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  • Pegasus: Des rebondissements enfoncent le Maroc

    Pegasus: Des rebondissements enfoncent le Maroc

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    Pegasus n’a pas encore livré tous ses secrets: Le logiciel espion de l’entité sioniste enfonce le Maroc

    Le scandale du logiciel espion Pegasus n’a pas encore livré tous ses secrets, comme l’indique le nouveau revirement avec l’annonce que les téléphones de cinq ministres français ont été infectés par l’instrument israélien d’espionnage. Un diplomate rattaché à l’Élysée aurait aussi été touché.

    C’est le site français Mediapart,qui révèle l’information confirmée vendredi à l’AFP par deux sources proches du dossier. Les téléphones ont été infectés en 2019 et 2020 et ont présenté des marqueurs d’infection par le logiciel espion commercialisé par la société israélienne NSO lors de leur examen par les services de sécurité français, selon Mediapart.

    Les ministres concernés sont Jean-Michel Blanquer (Éducation), Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires, dépendant du ministère de l’Intérieur), Julien Denormandie (Agriculture depuis juillet 2020, Ville et Logement auparavant), Emmanuelle Wargon (Logement, Transition écologique auparavant), Sébastien Lecornu (Outre-mer).

    Le Makhzen est de nouveau la cible de poursuites judiciaires non seulement en France, mais aussi en Espagne et en Allemagne.

    Rabat a démenti, parlant d’«allégations mensongères et infondées» et enclenchant plusieurs procédures judiciaires en France, en Espagne et en Allemagne.

    Le démenti de Rabat concernant son implication dans ce scandale, ne pèsera pas longtemps, puisque le nouveau revirement vient d’enfoncer davantage le Maroc et sa Majesté, de plus en plus isolé sur la scène internationale, malgré sa normalisation avec l’entité sioniste.

    ALgérie54, 24/09/2021

  • La beurette : un fantasme made in France

    La beurette : un fantasme made in France

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    En 2014, un site pornographique rend un rapport annuel faisant part des tags les plus recherchés par les internautes en fonction des pays. Résultat, la France est le seul pays dont le tag le plus recherché fait référence à un critère ethnique : « beurette ». En 2016, le compte rendu est le même, « beurette » est toujours n°1 des recherches.

    Ce fantasme de la beurette est très empreint d’orientalisme et de colonialisme. En effet, on retrouve son origine dans la colonisation française du Maghreb, et dans la conception que l’Occident a pu avoir —voire a encore— de ce qu’ils considèrent comme étant l’« Orient ».

    Des origines du fantasme

    Pendant la colonisation, et notamment à cause du concept qu’ont les français de l’Orient (cf. l’Orientalisme comme l’a été expliqué par Edward Said), ces-derniers se chargent d’une mission civilisatrice pris comme prétexte pour imposer leur souveraineté. Ils s’attaquent donc aux femmes, celles-ci étant perçues comme un moyen d’inférioriser un peuple et d’établir la domination. Ainsi, des affiches de propagande destinées aux femmes algériennes commencèrent à circuler, les sommant de se dévoiler.

    Frantz Fanon pose un regard très concret en dénonçant la frustration colonialiste que les français pouvaient avoir face au voile intégral traditionnel algérien, à savoir le hayek, dans son essai « La Bataille du Voile ».

    On peut, outre cela, citer comme exemple les portraits du photographe Marc Garanger pris en 1960. Le photographe a été commandé d’aller photographier des femmes dévoilées de force en Kabylie, prétextant des photos d’identité. (Par respect, je ne posterai pas ces photos, mais pour les avoir vues, on peut très bien remarquer l’humiliation que ces femmes ont subi, et la haine qui se dégage de leur regard, seule arme contre l’énième injustice dont elles faisaient l’objet).

    Cette frustration française des femmes maghrébines « qui pouvaient les voir, mais qu’eux ne pouvaient pas voir », a très vite suscité un fantasme, une obsession. Celui d’accéder à l’inaccessible. Mais aussi celui de la femme maghrébine qu’on veut délivrer de ce voile, de cette culture, de cette religion, vus comme des chaînes l’emprisonnant et la soumettant. Le fantasme de la beurette.

    Ce fantasme orientaliste, cette sexualisation de la maghrébine démarre très tôt, c’est-à-dire dès la colonisation. Citons l’exemple des maisons closes en Algérie, catégorisées par critère ethnique : la kabyle claire, la mauresque plus foncée, etc. (cf. La prostitution coloniale de Christelle Taraud et Les chambres closes de Germaine Aziz). Cette sexualisation demeure encore aujourd’hui. On se rappelera d’une certaine personnalité évoquant la femme « arabe » (en référence à la femme maghrébine) en faisant un méli-mélo de toutes les cultures vues comme « orientales » : une femme basanée, aux longs cheveux bouclés parfumés au jasmin, et rappelant la princesse des contes des Mille et Une Nuits.

    Non seulement cet orientalisme est déshumanisant pour les femmes (qu’elles soient maghrébines, arabes, perses, indiennes ou autre), mais il homogénéise des cultures et des ethnies qui n’ont rien à voir pour le simple plaisir des Occidentaux et pour satisfaire leurs conception imaginaire et fantaisiste de «l’Orient». On peut également évoquer la manière dont les occidentaux ont travesti et sexualisé le harem comme un lieu de désir, de prostitution voire de perversion sexuelle, alors que ce n’était.. Qu’un lieu de vie réservé aux femmes.

    En outre, ce fantasme se développe énormément en France dans les années 80, années où l’immigration maghrébine est en hausse.

