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  • Paris dit respecter la souveraineté de l’Algérie

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    Il a fallu que l’Algérie pèse ses mots concernant le rejet catégorique de toute ingérence de la part de la France dans ses affaires intérieures, dont acte la dernière sortie médiatique auguste du président Tebboune, pour que Paris lâche du lest pour ainsi dire. La diplomatie française a-t-elle fini par saisir l’action ferme et le message fort de sens d’Alger ?
    En effet, après le rappel de son ambassadeur au lendemain des propos irresponsables et provocateurs du président français à l’encontre de l’Algérie, institutions, peuple et symboles avec, l’Algérie exige de la France le respect entier de sa souveraineté.

    Hier, Paris à travers son chef de la diplomatie a réagi pour « réaffirmer » « le respect fondamental » de la France de la souveraineté de l’Algérie. Ainsi, dans une déclaration faite devant l’Assemblée française, le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a réaffirmé le respect de la « souveraineté algérienne » dans un climat de tensions entre Paris et Alger. « C’est aux Algériens et à eux seuls de décider de leurs destins et de définir les contours de leurs choix et de leur débat politique », a-t-il déclaré, cité par la radio Europe1.

    La réaction de la diplomatie française intervient dans un contexte de tensions algéro-françaises dont l’instigateur qui a allumé le feu aux poudres n’est autre que le premier représentant de la France officielle, en la personne du président Emmanuel Macron. D’ailleurs, interpellé fermement par l’Algérie suite à ses déclarations, allant toute honte bue jusqu’à douter de l’existence même de la nation algérienne avant la colonisation française, Macron a tenté le moyen d’apaisement des tensions diplomatiques avec l’Algérie. Une entreprise vaine, tant elle n’était pas à la hauteur de la gravité des dommages causés aux relations entre les deux pays.

    Du coup, il semblerait que la réaction de Le Drian vienne à la rescousse pour tenter de rectifier le tir vis-à-vis d’Alger, autrement ce que le chef d’Etat français n’a pas réussi à faire tant l’Algérie a été d’une offensive diplomatique sans précédent.

    Pour ce faire, le chef de la diplomatie française a fait référence à des déclarations antécédentes tenues par le président Macron sur l’Algérie pour donner « preuve » que la France exprime un « respect fondamental de la souveraineté algérienne ». « Récemment le Président de la République (Emmanuel Macron) a rappelé son profond respect pour le peuple algérien », a expliqué le chef de la diplomatie française devant l’Assemblée nationale. Pour lui, « Cela signifie aussi bien sûr le respect fondamental de la souveraineté algérienne », a-t-il ajouté. « C’est aux Algériens et à eux seuls de décider de leurs destins et de définir les contours de leurs choix et de leur débat politique. », a-t-il conclut.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie

  • Deux liaisons maritimes par semaine avec la France et l’Espagne

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    Après une suspension de 18 mois qui a causé des pertes financières importantes et démoralisés les employés d’Algérie Ferries, filiales de l’ENTMV, le transport maritime va reprendre, à partir de jeudi prochain, avec deux liaisons par semaine avec la France et l’Espagne. C’est donc pour une reprise timide et progressive qu’a opté l’Algérie qui examinera la possibilité de programmer des dessertes supplémentaires, et ce en fonction de l‘évolution de la situation épidémiologique et de la disponibilité des navires .

    Dans un communiqué rendu public ce mardi, le ministère des Transports a fait l’annonce tant attendue par les Algériens de l’étranger qui réclamaient la reprise des traversées maritimes et l’augmentation du nombre de vols internationaux de et vers l’Algérie. Dans un communiqué, le ministère des Transports a affirmé que le transport maritime allait reprendre prochainement, à raison de deux traversées hebdomadaires.

    «En application des décisions du président de la République, et dans le cadre des efforts du gouvernement visant à faciliter le transport des citoyens vers différentes destinations internationales, le ministère des Transports annonce la reprise de l’activité de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) suivant un programme qui prévoit deux traversées hebdomadaires à destination de l’Espagne et de la France». La première traversée s’effectuera le jeudi 21 octobre et il y aura alternativement, une fois par semaine, Alger – Alicante – Alger et Oran – Alicante – Oran. La deuxième traversée est prévue pour le 1er novembre à partir d’Alger vers Marseille. Cette dernière sera assurée par le nouveau bateau Badji Mokhtar III, précise-t-on.

    Ce nouveau navire de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs est d’une capacité de 1 800 passagers et plus de 600 voitures. Le département des Transports a par ailleurs signalé la possibilité de programmer de nouvelles dessertes. «Les autorités examineront les possibilités de programmer des dessertes supplémentaires en fonction de l’évolution de la situation sanitaire», a-t-on indiqué. Des sites spécialisés évoquent également, et en application du principe de réciprocité, la possibilité pour les deux compagnies française et espagnole d’obtenir le même nombre de dessertes. Chose qui augmenterait le nombre de traversées maritimes à quatre par semaine.

    Cette décision du ministère des Transports intervient un jour après l’augmentation des vols internationaux. Un nouveau programme de 24 vols internationaux supplémentaires de et vers l’Algérie sera appliqué à partir de la semaine prochaine. 12 nouveaux vols hebdomadaires seront pris en charge par Air Algérie et les 12 autres par des compagnies étrangères. Dans le cadre de la réciprocité, les compagnies aériennes étrangères activant en Algérie programmeront le même nombre de vols pour atteindre un nombre global de vols supplémentaires de 24 vols hebdomadaires de et vers Alger.

