Étiquette : France

  • Pour Rabat, il y a une cabale impérialiste contre le Maroc

    L’article dont une image est postée en premier commentaire ci-dessous est un contre-feu allumé par les services marocains pour faire diversion sur l’affaire d’espionnage généralisé dont ils sont accusés. Ils cherchent par là à mobiliser les sentiments nationalistes et chauvins pour transformer la bataille en confrontations des identités plutôt qu’une confrontation des valeurs. Pour cela :

    * Ils laissent entendre qu’il y a une cabale contre le Maroc (et non contre ses barbouzes), organisée à l’échelle mondiale et à l’initiative des puissances impérialistes.

    * Ils affirment qu’il y a une campagne de dénigrement raciste systématique à l’égard de l’ensemble des marocains,

    * Ils en apportent pour preuve un article qu’ils distribuent avec en-tête de Médiapart.

    Il convient de relever que l’article en question n’est pas un article du journal, mais celui d’un blog hébergé par Médiapart. Tout abonné à ce journal peut librement ouvrir un blog et y écrire ce qu’il veut, tant qu’il ne viole pas la déontologie du journal. Mais les services qui ont fait la diffusion à outrance de cet article ont « coupé » l’en-tête qui indique que c’est un blog afin de faire croire qu’il émane du journal et qu’il représente la ligne directrice d’une prétendue campagne haineuse et généralisée de la presse française ou occidentale.

    L’auteur de ce papier a annoncé hier, toujours sur son blog, que le journal lui a adressé une demande visant à retirer les propos qui peuvent être considérés comme inappropriés, ou bien à retirer l’intégralité de cet article. Il a affirmé que son propos relevait du second degré et qu’il n’a aucun penchant raciste, mais qu’il l’avait quand même retiré puisque certains avaient réagi en créant la confusion.

    Evidemment, des criminels qui sont pris la main dans le sac chercheront toujours à noyer le poisson en déplaçant le débat et en lançant des contre-accusations. Et il est normal qu’une telle démarche puisse porter avec des peuples qui portent encore les stigmates de la colonisation et souffrent toujours de la domination occidentale. Il n’en est pas moins dommage que certaines élites éclairées du pays se laissent manipuler par des stratagèmes aussi grossiers.

    Nous sommes en présence d’un Etat policier qui a abusé des pouvoirs de l’Etat pour nous soumettre (roi, famille royale, ministres, députés, dirigeants de partis, activistes, journalistes…) à un espionnage généralisé dont le peuple marocain est la première victime, et pour faire chanter nos élites et leur faire faire et dire ce que les sécuritaires désirent qu’elles fassent et disent.

    Ce faisant, ils ont mis les données de nos intimités entre les mains d’entreprises privées et de services étrangers (les israéliens à coup sûr, et on ne sait qui d’autre) une quantité phénoménale d’informations qui ne peuvent qu’être utilisées au détriment de nos intérêts nationaux. Le problème est trop grave pour nous laisser entraîner dans de fausse querelles.

    Fouad Abdelmoumni

    Source : Facebook, 22/07/2021

    Etiquettes : Maroc, France, Pegasus, espionnage, logiciels espions, NSO Group, Emmanuel Macron,

  • Le monde réclame une enquête sur l’utilisation de Pegasus

    Le projet Pegasus suscite des demandes d’enquête sur l’utilisation du logiciel espion de l’ONS.

    L’opposition indienne perturbe le parlement pour demander une enquête alors que les procureurs de Paris examinent les allégations.

    Les révélations selon lesquelles des dizaines de journalistes ont été espionnés par des gouvernements utilisant le logiciel espion du groupe NSO ont enflammé les critiques dans le monde entier et accéléré les demandes d’enquêtes sur les allégations d’espionnage.

    Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, dit Amlo, dont les numéros de téléphone de la famille, du cardiologue et des conseillers politiques figuraient dans la liste divulguée alors qu’il était en campagne, a promis d’annuler tous les contrats gouvernementaux en cours avec le groupe NSO.

    Cet appel a été lancé alors que des politiciens de l’opposition indienne ont perturbé le parlement mardi pour demander une enquête complète sur l’utilisation présumée par le gouvernement du logiciel d’espionnage Pegasus sur les personnes figurant sur la liste, y compris des citoyens indiens, des politiciens, des journalistes et des avocats.

    Les fuites concernant Pegasus ont dominé les deux premiers jours de la session de la mousson au Parlement indien, et mardi, la Chambre a été ajournée deux fois en raison du tumulte et des protestations des politiciens de l’opposition.

    Des membres du parti d’opposition, le Congrès, dont le propre Rahul Gandhi figurait parmi les personnes dont le nom figurait sur la liste, ont brandi des pancartes dans l’hémicycle et crié fort, demandant la démission du ministre de l’intérieur, Amit Shah, en raison des allégations d’espionnage.

    Le Congrès et d’autres partis d’opposition ont également demandé une enquête indépendante sur l’utilisation présumée du logiciel espion Pegasus par le gouvernement de Narendra Modi.

    Le porte-parole du Congrès, Shaktisinh Gohil, a déclaré que le gouvernement devait indiquer clairement s’il avait ou non acheté le logiciel Pegasus. « Si c’est le cas, le gouvernement devrait ordonner la création d’une commission parlementaire mixte pour enquêter sur toute cette affaire », a-t-il déclaré.

    Selon les fuites, ceux de Gandhi, ainsi que de plusieurs de ses proches collaborateurs et d’un stratège politique qui travaille pour le Congrès, figuraient parmi les 300 numéros indiens vérifiés qui apparaissaient dans les données fuitées. Deux des numéros de téléphone de Gandhi ont été sélectionnés en 2017 et en 2019 avant les élections générales de 2019, où le Congrès a subi une perte importante face au parti Bharatiya Janata de Modi.

