Algérie, France, jeu de grattage – France: un jeune sans-papiers algérien gagne 500.000 euros
“Il n’a pas eu d’autre réaction sinon de partir vite: il avait peur de se faire voler son ticket.” Samedi 20 novembre, un jeune sans-papiers algérien a eu le droit a un coup de chance rarissime a Montpellier: il a gagné un demi-million d’euros grace a un jeu de grattage. Une belle histoire qui devrait changer sa vie.
La scène, dans le quartier Gambetta, est notamment racontée par nos confrères de France Bleu et d’Actu.fr. “Je le voyais un peu tous les après-midi, il passait prendre un X20 (le nom du ticket a gratter, qui coûte cinq euros l’unité NDLR) et il gagnait parfois 100 euros ou 200 euros”, raconte la buraliste aux journalistes de Radio France.
Samedi, son gain a été nettement plus conséquent. “Il a gratté deux tickets et au troisième, il pensait avoir gagné 25 euros parce qu’il n’avait pas gratté jusqu’au bout. Il s’avère que c’était cinq fois 100.000!” Elle-même étonnée de ne pouvoir valider un ticket qui n’aurait dû rapporter que 25 euros, la tenancière du Dhrif tabac Chic a ainsi appris le formidable gain en contactant la Française des jeux pour tenter de comprendre la situation.
Interpellé quelques jours plus tôt pour avoir vendu des cigarettes a la sauvette, son moyen de subsistance, le jeune homme a donc remporté une petite fortune qui devrait changer sa vie. Comme l’explique Actu.fr, qui a joint le cousin du sans-papiers d’une vingtaine d’années, celui-ci voudrait en effet empocher ses gains afin de régulariser sa situation et acheter un logement.
Pendant ce temps, dans un quartier où le monde se réjouit pour un jeune homme visiblement connu et apprécié, les habitants espèrent connaître la même chance. “Dès dimanche, tous les clients sont venus gratter des x20. Moi-même, j’ai en ai gratté un!”, s’amusait ainsi la buraliste auprès de France Bleu.
Algérie, France, Emmanuel Macron – Macron doit reconnaître les crimes coloniaux et s’excuser !
Un projet de loi en France pour demander « pardon » aux harkis soixante ans après la fin de la guerre d’indépendance algérienne. Avec ce texte, le Président Emmanuel Macron reconnaît d’abord une « dette » envers ces supplétifs de la colonisation et leurs familles, qui ont combattu contre l’Armée de libération nationale (ALN) et le peuple algérien. Et entend donc réparer ensuite la « tragédie harkie », après avoir demandé « pardon » à ces anciens Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée coloniale avant de débarquer en Métropole dans « des conditions indignes ». Ce texte se veut un examen de conscience de la France officielle avec une dimension mémorielle mais aussi un volet indemnisation. À l’égard des harkis, devenus citoyens français et électeurs (communauté estimée aujourd’hui à un peu plus d’un million de personnes), le huitième Président sous la Ve République va plus loin que ses prédécesseurs depuis Jacques Chirac, en reconnaissant une « dette », en demandant « pardon » et en promettant « réparation ». Pour sa part, voulant tourner une des « pages les plus sombres de l’histoire de France », la ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, veut être, elle, au « rendez-vous de la vérité et de l’honneur ». C’est un « tournant historique dans la reconnaissance », a-t-elle insisté.
Avec cette initiative hautement symbolique sous l’angle politique et mémoriel, le Président Macron reconnaît donc un fait colonial, demande pardon et décide de réparer un préjudice. Exactement ce qu’il refuse de faire à l’endroit de l’Algérie, s’ingéniant jusqu’ici à ne reconnaître officiellement que des crimes isolés et soigneusement sélectionnés, à ne pas demander pardon et à ne jamais évoquer, de quelque manière que ce soit, la réparation pour l’ensemble des crimes de la colonisation entre 1830 et 1962. En somme, et alors même que les harkis furent des acteurs directs ou indirects sur la scène des crimes de la colonisation, le Président Macron leur accorde un statut de victimes. Des victimes de la France officielle qui les a mal traités, mal accueillis et mal considérés, pour ne pas dire ostracisés et isolés dans des espaces de relégation sociale et spatiale. Statut paradoxal de victimes dont certains furent pourtant de vrais bourreaux du peuple algérien !
Mais le Président Macron n’est pas à une ambivalence près, lui qui a reconnu les crimes de la colonisation comme « crimes contre l’humanité » avant de faire machine arrière tout en optant pour une politique de petits pas mémoriels prudente et pesée au trébuchet électoral. Il est vrai que lorsqu’il avait qualifié, de manière nette, les crimes de la colonisation de « crimes contre «l’humanité », il était en campagne électorale pour l’Élysée, à partir d’Alger !
Sa reconnaissance officielle de la « tragédie harkie », le pardon et la réparation des dommages subis constituent une occasion propice pour lui rappeler cet axiome du Président Houari Boumediène : tourner la page de la colonisation ne signifie pas la déchirer. Cette vérité immuable avait été rappelée au Président Valéry Giscard d’Estaing, à Alger, en 1975. Et l’actuel locataire de l’Élysée, acteur principal et responsable direct de la crise politique et mémorielle profonde qui marque actuellement la relation algéro-française, aurait dû ne jamais la perdre de vue !
