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  • France : 11 personnes condamnées pour avoir cyberintimidé un adolescent qui critiquait l’islam

    PARIS (AP) – Un tribunal français a condamné mercredi 11 des 13 personnes accusées d’avoir harcelé et menacé une adolescente qui a sévèrement critiqué l’Islam dans des messages en ligne et a fini par changer d’école et recevoir une protection policière pour préserver sa sécurité.

    Ce verdict est le premier du genre depuis que la France a créé en janvier un nouveau tribunal à Paris chargé de poursuivre les délits en ligne, notamment le harcèlement et la discrimination.

    Le tribunal a condamné les prévenus à des peines de prison avec sursis de quatre à six mois et leur a infligé une amende d’environ 1 770 dollars chacun.

    L’adolescente au centre de cette affaire historique de cyberintimidation, qui n’a été identifiée publiquement que par son prénom, Mila, a déclaré le mois dernier qu’elle avait l’impression d’avoir été « condamnée à mort ».

    S’exprimant après le verdict, elle a déclaré que toutes les victimes devraient se joindre à la lutte contre les abus en ligne et que les harceleurs devraient se voir refuser l’accès aux réseaux de médias sociaux.

    « Je m’attendais à pire et, honnêtement, nous avons gagné et nous gagnerons encore parce que ce que je veux, c’est que, unis, nous n’abandonnerons jamais. Nous continuerons à nous battre », a déclaré Mila.

    Mila, qui se décrit comme athée, avait 16 ans lorsqu’elle a commencé à publier des vidéos sur Instagram, puis sur TikTok, critiquant sévèrement l’islam et le Coran. Aujourd’hui âgée de 18 ans, elle a témoigné que « je n’aime aucune religion, pas seulement l’islam ».

    « Ce que je veux, c’est que ceux (qui harcèlent) soient considérés comme un fléau et qu’on leur interdise l’accès aux réseaux sociaux(,)… ceux qui font de la cyberintimidation, qui menacent de mort, qui privent de liberté et qui incitent au suicide », a-t-elle déclaré. « Et je ne veux plus jamais que les victimes soient blâmées ».

    Son avocat, Richard Malka, a déclaré que Mila avait reçu quelque 100 000 messages de menaces, notamment des menaces de mort, des menaces de viol, des messages misogynes et des messages haineux sur son orientation sexuelle.

    Mila a quitté un lycée, puis un autre. Elle est désormais surveillée quotidiennement par la police pour sa sécurité.

    « Les réseaux sociaux, c’est la rue. Quand on croise quelqu’un dans la rue, on ne l’insulte pas, on ne le menace pas, on ne se moque pas de lui », a déclaré le président du tribunal, Michel Humbert. « Ce que vous ne faites pas dans la rue, ne le faites pas sur les réseaux sociaux ».

    Le procès a soulevé des questions inconfortables sur la liberté d’expression, la liberté de critiquer une religion et le respect des millions de musulmans de France. Mais l’affaire judiciaire était centrée sur la cyberintimidation.

    Les 13 accusés, originaires de toute la France, venaient d’horizons et de religions différents et ne représentaient qu’une poignée de toutes les personnes qui s’en sont pris à Mila par des commentaires en ligne. Les autres n’ont pas pu être retrouvés.

    Juan Branco, l’avocat de l’un des accusés, a dénoncé les prémisses du procès.

    « Les procès symboliques dans lesquels on essaie d’utiliser une personne pour envoyer un message au reste de la société sont très dangereux », a déclaré M. Branco. Il a déclaré que son client, identifié seulement comme Jordan L., « n’est pas un fanatique, est quelqu’un qui respecte les croyances, (mais) qui n’aime pas ce climat où une partie de la population française est systématiquement attaquée ».

    Selon lui, son client « se révolte contre cela sans participer à quelque chose de plus important et sans même envoyer un message direct à Mila en particulier. »

    Le harcèlement, les menaces et les discours de haine en ligne sont en augmentation depuis la création en 2018 d’une loi criminalisant ces actes. La police a recensé 2 128 infractions de ce type en 2019 et 2 848 l’année dernière, selon la ministre française de la Citoyenneté, Marlene Schiappa.

    « Le pays tout entier doit condamner les agresseurs et cesser de blâmer les victimes », a déclaré Mme Schiappa dans un communiqué après le verdict de mercredi.

    L’un des 13 prévenus a été acquitté car son message – « Blow it up » – visait le compte Twitter de Mila, et non la jeune femme. Le tribunal a abandonné les poursuites à l’encontre d’un autre accusé en raison de procédures défectueuses.

    Dans le cadre des efforts croissants déployés par la France pour poursuivre et prévenir les abus en ligne, un autre tribunal français a ordonné mardi à Twitter de fournir, dans un délai de deux mois, des informations détaillées sur ses procédures visant à empêcher les utilisateurs d’inciter à la violence ou à la haine raciale ou de commettre d’autres infractions.

