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  • Algérie : La France n’est pas le centre du monde

    Algérie : La France n’est pas le centre du monde – Tebboune renforce les liens avec l’Europe

    Après avoir rassuré l’Espagne de la fourniture de gaz cet hiver à travers la livraison du surplus, si nécessaire, par le biais de la flotte de méthaniers que le pays possède, Tebboune reçoit aujourd’hui le président italien après avoir donné une riche interview à Der Spiegel le quotidien allemand ou il remercie notamment Angela Merkel et l’Allemagne pour leur soutien.

    Cette succession d’événements était perçus comme un pied de nez a Macron par la presse égocentrique hexagonale qui se précipitait sur le contenu de l’entretien au journal allemand, en le vidant de la plupart de son contenu, au passage.

    Le fait est que, la RE-détérioration des relations entre la France et l’Algérie s’installe sur le long terme même avec un président français plus jeune et se généralise au continent et en raison des propos “extrêmement dangereux” du président Emmanuel Macron, le président algérien Abdelmajid Tebboune a exclu une normalisation des relations avec la France.

    Tebboune a fait ces déclarations dans une interview à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, qui a été publiée vendredi, au palais présidentiel à Alger. Lorsqu’on lui a demandé si les relations entre Alger et Paris reviendraient bientôt à la normale, le président algérien a déclaré :

    “Aucun Algérien n’accepterait que je reprenne les pourparlers avec des individus qui ont lancé de telles insultes”.

    Les tensions entre l’Algérie et la France RE-déclenchées par les déclarations de Macron selon lesquelles le peuple algérien n’existait pas avant l’autorité coloniale française et qu’une autre colonisation a précédé celle de son propre pays, provoquant une avalanche de condamnations en Algérie.

    Macron a déclaré qu’”il y avait eu une colonisation avant l’autorité coloniale française” en Algérie, soulignant la présence ottomane dans la région entre 1514 et 1830, dans le but d’expier le terrible passé colonial du pays.

    Toutefois…

    Mais non, Tebboune n’a pas que ressassé sempiternellement le conflit mémoriel franco-algérien, il a aussi remercié l’Allemagne officielle et Angela Merkel, sur le départ, de son soutien. ” Les Allemands nous ont toujours traites avec respect et sont en accord avec nous sur de nombreux sujets”.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a aussi mis en exergue le “potentiel” existant dans la coopération en matière d’énergies renouvelables entre l’Algérie et l’Allemagne.

    “Il y a (…) beaucoup de potentiel dans les énergies renouvelables. Avec l’aide de l’Allemagne, nous pourrions approvisionner l’Europe en énergie solaire”

    A une question sur ses attentes par rapport au prochain gouvernement allemand dans le domaine de la coopération bilatérale, le chef de l’Etat a déclaré: “tout ce qui est possible”, affirmant que “l’Allemagne est un modèle pour nous à bien des égards”.

    Evoquant les secteurs de coopération pouvant être développés, il a cité, à titre d’exemple, celui de la santé. “Je voudrais que nous construisions ensemble un grand hôpital à Alger. Un établissement qui couvre toutes les spécialités de la médecine”, a-t-il précisé, soulignant que l’Algérie serait disposée à financer une “grand e partie” de ce projet. Un hopital qui soignerait les africains sans besoin pour eux d’aller en Europe.

    Le président Tebboune s’est félicité de la qualité des relations politiques entre les deux pays. “Les Allemands nous ont toujours traités avec respect, ils ne nous ont jamais traités avec arrogance, et il n’y a jamais eu de désaccord sur la politique étrangère”, a-t-il souligné.

    Pour finir, aujourd’hui, l’entretien avec le président italien a été élargi a toute la délégation algero-italienne et divers accords ont été signés. Le président italien a déclaré également que la solution au Sahara Occidental doit prendre en compte les droits des sahraouis.

    En conclusion, Alger rappelle à Paris qu’elle n’est pas le centre du monde et que le pays est capable de traiter avec le monde et ses voisins qui font de la politique en toute transparence loin des barbouzeries franco-françaises. En plus du partenariat stratégique que l’Algérie possède avec la chine et la Russie, alliés de longues dates.

    C’est un retour de l’Algérie sur la scène internationale en force que Macron prend dans les dents et il va falloir, en cas de deuxième mandat présidentiel, s’y habituer.

    Aldjazair, 06/11/2021

    #Algérie #France #Italie #Europe #UE #Tebboune #Macron

  • Algérie: Le marché italien va-t-il remplacer le français?

    Algérie: Le marché italien va-t-il remplacer le français? – L’expérience de l’Italie en économie, une chance à saisir

    Le premier dossier qui représente un grand un intérêt pour l’Italie et l’Algérie est le renforcement des relations algéro-italiennes dans l’hydrocarbure. L’Italie est considérée comme première destination dans l’exportation du gaz avec une progression de 109% durant le premier trimestre de l’année en cours par rapport à 2020. L’expérience italienne hors hydrocarbure et la réforme bancaire sont des atouts que les experts appellent le gouvernement algérien à acquérir.

    Renforcement des relations en hydrocarbure

    Dans le cadre économique, les Italiens visent bien le renouvellement du contrat de gaz naturel de gazoduc transméditerranéen entre l’Algérie, la Tunisie et l’Italie et qui se terminera en 2027, a souligné à Maghreb Info l’expert en économie Ishak Kharchi. Il a indiqué que les délégations espagnoles qui ont visité l’Algérie ont pu renouveler leur contrat de gaz jusqu’à 2045. L’expert a déclaré : « En pleine crise mondiale d’énergie, les italiens veulent décrocher des contrats de gaz de longues durées mais l’Algérie actuellement va vers les contrats de courtes durées de cinq à dix ans en conformément avec les changements des prix dans le marché international de l’hydrocarbure ». Pour rappel, le volume total de gaz algérien exporté en Italie est de 6,4 milliards de mètres cubes pendant les trois premiers mois de 2021. Sur ce sujet de l’hydrocarbure, les Algériens cherchent transporter du gaz algérien de l’Italie à l’Espagne dans le cas où la quantité du gaz exportée par le nouveau gazoduc vers l’Espagne ne sera suffisante, a indiqué l’expert Ishak Kharchi. « Le gazoduc transméditerranéen n’est pas exploité d’une façon complète. L’Algérie peut acheminer plus de quantité de gaz à travers ce gazoduc sous marin de l’Italie à l’Espagne », a-t-il indiqué.

    Il est à noter que l’Algérie expédiait 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an vers l’Espagne et le Portugal via le GME (Gaz Maghreb Europe) qui est le gazoduc traversant le Maroc, et suite à la crise diplomatique entre les deux pays, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a décidé de ne pas reconduire ce contrat.

    Dans ce contexte, l’expert a déclaré que « 10 milliards de mètres cubes de gaz ont été exportés par l’ancien gazoduc. Pour le nouveau gazoduc Medgaz qui lie directement l’Algérie avec l’Espagne, la quantité de gaz est de 8 milliards de mètres cubes dont il reste 2 milliards de mètres cubes.» Il a précisé qu’il y a trois solutions, transporter la quantité de gaz restante vers l’Espagne via le nouveau gazoduc, ou via l’Italie, ou que l’Algérie envoie des navires pour transporter le gaz vers l’Espagne.

    Il est à noter qu’un contrat de vente de gaz a été signé entre le groupe Sonatrach et la grande société italienne des hydrocarbures ENI en 1977 et il a été ils renouvelé en 2019 pour pour une durée de huit années jusqu’en 2027. « La coopération entre l’Algérie et l’Italie est forte en matière d’énergie. La société italienne ENI est le plus grand partenaire pour l’Algérie et coopère avec Sonatrach depuis les années 70. C’est le dossier de l’énergie qui a conduit le président italien à visiter l’Algérie », a confirmé l’expert.

    Au début de l’année en cours, Sonatrach et ENI ont signé un accord qui s’inscrit « dans le cadre du processus de conclusion d’un nouveau contrat d’hydrocarbures sous l’égide de la nouvelle loi d’hydrocarbures 19-13 ». L’exploitation dans la région du bassin de Berkine et la réalisation d’un hub de développement de gaz et de pétrole brut à travers une synergie avec les installations existantes du périmètre 405b, sont programmés dans cet accord. A propos de l’exploitation des énergies renouvelables entre les deux pays, en mars dernier, un accord a été signé également entre Sonatrach et ENI qui comprend « un mémorandum d’entente qui s’étend du bio-raffinage à la production de l’hydrogène et aux énergies renouvelables.» A ce sujet, l’expert en économie a souligné que l’intérêt de l’Italie dans les énergies renouvelables est plus grand que celui de l’Algérie malgré l’importance que donne cette dernière à la transition énergétique.

    L’investissement algéro-italien hors hydrocarbure

    Ishak Kharchi a précisé que l’expérience italienne hors hydrocarbure est exemplaire et l’Algérie doit en profiter. « L’Italie en 2021 a exporté dans le secteur agroalimentaire environ 52 milliards de dollars, soit le double de la recette de l’Algérie en hydrocarbure. « Pourquoi l’Algérie vise à développer sa production locale mais à l’international elle renforce les coopérations dans le secteur hydrocarbure ?».

    L’expérience italienne dans le développement économique est une chance à saisir. L’expert a expliqué que l’économie italienne était à 85% une « économie informelle » et après dix ans le gouvernement italien a pu la rendre formelle. « Le gouvernement algérien est recommandé de suivre l’expérience italienne économiquement et juridiquement », a-t-il proposé. L’Italie a suivi des étapes dans son expérience économique à travers la création de confiance de la part de la catégorie qui a de l’argent comme les grands importateurs, la motivation par les taxes et leur permettre la création de grandes sociétés familiales, ainsi que le gouvernement a eu des capitaux sociaux dans le secteur privé fin d’avoir une part de gestion, a souligné l’expert. Il a ajouté que l’objectif des relations algéro-italiennes est de remplacer le marché français par le marché italien après que plusieurs contrats économiques entre la France et l’Algérie ne sont pas renouvelés, ce qui va permettre aux entreprises algériennes de se diriger de plus en plus vers le marché italien.