Quarante-deux ans après le Président Boumediène, ce fut au tour du Président Abdelaziz Bouteflika, son ex-ministre des Affaires étrangères, de la rappeler au jeune Président Macron auquel semble manquer le sens de l’Histoire et ses enseignements mémoriels. À l’occasion de la commémoration du 55e anniversaire de l’indépendance, il avait en effet souligné que l’Algérie, lorsqu’elle exerce son devoir de mémoire, elle le fait sans haine à l’égard de la France postcoloniale. Le «partenariat d’exception» que la France souhaitait construire du temps des Présidents Chirac et Hollande «gagnerait en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire», avait-il alors affirmé. La reconnaissance de tout le martyre du peuple algérien semble être désormais une condition politique nécessaire au retour du dialogue entre Alger et Paris, indépendamment des autres sources politiques, diplomatiques ou économiques de divergences durables, d’achoppement conjoncturel, de malentendus occasionnels et de désaccords profonds. Elle sera aussi un des facteurs essentiels de toute forte impulsion des relations bilatérales. Ce partenariat ne serait pas durable, encore moins d’exception, tant que les crimes de la colonisation ne seraient pas reconnus officiellement et en bloc, par l’État français. Et faire après l’objet d’excuses ou de pardon, et, éventuellement, de réparation, comme c’est le cas pour le rôle des harkis durant la colonisation et des conséquences pour leur descendance. Mais que demandait au juste le Président Bouteflika, et qu’exige aujourd’hui du Président Macron son successeur Abdelmadjid Tebboune ? Tout simplement, une reconnaissance officielle des crimes de la colonisation sur le mode du confiteor, le fameux « je reconnais, j’avoue et je répare » bien chrétien. Il ne s’agit donc pas de repentance pure et simple car celle-ci est mêlée au regret douloureux que le chrétien a de ses péchés mortels, de ses fautes lourdes et du désir ardent de se racheter. Les pays colonisés, dont l’Algérie qui a souffert le plus de la colonisation, ont rarement été dans une approche franchement culpabilisante de l’ancienne puissance coloniale. Les ex-colonies de confession musulmane, elles, peuvent même exciper de l’argument coranique selon lequel « aucune âme ne portera le fardeau d’autrui, et qu’en vérité l’homme n’obtient que le fruit de ses efforts » (sourate 62 de l’Étoile, versets 37, 38).
En tout cas, il n’a jamais été question de demander officiellement à la France d’aller douloureusement à Canossa. D’exiger d’elle une dure pénitence caractérisée par une lancinante flagellation. Personne ne lui demande donc d’être tondue, en robe de bure, et de s’agenouiller pour demander, contrite à souhait, le pardon déshonorant. D’ailleurs, ni les Algériens ni les autres peuples qui ont subi eux aussi le joug de la colonisation ne veulent l’amener à se couvrir la tête de cendres. Le pardon honorable et les excuses dignes attendus d’elle n’ont aucune connotation religieuse et pénitentielle. Ils expriment juste une simple reconnaissance, c’est-à-dire officielle, des souffrances subies par les peuples qu’elle a colonisés et martyrisés.
Cette reconnaissance ne doit en aucun cas se limiter à tout simplement souligner « le caractère inacceptable des répressions engendrées par les dérives du système colonial », comme l’avait fait le Président Chirac en 2005. Ou encore de défoncer une porte béante en admettant que la colonisation en Algérie fut «une tragédie inacceptable», comme l’avait fait l’ancien ambassadeur à Alger Bernard Bajolet. Ou, enfin, de dire, banalement il est vrai, comme le Président Sarkozy, en 2007, à Constantine, que «le système colonial a été profondément injuste ».
Tout compte fait, ce n’est guère verser dans le délire mémoriel, encore moins attiser la guerre des mémoires de part et d’autre, que d’accepter que les peuples colonisés d’hier reçoivent, comme juste réparation, une reconnaissance expiatoire qui dénonce, de manière officielle, le fait colonial. Ce n’est pas la mémoire assumée, c’est évident, qui dresse les murs de l’incompréhension et nourrit la haine de l’Autre. L’anti-reconnaissance et le refus de présenter des excuses publiques dignes d’un pays civilisé constituent une entreprise d’auto-exonération par excellence. C’est cette entreprise – qui ne veut pas dire son nom – qui empêche la France et l’Algérie d’édifier ce partenariat d’exception tant vanté par les Présidents Chirac, Hollande et Macron.
Ne jamais l’oublier, le devoir de mémoire est un devoir de vérité et une obligation de reconnaissance. C’est un impératif catégorique de la loi morale envers les vivants qui portent le poids d’un passé douloureux toujours lourdement présent. « La honte est dans l’offense, et non pas dans l’excuse », disait le Français Pierre Claude Nivelle de La Chaussée.
Turquie, Algérie, relatioons bilatérales – Entre la Turquie et l’Algérie, c’est l’entente cordiale
2021 s’achève sur des événements diplomatiques importants qui ont renforcé les relations entre l’Algérie et la Turquie. Les relations dans le secteur de l’énergie se sont intensifiées suite à la demande du ministre algérien de l’Energie Mohamed Arkab d’une nouvelle collaboration avec la Turquie dans les secteurs de l’énergie et des mines dans le cadre des nouvelles règles algériennes sur les hydrocarbures.
Le coût global du projet bilatéral est estimé à environ 1,4 milliard de dollars (13,35 milliards de TL). Renaissance Holding, l’une des plus grandes entreprises multinationales de construction au monde, contrôle 66% de la société, tandis que Sonatrach, la compagnie pétrolière publique algérienne, en détient 34%. Le projet vise à produire du plastique polypropylène utilisé dans plusieurs industries, notamment l’automobile et le textile.