    Il est à signaler qu’Algérie Ferries s’est dotée d’un nouveau navire (Badji Mokhtar III) à 175 millions de dollars avec une capacité de 1800 passagers et 600 véhicules tandis que deux autres, Tassili II et Tarik Ibn Ziyad sont à l’arrêt.

    Le Jeune Indépendant, 13/10/2021

  • Algérie: La loi incriminant le colonialisme va-t-elle enfin aboutir?

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    Sur fond de crise sans précédent entre Alger et Paris, les six groupes parlementaires siégeant a l’APN semblent unanimes quant a l’instauration de la loi incriminant le colonialisme français, dont celle proposée en réponse a la loi française glorifiant le colonialisme adoptée le 23 février 2005 n’a jamais vu le jour.

    Feu vert pour ce projet de loi

    Ces formations politiques s’attèleraient a élaborer une loi qui reposera sur plusieurs axes et aspects, a savoir entre autres la reconnaissance, l’excuse et l’indemnisation. Ce texte se veut ainsi une réaction aux exactions et aux intimidations de la France envers l’Algérie.

    Pour les groupes parlementaires, il ne s’agit point d’une réaction politique aux autorités françaises mais plutôt une vraie loi qui réhabilitera les martyrs de l’Algérie.

    A cet égard, le chef du groupe parlementaire FLN a affirmé a Echorouk que ce projet de loi doit aboutir sous ses dimensions historique, juridique et institutionnelle a laquelle aspire le peuple.

    Pour lui, les partis siégeant a Zighoud Youcef souhaiteraient que cette démarche ait un aspect juridique tout en respectant et les intérêts de l’Etat et ceux du peuple algérien.

    Ce responsable a tenu a expliquer que sa famille politique ne s’était jamais opposée audit projet de loi comme le prétendent certaines parties, précisant que “le texte doit être a la hauteur avec l’implication de tout le monde”.

    De son côté, le chef du groupe parlementaire El Bina a affirmé que “nous sommes contre tout projet qui se résume en une simple réaction. C’est pourquoi nous nous sommes mis d’accord pour préparer un vaste projet de loi incriminant le colonialisme”.

    Un texte qui s’articulera, précise-t-il, sur la reconnaissance, l’excuse et l’indemnisation, et qui nécessite a ses yeux la tenue d’une journée parlementaire suivie de rencontres auxquelles prendront part des politiques, des juristes et des historiens.

    Echouroukonline, 13/10/2021

  • « La France doit oublier que l’Algérie était une colonie française »

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    Dans le cadre de ses rencontres périodiques avec la presse nationale, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune a, dimanche, accordé une entrevue à un duo de la presse nationale, lors de laquelle il a abordé nombre de questions-réponses sur le plan national, régional et international.

    L E MENSONGE A SERVI DE SOCLE A DES CHOSES NON CONVENTIONNELLES

    En ce qui concerne la crise diplomatique entre l’Algérie et la France, Le président de la République, a affirmé que l’Algérie est un pays souverain avec son Armée forte, son économie et son Peuple.  » La France doit oublier que l’Algérie était une colonie française. L’histoire ne doit pas être falsifiée. Le retour de l’ambassadeur de l’Algérie en France est conditionné au respect total de l’Etat algérien « , a-t-il insisté. Le président Tebboune a également affirmé que  » les relations avec la France relèvent de la responsabilité du peuple et de l’Histoire « .

    A une question sur la réduction du nombre de visas octroyés aux Algériens par la France, le Président a répondu qu’il s’agit d’une  » décision souveraine à condition qu’elle respecte les accords d’Evian « . Il a qualifié de  » grand mensonge  » les chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur, qui a évoqué 7.000 migrants irréguliers de nationalité algérienne, précisant que  » la France n’a pas évoqué plus de 94 cas « .

    Plus explicite, le chef de l’Etat a dit qu’entre la liste parvenue à l’Algérie en 2020 et les trois autres listes de 2021,  » il y a un total de 94 cas, dont 21 ont été autorisés à rentrer en Algérie, 16 ont été carrément refoulés et n’entreront jamais en Algérie en raison de leur implication dans le terrorisme « . Il a ajouté que  » parmi ces 94 individus, il y a eu aussi des personnes impliquées dans l’extrémisme en France, un ou deux binationaux, alors que d’autres n’ont pas de familles en Algérie « . Pour rappel, ces chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur ont été communiqués à la presse locale.

    A ce propos, le président Tebboune a indiqué que  » ces choses ne se règlent pas par le biais de la presse « , précisant qu’ » il y a des règles pour préserver la souveraineté d’un pays ». « Même s’il y a des problèmes entre les deux pays, on ne va pas pérorer dans un journal pour le populisme et la campagne électorale « , a-t-il ajouté. Monsieur Tebboune a, en outre, fait observer que  » ce mensonge a servi de socle à des choses non conventionnelles entre deux pays souverains et des paroles malheureuses ont été dites sur un peuple et un Etat « , relevant que « cela nous rappelle celui qui voulait sortir le karcher pour nettoyer les banlieues « .

