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  • Propos de Macron sur l’Algérie : «Une déclaration de guerre» pour Makri

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    Les déclarations du Président français, Emmanuel Macron, sur l’Algérie, l’Histoire et « la nation algérienne » suscitent une vive réaction d’Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP).
    « Le discours de Macron est une déclaration de guerre à l’Algérie, pays et peuple. Un Président ignorant de l’histoire, et arrogant, insulte le Président algérien, entre dans une confrontation sans précédent avec l’ensemble du système politique, et traite l’Algérie comme s’il s’agissait d’u pays non souverain », souligne AbderrazakMakri sur son compte Facebook. 
    « La crédibilité des dirigeants algériens est mise à l’épreuve, et l’honneur de tous les Algériens sera emporté par le vent, si une position à la hauteur de cette insulte n’était pas prise », ajoute Abderrazak Makri. il rappelle les principales déclarations du chef d’état français, reprises par le journal Le Monde, dont celle relatives à l’existence de « la nation algérienne avant l’occupation militaire française.
    Violation de la Souveraineté nationale
    De son côté, Abdelkader Bengrina, présiden du Mouvement El Bina, accuse Emmanuel Macron de verser dans « l’hystérie électoraliste » après ses dernières déclarations faites jeudi 30 septembre devant des Français d’origine algérienne ou « ayant un rapport avec la guerre d’Algérie ». « Nous exprimons notre rejet total de la violation de la souveraineté nationale et de l’ingérence dans les affaires algériennes. 
    Les Algériens font la distinction entre leur ennemi et leur ami. Nous condamnons fermement l’exploitation politique de la communauté algérienne dans les campagnes électorales, négligeant ses droits et portant atteinte à ses valeurs », souligne El Bina, dans un communiqué. « Nous sommes fiers de notre Histoire, de notre personnalité, de l’unité de notre peuple et de l’harmonie de nos institutions. 
    L’Algérie nourrissait la France, nos dettes impayées et nos richesses pillées, c’est la preuve que l’Algérie était une nation existante et un état-nation que le colonialisme a tenté d’effacer, mais il n’a pas pu », est-il ajouté. Pour El Bina, le gouvernement d’Emmanuel Macron est aujourd’hui perturbé par son échec interne et externe, « et le dernier en date est la crise des sousmarins français (refusés par l’Australie) ». 
    « Macron veut nous exporter ses problèmes et l’échec de son gouvernement, qui n’a réussi qu’à créer des tensions », note El Bina.
    « Une agression préméditée »
    Le Front El Moustakbal, de son côté, critique les déclarations du chef d’état français qualifiant son attitude « d’adolescence politique ». « c’est une agression préméditée contre un état souverain », estime le parti d’Abdelaziz Bélaid. 
    Selon lui, les propos de Macron sur l’origine de la nation algérienne exprime « une profonde haine » et rappelle l’incapacité du colonisateur d’effacer l’identité et l’unité des Algériens « pendant plus d’un siècle ». « Il faut être impitoyable avec ceux qui touchent à l’unité de la nation et des Institutions. c’est une ligne rouge », insiste le Front El Moustakbal.
    Et d’ajouter : « L’institution de l’Armée nationale populaire, descendante de l’Armée de libération nationale, qui a enseigné au colonialisme d’hier les plus grandes leçons d’héroïsme, leur apprendra aujourd’hui ce que signifie être Algérien dans une terre arrosée du sang des Martyrs. 
    L’Algérie restera résistante à tous ses ennemis grâce à la perspicacité, la conscience et l’unité de tous ses fils et leur adhésion à toutes leurs institutions constitutionnelles ».
    APS
  • Macron se retourne contre l’Algérie qui a aidé à son élection

    Macron se retourne contre l’Algérie qui a aidé à son élection

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    Macron se retourne contre l’Algérie qui l’avait aidé lors de son élection à la présidence en 2017

    DIA-03 octobre 2021: L’actuel président français Emmanuel Macron s’est retourné contre le pays qui l’avait accueilli et aidé pour devenir président en 2017. Une ingratitude pour ne pas dire une lâcheté de la part d’un président, manipulé par des lobbies opposés à ce que l’Algérie et la France entretiennent des relations privilégiées.

    Alors qu’il était en pré-campagne électorale pour la présidentielle en France en 2017, Macron avait effectué une visite en Algérie au temps du défunt président Abdelaziz Bouteflika. Il a été alors reçu par les officiels algériens et avait fait une déclaration à la presse sur ses “bonnes intentions” quant au renforcement des relations bilatérales entre les deux pays.