L’accord Algérie-Turquie a été signé en janvier 2020, à la suite de la visite d’Etat du président Erdogan en Algérie suite à la victoire électorale d’Abdelmadjid Tebboune. En effet, la visite d’Erdogan a élevé l’importance stratégique de l’Algérie pour la Turquie à des sommets sans précédent. Le gouvernement turc a fourni à l’Algérie d’importantes incitations économiques et culturelles, permettant aux deux nations de maintenir leurs exigences et intérêts socioéconomiques et géoéconomiques.
Avant l’initiative, les Algériens avaient espéré des étapes décisives sur une réconciliation stratégique avec la Turquie. Le nouveau dirigeant algérien était inquiet, mais un bouleversement de la politique étrangère pointait à l’horizon. L’Algérie a connu une bataille politique interne et était vulnérable aux agendas constitutionnels et institutionnels en raison de l’épidémie de COVID-19. D’un côté, il y avait la tradition anti-ottomane des peuples francophones et arabophones. Les lobbyistes pro-France bien nantis à Alger et à Paris, en revanche. Tebboune n’était pas le seul à penser que c’était une bonne idée d’améliorer les relations algéro-turques.
Pendant ce temps, les ambassadeurs des deux pays travaillaient fébrilement pour parvenir à une réconciliation stratégique. Mourad Adjabi, l’ambassadeur d’Algérie à Ankara, qui était responsable de la diplomatie agressive entre les deux pays, a été affecté à une autre mission à Gaborone, au Botswana. Il faut mentionner l’implication des ambassadeurs des deux pays, son excellence Adjabi, l’envoyé d’Algérie, et son excellence Mahinur zdemir Göktaş, l’ambassadeur de Turquie en Algérie, car ils ont insufflé un nouveau souffle à des décennies de liens périmés entre les deux pays.
Les relations autrefois glaciales scrutées par les fanatiques laïcs des médias nationaux, notamment les sources francophones de la presse écrite, qui ont tenté de ternir le leadership de la Turquie dans la région, en utilisant des arguments fallacieux contre Ankara et Erdogan.
L’axe Alger-Ankara-Moscou donne des sueurs froides à la France qui prend peur pour son pré carré en Afrique. La rénovation de la mosquée de Ketchaoua fut un succès et la collaboration dans d’autres domaines avec la Turquie est à prévoir.
Algérie, France, émigrés – CAF: Première rencontre annuelle avec la communauté nationale
Le Collectif des Algériens en France organisera le 24 novembre sa première rencontre annuelle avec des représentants de la communauté nationale établie en France, dont l’objectif fixé est de « défendre avec efficience les intérêts de la communauté nationale ».
« Dans le cadre de l’Algérie nouvelle qui se construit, nous citoyens algériens établis à l’étranger devons humblement contribuer à la réalisation durable de ce noble projet pour nous et les générations à venir », précise le Collectif des Algériens en France.
Une centaine de participants aborderont, à cet effet, les questions et propositions de nature à « valoriser toutes initiatives et consolider l’émergence et la mise en place d’un réseau algérien structuré », a détaillé cette association « citoyenne », qui mentionne, à cet égard, les orientations données par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes tenue le 8 novembre dernier.
La rencontre verra la participation, notamment, d’étudiants, universitaires, chefs d’entreprise, sportifs, artistes, représentants d’associations et membres de la communauté exerçant des professions libérales, note le Collectif des Algériens en France.
Maroc, Algérie, France, CAN, CAF, Djamel Belmadi, Les Verts – Algérie: Quand Belmadi déjoue le complot maroco-français
Depuis son succès à la dernière CAN en Egypte, la sélection Algérienne de football drivée par le très populaire Djamel Belmadi, est cible d’un complot qui dépasse le stade sportif, pour atteindre la géopolitique. Plusieurs indicateurs abondent dans ce sens, dans la mesure ou la victoire des poulains de Belmadi en terre égyptienne, coïncidait avec une situation politique instable en Algérie, liée en premier lieu au Hirak venu sauver le pays du diktat d’El Issaba, et se heurtant à des tentatives de récupération politicienne par des groupuscules inféodés aux agendas étrangers, représentés par le MAK et l’organisation terroriste de Rachad, née sur la dépouille du FIS dissous à l’origine de la décennie qui avait fait 200 mille victimes en Algérie.
La victoire footballistique algérienne , œuvre d’être sélectionneur devenu le ministre du bonheur en Algérie, d’un staff technique , administratif et médical et surtout de joueurs dévoués à la cause algérienne, ouvrit la voie à un énorme espoir chez la jeunesse Algérienne, désireuse de vivre dans la dignité et le bien-être loin du désespoir instrumentalisé par des politicards qui font des malheurs du peuple Algérien, un fonds de commerce politique pour présenter leurs créances d’allégeance aux officines étrangères hostiles à l’Algérie.
Réussissant le pari de faire sortir l’Algérie de son coma sportif, imposé par une improvisation de casting et de copinage, devise d’El issaba, Djamel Belmadi devient malgré lui un ennemi, des projets de déstabilisation et de conspirations contre l’Algérie.Il réussira en compagnie de son équipe à tirer son épingle du jeu, pour mettre hors d’état de nuire les embûches dressées sur son chemin , comme l’état de la pelouse du stade du chahid Mustapha Tchaker, ou la campagne de déstabilisation menée par certains journalistes et médias, pour le contraindre à démissionner et quitter le navire Algérie.