    Cette décision fait suite à une action civile intentée par des groupes de lutte contre le racisme et la discrimination à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres. Les groupes ont fait valoir que Twitter ne faisait pas assez pour modérer et supprimer les contenus qui violent les lois françaises sur les discours de haine ou d’autres lois. L’avocat du réseau social dans cette affaire, Karim Beylouni, a déclaré mercredi que l’entreprise décidait de faire appel ou non.

    Pendant ce temps, les procureurs de Paris enquêtent sur des posts racistes visant le joueur de football Kylian Mbappé après un coup de pied raté qui a éliminé la France, qui a remporté la Coupe du monde en 2018, du championnat d’Europe de football la semaine dernière.

    Associated Press, 07/07/2021

    Etiquettes : France, Islam, cyberharcèlement,

  • Le drapeau algérien dérange toujours en France

    Le racisme inflexible ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le drapeau algérien dérange toujours en France où certains parlementaires ne se lassent pas de chercher à faire voter une loi pour que plus personne ne le lève au vent en signe de joie ou de soutien à ses couleurs.

    Bien sûr, la récente proposition de loi d’une députée du parti Les Républicains (LR) vise à interdire les danses traditionnelles lors des fêtes de mariages dans les mairies et tout drapeau étranger, mais cet étranger est surtout algérien, marocain, tunisien ou turc, jamais européen ou américain. La députée a appelé le gouvernement à permettre à l’ensemble des maires s’ils l’estiment nécessaire d’interdire à tout participant à une cérémonie maritale d’afficher des signes d’appartenance nationale autres que celle de la République.

    Après l’interdiction d’afficher les signes religieux, le hidjab notamment, qui semble heurter le politique plus que la conscience religieuse chrétienne, certains députés se tournent vers le drapeau étranger, algérien notamment, le plus visible en France, un drapeau qui suscite énormément d’émoi dans la population, qui insupporte les gens, selon les arguments de la même députée. Et quoi encore ? On ne veut plus voir ce drapeau étranger s’afficher dans les airs de la France. Si ce n’était pas une manifestation de racisme, on aurait admis la liberté de cette députée de voir les lois selon ses convenances. Le drapeau n’est pas un signe religieux, c’est la couleur d’un pays portée par un peuple. Etre indisposé à le voir, reflète un racisme pur et dur, qui avance à visage découvert.

    Heureusement que cette proposition de loi n’a pas été du goût d’une partie de la classe politique et des membres du gouvernement. D’ailleurs, le débat a été largement amplifié sur les réseaux sociaux, avec les avis pour et contre. Le ministre français de la Justice est le premier à « s’inquiéter » d’entendre dire que ses compatriotes réagiraient mal en voyant des gens danser, au moment de leur mariage, sur des rythmes étrangers. Les partis de la gauche ont, pour leur part, estimé que cette proposition est scandaleuse, à la limite du racisme et du séparatisme. Enfin, la majorité des députés partage ces avis, car l’amendement en question a été rejeté par un vote à main levée. C’est bénéfique que cette loi ait été rejetée, prouvant que le peuple français n’est pas raciste dans sa majorité. Mais, peut-on mesurer sérieusement le degré de racisme dans un pays selon le taux d’un vote à l’Assemblée nationale ?

    Evidemment, quand les lois racistes ne trouvent pas terrain favorable au sein des institutions législatives, cela milite pour un pays non raciste, mais la minorité raciste, quand elle existe, pèse lourdement sur cette qualification. En effet, un certain maire de Nice n’a pas attendu que cette loi soit approuvée par l’Assemblée nationale pour passer à l’acte et la mettre à exécution dès 2012. Les époux sont obligés, depuis près d’une décennie, donc, de signer une charte de « bonne conduite », signifiant pas de drapeau ni danses étrangères, s’ils veulent se marier dans une mairie niçoise. En 2014, lors de la Coupe du monde, le maire de cette ville a interdit aux supporters de brandir des drapeaux étrangers dans sa ville.

    Loin du rejet de la proposition de loi en question par l’Assemblée nationale, le racisme circule à visage découvert pour les habitants de cette ville. La majorité est toujours et partout contre le racisme, mais elle n’a jamais réussi à l’apprivoiser.

