Étiquette : France

  • Zemmour, le rabbin-curé

    Zemmour, le rabbin-curé

    Eric Zemmour, France, extrême droite, xénophobie, islamophobie, #Eric_Zemmour,

    Éric Zemmour , figure préférée des chaînes télés françaises tendance droite musclée, et polémiste acharné, doublé d’un raciste d’envergure, se pose en candidat à la prochaine élection française. Curieux personnage que ce fils de rapatriés juifs d’Algérie, se voulant plus gaulois que Dupont- Durant. Son programme : chasser coûte que coûte les musulmans, qu’il accuse de vouloir remplacer le peuple de France par leurs hordes djihadistes voire terroristes.

    Bruno Masure, ex journaliste télé, dit sur cet énergumène qui schlingue la haine raciale : « Si Zemmour disait le 1/100éme sur les chrétiens de ce qu’il débite sur les musulmans , il passerait sa vie dans un tribunal».

    François Bayrou, lui, fustige l’obsession et le souhait d’Éric Zemmour d’imposer des prénoms français aux enfants nés dans l’hexagone et in situ les enfants d’algériens.

    Ajouter à cela son souhait de renvoyer les immigrés dans leur pays d’origine fussent-il plus français que lui.

    Curieuse France se prévalant d’être la patrie des droits de l’ homme, mais qui se confine dans une sorte de laisser-faire, vis-à-vis de ce crapaud rêvant de dépasser les « boeufs »de l’extrême-droite.

    Beaucoup rétorqueront que la liberté d’expression est sacrée. Soit. Mais l’incitation permanente à la haine raciale, fonds de commerce préféré du sieur Zemmour , dépasse largement les limites de cette liberté.

    Zemmour président, ou quand l’ultime trouvaille des Beaufs extrémistes, s’essaye à prendre une hypothétique revanche sur un destin qu’il trouve non accompli.

    Aussi, il cherche ce quart d’heure de gloire politique, que son talent d’écrivaillon ne lui a jamais accordé.

    Le hibou, dixit la presse française, loin des canons d’une race dont il se revendique, se tortille comme un ver en vase, quand il dédicace ses opus en s’essayant en vain à la posture élégante.

    Le basané, aux petits yeux envieux, donne l’impression d’apprécier en gourmet la cuisine politique qu’il propose.

    A 63 ans , c’est déjà un vieux spirite chuchotant dans le cornet, un druide séfarade psalmodiant quelques versets talmudiques, à l’endroit des rares résidus de l’Algérie française.

    Certains diront que cet OVNI basané mourrait, si on lui supprimait le micro. Et que vivant, il est déjà une pièce du musée Grévin, qui représente un rabbin- curé dans sa châsse.

    Zemmour président ? La plus belle blague de la 5ème République.

    Madjid Khelassi

    La Nation, 28/09/2021

  • Zemmour : un dynamiteur du vivre ensemble

    France, Eric Zemmour, xénophobie, islamophobie, extrême droite, Emmanuel Macron,

    « Je rêve que mes quatre petits-enfants vivent un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère » Martin Luther King

    Qu’on le veuille ou non à tort ou a raison nous nous intéressons à des degrés divers sur ce qui se passe en France. Nous sommes à notre corps défendant concernés surtout que la France semble plus que jamais prise en charge par les adeptes du grand remplacement éludant les vrais problèmes que sont le chômage avec comme corollaire la conséquence dans ce que d’aucun les territoires perdus de la République Bref tout est fait pour creuser un fossé entre des citoyens avec des impatients candidats qui rêvent de la magistrature suprême. «À sept mois de la prochaine élection présidentielle lit -on , sur Slate, la campagne est entrée dans ce qu’on pourrait appeler une phase «déambulatoire». Les candidats se succèdent Il y a ceux qui sont déjà déclarés ceux qui sont candidats à la primaire de Les Républicains, elle-même encore virtuelle ou effective, celle des écolos ou encore ceux qui, habités par une forme de destin gaullien, se sont mis en marche tout seuls à la rencontre de leur peuple (Bertrand, Montebourg)… Autant de destins présidentiels autoproclamés et qui aspirent à un accomplissement. (…) Les programmes des partis sont sacrifiés au casting des candidats. Les débats de fond voués à se dissoudre dans les polémiques stériles sur l’islam et l’immigration.(…) La campagne qui s’annonce ne fera pas exception. Prime ira au complotisme et aux outrances en tous genres à la Zemmour, sans compter les clowneries pittoresques d’un président en mal de crédibilité» (1)

    Le sacerdoce sonnant et trébuchant de Zemmour

    Dans ce mouvement brownien un sinistre personnage se détache. Quelqu’un qui se veut plus royaliste que le roi, plus français que les français qui oublie d’où il vient et comment sa communauté a profité pour l’histoire de la République quand elle était au plus mal en 1871 pour se voir infligé les fumeux décrets Crémieux qui ont définitivement désarrimés les juifs d’Algérie des musulmans d’Algérie avec qui ils coexistaient en paix depuis deux mille ans.

    Zemmour qui profite de la liberté d’insulter écrit des livres. En fait, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ce qui l’intéresse c’est la visibilité et surtout l’argent. Comment faire ? Il a compris que la provocation cela paye en lecteurs à qui il fait vibrer les pulsions fascistes . Ainsi même si sa candidature n’ira pas jusqu’à son terme Zemmour est gagnant Les affaires sont bonnes. Son essai Destin français, a pris à l’époque la tête du classement des ventes de livres, l’énorme carton de son précédent ouvrage, Le Suicide français – 500.000 exemplaires écoulés en 2014 – Pour son dernier ouvrage La France n’a pas dit son dernier mot Le gain espéré pourrait dépasser 500 000 euros et approcher 1 million d’euro, C’est de fait le but de toute l’agitation dans les médias. Plusieurs millions d’euros que rapportent ses insultes contre des citoyens français comme lui .

    Même s’il est condamné à dose homéopathique (toutes le condamnations ‘arrivent pas à 20.000 euros. Ces 5 ouvrages lui amènent des millions d’euros puisqu’il flatte les pulsions mauvaises des françaises et des français en convoquant tout le monde, les nostalgériques, les abîmés de la société qui voient en l’étranger celui qui mange le pain des français. Il va même plus loin il s’attaque à l’identité rappelant les thèses de «de Villiers de René Camus qui parle de pureté du sang ( limpieza de Sangre) alors que la France s’est faite d’alluvions permanent d’Italiens, de portugais de Polonais, d’arméniens et de juifs à qui on ne demande pas de changer de nom.

    Comment Zemmour a été «fabriqué» ?

    C’est un fait tout le monde est complice pour donner une visibilité à ce trublion aussi bien le monde de l’argent , que les médias aux ordre dont certains sont détenus par des personnalités proches de ses idées Pour le journaliste politique Jean-Michel Aphatie il faut pointer du doigt ceux qui sont, responsables de la popularité du polémiste.

    Le polémiste est considéré depuis quelques jours comme un «acteur du débat politique national» par le CSA. Ce qui a poussé le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à demander aux chaînes de décompter son temps de parole et de prendre en compte ce dernier dans le quota laissé à l’opposition (…) Lucide, Jean Michel Apathie n’a pas caché que la montée en puissance du polémiste de droite est due avant tout aux médias. «Les médias ont leur part de responsabilité, évidemment. Nous avons fabriqué Eric Zemmour (…) en lui donnant la parole, en ne le contrariant pas, en lui laissant dire n’importe quoi. L’interview du Corriere della Serra, ça a été un scandale. (…)Pour rappel, interrogé par ce journal italien le Corriere della Serra en 2014, Eric Zemmour avait notamment affirmé : «Il y a des millions de personnes qui vivent en France sans vouloir vivre à la française. Les musulmans ont leur propre Code civil : le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés d’en partir.» Au journal qui lui demandait s’il fallait «rapatrier (deportare en italien, ndlr) ces personnes», le polémiste en promo pour son livre avait répliqué: «Je sais, c’est irréaliste, mais l’histoire est surprenante. (…) Qui aurait dit, dans les années 1940, que 1 million de pieds-noirs auraient abandonné l’Algérie pour retourner en France ? Je pense que cette situation […] nous portera au chaos et à la guerre civile.» (2)

    Les techniques malsaines impunies de Zemmour

    Le polémiste se fait un nom en tirant sur tout ce qui bouge du côté des faibles – je veux parler des immigrés, combien ils seraient de la dixième génération habitués à perdre ou gagner des procès selon l’humeur des juges qui ont à décider des suites récurrentes à ces provocations. Eric Zemmour a fait de la polémique plus que son fonds de commerce, il en en a fait son humus (dans tous les sens du terme). Il prospère sur cet humus plutôt que sur les valeurs de progrès dont la société française se réclame» (3).