    Macron a toujours développé un discours en faveur de la réconciliation des mémoires et d’un partenariat gagnant-gagnant avec l’Algérie. Durant l’année de son élection, il avait effectué en Algérie sa première visite en tant que président français. C’était en décembre 2017, quand le défunt président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah l’avait reçu.

    Macron avait fait part de son ambition de “relancer les relations privilégiées» qu’entretiennent les deux pays.

    Macron qui avait alors effectué une visite éclair “d’amitié”, avait promis de revenir en Algérie à l’occasion d’une visite d’Etat. Mais l’état de santé de Abdelaziz Bouteflika et la précipitation des événements, n’avaient pas permis à cette visite d’avoir lieu.

    Au début du hirak et avec la chute de Bouteflika, Macron et son ministre des Affaires étrangères, le colonialiste Jean-Yves Le Drian avaient tenté de s’ingérer dans les affaires internes du pays, mais ils ont été vite remis en place par les autorités du pays.

    A l’élection de M. Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême, le lobby français anti-algérien avait trompé Macron au départ. Mais il est vite revenu à de meilleurs sentiments en transmettant un message de félicitations au Président Tebboune en 2019.

    Auparavant, le Président Tebboune avait délivré un message clair au président français, lui signifiant que l’Algérie est un Etat souverain, qui ne badine pas avec ses principes consistant en son refus total d’ingérence dans les affaires internes des pays tiers.

    Macron avait compris le message pour devenir par la suite un “ami” du Président Tebboune, pour ainsi dire. Toutefois, avec la campagne électorale pour la présidentielle française de 2022, Macron semble être mal conseillé en s’en prenant à l’Algérie.

    En s’attaquant au pays qui a chassé la France, après une colonisation de 130 ans, Macron fait fausse route. Les propos qu’il avait tenus jeudi dernier avec des étudiants franco-algériens (double nationalité) invités à l’Elysée, ont fait réagir la présidence de la République qui a rejeté l’ingérence dans ses affaires intérieures de l’Algérie.

    Amir Hani

    DIA-Algérie, 02/10/2021

  • Alger-Paris : Tension sur toute la ligne

    Alger-Paris : Tension sur toute la ligne

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    Entre Alger et Paris, c’est la brouille. Le malaise qui semblait être latent jusque là entre les deux capitales a fini par prendre les attributs d’une crise diplomatique.

    L’Algérie a décidé, samedi, de rappeler son ambassadeur à Paris pour «consultation», a informé la présidence de la République, qui a annoncé qu’un « communiqué sera rendu public ultérieurement concernant cette question». A l’évidence les malentendus se sont accélérés ces derniers jours notamment depuis que les autorités françaises ont décidé de durcir les conditions d’octroi de visas aux Algériens en reprochant aux autorités (celles du Maroc et de la Tunisie aussi) de ne pas coopérer dans les démarches visant à expulser de France les Maghrébins en situation irrégulière.

    Les choses se sont cependant envenimées à la lecture des comptes rendus de la presse parisienne des déclarations d’Emmanuel Macron à l’occasion d’un déjeuner à L’Elysée avec 18 jeunes entre Français d’origine algérienne, binationaux et Algériens. A l’adresse de ces derniers, Macron a tenu un discours rassurant.

    Le président français Emmanuel Macron s’est voulu plutôt rassurant à l’adresse des jeunes potentiels demandeurs de visas pour poursuivre des études dans l’Hexagone, mais aussi à l’adresse des acteurs du monde économique.
    «Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder», a-t-il déclaré en référence à la mesure des autorités françaises de réduire «drastiquement» le nombre de visas attribués aux demandeurs issus des pays du Maghreb.

    S’exprimant à l’occasio«On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant qui avaient l’habitude de demander des visas facilement.» Il s’agit, pour Macron, de dire aux «dirigeants» que «si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereuse, on ne va pas vous faciliter la vie».

    La déclaration de Macron succède et conforte celle de son ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, lequel a affirmé devant les membres du Parlement que «… la France a drastiquement réduit le nombre de visas accordés aux Algériens, Marocains et Tunisiens tant que ces pays refuseront le retour de leurs compatriotes en situation irrégulière sur notre sol».