    Le Quotidien d’Oran, 06/07/2021

    Etiquettes : Algérie, France, racisme, xénophobie, drapeau étranger, danse étrangère,

  • L'avocat du roi du Maroc risque son poste ministériel

    L’enquête sur le ministre français de la justice menace sa continuité

    Paris, 5 juil (EFE) – Une enquête sur le ministre français de la Justice, Eric Dupont-Moretti, pour conflit d’intérêts, qui devrait aboutir à une mise en examen la semaine prochaine, pourrait le contraindre à quitter ses fonctions.
    Le quotidien Le Parisien a révélé lundi sur son site internet que la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à juger les membres du gouvernement pour des délits commis dans l’exercice de leur fonction, l’a convoqué pour un interrogatoire le 16 afin de l’informer de sa mise en examen.
    La convocation, selon le journal, a été délivrée jeudi dernier lorsque les enquêteurs ont mené une perquisition pendant quinze heures au siège du ministère de la Justice.
    Ils ont ensuite réquisitionné divers documents dans le bureau du ministre, ainsi que les données de son téléphone professionnel.
    La CJR a engagé la procédure sur la base d’une plainte déposée par trois syndicats de magistrats et l’organisation anticorruption Anticor, qui soupçonnent M. Dupont-Moretti d’avoir profité de sa position actuelle dans des affaires qu’il avait traitées en tant qu’avocat avant de devenir membre de l’exécutif.
    Au centre de l’enquête se trouve l’enquête administrative que le chef de la justice a ordonnée contre trois magistrats du parquet national financier (PNF).
    Ces magistrats avaient lancé une procédure pour tenter d’identifier la taupe qui aurait informé l’ancien président français Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, qu’ils faisaient l’objet d’écoutes dans une affaire de corruption pour laquelle ils ont été condamnés cette année, bien que la sentence soit en appel.
    Dupont-Moretti est un bon ami de Thierry Herzog. Il était déjà intervenu dans cette affaire avant d’être nommé ministre en juillet 2020. En juin de la même année, il avait déposé une plainte contre le PNF pour les méthodes utilisées contre l’ancien président et son avocat.
    A son arrivée au ministère, il a retiré cette plainte (qui a finalement été classée) mais a relancé une enquête administrative qui avait été lancée par sa prédécesseure, Nicole Belloubet, alors que celle-ci n’avait rien trouvé à reprocher aux membres du PNF.
    On cherche maintenant à savoir si Mme Dupont-Moretti a utilisé sa position de chef de la justice pour engager des actions disciplinaires contre les magistrats pour d’autres motifs.
    Des sources de l’un des syndicats de magistrats qui ont déposé une plainte contre lui allèguent qu’il a voulu « venger ses amis » Sarkozy et Herzog devant une institution, le parquet national financier, « qui leur fait peur à tous ».
    Si l’acte d’accusation était confirmé, le dilemme se poserait de savoir s’il doit démissionner. Une règle tacite et non écrite de la politique française, en vigueur depuis 1995, stipule que lorsqu’un membre du gouvernement est mis en examen par la justice, il doit se retirer.
    Mais des sources de l’Elysée citées par le magazine Marianne rejettent cette hypothèse au motif que cette enquête de la CJR a été déclenchée par un syndicat, et que la démission de Dupont-Moretti donnerait un signal inapproprié qui pourrait ouvrir la voie à un usage abusif de la justice.
    Dupont-Moretti, 60 ans, est entré en fonction le 6 juillet dernier avec le nouveau gouvernement formé après la défaite de la majorité présidentielle aux élections municipales de 2020. EFE
    Swissinfo, 05/07/2021
    Etiquettes : France, Maroc, Eric Dupond-Moretti, conflit d’intérêt,
  • France: L’avocat du roi du Maroc convoqué par la justice

    La commission d’instruction de la Cour de justice de la République a gâché la joie d’Eric Dupond-Moretti. Il devait célébrer ce mardi le premier anniversaire de sa nomination à la tête du Ministère français de la Justice.

    Les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) n’ont pas traîné. Le garde des Sceaux a été convoqué le 16 juillet prochain en vue d’être mis en examen par les magistrats de cette juridiction, seule autorisée à pouvoir enquêter et auditionner un ministre sur des faits commis lorsqu’il était en poste.

    Jeudi, le 1 juillet, durant quinze heures, une vingtaine d’enquêteurs avaient perquisitionné le bureau du garde des Sceaux, mais aussi ceux de la direction des services judiciaires (DSJ) et de la Direction des affaires des criminelles et des grâces (DACG).

    Sur place, gendarmes et juges avaient attendu l’arrivée d’un serrurier pour pouvoir ouvrir, à la disqueuse, de vieux coffres-forts installés dans le propre bureau du ministre. À l’occasion, les données du téléphone professionnel du ministre ont été saisies.

    Pour rappel, Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir profité de ses fonctions de ministre de la Justice pour intervenir dans des dossiers dans lesquels il était auparavant avocat. La CJR avait ouvert une enquête après la plainte de trois syndicats de magistrats et de l’association Anticor.

    Etiquettes : France, Eric Dupond-Moretti, conflit d’intérêt,

  • Inde : Le Congrès exige une commission parlementaire pour enquêter sur les Raffale français

    Le Congrès demande pourquoi il n’a pas ordonné la création d’une commission mixte paritaire sur l’affaire Rafale.

    L’opposition augmente la pression après que le procureur de la République a ordonné une enquête.
    Le Congrès a intensifié sa demande d’enquête par une commission parlementaire mixte (CPM) sur l’affaire des avions de combat Rafale. Dimanche, le Congrès a remis en question le silence du gouvernement de Narendra Modi et a demandé pourquoi l’Inde ne peut pas ordonner une enquête maintenant, puisque l’affaire est déjà examinée en France.

