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  • L’Algérie refuse les messages d’apaisement de Macron

    Tags: Algérie, France, Macron, Tebboune, Libye, Mémoire, colonialisme – L’Algérie refuse les messages d’apaisement de Macron

    Les messages d’apaisement envoyés par le président français Emmanuel Macron n’ont pas trouvé la réponse espérée des autorités algériennes, qui semblent avoir décidé d’aller loin dans leur colère contre Paris, en réponse aux provocations inacceptables du président français.
    En confirmation de ce qui a été dit dans son entretien avec le magazine allemand « Der Spiegel » il y a environ une semaine, le président Abdelmadjid Tebboune a refusé de répondre par téléphone à son homologue français, et cette information a été rapportée par le journal français « L’Opinion » hier.

    Le journal précise que le président français a tenté de contacter son homologue algérien afin de le persuader de participer à la conférence de Paris sur la Libye attendue ce vendredi, mais il n’a pas reçu de réponse du président Tebboune, sachant qu’avant cet appel, Paris avait envoyé un message à cet égard aux autorités algériennes par la voie diplomatique.
    Le président Tebboune avait précédemment confirmé dans une interview au magazine allemand « Der Spiegel » qu’il ne répondrait pas au président français, s’il l’appelait par téléphone, dans une situation dans laquelle le chef de l’Etat a exprimé une vive colère contre son homologue français, qui a remis en cause l’existence d’une nation algérienne avant la brutale occupation française, devant un groupe de jeunes d’origine algérienne, selon ce qu’a rapporté le journal français « Le Monde ».

    Et mardi, la présidence française a annoncé dans un communiqué que Macron avait exprimé ses regrets pour ce qu’elle a qualifié de « malentendu » avec l’Algérie, et a souligné que le gardien de l’Elysée avait « le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire, ” dans ce qui semblait être une tentative de corriger ce qu’il avait mal fait à cet égard.
    Dans le même contexte, l’Agence France-Presse (AFP) a cité un conseiller lors d’une conférence de presse consacrée à la prochaine conférence sur la Libye : « Le président de la République regrette la polémique et l’incompréhension résultant de ses déclarations (Macron) » et a souligné la nécessité de « s’en tenir au développement des relations » entre la France et l’Algérie, selon le responsable de la présidence française.

    Le conseiller à l’Elysée a ajouté que « le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, son histoire et la souveraineté de l’Algérie », et qu’il tient à renormaliser les relations bilatérales pour « l’intérêt des peuples algérien et français, mais aussi pour faire face aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye, au motif que l’Algérie est un acteur clé dans la région ».

    Le président Tebboune avait auparavant confirmé qu’il ne ferait pas le « premier pas » pour réduire la tension entre l’Algérie et Paris, blâmant son homologue français pour l’aggravation des relations bilatérales au nom des calculs électoraux, sachant que Macron mène une course effrénée pour gagner. un second mandat aux prochaines élections présidentielles françaises au printemps de l’année prochaine, il a été accusé d’alimenter un vieux conflit qu’il aurait dû éviter, selon le magazine allemand Der Spiegel.

    La position de la présidence algérienne, qui rejette les efforts de pacification français, confirme que le retour à la normale des relations entre l’Algérie et Paris est devenu farfelu, du moins pour l’instant, au vu de cette dissonance persistante.

    L’Algérie avait convoqué son ambassadeur, Mohamed Antar Daoud, depuis Paris, et avait approuvé une décision d’empêcher le passage d’avions de guerre français au-dessus de l’espace aérien algérien, au moment où l’armée française menait des opérations militaires dans la région du Sahel, ce qui a allongé la durée du vol concerné de quatre à neuf heures.

    Mohamed Meslem

    Echourouk online, 10/11/2021

    #Algérie #France #Libye #Tebboune #Macron

  • Libye: L’Algérie décline l’invitation de Tebboune

    Tags: Algérie, France, Libye, Abdelmadjid tebboune, Emmanuel Macron – Libye: L’Algérie décline l’invitation de Tebboune

    L’Algérie prendra part à la conférence internationale sur la Libye, qui se tiendra vendredi dans la capitale française, pour tenter d’apporter un soutien aux élections du 24 décembre. C’est ce qu’a fait savoir ce mercredi à Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.

    Lors d’un point de presse tenu au Palais des Nations à l’occasion de la clôture des travaux de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir que l’Algérie participera à la conférence internationale de Paris sur la Libye avec une délégation ministérielle. M. Lamamra a également expliqué que les relations tendues entre Alger et Paris, suite au grave dérapage du président français Emmanuel Macron, ne permettent pas pour le moment la participation du président de la République.

