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  • « Rabat fait chanter nombre de hauts responsables hexagonaux» (Joseph Breham)

    Maroc, France, Sahara Occidental, Pegasus, Espionnage, lobbying, Joseph Breham, #Maroc 


    Joseph Breham, avocat français, le suggère quasi ouvertement : « Rabat fait chanter nombre de hauts responsables hexagonaux»
    Pour cet homme de loi hexagonal, qui connaît mieux que personne la complexité des relations quasi-incestueuses qui lient très étroitement le Makhzen à la plupart des hauts responsables français depuis De Gaulle jusqu’à Macron en passant par Chirac, Mitterrand et les autres, les non-dits sont autrement plus parlants et explicites que tous les mots et discours du monde.
    Cet avocat, qui a eu à défendre Naâma Asfari militant sahraoui arbitrairement condamné dans les incidents de Gdeim, et sauvagement torturé par les services de sécurité marocains Izik, un royaume comme le Maroc ne s’encombre d’aucun scrupule quand il s’git de ses intérêts étroits.
    Rabat, avec ses gros rangers, semble agir sous la protection d’un blanc-seing lui assurant une totale impunité et protection franco-sioniste en dépit de son usage « immodéré « du logiciel Pegasus. Rabat, en effet, en acquérant ce logiciel pour la bagatelle de 10 millions de dollars auprès de ses alliés et complices sionistes, n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat, et à franchir le Rubicon.
    Des milliers de numéros de téléphones dont les détenteurs ne sont pas des citoyens lambda, ont découvert abasourdis que leurs vies et leur intimité avaient été violées depuis des mois, ou peut-être des années par les barbouzes d’Abdellatif Hammouchi, chef des services de renseignement et de sécurité marocains.
    Pour la petite histoire, je fais peut-être partie des personnes ciblées pour avoir entretenu des contacts étroits et quasi quotidiens avec Claude Mangin et Oubi Bouchraya, formellement identifiés parmi les victimes de ce terrible logiciel.
    Une fois fermée cette parenthèse, Joseph Breham suggère plus qu’il ne le dit, que la France officielle, à commencer par delle de Macron, est soigneusement « muselée « par le Maroc.
    Or, comment Rabat aurait-elle pu obtenir cela alors que sa position est des plus inconfortables qui soit depuis l’éclatement de ce scandale désormais planétaire, et que Paris, en revanche, était censée jouer sur du velours ? La réponse en est toute simple. Le Maroc, déjà adepte de la corruption et du trafic de drogue, donne l’air de ne pas dédaigner non plus toutes les formes de chantages que l’on pourrait imaginer ou soupçonner.
    Chronique d’une «mamounisation » annoncée. Et dénoncée aussi…
    S’il n’a pas hésité à espionner le président français lui-même, ainsi qu’une palette impressionnante de journalistes et de défenseurs des droits de l’Homme, c’est qu’il devait être sûr de son fait, et que ce scandale ne dépasserait pas le simple stade d’une tempête dans un verre d’eau.
    « La position de la France est déplorable mais pas étonnante. Elle est parfaitement en phase avec l’agenouillement français dans le cadre des relations avec le Maroc. Sous Hassan II et à partir de François Mitterrand, il y a eu globalement une politique pensée et organisée par le Maroc pour créer de bonnes relations avec la France ».
    C’est ce qu’assène cet avocat en parfaite connaissance de cause. Cela sans oubli que cette prise de contrôle discrète n’a sans doute été rendue possible que grâce au concours de cette armée d’agents sionistes qui infestent le palais royal marocain.
    L’avocat évoque à ce propos la « mamounisation» du personnel politique français.