    L’ancien chef du Congrès, Rahul Gandhi, a lancé un sondage en ligne sur Twitter, demandant pourquoi le gouvernement Modi évite une CPJ.

    A lire également : Rahul, qui a dénoncé la corruption dans l’affaire Rafale, est justifié : Congrès

    « Pourquoi le gouvernement Modi n’est-il pas prêt pour une enquête du JPC – mauvaise conscience, sauver les amis, le JPC ne veut pas d’un siège au Rajya Sabha et tout cela est correct », a-t-il déclaré dans un message en hindi, tout en lançant le sondage. Sur les 74 733 personnes qui ont participé à l’enquête, 63 % ont choisi l’option « tout cela est correct ».

    Alléguant la corruption dans l’affaire des avions de chasse, M. Gandhi en avait fait le principal axe de sondage de son parti pour les élections de 2019 à la Lok Sabha.

    Mais après que le site d’investigation français Mediapart a rapporté qu’un juge a été nommé pour mener une enquête judiciaire sur des soupçons de « corruption et de favoritisme » dans le marché des avions de chasse Rafale de ₹59 000 milliards d’euros et qu’il couvrirait le mandat d’un ancien président français, la question a été politiquement relancée.

    « Après plus de 24 heures de la décision de la France d’enquêter sur la corruption, le trafic d’influence, le blanchiment d’argent, le favoritisme, il y a une question que tout citoyen indien responsable et concerné se pose : Pourquoi le gouvernement indien reste-t-il silencieux ? », a demandé le porte-parole du parti, Pawan Khera, lors d’une conférence de presse.

    « Ce n’est pas la France qui a été trompée ou volée, c’est chaque contribuable indien qui a été trompé et volé », a-t-il ajouté.

    L’ancien ministre en chef du Maharashtra, Prithiraj Chavan, a tweeté : « La France a fait preuve d’une tolérance zéro envers la corruption et n’a même pas épargné son ancien président Nicolas Sarkozy. Espérons que l’enquête sur le scandale #Rafale menée par l’agence française de lutte contre la corruption permettra de découvrir la vérité et d’exposer la corruption massive, ce que l’Inde n’a pas pu faire ».

    Le chef de l’opposition au Rajya Sabha, Mallikarjun Kharge, a affirmé que les allégations de corruption de M. Gandhi ont été « justifiées car des détails scandaleux de l’escroquerie ont été révélés ».

    « En 2019, le CJI de l’époque a rejeté la nécessité d’une enquête sur l’accord Rafale. Cependant, les nouvelles révélations ont étayé les doutes concernant l’accord douteux. Une CPJ doit être immédiatement constituée pour enquêter sur cette affaire », a déclaré M. Kharge sur twitter.

    The Hindu, 04/07/2021

    Etiquettes : France, Inde, corruption, Raffale, vente, avions de combat,

  • Le « racisme systémique » à l’origine d’un clash entre la France et l’ONU

    Une initiative contre le « racisme systémique » déclenche un clash entre la France et l’ONU

    Le Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a exhorté la France à rompre avec un vieux tabou : commencer à utiliser des statistiques ethniques pour combattre « le racisme systémique » dans le pays. Et un conflit éclate.

    Pour défendre sa laïcité et son esprit républicain, les statistiques ethniques, religieuses ou sexuelles ne sont pas autorisées en France. On ne sait pas combien de races existent et quelle religion elles pratiquent dans le pays.

    Le Haut Commissariat aux droits de l’homme a recommandé à plusieurs pays, dont la France, de développer les statistiques ethno-raciales, une pratique généralement rejetée par la tradition française.

    Selon un rapport publié par la Commission des Nations unies le 28 juin, les États « devraient collecter et publier des données complètes, ventilées par race ou origine » et analyser « les effets cumulatifs des lois, politiques et pratiques sur des groupes raciaux et ethniques particuliers ».

    Le rapport va même plus loin en considérant que  » reconnaître expressément les personnes d’ascendance africaine dans les statistiques est aussi un pas vers la reconnaissance de votre identité et de votre héritage, ce qui va de pair avec leur droit à la dignité. « 

    Cet ordre en France est un tabou, qui dépasse les clivages entre la gauche et la droite. Universitaires et politiques l’acceptent comme une norme républicaine.

    Si certaines personnalités politiques comme Nicolas Sarkozy ont pu se déclarer en sa faveur, la plupart des hommes politiques sont contre.

    Emmanuel Macron a balayé la question en 2020, assurant qu’il préférait la mise en œuvre concrète de mesures anti-discriminatoires plutôt que le recours aux statistiques.

    Rejet du gouvernement et du Parlement

    Un rapport parlementaire de mars 2020 a enterré le problème.

