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  • Le Maroc en « quête immédiate » de sources énergétiques

    Le Maroc en « quête immédiate » de sources énergétiques

    Le Maroc en « quête immédiate » de sources énergétiques – Gaz, Gazoduc, Algérie, Sound Energie, Akhannouch

    Ni les Accords faussement dits « d’Abraham » ni le rapprochement avec l’entité sioniste n’ont été salutaire pour le Maroc ; encore moins les drones furtifs et les « geeks » de Tsahal pour mener des opérations de sous-sol. En fait, il y a la consommation quotidienne du petit peuple, celui-là, qui, seul, peut maintenir ou faire déboulonner par ses fondements la monarchie, qui est juge des actes et faits du Palais royal.

    Le comportement belliqueux du Maroc à l’encontre de l’Algérie, dans une guerre de basse intensité dont le principal bénéficiaire n’est autre que l’entité sioniste, a couté beaucoup à ses propres citoyens. Aujourd’hui, le Maroc en est arrivé à contracter un partenariat couteux et sans grands effets dans l’immédiat pour se doter en gaz via une société britannique depuis un gisement qu’elle exploite dans l’est du pays, un mois après la décision d’Alger de ne pas reconduire le contrat d’un gazoduc desservant l’Espagne via le royaume.

    Bien que le Maroc ait obtenu son indépendance depuis soixante-cinq ans, le secteur énergétique est resté dépendant des combustibles fossiles et du secteur privé. Sur la période 2017-2020, les importations de combustibles fossiles ont représenté environ 90 % de l’approvisionnement total en énergie primaire et 80 % de l’approvisionnement en électricité, tandis que le secteur privé (dont l’actuel chef du gouvernement, l’archi-milliardaire Akhannouche, en est un des barons) contrôle actuellement la majorité de la production d’électricité (84 %) et la quasi-totalité de la distribution d’énergie.

    Aujourd’hui encore, alors que le monde se relève d’une périlleuse pandémie planétaire qui a mis à terre les économies les plus puissantes, le Maroc persiste à donner du crédit aux lobbys sionistes, très influents dans tous les cercles décisionnels, pour satisfaire un expansionnisme coupable dont il ne s’est jamais départi depuis la dynastie des Saadiens. Les turbulences socioéconomiques qui commencent à agiter la monarchie ne sont que le prélude d’une lame de fond qui menace plus que jamais le Palais. Aux Marocains de tirer les conclusions d’une série de concessions qui leur sera préjudiciable plus encore à l’avenir.

    L’Express, 04/12/2021

  • Le déficit énergétique du Maroc en hausse (officiel)

    Le déficit énergétique du Maroc en hausse (officiel)

    Le déficit énergétique du Maroc en hausse (officiel) – Gaz, Gazoduc, Algérie, électricité,

    Le déficit énergétique du Maroc sont en hausse depuis le mois d’Octobre dernier suite à la décision de l’Algérie de fermer définitivement le gazoduc Maghreb Europe (GME) qui reliait l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, obligeant les autorités à recourir davantage à l’importation ce qui accentue, au demeurant, les dépenses publique . C’est ce qu’a révélé l’Office marocain des Changes, l’organe officiel, dans un bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

    Le bulletin, rendu public vendredi 3 décembre, fait ressortir un accroissement des importations des produits finis de consommation (+24,43 Milliards de dirhams–10 DH= 0.96 euro)), des produits énergétiques (+17,74 MMDH) et des demi produits (+17,46 MMDH). La facture énergétique a elle seule augmenté de 43,1 %, en raison de la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+9,2 MMDH) suite à un accroissement des prix de 34 %, conjugué à l’élévation des quantités importées de 10,7 %, explique le bulletin.

    Le document note que le déficit résulte d’une augmentation des importations (+22,9 % à 424,32 MMDH) plus importante que celle des exportations (+20,7 % à 260,15 MMDH). Par rapport à fin octobre 2019, période avant la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), les exportations ont progressé de 9,4 % (22,1 MMDH) et les importations ont affiché une hausse de 3,3 %, indique la même source.

    Le déficit commercial du Maroc s’est établi à 164,17 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de 2021, en hausse de 26,6 % par rapport à fin octobre 2020, selon l’office.

    Durant le premier semestre 2021, la facture énergétique a connu une hausse de 21,1% , selon la même source. Cette évolution s’explique par la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oil (+3,27 MMDH) attribuable à l’accroissement des prix de 14,3%, conjugué à l’élévation des quantités importées de 11,3% à fin juin 2021.

    Le recours aux importations énergétiques va s’accentuer durant les prochains mois, selon les mêmes source, notamment pour combler le déficit interne causé par l’arrêt du GME.

    Le GME a été mis en service en 1996, avec une capacité de 12 milliards de mètres cubes par an. A part 700 millions de mètres cubes prélevés par le Maroc comme droit de passage du gazoduc sur son territoire, le reste est destiné à l’Espagne et au Portugal.

    En plus, le Maroc a besoin d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel annuellement pour faire fonctionner deux centrales électriques et deux autres centrales hybrides, l’une avec le solaire et l’autre avec le charbon ce qui le contraint à chercher de nouvelles sources d’approvisionnements rendant encore plus salée la facture des importations énergétiques.

    Le Jeune Indépendant, 04/12/2021

    #Maroc #Energie #Gaz #Electricité #Gazoduc #Algérie

  • Maroc: A propos de l’exploitation du gisement de Tendrara

    Maroc: A propos de l’exploitation du gisement de Tendrara

    Maroc: A propos de l’exploitation du gisement de Tendrara – Sound Energy, Afriquia, Aziz Akhannouch,

    La société britannique Sound Energy a découvert le gaz naturel dans la région de Tandrara à l’est du Maroc, et en avril 2021, elle a signé avec la société Afriquia gaz un contrat de distribution et de vente de gaz naturel liquide GNL (Gaz naturel liquéfié) pendant 10 ans. Selon certaines sources, Afriquia a acheté, en échange, 2 millions de livres sterling du capital de la société en Grande-Bretagne.

    En 2020, la Direction des Impôts a décrété un avis d’imposition contre la succursale Maroc de la société Sound Energy Maroc East concernant les années 2016, 2017, 2018, indique la même source.

    Un mois après la signature d’un partenariat entre la société anglaise et l’empire énergétique d’Akhannouch, c’est-à-dire en mai 2021, le PDG de la société britannique Graham Leon s’est entretenu avec la direction des impôts, le ministère de Benchaaboun (du parti d’Akhannouch) et le bureau national des hydrocarbures et des minéraux dont la directrice est aussi membre du parti d’Akhannouch, pour trouver une solution à ces impôts enregistrés sur le compte de la société.

    Ici, une question se pose : Dans cette réunion, quelle est la place du ministère des Finances et de l’Office national des minéraux, tous deux dirigés par des personnalités appartenant au parti RNI d’Akhannouch lors de cette réunion ? L’affaire ne concerne que le directeur des impôts et le PDG de la société en question. Pourquoi la réunion a-t-elle eu lieu un mois après l’accord de partenariat entre Afriquia Gaz et non pas en 2020?

    Deux mois après, en août 2021 plus précisément, contrainte par le devoir de déclaration en tant que société dont les actions se trouvent dans la Bourse de Londres, la société a annoncé que ses actions ont augmenté de 11% suite à la décision de l’administration des impôts d’abandonner la créance fiscale.

    Ainsi, précise la source, Afriquia a acheté les actions, puis la réunion a eu lieu pour ensuite faire tomber l’argent réclamé par le fisc élevant ainsi à 11% les actions de la société britannique. Ce qu’Afriquia a perdu dans la transaction commerciale a été gagné dans la Bourse de Londres, conclue la source.

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    Sound Energy remporte le contrat de vente de gaz pour le projet Maroc ; Hausse des actions

    Les actions de Sound Energy PLC ont augmenté mardi matin après avoir signé un accord de 10 ans avec la compagnie nationale d’électricité marocaine ONEE pour la vente du gaz de sa concession de Tendrara dans ce pays africain.

    La société énergétique cotée à Londres a déclaré que les partenaires de la concession se sont engagés à fournir des volumes annuels allant jusqu’à 350 millions de mètres cubes de gaz, avec un volume annuel d’achat ferme de 300 millions de mètres cubes.

    Le président exécutif Graham Lyon a déclaré que l’accord de vente de gaz permet à la société de progresser dans le développement du projet et sous-tend les discussions avec les partenaires financiers.

    Les actions à 08h53 GMT étaient en hausse de 12% à 1,45 pence.

    Jaime Llinares Taboada

    Market Watch, 30/11/2021

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    Sound Energy conclut un accord de vente de gaz sur la deuxième phase de Tendrara au Maroc

    Sound Energy, la société de transition énergétique, a annoncé que des progrès significatifs ont continué à être réalisés pour satisfaire les conditions préalables restantes à l’accord de vente de gaz GNL de la phase 1, annoncé par la société le 29 juillet 2021.

    L’accord de vente de gaz naturel liquéfié (GNL), relatif à la phase 1 du développement de la concession de production de Tendrara, s’ajoute à l’accord de vente de gaz de développement de la phase 2, annoncé par la société le 30 novembre 2021, relatif au plan de développement plus large, basé sur le gazoduc.