    Entendre par là corrompre celui-ci par des privilèges indus, des séjours touristiques dans des sites idylliques, de la monnaie sonnante et trébuchante, u carrément des plaisirs sexuels dont seul le Maroc détient le secret : « Cette stratégie s’est mise en place à plusieurs niveaux.
    La politique, ce que l’on a appelé la « mamouniasation» de la classe politique française [en référence à La Mamounia, mythique hôtel de luxe de Marrakech qui voit défiler des personnalités politiques françaises], de ses décideurs ou de chefs d’entreprise, consiste à les inviter, leur offrir des cadeaux voire assurer un financement de la vie politique française à un niveau assez conséquent ».
    Le terme « assez conséquent», n’est qu’un euphémisme quant on se penche sur la frilosité et le silence gêné de l’Elysée par rapport à ce scandale qui, gageons-le, n’en est encore qu’à ses débuts.
    Il s’agissait de créer un mélange de liens institutionnels très forts et de liens personnels, voire de compromission, avec un certain nombre de membres de la classe dirigeante française.
    La politique de la « mamouniasation « s’est élargie à différentes personnalités du monde des arts, des lettres, du cinéma… Sous Jacques Chirac, cela a commencé à porter ses fruits et s’est perpétué avec tous les présidents suivants ».
    Cette « mamounisation « du personnel politique et décisionnel français ne va évidemment pas sans que des affaires compromettantes ne soients retenues contre les concernés.
    Discret et efficace, le procédé a en quelque sorte été percé à jour avec l’assourdissant silence élyséen en dépit e l’énormité du scandale Pegasus. Ahurissant, et inquiétant à la fois.
    L’affaire Abdellatif Hammouchi, que nous avons souvent évoquée dans de précédents articles suffit à étayer de pareils soupçons.
    « Je peux parler d’un exemple tiré de mon expérience d’avocat. En 2014, au nom d’un certain nombre de clients dont Claude Mangin et Nâama Asfari, nous déposons des plaintes pour torture contre différentes personnes dont Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGSN [Direction générale de la sûreté nationale, la police marocaine]. Dans le cadre de ces plaintes, j’indique à la juge d’instruction que M. Hammouchi, qui se trouve alors en France, va être interviewé dans les heures qui suivent à Neuilly-sur-Seine, par des journalistes. En temps normal, nous ne sommes jamais informés de la venue de M. Hammouchi sur le sol français. Il se déplace sous de faux noms. Je demande à la juge de saisir l’occasion pour l’interroger. Elle envoie alors une convocation à l’intéressé pour l’entendre dans le cadre des plaintes en question. Non seulement Abdellatif Hammouchi ne viendra pas, mais le Maroc fera un énorme scandale à ce sujet. Les amis français du Maroc entrent dans la danse. Le Maroc suspend la convention judiciaire bilatérale avec la France ».
    On sait que Paris a, par la suite, fini par s’aplatir face à Rabat, un peu de la même manière qu’elle le fait dans ce grand et grave scandale. « Il s’agit selon moi d’un point fondamental. L’État marocain exercerait une pression sur un certain nombre de décideurs français ».
    Et d’ajouter plus loin : « c’est la méthode du kompromat [faire chanter ses ennemis avec des informations compromettantes]. Quand on détient le téléphone portable de quelqu’un, on sait tout de cette personne.
    Quand une personnalité loue une villa à Marrakech, vous savez si elle vient avec des amis jeunes ou non, si elle a perçu de l’argent ou non, etc. Inutile d’en dire plus sans doute les faits sont assez parlants et accablants d’eux-mêmes.
    Mohamed Abdoun
    La Patrie News, 07/08/2021
  • Marine Le Pen dézinguée par deux chanteuses d’origine algérienne