    « L’introduction de statistiques ethniques plus détaillées pourrait sembler utile pour mieux mesurer certaines discriminations. Mais elle pourrait aussi fragiliser la cohésion sociale en reconnaissant l’existence de certaines ‘communautés’ et en figeant certains groupes selon des critères ethniques. Parfois artificiels « , a indiqué le député républicain Robin Reda, président de la mission.

    Par ailleurs, il existe déjà des formes de recensement ethnique, au-delà de la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978.

    Ce texte interdit de « collecter ou traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales, les opinions ethniques, politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à leur santé ou à leur vie sexuelle. »

    Mais en 2007, le Conseil constitutionnel a autorisé le traitement nécessaire à la réalisation d’études sur la mesure de la diversité des origines, à partir de données objectives et subjectives.

    Ainsi, l’enquête Trajectoires et Origines de Inseed-Ined (TeO) de 2008 interrogeait la nationalité et le lieu de naissance des parents.

    Le second volet, prévu pour 2022, interrogera 26 500 personnes sur leurs grands-parents, afin d’étudier comment les origines ethniques peuvent impacter les trajectoires des troisièmes générations.

    Très peu d’études, selon le démographe Patrick Simon, « par rapport aux statistiques ethno-raciales établies par certains pays. »

    « On observe les origines nationales, mais pas l’appartenance ethno-raciale », précise le spécialiste.

     » L’enquête TéO nous apprend des choses sur les parcours des descendants d’immigrés mais ne constitue pas un levier d’action pour évaluer et agir contre les discriminations dans les entreprises, dans l’accès au logement, dans l’éducation ou dans l’accès à la santé « , assure-t-il.

    Le recensement ethnique

    Au Royaume-Uni, par exemple, le recensement ethnique permet d’établir des statistiques standardisées qui sont utilisées dans les entreprises et les hôpitaux pour évaluer, par exemple, la mortalité liée à la covidie en fonction de l’origine.

    « Le principe politique qui prévaut en France est que l’égalité s’obtient par l’invisibilité des origines ethniques. En France, on considère que poser des questions sur les origines entraîne plus de coûts que d’avantages à en tirer », explique le démographe.

    Un calcul risque-bénéfice qui prévaut dans le débat, selon le démographe de l’INED Hervé Le Bras.

    « L’argument le plus développé est le risque de communautarisme ou de ghettoïsation. A partir du moment où vous êtes contraint d’appartenir à une catégorie ethnique, vous vous identifiez de plus en plus à elle, ce qui va à l’encontre de toute idée de citoyenneté française « , analyse-t-il.

    « Le deuxième problème », selon le démographe, est que « l’ethnicité n’est pas un facteur structurant de la société française, sans nier les discriminations existantes. »

     » Dans des pays comme les États-Unis ou l’Afrique du Sud, le recensement ethnique identifie les descendants de l’esclavage. La racine de ces pays est l’esclavage ou l’apartheid « , argumente-t-il.

    « Ce n’est pas du tout le cas en France, où les arrivées sont relativement récentes et beaucoup plus variées. » Les statistiques ethniques ne font donc pas partie de la tradition française, fondée sur une citoyenneté indivisible.

    Ce que dit Emmanuel Macron

    Dans une interview accordée au magazine It, le président Emmanuel Macron a exprimé son rejet du militantisme ethnique.

    « La gauche politique ruine la société française parce qu’elle insiste pour définir ses compatriotes en fonction de leur appartenance ethnique et les décrit comme des victimes », a déclaré le président français.

    M. Macron a déclaré que les minorités ethniques ont effectivement été placées « en résidence surveillée » pour l’idéologie de gauche. Il a également reproché aux militants des droits des Noirs et aux féministes de chercher à définir les gens en fonction de leur sexe et de la couleur de leur peau.

    Il a affirmé que de tels points de vue provoquent des divisions dans la société française et empêchent les minorités ethniques de s’élever dans l’échelle sociale.

    Ses propos sont susceptibles de trouver un écho en France, qui refuse depuis longtemps de catégoriser les personnes en fonction de leurs origines ethniques et interdit les sortes de questions ethniques, qui sont courantes au Royaume-Uni et dans d’autres pays.

    « Société raciale »

    « Je vois la société devenir de plus en plus raciale. Nous nous étions libérés de cette approche et maintenant, une fois de plus, nous catégorisons les gens en fonction de leur race et, ce faisant, nous les assignons totalement à résidence », a déclaré le président français.

    L’interview de M. Macron a été interprétée comme une tentative de se présenter comme le défenseur d’un modèle social français menacé par le type d’idées de gauche qui sont courantes dans les universités du Royaume-Uni et des États-Unis.

    Ses commentaires ont également été perçus comme une tentative d’attirer les électeurs centristes et de réaffirmer leurs revendications avant les élections présidentielles d’avril.

    Cependant, elle se définit comme une féministe de type français. « Mon féminisme est un humanisme. Je suis du côté de l’universalisme. Je ne souscris pas à un combat qui définit chacun en fonction de sa propre identité ou de sa propre particularité », a-t-il déclaré.

