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  • Sud de l’Europe : L’Espagne perd ses positions de hub gazier

    Sud de l’Europe : L’Espagne perd ses positions de hub gazier

    Sud de l’Europe : L’Espagne perd ses positions de hub gazier – Algérie, Italie, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Espagne a perdu ses positions comme hub gazier du sud de l’Europe, a souligné le journal espagnol El-Mundo, notant l’important accord gazier signé entre l’Algérie et l’Italie.
    En signant un important contrat gazier avec l’Italie lundi, l’Algérie opte pour ce pays ami comme un grand allié énergétique européen au détriment de l’Espagne qui perd ses positions comme hub gazier du Sud de l’Europe, a souligné le journal. « L’Italie s’éloigne comme elle ne l’a jamais fait de l’Espagne en tant que grand partenaire européen de l’Algérie » en matière de gaz, a écrit mardi El-Mundo, expliquant qu’avec cet accord « colossal » et l’alliance énergétique entre les deux pays, l’Algérie « opte pour ce pays comme grand allié énergétique européen ».

    L’Espagne recevait de grandes quantités de gaz algérien, la prédestinant à devenir une grande plateforme de gaz pour l’Europe, fait remarquer El-Mundo. Cependant, observe-t-il, au moment où le Premier ministre italien, Mario Dhraghi a « profité de la capacité supplémentaire limitée de l’Algérie d’augmenter ses ventes de gaz, l’Espagne perd ses positions comme hub du Sud de l’Europe pour approvisionner ses partenaires » du continent. M. Draghi, poursuit l’article, se démarque du président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pour ce qui est de la question du Sahara Occidental et réclame une solution respectant les droits du peuple sahraoui.

    « M. Sanchez, par contre, ne peut être reçu à Alger avec tous les honneurs comme l’a été Draghi ce lundi, après son virage sur la question du Sahara Occidental sans en informer son principal fournisseur de gaz, en pleine crise énergétique », note le quotidien qui fait remarquer que durant ses entretiens successifs avec les différentes autorités algériennes, le Premier ministre italien s’est fait accompagné du drapeau européen.

    « Le drapeau italien a été placé correctement à tout moment et non pas à l’envers comme cela a été le cas lors de la récente rencontre à Rabat entre Pedro Sanchez et le Roi Mohamed VI, créant une forte polémique », observe encore le journal. « Le gazoduc qui traverse le Maroc est fermé, le Transmed avec l’Italie se déclenche », conclut El-Mundo.

    #Maroc #Espagne #Algérie #Italie #SaharaOccidental #Gaz #Transmed

  • Le rapprochement algéro-italien met fin aux rêves espagnols

    Le rapprochement algéro-italien met fin aux rêves espagnols – UE, Espagne, Italie, Algérie, gaz, hub gazier,

    Si les Italiens se sont montrés très satisfaits du contenu des accords signés, hier, entre l’Algérie et l’Italie portant sur l’augmentation graduelle de l’approvisionnement de l’Italie en gaz algérien, du côté ibérique, ces accords sont qualifiés «de coup dur pour l’Espagne de Pedro Sanchez».

    Lors de la crise ukrainienne, l’Espagne s’est présentée comme le potentiel sauveur de l’Europe et garant de sa sécurité énergétique avec ses infrastructures gazières. Mais la donne a changé, après que Sanchez a décidé de soutenir la proposition marocaine sur la question du Sahara Occidental. La visite du Premier ministre italien en Algérie a signé l’acte de décès du projet espagnol. Le journal espagnol El Confidencial, écrit : «Le Premier ministre italien a enterré le rêve de l’Espagne de devenir le hub gazier de l’Europe». El Pais, quant à lui, a consacré un long article dans lequel il a fait parler sous couvert de l’anonymat deux hauts responsables du secteur de l’énergie pour expliquer combien l’accord algéro-italien va faire mal à l’Espagne et surtout mesurer les dégâts provoqués par la décision de Sanchez. Il faut dire que l’Espagne avait de très bonnes prédispositions pour se positionner comme un éventuel centre de distribution du gaz algérien vers l’Europe, mais cette place privilégiée semble être occupée par l’Italie.