    Parmi les autres personnes figurant sur la liste figurent deux ministres, plus de 40 journalistes, trois dirigeants de l’opposition, des dizaines de militants et un juge en exercice.

    L’opposition a accusé le gouvernement Modi d’utiliser le logiciel Pegasus pour espionner ses opposants politiques, ainsi que des avocats, des journalistes et des militants des droits de l’homme dont le travail était critique envers le gouvernement. Lundi, elle l’a qualifié d’ »attaque contre les fondements démocratiques de notre pays ».

    Le gouvernement Modi a affirmé qu’aucune surveillance non autorisée n’avait été effectuée. L’ancien ministre des technologies de l’information, Ravi Shankar Prasad, a déclaré qu’il n’y avait « pas l’ombre d’une preuve liant le gouvernement indien ou le BJP » aux allégations et a été l’une des nombreuses personnalités du BJP à qualifier les fuites de complot international visant à diffamer l’Inde.

    La nouvelle est intervenue alors que les procureurs de Paris ont déclaré mardi qu’ils avaient ouvert une enquête sur les allégations selon lesquelles les services de renseignement marocains ont utilisé le logiciel de surveillance israélien Pegasus pour espionner plusieurs journalistes français.

    Les procureurs de Paris examineront 10 chefs d’accusation différents, notamment l’existence d’une violation de la vie privée, d’un accès frauduleux à des appareils électroniques personnels et d’une association criminelle.

    Le site d’investigation Mediapart a déposé une plainte en justice à la suite de ces allégations, que le Maroc a démenties, après avoir confirmé que les analyses médico-légales ont montré que le téléphone de son directeur de la rédaction et cofondateur, Edwy Plenel, avait été sélectionné, ainsi que celui de sa rédactrice en chef des questions de genre, Lénaïg Bredoux, qui s’est spécialisée dans les reportages sur les violences et le harcèlement sexuels.

    L’hebdomadaire satirique français Le Canard Enchaîné a également fait part de son intention de déposer une plainte en justice.

    L’ancienne journaliste du Canard Enchaîné, Dominique Simonnot, qui dirige actuellement l’organisme indépendant de surveillance des prisons, a confirmé à France Info qu’elle avait été sélectionnée alors qu’elle était encore journaliste : « C’est un véritable scandale ».

    Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a déclaré à la radio publique française : « Ce sont des actes extrêmement choquants et, s’ils sont avérés, ils sont extrêmement graves ».
    Il a ajouté que la France était « extrêmement attachée à la liberté de la presse » et que toute tentative de restreindre la liberté d’informer des journalistes était « très grave ».

    À Bruxelles, la Commission européenne a promis d’utiliser « tous les outils possibles » pour recueillir des informations sur l’espionnage des journalistes après que l’analyse médico-légale des appareils mobiles a montré que le gouvernement hongrois utilisait le logiciel espion Pegasus contre les journalistes d’investigation.

    La promesse d’action de la Commission risque de décevoir certains membres du Parlement européen, qui espéraient une réponse plus ferme aux allégations formulées à l’encontre de la Hongrie, déjà empêtrée dans de nombreux litiges avec Bruxelles sur la démocratie et les droits de l’homme.

    Didier Reynders, le commissaire européen en charge de la protection des données, a déclaré : « Un tel espionnage des médias, s’il est avéré, est tout simplement inacceptable, et nous nous efforcerons donc de suivre les enquêtes. »

    Il a ajouté que les fonctionnaires de Bruxelles responsables des réseaux et des technologies de communication analysaient la situation, mais n’est pas allé jusqu’à promettre l’enquête à grande échelle de la Commission que les membres du Parlement européen ont réclamée.

    L’eurodéputée libérale néerlandaise Sophie in ‘t Veld a posé des questions urgentes à la Commission, exigeant de savoir si elle « enquêtera immédiatement et évaluera si la Hongrie a respecté ou non ses obligations » en vertu des traités de l’UE, de la charte des droits fondamentaux et de la loi sur la protection des données (GDPR).

    Le gouvernement hongrois a réagi en deux temps aux rapports de Pegasus. Dans un billet de blog publié mardi, il affirme qu’il n’y a pas eu de surveillance illégale en Hongrie depuis l’arrivée au pouvoir d’Orbán en 2010. Il cite également la ministre hongroise de la justice, Judit Varga, qui a déclaré aux médias hongrois que les États « doivent disposer des outils nécessaires pour combattre les nombreuses menaces auxquelles ils sont confrontés aujourd’hui ».

    Au Mexique, M. Obrador a rejeté les appels à l’ouverture d’une enquête criminelle à la suite des révélations selon lesquelles le numéro de 15 000 Mexicains figurait dans les données, tout en s’engageant à mettre fin à toute utilisation du logiciel espion israélien.

    Il a déclaré : « [Cette enquête] est la preuve irréfutable que nous avons été soumis à un gouvernement autoritaire et antidémocratique qui a violé les droits de l’homme ».

    Le Mexique a été le premier client de NSO en 2011, et au moins trois agences – le secrétaire à la défense, le bureau du procureur général et l’agence nationale de renseignement – ont exploité Pegasus sous le gouvernement précédent.

    « Je suis absolument sûr que ce gouvernement n’espionne personne. Si nous trouvons des contrats, ils seront annulés. Nous faisons les choses différemment dans ce gouvernement … nous transformons la vie publique. Nous n’espionnons pas les journalistes, les opposants politiques ou les militants », a déclaré M. Obrador.

    The Guardian, 20/07/2021

    Etiquettes : Pegasus, logiciels espions, NSO Group, espionnage, France, journalistes, Emmanuel Macron, Maroc,

  • CELEBRATION : CHAMPIONS D’AFRIQUE, IL Y A DEUX ANS DEJA …

    (19 juillet 2019 – 19 juillet 2021) Il y a deux ans, jour pour jour, la sélection nationale a été sacrée championne d’Afrique en terre égyptienne pour la seconde fois de son histoire, après celle de 1990 à Alger.

