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  • L’ami de mon ennemi…

    L’ami de mon ennemi…

    L’ami de mon ennemi… – Algérie, Maroc, gaz, Espagne, prix,

    A-t-on jugé hâtivement l’annonce d’une révision à la hausse des prix du gaz vendu à l’Espagne comme une sanction à la suite du soutien apporté par le gouvernement espagnol au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental ? C’est vrai que l’annonce par le PDG de la Sonatrach, qui a relevé au début du mois en cours que malgré la crise ukrainienne et la flambée des prix du pétrole et du gaz, «l’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects. Cependant, il n’est pas exclu de procéder à un «recalcul» des prix avec notre client espagnol», coïncide avec une période de froid dans les relations entre les deux pays, mais rien n’indique clairement qu’il s’agit d’une pression par le biais de la diplomatie du gaz.

    En tout cas, le gouvernement espagnol refuse de croire qu’il y ait un lien entre cette décision d’augmentation des prix du gaz fourni à l’Espagne et le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara. Pour preuve, la ministre espagnole de la Transition écologique, qui a confirmé, dans une déclaration à la télévision espagnole, la décision de l’Algérie d’augmenter les prix du gaz destiné à l’Espagne, a révélé que le groupe algérien Sonatrach a déjà fait part «en octobre» de ce projet aux sociétés espagnoles. «L’Algérie est un pays fiable, qui respecte ses engagements», a-t-elle insisté, au même titre des déclarations du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui s’est félicité de son côté que «l’Algérie a toujours honoré ses engagements».

    Des fleurs pour courtiser Alger ? Il est certain que le gouvernement espagnol va tout tenter pour calmer la colère des autorités algériennes suite à son revirement sur le dossier du Sahara occidental, mais la rupture des relations bilatérales est béante. L’ambassadeur d’Algérie en Espagne, rappelé au lendemain du soutien espagnol au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, le 18 mars dernier, n’est pas encore retourné à son poste à Madrid. Ce qui laisse la porte fermée à toute normalisation des relations diplomatiques. Si le gouvernement espagnol laisse planer un espoir pour garder intact ses relations avec l’Algérie, rien ne plaide en faveur de cette option du côté d’Alger. Le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères avait déclaré dans ce contexte qu’«il est clair que l’Algérie va revoir tous les accords avec l’Espagne, dans tous les domaines, pour voir comment la relation évolue à l’avenir».

    Les relations bilatérales entre les deux pays sont appelées à se détériorer davantage dans l’avenir non pas parce que, seulement, l’Algérie chercherait à exercer une quelconque pression sur le gouvernement espagnol pour lui faire changer d’avis sur la question du Sahara occidental, mais tout juste parce que l’ami de mon ennemi est mon ennemi. Le revirement du gouvernement espagnol à propos du dossier du Sahara occidental, qui ne fait pas l’unanimité au sein même de la classe politique espagnole, ne doit-il pas convaincre l’opinion interne de ce pays avant de se soucier des effets démolisseurs de ses relations avec l’Algérie ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 10/04/2022

    #Algérie #Maroc

  • La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations

    La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations

    La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations – Espagne, Sahara Occidental, Maroc,

    Le rythme s’est remarquablement accéléré sur l’axe Alger-Rome, ces derniers jours et ces dernières semaines, d’une manière qui attire l’attention des suiveurs. Le gouvernement italien a annoncé, dans un communiqué mardi soir, la visite du Premier ministre italien, Mario Draghi, en Algérie prévue pour lundi prochain.

    La visite du Premier ministre italien en Algérie intervient dans une situation internationale frénétique dans la course à l’énergie, et cette crise, qui reste une conséquence directe de la guerre russo-ukrainienne, a entraîné une profonde polarisation au sein de l’Union européenne, qui s’est manifestée par l’échec de certains pays à imposer une proposition notamment « d’achat en bloc » de gaz par Bruxelles, alors qu’un achat volontaire était privilégié.

    M. Draghi a eu un entretien téléphonique avec le président Abdelmadjid Tebboune vendredi dernier, et la crise énergétique mondiale était au centre de celui-ci, notamment « l’accord et la stratégie énergétique italo-algérienne », ainsi que diverses réunions institutionnelles bilatérales et multilatérales, y compris le prochain sommet gouvernemental bilatéral en Algérie, selon un communiqué publié par le Palais du gouvernement à Rome « Palacio Chigi ».

    Au cours de cet appel, la partie italienne a demandé à l’Algérie d’augmenter les livraisons de gaz d’environ neuf milliards de mètres cubes par an, à ajouter aux 21 milliards que Rome a reçus de l’Algérie au cours de l’année écoulée, portant le total à trente milliards de mètres cubes par an à l’ancien prix, selon l’ambassadeur algérien à Rome, Abdelkarim Touahrieh, dans un message traversant la Méditerranée en direction de Madrid.

    Ce qui se passe entre Rome et l’Algérie ces jours-ci est ce qu’on appelle la « diplomatie du gaz », et dans le cadre de cette stratégie, l’Algérie est devenue une cible principale du gouvernement italien.

    La visite prévue de Draghi en Algérie intervient deux jours après la visite du président et directeur général d’Eni, Claudio Descalzi, et quelques jours après la visite d’une importante délégation algérienne à Rome, dirigée par le secrétaire général du ministère des affaires étrangères, Chakib Rachid Kaid.

    Depuis la capitale italienne, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Algérie a l’intention de « revoir les accords avec l’Espagne dans tous les domaines », et qu’elle est en train de revoir les prix du gaz exporté vers ce pays sans autres partenaires, en réponse au changement soudain de la position espagnole sur la question du Sahara occidental, qui a déclenché la vive colère de l’Algérie.

    À l’issue de la réunion qui a rassemblé les délégations des deux pays à Rome, le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, a expliqué que « l’Italie souhaite un accord stratégique à 360 degrés avec l’Algérie, pour intensifier le dialogue politique, renforcer la coopération économique et énergétique et œuvrer ensemble à la stabilité du bassin méditerranéen ».

    La réunion, à laquelle ont participé soixante experts de divers ministères et de différents organismes des deux pays, a abouti à la signature d’un document complet qui définit les principaux domaines dans lesquels les deux pays mettront en œuvre des projets communs.

    Le rapprochement algéro-italien ne semble pas isolé face à la course à la crise énergétique mondiale. Avant l’arrivée de Draghi en Algérie, une délégation italienne s’est rendue dans la capitale allemande, Berlin, pour discuter des moyens de surmonter cette crise, ainsi que pour signer un accord de solidarité bilatéral qui pourrait inclure le partage du gaz, ainsi que pour lancer la recherche de sources supplémentaires d’approvisionnement en gaz, une réunion à laquelle ont participé le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, et son homologue allemande, Annalina Barbock.

    Après que Rome soit devenue un partenaire exceptionnel de l’Algérie dans le domaine du gaz, des indices laissent présager la naissance de l’axe Alger-Rome-Berlin, qui cherche une alternative au gaz russe, ce qui ouvre la voie à l’Italie pour exporter des cargaisons de gaz en excès vers l’Allemagne, c’est l’axe qui a commencé à prendre forme et ce en réponse à l’alliance non déclarée entre l’Espagne et la France, à l’origine de la tension actuelle entre l’Algérie et Madrid.

    Mohamed Meslem

    Echourouk online, 06/04/2022

    Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Italie #Gaz #Espagne

  • Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger – Ukraine, Russie, gaz, UE, Maroc, France, Sahara Occidental, Espagne,

    Le revirement spectaculaire de l’Espagne dans le dossier sahraoui, ainsi que les manœuvres militaires franco-marocaines en cours (elles prendront fin demain 25 mars), sont-elles une forme de pression exercée par des biais sur l’Algérie ?

    Pour l’Europe, la décision a été prise pour se passer du gaz russe avant fin 2022, car pour le moment la décision est quasi impossible à appliquer dans un contexte de guerre dont personne ne peut en prévoir l’issu ; et dans cette perspective d’émancipation de tutelle gazière et pétrolière russe, l’Otan pousse l’Europe vers cette opportunité : un gaz algérien de qualité, la proximité, donc, coût réduit, etc.

    Mais pour les Européens (il faut lire les revues spécialisées pour s’en rendre compte) les liens algéro-russes soulèvent certaines appréhensions. A commencer par les réticences algériennes. De ce fait, comment contraindre Alger à accepter ? Tout simplement en créant des atouts qui n’existaient pas auparavant. Par exemple, en brandissant l’illusion d’autres fournisseurs pour l’Europe, ou en brandissant l’épouvantail du dossier sahraoui, considéré comme une des constantes de la politique extérieure algérienne.

    Pour les stratèges européens, le conflit entre l’Europe et la Russie n’est pas exclusivement militaire, « mais également gazier. Au milieu de cette « guerre du gaz », l’OTAN compte sur l’Algérie pour arbitrer une bataille énergétique qui ne dit pas son nom ». « Mémoire de la colonisation française, crise migratoire, Sahara occidental, Mali, Libye ou encore terrorisme au Sahel… De nombreux dossiers sont au centre des discussions entre l’Algérie et l’Europe. Mais en ce moment, c’est le gaz qui est au centre des débats ».