    Une source du secteur privé européen de l’énergie, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré à El Pais que pour l’Europe, le pays idéal pour fournir une partie du gaz provenant de Russie est l’Algérie. «Personne d’autre n’est plus proche. Et dans le secteur de l’énergie, si vous avez un pays proche de vous, cela signifie que vous avez de meilleurs prix. L’Allemagne et les pays d’Europe de l’Est sont devenus dépendants du gaz russe non pas parce qu’ils sont idiots, mais parce que le coût est beaucoup moins cher par rapport aux navires qui arrivent d’autres continents», explique-t-il.

    La même source reconnaît qu’aujourd’hui, la collaboration entre l’Italie et l’Algérie, au détriment de l’Espagne, ne se traduit par aucun chiffre ou contrat précis. Mais il ajoute que Rome a trois atouts en sa faveur pour devenir un éventuel centre de distribution du gaz algérien vers l’Europe. Le premier, selon l’expert susmentionné, est qu’il existe une grande société privée semi-publique italienne, Eni, prête à investir dans l’exploration.

    Le deuxième facteur en faveur de l’Italie est qu’il existe une grande «volonté politique» à Rome pour accroître les importations de gaz d’Algérie. Et le troisième facteur en faveur de l’Italie, selon la même source, est que le pays est très dépendant du gaz russe. « L’Italie a plus faim que l’Espagne, car elle est plus dépendante de la Russie », conclut-il. La source susmentionnée du secteur de l’énergie souligne que, bien que l’Algérie ne puisse pas renoncer à l’argent qui vient de l’Espagne pour le gaz, Madrid «a tué la poule aux œufs d’or».

    L’année dernière, l’Espagne a payé 2,6 milliards d’euros pour le gaz algérien importé. La même source insiste sur le fait que les répercussions vont au-delà de la hausse ponctuelle des prix en ce moment. «Dans ce panorama de guerre, l’Algérie est la clé. Et vous ne crachez pas au visage d’un partenaire. L’Allemagne cherche partout des sources d’énergie. Et nous, qui l’avons si près de nous, venons de fermer une porte. Il se peut que dans un, deux ou trois ans, lorsque l’ambassadeur d’Algérie reviendra en Espagne, il ne sera plus possible de rattraper le temps perdu. L’Italie sera bien installée…», conclut-il.

    A. B.

    L’Algérie aujourd’hui, 14/04/2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #Italie #Hub_gazier #UE #Gaz

  • Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc

    Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc

    Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc – Accord gazier, Italie, Pedro Sanchez, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez commence à payer son alignement sur le Maroc, ce qui a amené l’Algérie à refroidir ses relations avec l’Espagne et à les ouvrir avec l’Italie. Selon le quotidien économique américain Bloomberg, l’alerte a été donnée en Espagne après que le groupe public algérien Sonatrach et l’italien ENI ont signé un accord pour renforcer les connexions gazières entre les deux pays, ce qui pourrait signifier que l’Algérie enverra 12 % de son gaz en Espagne. « L’augmentation des exportations de gaz algérien vers l’Italie a fait craindre à Madrid que son approvisionnement en gaz algérien ne soit affecté », a prévenu l’agence américaine.

    En raison de cette situation, M. Sánchez a improvisé des contacts diplomatiques avec l’Italie pour tenter d’éviter une éventuelle pénurie en Espagne. Selon l’accord entre l’Algérie et l’Italie, le pays transalpin recevra 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an. Le gaz sera transporté par le gazoduc Transmed, qui passe par la Tunisie et l’île de Sicile. En contrepartie, l’Italie contribuera à l’exploration et à l’exploitation des gisements énergétiques dans le désert du Sahara algérien.