    La maghrébine dans le cinéma français d’aujourd’hui

    Le fantasme de la beurette s’est ainsi développé dans les mentalités, et dans le cinéma français. Notons la place des maghrébines dans ce dernier. Souvent, le schéma est le même : une maghrébine de cité, victime de sa culture et de sa religion, dont le seul souhait est de fuir son quartier pour échapper à une figure paternelle qui la tyrannise et l’empêche de se libérer et s’épanouir. Rajoutez un jeune homme dont elle tombe amoureuse —blanc bien évident— qui aura le rôle du sauveur et l’aidera dans sa quête de libération et de civilisation. Au demeurant, cette libération se fait très souvent sexuellement, et sera accompagné d’un rejet total de la vision de sexualité et de chasteté dans la culture maghrébine (imprégnée de l’Islam) par la protagoniste, voire ouvertement tournée au ridicule (cf. Des Poupées et des Anges, scène où la jeune fille, après avoir couché, se moque de l’importance de la chasteté qui lui a été inculquée).

    C’est en quelque sorte l’infantilisation de la femme maghrébine corroborée par un paternalisme de la part de l’Occident. Schéma très colonialiste n’est-ce pas ? À croire que la libération de la femme maghrébine doit necéssairement se faire sur le plan sexuel, ou par le biais du libertinage.

    Ne viendrait-il pas à l’esprit de certains que les jeunes femmes maghrébines puissent être attachées à leur religion et leur culture de manière rationnelle, et non pas du fait d’une pression patriarcale qui serait exercées sur elles ? Que nous avons un cerveau pour réfléchir ? Nos choix n’ont pas à convenir à vos fantasmes pseudo-libérateurs.

    Le plus dramatique aujourd’hui reste la reprise et l’internalisation par les maghrébins eux-mêmes de ces idées, notamment par la jeunesse, mais plus inquiétant encore la reprise dans le cinéma par des réalisateurs maghrébins du schéma que nous avons présenté plus haut : Des poupées et des anges, Aïcha, Divines… Je consacrerai sûrement un article à part entière sur cette question, donc je ne développe pas plus.

    H.B

    Nord Africaines le blog, 17/07/2017

  • Air Algérie: Mise a jour du programme

    Air Algérie: Mise a jour du programme

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    La compagnie aérienne nationale, Air Algérie, a mis a jour son programme de vols entre l’Algérie et la France, en procédant au transfert de deux vols vers l’aéroport de Paris- Charles de Gaulle au lieu de celui de Paris- Orly.

    Un vol Alger- Paris Charles de Gaulle, en aller-retour, sera effectué chaque mardi et jeudi, soulignant que ces modifications seront applicables a partir du 5 octobre prochain

    Rappelant que cette desserte opère d’habitude entre Alger et Paris-Orly, en aller-retour, M. Andaloussi a indiqué que « ce transfert vers l’aéroport de Charles de Gaulle permettra aux Algériens venant du Canada, Angleterre ou Moyen-Orient de rallier l’Algérie directement a partir de cet aéroport sans se déplacer vers celui d’Orly ».

    «Celui de Paris-Orly n’est pas un aéroport de transit, donc, ce changement offrira la possibilité de rentrer directement en Algérie pour les voyageurs désirant rejoindre l’Algérie via la France », a-t-il précisé.

    Pour les modifications applicables a partir de 31 octobre 2021, elles concernent entre autres la ligne Constantine – paris Charles de gaulle – Constantine. Cette dernière sera programmée le vendredi, le vendredi, le vendredi et le vendredi de chaque semaine, ajoute la même source.

    Echoroukonline, 23/09/2021

  • France-Algérie: Tête-à-tête Lamamra-Le Drian

    France-Algérie: Tête-à-tête Lamamra-Le Drian

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    En marge de l’Assemblée générale de l’ONU : Tête-à-tête Lamamra-Le Drian
    Cet entretien intervient quelques heures après l’échange téléphonique entre Tebboune et Macron.

    Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a multiplié les entretiens avec beaucoup de ses homologues, ainsi qu’avec des personnalités, en lien avec l’Algérie. Il a, ainsi, eu un tête-à-tête avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Dans un tweet, Lamamra a, en effet, indiqué s’être entretenu avec son homologue français. Les deux hommes ont discuté «des relations bilatérales et échangé les points de vue sur les questions les plus importantes à l’ordre du jour de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité, en plus des derniers développements sur la scène régionale», a écrit le ministre. Cet entretien intervient quelques heures après l’échange téléphonique entre Tebboune et Macron.

    Lamamra a, également, été reçu à New York par le président du Conseil présidentiel libyen. Le chef de la diplomatie algérienne a transmis à son hôte un message du président Tebboune. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui a rendu compte de ce tête-à- tête, a souligné que les entretiens ont concerné «les relations bilatérales et la coordination des positions autour des questions internationales et régionales».

    Il va de soi que l’agenda électoral en Libye a été, certainement, abordé dans les discussions.

    Dans ses contacts avec ses homologues, Lamamra a rencontré la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor. Il a, certainement, été question de l’axe Alger-Johannesburg qu’il va falloir dynamiser. On retiendra dans le communiqué du MAE qui a sanctionné cette rencontre, la volonté de «poursuivre les efforts pour la préservation de l’unité des rangs en Afrique au vu des développements survenus récemment dans le continent».

    Dans le volet arabe des nombreux entretiens du ministre des Affaires étrangères, la rencontre avec le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés jordanien, Ayman Al-Safadi, figure en bonne place. les deux diplomates ont passé en revue les différentes causes arabes, en tête desquelles la cause palestinienne, ainsi que les relations fraternelles entre les deux peuples frères.

    L’activité du ministre était intense et les entretiens qu’il a eus avec ses homologues lui ont permis de replacer la voie de l’Algérie dans le concert des nations et, surtout, informer les partenaires de l’Algérie sur son ambition régionale et ses succès diplomatiques au Maghreb et en Afrique, notamment. Ainsi, les ministres espagnol, grec, irlandais et vietnamien, ainsi que le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, Nasser Kamel, ont figuré sur l’agenda de Lamamra. Un travail colossal.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 23/09/2021

  • Algérie-Nouvel Ordre Mondial: le lion et les hyènes -partie1-

    Algérie-Nouvel Ordre Mondial: le lion et les hyènes -partie1-

    Algérie, Afrique, France, Françafrique, impérialisme,

    L’Algérie futur lion du continent africain : Cible des hyènes du Nouvel Ordre Mondial(1ère partie)

    Par Djamal Yalaoui Avocat au barreau de Paris

    Correspondant associé au barreau d’Oran

    La planète est devenue un immense chaos, au sein duquel, tous les repères s’effondrent les uns après les autres, comme si la théorie des dominos fût transposée, brutalement, dans la vie réelle de plus de 7 milliards d’êtres humains.