    L’économie est le principal dossier de la visite du président italien

    Aujourd’hui, le président italien Sergio Mattarella a effectué une visite d’Etat en Algérie pour deux jours. Il a déclaré dans un entretien avec le journal El Moudjahid que l’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. Il a souligné que l’ENI a joué un rôle central dans les relations économiques entre les deux pays. « Je suis convaincu que l’Algérie restera un partenaire central aussi dans le futur », a-t-il affirmé. Le président italien a déclaré également que le renforcement des projets dans les énergies renouvelables est parmi les objectifs économiques de son pays : « Du côté italien, il y a l’intérêt à diversifier le partenariat bilatéral en explorant de nouvelles collaborations avec des entreprises algériennes, dans des secteurs de nouvelles opportunités, tels que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Ce sont des secteurs qui sont notamment au cœur des stratégies de transition énergétique italienne et algérienne et dont les opportunités économiques vont se multiplier dans les prochaines années. »

    Dans le secteur hors hydrocarbure, le président italien Sergio Mattarella a indiqué que : « Le système économique italien est caractérise par la présence de plus de 4,5 millions de PME. Ce sont des entreprises généralement familiales, qui n’ont pas toujours les moyens pour s’établir à l’étranger et ont donc besoin de l’appui des institutions pour cela. » A propos des échanges entres les entreprises algériennes et italiennes, il a souligné que : « L’Italie favorise les échanges et la coopération entre entreprises italiennes et algériennes, surtout à travers notre Agence pour le Commerce ITA, qui promeut la participation d’entreprises italiennes aux foires économiques qui se déroulent en Algérie et vice-versa. » Le préside italien a précisé que le la prochaine réunion d’un Business Forum bilatéral pourra sûrement impulser ce processus. « Nous regardons avec attention à la mise en œuvre du plan d’action du Premier ministre Benabderrahmane. Un plan ambitieux qui vise à améliorer le climat des affaires dans le but d’accompagner les perspectives de diversification de l’économie algérienne, y compris en faveur des opportunités pour les nouvelles générations», a-t-il confirmé.

    Le président restera jusqu’au 7 novembre, pour étudier plusieurs dossiers dans plusieurs secteurs et en économie en particulier en attendant le résultat de cette rencontre.

    Maghreb Info, 06/11/2021

  • Néocolonialisme et abâtardissement de certains esprits africains

    Tags : Sénégal, Maroc, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Côte d’Ivoire, Bénin, Guinée, Togo, République Centrafricaine, RCA, Congo, RDC,
    Il y a, en Afrique, un gros problème de décolonisation des esprits, qui touche plus ceux que l’on considère les intellectuels !

    Le monde, en particulier les Africains, sait que la France a saigné l’Afrique depuis plus de quatre siècles. Elle n’est pas prête à y renoncer, car c’est dans sa « culture » de spolier pour s’enrichir afin d’assurer son bien-être aux dépens des autres.

    L’ennui aujourd’hui est qu’au moment où cette France perd de l’influence dans cette Afrique, où ses nuisances et son brigandage commence à se réduire pour disparaitre inexorablement à terme – par sa politique funeste, son arrogance et ses penchants néocolonialistes – des voix africaines, sûrement de bonne foi puisqu’elles s’affichent résolument contre l’exploitation des peuples, donnent la forte impression qu’elles conseillent à cette France de changer vite d’attitude en lui proposant des solutions pour ne pas perdre cette Afrique au profit d’autres puissances en l’occurrence la Russie et la Chine !

    La France « doit faire ceci ou cela » etc. « pour ne pas perdre ceci ou cela », que l’on lit dans des articles ou vu dans des vidéos, est une attitude purement d’allégeance due à un abâtardissement de certains esprits africains !

    On ne donne pas à un néocolonialiste, en voie de disparaitre, les bonnes solutions pour y demeurer ! Comme en cas de guerre, on ne divulgue pas sa stratégie ou la voie de sortie à l’ennemi !

    Dans les deux cas, c’est de la traîtrise !

    Djerrad Amar

    L’Espoir libéré, 06/11/2021

  • El Djeich: les complots contre l’Algérie, vouées à l’échec

    El Djeich: les complots contre l’Algérie, vouées à l’échec – L’ANP rassure les algériens quant à sa capacité de mettre en échec les dangers que pourraient avoir les conspirations étrangères

    Dans son dernier numéro publié ce samedi, la revue El Djeich, affirme que toutes les conspirations menées contre l’Algérie, seront vouées à l’échec. Pour El Djeich, l’ANP rassure les algériens quant à sa capacité de mettre en échec les dangers que pourraient avoir les conspirations étrangères « ourdies depuis l’autre rive ou à nos frontières sur la stabilité et la tranquillité de notre pays.

    El Djeich met en exergue les assurances exprimées par le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, « les ennemis historiques et traditionnels » ne pourront en aucun cas « ébranler la détermination des dignes fils de la Nation algérienne ni jeter la suspicion sur leur appartenance, leur civilisation et leur combat » ajoutant dans le même sillage, que « tant que chaque Algérien authentique, au fait de l’Histoire de sa Nation, aura retenu les leçons et fait siennes les recommandations des ancêtres ».

    Pour ce qui est des traîtres et conspirateurs associés à ces ennemis afin d’abuser l’opinion publique nationale et plonger le pays dans le chaos et l’insécurité, El Djeich estime que « les convictions des hommes honnêtes et les croyances des femmes sincères en dépit de leur obscénité et leur grossièreté » ne seront nullement affectés.

    « Leur quête sera déçue et notre Histoire et Novembre demeureront à jamais une épine dans leur gorge, tant que le peuple algérien sera fier de sa glorieuse Histoire et de ses valeurs civilisationnelles ancestrales », avait promis le chef d’État-major de l’ANP dans son ordre du jour à l’occasion du 67e anniversaire du déclenchement de la Révolution.

  • Une logique coloniale

    Une logique coloniale – Le Maroc mise sur la stratégie du pire en se convaincant qu’elle est nécessairement gagnante grâce au soutien inconditionnel dont il bénéficie, depuis toujours, de la France, qui surveille l’Algérie comme le lait sur le feu.

    Fourvoyé dans sa logique coloniale, le Maroc mise sur la stratégie du pire en se convaincant qu’elle est nécessairement gagnante grâce au soutien inconditionnel dont il bénéficie, depuis toujours, de la France, qui surveille l’Algérie comme le lait sur le feu, et aux accords d’Abraham de Donald Trump, un deal de la honte où le Makhzen a vendu et liquidé la cause palestinienne contre un appui étasunien à ses prétentions sur le territoire de la RASD.

    Les provocations du Makhzen sont ainsi allées crescendo, utilisant d’abord un rhétorique des plus agressifs, de moins en moins respectueux des usages diplomatiques, puis d’attaques directes contre les intérêts économiques de son voisin, avant de s’engouffrer dans la voie dangereuse d’opérations d’espionnage à grande échelle et de comploter pour attenter à sa souveraineté.

    Cette attitude inconsidérée le rapproche tous les jours davantage d’une confrontation violente avec son voisin. Un comportement suicidaire s’est-il emparé de la monarchie alaouite ? On pourrait le penser à la suite du lâche assassinat par sa soldatesque de trois civils algériens, innocents convoyeurs de marchandises alors qu’ils se trouvaient dans un espace territorial sur lequel le Makhzen n’exerce aucun droit reconnu. Sous-traite-t-il pour des plans ourdis par les puissances qui le parrainent dans sa vision coloniale éculée pour attirer dans un guet-apens une Algérie, que d’aucuns croient pouvoir facilement provoquer en elle une réaction irraisonnée et l’entraîner dans un conflit armé qui embraserait toute la région sahélo-maghrébine, déjà en proie à une dangereuse instabilité ?

    Contrairement au Maroc qui le prouve au Sahara occidental depuis plus de quarante ans, l’Algérie n’est pas un pays va-t-en guerre, à moins qu’on la lui impose. Si l’Algérie a fait promesse que l’assassinat de ses ressortissants ne restera pas impuni, elle ne fera pas payer ce crime au peuple marocain avec lequel elle est liée par des liens de fraternité. Ces bons sentiments à l’égard de ses voisins, l’Algérie en a fait la preuve tangible en partageant avec eux les retombées des richesses de son sous-sol.

    Notre pays avait fait pari sur un Maghreb uni, projeté comme un espace de prospérité partagée par tous les peuples de la région. Mais il faut tirer la conclusion et ne pas avoir peur des mots : la leçon se doit d’être apprise et la morale définitivement comprise que les bons sentiments ne font pas toujours une bonne politique, s’ils ne sont accompagnés du strict respect des intérêts nationaux.

    Par Ouali Mouterfi

  • A qui profite le harcèlement contre l’Algérie?

    A qui profite le harcèlement contre l’Algérie? – Quels sont les pays que la politique algérienne dérange en plus du Maroc?

    Ce qui se passe actuellement avec le royaume du Maroc n’est pas une crise passagère ou le résultat de développements spontanés liés aux aléas entre deux pays voisins, même s’il s’agit de pays normalement frères.

    Il s’agit très probablement de la confrontation la plus grave imposée à notre pays depuis la « guerre des sables » en Octobre 1963, par ce même royaume marocain qui agit froidement et de manière très étudiée contre la stabilité de l’Algérie à plusieurs niveaux : politique, économique, sécuritaire, par la narco guerre. Même sur le plan sportif, le sieur Lekjaa n’épargne aucun coup à l’EN de football.