    «Eric Zemmour lit on sur le site Agoravox va de polémique en polémique, de provocation en provocation, ses cibles ne peuvent pas se défendre: les femmes, et les jeunes des banlieues Dans une nouvelle polémique, il s’en prend à Mme Christiane Taubira, la nouvelle ministre de la Justice qui serait «douce et compatissante, compréhensive; une maman pour ses enfants, ses pauvres enfants qui volent, trafiquent, torturent, menacent, rackettent, violentent, tuent aussi parfois». Sans surprise, il reçoit le soutien de Marine Le Pen. «Aussi, lorsqu’il s’en prend à notre désormais ministre de la Justice, il fait d’une pierre 3 coups: elle est femme, elle est noire, elle cherche à restaurer une justice équitable en faveur des minorités, ces autres différents, à faire cesser un harcèlement. Allant plus loin, il persiste en déclarant, là encore comme un clin d’oeil au racisme anti-blanc: «En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues, sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais.» (4)

    En septembre 2021 le débat a ressurgi ; Taubira s’en prend au polémiste Elle a qualifié les propos d’Éric Zemmour d’«objurgations», estimant qu’il ne faut pas leur donner du crédit. Elle regrette également que personne ne conteste la haine des «individus» comme Zemmour. Elle pointe «un pays où on humilie tranquillement», un pays qui «reste calme alors qu’on écrase la jeunesse, alors que le danger climatique ne peut pas attendre, que l’injustice sociale produit de la colère, de la rage». Une occasion pour elle de s’en prendre au polémiste, Je ne peux pas juste m’amuser et laisser les Zemmour et autres. Après Zemmour, il y en aura d’autres, des individus comme ça, qui sont dans un confort matériel, social, moral parce que personne ne conteste leur haine, personne ne les marginalise, personne ne le stigmatise» (5)

    Le pire des citations d’Éric Zemmour

    Le site Slate.fr a recensé les phrases immondes qui font que Zemmour se sent pousser des ailes du fait que les amendes le servent Difficile, aujourd’hui, de définir Éric Zemmour. réactionnaire et nationaliste radical, condamné pour provocation à la discrimination raciale, candidat potentiel à la prochaine présidentielle, etc. Avant tout, Éric Zemmour est un homme qui parle beaucoup et aime faire passer ses idées non comme des propositions, mais comme des vérité» (6)s :

    «À propos de la peine de mort: «J’y suis philosophiquement favorable.» Lui, président de la République, «un Français n’aura pas le droit d’appeler son fils Mohamed». Samedi 11 septembre 2021, Les employeurs «ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs». «Mais pourquoi on est contrôlé dix-sept fois [lorsqu’on est noir ou arabe]? Pourquoi? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait.»

    «Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence à massacrer les musulmans, et même certains juifs. Et bien moi, je suis aujourd’hui du côté du général Bugeaud. C’est ça, être français!»

    Zemmour a voulu signifier ce 23 octobre 2019 en faisant l’apologie du général Bugeaud, figure de la colonisation de l’Algérie et de la stratégie de la terre brûlée. Une vision qui ouvre de bien belles perspectives… (6)

    Les condamnations à des amendes génératrices de publicités

    Zemmour est un habitué des cours de justice depuis plus de dix ans : «Pour la seconde fois, Eric Zemmour est définitivement reconnu coupable de provocation à la haine raciale.

    Mardi 17 septembre, le polémiste a été condamné, en mai 2018, à 3 000 euros d’amende par la cour d’appel de Paris. Lors de l’émission «C à vous» diffusée le 6 septembre 2016 Eric Zemmour avait affirmé qu’il fallait donner aux musulmans «le choix entre l’islam et la France». Selon lui, la France vivrait «depuis trente ans une invasion», et d’ajouter que, «dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées», se jouerait une «lutte pour islamiser un territoire», «un djihad».»

    «Les propos incriminés (…) contenaient un appel à la discrimination» La cour d’appel n’avait alors pas retenu trois autres passages de l’émission, pour Eric Zemmour définitivement condamné pour provocation à la haine raciale lesquels Eric Zemmour avait été condamné en 2017. Le journaliste polémique soutenait notamment que «tous les musulmans, qu’ils le disent ou qu’ils ne le disent pas» considéreraient les djihadistes comme de «bons musulmans». La Cour de cassation a estimé que la cour d’appel avait «exactement retenu que, par leur sens et leur portée, les propos incriminés, qui désignaient tous les musulmans se trouvant en France comme des envahisseurs et leur intimaient l’obligation de renoncer à leur religion ou de quitter le territoire de la République, contenaient un appel à la discrimination». A l’issue de ce pourvoi, Eric Zemmour devra payer 2 500 euros supplémentaires à l’association au titre des frais de justice» (7).

    Eric Zemmour avait déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que «la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait». Le tribunal avait alors jugé que le contributeur du Figaro avait «dépassé les limites autorisées de la liberté d’expression». En septembre 2020, Eric Zemmour a qualifié les migrants mineurs isolés de «voleurs», «assassins» et «violeurs Ils n’ont rien à faire ici. Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont. Il faut les renvoyer, il ne faut même pas qu’ils viennent». Le polémiste a déjà été condamné en septembre 2020 pour «provocation à la haine raciale» et «injures publiques à caractère raciste», pour des propos sur l’islam et l’immigration» (7)

    Zemmour renie ses origines

    L’historien et géopolitologue Youssef Hindi, auteur de plusieurs ouvrages, a écrit un ouvrage «L’Autre Zemmour», interviewé par le site Rivarol , au sujet de la tribu Zemmour il déclare : « (…) J’ai donc logiquement, en guise de chapitre introductif de mon livre, retracé sa généalogie. J’ai pu ainsi constater que ses laudateurs «nationalistes» ont moyennement apprécié d’apprendre que leur champion est issu d’une confédération de tribus connue au début du XXe siècle par ses actes d’hostilité et de brigandage entre l’Algérie et le Maroc» (8)

    «Je peux comprendre aisément le malaise des patriotes français quand ils découvrent que les Frères Zemour, escrocs et proxénète célèbres dans les années 1970, sont de la même famille qu’Eric Zemmour, celui qui n’a de cesse, sans doute à raison, de pointer du doigt les délinquants afro-maghrébins. L’honnêteté intellectuelle commande à Zemmour de parler également des mafieux, des trafiquants d’organes[ et des grands prédateurs financiers internationaux de sa communauté qui appauvrissent des peuples entiers. Or il s’en garde bien. Certains ont du mal à croire à cette surprenante filiation, pourtant elle est confirmée par le premier intéressé. Durant l’émission On n’est pas couché du 19 mars 2011, on demande à Eric Zemmour si il a un lien de parenté avec les Frères Zemour, à quoi il répond : «Quand j’étais petit, mon grand-père m’a expliqué que leur père était un petit cousin de mon grand-père.» Je ne reproche en aucun cas à Eric Zemmour ses origines peu enviables. Je ne défends pas la conception tribaliste archaïque de certains qui attribuent aux enfants les mérites et les fautes des pères… sur plusieurs générations. Mais je trouve tout de même cocasse et ironique qu’une certaine «extrême droite» racialiste se soit choisie un tel représentant. Il faut tout de même dire, à leur décharge, qu’ils n’ont pas véritablement eu le choix. C’est l’oligarchie détentrice des médias qui a fait d’un descendant d’une tribu de brigands du Maghreb le porte-parole médiatique et officiel des «patriotes» français.» (8)

    Est-ce que Zemmour est protégé par le système ? Youssef Hindi répond : « Depuis une dizaine d’années, Eric Zemmour est omniprésent dans les médias Il est désormais à la télévision presque tous les soirs. Ceux qui promeuvent Zemmour ne sont en aucun cas des patriotes français et encore moins des nationalistes. Les principaux patrons d’Eric Zemmour, ceux qui le soutiennent, le protègent et le rémunèrent, sont des milliardaires, patrons de presse et de groupes média comme Dassault (famille à la tête d’une industrie de l’armement, propriétaire du Figaro qui emploie Zemmour depuis 1996), Vincent Bolloré (milliardaire, ami de Sarkozy et actionnaire majoritaire de Vivendi et du groupe Canal +), Serge Nedjar (le patron de CNEWS) et Maxime Saada (président du directoire du groupe Canal +). L’intérêt pour les puissances d’argent de promouvoir Zemmour est simple à comprendre. Dans la période de crise économique, sociale et de régime que traverse la France, l’objectif premier de l’oligarchie est de conjurer (au sens de détourner) la révolte populaire qui met directement en danger le pouvoir. Pour ce faire, le système applique la stratégie que Lénine a formulée ainsi :«Le meilleur moyen de contrôler l’opposition est de la diriger nous-même» (…) Le 18 septembre 2020, dans un édito du Figaro, Eric Zemmour a eu du mal à cacher sa joie quant à ce qu’il qualifiait de «fin de partie pour les gilets jaunes»,«vaincus, dit-il, par l’extrême gauche et les voyous de banlieues». (8)