    Côté algérien, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a convoqué, mercredi, l’ambassadeur de France en Algérie, «afin de lui notifier une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France». «Cette décision qui est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application», relève le département des Affaires étrangères.

    Le ministère fait remarquer que son Secrétaire «M. Rachid Chakib Kaïd a mis en évidence la place centrale de l’élément humain dans la relation algéro-française et souligné la nécessité d’une gestion équilibrée, transparente et conforme aux instruments juridiques bilatéraux et universels du phénomène des mobilités des personnes.

    Concluant que l’Algérie déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération postulant la confiance ainsi que le respect de la dignité des personnes humaines et des engagements pris par les deux gouvernements».

    Auparavant, la première réaction des autorités algériennes a été signée Amar Belani, en sa qualité d’envoyé spécial chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb arabe. «Nous prenons acte de cette décision disproportionnée et nous la déplorons. Dans la forme, elle est malencontreuse car elle intervient à la veille du déplacement d’une délégation algérienne à Paris dans le but de faire le point sur tous les cas en suspens et de déterminer le mode opératoire le plus satisfaisant en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la gestion de l’immigration irrégulière», a déclaré, à l’APS, M. Belani. Ce dernier répondait au porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal.

    Cependant Macron a parlé de la «haine de la France» en faisant remarquer r qu’il ne visait pas «société algérienne dans ses profondeurs, mais de système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle». Il ne s’est pas empêché par ailleurs de dire que «le système algérien est fatigué», estimant que «le hirak l’a fragilisé». et d’ajouter, «j’ai un bon dialogue avec le président Tebboune mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur».

    A l’heure où nous mettions sous presse, un communiqué de la présidence de la République était annoncé.

    NAZIM BRAHIMI

    Reporters, 03/10/2021

  • Des harraga recrutés dans la Légion étrangère

    Des harraga recrutés dans la Légion étrangère

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    Il ne se passe pas un jour sans que des cas d’émigration clandestine ne soient signalés en Algérie ou ailleurs. Rien que pour les dernières soixante-douze heures, plus de 1 000 migrants clandestins ont été signalés vendredi dernier, dans un communiqué, par Francisco José Clemente Martin du Centre international d’identification des migrants disparus (CIPIMD) et membre de l’ONG Heroes Del Mar. Jamais la mer de la Méditerranée n’avait enregistré autant de harraga en un seul coup.

    On déserte le pays et on tente l’aventure, au péril de sa vie, à la recherche, vraisemblablement, d’un avenir meilleur. Une fois pied à terre en Europe, les jeunes harraga se mettent à la recherche de n’importe quel travail au noir pour subvenir à leurs besoins. Plusieurs dizaines d’entre eux, jeunes et en bonne forme physique, se sont dirigés vers Marseille, plus précisément vers la caserne de recrutement de la Légion étrangère.

    Ainsi, plusieurs harraga qui avaient réussi, ces derniers mois, à rejoindre, contre vents et marées, les îles italiennes de Sardaigne et de Lampedusa se sont engagés, après s’être rendus en France, dans le corps militaire de la Légion étrangère, dont le quartier général est basé à Marseille. Ces harraga, originaires d’Annaba, d’El-Tarf, de Jijel, d’Alger et de plusieurs autres régions du pays ont téléphoné ou écrit à leur famille pour les informer qu’ils suivaient des stages d’entraînement militaire en France, après avoir quitté en catimini le territoire italien.

    Selon plusieurs membres de leurs familles habitant la ville d’Annaba, d’El-Bouni ou d’El-Tarf, leurs enfants se portent bien et « suivent leurs stages dans ce corps de l’armée française».

    Un père de famille, dont le fils a rejoint l’Italie au mois de mai dernier, a déclaré au Jeune Indépendant : «Mon fils m’a appelé hier pour me dire qu’il s’était engagé, lui et quelques jeunes d’Annaba, d’El-Tarf, d’Alger et de Jijel, dans la Légion étrangère». Ce père de famille a ajouté : «Ils ont signé chacun un contrat de cinq ans, avec un salaire de départ de 1 280 euros par mois.» Notre interlocuteur a signalé au Jeune Indépendant que, selon son fils, ce ne sont pas moins de 60 harraga, sur une centaine, qui ont été sélectionnés et enrôlés dans le corps de la Légion étrangère.