    Sound Energy a maintenant satisfait toutes les conditions préalables sous son contrôle direct et la condition préalable importante restante du SPA de GNL qui n’est pas actuellement satisfaite concerne l’entrée de l’accord de prêt avec Afriquia Gaz décrit dans l’annonce de la société du 29 juillet 2021. Les autres conditions préalables qui ne sont pas satisfaites à la date à laquelle l’accord de prêt est conclu devraient être levées.

    Graham Lyon, président exécutif de Sound Energy, a commenté :  » Beaucoup de travail a été accompli au cours du mois dernier et les contrats ont été finalisés avec Ital Fluids. « 

    M. Lyon est convaincu que toutes les conditions préalables à l’accord général sur le GNL seront satisfaites de façon imminente et que, par conséquent, l’avis de lancement de la phase 1 du développement pourra être annoncé dès que tous les contrats auront été exécutés.

    Oil Review Africa, 01/12/2021

    #Maroc #Tendrara #Gîsement #Gaz #Afriquia #Sound_Energy

  • Le secteur énergétique marocain: Une dépendance permanente

    Le secteur énergétique marocain: Une dépendance permanente

    Le secteur énergétique marocain: Une dépendance permanente – Maroc, gaz, électricité, pétrole

    Bien que le Maroc ait obtenu son indépendance en 1956, le secteur énergétique du pays est resté dépendant – des combustibles fossiles et du secteur privé. Sur la période 2017-2020, les importations de combustibles fossiles ont représenté environ 90 % de l’approvisionnement total en énergie primaire et 80 % de l’approvisionnement en électricité1, tandis que le secteur privé contrôle actuellement la majorité de la production d’électricité (84 %)2 et la quasi-totalité de la distribution d’énergie.

    L’ambitieux plan pour les énergies renouvelables lancé par le gouvernement marocain en 2009, qui vise à couvrir 52 % de la capacité électrique installée d’ici 2030, aurait pu réduire considérablement la dépendance du pays à l’égard de combustibles fossiles largement importés. Cependant, les politiques libérales adoptées par le gouvernement pour l’ensemble du secteur énergétique, y compris les énergies renouvelables, ainsi que les partenariats public-privé (PPP) associés, ont exacerbé à la fois la crise de la dette et la dépendance vis-à-vis du secteur privé.

    Cet article vise à comprendre les raisons historiques, économiques et politiques de la dépendance du secteur énergétique marocain, qui menace ce qui reste de la souveraineté marocaine et aggrave les inégalités sociales. En outre, l’article montre comment, dans cette situation, ce sont les populations les plus démunies du pays qui paient les choix politiques et économiques de l’élite colonisée3, qui sert de partenaire aux sociétés transnationales et aux banques internationales.

    Le secteur de l’énergie : du contrôle colonial aux mesures néolibérales

    Au début du vingtième siècle, la principale motivation du colonisateur français en matière de production d’électricité au Maroc était de faciliter l’extraction des matières premières, principalement les phosphates, d’améliorer la productivité des mines et d’électrifier le réseau ferroviaire qui servait à transporter les matières premières vers la métropole.4 L’objectif était d’électrifier ce qui était considéré comme « le Maroc utile ».5

    Des concessions sont accordées pour la production et la distribution d’électricité. En 1914, la Société marocaine de distribution d’eau, de gaz et d’électricité (SMD) est créée par la Société Lyonnaise des Eaux et de l’Éclairage. En 1924, elle est remplacée par l’Énergie Électrique du Maroc (EEM), fondée le 30 janvier de la même année par la Compagnie Générale du Maroc, elle-même créée en février 1912 par un consortium de banques françaises dirigé par la Banque de Paris et des Pays-Bas6.

    Malgré l’avènement de l’indépendance du Maroc en 1956, la gestion du secteur de l’énergie, à l’instar d’autres secteurs stratégiques (tels que l’agriculture, l’industrie, le commerce et l’approvisionnement en eau potable), n’a été placée sous le contrôle de l’État marocain qu’en 1963, avec la création de l’Office national de l’électricité (ONE), l’établissement public chargé du  » service public, de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique « , comme le stipule son décret fondateur7.

    Dans les années 1960 et 1970, alors qu’il n’en possédait pas, le Maroc a choisi le pétrole comme ressource énergétique primaire de base : le pétrole représentait plus de 80 % de son mix énergétique en 19808. A partir du milieu des années 1980, et suite à la crise pétrolière de 1973, l’ONE a décidé d’augmenter la part du charbon dans le mix énergétique du pays.

    Au milieu des années 1990, malgré le bilan positif de l’ONE en matière d’extension du réseau électrique aux zones rurales et de fourniture d’un service public de bonne qualité – mesuré en partie par l’absence de pannes dans les grandes villes – le gouvernement a décidé d’adopter le paradigme néolibéral en ce qui concerne le secteur énergétique. Sous l’impulsion des institutions financières internationales, il a commencé à démanteler, privatiser et libéraliser la distribution et la production d’électricité, au profit des grandes sociétés transnationales.

    Dans le cadre de l’adoption du programme d’ajustement structurel imposé par les institutions financières internationales suite à la crise de la dette des années 19809, le Maroc a lancé un processus de privatisation de ses entreprises publiques les plus rentables et de libéralisation des secteurs stratégiques. Le secteur de l’énergie a été parmi les premiers touchés, avec la privatisation de l’industrie du raffinage du pétrole et l’introduction de la production privée dans l’activité pétrolière. La Société Anonyme Marocaine de l’Industrie du Raffinage (SAMIR) a été privatisée en 1997 au profit du groupe suédo-saoudien Corral Petroleum Holding, détenu principalement par le milliardaire saoudien Mohammed al-Amoudi. La même année, les services de distribution d’eau potable et d’électricité, de collecte des eaux pluviales et usées et d’éclairage public de la région du Grand Casablanca (4,2 millions d’habitants) sont confiés à un opérateur unique, la Lyonnaise des Eaux Casablanca (Lydec), filiale de la société française Lyonnaise des Eaux (aujourd’hui Suez Environnement).

    Un large barrage de législation et de propagande a soutenu cette première vague de privatisations, présentée comme un processus indispensable pour  » moderniser  » l’économie marocaine et bénéficier de l’appui technique des sociétés transnationales. Cependant, les impacts économiques, sociaux et écologiques de ces opérations de privatisation se sont avérés désastreux.

    Si l’on reprend les exemples de la SAMIR et de Lydec, la privatisation de la première a entraîné la plus grande faillite de l’histoire du pays, avec une dette de 4 milliards d’euros envers l’État et plus de 800 travailleurs – et leurs familles – laissés sans ressources. En ce qui concerne Lydec, différents rapports, y compris officiels – comme le rapport de la Cour des comptes de 2014 – révèlent de nombreux abus des droits fondamentaux commis par le concessionnaire avec la collusion et/ou le silence des autorités et élus locaux. Ces abus ont notamment consisté à priver les populations de leur droit aux branchements d’électricité et d’eau et à augmenter les coûts de ces services, contrairement aux dispositions du contrat de concession. En termes économiques et financiers, Lydec n’a pas respecté le programme d’investissement convenu dans le contrat et a également transféré de l’argent en devises étrangères en violation du contrat, avec 160 millions d’euros transférés aux actionnaires sous forme de dividendes et 100 millions d’euros transférés sous forme de bénéfices déguisés à son siège social sous forme de dépenses liées à l’ »assistance technique » au cours de la première décennie de la concession10.

    Au niveau législatif, outre la loi n° 39-89 autorisant le transfert d’entreprises publiques au secteur privé, qui a donné le coup d’envoi de la vague de privatisations au début des années 1990, deux lois majeures adoptées au cours de cette décennie ont profondément affecté le secteur de l’énergie : Le décret législatif n° 94-503 de 1994, qui a mis fin au monopole de l’ONE et permis aux producteurs privés d’électricité d’entrer sur le marché ; et la loi n° 1-95-141 de 1995, qui a permis la libéralisation du marché des produits pétroliers.

    Énergies renouvelables au Maroc : un néolibéralisme « vert »

    Malgré un programme ambitieux et des milliards de dirhams investis dans le développement des énergies renouvelables – notamment solaires – et bien que le pays dispose de l’une des plus grandes centrales solaires à concentration (CSP)11 au monde, en 2021, le mix énergétique marocain reste dominé par les hydrocarbures, qui représentent 52 % du mix, principalement pour le transport, tandis que le charbon continue de représenter jusqu’à 33 % de la production d’électricité.

    Par ailleurs, le secteur des transports reste le plus gros consommateur d’énergie au Maroc, avec 38 % de la consommation totale du pays.12 Presque entièrement dépendant des énergies fossiles, il est responsable d’environ 50 % du budget énergétique national, soit plus de 4 milliards d’euros en 2018, et représente 20 % du déficit de la balance commerciale.

    En ce qui concerne la production d’électricité, les énergies renouvelables ont assuré 19 % de la production nationale en 2019, dont 11 % pour l’éolien, 4 % pour l’hydraulique et 4 % pour le solaire. Le charbon reste la principale source d’électricité (65 %), suivi du gaz naturel (11 %)13.