    Ses propos ont été perçus comme un coup de semonce par les féministes américaines, souvent dépeintes en France comme des personnes détestant les hommes, qui cherchent à vivre dans des communautés exclusivement féminines.

    « Je pourrais vous présenter de jeunes hommes blancs, qui ont aussi d’immenses difficultés à trouver un emploi pour différentes raisons. Les difficultés sociales ne sont pas seulement structurées par le genre et la couleur de peau, mais aussi par les inégalités sociales « , a-t-il assuré.

    Macron a courtisé les groupes féministes français en affirmant qu’il avait été le premier dirigeant dominant à inscrire la violence domestique à l’ordre du jour politique du pays. Il s’est également engagé à améliorer la protection des femmes ayant des partenaires et des maris violents.

    Mais elle a refusé d’étendre le délai d’avortement de 12 à 14 semaines, affirmant que le « traumatisme » pour les femmes était plus important après cette période.

    Vegna News, 04/07/2021

    Etiquettes : France, ONU, racisme systémique, xénophobie, Islamophobie, discrimination, laïcité,

  • Dossiers de la mémoire: Beaucoup reste à faire

    par Abed Chérifi

    La célébration du 59ème anniversaire du recouvrement de l’indépendance nationale, une autre occasion de mettre au-devant de la scène le dossier épineux de la mémoire et la relation avec l’ex-puissance coloniale. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Tayeb Zitouni, a affirmé, dans un entretien accordé à l’agence APS, que les relations algéro-françaises avaient connu, ces derniers temps, «un progrès remarquable» en termes de suivi des dossiers de la mémoire. Tayeb Zitouni a également indiqué que la question de la mémoire, «de tout temps au centre des discussions entre l’Algérie et la France, est traitée avec sérieux et pondération loin des reliquats du colonialisme». «Ces dossiers doivent être traités dans le cadre d’un dialogue d’Etat avec Etat loin des personnes, des groupes et des autre cercles influents», ce qui exige, a-t-il dit, «une véritable lecture objective de l’Histoire sous tous ses volets».

    Le ministre des Moudjahidine a estimé que le dossier Mémoire «étant une démarche permanente ne saurait être divisé en étapes ou haltes de la période de la colonisation française de l’Algérie qui s’étale de 1830 jusqu’au 5 juillet 1962», a-t-il souligné. «Une période marquée par des crimes imprescriptibles et dont les effets de certains subsistent à ce jour à l’instar des explosions nucléaires dans notre Sud et le dossier des disparus ainsi que les stigmates des lignes de Challe et Morice, les mines et les victimes du napalm, et autres crimes», a encore rappelé le ministre, ajoutant qu’à ces crimes «s’ajoutent la question des déportés de la Calédonie et Guyane et autres colonies françaises en sus des lois iniques promulguées par le colonisateur français pour confisquer les biens des Algériens (terres et biens immobiliers) pour les redonner aux colons outre l’argent, les biens et les documents historiques précieux volés de l’Algérie, a détaillé Tayeb Zitouni.

    Ce dernier a assuré que les efforts se poursuivent «pour insuffler un élan aux relations bilatérales entre l’Algérie et la France basées sur des fondements garantissant l’intérêt commun et le respect de la spécificité et la souveraineté des deux pays». «Les dossiers liés à la mémoire sont toujours au cœur des pourparlers entre l’Algérie et la France dans le cadre du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), des commissions ad hoc et les groupes conjoints regroupant plusieurs secteurs ministériels œuvrent constamment dans une optique globale sur les dossiers de la récupération des archives ainsi que la poursuite de la restitution des crânes de nos chouhada et notre patrimoine gardé en France outre le dossier d’indemnisation des victimes des explosions nucléaires au désert et sa dépollution des déchets nucléaires en sus du dossier des disparus de la révolution nationale», a-t-il indiqué.

    Quant aux dossiers des archives nationales et des disparus, Tayeb Zitouni a indiqué qu’ils «n’ont pas connu d’évolution, ce qui requiert de la partie française de s’engager et de répondre à la demande de l’Algérie, en lui permettant de récupérer ses archives nationales et de fournir les informations suffisantes relatives aux disparus algériens et aux lieux où ils se trouvent». Il a également rappelé que les services de son secteur, en coordination avec plusieurs départements ministériels chargés de ce dossier, «ont entamé un examen approfondi de tout ce qui est disponible comme données à ce propos», sachant «qu’il a été procédé au recensement de plus de 2.000 martyrs disparus, dont le lieu de leur enterrement n’est pas connu».

