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  • L’Europe fait pression pour des élections libres en Libye

    Tags: Libye, élections libres, France, Allemagne, Italie – L’Europe fait pression pour des élections libres en Libye

    PARIS, 12 novembre (Reuters) – Les puissances mondiales feront pression pour que des sanctions soient prises à l’encontre de toute personne qui perturberait le processus électoral et la transition politique en Libye, ont-elles déclaré vendredi à Paris, bien que d’importants différends subsistent sur la manière d’organiser un scrutin destiné à mettre fin à une décennie de conflit.

    La réunion, à laquelle participaient les dirigeants de la France, de la Libye, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Égypte, ainsi que le vice-président des États-Unis, avait pour but de consolider le soutien apporté aux élections prévues le 24 décembre et aux efforts visant à éliminer les forces étrangères.

    Les élections sont envisagées comme un moment clé dans le processus de paix soutenu par l’ONU pour mettre fin à une décennie de chaos violent qui a attiré des puissances régionales et miné la stabilité méditerranéenne depuis le soulèvement de 2011 contre Mouammar Kadhafi, soutenu par l’OTAN.

    Les votes pour un nouveau président et un nouveau parlement sont encore incertains à six semaines de l’échéance, en raison des différends entre les factions libyennes rivales et les organes politiques sur les règles qui sous-tendent le calendrier électoral et sur les personnes qui peuvent se présenter. en savoir plus

    Les puissances mondiales ont déclaré qu’elles soutenaient un processus électoral « commençant » le 24 décembre, ce qui constitue un changement d’orientation par rapport à la demande antérieure de tenir les deux votes simultanément ce jour-là.

    Le Premier ministre italien Mario Draghi a déclaré qu’il était essentiel qu’une nouvelle loi électorale soit élaborée « avec l’accord de tous… pas dans les semaines à venir, mais dans les jours à venir ».

    Le Premier ministre libyen par intérim, Abdulhamid al-Dbeibah, a déclaré qu’il avait insisté, au cours de la réunion, sur les changements urgents à apporter aux règles électorales que les organes politiques libyens rivaux s’arrachent.

    Il n’y a pas encore d’accord sur la base constitutionnelle de l’élection, ni sur la question de savoir si M. Dbeibah lui-même, l’un des principaux candidats à la présidence, pourrait être autorisé à s’inscrire pour se présenter si peu de temps avant le scrutin et après avoir promis de ne pas y participer.

    Les querelles autour de l’élection menacent d’anéantir le processus de paix au sens large, qui comprend également des efforts pour unifier des institutions publiques longtemps divisées et pour retirer les mercenaires étrangers qui restent retranchés le long des lignes de front malgré un cessez-le-feu.

    Les puissances présentes à Paris ont décidé que « les individus ou entités, à l’intérieur ou à l’extérieur de la Libye, qui pourraient tenter d’entraver, de saper, de manipuler ou de falsifier le processus électoral et la transition politique » pourraient faire l’objet de sanctions.

    Elles se sont prononcées en faveur d’un processus « inclusif », un mot souvent utilisé dans le contexte des élections en Libye, pour permettre à tous les candidats de se présenter, y compris les chefs de faction qui divisent le pays.

    UN VOTE INCLUSIF.

    Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’engagement des forces de l’Est de retirer 300 mercenaires étrangers dans le cadre d’un processus convenu entre les parties belligérantes de l’Est et de l’Ouest devait être suivi du retrait des combattants par la Russie et la Turquie.

    Paris souhaitait initialement que les dirigeants de la Russie et de la Turquie soient présents. La Turquie, qui craint que la France ne veuille accélérer le départ des forces turques de Libye, s’est jointe à Moscou pour envoyer des représentants de rang inférieur.

    Ankara a émis des réserves sur le langage utilisé dans la déclaration finale concernant le départ des forces étrangères. Elle souligne la différence entre la présence de ses troupes en Libye, qui ont été invitées par un gouvernement reconnu par les Nations unies, et celles importées par d’autres factions.

    Des mercenaires du groupe russe Wagner sont retranchés aux côtés de l’Armée nationale libyenne (ANL), basée dans l’est du pays, qui a été soutenue dans la guerre par Moscou, ainsi que par les Émirats arabes unis et l’Égypte.

    Reuters

    #Libye #France #Allemane #Italie #Conférence_paris_Libye #Elections

  • 13 novembre 2015: le traumatisme d’une nuit sanglante

    Tags: France, 13 novembre 2015, attentats, terrorisme – 13 novembre 2015: le traumatisme d’une nuit sanglante

    rmineront que deux des kamikazes de l’aéroport de Bruxelles, sont des proches de Salah Abdesslam tandis que le troisième kamikaze, a participé à l’élaboration des attentats du 13 novembre.

    Les investigations révéleront rapidement que les attaques en France et en Belgique ont toutes été élaborées autour d’Abdelhamid Abaaoud, considéré comme le cerveau de ces attentats.

    Les explosions qui frappent Bruxelles ont d’ailleurs au lieu quelques jours à peine, après l’interpellation de Salah Abdesslam au terme de quatre mois de cavale.

    Un procès hors norme
    Le procès des attentats du 13 novembre, qui s’est ouvert début septembre, doit s’achever au printemps.

    Pendant plus de huit mois, la Cour d’assises spécialement composée, tentera d’établir les responsabilités des quatorze accusés.

    Pas moins de 1 800 parties civiles sont présentes, assistées par 300 avocats.