    Les études faites en Europe sont claires : depuis 2007, l’alliance gazière algéro-russe, signée entre Sonatrach et Gazprom, fournit à l’Europe plus de 27 % de son gaz. L’Algérie détient aussi huit usines de regazéification de son gaz naturel liquide (GNL), situées en Espagne et au Portugal. Plus au nord, Moscou contrôle 33 % du gaz naturel en Europe, à travers les gazoducs traversant, notamment, l’Ukraine. En clair, c’est un quasi-monopole de l’Algérie et de la Russie du secteur du gaz naturel en Europe qui inquiète. « Notamment parce qu’on connaît l’amitié historique qui unit les deux États », précisent des études européennes.

    S’il faut inscrire le revirement espagnol également dans cette perspective, cela peut tenir la route. Toutefois, et malgré toutes les menées souterraines, l’Algérie a beau jeu, et peut, moyennant des efforts de concentration stratégique, en sortir la grande gagnante de ce bras-de-fer Otan-Russie par Européens interposés.

    L’Express, 04/03/2022

    #Algérie #UE #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #Russie #Gaz

  • L’Algérie face aux stratégies de l’OTAN

    L’Algérie face aux stratégies de l’OTAN

    L’Algérie face aux stratégies de l’OTAN – pétrole, gaz, sécurité alimentaire, Russie, Ukraine, Sahel, Afrique,

    Avec l’impact de la crise du coronavirus et récemment avec la crise ukrainienne, plus jamais le monde ne sera comme avant préfigurant d’importantes mutations dans les relations internationales, sécuritaires, politiques et économiques, où la crise ukrainienne a des impacts sur le cours du pétrole/gaz, mais également sur la sécurité alimentaire. Les années à venir devraient conduire à de profondes reconfigurations socio-économiques, technologiques mais également sécuritaires.

    Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités, expert international. Docteur d’Etat 1974

    Cette contribution est une synthèse remaniée d’une étude sous ma direction parue à l’Institut français des relations internationales – IFRI Paris décembre 2011 d’une brûlante actualité sur le Maghreb face aux enjeux géostratégiques, de quatre interventions, à New York organisé par les fondations –Bill Gates- Rockefeller à New York en novembre. 2012, sur les relations USA/Maghreb-Afrique, en mars 2015 au Sénat français à l’invitation de Jean Pierre Chevènement, de l’association internationale africaine ARGA en mai 2015 et à Malte à l’invitation de la commission européenne en avril 2016 sur les enjeux géostratégiques en Méditerranée. En effet, privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques, partie prenante du dialogue méditerranéen (DM), l’Algérie acteur stratégique de la stabilité régionale du point de vue sécuritaire et énergétique comme j’ai eu à l’affirmer, en tant qu’expert international, lors de plusieurs interviews internationaux lors de mon récent séjour en Europe, et lors d’un débat au Sénat français le 9 novembre 2022 en présence d’importantes personnalités internationales. L’Algérie lors du récent vote à l’ONU sur la crise ukrainienne, ayant opté pour la neutralité, agit en fonction d’un certain nombre de principes fondement de sa politique étrangère, et d’une volonté de contribuer à la sécurité et la stabilité dans la région que ce soit dans le cadre d’une coopération avec l’Otan, avec les structures de défense que l’Union Européenne entend mettre en place, et également avec la Russie, ou la Chine, pour ne citer que les principaux acteurs.

    1.-C’est que la fin de la guerre froide marquée par l’effondrement du bloc soviétique et les attentats survenus aux Etats-Unis le 11 septembre 2001, représentent un tournant capital dans l’histoire contemporaine. Le premier évènement marque la fin d’un monde né un demi-siècle plutôt et la dislocation d’une architecture internationale qui s’est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres que nous savons. Aujourd’hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Or, les défis collectifs, anciens ou nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement. Ils sont d’ordre local, régional et global. Entre la lointaine et très présente Amérique et la proche et bien lointaine Europe, entre une stratégie globale et hégémonique, qui possède tous les moyens de sa mise en œuvre et de sa projection, et une stratégie à vocation globale qui se construit laborieusement et qui peine à s’autonomiser et à se projeter dans son environnement géopolitique immédiat, quelle attitude adopter et quels choix faire pour l’Algérie ? Interpellée et sollicitée, l’Algérie s’interroge légitimement sur le rôle, la place ou l’intérêt que telle option ou tel cadre lui réserve ou lui offre, qu’il s’agisse du dialogue méditerranéen de l’Otan ou du partenariat euro-méditerranéen, dans sa dimension tant économique que sécuritaire. L’adaptation étant la clef de la survie et le pragmatisme un outil éminemment moderne de gestion des relations avec autrui, l’Algérie devant faire que celui que commandent la raison et ses intérêts. Sept pays appartenant à la région méditerranéenne sont aujourd’hui des partenaires de l’Organisation de l’Atlantique Nord dans le cadre de ce qu’on appelle le dialogue méditerranéen de l’Otan. Ce partenariat que l’Otan, et à travers lui les Etats-Unis, rentre dans une stratégie de multiplication et de diversification des partenariats qui touchent plusieurs régions : les anciennes républiques soviétiques, le Caucase, l’Asie centrale, la Russie, la Chine, etc. Toutefois, du fait de l’intégration à l’Otan qui a touché en novembre 2002 sept pays de l’ex-bloc soviétique le texte signé à Paris le 19 novembre 1990 entre l’Alliance Atlantique et le Pacte de Varsovie devient un projet caduc. Dès lors, le dialogue méditerranéen de l’Otan est l’objet de toutes les attentions de la part de cette organisation qui a décidé de le transformer en partenariat stratégique. La région Maghreb d’une manière particulière et la Méditerranée d’une manière générale représentent pour l’Otan son flanc sud tout en étant le passage obligé vers le Moyen-Orient qui recèle de fabuleuses richesses pétrolières et où se trouve un allié stratégique de tout premier plan pour les Etats-Unis, Israël. L’intérêt que portent ces derniers à la Méditerranée occidentale n’est pas nouveau, tant le projet du Grand Moyen- Orient, (GMO notamment à travers les résolutions du sommet de Rabat le dernier semestre 2004) que le ‘projet américain Eizenstat. Mais le contrôle de l’énergie, cœur de la sécurité des Nations, au niveau mondial détermine la stratégie géo- stratégique américaine chinoise et européenne. C’est que la consommation d’énergie a connu une évolution depuis que le monde est monde expliquant bon nombre de conflits, depuis la révolution industrielle à nos jours en précisant que les différentes sources d’énergie sont en concurrence : charbon – pétrole , gaz, nucléaire, les énergies renouvelables dont le solaire, éolienne, géothermique et l’hydrogène 2030/2050, en cas d’épuisement dans 40 à 50 ans des réserves de pétrole et de gaz, deux pays du Maghreb étant relativement bien dotés l’Algérie et la Libye. L’énergie est au cœur de la stratégie de la sécurité mondiale, le problème du contrôle des réserves stratégiques est à l’origine des tensions en Irak et son alliance stratégique avec l’Iran, ( 2e puissance pétrolière après l’Arabie saoudite ), d’étroites relations Iran/Qatar, avec respectivement 35 000 et 15 000 milliards de mètres cubes des réserves gazières mondiales contre 45 000 pour la Russie, l’Iran contrôlant une grande partie du passage maritime des exportations des hydrocarbures des principaux pays du Golfe à travers le détroit d’Ormuz, dont les réserves mondiales sont de plus de 60% de la planète, des tensions au Soudan (dont la Chine est présente dans ce pays pour le pétrole ). C’est dans ce cadre que rentre la résolution du Parlement américain (juillet 2007), qui a voté une motion contre un cartel de gaz et ayant une stratégie de limiter l’influence du cartel OPEP, bien que cette organisation représente moins de 33% à l’heure actuelle de la production commercialisée du pétrole, mais ayant acquis une plus grande influence en avec l’appui de la Russie et bon nombre d’autres pays OPEP+. Dans ce cadre, il est utile de préciser que le marché pétrolier étant un marché mondial et le marché gazier actuellement étant un marché segmenté, ( prédominance des canalisations, le GNL étant marginal) le prix indexé sur celui du pétrole, le coût élevé et la marge bénéficiaire réduire, (d’où la non-rentabilité des gisements marginaux contrairement à ceux du pétrole) et il est très difficile dans la conjoncture actuelle d’ imaginer un marché OPEP du gaz répondant au marché boursier classique, peut-être à moyen terme avec la généralisation des GNL. Concernant la conjoncture actuelle, l’embargo décidé par le président américain, dont les USA qui ne dépendent pas de l’énergie russe, moins de 7%, étant devenu autonome grâce au pétrole/gaz de schiste, étant devenu exportateur et surtout la position mesurée des pays de l’Union européenne des 27 lors de la dernière rencontre à Versailles à Paris, le 10 mars 2022 fortement dépendants du gaz russe pour 45/47% et 27% pour le pétrole, surtout l’Allemagne et l’assurance de la Russie de continuer à approvisionner l’Europe a fait que le cours du gaz a perdu 50 % depuis son sommet atteint le 7 mars 2022 à 345 mégawattheure, ayant reculé depuis le 11 mars 2022, de 18,09 % à 175,75 euros le mégawattheure mais reste en hausse de 147 % depuis début janvier 2022. Idem avec une accalmie du cours du pétrole qui a été coté le 14 mars 2022 20h GMT, à 105,22 dollars pour le Brent et pour le Wit 101,38 dollars. Alors que certains prévoyaient rapidement un cours à 200 dollars alors qu’actuellement aucun expert ne peut prédire l’évolution des cours, étant fonction des facteurs déterminants de la géopolitique. L’alternative de la Chine où les relations commerciales de Pékin et de Moscou étant régies à 17,5% par le yuan, le système de paiement CIPS étant principalement utilisé pour régler les crédits internationaux en yuan et les échanges liés à l’initiative «Belt and Road», agissant comme un système alternatif au traditionnel Swift créé en 1973, bien qu’il n’en soit pas encore totalement indépendant et récemment de la proposition de l’Inde ,selon des agences internationales en date du 12/03/2022 d’importer le pétrole russe et d’autres matières premières moyennent un règlement de la transaction dans un système rouble/roupie, contrebalancera-t-il les prévisions de la Commission européenne dans sa note officielle du 8 mars 2022 d’un plan visant à supprimer sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes «bien avant 2030, prévoyant notamment de réduire la demande européenne en gaz russe de deux tiers d’ici à la fin de l’année 2022 et cela est – réalisable Mais à terme se dessine une autre stratégie, à moyen terme l’accélération de la transition énergétique et à court terme, le paradoxe, de se tourner vers d’autres pays pour leur approvisionnements, les ennemis d’hier, sous la pression de la conjoncture, les émissaires américains envoyés au Venezuela, premier réservoir de pétrole brut au monde, 266 milliards de barils ( certes un pétrole lourd) et l’accélération des négociations avec l’Iran deuxième réservoir mondial de gaz 35 000 milliards de mètres cubes gazeux après la Russie 45 000, qui est disposé selon son ministre de l’énergie à augmenter sa production également de pétrole avec environ 55 milliards de barils de réserve de pétrole, le seul pays sous réserve d’investissements massifs avec le Qatar à contrebalancer la Russie pour le gaz, tout en faisant pression sur les pays l’OPEP dont l’Arabie saoudite 267 milliards de barils de pétrole de réserve, les Emiraties 98 milliards de barils de pétrole de réserve, ce dernier ayant annoncé son intention d’accroître sa production.