    Dans ce domaine, la Fédération algérienne de Football serait bien inspirée de soumettre un dossier complet aux instances supérieures de la CAF et de la FIFA, pour dénoncer cet usage toxique de la politique agressive dans la gestion des affaires du football continental

    Nous avons donc affaire à un véritable programme agressif généralisé contre lequel réagir spontanément et avec précipitation serait pour le moins inadapté, voire dangereux. Tout observer minutieusement, s’informer le mieux possible, tout contextualiser et tout mettre en cohérence est vital et hautement recommandable.

    Beaucoup de faits, mis en cohérence, montrent que les graves développements que connaissent les relations Algéro-Marocaines ne sont que l’aboutissement et l’aggravation d’un harcèlement que notre pays subit depuis une dizaine d’années maintenant.

    Le Maroc, seul, n’est pas de taille à cela, ceux du Makhzen le savent et ne peuvent s’investir dans cette aventure isolément, sans intégrer l’appui de puissances capables de leur assurer l’apport d’un potentiel agressif qu’ils n’ont pas.

    Ils profitent donc de la conjoncture pour tenter d’atteindre leurs objectifs, traditionnellement expansionnistes, qu’ils ont de tous temps nourri contre les territoires des pays voisins, dès que ces derniers arrivaient à se libérer du joug colonial, que ce soit contre l’Algérie, contre la Mauritanie ou contre le Sahara Occidental.

    Première question importante donc : quels sont les pays agissant aux côtés du Maroc dans ce harcèlement ?

    Quels sont les pays que la politique algérienne dérange et qui seraient intéressées à l’affaiblir ?

    Autrement dit : à qui le harcèlement contre l’Algérie profiterait-il ?

    Les faits montrent qu’il y en a au moins quatre.

    Le premier, c’est ce royaume marocain, belliqueux, expansionniste et d’un cynisme désormais inscrit dans l’histoire de nos relations en tant qu’Etats souverains, bien que voisins et frères.

    Le contentieux avec cette entité monarchique est plus lourd qu’il n’y paraît et seul le cynisme des dirigeants du marocains ne laisse en apparaître que l’affaire de l’occupation coloniale du territoire du Sahara Occidental.

    Les dirigeants du royaume marocain, sont des néo féodaux expansionnistes sur la base d’arguties mythiques, comme leurs alliés sionistes qu’ils exhibent maintenant sans la retenue de leurs prédécesseurs.

    La volonté des dirigeants marocains de ne rater aucune occasion de nuire à l’Algérie depuis l’agression d’Octobre 1963, à l’assassinat d’Etat des trois camionneurs algériens le Premier Novembre dernier, en passant par l’épisode d’Amgala.

    Soit dit en passant, que disent, les soi-disant intellectuels signataires de la pétition pour la Paix et les relations de bon voisinage entre le Maroc sur l’assassinat des trois civils algériens par leur pays ?

    La deuxième entité ayant intérêt dans l’affaiblissement de l’Algérie est incontestablement la France. Quels sont les faits qui le prouvent ?

    -il y a d’abord le contentieux colonial (loin d’être soldé de tout compte, tant s’en faut, de l’autre coté de la Méditerranée, on en est encore à glorifier les « apports de la colonisation » (c’est proprement honteux et cynique) et à honorer les harkis, traîtres à l’Algérie pour l’éternité. Mais il n’y pas que cela.

    L’Algérie gêne objectivement le fonctionnement néocolonial de la Françafrique.

    Il est notoire que pour avoir essayé de secouer cet ordre néocolonial français par des propositions concrètes, Mouammar Kadhafi l’a payé de sa vie dans les conditions criminelles que l’on sait, après avoir été l’invité d’honneur, en grande pompe, de ses assassins, entre, autres pour lui fourguer les invendables avions Rafales.

    La Libye a payé et continue de payer un très lourd tribut et aux dernières nouvelles, un avion de Haftar aurait atterri à Tel Aviv, pour proposer la vision de ce dernier de « sa » Libye probablement normalisatrice à l’Etat sioniste.

    En ce concerne les histoires pour enfants d’élimination de dictateurs qui opprimeraient leurs peuples, il faudrait savoir garder un minimum de sérieux car les tyrans protégés par la Françafrique, contre leurs peuples, sont légion.

    Cela nous amène à un autre gros contentieux avec l’Occident et, pour ce qui nous intéresse, avec la France : il s’agit de la problématique stratégique de l’énergie, et il se conjugue en plusieurs dimensions. En ce qui nous concerne, il s’agit surtout de la reconfiguration de la situation gazière mondiale.

    L’arrivée de nouveaux grands producteurs (Russie, USA, Canada, Qatar, Norvège, Chine) et l’entrée en production des gisements de gaz de schiste a encouragé les clients traditionnels de l’Algérie à envisager la remise en question de sa stratégie commerciale gazière, notamment, sur la dimension « contrats à long terme », vitaux pour la stratégie de développement de l’Algérie, car assurant un flux financier globalement stable sur la durée, permettant la conception et la mise en œuvre de plans de développement stables.

    Croire que ce pantin terroriste de Belaouar a les capacités intellectuelles, de renseignements, de logistique et d’armement pour concevoir et mener l’attaque sur le complexe gazier de Tiguentourine en Janvier 2013 relève de la naïveté.

    D’abord pour quoi ce Complexe gazier et non des installations pétrolières ou pétrochimiques. Ensuite ce complexe est une plate forme d’exportation gazière vers l’étranger.

    L’on se souvient comment toutes les puissances occidentales avaient tout fait pour dissuader l’Algérie de réduire rapidement cette attaque sur l’un de ses complexes gaziers les plus importants (18% des exportations gazières) et comment les forces de sécurité nationales ont très rapidement et avec le minimum de dégâts, mis hors d’état de nuire les mercenaires terroristes, en maintenant tactiquement le timing des opérations dans un secret exemplaire (et c’était loin d’être une précaution gratuite).

    A titre comparatif, le bilan final de l’attaque du complexe de Tiguentourine est de 37 tués dont 30 terroristes et 07 arrêtés, dont 04 ont été condamnés à perpétuité, celui de l’attaque terroriste du Bataclan en France, deux années plus tard est de 137 morts et 419 blessés dont 99 graves.

    Tout le monde sait que aussi que l’opérateur britannique, BP (British Petrolium) en l’occurrence, avait longtemps refusé de reprendre l’exploitation du complexe gazier aux cotés de ses deux partenaires le norvégien STATOIL et l’entreprise nationale SONATRACH et comment il a fallu faire pression diplomatiquement pour lui faire entendre raison.

    Tout le monde sait également que BP met en vente maintenant ses parts dans le complexe de Tiguentourine.

    Et qui se précipite pour une présenter une offre d’achat des parts de BP ayant toutes les apparences de l’hostilité ?.. le Français TOTAL !

    Il faut savoir que ce groupe français très présent en Afrique, a absorbé en 2000, le groupe Elf Aquitaine, qui a été emporté par un vaste scandale de corruption et de gestion parallèle de l’Etat français sur le continent.

    Il faut également savoir que c’est sur Elf (ERAP, à l’époque) et TOTAL que l’Algérie a procédé à la nationalisation des hydrocarbures en 1974 et en a confié le monopole à l’entreprise nationale SONATRACH.

    Concernant l’offre d’achat par TOTAL des parts de BP au complexe gazier de Tiguentourine, l’Algérie s’y est opposée en vertu de son droit de préemption et c’est bien entendu une mesure salutaire.

    Il faut aussi prendre en considération, dans cette vaste problématique mondiale de l’énergie et celle du gaz en particulier que des potentialités importantes sont progressivement mises au jour en Méditerranée, en offshore, que l’Algérie y a sa part, que cette part est convoitée par plusieurs groupes pétroliers, dont TOTAL et que cela sera l’objet d’une lutte d’influence sans merci.

    Last but not least, le gazoduc GME, transitant par le Maroc pour acheminer les livraisons algériennes vers l’Espagne et le Portugal, peut devenir un instrument de pression (voire plus) entre les mains des responsables du Makhzen compte tenu de son importance dans l’économie nationale.

    Dans ce sens, comment expliquer que le Maroc, qui héberge une partie importante de cette infrastructure et qui en profite en livraison de gaz naturel à un prix préférentiel et en droits de passage, ait tant cherché à développer le projet de gazoduc Nigéria ? Si ce projet avait abouti, sa capacité de pression sur l’Algérie aurait augmenté sensiblement.

    Les responsables algériens ont pris conscience de cette perspective et l’ont pratiquement annihilée par la construction et la mise en service de MEDGAZ, la fermeture de GME et par la dernière percée algérienne sur le projet de gazoduc Nigéria-Algérie-Espagne.

    Ces faits, et d’autres, montrent que la problématique du gaz est très sensible pour l’Algérie, et que pour réduire sa capacité de négociation, de réaction, d’action et de projection, l’affaiblir est stratégiquement important et représente un objectif pour toutes parties que la stratégie gazière algérienne n’arrange pas ou qui la convoite d’une manière ou d’une autre.

    Or, face à toutes ces manœuvres, l’Algérie a tenu bon et son argument de vente de la sécurité des approvisionnements a été protégé de manière exemplaire, ce que même le russe Gazprom n’a pas pu assurer lors de la crise d’Ukraine, privant ses clients européens de gaz pendant 13 jours en plein hiver 2014 : ni les années noires du terrorisme encouragé par les différents embargos français notamment, ni l’attaque du complexe de Tiguentourine n’ont réussi à l’atteindre.

    Les difficultés et la toxicité engendrées par les quatre mandats de Bouteflika, les menées de ceux qui voulaient lui faire faire un cinquième mandat, les conflits supputés au sommet du pouvoir par ceux qui attendent l’aubaine, tapis dans l’ombre.