    «Si Eric Zemmour pensait vraiment ce qu’il disait sur «les racines hébraïques de la France», pourquoi n’en a-t-il pas dit un seul mot avant son livre Destin français paru en 2018 ? Il n’est pas le premier à faire de la propagande sur les prétendues «origines hébraïques de la France» ; il est même le dernier de la mouvance juive pro-israélienne à le faire. En 2016, Bernard-Henri Lévy publie un livre, L’Esprit du judaïsme, dont la thèse est que les juifs ont cofondé la France. D’après BHL la «source hébraïque» constitue les«tréfonds de la mémoire de la France» L’année suivante, le 3 janvier 2017 dans les colonnes de Valeurs Actuelles, Gilles-William Goldnadel parlait du «lien historique sacré entre Paris et Jérusalem, Saint Louis et David, la France chrétienne et l’État juif.» À la suite de BHL et de Goldnadel, Zemmour ira jusqu’à titrer un des chapitres de son livre «Saint Louis, Le roi juif» (….) Je rappellerai aussi au passage que le roi Saint Louis, a fait brûler de nombreux exemplaires du Talmud sur la place de Grève en 1242, notamment à cause de ce que ce texte fondamental du judaïsme dit de la Vierge Marie et du Christ . Quand Zemmour parle, toujours dans son livre Destin français, de «La synthèse française des racines juives, chrétiennes, grecques et romaines», il contredit le général de Gaulle qu’il cite sans arrêt. Charles de Gaulle définissait ainsi l’identité française: «Nous sommes avant tout un peuple de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-romaine». (8)

    La calomnie immonde pouvant amener le chaos

    Christian Salmon met en garde contre des positions personnelles et le fait d’en faire un fond de commerce par ouvrages interposés. : «Il ne s’agit plus simplement d’un idéologue conservateur aux plaisants paradoxes. Il doit être combattu en connaissance de cause «Il y a un moment où certains livres deviennent des bulletins de vote», affirmait en 2016 Francis Esménard, alors patron d’Albin Michel. Il justifiait ainsi la publication de cinq ouvrages d’Éric Zemmour dont Le Suicide français en 2014, «Ses ouvrages sont en phase avec le pays, faisait-il valoir, et s’ils ont tant de succès, c’est que les lecteurs se sentent confortés d’y trouver et d’y lire ce qu’ils ont envie d’y trouver et d’y lire.» Assimiler un livre à un bulletin de vote, c’est une drôle de conception quand on y pense. Une maison d’édition n’est pas un isoloir. Et, à ce qu’on sache, la publication d’un livre est tout le contraire d’un vote secret. En tout cas, son successeur à la tête d’Albin Michel, Gilles Haéri, n’est pas du même avis. Il vient d’annoncer qu’il ne publierait pas le dernier livre d’Éric Zemmour car celui-ci avait l’intention de «s’engager dans la présidentielle et de faire de son prochain livre un élément clé de sa candidature». (9)

    «La journaliste Ariane Chemin a reconstitué dans un article du Monde, «Et Zemmour devint Zemmour». De simple chroniqueur et journaliste au Figaro, il s’est mué en polémiste dans l’émission de Laurent Ruquier «On n’est pas couché», puis en propagandiste violent sur i-Télé et CNews, assumant des positions de plus en plus radicales pour finir par se déclarer candidat virtuel à la présidence de la République. Il peut inonder l’espace public de déclarations incendiaires et détourner les règles du débat électoral en continuant à occuper chaque soir sur CNews sa chaire de la haine. Car Zemmour avance masqué. Il est et il n’est pas candidat. Il s’agit pour lui de laisser prospérer sa candidature dans l’opinion et de préempter un espace politique délaissé par une Marine Le Pen (…) Il ne s’agit pas d’un simple débat d’idées. L’idéologie du «grand remplacement» a inspiré une douzaine d’attentats dans le monde pour la seule année 2019 et une centaine de morts. Brenton Tarrant, l’auteur de l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, avait publié un manifeste de plus de soixante-dix pages évoquant un «génocide blanc». Son titre: The Great Replacement. La cible de ces attentats: des mosquées, des synagogues, des centres d’accueil pour migrants. Leurs auteurs: des antisémites obsessionnels, des suprémacistes blancs, et de jeunes recrues fraîchement converties à la cause de l’«anti-remplacisme». Zemmour s’est fait leur guide. . Et il doit être combattu en connaissance de cause. Il est devenu le propagandiste d’une idéologie mortifère dont les sources remontent loin, au-delà des fascismes européens du XXe siècle auxquels on les compare souvent: au suprémacisme blanc des années 1920 aux États-Unis et au racialisme du Ku Klux Klan qui a connu une soudaine résurgence sous Donald Trump, sautant au visage des Américains le 6 janvier dans les images de l’attaque du Capitole». (9)

    Le délire collectif des déclinistes français :

    On peut penser que Zemmour est le seul à jeter de l’huile sur le feu. Il n’en n’est rien. Dans la même veine des pyromanes idéologiques dynamiteurs du vivre ensemble sans conviction les auteurs suivants ont en commun le fond de commerce fécond de la diabolisation de l’Islam. Alain Roy dans une étude magistrale parle justement des déclinistes français qui mettent en garde en se lamentant sur Michel Houellebecq, Soumission (Flammarion, 2015) le sixième roman Suivant le scénario imaginé dans Soumission, le chef du nouveau parti de la Fraternité musulmane(…) , Mohammed Ben Abbes, remporte l’élection présidentielle de 2022 Le président musulman sitôt élu, la société française s’islamise rapidement : la Sorbonne, où le narrateur enseigne la littérature du 19e , devient une université islamique financée par la monarchie saoudienne (…) (…) Après l’identité malheureuse de Finkielkraut, le suicide français de Zemmour et la soumission de Houellebecq, Onfray réécrit l’histoire de l’Occident depuis la naissance de Jésus-Christ jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001 afin de nous montrer que sa suprématie pluriséculaire serait sur le point de s’effondrer (…)» (10

    Finkielkraut, Zemmour, Houellebecq et Onfray. Quatre auteurs ayant publié, à la chaîne, quatre best-sellers fondés sur un même scénario islamophobe et catastrophiste: la France est vouée à une identité malheureuse à cause de ses citoyens musulmans ; la France se soumettra à l’islamisation dans un avenir proche; la France sera engloutie dans la décadence de la civilisation judéo-chrétienne vaincue par l’islam. (…) Chacun à sa manière, nos quatre auteurs jouent le jeu de l’anticipation en imaginant l’avenir d’une France défaite et déchue. lorsqu’on verra que ce scénario de catastrophe ne s’est pas réalisé, ce moment de la vie intellectuelle française où quatre auteurs de renom avaient cru bon de propager un discours haineux et délirant contre les musulmans de France sera perçu comme un épisode honteux. La lucidité est une vertu d’autant plus utile qu’elle s’exerce dans le présent ; rétrospectivement, elle a moindre prix» (10)

    Comment être Français au XXIe siècle selon Les Zemmour and Co ?

