Étiquette : France

  • Algérie: L’idée de anglais à la place du français fait débat

    Algérie: L’idée de anglais à la place du français fait débat – Deux ministères ont enjoint leur employés d’utiliser la première l’arabe dans leurs correspondances.

    AA/ Alger / Aksil Ouali

    Le débat sur la généralisation de la langue arabe dans les administrations et le « bannissement » du français refait surface en Algérie. Deux ministères ont émis, il y a quelques jours, des notes adressées à leurs structures internes leurs enjoignant d’utiliser la première langue nationale et officielle, l’arabe, dans leurs correspondances.

    Le département de la Jeunesse et des Sports était le premier à prendre cette décision, jeudi dernier. Dans sa note, datée du 21 octobre courant, le département d’Abderrazag Sebgag ordonne, en effet, « l’usage de la langue arabe dans le domaine de l’enseignement dispensé au niveau des centres de formation du secteur et dans toutes les correspondances émises par les différents services du ministère ».

    « On a fait ce qu’il fallait faire. On a juste demandé de faire usage de la langue nationale dans les correspondances officielles. Et c’est ça le fondement et l’origine », explique le ministre, en réaction à la polémique suscitée par sa note.

    Et d’ajouter : « A l’exception de certains secteurs qui font usage du français sous prétexte qu’ils traitent les choses techniques nécessitant l’usage de langues étrangères… pour ce qui est de notre secteur, on ne risque pas d’avoir ce genre de problèmes. C’est un secteur qui est géré par des jeunes appartenant à la génération de l’indépendance, donc ils maîtrisent tous l’arabe. C’est un acquis pour nous, et ce, afin de valoriser la langue nationale ».

    Le ministre de la Formation professionnelle lui a emboîté le pas, le même jour, en adressant, à son tour, une instruction similaire aux responsables de son département. « Vous êtes priés de généraliser l’utilisation de l’arabe dans le domaine de l’enseignement au niveau des institutions de formation, ainsi que dans toutes les communications et courriers émanant des services du même département », lit-on dans cette note, diffusée sur la page Facebook officielle du ministère.

    Cette décision est motivée par les dispositions de l’article 3 de la Constitution qui stipule que « l’arabe et la langue nationale et officielle » et que « l’Etat œuvre à sa promotion ».

    S’agit-il d’une initiative personnelle des ministres en question ? Pas de réponse pour l’instant. En tout cas, il n’y a aucune instruction du Premier ministre et de la Présidence de la République algérienne dans ce sens.

    – Une loi gelée depuis 1991

    Au début de l’année en cours, l’ancien ministre du Travail, El Hachemi Djaaboub, avait également adressé des instructions sur la généralisation de la langue arabe aux différentes structures de son secteur, habituées à n’utiliser que le français. Appliquée pendant quelques mois, l’instruction a été abandonnée avec le départ du ministre, remercié après la démission du gouvernement d’Abdelaziz Djerad en juin dernier.

    En tout cas, les dernières décisions du ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi que celui de la Formation professionnelle a donné suite à une véritable polémique entre partisans de la généralisation de la langue arabe et les défenseurs de la deuxième langue nationale et officielle du pays, en l’occurrence le tamazight (le berbère).

    Dans une première réaction, l’Association des Oulémas, une organisation religieuse fondée dans les années 1940, a salué la décision et demandé « à ce qu’elle soit généralisée à toutes les administrations du pays ». Cette Association a qualifié le français « de langue du colonisateur qui menace l’identité nationale ».

    Mais pour les militants de la cause amazighe, reconnue officiellement comme deuxième langue nationale et officielle depuis la révision de la Constitution en 2016, « parler uniquement de la généralisation de la langue arabe et synonyme de l’exclusion d’une partie importante de cette identité algérienne et maghrébine ».

    Pour rappel, l’Algérie a adopté, au temps de l’ancien président décédé, Chadli Bendjedid, une loi sur la généralisation de la langue arabe. C’était en 1991. A l’époque, les autorités algériennes ne reconnaissaient pas la langue amazighe. Cependant, le texte n’a jamais été appliqué.

    – Remplacer le français par l’anglais

    En 2019, rappelons-le, un autre débat est né dans le pays. Des voix se sont élevées pour réclamer le remplacement du français par l’anglais, au prétexte de couper « toutes les amarres avec la France, considérée comme la source de tous les malheurs du pays ».

    L’idée commence à prendre forme au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur qui a décidé que l’enseignement au niveau de l’école nationale supérieure de l’intelligence artificielle et de l’école de mathématiques, créées récemment, se fera en anglais.

    La dernière crise diplomatique entre l’Algérie et la France, provoquée par les propos du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a accentué la polémique sur la place du français en Algérie. Jusqu’à présent, le pays a adopté le bilinguisme, arabe-français, dans l’administration. Mais c’est la langue française qui est la plus utilisée par les fonctionnaires et les cadres dans leur travail quotidien.

    A l’école, la langue française est enseignée à partir de la 3e année du primaire, avec un volume horaire hebdomadaire de 3 heures.

    A l’université, la politique de l’arabisation, entamée dès les fin des années 1970, a permis de remplacer le français par l’arabe pour toutes les filières des sciences humaines.

    Seulement quelques filières dites techniques sont toujours enseignées dans la langue de Molière.

    Anadolou, 26/10/2021

  • « Le parlement français à la solde des lobbies anti-algériens »

    « Le parlement français à la solde des lobbies anti-algériens ». Comme si le comble de la provocation émanant des hautes autorités officielles françaises –le président Macron- n’a pas suffi pour assouvir leur haine de l’Algérie, le Parlement français en a récemment rajouté une couche.

    Ce qui confirme de facto une intention délibérée de nuire à notre pays. La réponse du parlement national à travers sa deuxième chambre n’a pas été tendre avec l’ancienne puissance coloniale qui reste otage de ses phantasmes révolus. Ainsi, dans une conférence intitulée « Parlement français, halte à la guerre par procuration », organisée hier par l’Assemblée populaire nationale, le bureau et les chefs des groupes parlementaires, représentants de la société civile et des experts, ont disséqué la dernière campagne française dirigée contre l’Algérie. Otages du complexe de colonisateur qui leur colle toujours à la peau, ceux qui incarnent aujourd’hui, tout comme hier d’ailleurs, la culture d’État et politique française, sont à l’affut. Et pour cause, la consolidation de la souveraineté et le grand retour de la diplomatie de l’Algérie aux devants de la scène régionale et africaine semble leur rester en travers de la gorge. Ouvrant le bal de la conférence, le vice-président d’APN chargé des relations extérieures, Moundir Bouden, est allé droit au but : « Le parlement français mène une guerre par procuration au profit des lobbies qui visent à exercer la pression et le chantage contre l’Algérie en s’ingérant manifestement dans ses affaires intérieures », charge-t-il.