    La perspective de la manipulation du Hirak originel, la chute durable du prix du pétrole, ont, comme dans les années quatre-vingt-dix, (il n’est pas fortuit que les acteurs de ces années-là se soient bruyamment réveillées de leur dormition attentiste) ont fait croire « aux amis qui nous veulent du bien » de passer à l’offensive : les dirigeants du Makhzen, entre autres… font partie de ceux-là.

    Par Allaoua Bendif, Fils de Chahid, Docteur en psychologie Clinique, Enseignant universitaire à la retraite, Auteur de : « Violences Algériennes», Koukou Editions. Octobre 2019

    La patrie news, 05/11/2021

  • France-Maroc: Une rencontre secrète pour déstabiliser l’Algérie

    France-Maroc: Une rencontre secrète pour déstabiliser l’Algérie – Une réunion secrète, regroupant le patron des services de renseignements français, DGSE et ancien ambassadeur de France à Alger Bernard Emié, l’ambassadeur du Maroc en France Mohamed Benchaaboun, ancien ministre des finances, nouvellement installé en remplacement du très controversé Chakib Benmoussa et un proche conseiller du président français Emmanuel Macron, s’est tenue ce jeudi à Paris, dont l’ordre du jour était l’Algérie.

    Algérie54 a appris qu’une réunion secrète, regroupant le patron des services de renseignements français, DGSE et ancien ambassadeur de France à Alger Bernard Emié, l’ambassadeur du Maroc en France Mohamed Benchaaboun, ancien ministre des finances, nouvellement installé en remplacement du très controversé Chakib Benmoussa et un proche conseiller du président français Emmanuel Macron, s’est tenue ce jeudi à Paris, dont l’ordre du jour était l’Algérie.

    Cette réunion était liée aux derniers développements de la région du Maghreb au lendemain du lâche assassinat des trois ressortissants algériens, perpétré par le Makhzen soutenu par l’entité sioniste. Si on ignore la teneur des discussions entre les trois responsables, il n’en demeure qu’il s’agit d’une coordination des actions entre la France et le Maroc soutenu par les sionistes, pour déstabiliser l’Algérie, à travers des actions et des opérations communes aux allures de pourrissement.

    Tout laisse à croire que l’ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié qui entretient des rapports étroits avec des activistes en Algérie, bien introduits et bien infiltrés dans tous les secteurs d’activité, économique, sociale, culturelle et médiatique, devrait actionner ses réseaux en Algérie pour déclencher des mouvements de grève, diffuser des Fakenews pour ternir l’image des institutions de la république, et détourner l’opinion publique algérienne sur les réelles menaces qui guettent son unité et sa souveraineté. Pour ce qui est des médias, Bernard Emié était « le véritable rédacteur en Chef » de certains médias, dont la proximité de leurs journalistes avec les différents ambassadeurs français devenus ensuite patrons de la DGSE, comme Xavier Driencourt, Bernard Bajolet et Bernard Emié, n’est plus à présenter. Des journalistes inféodés aux officines françaises devenus des activistes, avant de s’approprier un qualificatif trompeur de « détenus d’opinion ».

    Bernard Emié a non seulement infiltré les médias, mais aussi le monde culturel, universitaire, sportif, les syndicats et le monde des affaires. Pour ce qui est du nouvel ambassadeur du Maroc Mohamed Benchaaboune, ancien ministre des finances, il devra poursuivre le sale boulot de son prédécesseur Chakib Benmoussa, devenu trop encombrant, sachant que Chakib Benmoussa, proche du CRIF et des milieux sionistes de l’Establishment français, et aurait entretenu des rapports avec des activistes algériens liés aux organisations terroristes de Rachad et du MAK

    L’ancien ambassadeur du Maroc avait été reçu le premier octobre dernier par le CRIF, et avait abordé avec la puissante organisation juive de France, les moyens de mettre en concrétisation ce qui est appelé les accords d’Abraham.

    Il est maintenant clair que le Maroc se prépare avec l’aide de l’entité sioniste et l’engagement de la France pour déclencher de nouvelles hostilités avec l’Algérie!

    La déstabilisation de l‘Algérie n‘ayant pas réussie sur le plan interne. On passe à la phase supérieure. Signes avant-coureurs qui ne trompent pas: les marocains en France se font de plus en plus discrets, il semble que des instructions ont été données pour éviter des actes de vengeances des Algériens en France en cas de déclenchement des hostilités.

    Même sur certains marchés leurs étales ont disparues ! Tout cela fait partie d‘un plan guerrier qui se met en place.

    A l’instar de l’agression tripartite de 1956

    La croisade menée actuellement par le pacte maroco-franco- sioniste contre l’Algérie nous rappelle l’agression tripartite du Royaume Uni, la France et l’entité sioniste contre l’Egypte nassérienne refusant le diktat impérialo-sioniste et rejetant de céder sur les questions et principes constants de la souveraineté et l’indépendance.
    La croisade menée contre l’Algérie est liée à son refus de normalisation avec l’entité sioniste, exprimé par le président Tebboune, en septembre 2020, dans le sillage de la constance de la position algérienne à l’égard des causes justes de ce monde, et à la détermination de l’Algérie et son peuple d’édifier un avenir radieux pour ses fils loin du diktat des forces exogènes, soucieuses de ses intérêts.

    Aujourd’hui, les algériens sont appelés à bâtir un front uni et commun contre les manœuvres de déstabilisation, visant l’unité du pays et son peuple

    Algérie54, 05/11/2021

  • Tebboune ne fera pas le premier pas pour apaiser les tensions

    Tebboune ne fera pas le premier pas pour apaiser les tensions – Le président algérien affirme que Macron a « porté atteinte à la dignité des Algériens »

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune prévient samedi qu’il ne fera pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions provoquées par des propos critiques d’Emmanuel Macron sur la « nation » algérienne.

    « Je n’ai pas de regrets. Macron a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile », dénonce le dirigeant algérien dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. « Si Zemmour dit quelque chose comme ça, qu’importe, personne ne fait attention. Mais quand un chef d’État déclare que l’Algérie n’était pas une nation distincte, c’est très grave », fustige-t-il.

    Dans ces conditions, « je ne serai pas celui qui fera le premier pas », prévient le chef de l’Etat algérien. « Sinon je vais perdre tous les Algériens, il ne s’agit pas de moi, mais d’un problème national ». « Aucun Algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés », explique le chef d’Etat algérien.

    « Rente mémorielle »

    Emmanuel Macron a déclenché la colère d’Alger après des propos rapportés le 2 octobre par le quotidien Le Monde accusant le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».

    D’après Le Monde, le président français avait également affirmé que « la construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder. Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française? Ça, c’est la question (…) ».

    « On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, et on n’insulte pas les Algériens », déplore le président algérien.

    « Atteinte à la dignité des Algériens »

    Pour lui, « ce qui est ressorti, c’est la vieille haine des maîtres coloniaux, et je sais que Macron est loin de penser de cette façon ». « Pourquoi a-t-il dit ça ? Je pense que c’était pour des raisons électorales stratégiques », estime Abdelmadjid Tebboune.

    « C’est le même discours que le journaliste d’extrême droite Éric Zemmour utilise depuis longtemps: l’Algérie n’était pas une nation, c’est la France qui en a fait une nation », fait-il valoir.

    Selon le président algérien, « avec cette déclaration, Macron s’est placé du côté de ceux qui justifient la colonisation ». Existe-t-il une perspective de dénouement avec la France? l’interroge le Spiegel. « Non, si les Français veulent aller au Mali ou au Niger maintenant, ils devront juste faire neuf heures de vol au lieu de quatre », rétorque-t-il, assurant toutefois qu’une « exception » serait faite pour « le sauvetage de personnes blessées ».

    « Mais pour tout le reste, nous ne sommes plus obligés de coopérer les uns avec les autres, c’est peut-être terminé maintenant », prévient-il, accusant Emmanuel Macron d’avoir « porté atteinte à la dignité des Algériens ».

    BFMTV, 06/11/2021

  • The Guardian : Comment Macron a gâché la COP26

    The Guardian : Comment Macron a gâché la COP26 – Le show climatique de la COP26 de Scott Morrison a déraillé à cause d’Emmanuel Macron et de la querelle des sous-marins. La participation de Scott Morrison au G20 et à la Cop26 devait permettre de consolider le pivot climatique de la Coalition avant les prochaines élections. Mais le président français, Emmanuel Macron, avait d’autres idées.

    Scott Morrison est en retard. Ce n’est pas inhabituel, alors nous n’en pensons rien. Ces deux semaines au Parlement ont été épuisantes, car les Nationales ont été amadouées, puis encerclées, pour qu’elles soutiennent l’objectif  » zéro émission « .

    Nous sommes jeudi soir et les journalistes ont été prépositionnés au terminal Fairbairn de la RAAF. En attendant, nous spéculons sur la façon dont les choses pourraient se passer lorsque M. Morrison devra partager la scène avec M. Macron au G20 et à la Cop26 à Glasgow. S’agira-t-il d’un rapprochement ou d’une colère ? La décision de M. Morrison de renoncer à un contrat de 90 milliards de dollars avec le groupe français Naval a provoqué un tollé diplomatique.

    Le bruit court à Canberra que Morrison a essayé d’organiser une rencontre bilatérale avec Macron à Rome. Une prise en main rapide et un sourire permettraient au Premier ministre de revendiquer une réinitialisation, de ne plus nous avoir sur le dos, et de se concentrer sur son pivot climatique qui est en préparation depuis que Joe Biden a remporté les élections américaines. Lorsque nous avons été informés de ce à quoi nous pouvions nous attendre pendant la saison des mini-sommets, les journalistes ont demandé si une rencontre bilatérale était prévue. Les hauts fonctionnaires sont restés discrets.