    M. D., frère d’un harrag résidant dans la cité populeuse d’El-Bouni, a confirmé ces dires : «Effectivement, mon frère Mohamed m’a appelé sur mon portable pour m’informer qu’il se portait bien et qu’il s’était engagé dans la Légion étrangère». M. D. a rapporté que son voisin Omar, qui se trouve actuellement dans un camp d’entraînement avec son frère, avait envoyé une lettre avec photo, en tenue militaire, à sa famille. Ainsi, la débrouille d’un harrag en terre étrangère mène à tout.

    Qu’est-ce que la Légion étrangère ?

    C’est un corps militaire français qui n’a rien à voir avec l’armée de terre régulière. Dans la Légion étrangère, on recrute sans distinction d’origine, de religion, de nationalité. Actuellement, elle compte un effectif de 9 000 cadres et légionnaires issus de 136 pays. Les conditions d’engagement sont surtout les aptitudes physiques et être prêts à servir en tous lieux. Elle recrute généralement des hommes âgés entre 17 et 40 ans. La sélection des futurs légionnaires se fait à Aubagne, au sud de la France, près de Marseille. Aucun engagement n’est possible hors de la France. Un légionnaire, une fois accepté, perçoit un salaire de départ de 1 280 euros par mois, et il est logé et nourri gratuitement.

    Un légionnaire peut demander la naturalisation française au bout de trois ans de service. Celle-ci est généralement accordée sous réserve de n’avoir aucun problème avec la justice. Le légionnaire qui ne souhaite pas opter pour la nationalité française peut conserver son statut étranger et peut tout autant rester en France à l’issue de son contrat.

    Nabil Chaoui

    Le Jeune Indépendant, 03/10/2021

  • Algérie – France : La dérive de Macron

    Algérie – France : La dérive de Macron

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    Les relations entre et l’Algérie et la France, déjà tendues, s’acheminent droit vers une crise diplomatique.

    Ce samedi, un communiqué de la présidence de la République, a fait état du rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, pour « consultation ».

    « Un communiqué sera rendu public ultérieurement concernant cette question », s’est contentée d’écrire la présidence dans son communiqué.

    Pourquoi donc notre ambassadeur à Paris, a-t-il été rappelé ? Tout porte à croire, que c’est en rapport avec les dernières déclarations du président français, Emmanuel Macron sur l’Algérie.

    Emmanuel Macron s’est en effet « lâché » jeudi dernier en s’adressant aux «petits fils de la guerre d’Algérie ».
    Il s’agit notamment des français d’origine algérienne, binationaux et certains Algériens – pour échanger « librement sur ce conflit ».

    En premier lieu, la Guerre d’Algérie, durant laquelle la France a brûlé, torturé, violé, fait disparaitre et tué prés de deux millions d’Algériens, a été réduite à un simple conflit.

    Aussi, le président de la Républqiue, qui pourtant lors de sa visite en 2017, à Alger avait reconnu «les crimes de guerre » commis par son pays en Algérie, affirme sans retenue aucune que «l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie étaient la matrice d’une grande partie de nos traumatismes » estimant qu’il y a « les souffrances qui ont été tues, et qui se sont construites comme étant irréconciliables, je pense tout l’inverse ».

    Non seulement. Macron est allé un peu loin, déclarant que « le système algérien est fatigué ».

    Il ajoute que « le hirak l’a fragilisé ». « J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », a-t-il ajouté encore avant d’enfoncer le clou, notant que l’histoire algérienne a été «totalement réécrite » et qu’elle «ne s’appuie pas sur les vérités » mais qu’elle « repose sur une haine de la France ».

    Pour le président français, cette «désinformation» et cette « propagande » sont portées par les Turcs.
    C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que le président français s’attaque ouvertement à l’Algérie.

    Le 28 septembre dernier, Paris a décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, qui « refusent» de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.

    Ainsi, l’octroi de visas à l’Algérie et au Maroc serait divisé par deux et réduit de 30 % pour la Tunisie sur la base des chiffres de 2020.
    Cette décision qui « est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application », avait réagit le ministère algérien des Affaires étrangères.

    Affaire à suivre….