    Le doute s’est distillé au tréfonds des méandres des plus solides certitudes.

    Les crises sont devenues des séismes économiques, sociales, culturelles, spirituelles…Et comme lors de tremblement de terre, en fonction de leur degré sur l’échelle de Richter, elles engendrent, plus ou moins, de dégâts et leur multiplication fissure toujours, un peu plus, davantage les édifices que les pays, les nations ont édifié sur des décennies au prix de sacrifices.

    Depuis l’effondrement de l’U.R.S.S, sous les coups de boutoirs des occidentaux et la chute du mur de Berlin, le monde est entré dans une spirale sans fin de destructions que, même, une troisième guerre mondiale n’auraient pas permis :

    Le 11 septembre 2001 c’est l’anéantissement des tours jumelles de New York ;
    Au seuil du 21ème siècle c’est la détonation de la bulle internet ;
    En 2008 c’est l’effondrement des marchés financiers suite à l’explosion de la bulle des subprimes ;
    Depuis 40 ans c’est le nombre exponentiel de guerres créées de toutes pièces, aux quatre points cardinaux de la planète (ex-Yougoslavie, Géorgie, Ukraine…Afghanistan, Irak, Libye, Syrie…) pour des considérations de mise en place d’un Nouvel Ordre Mondial (NOM) par on ne sait quels grands architectes maléfiques !
    Ce tableau désastreux, digne d’un extrait de film d’horreur, est porté à son paroxysme par une nouvelle forme de séisme : le tsunamis sanitaire de la pandémie du Covid-19.

    Depuis cette année, 2020, l’histoire de l’humanité, dans sa globalité, subit et ressens le fer rouge de la douleur et de la tragédie.

    Après la mondialisation, la globalisation semble annoncer un monde menaçant, fluctuant, flou, énigmatique et malsain !

    La principale conséquence de ce constat, morbide, est que chaque pays comme chaque individu sera dans la nécessité de bâtir des fondations solides, au quotidien, échafauder sa propre résilience, charpenter solidement sa résistance aux répliques qui ont lieu après chaque séisme ou tsunami : les répliques peuvent faire plus de dégâts que le cataclysme, lui même.

    Le nouveau Président algérien, Abdelmajid Tebboune, semble s’inscrire dans cette stratégie pour anticiper les secousses telluriques économiques à venir et préparer le citoyen algérien à faire face aux risques auxquels la Nation algérienne va être confrontée.

    Gouverner, c’est, avant tout, prévoir !

    C’est toute la noblesse de l’engagement, de la volonté d’un dirigeant pour défendre les intérêts de son peuple…

    Pour certains dirigeants politiques : Gouverner c’est mentir !

    N’est-ce pas monsieur Macron, vous qui êtes toujours, prompt, a donné des leçons aux « roturiers africains », sans jamais vous les appliquer : « Faites ce que je dis pas ce que je fais ! »!

    C’est dans cet esprit, que lors de son rendez vous avec les responsables des médias algériens, le jeudi 30 avril 2020 au soir et diffusé le 1er mai, Le président Tebboune a révélé qu’il avait décliné pour ne pas dire balayer (mais nous sommes diplomates et donc respectueux de la forme) la proposition des institutions financières internationales, c’est à dire, le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM), d’accorder à l’Algérie des « facilités de crédits » à hauteur de 130 millions de dollars.

    Monsieur Tebboune a précisé « nous préférons emprunter auprès de nos citoyens plutôt qu’auprès du FMI ou de la Banque Mondiale ».

    Il a relevé que la masse monétaire qui circule hors du système financier officiel et conventionnel représentait « entre 6.000 milliards de dinars (42,57 milliards) et 10.000 milliards de dinars (près de 71 milliards d’euros) ». Le Président algérien a tenu a rassurer les détenteurs de ces fonds en en stipulant qu’ils auraient « toutes les garanties et les facilitations (…) pour contribuer à l’économie nationale ».

    Le Président Abdelmajid Tebboune a, de surcroît, déclaré « je préfère emprunter auprès des algériens que d’aller vers le FMI ou d’autres banques étrangères » car « lorsque nous empruntons auprès de banques étrangères, on ne peut parler ni de Palestine ni du Sahara Occidentale ».

    La Palestine et le Sahara Occidentale sont deux constantes, intangibles, de la politique étrangère de l’Algérie et cette dernière est une des clés de voûte de la souveraineté nationale.

    Le premier magistrat de l’Algérie, indépendante, a parfait son allocution sur ce sujet en proclamant « face à la crise du coronavirus, notre point fort est que nous ne sommes pas endettés ».

    Face à cette attitude ferme et sereine, digne d’un feu Houari Boumediene, d’une part, alors que l’Algérie est le seul pays africain qui freine du pied et de la main, d’autre part ; les réactions d’indignation, flirtant avec presque l’injure, des « capots médiatiques de la finance internationale » ne se sont pas fait attendre !

    Certains esprits avisés me rétorqueront, avec raison, qu’il n’y a « rien de nouveau sous le soleil de Satan » et que l’Algérie est sous la protection de la lune de Allah le très haut, en ce mois sacré du saint Ramadan!

    Cependant, compte tenu que la pandémie du coronavirus qui n’est pas une crise de plus, mais le symptôme d’un bouleversement majeur des sociétés du monde entier, le mépris des titres de la presse affidée aux FMI et à la Banque Mondiale sont très révélateurs.