    Le fait est que l’Espagne aspirait à former ce pôle avec l’Algérie, mais, l’alliance avec son rival direct, le Maroc, ayant pris le pas, le projet a été mis en veilleuse. En outre, l’Algérie a menacé d’augmenter le prix du gaz qu’elle envoie en Espagne. L’Algérie est le principal exportateur de gaz vers l’Espagne, couvrant 40 % de ses besoins, de sorte que toute hausse des prix affecterait directement son économie, avec un taux d’inflation qui a déjà atteint 9%. Le deuxième exportateur de gaz vers l’Espagne est, de loin, les États-Unis (19%) et le troisième est le Nigeria (13%). Selon Bloomberg, le gouvernement espagnol a entamé des discussions avec la société algérienne Sonatrach sur les prix de l’énergie, mais sans succès jusqu’à présent.

    Le quotidien L’Algérie d’Aujourd’hui a déclaré que le rapprochement entre l’Algérie et l’Italie « met fin au rêve espagnol, et constitue un revers pour l’Espagnol Pedro Sánchez ». « Pendant la crise ukrainienne, l’Espagne s’est présentée comme le sauveur potentiel de l’Europe et le garant de sa sécurité énergétique avec ses infrastructures gazières [reliant le Maroc et l’Algérie]. Mais la situation a changé lorsque Sánchez a décidé de soutenir la proposition du Maroc sur la question du Sahara occidental. La visite du Premier ministre italien en Algérie a signé l’arrêt de mort du projet espagnol », résume le quotidien.

    L’Algérie soutient traditionnellement la revendication du Front Polisario. Le Conseil de la Nation algérien a dénoncé fin mars le changement de position de l’Espagne sur la « juste cause » du Sahara occidental, qualifiant de « douteux » l’alignement du Premier ministre sur la thèse marocaine de la proposition d’un régime d’autonomie pour l’ancienne colonie espagnole.

    « Le bureau du Conseil de la nation, présidé par Salah Goudjil, tient à exprimer son étonnement face à la surprenante déviation enregistrée dans la position de l’Espagne vis-à-vis de la juste cause sahraouie et le soutien douteux qu’elle a apporté à un processus de colonisation contraire à la légalité des relations internationales », a indiqué le Sénat dans un communiqué. Pour la chambre haute du parlement algérien, ce virage constitue « une dérive et une prise de parti inacceptables contre une cause considérée par les Nations unies comme celle de la dernière colonie en Afrique, en reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    El Nacional.cat

    #Algérie #Maroc #Espagne #Gaz #UE

  • Algérie – France : Jean-Yves Le Drian à Alger

    Algérie – France : Jean-Yves Le Drian à Alger – Russie, Ukraine, gaz, Emmanuel Macron, Comité intergouvernemental de haut niveau, CIHN,

    Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, effectue en principe depuis hier une visite de deux jours en Algérie.

    Une visite qui n’a pas été annoncée, à l’heure où nous mettons sous presse, ni par Alger, ni par Paris. En tout cas, cette visite intervient dans un contexte international marqué par la guerre qui fait rage depuis un mois et demi maintenant entre la Russie et l’Ukraine. Une guerre qui a des retombées sur le monde entier et, dans ce cas précis, il n’y a qu’à voir la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures (pétrole et gaz). L’Europe qui dépend dans une large mesure de l’approvisionnement en gaz russe craint par-dessus tout cette arme que pourrait utiliser Moscou contre les Européens qui ont pris faits et cause pour l’Ukraine en accentuant les sanctions contre la Russie.

    D’ailleurs, dans ce contexte de tension et d’inquiétude, l’Algérie n’a eu de cesse de rassurer ses partenaires européens sur la poursuite de leur approvisionnement en gaz conformément à ses engagements contractuels. Les délégations espagnoles et italiennes ont, d’ailleurs, multiplié les visites à Alger ces dernières semaines. L’Algérie et l’Italie ont signé un nouveau contrat gazier. Un contrat à travers lequel l’Algérie va augmenter la quantité de gaz exporté vers l’Italie. C’est dans ce contexte précis qu’intervient la visite de Jean-Yves Le Drian à Alger. Il sera sûrement question entre les deux parties d’évoquer de nombreuses questions qui agitent le monde actuellement ainsi que les relations bilatérales. La France est un des rares pays européens qui a, à travers son Président Macron maintenu les canaux de dialogue avec Moscou. De son côté, l’Algérie ne s’est pas positionnée dans le camp occidental, tout en affichant une certaine prudence. En quelques mois seulement ce sera la troisième visite du chef de la diplomatie française en Algérie. La dernière visite remonte au mois de décembre dernier alors que les relations entre les deux pays traversaient une forte zone de turbulences. Une crise née des propos malveillants du Président Emmanuel Macron à l’égard de l’Algérie.