    LES GANGS SONT A L’ORIGINE DE LA SPECULATION SUR LES PRIX

    Sur le plan interne, le Chef de l’Etat, a déclaré que la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des prix des denrées alimentaires ont des origines politiques et que les spéculateurs sont le principal ennemi de l’économie. Plus en détail sur cette large spéculation, le Chef de l’Etat a pointé du doigt certaines parties : « Les gangs sont à l’origine de la spéculation sur les prix ». Il a affirmé avec force que la peine encourue pour tout acte de spéculation pas inférieure à 30 ans de prison et qu’elle sera examinée lors du prochain Conseil des ministres.

    Le Chef de l’Etat a indiqué que  » l’acte de spéculation commis par des intrus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie, des bandits animés par des motifs politiciens, sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 3O ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale », a-t-il encore averti.

    Le chef de l’Etat a souligné comme exemple  » la hausse des prix des p‚tes alimentaires, alors que les prix de la semoule qui en est la matière première n’ont pas bougé, précisant que  » l’eau et l’électricité utilisés dans le processus de production sont toujours subventionnées « .

    L’ETAT DETERMINE ¿ ABSORBER LES FONDS DU MARCHE PARALLELE

    Dans le même ordre, le président de la République a mis en avant la détermination de l’Etat à absorber les fonds circulant sur le marché parallèle par le biais de plusieurs moyens et mécanismes, en tête desquels la finance islamique. Le président Tebboune a indiqué qu’il était possible d’absorber, de mille et une manières, les fonds du marché parallèle, citant entre autres méthodes, « la finance islamique qu’il convient de généraliser, à travers l’ouverture de nouvelles banques ».

    Il a mis l’accent, à cet égard, sur l’impératif d’ouvrir un dialogue avec les propriétaires de ces fonds, ce phénomène s’étant enraciné et qui remonte à l’ouverture de l’importation au secteur privé au début des années 90, une démarche, a-t-il dit, qui n’était pas accompagnée de contrôle nécessaire. « Cette économie a été autorisée par l’Etat. Elle est devenue forte durant la décennie noire, puis s’est développée pour atteindre actuellement 10.000 mds DA », explique M. Tebboune.

    Et d’ajouter que la résorption de ces liquidités constitue « la principale préoccupation » et se fera « de la meilleure façon », rassure le chef de l’Etat. Ainsi, l’Etat oeuvrera à la récupération des fonds circulant sur le marché parallèle via plusieurs moyens, y compris l’éventuel recours à l’investissement dans des titres anonymes et sans impôt, a-t-il poursuivi. Répondant à une question sur cette procédure, notamment s’il s’agit d’une « amnistie », le président Tebboune a fait savoir que « cela était une partie des règles du jeu », sans donner davantage de détails compte tenu de « la confidentialité du dossier ».

    Toutefois, le chef de l’Etat a écarté la possibilité de recourir au changement de la monnaie nationale comme solution pour attirer la masse monétaire circulant sur le marché parallèle », estimant que cette mesure était susceptible de créer de longues files d’attente et compliquer la vie des simples citoyens.

    REFUS DE L’ALGERIE DE RECOURIR ¿ L’ENDETTEMENT EXTERIEUR, UN CHOIX QUI SERAIT UN « SUICIDE POLITIQUE »

    A ce propos, le chef de l’Etat a indiqué que « le Fonds monétaire international agit comme s’il préparait le terrain à l’endettement. Nous n’opterons jamais pour ce choix, c’est impensable. Nous ne mènerons pas le pays vers un suicide politique ». A cet effet, le président de la République s’est dit sceptique vis-à-vis des recommandations du FMI qui prône le report de la mise en oeuvre des réformes structurelles, affirmant que « l’Etat algérien poursuivra ces réformes en toute souveraineté ». Le président Tebboune s’est, en revanche, félicité des rapports de la Banque mondiale qui a salué « la résilience de l’économie algérienne dans un milieu instable ».

    L’économie algérienne devra enregistrer un taux de croissance de près de 4%, dépassant, ainsi, les prévisions de la Banque mondiale (2,6%), a-t-il estimé. A la fin de l’année, les recettes de l’Algérie couvriront toutes ses acquisitions de l’étranger, sans toucher aux réserves de change, a affirmé le président Tebboune, ajoutant que si « nous ne connaîtrons pas de situation exceptionnelle, nous pourrons atteindre l’équilibre financier vers la fin 2021, sans toucher aux 44 milliards de dollars de réserves de change, qui étaient estimées à 57 milliards USD à la fin 2020 ».

    Revenant sur les résultats de l’économie nationale en 2021, le président Tebboune prévoit des exportations hors-hydrocarbures estimées à 4,5 milliards USD, un chiffre jamais atteint « depuis 25 ans ». A ce propos, il a mis en avant le rôle de la politique mise en place en matière de rationalisation des importations en vue de réaliser l’équilibre de la balance commerciale du pays, faisant état par la même de la révision « structurelle et sans créer de pénurie » de la politique d’importation. Une telle démarche a fait passer la facture d’importation de 60 milliards USD à 32 milliards USD.

  • Moussa Darmanin rend hommage à son grand-père algérien

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    C’est dans un contexte très particulier que le ministre de l’intérieur français a rendu, samedi 9 octobre, hommage à son grand père d’origine algérienne. Gérald Darmanin a inauguré à Hasnon, la plaque de rue qui porte désormais le nom de son grand-père maternel, Moussa Ouakid, un tirailleur algérien de l’armée française.

    À l’heure où le débat public en France, s’agite autour de l’immigration, Gérald Darmanin a inauguré une rue au nom de son grand-père algérien, Moussa Ouakid (1907-1975). Un aïeul dont le ministre se revendique régulièrement et à qui il doit même son deuxième prénom, Moussa.