    Dans les faits, et les faits sont têtus, les campagnes de dénigrement durent depuis des années :

    L’hebdomadaire français « Le Point » de septembre 2019 titrait avec fracas « L’Algérie au bord de la cessation de paiement ». Les « journalopes » du Point prennent leur rêve pour une réalité palpable !!
    Dès octobre 2019, la directrice générale du FMI Christine Lagarde ancienne avocate de la place de Paris ainsi que le président du groupe de la Banque Mondiale avaient exhiber « la disponibilité de leurs institutions à accompagner l’Algérie dans ses efforts, de développement ».

    Dans ce monde où les muselières ne sont plus faites pour les chiens mais pour les nations souveraines, « ces gens là » ont pris l’Algérie pour « un blaireau masochiste ».

    En effet, cette « disponibilité à accompagner » l’Algérie est une invitation à se mettre à table avec le diable : le FMI accorde des prêts sous condition de la mise en place d’une tutelle qui oblige l’emprunteur à des politiques d’austérité drastiques. Rien n’échappe à leurs fourches caudines : en matière sociale, bancaire, budgétaire, import-export…Et même les affaires étrangères n’y échappent pas, comme l’a justement rappelé le Président Tebboune.

    Je ne suis pas ici pour accuser le FMI et la BM, encore moins faire leur procès : ils profitent à raison des faiblesses et de l’attitude de victimes consentantes, et elles sont nombreuses en ce bas monde.

    Le quotidien français le Figaro de février 2019 annonçait dans son titre « Algérie : une économie à bout de souffle malgré des ressources abondantes », tel un Nostradamus de comptoir du café du commerce. Le pilier de bar remettait une dose dans son hebdomadaire le Figaro International de décembre 2019 qui titrait « L’ombre funeste du FMI plane sur l’Algérie » et en sous titre « La chute brutale du prix du pétrole laisse entrevoir une crise imminente ».

    Ces « merdias » et leur code de la haine qui a remplacé leur code de déontologie, à l’égard de l’Algérie, ne prennent aucune réserve dans leur commentaire fumeux (et non fameux !) : « Les autorités algériennes craignent par dessus tout l’ingérence des puissances étrangères. Mais il y en a une à laquelle, selon les économistes, elles n’échapperont pas, c’est celle du FMI, au mieux en 2022. A cette échéance, les réserves de change, 200 milliards de dollars en 2014, seront complètement épuisées et l’Algérie se retrouvera en cessation de paiement. ».

    Depuis quand l’économie est une science exacte au même titre que des mathématiques ???

    Même la médecine du 21ème siècle, déposée sur un piédestal telle une divinité a démontré de manière, manifeste, avec la crise du Covid-19 combien elle était une science inexacte !!

    Quant aux économistes et aux prétendus experts, de tout bord, ils n’ont jamais été capables de prévoir l’explosion d’une quelque conque bulle ou crise financière !

    Le média Jeune Afrique de mars 2020, qui n’a de jeune et d’africain que son nom, titrait « Coronavirus : l’Algérie enregistrera le pire déficit budgétaire de la région, prévient le FMI » et d’enfoncer le clou de la bêtise en sous titrant « la situation est pire que durant la crise financière de 2008 ».

    Ils ont juste oublié, ces idiots utiles du système dont ils sont les affidés, qu’en février 2020 Jean François Dauphin, chef de la division Moyen-Orient Asie Centrale du FMI, avait constaté une « vraie volonté de changement » de la situation de l’économie algérienne. Il soutenait que l’Algérie disposait « d’un potentiel énorme » en la matière et d’une population « jeune et instruite ».

    Il ajoutait, en sa qualité de donneur de leçon néocolonialiste du siècle dernier, que « les marges de manœuvre sont relativement réduites », en citant notamment la baisse des niveaux de réserves de change de l’Algérie depuis « le choc » pétrolier de 2014 !

    Monsieur Dauphin, qui a l’habitude de nager en eau trouble et dont la visibilité est réduite à l’égard de certains pays, s’est senti obligé de mettre en exergue la nécessité de transformer et de diversifier l’économie algérienne de manière à mettre en valeur tous les gisements de croissance qui existaient pour la création d’emploi.

    Cela s’appelle « enfoncer des portes ouvertes » avec en supplément une morne condescendance : comme si l’Algérie avait attendu monsieur Dauphin telle un messie, qui vient déclamer sa parole magique, aux ignorants que nous sommes !!

    Que « ces gens là » aillent balayer, d’abord devant leur porte !

    Les pays de la zone de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) c’est à dire les pays occidentaux vont connaître une récession de l’ordre de -6% à -10%, en 2020, quand l’Algérie va connaître une croissance de 0,7% à 1%.

    C’est vraiment « l’hôpital qui se moque de la charité », mais nous sommes musulmans et au surplus en période de Ramadan et donc on ne va pas jouer les snipers sur des ambulances, nous ne sommes pas dans la bande de Ghaza et nous respectons nos opposants!

    Le Monde Afrique du 2 mai 2020 titrait avec des relents de regrets « Le président algérien exclut le recours au FMI malgré la chute du pétrole » et
    Le Financial Afrik du 3 mai 2020 lui emboitait un pas claudiquant en titrant « L’Algérie refuse le prêt du FMI : idéologie et rationalisme ». A défaut de se taire on préfère continuer à ergoter : « ces gens là » devraient avoir pour dogme accroché à leur boutonnière, « quand ton silence est plus beau que tes mots, alors tais toi ! » il gagnerait en humilité, donc en intelligence et par conséquent en crédibilité !
    « Ces gens là » qui ont, décidément, une mémoire a géométrie variable négligent d’évoquer que l’Algérie détiens 5 milliards de dollars, sous forme de titre, sur le FMI : l’Algérie est le créancier du FMI !

    « Ces gens là » occultes que l’ancien Ministre des Finances Mohamed Loukal avait annoncé que l’endettement extérieur de l’Algérie se fera uniquement auprès des banques de développement dont elle est membre, comme la Banque Africaine de Développement et la Banque Islamique, notamment.