    Algérie, France, Camélia Jordana, Amel Bent, Vitaa,

    Camélia Jordana et Amel Bent, deux chanteuses d’origine algérienne, ont décidé d’unir leur voix avec Vitaa pour la production de leur nouvel album « Sorore ». 

    Les artistes issues de l’immigration ont repris la célèbre chanson de Diam’s intitulée « Marine » en procédant à quelques modifications en vue de descendre en flamme la présidente du parti raciste français Rassemblement National, Marine Le Pen.

    Annoncé via les réseaux sociaux, depuis plusieurs mois, le disque baptisé Sorore est sorti et mis en vente récemment. Sa parution était initialement, programmée pour le 6 juin. Mais ‘’Marine’’ était accessible sur les plate-formes de streaming depuis avril.

    Le rendez-vous des élections présidentielles en France étant proche, beaucoup voient dans cette sortie du trio, très populaire en France, une campagne contre l’extrême droite, notamment sa tête de pointe, le Rassemblement national.

    Marine Le Pen avait d’ailleurs, réagi en affirmant que ce texte n’aura eu aucune « influence » sur les citoyens Français. « Encore une fois, moi le message que je voudrais passer aux jeunes, c’est que la jeunesse, c’est la curiosité. Ne vous laissez pas enfermer, par rien. Tout cet univers-là, dans lequel on veut vous enfermer et bien souvent tous ceux qui souhaitent vous enfermer dans une religion, dans une origine, dans une catégorie sociale… Ne vous laissez pas enfermer », a-t-elle déclaré dans entretien accordé à Valeurs Actuelles.

  • Covid: La seule aide de la France à l’Algérie se fait via l’UE

    Algérie, France, Covid19, #Algérie #Covid19

    Questionné sur l’aide apportée par la France à l’Algérie, le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay a indiqué qu’elle se limite aux « programmes d’aide de l’Union européenne et du mécanisme COVAX que la France et ses partenaires européens promeuvent et soutiennent massivement depuis l’origine ».

    Il a précisé que « l’Union européenne s’est engagée dès avril 2020 à fournir une aide de 43 millions d’euros à l’Algérie pour appuyer le système national de santé publique ».

    « Dans ce cadre, six millions de masques et de nombreux équipements de dépistage (400 000 tests antigéniques, 20 000 tests PCR, 100 000 kits d’extraction PCR et deux appareils de dépistage) ont déjà été fournis », a-t-il ajouté.

    « Le 30 juillet dernier, un premier lot de 750 concentrateurs d’oxygène, sur une commande globale d’urgence de 3000 unités, a été envoyé en Algérie. 1,1 million de masques sanitaires ont également été acheminés le 25 juillet au profit des professionnels de la santé », a-t-il conclu.