    « Chez nous, il n’y avait pas Jésus-Christ. Il y avait le Général et mon grand-père », a déclaré Gérald Darmanin lors de cette cérémonie solennelle.

    L’adjudant-chef de l’armée française Moussa Ouakid a participé à la libération de Saint-Amand-les-Eaux, lors de la deuxième guerre mondiale. Né en Algérie, il a choisi la France pour la défendre.

    « Mon grand-père s’est battu en 1944 pour la France, il a libéré la ville de Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord, avec son régiment de tirailleur algérien. Je suis fier d’inaugurer à Hasnon, la rue qui portera dorénavant le nom de l’adjudant-chef Moussa Ouakid, mon grand-père », a écrit Darmanin sur son compte Tweter.

    Gérald Darmanin tacle Eric Zemmour
    « Je n’ai pas connu mon grand-père, mais j’ai toujours vécu avec sa photo, partout où on allait », explique le ministre.

    Dans son discours, Gérald Darmanin n’a pas manqué provoquer la polémique qui enfle en France sur les prénoms. « Il n’y a pas d’autre démonstration à faire sur les prénoms que de regarder l’Histoire. Et on s’aperçoit que ceux qui disent ça, disent beaucoup de bêtises », répond-t-il.

    Il importe de noter que Gérald Darmanin se dit toujours fier d’être le premier « petit-fils d’Algérien » à occuper un poste de ministre dans le gouvernement français.

    Algérie-expat, 11/10/2021

  • Algérie-France. Le mensonge du siècle !

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    «C’est un grand mensonge», a tonné le président Tebboune, en réponse à la déclaration du ministre de l’Intérieur français, Moussa Darmanin, selon lequel il y aurait 7.000 migrants irréguliers de nationalité algérienne en France. «C’est absolument faux», a encore déclaré le chef de l’Etat, parlant d’une liste de 94 migrants algériens, reçue par les autorités algériennes. Enfonçant le clou, «le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris est conditionné par le respect total de l’Etat algérien», a encore tenu à rappeler le président de la République, lors d’un entretien accordé à des représentants de médias nationaux.

    Pour la question de la réduction des visas accordés par la France aux Algériens, le Président Tebboune a affirmé que «cela est une affaire de souveraineté pour chaque Etat, mais à condition que les Accords d’Evian et ceux de 1968 soient respectés», a-t-il affirmé d’une voix ferme. «Nous voulons que la France nous livre le chef de l’organisation terroriste MAK, Ferhat Mehenni, (…), et le Maroc est partie prenante dans les agissements du MAK», a déclaré Tebboune, non sans rappeler sur un ton comminatoire : «qui nous cherche, nous trouve ; qui attentera à l’Algérie n’ira pas loin», a-t-il tranché. Ce énième accès de fièvre entre Alger et Paris, intervient au moment où le locataire de l’Elysée multiplie les impairs, pas seulement à l’égard de l’Algérie mais de tout le continent africain.

    Au point que Macron s’est fait sèchement recadrer par des étudiants africains, lors d’une rencontre avec un panel d’étudiants africains à Montpellier. «La Françafrique c’est fini… arrêtez votre paternalisme…, «si la relation entre les pays d’Afrique et la France était une marmite, sachez qu’elle est très sale, cette marmite», autant de punchlines lâchées par les étudiants africains à la face du président français.

    Pour Adam Dicko, un étudiant malien : «sans les Africains, il n’y aurait pas eu de France», appuyé par Aliou Bah, un autre guinéen pour lequel «tout le monde n’a pas la même perception de ce qu’on appelle régime démocratique».

    Un réveil salutaire des Africains qui préfigure de lendemains certainement meilleurs, parce que quand l’Afrique s’éveillera, la France tremblera…

    El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 12/10/2021

  • Algérie : Pour Tebboune, Darmanin est un menteur

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    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accusé dimanche 10 octobre le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin d’avoir proféré un « gros mensonge » quant au nombre d’immigrés clandestins algériens à refouler depuis la France. « Il n’y a jamais eu 7 000 [Algériens à expulser]. La France a évoqué avec nous plus de 94 [Algériens]. Jamais il n’y en a eu 7 000 », a déclaré le chef de l’État dans un entretien avec plusieurs médias algériens.

    Il a par ailleurs souligné que la France ne devrait pas traiter l’Algérie comme la Tunisie et le Maroc dans sa décision de réduire de façon draconienne le nombre de visas accordés aux ressortissants de ces pays. Alger avait réagi dès le lendemain en convoquant l’ambassadeur français François Gouyette pour lui notifier une « protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation ».

    « La réduction des visas est une question qui relève de la souveraineté de tous les États, y compris pour l’Algérie, à condition qu’elle respecte les accords d’Évian [résultat de négociations entre les représentants du Gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne pour mettre fin à la guerre d’Algérie] et l’accord de 1968 qui dictent certaines mesures », a fait valoir le président Tebboune.

    En vertu de cet accord, les Algériens bénéficient d’un régime spécifique qui facilite leur entrée en France, leur octroie une liberté d’établissement comme commerçant ou indépendant et un accès plus rapide à des titres de séjours valables dix ans.

    « Ne nous mélangez pas avec d’autres pays […]. L’Algérie est un pays spécial » pour la France, a-t-il ajouté, en répétant « Il y a des accords qui nous lient », peut-être pour désamorcer les rumeurs laissant entendre que dans l’entourage d’Emmanuel Macron, certains voudraient remettre en cause de manière unilatérale l’accord de 1968.