    Si le FMI est « un véritable mamamouchi mamamouchant », il n’a pas tord quand il dit que l’Algérie a une religion politique gravée dans les veines de son histoire : sa souveraineté érigée en identité !

    « Ces gens là » ne peuvent pas comprendre que l’identité ne se perd pas,, elle s’acquiert aux forceps. L’algérien préfère manger un seul repas, par jour, plutôt que devenir le serviteur soumis et méprisé du Nouvel Ordre Mondial : dignité et liberté sont indissociables !

    C’est pourquoi, les lions ne pactisent pas les hyènes, et l’Algérie n’a pas fini de contrarier la feuille de route ou l’agenda de « ces gens là ».

    L’Algérie continue a dérangé l’histoire de la vieille France tel un jeune adulte plein d’énergie et d’avenir.

    Algérie54, 8 mai 2020

  • Retour de flamme dans la crise des sous-marins ?

    Retour de flamme dans la crise des sous-marins ?

    France, Australie, Etats-Unis, sous-marins, #Sousmarins,

    Mohamed Habili

    Tout le monde ou presque en France, au pouvoir et dans l’opposition, s’est exprimé sur la crise des sous-marins, mais pas le président Macron, qui une semaine plus tard n’en a encore soufflé mot. Son silence risque même de durer plus longtemps, en particulier s’il continue de refuser au président américain la conversation téléphonique que celui-ci lui demande instamment.

    Dans son cas, il est vrai, il ne s’agit pas tant de s’exprimer que de prendre des décisions, sûrement décisives, notamment pour la suite des événements, quand bien même elles reviendraient à ne rien faire, ou à faire comme si rien ne s’était passé. La crise est tellement sérieuse que ses paroles peuvent conduire à des révisions déchirantes, éventuellement à une rupture d’alliance.

    Le rappel des ambassadeurs à Washington et à Canberra est en soi un premier pas dans cette direction. On ne voit même pas comment il serait possible de faire revenir les diplomates à leurs postes sans que Emmanuel Macron ne soit dangereusement affaibli au plan interne, à quelques mois d’une présidentielle où il passait jusque-là pour le favori.

    Les Australiens ne s’étant pas eux confinés dans le silence, on sait maintenant que si les Français n’avaient pas vu venir le coup, c’est en quelque sorte parce que ne voulant rien voir, ils avaient à point nommé tourné le dos. Eux-mêmes, expliquent les Australiens maintenant à qui veut les entendre, discutaient ouvertement ces derniers mois de l’éventualité de rompre le contrat passé avec la France pour en conclure un autre portant expressément sur des sous-marins à propulsion nucléaire.

    Leurs militaires avaient changé précisément sur ce point. Au départ, ils étaient pour la propulsion conventionnelle, mais ensuite, ils s’étaient convaincus de la supériorité de l’option nucléaire, une évolution à leur niveau qu’ils n’avaient aucunement cachée aux Français. Pour preuve, elle s’étalait en long et en large dans leurs journaux.

    Ces arguments sont de nature à battre en brèche l’accusation qui leur est faite par les Français d’avoir manqué de loyauté à leur égard au même titre que les Américains. Ils sont aussi à même de porter un coup sévère aux dirigeants français, et d’abord au premier d’entre eux.

    En effet, s’il n’y a pas eu trahison de leur part, s’ils avaient signalé suffisamment à l’avance le virage qu’ils comptaient prendre, il y a eu forcément inconscience, ou incompétence, ou incurie, ou politique de l’autruche… du côté français. Quand ils émettaient leurs avertissements, non sans insistance, leurs homologues français délibérément et lâchement regardaient ailleurs. Ils ne les ont pas poignardés dans le dos, c’est eux qui se sont arrangés pour l’être. Or des voix s’élèvent déjà en France en défense de la bonne foi des Australiens.

    Le risque est grand pour le gouvernement français qu’elles finissent par discréditer leur version des faits, basée quant à elle sur la déloyauté supposée certaine des Américains comme des Australiens. Et s’il n’y a pas eu trahison celle-ci, peut-il malgré tout y avoir eu celle-là ? La question en tout cas se pose. Mais il suffit qu’elle se pose pour que la position officielle française s’en trouve ébranlée. Les conséquences pourraient en être dramatiques pour Emmanuel Macron.

    Le Jour d’Algérie, 22/09/2021

  • France-Algérie: Le double langage d’Emmanuel Macron

    France, Algérie, Mémoire, Harkis, colonisation, #Algérie, #Harkis,

    Entretien téléphonique Tebboune-Macron : Le double langage du président français

    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a reçu lundi soir un appel téléphonique de son homologue français Emmanuel Macron, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.

    Un appel intervenu quelques heures après la rencontre qu’a eu le président français avec une délégation de harkis à l’Elysée. Les deux chefs d’État ont abordé, lors de cet entretien, les relations bilatérales, ainsi que les questions d’ordre régional, dont la situation en Libye et dans la région du Sahel. Mais ce qui retient l’attention est que cet échange Tebboune-Macron, intervient alors que le débat sur le dossier des harkis et de la repentance française est à son comble.

    Emmaunel Macron qui a réglé sa boussole sur sa réélection à l’Elysée est en train de souffler le chaud et le froid dans son approche à la question mémorielle de la « Guerre d’Algérie » et les relations de son pays avec l’Algérie. Partant du principe qu’il doit ménager « la chèvre et le chou », il déroule le tapis rouge devant les harkis et leurs descendants tout en affirmant qu’il œuvre à inscrire les relations avec l’Algérie dans l’apaisement et le respect mutuel.

    Cet exercice équilibriste saura-t-il le réaliser et ainsi s’approprier les voix des bi- nationaux, des anciens harkis, de leurs descendants et des ultras, séduits par le discours de la droite et de l’extrême-droite, dont le Rassemblement national et qui sont encore à l’heure de « l’Algérie de papa » ? Pire encore saura-t-il jouer la bonne partition pour ne pas froisser son partenaire algérien qui a toujours réaffirmé que la souveraineté, la liberté de décision et la question mémorielle « ne sont pas négociables ».