    Macron est alors allé jusqu’à douter de l’existence de la nation algérienne. C’en était trop pour Alger qui a de suite rappelé son ambassadeur en France pour consultations. Il est resté trois mois à Alger avant de revenir à son poste suite à la baisse de la tension entre les deux pays suite aux efforts consentis par les Français qui ont fait leur mea culpa. Mais malgré cette baisse de la tension, les relations entre Paris et Alger sont toujours tumultueuses et évoluent en dents de scie. Preuve en est que le Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) a dû, à maintes reprises, reporter ses réunions à cause des brouilles entre les deux parties. Des brouilles qui portent sur les aspects économiques et politiques ainsi que sur des dossiers relevant de l’Histoire. Cette visite de Le Drian, qui intervient entre les deux tours de la présidentielle française, va peut-être permettre de dépoussiérer quelques dossiers.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 14/04/2022

  • L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols

    L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols

    L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols – Gaz, Union Européenne, UE,

    Citant « des sources bien informées », l’agence Bloomberg affirme que des diplomates italiens et espagnols menaient des pourparlers pour apaiser les tensions entre eux, après que la décision de Rome de sécuriser de grandes quantités de gaz algérien ait suscité des inquiétudes à Madrid quant à l’impact sur sa capacité à obtenir des importations supplémentaires de gaz algérien.

    Les pays européens se bousculent pour se débarrasser des sources d’énergie russes après l’invasion de l’Ukraine, et l’accord conclu par l’Italie pour obtenir des quantités supplémentaires de l’Algérie, équivalant à 12 % de sa consommation, est une étape importante vers la réduction de la dépendance au gaz russe.

    Mais l’accord a suscité des inquiétudes en Espagne, où l’on craint qu’il ne renforce la position de l’Algérie dans les pourparlers de plusieurs mois avec l’Espagne sur le prix, notant que l’Algérie a officiellement annoncé qu’elle n’excluait pas d’augmenter les prix du gaz pour l’Espagne.

    Deux sources bien informées ont déclaré à Bloomberg qu’ »il y a des craintes en Espagne que le nouvel accord avec l’Italie n’entrave la capacité de l’Algérie à poursuivre ses approvisionnements vers l’Espagne ».

    Bloomberg a cité des sources proches des pourparlers, qui ont requis l’anonymat, que des responsables espagnols et italiens ont discuté de l’accord gazier italien avec l’Algérie, et qu’ils prévoient de se revoir plus tard ce mois-ci.

    Un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères a déclaré que les ministres italiens et espagnols prévoyaient de se rencontrer dans les semaines à venir, ajoutant que « les deux pays entretiennent des contacts diplomatiques continus et entretiennent d’excellentes relations ».

    L’accord entre l’Algérie et Rome, conclu lundi dernier, prévoit que l’Italie achète 9 milliards de mètres cubes supplémentaires par an d’ici 2023-2024.

    Une source italienne a précisé à Bloomberg que « l’accord n’affectera pas les approvisionnements espagnols ».