    Le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris sous condition
    Le chef de l’État algérien a détaillé les demandes d’expulsion présentées par Paris. « La liste qui nous est parvenue en 2020 et les trois listes en 2021 comptaient 94 cas parmi lesquels 21 ont été acceptés et 16 autres rejetés », a assuré le président Tebboune.

    « Ils ne vont pas rentrer [en Algérie] car ils sont liés au terrorisme. Ils sont venus de Syrie […] Il y a des binationaux qui n’ont pas de famille ici », a-t-il expliqué.

    « Moussa Darmanin a bâti un gros mensonge », a accusé Tebboune, à l’adresse du ministre de l’Intérieur français dont Moussa est le deuxième prénom donné en hommage à son grand-père, un tirailleur algérien de la Seconde Guerre mondiale.

    « Ces choses-là ne se règlent pas par le biais de la presse », a encore asséné le président algérien, en ajoutant : « Je ne vais pas pérorer dans un journal pour le populisme et la campagne électorale. Il n’y a jamais eu 7 000 [clandestins algériens], c’est complètement faux. »

    Par ailleurs, Abdelmadjid Tebboune a conditionné le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, rappelé au début du mois à Alger après des propos critiques du président Emmanuel Macron, au « respect total de l’État algérien » par la France.

    « On oublie qu’elle a été un jour une colonie française […] L’histoire ne doit pas être falsifiée », a insisté le président algérien.

    Emmanuel Macron avait déclenché la colère d’Alger après des propos rapportés samedi 2 octobre par le journal français Le Monde accusant le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».

    Il s’était également interrogé sur l’existence d’une « nation algérienne » avant la colonisation française.

    « L’État est debout avec tous ses piliers, avec sa puissance, la puissance de son armée et son vaillant peuple », a poursuivi le président Tebboune, également chef suprême des forces armées et ministre de la Défense.

    Au sujet de la fermeture du ciel aux avions militaires français, le 2 octobre, il a précisé : « Il n’y a rien d’irréversible dans les relations diplomatiques entre les États. Actuellement, nous sommes agressés dans notre chair, dans notre histoire, dans nos martyrs, nous nous défendons comme nous le pouvons. Si les choses se dissipent, il n’y aura plus de problèmes. Ce n’est pas avec les adeptes du Kärcher que les relations algéro-françaises redeviennent calmes », a répondu Tebboune.

    Mardi 5 octobre, le président Macron a dit souhaiter un « apaisement » sur le sujet mémoriel entre la France et l’Algérie, appelant à « cheminer ensemble » et à « reconnaître toutes les mémoires ».

    Enfin, le président algérien a exigé de la France que « le chef de file des terroristes du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie [MAK] Ferhat Mehenni » soit livré à l’Algérie.

    Tebboune a « assuré que des preuves existent sur l’achat d’armes de la part du MAK, avec l’aide de parties étrangères, dont le Maroc », rapporte le site d’informations TSA.

    La justice algérienne avait lancé, il y a un mois, un mandat d’arrêt contre Ferhat Mehenni, installé en France, dans le cadre de l’enquête sur le lynchage à mort du jeune Djamel Bensmail début août à Larbaâ Nait Irathen, alors que la Kabylie était confrontée à des incendies meurtriers.

    Middle east Eye, 11/10/2021

  • Algérie : Clairvoyance et clarification

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    C’est un président de la République en position de puissance qui a réaffirmé sans ambages que l’Algérie est un état souverain et fort et que la France doit oublier que l’Algérie était une colonie française. Abdelmadjid Tebboune le dit avec une détermination qui exprime son agacement face à la récente brouille avec Paris, provoqué par un gros mensonge sur le prétendu dossier des 7.000 cas de potentiel expulsés vers l’Algérie. Le Président met les points sur les i et souligne qu’il n’y a que 94 cas dont 21 sont rentrés au pays après l’étude de leurs dossiers. Abdelmadjid Tebboune trouve en plus qu’il y a d’autres canaux pour trouver des solutions à ce type de contentieux.

    Concernant l’octroi des visas de circulation aux Algériens, il note que la France est souveraine dans sa décision sauf qu’elle oublie, concernant l’Algérie, les accords d’Evian. «C’est en violation des accords signés», a-t-il martelé face aux deux journalistes de la presse nationale qui l’interrogeaient sur nombre de sujets politiques, économiques et sociaux.».

    C’est avec clairvoyance et clarté que le président de la République a répondu aux sujets abordés avec franchise et dans une langue que maîtrise le peuple algérien, le dialecte. Ce style de communication est nouveau, direct et efficace.

    Ainsi, d’emblée, il a déploré que les Algériens tardent à se faire vacciner en masse alors que c’est une nécessité vitale, et ce, en dépit des moyens mis à la disposition des populations, même celles des zones éloignées des centres urbains. L’effort social est mis en exergue avec les nouvelles directives en faveur de l’amélioration des salaires de manière à améliorer le pouvoir d’achat des Algériens.

    «C’est une orientation économique et sociale», martèle-t-il tout en s’interrogeant sur les augmentations inexplicables des denrées alimentaires et des pâtes d’autant que les pouvoirs publics ont mis à la disposition des industriels les quantités suffisantes de la matière première. Mais, rassure-t-il, l’Etat ne restera pas les mains croisées et va combattre ce fléau jusqu’à son éradication. Idem pour les spéculateurs et la sphère de l’informel.