    Lamamra a laissé entendre qu’il sera à la tête de la délégation qui représente l’Algérie dans cette conférence, insistant sur le rôle crucial que joue l’Etat Algérien dans la résolution de la crise libyenne, qui perdure depuis la chute de l’ancien leader libyen, Mouammar Kadhafi.

    Il convient de souligner que les responsables de la plupart des pays impliqués dans le dossier libyen, dont la vice-présidente américaine Kamala Harris et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, seront présents. La Russie sera elle aussi représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

    Lors du point de presse, M. Lamamra est par ailleurs revenu sur le lâche assassinat des trois citoyens algériens par l’armée du Makhzen, qualifiant ce barbare attentat d’ « acte délibéré » visant à bloquer tous les points de passage dans le territoire sahraoui et d’interdire la libre circulation, notamment après la dernière dérive du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

    Il a, dans ce contexte, insisté sur le droit de l’Algérie de prendre les mesures nécessaires comme riposte à cette agression, tout en soulignant que l’Etat Algérien assumera sa responsabilité pour la protection de ces citoyens et de leurs biens en dehors des frontières nationales.

    S’agissant de la question du statut d’observateur accordé à Israël par Moussa Faki, Lamamra a tenu à préciser que cette décision n’était pas compatible avec les principes fondateurs de l’UA, et qu’il s’agit notamment d’une mécanique institutionnelle qui n’était pas respectée.

    Il a aussi affirmé que tous les pays arabes faisant partie de l’UA, et « même ceux qui ont signé des accords de paix avec Israël comme l’Egypte », étaient contre cette décision « sauf le Maroc », qui a mis en place un lobby pour défendre les intérêts de son nouvel allié.

    Concernant la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, M. lamamra a fait savoir la diplomatie algérienne est appelée à redoubler d’efforts et à œuvrer à s’adapter aux objectifs stratégiques de la politique de refonte nationale que le président de la République s’est engagé à concrétiser dans le cadre de son processus d’édification de l’Algérie nouvelle.

    Cette démarche se concrétise à travers « une coordination étroite et efficace avec l’ensemble des services et des structures de l’Etat » dans ses activités liées aux actions extérieures ainsi qu’à travers l’ouverture aux opérateurs économiques dans les secteurs public et privé, les intérêts de l’Algérie étant imbriqués et indivisibles.

    Pour le chef de la diplomatie, cette initiative permettra de redynamiser la diplomatie algérienne et d’organiser son rôle pour l’adopter avec la nouvelle politique nationale et la nouvelle feuille de route

    Le ministre, s’est dit convaincu que les nouvelles nominations dans le corps diplomatique « contribueront largement à la nouvelle dynamique insufflée à l’action diplomatique, compte tenu des facteurs professionnels consacrant la volonté du Président de la République » de renouveler et de rajeunir le secteur et promouvoir la représentation de la femme, tout en mobilisant l’expérience de nombre de cadres via une approche intégrée visant la consolidation de notre diplomatie en termes d’interactivité et d’influence sur tous les plans, de manière a servir les intérêts suprêmes de la Patrie.

    Le Jeune Indépendant, 11/11/2021

    #Algérie #France #Libye #Macron #Tebboune

  • Visa-France: Les précisions de Gérald Darmanin

    Tags: France, Algérie, visa, Gérald Darmanin – Visa-France: Les précisions de Gérald Darmanin

    L’élection présidentielle en France s’approche à grands pas et l’immigration sera, sans aucun doute, le thème dominant de la campagne qui sera vraisemblablement dominée par les thèmes chers à l’extrême droite, notamment l’immigration. Invité hier mercredi 10 novembre 2021 sur la radio française

    Europe1, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est revenu sur le bilan d’Emmanuel Macron et sa décision de reduire de 50 % le nombre de visas octroyés aux Algériens. « Si je prends l’exemple de l’Algérie, il y a eu 23.341 visas acceptés sur les 8 premiers mois de l’année, et 10.828 refusés (31 % de refus). Si je prends l’Algérie depuis la décision de septembre-octobre, cela fait 12.609 visas acceptés et 11.867 refusés, soit moitiémoitié », a précisé le ministre Darmanin. Il a également souligné que les visas acceptés concernent les personnes ayant un lien économique, des chefs d’entreprise, des cadres et des investisseurs. Interrogé sur le nombre de personnes expulsés, le ministre français de l’Intérieur a indiqué qu’ »on est à 25 % des personnes qui repartent ».