    Une réponse au débat indécent récemment organisé à l’Assemblée française sur « la situation en Algérie » lors duquel d’autoproclamés représentants de l’opposition algérienne se sont, toute honte bue, attaqués à leur pays et l’ont poignardé dans le dos depuis l’étranger. Ainsi, ajoute le vice-président de l’APN, le Parlement français ignore jusqu’à la réalité politique algérienne pour « oser » déstabiliser l’Algérie, qualifiant cette acte d’ingérence d’un harcèlement qui dépasse les règles et usages diplomatiques. Dont acte, les personnalités « algériennes » conviées à ce débat tout aussi à la solde des lobbies qui, sous la bannière du parlement français, sont derrière des manipulations en ayant recours à toutes les méthodes et les moyens pour déstabiliser l’Algérie. Comme l’exploitation démagogique de « la démocratie » et des « droits de l’homme » pour déstabiliser l’Algérie sur les plans interne et externe. Et en la matière, l’Algérie n’a de leçon à recevoir de quiconque, réplique le conférencier.

    En tout cas, c’est une entreprise funeste vaine, car « l’Algérie est forte de ses Institutions, de son peuple, de son Président et de son Armée », qui sont déterminés « à traiter équitablement avec tout le monde ». En somme, toute cette agitation française, qui vise à faire abandonner à l’Algérie les questions stratégiques et géostratégiques, sont vouées à l’échec.

    Criminaliser la colonisation française

    Lui emboîtant le pas, le chef du groupe parlementaire du parti FLN, Ahmed Saddouk, a qualifié la sortie du Parlement français de provocations et d’immixtion flagrante dans les affaires de l’Algérie qui a « recouvré entièrement sa souveraineté et retrouvé son statut de puissance géopolitique ». Pour lui, cette tribune est une occasion pour réaffirmer le soutien total du Parlement national à l’Algérie, son Président, ses Institutions, son Peuple et son Armée. Tout comme ses successeurs à la prise de parole, le chef du groupe du premier parti à l’APN plaide pour le projet de criminalisation de la colonisation française et, entre autres, la révision de tous les accords bilatéraux avec la France. De son côté, le chef du groupe des Indépendant, Wahab Aït Menguellet, dira que le Parlement algérien n’ « acceptera jamais les provocations et l’immixtion dans les affaires internes de notre pays. Nous sommes souverains, nationalistes et républicains. Le colonialisme de la France est terminé ! ».

    Adressant une pique à la France, le chef de la deuxième force à l’APN dira que l’Algérie dispose de « grands partenaires amis » pour ne citer que la Russie et la Chine, qui ont toujours été aux côtés de l’Algérie. Abondant dans le même sens, le chef du groupe RND, Mohamed Touil dira qu’à travers la rencontre organisée par Macron à l’Elysée, où il a invité des ressortissants algériens et, ou binationaux, l’intention de nuire à l’Algérie était délibérée. Tout comme d’ailleurs les autres groupes, à savoir le MSP, le mouvement El Binaa et le Front El-Moustakbal qui, tous ont cloué le bec au parlement français et dénoncé son ingérence dans les affaires de l’Algérie.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 26/10/2021

  • Le parlement français mène une guerre par procuration en faveur de certains lobbies

    Le parlement français mène une guerre par procuration en faveur de certains lobbies qui visent à faire pression et à faire chanter en s’ingérant dans les affaires intérieures de l’Algérie

    Le vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN), chargé des relations extérieures, Moundir Bouden, a déclaré que le parlement français mène une guerre par procuration en faveur de certains lobbies qui visent à faire pression et à faire chanter en s’ingérant dans les affaires intérieures de l’Algérie.

    Dans son intervention, aujourd’hui, lors d’un Symposium parlementaire sous le slogan « Parlement français : Stop aux guerres par procuration » au siège de la chambre basse du parlement, Bouden a souligné que le Parlement français est “ignorant” de la réalité politique algérienne et que ses sorties visent à déstabiliser, ajoutant que le les sorties du Parlement français est un harcèlement qui dépasse le protocole diplomatique.

    Il a souligné que des personnalités choisies et des lobbies sont derrière ces manipulations, en utilisant toutes les méthodes et les moyens pour déstabiliser l’Algérie, mais en vain.
    Le conférencier a estimé que le Parlement français exploite la démocratie pour perturber l’Algérie au niveau interne et régional, soulignant que l’Algérie est forte avec son peuple et son armée et déterminée à traiter équitablement avec tout le monde, alors que toute cette perturbation vise à abandonner les questions stratégiques et nos projets de renaissance.

    D’autre part, le vice-président de l’Assemblée populaire nationale a affirmé que l’Assemblée conservait ses pleins droits de réponse, notamment en mettant en œuvre les mécanismes juridiques qui lui étaient habilités à proposer des lois dissuasives à cet égard.

    Assia M.

    Crésus, 25/10/2021


  • Algérie. Nouveautés concernant le visa pour la France

    Algérie. Nouveautés concernant le visa pour la France. VFS Global précise que certaines catégories de demandeurs peuvent se présenter sans rendez-vous.

    Le centre chargé de la collecte des dossiers de visas pour la France à Alger, VFS Global a publié, ce dimanche 24 octobre, une note importante concernant les rendez-vous de dépôt des demandes de visa. Le prestataire de service précise que certaines catégories de demandeurs peuvent se présenter sans rendez-vous.

    VFS Global Algérie explique qu’« à partir du dimanche 24 octobre 2021, les conjoints des ressortissants français, ou de l’Union européenne (UE), ou de l’Espace économique européen (EEE), ainsi que leurs enfants de moins de 18 ans pourront se présenter sans rendez-vous au centre VFS pour la France à Alger pour déposer leur demande de visa », indique le communiqué.

    Ces catégories de demandeurs doivent néanmoins, envoyer une demande en ligne sur le site France – Visas et l’imprimer. Ils doivent également, être munis de l’ensemble des pièces justificatives.