    Arrivé moins d’une année avant cette consécration, Djamel BELMADI a réussi en un temps très court de façonner un groupe, une mentalité et un collectif performant qui a su renouer les liens avec le public des Verts et surtout avec la gagne.

    Dans quelques mois, au Cameroun, les Verts remettront leur titre en jeu avec l’ambition de préserver ce précieux trophée décroché grâce à des champions magnifiques et des héros qui auront fait vibrer le peuple algérien et contribué à écrire l’une des plus belles pages de l’histoire de notre football.

    A tous, la Fédération algérienne de football leur rend un vibrant hommage.

  • La justice…une autorité ou un pouvoir ?

    par Madjid Khelassi

    Un ministre de la justice, en exercice, poursuivi par la justice de son pays ! Cela se passe en France , c’est-à-dire dans un pays juste séparé de l’Algérie par la mer Méditerranée.

    Le ministre en question, est mis en examen dans une affaire de conflit d’intérêt.

    Réagissant à cette mise en examen, le président français Emmanuel Macron déclare sans ambages : «la justice est une autorité. Pas un pouvoir. Je ne la laisserai pas devenir un pouvoir» !

    Question : cette situation (la mise en examen d’un ministre de la justice en poste) a-t-elle une miette de chance de se produire chez nous ?

    La réponse envisage cette possibilité uniquement dans une autre vie…politique.

    Car la justice chez nous est un pouvoir absolu. Ne dit-on pas pouvoir judiciaire, quand on évoque la justice ?

    Pouvoir, -qui mis à part quelques figures marquantes de la période post-indépendance, comme Amar Bentoumi , ou Abdelmalek Benhabyles- , fit perdre aux ministres du secteur, cette perception qui permet de rendre la justice selon le droit et la loi, et les égara dans une parodie de justice, qui plus tard fut nommée justice du téléphone ou justice de nuit.

    Lutte de clans…disait-on, quand des parties se déchirent dans la course aux postes et aux privilèges et dans laquelle la justice fut conviée pour faire un boulot aux antipodes de sa « sacralité ».

    Puis vinrent 4 règnes, presque 4 ères… qui, dans l’ère quaternaire, fit habiter la justice dans le tabernacle des scandales. Et où Louh incarna tout…sauf la justice.

    Louh à la justice fut un splendide oxymore, qui engendra, comme jamais auparavant, des conceptualités d’une perversité inimaginable. On appela ça la Issaba.

    La justice incarnée par la Issaba, explosa sur elle-même, et atomisa la plus importante charretée des dirigeants du pays depuis 62…( avec l’inattendue escale prison) et nous convainquit définitivement que l’Algérie n’était pas un pays mais une clique.

    Un ministre de la justice en exercice, mis en examen en France pour prise illégale d’intérêt…liberté, égalité, exemplarité. Des concepts jamais tâtés chez nous. Dans une autre ère peut-être .

    La Nation, 18/07/2021

    Etiquettes : France, Algérie, Eric Dupond-Moretti, justice, pouvoir, autorité, Emmanuel Macron,

  • France: indignation suite aux restrictions imposées par Londres

    Les voyageurs s’indignent de la décision du Royaume-Uni de maintenir les restrictions sur la France.

    LONDRES (AP) – Les touristes et l’industrie du voyage ont exprimé leur frustration et leur colère samedi après que la Grande-Bretagne a annulé son projet d’assouplir les restrictions sur les voyages en France deux jours seulement après leur entrée en vigueur, en invoquant des inquiétudes concernant une variante du coronavirus.

    Dans une annonce faite tard vendredi, le gouvernement britannique a déclaré que les personnes arrivant de France devaient s’auto-isoler pendant 10 jours à leur entrée en Grande-Bretagne, même si elles sont entièrement vaccinées. Cette annonce a été faite quelques jours seulement après que le gouvernement a déclaré que les résidents britanniques entièrement vaccinés ne seront plus soumis à la quarantaine à partir de lundi lorsqu’ils arriveront de dizaines de pays classés dans la catégorie « ambre », ou moyenne, du système britannique de feux de circulation du risque de coronavirus. La liste orange comprend les États-Unis, le Canada et une grande partie de l’Europe.

    Les autorités sanitaires britanniques affirment que la France est distinguée en raison des cas de la variante bêta, identifiée pour la première fois en Afrique du Sud, qui serait plus résistante aux vaccins que les autres souches du virus. La variante bêta représente environ 10 % des cas en France, mais beaucoup moins de 1 % des cas en Grande-Bretagne. Dans ces deux pays, la variante delta, identifiée pour la première fois en Inde, est dominante.

    L’épidémiologiste John Edmunds, membre du groupe consultatif scientifique du gouvernement britannique, a déclaré qu’il existe de bonnes preuves que la variante bêta « peut échapper plus efficacement à la réponse immunitaire générée par le vaccin AstraZeneca ».

    Le vaccin AstraZeneca a été utilisé pour la majorité des vaccinations britanniques.

    Avant la pandémie, plus de 17 millions de résidents britanniques se rendaient en France chaque année. Gemma Antrobus, de l’Association des tour-opérateurs indépendants, a déclaré que l’annonce de vendredi avait pris l’industrie du voyage par surprise.

    « Personne ne s’attendait à ce que cela arrive », a-t-elle déclaré à la BBC. « Donc, vraiment, l’industrie du voyage est autant sous le choc que les consommateurs sont en ce moment et vraiment nous aurions juste à ramasser les morceaux et de faire face à elle et aider nos clients à travers cette situation assez terrible. »

    La Grande-Bretagne a actuellement des taux de COVID-19 plus élevés que la France, avec plus de 51 000 nouvelles infections confirmées vendredi, le plus grand nombre depuis six mois. Les hospitalisations et les décès sont également en hausse, mais restent bien inférieurs aux pics d’infection précédents.