    Y. O.

    Algérie Breve News, 03/10/2021

  • France-Algérie : La réaction d'un pays qui se respecte et qui impose le respect

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    Macron montre qu’il n’a pas compris qu’un chef d’État ne doit jamais faire publiquement de telles déclarations qui bafouent la non-ingérence et n’ont que des effets désastreux. Ses déclarations ont déclenché une crise entre la France et l’Algérie qui est pourtant un partenaire important dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. 
    L’Algérie a interdit le survol de son territoire aux avions militaires français, qui empruntent d’habitude son espace aérien pour rejoindre ou quitter la bande sahélo-saharienne où sont déployées les troupes de l’opération antijihadiste Barkhane, a rapporté ce dimanche l’AFP en citant un porte-parole de l’état-major français.
    « Ce matin, en déposant les plans de vol de deux avions, nous avons appris que les Algériens fermaient le survol de son territoire aux avions militaires français », a déclaré à l’AFP le colonel Pascal Ianni, confirmant des informations révélées par le quotidien Le Figaro.
    Selon lui, toutefois, « cela n’affecte ni les opérations ni les missions de renseignement » menées par la France au Sahel. 
    Les avions militaires de la france vont devoir passer par le Maroc et la Mauritanie.
    La décision de l’Algérie devrait servir d’exemple aux chefs d’États francophones de l’Afrique de l’Ouest. Contrairement aux supplétifs de la Françafrique, la réaction de l’Algérie est celle d’un État qui se respecte et impose le respect. 
  • Algérie-France: Le grave dérapage de Macron

    Algérie-France: Le grave dérapage de Macron

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    Le président français Emmanuel Macron s’est illustré par un dérapage inédit contre les institutions du pays tenant même de semer la zizanie entre la présidence et l’armée en affirmant que le président Abdelmadjid Tebboune serait l’otage d’un « système très dur ».

    Lors d’une rencontre, le jeudi 30 septembre, avec un groupe de 18 jeunes des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, de tous les bords, le président français a accusé la classe dirigeante en Algérie de vivre de la « rente mémorielle », soulignant que la dernière restriction sur les visas était justement destinée contre cette classe.
    Macron s’est pris ensuite aux institutions algériennes en soutenant que « le système algérien est fatigué et que le hirak l’a fragilisé ». Et d’ajouter, « j’ai un bon dialogue avec le président Tebboune mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », laissant entendre que Tebboune n’a pas les coudées franches.

    Interrogé sur sa dernière décision de réduire de moitié le nombre de visas accordés au Algériens, Macron a ouvertement assumé que les restrictions visent en premier lieu les responsables algériens.

    « Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement », a-t-il dit.
    Mardi 28 septembre, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a annoncé la décision des autorités de son pays de réduire à 31500 le quota de visas à accorder aux Algériens pendant les six prochains mois, soit la moitié du total délivré durant la même période de l’année 2020.

    Macron s’est ensuite tourné sur ce qu’il a appelé « un discours qui repose sur une haine de la France » en faisant référence à la question mémorielle. Selon il existe une « rente mémorielle » en Algérie entretenue par « le système politico-militaire ».

    Suite à ce grave dérapage, l’Algérie a rappelé pour consultations son ambassadeur en France, Mohamed-Antar Daoud. C’est ce qu’a indiqué selon un communiqué de la présidence, précisant qu’un autre communiqué explicatif suivrait.

    « L’Algérie rappelle son ambassadeur à Paris pour consultations et un communiqué sera diffusé sur le sujet », a indiqué le texte de la présidence.

    C’est la première fois dans les annales des relations bilatérales qu’un président français tient des propos aussi hostiles envers des hauts responsables algériens, compliquant davantage des relations déjà très tendues entre les deux pays.

    Rappelant que François Gouyette, l’ambassadeur de France en Algérie, a été convoqué mercredi 29 décembre au ministère des Affaires étrangères, un acte qui n’est pas anodin dans les relations diplomatiques.

    Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Rachid Chakib Kaid, avait convoqué Gouyette, afin de lui notifier une protestation formelle du gouvernement algérien contre la décision de Paris de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Algériens.

    La convocation du diplomate français donne à penser que l’affaire des visas a tourné à une crise de confiance entre les deux pays.

    La première réaction officielle de l’Algérie a été de la part de l’envoyé spécial chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb Arabe, Amar Belani qui a qualifié la décision française de durcir l’octroi des visas aux Algériens de «disproportionnée » et « malencontreuse ».

    «Dans la forme, elle est malencontreuse car elle intervient à la veille du déplacement d’une délégation algérienne à Paris dans le but de faire le point sur tous les cas en suspens et de déterminer le mode opératoire le plus satisfaisant en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la gestion de l’immigration irrégulière», a souligné M. Belani.