    L’immense dossier sur lequel se penche la justice, comptabilise 572 tomes, soit plus d’un million de pages de témoignages, d’actes d’enquêtes, et d’expertises.

    À noter que ce procès, qui restera dans l’Histoire, se tient dans une salle spécialement construite pour l’événement dans les locaux de l’ancien palais de justice de Paris.

    Les audiences sont entièrement filmées à des fins historiques, comme l’autorise la loi à titre exceptionnel pour des affaires qui le justifient.

    Si le président de l’époque, François Hollande, a été amené à témoigner pour raconter le déroulé de cette soirée telle qu’il l’a vécu et expliquer ses décisions, d’autres personnalités seront appelées à la barre dans les prochains jours, comme l’ancien ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve ou encore l’ex procureur de Paris, François Molins.

    Anadolou, 13 nov 2021

    #Attentas_Paris #13novembre2015 #Terrorisme

  • Montebourg et l’impensé du PS

    Tags: Algérie, France, Arnaud Montebourg, PS – Montebourg et l’impensé du PS

    «Un vrai homme de gauche». C’est ainsi qu’Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie sous la présidence de François Hollande, aime à se définir.

    Il est vrai qu’au sein d’une équipe ministérielle bien plus centriste que sociale-démocrate, il incarnait l’idée du progressisme et de la résistance aux méfaits du capitalisme et de la mondialisation financière. Et puis l’impensé a tout fait déraper. Candidat à l’élection présidentielle et invité au «Grand Jury» organisé par RTL, LCI et Le Figaro, Montebourg a proposé de bloquer «temporairement» les transferts d’argent privé vers les pays «qui refusent de reprendre» leurs immigrés clandestins que les autorités françaises souhaitent expulser. Cette proposition putride a provoqué un tollé à gauche et l’intéressé a été obligé de rétropédaler en plaidant «l’incompréhension» et en affirmant qu’il ne visait que «les États» car il ne souhaitait pas «toucher ces familles qui travaillent dur, envoient de l’argent dans leurs familles de l’autre côté de la Méditerranée.»

    Cette affaire, comme tant d’autres dérapages, illustre parfaitement cet impensé qui a tant imprégné les structures du parti socialiste français. Une grande partie de la gauche hexagonale s’est toujours refusée d’examiner la manière dont elle considérait les personnes issues de l’immigration avec pour postulat de base qu’elle ne pouvait être raciste puisqu’elle était «la» gauche. Si l’on considère qu’être de gauche c’est œuvrer à l’émancipation de tous, et notamment des plus démunis, on se rend compte à quel point la «pensée ps» a toujours été ambiguë sur ce point. D’un côté, les discours d’ouverture et antiracistes, de l’autre, le refus, par le comportement et les paroles, de se défaire d’un complexe de supériorité à l’égard de ces populations ; complexe matérialisé en son temps par le rôle politique dévolu à l’association SOS racisme.

    Il faut rappeler que c’est sous la présidence de Nicolas Sarkozy, dans un gouvernement de droite, ô combien exécrable par ailleurs, qui a permis à des personnes de «la diversité» d’accéder à des responsabilités ministérielles. Pourquoi la gauche socialiste ne l’a-t-elle pas fait avant, notamment entre 1997 et 2002 durant la cohabitation ? J’ai toujours en mémoire les quolibets qui accompagnent toute ambition électorale de la part d’une personne issue de l’immigration y compris au sein des appareils du PS. «Gauche couscous», «communautarisme», «sympathies islamo-gauchistes», combien de candidats ont-ils été ainsi éliminés des courses à l’investiture en raison de ces étiquettes jugées infamantes ?

    Les propos de Montebourg démontrent cette désinvolture à l’égard de populations souvent peu aisées et dont la gauche considère qu’elle leur est acquise. Et c’est là qu’intervient l’impensé auquel il est fait allusion au début de cette chronique. Population acquise, au sens du vote, mais aussi population qu’il n’est pas possible de considérer autrement que sous un œil paternaliste. Il a fallu les protestations de plusieurs milliers d’internautes et, visiblement celles de son entourage familial (petit-fils d’une Algérienne, il est marié à une Marocaine) pour que Montebourg réalise qu’on ne joue pas ainsi avec la condition des gens. Que dans cette volonté de punir les gouvernements du sud de la Méditerranée en suspendant les transferts, c’est le sort de centaines de milliers de familles que l’on affecte. Que penser ainsi, c’est prouver que «ces gens »ne comptent pas, n’étant qu’une abstraction politicienne.

    La proposition de rechange avancée par Montebourg pour s’excuser montre néanmoins qu’il a peut-être compris quelque chose d’important. Les gouvernements du sud se moquent bien du sort de leurs populations sinon nous n’en serions pas là aujourd’hui. Il faut donc être vraiment naïf pour croire que priver des familles de transferts financiers leur posera le moindre problème. Certes, cela ajoutera à la pauvreté et à la précarité ambiantes. Cela pourra même grossier le flux de téméraires qui embarquent à destination de l’Europe. Mais ne soyons pas dupes.Un peu plus de misère provoquera au mieux un haussement d’épaules de la part de dirigeants qui, déjà, se moquent bien de savoir que leurs jeunes compatriotes meurent noyés dans la Méditerranée. Et cela pourrait même leur donner un argument supplémentaire pour fustiger la France et appeler l’opinion publique à faire front.