    Georgina Thomas, une infirmière britannique en visite chez ses parents dans l’ouest de la France, s’est dite « frustrée par l’approche incohérente adoptée par le gouvernement. Tout cela ne semble pas logique ».

    « Si une quarantaine est nécessaire, qu’il en soit ainsi, mais je suis convaincue que mon risque sera plus élevé à mon retour au Royaume-Uni », a-t-elle ajouté.

    Malgré la montée en flèche des cas, les restrictions restantes devraient être levées en Angleterre lundi, bien que le gouvernement conseille aux gens de rester prudents et de continuer à prendre leurs distances sociales. Les masques faciaux seront toujours obligatoires dans les bus et les métros de Londres et dans certains autres réseaux de transport en commun.

    Le gouvernement affirme que l’assouplissement des restrictions est possible car près de 90 % des adultes britanniques ont reçu une dose de vaccin, et plus des deux tiers ont reçu les deux doses.

    Mais le législateur conservateur Jeremy Hunt, ancien ministre britannique de la santé, a déclaré que le nombre d’hospitalisations augmentait et que le voyant d’alerte de la pression sur le service de santé « clignote en rouge ».

    « Je pense qu’à l’approche du mois de septembre, nous allons presque certainement voir les infections atteindre un nouveau pic quotidien en dépassant le niveau de 68 000 par jour, qui était le précédent record quotidien en janvier », a-t-il déclaré à la BBC. « Si elles continuent à augmenter alors que les écoles reprennent, je pense que nous allons devoir reconsidérer certaines décisions très difficiles. »

    Associated Press, 17/07/2021

    Etiquettes : France, Royaume Uni, GB, restriction, covid 19, voyage, frontières,

  • Retrait français du Mali : Punir les putschistes et tenter d’enliser l’Algérie (Analyse)

    – La France s’emploie à remplacer « Barkhane » par la Force européenne « Takuba », tout en encourageant les Américains à intervenir afin d’éviter que la région du Sahel ne tombe dans l’escarcelle de l’influence russe