    Par ailleurs, une source diplomatique a affirmé au Jeune Indépendant que l’Algérie ne refuse pas la réadmission de ses ressortissants expulsés de France par voie de justice, lorsque leur identité est formellement établie.

    «Les autorités algériennes n’ont jamais refusé la réadmission des ressortissants expulsés de France par voie de justice. Cette procédure se fait de manière régulière entre les autorités des deux pays », a souligné la même source, qui a expliqué que toute réadmission doit faire l’objet d’une identification minutieuse établie et acceptée par les autorités judiciaires des deux pays.

    Selon la même source, «le pouvoir en France veut se servir de la question des visas et de l’immigration comme carte électorale au milieu d’une campagne dans laquelle cette question fait basculer les voix et les sondages d’un côté comme de l’autre, estimant que “l’opportunité de cette annonce profite au débat interne en France».

    Mohamed Mecelti

    Le Jeune Indépendant, 03/10/2021

  • Lettre aux français

    Lettre aux français

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    «Si venait me trouver celui qui veut connaître la voie de la Vérité, pourvu qu’il comprenne ma langue d’une façon parfaite, je le conduirais sans peine jusqu’à la voie de la Vérité, non en le poussant à adopter mes idées, mais en faisant simplement apparaître la vérité à ses yeux, de telle sorte qu’il ne puisse pas ne pas la reconnaître.».

    En 1855, l’Emir Abdelkader quitte Amboise pour Damas. De Turquie, il adresse une «Lettre aux Français», un peuple encore rural, mais qui entame son long chemin vers l’industrialisation. Une société «entre deux mondes». Le télescopage de cette France du xxie siècle, qui prend conscience de son essoufflement face aux nouvelles logiques, et celle du XIXe siècle est saisissant. L’ancienne se préparait à un monde plein de promesses, tandis que l’actuelle se replie sur elle-même en grognant son dépit. Des «marchés du siècle» qui lui échappent, un fossé de plus en plus grand entre les ci-devant et la société du factice, une population égarée qui fonce tête baissée vers les idées qui enterrent définitivement la Déclaration des Droits de l’Homme et des citoyens énoncés 60 ans avant la lettre de l’Emir et qu’aujourd’hui, dans une course éperdue, une classe politique désemparée essaie de courtiser avec un «racisme décomplexé».

    Combien de générations en France et ailleurs ont vécu sur cette rente symbolique d’une déclaration des droits humains, alors qu’à peine 10 ans plus tard, (20 mai 1802) la France des Droits rétablissait l’esclavage. La logique de tous les jours ne doit pas se laisser intimider lorsqu’elle visite les siècles, disait Brecht. Il est né un peu plus d’un siècle après cette déclaration qui a justifié une vision atlantiste des relations internationales et au nom de laquelle un ancien président français, qui risque de purger, bracelet à la cheville, une peine privative de liberté, a bombardé, tué et assassiné. Un autre ancien président avait, dans un total mépris, affublé ses citoyens du sobriquet de «sans-dents». Ces sans-dents que les hommes politiques, plat de lentilles à la main, tentent de capter comme tout «bon chrétien».

    Laics ? Modernes ? Universels ? Rayonnant sur le monde des idées ? Pitoyablement prévisibles ! A chaque élection, ils se découvrent des racines judéo-chrétiennes et vont, kippa sur la tête, prier face au Mur des lamentations en s’en prenant à la population qui ne vote pas.

    On est fatigué à chaque fois de vous rappeler, comme on le fait pour un élève qui ne montre aucune prédisposition aux études, les noms de vos Français qui, à la tête de bataillons et de milices, ont commis les crimes que même l’Histoire n’arrive pas à atténuer.

    Oui, l’Histoire. Elle est là. Chaque date, chaque nom de rue ou de village, dans le parler comme dans le langage savant, ravive les éléments qui viennent, à chaque fois, frapper sur cette petite tête qui croit faire diversion. Il ne s’agit pas de haine de la France mais d’une vérité. C’est vous qui voulez réécrire l’histoire, travestir les faits. Comment peut-on aujourd’hui oser minimiser ou occulter «l’héroïsme» de votre Cavaignac et autres Massu ?

    Aujourd’hui, on se recueille à la mémoire des martyrs d’Issine, des civils que vos avions ont assassinés en octobre 1957. Des Libyens ont payé de leur vie la nature du colonialisme que vous voulez effacer.