    Enfin, il faut tout de même revenir sur cette question des clandestins que l’Algérie refuserait d’accepter. L’affaire est compliquée et j’avoue manquer de statistiques, Alger et Paris divergeant largement à propos des chiffres. Mais on sait que nombre de concernés se sont débarrassés de leurs papiers pour ne pas être renvoyés au pays. En réalité, dans plusieurs cas, ce qui est reproché aux États comme l’Algérie ou d’autres, c’est de refuser de contribuer activement à l’identification de ces «sans-passeports» et de refuser leur rapatriement sous la base de la seule suspicion d’une nationalité algérienne. Dans tout cela, on oublie une chose fondamentale : il s’agit d’êtres humains dont l’instrumentalisation politicienne de leurs cas devrait rester l’os à ronger de l’extrême-droite.

    Akram Belkaïd, Paris

    Le Quotidien d’Oran, 13/11/2021

    #Algéir #France #Elections #Migration #Arnaud_Montebourg

  • France: La moitié des visas refusés pour les algériens

    Tags: France, Algérie, visa – France: La moitié des visas refusés pour les algériens

    Gérald Darmanin a tenu a préciser sur Europe 1 le nombre de visas acceptés et refusés par la France depuis le début de l’année 2021, avant même l’application de la mesure.

    “Si je prends l’exemple de l’Algérie, il y a eu 23.341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l’année, et 10.828 refusés (31% de refus). Si je prends l’Algérie depuis la décision de septembre-octobre, cela fait 12.609 visas acceptés et 11.867 refusés, soit moitié-moitié.”

    Le ministre explique que les visas acceptés concernent “des personnes qui ont un lien économique, des chefs d’entreprise, des investisseurs, des cadres qui viennent sur le territoire”, en soulignant que tous ces chiffres sont presque similaires pour le Maroc et un peu moins élevés pour la Tunisie.

    Invité à réagir sur les visas accordés aux ressortissants des pays du Maghreb et sur le nombre de délinquants étrangers expulsés du territoire français, Gérald Darmanin a précisé sur Europe Matin toute une série de chiffres pour défendre le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron.

    De bons chiffres pour Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur est revenu sur la baisse du nombre de visas délivrés aux ressortissants venus des pays du Maghreb et sur le nombre d’étrangers expulsés après une obligation de quitter le territoire (OQTF). Cet été, la France avait durci le ton envers le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Le gouvernement français accusait ces pays de ne pas vouloir reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière. Si cette dernière mesure ne semble pas avoir eu d’impact, il est encore trop tôt selon le ministre de l’Intérieur pour tirer des conclusions.

    899 délinquants étrangers expulsés sur les 1.100 prévus

    Sur les OQTF, la promesse d’Emmanuel Macron d’exécuter 100% de ces procédures avant la fin du quinquennat n’est pas encore tenue. “On n’est pas a 12% de personnes qui repartent”, balaie Gérald Darmanin, “mais a peu près a 25%. Ce n’est qu’un quart”, reconnaît-il. Le ministre de l’Intérieur veut souligner que la France “arrive a expulser avec d’énormes taux les personnes fichées, radicalisées, islamistes ou délinquants”.

    Pour appuyer ses propos, Gérald Darmanin évoque une demande du président Emmanuel Macron, faite l’an passé, d’établir une liste de 1.100 délinquants étrangers a expulser. “C’était les 1.100 les plus dangereux et qui sortaient de prison”, ajoute-t-il d’abord, rappelant que tous les ressortissants dans le viseur des autorités doivent terminer leur peine de prison avant d’être obligés de quitter le territoire. “Sur les 1.100, il y en a déja 899 qui ont été expulsés. L’objectif, c’était au 31 décembre (2021), donc on y arrive quand on discute avec des pays, de personne a personne”, poursuit le ministre de l’Intérieur.

    Gérald Darmanin aborde les difficultés a exécuter ces OQTF : “La où on a du mal a le faire, c’est quand des pays remettent en cause le fait qu’une personne est certes de telle nationalité, mais a un enfant en France. C’est une question complexe et c’est ça qui est difficile. Derrière, il y a évidemment des familles et des personnes”. C’est la position de l’Algérie par exemple, affirme Gérald Darmanin. “C’est cette difficulté-la qu’on essaie de régler. Elle n’est pas facile, elle ne se règle pas d’un coup de baguette magique”.

    Echourouk Online, 12/11/2021

    #Algérie #France #Visa #Gérald_Darmanin

  • Allô… Allô….désolée le président est injoignable !

    Tags: Algérie, France, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune – Allô… Allô….désolée le président est injoignable !

    De la dégringolada à la remontada, comment Tebboune a hissé l’Algérie à une position enviable sur la scène internationale? Le président Abdelmadjid Tebboune refuse de répondre aux appels téléphoniques de son homologue français Emmanuel Macron, au vu de l’intensification de la crise entre les deux pays.
    Un journal français a déclaré: « Le président français Emmanuel Macron a tenté de communiquer avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, lundi dernier, notamment pour le persuader de participer à la conférence internationale sur la Libye, qui sera accueillie par la capitale française, Paris, ce vendredi. « 

    Le journal «L’pinion» rapporte que le président français n’a pas trouvé Tebboune au téléphone, un courrier en ce sens a été envoyé à Alger par la voie diplomatique. Le président algérien avait confirmé un peu plus tôt dans une interview au magazine allemand « Der Spiegel » qu’il ne répondait plus aux appels téléphoniques de son homologue français.
    IL a déclaré que la raison en était « la déclaration attribuée à Macron dans laquelle il remettait en cause l’existence d’une nation algérienne avant le colonialisme français, et sa critique du régime « politico-militaire » algérien, qui, selon lui, était construite sur « la rente de la mémoire ». « , et que la révolution du mouvement populaire l’a affaibli.
    Abdelmadjid Tebboune a déclaré avec Der Spiegel qu’il ne ferait pas le « premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions entre Paris et l’Algérie.