  • France-Maroc : Une amitié très cultivée

    Maroc, France, Lobbying, André Azoulay, Hassan II, Mohammed VI, #Maroc #France


    Le Maroc sait tisser ses réseaux, particulièrement avec la France: Culture, tourisme, politique : une diplomatie riche en paillettes avec des opération de lobbying élevées au rang des beaux-arts.
    Par Vladimir de Gmeline
    L’affaire Pegasus fera-t-elle trembler la belle amitié franco-marocaine sur les bases ? Rien n’est moins sûr. Depuis le milieu des années 1990, les relations entre les deux pays sont faites d’un mélange de séduction, d’estime mutuelle, d’intérêts économiques considérables, d’invitations dans les plus beaux palais, d’échanges culturels, de lobbying intense auprès des politiques, des milieux d’affaires et des journalistes. Et, aussi, un peu d’oubli des atteintes aux droits de l’homme. Une amitié construite de main de maître, comme le raconte le journaliste Omar Brouksy dans son ouvrage La République de Sa Majesté (Nouveau Monde), paru en 2017, au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron : « Depuis, le contexte et le cadre de cette relation de connivence n’ont pas changé, fait remarquer cet opposant dont le téléphone, ô surprise, est sur la liste des numéros espionnés par le logiciel Pegasus, DSK est toujours installé dans une maison magnifique à Marrakech, il conseille des chefs d’Etat africains et le roi Mohammed VI, et vous n’entendrez pas BHL et Jamel Debbouze critiquer le souverain ; Il y a 700 entreprises françaises, la mission culturelle française au Maroc est la plus importante au monde, la langue française reste celle de l’élite.Pendant ce temps, on arrête des journalistes sous des prétextes bidon et les militants du Rif sont toujours emprisonnés ».
    Relais influents
    L’année 1990 marque un tournant. La publication du livre de Gilles Perrault Notre ami le roi (Gallimard) révèle que l’élégant et très cultivé Hassan II n’est pas franchement un humaniste chevronné. Le monarque se rend alors compte qu’il ne dispose pas de relais suffisants à Paris ; Avec l’aide ultra-efficace de son conseiller économique, André Azoulay, homme de réseaux formé au Centre de formation des journalistes à Paris, Hassan II va reconstruire son image et celle de son pays. Émissions, reportages et autres contrats avec des groupes hôteliers y contribuent ; A la mort de Hassan II, l’entreprise continue avec la même efficacité, d’autant que Mohammed VI passe à ses débuts pour un héritier emprunté mais sympathique, jouissant d’une réputation de « roi des pauvres » proche de son peuple.
    En parallèle, un autre homme va jouer un rôle clé dans la construction de solides relations entre Rabat et Paris : Mehdi Qotbi, peintre issu d’un milieu pauvre, professeur d’arts plastiques, ami des poètes, sympathique endiable et doté d’un culot à toute épreuve. Il est l’ami de Dominique de Villepin, qui lui ouvre les portes de l’Elysée, et de Jack Lang. Par ailleurs, entre les français nés au Maroc, ceux qui y ont fait leurs études, comme Elisabeth Guigou, la nouvelle génération de Franco-Marocains et les parlementaires membres du groupe d’amitié entre les deux pays (le plus grand de l’Assemblée), le royaume dispose de multiples relais ; Même si, ces derniers temps, l’association n’a pas misé sur le bon cheval : Mustapha Laabid, député apparenté LREM d’Ille-et-Villaine et président du groupe d’amitié, vient d’être déclaré inéligible à la suite de sa condamnation pour abus de confiance.
    Heureusement, le Maroc pourra toujours compter sur Najat Vallaud-Belkacem et Rama Yade, professeures à l’Université Mohammed VI Polytechnique. C’est dans cet établissement, financé par l’Office Chérifien des phosphates, que le fils du roi, Moulay Hassan, poursuit ses études.
    Intérêts communs. Au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron, les relations entre Paris et Rabat sont au beau fixe. « DSK conseille Mohammed Vi et vous n’entendrez pas BHL et Jamel Debbouze critiquer le souverain », analyse Omar Brouksy. Ci-dessous, le chef de l’Etat et le roi du Maroc, à l’Elysée, le 12 décembre 2017.
    Marianne, 30 juillet au 05 août 2021
  • Paris appelle ses entreprises à cesser d’investir en Algérie

    Hacene Houicha

    Un document du ministère français des Affaires étrangères qui présente l’Algérie et ses capacités économiques, révèle un appel explicite de Paris à ses entreprises, qui a duré 5 ans, à ne pas investir en Algérie faute de conditions appropriées, selon sa revendication.

    Le document, qui comprenait des données et des statistiques sur l’Algérie de 2015 à 2019, remontant à 2020, était auparavant publié sur le site Internet du ministère français des Affaires étrangères dans la section consacrée à l’introduction des pays (une copie est à la disposition d’Echorouk), montrant un encadré contenant deux des réponses par oui ou par non, quant à savoir si l’Algérie fait partie de la liste des 40 Pays d’investissement prioritaire pour les entreprises françaises, et la réponse était avec un signe (X) sur la phrase (non), signifiant que l’Algérie ne fait pas partie de la liste des pays d’investissement prioritaires pour les entreprises françaises.

    Ce qui attire l’attention, c’est que le même document consacré au Maroc et à la Tunisie contient le (X) sur la réponse oui, signifiant que ces deux pays font partie de la liste des 40 pays à privilégier pour les investissements des entreprises françaises.