    AA / Istanbul
    La France a, enfin, tracé sa feuille de route portant sur le retrait de la Région du Sahel africain, mais il s’agit d’un retrait limité, aussi bien au plan spatial que temporel, ou encore en termes d’effectifs.
    Ce retrait vise, selon nombre d’observateurs, à alléger le fardeau des charges financières françaises et à réduire le bilan des pertes en vies humaines, sans pour autant renoncer à l’influence de Paris dans la région.
    La feuille de route est axée sur la fermeture des bases militaires françaises à Kidal, à Tombouctou et à Tessalit, dans le nord du Mali, ainsi que sur la réduction des effectifs des forces françaises, pour les faire passer de 5100 actuellement à environ 2500 à 3000 éléments. L’application de ce plan s’étalera selon les prévisions françaises du début du second semestre de 2021 jusqu’à l’orée de l’année prochaine.
    Cette annonce a été faite par le Président français, Emmanuel Macron, au cours du Sommet virtuel tenu, le 9 juillet courant, avec les dirigeants des Etats du Sahel. Le seul chef d’Etat de la région qui a fait le déplacement à Paris à cette occasion est le Président du Niger, Mohamed Bazoum.
    De son côté, Mahamat Déby, chef du Conseil militaire tchadien, qui dirige le pays de facto après l’assassinat de son père, Idriss Déby, avait anticipé le Sommet des Etats du Sahel, en se rendant en France, jeudi dernier, soit la veille du Sommet, pour se réunir en tête à tête avec le locataire de l’Elysée, avec qui il a discuté pendant une heure d’une série de questions.
    Les deux présidents ont passé en revue au cours de leur entrevue la nouvelle stratégie de la France dans la région et Déby a fait part de son dépit des provocations russes lancées contre son pays après l’entrée de soldats de la République centrafricaine dans le territoire tchadien, selon des médias français.
    Macron craint une deuxième défaite décisive
    La défaite du parti de Macron (La République en Marche, LERM), aux élections locales, dix mois avant la tenue de la prochaine Présidentielle, a amené le président français à revoir certaines de ses politiques pour tenter de rattraper la situation, afin d’éviter le scénario de son départ de l’Elysée.
    C’est dans ce cadre que s’inscrit la décision de Macron de mettre un terme à l’Opération militaire « Barkhane » au Sahel, et d’amorcer la réduction des effectifs des forces françaises dans la région et ce, avant même de convenir d’une opération militaire alternative, qui éviterait un déséquilibre sécuritaire dans la région, lequel déséquilibre profiterait aux groupes armés et aux organisations terroristes.
    Toutefois, Macron parie sur la force européenne « Takuba » pour combler le vide au Sahel. Cette opération compte en son sein des unités spéciales européennes ainsi que 2000 soldats des forces d’élite françaises, auxquelles pourraient s’ajouter environ 1100 soldats américains déployés dans la région.
    Il convient, toutefois, de souligner que la force « Takuba » ne sera pas déployée sur le terrain et que son rôle principal se limitera à entraîner les forces locales des Etats du Sahel, de même que pour les forces américaines qui se contenteront de former et d’offrir du conseil et un appui logistique en termes de transport et de renseignements.
    Il semble que les pays européens, et à leur tête le Royaume-Uni, ne soient pas particulièrement emballés pour peser de tout leur poids militaire dans la région du Sahel, qu’ils considèrent comme étant un pré carré français.
    De même, les Américains veulent mettre un terme, très prochainement, à leur guerre lancée contre le terrorisme, et qui se poursuit depuis près de deux décennies, et éviter ainsi de s’enliser dans un nouveau marécage sécuritaire.
    Au plan interne, l’Opinion publique française exerce une pression sur la Direction de son pays pour le retrait les forces armées française du Sahel après la mort de plus de 50 soldats, depuis 2013, et des dépenses avoisinant un milliard d’euros annuellement, pour couvrir les besoins de l’Opération « Barkhane », selon le magazine « Le Monde diplomatique ».
    En se basant sur ces chiffres, la France aurait dépensé, jusqu’à présent, quelque 8 milliards d’euros au moins dans son combat au Sahel.
    Néanmoins, les résultats des sondages d’opinion publiés, au mois de janvier dernier, ont montré que 51% des Français sont contre l’intervention militaire au Sahel, alors que le taux de ceux qui appuyaient cette approche s’élevait à 73%, lors du lancement de l’opération « Serval » en 2013, avant que ce seuil ne tombe à 58%, en 2019, pour atteindre les 49% en 2021.
    Ces résultats ont poussé Macron, qui caresse le rêve de remporter un deuxième mandat présidentiel, à accélérer le retrait des forces françaises des principales lignes de front dans le nord du Mali, en optant pour l’internationalisation de la guerre, tout en maintenant les bases françaises dans la région, en particulier, au Niger et au Tchad, afin de faire barrage à l’expansion de l’influence de la Russie et de la Chine comme cela fût le cas en République centrafricaine après que Paris eut mis fin à l’opération « Sangaris ».
    Punir le Mali et tenter d’impliquer l’Algérie
    L’attention focalisée par la France sur le retrait du Nord du Mali uniquement vise essentiellement à punir le chef des putschistes, le colonel Assimi Goïta, qui avait renversé le Président intérimaire proche de Paris, Bah N’daw, malgré l’échec de l’armée malienne à faire face aux groupes terroristes disséminés dans le pays.
    De plus, la fermeture des bases militaires françaises dans les foyers de tension les plus chauds place, d’un point de vue sécuritaire, l’armée malienne face à une épreuve délicate et lui fait assumer des charges supplémentaires, ce qui pousserait la Direction de ce pays à retourner, contrainte, dans le giron français, espérant ainsi obtenir l’appui militaire et financier de l’Hexagone.
    Les régions de Kidal et de Tessalit, proches des frontières algériennes, ainsi que la cité ancestrale des Touareg, Tombouctou, souffrent d’une marginalisation par rapport aux villes du sud du pays, desquelles elles sont séparées par le fleuve du Niger, qui constitue une barrière naturelle.
    Le Nord du Mali a connu, au cours des décennies écoulées, une série de rébellions, durant lesquelles l’Algérie a joué un rôle central pour calmer la situation, via les négociations, dont les dernières en date avaient été couronnées par les Accords d’Alger signés en 2015 sous parrainage du pays maghrébin, entre les groupes armés touaregs et le gouvernement de Bamako. Cependant, ces Accords n’ont pas été respectés jusqu’à présent par la partie gouvernementale, ce qui menace de voir ces Accords s’effondrer.
    Le retrait français du nord du Mali pourrait aboutir à nouveau à un soulèvement des Touaregs et des Azawad et à la mise en échec des Accords de paix d’Alger.
    Rappelons que l’armée malienne a, de tout temps, fait face à des difficultés pour contrer les rébellions des Touaregs, compte tenu de ses capacités limitées ainsi que de la vaste région dans laquelle se déroulent les combats, parallèlement à une densité de population peu élevée et à une fine connaissance par les rebelles des sentiers ardus de la zone.
    Toutefois, les groupes armés terroristes pourraient se liguer sous la bannière du groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) sous le commandement de Iyad Ag Ghali, pour exploiter le retrait français et la faiblesse de l’armée malienne, ainsi que la reprise de la rébellion des Touaregs pour dominer à nouveau le nord du Mali, comme cela fut le cas en 2012.
    Cette situation pourrait amener l’Algérie, qui dispose de la plus forte armée dans la région du Sahel, à intervenir militairement pour empêcher l’établissement d’un émirat terroriste à ses frontières sud, selon le scénario préféré par Paris, qui ne veut pas aller de l’avant sur la voie d’une guerre ouverte contre le terrorisme en combattant au nom des pays de la région, comme cela avait été le cas pour les Etats-Unis d’Amérique qui mènent le combat en Afghanistan, à la place de Russie, de l’Iran et de la Chine.
    Le magazine « Jeune Afrique » a lancé un ballon d’essai à travers lequel il a prétendu que le chef d’Etat-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, s’était rendu secrètement à Paris pour discuter de la crise du Sahel africain, ce qui a été formellement démenti par le ministère algérien de la Défense qui a qualifié cette information de « pures allégations ».
    L’armée algérienne avait mené une guerre féroce et acharnée contre les groupes armés durant la décennie des années 1990 du siècle dernier, une guerre qui n’a pu être remportée que par le truchement de la réconciliation nationale. Ainsi, l’Algérie saisit pertinemment que la guerre contre le terrorisme dans la région du Sahel ne peut être gagnée par la force militaire.
    Même après le kidnapping de ses diplomates dans la ville de Gao, dans le nord du Mali, en 2012, et l’attaque contre les installations pétrochimiques dans le sud-est de Tigentourine, à partir du nord du Mali en 2013, l’Algérie n’a pas dépêché ses unités dans la région, prétextant à l’époque que sa Constitution interdit à l’armée de combattre en dehors des frontières du pays.
    Toutefois, ce prétexte n’a plus lieu d’être depuis l’amendement par voie référendaire de la Constitution algérienne en 2020.
    En dépit de cette nouvelle configuration, l’armée algérienne demeure prudente pour éviter tout enlisement dans une guerre qui pourrait épuiser ses capacités, d’autant plus qu’une tension palpable est présente aussi au niveau de ses frontières est et ouest.
    De leur côté, les Français s’emploient à impliquer l’Algérie dans ce combat, dans la mesure où le retrait de ce combat créerait une vacance qui doit être comblée par l’une des parties.
    Le site de la chaîne d’information « France 24 » a rapporté, en citant une source militaire française : « Nous devons discuter de nos mouvements dans le nord du Mali avec la Mission des Nations unies dans ce pays (MINUSMA) et avec les Algériens qui sont concernés directement en tant que pays voisin ».
    La ministre française des Armées, Florence Parly, et son homologue américain, Lloyd Austin, ont signé, vendredi dernier, à Washington, une nouvelle feuille de route de coopération entre les forces spéciales des deux pays, ce qui pourrait présager de la possibilité de davantage d’implication de l’armée américaine dans les combats opérationnels contre les groupes armés au Sahel aux côtés de la force européenne « TaKuba ».
    La région du Sahel sera confrontée à de profonds tiraillements politiques et sécuritaires au cours de la prochaine étape, et pourra voir l’intervention de plusieurs acteurs régionaux et internationaux, ce qui aboutirait à contenir les opérations ou l’extension des groupes armés vers la région du Golfe de la Guinée, riche en pétrole et en gaz.
    Agence Anadolou, 14/07/2021
    Etiquettes : France, Mali, Sahel, Barkhane, Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Fasi, Algérie, Takuba, 
  • Liaison ferry Maroc-Sète : des dysfonctionnements au port de Sète