    À la demande du Président français, Emmanuel Macron, le ministère de l’Intérieur avait établi une liste de 1.100 délinquants étrangers qui devaient être expulsés. Ces délinquants « dangereux » devaient quitter la France après avoir purgé leur peine de prison. Sur ces « 1.100 délinquants étrangers, 899 ont déjà été expulsés », a affirmé Gérald Darmanin. « L’objectif, c’était au 31 décembre 2021, donc on y arrive quand on discute avec des pays, de personne à personne », poursuit le ministre de l’Intérieur. Gérald Darmanin a évoqué la difficulté d’exécuter les obligations de quitter le territoire français : « Là où on a du mal à le faire, c’est quand des pays remettent en cause le fait qu’une personne est certes de telle nationalité, mais a un enfant en France. C’est une question complexe et c’est ça qui est difficile. Derrière, il y a évidemment des familles et des personnes ». C’est la position de l’Algérie par exemple, affirme Gérald Darmanin. « C’est cette difficulté-là qu’on essaie de régler. Elle n’est pas facile, elle ne se règle pas d’un coup de baguette magique », a-t-il ajouté.

    Le Midi Libre, 11/11/2021

    #Algérie #France #Visa #Gérald_darmanin

  • Pourquoi l’axe Alger-Tripoli devient « essentiel »

    Tags : Algérie, Libye, Maroc, Israël, Emirats Arabes Unis, EAU, Arabie Saoudite, France -Pourquoi l’axe Alger-Tripoli devient « essentiel »

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier, le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa Al-Kouni, qui était accompagné du chef d’état-major libyen Mohamed Al-Haddad.

    Auparavant, le chef d’état-major de l’armée nationale, Saïd Chanegriha avait reçu au siège du ministère de la Défense nationale le chef d’état-major libyen Mohamed Al-Haddad et nombre d’officiers, qui étaient arrivés, lundi à Alger pour une visite officielle de deux jours.

    L’importance de cette visite libyenne de haut rang intervient dans un contexte de jeu d’alliances stratégiques dans la région Mena. L’Algérie, dont les principes historiques et la stature internationale dérangent beaucoup de nouveaux venus sur la scène politique mondiale, observe avec dépit les rapprochements (à ses dépens) qui se nouent et se dénouent à vue d’œil. Alors que Rabat se « grise » de sa « lune de miel » avec Israël, les Emirats contractent un dangereux échange avec l’entité sioniste sur le plan militaire et informationnel. Ryad n’est pas loin de ce jeu, et seul son statut de Gardien des Lieux Saints de l’islam l’empêche de se mettre de la partie de manière ostentatoire.

    Après avoir mis à terre le Machrek, le jeu de stratégies de puissance se tourne vers le Maghreb. L’attaque d’El Guerguarat en a donné le coup d’envoi. Aujourd’hui, plus personne n’est dupe du jeu des pays du Golfe, prompts à s’engager dans une médiation avec le Maroc, maos ô combien lents quant il s’agit de condamner le Maroc (Sahara occidental, Pegasus, les trois camionneurs assassinés, etc.). Les monarchies soutiennent les monarchies à fond. C’est l’évidence ; car la chute de l’une entrainera celle des autres; alors autant faire bloc compact.

    C’est dans ce contexte qu’apparait combien une alliance avec le voisinage immédiat est « essentiel » pour Alger : Tunis, Bamako, Niamey et Nouakchott ; mais Tripoli d’abord, tant le jeu sournois qui s’y dessine, avec un Haftar au service d’Israël et des objectifs franco-atlantistes, commande à plus d’attention et de stratégie. Remarquez qu’on a tenté de disqualifier tous ceux qui ont, parmi les responsables libyens, cherché l’appui de l’Algérie : Debibeh, El Mengoush, etc.

    Que l’état-major politique et militaire de la Libye s’appuie encore aujourd’hui sur Alger y trouve bon écho, c’est plus qu’une carte : un pouvoir. D’autant que ceux qui se sont engagés à mettre le plus grand pays de l’Afrique, des pays arabes et du pourtour méditerranéen ne semblent pas au bout de leurs menées de sous-sol.