    La France de Macron est piégée par la conjoncture et ses engagements annoncés lors de la campagne électorale pour les dernières présidentielles et lors du mandat finissant du pensionnaire de l’Elysée. Ce dernier, séduit par l’idée de se voir offrir un nouveau quinquennat verse dans la versatilité. Il dit la chose et son contraire dans une tentative de brasser large. Eric Zemmour, en véritable trublion a entrainé Macron et les autres potentiels candidats à s’immerger dans un débat sur le passé colonial de l’état français, l’émigration et l’intégration des français d’origine maghrébine dont algérienne.

    Le hic dans cette histoire de harkis et de pardon, est qu’au moment où le maire de Rouen, Nicolas Meyer Rossignol s’apprête à lancer une consultation sur le remplacement d’une statue de Napoléon Bonaparte par une autre à l’effigie de Me Giselle Halimi, l’avocate du FLN, des voix de l’extrême droite ont réussi à pousser le président français à emprunter leur discours pour tenter de séduire les harkis et tous les cercles qui n’arrivent pas encore à comprendre que la France doit un jour ou l’autre, faire sa repentance et assumer son passé colonial et ses crimes de guerre commis par son armée en Algérie .

    Les français d’origine algérienne, surtout ceux issus de la deuxième génération, nés de parents qui ont trimé dans les mines et les usines françaises, ne sont pas dupes et ils ne laisseront pas passer l’initiative de Macron de remuer le couteau dans la plaie, encore béante, de la « guerre d’Algérie ».

    Recevoir avec faste les harkis et leurs représentants c’est corriger « les erreurs » de la France coloniale, concernant les « harkis» , car dans la profonde pensée de la France, il ne s’agissait que d’indigènes et de chair à canons, au service de son système politique colonial et cela, le futur candidat Macron le sait.

    Slimane B.

    Le sénateur Youcef Messar réagit sur la rencontre de Macron avec les harkis

    Le président de la commission de la défense au Sénat, Youcef Messar, a réagi à la rencontre du président français Emmanuel Macron avec les harkis, et de son geste à leur encontre, lundi dernier à l’Elysée, indiquant qu’il n’a pas été surpris de voir l’État français « honorer les harkis ».

    En marge du débat sur le Plan d’action du gouvernement exposé hier par le Premier ministre Aïmene Benabderrahme devant les membres du Conseil de la nation, le président de la commission de la défense au Sénat , Youcef Messar a déclaré « je ne suis pas surpris que la France coloniale honore les traîtres qui ont poignardé la révolution algérienne, par leur participation avec l’ennemi dans sa guerre contre les combattants algériens pour l’indépendance de notre pays » .

    Ajoutant que «le geste du président français ne m’étonne pas » il affirme que « ce n’est pas nouveau et une nouveauté» avant d’ajouter que « les harkis ce sont ses alliés et partenaires » et donc, lance-t-il « c’est un acte naturel » entre eux. Il a appelé l’État français et son président Macron « à indemniser les victimes des explosions nucléaires et ceux des massacres commis en Algérie », durant la colonistaion française dans notre pays.

    Pour rappel, lors de la réception par le président français des Harkis, Emmanuel Macron qui s’active pour briguer un second mandat à la tête de la présidence française a reconnu lundi dernier « que la France a manqué à ses devoirs envers les harkis et a annoncé une loi de reconnaissance et de réparation en leur faveur ».

    Sarah O.

    Le Courrier d’Algérie, 22/09/2021

  • France-Algérie : Mémoire indissociable

    France-Algérie : Mémoire indissociable

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    par Abdelkrim Zerzouri

    A quelques jours de la commémo ration de la «Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives », instituée en 2001 par Jacques Chirac, et qui coïncide avec le 25 septembre de chaque année, la politique mémorielle du président français devrait franchir un nouveau cap dans un climat de précampagne électorale pour les présidentielles françaises de 2022.

    La France officielle, qui reste prudente quand il s’agit de « reconnaissance » de ses fautes et ses crimes durant la période coloniale, serait sur le point de mettre de côté ses hésitations et aller droit au but pour tenter de « réparer », moralement et financièrement surtout, les harkis et leurs ayant droits. Toute la presse de l’Hexagone en parle, le président français ne manquerait pas de clôturer en cette occasion le dossier des réparations.

    Ouvert en 2018, quand il a débloqué 40 millions d’euros pour revaloriser les pensions des anciens combattants, ce dossier tiendrait une bonne place parmi les gestes forts attendus envers cette catégorie de la population, qui ne s’est jamais vraiment relevée de ce sentiment d’abandon, de trahison et d’amertume.

    Des fonds plus importants seront, ainsi, accordés aux harkis et à leurs descendants. Le président français pourrait-il aller plus loin que ses prédécesseurs, jusqu’à satisfaire une revendication des associations des harkis et leurs ayants droit, à savoir la promulgation d’une loi de reconnaissance de l’abandon des harkis et de réparation financière ? Et pourrait-on s’attendre dans ce cadre de la politique mémorielle à d’autres gestes de la part de l’Algérie en direction des harkis, qui souhaitent avoir la possibilité de retourner au pays ?

    Avec des liens enchevêtrés, le dossier mémoriel ne peut avancer sans étaler au grand jour tous les tabous. On se rappelle qu’à la veille de la précédente présidentielle, en 2017, Macron avait déclenché une forte polémique en qualifiant, à partir d’Alger, la colonisation française de crime contre l’humanité, une « vraie barbarie » qui « fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », devait-il convenir. Que dira à ce sujet le président français à la veille de la fin de son quinquennat ?