    Dossier par catégorie

    -Conjoints de français : un acte de mariage délivré par une mairie en France ou transcription de l’acte de mariage récent (datant de moins de 6 mois) + le copie de la carte d’identité ou de passeport de conjoint.
    -Conjoints d’un citoyen de l’union européenne : un acte de mariage/fiche familiale + la copie de le carte d’identité ou de passeport de conjoint de l’UE/EE.
    -Enfants étrangers de ressortissant français ou de conjoint étranger âgés de moins de 18 ans : une copie de la carte d’identité ou de passeport des parents + acte de naissance de l’enfant + livret de famille.
    -Enfants de ressortissant EU/EE âgé de moins de 18 ans : une copie de le carte d’identité ou de passeport des parents + fiche familiale/ d’état civil.

    Algérie-expat, 25/10/2021

  • Diplomatie algérienne : Lamamra à cartes sur table !

    Algérie, Maroc, France, Mémoire, Sahara Occidental, Mali, Sahel, #Algérie, #Maroc, #Macron,

    Dans un entretien télévisé accordé à la chaîne russe en langue arabe «RT Arabic», le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, est revenu, samedi, sur près d’un mois d’une actualité diplomatique particulièrement chargée pour l’Algérie.
    Par Nadir Kadi
    Le ministre a en ce sens abordé le «fond» de la crise diplomatique et politique entre Alger et Paris, le dossier de la rupture des relations avec le royaume du Maroc ou encore les questions malienne et libyenne. Le sentiment général qui transparaît des déclarations de Ramtane Lamamra est un message laissant apparaître le souhait d’un certain apaisement, ou du moins d’un refus de toute nouvelle escalade. Le ministre se montre par ailleurs intransigeant sur le respect «total» de la souveraineté du pays.
    En effet, questionné durant près de 40 minutes, le ministre explique à propos de la relation entre Alger et Paris, capitale d’un pays «anciennement colonisateur», rappelle R. Lamamra à plusieurs reprises, que la «crise» actuelle a «suscité beaucoup de commentaires, une couverture médiatique qui a parfois dépassé les pratiques habituelles et certains sont allés de leurs commentaires sur ce qu’ils appellent les ‘causes’ de la crise». Un moyen, comprend-on, de dénoncer les exagérations, d’autant qu’elles ne viendraient pas du côté algérien, et que l’Algérie maintiendra le dialogue : «Pour revenir à la question, la plupart des déclarations sont venues du côté français, l’Algérie ne pratique pas la diplomatie des haut-parleurs. La diplomatie algérienne travaille en silence à travers des canaux diplomatiques ouverts et inscrit ses positions en toute transparence et clarté quand il s’agit des intérêts nationaux et de sa souveraineté».
    Quant aux raisons premières de cette crise, qui dure depuis un mois, liées à la fois au dossier des clandestins algériens en France, mais surtout à la question sensible de la mémoire, M. Lamamra précise que «les choses ont commencé quand des paroles ont été dites au plus haut niveau en France». Références aux déclarations du président français Emmanuel Macron, qualifiées «d’incompréhensibles, d’inacceptables» et qui n’ont eu aucun «contexte ou cadre rationnel». Ainsi les paroles «qui ont été dites sur l’histoire de l’Algérie, sur son système de gouvernance» ont touché à la souveraineté de l’Algérie : «Nous n’acceptons aucune intervention dans nos affaires intérieures, quelle que soit son origine et, en particulier, venant des autorités d’un pays anciennement colonisateur.» Et dans cette logique, sans donner son sentiment sur la tournure que pourrait prendre cette crise, le chef de la diplomatie ajoute plus loin : «L’Algérie a mis les choses au clair, a pris des mesures concrètes (…) Nous avons rappelé notre ambassadeur pour consultation et il est toujours en Algérie. Nous avons également pris la décision souveraine de stopper l’autorisation de survol pour les avions militaires français (…) Un moyen de manifester notre refus et notre colère suite à des agressions verbales à l’encontre de la souveraineté algérienne.»
    «Nous ne souhaitons aucune présence militaire étrangère»
    Le ministre a, également, répondu aux questions concernant le dossier malien, et plus précisément sur le possible recours de Bamako à une entreprise privée de «sécurité», liée à la Russie, ou, en tout cas, essentiellement composée d’anciens militaires russes. M. Lamamra, qui a parlé plus précisément de «coopération militaire» entre le Mali et la Russie, a fait savoir : «Nous n’avons pas d’information précise, ni du côté russe ni du côté malien, sur cette question de la coloration militaire entre ces deux pays.» Toutefois, Lamamra a rappelé en substance l’hostilité de principe de l’Algérie quant au recours aux «mercenaires» et forces étrangères : «La base de notre politique axée sur les principes du non-alignement fait que nous ne souhaitons aucune présence militaire étrangère dans aucun pays africain indépendant.» Mais la question est toutefois complexe, souligne M. Lamamra, ajoutant plus loin à propos des préoccupations des autorités maliennes : «En même temps, nous reconnaissons le droit souverain de chaque pays à prendre les mesures qu’il estime nécessaires et à sa portée pour défendre sa souveraineté et garantir sa sécurité.»
    Quant au rôle de l’Algérie au Mali, le ministre des Affaires étrangères répond en prenant à témoin l’histoire des relations entre les deux pays dès avant l’Indépendance algérienne. Un passé qui «nous conduit à dire que ce qui touche à la sécurité, la stabilité et les intérêts du Mali touche également la sécurité, la stabilité et les intérêts de l’Algérie». Ainsi l’Algérie reste un soutien et un «médiateur» entre les forces en présence au Mali, explique-t-il en substance : «Il était naturel, quand les relations se sont dégradées entre le Mali et la France, que notre devoir nous pousse à écouter les revendications du Mali à l’encontre de la France (…) Il y a aussi des déclarations françaises à l’égard du Mali que nous considérons, en Algérie, comme une ingérence dans les affaires intérieures du Mali (…) Nous n’apprécions pas ces paroles et ces pratiques, nous avons réaffirmé notre solidarité avec le peuple et l’Etat maliens.»
    Abordant par ailleurs la question libyenne, M. Lamamra se veut positif pour l’avenir du pays. Ainsi au lendemain de la Conférence internationale pour la stabilité de la Libye, qui s’est clôturée sur un appel au respect du calendrier de l’élection du 24 décembre prochain, le diplomate déclare : «Il y a des nouvelles encourageantes (…) Pour la première fois depuis 11 ans, 15 ministres de pays amis de la Libye se sont réunis à Tripoli (…) Cela prouve que le niveau de stabilité et de non-violence en Libye est arrivé à un degré qui permet la tenue d’une réunion qui souligne la solidarité avec la Libye.» Et plus que cela, M. Lamamra estime que «les fils et filles de Libye ont pris l’initiative de la situation dans leur pays (…) Il n’y a pas si longtemps, les réunions sur la Libye étaient organisées ailleurs qu’en Libye. Ainsi la possibilité d’organiser des élections est «forte», et ne relèverait, selon le diplomate, «que de questions organisationnelles, plus que sécuritaires». Quant à la délicate question de l’avenir des «forces étrangères» présentes sur le sol libyen, le ministre estime : «Selon moi, il y a ici deux questions. La première est la souveraineté de la Libye en prenant des mesures à l’encontre des milices internes (…) La seconde concerne la communauté étrangère et l’application de l’accord de Berlin en retirant les forces armées étrangères, qu’elles soient régulières, mercenaires ou peut-être terroristes…»
    «Rabat est allé très loin dans ses attaques contre l’Algérie»
    Revenant également sur les relations entre l’Algérie et le royaume du Maroc, une crise, qui a atteint son plus haut niveau, fin août dernier, avec la rupture officielle des relations diplomatiques, le ministre des Affaires étrangères explique : «… Rabat est allé loin, très loin dans ses attaques contre l’Algérie, dans son complot contre l’Algérie. Que ce soit au travers d’individus ou de groupes qualifiés avec justesse en Algérie de terroristes.» En ce sens, la réaction algérienne est intervenue pour R. Lamamra dans un contexte d’accumulation et d’approfondissement des différends, avec pour responsable Rabat : «Le Maroc a usé de moyens issus des guerres dites de quatrième génération dans le but de frapper la stabilité de l’Algérie de l’intérieur (…) Par ailleurs, le Maroc est arrivé à faire appel à l’Etat d’Israël, alors que, comme vous l’avez remarqué, nous ne parlons pas des pays qui usent de leur souveraineté, mais quand il a été commis des actes dirigés contre la stabilité de l’Algérie, nous avons alerté l’attention de tous sur les actes dangereux et inacceptables que prépare Rabat».
    Reporters, 25/10/2021
  • Lamamra : « L’Algérie ne tolère aucune ingérence »