    Abdelmadjid Tebboune souligne que par le passé nous avons tué la production nationale avec des importations tous azimuts mais que le tir est maintenant rectifié, avant de noter avec satisfaction que pour la première fois depuis 25 ans, nos exportations hors hydrocarbures ont dépassé les 4 milliards. Une performance.

    Horizons, 12/10/2021

    Par Abdelkrim Tazaroute

  • Tebboune : « Celui qui attente à l’Algérie n’ira pas loin »

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    -L’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel algérien ne se fera plus via le Maroc
    -Nous n’opterons jamais pour l’endettement extérieur
    -Nous avons une armée nationale qui ne sera jamais sacrifiée pour de l’argent
    -Le chef du mouvement séparatiste et terroriste MAK doit être livré à l’Algérie
    C’est à un large tour d’horizon auquel s’est prêté le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, répondant à toutes les questions qui intéressent l’opinion publique nationale. Il a mis en garde contre les plans ciblant l’Algérie, déclarant que «nous ne portons atteinte à personne, mais celui qui tentera de nous agresser risque de le regretter».

    L’Algérie saura faire face à toutes velléités «exhortant les Algériens à l’unification des efforts pour construire l’Algérie. Il a alerté contre les plans de division, assurant que l’objectif est de développer le pays.
    La politique extérieure de l’Algérie est claire et transparente et ses principes solides et immuables quant à la présence de bases militaires sur son sol, rappelant les principes de soutien à la paix et à la stabilité de son environnement régional, réitérant le rejet par l’Algérie de toute tutelle, intervention étrangère ou atteinte, de quelque nature que ce soit.
    «Nous n’avons pas de légions, mais une armée nationale dont les membres ne seront jamais sacrifiés pour de l’argent, comme le font les mercenaires», a-t-il soutenu.

    Le Président Tebboune a évoqué les mandats d’arrêt internationaux émis par l’Algérie contre ceux qui constituent des menaces pour sa sécurité et son intégrité, citant le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste «MAK». Affirmant que ce dernier «doit être livré à l’Algérie», après son implication dans les feux de forêts «prémédités» qui ont ravagé l’été dernier, plusieurs wilayas. Il a déclaré, que «des faits et des preuves «montrent que le Maroc est derrière ce mouvement terroriste qui agit avec la complicité de parties» à Paris et Rabat, évoquant des textos subversifs.

    Construire l’Algérie main dans la main

    S’agissant du traitement des dossiers socio-économiques, le Président a affirmé que la prise en charge des revendications n’intervenait pas par l’anarchie et la pression exercée sur l’Etat, l’objectif suprême étant de «construire l’Algérie, main dans la main».
    Il a adressé un message aux syndicats des travailleurs en vue d’«œuvrer de concert, pour ce faire, loin de toutes formes de discorde», précisant qu’il «est inutile de semer l’anarchie et de tenter de faire pression sur l’Etat pour assurer la prise en charge des revendications «.

    «Des instructions ont été données à tous les secteurs pour la révision des statuts et des salaires, mais une telle démarche nécessite un peu de temps», a-t-il ajouté, rappelant que «notre objectif est le même : développer le pays, servir le citoyen et atteindre la croissance à laquelle aspirent les Algériens». Concernant la situation de la vaccination anti-Covid, il a fait état de 11 millions de citoyens vaccinés, excluant tout recours à la vaccination obligatoire.
    Cependant, il a averti contre les dangers de la réticence à se faire vacciner, «l’apparition d’un autre variant du virus n’étant pas exclue».

    Le chef de l’Etat a appelé les citoyens à se faire vacciner contre le virus, que «ce n’est plus une affaire de choix, mais plutôt une question d’avenir pour éviter de revivre les douleurs ressenties du fait de la perte de beaucoup de nos jeunes». Il a imputé les raisons à l’origine de la baisse de la vaccination «aux rumeurs qui circulent au détriment des données scientifiques et des faits logiques». L’efficacité du vaccin est prouvée scientifiquement et «dès le début, nous avons insisté sur le vaccin comme solution», ajoutant qu’«il est inconcevable de refuser le vaccin maintenant qu’il est disponible».
    Il a rappelé, à ce sujet, les efforts de l’ANP et sa contribution à l’acheminement du vaccin, en mobilisant ses appareils pour des vols ininterrompus vers la Chine et la Russie.

    Lourde peine contre les spéculateurs

    Qualifiant la spéculation qu’a connue récemment le marché national de «pire ennemi de l’économie nationale et du citoyen», il a assuré que «des arrières-pensées politiques» étaient derrière cette hausse «injustifiée» évoquant «des opportunistes et des parasites exploités par des bandes criminelles».Il a indiqué que «l’acte de spéculation commis par des intrus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie —des bandits animés par des motifs politiciens—, sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 30 ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale».

    «Ma décision est prise et j’en ai informé le ministre de la Justice, garde des Sceaux: la prochaine réunion du Conseil des ministres verra la présentation d’une loi incriminant les spéculateurs.
    «Nous frapperons les spéculateurs d’une main de fer et traquerons les lobbies politiciens qui sont derrière cet acte, qui aurait pu mener à une explosion sociale, notamment à la lumière de la propagation de la pandémie de la COVID-19. Nous serons sans merci avec ceux qui tentent d’entamer la détermination de l’Armée blanche, et dont l’implication est établie. Ceux-là encourent la peine capitale».