    Une analyse critique des principales réformes législatives et institutionnelles soutenant le développement des énergies renouvelables au Maroc soulève la question de savoir si ce développement n’a pas surtout servi d’excuse pour libéraliser et privatiser davantage le secteur de l’énergie.

    En effet, la loi n° 13-09, promulguée le 11 février 2010, a libéralisé le secteur des énergies renouvelables, autorisant la concurrence des entreprises privées tant dans la production d’électricité renouvelable que dans son exportation via le réseau national14.

    La loi sur les PPP est entrée en vigueur en août 2015, bien que le modèle de  » partenariat public-privé [ait] déjà été expérimenté depuis longtemps à travers des formes contractuelles telles que les concessions en dehors de tout cadre normatif avant que la loi ne consacre cette orientation « 15, permettant aux opérateurs privés de se positionner comme des producteurs d’électricité indépendants. Ces contrats d’achat d’électricité (CAE) conclus dans le cadre de PPP obligent l’État (ONE) à acheter l’électricité produite à un prix convenu pour une période de 25 à 30 ans16.

    Ce modèle, et la loi de 2015 qui a suivi, découlent de la loi française sur les PPP de 2004. Ils reprennent notamment le concept de  » paiements basés sur la disponibilité « , selon lequel l’ONE, établissement public, est obligé d’acheter la totalité de la production des concessionnaires privés, indépendamment des besoins réels. Cette énergie, qu’elle soit d’origine fossile ou renouvelable, est donc prioritaire par rapport à celle des centrales publiques.17 En cas de forte baisse de la demande d’électricité, l’ONE étant contraint de consommer en priorité la production des concessionnaires privés, les centrales publiques sont arrêtées pour éviter un black-out, ce qui entraîne un surcoût considérable pour l’Etat (c’est-à-dire les contribuables).18

    Ce type de partenariat constitue donc une escroquerie qui profite aux banques et aux opérateurs privés. D’une part, ces derniers sont protégés de toute perte potentielle, quelle que soit sa nature (fluctuation des prix des matières premières, infrastructures, fourniture de services publics, risques climatiques, risques financiers, etc.) ; d’autre part, la rentabilité de leurs investissements est totalement assurée, puisque le paiement est garanti même si l’énergie n’est pas nécessaire ou utilisée. Il s’agit d’un modèle typique dans lequel les bénéfices sont privatisés et les pertes et les risques sont supportés par les contribuables.

    Gouvernance de l’énergie au Maroc : qui décide, qui en profite et qui en paie le prix ?

    Qui décide ?
    Au Maroc, toutes les décisions stratégiques relatives au secteur de l’énergie échappent à toute forme de contrôle démocratique. La création de l’Agence marocaine des énergies renouvelables (Masen) en 2019, la nomination par le roi de Mustapha Bakkoury à sa tête et sa récente disgrâce révèlent les méthodes autocratiques appliquées au secteur. En effet, au moment où il a été nommé directeur de Masen, Bakkoury était président du Parti authenticité et modernité (PAM), fondé par Fouad Ali El Himma, conseiller et ami du roi. En 2015, la décision est prise d’étendre les prérogatives de l’agence solaire à l’ensemble du secteur renouvelable, avec Bakkoury comme PDG, positionnant Masen comme le principal acteur des énergies renouvelables et marginalisant de facto l’ONE.19 Pourtant, en mars 2021, la nouvelle tombe soudainement : Bakkoury est interdit de sortie du territoire20, dans le cadre de  » l’enquête [le] visant pour mauvaise gestion et détournement de fonds en sa qualité de responsable de Masen, selon des sources médiatiques proches du dossier « . Aucune explication officielle n’a été fournie à l’époque.21

    Les communautés locales et les parlementaires, ainsi que les ingénieurs et techniciens des entreprises publiques dans les domaines de la production, de la gestion, du transport et de la maintenance des installations énergétiques, ont toujours été marginalisés de toutes les discussions concernant les projets d’énergie renouvelable de MASEN. Leur consultation aurait permis d’éviter des erreurs techniques majeures et de mieux contrôler les  » partenaires  » privés qui, de leur côté, étaient entourés d’experts défendant leurs intérêts. Un spécialiste du secteur qui a demandé à rester anonyme a déclaré : Depuis que les énergies renouvelables sont devenues un secteur stratégique, l’agence [Masen] s’est arrogé toutes les prérogatives du développement durable. Elle est devenue toute-puissante. Comme dans tout grand projet royal, le silence règne : tout le monde savait que les projets étaient en retard et coûtaient trop cher, mais personne n’osait demander des comptes ».22

    Qui en profite ?
    En 2018, des citoyens ordinaires ont mené une campagne de boycott innovante via les réseaux sociaux contre trois marques dont les propriétaires sont connus pour être étroitement liés à la famille royale : Danone, Sidi Ali et surtout Afriquia. Cette dernière est détenue par le puissant milliardaire Aziz Akhannouch, qui a été nommé chef du gouvernement par le roi en septembre 2021. Suite à cette action de désobéissance civile, le Conseil de la Concurrence a mené en 2019 une étude approfondie sur le secteur pétrolier, qui a mis en évidence des  » dysfonctionnements « , c’est-à-dire des activités frauduleuses. Le rapport a constaté qu’au lieu de favoriser la concurrence – principale justification de ses défenseurs – la libéralisation du secteur en 2014 avait conduit à une situation d’oligopole à tous les niveaux : de l’importation, au stockage et à la vente, en passant par la distribution et la consommation. Avec Afriquia, propriété de M. Akhannouch, en tête,  » les cinq premiers opérateurs [captaient] 70 % du marché en 2017, dont trois [détenaient] une part de 53,4 % « 23.

    Cette situation oligopolistique s’est accrue avec la fermeture de la SAMIR en 2015, alors que cette dernière avait assuré 64 % de la demande en produits raffinés et disposait d’une grande capacité de stockage (2 millions de mètres cubes). « La facture énergétique a ainsi fortement augmenté, le déficit de la balance commerciale s’est aggravé et les petites et moyennes structures ont été fragilisées au profit des plus gros acteurs », selon un avis du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) publié en 2020.

    Contrôle total de l’électricité par le secteur privé

    Selon les chiffres officiels du gouvernement (voir figures 1 et 2), si l’objectif de produire 42 % de l’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2020 n’a pas été atteint, celui d’augmenter la part des concessions privées dans la production d’électricité a été dépassé. À la fin de 2021, le secteur privé contrôlera plus des deux tiers (71,8 %) de la production d’électricité au Maroc.

    Figure 1 : Répartition de la production d’électricité par source d’énergie – janvier-février 2020 (en pourcentages)


    Figure 2 : Répartition de la production d’électricité par type de producteur – janvier-février 2021 (en pourcentages)

    L’élite dirigeante a fait de la production privée concédée, qu’elle soit d’origine fossile ou renouvelable, un principe et un élément fondamental du système énergétique. Cela profite avant tout aux sociétés transnationales françaises (Engie), espagnoles (Gamesa), saoudiennes (Acwa), émiraties (Taqa) et allemandes (Siemens), généralement en coopération avec des sociétés nationales appartenant à la famille royale (Nareva) ou à des familles puissantes et politiquement liées, comme les familles Akhannouch et Benjelloun (Green of Africa).

    À titre d’exemple, l’appel d’offres international de mai 2021 dans le domaine de l’énergie solaire pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du projet Noor Midelt I de 800 mégawatts (MW) a été attribué à un consortium dirigé par EDF Renouvelables (France) qui comprenait Masdar (Émirats arabes unis) et Green of Africa (Maroc). 24 Il convient de noter que Green of Africa est détenu par trois des familles les plus riches du Maroc : Benjelloun (Financecom et groupe BMCE), Amhal (Omafu et groupe Somepi) et Akhannouch (groupe Akwa). Avant d’être nommé chef du gouvernement par le roi en septembre 2021, Aziz Akhannouch avait occupé le poste de ministre de l’Agriculture et de la Pêche pendant plus de 15 ans.

    Dans le domaine de l’énergie éolienne, Nareva, une société appartenant au groupe royal Al Mada (anciennement SNI et ONA), se taille la part du lion via sa filiale Énergie Éolienne du Maroc (EEM). Elle possède actuellement cinq parcs éoliens de type « merchant plant » (loi n° 13-09), d’une capacité totale de plus de 500 MW, dont l’énergie électrique est vendue directement à des clients industriels.25 Nareva possède également le parc de Tarfaya, l’un des plus grands d’Afrique, en joint-venture avec la grande entreprise française Engie. L’énergie produite dans ce parc d’une capacité de 300MW est vendue exclusivement à l’ONE dans le cadre d’un PPA de 20 ans26.

    En 2016, Nareva a été déclaré adjudicataire de l’énorme projet éolien intégré de 850 MW, composé de Midelt (210 MW), Boujdour (300 MW), Jbel Lahdid (270 MW) et Tiskrad (à Tarfaya) (100 MW). Nareva a remporté ce projet en s’associant au fabricant d’éoliennes Siemens Gamesa Renewables (Allemagne-Espagne).