    Afin de réduire les tensions, le président français Emmanuel Macron a exprimé ses regrets face aux « différences et malentendus » avec l’Algérie, soulignant qu’il respectait la nation algérienne et son histoire. Cela est venu selon un communiqué publié par l’Elysée, mardi.
    Le communiqué de l’Elysée a déclaré que « le président regrette les divergences et les malentendus » découlant des déclarations susmentionnées, ajoutant: « Le président Macron respecte grandement la nation algérienne, son histoire et la souveraineté de l’Algérie ».

    Il a ajouté que Macron « est profondément intéressé par le développement de nos deux pays sur le plan bilatéral au profit des peuples algérien et français, et aussi face au grand défi de la région, à commencer par la Libye ».
    « L’Algérie est un pays majeur dans la région, et Macron veut que le président algérien y assiste », a déclaré un responsable français aux journalistes. Cette déclaration est venue juste avant la conférence sur la Libye prévue vendredi, à laquelle Taboun a été invité à assister.

    Abdelmadjid Tebboune, dans cette position honorifique , adhère au respect de l’histoire, de la souveraineté et du peuple algériens, et insiste sur la nécessité d’excuses officielles du côté français et la reconnaissance des crimes de l’ère coloniale française, il semble que la partie française soit prête au calme et à la désescalade, en raison de l’importance stratégique dont elle jouit l’Algérie. C’est est l’un des pays les plus importants du bassin méditerranéen, à la lumière des transformations et des droits sécuritaires et régionaux, en plus de l’important en matière des relations économiques et commerciales qui les lient et qui durent depuis des décennies.

    « Nous sommes arrivés à la fin du concept selon lequel la France est supérieure. Un nouveau système international se forme avec Abdelmadjid Tebboune. L’hégémonie française est terminée ». En effet, cette évolution est la nouvelle et la plus puissante manifestation de l’Algérie nouvelle, dont le monde est témoin depuis le retour de l’Algérie dans le concert des nations ces deux dernières années.

    Le résumé des siècles et tous les codes du passé et du futur résident dans cette évaluation, et dans la force et le courage de l’articuler. Si l’esprit de l’histoire et de la construction de la région est capable de faire cette percée puissante dans le premier quart du 21e siècle, cela signifie la réalisation de grands objectifs. Et il sera, dès lors, très probable pour l’Algérie qu’elle ait une influence sur la position de ses concurrents.

    Ces positions, émanant de l’algérie en cette période, la placent face à de nouveaux défis qu’elle peine parfois à relever, Cela signifiera également, que nous sommes conscients du fait que la concurrence mondiale et les tendances actuelles assoirais l’Algérie face à de grands défis pour son avenir. Alors que le pays est sur le point de prendre de nouvelles décisions, alors que l’équilibre du pouvoir national se modifie et se réforme, la France se crispe devant l’Algérie montante.

    Les puissances et les nations qui façonnent l’histoire du monde ne font pas de déclarations futiles pendant de telles périodes. Chaque déclaration, chaque idée et chaque action des nations et des puissances qui reviennent au 21e siècle, avec une vision globale, et extrêmement critique à un moment où le monde subit de grands changements, sont on ne peut plus clairs pour les observateurs avertis, les signes précurseurs d’une nouvelle ère , d’une renaissance de la liberté, de la démocratie et de la civilité. Pour tout cela, nous devons rester concentrés et bien établir nos objectifs pour que la croissance se maintienne.

    La France passe de la remontada à la dégringolada
    Cette fois, le pouvoir que possède l’ancienne puissance coloniale débarque avec détermination vers d’autres régions, d’autres pays sans qu’une seule balle ne soit tirée. L’Algérie connaît actuellement une nouvelle révolution d’indépendance, similaire à sa glorieuse révolution historique, dont les résultats obtenus ont déterminé l’avenir de ce pays, par conséquent ils détermineront l’avenir de l’influence française en Algérie et même dans le vieux monde colonial façonné par la France elle –même.

    Les pays et les nations qui possèdent la conscience de l’histoire et une mentalité régionale, dont l’esprit politique se forme en conséquence, font tous des déclarations similaires à l’Algérie aujourd’hui. Cet esprit va s’accélérer avec une vitesse extraordinaire dans les années à venir. Cet événement se poursuivra avec de surprenantes surprises. Le « Retour de l’Algérie» sera l’une des plus grandes innovations du 21e siècle.

    La sortie du Royaume-Uni de l’UE, le retrait des États-Unis d’Afghanistan/Asie centrale, l’exclusion des États-Unis et du Royaume-Uni, du rôle de la France en Europe et dans le Pacifique, l’approfondissement de la division au sein de l’Europe, l’escalade des tensions entre la Russie et la Chine avec les États-Unis et le Royaume-Uni, la hâte des États-Unis de récupérer leur puissance dans le Pacifique et la poursuite globale de l’Occident pour passer de l’hégémonie mondiale au mode de défense nous en disent long sur la dégringolada de ces pays après une remontada» ?