    Déchets nucléaires : la France refuse de remettre les cartes topographiques

    Au sujet des explosions nucléaires dans le Sahara algérien, le ministre des Moudjahidine a affirmé que la partie française «refuse de remettre les cartes topographiques qui permettent de déterminer les lieux d’enfouissement des déchets polluants, radioactifs ou chimiques non découverts à ce jour», a-t-il déclaré. «La partie française n’a mené techniquement aucune initiative en vue de dépolluer les sites et la France n’a fait aucun acte humanitaire en vue de dédommager les victimes», a encore indiqué le ministre, ajoutant que ce dossier est «le plus sensible de ceux de la mémoire qui font l’objet de consultations au sein des commissions compétentes, ce qui nécessite des mesures pratiques urgentes et un règlement et un débat autour de ce dossier en toute objectivité». Avec la parution du décret exécutif portant création de l’Agence de réhabilitation des anciens sites d’essais nucléaires et d’explosions nucléaires français dans le Sud algérien, ajoute Tayeb Zitouni, l’Algérie «aura renouvelé son engagement permanent en matière d’interdiction des armes nucléaires, en tant qu’acteur actif sur la scène diplomatique internationale, ainsi que ses efforts visant à empêcher la prolifération des armes nucléaires dans le monde».

    S’agissant de l’indemnisation des victimes d’explosions nucléaires, le même responsable a précisé que les conditions «rédhibitoires prévues dans la loi Morin du 5 juillet 2010 n’avaient permis aux Algériens de bénéficier d’aucune indemnisation jusqu’à ce jour, malgré le fait que ces essais nucléaires français constituent une catastrophe environnementale et humanitaire qui, après 55 ans, causent des maladies cancéreuses et des malformations physiques», a-t-il souligné. Le ministre a enfin réaffirmé que les autorités françaises «insistent encore sur le fait de traiter le dossier des essais nucléaires dans le plus grand secret, en dépit des nombreuses tentatives de juristes et d’associations de victimes des essais nucléaires français en Algérie, qui ont œuvré à ouvrir l’archive, propriété des deux pays, au moins pour déterminer les sites et le champ d’essais».

    Le Quotidien d’Oran, 05/07/2021

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  • Les membres du lobby marocain au Parlement français

    Le lobby marocain à l’Assemblée nationale française agit sous le nom de « Groupe d’amitié France-Maroc ».

    Président du groupe : Mustapha Laabid, LREM, Ille-et-Vilaine 1re

    Vice-Présidents :

    – M. André Chassaigne, Défense, Gauche démocrate et républicaine, Puy-de-Dôme 5e
    – M. Jean-Pierre Cubertafon, Défense, Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés, Dordogne 3e
    – M. Alain David, Affaires étrangères, Socialistes et apparentés, Gironde 4e
    – M. Michel Herbillon, Affaires étrangères, Les Républicains, Val-de-Marne 8e
    – M. Jean-Christophe Lagarde, Défense, UDI et Indépendants, Seine-Saint-Denis 5e
    – M. Jérôme Lambert, Affaires étrangères, Socialistes et apparentés, Charente 3e
    – M. Olivier Marleix, Lois, Les Républicains, Eure-et-Loir 2e
    – Mme Naïma Moutchou, Lois, La République en Marche, Val-d’Oise 4e
    – M. Richard Ramos, Affaires économiques, Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés, Loiret 6e
    – Mme Marie-Christine Verdier-Jouclas, Finances, La République en Marche, Tarn 2e

    Secrétaires :
    – Cormier-Bouligeon, Défense, La République en Marche, Cher 1re
    – M. Michel Delpon, Développement durable, La République en Marche, Dordogne 2e
    – M. Christophe Di Pompeo, Affaires étrangères, La République en Marche, Nord 3e
    – Mme Valérie Gomez-Bassac, Affaires culturelles et éducation, La République en Marche, Var 6e
    – M. Brahim Hammouche, Finances, Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés, Moselle 8e
    – M. Guy Teissier, Affaires étrangères, Les Républicains, Bouches-du-Rhône 6e