    Il convient de souligner que si le groupe Al Mada, qui possède Nareva, se présente comme un leader dans le domaine du développement durable, il est responsable de la destruction et de la pollution de plusieurs écosystèmes. Comme l’auteur l’a expliqué ailleurs : Non seulement sa société de production de sucre Cosumar a été impliquée dans des catastrophes de pollution, mais sa branche minière Managem dans sa mine d’argent « Imider », située dans le sud du Maroc, a vu la contamination des aquifères et il y a toujours un conflit en cours avec la population locale pour les ressources en eau27.

    Au Maroc, comme on le voit dans d’autres pays, ceux qui bénéficient des projets verts ont généralement une longue expérience de la pollution et de la destruction des écosystèmes. Réorienter une partie de leurs investissements vers les énergies renouvelables n’est en réalité qu’un autre moyen, souvent encore plus rentable, de générer des profits financiers et de déposséder les populations locales de leurs territoires.

    Qui en paie le prix ?
    La population, en tant que contribuable et en tant que consommateur dans son ensemble, supporte les conséquences financières d’un système conçu pour être totalement inéquitable et pour bénéficier exclusivement aux investisseurs privés. Les contrats de concession signés dans les années 1990 et au début des années 2000, notamment les AAE, ont obligé l’ONE non seulement à acheter de l’énergie aux opérateurs privés en fonction des disponibilités et à des prix supérieurs aux prix de vente effectifs pour la distribution et la consommation, mais aussi à supporter le coût des fluctuations des prix des matières premières, notamment du charbon.

    Cela a plongé l’ONE dans une crise financière structurelle sans précédent, le gouvernement l’a alors renfloué, par la signature d’un contrat-programme qui a permis à l’ONE d’augmenter les prix à la consommation. En conséquence, les factures des consommateurs ont augmenté de 20 % en 2014.28 Les récents projets renouvelables étant tous basés sur des contrats similaires de 30 ans, cette situation d’investissement public massif sans garantie pour la population d’une baisse des prix de l’électricité risque de se reproduire.

    La décision de Masen de s’orienter vers la technologie CSP, prise sans consulter aucun organisme public, y compris l’ONE, s’est avérée désastreuse, avec un prix de revient du kilowattheure (KWh) de 1,62 dirham pour Noor 1, 1,38 dirham pour Noor 2 et 1,42 dirham pour Noor 3, alors que le prix auquel chaque KWh est vendu à l’ONE est de 0,85 dirham. Masen enregistre donc un déficit annuel qui est estimé par le CESE29 à 80 millions d’euros pour les centrales Noor I, II et III.

    La question de la dette et du financement est fondamentale. Tous les projets récents de production d’électricité, y compris les projets dits  » verts « , sont financés par des prêts de banques privées internationales, de banques multilatérales, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et d’agences de développement françaises, allemandes et japonaises. Dans le secteur de l’énergie solaire, Masen contracte des dettes qui sont garanties par l’État marocain. Elle utilise ces fonds pour développer les infrastructures (routes, infrastructures hydrauliques, clôtures, lignes et postes de transformation pour le transport de l’énergie) nécessaires au développement des projets. Elle utilise également ces fonds pour financer sa participation dans les sociétés à finalité spécifique créées pour des projets spécifiques (Noor ourzaztae, Noor Midelt, etc.), comme l’illustre la figure 3 ci-dessous :

    Figure 3 : Montage financier typique des projets menés par Masen

    Les prêteurs restent les acteurs clés de ces projets et ont le dernier mot sur toutes les décisions stratégiques. Par conséquent, il est logique que la (les) nationalité(s) des prêteurs corresponde(nt) à celle des entreprises impliquées dans le projet, que ce soit en tant qu’opérateurs (français Engie, allemand Siemens, etc.) ou en tant que fournisseurs d’équipements (français Alstom, japonais Mitswi, etc.).

    Le projet de centrale thermique de Safi, d’une capacité de 1369 MW (25 % de la demande nationale) et d’un investissement total de 2,3 milliards d’euros, a été financé principalement par la Japan Bank for International Cooperation, Attijariwafa Bank (groupe Royal Al Mada) et la BMCI, filiale marocaine de la banque française BNP Paribas. La société qui a obtenu une concession de 30 ans pour le projet est Safi Energy Company, détenue conjointement par Nareva (Royal Al Mada Group) (35 %), la société française Engie (anciennement GDF Suez) (35 %) et la maison de commerce japonaise Mitsui (30 %)30.

    Ces prêts viennent s’ajouter à une dette publique qui, à la fin de 2021, avoisinera les 100 % du PIB.31 Le service de cette dette absorbe plus d’un tiers du budget de l’État et représente près de 10 fois le budget national de la santé.32

    Quelques pistes pour une transition énergétique juste au Maroc

    Le modèle énergétique libéral a échoué tant sur le plan économique qu’écologique, notamment en ce qui concerne la justice énergétique et climatique. Les rapports officiels, dont celui du CESE, reconnaissent en partie cet échec, tout en continuant à plaider pour plus de libéralisation, de démantèlement et de privatisation de l’ensemble du secteur énergétique.

    Il n’y aura pas de transition juste tant que le secteur énergétique restera sous le contrôle de sociétés transnationales étrangères et d’une élite dirigeante locale qui est libre de piller l’État et de générer autant de profits qu’elle le souhaite, dans une culture d’autoritarisme et de népotisme. Le système de la dette et les PPP sont un obstacle majeur à toute souveraineté nationale – ou même populaire -, y compris la souveraineté énergétique.

    Une transition énergétique juste exige la souveraineté de la population locale à chaque étape du processus de production : conception, mise en œuvre, exploitation, stockage et distribution. Le secteur de l’énergie doit être considéré comme un service public, cogéré par les travailleurs impliqués et les populations locales qui acceptent de partager une partie de leurs territoires (terres, eaux, forêts, etc.) pour l’intérêt collectif. Dans ce cadre, les populations locales devraient également bénéficier de tarifs préférentiels, voire de la gratuité totale des services d’électricité. Les formes bureaucratiques actuelles de gouvernement doivent être remplacées par des formes de gouvernance locales et décentralisées.

    Privilégier les solutions et projets décentralisés, c’est aussi rapprocher la production d’énergie au plus près des utilisateurs, afin d’éviter les pertes par effet Joule33 et de limiter les coûts de transport. Cela implique également de concevoir des projets à plus petite échelle pour lesquels les fonds nécessaires peuvent être mobilisés localement ou avec l’aide de l’État.

    Les schémas d’intégration régionale doivent également émerger sur la base des principes de solidarité et d’intérêt commun. Une telle intégration est également beaucoup plus adaptée à la nature physique de l’électricité : l’équilibre nécessaire entre production et consommation implique que les détenteurs d’énergie excédentaire ont autant d’intérêt à la céder que ceux qui en ont besoin à la recevoir, afin d’éviter un arrêt général de l’approvisionnement en électricité.

    Contre la tyrannie néolibérale et le déséquilibre actuel du pouvoir qui profite aux classes dirigeantes, diverses formes de mécontentement et de protestation des populations locales se développent. Ces efforts visent à construire des alternatives au profit privé obtenu au détriment de la communauté et au néocolonialisme, dont les privatisations sont à la fois un instrument et un symbole. Si nous voulons réellement construire une société plus juste et plus démocratique, il est essentiel de tenir compte de ces initiatives, de les soutenir et de lier la transition énergétique aux questions socio-économiques.

    Auteur : Jawad Moustakbal est le coordinateur national au Maroc du programme international d’excellence « Climate Change : The Politics of Food, Water, and Energy » à la School of International Training (SIT) dans le Vermont, aux États-Unis. Il a travaillé comme chef de projet pour plusieurs entreprises, dont l’OCP, la société publique marocaine de phosphate. Jawad est également un militant qui œuvre pour la justice sociale et climatique. Il est membre du secrétariat national d’ATTAC/CADTM Maroc, et membre du secrétariat partagé du Comité international pour l’abolition des dettes illégitimes. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur civil de l’EHTP de Casablanca.

    Remarques

     Agence internationale de l’énergie (2019) « Politiques énergétiques au-delà des pays de l’AIE – Maroc ». Disponible sur : https://www.iea.org/reports/energy-policies-beyond-iea-countries-morocco-2019 

     Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) (2020) ‘Avis du Conseil Économique, Social et Environnemental : Accélérer la transition énergétique pour installer le Maroc dans la croissance verte’. Disponible sur : http://www.cese.ma/media/2020/11/Av-transitionEnergetique-f-1.pdf  

     Une élite qui a intériorisé la supériorité occidentale et son mépris des cultures indigènes, et donc de sa propre culture.

     Saul, S. (2002) « L’électrification du Maroc à l’époque du protectorat », Outre-mers 89 (334-335). Disponible sur : https://www.persee.fr/doc/outre_1631-0438_2002_num_89_334_3952 

     Cette représentation à l’époque du protectorat est venue du général Lyautey, le premier résident général du protectorat français, qui a décidé de diviser le Maroc en deux grandes parties, un « Maroc utile » soumis, riche, central et un dissident, pauvre, périphérique « Maroc inutile ». Pour plus d’informations, voir : (2001) ‘Les représentations politiques de la montagne au Maroc’, Revue de géographie alpine 89(2) : 141-144. Disponible sur : https://www.persee.fr/doc/rga_0035-12121_2001_num_89_2_4637 

     Pour plus d’informations sur le rayonnement et la position centrale de la Banque de Paris et des Pays-Bas dans l’économie marocaine, voir Barbe, A. (2020) Dette publique et impérialisme au Maroc (1856– 1956) . Casablanca : La Croisée des Chemins. Cette position découle de la crise de la dette qui a précédé et servi de prétexte à la mise en place du protectorat.