    Ce document montre un appel explicite de Paris pour que ses entreprises ne se rendent pas en Algérie et n’y investissent pas, car la réponse est venue après un examen de plusieurs indicateurs et données économiques liés à l’Algérie, comme le « Doing Business », arrangement de l’International Transparence, exportations françaises vers l’Algérie et ventes de l’Algérie vers la France et autres.

    Le même document, qui comprenait un appel explicite aux institutions françaises à ne pas investir en Algérie, provenait d’un organisme officiel représentant le gouvernement français, le ministère des Affaires étrangères, qui est censé fournir des données relatives à l’Algérie, au climat d’investissement et à d’autres détails, et que les entreprises françaises sont totalement libres d’investir ou de s’abstenir et de ne pas prendre une telle position.

    Au cours des dernières années, le Comité économique mixte algéro-français s’est tenu, au milieu des assurances et des appels français à davantage de coopération et de promotion des investissements, et la partie française a évoqué la présence d’environ 400 entreprises françaises en Algérie, et comptait environ 7 000 entreprises françaises exportant marchandises en Algérie.

    En revanche, plusieurs amendements apparaissent au même document publié en avril 2021, qui a été examiné par Echorouk, notamment en supprimant la question liée au pays s’il fait partie de la liste des 40 pays qui ont la priorité d’investissement pour les entreprises françaises.

    Cet amendement a probablement été causé soit par une protestation algérienne contre ce qui était indiqué dans le document, qui contredit explicitement le discours officiel concernant la coopération, le partenariat et l’investissement en Algérie, soit en raison des amendements qui ont été inclus dans le partenariat étranger en suspendant le 51 /49 règne dans plusieurs secteurs et ne le maintient que dans les domaines considérés comme stratégiques.

    Echourouk Online, 03/08/2021

    Etiquettes : France, Algérie, Maroc, Tunisie, investissement, #Algérie #France

  • Affaire Pegasus: La France ne veut pas se mettre à dos le Maroc (Claude Mangin)

    Sahara Occidental, Claude Mangin, Naama Asfari, France, Pegasus, espionnage, Maroc, 