    L’Express, 10/11/2021

    #Algérie #Libye #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Arabie_Saoudite #France #Mauritanie #Mali

  • Communiqué de l’Elysée sur l’Algérie : la poudre aux yeux

    Tags: France, Algérie, Emmanuel Macron, Mémoire, Colonialisme – Communiqué de l’Elysée sur l’Algérie : la poudre aux yeux

    Dans un communiqué rendu public ce mardi, le locataire du Palais de l’Elysée, Emmanuel Macron » regrette les malentendus et les polémiques « avec l’Algérie ; a qui il « a le plus grand respect pour la nation algérienne » et « son histoire ».

    Est-ce une mea-culpa, ou une manœuvre sournoise d’Emmanuel Macron assommé par le Président Tebboune sur le plan de la géopolitique, via ses déclarations fracassantes qui ne souffrent d’aucune ambiguïté ou concessions lorsqu’il s’agit de l’histoire de la Nation Algérienne et les sacrifices de son peuple. Le président Tebboune réagira sur les colonnes du magazine allemand Der Spiegel et à l’occasion de la tenue de la conférence organisée à Alger avec les ambassadeurs et consuls algériens et montra l’intention de bâtir des relations privilégiées avec des pays qui respectent l’Algérie et ne s’immisce pas dans ses affaires internes, à l’instar de l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, la Chine, la Russie et même les USA. La France qui a ouvert les portes de son parlement pour appeler au démantèlement de l’Etat national Algérien a retenu la date du 9 novembre 2021, coïncidant avec le 51ème anniversaire du décès du premier président de la 5ème république française, pour tenter vainement d’apaiser la tension avec l’Algérie. La France joue avec l’Algérie, le même jeu que les américains avaient joué avec Macron, à l’occasion de l’annulation du contrat d’achat des sous-marins français par l’Australie. Cette fausse mea-culpa, est loin d’être innocente, car Emmanuel 1er, compte s’approprier le dossier libyen au détriment de l’Algérie, en organisant une conférence sur la Libye le 12 novembre prochain, souhaitant la présence du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, devenu ces derniers mois, l’acteur préféré et privilégié des pourparlers inter-libyen

    Le Président caméléon

    Quand le président Macron, une girouette versatile qui dit une chose et son contraire, qui se prend des gifles en public, qui se prend aussi des doigts d’honneur devant les caméras de télévision, qui se fait espionner son téléphone portable par le Maroc (pays « ami ») avec le logiciel sioniste Pegasus sans même mettre en question sa relation avec ce pays dangereux, qui envoie des SMS au premier ministre australien après avoir appris par l’intéressé, n’aurait jamais dû s’en prendre à l’histoire millénaire de la nation algérienne.

    L’annulation du contrat sur les sous-marins et continue á mentir devant la presse internationale qu’il n’a jamais été au courant de la rupture du contrat et qui traite son peuple de fainéants: la question qui nous vient immédiatement : est-il le digne représentant de la France et du peuple français?

    Alors quand les médias français, suite à l’interview accordée par le Président Tebboune au magazine allemand Der Spiegel, s’étonnent de la charge du Président Tebboune contre le président Macron on est en droit de se demander , qui du président Tebboune ou du président Macron défend son pays et son peuple?
    Il n’y a pas photo ! Normalement la France devrait rêver d’avoir un président qui défend son pays et son peuple, comme il le fait le président Tebboune pour son pays et son peuple, et non accuser ses concitoyens, de fainéants comme il l’a bien fait Emmanuel 1er

    Malheureusement le président Macron est en train de vendre son âme au diable et l’attrait maléfique du pouvoir l’a grisé, salissant l’honneur de la France et du peuple français et sa grande Histoire.
    A cause de Macron la France est devenue la risée du Monde , et c’est normal qu’un pays trois fois millénaire comme l’Algérie se tourne vers l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie pour avoir des relations diplomatiques et économiques les plus sincères et respectueuses!
    C’est dommage pour la France et le peuple français.

    Algérie54

    #Algérie #France #Macron #Colonialisme #Histoire #Mémoire

  • France-pédophilie: La foi laisse faire, la loi laisse faire

    Tags : France, église, pédophilie, pédocriminalité – France-pédophilie: La foi laisse faire, la loi laisse faire

    Le NY.Times n’en démord pas. Il s’attaque dans un article paru hier au secret absolu de la confession, le cœur de la foi catholique. Ce qui est dit dans la confession est entre un pénitent et Dieu, le prêtre un médiateur, écrivent les deux auteurs de l’article du New York Times.