     Dahir n° 1-63-226 du 05 août 1963, publié au Journal Officiel Marocain n° 2650 du vendredi 09 août 1963, a créé l’ Office National de l’Électricité .

     Mouline, M. (2012) « Conférence – La sécurité énergétique du Maroc : état des lieux et perspectives », Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), Pékin, 06 mars 2012. Disponible sur : https://www.ires. ma/images/pdfs/Forums/Activites_externes/pdf_presentation_dg_ires_energie_vff-2.pdf 

     Suite à une baisse spectaculaire des ressources de l’État en raison de l’effondrement des prix du phosphate à la fin des années 1970, du coût de la guerre du Sahara, d’une longue et généralisée sécheresse, de la hausse des coûts de l’énergie et de la réduction de l’émigration marocaine vers l’Europe, l’État marocain n’a pas pu de rembourser sa dette et a demandé un rééchelonnement de la dette. Les institutions financières internationales, dont le FMI et la Banque mondiale, ont par la suite exigé la mise en œuvre d’un plan d’ajustement structurel en 1983. Pour plus de détails, voir Akesbi, N. (1985) ‘FMI « structural Adjustment » programmes’, Africa Development / Afrique et Développement 10(1/2) : 101–21. Disponible sur : http://www.jstor.org/stable/24487208

    10  Cour des comptes (Cour des comptes) (2014) « Rapport sur la gestion déléguée des services publics locaux ». Disponible sur : http://www.courdescomptes.ma/upload/MoDUle_20/File_20_126.pdf

    11  CSP est une technologie d’énergie solaire. L’électricité est produite à partir de la chaleur récupérée dans les miroirs et échangée avec un générateur de chaleur liquide, qui entraîne un turbo-alternateur.

    12  Voir site internet de l’Agence Marocaine de l’Efficacité Energétique (AMEE) : https://www.amee.ma/en/node/119

    13  Agence internationale de l’énergie (2020) « Données et statistiques – Maroc : Électricité 2019 ». Consulté le 12 septembre 2020. Disponible sur : https://www.iea.org/data-and-statistics/data-tables?country=MOROCCO&energy=Electricity&year=2019

    14  Ministère de l’économie et des finances – Direction des Études et des Prévisions Financières (2014) ‘Quel positionnement régional pour le Maroc en matière de compétitivité énergétique ?’ Disponible sur : http://www.finances.gov.ma/fr/Ministere/Pages/depf.aspx

    15  Sitri, Z. (2015) ‘Partenariats public-privé au Maroc : soubassement juridique d’un mode de gouvernance alternatif’,  Les Études et Essais du Centre Jacques Berque 26. Disponible sur : https://library.pppknowledgelab.org/ documents/3628/télécharger

    16  Il s’agit de contrats de vente d’énergie entre le producteur d’électricité et le distributeur public d’énergie. Dans le cas du Maroc, c’est l’ONE qui s’engage à acheter son énergie sur une période définie. Ce type de contrat est requis par les producteurs privés et les donateurs afin de sécuriser leurs revenus pendant la durée du contrat et de se protéger d’éventuelles fluctuations de prix ou/et d’une baisse de la demande d’énergie.

    17  Informations obtenues directement des responsables de l’ONE lors d’une visite à la centrale thermique de Mohammedia au printemps 2017.

    18 A  chaque arrêt d’une centrale thermique, son redémarrage est coûteux, d’une part parce qu’il est long à chauffer et nécessite une grande quantité de combustible, d’autre part en termes de maintenance, car la durée de vie des équipements est altérée par le stop-start cycles.

    19  Bmourahib (2015) ‘Masen ou la montée en puissance de Mustapha Bakkoury’, Telquel , 28 décembre 2015. Disponible sur : https://telquel.ma/2015/12/28/masen-montee-en-puissance-mustapha- bakkoury_1475574

    20  Filali, K. (2021) ‘Comment Mustapha Bakkoury s’est brûlé les ailes à Masen’, Le Desk , 30 mars 2021. Disponible sur : https://ledesk.ma/enclair/comment-mustapha-bakkoury-sest- brule-les-ailes-masen/

    21  Maussion, E. (2021) ‘Maroc : que cache la disgrâce de Mustapha Bakkoury ?’, Jeune Afrique , 02 avril 2021. Disponible sur : https://www.jeuneafrique.com/1148234/economie/maroc-que-cache -la-disgrace-de-mustapha-bakkoury/

    22  Kadiri, K. (2021) « Au Maroc, les ratés de la stratégie solaire », Le Monde , 06 mai 2021. Disponible sur : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/06/ au-maroc-les-rates-de-la-strategie-solaire_6079389_3212.html

    23  CESE (2020) Op. cit. 

    24  Masen (2019) ‘Masen annonce l’adjudication de l’appel d’offre relatif au projet solaire Noor Midelt I’, communiqué de presse, 21 mai 2019. Disponible sur : https://www.masen.ma/sites/default /files/documents_presse/Adjudication_Noor_Midelt_I_Vdeff.pdf

    25  Irakien, F. (2018) ‘Maroc : comment Nareva s’est imposée dans le secteur de l’énergie’, Jeune Afrique , 13 juin 2018. Disponible sur : https://www.jeuneafrique.com/mag/564654/ economie/maroc-comment-nareva-sest-imposee-dans-le-secteur-de-lenergie/

    26  Voir le parc éolien de Tarfaya sur le site officiel de Nareva ici : https://www.nareva.ma/fr/projet/parc-eolien-tarfaya

    27  Moustakbal, J. (2016) « Du point de vue des classes dirigeantes et des élites au Maroc sur les enjeux environnementaux mondiaux », CADTM. Disponible sur : https://www.cadtm.org/On-the-perspective-of-ruling

    28  Majdi, Y. (2014) ‘Le prix de l’électricité augmentée à partir du mois d’août’, Telquel , 24 juillet 2014. Disponible sur : https://telquel.ma/2014/07/24/prix- electricite-augmente-partir-mois-aout_1411110

    29  CESE (2020) Op. cit. 

    30  Jeune Afrique (2014) ‘Maroc : Safi Energy mobilise 2,6 milliards de dollars pour sa centrale électrique’, 18 septembre 2014. Disponible sur : https://www.jeuneafrique.com/6628/economie/maroc-safi-energy -mobilise-2-6-milliards-de-dollars-pour-sa-centrale-lectrique/

    31  Es-Siari, S. (2021) ‘Ratio de dette publique : le Maroc frôle-t-il les 100% ?’, EcoActu , 19 juillet 2021. Disponible sur : https://www.ecoactu.ma/ratio- de-dette-publique-le-maroc-frole-t-il-les-100/

    32  ATTAC/CADTM Maroc (2018) ‘Maroc : Auditer la dette pour l’annuler’, 21 septembre 2018. Disponible sur : https://www.cadtm.org/Maroc-Auditer-la-dette-pour-l-annuler

    33  L’effet Joule fait référence à la perte d’énergie lors du transport de l’électricité d’un point A à un point B. Cette perte augmente à mesure que la distance entre les deux points augmente.

    34  Allan et Ojeda (2021) « Exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental ».

    TNI Longreads, 01/12/2021

    #Maroc #Energie #Dépendance #Pétrole #Gaz #Electricité

  • Maroc: 2 centrales électriques à l’arrêt pour manque de gaz

    Algérie, gazoduc Maghreb-Europe – Maroc: 2 centrales électriques à l’arrêt pour manque de gaz

    Le nouveau plan du Makhzen pour l’alimentation en gaz des deux centrales électriques, Tahaddart et Aïn Beni Mathar, à l’arrêt depuis le 1 novembre, suite au non renouvellement par l’Algérie du contrat du GME, nécessitera n’énormes capitaux et prendra plusieurs années pour sa mise en place, selon une enquête réalisée par un média local.

    Le plan du gouvernement marocain, dont l’appel à manifestation d’intérêt a été lancé en mars dernier et prolongé la mi-octobre, et qui consiste en la construction d’unités flottantes de stockage et de regazéification de gaz naturel (FSRU), «devrait prendre des années avant sa mise en place», selon cette enquête publiée vendredi par le site marocain d’information «Le360».

    Durant cette période «les deux stations seront condamnées à rester à l’arrêt avec tout ce que cela implique comme manque à gagner», indique ce média.
    Les centrales électriques de Tahaddart (30 km au sud de Tanger) et Aïn Beni Mathar (près de Jarada), construites respectivement en 2005 et 2010, étaient approvisionnées en gaz naturelle via le gazoduc Maghreb-Europe (GME), dont le contrat n’a pas été renouvelé le 31 octobre dernier.