    #Maroc #SaharaOccidental

    Claude Mangin évoque Pegasus: La France ne veut pas se mettre à dos le Maroc
    Logiciel espion Pegasus : «Ils sont rentrés dans ma vie», s’indigne la militante Claude Mangin
    Dans un entretien accordé au journal français Le Parisien, Mme Claude Mangin , militante des droits du peuple sahraoui et épouse du détenu politique sahraoui de Gdeim Izik, Naama Asfari, revient sur le scandale du logiciel espion Pegasus, sachant qu’elle figure parmi les victimes repérées par Amnesty International pour avoir eu son téléphone infecté.
    Comment avez-vous appris que votre téléphone était espionné ?
    Claude Mangin:Le 7 juin, j’ai reçu une journaliste de Radio France qui m’informait travailler sur un sujet qui allait faire du bruit. C’était assez vague. Elle m’a demandé si j’acceptais de donner mon téléphone pour qu’il soit analysé. Dans l’après-midi, alors que j’avais rendez-vous chez Orange pour changer d’iPhone, elle m’annonçait qu’il avait été infecté. Avec le rapport d’Amnesty International, j’ai pu constater toutes les connexions entre le 8 octobre 2020 et le 7 juillet 2021. Certains mois, comme en mai, ils sont venus tous les jours, d’autres fois très peu. Le temps des vérifications, j’ai eu un autre téléphone. Lui aussi a été infecté le 6 juillet à deux reprises.
    Que ressentez-vous aujourd’hui devant l’ampleur de l’affaire Pegasus ?
    Claude Mangin: Curieusement, c’est difficile à dire. Je ne me pose pas la question. Je fais ce qu’il y a à faire. Cela m’a cependant permis de comprendre comment un article paru le 12 mai sur un site d’information marocain était si bien renseigné sur moi. Ça m’avait fait flipper. Ils savaient tout de ma vie à Ivry. Mais finalement, je ne suis pas surprise. C’est dans la continuité de ce que je subis depuis dix ans, les humiliations, les expulsions du Maroc. C’est juste plus lourd.
    Ils sont rentrés dans ma vie. Mais qu’ont-ils appris ? Que je me bats pour la liberté, pour mon mari et la cause sahraouie. Ma vie est transparente. J’ai aussi culpabilisé parce que tous mes contacts ont pu être infectés. Et Dieu sait si j’ai un réseau… Mais ce n’est pas moi la fautive.
    Le Maroc a pourtant nié toute implication…
    Claude Mangin: Je n’y crois pas. L’espionnage correspond aux jours où j’avais notamment des réunions en visio, pour nos actions, comme en mai où j’étais en lien avec le Parlement européen. Ils peuvent très bien recommencer un jour. Mais s’ils sont prêts à ça, cela veut dire qu’on les gêne.
    Le gouvernement français a-t-il pris contact avec vous ?
    Claude Mangin: Non et s’il l’avait fait, j’aurais été surprise. J’en veux beaucoup à nos autorités. La France ne veut pas se mettre à dos le Maroc. À chaque nouveau gouvernement, on pense qu’il va agir et permettre à une épouse de voir son mari. C’est simplement du droit international. Je ne l’ai pas vu depuis cinq ans. Pas plus que mes neveux et nièces. Ce sont des années perdues. Et depuis novembre, j’ai droit à cinq minutes au téléphone avec lui, deux fois par semaine.
    Continuez-vous à vous servir de votre téléphone ?
    Claude Mangin: J’ai beaucoup réfléchi. On ne peut pas vivre sans ça. La seule solution, c’est de basculer sur un téléphone à touche mais les appels dans le monde entier, au Maroc, vont coûter très cher.
    Que comptez-vous faire aujourd’hui ?
    Claude Mangin:Nous préparons une plainte qui va être déposée dans les jours prochains devant les tribunaux français, conjointe avec mon avocat, qui a été espionné dès le 20 septembre 2019, le maire d’Ivry-sur-Seine et l’ambassadeur de la République arabe sahraouie eux aussi victimes. Je crois en la justice et la vérité. Mais là, je vais partir me reposer, j’en ai besoin. Et en septembre, je vais reprendre mon bâton de pèlerin et organiser mon prochain voyage au Maroc.
    Algérie54, 03/08/2021
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    #Maroc #SaharaOccidental
  • Google Maps trouve une base militaire secrète au nord du Niger

    Google Maps trouve une base militaire secrète au nord du Niger

    Un génie de Google Maps trouve une base militaire SECRETE entourée de mines terrestres dans le désert

    Un fan de Google Maps aux yeux d’aigle a repéré une base militaire « secrète » cachée au milieu du désert du Sahara.

    Des images aériennes prises pour le service de cartographie numérique de Google montrent l’installation au Niger, près de la frontière libyenne, apparemment entourée de mines terrestres.

    Selon le Daily Star, la découverte a été partagée sur Reddit par un utilisateur avec la légende « Base secrète ! (Au milieu du Sahara) ».

    Les photos, prises à vol d’oiseau, montrent une piste d’atterrissage, des bâtiments, des véhicules et une clôture d’enceinte.

    Un commentateur a répondu : « Bon sang, c’est vraiment très loin. Que pensez-vous que soient ces carrés bleus ? Ils ressemblent à des piscines mais… probablement pas. »

    Selon le Star, le camp, connu sous le nom d’Aerodrome Madama, est en fait un aérodrome militaire français.

    Il est situé dans une colonie frontalière à la frontière nord-est du Niger.

    L’armée nigérienne maintient une garnison d’environ 100 soldats sur le site, qui était auparavant un fort colonial français construit en 1931.

    En octobre 2014, le gouvernement français a annoncé son intention d’y baser des hélicoptères et 50 soldats français.

    Cette décision s’inscrit dans le cadre de son opération anti-insurrectionnelle Barkhane.

    Le gouvernement français a construit une base opérationnelle avancée à Madama et, en 2015, il y avait jusqu’à 250 soldats en opération.