    Lamamra : « L’Algérie ne tolère aucune ingérence » dans ses affaires internes de quelque partie que ce soit à plus forte raison lorsqu’il est question de la France.

    L’Algérie «ne tolère aucune ingérence dans ses affaires internes de quelque partie que ce soit, à plus forte raison lorsqu’il est question des autorités de l’ancien pays colonisateur», a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.

    Dans un entretien accordé à la Chaîne russe Russia Today (RT) diffusée samedi soir, M. Lamamra a souligné que «l’Algérie ne pratique pas la diplomatie du haut-parleur, travaille dans le calme, exploite les canaux diplomatiques ouverts et marque ses positions en toute transparence et clarté lorsqu’il s’agit de questions touchant à sa souveraineté nationale et à ses intérêts suprêmes». Le chef de la diplomatie algérienne a précisé que «l’Algérie ne tolère aucune ingérence dans ses affaires internes de quelque partie que ce soit, à plus forte raison lorsqu’il s’agit des autorités de l’ancien pays colonisateur», en allusion aux déclarations des hautes autorités françaises «attentatoires à la souveraineté nationale et aux intérêts suprêmes de l’Algérie». «L’Algérie a pris des mesures concrètes pour exprimer son mécontentement quant à l’ingérence dans ses affaires internes, à travers la convocation de son ambassadeur pour consultations, mais aussi par une décision souveraine portant fermeture de son espace aérien aux avions militaires français», a-t-il soutenu.

    Lamamra a affirmé, dans ce sens, que les décisions prises par l’Algérie «sont souveraines et appliquées par un Etat souverain pour exprimer sa colère, en réaction à une agression verbale (…)».

    Répondant à une question sur des allégations françaises, selon lesquelles la décision de fermeture de l’espace aérien algérien aux avions militaires français aurait été motivée par une prétendue volonté d’une présence russe au Mali, M. Lamamra a répondu : «Nous n’avons pas d’informations précises, ni de la partie russe, ni de la partie malienne, au sujet de la coopération militaire entre les deux pays». «En Algérie, et partant de notre politique basée sur le non-alignement, nous ne sommes pas pour la présence militaire étrangère dans n’importe quel pays africain indépendant. Nous sommes plutôt pour un continent exempt de toute présence militaire étrangère. Nous reconnaissons, cependant, le droit souverain de chaque pays ami et frère de prendre les mesures qu’il juge adéquates pour défendre sa souveraineté et garantir sa sécurité, de la manière qui lui convient», a-t-il soutenu.

    «Tout ce qui touche les intérêts, la sécurité et la stabilité du Mali touche, dans le même temps, les intérêts, la sécurité et la stabilité de l’Algérie», a-t-il averti, rappelant les relations historiques entre les deux pays.

    S’agissant de la détérioration des relations diplomatiques entre le Mali et la France, M. Lamamra a indiqué que «nous nous devions d’écouter les reproches faits par les autorités maliennes à la France», outre le rejet populaire des attitudes de certaines forces françaises déployées dans ce pays. Nous considérons les déclarations officielles françaises attentatoires à l’Etat du Mali comme étant de l’ingérence dans les affaires internes de ce pays».

    Libye : Forte probabilité d’élections générales

    Evoquant le dossier libyen, le chef de la diplomatie algérienne a salué la réunion abritée par la capitale Tripoli il y a quelques jours, qualifiant cet évènement de «succès» et de preuve que les Libyens ont pris les choses en mains. Désormais, c’est la Libye qui accueille les rencontres sur son devenir, après y avoir été longtemps invitée». La participation de pas moins de 15 ministres représentant des pays frères de la Libye, à la réunion de Tripoli, en plus de délégations de haut niveau provenant de pays membres permanents au Conseil de sécurité dont la Chine, la Russie et les USA, témoigne du niveau de stabilité et de sécurité atteint dans ce pays.