    N’oublions pas les négociations en cours avec le Qatar 15 000 milliards de mètres cubes gazeux de réserve, le Mozambique 5000 milliards, le Nigeria 5500 milliards, la Libye 42 milliards de barils de pétrole et 1500 milliards de mètres cubes de gaz, l’Algérie plus de 10 milliards de barils de pétrole et 2500 milliards de mètres cubes, pour le gaz, approvisionnant 11% l’Europe malgré sa forte consommation intérieure, devant renforcer son investissement dans le cadre de la transition énergétique dans le cadre d’un partenariat gagnant -gagnant.

    2.- Le dialogue méditerranéen de l’Otan (DM) a été lancé dès 1995. Pour rappel, on notera qu’en juillet 1997 le Sommet de Madrid des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’Otan crée le Groupe de coopération méditerranéenne (MCG) qui est placé sous l’autorité du Conseil de l’Atlantique Nord. A partir de cette date, les pays de l’Otan et leurs partenaires méditerranéens se réunissent de manière régulière « à 19+1 ou 19+7». Le Conseil de l’Atlantique Nord prend ensuite des mesures pour renforcer les « dimensions politiques et pratiques » du DM, mesures qui ont été entérinées par le Sommet de Washington (avril 1999) des chefs d’Etat et de gouvernement. Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le Conseil prend d’autres mesures destinées à renforcer le DM et ce, en janvier 2002 et en juin de la même année. Parmi ces mesures, citons l’organisation de consultations entre l’Otan et les partenaires méditerranéens sur la question du terrorisme. Lors de la réunion de Reykjavik, tenue en mai 2002, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan décident de renforcer les dimensions politique et pratique du dialogue méditerranéen, notamment en menant des consultations avec les partenaires méditerranéens sur des questions de sécurité d’intérêt commun, y compris en rapport avec le terrorisme. Mais c’est surtout le sommet de l’Otan qui s’est tenu le 29 juin 2004 à Istanbul, mettant l’accent concrètement sur l’urgence de l’approfondissement, qui a ouvert le dialogue méditerranéen de l’Otan en le transformant en véritable partenariat et de lancer l’initiative de coopération avec certains pays du DM, dialogue qui s’est poursuivi entre 2005/2021. Le document officiel publié par l’Otan et intitulé «renforcement du dialogue méditerranéen, avec établissement d’un inventaire des domaines de coopération possibles » résume ainsi cet aspect du renforcement du DM.

    Le but recherché serait d’établir entre l’Otan et les pays du DM des relations à long terme axées sur ce processus en fonction des intérêts mutuels de sécurité, ainsi que de permettre à l’Otan de contribuer de façon significative à promouvoir le dialogue et la coopération dans la région méditerranéenne. Par ailleurs, la dimension politique du dialogue méditerranéen devrait être renforcée par une plus large exploitation des possibilités qu’offre le dialogue multi/bilatéral existant ; la poursuite de l’action en faveur des contacts de haut niveau et d’une implication des décideurs, selon le cas; des mesures visant à rapprocher encore les partenaires méditerranéens de l’Otan et enfin le renforcement de la complémentarité avec d’autres initiatives internationales».

    A cet effet, l’intensification des relations politiques peut se faire selon plusieurs formules notamment les réunions à 19+1 et à 19+7. Ces réunions remontent à la création du MCG (Groupe de coopération méditerranéenne) en 1997 et se tiennent régulièrement depuis. Nous avons une autre formule, émanant du Conseil de l’Atlantique Nord, les réunions au niveau des Ambassadeurs des pays de l’Otan et du DM (NAC+1 et NAC+7) que se tiennent depuis octobre 2001. S’agissant des réunions annuelles à 19+1 au niveau des ambassadeurs (NAC+1), elles continuent de se tenir pour des échanges de vues sur la situation régionale et des débats sur l’évolution et les perspectives de développement du DM. Quant aux réunions à 19+7 au niveau des Ambassadeurs (NAC+7), elles continuent d’être organisées au moins deux fois par an, en particulier après les réunions ministérielles et les sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan, afin d’informer les Ambassadeurs des pays du DM des résultats de ces réunions et de procéder à des échanges de vues sur des questions en rapport avec le DM.

    Dans ce cadre, le Conseil de partenariat euro- atlantique (CPEA) et le Partenariat pour la paix (PPP) sont deux cadres qui ont été institués. A cet effet, il est prévu d’explorer les possibilités d’associer les pays du DM, cas par cas, à des activités du CPEA et du PPP spécialement choisies et d’encourager les partenaires méditerranéens à participer de façon plus large aux activités auxquelles la coopération dans le cadre du CPEA et du PPP leur permet déjà d’accéder. Deux initiatives internationales peuvent être citées : le processus de Barcelone de l’Union européenne et le dialogue méditerranéen de l’OSCE. Le Conseil de l’Atlantique Nord a décidé que l’Otan proposerait à l’UE l’organisation périodique d’exposés et d’échanges d’informations sur les activités de chacune des deux organisations dans le domaine de la sécurité et de la stabilité dans la région méditerranéenne. Ainsi, il est envisagé d’organiser des réunions d’experts de l’Otan et de l’OSCE pour examiner des questions d’intérêts communs. Dans cette perspective, la démarche à suivre consisterait à prévoir notamment des activités ciblées, l’objectif consistant à couvrir des secteurs où l’Otan dispose d’un avantage comparatif reconnu et pouvant apporter une «valeur ajoutée», en particulier dans le domaine militaire, et pour lesquels les partenaires méditerranéens ont manifesté de l’intérêt. Deuxièmement, l’accent est mis sur la mise à profit de l’expérience acquise dans le cadre du partenariat pour la paix (PPP), avec notamment l’ouverture d’activités PPP supplémentaires aux pays du DM et/ou l’adaptation d’activités PPP à leurs besoins spécifiques, le document insistant, à ce niveau, sur la nécessaire consultation préalable des pays du dialogue méditerranéen (DM). (Etude du professeur Abderrahmane MEBTOUL parue à l’Institut français des relations internationales (IFRI Paris France)» la coopération Maghreb Europe face aux enjeux géostratégiques » (novembre 2011)- chapitre III- « la stratégie de l’OTAN face aux enjeux géostratégiques en Méditerranée» Débat à l’Université d’Oran 2, le 27 mai 2015 lors d’une conférence-débat sur «le monde qui vient– enjeux géostratégiques- et perspectives pour l’Algérie», animé par l’Amiral Jean Dufourcq ancien directeur de la revue défense (France), expert auprès des organisations internationales CEE-OTAN à l’invitation du professeur Abderrahmane Mebtoul)