    Morrison atterrit avec plus de 30 minutes de retard sur l’horaire prévu. Il apparaît brièvement dans notre cabine pour reconnaître notre présence. Le premier ministre a l’air épuisé. Il dit qu’il est fatigué. Il est clair qu’il ne va pas s’attarder. Il s’excuse et se dirige vers sa suite à l’avant de l’avion. À la moitié du premier vol, mon collègue Daniel Hurst signale que quelque chose de nouveau se prépare à l’Élysée.

    Il y a eu un appel entre Morrison et Macron. Une vague d’irritation traverse la cabine des journalistes. Nous sommes dans un avion avec Morrison et une petite phalange de conseillers. Nous avons vu le Premier ministre juste après qu’il ait raccroché. Voilà pourquoi il est en retard. Personne n’a mentionné cet appel. Pas même une allusion énigmatique. Macron a manifestement englouti un morceau de Morrison. Selon le compte-rendu français, l’abandon du contrat des sous-marins a brisé « la relation de confiance », et Canberra devait proposer des « actions tangibles » pour combler le fossé.

    Le récit de la conversation par Macron donne le ton. Il faut un certain temps pour qu’un compte-rendu australien soit produit, et quand il arrive, il ne dit presque rien.

    L’avion descend sur Darwin. Comme il s’agit de l’équivalent diplomatique de coups de feu, on se précipite sur les ordinateurs portables. Les reporters de la télévision troquent leurs sweats à capuche contre des chemises et des cravates pour des morceaux de caméra. Nous dégringolons dans la soupe chaude de l’air nocturne de Darwin. Certains s’accroupissent autour de points d’alimentation dans un terminal vide pour classer ou ajouter des paragraphes. Morrison n’est nulle part. Les correspondants de la télévision se positionnent sur le tarmac, regardent le canon de la caméra, et se forcent à ne pas transpirer.

    Premier acte : Rome

    Les moteurs des avions tournent au ralenti sur le tarmac de l’aéroport international Leonardo da Vinci. Les dirigeants et leurs entourages arrivent par vagues pour le G20. Après 28 heures dans les airs, nous avons atterri sous un doux soleil d’automne. Morrison atterrit et s’avance vers nous.

    Q : Je viens de parler de l’appel téléphonique avec le président Macron – que pensez-vous du moment choisi ? Il apprécie que Macron ait trouvé le temps de lui tendre la main. Il affirme que les relations entre l’Australie et la France sont sur la bonne voie. Q : Monsieur le Premier ministre, vous allez voir le président Macron au G20 et à la Cop. Envisagez-vous d’avoir une rencontre bilatérale avec lui, une rencontre à bâtons rompus ou un engagement formel ou informel ? [Grillons].

    Dans le bus. Le cortège entre à toute vitesse dans la capitale romaine, éparpillant une succession de petites Fiats. Au lieu de contourner les nids de poule qui parsèment les routes, notre chauffeur accélère et nous fait voler. Très vite, Rome s’anime autour de nous. Le commerce et l’hôtellerie sont ouverts. Presque personne ne porte de masque. Les scooters se faufilent dans les rues, klaxons à fond. Tout juste après des mois d’enfermement à Canberra, cette explosion de Covid-normal est surprenante. Un certain nombre d’entre nous sont fascinés par la vie pré-pandémique exposée par la fenêtre.

    Tic-tac. Nous sommes toujours à l’heure et les journalistes de la télévision ont toujours besoin d’une nouvelle toile de fond. On suggère le Colisée. Beaucoup d’entre nous se promènent pour prendre l’air en faisant de lents tours du périmètre. De retour à l’hôtel, je zappe sur la BBC. Il y a Joe Biden. Le président des États-Unis a atterri à Rome et il est assis aux côtés de Macron à l’ambassade de France au Vatican. Alors que je déballe et charge mes appareils, je constate que Biden est venu voir Macron. Le signal de pénitence suscite l’intérêt, alors je m’assieds et je regarde.

    Biden est un personnage inhabituellement empathique, et l’un des éléments constitutifs de l’empathie est l’humilité. Mais l’Amérique est rarement pénitente. Peut-être que j’exagère la pénitence. C’est peut-être une question de convenance, car Biden a également fait appel au pape François. Mais l’Amérique gère sa propre rupture diplomatique avec Macron parce que les États-Unis sont l’un des partenaires du pacte Aukus qui a remplacé les sous-marins français. Macron est en colère contre tous les partenaires de l’Aukus.

    A Rome, Biden dit à Macron qu’il avait « l’impression » que la France savait que l’Australie allait se retirer du contrat Naval Group. Il reconnaît également que toute la question a été traitée de manière « maladroite ». Il s’agit d’une autocritique performative. Mais il y a aussi un déplacement des responsabilités. L’implication claire est que l’Australie a manqué de sophistication. Ce n’est pas bon pour Morrison.

    Je me demande ce que fait le Premier ministre en ce moment. Est-il aussi en train de pendre des chemises dans sa suite d’hôtel, à la recherche de fil dentaire, tout en regardant Biden le jeter sous un bus ?

    Biden est un personnage inhabituellement empathique, et l’un des éléments constitutifs de l’empathie est l’humilité. Mais l’Amérique est rarement pénitente. Peut-être que j’exagère la pénitence. C’est peut-être une question de convenance, car Biden a également fait appel au pape François. Mais l’Amérique gère sa propre rupture diplomatique avec Macron parce que les États-Unis sont l’un des partenaires du pacte Aukus qui a remplacé les sous-marins français. Macron est en colère contre tous les partenaires de l’Aukus.

    A Rome, Biden dit à Macron qu’il avait « l’impression » que la France savait que l’Australie allait se retirer du contrat Naval Group. Il reconnaît également que toute la question a été traitée de manière « maladroite ». Il s’agit d’une autocritique performative. Mais il y a aussi un déplacement des responsabilités. L’implication claire est que l’Australie a manqué de sophistication. Ce n’est pas bon pour Morrison.

    Je me demande ce que fait le Premier ministre en ce moment. Est-il aussi en train de pendre des chemises dans sa suite d’hôtel, à la recherche de fil dentaire, tout en regardant Biden le jeter sous un bus ?

    Deuxième acte : G20

    Je regarde Macron à travers une fenêtre. Nous sommes dans la dernière ligne droite du G20. Les journalistes australiens ont été prépositionnés pour une conférence de presse avec Morrison. Ce soir, nous décampons pour Glasgow et le sommet de la Cop26. Le G20 vient de publier un communiqué dans lequel le langage du changement climatique a été édulcoré, en partie à cause du lobbying australien contre les engagements à éliminer progressivement les combustibles fossiles. Ce n’est pas un bon signe.

    Morrison n’est pas encore arrivé, mais la voix de Macron flotte dans notre direction. Je suis le son jusqu’à ce que j’obtienne un visuel. Le président français est compact, mais il sait utiliser son corps comme une ponctuation, ou une emphase. Les gestes sont calculés et précis. David Crowe, le correspondant politique en chef du Sydney Morning Herald et de l’Age, s’est éloigné dans le couloir et s’est réfugié au fond de la salle de presse. Quelques collègues de la télévision s’approchent également : Pablo Vinales de SBS et Andrew Probyn de l’ABC. Il semble possible que nous puissions attraper Macron au moment où il quitte la salle de presse.

    Ce n’est pas gagné, mais pour une fois, tout va dans notre sens. Le président français sort alors que notre petit groupe s’est échoué dans la position parfaite pour l’intercepter. Probyn, qui a un accent du Lancashire, et une manière implacable de jouer les héros, se présente poliment comme un journaliste australien. Q : Pouvons-nous parler ? Macron sourit et s’arrête.

    Le service de sécurité du Président n’a pas l’air très à l’aise, mais pas alarmé. Une attachée de presse de Macron, qui suit son patron de plusieurs mètres, repère le groupe improvisé, grimace et court pour le rattraper. Mais un Macron détendu est déjà en train de lancer des grenades. Du coin de l’œil, je remarque un autre correspondant du SMH-Age, Bevan Shields, en orbite autour du périmètre. Vinales a sorti son iPhone pour filmer.

    Macron dit qu’il nourrit de l’amitié et du respect pour l’Australie et les Australiens. Mais le respect exige la réciprocité. « Je dis simplement que quand on a du respect, il faut être vrai et il faut avoir un comportement conforme et cohérent avec cette valeur ». Le va-et-vient continue. Shields est maintenant positionné directement en face de Macron. Il demande au président s’il pense que Morrison lui a menti lors de l’affaire du sous-marin. Le président n’hésite pas. « Je ne pense pas, je sais », répond-il.

    Après avoir lâché son micro, l’entourage de Macron poursuit son chemin. La franchise de l’accusation est étonnante. Il faut une minute ou deux pour la comprendre. Plus tôt dans la journée, M. Morrison s’est approché de M. Macron de manière informelle dans le salon des dirigeants pour une poignée de main que le photographe officiel du Premier ministre a capturée et diffusée. Sur la photo, Macron n’avait pas l’air enchanté. Ses yeux n’étaient pas chaleureux. Le corps expressif était légèrement incliné vers l’arrière. Les sommets sont des danses étranges, avec leur propre étiquette. La tentative de contact fortuite de Morrison a-t-elle été considérée comme une nouvelle provocation ?

    Morrison répondra aux questions dans quelques minutes. Le responsable des médias du Premier ministre est curieux de savoir où nous sommes allés. Je lui transmets la charge centrale du président. J’apprendrai plus tard que certains de mes collègues sont mécontents que j’aie fait ça. Mais c’est une courtoisie élémentaire. Etant donné la façon dont Morrison opère, c’est aussi une nécessité professionnelle. Je suis sûr que si le Premier ministre n’a pas été informé de ce que Macron a dit, il fermera les questions en plaidant l’ignorance. Peut-être que le choc et l’évasion fonctionnent comme un moment de télévision, mais cela n’explique pas pourquoi nous avons atteint ce nadir. Nous avons besoin de dire et de montrer. Mentir est une accusation grave venant d’un pair mondial. Morrison doit réellement répondre à l’accusation, plutôt que de la contourner. L’assistant maternel de Morrison disparaît dans la salle d’attente. Lorsque le Premier ministre arrive, son agacement est à peine dissimulé.