    L’actualité éco, 13/04/2022

    #Algérie #Italie #Espagne #Gaz #Russie



  • Italie-Algérie: Un accord contre la dépendance à l’égard de la Russie

    Italie-Algérie: Un accord contre la dépendance à l’égard de la Russie – gaz, Mario Draghi, Ukraine, Commission européenne, UE, Transmed,

    ROME, 11 avril (Reuters) – L’Italie a conclu lundi un accord pour augmenter d’environ 40% ses importations de gaz en provenance d’Algérie. Il s’agit de son premier accord important pour trouver des sources d’approvisionnement alternatives après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    En visite en Algérie, le Premier ministre italien Mario Draghi a déclaré que les accords conclus constituaient une étape importante dans la volonté de l’Italie de réduire sa dépendance au gaz russe.

    « D’autres suivront », a-t-il déclaré aux journalistes à Alger après une réunion avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    L’Italie, qui importe environ 40 % de son gaz de Russie, s’efforce de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique à mesure que le conflit en Ukraine s’aggrave.

    Les ministres ont sollicité de nombreux pays comme le Congo, l’Angola, l’Azerbaïdjan et le Qatar afin de trouver des capacités pour tenter de remplacer les 29 milliards de mètres cubes que l’Italie reçoit de la Russie.

    L’Italie n’est pas le seul pays à rechercher des approvisionnements alternatifs. La Commission européenne a proposé que l’Europe réduise ses importations de gaz russe de deux tiers cette année et les supprime progressivement d’ici 2027.

    M. Draghi a précédemment déclaré que si le remplacement de 30 à 40 % des approvisionnements en provenance de Russie pouvait être réalisé immédiatement, il serait beaucoup plus difficile de remplacer le reste.

    Dans un communiqué, le groupe énergétique italien Eni (ENI.MI) a déclaré qu’il avait convenu avec la société algérienne Sonatrach d’augmenter progressivement les flux dans le gazoduc Transmed à partir de cette année pour atteindre 9 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an d’ici 2023-24.

    Le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, a déclaré à la télévision italienne que 3 milliards de m3 de ce gaz seraient mis en service immédiatement.

    Dans un communiqué séparé, Sonatrach a déclaré avoir signé un accord mais n’a pas donné de détails sur les volumes.

    L’Algérie est le deuxième plus grand fournisseur de gaz de l’Italie. Le gazoduc Transmed a une capacité journalière de plus de 110 millions de mètres cubes mais ne transporte actuellement qu’environ 60 millions de mètres cubes.

    La hausse de la consommation intérieure, le sous-investissement et l’instabilité politique, notamment la fermeture d’un gazoduc vers l’Espagne en raison d’un différend avec le Maroc, ont limité les exportations algériennes.

    Mais l’année dernière, ses exportations de gaz vers l’Italie ont augmenté de 76 % pour atteindre 21,2 milliards de mètres cubes et, lundi, les flux quotidiens ont dépassé ceux de la Russie.

    TÊTE DE PONT EUROPÉENNE

    Avec l’un des plus grands réseaux de transport de gaz d’Europe, l’Italie est considérée comme une future tête de pont vers l’Europe pour le gaz – et l’hydrogène vert – produit en Afrique du Nord et au-delà.

    M. Draghi a déclaré que l’Italie était également prête à travailler avec l’Algérie pour développer les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

    L’invasion russe a déclenché de vastes sanctions occidentales qui menacent de perturber les flux d’énergie, faisant planer le spectre d’une pénurie de gaz.

    M. Cingolani a déclaré la semaine dernière que l’Italie s’attendait à recevoir cette année 10 milliards de m3 supplémentaires de gaz provenant des gazoducs d’Algérie, de Libye et d’Azerbaïdjan.

    Outre le renforcement de sa capacité de transport par gazoduc, l’Italie souhaite également augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié en provenance de marchés tels que le Qatar, les États-Unis et le Mozambique.

    Rome a déclaré que les trois terminaux GNL actuels de l’Italie pourraient être utilisés au maximum pour fournir 4-5 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires, tandis que deux nouvelles unités flottantes de stockage et de regazéification pourraient apporter environ 10 milliards de mètres cubes d’approvisionnement supplémentaire à moyen terme.