    Les prêtres pédophiles en France
    Tout prêtre qui brise ce sceau peut être excommunié en vertu des lois de l’Église que le Vatican place au-dessus de tout. Mais que se passe-t-il lorsque ce qui est avoué est une violation des lois de l’État ? C’est un problème qui a contrarié les tentatives visant à traiter les cas d’abus sexuels qui ont secoué l’Église dans de nombreux pays, mais devenu particulièrement grave en France, où l’État a depuis longtemps dépouillé l’Église catholique de sa prééminence.

    Un rapport dévastateur ordonné par l’Église et publié en octobre par une commission indépendante sur les abus sexuels au sein de l’Église catholique française révèle que le sacrement de la confession lui-même, dans de rares cas, avait été utilisé pour dissimuler des cas d’abus. Certaines victimes souhaitant signaler des abus passés ou dénoncer des prêtres abusifs actifs ont été invitées à en parler lors de la confession, supprimant efficacement leurs révélations et transformant le sacrement en «au silence», a déclaré Laëtitia Atlani-Duault, membre de la Commission indépendante sur Sexual Abuse in the Church.

    «Le fait que cette information ait été entendue lors de la confession exempterait l’église de se soumettre aux lois de la République», a-t-elle déclaré. Le rapport recommandait que les prêtres ayant entendu parler d’abus pendant la confession soient tenus de rapporter les preuves aux autorités de l’État afin que les agresseurs «ne se sentent plus protégés par les chefs d’église», a déclaré Mme Atlani-Duault, anthropologue professeur à l’IRD-Université de Paris et Columbia.

    Au lendemain de la publication du rapport, Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence épiscopale de France, a réaffirmé la position du Vatican sur le secret absolu de la confession, déclarant la loi de l’Église «supérieure à des lois de la République.»

    Une réaction qui a suscité une vive réprimande de la part du gouvernement français. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur français, a réagi en convoquant l’archevêque – un acte chargé de symbolisme provoquant la colère de certains responsables catholiques de France.

    Après une réunion au cabinet du ministre, l’archevêque s’est exprimé dans un communiqué sur «la conciliation de la nature de la confession et de la nécessité de protéger les enfants». Il s’est excusé pour sa «formulation maladroite». Mais il n’a pas reculé devant la position de l’église sur le secret de la confession. M. Darmanin a réitéré la position du gouvernement selon laquelle les prêtres devraient signaler les mauvais traitements infligés aux enfants, même s’il n’a pas déclaré qu’ils étaient légalement tenus de le faire. La problématique reste pour ainsi dire non résolue. Sous pression, le Vatican a levé ou assoupli certaines de ses politiques de confidentialité ces dernières années, mais il est resté ferme sur la confession.

    200 000 à 300 000 victimes
    Le nombre estimé de victimes d’abus – 200 000 à 300 000 sur 70 ans – rapporte enquête entamée auprès de la population générale, un appel public à témoigner, une analyse d’archives et d’autres sources. La commission a interrogé plus de 150 victimes et reçu plus de 2 200 témoignages écrits.

    Mme Atlani-Duault, membre de la commission, a déclaré que le groupe n’avait pas effectué d’analyse quantitative qui montrerait à quelle fréquence les pénitents étaient orientés vers la confession lorsqu’ils discutaient d’abus sexuels. Les cas d’abus signalés lors des confessions semblaient rares, a déclaré Olivier Savignac, dirigeant de l’association De la parole aux actes !, une association faîtière de groupes de victimes créée après le rapport pour pousser l’église à changer. Vendredi dernier, les évêques de France ont reconnu que l’église portait une «responsabilité institutionnelle» pour les abus «systémiques», un aveu que de nombreuses victimes espéraient entendre. Mais M. Savignac a déclaré que les commentaires de l’archevêque de Moulins-Beaufort indiquaient un problème fondamental – que l’Église catholique française, comme ses homologues dans d’autres pays, ne pouvait pas changer de manière indépendante. «Il ne peut y avoir de réformes de l’Église catholique en France, surtout sur quelque chose au niveau du secret de la confession, sans l’autorisation de Rome», a déclaré M. Savignac. «Les évêques se cachent derrière Rome parce qu’ils savent très bien que le conservatisme de Rome agit comme un pare-feu.»