    Membres :
    – Mme Caroline Abadie, Lois, La République en Marche, Isère 8e
    – M. Jean-Félix Acquaviva, Lois, Libertés et Territoires, Haute-Corse 2e
    – M. Saïd Ahamada, Finances, La République en Marche, Bouches-du-Rhône 7e
    – M. Patrice Anato, Finances, La République en Marche, Seine-Saint-Denis 3e
    – M. Jean-Philippe Ardouin, Défense, La République en Marche, Charente-Maritime 3e
    – M. Christophe Arend, Développement durable, La République en Marche, Moselle 6e
    – Mme Edith Audibert, Affaires économiques, Les Républicains, Var 3e
    – Mme Marie-Noëlle Battistel, Affaires économiques, Socialistes et apparentés, Isère 4e
    – M. Belkhir Belhaddad, Affaires sociales, La République en Marche, Moselle 1re
    – M. Éric Bothorel, Affaires économiques, La République en Marche, Côtes-d’Armor 5e
    – M. Ian Boucard, Lois, Les Républicains, Territoire de Belfort 1re
    – M. Jean-Claude Bouchet, Affaires étrangères, Les Républicains, Vaucluse 2e
    – M. Pierre-Yves Bournazel, Affaires culturelles et éducation, Agir ensemble, Paris 18e
    – M. Xavier Breton, Lois, Les Républicains, Ain 1re
    – M. Guy Bricout, Développement durable, UDI et Indépendants, Nord 18e
    – M. Stéphane Buchou, Développement durable, La République en Marche, Vendée 3e
    – Mme Carole Bureau-Bonnard, Défense, La République en Marche, Oise 6e
    – M. Michel Castellani, Finances, Libertés et Territoires, Haute-Corse 1re
    – M. Jean-René Cazeneuve, Finances, La République en Marche, Gers 1re
    – M. Sébastien Chenu, Affaires sociales, Non inscrit, Nord 19e
    – M. Guillaume Chiche, Affaires sociales, Non inscrit, Deux-Sèvres 1re
    – M. Francis Chouat, Finances, La République en Marche, Essonne 1re
    – M. Dino Cinieri, Affaires économiques, Les Républicains, Loire 4e
    – Mme Christine Cloarec-Le Nabour, Affaires sociales, La République en Marche, Ille-et-Vilaine 5e
    – M. Paul-André Colombani, Développement durable, Libertés et Territoires, Corse-du-Sud 2e
    – M. Marc Delatte, Affaires sociales, La République en Marche, Aisne 4e
    – M. Rémi Delatte, Défense, Les Républicains, Côte-d’Or 2e
    – M. Pierre Dharréville, Affaires sociales, Gauche démocrate et républicaine, Bouches-du-Rhône 13e
    – Mme Virginie Duby-Muller, Affaires culturelles et éducation, Les Républicains, Haute-Savoie 4e
    – M. Pierre-Henri Dumont, Affaires étrangères, Les Républicains, Pas-de-Calais 7e

    Le reste des membres :

    Etiquettes : France, Maroc, Assemblée Nationale, Parlement français, lobby marocain,


  • Macron et Poutine des relations Moscou-UE

    Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont parlé de l’amélioration des relations entre la Russie et l’Union européenne.

    L’Élysée a indiqué vendredi soir que les présidents français et russe Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus au téléphone de l’amélioration des relations entre la Russie et l’Union européenne. Le communiqué souligne que le président Macron « a exprimé la volonté de la France de voir ses relations soient fondées sur une plus grande confiance. »

    « Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont exprimé leur soutien à la poursuite du dialogue structuré que nous menons sur une plus grande stabilité stratégique du continent européen », précise le communiqué de l’Élysée.

    « La lutte contre le terrorisme international et le changement climatique, qui est un objectif commun de l’Union européenne et de la Russie, peut contribuer au retour à un dialogue normal et respectueux », a évalué le Kremlin après la conversation, indiquant que la Russie est prête à l’entreprendre.

    Etiquettes : France, Macron, Vladimir Poutine, UE,

  • Il y a 86, décès du fondateur du Maroc

    Aujourd’hui marque le 86e anniversaire de la mort du résident général français Hubert Lyautey. Le Français est considéré comme le fondateur de ce qui est aujourd’hui le Maroc.

    Le souhait d’Hubert Lyautey était d’être enterré dans l’État qu’il avait créé, le Maroc. Son corps a donc été rapatrié de France et enterré à Rabat. En 1961, son corps est retourné en France où il a été enterré pour la deuxième fois.
    Dans le livre « Du Protectorat à l’indépendance, Maroc, 1912-1955″, Georges Spillmann déclare ce qui suit: Le but de ce grand homme était de restaurer l’unité de l’ »Empire Chérifien » et de permettre à l’État alaouite de prendre les choses en main, après avoir été menacé par les mouvements de rébellion des Imazighen ».
    Hubert Lyautey est aimé des panarabistes et des partisans des Alaouites car il a vaincu et désarmé les Imazighen ce qui a permis d’intensifier l’arabisation et la marocanisation des Imazighen.
    En 1922, Hubert Lyautey tombe malade. Lorsque la nouvelle de sa maladie se répandit à Fès, les chefs religieux et les notables descendirent dans les rues pour implorer à Dieu sa guérison. Ils ont parcouru les rues de Fès les mains levées vers Allah pour qu’Hubert Lyautey soit guéri. 
    Le Français a notamment été appelé « le bien-aimé des musulmans » et « le maréchal de l’islam et des musulmans ». Les chefs religieux et les notables demandent à Hubert Lyautey de se rendre sur la tombe de « Moulay Driss » pour être guéri. Après avoir subi une opération et avoir été guéri, Hubert Lyautey se rend sur la tombe d’Idriss en 1924 où il s’adresse à ses disciples marocains.
    Son nom a été donné au plus grand établissement d’enseignement français au monde (hors France métropolitaine) qui se trouve à Casablanca. Son buste trône sur le bureau du proviseur, tout comme son portrait, peint sur le mur du bâtiment K de philosophie, dominant ainsi les 8 hectares de cour du lycée.
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