    Reuters, 11/04/2022

    #Algérie #Italie #Gaz #Russie #Ukraine

  • Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger

    Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger

    Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger – Maroc, gaz, Espagne, Italie, Ukraine, Maghreb, Russie,

    Au cœur des enjeux énergétiques qui animent le monde
    La paix passe par Alger
    L’Algérie a fort à faire pour stopper des velléités guerrières à son encontre et consolider des axes déjà établis.

    Les évolutions géopolitiques sont en passe de bouleverser les rapports internationaux. Cela n’échappe à personne et encore moins aux Algériens qui voient leur État prendre des décisions inédites, comme la rupture des relations avec le Maroc, la renégociation des prix du gaz destiné à l’Espagne ou encore très récemment, l’augmentation des quantités d’hydrocarbures fournies à l’Italie. Il devient très clair que le monde s’engage dans un nouveau cycle et les gestes des uns et des autres peut amener le danger aux portes du pays. Aussi les réactions rapides et énergiques de l’Algérie s’expliquent-elles en rapport avec ses intérêts propres, mais également dans le respect du droit international dont la diplomatie algérienne fait sienne.

    Visée depuis plusieurs années par une guerre de 4e génération, l’Algérie ne s’est pas laissé faire et adopté une posture offensive qui lui a permis de rayonner diplomatiquement sur la région et empêcher des desseins mortifères de se réaliser. Il reste cependant que la guerre qui fait rage en Ukraine est clairement un facteur aggravant quant au risque indirect qu’elle fait peser sur la stabilité du Maghreb et donc de l’Algérie.

    Ce conflit a déjà eu des répercussions profondes sur les relations entre la Russie et le bloc occidental, conduit par les Etats- Unis d’Amérique. Les conséquences économiques, politico-diplomatiques et le réarmement de l’Europe ne tardera pas à installer, de fait, un climat de guerre froide, dans une région-moteur du monde. La cassure provoquée par cette guerre, au coeur du Vieux Continent, aura à n’en pas douter des retombées sur plusieurs régions de la planète. Affirmer que le monde entre dans une nouvelle ère d’incertitude à tous les niveaux, c’est peu dire.

    Le face-à-face violent entre l’Occident et la Russie, dont l’Ukraine est le premier champ de bataille n’est pas près de finir. En somme, l’humanité sera irrémédiablement entraînée dans un nouveau cycle de frayeurs, autrement plus inquiétant que les 44 années de guerre froide qui a opposé les USA à l’URSS. On n’en est qu’au tout début d’un processus, dont les implications sont encore insoupçonnables.

    Dans l’échiquier géopolitique mondial, l’Algérie, comme beaucoup d’autres nations, devra se positionner au mieux de ces intérêts. En cela, les autorités du pays sont conscients des enjeux. La récente sortie du chef d’état-major de l’ANP signale l’impératif d’une extrême vigilance. «Ce que le monde d’aujourd’hui enregistre comme mutations géopolitiques profondes et défis sécuritaires complexes n’est en réalité que le prélude à des changements majeurs», a affirmé Saïd Chanegriha, comme pour alerter ses troupes, mais également l’opinion nationale sur les ambiguïtés qui vont certainement se faire jour et entraîner, d’une manière ou d’une autre, le pays dans une voie, dont on ne connaît pas aujourd’hui, les tenants et encore moins les aboutissants. Le chef d’état-major souligne que les implications du nouvel ordre mondial «auront sans aucun doute des impacts et des répercussions sur l’ensemble des États du monde, sans exception». De fait, l’Algérie est totalement partie prenante de ce qu’il adviendra de la planète à l’aune de l’agenda des Occidentaux et des Russes.