    L’Occident a perdu le 21e siècle et son monopole mondial du pouvoir, sa faute inexcusable, il a fait la guerre aux pays émergents. L’on comprend de mieux en mieux, pourquoi Les plus grands pays émergents, tels que la Russie et la chine ont provoqué l’arrogance de l’Occident, en le poussant en mode défensif.

    En effet, l’un des éléments qui font que des nations soient des nations, ce sont ces victoires dans leur histoire qui sont marquées par les douleurs, les âmes et le sang à la lumière de l’Algérie. Nous savons que notre patrie millénaire n’est pas une roseraie sans épines, et nous passons presque chaque jour à lutter.

    Depuis mille ans ou plus, les algériens continuent de payer le prix de garder et de faire de ces terres une patrie. C’est un fait que lorsque nous voyons ce qui s’est passé dans les régions d’Afrique et d’Asie au cours des dernières années, nous obtenons systématiquement de notre capital investi notre récompense en sauvant notre unité, notre solidarité, notre fraternité, notre État et notre avenir. Une position enviable sur la scène internationale.

    Qu’est-ce que Tebboune essaie de nous dire?
    La déclaration du président Tebboune au journal allemand «Der Spiegel » nous renseigne sur le nouvel ordre mondial établi aujourd’hui, surtout les périodes coloniales qui ont été lancées sous couvert de découvertes géographiques, qu’ils ne sont plus de retour. En conséquence, se sont les pays émergents qui, s’expriment d’une seule voix sur des questions de politique étrangère et de sécurité commune.

    Il dit au monde que « l’Algérie est de retour ». Toutes les interventions, de la Libye à la Palestine, du Sahara « Polisario » à la lutte contre le terrorisme, toutes visant à mettre fin aux domaines de pouvoir de la France et de l’Occident sur la politique intérieure de la forteresse, de telles politiques signalaient en fait une nouvelle ère pour l’Algérie.
    Devant cet état de fait, qui pourrait offrir une clarté directionnelle à part le président Abdelmadjid Tebboune. Etant donné il est le centre de gravité de l’architecture institutionnelle algérienne et l’élu du peuple.

    En raison de cette centralité, la vision dans l’appel du cœur du président de la république, est une base utile pour l’élaboration d’une stratégie nationale car elle articule une vue d’un avenir réaliste, crédible et attrayant pour la nation, elle fournit un lien important entre la situation actuelle et la trajectoire future de la nation.

    La porte des grandes puissances est ouverte pour l’algérie
    L’Algérie savait que l’ordre occidental s’effondrerait des décennies plus tard. Elle a interprétée cela avec une grande perspicacité. Elle a vu de nouvelles ascensions, de nouvelles répartitions du pouvoir, quels pays régresseraient et pour qui des chemins seraient dégagés ?

    Elle a vu son combat acharné contre l’injustice et l’impérialisme se concrétise et se réserve le droit à rouvrir « la porte des grandes puissances » à elle-même, ainsi qu’à d’autres pays qui émergent. Cela étant, elle a ouvert la voie à « l’essor de la région » avec le meilleur de ce qui constitue l’héritage commun de la civilisation algérienne de notre « ADN », remontants aux époques même les plus lointaines de l’histoire de l’Algérie, précédentes la création de la France? Auxquelles, il faut ajouter, l’Incontournable époque récente de l’Algérie, lorsqu’elle fut appelée « la Mecque des révolutionnaires ».

    Nous n’avons qu’une seule dette envers nos ennemis : « l’Algérie avant tout »

    Tarek Benaldjia

    #Algérie #France #Macron #Tebboune

  • France-Algérie. Vous êtes sérieux, M. Macron ?

    Tags: France, Algérie, Tebboune, Macron – France-Algérie. Vous êtes sérieux, M. Macron ?

    Pour une surprise c’en est vraiment une ! Le président français Emmanuel Macron qui s’était fendu d’une déclaration aussi odieuse qu’insidieuse sur l’Algérie dans laquelle il avait même nié l’existence de la nation avant la colonisation, vient d’effectuer un incroyable rétropédalage. Mine de rien, «Manu» reconnait via l’un de ses conseillers qu’il éprouve « le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire» (sic)! Il « regrette» aussi «les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés»(re sic). Quel retournement de situation ! Qui aurait cru que le locataire de l’Elysée qui avait maladroitement lancé une grenade contre notre pays en ayant même l’outrecuidance de commenter notre politique interne en pointant un «régime militaro-politique fatigué» puisse revenir, une semaine après, à de meilleurs sentiments ?

    Il faut être un fieffé naïf pour croire que ces «excuses post «traumatiques» participent de la volonté de Macron de faire son mea culpa pour au moins deux raisons : la première est qu’il a tenu ces propos controversés depuis une dizaine de jours et n’a pas jugé utile de les retirer ou de s’excuser même après le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris et la fermeture de l’espace aérien aux avions de combat de l’armée française qui opèrent au Sahel. La deuxième est qu’il les a «regrettés« par la voix de son conseiller dans un point de presse à la veille de la tenue à Paris d’une conférence sur la Libye. C’est là un détail de taille. Macron sait qu’une conférence sur la situation politique en Libye n’aura forcément aucune crédibilité sans la présence du président algérien. Ceci d’autant plus que Abdelmadjid Tebboune a reçu le même jour du mea culpa de Macron (lundi) le vice-président du Conseil présidentiel libyen à Alger.