    Outre les efforts de lutte contre les manœuvres de sape de l’économie nationale et de déstabilisation du pays, Abdelmadjid Tebboune a mis en avant la détermination de l’Etat à absorber les fonds en circulation sur le marché parallèle par le biais de plusieurs moyens et mécanismes, en tête desquels la finance islamique».

    L’accent est mis sur l’impératif d’ouvrir un dialogue avec les propriétaires de ces fonds, ce phénomène s’étant enraciné et qui remonte à l’ouverture de l’importation au secteur privé au début des années 90, une démarche qui n’était pas accompagnée de contrôle nécessaire, rappelant que «cette économie a été autorisée par l’Etat.
    Elle est devenue forte durant la décennie noire, puis s’est développée pour atteindre actuellement 10.000 mds DA». La résorption de ces liquidités constitue la principale préoccupation qui se fera de la meilleure façon.
    Le président Tebboune s’est félicité des rapports de la Banque mondiale qui a salué «la résilience de l’économie algérienne dans un milieu instable», rappelant qu’elle devra enregistrer un taux de croissance de près de 4%, dépassant, ainsi, les prévisions de la Banque mondiale (2,6%).

    Revenant sur les résultats de l’économie en 2021, il prévoit des exportations hors-hydrocarbures estimées à 4,5 milliards USD, un chiffre jamais atteint «depuis 25 ans».

    L’histoire «n’est pas dictée par les convenances ni par les conjonctures»

    Le président Tebboune a affirmé que l’Histoire «n’est pas dictée par les convenances, ni par les conjonctures. Laissons son écriture aux historiens. Nous aussi, nous avons beaucoup à redire au sujet de leur pays (la France)», appelant à confier aux historiens l’écriture de l’histoire commune entre l’Algérie et la France.
    Invité à s’exprimer sur les dernières déclarations du Président français à l’encontre de l’Algérie et de ses institutions, il a affirmé que «celui qui attente à l’Algérie n’ira pas loin», ajoutant que «la dignité de l’Algérie est inestimable», et que «nous devons fidélité au serment de nos 5.630.000 martyrs dont nous devons exalter la mémoire».
    «L’occupation de l’Algérie a coûté à la France 70 ans de guerre, de résistance et de révoltes dans toutes les régions du pays, car nous étions une Nation.»

    Concernant les décisions prises par l’Algérie en réponse au Royaume du Maroc, elles «ne sont en fait qu’une réaction», excluant à ce sujet une quelconque médiation avec ce pays. «On ne peut mettre sur un pied d’égalité l’agresseur et l’agressé.»
    L’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel algérien ne se fera plus via le gazoduc transitant par le Maroc.
    Sur la poursuite du pompage du gaz algérien au Maroc via l’ancien gazoduc, M. Tebboune a indiqué qu’ «aucune décision n’a encore été prise à cet effet», soulignant que l’Algérie continuera à pomper le gaz via ce gazoduc jusqu’à la fin du contrat en vigueur, prévue le 31 octobre.

    A la question de savoir si l’Algérie était «embêtée» par les informations faisant état de l’intention de l’entité sioniste d’implanter au Maroc une base dédiée à la fabrication de drones suicides, le chef de l’Etat a répondu que «rien n’inquiète l’Algérie».
    Il a affirmé son refus de toute médiation avec le Maroc.
    Le président Tebboune est revenu sur l’histoire, en citant les agressions marocaines contre l’Algérie en 1963, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie en 1962, dans le but de spolier des parties du territoire national.
    Il a fustigé, par la même, l’idéologie expansionniste du Maroc et les conspirations de ce pays qui a donné refuge aux terroristes et leur a accordé de l’argent et des passeports diplomatiques.

    S’agissant du dossier du Sahara occidental, Abdelmadjid Tebboune a souligné que «l’ONU est appelée à s’acquitter de son rôle dans la décolonisation de ce territoire, une question inscrite à l’agenda de sa 4e Commission», rappelant que l’Algérie avait été le premier pays à saluer la proposition de désignation de Staffan De Mistura en tant qu’Envoyé personnel du SG des Nations unies au Sahara occidental.
    «La majorité des pays africains sont pour la décolonisation du Sahara occidental, mais il est des enjeux et des défis.»
    Il a réitéré que les élections en Libye étaient la solution définitive à la crise dans ce pays, estimant qu’il n’était pas obligatoire que la tenue de ces échéances intervienne le même jour et qu’elles pouvaient, par exemple, s’étendre sur deux mois.

    Réitérant l’appel lancé par l’Algérie quant à l’impératif retrait de mercenaires de Libye, le chef de l’Etat a rappelé que tous les participants à la Conférence de Berlin, dont les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU avaient été unanimes sur cette question. Pour ce qui est de la crise malienne, l’Algérie estime que «la solution passe par l’encouragement du développement et l’unification du Nord et du Sud».
    Synthèse R. N.

    Pas de recours à l’endettement extérieur

    Après avoir réaffirmé le refus de l’Algérie de recourir à l’endettement extérieur, un choix qui serait un «suicide politique», il a indiqué que « le Fonds monétaire international agit comme s’il préparait le terrain à l’endettement. Nous n’opterons jamais pour ce choix, c’est impensable «.
    Il s’est dit sceptique vis-à-vis des recommandations du FMI qui prône le report de la mise en œuvre des réformes structurelles, affirmant que «l’Etat algérien poursuivra ces réformes en toute souveraineté».