    La préfecture de l’Hérault appelle les voyageurs à contacter la compagnie Tanger Med en vue de résoudre les « dysfonctionnements observés aux escales sétoises des 10 et 13 juillet.

    Selon la même source Tanger Med est la seule société concerncée par ces dysfonctionnements que la préfecture énumère comme suit :

    – le non respect des dates et horaires d’escale ;

    – des manquements dans l’information des passagers quant aux dates et horaires d’embarquement susceptibles de générer des troubles à l’ordre public ;

    – un défaut dans les délais de transmission aux autorités des informations requises relatives aux passagers.

    Par conséquent, la préfecture invite les clients de cette compagnie à « se rapprocher sans délai de la compagnie pour s’assurer de la possibilité d’embarquer »

    « En l’absence d’escale effectivement prévue, les passagers concernés ne pourront pas accéder au Port de Sète », ajoute-t-elle, indiquant que des démarches ont été entreprises « avec les représentants de la compagnie et l’établissement public régional Port Sud de France pour permettre la résolution de ces difficultés ».

    La préfecture de l’Hérault signale ces problèmes ne concernent pas les sociétés GNV et Balearia sur le port de Sète.

    Avec Héraut Tribune, 15/07/2021

    Etiquettes : Maroc, France, port de Sète, Tanger Med,

  • Vols France-Algérie : Un voyage au bout de l’enfer!

    Voyage au bout de l’enfer, comme dans la « Divine Comédie » de Dante : c’est ainsi qu’on peut décrire le calvaire qu’endurent depuis des semaines des milliers de pauvres algériens qui demandent juste à rentrer au pays. Ce n’est pas un luxe, pardieu !

    Pourtant, quand le président Tebboune avait annoncé, en Conseil des ministres, la réouverture des frontières à partir du 1er juin, c’est un ouf de soulagement, une bouffée d’oxygène, une lueur d’espoir…

    Mais au fil des jours, cet espoir a muté, comme le virus de la Covid-19, en cauchemar, à cause d’un nombre de vols ridiculement bas de l’orde de 5 vols hebdomadaires et d’une gestion catastrophique des vols par Air Algérie prise au piège par une absurde limitation des vols avec ses inévitables effets pervers comme la bureaucratie et son pendant sonnant et trébuchant le bakchich.

    « On nous empêche de rentrer au pays pour accompagner nos morts, pour se recueillir sur les tombes de parents que nous n’avons pas pu voir partir pour que nous puissions faire notre deuil, mais pour les membres de la Nomenklatura, leurs enfants, les responsables d’Air Algérie et leurs copains et coquins, c’est open bar, ils voyagent comme ils veulent, quand ils veulent, où ils veulent dans des avions qui rentrent à moitié vides au pays », nous raconte avec une voix étranglée par des hoquets un sexagénaire dans une longue et sanglante complainte sur whatsapp. A ce propos un voyageur a filmé et posté sur Internet l’intérieur d’un avion en vol vers Alger… à moitié vide.

    Devant cette situation typiquement algérienne où l’absurde kafkaïen se marie avec le burlesque rabelaisien, les algériens ne trouvent plus que les réseaux sociaux comme exutoire pour évacuer leur rage et déverser leur ire sur les responsables algériens, sur le destin, sur la géographie, sur l’histoire de l’Algérie.

    « On nous prend pour des pigeons à plumer, comme si on devait payer cher pour notre désir de rentrer au pays pour quelque jours », écrit Pitchoum sur son mur et raconte aussi qu’il s’est fait proposer « un billet de 2.000 euros sur Transavia, sans compter les 700 euros pour un aller simple Alger/Oran ».

    Pour celui qui a ses entrées au niveau du comptoir d’Air Algérie à l’aéroport d’Orly ou celui de Roissy, la magie de l’Euro rend possible le vol sur Alger ou autres destinations, selon de nombreux témoignages dans les réseaux sociaux.

    Un voyagiste qui a pignon sur rue de Mostaganem à Oran se pose cette question qui relève d’ailleurs du gros bons sens : « je ne comprends pas pourquoi on limite les vols, uniquement sur Oran, Alger et Constantine, alors que la demande est très forte et que les avions d’Air Algérie sont cloués au sol et ne demandent qu’à voler ? »

    Et notre interlocuteur, qui ronge son frein depuis le début de la pandémie d’en remettre une autre couche sur le même registre en se demandant « pourquoi on n’ouvre pas les aéroports de Annaba, de Sétif (qui une forte émigration dans la région de Lyon) Bejaia, Tlemcen… qui ont des capacités hôtelières pour accueillir les voyageurs.

    Pourquoi pas des vols à partir de Lille, de Lyon, Toulouse, Nantes pour atténuer le calvaire des nos compatriotes qui doivent faire des centaines de kilomètres pour arriver à Paris ou à Marseille et encore pour ceux qui ont la chance de pouvoir prendre un vol » ajoute t-il.