    L’arrêt d’activité de ces deux centrales, qui contribuaient, bon an mal an, à hauteur de 10 à 17% à la production électrique marocaine, prive le
    Maroc d’une capacité globale de 850 MW d’énergie propre, selon le même site d’information.
    Cette situation d’arrêt d’activités implique également, selon la même investigation, d’importants dédommagements aux sociétés exploitant ces centrales: Endesa et Siemens pour Tahaddart, ainsi que Abengoa pour Ain Beni Mathar.

    Les autorités marocaines concernées, en l’occurrence l’Office national d’électricité et l’Office national des hydrocarbures et des mines se sont abstenues de révéler les obligations contractuelles du Royaume envers ces sociétés, selon la même source.

    #Maroc #Algérie #Gaz #Gazoduc_Maghreb_Europe #Tahaddart #Aïn_Béni_Mathar

  • Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Algérie, Maroc, Israël, gaz, UE – Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Benny Gantz ministre de la défense de l’entité sioniste à achevé sa visite à Rabat avec des résultats que les observateurs avertis qualifient de sans surprises, en effet ce déplacement de quarante-huit heures qu’il qualifia avant son départ de Tel Aviv le mardi 23 novembre au soir d’historiquement important et non diplomatique a abouti à la ratification de la signature d’un accord-cadre sécuritaire, le premier du genre avec un État arabe ayant souscrit aux accords d’Abraham il y a bientôt une année loin du halali que veulent lui conférer les médias de Tel-Aviv et surtout de Rabat et Paris, puisque ce protocole n’est pas militaire, là est la grande différence, « Il s’agit d’une chose très importante qui nous permettra […] de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici », a souligné Benny Gantz.des exportations à coût de milliards de dollars, sans nul doute viendront encore exténuer les caisses de Rabat qui a de plus en plus de mal à contenir les contestations sociales de son peuple.

    Cette visite et le timming sont-ils anodins surtout pour Rabat ? Sans nul doute non, mais quelles sont les véritables motivations de l’entité sioniste à accélérer sa présence directe dans le bassin occidental de la Méditerranée ? Si pour la première, les réponses sont sans ambiguïtés outre le renforcement du « Hard Power» de Rabat, Bruce Maddy-Weitzman, spécialiste des relations israélo-marocaines à l’université de Tel-Aviv, largement repris par les médias Mainstreams, ce déplacement de Gantz dans la région au moment où survient une grande tension entre « les deux poids lourds » du Maghreb, ne semble pas tenir de la pure coïncidence.

    « Il est possible que dans un contexte de tension Algérie-Maroc, les Marocains désirent montrer au monde, à leur propre population, à leurs rivaux algériens et à l’Occident qu’ils approfondissent leurs relations avec Israël, avec tout ce que cela implique », souligne-t-il, un message direct envers l’administration Biden qui est en phase de revoir ces cartes concernant le dossier Sahraoui et qui reste en vérité le véritable parrain de cette visite puisque un important dispositif naval et aérien, qui selon CNN a été déployé en Méditerranée pour sécuriser le vol de nuit déclaré et annoncé d’El Al qui a transporté Gantz à partir de Tel Aviv sans qu’il y ait contribution de l’Espagne et de l’Italie et à moindre degré le royaume uni si ce n’est l’utilisation de ses bases de Gibraltar et de Chypre .

    Les raisons de la neutralité de Madrid et de Rome ne sont plus à expliquer, celles de Londres aussi, mais qu’en est-il de la « Real Politik» US ? ce qui nous amène directement aux plus importantes motivations de Tel-Aviv en Méditerranée Occidentale .

    Ce n’est surtout pas la recherche d’un nouveau vassal parmi les pays arabes du moment que Rabat a de tout temps servi et est toujours en service, en étant toujours complice des sionistes, du temps de l’office de l’immigration juive déjà et depuis la création de l’entité sioniste à nos jours.

    Ce n’est pas la recherche d’un nouveau marché puisque déjà acquis depuis tout le temps , Pegasus n’est qu’un exemple parmi tant d’autres même la construction de drones et le renseignement sont sans incidences sur les rapports de force militaire dans la région.

    Le rapprochement présumé Algéro- iranien que n’a cessé de répéter Gantz comme Lapid avant lui en août dernier, dans ces déclarations à qui voulait l’entendre mais ne pouvait faire jubiler que son auditoire du Makhzen une blague de mauvais goût, puisque Biden est à la recherche du juste milieu dans les négociations avec Téhéran par contre ceci n’est point un canular .

    Les positions de l’Algérie par rapport aux accords d’Abraham !!! ce n’est pas nouveau puisque la doctrine algérienne vis à vis de la question palestinienne est invariable, elle qui a participé à deux guerres contre l’entité sioniste, sans doute qu’elle lui en tient rancune. Sinon il reste la plus importante, la plus logique et de surcroît la véritable raison, ce qui explique toutes ces manœuvres aux frontières Ouest de l’Algérie en plus de la convergence d’autres intérêts propres à Tel Aviv, Paris et Rabat : le nouveau statut de producteur méditerranéen gazier de Tel Aviv avec ses alliés commerciaux conjoncturels (déjà présent en Libye aux côtés de Haftar) ainsi que l’ambition d’exportation et des raisons diplomatiques, la présence en Méditerranée occidentale d’un concurrent considéré par ses clients européens de fiable et sûr, en plus des facteurs indirectes dont le background ne sont autres que le grand débat économique sino-américain et la grande rivalité stratégique et historique Americano-russe.

    Tamar, Leviathan, aphrodite, Al Zohr : la genèse

    Jusqu’à récemment, Tel Aviv importait du gaz pour satisfaire ses besoins internes estimés à l’ordre de 2Gm3 /an de gaz , ce n’est qu’en 2009 que fut découvert à 90 km au large de Haïfa en Palestine occupée (bloc 9), le premier gisement important d’une réserve estimée à 260 Gm3 (Tamar 2, l’exploitation débuta en 2013, puis revendu à hauteur de 22% au EAU en 2021), cette découverte fut faite par le même consortium mené par la compgnie américaine -Nobel Energy-, puis survint en 2010 , la découverte d’un autre gisement plus important (Leviathan) d’une capacité de 460 Gm3, l’annonce fût faite le 31 mai quelques jours avant l’arraisonnement d’un navire turc transportant de l’aide humanitaire à la bande de Ghaza sous blocus égyptien et sioniste, c’est cette même année que fut conclu l’accord délimitant la ZEE avec Chypre ,protocole favorisant par la présence même la compagnie américaine- Nobel Energy – détentrice de la licence d’exploration chypriote (bloc 12) et qui annonça la découverte d’un gisement chypriote (Aphrodite) de 127, 4 Gm3 de gaz , ce n’est qu’en 2015 que l’Égypte annonça la découverte d’un champ gazier (Al Zohr, rentré en production en 2018 et des projets mixte de liquéfaction de gaz ) d’une réserve estimé à 800 GM3 de gaz, par son partenaire italien ENI au large de la ville de Port Said. Toutes ses découvertes ont été à la faveur d’un rapprochement entre les pays off-shore producteurs en off-shore de la région regroupés pour la circonstance dans le cadre du « East-Med Gas Forum» faisant ainsi du projet de gazoduc offshore /offshore – East Med- en direction de Chypre et la Grèce avec des ramifications vers l’Italie (gazoduc Poséidon) et la vers la Bulgarie (IGB) une priorité pour aller à la conquête du marché européen, des réactions au niveau régional ne se sont pas fait attendre.

    Les gisements gazier du bassin Levantin: nouvel enjeu géostratégique ou simplement une course énergétique en méditerranée ? La Turquie coincée

    La découverte de ces nouveaux gisements gaziers dans une zone de tension permanente où la situation sécuritaire est fragile et précaire accentuée depuis la création de l’entité sioniste en 1948 est venue élargir le lot de conflits historiques déjà existant notamment avec la Turquie à moindre degré avec l’Égypte , une zone où les alliances et les animosités se font et se défont au gré des vents et de leurs directions , actuellement Chypre est au cœur des tensions croissantes en Méditerranée orientale.

    Le spectre du conflit gelé de la crise de 1974 a refait surface cette fois sur fond énergétique. Les exportations de gaz du Leviathan, aphrodite et Al Zohr par le biais du projet du gazoduc offshore /offshore East-Med et de ses ramifications (Poséidon et IGB) sont une aubaine sans nul doute pour l’UE à diversifier ses fournisseurs énergétiques tout en diminuant sa dépendance envers le gaz Russe déjà sous embargo, avec la bénédiction de Washington qui entretient ces dernières années des relations tendues avec Ankara , ,cependant ceci raviva de plus belle les tensions et plus étendus :tous veulent une part du gâteau .cet intérêt accru pour ces réserves prouvés et le grand potentiel existant, a vite fait tissé une alliance entre la Grèce, Chypre, Israël et l’Égypte, ainsi que des sociétés énergétiques clés américaines (Noble Energy) d’Italie (Enie) et de France(Total) . Ce groupe s’est développé pour englober l’Italie elle-même, la Jordanie et la Palestine (ce qui explique l’interrogation de Salah Goudjil président du Sénat Algérien sur le mutisme intéressé de l’autorité de cette dernière sur la visite de Gantz au Maroc) . Ce qui naturellement abouti à la création du Forum du gaz de la Méditerranée orientale (EMGF) au Caire en janvier 2019, les travaux et les gisements offshores étant protégés par des bâtiments militaires de l’entité sioniste et américains (appartenant à la 6ème flotte américaine )au début et puis rejoint par le porte avion français Charles de Gaulle (déployé en Méditerranée Orientale en février 2020) .