    Il reste que si la guerre en Ukraine paraît comme le socle qui portera la nouvelle politique, il est entendu que beaucoup d’États profiteront de la nouvelle donne annoncée pour faire passer leurs projets. En cela l’Algérie a fort à faire pour stopper des velléités guerrières à son encontre et consolider des axes déjà établis. La présence d’Israël aux frontières ouest du pays est, en soi, un facteur déstabilisant qui pourrait servir des desseins inavouables, adossés au nouvel ordre mondial. Le Maroc qui n’a de cesse de multiplier les provocations, l’Espagne qui cède au chantage de Rabat, la Libye où sévissent de nombreuses organisations avec des fils à la patte, constituent autant de défis pour un pays au centre d’une région en mutation que les forces antagoniques du nouvel ordre mondial voudraient avoir dans leur giron. L’instabilité des pays entourant l’Algérie, associée à l’appétit expansionniste doublé d’une nature maffieuse du régime marocain, n’arrange pas les choses. C’est dire que la géopolitique régional est loin d’être un fleuve tranquille.

    Il reste que dans cette guerre, l’Algérie possède pas mal d’atouts et un certain nombre d’amis précieux et déterminants. D’ailleurs, le chef d’état-major ne se trompe pas en rappelant les capacités dont dispose le pays pour «traverser avec succès l’épreuve d’adaptation à ces retombées». Conditionné par «la construction d’une économie nationale forte, capable d’assurer notre sécurité alimentaire, et la consolidation de la souveraineté géostratégique», comme le souligne le chef d’état-major, la résistance de l’Algérie a donc un coût, mais surtout un objectif clair et net.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 13/04/2022

    #Algérie

  • L’Espagne accepte les règles du jeu imposées par l’Algérie

    L’Espagne accepte les règles du jeu imposées par l’Algérie

    L’Espagne accepte les règles du jeu imposées par l’Algérie – Naturgy, Sonatrach, gaz, Sahara occidental,

    Écartant tout lien entre la négociation engagée par la partie espagnole avec le groupe algérien Sonatrach à propos de la révision des prix de la vente du gaz et la crise diplomatique entre les deux pays au sujet du Sahara occidental, Teresa Ribera, troisième vice-président a assuré que la négociation se déroule dans un contexte purement commercial, lié au nouveau scénario énergétique international.

    la ministre espagnole a dans ce même sens affirmé que la relation avec l’Algérie, qui est un pays fiable qui respecte ses engagements, semble assurée pour ce qui est de l’approvisionnement en gaz, selon les besoins et dans les conditions que l’Espagne achète depuis longtemps, soutenant que la confiance de l’Espagne dans le respect de ses engagements par l’Algérie demeure totale.

    Commentant l’information, la presse espagnole a mentionné que des négociations sont en cours entre le groupe Sonatrach et la société espagnole Naturgy, pour augmenter les prix du gaz que l’Algérie fournit à l’Espagne, notant que la responsabilité de la compagnie Naturgy de veiller à ce qu’il n’y ait pas une forte augmentation des prix relève de la responsabilité du gouvernement ibère.

    A préciser que les négociations en cours entre l’Algérie et l’Espagne pour la révision des prix de vente du gaz fournie par Sonatrach entrent dans le cadre de la révision périodique des prix, prévue tous les deux à trois ans, selon les clauses d’indexation, qui sont incluses dans les contrats gaziers à long terme entre les deux pays.

    https://www.lexpressquotidien.dz/2022/04/10/le-gouvernement-espagnol-accepte-les-regles-du-jeu-imposees-par-lalgerie/

    #Algérie #Espagne #Gaz #Naturgy #sonatrach

  • Pour une cause juste

    Pour une cause juste

    Pour une cause juste – Ukraine, Algérie, gazoduc Maghreb-Europe, Maroc, Sahara occidental, gaz,

    Si le marché international du gaz fait parler de lui ces dernières semaines, c’est surtout pour les perturbations dans l’approvisionnement et la flambée des prix générée par la guerre en Ukraine.
    L’Algérie, en sa qualité de gros producteur de cette énergie vitale, s’est systématiquement retrouvée impliquée dans les démarches des pays gros consommateurs pour trouver des alternatives aux quantités qui leur manquent depuis que les approvisionnements russes pâtissent des sanctions occidentales contre ce pays et éprouvent d’énormes difficultés à arriver à bon port.