    3.-Les domaines de coopération inventoriés par l’Otan peuvent être résumées au nombre de quatorze : 1.-la formation, l’entraînement et la doctrine militaire;- 2.-les exercices militaires et les activités d’entraînement connexes;— 3-les contacts entre militaires aux niveaux des chefs d’état-major de la défense, des états-majors et des experts ;- 4.-la médecine militaire ; – 5.-les échanges d’informations dans le domaine de la logistique; — 6.-les consultations au niveau des experts sur les efforts politiques et de défense avec pour objectif de lutter contre la prolifération des armes de destruction massive (ADM) ; – 7.-l’action humanitaire globale de lutte contre les mines (GHMA); 8.-la tenue de séminaires et de réunions d’experts sur les plans civils d’urgence (PCU) ; — 9.-la participation à certaines activités des bureaux et comités d’études ; – 10.- la gestion des crises, cet aspect important de la coopération comprenant des exposés sur les exercices de gestion des crises; – 11.- la science et l’environnement ; – 12.- l’encouragement des pays de l’Otan et du DM à contribuer au MDWP; – 13.- l’ intensification des efforts d’information de l’Otan dirigés vers la société civile des pays du DM ; – 14.- le renforcement du rôle des ambassades points de contact de l’Otan dans les pays du DM. L’inventaire des domaines de coopération possibles fait ressortir huit axes directeurs. Le but recherché est d’améliorer l’aptitude des pays du DM à contribuer à des opérations de réponse aux crises hors article cinq que dirige l’Otan, y compris l’entraînement à une participation éventuelle à un centre de coordination logistique interarmées multinational (MJLC) : – 1.- l’introduction du concept d’unités de soutien logistique intégré multinational (MILU), la préparation à la mise en œuvre du concept du carburant unique (SFC) et la coopération dans le domaine des matériels tactiques de manutention des carburants (TFHE) ; – 2.-la réforme de la défense incluant les meilleures pratiques en matière de gestion économique et civile des forces armées, y compris les aspects «sécurité» du développement économique et les aspects économiques de la lutte internationale contre le terrorisme liés à la sécurité; – 3.-Les consultations sur le terrorisme, par la prise en compte du partage de données du renseignement, des réunions d’experts sur la menace terroriste et les mesures prises, individuellement ou avec d’autres pays, pour faire face à cette menace ; – 4.-les consultations et la coopération relative la sécurité aux frontières; – 5.- la «participation aux travaux du Groupe de la conférence des directeurs nationaux des armements (CDNA) pour le partenariat sur le système Otan de codification (NCS) ; 6.-l’ invitation aux activités du Groupe de la CDNA pour le partenariat» qui concernerait les conditions de sécurité dans le transport et le stockage des munitions et des explosifs militaires ; – 7.-des consultations sur des questions de gestion de la circulation aérienne dans l’optique d’une plus grande sécurité des vols et échanges d’informations sur les procédures civilo-militaires de contrôle de la circulation aérienne ; – 8.-la gestion des catastrophes. La question du financement étant posée, deux situations sont envisagées : d’une part, la règle de l’autofinancement des activités menées au titre du DM est retenue ; d’autre part, une aide financière exceptionnelle. Le cadre définit au sommet de l’Otan de promouvoir le dialogue méditerranéen de l’Otan au rang de «véritable partenariat», (le même sommet d’Istanbul faisant une offre de coopération à la région du Moyen-Orient élargi qui est adressée aux pays qui le souhaite, ceux qui sont membres du conseil de coopération du Golfe étant cités explicitement) ambitionne de contribuer à la sécurité et à la stabilité de la région méditerranéenne par le truchement de cinq d’actions. 1.-le renforcement de la dimension politique du dialogue méditerranéen avec l’Otan ; – 2.- l’appui au processus de réformes de la défense ; – 3.- la coopération dans le domaine de la sécurité des frontières; – 4.- la réalisation de l’interopérabilité; – 5- la contribution à la lutte contre le terrorisme. L’objectif poursuivi par l’initiative d’Istanbul est de renforcer la sécurité et la stabilité par le biais d’un nouvel engagement transatlantique en fournissant un avis adapté sur la réforme de la défense, l’établissement des budgets de défense, la planification de la défense, les relations civilo-militaires et l’encouragement de la coopération entre militaires afin de contribuer à l’interopérabilité ; lutter contre le terrorisme par le partage de l’information, la coopération maritime, lutter contre la proliférations des armes de destruction massive et contre les trafics. Face à ces propositions, quelle est l’attitude des pays du Maghreb devant consolider l’intégration maghrébine pour devenir une entité économique fiable au moment de la consolidation des grands ensembles ?

    4.- Quelle est la politique de défense et de sécurité de l’Europe encore embryonnaire et remis sur le tapis avec al crie ukrainienne? La fin de la guerre froide, les velléités d’émancipation de l’Europe de la tutelle américaine – particulièrement en matière de défense et de sécurité – et la volonté de construire avec les pays de la région des relations économiques privilégiées accroît de manière significative cet intérêt surtout actuellement avec la crise ukrainienne. Qu’il s’agisse en effet de crises régionales, de scissions d’Etats, de prolifération d’armes de destruction massives ou de conflits internes (ethniques, religieux, culturels ou autres), l’Otan est perçu par les Européens comme une organisation incapable de réagir à ces nouveaux types de menaces. C’est pourquoi va revenir à la surface le vieux rêve d’Europe de la défense que caressaient un certain nombre de pays du vieux continent. C’est pourquoi aussi les Européens se mettent à la recherche d’une alternative à l’Otan et à l’Union de l’Europe occidentale (UEO) laquelle, pour d’autres raisons, ne pouvait prétendre combler le vide de sécurité en question. Il convient aussi d’ajouter que la traduction en termes concrets de la subordination juridique de l’UEO à l’Union européenne rencontre des difficultés qui laissent présager un avenir incertain de l’UEO en tant que «bras armé de l’Union» : la non-appartenance à l’Union européenne de pays classés comme «membres associés» et l’attachement à l’Otan ou la neutralité de pays observateurs. Par ailleurs, l’UEO est non seulement absente du théâtre européen mais aussi, elle connaît un phénomène d’ «otanisation» qui rend difficile son autonomie et son usage donc en tant qu’instrument au service d’une politique européenne de sécurité et de défense autonome. Ces atermoiements se retrouvent dans le traité de Maastricht qui jette, de manière timide, les bases de ce que certains Européens souhaitent être une politique commune de sécurité et de défense. Les divergences ne vont pas manquer entre les trois principales puissances européennes, en l’occurrence la France et l’Allemagne d’un côté et le Royaume-Uni de l’autre. Pour la France et l’Allemagne, l’UEO peut être réactivée en fonction des nouvelles données et des missions qu’elle serait appelée à mener. Elle deviendrait le «bras armé de l’UE». Le Royaume-Uni, surtout depuis la décision de sortir de l’Europe économique, défend l’idée de mettre en place un pilier européen de l’Alliance Atlantique». Ces divergences vont se retrouver dans le texte du traité qui stipule, d’un côté que la politique étrangère et de sécurité inclut l’ensemble des questions relatives à la sécurité de l’Union européenne, y compris la définition à terme d’une politique de défense commune, qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune et de l’autre que la politique de l’Union au sens du présent article n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains Etats membres du traité de l’Atlantique Nord. Par ailleurs, le traité mentionne clairement que l’UEO est une «composante de défense de l’Union européenne et un moyen de renforcer le pilier européen de l’Alliance atlantique». Autant dire donc que ces deux dispositions d’un même article et l’annexe qui accompagne le traité contentent à la fois la position franco-allemande et celle de la Grande-Bretagne. Dans ce contexte, quel cadre pour un partenariat euro-méditerranéen en matière de défense et de sécurité d’autant plus que les résultats de ce partenariat issus du processus de Barcelone sont mitigés ? C’est pourquoi des tentatives sont faites aujourd’hui pour redynamiser le dialogue euro-méditerranéen avec deux initiatives : d’une part, la politique européenne de voisinage ; d’autre part, le partenariat stratégique entre l’Union européenne d’un côté et la Méditerranée et le Moyen-Orient de l’autre. D’ailleurs, la stratégie européenne de l’Union pour la Méditerranée avait le même objectif stratégique bien que se différenciant sur les tactiques, de relance du partenariat méditerranéen rentre dans ce cadre sous tendant une zone tampon de prospérité Europe-Afrique via la Méditerranée pour freiner l’émigration massive de l’Afrique subsaharienne. D’une manière générale, sur le plan militaire et géostratégique c’est à travers les activités du groupe dit des 5+5 que peut être appréciée aujourd’hui la réalité d’une telle évolution, structure à laquelle participe régulièrement l’Algérie. C’est que la lecture que font les Européens des menaces et défis auxquels le monde et notre région sont confrontés repose essentiellement sur la nécessité de développer ensemble une stratégie de riposte collective et efficace concernant notamment le terrorisme international, le trafic des êtres humains et la criminalité organisée à travers la drogue et le blanchissement d’argent. En matière de défense et de sécurité, des consultations relatives à la mise en place d’un dialogue entre le l’Algérie et l’Union européenne ont eu lieu sous forme de consultations informelles et de réunions formelles, l’Algérie entretenant des relations régulières également avec deux alliés stratégiques la Russie.et la Chine. Mais il serait souhaitable des clarifications portant sur deux questions jugées fondamentales : d’une part, la valeur ajoutée de cette offre de dialogue par rapport au dialogue méditerranéen de l’Otan : d’autre part, la coopération en matière de lutte contre le terrorisme entre l’Algérie et l’UE dans le cadre de la PESD.