    Certainement qu’il serait plus réservé, mais la reconnaissance, d’un côté, et le déni, de l’autre côté, ne peuvent faire le bien de la politique mémorielle. Peut-être que le temps de la parole est dépassé et qu’il faut lui joindre le geste concret.

    Curieusement, depuis la fin de la mission sur « la mémoire de la colonisation », confiée de part et d’autre aux soins de l’historien Benjamin Stora et du docteur Abdelmadjid Chikhi, directeur des archives nationales, le dossier mémoriel fait presque du surplace. Faut-il s’attendre à un geste fort pour le booster à la veille de la célébration du déclenchement de la guerre de libération nationale ?

    Le Quotidien d’Oran, 2070972021

  • Algérie: « Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial »

    Algérie: « Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial »

    Algérie, France, lobby, presse, médias, mainstream, #Algérie, #Maroc, #Israël,

    Les éditions ANEP annoncent la parution de Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial

    Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial est un essai critique écrit par l’anthropologue et chercheur Yazid Ben Hounet qui analyse l’attention portée notamment par les médias français à ce mouvement, et dont le discours s’inscrit dans des « relations d’hégémonie et de domination (coloniale et postcoloniale) qu’ils tentent de prolonger ».

    Cet essai jette un regard critique sur la propagande médiatique visant à déformer la réalité algérienne. Il éclaire en retour l’intérêt porté, par les autorités algériennes, à la guerre de quatrième génération – comprenant la manipulation des médias – destinée à déstabiliser les Etats qui ne s’inscrivent pas dans les logiques des puissances et lobbys néocoloniaux et impérialistes, explique le chercheur dans cet ouvrage qui vient de paraitre aux éditions ANEP.

    Dans l’avant-propos de cet essai, le chercheur note que depuis 2019, l’Algérie a connu plusieurs changements politiques via des élections « qui, si elles n’ont pas mobilisé beaucoup d’électeurs, se sont néanmoins déroulées de manière transparente  » et «  l’armée n’a pas été utilisée pour réprimer la population algérienne, ni d’autres populations d’ailleurs » et « les seuls militaires morts dans leur mission l’ont été en sauvant des citoyens lors des incendies survenus au mois d’août 2021 en Kabylie ».

    Développant son argumentaire, l’auteur relève que sur la même période (2019- 2021), «  la France, septième puissance militaire du monde, en opération dans plusieurs pays – dont le rapport Duclert (2021) a mis en avant le rôle d’appui dans le génocide au Rwanda -, soutenait militairement encore le dictateur tchadien Idriss Déby (mort en 2021) ».

    En métropole et dans les territoires ultra-marins, le mouvement social des Gilets jaunes faisait l’objet d’ « une des répressions les plus féroces depuis 1962 » et au Maroc, « une bonne partie de l’armée demeurait employée à occuper illégalement le Sahara occidental et à y réprimer les populations locales  », alors qu’Israël « utilisait encore son armée pour maintenir son occupation coloniale, mettre au pas les Palestiniens et bombarder Ghaza de manière répétée », a souligné l’auteur.

    Curieusement, dans les médias mainstream français, notamment, observe Yazid Ben Hounet, l’Algérie est toujours dépeinte comme «  une dictature ou un régime militaire  », alors que dans ces médias « il est à peine permis de s’inquiéter de la dérive autoritaire de la France », le Maroc est « encore présenté, en particulier dans Le Monde, comme un ami de la France, ‘’à l’inquiétante régression autoritaire’’ – pas encore un régime autoritaire donc », et « Israël est, bien entendu, toujours ‘’la seule démocratie au Proche-Orient’’ ».

    Dans la préface de l’ouvrage, le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, dénonce l’action déstabilisatrice de certaines ONG étrangères et leurs relais médiatiques, dont l’objectif concernant l’Algérie est « on ne peut plus clair : éloigner l’Armée nationale populaire de son rôle historique naturel de protection de l’Etat-nation – seul garant de la souveraineté nationale, du progrès et de la justice sociale  ».

    «  Les relais internes de ces ONG feignent d’ignorer qu’aucun des pays ayant emprunté la voie du processus constituant issu des laboratoires atlantistes n’est sorti indemne de l’effondrement de l’Etat national, de la partition territoriale et de la guerre civile  », met en garde Ammar Belhimer.

    Yazid Ben Hounet est anthropologue, chercheur au Centre national de recherche scientifique et membre du Laboratoire d’anthropologie sociale (CNRS – Collège de France – EHESS). Il est docteur de l’Ecole des Hautes études en sciences sociales (Paris).

    R. C.

    Le Maghreb Info, 19/09/2021

  • Maroc: « Paris-Marrakech : luxe, pouvoir et réseaux » ou comment Rabat fait chanter les décideurs français…