    Mais loin des combats sur les territoires ukrainiens et les caméras de télé qui n’ont de zoom que pour cette « tragédie », l’Algérie est en train d’actionner le dossier du gaz pour servir d’autres causes que les Etats occidentaux et leurs relais médiatiques continuent d’ignorer.

    Elle l’a fait l’été dernier en mettant fin au passage des livraisons de gaz algérien à l’Espagne par la voie du gazoduc Maghreb-Europe, qui passe par le territoire marocain. Une sanction à l’égard du Makhzen qui, en plus d’occuper illégalement les territoires du Sahara occidental s’est permis la normalisation avec Israël, cautionnant quasi ouvertement la politique que mène l’Etat sioniste en territoires palestiniens.
    Une opération qui a ouvert la voie aux responsables marocains à une série de dérapages médiatiques et autres contre l’Algérie, poussant les autorités algériennes à contre-attaquer par des sanctions dont la fermeture du GME dont le Maroc s’approvisionnait en gaz.

    Ces derniers jours, c’est le même attachement de l’Algérie à la cause sahraouie qui pousse Alger à reconsidérer ses relations avec l’Espagne dont le Premier ministre s’est autorisé un revirement imprévu à l’égard de cette question, n’hésitant pas à se ranger, brusquement, du côté du colonisateur marocain.
    Rassurée par l’Algérie sur un approvisionnement sécurisé en gaz, l’Espagne se retrouve embarquée vers des lendemains incertains en matière de privilèges qui lui ont été consentis par son partenaire algérien avant la volte-face de son ministre.

    Par Feriel Nourine

    Reporters, 4 April 2022

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Espagne #gaz

  • Mario Draghi en Algérie pour davantage de gaz algérien

    Mario Draghi en Algérie pour davantage de gaz algérien

    Mario Draghi en Algérie pour davantage de gaz algérien – Italie, Russie,

    Rome, 10 avr. (EFE) – Le président du Conseil italien Mario Draghi se rendra lundi en Algérie dans l’intention de conclure de nouveaux accords d’achat de gaz qui lui permettront d’accélérer la fin de la dépendance aux approvisionnements russes, suite à l’invasion de l’Ukraine.

    M. Draghi arrivera à 13h30 heure locale (11h30 GMT) à l’aéroport international d’Alger et, après une visite protocolaire au monument des martyrs, rencontrera le président Abdelmadjid Tebboune à deux reprises au cours de ce voyage d’une journée.

    Ils se rencontreront d’abord au palais présidentiel « El Mouradia », puis lors d’un dîner à la résidence officielle de M. Tebboune.

    Une heure avant, Draghi rencontrera la communauté italienne en Algérie à leur ambassade.

    Il s’agit d’une visite importante pour l’Italie, un pays qui tente actuellement de lutter contre sa dépendance énergétique (elle importe 90 % du gaz qu’elle consomme, dont environ 40 % en provenance de la Russie de Vladimir Poutine).

    C’est pourquoi la diplomatie italienne s’est concentrée sur le divertissement de son pays voisin africain, son deuxième plus grand vendeur de gaz après la Russie et d’où provient 30 % de sa consommation nationale.

    Le voyage de M. Draghi a été précédé d’une mission en Algérie, en novembre, du chef de l’État italien, Sergio Mattarella, et du ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio, accompagnés du PDG de la société énergétique Eni, Claudio Descalzi.

    Cette visite intervient également dans un contexte de tensions entre l’Algérie et l’Espagne, suite au changement de politique étrangère du pays européen concernant le Sahara occidental, qui a récemment soutenu une proposition marocaine de souveraineté sur la région.

    « Demain, je me rendrai avec Draghi en Algérie pour signer un accord sur le gaz qui nous permettra de faire face à une éventuelle extorsion russe. Malheureusement, nous avons pris du retard, car nous aurions dû nous diversifier beaucoup plus tôt, mais nous avons de nombreux partenaires et amis dans le monde », a déclaré M. Di Maio aux médias aujourd’hui à Caserta (sud).

    Swissinfo, 10 avr 2022

    #Algérie #Italie #Gaz #Russie