    Dans quelques mois, on sera aussi aux côtés des Tunisiens que vos mêmes avions ont tués à Sakiet Sidi Youcef. Mais, comme vous le conseille notre Emir, ouvrez votre esprit. Vous comprendrez alors qu’on ne vit pas que dans les manuels d’histoire. Une Algérie nouvelle émerge. Elle a écrit une page incroyable à Constantine face à un virus comme elle (ré) écrit avec les lettres de noblesse, les appels pour un monde apaisé, solidaire, humain. N’avez-vous pas entendu Lamamra à la tribune des Nations-Unies? Vos histoires, votre histoire, même quand vous nous la destinez, relèvent de la supercherie franco-française.

    Comme pour toutes les «longues histoires», acceptez cette règle. Les civilisations naissent et s’effondrent. Relisez, avant qu’il ne soit trop tard, la Lettre que vous a adressée l’Emir Abdelkader.

    Par Mohamed Koursi

    El Moudjahid, 03/10/2021

  • Algérie-France : Les visas de la discorde

    Algérie-France : Les visas de la discorde

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    Entre l’Algérie et la France rien ne va plus. Les relations entre les deux pays connaissent une nouvelle crise. Une sérieuse crise au point où Alger a convoqué l’ambassadeur de France en Algérie, au ministère des Affaires étrangères.

    C’est la France qui est à l’origine de cette énième crise diplomatique entre les deux pays. En prenant l’initiative de réduire drastiquement le nombre de visas octroyés aux Algériens désirants rendre en France, Paris a fortement courroucé Alger. Et c’est ainsi que l’ambassadeur de France en Algérie a été convoqué auministère des Affaires étrangères pour donner des explications sur cette déplorable attitude. Cette convocation de l’ambassadeur français a pour but de « lui notifier une protestation formelle du Gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du Gouvernement français », indique en effet un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    La décision de le France, indique le même communiqué « affecte négativement le qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de le France ». Le même communiqué souligne que cette décision « est intervenue sans consultation préalable avec le partie algérienne ». Un acte qui « comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application », ajoute la même source.

    L’Algérie, indique ce communiqué « déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération ». Le ministère des Affaires étrangères conclut que les relations entre les deux pays demandent de « la confiance ainsi que le respect, la dignité des personnes humaines et les engagements pris par les deux gouvernements ». Un communiqué qui en dit long sur la colère et le dépit de l’Algérie face à cette position du Gouvernement français.

    Pour rappel la France a donc réduit, mercredi dernier, le nombre de visas octroyés aux citoyens des trois pays du Maghreb, à savoir l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Une réduction de 50%pour les Algériens, ce qui prouve, une fois de plus, que Paris entendait envoyer un sérieux message à Alger.

    Selon ce qui a été avancé comme explication cette mesure intervient suite au refus des autorités de ces trois pays maghrébins de reprendre leurs ressortissants qui se trouvent en situation irrégulière en France. Sur cet épineux dossier l’Algérie et la France étaient en contacts et en discussions de manière permanente et régulière depuis des années en vue de rapprocher les points de vues et de trouver des solutions. Mais apparemment Paris a opté pour une autre approche : le chantage par les visas.

    On comprend dès lors mieux pourquoi cela a fortement déplu à Alger. Ici en Algérie on considérait que cette décision a des relents électoralistes. Les élections présidentielles en France sont en effet prévues au printemps de l’année prochaine. Le Président français, Emmanuel Macron, candidat pour sa propre succession, entend sans doute, à travers cette mesure et bien d’autres encore, séduire un électorat français de droite ou même d’extrême droite.

    En tout cas ceci ne manquera pas d’avoir des incidences sur les relations entre les deux pays au moment même où elles ne sont pas déjà au top.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 03/10/2021

  • L’Algérie rejette catégoriquement les propos de Macron

    L’Algérie rejette catégoriquement les propos de Macron

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    L’Algérie a exprimé samedi son rejet “catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures” à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.

    “A la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos”, précise la même source.

    Les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables

    Et d’ajouter : “les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale”. La Présidence estime, en outre, que “les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes”.

    Pour la Présidence de la République, “la propension des nostalgiques de l’Algérie française et, aussi, des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfumades, destructions de villages, des centaines de “Oradour-Sur-Glane”, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter”.

    “Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’Etat national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre Etats et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des Etats”, souligne-t-on dans le communiqué.

    Tebboune decide le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la France
    “Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française”, conclut le communiqué.

    APS.