    La Turquie et son rapprochement notoire avec la Russie de Poutine s’est vue exclue de ce groupe d’intérêts naissant malgré sa position comme voie de transit privilégié pour le futur pipeline et son vaste marché intérieur , tout en occultant ses revendications maritimes qui se chevauchent, mais surtout au profit de ses voisins Grecques et chypriotes et le background de leur voisinage et tout ce que cela implique, ce qui failli causer un conflit militaire la Grèce et Chypre suite à de nombreux incidents .

    Le comble c’est que même avec l’Égypte de l’après Morsy et avec les EAU d’ailleurs les relations ne sont pas au beau fixe à cause de nombreux dossiers régionaux notamment celui de la Libye, coincée, acculée et poussée dans ces derniers tranchés ,la Turquie d’Erdogan s’est vue ouvert une brèche par laquelle Ankara est revenue dans la course, en effet, en novembre 2019, elle conclut avec Eserradj ancien chef du gouvernement libyen internationalement reconnu ( et rival de Haftar de Benghazi, au large de laquelle se trouve le prolongement vers l’Ouest du gisement égyptien d’Al Zohr, rien que cela…et soutenue par Abou Dhabi, le Caire, Tel Aviv, un hazard les mêmes pays qui ont des intérêts dans le bassin Levantin voisin et indirectement par Moscou mais pour des considérations d’ordres stratégiques ) ont conclu un accord de partenariat sur une frontière maritime, qui a créé une zone économique exclusive (ZEE) en transcendant les intérêts grecs et chypriotes et en étant aussi concerné par le tracé du gazoduc EastMed envisagé.

    Ce contexte géopolitique en Méditerranée Orientale rapproche et change les enjeux des conflits libyen et syrien et donne ainsi à la Russie une plus grande opportunité de consolider sa position et sa diplomatie dans le bassin Méditerranéen , en voyant naturellement en l’Algérie (son allié historique depuis l’ère soviétique) comme un partenaire fiable tant sur le plan stratégique, qu’économique et diplomatique, c’est ce qui explique son indéfectible soutien à toutes les demandes qualitatives algériennes pour le renforcement de son « Hard Power» bien au fait de toute les mutations régionales, des dossiers énergétiques , des équilibres à préserver dans la région et le continent, fort de sa onzième position mondiale en réserve prouvés à la quelle viendra se greffer celle du Nigeria (neuvième réserve prouvée de gaz ) qui acheminera ses exportations vers L’UE via le Niger et l’Algérie un partenariat stratégique qui participera inéluctablement à la stabilité régionale .

    L’UE face à ses contradictions, l’Algérie se positionne en tant qu’alternative dans la région

    Les divergences européennes resurgissent face aux besoins énergétiques et les positions de ses alliés de l’OTAN ;ce qui devrait amener l’UE à accorder une plus grande attention à la région orientale et centrale de la méditerranée du moment que le cas syrien qui relève plus du grand débat amercano-russe s’est presque conclu au profit de cette dernière, la fiabilité étant de l’Algérie en tant que fournisseur de gaz n’est plus à prouver, un partenaire énergétique sûr . Reste le dossier Libyen la rivalité entre Ankara et ses rivaux proches orientaux se croisent désormais directement avec les différends euro-turcs sur le gaz, les ZEE, Le dossier des migrants, le terrorisme , les évènements en Méditerranée Orientale, l’UE est frontalement impliqué par la question, mais reste divisée sur la manière de l’aborder.

    Afin de protéger ses propres intérêts énergétiques des pays comme l’Allemagne et l’Italie se sont aligner sur l’approche Algérienne qui prône un règlement du conflit entre libyens avec une démilitarisation complète des factions armées et retrait de toutes les troupes militaires étrangères . La coalition anti-Turquie qui a convergé avec les événements en Méditerranée Orientale est menée par d’autres États membres de l’UE: la France, Chypre et la Grèce en collaboration avec l’entité sioniste, les Émirats Arabes Unis et l’Égypte, la concurrence avec la Turquie pour le gaz du bassin du levant est un facteur décisif de la situation très complexe pas qu’en Libye mais risque d’être déstabilisante même au Moyen-Orient.

    L’Algérie en ayant déjà capacités militaires d’ordre stratégique tant défensives qu’offensives avec sa diplomatie basée sur le principe de non -ingérence, ses partenariats militaires stratégiques tant avec la Russie et la Chine mais aussi les USA, avec ce qui implique comme responsabilités vis à vis de la région et du continent , présence est indirectement amené devenir un pays garant de la stabilité régionale et un acteur majeur et essentiel dans la lutte contre le terrorisme transnationale ,du moment que ses choix pour les partenariats stratégiques avec l’UE se feront désormais par le biais de l’axe Berlin, Madrid et Rome et que Tel Aviv, veut garder ses ennemis encore plus proches que ses amis ou vassaux,outre les formules protocolaires d’usage, c’est sans doute pour cette raison que l’on peut lire « Nous avons achevé une visite historique (…) qui va contribuer à la sécurité de l’État d’Israël et à ses relations étrangères »,a indiqué un communiqué du bureau de Benny Gantz au lendemain de sa visite de Rabat .

    Par Hattou Mohamed Amine

    Algérie54, 27/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #UE #Gaz

  • Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Maroc, Algérie, Nigeria, gazoduc transaharien – Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Le gazoduc reliant l’afrique à l’Europe va profondément bouleverser les rapports géopolitiques – Les dizaines de milliards de m3 de gaz qui traverseront le pays, lui fourniront un immense avantage stratégique sur ses voisins immédiats.
    L’ambassadeur du Nigeria à Alger, Mohammed Mabdul, a fait d’intéressantes révélations sur le projet de gazoduc Trans-saharan Gas-Pipline (Tsgp), qui relie son pays à l’Algérie. Le diplomate qui s’exprimait sur les colonnes du quotidien nigérian Punch a affirmé que Abuja a déjà entamé la construction du tronçon traversant le Nigeria dudit gazoduc. Il a souligné que le chantier «avance très vite et dès qu’il atteindra Kano (région frontalière avec le Niger) il sera connecté à la frontière nigérienne et de là passera vers l’Algérie».

    Mohammed Mabdul n’a fourni aucun détail sur les délais de réalisation du projet dans sa phase nigériane, mais il est néanmoins certain, selon les propos du diplomate, que c’est bien l’option du Tsgp qui est retenu par son pays pour faire transporter le gaz vers l’Europe. L’ambassadeur ne s’y trompe pas et annonce que le gazoduc «est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent». Cet immense chantier structurel sur lequel s’adosse la route de l’unité africaine et la dorsale de la fibre optique, négocié en 2001 et dont la faisabilité a été établie en 2006, est revenu au-devant de la scène africaine en 2021 à travers une ferme volonté exprimée par Alger d’en faire une réalité.

    Le Maroc qui a tenté en 2019 de détourner le projet à son bénéfice a lamentablement échoué dans son entreprise. Les déclarations de l’ambassadeur nigérian démontrent, si besoin, le maintien du tracé initial et, plus encore, le Nigeria a déjà entamé les travaux sur son territoire. Son empressement de voir ce projet aboutir est d’ailleurs compréhensible sachant que ce pays ambitionne de fournir pas moins de 30 milliards de m3 de gaz par an à l’Europe.

    Le bénéficie qu’en tirera l’Algérie est substantiel, sachant que le Nigeria compte utiliser les capacités dont dispose l’Algérie en matière de transport et de liquéfaction du gaz. Les installations algériennes en la matière et les méthaniers de Sonatrach auront un plan de charge conséquent. «Grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoduc, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigeria en passant par le Niger», a-t-il soutenu. Cela, en sus de la liquéfaction d’une partie et son transport maritime vers des destinations lointaines. C’est un marché gagnant-gagnant au plan bilatéral, mais dont l’impact à l’échelle africain est très important, au sens que ce mégaprojet intégrateur aura pour finalité d’amarrer l’Afrique à l’Europe et l’inscrire dans une dynamique d’une croissance économique générée par deux grands pays africains, qui seront la locomotive du continent.

    Fort de cet apport en ce produit énergétique essentiel et très demandé en Europe, l’Algérie qui a déjà terminé son tronçon de la route transsaharienne et s’engage dans la réalisation d’un port en eau profonde dans la wilaya de Tipaza, disposera d’atouts majeurs susceptibles de la placer au centre de la dynamique africaine. Le continent noir concentre sur lui l’intérêt de la Chine, de la Russie, de l’Europe et des Etats-Unis. Les dizaines de milliards de m3 de gaz qui traverseront le pays, lui fourniront un immense avantage stratégique sur ses voisins immédiats et amèneront tout l’Occident à inscrire l’Algérie sur leurs cartes commerciales en Afrique.