    Respect total de l’état algérien

    S’agissant du retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, le président a souligné qu’il «est conditionné par le respect total de l’Etat algérien», a indiqué le Chef de l’Etat, soulignant que «l’Histoire ne peut être falsifiée et les relations avec la France relèvent de la responsabilité de tout un peuple… de toute une histoire».

    Un grand mensonge

    Abdelmadjid Tebboune, a qualifié de «grand mensonge» les chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Moussa Darmanin, qui a évoqué 7.000 migrants irréguliers qui seraient de nationalité algérienne et que Paris veut expulser, précisant que «la France n’a jamais évoqué plus de 94 cas dont 21 ont été autorisés à rentrer en Algérie, 16 ont été carrément refoulés et n’entreront jamais en Algérie en raison de leur implication dans le terrorisme».

    Eventuelle visite en Tunisie du Président Tebboune

    S’agissant d’une éventuelle visite en Tunisie, le chef de l’Etat a affirmé qu’il compte s’y rendre une fois le nouveau gouvernement tunisien composé, et y effectuera une visite d’Etat en compagnie d’une délégation importante, au cours de laquelle toutes les conventions gelées entre les deux pays seront signées, ajoutant que «la Tunisie est un voisin exemplaire pour l’Algérie».
    A une question sur une prétendue demande d’asile en Algérie du président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, il a tenu à rassurer que «Ghannouchi n’a pas demandé l’asile politique en Algérie».

    El Moudjahid, 12/10/2021

  • Comment la France a vidé l’accord de 1968 de son contenu

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    Dans sa dernière rencontre avec les médias locaux, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que les autorités françaises devraient respecter les accords conclus entre les deux pays, notamment les accords d’Evian signés en 1962, ainsi que l’accord de 1968, qui accorde de nombreux droits et privilèges aux Algériens dans leurs déplacements entre l’Algérie et la France.

    Commentant les déclarations du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanain, concernant le nombre d’immigrés clandestins, que Paris insiste pour expulser, le président Tebboune a évoqué les privilèges que ces accords accordent aux Algériens : « La question des visas est une question liée à la souveraineté de tous les pays, y compris l’Algérie, à condition de respecter les accords d’Évian et les accords de 1968 qui dictent certaines mesures ».

    Ces accords donnent aux Algériens le droit de bénéficier d’un régime spécial qui facilite leur entrée sur le territoire français et leur donne la liberté de s’y établir pour y pratiquer le commerce, le travail ou les études sans difficultés ni obstacles, ainsi que des facilités pour obtenir des titres de séjour d’une durée maximale de dix ans. Comment sont nés ces accords et que prévoient-ils ?

    Les accords d’Évian, qui ont abouti au cessez-le-feu entre l’Algérie et la France en 1962 et à l’engagement de cette dernière de reconnaître l’indépendance de l’Algérie, avaient prévu des privilèges en faveur des Algériens, notamment la liberté de circulation entre leur mère patrie et l’ancienne colonie, mais la partie française a travaillé dur pour parapher un nouvel accord qui a été convenu et signé en Algérie le 27 décembre 1968 par les ministres des affaires étrangères des deux pays de l’époque.

    Cet accord mettait l’accent sur les privilèges accordés aux Algériens, les distinguant des autres ressortissants des autres pays du Maghreb, notamment les Tunisiens et les Marocains. Les Algériens pouvaient se rendre en France avec un visa de tourisme, et pendant la période de validité du visa, ils pouvaient travailler et étudier en France, et y obtenir la résidence.

    Cependant, la partie française a persisté à limiter les privilèges des Algériens dans le cadre de cet accord, ce qui a conduit à la signature du premier amendement aux termes de cet accord, le 22 décembre 1985, aux termes duquel les articles 1 et 2 ont été abandonnés.

    Le coup le plus dur porté à l’accord de 1968 reste la révision qui a eu lieu en 1994, sous la forme d’un décret portant le numéro 94/1103 publié le 19 décembre 1994, signé par l’ancien président français, François Mitterrand, son premier ministre, Edouard Balladur, et le ministre des affaires étrangères de l’époque, Alain Juppé, qui a abrogé l’article VI dudit accord.

    Il ressortait clairement de cet amendement qu’il émanait d’un seul parti, le parti français, à un moment où l’Algérie vivait une situation très difficile, caractérisée par la crise sécuritaire qui ravageait le pays, ainsi que par le transfert du pouvoir du chef de l’État, Liamine Zeroual, à la même personne que le président élu de la République.

    Le plus dangereux dans ce décret est de priver les Algériens d’un privilège qui leur était garanti, puisqu’ils ont la condition d’obtenir un visa d’étude pour ceux qui veulent y pratiquer leurs cours, ou un visa touristique pour ceux qui veulent faire du tourisme, mais le droit de travailler comme par le passé, a été retiré à la partie algérienne.

    Le décret stipulait aussi que toute personne qui n’a pas de documents algériens doit passer au consul algérien compétent, afin de délivrer un permis de passage pour son expulsion, et dans le cas où le consul accepte l’expulsion, et qu’ensuite il s’avère que sa nationalité n’est pas algérienne, il est renvoyé sur le sol français aux frais du trésor français.

    Le troisième amendement est intervenu en 2001, il est entré en vigueur deux ans plus tard, et malgré la régression enregistrée, il existe toujours des privilèges pour les Algériens, mais la partie française abuse souvent de ses dispositions.

    Echourouk online, 11/10/2021