    En conclusion, le seul pays qui pourrait avoir une influence déterminante pour le dialogue entre la Russie et l’Ukraine, conciliant les deux points de vue qui doivent faire des concessions réciproques, est la Chine dont ses flux d’échange avec les USA et l’Europe sont dominants, car une récession économique menacerait sa croissance et sa future stratégie de la route de la soie. Les menaces qui pèsent sur les peuples et leurs Etats et les défis collectifs qui leur sont lancés doivent amener l’Algérie à se doter d’une politique extérieure globale des enjeux, des problèmes et des crises que connaît le monde et à déployer ses capacités, ses moyens et son savoir-faire dans une logique de juste et fécond équilibre.

    Le dialogue et la concertation entre les peuples et entre les acteurs sont la clef et en même temps la meilleure des garanties pour instaurer la paix et la stabilité de manière juste et durable. C’est sur cette base que me semble que doit s’engager le dialogue méditerranéen de l’Otan et dans d’autres initiatives régionales ou sous régionales. Mais face à l’Otan, existe une volonté politique de l’Union européenne d’avoir une stratégie de défense et de sécurité étant encore embryonnaire. Face aux menaces communes et aux défis lancés à la société des nations et à celle des hommes, les stratégies de riposte doivent être collectives. Cependant, dès lors qu’elles émanent d’acteurs majeurs et de premier plan, elles s’inscrivent dans une perspective globale et cachent mal des velléités hégémoniques. Incluse dans une sous région qui n’en finit pas de vouloir se construire et évoluant dans un environnement géopolitique régional que des acteurs majeurs façonnent aujourd’hui à partir de leurs intérêts et des préoccupations stratégiques qui leurs sont propres, l’Algérie est appelée de se déterminer par rapport à des questions cruciales, face à un monde en perpétuel mouvement, tant en matière de politique étrangère, économique que de défense, actions liées, avec les derniers événements au Sahel, à ses frontières, les récents évènements en Ukraine se posent l’urgence des stratégies d’adaptation et d’une coordination, internationale et régionale afin d’agir efficacement sur les événements majeurs. Ces nouveaux défis dépassent en importance et en ampleur les défis que l’Algérie a eu à relever jusqu’à présent.

    Abderrahman Mebtoul
    ademmebtoul@gmal.com

    #Algérie #OTAN #Russie #Ukraine #Sahel #Afrique

  • Paris empêche l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie

    Paris empêche l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie – Ukraine, gaz, MIDCAT, Espagne,

    La mort du gazoduc MIDCAT. Le veto français qui empêche l’Espagne et l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie.

    L’Espagne est à peine interconnectée avec la France pour exporter du gaz vers le Vieux Continent et l’Algérie peut difficilement augmenter sa production. Les présidents français successifs l’en ont empêché.

    L’une des sanctions les plus sévères imposées à ce jour à la Russie pour son agression contre l’Ukraine a été le report sine die, par le chancelier allemand Olaf Scholz, de l’entrée en service du gazoduc Nord Stream II construit pour fournir du gaz russe à l’Allemagne. Avec cette décision, le message est envoyé au Kremlin que l’Europe peut, peut-être, réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.

    Aujourd’hui, 47% du gaz qu’elle consomme provient de ce pays. Les hydrocarbures fournissent à l’État russe 36 % de ses revenus. L’Europe aurait pu réduire sa dépendance au gaz russe depuis longtemps. Pour cela, elle aurait dû opter pour une interconnexion gazière entre l’Espagne et la France plus puissante que les deux gazoducs existants de Navarre et du Pays basque d’une capacité totale de 7 000 millions de mètres cubes. Le projet existait, il s’appelait MIDCAT, et il reliait le Midi français à la Catalogne. Il était budgété à 3 000 millions d’euros, dont 400 pour l’interconnexion. Une petite section du côté espagnol de la frontière a été construite. Il a même fini par figurer sur la liste des projets d’intérêt commun préparée par la Commission européenne, mais il a été parqué en 2018. Le principal fossoyeur pour lui est le président Emmanuel Macron. « Nous n’allons pas construire de nouveaux gazoducs, sauf si la consommation est importante », a-t-il déclaré en septembre 2018.

    Son entourage expliquait qu’il n’y avait pas de risque de demande ou d’offre. Son avis coïncidait avec celui de la Commission de régulation de l’énergie française et avec celui du cabinet de conseil finlandais Poyry, sur lequel la Commission européenne a commandé un rapport. L’annonce présidentielle a réjoui les écologistes et le lobby nucléaire français, qui craignait la concurrence du gaz. Quatre ans plus tard, les tensions avec la Russie ont ravivé, du moins chez les experts, l’intérêt pour MIDCAT. « Le gazoduc MIDCAT transformerait la région [de la péninsule ibérique] en une plaque tournante énergétique et aiderait l’Espagne, le Portugal et la France à devenir un élément indispensable du futur système énergétique européen », ont écrit cette semaine dans le magazine « Real Clear Energy », Sam Buchan, ancien directeur économique international du Conseil économique national des États-Unis, et Ricky Gill, qui, au Conseil national de sécurité des États-Unis, s’est occupé de la sécurité énergétique de l’Europe.

    L’Espagne est le pays européen qui possède la plus grande capacité de regazéification de GNL (gaz naturel liquéfié). Avec le Portugal, elle dispose de huit usines dans ses ports, actuellement sous-utilisées, mais qui pourraient traiter jusqu’à 76 000 millions de mètres cubes par an, auxquels il faudrait ajouter 10 000 autres, fournis par l’Algérie par le biais du MEDGAZ, le seul gazoduc qui fonctionne aujourd’hui. Alger a fermé le 31 octobre le Maghreb-Europe qui, après avoir traversé le Maroc, se termine dans la province de Cadix.

    Si les usines de regazéification fonctionnaient à plein régime, s’il existait un MIDCAT de grande capacité (conçu à l’origine pour 7 000 millions de m3) et si l’Algérie rouvrait le Maghreb-Europe, la péninsule ibérique pourrait alléger la dépendance énergétique de la Russie vis-à-vis de pays comme l’Allemagne et l’Autriche. La Norvège, deuxième fournisseur de gaz après la Russie, est au maximum de ses capacités et ne peut augmenter sa production. Les Etats-Unis, et c’est pourquoi leurs deux anciennes positions se manifestent ainsi, sont intéressés à faire de l’Espagne un hub énergétique.

    Depuis que l’Algérie a fermé fin octobre le Maghreb-Europe, son principal gazoduc, les exportations de GNL américain vers l’Espagne ont augmenté (+134% en décembre dernier) au détriment de celles du fournisseur traditionnel algérien (-22%). Les deux pays sont désormais pratiquement à égalité. Si le GNL pouvait être réexporté vers l’Europe depuis la péninsule, les affaires seraient encore plus importantes pour les compagnies gazières américaines. En plus de la motivation économique, Washington a une autre politique qui a encore plus de poids : désengager l’Europe de la Russie. Le porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré le 25 janvier que, dans ce but, les Etats-Unis avaient contacté les grands pays producteurs de gaz dans le monde pour « savoir s’ils avaient la capacité et la volonté d’augmenter temporairement leur production et d’allouer ces quantités aux acheteurs européens ».

    Deux semaines plus tard, l’agence de presse Reuters a révélé que des fonctionnaires du département de l’énergie avaient maintenu des contacts avec les principales compagnies opérant en Algérie, telles que l’italienne ENI, la française TotalEnergies et la norvégienne Equinor ASA. Ils voulaient savoir s’ils pouvaient augmenter leurs ventes sur le Vieux Continent afin que l’Algérie passe du troisième au deuxième fournisseur de l’Europe, dépassant ainsi la Norvège. « L’Algérie n’est pas, pour l’instant, en mesure d’augmenter significativement ses livraisons de gaz et de GNL (…) », déclare l’expert algérien Mustapha Mekideche dans une interview au journal numérique algérien TSA.

    « L’Algérie a renouvelé ses contrats avec l’Espagne et, surtout, avec l’Italie, qui absorbe beaucoup de gaz à travers l’Enrico Mattei », le gazoduc qui passe par la Tunisie. Elle a même supplanté la Russie comme premier fournisseur de l’Italie. « J’ajouterai une autre raison : l’explosion de la demande interne de gaz en Algérie (…) », souligne Mekideche. Aurelia Mañé, professeur d’économie politique de l’énergie à l’Université de Barcelone, ajoute encore une autre raison pour expliquer pourquoi l’Algérie ne peut pas faire l’effort qui lui est demandé : « Elle a opté pour les gazoducs et, grâce à eux, elle est compétitive ». « Mais au contraire, elle a quelque peu négligé ses infrastructures d’exportation de GNL, qui sont quelque peu obsolètes », affirme-t-elle. Mme Mekideche estime que la crise actuelle avec la Russie peut toutefois canaliser « un flux d’investissements étrangers, notamment européens » vers le secteur des hydrocarbures.

    La modernisation de l’industrie permettrait à long terme d’augmenter les exportations. « Si c’est le cas, ce serait surtout par l’Italie », prévient Aurélia Mañé. Ce pays est relié à l’Algérie par deux gazoducs alors que l’Espagne n’en a qu’un seul après la fermeture du Maghreb-Europe. Pour l’Algérie, accepter d’approvisionner partiellement la Russie en tant que fournisseur d’énergie n’est pas une décision facile, même si cela lui apportera plus de revenus et un plus grand poids géopolitique. Les deux pays entretiennent une relation étroite qui s’est encore renforcée depuis que le Maroc a établi des relations diplomatiques avec Israël, avec lequel il a également signé un accord de coopération militaire en novembre.