    « Même si les responsables ont fait exprès, ils n’auraient pas fait pire », résume, mi ironique, mi colérique Abdelali, un homme d’affaire qui voyage régulièrement entre Alger et Alicante où vit une partie de sa famille.

    Il n’a pas de mot assez durs pour qualifier la mesure prise dernièrement par le premier ministre de dispenser les citoyens détenteurs d’un passeport diplomatique de l’obligation d’u confinement de cinq jours à l’hôtel.

    « C’est quoi ça ? C’est de l’Apartheid ? C’est scandaleux ! Cette mesure discriminatoire traduit en fait le mépris des pouvoirs publics pour notre diaspora à l’étranger », assène t-il rageur.

    Et comment se passent les choses chez notre voisin de l’Ouest, car nos compatriotes comparent. Les vols ne sont pas contingentés, Royal Air Maroc a programmé pour cet été 1400 vols rien que pour le mois de juillet pour transporter des centaines de milliers de voyageurs à des prix incroyablement bas ; un billet aller-retour est proposé à 97 euros TTC par passager pour une famille composée de quatre membres ou plus. Ce prix passe à 120 euros par passager pour une famille de 3 membres. Il grimpe à 150 euros pour un passager voyageant seul ou en compagnie d’une autre personne. « Le roi vient même de prendre la décision de supprimer la case confinement dans les hôtels, chaque émigré doit se confiner chez lui pendant 5 jours et à l’issue de cette période faire un test », nous apprend un d’entre eux.

    « Avec la France, la situation est compliquée par rapport au nombre d’Algériens qui y vivent la reprise des vols avec ce pays est insuffisante. Il y a des nécessités sociales et économique à préserver par les rotations avec la France métropolitaine. Même si l’Algérie doit se défendre face aux menaces, je dois dire que la situation est assez maitrisée en France » , estime le Dr Bekkat Berkani.

    Pour ce membre du Comité scientifique, qui n’a pas toujours la langue dans la poche « un algérien qui vit en France doit se suffire d’un test PCR négatif de 36 heures avant de prendre le départ et un test antigénique à l’arrivée, et c’est amplement suffisant pour éviter la mesure contraignante d’hébergement plusieurs jours dans des hôtels ».

    « Il faut ajouter beaucoup plus de rotations parce que c’est nécessaire pour arrêter la détresse des algériens qui vivent des situations difficiles en France », insiste le Dr Berkani.

    Son appel et celui de millions de nos compatriotes seront-ils entendus par les autorités ? Pour l’heure et depuis plusieurs semaines les réseaux sociaux sont devenus un véritable défouloir où des milliers de messages sont postés des deux côtés de la Méditerranée déversant rage et colère et fulminant avec des mots très durs l’attitude des autorités du pays accusées de peu d’intelligence et de bon sens dans la programmation de ces vols rocambolesques.

    Algérie1, 14/07/2021

    Etiquettes : Algérie, vols, France, Air Algérie,

  • France: Google doit payer 500 millions d’euros pour droit d’auteur

    France: Google doit payer 500 millions d’euros pour droit d’auteur

    PARIS, 13 juillet (Reuters) – L’organisme français de surveillance antitrust a infligé mardi une amende de 500 millions d’euros (593 millions de dollars) à Google d’Alphabet (GOOGL.O) pour ne pas avoir respecté les ordres du régulateur sur la manière de mener des discussions avec les éditeurs de presse du pays en une dispute sur le droit d’auteur.

    L’amende intervient dans un contexte de pression internationale croissante sur les plateformes en ligne telles que Google et Facebook (FB.O) pour partager davantage de revenus avec les médias.

    Le groupe technologique américain doit maintenant faire des propositions dans les deux prochains mois sur la façon dont il compenserait les agences de presse et autres éditeurs pour l’utilisation de leurs informations. Dans le cas contraire, l’entreprise s’exposerait à des amendes supplémentaires pouvant aller jusqu’à 900 000 euros par jour.

    Google a déclaré qu’il était très déçu de la décision mais qu’il s’y conformerait.

    « Notre objectif reste le même : nous voulons tourner la page avec un accord définitif. Nous tiendrons compte du retour d’expérience de l’Autorité de la concurrence et adapterons nos offres », a déclaré le géant américain de la tech.

    Un porte-parole de Google a ajouté : « Nous avons agi de bonne foi tout au long du processus. L’amende ignore nos efforts pour parvenir à un accord et la réalité du fonctionnement des informations sur nos plateformes. »

    Les éditeurs d’informations APIG, SEPM et AFP accusent l’entreprise technologique de ne pas avoir discuté de bonne foi avec eux pour trouver un terrain d’entente pour la rémunération des contenus d’information en ligne, en vertu d’une récente directive de l’Union européenne qui crée des « droits voisins ».

    L’affaire elle-même s’est concentrée sur la question de savoir si Google a enfreint les ordonnances temporaires émises par l’autorité antitrust, qui exigeait que de telles discussions aient lieu dans les trois mois avec tous les éditeurs de nouvelles qui les demandent.

    « Lorsque l’autorité décrète une obligation pour une entreprise, elle doit s’y conformer scrupuleusement, tant dans l’esprit que dans la lettre (de la décision). Ici, ce n’était malheureusement pas le cas », a déclaré la cheffe de l’organisme de réglementation, Isabelle de Silva, dans un communiqué. déclaration. Elle a également précisé que le régulateur considérait que Google n’avait pas agi de bonne foi dans ses négociations avec les éditeurs.

    L’APIG, qui représente la plupart des grands éditeurs de presse écrite française dont Le Figaro et Le Monde, reste l’un des plaignants, même s’il a signé un accord-cadre avec Google plus tôt cette année, ont indiqué des sources à Reuters. Cet accord-cadre a été suspendu dans l’attente de la décision antitrust, ont indiqué les sources.