Le complot franco-marocain
Ayant réussi à vaincre relativement le danger interne, grâce à une mobilisation populaire en sa faveur, Djamel Belmadi sera contraint de faire face au jeu de coulisses du Maroc mené par le président de la fédération royale marocaine Fawzi Lakdjaa, artisan de la manipulation des burkinabés pour déstabiliser l’équipe Algérienne, lors du match aller, joué au stade de Marrakech, en usant de subterfuges extra-sportifs, suivi d’un tapage médiatique au sujet du déroulement de la rencontre Djibouti-Algérie, tenue finalement au stade du Caire en Egypte, puis du choix de l’arbitre pour diriger le match Algérie-Burkina Faso, officié finalement par le sud-africain, Victor Gomes, s’ajoutant aux provocations des burkinabés, qui réussiront légèrement à déconcentrer les verts, mais échouèrent dans leur tentative d’éliminer les verts chez-eux et d’arrêter leur série de 33 matches sans défaites, faisant de l’Algérie l’une des grandes nations footballistiques du ghota mondial.
Pour ce qui est de l’implication de la France, il faut citer les médias Le Parisien et le Figaro, qui tentèrent bien que mal de ternir l’image de l’Algérie à travers des Fakenews à la limite de l’absurdité. Le Parisien véhiculera la Fakenews sur l’arbitre sud-africain Victor Gomes, que Djamel Belmadi encensera, pour ses prestations mondiales de haut niveau. Le Parisien annoncera quelques jours avant le match décisif de Blida entre l’Algérie et le Burkina Faso, que les responsables algériens avaient refusé la désignation de l’arbitre sud-africain, qui aurait selon le média français dénoncé il y a quelques années, une tentative de le soudoyer par un club algérien en lice dans une compétition continentale. Pour ce qui du Figaro, il diffusera la fakenews, selon laquelle les joueurs burkinabés ont été contraints de changer en dehors des vestiaires du stade Mustapha Tchaker, qui seraient dans un « état lamentables « que les images et caméras présentes au stade démentiront
Mainmise du Maroc sur la CAF
Les éléments cités par nos soins sont confirmés ce jeudi, par le journaliste français d’investigation Romain Molina. Ce dernier évoque l’influence hégémonique de Faouzi Lakjaâ, président de la Fédération marocaine de football (FRMF), sur la Confédération africaine de football (CAF).« Le Maroc peut faire ce qu’il veut, ils ont une influence énorme à la CAF ! », a-t-il souligné
Rachad en embuscade
La sérénité de Djamel Belmadi a réussi à déjouer tous les complots concoctés par les officines hostiles à l’Algérie, et qui n’arrivent pas à digérer l’épanouissement de l’équipe d’Algérie, et devra se mesurer à un ennemi du peuple appelé Rachad, organisation terroriste, dont l’un des fondateurs vient de diffuser une vidéo pleine de mensonge, annonçant une éventuelle élimination physique de Belmadi par les services algériens. Est-ce logique d’éliminer celui qui vient de faire naître l’espoir chez la jeunesse algérienne, tuée par Rachad et l’obscurantisme des Zitout &co ?
Bien sur que non puisque la réussite de l’équipe nationale et Djamel Belmadi abonde dans le sens de la stabilité du pays et de son émergence sur le plan international via le football, sport roi de la planète. Il est certain que le succès de Belmadi casse la spirale de l’endoctrinement du désespoir au sein de la jeunesse algérienne, au même titre que Cheb Hasni, qui representait le sursaut de cette jeunesse, assassiné en 1994 par l’organisation du FIDA, de Mourad Dhina le partenaire de Larbi Zitout dans son entreprise terroriste. En conclusion, le « Qui Tue Qui » à connotation sportive prônée par la nébuleuse terroriste ne pourra jamais aboutir, dans une nouvelle Algérie déterminée et décidée plus que jamais à retrouver son standing malgré le complot franco-maroco-sioniste, dont l’exécutant n’est autre que la nébuleuse terroriste de Rachad.
France, Egypte, Opération Sirli, terrorisme – La France porte de graves accusations contre le l’Égypte
Selon le site d’informations en ligne, Disclose, ils était convenue entre la France et l’Égypte que ces renseignements devraient normalement servir à traquer des djihadistes, par contre l’Égypte l’utilise pour cibler des trafiquants.
La France fournit des renseignements aux autorités égyptiennes qui sont utilisés par L’Egypte pour cibler des trafiquants à la frontière égypto-libyenne, et non des djihadistes comme convenus, affirme dimanche le média en ligne d’investigation Disclose.
Selon Disclose, la mission de renseignement française «Sirli», commencée en février 2016 au profit de l’Égypte au nom de la lutte antiterroriste, a été détournée par l’Etat égyptien qui se sert des informations collectées pour effectuer des frappes aériennes sur des véhicules de contrebandiers présumés.
France, Algérie, Bouteflika, l’histoire secrète – Le prix Paul Bouteiller pour « Bouteflika, l’histoire secrète »
Le livre « Bouteflika, l’histoire secrète », du journaliste Farid Alilat vient d’être récompensé. Il a reçu en effet le prix Paul Bouteiller 2021 de l’Académie des sciences d’outre-mer. C’est l’auteur lui-même qui a annoncé la nouvelle dans la soirée de samedi 20 novembre 2021.
« J’ai le plaisir de vous annoncer que mon livre « Bouteflika, l’histoire secrète », paru aux éditions Rocher, a obtenu Prix Paul Bouteiller 2021 de l’Académie des sciences d’outre-mer », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Farid Alilat affirme dans son poste que « la première pensée qui m’est venue à l’esprit ce matin quand on m’a annoncé la nouvelle, ce sont ces moments que j’ai passés dans les commissariats, dans les bureaux des juges et des procureurs et dans les tribunaux et les cours d’Alger pour répondre des plaintes déposées contre moi par Bouteflika et sa bande pour diffamations, atteintes et offenses au Chef de l’Etat ».