    Q : Monsieur le Premier ministre, le président Macron a dit à deux d’entre nous, dans le coin, que vous n’aviez pas… Morrison : « Deux d’entre vous, pardon ? » Q : Le président Macron a dit à certains d’entre nous que vous ne lui aviez pas dit la vérité sur l’accord sur les sous-marins. En fait, il a dit que vous auriez pu mentir. Est-ce que c’est vrai ? Morrison : « Non. Q : Vous allez devoir le voir à la Cop. Morrison : « Je l’ai vu plusieurs fois aujourd’hui. Vous l’avez vu les gars, vous preniez des selfies avec lui. »

    Cette luge est complètement absurde. Macron est clairement en train de tester le premier ministre australien, de le pousser à bout, de sonder ses limites, et Morrison a répondu en jetant ses jouets hors du lit. Crowe corrige le premier ministre. Q : Nous ne prenions pas de selfies avec le président Macron. Deuxièmement, quand il a parlé de… Morrison n’est absolument pas repentant, et note, caustiquement : « Je dois avoir été mal informé. »

    Lorsque Morrison termine la conférence de presse, il sort directement à travers les journalistes et les caméras plutôt que de sortir sur le côté. Il fonce comme un attaquant de première ligne, mais il hésite ensuite, dans un lieu inconnu, face à un programme implacable. On dirait qu’il a perdu ses repères. De quel côté est la sortie ? Les assistants le font sortir.

    Troisième acte : Glasgow

    Le Flic26 s’est abattu sur Glasgow. La ville écossaise est en ébullition. Des milliardaires, des membres de la famille royale, des célébrités, des bureaucrates et des diplomates épuisés par le climat s’administrent eux-mêmes leurs tests d’antigènes rapides, enfilent leurs masques, se regroupent et délibèrent sur l’avenir de la planète.

    Depuis des mois, M. Morrison s’efforce d’arriver ici avec suffisamment d’arguments pour que l’Australie ne soit pas exclue de la réunion. Mais le jour de l’ouverture, le Premier ministre se trouve à plusieurs kilomètres de là et nous le suivons en casque de chantier et en gilet de sauvetage pendant qu’il inspecte un navire de guerre chez BAE Systems. Cet événement se déroule à la dernière minute, si bien que le lieu de l’événement est avancé par des assistants en temps réel.

    Pendant que les préparatifs nécessaires sont effectués, nous nous abritons du vent fouetté de Glasgow dans un salon de thé du personnel. Pendant le temps mort, nous découvrons que les fées du contrôle des dommages ont été occupées pendant la nuit. Le Daily Telegraph et quelques autres médias ont découvert une fuite d’un message de Macron. Ce message est adressé à Morrison, deux jours avant que l’accord Aukus ne soit dévoilé. Le président demande : « Dois-je m’attendre à de bonnes ou de mauvaises nouvelles pour nos ambitions communes en matière de sous-marins ? » Le texte a été présenté comme un moyen de réduire la position de Macron en tant que partie lésée. L’idée est la suivante : ce type savait depuis le début que nous allions mettre ses sous-marins en boîte, Macron peut donc se passer de sa fausse indignation.

    C’est curieux, car toute personne ayant une compréhension de base de la lecture sait que le texte démontre le contraire. Il montre que 48 heures avant que l’Australie annule le contrat de Naval Group, Macron était toujours dans l’ignorance. Ce prétendu Exocet en direction de l’Élysée est en fait un cigare qui explose. Mais la nuance est évidemment la première victime d’une course aux armements diplomatiques.

    Dans tous les cas, le but de la fuite n’est pas tant le contenu que l’acte de fuite. Le geste alpha envoie un message : si tu me traites de menteur, prépare-toi à une justice brutale. Ainsi, au lieu de couvrir le sort de la planète, nous sommes tous en train de regarder un vaisseau de guerre qui possède apparemment la capacité de se faufiler furtivement dans les sous-marins (vous voyez ce qu’il a fait là ?). Morrison doit renverser la situation, et pour ce faire, il faut une toile de fond évocatrice pour le journal télévisé.

    Lorsqu’il s’adresse aux journalistes après la visite du navire, Morrison déroule son récit. Oubliez les coups de poignard dans le dos, l’Australie est la victime de la mendicité française. Macron veut que Morrison donne la priorité à la restauration de la fierté française avant la sécurité nationale de l’Australie – un pacte faustien que le Premier ministre méprisera toujours, parce que c’est The Australian Way. (Désolé, il s’agit en fait de la politique climatique.) Quoi qu’il en soit, vous voyez le genre. Au lieu d’être un menteur, Morrison (dans ce récit) est un leader au courage exemplaire, car il fera ce qui est nécessaire. Et il n’acceptera tout simplement pas que Macron se moque de l’Australie. (En fait, c’est le président qui a fait du plat à Morrison, pas à l’Australie – mais quatre jours après le début de ce reboot de Battlestar Galactica, nous sommes au mieux dans les faits).

    Un journaliste demande pourquoi le bureau de Morrison a divulgué le texte de Macron. Le Premier ministre ne nie pas la conduite mais dit : « Je ne vais pas me livrer à votre éditorial sur ce sujet. » Q : Mais, monsieur le Premier ministre, l’échange de textos ne montre-t-il pas que quelques jours avant Aukus, Emmanuel Macron, une puissance de l’OTAN et un allié de longue date, était encore dans l’ignorance de la décision finale ? … Emmanuel Macron, en tant qu’allié si fort de l’Australie et chef de la France, ne méritait-il pas davantage… ? Morrison ignore le sens de la question et martèle son propre message.

    « Je vais prendre les décisions difficiles pour que l’Australie ait la meilleure capacité de défense et vous devez avoir la force de supporter l’offense que parfois cela peut causer. Lorsque vous défendez les intérêts de l’Australie, cela ne plaît pas à tout le monde. Cela ne va pas rendre tout le monde heureux et vous devez avoir la force de faire face à cela ».

    Chaque apparition étant porteuse d’une escalade quelconque, il s’ensuit une course folle au classement. Finalement, nous revenons à la conférence sur le climat. M. Morrison a prévu de nouveaux fonds pour le financement du climat dans le Pacifique. Le premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, lui dit merci, mais pourquoi pas plus d’actions pour la décennie 2030 ? Lorsque M. Morrison prononce la déclaration nationale de l’Australie devant une salle à moitié vide en fin de journée, le Premier ministre insiste sur le fait que l’Australie devrait dépasser l’objectif actuel de 2030. Dans son pays, le débat interne du gouvernement a porté sur l’année 2050. Mais ici, l’objectif de zéro émission d’ici 2050 est une évidence pour les pays développés, et non une quelconque avancée.

    Morrison passe le premier jour et le deuxième jour, il disparaît dans des réunions bilatérales. L’activité s’intensifie dans le pavillon australien de la Cop, où un barista prépare des flat whites décents dans des tasses bleues. À un moment donné, Andrew « Twiggy » Forrest passe avec un petit groupe d’accompagnateurs pour aller voir Joe Biden. Il y a de la politique dans le pavillon. Le producteur de gaz Santos a contribué à une exposition sur la capture du carbone. Forrest, qui se fait maintenant le champion de l’hydrogène vert, n’approuve pas la CSC.

    Pendant que les visiteurs entraient et sortaient, le visage plongé dans leurs applications de messagerie et leurs invitations de calendrier, les vétérans de la guerre du climat s’inquiétaient en buvant leur café et se demandaient si Copenhague n’allait pas se répéter. Malcolm Turnbull, désormais dans l’orbite de l’entreprise Forrest, tournait autour du périmètre du pavillon comme un grand blanc agité. Macron était peut-être en train de suivre Morrison, mais le président français avait rattrapé Turnbull, son vieil ami.

    Conclusion : Base aérienne d’Al Minhad, Dubaï

    Nous ne revoyons plus Morrison jusqu’à ce que nous soyons rassemblés hors de Glasgow et que nous atterrissions à la base australienne pour les opérations militaires au Moyen-Orient. Pendant que nous étions dans les airs, la France a encore doublé la mise. Les conseillers de Macron ont déclaré aux journalistes basés à Paris que la fuite du texte avait « brisé » la confiance.

    Au National Press Club à Canberra, l’ambassadeur français se demande qui dans le monde fera à nouveau confiance à l’Australie après une telle violation de la courtoisie.

    La réponse de Morrison à cela est simple : c’est toi qui as commencé mon ami. À Glasgow, Morrison s’est présenté comme le gardien inflexible de l’intérêt national de l’Australie (par opposition à l’hystérie gauloise de Macron). Son prochain coup de dé sera celui du pacificateur. Dans le désert de Dubaï, Morrison propose un armistice. Il est temps pour tout le monde de passer à autre chose.

    En particulier les journalistes. Il en a assez de nous voir. Pourquoi les leaders mondiaux se sentiraient-ils en sécurité en vous parlant ? Passez à autre chose. La divulgation de conversations privées était-elle juste ? Passez à autre chose. Qu’allez-vous faire pour combler le fossé ? Passez à autre chose. Nous aimerions en fait rester sur place, et obtenir des réponses à ces questions, mais nous sommes déplacés. Vers le bus. Au tarmac, à l’avion. Pour Perth. Pour Sydney. A Canberra.

    The Guardian, 05/11/2021

  • L’Algérie se prépare-t-elle contre ce danger, cette menace ?

    L’Algérie se prépare-t-elle contre ce danger, cette menace ? -Des développements étranges se sont produits, dans les relations avec les États-Unis et l’Europe, et les tensions avec le Maroc se sont accrues au cours des dernières 24 heures

    Une attaque contre l’Algérie est en préparation. Un plan dangereux se prépare. Nos frontières sont visées ! Il est possible d’observer les préparations conçues pour cet objectif dans tous les domaines : en politique intérieure, en économie, dans les opérations visant la psychologie social du front intérieur.