    La réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du voisinage, tenue il y peu à Alger, a constitué un tournant décisif, a indiqué le chef de la diplomatie algérienne, précisant que les ministres participants avaient affirmé à la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Mangoush, leur disponibilité à se rendre en Libye pour assister à la mise en œuvre de ses initiatives visant à consolider la stabilité dans le pays.
    Evoquant les derniers développements en Libye, M. Lamamra a rassuré que «les choses vont dans le bon sens de manière pacifique et la probabilité d’organiser les élections se confirme de plus en plus et est désormais liée plus aux aspects règlementaires et politiques que sécuritaires».

    «La question du retrait des mercenaires et des forces étrangères du sol libyen est axée sur deux volets : le premier est lié à la pleine souveraineté de la Libye qui est appelée à prendre des mesures concernant les milices internes, leur désarmement et leur organisation de manière à ne pas constituer une force militaire susceptible de s’opposer aux nouvelles orientations», a expliqué le ministre.
    «Le deuxième volet est, quant à lui, relatif à la « nature internationale »», a-t-il ajouté soulignant qu’«il incombe désormais aux auteurs des conclusions du Sommet de Berlin telles que consacrées par le Conseil de Sécurité par une résolution ferme, de prendre les mesures adéquates pour les mettre en œuvre».

    Par ailleurs, l’initiative de l’Algérie pour le règlement de la crise du barrage de la Renaissance vient «parachever l’action de l’UA et ouvrir des perspectives à partir d’un nouvel angle auquel le négociateur africain n’avait pas prêté attention», a précisé le ministre.
    Sur la participation de la Syrie au prochain Sommet arabe prévu à Alger, M. Lamamra a fait savoir que cette question nécessitait des concertations et une convergence de vues, souhaitant voir la Syrie exercer son droit en tant que membre de la Ligue arabe et participer aux travaux.
    Evoquant la normalisation par certains pays arabe de leurs relations avec l’entité sioniste, M. Lamamra a indiqué qu’«il s’agit de décisions souveraines», soulignant toutefois que «la position de l’Algérie est à l’opposé de cette tendance, avec tout le respect que nous avons pour les décisions souveraines des pays».
    «L’unification des rangs arabes pour le soutien du peuple palestinien implique la préservation et l’enrichissement de l’initiative arabe de paix approuvée au Sommet de Beyrouth de 2002», a conclu M. Lamamra.

    ////////////////////////////////

    «Rabat est allé trop loin dans son complot contre l’Algérie»

    «Rabat est allé très loin dans son attaque contre l’Algérie, en recourant à des individus et des groupes classés terroristes par l’Algérie», a déclaré M. Lamamra lors d’un entretien à la chaîne Russia Today, diffusé samedi soir.
    «Le Maroc a également employé des méthodes de guerre dite de « quatrième génération » pour déstabiliser le front interne de l’Algérie, recourant même à l’assistance et l’aide d’Israël», ajoute le chef de la diplomatie algérienne.
    Le ministre tient à préciser que l’Algérie «ne critique aucun pays lorsqu’il exerce sa souveraineté. Or, face à cet acte dirigé contre la sécurité et la stabilité de l’Algérie, nous avions appelé l’attention de tous sur la dangerosité et le caractère inadmissible de l’action entreprise par Rabat».

    «Lorsqu’on explique au Maroc par la voix de ministres, aux invités, notamment israéliens que l’Algérie est source d’inquiétude dans la région et qu’elle s’est alliée à un autre pays (…), l’Algérie s’est trouvée dans l’obligation de riposter vigoureusement», a expliqué M. Lamamra en référence à la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Alors que «l’Algérie a été de tout temps un facteur de stabilité et de paix dans la région, comme tout le monde le sait, la partie marocaine fait ressortir délibérément des déclarations fallacieuses sur la politique de l’Algérie et ses actions dans la région» déplore-t-il.

    L’occupation du Sahara occidental, à l’origine de l’instabilité dans la région

    Le chef de la diplomatie algérienne affirme, par ailleurs, que «le Maroc est responsable de l’instabilité dans la région, désormais ouverte sur l’inconnu, du fait de son occupation du Sahara occidental», son refus du plan de paix des Nations unies, et ses entraves à la solution au conflit» qui oppose le Maroc au Front Polisario.
    «Toutes les démarches entreprises jusqu’à présent par le gouvernement marocain visent à imposer un fait accompli incompatible avec le droit international et ne remplissant pas les conditions minimales d’une coexistence pacifique entre les pays de la région, entendre par là, le peuple sahraoui frère qui a des droits inaliénables», explique le ministre. Il rappelle, à ce titre, la position l’Algérie vis-à-vis du conflit au Sahara occidental qui soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Interrogé sur les déclarations d’un ministre israélien au sujet d’une «relation spéciale» qu’entretiendrait l’Algérie avec l’Iran, M. Lamamra dira qu’il s’agit de «propos inexacts et incorrectes, car c’est là des déclarations relayées délibérément par le Maroc pour nuire à l’Algérie», ajoutant que «les choses sont claires et connues. L’Algérie entretient des relations normales et anciennes avec la République islamique d’Iran depuis le régime du Shah d’Iran». «L’Algérie et l’Iran ont des intérêts au sein de l’OPEP, et l’Algérie a des intérêts à ce que l’Iran entretienne des bonnes relations avec tous ses voisins arabes, et que tout le monde dans cette région et dans d’autres, y compris celle du Maghreb, se conforme aux règles du droit international, sans aucune ingérence dans les affaires internes des pays, a précisé le ministre.

    ///////////////////////////////

    Haut degré de concertation entre l’Algérie et la Russie

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a affirmé que «les relations entre l’Algérie et la Russie sont caractérisées par un haut degré de concertation».
    Dans un entretien accordé samedi à la chaîne Russia Today, M. Lamamra a indiqué que «la Russie entretient des relations historiques avec l’Algérie», rappelant la Déclaration du partenariat stratégique entre les deux pays signée en 2001. «La relation entre les diplomaties algérienne et russe est caractérisée par un haut degré de concertation», a-t-il dit, soulignant que «dans ce cadre, l’Algérie a toujours eu des concertations constructives avec la Russie, qu’il s’agisse de certaines questions sensibles soumises au Conseil de sécurité que pour d’autres pouvant porter atteinte aux intérêts de la Russie, débattues dans des foras où l’Algérie est un pays membre». «Les relations entre les deux pays sont appelées à se consolider», a-t-il indiqué, précisant que cela «dépend du degré de concertation, de l’échange des visites, des cadres institutionnels (commission conjointe et commission du dialogue politique) activant dans le cadre des textes mis en place et présentant des opportunités pour les deux parties en vue d’approfondir les consultations et de renforcer les points de convergence».