    La polémique sur les prénoms français a fait réagir aussi le ministère de l’intérieur Gerard Darmanin qui se dit fier de son deuxième prénom en hommage à son grand père: « «Je suis très fier que mon deuxième prénom soit Moussa (…) Il n’y a pas plus Français qu’un Français de volonté», a ainsi affirmé le ministre d’Emmanuel Macron. «Mon grand-père était harki. Il s’est battu en 1940 pour la France. Il a libéré Saint-Amand-Les-Eaux des Allemands, et dans 3 semaines, j’ai l’honneur d’inaugurer une rue à son nom : adjudant-chef Moussa Ouakid» (11)

    Pour être français, il faut selon les plus royalistes que les Français de souche avoir un prénom français, être blanc de préférence chrétien . Le corps social français est travaillé par des médias qui le matraquent à longueur de journée en ne leur proposant que la doxa zemmourienne, houllebecquienne, finkelkrautienne ou botulienne. Une contribution du site Avic remet les pendules à l’heure.: «Ils veulent transformer la France de fond en comble et, insidieusement, ils y arrivent. Ils s’y comportent en pays conquis et veulent façonner les esprits selon leur propre vision du monde. Ils disposent pour cela de puissants outils médiatiques qui propagent leurs idées et les accompagnent dans leur combat de conquête totale de la France. «Ils», ce sont les Arabo-Berbères des milieux artistiques et médiatiques rapatriés de l’Afrique du Nord, ou les immigrés de l’Europe de l’Est appartenant à ce milieu. Ils usent des mots faisant référence aux vraies valeurs françaises . Ils ont ainsi dénaturé la laïcité, la liberté (d’expression entre autres), le droit humain, mettant toutes ces valeurs au service d’une seule communauté qui désormais est seule représentante de la communauté française. Ces Gaulois plus Gaulois que les Clermontois, de Sarkozy à Zemmour, en passant par Finkielkraut, Valls et BHL, se sont appropriés la France et se prétendent les seuls défenseurs de son identité. (…) Jusqu’ici, n’avaient été sollicités que les médias et les influences politiques pour faire voter les lois pour écraser la résistance. Aujourd’hui, Eric Zemmour va même plus loin. Il veut amener l’armée à combattre pour eux, à leurs côtés. Il rêve de «reconquérir» les territoires perdus de la République, République qu’ils se sont aussi accaparée, devenue la République des Zemmour et Co Selon Zemmour, «L’état-major de l’armée sait qu’un jour viendra où il devra reconquérir ces terres devenues étrangères sur notre propre sol. Le plan est déjà dans les cartons, il a pour nom «Opération Ronces». Il a été mis au point avec l’aide des spécialistes de l’armée israélienne qui ont transmis à leurs collègues français leur expérience de Gaza. La comparaison vaut tous les discours». (12)

    Conclusion

    Les architectes du chaos en France sont les Finkielkraut, Bruckner, BHL, et autres Zemmour et Houellebecq qui se font une réputation sonnante et trébuchante en calomniant et dressant les Français contre d’autres Français de confession ou de culture musulmane allant même jusqu’à prédire une France islamisée en 2022 à moins que, comme le suggère fortement Zemmour dans ses écrits, on procède sans tarder à une «Reconquista» à la française pour prémunir les Français du grand remplacement. Cela rappelle étrangement le sort des juifs du XIXe siècle, qui eurent à faire face à la haine de 2000 ans de christianisme avec le credo de juifs déicides, qui a fini par convaincre les Européens qu’il fallait aller à une solution finale dont les préludes furent les pogromes russes, polonais et autres vilénies espagnoles et françaises où les juifs n’avaient pas le droit d’enterrer leurs morts intra-muros à Paris. Quand ils furent chassés d’Espagne, c’est le Maghreb et l’Empire ottoman qui les accueillirent.

    S’il ya bien une chose que Zemmour traite avec mépris , ce sont ces comparutions en justice qui le servent plutôt qu’elle ne le mettent en garde contre les récidives. En fait, cela lui fait de la publicité et cela lui permet de travailler le corps social français en profondeur . Les amendes sont de loin marginales aux bénéfices multiples qu’il retire de ses livres. La justice quelque part en fait un «martyr» et tout ceci le bonifie. Il n’ya pas de peine pour ceux qui travaillent insidieusement pour l’éclatement du vivre ensemble sans lequel la France ne pourrait perdurer. Les vrais problèmes des français le pensons nous tournent surtout autour du pouvoir d’achat , de la qualité de vie de la pandémie du climat …Naturellement les racistes n’ont pas de solution miracle sur le plan social et économique qui permettrait d’améliorer le climat social Il est navrant de constater la lente déliquescence des institutions où on donne une visibilité à des agitateurs qui flattent les pulsions morbides du corps social. Si rien n’est fait des Nuits de cristal sont à prévoir dans les prochaines années. Sans conteste Zemmour est un dynamiteur du vivre ensemble Les musulmans du XXIe siècle en France qui sont des citoyens à part entière seront les Juifs du XXe siècle dans une France forteresse travaillée par tous les Zemmour Il faut espérer est qu’un coup d’arrêt légal soit donné à ces fuites en avant suicidaires pour une France qui se veut patrie des Droits de l’Homme.

    Par Chems Eddine Chitour, professeur – Ecole Polytechnique Alger

    1.http://www.slate.fr/politique/2022-la-fabrique-dune-election/episode-20-candidats-macron-conversation-nationale-demarche

    2.https://www.programme-television.org/news-tv/Jean-Michel-Apathie-accuse-Les-medias-ont-fabrique-Eric-Zemmour-VIDEO-4677141 11 09 2021

    3.https://www.lexpression.dz/chroniques/l-analyse-du-professeur-chitour/les-degats-contre-le-vivre-ensemble-154729

    4.http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/zemmour-l-idiot-utile-du-f-haine-117531

    5.https://fr.sputniknews.com/amp/france/202109161046142079-apres-zemmour-il-y-en-aura-dautres-taubira-sen-prend-au-polemiste/

    6http://www.slate.fr/story/215535/eric-zemmour-pire-citations-multiples-condamnations-proces-discrimination-raciale-provocation-haine-injures-racistes

    7.https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/20/eric-zemmour-definitivement-condamne-pour-provocation-a-la-haine-raciale_6012389_3224.html

    8.https://youssefhindi.wordpress.com/2020/11/10/interview-autour-du-livre-lautre-zemmour/

    9.http://www.slate.fr/politique/2022-la-fabrique-dune-election/episode-14-eric-zemmour-publication-livre-albin-michel-histoire-ideologie-nazis 6 juillet 2021

    10 Alain Roy https://www.erudit.org/en/journals/linconvenient/2017-n70-linconvenient03280/86908ac.pdf

    11.https://www.programme-television.org/news-tv/Polemique-sur-les-prenoms-la-reponse-cinglante-de-Gerald-Darmanin-a-Eric-Zemmour-4677325

    12.http://reseauinternational.net/ces-franco-maghrebins-ou-franco-est-europeens-plus-francais-que-les-francais/#ZQCpiOyD0XW9SLt4.99

    Le Quotidien d’Oran, 27/09/2021

  • La France déchirée?

    France, extrême droite, dette publique, crise politique, crise sociale, gilets jaunes, Islam,

    Entre le plan Macronien pour sauver l’hexagone, et celui annoncé du trublion «judéo-berbère» Zemmour pour purifier la Gaule, la vieille France prend l’eau de toutes parts. Le tsunami covidien, l’islamisme conquérant, les gilets jaunes, les gilets verts, une dette publique abyssale, une économie en berne, les rebuffades de plus en plus évidentes de la France-Afrique, et aujourd’hui encore la connivence américano-australienne pour faire capoter le marché français de cinquante milliards de dollars conclu avec les australiens pour la livraison de sous-marins, et, qui n’est pas sans rappeler l’implication de France dans l’affaire El-paso pour empêcher notre pays de fournir la côte Est des Etats-Unis en gaz Algérien.

    Tous ces revers, sont-ils en train d’achever l’empire en déclin. Le salut, cette fois-ci, ne viendrait pas du général De Gaulle mais du patriarche Macron ou peut-être du judéo-algéro-pieds noir Eric Zemmour, pour sauver la république du naufrage.

    Le citoyen secoureur Macron a pensé le sauvetage de la nation en la mettant sur pilotis. Cinq piliers de la république qui garderont le pays à flots en attendant l’éclaircie. Seront-ils aussi solides que les cinq piliers de l’islam pour sauver la France laïque ?

    C’est, d’après le sauveteur, surtout la lame de fond islamiste qui menace d’envoyer le bateau France par le fond. L’heure est grave, le séparatisme , ce grand remplacement d’après la théorie zemmourienne aura raison de l’état nation, si rien n’est entrepris en urgence pour reconquérir les territoires perdus de l’empire. Séparatisme islamiste qui d’après le président français, comme d’après le «crédirentier» du décret Crémeux est un projet conscient, théorisé et qui se concrétise par la constitution d’une contre-société. Le problème serait l’idéologie qui affirme que ses lois sont supérieures à celle de la république, d’après le président français.

    Mais alors, en quoi consiste la stratégie du sauvetage?

    D’abord commencer par poser des actes, explique Emanuel Macron, une démarche qui rappelle le fameux «patriot act « d’outre Atlantique.

    Après onze minutes d’un cours magistral sur les raisons historiques qui ont fait le lit à l’islamisme en France, Macron conclut, lors d’un discours :»nous avons nous-mêmes construit notre propre séparatisme, avec une politique de peuplement infructueuse qui a conduit à la ghétorisation des quartiers». Un aveu polémique par excellence qui provoquera l’ire de l’extrême droite.

    Le président français reconnaît explicitement que le projet islamiste radical en France s’est construit sur la lâcheté des pouvoirs publics.