    L’Algérie est le troisième client de l’industrie de l’armement russe, derrière la Chine et l’Inde, à laquelle elle achète 15 % de ses exportations, selon un rapport de novembre du Congressional Research Center américain. Les relations bilatérales portent également sur le secteur de l’énergie. La société algérienne SONATRACH et la société russe Gazprom ont annoncé au début du mois qu’elles allaient forer et exploiter conjointement 24 nouveaux puits de gaz dans le bassin algérien de Berkine. La véritable alternative au gaz russe en Europe implique la construction de deux nouveaux gazoducs et n’en est qu’à ses débuts. Ils pourraient même ne pas voir le jour. Le premier, le Transsaharien, a été promu par l’Algérie dès 2009. Il partirait de Warri, au Nigeria, pour atteindre Hassi R’Mel, le plus grand des champs gaziers algériens, en passant par le Niger. De là, il se raccorderait au réseau de gazoducs qui mène à l’Europe. Sa capacité atteindrait 30 000 millions de mètres cubes par an. Le long de ses 4 128 kilomètres, il traverserait des zones aux mains des djihadistes. C’est l’une des raisons de douter de sa viabilité.

    Malgré cela, les gouvernements des trois pays concernés ont signé le 18 février à Niamey une déclaration réitérant leur engagement en faveur du projet. Déterminé à rivaliser avec son voisin, le Maroc promeut depuis 2017, de son côté, un autre gazoduc encore plus long (5 000 kilomètres), l’African Atlantic. Il consisterait à prolonger le gazoduc ouest-africain qui relie le Nigeria au Bénin, en passant par le Togo et le Ghana. Pour atteindre le Maroc, il devrait traverser sept autres pays, en plus du Sahara occidental. Obtenir l’accord d’autant de pays est une tâche ardue. Il s’agit d’un projet encore plus embryonnaire que celui promu par l’Algérie.

    El Confidencial, 27/02/2022 (traduction non officielle)

    #Espagne #France #Algérie #Gaz #Russie #Ukraine

  • Du gaz algérien pour sécuriser la demande française

    Du gaz algérien pour sécuriser la demande française

    Du gaz algérien pour sécuriser la demande française – Ukraine, Algérie, Espagne,

    Les autorités espagnoles ont l’intention de pomper des quantités de gaz algérien au cours des deux prochains mois pour sécuriser les approvisionnements français compte tenu de la crise mondiale du gaz et des opérations militaires russes en Ukraine, en plus de détourner des transporteurs de gaz liquéfié d’Algérie vers des pays européens en cas de pénurie de fournitures.

    Les médias espagnols, citant des sources gouvernementales, ont rapporté que le ministère de la Transformation environnementale avait annoncé que Madrid était prête à fournir du gaz aux pays européens à la lumière de la crise actuelle suite aux opérations militaires russes en Ukraine, affirmant que le premier bénéficiaire de ce processus serait la France, qui bénéficierait de ce qui ressemble à un sauvetage et d’une garantie de ses approvisionnements pendant deux mois.

    Le site espagnol « Economia Digital », spécialisé dans l’actualité économique et énergétique, a indiqué que l’Espagne est dans un grand confort par rapport aux autres pays européens en matière d’approvisionnement en gaz, ajoutant que le gazoduc qui amène le gaz algérien fonctionne normalement et que des travaux d’agrandissement sont en cours. pour augmenter ses capacités.

    Le gouvernement de Madrid a l’intention d’approvisionner la France dans les deux prochains mois avec des quantités de gaz naturel algérien par le biais de deux petits pipelines qui traversent les régions basque et navarraise vers le sud-ouest de la France et peuvent transporter 1 milliard de mètres cubes de gaz algérien vers l’Espagne.

    On sait que les autorités françaises ont toujours opposé un veto à son raccordement à l’Espagne par de grands gazoducs, et selon une ancienne source officielle de Sonatrach, le veto français à l’encontre de son raccordement à de grands gazoducs avec l’Espagne dure depuis 1984.

    Le site Internet espagnol, Economy Digital, a cité Teresa Ribera, ministre de la Transformation environnementale, affirmant que Madrid avait également l’intention d’acheter des quantités supplémentaires de gaz liquéfié à l’Algérie via des navires et de les transférer vers d’autres pays européens car il y aura une pénurie d’approvisionnement en raison de la guerre en Ukraine.

    Du côté italien, les données de consommation de gaz de 2021 publiées par les médias locaux ont indiqué que l’Algérie a presque doublé ses approvisionnements vers ce pays, et les quantités sont passées de 12 milliards de mètres cubes en 2020, à 21,16 milliards de mètres cubes en 2021, ce qui représente 28,4%, contre 29,06 milliards de mètres cubes d’exportations russes vers l’Italie avec une part de 37,8%.

    Selon les données mensuelles de consommation de janvier 2022, l’Algérie a dépassé la Russie en tant que premier fournisseur de gaz de l’Italie, avec des exportations s’élevant à 1,5 milliard de mètres cubes contre 1,2 milliard de mètres cubes d’exportations russes.

    Echourouk online, 26/02/2021

    #France #Espagne #Gaz #Algérie #Ukraine

  • Le gazoduc transsaharien contribuera à la sécurité énergétique de l’UE

    Le gazoduc transsaharien contribuera à la sécurité énergétique de l’UE

    Le gazoduc transsaharien contribuera à la sécurité énergétique de l’UE – Algérie, Nigeria, gaz, Union Européenne,

    La question de la diversification de l’approvisionnement énergétique joue également un rôle important pour l’UE dans le cadre des derniers développements en Ukraine. Le continent européen voisin offre des possibilités encore inexploitées. Le gazoduc transsaharien est sur le point d’être lancé.

    De nombreux observateurs affirment que c’est avant tout la richesse des ressources de l’Afrique qui a rendu le continent si pauvre économiquement au cours des derniers siècles. Et les pays d’Afrique suscitent toujours les convoitises des « partenaires » d’outre-mer. Pendant longtemps, l’accent a été mis sur les ressources du deuxième plus grand continent. Bien sûr, de nouveaux programmes sont toujours lancés pour approfondir le « partenariat ».

    C’est ce qu’a encore souligné lundi le président fédéral allemand Frank-Walter Steinmeier, qui séjourne actuellement pendant trois jours au Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest, et qui a été personnellement reçu à l’aéroport de Dakar par le président Macky Sall. Le moment est venu de se rapprocher, a déclaré M. Steinmeier lors d’une conversation avec M. Sall. « Malgré toutes les différences qui existent : nous devons trouver la voie d’un partenariat plus étroit et fructueux ».

    M. Steinmeier a fait l’éloge du Sénégal, qui est une démocratie bien établie et un point d’ancrage de la stabilité dans toute la région. Avec sa visite, il veut « donner un nouvel élan » au partenariat étroit qui existe depuis longtemps entre l’Allemagne et le Sénégal. Le forum économique germano-sénégalais de lundi devrait probablement aussi servir cet objectif.

    La situation sécuritaire dans la région du Sahel, qui s’est détériorée depuis le renversement violent de Kadhafi en Libye en 2011, a également joué un rôle dans les entretiens. Ainsi, M. Steinmeier a souligné « la situation sécuritaire plus difficile au Mali après le coup d’État militaire (au Mali), qui a des répercussions sur toute la région ». Le président fédéral a assuré son hôte que le débat en Allemagne sur la poursuite de la participation aux missions militaires internationales au Mali serait mené « avec un sérieux très responsable ».

    Après des manifestations de masse régulières contre la présence militaire française et un éloignement massif entre Paris et Bamako, le président français Emmanuel Macron a eu la fin définitive de l’opération Barkhane annoncée il y a quelques jours au Mali. La mission européenne de forces spéciales Takuba, dirigée par la France, se retire également. La situation concernant la mission de formation de l’UE EUTM, EUCAP et la mission de stabilisation de la Minusma au Mali n’est toujours pas claire.

    Le terrorisme doit maintenant être combattu plus intensivement au Niger voisin. Mais un débat sur le sens et le non-sens de la mission de la Bundeswehr au Sahel a éclaté depuis longtemps en Allemagne. Le président sénégalais a toutefois souligné que l’Allemagne souhaitait toujours être présente dans le cadre de la MINUSMA – et même que la France devait rester. Sur le terrain au Sénégal, l’armée française est stationnée avec 350 militaires à Ouakam et au port militaire de Dakar. Elle dispose également d’une base aérienne.

    En attendant, c’est surtout le thème de la « sécurité énergétique » et de la « diversification des sources d’approvisionnement » qui occupe actuellement l’une des premières places dans l’agenda de la politique énergétique de l’UE. La certification du gazoduc Nord Stream 2, qui a été mis en attente après des années d’insistance du gouvernement américain suite aux derniers développements en Ukraine, aurait dû donner un nouvel élan à ce sujet.