Le journaliste de Jeune Afrique a d’abord dédié le prix à sa mère. « Le jour où je lui ai annoncé à l’été 2003 que je risquais d’aller en prison, elle m’a dit : « Mon fils, tu n’as pas volé, tu n’as escroqué personne. Si tu dois aller en prison pour tes écrits, je viendrais te voir la tête haute », a-t-il encore écrit.
« Ce prix, je le dédie aussi à mon père, Mohand Arezki, lui aussi victime de la hogra, de l’arbitraire et de la justice aux ordres. Là où il est, il doit sans doute être fier. J’avais 14 ans quand j’ai vu mon père entrer à la prison d’El Harrach. Il a été blanchi des infâmes accusations dont il a été poursuivi. J’ai compris, à l’instant même où elle a prononcé ses mots, pourquoi ma mère m’a dit qu’elle viendrait me voir en prison à la tête haute. C’était toujours la tête qu’elle allait à la prison d’El Harrach pour rendre visite à son mari », a ajouté le journaliste.
Notons que ce livre paru au début de l’année 2020 retrace la vie de l’ancien président algérien, le défunt Abdelaziz Bouteflika. Il retrace « l’histoire secrète » et la parcours de ce dernier de sa naissance jusqu’à sa prise du pouvoir en Algérie et sa chute en 2019.
Il est à souligner par ailleurs que le prix Paul-Bouteiller est un prix littéraire français annuel de l’Académie des sciences d’outre-mer, créé en 2011. Il est « destiné à récompenser un ouvrage traitant de l’histoire et l’évolution récente d’un Département ou Territoire d’Outre-mer français, ou d’un État appartenant à la liste suivante : Algérie, Sénégal, Congo-Brazzaville, Gabon, Tchad, République Centrafricaine, Cameroun, Djibouti, Comores, Vanuatu ».
France, Macron, Guadeloupe – Macron : la situation en Guadeloupe est « très explosive »
PARIS, 22 novembre (Reuters) – Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que les protestations contre les restrictions du COVID-19 dans la région française d’outre-mer de la Guadeloupe ont créé une situation « très explosive ».
M. Macron s’entretenait avec des journalistes avant une réunion entre le Premier ministre français et les législateurs de l’île des Caraïbes prévue plus tard dans la journée de lundi.
« Nous devons expliquer, expliquer, expliquer et convaincre, convaincre, convaincre, convaincre, parce qu’il ne faut pas jouer avec la santé des peuples », a déclaré Macron.
Il a qualifié la situation en Guadeloupe de « très explosive, qui a un contexte très local et des tensions que nous connaissons, qui sont historiques. »
Des violences ont éclaté la semaine dernière après des débrayages organisés par les syndicats du territoire pour contester les restrictions locales du COVID-19, telles que la vaccination obligatoire des personnels de santé. lire la suite
La police locale a arrêté au moins 38 personnes et des dizaines de magasins ont été pillés. Les médias français ont rapporté dimanche que des émeutiers avaient pénétré dans un dépôt d’armes dans la ville côtière de Pointe-a-Pitre et pris des fusils.
« Nous ne savons pas jusqu’où cela va encore aller », a déclaré le maire de Pointe-a-Pitre à la radio France Info plus tôt dans la journée de lundi.
La Guadeloupe a déjà été touchée par des manifestations violentes par le passé, mais il a déclaré qu’il y avait « de grandes inquiétudes » sur l’île maintenant parce que les émeutiers avaient des armes.
Au cours du week-end, la France a annoncé qu’elle allait envoyer des forces spéciales de police pour rétablir l’ordre dans ce territoire français d’outre-mer. L’autorité scolaire locale a déclaré dimanche que toutes les écoles de Guadeloupe seraient fermées lundi.
Signe que les troubles pourraient s’étendre à d’autres territoires français d’outre-mer dans les Caraïbes, les syndicats ont appelé à une grève générale sur l’île de la Martinique à partir de lundi, selon les médias français.
Algérie, France, Emmanuel Macron – Crise Algérie-France : Macron est-il conscient des enjeux ?
Depuis plusieurs mois, la crise diplomatique entre l’Algérie et la France monte en intensité. Emmanuel Macron multiplie les attaques contre Alger. Dans quel but ?
« Un système militaro-politique » qui exploite « la rente mémorielle ». C’est en ces mots que le président français, Emmanuel Macron, a qualifié le pouvoir algérien. Avant les mots, la France était passée à l’action en réduisant le nombre de visas octroyés aux ressortissants algériens, entre autres. On est loin des propos, du même Emmanuel Macron en 2017, alors candidat à la présidentielle, qui avait qualifié lors de son passage en Algérie la colonisation de « crime contre l’humanité ».
Qu’a-t-il bien pu arriver pour que le président français provoque, à ce point, Alger ? Ce mois-ci, Emmanuel Macron a bien rendu hommage, au nom de l’Etat français, aux harkis. Mais les supplétifs militaires de l’Algérie française pendant la colonisation sont considérés comme des traitres aux yeux des Algériens. Le 30 septembre dernier, Macron avait même demandé : « Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? ».
Une question rhétorique, qui avait relancé les hostilités entre Paris et Alger. Une façon également, pour le président français, de se lancer dans la campagne présidentielle française, qui sera dirigée à droite toute. D’un Emmanuel Macron candidat prêt à faire un travail de mémoire sur la colonisation française en Algérie à un Emmanuel Macron qui provoque Alger, le grand écart est périlleux. Mais calculé.