    Le chef de l’Elysée n’ignore pas la capacité de l’Algérie à faire foirer sa grand- messe diplomatique censée lui donner un peu de crédit en pleine campagne électorale pour la présidentielle. De fait, la présence du président Tebboune à Paris est à ce point importante pour Macron d’où ses caresses (imprévues) dans le sens du poil. En revanche, si l’Algérie décide de boycotter cette fameuse conférence, elle sera, dans une large mesure, un non-événement ou presque.

    Il faut savoir également que l’Algérie et la France ne sont pas sur la même longueur d’onde en Libye. Alors que la France qui y a créé le chaos soutient, finance et arme de manière inconditionnelle l’aventurier Khalifa Haftar, l’Algérie, quant à elle s’accroche à une solution politique inclusive loin de toute ingérence étrangère. La contradiction est donc intégrale. Paris est en effet si loin d’Alger, au propre comme au figuré. Et les «belles déclarations» de Macron sont au mieux des larmes de crocodile au pire une manœuvre destinée à réduire l’influence de l’Algérie dans le dossier libyen.

    Il est clair que le président Macron n’est pas sérieux sur ce coup-là ; mais il est malin. Il cherche juste à légitimer une conférence visant à donner une orientation sulfureuse au règlement du conflit en Libye et qui ne cadre pas vraiment avec les fondamentaux de notre politique étrangère. En un mot, la France qui a provoqué la guerre en Libye ne peut être capable de faire la paix.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 11/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Libye

  • Algérie-France: Tebboune rejette l’invitation de Macron

    Tags: Algérie, France, Macron, Tebboune – Algérie-France: Tebboune rejette l’invitation de Macron

    La colère d’Alger ne s’est pas apaisée. Le président de la République a rejeté l’invitation de son homologue français qui l’a convié, mardi, à prendre part à la conférence sur la Libye qui se tiendra à Paris, ce jeudi 11 novembre.
    Abla Chérif – Alger (le Soir) – La réponse de l’Algérie a été rendue publique hier, en fin de journée. Interrogé lors d’une conférence de presse, le ministère des Affaires étrangères algérien a fait savoir que «les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du Président », mais le pays sera cependant représenté à cette rencontre. « Nos frères libyens ont insisté pour une participation active de l’Algérie, nous allons donc participer. » Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par la multiplication des déclarations en provenance de Paris.

    L’Élysée tente, à l’évidence, de réparer les dégâts causés par les déclarations de Macron, mais l’État français maintient, au même moment, des décisions d’où sont parties les premières brouilles entre les deux pays. La plus importante sortie publique enregistrée est venue directement de l’Élysée, dont le conseiller Afrique du Nord et Moyen-Orient a fait part, mardi, du « souhait du Président Emmanuel Macron de voir le Président Abdelmadjid Tebboune participer à la conférence sur la Libye, l’Algérie est un acteur majeur dans la région ». Ce dernier s’exprimait ainsi lors d’un briefing consacré à la conférence prévue ce 11 novembre à Paris. Il a ajouté que Macron « regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés, et a le plus grand respect pour la Nation algérienne, pour son histoire et la souveraineté de l’État ».

    Les regrets exprimés sont les premiers du genre enregistrés depuis la brouille inédite dans les relations bilatérales. Le 6 octobre dernier, soit moins d’une semaine après avoir prononcé ses propos qui ont mis le feu aux poudres, Macron avait, tout au contraire, maintenu ses déclarations lors d’une interview accordée à RTL.

    Irrité par ce discours remettant en cause l’existence d’une Nation algérienne avant la colonisation, ses critiques envers le système « politico-militaire » et des questions mémorielles sensibles, Alger avait décidé de rappeler son ambassadeur à Paris et de fermer son espace aérien à l’aviation militaire française. Dans une interview accordée à Der Spiegel et parue ce samedi, le Président algérien a laissé clairement entrevoir l’ampleur de la colère qui anime Alger, dénonçant à nouveau les propos de Macron et affirmant qu’il ne fera pas le premier pas.

    Il a également fait savoir qu’il « ne prenait plus le chef de l’État français au téléphone ». Avant d’ajouter : « Macron a blessé la dignité des Algériens, nous n’étions pas un peuple de sous-hommes, nous n’étions pas des tribus nomades avant que les Français viennent. »
    Le premier pas est venu de Paris ce mardi, mais il ne semble pas pour autant avoir eu l’effet escompté. Selon des informations rapportées par le journal français l’Opinion, « le chef de l’État français a tenté de joindre lundi soir son homologue algérien, notamment pour le convaincre de venir à Paris pour la conférence sur la Libye, ce vendredi… mais il n’a pas trouvé son interlocuteur au bout du fil ».