    Alors, là panacée d’après Emmanuel Macron consiste à mettre en œuvre sa stratégie en cinq actes. Le plus révélateur d’une fin de cycle républicain, est celui qui consiste en l’urgence à promulguer des textes de lois qui mettront fin aux carences républicaines. L’obligation de neutralité sera applicable aux agents publics, précisera t-il.

    Lorsque la loi de 1905 a été votée, l’islam n’était pas aussi présent dans notre société, rappelle le président. Il faudra donc, et c’est le quatrième acte, structurer l’islam. Fonder un organisation pour accompagner l’islam des lumières et le libérer des influence étrangères, Turquie, Maroc, Algérie, ce que Macron appelle l’islam consulaire, l’islam postcolonial en lien avec l’étranger.

    Revoir la loi de 1901 sur le financement des fondations, les «mosquées associatives doivent disparaître, comme il faudra contrôler les origines du financement des associations cultuelles qui baigne dans l’opacité. Il est temps d’après le président d’encadrer l’islam de France par un retour à la loi de 1905.

    Former une génération d’imams, car l’islam existe bel et bien en france, pour ceux qui ne veulent pas le voir ou en entendre parler. Et surtout favoriser l’émergence d’un clergé musulman.

    Travailler avec le cfcm, labelliser, certifier les imams. Un clergé «éclairé» qui reconnaîtrait le droit au blasphème, et ferait une place à la femme pour exercer la fonction d’imama. Reconnaitre l’islam comme civilisation, et pourquoi pas susciter l’émergence d’un nouveau chiisme au sein de la communauté musulmane française.

    Créer un Institut scientifique d’islamologie, Ibn KHALDOUN y sera enseigné. Enseigner également d’avantage la langue arabe, sortir de l’hypocrisie, macron franchit le rubicon, la campagne des prochaines présidentielles est déclarée ouverte.

    Le cinquième acte fera reconquérir la république et la fera aimer. Donnera un avenir à ses enfants qui ne l’aiment pas, à l’école par le dédoublement des classes, la multiplication des apprenants, des cités éducatives, bibliothèques, etc. Prendre des initiatives pour faire revenir la république, promouvoir la justice de proximité. Se battre contre les inégalités. Le programme «maison France» de Borlow, tant décrié, revient. Un véritable travail de proximité pour assurer la présence républicaine. Garantir des promesses d’émancipation.

    Zemmour, lui, ne l’entend pas de cette oreille, et, s’insurge contre toute forme l’islamo-gauchisme. Pour lui la solution doit être radicale, comme le fût celle qui a faillit avoir raison de sa propre souche. «Erik», choisit l’équation simple, 380 000 africains et Nord-africains entre ceux qui doivent quitter l’hexagone et ceux qu’on empêche d’y entrer sera la comptabilité annuelle du projet Zemmourien. Durant son quinquennat le faux viking veillerait à réformer la nomenclature des prénoms autorisés, plus de Mohamed ni de khadidja, les Kevin et giacomo seront tolérés s’ils sont les descendants de Puccini ou Belmondo. Zemmour choisit le Maurassisme, ce nationalisme intégral, dont l’auteur Charles Mauras avait pourtant dit que « l’on ne choisissait pas plus sa patrie, la terre de ses pères, que l’on ne choisit son père et sa mère.»

    D’autre part, le clash identitaire Zemmour vole la vedette à l’héritière du souverainisme rassembleur, incarné par la blonde Marine, de quoi accentuer le strabisme de pas mal d’électeurs.

    La France aurait-elle peur d’une partie de ses enfants longtemps ostracisés pour enfin revenir à de meilleurs sentiments?

    Aux Zemmour, Sifaoui, Finkielkraut, Ménard et autres Houellebecq, Sansal et même quelques-uns de nos petits blancs: et si un jour la France décidait de choisir le chemin vers la diversité assumée?

    Abdelkader Benmazouz

    Le Quotidien d’Oran,

  • Ressemblance entre l’administration Biden et celle de Trump

    Ressemblance entre l’administration Biden et celle de Trump

    Etats-Unis, Iran, Donald Trump, Joe Biden, France, crise des sous-marins,

    Si la «crise des sous-marins» a prouvé à la France que l’administration Biden n’était pas différente de l’administration Trump, ce constat a été fait il y a déjà plusieurs mois par ceux qui tentent désespérément d’amener Washington et Téhéran à dialoguer sereinement autour de l’Accord sur le nucléaire iranien et qui doivent faire face à l’habituelle hostilité iranienne, mais aussi à l’inflexibilité américaine. Une inflexibilité qui rappel celle de Trump vis-à-vis de l’Iran et qui ne colle pas avec les promesses de campagne des Démocrates.

    Les États-Unis «devraient être plus actifs et résoudre toutes les questions relatives» à une relance de l’accord nucléaire avec l’Iran, a de son côté affirmé samedi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Lors d’une conférence de presse à l’ONU en marge de l’Assemblée générale des nations unies à New York, le ministre a espéré que les négociations à Vienne entre l’Iran, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, avec en arrière-plan les États-Unis, reprennent aussitôt que possible, comme l’a souhaité Téhéran.

    «L’Iran ne fait rien qui serait interdit» par le traité de non-prolifération nucléaire» (TNP) et son protocole additionnel, a aussi jugé Sergueï Lavrov, en critiquant les sanctions unilatérales prises contre l’Iran après le départ en 2018 des Etats-Unis de l’accord nucléaire de 2015. S’il n’applique plus nombre d’engagements liés à l’accord nucléaire de 2015, c’est «simplement parce que les Etats-Unis en sont sortis», a-t-il noté, en soulignant que Washington avait imposé depuis 2018 des sanctions à l’Iran qui ne sont pas seulement liées à l’uranium enrichi, mais visent aussi «tous ceux qui commercent légalement avec l’Iran».

    Pour Lavrov, ces sanctions n’ont plus lieu d’être, et «devraient être levées dans le cadre de la restauration de l’accord nucléaire». Tout au long de la semaine, les États-Unis et les Européens ont multiplié les entretiens sur le dossier iranien en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont exprimé leur frustration, mêlée d’agacement, face à l’Iran qui n’a offert aucune «indication claire», selon eux, sur ses intentions pour la reprise des négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien.

    Les discussions à Vienne pour relancer l’accord nucléaire, y faire revenir les États-Unis et obtenir dans le même temps une levée de sanctions américaines sont interrompues depuis l’élection en juin d’un nouveau président iranien. Les pays signataires de l’Accord de Vienne s’impatientent ainsi autours de l’inertie américaine et de la réaction iranienne que cela occasionne.

    Les iraniens se font de plus en plus provocateurs et plus les semaines et les mois passent et plus il semble improbable qu’une réconciliation soit possible entre Washington et Téhéran. Même l’Accord qui regroupe encore l’Iran et plusieurs puissances semblent aujourd’hui en danger.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 27/09/2021

  • Algérie-France/Sahara: les chiens aboient et le nucléaire passe

    Algérie-France/Sahara: les chiens aboient et le nucléaire passe

    Algérie, France, Reggane, essais nucléaires, #Algérie,

    La France de Macron ne semble plutôt pas pressée de livrer aux autorités algériennes les cartes des essais nucléaires du Sahara durant la période coloniale en Algérie. Malgré tous les effets néfastes sur les personnes et l’environnement et bien que ce fût une revendication claire d’Alger, l’ancien colon qui souhaitait normaliser les relations avec la remise des fameux crânes de combattants algériens ne semble pas mesurer l’importance de ce problème en cette proche fin d’année 2021.

    À défaut de se repentir, ce qui n’a jamais été l’exigence des Algériens, mais un mantra électoraliste de la droite française, la France a préféré “reconnaître des massacres” dans une certaine mesure. Une frilosité qui laisse Alger de marbre signifiant à Paris qu’elle regardait ailleurs depuis longtemps tournant ainsi la page historiquement et psychologiquement.

    En effet, Alger n’attend pas de compensations financières et n’a pas l’intention d’arracher des excuses non consenties. Un soulagement pour l’ancien empire colonial qui voyait déjà les plaignants de Haïti à Bamako faire la queue devant le quai d’Orsay pour des dédommagements financiers.

    Mais si Alger regarde ailleurs, alors le partenariat si cher au défunt président Chirac n’aura pas lieu. La Russie et la Chine renforceront leur présence en Afrique avec comme partenaire central l’ancienne colonie française. La diplomatie algérienne active désormais entre l’est et l’ouest et exporte la paix chez son voisin malien ainsi que la stabilité en Tunisie, Libye, Ethiopie, Egypte…

    Une erreur de vision majeure de la France qui n’a pas su et pu gérer la relation avec ses anciennes colonies en dehors du format françafricain. Un format rejeté en bloc en Afrique du Nord en général. Un Commonwealth à la Britannique aurait été plus judicieux, mais pour y arriver la contrition et les dédommagement s’imposent.