La diaspora algérienne, un levier politique… en France Du côté d’Alger, les paroles et les actes d’Emmanuel Macron ont offensé jusqu’au sommet du pouvoir. Après le rappel d’ambassadeurs et la fermeture de l’espace aérien aux aéronefs militaires français, l’Algérie vient de rappeler à la France, à travers son ambassadeur à Paris, que ses ressortissants étaient nombreux en France. Selon les statistiques françaises, 1,2 million d’Algériens résident en France. L’Algérie estime ce chiffre à plus de 6 millions.
Avant d’être rappelé, l’ambassadeur algérien à Paris, Mohamed Antar Daoud, a mis en cause le calcul politique d’Emmanuel Macron, rappelant que la diaspora a, certes, un rôle dans la politique algérienne, « mais aussi au niveau de la politique française ». Une réalité que le président-candidat ne semble pas avoir pris en compte.
Les mots de l’ambassadeur algérien ont pris la forme d’un appel à boycotter Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2022.
Objectif Mali, objectif Afrique Ce rappel fait, l’Etat algérien a élargi le débat à la question géopolitique. Le réel enjeu de cette crise franco-algérienne est en effet africain. Au Mali, Assimi Goïta et Choguel Maïga ont une relation tout aussi électrique avec le président français, qui ne cesse de multiplier les actes hostiles contre le Mali depuis la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta. Dernière mesure en date prise par le Mali, après le retrait annoncé des forces françaises de Barkhane : l’annonce d’une nouvelle alliance militaire avec le groupe paramilitaire russe Wagner.
Ce vendredi 22 octobre, le quotidien Le Monde évoquait une « tentation, côté algérien, de soutenir un scénario noir pour Paris : un renforcement du rôle de la Russie au Mali ». En juillet déjà, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait annoncé haut et fort que l’Algérie « a le droit » d’intervenir au Mali si son aide est « sollicitée », après une modification de la Constitution algérienne. Un rappel envoyé à Paris qui montre que le Mali n’est pas aussi isolé que Macron voudrait le faire croire.
L’armée algérienne n’a jamais d’ailleurs hésité à prêter main forte à son voisin du sud, souvent en dépit de la France. Cette alliance de fait ne fait que s’améliorer, à mesure que les visites bilatérales et les initiatives en matière de sécurité entre le Mali et l’Algérie se multiplient.
« Macron mord plus qu’il ne peut avaler » Au niveau des partenariats géostratégiques non militaires, l’Algérie est également consciente des grands bouleversements qui s’opèrent dans le sud. La France se fait progressivement botter hors de ses pré-carrés africains. L’investissement français en Afrique subsaharienne est si limité aujourd’hui que, même au Cameroun, Paris se fait dépasser par la Chine.
Depuis la sortie de la France de République centrafricaine (RCA), où elle a été remplacée par la Russie, les échecs français s’enchaînent. Au Mali et en Guinée, le nouveau pouvoir militaire est ouvertement anti-français. D’autres pays d’Afrique francophone ne sont plus aussi loquaces qu’ils ne l’étaient il y a à peine un an. Certains observent un futur sans une quelconque mainmise française sur l’économie, les finances et le commerce.
D’autres ont des chefs qui craignent pour leur couronne, à l’image de Faure Gnassingbé au Togo, qui tente de renforcer son rapprochement avec la Turquie, l’un des premiers rivaux de l’influence française en Afrique subsaharienne.
Si l’Algérie ne recule pas, aujourd’hui, devant un Emmanuel Macron qui « mord plus qu’il ne peut avaler », selon les mots de l’ancien président américain Donald Trump, c’est aussi parce qu’un nouvel équilibre se met en place. L’Algérie regarde vers le sud et renforce son intégration africaine, car elle sait qu’avec cette dernière, de nouveaux et d’anciens alliés n’hésiteront pas à la soutenir. La Chine, la Russie et la Turquie notamment.
Et lorsqu’il s’agit de « rente mémorielle » et de « cercles dirigeants » algériens, la mémoire d’Emmanuel Macron n’est que trop courte. En février 2017, Macron était bien à son aise à Alger, entouré des responsables du régime Bouteflika, dont très peu figurent aujourd’hui dans le cercle du pouvoir algérien, la majorité se trouvant en prison.
Alors, Emmanuel Macron ignore sans doute qu’il traite avec une Algérie très différente que ce qu’elle était avant 2019. Mais une chose est sûre : cette Algérie reste aussi inflexible que celle qui l’a précédée… et que celle qui la suivra.
France, Egypte, Opération Sirli, DRM, Abdel Fatah Al Sissi – France-Egypte : Les mémos de la terreur (2/2)
A l’été 2016, les agents de la DRM sont sans ambiguïté : la mission a peu d’intérêt. D’autant que les zones de survol autorisées restent strictement limitées à la partie occidentale du pays, où les groupes armés sont quasi inexistants. Le Sinaï et la Libye, où la menace terroriste est réelle, leur sont interdits. Ce que déplore un membre de l’équipe Sirli, début septembre.