    Lorsqu’on lui a demandé si les descriptions contenues dans le rapport constituaient un abus de sacrement, le bureau de presse du Vatican a déclaré que les informations disponibles sur les cas étaient «trop peu nombreuses pour tirer des conclusions». La réponse est insatisfaisante même pour certains fidèles. André Robert, un pratiquant qui a été retrouvé récemment à la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse dans le septième arrondissement de Paris, a déclaré que dans un État laïc, les lois devraient s’appliquer à tous. «Je ne comprendrais pas si la religion catholique recevait un laissez-passer», a déclaré M. Robert. Le révérend Cédric Burgun, vice-président de la faculté de droit canon de l’Université catholique de Paris, a déclaré que la polémique provenait en partie d’une incompréhension du sacrement. Au cours des dernières décennies, a-t-il déclaré, «nous avons transformé la confession en une sorte d’assistance psycho-émotionnelle et spirituelle», au lieu de simplement confesser et se repentir de ses péchés. Les confessions qui séparent physiquement le prêtre du paroissien sont rarement utilisées de nos jours, a-t-il ajouté, et la confession a souvent lieu dans un bureau en face à face. Si une victime évoque des abus lors de la confession, le prêtre doit pouvoir dire à la personne : Ce que vous me dites ne fait pas à proprement parler partie de la confession, il vaut donc mieux qu’on en reparle dans un autre contexte pour voir ce qu’il faut être fait. Mais certains critiques disent que le raisonnement ignore à quel point le processus peut être difficile et sinueux pour ceux qui essaient de s’exprimer.

    « S’exprimer est autorisé, garder le silence est autorisé»
    Véronique Garnier, 60 ans, abusée sexuellement par un prêtre de sa paroisse à l’âge de 13 ans, a déclaré que l’église avait besoin de «mettre les victimes au centre» mais qu’elle «voit toujours les choses du point de vue du clergé».

    Après avoir été maltraitée, il lui a fallu un an pour trouver le courage de s’exprimer à nouveau, a-t-elle ajouté. C’est comme si quelqu’un voyait une autre personne se noyer et lui disait : Attendez, je vois que vous vous noyez, mais je ne peux pas vous aider, alors nous allons attendre que quelqu’un d’autre vienne, a déclaré Mme Garnier, qui a écrit un livre sur son expérience et travaille maintenant à la protection de l’enfance pour le diocèse d’Orléans. Bruno Py, professeur de droit à l’Université de Lorraine a déclaré que les prêtres français étaient soumis aux mêmes règles de confidentialité qui régissent les relations médecin-patient ou avocat-client. Les professionnels qui enfreignent ces règles encourent jusqu’à un an de prison et des milliers d’euros d’amende. Au cours des dernières années, la France a prévu des exceptions à ces sanctions, en particulier dans les cas d’abus mineurs, a-t-il noté. La loi française oblige également toute personne à signaler les abus contre les mineurs ou les personnes vulnérables ; ceux qui ne le font pas encourent jusqu’à trois ans de prison et une lourde amende. Mais à moins de rares cas impliquant un danger imminent ou mettant la vie en danger, a déclaré M. Py, la loi exempte les professionnels tenus au secret de telles obligations. Le précédent juridique est de les laisser choisir : ils ne s’exposent à aucune sanction s’ils signalent des abus, mais n’en subissent aucune non plus s’ils gardent les informations privées. a-t-il déclaré. La loi française laisse faire.

    Synthèse S. M.

    Crésus, 09/11/2021

    #France #Pédophilie #Pédocriminalité #Eglises #Prêtres

  • Tebboune n’ira pas à la conférence sur la Libye

    Tags : Algérie, France, Libye, Abdelmadjid Tebboune, Emmanuel Macron – Tebboune n’ira pas à la conférence sur la Libye

    Le président Tebboune n’ira pas à Paris pour la Conférence internationale sur la Libye qui se tient demain dans la capitale française. « Les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du président », a déclaré ce mercredi le ministres des Affaires étrangères Ramtane Lamamra au cours d’une conférence de presse à Alger.

    Cependant l’Algérie sera représentée à cette rencontre. « Nos frères Libyens ont insisté pour une participation active de l’Algérie, nous allons donc participer », a encore précisé M. Lamamra.

    Macron invite Tebboune à Paris

    À la veille de la tenue de la Conférence internationale pour la Libye, vendredi prochain, le chef d’État français, Emmanuel Macron, a invité son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, à prendre part à ce sommet.

    “L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président de la République souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence”, a indiqué un conseiller de l’Élysée, cité par l’AFP.

    “Le président Tebboune a bien entendu été invité par le président de la République à participer à la Conférence internationale pour la Libye organisée à Paris le 12 novembre prochain”, a précisé la même source.