    L’accord-cadre, que de nombreux autres médias français ont critiqué, était l’un des accords les plus médiatisés du programme « News Showcase » de Google visant à compenser les extraits d’actualités utilisés dans les résultats de recherche, et le premier du genre en Europe.

    Google a accepté de payer 76 millions de dollars sur trois ans à un groupe de 121 éditeurs de presse français pour mettre fin à la ligne du droit d’auteur, ont montré des documents consultés par Reuters.

    Cela fait suite à des mois de négociations entre Google, les éditeurs français et les agences de presse sur la manière d’appliquer les règles remaniées de l’UE sur le droit d’auteur, qui permettent aux éditeurs d’exiger une redevance des plateformes en ligne affichant des extraits de leurs actualités.

    Reuters, 14/07/2021

    Etiquettes : France, Google, Droits d’auteur,

  • Macron pousse les français vers les centres de vaccination

    Les Français s’empressent de se faire vacciner après l’avertissement du président de la République

    PARIS (AP) – Plus d’un million de personnes en France ont pris rendez-vous pour se faire vacciner en moins d’une journée, selon des chiffres publiés mardi, après que le président a accentué la pression sur tout le monde pour se faire vacciner afin de sauver la saison des vacances d’été et l’économie française.

    Certains ont réagi à l’appel du président Emmanuel Macron à se faire vacciner immédiatement, mais de nombreuses personnes se sont inscrites pour se faire vacciner, acceptant que l’injection était le seul moyen de retrouver un semblant de vie pré-pandémique.

    Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, notant les dernières poussées du virus de l’Afrique du Sud à la Corée du Sud, et les pénuries de vaccins dans de nombreux pays pauvres, a appelé mardi ses compatriotes à « regarder ce qui se passe dans le monde. »

    M. Macron a également annoncé que des laissez-passer spéciaux COVID-19 seront nécessaires à partir de début août pour entrer dans les restaurants et les centres commerciaux et pour prendre le train et l’avion. Cette annonce a suscité des questions et des inquiétudes parmi les touristes étrangers et les résidents français qui prévoient de partir en vacances.

    Une application qui centralise les rendez-vous de vaccination en France, Doctolib, a déclaré mardi que 1,3 million de personnes se sont inscrites pour des injections après que Macron a prononcé un discours télévisé lundi soir. Il s’agit d’un record quotidien depuis que la France a déployé les vaccins contre le coronavirus en décembre. Les personnes âgées de moins de 35 ans représentent la majorité des nouveaux rendez-vous, selon Doctolib.

    M. Macron a déclaré que la vaccination serait obligatoire pour tous les professionnels de la santé d’ici le 15 septembre, et il a évoqué la possibilité d’étendre cette obligation à d’autres personnes. Environ 41 % de la population française a été entièrement vaccinée, bien que le rythme des vaccinations ait diminué à l’approche des vacances d’été.

    Le porte-parole du gouvernement, M. Attal, a insisté sur le fait que l’obligation de vaccination n’était pas destinée à « stigmatiser » les agents de santé réticents, mais à limiter les risques pour les populations vulnérables dont ils s’occupent.

    Certains habitants ont déclaré que la campagne de vaccination du gouvernement les fait se sentir plus en sécurité. Dans un centre de vaccination mardi à Versailles, Thibault Razafinarivo, 26 ans, employé des finances, a déclaré : « J’ai un nouveau-né à la maison, et nous ne voulons prendre aucun risque. » Une jeune femme de 23 ans qui travaille en radiologie a déclaré vouloir protéger sa famille et ses patients.

    D’autres, cependant, ont exprimé leur frustration à l’idée de vaccins obligatoires ou d’avoir besoin de laissez-passer pour aller dans un café.

    « Je me fais vacciner parce que je veux avoir une vie sociale et partir en vacances », a déclaré Marius Chavenon, 22 ans, étudiant en droit, ajoutant : « Je ne pense pas que la vaccination devrait être obligatoire. On vit en France, on devrait pouvoir faire ce qu’on veut ».

    À Paris, l’infirmière Solene Manable a déclaré : « Il y a beaucoup de personnels de santé qui ne veulent pas se faire vacciner parce que nous ne savons pas grand-chose sur les vaccins. » Mais elle a dit comprendre « beaucoup de gens qui se font vacciner pour pouvoir retourner dans les restaurants, […] pour pouvoir retrouver une vie normale. »

    Certaines personnes ont dit qu’elles se font maintenant vacciner parce que Macron a également annoncé que la France commencera à faire payer certains tests de dépistage de virus, qui jusqu’à présent étaient tous gratuits pour toute personne sur le territoire français.

    Pour obtenir le laissez-passer COVID qui sera bientôt exigé dans tous les restaurants, les gens doivent avoir une preuve de vaccination ou d’infection récente par un virus, ou un test négatif des dernières 48 heures.

    Les syndicats de restaurateurs et de bars ont demandé un délai pour l’obtention des laissez-passer, et des représentants du gouvernement ont rencontré des représentants du secteur mardi. Les restaurateurs ont exprimé leur inquiétude quant à l’application de cette exigence et craignent qu’elle ne fasse fuir les clients après que tous les établissements de restauration français soient restés fermés pendant neuf mois après le début de la pandémie.

    Le ministre de la Santé, Olivier Veran, a défendu la nouvelle règle, en déclarant : « La question est : c’est la fermeture ou le laissez-passer sanitaire ».

    Il s’est également félicité du regain d’intérêt pour les vaccins, déclarant mardi sur BFM télévision : « C’est des milliers de vies sauvées ».

    Plus de 111 000 personnes atteintes du virus sont décédées en France.

    Associated Press, 13/07/2021

    Etiquettes: France, coronavirus, covid 19, pandémie, Emmanuel Macron, vaccination,