NOTE 3 septembre 2016 « Quasi aucun élément n’a permis d’aborder la problématique terroriste. » « L’impossibilité de survol du territoire libyen ainsi que du Sinaï a limité le recueil d’informations aux zones frontalières. » « La priorité de la mission va à la satisfaction du besoin du partenaire. »
Pour satisfaire son obsession sécuritaire, la dictature exige toujours plus. Comme « l’instauration d’une boucle courte de transfert d’informations » entre l’avion français et la base militaire. Objectif : permettre à l’aviation égyptienne d’arriver sur zone pour « traiter » la cible le plus vite possible. Une demande qui inquiète les militaires sur place, mais pas le sous-directeur recherche de la direction du renseignement militaire, qui accepte de réduire les délais de transmission des données récoltées. Dès lors, précise l’officier auteur de la note du 3 septembre, « l’implication de l’armée de l’air égyptienne dans la destruction de trafiquants a été plus visible ». La dérive de la mission de renseignement est actée : elle va servir à cibler des véhicules de civils.
FAILLITE DE LA MISSION Le 21 septembre 2016, les hommes de Sirli décollent de Marsa Matruh à bord du Merlin III, l’avion de surveillance français. Après avoir survolé le désert pendant plusieurs heures, ils repèrent un convoi de pick-up filant à travers les dunes. Ils transmettent leur localisation à leurs collègues au sol qui la communiquent à l’aviation égyptienne. Grâce à la fameuse « boucle courte », un Cessna 208 arrive sur zone peu de temps après. Les Français doivent changer de trajectoire pour éviter une collision. Quarante-trois minutes plus tard, lorsqu’ils survolent à nouveau la zone, un véhicule est en flammes.
Le lendemain, l’officier de liaison de la DRM informe sa hiérarchie : « La frappe a très probablement été perpétrée par le Cessna 208 de l’armée égyptienne. » Il ajoute :
Note du 22 septembre 2016 « La seule présence du Cessna armé atteste de la volonté de l’armée de l’air égyptienne d’utiliser les informations [fournies] à des fins répressives contre le trafic local. »
Quelques jours après la frappe, les militaires égyptiens déclarent avoir détruit huit pick-up et leurs occupants, des contrebandiers présumés. En fournissant leur localisation, l’Etat français s’est rendu complice d’une exécution arbitraire.
A la fin de l’année 2016, les Français se montrent de plus en plus critiques.
Note du 28 septembre 2016 « L’ELT 16 reste très vigilant mais néanmoins inquiet quant à l’utilisation faite des [renseignements] à des fins de [ciblage]. »Note du 15 décembre 2016 « L’armée de l’air égyptienne exerce une pression constante sur la planification des missions pour exploiter au maximum les capacités de l’ALSR à son profit. »
Note du 6 janvier 2017 « La problématique terroriste n’a jamais été abordée. »
Selon les documents « confidentiel-défense » obtenus par Disclose, les forces françaises auraient été impliquées dans au moins 19 bombardements contre des civils, entre 2016 et 2018. Les frappes détruisant souvent plusieurs véhicules, le nombre de victimes pourrait se chiffrer à plusieurs centaines. Selon les critères de la résolution 56/83 [2] de l’Assemblée générale des Nations unies, la complicité de la France dans ces exécutions illégales serait donc établie.
[2] Article 16 L’Etat qui aide ou assiste un autre Etat dans la commission du fait internationalement illicite par ce dernier est internationalement responsable pour avoir agi de la sorte dans le cas où : a) Ledit Etat agit ainsi en connaissance des circonstances du fait internationalement illicite; b) Le fait serait internationalement illicite s’il était commis par cet Etat.
Le 7 mai 2017, Emmanuel Macron est élu président de la République. « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits, proclame-t-il le soir même, sur l’esplanade du Louvre. Ils attendent que partout nous défendions les libertés, que nous protégions les opprimés. » Pourtant, à peine élu, le président Macron va s’empresser de confirmer la poursuite de la coopération avec la dictature.
Trois semaines après son entrée à l’Elysée, le chef de l’Etat téléphone à son homologue égyptien. Un appel qui fait suite à un attentat survenu quelques jours plus tôt contre des chrétiens coptes et revendiqué par Daech. Selon le compte rendu de l’échange, la conversation se focalise très vite sur le partenariat militaire entre Paris et Le Caire. Emmanuel Macron assure à son interlocuteur qu’il est « parfaitement informé des opérations en cours » [3] en Egypte. Sollicité, le cabinet d’Emmanuel Macron n’a pas souhaité répondre à nos questions, renvoyant vers le ministère des armées, qui n’a pas donné suite.
[3] Note de l’Elysée datée du 30 mai.
Le lendemain, le chef d’Etat-major des armées, Pierre de Villiers, placé sous l’autorité du président de la République, est destinataire d’une note « confidentiel-défense ». Rédigé par le directeur de la DRM de l’époque, le général Christophe Gomart, ce bilan détaillé affirme à son tour que la plupart des pick-up localisés dans le désert égyptien ne sont pas liés à des groupes terroristes.
Note 1er juin 2017 « Les itinéraires de trafic sont principalement liés à de la ‘simple’ contrebande professionnelle bédouine. »
Le chef de la DRM souligne ensuite « l’ordre des priorités » de l’Egypte. La lutte contre le terrorisme arrive seulement en troisième position.
Note du 1er juin 2017 L’ordre des priorités du partenaire est le suivant : 1 – Le trafic 2 – L’immigration illégale 3 – Le terrorisme
Interrogé par Disclose sur ces différents points, Christophe Gomart, directeur de la DRM jusqu’en juillet 2017, assure que ses services n’ont « jamais donné de renseignement ayant permis, à [sa] connaissance, d’aller détruire des civils ou d’aller exécuter des gens. » Il insiste : « Si j’avais fait un tel constat, j’aurais préconisé de stopper la mission et de refaire un point avec les autorités égyptiennes. »
Le 6 juin, Sylvie Goulard, l’éphémère ministre de la défense d’Emmanuel Macron – elle quitte ses fonctions le 21 juin –, se rend au Caire pour y rencontrer le président égyptien. Malgré les dérives manifestes de l’opération, elle assure qu’Emmanuel Macron est « prêt à examiner la possibilité d’augmenter l’utilisation » de l’avion espion, dont elle félicite des résultats « exceptionnels ».