    Cette invitation intervient dans un contexte de crise diplomatique provoquée par les propos de Macron, le 2 octobre passé, où il décrivait un système algérien “politico-militaire” et la négation de la nation algérienne. Des propos qui ont provoqué une grande colère en Algérie.

    À ce propos, le conseiller de l’Élysée a assuré que le président Macron “regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés”. Et d’ajouter qu’il (le président) “a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie”.

    Et pour tenter de calmer le jeu et de ramener les relations entre Alger et Paris à la situation d’avant le 2 octobre, Emmanuel Macron s’est dit “fortement attaché au développement des relations entre nos deux pays sur le plan bilatéral au bénéfice des populations algérienne et française, mais également pour répondre aux grands défis régionaux”.

    En somme, c’est la première fois que l’Élysée s’exprime de manière ouverte sur la tension qui mine l’axe Alger-Paris. Est-ce un premier pas vers le dénouement de la crise ? Abdelmadjid Tebboune, qui a assuré cette semaine lors d’une interview au journal allemand Der Spiegel qu’il ne sera pas celui qui “fera le premier pas”, se rendra-t-il à Paris pour assister à la Conférence sur la Libye ? Rien n’est moins sûr d’autant qu’il a également assuré que la crise est “partie pour durer”. D’évidence, Alger ne pourrait pas rater le rendez-vous parisien où se décidera en partie l’avenir de la Libye.

    Liberté, 10/11/2021

    #Algérie #France #Libye #Macron

  • Macron repousse la réforme des retraites

    Tags : France, Emmanuel Macron, retraites, pensions, réforme – Macron repousse la réforme des retraites

    PARIS, 9 nov. (Reuters) – Le président Emmanuel Macron a déclaré mardi que ce n’était pas le moment d’aller de l’avant avec la réforme des retraites, alors qu’une cinquième vague d’infections COVID s’installe en Europe, ce qui rend très improbable qu’il fasse aboutir une réforme voulue pour aider à créer un marché du travail plus flexible avant l’élection du printemps prochain.

    La réforme du système de retraite français, coûteux et compliqué, était un élément clé du programme électoral de Macron en 2017, mais ses propositions initiales ont rendu les syndicats furieux et provoqué des semaines de manifestations et de grèves des transports juste avant que la pandémie ne frappe. Macron l’a mis en attente alors qu’il ordonnait à la France de se verrouiller début 2020.

    « Les conditions ne sont pas réunies pour relancer ce grand projet aujourd’hui… nous devrons prendre des décisions claires concernant la réforme du système de retraite à partir de 2022 », a déclaré Macron.

    Les élections présidentielles sont prévues pour avril 2022. Selon les sondages, Macron – qui n’a pas encore déclaré officiellement qu’il briguerait un second mandat – devrait l’emporter.

    Dans son précédent discours à la nation, le 12 juillet, M. Macron avait déclaré que son gouvernement poursuivrait la refonte du système de retraite dès que la situation du COVID-19 serait sous contrôle. Toutefois, mardi, il a déclaré que la situation se dégradait à nouveau. lire la suite

    Le nombre de nouvelles infections COVID par jour a atteint mardi son plus haut niveau depuis deux mois.

    « Notre détermination à sauver notre modèle de retraite et à corriger les inégalités n’a pas changé », a déclaré M. Macron.

    Il a déclaré qu’il était nécessaire de repousser l’âge de la retraite et de supprimer une série de régimes spéciaux qui permettent à certaines catégories de travailleurs de prendre leur retraite plus tôt que d’autres.

    Il a également déclaré qu’aucune personne ayant travaillé le nombre d’années requis pour bénéficier d’une pension ne devrait prendre sa retraite avec moins de 1 000 euros (1 155,40 dollars) par mois.

    #France #Macron #Réforme #Retraites #Pensions #Elections_présidentielles

  • France-Algérie: Macron…tout à l’ego

    Tags : Algérie, France, Emmanuel Macron, Histoire, colonialisme – France-Algérie: Macron…tout à l’ego

    Les relations algéro-françaises au plus mal? Cela fait bien longtemps, que les relations entre les deux pays n’avaient atteint ce degré de défiance et ce climat délétère.

    On pense à l’année 1973, qui a vu Boumedienne stopper l’émigration vers l’Hexagone, suite à une flambée raciste dirigée contre les travailleurs algériens et qui a vu bon nombre d’entre-eux payer de leur vie.

    Mais cette fin d’année 2021 n’est pas en reste, même s’il ne s’agit ni des mêmes motifs, ni des mêmes causes.