    Concernant l’élargissement de cette coordination à d’autres domaines, M. Lamamra a indiqué que «le niveau actuel reflète l’intérêt qu’accordent les deux parties à cette concertation. Toutefois, l’évolution des relations et l’accélération des évènements sur la scène internationale nous imposent de développer ces cadres et ces mécanismes de manière à renforcer la concertation et convenir de positions communes lorsqu’il s’agit de questions conformes à notre vision en tant qu’Etat non aligné et qui aspire à établir des relations d’amitié fortes avec la Russie».
    M. Lamamra a, enfin, évoqué l’intérêt qu’accorde la Russie au continent africain, à travers l’organisation d’un sommet Afrique-Russie et la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères des pays d’Afrique et de la Russie qui a été reportée.

    Lamamra : « La Russie entretient des relations historiques avec l’Algérie »

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a affirmé que « les relations entre l’Algérie et la Russie sont caractérisées par un haut degré de concertation ».

    Dans un entretien accordé samedi à la chaîne « Russia today », M. Lamamra a indiqué que « la Russie entretient des relations historiques avec l’Algérie », rappelant la Déclaration du partenariat stratégique entre les deux pays signée en 2001.

    « La relation entre les diplomaties algérienne et russe est caractérisée par un haut degré de concertation », a-t-il dit, soulignant que « dans ce cadre, l’Algérie a toujours eu des concertations constructives avec la Russie, qu’il s’agisse de certaines questions sensibles soumises au Conseil de sécurité que pour d’autres pouvant porter atteinte aux intérêts de la Russie, débattues dans des foras où l’Algérie est un pays membre ».

    « Les relations entre les deux pays sont appelées à se consolider », a-t-il indiqué, précisant que cela « dépend du degré de concertation, de l’échange des visites, des cadres institutionnels (commission conjointe et commission du dialogue politique) activant dans le cadre des textes mis en place et présentant des opportunités pour les deux parties en vue d’approfondir les consultations et de renforcer les points de convergence ».

    Concernant l’élargissement de cette coordination à d’autres domaines, M. Lamamra a indiqué que « le niveau actuel reflète l’intérêt qu’accordent les deux parties à cette concertation. Toutefois, l’évolution des relations et l’accélération des évènements sur la scène internationale nous imposent de développer ces cadres et ces mécanismes de manière à renforcer la concertation et convenir de positions communes lorsqu’il s’agit de questions conformes à notre vision en tant qu’Etat non aligné et qui aspire à établir des relations d’amitié fortes avec la Russie ».

    M. Lamamra a, enfin, évoqué l’intérêt qu’accorde la Russie au continent africain, à travers l’organisation d’un sommet Afrique-Russie et la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères des pays d’Afrique et de la Russie qui a été reportée.

    El Moudjahid, 25/10/2021

  • Algérie-France: Au bord de la rupture ?

    Algérie-France: Au bord de la rupture ? Les relations entre Paris et Alger traversent une période de fortes turbulences depuis les déclarations d’Emmanuel Macron sur le système algérien et l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française

    Les relations algéro-françaises traversent une période de fortes turbulences depuis les déclarations d’Emmanuel Macron sur le système algérien et l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française.
    En réaction aux propos controversés du président français, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar Daoud, et interdit le survol de son territoire par les avions militaires français en opération au Mali.
    Des experts politiques et économiques et des observateurs ont déclaré que l’Algérie a récemment connu une progression importante dans le rapprochement et de la coopération avec la Turquie, au détriment de la France, dont les relations avec les pays arabes connaissent un refroidissement et une crise qui ont renforcé les récentes déclarations du président Emmanuel Macron.

    Les experts soulignent la récente détérioration des relations économiques franco-algériennes, qui peut constituer une opportunité historique pour l’Algérie et Ankara de se débarrasser de l’influence de Paris.
    L’Algérie a proposé à la Turquie à la fin de l’année dernière de créer un conglomérat d’entreprises multinationales pour pénétrer les marchés internationaux, et c’était lors de la réunion du ministre du Commerce Kamal Rezik avec l’ambassadeur d’Ankara en Algérie Mahinur Ozdemir Goktash.

    Ces évolutions positives sont intervenues à un moment où les relations de l’Algérie avec Paris connaissent de vives tensions, sur fond de récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, qui ont suscité de vives réactions officielles et populaires.

    Les observateurs attendent que ces tensions se reflètent davantage sur le déclin progressif de la présence économique de la France en Algérie, qui a été accentuée par l’annonce par les commerçants algériens cette semaine du gel des accords de partenariat d’un montant d’un milliard d’euros.
    En évaluant l’indice coopératif entre l’Algérie et Paris depuis l’avènement du président Tebboune, l’économiste Abderahmane Toumi considère que la coopération se caractérise par un déclin dramatique de plusieurs facteurs dont le plus important est le passé colonial, et la volonté de garder l’Algérie en tant que marché, par l’influence dans la prise de décision.

    Il a cité la suspension du travail avec les bureaux d’études étrangers dans les grands projets, pour la plupart français, car ils drainaient 10 milliards de dollars par an, selon un rapport d’Al-Jazeera Net.
    Il a évoqué une baisse de 50 % des importations de blé pour l’année 2020, la première du genre en 58 ans, estimant la perte de la France à environ 2,5 milliards de dollars.

    Tomy a souligné que le contrat de gestion de l’eau de la société française (Suez) n’a pas été renouvelé, ce qui a entraîné une perte de 277 millions de dollars, ainsi que le non-renouvellement du contrat du métro d’Alger, avec une perte de 130 millions de dollars.


    Les autorités algériennes ont également rejeté l’acquisition par Total de la participation américaine « Anadarko Oil » à 5,5 milliards de dollars, ainsi que l’échec précédent des entreprises françaises à traiter avec la Grande Mosquée à environ 2 milliards de dollars.
    Il a considéré ces indicateurs comme une preuve évidente d’une intention sincère des autorités algériennes de s’orienter vers d’autres destinations plus fiables, plus rentables et plus sûres pour parvenir à l’indépendance économique.


    De son côté, le président du Forum algérien des affaires, Mourad Arouj, a déclaré que le marché algérien dans ses différents secteurs était l’apanage des entreprises françaises jusqu’en 2006, alors que 70 % des marchandises européennes y entraient par les institutions françaises.