Note du 6 juin 2017 « Les résultats déjà obtenus grâce aux missions de l’ALSR [sont] exceptionnels. Ces missions [ont] permis en une année l’interception et la destruction de plus de 1 000 véhicules tout-terrain franchissant illégalement la frontière. »
Deux jours après Sylvie Goulard, Jean-Yves Le Drian, tout juste nommé chef de la diplomatie française, fait lui aussi le déplacement. Pour la huitième fois en moins de trois ans, il rencontre le ministre Sedki Sobhi. Après s’être complimentés sur « le niveau de confiance atteint », les deux hommes font un point sur le volet secret du partenariat militaire, comme le dévoile une note diplomatique du 11 juin 2017. « Les missions de l’ALSR [ont] été déterminantes pour l’identification et la désignation de nombreuses cibles », se réjouit le ministre égyptien. Un commentaire auquel Jean-Yves Le Drian a répondu par un « hommage au savoir-faire et à la précision des pilotes de l’armée de l’air égyptienne ». Presque un mois jour pour jour après cette séance d’autocongratulation, la « précision » de l’aviation égyptienne tue trois travailleurs, dont Ahmed El-Fiky, un ingénieur cairote, père de quatre enfants.
Le 5 juillet 2017, Ahmed El-Fiky et deux de ses collègues – nous ne sommes pas parvenus à confirmer leur identité – travaillaient au pavage d’une route, à proximité de l’oasis d’Al-Bahariya, 32 000 habitants. Dans l’après-midi, alors qu’ils roulent en pick-up, les trois hommes s’arrêtent sur le terrain d’une mine de fer où ils ont l’habitude de se ravitailler en eau, avec l’accord de la direction du site. L’instant d’après, un avion égyptien fend le ciel et frappe la voiture, tuant Ahmed et ses deux collègues. Le site local d’information indépendant Mada Masr et la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera relatent l’événement, suivi de quelques messages sur les réseaux sociaux. Puis, plus rien… L’armée égyptienne aurait étouffé l’affaire. « A la morgue, des hommes cagoulés et vêtus en noir ont menacé la famille pour que le certificat de décès d’Ahmed indique ‘raison de la mort inconnue’ », assure à Disclose une enquêtrice du site Killed in Egypt, sous couvert d’anonymat.
La mort d’Ahmed El-Fiky et de ses collègues n’est mentionnée dans aucun des documents transmis à Disclose. Mais deux jours seulement après le bombardement, un officier français s’entretient avec un général de l’armée de l’air égyptienne. « Le partenariat ne permet en aucun cas à l’ALSR de participer à des opérations de ciblage », martèle-t-il. Les informations transmises (…) doivent en effet être recoupées ». Quant au lieu de la frappe, il se situe dans l’une des zones de survol de la DRM à la même période.
« Vous pouvez être assurés que la DRM continuera à être votre partenaire pleinement engagé à vos côtés » (Lettre de Florence Parly, ministre des armées, au ministre égyptien de la défense, le 31 juillet 2017).
Près de deux ans après le début de la mission, les manquements de celle-ci deviennent une préoccupation majeure, non seulement à la DRM, mais aussi dans l’armée de l’air, qui s’inquiète de la persistance des frappes aveugles, comme en atteste cette note transmise à l’Elysée.
Note du 23 novembre 2017 « Par manque de moyens de surveillance, l’identification des pick-up ne peut être effectuée sans autre élément d’appréciation que le survol initial dont ils ont fait l’objet. Aussi, l’identification de certains véhicules et les frappes d’interdiction qui en découlent pourraient être soumises à caution. »
Tout au long de l’année 2018, les missions s’enchaînent. Les F-16 égyptiens frappent à un rythme de plus en plus soutenu.
Note du 1er avril 2018 « Il semblerait que la patrouille des deux F-16 de l’Egyptian Air Force ait réussi à traiter six pick-up sur les huit observés. »Note du 5 juin 2018 « Les coordonnées et la nature de la détection ont été transmis au partenaire (…) Deux des pick-up ont été détruits. »
Début 2019, Emmanuel Macron et Florence Parly entament une visite officielle en Egypte. A cette occasion, le chef de l’Etat et sa ministre des armées sont abreuvés de notes. L’une d’elles, rédigée le 19 janvier par la cellule Afrique de l’Elysée, rappelle à Emmanuel Macron la « nécessité » d’un accord écrit garantissant « un cadre juridique solide » à l’équipe sur le terrain. Une autre, destinée à Florence Parly, l’exhorte à mettre fin aux dérives de l’opération.
Note 22 janvier 2019 « Des cas avérés de destruction d’objectifs détectés par l’aéronef sont établis (…) Il est important de rappeler au partenaire que ALSR n’est pas un outil de ciblage. »
Pourtant, aucun accord ne sera signé ni la mission remise en cause. Le soutien à la dictature reste la priorité, quoi qu’il en coûte. Le 5 décembre 2020, Emmanuel Macron décore le maréchal Sissi de la grand-croix de la Légion d’honneur lors d’un dîner organisé à l’Elysée. Quatre mois après la cérémonie, la dictature commande discrètement 30 avions Rafale à la France, pour un montant de 3,6 milliards d’euros. Selon nos informations, l’armée française est toujours déployée dans le désert égyptien.