    2021 année horribilus des relations algéro-françaises ? On est tenté de le penser et même de s’en persuader à la lecture de l’interview du président Tebboune au journal allemand Der Spiegel.

    «Je ne serai pas celui qui fera le premier pas» a déclaré le président Tebboune, visiblement très remonté contre la sortie de Macron, sur la nation algérienne inexistante avant l’arrivée des français.

    Il ajoute : «aucun algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insulté».

    C’est intense comme un café italien. Et prometteur de lendemains incertains des relations.

    Surtout qu’on laisse entendre, qu’Alger envisage même de revoir en profondeur des relations avec l’ancienne puissance coloniale.

    Macron, rempilant pour un nouveau mandat, se fait cleptomane et chaparde via le déni, la réalité historique…qu’est la nation algérienne.

    Jupiter braconnant sur les terres de Le Pen pour draguer les électeurs d’extrême droite…en les confortant qu’avant eux l’Algérie , c’était le néant !

    Mozart-Macron, qui terrassa la gauche et la droite dans une partition inédite en 2017, serait-il devenu cancre ?

    Le pouvoir corrompt, certes. Mais jouer au négationniste vis-à-vis d’une nation qui exista avant les empires français, relève non d’une bévue ou d’une méprise, mais d’un déni…électoraliste.

    Essayant de se rattraper le 17 octobre en qualifiant les ratonnades de 1961 de «crimes inexcusables», Emmanuel Macron s’en tint comme toujours aux formes. Et s’empêtra davantage.

    Exit le crime contre l’humanité que fut la colonisation, et qui lui ouvrit le bal des mots dits envers l’Algérie.

    Et dans ce blabla permanent, il fut sans pareil. Et souvent, son tout à l’ego lui fit dire des perles difficilement rattrapables. Sa prose habillait tout. Mais masquait sa vanité, ses volte-faces, ses marches-arrières.

    Macron et l’Algérie-nation qui n’existait pas avant la colo! Jupiter vire t-il au cancre ? Le diable est dans un détail historique.

    Madjid Khelassi

    La Nation, 10/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Histoire #Colonialisme #Mémoire

  • Elysée: Macron a le plus grand respect pour la l’Algérie

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    La présidence française a indiqué ce mardi 9 novembre que président de la République française Emmanuel Macron
    «a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie», en faisant part de son regret suite aux « polémiques et malentendus» avec l’Algérie.

    «Le président de la République regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés» et «il est fortement attaché au développement de la relation» entre la France et l’Algérie, a précisé un conseiller au cours d’un brief de presse consacré à la conférence sur la Libye organisée vendredi à Paris.

    Selon lui, Paris souhaite que la relation bilatérale se développe «au bénéfice des populations algérienne et française mais également pour répondre aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye».

    La présidence a précisé que le président algérien Abdelmadjid Tebboune était invité à la conférence de vendredi pour aider la Libye à redevenir un pays stable, notamment en préparant l’élection présidentielle prévue le 24 décembre. «L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence», selon le conseiller.

    Emmanuel Macron a provoqué la colère d’Alger après des propos rapportés le 2 octobre par le quotidien Le Monde accusant le système «politico-militaire» algérien d’entretenir une «rente mémorielle» en servant à son peuple une «histoire officielle» qui «ne s’appuie pas sur des vérités». D’après le quotidien, il avait également affirmé que «la construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder. Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française? Ça, c’est la question (…)».

    Le 2 octobre 2021, l’Algérie a exprimé samedi son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française.

    « A la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos », précisé la Présidence de la République dans un communiqué.

    « Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale », ajoute la Présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes ».

    Pour la Présidence de la République, « la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de +Oradour-Sur-Glane+, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter ».

    « Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’Etat national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre Etats et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des Etats », souligne-t-on dans le communiqué.

    « Cette malencontreuse intervention qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par l’histoire de la légitimité de luttes de la libération nationale, alors que rien ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à Paris dont l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité », ajoute la même source.

    « Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française », conclut le communiqué.

    Tebboune a prévenu samedi 6 novembre qu’il ne ferait pas «le premier pas» pour tenter d’apaiser les tensions avec son homologue français qui, avec ses propos, «a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile». «Pourquoi a-t-il dit ça? Je pense que c’était pour des raisons électorales stratégiques», a ajouté Tebboune dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.

    S. Ould Brahim

    Le Jeune Indépendant, 10/11/2021

    #France #Macron #Elysée #Algérie #Colonialisme #Histoire #Mémoire