    Il existe depuis longtemps des projets énergétiques intercontinentaux avec un certain nombre d’États africains, qui visent à garantir une plus grande indépendance. Et des voies d’approvisionnement correspondantes entre l’UE et l’Afrique existent déjà. Par exemple via le gazoduc Maghreb-Europe, qui relie le champ de Hassi R’mel en Algérie à l’Espagne via le Maroc.

    Il existe en outre le gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne. Toutefois, en novembre dernier, l’Algérie a décidé de fermer le gazoduc Maghreb-Europe en raison des tensions politiques actuelles avec le Maroc. Ces tensions trouvent leur origine dans le différend entre l’Algérie et Rabat au sujet du Sahara occidental, qui a entraîné l’arrêt par l’Algérie de l’approvisionnement en gaz de l’Espagne et du Portugal via le détroit de Gibraltar.

    Mais il y a maintenant de nouveaux développements remarquables à signaler. Il y a quelques jours, le Niger, l’Algérie et le Nigeria ont signé la « Déclaration de Niamey » lors du troisième Forum minier et pétrolier (ECOMOF) des Communautés économiques des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Niamey. Les pays concernés ont remis sur les rails le projet de 13 milliards de dollars US du gazoduc Trans-Sahara.

    D’une longueur de 4 128 kilomètres, le gazoduc reliera Warri au Nigeria à Hassi R’Mel en Algérie, en traversant le Niger. Une fois achevé, le gazoduc transportera chaque année 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel du Nigeria, de l’Algérie et du Niger vers les marchés européens via la côte méditerranéenne de l’Algérie, stratégiquement importante, et alimentera également les stations intérieures situées le long de son parcours. Ces trois pays africains disposent d’importantes réserves de gaz naturel. Par conséquent, le gazoduc vers les pays de l’UE permettra « d’exploiter directement les importantes réserves de gaz naturel des trois pays ». Dans le même temps, le ministre nigérian des ressources pétrolières, Timipre Sylva, s’est montré convaincu :

    « Ce projet sera transformateur pour tous les pays impliqués et nous, au Nigeria, sommes pleinement engagés à en faire un succès. Il apportera des emplois et des revenus bien nécessaires grâce à la monétisation du gaz. »

    Le Niger est surtout connu pour ses énormes gisements d’uranium, qui sont également extrêmement importants pour la France. Cependant, parmi d’autres ressources convoitées, il abrite également des réserves de gaz estimées à 34 milliards de mètres cubes, avec des réserves récupérables qui seraient de 24 milliards de mètres cubes supplémentaires. Selon des estimations prudentes, les réserves de pétrole de ce pays très pauvre sont également estimées à 3,7 milliards de barils. Ces réserves de pétrole devraient être exploitées avec l’achèvement, prévu pour 2023, de l’oléoduc Niger-Bénin, un pipeline de 2 000 kilomètres qui reliera le prolifique bassin d’Agadem, au Niger, au terminal de Cotonou, au large des côtes béninoises.

    Protection du climat et nouvelles conditions coloniales
    Les projets d’infrastructure énergétique envisagés sont destinés à donner un élan économique crucial au Niger et à faire du pays un pont important entre les pays riches en ressources de l’Afrique dite subsaharienne et les marchés maghrébins et européens. D’aucuns estiment que le pays est confronté à « une énorme croissance socio-économique et industrielle ». branch service secure.

    Cependant, la terreur qui émane de divers groupes islamistes depuis plusieurs années pourrait continuer à ralentir massivement l’ensemble du développement et pousser des pays comme le Niger à dépendre davantage de campagnes militaires étrangères au bilan douteux jusqu’à présent. Le gouvernement de Niamey a annoncé mardi qu’au moins 17 personnes avaient été tuées et huit autres blessées dans une attaque. Dimanche, des auteurs lourdement armés ont attaqué un bus de passagers sur une route de campagne près de la ville de Banibangou (sud-ouest), près de la frontière malienne.

    Pour la France et son armée, de plus en plus impopulaire localement et surtout auprès de la population civile, le Niger – après s’être retiré du Mali – est désormais le « partenaire ». représentant de dernier recours.

    RT, 23/02/2022

    #Algérie #Nigeria #Transaharien #Gazoduc

  • Algérie : L’extension de Medgaz est achevée

    Algérie : L’extension de Medgaz est achevée – Maroc,Espagne, gaz, gazoduc,

    -Le Maroc découvre une importante poche de gaz « haute qualité » dans la ville mandarine de Larache
    -Avec la fermeture du gazoduc Maghreb Europe, Medgaz est désormais le principal point d’entrée du gaz algérien dans la Péninsule
    L’agrandissement du Medgaz, un gazoduc qui alimente en hydrocarbures de l’Algérie l’Espagne traversant les eaux de la Méditerranée -le seul, après la fermeture de l’Europe du Maghreb le 31 octobre après la rupture entre Rabat et Alger-, est sur le point d’être achevé . Selon le géant algérien Sonatrach, le quatrième turbocompresseur du gazoduc sera opérationnel avant la fin de ce mois de janvier . Parallèlement, le Maroc a confirmé la découverte d’une importante poche de gaz naturel « de haute qualité » au large de Larache, à seulement 85 kilomètres de Tanger.

    Avec l’extension du Medgaz, l’infrastructure passera d’une capacité de 8 000 à 10 000 millions de mètres cubes, soit une augmentation de 25 %. Rappelons qu’avec la suspension du transit du gazoduc Maghreb Europe, qui transportait depuis 25 ans des hydrocarbures de l’Algérie à la Péninsule via le territoire marocain, plus de 20% de la consommation annuelle de gaz en Espagne était compromise. L’importance du Medgaz – qui relie depuis 2011 le champ algérien de Hassi R’mel à la côte d’Almeria – pour l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est encore plus grande depuis l’automne dernier.

    S’adressant à la chaîne de télévision Al24News-, le vice-président de la société d’État algérienne, Toufik Hakkar , a assuré que Sonatrach sera en mesure de remplir tous les engagements contractuels avec l’Espagne et le Portugal. L’Espagne, selon Hakkar, n’a pas demandé de quantités supplémentaires d’hydrocarbures, mais l’entité étatique « est disposée à négocier la quantité, le prix et les modes de transport ». Les capacités algériennes de liquéfaction « peuvent être utilisées pour satisfaire toute demande de quantités supplémentaires par l’Espagne », a poursuivi le patron du géant algérien, qui « pourrait recevoir des commandes en moins de 24 heures ».

    Le projet Medgaz est propriétaire de la société argelina Sonatrach, qui détient 51 %, et de Medina Partnership, qui détient 49 %. A su vez, esta última está dividida entre el 50% de l’española Naturgy y el 50% de l’estadounidense BlackRock. Las ventas de hidrocarburos en 2021 impulsaron los beneficios de la empresa argelina un 70% respecto al ejercicio anterior. Recientemente se conocía también que Sonatrach prevé llevar a cabo las primeras perforaciones de petróleo en alta mar a lo largo del año que viene. Entre le 40 % et le 50 % de la consommation de gaz en Espagne, procédez annuellement au gigante magrebí.

    Pour le Maroc, les répercussions économiques de la fermeture de l’Europe maghrébine ne sont pas mineures. Le pays maghrébin cessera d’entrer quelque 200 millions de dollars par an en droits de passage en plus du gaz (avec lequel il produisait environ 12% de son électricité). Après des mois de tension entre les deux puissances maghrébines, le 24 août, Alger décide de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc (la deuxième fois après la date du 7 mars 1976). En toile de fond, le conflit du Sahara occidental, qui empoisonne les relations entre Alger et Rabat depuis plus de quatre décennies.

    Le Maroc découvre du gaz « de haute qualité »
    Suite à l’annonce de la firme britannique Chariot Oil & Gas, la société marocaine des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a confirmé le 11 janvier la découverte d’une importante poche de gaz naturel dans le puits ‘Anchois’ -plus exactement deux-, situé à moins de A 40 kilomètres de Larache et 75 kilomètres de l’Europe maghrébine. “El pozo Anchois 2 fue perforado de manera segura y eficiente a una profundidad total de 2.512 metros por la plataforma de perforación Stena Don en 381 metros ”, constataba la sociedad británica, que precisaba que “en todas las arenas gaseosas se han encontrado reservorios de haute qualité ». Selon les responsables de Chariot Oil & Gas, les premières évaluations pointent vers une nappe nette de gaz de plus de 100 mètres répartis sur six zones.

    Les travaux s’inscrivent dans le cadre du développement de la licence Lixus Offshore, détenue à 75% par la société britannique précitée et à 25% par l’ONHYM . Le 18 janvier, Chariot Oil & Gas a conclu le forage à « Anchois 2 » et les tâches d’inspection à « Anchois 1 » (découvert en 2009 par Gas Natural, Repsol et Dana). Rabat avait accordé à la firme britannique des permis de prospection le 30 mai 2019. Les forages avaient débuté le 17 décembre.

    De son côté, la directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra, a avancé à la télévision d’Etat que la production de gaz débutera fin 2024 et a laissé entendre dans des communiqués que le gaz découvert pourrait être utilisé pour la production d’électricité dans les centrales de Kenitra , Mohammedia. ou Tahaddart, ainsi que les besoins de l’industrie de la première des villes citées.