    Des développements étranges se sont produits, dans les relations avec les États-Unis et l’Europe, et les tensions avec le Maroc se sont accrues au cours des dernières 24 heures. Un plan d’attaque est mis en œuvre de toutes parts, à la fois au Maroc et à l’étranger. Une attaque horrible et vengeresse s’intensifie systématiquement contre notre pays. Une opération « organisée », qui transcende les pratiques politiques, les poursuites, la compétition, les préparatifs des élections et la culture politique, est menée sur un large spectre contre l’Algérie.
    Une campagne de destruction extrêmement vaste, vaste et dangereuse est en cours, pour manifester des tempêtes turbulentes d’ici le 19 décembre 2024 (1)! Cette compagne sera exacerbée à des fléaux générateurs de guerres et de crises, qu’on ne semble le croire. L’impact de celle-ci n’a pas encore été évalué et le sera dans les prochaines années à venir (2023- 2024). C’est un programme qui court le risque de détruire l’Algérie, le risque de conduire le pays dans une catastrophe fatale.

    Le processus de terreur géopolitique a démarré.

    L’histoire politique de l’Algérie n’a jamais connue une telle période, une coopération aussi « destructive ». Jamais le discours politique n’avait pris une forme aussi horrible, même lors de périodes difficiles ou de périodes extraordinaires. Toutes les valeurs sacrées de l’État et de la nation ont été touchées, tous les principes anéantis ; un impitoyable « programme terroriste en apparence politique » menace maintenant directement l’intégrité du pays, son avenir, ainsi que l’unité et la paix de notre nation.
    La fondation de notre « maison Algérie mère patrie » est visée au nom de la politique d’ingérence extérieure. Ils suivent une voie empruntée par les sionistes « Agresseurs géopolitiques » visant à détruire les moyens d’existence du pays.

    L’économie est visée. Les feux de forets, les hausses des prix, les grèves annoncées, les conflits d’idées : le désaccord entre les parties porte sur des opinions, des points de vue différents, perçus comme opposés. Les conflits de valeurs : le différend porte sur un choix de vie, une idéologie. Les conflits d’intérêts : il y a divergence sur les intérêts de chaque groupe ou personne. Sont tous utilisés comme des armes pour préparer le terrain à un conflit social. Des préparatifs sont en cours en collaboration avec nos ennemis pour tester la réaction des autorités d’un soulèvement interne ou à la prise de pouvoir par la force. La sécurité de l’Algérie est visée. Une sinistre feuille de route est en train d’être appliquée pour ramener le pays à ses anciens jours de terreur.

    L’influence croissante de l’Algérie à l’étranger dérange, c’est pourquoi nous sommes attaqués et visés. À cet égard, des alliances se nouent avec l’entité sioniste et des unités hybrides armés jusqu’aux dents, relevant de la région du (Makhzen et du Haftar) s’opposaient farouchement à l’Algérie montante. Une horrible attaque interne était menée l’été dernier sous le nom des séparatistes berbéristes. Selon notre évaluation des situations il s’agirait, vraisemblablement de la première attaque du triumvirat (Berbéro-Makhzeno-Israélien).

    L’existence et l’avenir de l’Algérie sont visés.

    les attaques des forces du mal qu’ils ont lancées contre nous dans la région, ainsi que les attaques menées à travers ce « triumvirat » qu’ils ont construit à l’aide des forces occultes de l’intérieur sont toutes les mêmes. Ils utilisent le même discours dans les capitales européennes, les mêmes arguments et leurs objectifs sont les mêmes.
    Lorsque vous les regardez attentivement, vous verrez qu’ils ne font qu’un. Un plan pour affaiblir, épuiser et détruire l’Algérie après l’avoir mis en pratique par ceux la même, progressivement, étape par étape. Les attaques sont toutes assujetties sous la forme d’un programme unique, émanantes des agendas étranger plus susceptibles d’être le théâtre de ce type d’événements horribles.

    Les terroristes du Mak et Rachad, sont au centre de ces préparatifs

    Les membres de l’organisation terroriste (Rachido-Makiste) sont à nouveau mobilisés. Ils sont activés dans les domaines du droit, de la politique et du monde des affaires. Ces entités reprennent leurs positions dans le réseau de ce nouveau dispositif. Ils se positionnent en plein cœur de cette nouvelle préparation. L’affaire dépasse maintenant largement le fait de profiter des votes du prochain scrutin. Les valeurs sacrées du pays ont été tellement dépassées que des partenariats clandestins et indirects se sont déjà noués avec ce dangereux triumvirat composé d’entité israélienne du makhzen marocain et les membres de l’organisation terroriste (Rachido-Makiste)
    Comprendre les rivalités entre les uns et les autres n’est pas chose aisée. Des rancœurs également alimentées par la rivalité entre algérien avec ces entités. Il convient toutefois ne pas négliger cet aspect qui influe par bien des égards sur la politique extérieure des États notamment maghrébine au premier rang desquels on peut compter le Maroc et l’Algérie.

    Le délégué permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hellal, a appelé à « l’indépendance du peuple kabyle », en Algérie. Parmi les retombées de la déclaration du diplomate marocain figurent les mesures de rétorsion prises par l’Algérie contre le Maroc, s’agissant notamment du rappel de l’ambassadeur, de la rupture des relations diplomatiques, du non-renouvellement du contrat d’acheminement du gaz algérien vers l’Espagne via un oléoduc qui traverse le territoire marocain et l’interdiction faite aux avions marocains de survoler l’espace aérien algérien.
    Le résultat logique de ces alliances est l’extrémisme. Ceux qui disent qu’on aurait dû mieux soutenir les soi-disant modérés auparavant, oublient ce qui arrive lorsque les États s’effondrent et que les milices prennent la place de l’État. Les gens se réfugient dans des appartenances identitaires plus primitives, et ce sont les milices extrémistes qui prennent le dessus. Ces entités et cette guerre ont le soutien de l’Amérique, de l’Europe, d’Israël et du royaume marocain qui s’inquiètent de l’essor de l’Algérie et de sa transformation du cours de l’histoire, de sa transmission des aspirations historiques et réalités politiquo- économiques qui continuent d’illuminer les chemins de la jeunesse aujourd’hui pour une Algérie nouvelle.

    Une minorité de la diaspora vendue à des organismes étrangers et quelque pays du Golfe ont joué un rôle crucial dans l’émergence de l’insurrection en Algérie , d’où la nécessité de comprendre pourquoi, cela a rendu les terroristes tributaires d’acteurs extérieurs.

    Tout ce soutien extérieur que les membres de l’organisation terroriste (Rachido-Makiste) ont reçu a éloigné ces groupes de leur propre société. Ce n’est même plus un secret de polichinelle, Les infidèles au pays d’origine sont organiquement liés à leurs commanditaires de l’extérieur et accordent une grande importance à leur bien-être. C’est souvent parce qu’ils reposent sur leurs marché commun pour leur approvisionnement et d’autres formes de soutien. Si un groupe est financé de l’extérieur et n’a pas besoin des autochtones, il peut terroriser une communauté ou se moquer de provoquer sa destruction.

    On peut affirmer que l’Algérie a toujours été considérée comme l’objectif le plus stratégique de tous les États affectés par les printemps arabes, et ceci est prouvé par plusieurs guerres hybrides désespérées que l’empire ait déclenché contre elle.
    Étrangement, ils suivent tous une trajectoire fatale visant à provoquer le pays, la nation, à déverser les gens dans les rues, à préparer le terrain pour des poursuites non électorales, à ouvrir la voie au chaos interne, à ramener le terrorisme dans les villes, et gagner en puissance à travers tout cela.

    Un complot pour se venger de la position actuelle de l’Algérie

    Réfléchissez à ce que feront ceux qui profèrent de telles menaces alors qu’ils sont dans l’opposition (le front d’ingérence intérieur combiné des islamistes radicaux et berbéro- sioniste), s’ils arrivent au pouvoir. Ils se vengeront à des échelles inimaginables, lanceront des attaques et une opération de purge. Ils déclareront probablement plus de la moitié de la population du pays comme une menace et les opprimeront.

    L’agressivité affichée dans le discours de l’opposition établie à l’étranger se transformera en vengeance s’ils accèdent au pouvoir. Ils le disent déjà eux-mêmes de toute façon.
    L’arrestation des « Dahdah et les groupes séparatistes-makistes de Tizi-Ouzou » Ainsi que, les lots d’armes récupérés par les services de renseignements algérien montrent sans l’ombre d’un doute, que s’il y avait une intervention de l’extérieur, ils détruiraient l’Algérie de l’intérieur, ouvriraient les portes de la forteresse et remettraient la clé du pays au front assaillant.

    Une fois de plus, le front d’ingérence intérieur combiné des islamistes radicaux et berbéro- sioniste, a adopté une position ouverte en faveur des fronts d’interventions internationales, du terrorisme, de l’encerclement de la forteresse de l’extérieur et mener conjointement leur sale boulot à la destruction du pays à l’intérieur. Sinon quelle raison pourrait expliquer une telle alliance contre nature ? Sinon la liquidation géographique, historique de cette région. Ils n’ont été initiés que pour ce projet !

    Ces entités et cette guerre ont le soutien de l’Amérique, de l’Europe, d’Israël et du royaume marocain qui s’inquiètent de l’essor de l’Algérie et de sa transformation du cours de l’histoire, de sa transmission des aspirations historiques et réalités politico- économiques qui continuent d’illuminer les chemins de la jeunesse aujourd’hui pour une Algérie nouvelle.