    Arouj a critiqué l’accent mis par la partie française sur le secteur des services, comme la gestion d’entreprises publiques, de banques, d’assurances et d’activités de conseil « sans investir d’argent, mais (investissement) avec les ressources du trésor algérien et de l’épargne des citoyens, en échange de privilèges préférentiels sans précédent.»
    En revanche, Toumi estime que les relations algéro-turques ont connu un développement remarquable depuis l’accord de coopération de 2006, sur la base des données statistiques des références officielles des deux pays.


    A cet égard, il a souligné que le volume des échanges commerciaux a atteint environ 4 milliards de dollars fin 2020, dans le cadre d’un plan visant 10 milliards de dollars d’ici fin 2030, ouvrant la voie à un partenariat stratégique qui aboutira à la signature d’un accord de zone de libre-échange.


    Fin 2020, la Turquie enregistrait des investissements de plus de 5 milliards de dollars en Algérie, surperformant la France, distributeur traditionnel avec deux fois l’enveloppe financière, à travers 1 300 entreprises actives dans divers secteurs dont le plus important est « Tosyali Iron and Steel » avec 2,5 milliards de dollars, et l’industrie textile d’une valeur de 200 millions de dollars, avec la création de plus de 30 000 emplois, en plus des sociétés immobilières, qui détenaient la deuxième part après la Chine.


    Tomi a souligné une augmentation notable de la communauté turque, qui a dépassé les 25 000 Turcs et plus de 35 vols hebdomadaires de Turkish Airlines.

    Une alternative plus juste

    D’autre part, Arrouj, qui est le représentant de l’Algérie au Forum international des affaires en Turquie, confirme que les entreprises turques ont été confrontées à de gros obstacles en Algérie et à des blocages de la part des responsables des ministères, ce qui revenait à annuler les accords qu’elles avaient remportés dans les secteurs des équipements, des routes , les ponts, les chemins de fer et les médicaments, à travers le lobby français enraciné dans les centres de gouvernance, comme il l’a dit.

    Aujourd’hui, cependant, la Turquie dispose de nombreuses opportunités fortes pour améliorer ses relations économiques avec l’Algérie en raison de privilèges très importants, qui ont émergé avec les exportations de fer de l’Algérie et la coopération dans l’énergie, en particulier la pétrochimie.

    Arouj s’est concentré sur les perspectives de partenariat turc dans les domaines de la pharmacie, de la cosmétique, de l’alimentation, de la fabrication, du textile, des travaux et de la mécanique.
    Les investissements turcs sont également entrés dans les secteurs de la médecine, de la numérisation, du tourisme, de l’éducation, de la santé, de l’eau, de l’agriculture et des routes, et ils sont impatients de bénéficier de la réalisation du grand port de Hamdania, dans le cadre du projet chinois de la route de la soie.

    L’expert a révélé que des préparatifs sont actuellement en cours pour organiser un sommet avant la fin de 2021 en Algérie, après qu’Erdogan l’ait visité 3 fois, expliquant que le développement de la coopération vient sans contrainte ni condition politique, ce qui confère davantage le caractère de confiance et de rapprochement. D’autres domaines d’un niveau supérieur.
    Il a conclu que le partenaire turc sera une alternative économique à l’influence française et plus équitable et humaine avec les Algériens dans les 5 prochaines années.

    Il est à noter que la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) a signé 3 contrats avec la société turque « Renaissance » pour développer le projet pétrochimique, pour produire du polypropylène dans la ville turque de Ceyhan, pour un coût de 1,4 milliard de dollars.

    Il était politiquement remarquable que le président turc Recep Tayyip Erdogan, accompagné de ses ministres du gouvernement, ait assisté à la cérémonie de signature plus tôt cette semaine.

    L’événement économique a coïncidé avec un nouveau refroidissement des relations algéro-françaises en raison du dossier de la mémoire, et le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a affirmé que son pays et la Turquie « entretiennent des relations historiques profondes », notant qu’Ankara a contribué au développement de l’Algérie, et cherche avec impatience d’autres investissements turcs dans les prochains jours.

    Dans une interview accordée au magazine français « Le Point » fin mai, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a souligné que « l’Algérie entretient d’excellentes relations avec les Turcs, qui ont investi environ 5 milliards de dollars sans aucune revendication politique. Ceux qui sont gênés par cette relation n’ont qu’à venir investir avec nous », a-t-il déclaré, faisant référence aux Français.

    La glaciation entre Alger et Paris est bien réelle et le dégel ne s’annonce pas pour bientôt. Les événements de ces deux dernières semaines pourraient même cacher une volonté de la partie française de revoir profondément ses relations avec l’Algérie.

    C’est l’explication la plus plausible à la nouvelle attitude subite d’Emmanuel Macron, dont le discours peu diplomatique du 30 septembre peut s’apparenter à une manière de brûler ses vaisseaux.

    Tarek Benaldjia

  • Turquie : 10 ambassadeurs « persona non grata »

    Turquie : 10 ambassadeurs « persona non grata ». Erdogan, a déclaré que les ambassadeurs de dix pays, dont la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, qui ont lancé un appel en faveur de la libération de l’opposant Osman Kavala, seront déclarés « persona non grata».

    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré, samedi que les ambassadeurs de dix pays, dont la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, qui ont lancé un appel en faveur de la libération de l’opposant Osman Kavala, seront déclarés « persona non grata».

    « J’ai ordonné à notre ministre des Affaires étrangères de régler au plus vite la déclaration de ces dix ambassadeurs comme persona non grata», a affirmé le chef de l’Etat lors d’un déplacement dans le centre de la Turquie, sans toutefois donner une date précise. Ces ambassadeurs « doivent connaître et comprendre la Turquie », a affirmé Recep Tayyip Erdogan en les accusant « d’indécence ». « Ils devront quitter » le pays « s’ils ne le connaissent plus », a-t-il ajouté.

    Osman Kavala, la pomme de discorde

    Dans un communiqué publié lundi soir, le Canada, la France, la Finlande, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis ont appelé à un « règlement juste et rapide de l’affaire » Osman Kavala, homme d’affaires et mécène turc devenu une bête noire du régime, emprisonné depuis quatre ans sans jugement. Cet opposant de 64 ans, figure majeure de la société civile, est accusé depuis 2013 par le régime du président Erdogan de chercher à déstabiliser la Turquie.