    Comme le Wall Street Journal s’en est récemment fait l’écho , plusieurs firmes britanniques ont des projets en cours pour le développement du secteur prometteur du gaz au Maroc, encore dans une phase naissante (en effet, le pays maghrébin doit importer la quasi-totalité du gaz qu’il consomme). L’administration marocaine et le secteur privé espèrent qu’une partie de la production potentielle sera destinée aux marchés européens via le tube Maghreb-Europe. De même, la société américaine ConocoPhillips, récemment installée au Maroc, dispose depuis juin 2020 d’une licence d’exploration gazière dans le nord du pays maghrébin.

    Environ 70% de la production intérieure marocaine est due au britannique SDX Energy PLC – la seule société internationale qui produit du gaz dans le pays d’Afrique du Nord. L’été dernier, les autorités marocaines – qui estiment que la demande intérieure d’hydrocarbures va tripler d’ici 2040 – ont annoncé un plan national de développement du marché du gaz qui offre des avantages fiscaux attractifs aux entreprises étrangères.

    NIUS, 24/01/2022

  • Algérie-Nigeria: Concrétiser rapidement le projet du TSGP

    Algérie-Nigeria: Concrétiser rapidement le projet du TSGP – Gazoduc transaharien, Gaz,

    Le Secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, a réitéré lundi à Alger, lors d’un entretien avec le Secrétaire général du ministère nigérian des Affaires étrangères, Gabriel Tanimu Aduda, la volonté de l’Algérie de «concrétiser rapidement» le projet du gazoduc Trans-Sahara Gas-Pipeline (TSGP), a indiqué un communiqué du ministère. Lors d’un entretien au siège du ministère, les deux parties «ont passé en revue les relations de coopération énergétique bilatérale et les opportunités d’investissement et d’échange d’expérience entre les deux pays, notamment l’exploration et la production des hydrocarbures, la pétrochimie, le transport et la commercialisation du GNL ainsi que la production, le transport et la distribution de l’électricité».

    M. Aouissi a réitéré, à cette occasion, «l’intérêt et la volonté de l’Algérie de concrétiser rapidement le projet Trans-Sahara Gas-Pipeline, inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)». Le TSGP devra relier le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger. Il aura un impact certain sur le développement socio-économique de toutes les régions traversées et permettra leur alimentation en gaz naturel et la création de postes d’emploi.
    Dans cette perspective, les deux parties «ont convenu de réactiver rapidement le groupe de travail mixte en vue de poursuivre les discussions entre les experts des deux pays sur ce projet et d’identifier d’autres axes de coopération». Les deux parties se sont également félicitées du niveau de dialogue et de concertation entre les deux pays, notamment au sein de l’Opep et du Forum des pays exportateurs du gaz (GECF) en vue de contribuer à la stabilité des marchés pétroliers et gaziers dans l’intérêt mutuel des producteurs et consommateurs.

    Les postes frontaliers terrestres algéro-mauritaniens à Tindouf « opérationnels dans les plus brefs délais »(wilaya)

    Les délais de réalisation des projets des deux postes frontaliers terrestres algéro-mauritaniens « Chahid Mustapha Benboulaid » (Tindouf) seront réduits de 24 mois à 12 mois pour être opérationnels dans les plus brefs délais, a-t-on appris dimanche auprès des services de la wilaya de Tindouf.

    La décision d’écourter les délais de réalisation de ces deux structures a été annoncée lors de la récente visite de terrain de responsables de la Société nationale des travaux publics (SNTP), en compagnie des autorités locales, qui ont décidé de nouvelles mesures pour accélérer la cadence des chantiers en procédant à un roulement de trois équipes pour assurer un travail continu en H24, a indiqué le wali de Tindouf, Youcef Mahiout.

    « Il a été convenu, lors de cette visite, de renforcer l’entreprise réalisatrice en moyens et matériaux de construction, au regard de l’intérêt qu’accordent les pouvoirs à ce projet susceptible de booster les relations économiques et fraternelles algéro-mauritaniennes », a-t-il ajouté.

    Mahiout a souligné, dans ce cadre, que « le même défi relevé par la SNTP lors de la réalisation, en un temps record de 45 jours, de deux postes frontaliers en préfabriqué, le sera encore une fois pour parachever les deux projets dans les délais impartis et de qualité tels que fixé par le cahier des charges ».
    Il a aussi mis l’accent sur le recrutement de la main-d’œuvre locale pour contribuer à la résorption du chômage et la consolidation du développement local dans cette région frontalière.

    « Le projet devra jouer un grand rôle dans le développement des échanges commerciaux et économiques, la dynamisation des conventions bilatérales, notamment en prévision de l’exploitation de la mine de Ghar-Djebilet, et ainsi le renforcement des relations aussi bien avec la Mauritanie que les pays d’Afrique de l’Ouest », a estimé le chef de l’exécutif de wilaya.

    « Ce poste frontalier ouvrira de nouvelles perspectives aux opérateurs économiques pour échanger les produits commerciaux et conquérir les marchés extérieurs, notamment africains », ont souligné, pour leur part, les responsables du secteur du commerce de la wilaya de Tindouf.

    le but de hâter la réception de cette structure dans les brefs délais, les responsables du projet ont été instruits pour accélérer le rythme des travaux et réduire la durée de réalisation, à travers le renforcement des chantiers en main-d’œuvre locale, pour faire de ce projet une portière, dotée des moyens nécessaires, permettant aux investisseurs d’exporter leurs produits vers les pays d’Afrique de l’Ouest.

    Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie via ce poste ont atteint depuis le début 2021 un volume de près de trois (3) millions d’Euro, ce qui incitera à l’extension des activités commerciales entre les deux pays frères, puis atteindre les marchés d’Afrique de l’Ouest, a-t-on fait savoir.

    Une enveloppe de près de 3,5 milliards DA a été consacrée à ce projet, dont l’étude a été confiée à un bureau local, finalisée en temps record.

    Le projet s’étend sur une superficie globale de dix (10) hectares, répartis équitablement entre les deux postes, algérien et mauritanien, regroupant chacun les installations nécessaires, dont neuf structures et blocs dédiés aux procédures administratives, dont le contrôle des mouvements de sortie et d’entrée, celles de Police et des Douanes algériennes, un poste de contrôle de véhicules lourds et un autre de repos des passagers.

    Des structures d’hébergement des éléments de la Police et des Douanes algériennes, d’autres pour les prestations techniques, ainsi que des logements de fonction, sont aussi prévus dans le projet.

    El Moudjahid, 07/12/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc #Pipeline #TSGP #Transaharan_Pipeline

  • Maroc: Le gazoduc GME sera exploitée par Sound Energy

    Maroc: Le gazoduc GME sera exploitée par Sound Energy

    Maroc: Le gazoduc GME sera exploitée par Sound Energy – Algérie, gazoduc Maghreb-Europe, gaz,

    Abandonnée par l’Algérie, la partie marocaine du GME sera exploitée par la société britannique Sound Energy
    Le gazoduc Maghreb-Europe (GME) ne restera pas à sec pour longtemps. Abandonné par l’Algérie qui a refusé, depuis le 30 octobre dernier, de renouveler son contrat avec le Maroc, en choisissant d’acheminer son gaz via le gazoduc la liant directement à l’Espagne, MEDGaz, le pipeline profitera finalement à la société britannique, Sound Energy.

    En effet, cette dernière a annoncé dans un communiqué rendu public jeudi la signature d’un accord avec le royaume marocain pour l’achat du gaz. L’entreprise fournira, selon le communiqué, du gaz au Maroc depuis un gisement qu’elle exploite dans l’est du pays. L’accord a été signé avec l’établissement public marocain ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau potable). Il porte sur la vente du gaz naturel de la concession de Tendrara à l’est du Maroc, une partie du territoire marocain proche de l’Algérie.

    Conformément à ce contrat, Sound Energy, dont le siège est situé au Royaume-Uni, s’engage à produire et à livrer à l’ONEE jusqu’à 350 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié par an, sur une durée de 10 ans. Ce gaz transitera par la partie marocaine de GME, selon le communiqué, ce qui doit permettre le redémarrage de ce gazoduc traversant le Maroc et qui livrait le gaz algérien à la péninsule ibérique avant qu’Alger ne mette fin à son contrat.

    Pour rappel, l’abandon du GME par l’Algérie est intervenu sur fond de grave crise diplomatique avec le Maroc. Cette tension, qui a commencé au début de l’été dernier, s’est accentuée avec la rupture par Alger de ses relations diplomatiques avec Rabat le 24 août.

    Après avoir fait durer le suspens sur l’avenir du contrat du GME en refusant de donner une réponse claire au souhait marocain de le voir reconduit, au-delà du 31 octobre 2021, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a tranché à la veille de l’expiration de ce bail. Il avait alors ordonné à la compagnie algérienne des hydrocarbures, Sonatrach, de ne pas signer de nouveau contrat avec la partie marocaine.

    Le GME, rappelons-le, permettait à l’Algérie, depuis 1996, d’expédier vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de m3 de gaz naturel. En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel, soit 97% de ses besoins.

    En 2020, la redevance pour le transit du gaz algérien avait rapporté au Maroc environ 50 millions de dollars, selon un expert marocain.

    Anadolou, 04/12/2021

    #Maroc #GME #Gaz #Gazoduc #SoundEnergy #Algérie