    Ce projet, qu’ils promeuvent sous la forme d’une opposition politique pour «faire tomber l’Algérie» et de la recherche d’une alternative politique interne, est en fait un grand projet visant à ramener notre pays dans le giron des puissants et le soumettre sous sa tutelle.
    Nous assisterons à cette lutte géostratégique tout au long du siècle actuel.
    Ils n’attendront pas décembre 2024 jusqu’à élire un nouveau président. Ils ne croient en rien de tout cela, sinon, ils n’auraient pas entamés leur attaque ?

    Nous savons déjà que 2024 ne sera pas une élection présidentielle normale. Nous savons déjà qu’une confrontation extrêmement difficile sera organisée. On sait déjà que la « volonté multinationale » va être directement impliquée dans le processus des présidences prochaines.
    Cette intervention est déjà claire. Mais il y a plus que cela pour le moment. Ils n’attendront pas les élections du décembre 2024. S’ils parviennent à faire mûrir les circonstances à temps, une autre attaque plus robuste viendra s’ajouter peut être à regretter.
    Une attaque géopolitique est en cours. Ils courent le risque de plonger l’Algérie dans un grand chaos, si rien n’est fait.

    Mais cette attaque ne peut s’interpréter avec cette seule grille de lecture. Cette attaque hybride, cruelle de toutes parts, aspire toutes les forces régionales à laquelle s’ajoutent des djihadistes européens qui combattent aux côtés de Daech mais aussi des milices sunnites-chiites internationales venant du Liban, de l’Irak ou de l’Afghanistan qui combattent au côté des troupes régulières américaine et des milices Wagner au côté de Haftar en Libye. À ce jour, aucune véritable solution militaire ou politique ne semble vraiment s’affirmer.
    De quel type d’intervention parlons-nous ? Quelque chose comme dans le cas actuel de l’Algérie?
    Actuellement, le Maroc et ses alliés de toujours la France et l’Israël attaquent l’Algérie de toutes leurs forces. Un mini « front assaillant» a été établi dans chaque direction : l’Est, le Sud et l’Ouest. Ils le disent et le montrent ouvertement à la fois à l’intérieur et à l’étranger de toute façon. Ils l’on dit haut et fort: « Nous arrêterons l’Algérie après la Syrie ».

    Il est donc important de voir, comment la cartographie d’assiégée l’Algérie se présente et comment elle décrite les contours d’une région, au risque de s’embraser dans le chaos. Ce dont nous sommes tous conscients.
    – Aux niveaux des quatre points cardinaux :
    – Nord méditerranéen, nous avons l’OTAN représenté par la France et des pays occidentaux ;
    – Au sud ouest : Des groupes djihadistes installés en Libye ajouter à cela, les unités opérationnelles du général mercenaire Khalifa Haftar, embusqués à l’effet d’exécuter les plans et les cartes d’intervention susceptibles de remodeler les cartes géopolitique de toute la région ; Le déploiement des troupes de Haftar aux frontières avec l’Algérie, laisse supposer plusieurs scénarios ?
    – A l’ouest : La liaison dangereuse entre Le Maroc, l’entité sioniste et les Emirats arabes unis. Engagés dans une coalition à réaliser les objectifs établis par les forces -assaillantes dirigées contre l’Algérie et de s’emparer du Sahara occidentale ;

    Des médias internationaux spécialisés, ont révélé sans surprise les forces participantes aux manœuvres « Africa Lion 2021 », en chasse de nouvelles proies qui se déroule désormais dans le sud du Maroc. La plus grande manœuvre militaire dans le continent, planifiée et conduite par l’US Army. Elle comprend des manœuvres terrestres, aériennes et navales Ces mêmes forces ont mené des opérations militaires simulant l’attaque de deux cibles concernant le système de défense aérienne russe « S-400 » implantés dans le sud algérien.

    – Au sud : On a également relevé depuis quelques années un intérêt certain de l’AQMI pour le Sahel (G5) qui est devenu un des principaux bassins de recrutement de l’organisation terroriste. Il a été relevé également la présence des éléments du MAK (Algérie) et des groupes djihadistes des régions du G5. Le tout sous la supervision du Triumvirat : France ; Israël et le Maroc.
    L’encerclement et la limitation de l’Algérie reste pour le moment un chantier inachevé. La mise en application du projet affecterait en particulier l’Europe. Dans ce contexte, l’Afrique du nord est devenue un des plus importants domaines de test. Désormais la elle deviendra régulièrement la scène de tension géopolitique, géoéconomique et militaire. Celui qui restera déterminé et patient, sera le grand gagnant de la tension.

    En novembre 2019, le président Emmanuel Macron a déclaré que l’OTAN avait subi une mort cérébrale et qu’il y avait un manque de coordination entre les États-Unis et les alliés de l’OTAN.
    En novembre 2018, Macron a proposé la création de l’armée de l’UE et, d’une certaine manière, suggéré l’abandon de l’OTAN et a exigé la création d’une armée internationale avec la France comme puissance active. Cette situation doit être évaluée en lien avec la volonté de Macron de faire de la France un État assaillant dans les relations internationales.

    Les développements vécus ces dernières mois en Algérie, ont permis de mettre plus clairement en évidence le branle bas de combat relative à la lutte géopolitique dans le bassin ouest-méditerranéen, comprenant l’Afrique du nord. Il n’y a aucun doute que cette région que l’on peut qualifier de zone de lutte super géopolitique, sera dans la période à venir, la région où sera vécue très intensément la concurrence à multiple acteurs.

    Rester en mode défensif est un suicide pour l’Algérie

    Rester en mode de défensif est une défaite et un suicide pour l’Algérie. Le pays a fait une percé majeur au 21e siècle. IL n’a pas attendu l’assistance de l’Europe pour le dégager du terrorisme international, il s’est défendue tout seul contre chaque attaque, il est allée plus loin dans ses luttes. Malgré qu’il était en proie à une crise politique majeure, il s’est étendu trop vite à la sécurité, à la préservation de ses institutions et à consolider sa géographie en augmentant sa puissance militaire. Il a éliminé ces attaques, les unes après les autres. Aucun État, quelles que soient la puissance ou la sophistication de son arsenal militaire, ne peut assurer seul sa sécurité. Bien sur l’Algérie a réussi à le faire à l’égard des grands résultats stratégiques!

    Mais ne pas s’y préparé, c’est laisser la possibilité à d’autres acteurs d’avancer leurs pions dans notre géographie stratégique et les candidats ne manquent pas : Français, marocains, israéliens Emiratis sans oublier les groupes terroristes… Très compliqué, vraiment !
    Je peux me tromper, mais je crois vraiment que l’Algérie a gagné la première bataille d’une partie qui est la constitutionalité de ses interventions militaires dans ses domaines de compétences. Assume ses missions constitutionnelles avec un engagement exemplaire ainsi qu’une disponibilité héroïque au sacrifice, chaque fois que le devoir national le requiert.

    Maintenant ils reviennent, et ils se heurtent à cela, donc il y a un grand danger que des gens quittent le parti pris de « l’Algérie avant tout ». Il y aura une autre onde de choc avant 2024. Ils se préparent pour la circonstance. C’est plus que des préparatifs pour les élections. C’est une préparation destinée à porter un coup dur à l’Algérie, à l’arrêter, puis à la réduire.
    Quelle personne impartiale et raisonnable pourrait nier que les intrigues en cours en Algérie ne préparent pas la réalisation de ce dessein infernal ? Une ère ahurissante celle imaginée par les agresseurs géopolitiques approche à grands pas. Le meilleur intérêt, non pas de nos partis politiques, mais de notre pays? L’identité de nos partis politiques n’a pas de sens car cette distinction, si bonne ou excellente qu’elle soit, ne représente qu’une infime partie de ce que nous pouvons faire pour trouver des méthodes efficaces de prévention et de traitement de nos problèmes.

    Quiconque ne considère pas ces affaires à travers le prisme, du point de vue de l’avenir de l’Algérie, et dans la « dimension multinationale » se trompera de parcours et on commettra des erreurs. Conséquemment il suscitera un sentiment de honte qui se reflète aux quatre coins du pays.

    Le Maghreb s’entre-déchire au grand bonheur des puissances étrangères

    Le Maghreb se désarticule et se disloque sous les yeux de ses populations. L’Algérie et le Maroc au bord d’une confrontation armée, influence et lobbying israélien de plus en plus puissant au Maroc et de plus en plus sournois en Mauritanie, une Libye entièrement divisée en deux parties par la Turquie et la Russie d’un côté, l’Egypte, les Émirats Arabes-Unis et le Qatar de l’autre. Une Tunisie au bord de la faillite et en proie à des tentations totalitaires encouragées par Abu Dhabi et Riyad, le Maghreb n’a jamais connu une situation aussi complexe et dangereuse concernant son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale.
    Les récents évènements qui ont ébranlé la région démontrent la véracité de cette alarmante lecture : le Maghreb s’entre-déchire au grand bonheur des puissances étrangères qui s’implantent vigoureusement sur son territoire pour planter leurs intérêts et une influence malsaine sur la gestion des affaires internes des pays maghrébins.
    Si ce programme réussit, nous perdrons un autre siècle. Ne laissez pas l’Occident arrêter une fois de plus ce pays comme il le fait depuis des siècles.

    Les centres de résistance de l’Algérie doivent prendre conscience de ce fait, se lever et agir. Cette « préparation extraordinaire exige des réponses extraordinaires ».
    Nous expliquerons ces problèmes, répondrons aux accusations, lutterons contre tous ceux qui calomnieront et renverrons les événements à l’histoire.
    Comment ne pas s’apercevoir de la sincérité des faits factuels ? Mais la plupart des intervenants ne semblent pas du tout alarmés par cela. Ainsi, ils font preuve de négligence en proclamant la vérité !
    Sommes-nous conscients des dangers en cours ?
    (1) : Election présidentielle Algérienne le 19.12.2024.

    Tarek Benaldjia