    Mieux encore les Américains promettent un partenariat étendu pour éviter que l’Algérie ne tombe dans les pièges de la route de la soie nous dit-on. Fier et peu courageux le coq français lui s’affaire à picorer çà et là sans vraiment se rendre compte qu’il ne se trouve plus dans sa basse-cour, mais dans une jungle où les prédateurs ont de longues dents.

    Au lieu de forcer l’admiration qui la grandirait aux yeux du monde en remettant la carte qui localise précisément les endroits des essais nucléaires et de l’enfouissement sauvage des déchets radioactifs. Ne proposant pas d’apporter une assistance technique ainsi que d’assainissement. La France continue ses atermoiements en soufflant le chaud et le froid comme en Polynésie où elle “consent” à des dédommagements pour des essais similaires.

    L’esprit de conquête anime encore le monde occidental plus que jamais et celui-ci ne présage rien de bon avec l’ascension de la Chine. Un en perte d’influence économiquement et militairement. Une confrontation inévitable avec la Russie et la Chine, sonne-t-elle le glas d’une troisième guerre mondiale instiguée par un oncle Sam aux abois ? L’avenir nous le dira.

    Aldjazair, 10/09/2021

  • L'Algérie face au triangle hostile

    Algérie, Maroc, France, MAK, Kabylie, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël,

    Les nostalgiques de l’Algérie française, le makhzen et l’entité sioniste
    Par Mahmoud Chabane*
    Notre pays a-t-il des ennemis intérieurs et extérieurs? Cette question lancinante, posée de manière abrupte, soulève un problème sémantique; que met-on dans le mot ennemi? Il faut reconnaître, qu’un pays comme le nôtre, qui a livré de manière continue et avec des moyens dérisoires, pendant 132 ans, une guerre de Libération nationale contre l’empire colonial français, ce qui n’est pas rien, regorgeant de richesses naturelles et minières insoupçonnées, bonifié par sa position géographique et son aura à l’international, ne laisse pas indiffèrent. Et c’est le moins que l’on puisse dire. 
    Notre pays a suscité et continue de susciter, indéniablement, des convoitises, des appétits, des jalousies mais aussi de l’admiration pour sa grandiose Révolution.
    Il convient, donc, de ne pas oublier que la France coloniale n’a jamais quitté réellement ses anciennes colonies. Elle a juste opéré un repli tactique, (les guerres coloniales coûtent financièrement, humainement, politiquement et diplomatiquement, trop cher), pour confier la gestion des affaires courantes, du maintien de l’ordre public… à des dirigeants croupions qu’elle aura désignés, les questions économiques relevant, bien entendu, de la compétence de la banque centrale française.
    La France néocoloniale agit en maître absolu dans ces pays, sous couvert de France-Afrique, pour piller les richesses naturelles et minières, approvisionner son économie et disposer d’un marché pour ses produits manufacturés et son armement.
    Dans le cas de notre pays, hautement stratégique, renfermant des ressources naturelles et minières insoupçonnées, que la France impériale voulait garder à tout prix, la guerre de Libération nationale menée par le peuple algérien, la voie tracée par les résolutions du congrès de la Soummam, confortée et approfondie par les chartes de Tripoli, d’Alger et de 1976, suivie tant bien que mal par les dirigeants en charge de la gestion de l’État, a sérieusement contrarié les prévisions des pouvoirs politiques français qui pariaient sur l’incapacité des indigènes algériens à fonder un État.
    Il est utile de se rappeler que les autorités politiques françaises avaient pris toutes les dispositions nécessaires pour cela. Pillages de toute sorte, départ massif des personnels (la valise ou le cercueil, slogan de l’OAS) dans le but de paralyser le pays et de créer le chaos conduisant inéluctablement à la guerre civile, le transfert des archives, les caisses vidées…
    Les coups bas du Royaume chérifien
    Il faut garder à l’esprit que les pouvoirs politiques français, quelle que soit leur obédience, nonobstant les habillages diplomatiques et les déclarations plus ou moins édulcorées, voire avenantes, n’ont pas digéré et ne sont pas près de le faire, la défaite la plus humiliante de la puissance impériale que lui ont infligée ces indigènes.
    Ce qui est probablement le plus insupportable, frustrant et rageant pour les partisans de l’Algérie française, c’est le fait que toutes leurs attentes ont été contrariées. En effet, le pays n’avait pas sombré dans une sanglante guerre civile malgré toutes les mines disséminées par la France coloniale, avant son retrait.
    Il s’est engagé tant bien que mal sur la voie de la reconstruction et de la récupération de ses richesses naturelles par le biais des nationalisations, et devenu en une dizaine d’année un leader respecté et écouté du tiers monde, et s’est montré jaloux de son indépendance et de sa souveraineté. La France néocoloniale n’a jamais cessé, comme elle fait toujours dans les anciennes colonies gardées sous son giron, d’entraver les efforts de développement et d’émancipation économique, sociale et politique entrepris par notre pays.
    Pour illustrer ceci, il suffit de se remémorer la campagne féroce anti-Algérie et Algériens, menée tous azimuts par les médias français au lendemain de la nationalisation des hydrocarbures. Les pouvoirs politiques français avaient mis en branle des moyens énormes pour saborder cette décision souveraine de notre pays et coalisé leurs alliés pour imposer un blocus et faire courber l’échine, sans succès, à un peuple fier qui vivait encore dans l’euphorie de sa Révolution et la fidélité à ses martyrs.
    Il faut garder en mémoire le « il faut» prononcé solennellement sous forme d’injonction par le président français François Mitterrand, pour ne pas le nommer, ordonnant aux autorités algériennes de l’époque de poursuivre le processus électoral jusqu’à son terme en sachant que le pays, qu’il a perdu à jamais, allait tomber dans l’escarcelle des islamistes. Cette injonction, restée sans effet, fut suivie immédiatement par la mise en place, par la France et ses alliés, d’un embargo total qui a perduré pendant les années du terrorisme avec en prime un plan d’ajustement structurel qui avait induit la mise sous tutelle du FMI de notre pays avec les conséquences désastreuses que l’on sait.
    Comme toujours, les médias s’emparaient du sujet pour déverser leurs flots de contrevérités et d’allégations mensongères, dont les plus célèbres le «pétrole algérien est rouge», «pas de pétrole pas de boulot» et le «qui-tue-qui». On a souvent entendu des journalistes et autres spécialistes et experts de service, sur les plateaux des médias français, soutenir, après près de 60 années d’indépendance, mordicus et avec un aplomb qui trahit leur frustration, que l’Algérie est une création française. Ils se gardent bien évidemment, plus par militantisme que par paresse intellectuelle ou incompétence, de préciser que tout ce qui se faisait dans ces trois départements français, c’était pour les français essentiellement. Les indigènes, dont le sort était scellé par le code de l’indigénat, sont traités, quand ils ne sont pas auxiliaires de la colonisation, en esclaves.
    Le Royaume chérifien, quant à lui, a choisi de faire dans la lâcheté, sa marque de fabrique, pour porter des coups bas à notre pays. En 1847, l’Émir Abdelkader, qui menait une guerre contre l’envahisseur a été trahi par le roi du Maroc. En 1956, l’avion en partance du Maroc qui transportait nos dirigeants pour une réunion en Tunisie, détourné par l’armée française n’a pas livré tous les secrets sur l’implication du prince Hassan. En 1963, l’agression (connue sous le nom de guerre des sables), de notre pays, est perpétrée par Hassan II, avec l’aide logistique de la France et d’Israël. Il est utile de savoir que le Maroc est placé sous protectorat français.
    Il faut préciser que le moment choisi par le roi Hassan II et ses soutiens pour agresser lâchement notre pays convalescent, dévasté et ruiné par la France coloniale leur assurait, en théorie, une victoire éclair. Cette erreur d’appréciation a permis au peuple algérien, mobilisé spontanément aux côtés de sa glorieuse armée, de leur infliger une mémorable humiliation et de mettre un terme aux velléités du roi du Maroc d’étendre son royaume à l’Est.
    Des chefs terroristes logés au Maroc
    À cela, s’est ajoutée la remise en cause unilatérale de l’accord tripartite (Maroc, Maurétanie et Algérie), sur la décolonisation du Sahara occidental. À défaut de s’étendre à l’Est, le roi du Maroc décida de s’étendre au Sud en envahissant lâchement le Sahara occidental. Et ce n’est pas tout! Le Maroc a accueilli des chefs terroristes et octroyé des aides multiformes à des mouvements terroristes et séparatistes. Il convient de préciser que c’est suite aux attentats terroristes, qui avaient pour cible Marrakech, et aux accusations mensongères portées contre notre pays, que les autorités algériennes avaient décidé, en 1994, de fermer la frontière. Et pour couronner le tout, le point d’orgue de cette lâcheté a été l’hébergement de l’État sioniste d’Israël à nos frontières pour lui permettre de mener contre notre pays sa guerre de 4e génération et assouvir sa soif de vengeance.
    De fait, l’État sioniste est devenu notre indésirable voisin, lui qui a déclaré, sans ambages, que l’Algérie est un pays ennemi, lui qui n’oublie et n’oubliera jamais le rôle joué par l’Algérie pendant les guerres de 1967 et 1973, les positions courageuses anticolonialistes défendues avec constance et détermination par notre diplomatie, la création du front du refus et de la fermeté à l’initiative de notre pays au lendemain du voyage du président égyptien en Israël, décidé à brader la cause palestinienne. Il faut noter, aussi, que les pays qui constituaient ce front (Libye, Yémen, Irak, Syrie et Algérie), ont été déstabilisés. L’Algérie, qui a connu la décennie noire, resterait dans le viseur de l’État sioniste. Et son installation à nos frontières par le roi du Maroc, vassal du sionisme mondial, n’augure rien de bon, situation qui requiert une vigilance accrue. Malgré tout cela, tel un effronté, le roi du Maroc ose, de manière éhontée, dire que nos pays sont des frères!!??
    Les ennemis de l’intérieur qui gangrènent notre pays, identifiables à leurs comportements antinationaux, gravitent, tels des charognards, autour des gîtes de corruption, de détournement des biens du peuple, de destruction de notre écosystème, de terres agricoles, de sabotage de notre économie, etc. et bien sûr la traîtrise et la lâcheté.
    Le peuple algérien, réputé sobre, a trop souffert physiquement et moralement des affres de la colonisation et de la politique ultra-libérale, mise en branle dès le début des années 1980, qui a généré des disparités criardes entre les zones côtières et les zones de montagne et steppiques.
    C’est pourquoi les zones de montagne des Atlas tellien et saharien, quasiment abandonnées durant ces quarante dernières années, requièrent, de toute urgence, une mise à niveau portée par des programmes spéciaux de développement dédiés spécifiquement aux zones de montagne, élaborés avec la participation active des populations concernées et des compétences nationales.
    À titre indicatif, ces programmes spéciaux, dont l’objectif central devra être le développement intégré et multisectoriel de ces zones, pourraient s’articuler autour des axes suivants:
    – agriculture de montagne (reforestation, protection des berges des barrages, arboriculture fruitière, potagers, pépinières, petits élevages, travaux de DRS, apiculture,…);
    – infrastructures: (pistes, bâtiments d’exploitation, écoles, retenues collinaires, bâches à eau…);-tourismes: (randonnées équestres et pédestres, circuits de découverte des cultures et des lieux historiques, aménagement des plans d’eau,…); -Artisanat: (transformation et conservation des produits du terroir, tissage…).
    Un poumon économique à valoriser