    Le chef de l’Etat turc avait menacé jeudi d’expulser ces ambassadeurs, sans cependant prendre de mesures concrètes dans ce sens. La Turquie avait convoqué mardi les ambassadeurs de ces dix pays, jugeant « inacceptable » leur appel en faveur de la libération d’Osman Kavala

  • La coordination « algéro-russe » au Mali inquiète la France

    La coordination « algéro-russe » au Mali inquiète la France. La crise diplomatique qui perdure depuis maintenant trois semaines entre Alger et Paris après des propos provocateurs du président français Emmanuel Macron démontre on ne peut plus clair la partie perdante: la France.

    Le journal Le Monde a qualifié de “scénario noir pour Paris” le rapprochement entre l’Algérie et la Russie sur le dossier malien. “Derrière les tensions sur les visas entre les deux pays, qui ont commencé fin septembre, de nombreux sujets de friction se sont accumulés. L’un des éléments-clés est le dossier malien où Alger pourrait être tenté de soutenir la Russie”, a écrit le journal français.

    Selon ce média français, ce qui semble déranger le plus les officiels français ce n’est pas l’interdiction de survol de leurs avions militaires sur le ciel algérien mais c’est plutôt “le rôle de l’Algérie au Mali” et le potentiel soutien d’”un renforcement du rôle de la Russie au Mali”.

    Malgré l’affirmation du porte-parole de l’état-major français au fait que “cela n’affecte ni les opérations ni les missions de renseignement”, le journal –citant certaines sources- souligne la décision algérienne pourrait provoquer bien des difficultés a l’armée française, dont quelque 5000 soldats sont déployés au Mali dans le cadre de l’opération “Barkhane” sachant que Macron ait décidé d’en retirer la moitié a la fin de l’année en cours.

    “..le dossier le plus sensible aujourd’hui pour la France concerne le rôle de l’Algérie au Mali..”, ..”mais le dossier malien apparaît comme un élément-clé ayant exacerbé la crise en raison d’une tentation, côté algérien, de soutenir un scénario noir pour Paris: un renforcement du rôle de la Russie au Mali”, peut-on lire dans les colonnes du journal Le Monde.

    Des médias français proches de leurs services secrets ont prétendu que l’Algérie aurait éventuellement soutenu un contrat auquel réfléchiraient les autorités maliennes avec l’entreprise russe Wagner, ce que l’Algérie a vite démenti.

    “L’Algérie considère le Mali, notamment le nord du pays – qui fut la première région a passer sous la coupe djihadiste en 2013 – comme son arrière-cour. Alger a été le principal médiateur des accords signés en 2015 entre Bamako et des groupes armés”, ajoute-t-on de même source.

    Récemment, le gouvernement malien a ouvertement accusé Paris d’avoir livré des régions du nord-est du Mali a des groupes terroristes et empêché l’armée malienne de les reconquérir. Ce sont en effet les propos du premier ministre malien Choguel Maïga qui avait accusé quelques jours plus tôt “la France d’abandonner le Mali en plein vol”.

    Mohamed Meslem / Traduit par: Moussa. K.

    Echouroukonline, 23/10/2021

  • Algérie: Quand l’armée française jouait les pirates de l’air

    Algérie: Quand l’armée française jouait les pirates de l’air. La France a commis la première opération de piraterie aérienne de l’histoire de l’humanité a été menée par les services secrets français le 22 octobre 1956. Un épisode clé de la guerre d’Algérie.

    Ce jour là , la france a commis la première opération de piraterie aérienne de l’histoire de l’humanité a été menée par les services secrets français le 22 octobre 1956. Un avion à bord duquel se trouvaient cinq leaders de la révolution algérienne de premier plan. Un épisode clé de la guerre d’Algérie. Il s’agit surtout de gauche à droite :
    • Ahmed Ben Bella ;
    • Mohamed Boudiaf;
    • Houcine Aït Ahmed ;
    • Mostafa Lacheraf ;
    • Mohamed Khider.

    Lorsqu’ils ont détourné l’avion marocain, qui transportait cinq des plus célèbres dirigeants de la révolution de libération algérienne, alors qu’ils revenaient de Rabat à Tunis pour assister au colloque maghrébin sur la coordination des efforts de lutte contre le colonialisme.

    La révolution algérienne était à l’époque dans sa deuxième année, tandis que l’enlèvement, qui a suscité une grande condamnation internationale, a attiré une sympathie sans précédent pour ses objectifs, et a déclenché des soulèvements populaires sanglants dans les pays du Maghreb. Alors que l’incident a révélé une situation intérieure française divisée entre l’armée et le gouvernement à l’époque, préfigurant un coup d’État militaire qui a mis fin plus tard au cours de la IVe République et a remplacé sa cinquième version sous la direction du général de Gaulle.

    L »équipage de l’avion « DC3 » appartenant à la compagnie marocaine Atlas ne connaissait pas l’identité des passagers qui se trouvaient à bord, mais ils ont reçu des instructions strictes des autorités marocaines que la trajectoire de vol devait être au-dessus des eaux internationales et ne pas entrer dans l’espace aérien algérien. . En plus de ces passagers notables, il y avait une équipe de presse marocaine et française qui allait couvrir le sommet du Maghreb.

    Cependant, les autorités françaises étaient au courant de la trajectoire de l’avion, et avec l’approbation des chefs militaires à Paris et en Algérie, des avions militaires ont volé pour prendre l’avion des leaders de la révolution algérienne vers l’aéroport de leur capitale. Lorsque l’avion a atterri, Ben Bella et ses compagnons pensaient avoir atteint la Tunisie, jusqu’à ce qu’ils voient par les fenêtres les soldats qui les assiégeaient, dont certains ont franchi la porte de l’avion, armés jusqu’aux dents, pour les lâcher. « Nous n’étions pas sûrs d’avoir été kidnappés jusqu’à ce moment-là », explique Ben Bella.

    Après cela, les chefs de la résistance algérienne ont été emmenés, menottés, à la prison du centre de renseignement français à Alger, puis dans une prison en France, qu’ils n’ont quittée qu’après l’indépendance de l’Algérie. Suite à la propagation de la nouvelle de l’enlèvement, des soulèvements populaires ont éclaté dans les trois pays maghrébins respectivement l’Algérie , la Tunisie et le Maroc.

    Tarek Benaldjia