    Un utilisateur de Reddit a répondu : « Holy smokes ! Entouré de mines terrestres et 250 soldats français là-bas. C’est fou ! Bonne découverte. »

    L’opération Barkhane dirigée par la France implique la mise à disposition d’une force militaire d’environ 4 500 soldats, répartis entre le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, selon le Conseil européen des relations étrangères.

    Son quartier général se trouve à N’Djamena, et l’opération Barkhane est la plus grande opération extérieure de la France, avec un budget de près de 600 millions d’euros par an.

    Ses activités vont des patrouilles de combat aux côtés des forces maliennes et des milices partenaires à la collecte de renseignements et à la formation, en passant par des activités de développement local destinées à combler le vide laissé par un gouvernement absent.

    Dans d’autres nouvelles, Facebook a lancé de nouveaux « outils de prière » qui offrent aux méga-églises américaines la possibilité de collecter des fonds et d’écouter les demandes de prière.

    Samsung a dévoilé un aperçu du design de son très attendu smartphone Galaxy Z Fold 3.

    Et, selon de récentes rumeurs, le prochain iPhone sera d’une nouvelle couleur rose et coûtera un peu moins de 800 £.

    The Sun, 02/08/2021

    Etiquettes : Niger, Barkhane, France, Aérodrome Madama, #Niger #Barkhane

  • Pegasus-gate : Le silence gêné de l’Elysée s’éternise

    Maroc, France, Pegasus, Espionnage, #Maroc #France #Pegasus #Espionnage

    Près de deux semaines après les révélations d’un consortium international de journalistes au sujet de l’affaire Pegasus, l’Elysée reste muet malgré les nombreuses demandes de clarifications de la presse.
    «Si les faits sont avérés, ils sont évidemment très graves», avait réagi l’Elysée au moment de la révélation de l’affaire Pegasus.
    Depuis, la présidence de la République reste muette, y compris face aux sollicitations du journal Le Monde.
    Dans un article publié le 30 juillet, le quotidien s’étonne ainsi que «douze jours après les révélations, malgré les demandes régulières du Monde, l’Elysée n’a toujours pas communiqué sur les résultats de ces analyses, ne serait-ce que pour écarter la thèse d’un piratage au plus haut sommet de l’Etat.»
    Plusieurs questions demeurées sans réponses sont égrenées : si le chef de l’Etat abordait des sujets confidentiels dans son téléphone infecté, si d’autres membres du gouvernement étaient également concernés ou encore si des pays européens utilisaient le logiciel Pegasus.
    Le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, jugeait quant à lui le 30 juillet qu’un tel silence était «incompréhensible» et estimait par ailleurs que lire «la liste des questions d’intérêt public auxquelles le pouvoir ne répond pas [permet de] comprendre que ce silence cache quelque chose».
    Le journal Le Monde rapporte également avoir pu faire analyser le téléphone de François de Rugy, ancien ministre de la Transition écologique, par le laboratoire d’Amnesty international. S’il ne semblait comporter aucune trace d’infection par le logiciel Pegasus, des signes d’un ciblage en provenance du Maroc auraient été détectés.
    L’ONG a d’ailleurs partagé sa méthodologie, permettant ainsi à l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) de procéder à ses propres vérifications. Des analyses de la police judiciaire avaient par ailleurs déjà confirmé l’utilisation de Pegasus sur plusieurs cibles françaises.
    France Info fait notamment état des investigations policières en évoquant les propos d’un journaliste de France24 : l’analyse de son téléphone aurait confirmé son ciblage. Les analyses des téléphones d’autres journalistes, comme celui d’Edwy Plenel, avaient déjà été effectuées et confirmaient la présence du logiciel espion.
    Le logiciel Pegasus, dont l’utilisation a été révélée par un consortium de journalistes dont Le Monde, aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 85 militants des droits de l’homme ou encore de 14 chefs d’Etat dont le président français Emmanuel Macron. Ce dernier se serait néanmoins entretenu personnellement avec le Premier ministre sioniste, Naftali Bennett, à ce sujet.
    La Patrie News, 03/08/2021
  • Quand la télévision française célébrait la dictature marocaine