    La même source révèle qu’un « courrier en ce sens avait été précédemment envoyé à Alger par les canaux diplomatiques ». L’opinion rapporte aussi les propos d’une source de l’Élysée : « Depuis quatre ans, le chef de l’État mène un travail mémoriel sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Il a rencontré des jeunes Algériens pour travailler sur les orientations du rapport de Benjamin Stora sur le sujet. Il s’est exprimé à cette occasion sur sa politique mémorielle et a fait part d’un certain nombre de questionnements. Il regrette les propos qui ont été rapportés dans la presse. Il a un grand respect pour la Nation algérienne et son histoire. Il est attaché au développement de la relation bilatérale au bénéfice des peuples des deux pays. »

    Il y a quelques jours, Jean-Yves le Drian s’était, lui aussi, exprimé sur l’état des relations algéro-françaises, estimant que « le plus grand respect est dû à la Nation algérienne, son peuple et son État ». Le 27 octobre dernier, le chef de la diplomatie française et son homologue algérien avaient eu un échange de courtoisie à Kigali mais les tensions entre les deux pays n’avaient pas été abordées.
    Les premières déclarations étaient naturellement attendues du chef de l’État français et son conseiller s’est exprimé en son nom ce mardi. Mais dans l’ensemble des déclarations en provenance de Paris, une en particulier fait tache. Le ministre français de l’Intérieur a, en effet, annoncé hier l’entrée en vigueur de la décision de réduction de 50% du quota de visas à octroyer aux Algériens.

    Gérald Darmanin a fourni des chiffres

    « Il y a eu 23 341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l’année, et 10 828 refusés, donc 31% de refus, depuis la décision de septembre-octobre. Il y a eu 12 609 visas acceptés et 11 867 refusés pour l’Algérie, soit moitié-moitié», a-t-il déclaré lors de son passage sur Europe 1.
    Cette décision, qui concerne aussi la Tunisie et le Maroc, avait très fortement été critiquée par l’Algérie, d’autant qu’elle avait été accompagnée d’un commentaire virulent du porte-parole du gouvernement français. « Ces États refusent de délivrer des laissez-passer consulaires pour le rapatriement de leurs ressortissants en attente d’expulsion (…) Nous avons déjà menacé, mais là, nous allons secouer pour obtenir des réponses », déclarait-il le 28 septembre dernier. Les autorités algériennes avaient réagi en convoquant l’ambassadeur de France en Algérie.

    Abdelmadjid Tebboune a, de son côté, contesté les chiffres avancés par le gouvernement français sur le nombre d’Algériens en attente d’expulsion. Selon lui, les demandes d’expulsion sont au nombre de 94, mais hier, Gérald Darmanin a contredit à nouveau ces chiffres, affirmant que 7 730 Algériens se trouvent en situation irrégulière. La polémique est donc toujours présente, ravivée au moment où l’Élysée offre des propos appelant à l’apaisement. Paris semble, en fait, souffler le chaud et le froid.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 11/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Macron #France

  • Algérie-France : Tebboune décline l’invitation de Macron

    Tags: Algérie, France, Tebboune, Macron – Algérie-France : Tebboune décline l’invitation de Macron

    Alors que l’Algérie et la France traversent une crise diplomatique, Emmanuel Macron, invite le Président Abdelmadjid Tebboune à la conférence internationale pour la Libye qui se tiendra le 12 novembre prochain à la capitale française Paris.

    En effet, l‘information a été confirmée, jeudi 9 novembre, lors d‘un point de presse, par un conseiller de l‘Elysée qui a également évoqué les relations entre l‘Algérie et la France. « Le Président Tebboune a été invité par le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) à participer à la Conférence internationale pour la Libye organisée à Paris le 12 novembre prochain », a-t-il dit. Selon le même responsable, Macron « souhaite la participation du Président Tebboune à cette conférence », car pour lui, l‘Algérie est « un acteur majeur dans la région ». Par ailleurs, il a également fait savoir que Macron « regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos (de Macron sur l‘histoire de l‘Algérie) rapportés ». Tebboune fera-t-il exception pour la Libye ? Cette invitation intervient au moment où le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa El Kouni, accompagné du chef d‘état-major libyen Mohamed Al- Haddad, sont en visite officielle à Alger.

    Les deux hauts responsables libyens ont été reçus par le Président Tebboune. Cette rencontre, selon un communiqué de la présidence, a été une occasion d‘ »examiner les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines et d‘échanger les vues sur les questions régionales et internationales d‘intérêt commun ». L‘invitation de Macron pour le Président Tebboune intervient toutefois dans un contexte géostratégique assez compliqué. Outre celle de l‘Algérie, la conférence internationale pour la Libye, qui aura lieu à Paris, le 12 novembre prochain, est loin d‘avoir acquis la participation de la Turquie, pourtant acteur majeur dans le conflit libyen qui dure depuis plus de dix ans. Il est à noter que le Président Tebboune a déclaré, lors d‘une déclaration à un média allemand, « qu‘aucun Algérien n‘accepterait qu‘il reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes et que Macron a blessé la dignité des citoyens ».

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 11/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Libye #Tebboune

  • Algérie-France: Macron fait son mea-culpa

    Tags: Algérie, France, Emmanuel Macron – Algérie-France: Macron fait son mea-culpa

    La ténacité et la fermeté de l’Algérie dans son « bras de fer », avec la France a fini par payer et le président français, Emmanuel Macron, qui s’était permis l’effronterie de se permettre une plongée à contre-sens dans l’histoire en mettant en doute l’existence même de la Nation algérienne avant la colonisation française, a présenté ce qui s’apparente à de plates-excuses, aux Algériens, dans un propos tenu mardi par un conseiller de l’Élysée.

    La même source a indiqué que le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie. Et même si ce mea-culpa est une forme de repli tactique, et un coup calculé, il reste bon à prendre dans la mesure où il intervient dans une conjoncture marquée par la précampagne électorale française et les menaces qui pèsent sur l’Algérie ciblée par un bellicisme maroco-israélien aujourd’hui révélé au grand jour.