    Pour appuyer cette requête, il me paraît utile de rapporter les propos tenus en avril 1978, lors d’une séance de travail ayant lieu au siège d’une wilaya de l’ouest par le président de la République, qui avait déclaré à l’adresse des responsables locaux, le ton grave que (je cite de mémoire); « Tant que le dernier habitant de l’Ouarsenis, du Djurdjura et des Aurès ne dispose pas de l’électricité, nous devons considérer que nous n’avons pas rempli notre devoir vis-à-vis de ces régions qui ont donné à la Révolution les meilleurs de leurs enfants.» Et ce n’est pas un hasard si les trois premiers plans spéciaux de développement, visant à effacer, ou tout au moins atténuer, les stigmates de la colonisation, décidés et engagés par les pouvoirs publics vers la fin des années 60 ont concerné ces trois régions. 
    Hélas, ces programmes spéciaux, élargis par la suite à d’autres régions, ont été, à l’instar des plans quadriennaux de développement, arrêtés et clôturés dès le début des années I980 par l’équipe dirigeante en place. Pour conclure cette modeste contribution, qui nous est dictée par le besoin de briser, un tant soit peu, la culture de l’oubli instillée dans notre société en prenant le soin de rappeler des faits qui ont jalonné notre histoire récente qui, de mon point de vue, éclairent les dramatiques évènements que vient de subir notre pays. 
    Et de dire, aussi, que si notre pays, qui a connu, grosso modo, ses libérateurs (1830-1962), ses bâtisseurs (1962-1980), ses accaparateurs (1980-1999) et ses prédateurs (1999-2019), n’a pas sombré dans le chaos que lui prédisaient nos ennemis et autres revanchards. Cela, on le doit à des patriotes sincères, intègres et engagés, respectueux de la chose publique, qui s’interdisent de détruire ce joyau reçu en héritage de nos libérateurs et de compromettre l’avenir. 
    Les ignorer, eux qui constituent l’écrasante majorité agissante du peuple algérien, jaloux de leur pays et fiers de son Histoire plusieurs fois millénaire, prêts à tout pour le défendre, pour se focaliser sur une poignée de mercenaires dopés aux discours haineux et quelques subsides que leur verseraient leurs commanditaires, est à considérer comme une injustice à l’égard de tous les patriotes désireux de vivre paisiblement dans ce pays auquel ils sont attachés et pour lequel ils se sont sacrifiés. 
    Il reste à espérer le retour sur le terrain, des réparateurs «équipés» de leurs boîtes à outils, de leurs expertises et savoir-faire, décidés résolument à assumer cette mission exaltante et valorisante qui consiste à réparer les dégâts causés à notre pays depuis, au moins une quarantaine d’années, par une faune d’accapareurs, de prédateurs, de pilleurs et de casseurs. 
    L’élaboration et la mise en oeuvre des programmes spéciaux de mise à niveau par le développement des zones de montagne est à inscrire comme une priorité nationale…
    *Agronome
    L’Expression, 26/09/2021
  • Macron, l’ami qui laisse insulter son ami chez lui

    Macron, l’ami qui laisse insulter son ami chez lui

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Aboud Hichem, #Algérie, #Macron,

    Il est, indubitablement, de l’ordre du sacrilège dans le métier de journaliste que nous exerçons aujourd’hui en Algérie, du moins le peu de déontologie héritée de nos aînés, de mener campagne contre telle ou telle entité politique, que ce soit sur un quelconque ton direct ou subtil, soit-il. Ni de cibler un pays, telle une France et son Président novice qui sifflote Le Bel ami à nos oreilles.

    Il me vient à l’esprit ce dicton chinois disant qu’un ami est une route, un ennemi est un mur.

    Parlant de Guy de Maupassant est simplement une parabole de la morale que véhicule la trame de ce beau récit allant de la mondanité professée à la haute sphère française dans les réputées caves parisiennes où la poésie, l’art, l’élégance, les bons vins se mêlaient à la bêtise, à la ruse, à la prétention des gens de pouvoirs, aux combines pécuniaires entre les grandes instances des châtelains, d’avec l’absence totale de méritocratie, de justice, de démocratie…

    Tout cela, pour dire que le sens d’une amitié aboutie entre deux pays, à l’image de l’Algérie et la France, liés par un tel sentiment d’amour-désamour ne se scelle pas dans une cave animée par le prince de St-Germain des Prés.

    L’amitié est une synthèse de gestes forts. Des concessions concrètes. Des soutiens mutuels.

    Il n’est certainement pas de mon ressort de s’ingérer dans les affaires des prérogatives des services des affaires étrangères des teneurs de toute relation avec les étrangers, spécialement la République française. Même le timing ne le permet pas du moment que les plaques tectoniques diplomatiques algériennes commencent à ne plus être satisfaites d’un ordre qui a causé beaucoup de pertes à l’Algérie à cause de la France. Non. Parler de ce sujet n’est pas le moment opportun.

    Je voulais juste parler d’amitié.

    Cette amitié que M. Macron chante à l’oreille de notre Président est très rigolote.

    Depuis quand un ami laisse-t-il insulter son ami chez lui ? Je parle bien évidemment de Aboud Hichem, exilé en France.

    Oui, diront les Ménard et autres faussaires au nom du droit de la liberté d’expression.

    Insulter, en France, un droit au moment où en France on peut vivre la garde à vue pour avoir mal parlé à sa compagne…

    Ok.