                                    Sahara Occidental, Maroc, France, tourisme sexuel, lobbying,

    Parution du livre « Paris-Marrakech : luxe, pouvoir et réseaux » : Ou comment Rabat fait chanter les décideurs français…
    Par Mohamed Abdoun
    Certes, la question relève du secret de polichinelle. Le Maroc a, depuis toujours, usé de procédés délictueux, carrément crapuleux, pour faire chanter une bonne partie des décideurs, hauts fonctionnaires et hommes politiques français.
    C’est ce qui explique en très grande partie le laxisme, voire l’encouragement, de Paris, à l’endroit des actes criminels de Rabat, comme le trafic de drogue planétaire ou bien l’occupation illégale du Sahara Occidental doublé du pillage de ses ressources.
    Le secret de ce silence intrigant et complice de la part de la France, déjà abordé dans un précédent article très fouillé, réside dans la corruption, d’une part et le chantage de l’autre. Luxe et luxure font bon ménage dans cette entreprise où le Makhzen s’échine à mettre les petits plats dans les grands.
    Le logiciel sioniste d’espionnage Pegasus aidant, Rabat peut aujourd’hui plus que jamais se livrer à son sport favori, puisque même le président Macron, ainsi que son ex-Premier ministre en ont été les victimes. Le livre en question en parle avec un luxe de détails, et sans jeu de mot aucun.
    Le livre en question est le produit des deux journalistes, experts du Maghreb, Ali Amar et Jean-Pierre Turquoi. Il s’appesantit sur les séjours de luxe auxquels ont droit la plupart des hauts responsables et hommes politiques français dans des « Ryad » dignes des contes des milles et une nuits. Les « nourritures terrestres » évoquées par Gide y sont disponibles profusion. Reste à préciser que ce paradis sur terre, où tous les plaisirs interdits sont permis, comporte un « mortel bémol ».
    Tous les faits et gestes de ces hôtes de marque sont scrutés, détaillés et, le cas échéant, carrément enregistrés. Aucun de ces responsables n’a dès lors plus de secrets pour le Maroc.
    Tous ses points faibles relèvent de véritables lieux communs. La plupart des décideurs français en deviennent de véritables pantins entre les mains des gens du Makhzen. «Marrakech, une ville française?», s’interrogent les auteurs de ce livre dans l’introduction de l’ouvrage pour planter le décor d’une ville que l’ancien Premier ministre britannique, le glorieux Winston Churchill, peintre à ses heures perdues, avait qualifiée de « Paris du Sahara». Ici tout est hypocritement toléré.
    Même la pédophilie. Cela génère au finish une armée d’obligés français. L’avocat Joseph Breham avait déjà évoqué ce sujet sensible après l’éclatement du scandale Pegasus, dont il avait lui-même été la victime.
    Pour cet homme de loi hexagonal, qui connaît mieux que personne la complexité des relations quasi-incestueuses qui lient très étroitement le Makhzen à la plupart des hauts responsables français depuis De Gaulle jusqu’à Macron en passant par Chirac, Mitterrand et les autres, les non-dits sont autrement plus parlants et explicites que tous les mots et discours du monde.
    Cet avocat, qui a eu à défendre Naâma Asfari militant sahraoui arbitrairement condamné dans les incidents de Gdeim, et sauvagement torturé par les services de sécurité marocains Izik, un royaume comme le Maroc ne s’encombre d’aucun scrupule quand il s’agit de ses intérêts étroits.
    Rabat, avec ses gros rangers, semble agir sous la protection d’un blanc-seing lui assurant une totale impunité et protection franco-sioniste en dépit de son usage « immodéré» du logiciel Pegasus. Rabat, en effet, en acquérant ce logiciel pour la bagatelle de 10 millions de dollars auprès de ses alliés et complices sionistes, n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat, et à franchir le Rubicon.
    Des milliers de numéros de téléphones dont les détenteurs ne sont pas des citoyens lambda, ont découvert abasourdis que leurs vies et leur intimité avaient été violées depuis des mois, ou peut-être des années par les barbouzes d’Abdellatif Hammouchi, chef des services de renseignement et de sécurité marocains. Joseph Breham suggère plus qu’il ne le dit, que la France officielle, à commencer par celle de Macron, est soigneusement « muselée» par le Maroc.
    « La position de la France est déplorable mais pas étonnante. Elle est parfaitement en phase avec l’agenouillement français dans le cadre des relations avec le Maroc. Sous Hassan II et à partir de François Mitterrand, il y a eu globalement une politique pensée et organisée par le Maroc pour créer de bonnes relations avec la France ».
    C’est ce qu’assène cet avocat en parfaite connaissance de cause. Cela sans oubli que cette prise de contrôle discrète n’a sans doute été rendue possible que grâce au concours de cette armée d’agents sionistes qui infestent le palais royal marocain.
    L’avocat évoque à ce propos la « mamounisation»du personnel politique français. Entendre par là l’octroi de privilèges indus, des séjours touristiques dans des sites idylliques, de la monnaie sonnante et trébuchante, u carrément des plaisirs sexuels dont seul le Maroc détient le secret : « Cette stratégie s’est mise en place à plusieurs niveaux. La politique, ce que l’on a appelé la « mamouniasation» de la classe politique française [en référence à La Mamounia, mythique hôtel de luxe de Marrakech qui voit défiler des personnalités politiques françaises], de ses décideurs ou de chefs d’entreprise, consiste à les inviter, leur offrir des cadeaux voire assurer un financement de la vie politique française à un niveau assez conséquent ».
    Le terme « assez conséquent», n’est qu’un euphémisme quant on se penche sur la frilosité et le silence gêné de l’Elysée par rapport à ce scandale qui, gageons-le, n’en est encore qu’à ses débuts.
    Il s’agissait de créer un mélange de liens institutionnels très forts et de liens personnels, voire de compromission, avec un certain nombre de membres de la classe dirigeante française.
    « Je peux parler d’un exemple tiré de mon expérience d’avocat. En 2014, au nom d’un certain nombre de clients dont Claude Mangin et Nâama Asfari, nous déposons des plaintes pour torture contre différentes personnes dont Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGSN [Direction générale de la sûreté nationale, la police marocaine]. Dans le cadre de ces plaintes, j’indique à la juge d’instruction que M. Hammouchi, qui se trouve alors en France, va être interviewé dans les heures qui suivent à Neuilly-sur-Seine, par des journalistes. En temps normal, nous ne sommes jamais informés de la venue de M. Hammouchi sur le sol français. Il se déplace sous de faux noms. Je demande à la juge de saisir l’occasion pour l’interroger. Elle envoie alors une convocation à l’intéressé pour l’entendre dans le cadre des plaintes en question. Non seulement Abdellatif Hammouchi ne viendra pas, mais le Maroc fera un énorme scandale à ce sujet. Les amis français du Maroc entrent dans la danse. Le Maroc suspend la convention judiciaire bilatérale avec la France ».
    On sait que Paris a, par la suite, fini par s’aplatir face à Rabat, un peu de la même manière qu’elle le fait dans ce grand et grave scandale. « Il s’agit selon moi d’un point fondamental. L’État marocain exercerait une pression sur un certain nombre de décideurs français ».
    La Patrie News, 18/09/2021