    Le président français affirme regretter « les polémiques et les malentendus avec l’Algérie et a le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire ». Mais ce que feint d’ignorer Emmanuel Macron, est qu’il est à l’origine des polémiques. Par ses propos, tenus début octobre passé, pour tenter de se montrer plus extrémiste que les «extrêmes de la droite française», le président français avait porté atteinte à la nation et la souveraineté de l’Algérie. La réaction ferme de l’Algérie a fini par le faire plier.

    Il y a quelques jours, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait prévenu qu’il ne ferait pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions avec son homologue français qui, avec ses propos, « a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile ». « Pourquoi a-t-il dit ça? Je pense que c’était pour des raisons électorales stratégiques », avait ajouté le président Tebboune dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel soulignant qu’il exigeait de la France un respect total de l’Algérie, son histoire et sa souveraineté.

    Il faut également rappeler dans ce contexte les propos du président de la République qui avait répliqué à propos de la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions français que, « ainsi leurs avions feront neuf heures de vol au lieu de quatre en passant par l’Algérie », en plus du recul de l’activité de nombre d’entreprises françaises et la perte pour d’autres de parts sur le marché algérien.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 11/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Colonialisme

  • « Les dernières déclarations de l’Elysée sont raisonnables »

    Tags: Algérie, France, Emmanuel Macron – « Les dernières déclarations de l’Elysée sont raisonnables »

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a annoncé, ce mercredi, la participation de l’Algérie à un niveau ministériel à la conférence de Paris sur la Libye prévue demain. Le président Tebboune a décidé de ne pas y assister.

    «Le président de la République ne participera pas personnellement à la conférence de Paris, car les conditions ne sont pas réunies et sont insuffisantes, et ce, malgré son engagement et le rôle de l’Algérie indéniable dans la question libyenne», a-t-il expliqué dans une conférence de presse à l’issue de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes au Palais des nations, à Alger. Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que les dernières déclarations émanant de l’Elysée sont porteuses de pensées «raisonnables» et respectueuses vis-à-vis de l’Algérie et de sa souveraineté. Revenant sur les dernières déclarations du président Emmanuel Macron sur le rôle important que joue l’Algérie dans la question libyenne la considérant même comme un acteur sur lequel il faudrait compter, Lamamra a souligné la reconnaissance par la France du rôle important que joue notre pays. «Partant de cela, nous avons décidé de participer à la conférence de Paris», a-t-il indiqué, tout en soulignant le souhait exprimé par la Libye pour la participation de l’Algérie à cette rencontre. Lamamra a réitéré encore une fois la position de l’Algérie vis-à-vis de la crise en Libye, tout en mettant en relief le principe sur lequel se base la politique étrangère de notre pays, à savoir la non-ingérence dans les affaires internes des autres pays. Il a fait savoir que l’Algérie coordonnera, en sa qualité de présidente, le groupe des six pays voisins de la Libye.

    Revenant sur les relations entre Alger et Paris, le ministre des AE a rappelé qu’elles sont «complexes» en vertu de l’histoire, de la géographie, de la présence d’une forte communauté algérienne en France, mais aussi de par la question mémorielle. Et de relever que les deux pays ont, depuis l’indépendance, connu une multitude de crises sur lesquelles «on a toujours répondu avec des positions fortes». «L’Algérie a clairement expliqué, par la voix de son président de la République, qu’elle n’est pas responsable de cette crise d’autant qu’elle a veillé sur la dignité de son peuple et la souveraineté du pays récusant toute ingérence dans ses affaires internes.»

    Assassinat des trois Algériens par le Maroc : «Nous n’allons pas nous taire»

    Sur une question relative à l’information qui circule depuis mardi dernier concernant l’extradition de 12 individus, dont 11 Algériens, qui étaient détenus dans des prisons marocaines et l’ouverture exceptionnelle des frontières en faveur de cette opération, Lamamra a répondu : «Franchement, je n’ai pas d’information à ce sujet.» Sans pour autant infirmer ni affirmer l’information, il a indiqué que de toute manière, cette question n’a nullement une connotation politique ou autre. Le MAE persiste et signe en soulignant que la situation entre les deux pays est «restée elle-même, sans changement». Autrement dit, la tension est toujours de mise tout en rappelant la position de l’Algérie et son attachement à l’autodétermination du Sahara occidental.

    Sur l’affaire de l’assassinat des trois Algériens par les forces d’occupation marocaines, il a indiqué qu’il s’agit en effet «d’un acte délibéré et une escalade manifeste», mais aussi et elle est considérée comme une «provocation à l’égard de l’Algérie» et un non-respect des doctrines prônées par les accords internationaux, à savoir la protection des civils et des véhicules commerciaux.

    Il a évoqué également «la fuite en avant» de l’armée marocaine sur cet incident, compliquant «davantage» la mission des Nations unies. «Nous avons envoyé des lettres à ces organisations internationales dans la transparence totale et de manière ordinaire, contrairement à celui qui n’assume pas ses responsabilités», a-t-il indiqué. Et d’affirmer : «Nous n’allons pas nous taire.

    Nous sommes prêts et disponibles à fournir toutes les informations nécessaires, et notre position n’est nullement dépendante de la réaction des ces organisations internationales. Nous sommes souverains et notre position sera indépendante et transparente.»
    Wassila Ould Hamouda

    Horizons, 11/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Colonialisme #Histoire #Mémoire #Elysée