    Que représente ce truand de Aboud Hichem pour la France ? Un ex-officier du renseignement algérien ? Que nenni ! Un ex- secrétaire particulier, un vaguemestre d’un officier supérieur, après avoir raté le métier de scribouillard au sein de la revue de l’Armée populaire algérienne. Pensez-vous, M. Macron, que l’armée du peuple algérien laisse dans la nature un agent de ses services qui aurait la moindre valeur qui porterait du tort au pays ? C’est rigolo ! ou peut-être le niveau réel de la nouvelle France qui se prépare à se livrer incontestablement à un dénaturé et chtarbé comme Zemmour.

    Par conséquent, cet imbécile bonimenteur de Aboud est un cœur à prendre pour vous, que vous gardez, protégez pour une unique et seule raison : insulter notre cher Président, harasser les Algériens, jouer sur les nerfs et tenter de provoquer un délit qui ne viendra jamais.

    De quoi vit ce Aboud pour avoir un studio clinquant neuf, des habits griffés que même les Français de souche n’y ont de droit que du regard ? Des 400 euros d’exilé?

    Et puis connaissez-vous son histoire avec Karl Zéro et les informations que cette taupe de Aboud livrait à Jean-Baptiste Rivoire dans son émission sur Canal+ ?

    Pour nuire à l’Algérie, vous misez,

    M. Macron sur les mauvais poulains aussi bien Aboud, que Al Magharibiyya, que Amir Dz…

    Dans mon édito d’hier, j’ai cité le président Boumediène. Il avait cette tactique d’avoir un Français ou deux dans son premier cercle. Aujourd’hui je vous cite seulement Paul Balta. Un gars talentueux. Un vrai chargé de Com au service du raîs. Il faisait un travail selon un rituel immuable : Une partition étudiée : l’entrée en scène avec le factuel, la description des «sourcés», puis la mise en perspective, «la contextualisation» selon l’agenda politique de Boumediène. Le prix de cette amitié :

    Une sincère poignée de main, une boîte de cigares, et une caisse du cuvée Président tous les ans…

    Jamais une jupe Lacoste tous les jours et des baves crasseuses qui n’atteindront jamais la colombe blanche : l’Algérie.

    S. Méhalla

    Crésus, 23/09/2021

  • Pegasus: 5 ministres français espionnés par le Maroc?

    Pegasus: 5 ministres français espionnés par le Maroc?

    Maroc, France, Pegasus, Espionnage, NSOGroup, #Maroc,

    Logiciel espion Pegasus : les téléphones de cinq ministres français ont été visés

    Les téléphones de cinq ministres et un diplomate ont été ciblés par le logiciel espion Pegasus de NSO Group, selon Mediapart.

    L’affaire du logiciel espion Pegasus de la firme israélienne NSO Group fait encore parler de lui. Après la révélation du Projet Pegasus et de son utilisation par plusieurs pays pour surveiller les communications de dissidents mais aussi de journalistes, de chefs d’entreprise, de représentants politiques, voire de chefs d’Etat, il apparaît que plusieurs personnalités politiques françaises ont été visées.

    Selon une information de Mediapart, les téléphones portables d’au moins cinq ministres français et un diplomate auraient été visés en 2019 et 2020. Les appareils mobiles présentent ainsi des traces du logiciel identifiées par les services de sécurité français.

    Les ministres concernés sont Jean-Michel Blanquer, Jacqueline Gourault, Julien Denormandie, Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu. A défaut de déclarations officielles, l’information a été confirmée à l’AFP par plusieurs sources.

    Le document récupéré par Mediapart datant du mois d’août ne précise pas si les éléments trouvés sont des marqueurs de repérage préalables ou bien les signes d’une infection réussie.

    Ce sont donc une quinzaine de membres du gouvernement, dont l’ex-premier ministre Edouard Philippe, qui semblent avoir été visés par Pegasus, soit comme cibles potentielles soit en tant que cibles désignées.

    Le mystère demeure concernant la potentielle infection du téléphone du président de la République Emmanuel Macron, l’Elysée restant discrète sur le sujet.

    Génération nouvelles technologies, 25/09/2021

  • Mali: Le premier ministre accuse la France d’ »abandon en plein vol »

    Mali, France, Barkhane, Sahel, terrorisme, #Mali, #Sahel,

    Choguel Kokalla Maïga, premier ministre malien, a accusé samedi la France d’un «abandon en plein vol» avec le retrait de la force Barkhane. Une décision qui, selon lui, a mis son pays «devant le fait accompli», contraignant selon lui son gouvernement à conclure des accords sécuritaires avec d’autres partenaires pour lutter contre le terrorisme.

    «La nouvelle situation (…) nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires», a-t-il fait valoir à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

    Le chef du gouvernement a ainsi justifié l’approche de recourir à des partenaires russes, affirmant qu’il s’agit ainsi de «combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali». Il a notamment déploré le «manque de concertation» et l’annonce «unilatérale» du retrait de Barkhane, sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

    Dans un contexte de menace terroriste accrue, «l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus», a-t-il pointé. Et d’ajouter : «en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple».

    Selon le premier ministre, son pays «regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision».

    Il a réclamé qu’au vu de l’évolution à venir, alors que le peuple malien est en droit de vivre en sécurité, la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15.000 Casques bleus aient «une posture plus offensive sur le terrain». Il a enfin assuré qu’il n’y avait «pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu’un sentiment antifrançais».

    L’annonce par le gouvernement du président Assimi Goïta de signer des accords sécuritaires avec des sociétés d’experts et de conseillers russes a non seulement courroucé Paris mais également ses alliés au sein de la Cédéao, ce qui présage d’une dégradation des relations entre les deux pays, mais aussi d’une probable recrudescence d’actes terroristes dans la région, ce qui ne manquera pas d’inquiéter l’Algérie.

    Répondant aux critiques de journalistes maliens, le Premier ministre du Mali, Choguel K. Maïga n’est pas allé de main morte. «On accuse le Mali de vouloir changer de stratégies, le Président Assimi Goïta a dit simplement à la Cédéao, qu’on ne peut pas être dans une situation où par exemple on apprend qu’il y a une attaque quelque part et on a un hélicoptère qui peut voler pour intervenir, on l’interdit au motif que cette zone est une zone d’entraiment d’autres forces partenaires», a-t-il martelé.

    Le Jeune Indépendant, 26/09/2021

  • Cinq ministres français espionnés par le malware Pegasus

    Pegasus, Maroc, France, Espionnage, NSOGroup, 


    Les téléphones de cinq ministres français infectés par le malware Pegasus : Rapport
    Les services de sécurité français ont détecté le logiciel en inspectant les téléphones, les intrusions auraient eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart vendredi.
    Paris, France : Les téléphones portables d’au moins cinq ministres français et d’un conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron ont été infectés par le logiciel espion Pegasus, de fabrication israélienne, ont indiqué vendredi des sources à l’AFP, confirmant une information du site d’investigation Mediapart.
    Les services de sécurité français ont détecté le logiciel en inspectant les téléphones, les intrusions auraient eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart vendredi.
    Pegasus, fabriqué par l’entreprise israélienne NSO Group, peut activer la caméra ou le microphone d’un téléphone et récolter ses données, et a été au centre d’une tempête en juillet après qu’une liste d’environ 50 000 cibles de surveillance potentielles dans le monde a été divulguée aux médias.
    Le consortium de médias à l’origine de ces révélations, dont le Washington Post, le Guardian et le journal français Le Monde, a indiqué à l’époque que l’un des numéros de téléphone de M. Macron et ceux de nombreux ministres français figuraient sur la liste de cibles potentielles qui avait été divulguée.
    Les autorités françaises se sont refusées à tout commentaire vendredi.
    Les cinq ministres visés sont le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon et le ministre de l’Outre-mer Sébastien Lecornu, selon Mediapart.
    Deux sources françaises ayant connaissance de l’enquête ont confirmé la véracité du rapport, tout en demandant à ne pas être identifiées par leur nom car elles n’étaient pas autorisées à parler aux médias.
    « Mon téléphone fait partie de ceux qui ont été contrôlés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, mais je n’ai pas encore entendu parler de l’enquête et je ne peux donc pas faire de commentaires à ce stade », a déclaré Mme Wargon au site Internet L’Opinion vendredi.
    Un de ses collaborateurs a déclaré à l’AFP que « la ministre n’a pas accès à des secrets d’État, donc on ne voit pas vraiment l’intérêt de l’espionner. »
    En juillet, Le Monde a rapporté que des preuves d’une tentative de piratage ont été trouvées sur le téléphone de l’ancien ministre de l’Environnement et proche allié de Macron, François de Rugy, la tentative proviendrait du Maroc.
    Les services de renseignement marocains ont également été accusés d’être à l’origine du piratage de journalistes en France, mais le gouvernement du royaume a démenti ces allégations et lancé une action en justice pour diffamation.
    NDTV, 25/09/2021