    J’ai découvert avec surprise cette émission datant de 1989 où le roi Hassan II était interrogé par les grands journalistes de l’hexagone (Alain Duhamel, Jean Daniel…). Incroyable leur docilité à l’égard de ce dictateur! Durant la première moitié de l’émission la discussion tourne autour de…la religion, la place du voile, l’immigration, l’intégration des Marocains en France… Passionnant! Certes il était « commandeur des croyants », mais tout de même Hassan II était surtout chef d’Etat!

    Il faut attendre la 45ème minute (plus exactement à 44:50) pour qu’enfin une question sur le respect des droits de l’homme soit posée (ici sur le rapport d’Amnesty International de 1989 traitant des tortures dans les prisons marocaines). D’ailleurs Hassan II répond habilement! On a également droit à une question sur la liberté de la presse où le souverain ment bien sûr, mais reconnait tout de même une certaine censure en affirmant qu’un journal comme le Canard Enchaîné ne serait pas possible au Maroc.
    L’entretien est tout de même intéressant car il nous renseigne sur la politique internationale de cette période (accord de Taëf pour régler la crise libanaise) et nous montre le talent du monarque pour la propagande.
    Blog-notes, 22/01/2013
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=7tu15CD6qT0]
    Etiquettes : Maroc, Hassan II, France, répression, presse, #Maroc #France
  • Pegasus : Le Monde enfonce le Maroc avec de nouvelles révélations

    L’opération d’espionnage Pegasus menée par le Maroc contre plusieurs personnalités médiatiques et politiques internationales, dont des Algériens, n’a visiblement pas livré tous ses secrets. Le journal français Le Monde, qui est parmi les 17 rédactions internationales ayant révélé cette affaire, est revenu dans son édition d’avant-hier avec de nouvelles révélations confirmant l’utilisation par le Maroc du logiciel espion Pegasus pour surveiller des journalistes et personnalités en France et ailleurs. 

    Des révélations basées sur une expertise effectuée par le laboratoire spécialisé dans l’analyse des logiciels d’espionnage Le Security Lab d’Amnesty Internationalindiquant que 40 téléphones des journalistes et personnalités espionnés, dont 15 en France ont été effectivement infectés par le logiciel Pegasus. 
    Selon le même journal, « les experts ont fait parler les archives des téléphones d’Apple. Les iPhones ont ceci de particulier qu’à chaque fois qu’un composant d’IOS est lancé (par exemple pour prendre une photo ou envoyer un message), une trace est consignée dans la mémoire du téléphone ».
    « Des traces de composants qui n’ont pas été développés par Apple »
    Ainsi, les experts du Security Lab d’Amnesty « ont découvert dans cet historique des traces de composants qui n’ont pas été développés par Apple, totalement étrangers à IOS », précise-t-on encore. 
    Dans « certains cas le fonctionnement de ces composants étrangers s’accompagnait de l’exfiltration de données. Autrement dit, la preuve qu’un logiciel espion s’était activé sur ces téléphones », a ajouté, en outre le média français. Autre preuve de l’existence de cette affaire d’espionnage, le journal Le Monde affirme que « les traces retrouvées par Le Security lab d’Amnesty international sur les téléphones ciblés par le Maroc sont similaires à celles découvertes par LookOut, une entreprise spécialisée dans la cybersécurité des appareils mobiles ». 
    Le laboratoire « y avait alors découvert les mêmes noms de composants aujourd’hui exhumés par Amnesty International. La preuve qu’il s’agit d’un seul et même logiciel espion, en l’occurrence Pegasus ».
    Etiquettes : Maroc, France, Pegasus, Espionnage, #Maroc #Pegasus #NSOGroup #Espionnage