    L’accord parfait avec les deux autres géants africains, le Nigeria et l’Afrique du Sud, est de nature d’être considérablement consolidé avec la réalisation des infrastructures énergétiques terrestres et maritimes. Cela, en sus de la fibre optique qui révolutionnera les pratiques économiques du continent. Beaucoup de pays africains, membres de la zone de libre-échange et qui connaissent le poids de l’axe Alger-Abuja-Pretoria ont affiché leur soutien à une intégration continentale conduite par une Algérie, bénéficiant d’un emplacement géostratégique idéal, d’une souveraineté totale vis-à-vis du reste du monde et de capacités diplomatiques reconnues de tous.

    L’ambassadeur, Mohammed Mabdul, a exprimé le voeu de son pays et de beaucoup d’Africains d’accorder à l’Algérie le rôle de chef de file d’une Afrique nouvelle qui entend tirer profit de l’intérêt qu’elle suscite auprès des puissants de ce monde. En liant les deux pays par le gazoduc transsaharien, le Nigeria sait parfaitement qu’il remet entre les mains de l’Algérie un puissant levier de négociation face aux Européens.

    Dans le même temps, cette arme économique servira ses intérêts en lui ouvrant les portes de l’Europe. Abuja, par la voix de son ambassadeur à Alger, souhaite la concrétisation de lignes aériennes reliant Alger à Abuja et Lagos. L’objectif est de faciliter les déplacements des communautés d’affaires des deux pays. Un autre axe éminemment important et, il faut bien en convenir, est le talon d’Achille des milieux d’affaires africains.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 23/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc_transaharien #Pipeline

  • Maroc: Les courbettes de M6 pour le gaz espagnol

    Maroc, Espagne, Algérie, gaz, gazoduc,- Les courbettes de M6 pour le gaz espagnol

    Pour tenter de résoudre son grand problème d’alimentation en gaz naturel, le régime marocain a engagé des discussions avec le gouvernement espagnol.

    Nous apprenons, en effet, qu’il y a trois semaines, des pourparlers ont été entamés entre la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol, Teresa Ribera, et le ministère marocain de la Transition énergétique, dirigé par Leila Benali. Objectif officiel de la série de réunions, envisagé d’inverser le gazoduc pour réexporter du gaz de l’Espagne en direction du Maroc. Eu égard au profil de l’interlocutrice espagnol dans ce dossier, il est évident que la question énergétique n’est pas la seule problématique traitée. Côté Marocain, les courbettes diplomatiques ont débuté à la fin août. Le 20 août précisément, Mohamed VI parle «d’inaugurer une nouvelle étape inédite» dans ses relations avec l’Espagne. Il va récidiver le 12 octobre dernier dans un message au roi Felipe VI où il qualifiera les relations entre les deux pays «d’excellentes», tout en marquant sa «grande satisfaction». «En langage diplomatique, cela s’appelle un retournement de veste», notera un analyste politique cité par le journal La Vanguardia. Les Marocains ont, en effet, changé brutalement de discours après un printemps tumultueux où le Makhzen, à travers son tumultueux ministre des AE, avait multiplié les attaques en direction de l’Espagne. En se faisant soigner en terre ibérique, Brahim Ghali, président de la RASD, avait fait passer des nuits blanches à la diplomatie espagnole.

    Conduisant Nasser Bourita et les dirigeants marocains à réagir «de manière très infantile» dixit le même analyste espagnol qui rappelle le scénario monté de toutes pièces à Ceuta où des centaines de Marocains ont été poussés par le Makhzen à envahir l’enclave espagnole. De plus, côté espagnol, on rappelle que les hostilités ont été lancées de façon unilatérale par le Maroc qui avait pris la décision d’annuler une réunion bipartite entre les deux gouvernements qui devait se tenir le 17 décembre dernier à Rabat. Même les récents changements au niveau du gouvernement espagnol ont été interprétés comme une volonté d’assurer un rapprochement entre les deux pays.

    Dans les faits, il n’en est rien. Les bonnes paroles du nouveau ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, désireux sans doute de marquer sa différence avec l’attitude ferme et sans concession de son prédécesseur, Arancha González Laya, n’a pu convaincre personne. Cela a commencé le jour de son investiture, le 12 juillet, où il appelé à «persister dans l’effort» d’un retour à la normale surtout que selon lui, «tous les signaux en provenance du Maroc sont bons», a-t-il déclaré, par exemple, le 6 octobre, à « El Periódico de Catalunya ». Depuis ce temps, plus rien.

    Evoquant les rapports avec le Maroc, «ils sont si bons qu’il n’a pas réussi à avoir un face-à-face avec son homologue marocain Nasser Bourita», ironise-t-on du côté de la place des Sybelles. Contrairement à ce qu’affirmait la monarchie de M6, rien n’a bougé. Même l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, convoquée en consultation fin mai par Rabat, n’a pas encore repris ses fonctions. Idem pour les ferries qui transportent les passagers qui sont toujours interdits. Restera également à assumer le rôle de vigile pour le compte de l’Union européenne que compte imposer l’Espagne au Maroc

    Rabat devra récupérer l’ensemble des clandestins. A titre d’exemple, depuis mars dernier, le nombre des immigrés clandestins arrivés aux Canaries s’élève à 13.118, rien que pour les personnes majeures. Et ce n’est sûrement pas le petit geste fait par Rabat d’accepter 700 des mineurs qui se sont faufilés à Ceuta en mai dernier qui va faire bouger les choses. Pour preuve, du côté espagnol, on semble négliger la portée de cette annonce. Seuls cinquante adolescents marocains sont pour l’instant rentrés dans leur pays. A Madrid, la volonté réelle est de faire plier les Marocains sur la question migratoire.

    C. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 26/11/2021

    #Algérie #Maroc #Gaz #Gazoduc #GME #Medgaz #Espagne #Migration

  • Énergie: un pays arabe envisage d’importer du gaz algérien

    Énergie: un pays arabe envisage d’importer du gaz algérien

    Algérie, Irak, Gaz – Énergie: un pays arabe envisage d’importer du gaz algérien

    Après la baisse des approvisionnements en gaz d’Iran, et ses répercussions négatives sur la production de son électricité , l’Irak envisage d’importer du gaz du Qatar et d’Algérie pour faire fonctionner des centrales de production d’électricité,

    En effet, le porte-parole du ministère irakien de l’Électricité, Ahmed Al-Abadi, a déclaré au journal Al-Sabah que « le problème du gaz iranien est toujours réel, car l’Iran fournit actuellement à l’Irak 8,5 millions de mètres cubes par jour, sur la quantité contractuelle de 50 millions de mètres cubes par jour en hiver et 70 millions de mètres cubes par jour en été ».

    Il a souligné que « l’Irak est actuellement dépendant du gaz iranien pour exploiter des unités d’une capacité de production de 6 500 mégawatts, et que la baisse de gaz de manière aussi importante a provoqué une baisse du niveau de production », selon le même média.

    Le ministère continuera à soutenir le processus d’approvisionnement en gaz, et il existe des accords avec le Qatar et l’Algérie, et il est peut-être dans le plan du gouvernement d’aller de l’avant sur cet aspect, car parler de gaz est très important pour faire fonctionner les stations, a indiqué le même responsable.

    Il a également souligné que le besoin restera dominant et urgent pour le gaz iranien, du fait des contrats et accords internationaux avec lui, mais le ministère cherchera à diversifier ses sources en gaz.

    Il a ajouté que « le gaz iranien diminue davantage en hiver qu’en été, en raison des besoins de la partie iranienne en gaz pour la consommation intérieure, et donc les répercussions de sa baisse seront plus importantes pendant la saison hivernale ».

    R.E

    La Nation, 22/11/2021

    #Algérie #Gaz #Irak

  • Maroc: Faute de gaz, une centrale électrique ferme ses portes

    Maroc, gaz, Algérie, Jerada, centrale électrique – Maroc: Faute de gaz, une centrale électrique ferme ses portes

    Faute de gaz algérien, une grande centrale marocaine de production d’électricité ferme ses portes

    Au Maroc, une grande centrale de production d’électricité est à l’arrêt, trois semaines après la décision de l’Algérie de fermer le Gazoduc Maghreb-Europe (GME). Implantée dans la commune de Aïn Beni Mathar, relevant de Jerada, une province située à proximité de l’Algérie, la centrale Aïn Beni Mathar est déjà presque abandonnée.

    Son sort, quant à lui, n’inspire rien de bon, affirme ce lundi le360.ma, un site de propagande télécommandé par le palais royal. S’étendant sur une superficie de 160 hectares, l’infrastructure fournissait, il y a seulement quelques semaines, jusqu’à 5% de l’électricité du Maroc.

    « Ain Beni Mathar est la première centrale à utiliser la technologie du cycle combiné solaire intégré (ISCC), entrée en service en 2010. D’une puissance installée de 472 MW, celle-ci est produite en combinant l’énergie solaire et le gaz naturel », indique le 360.ma.

    La centrale de Aïn Beni Mathar et celle de Tahaddart, située près de Tanger, dans le nord du royaume, sont jumelles. Et pour cause, pour faire tourner leurs turbines, elles étaient alimentées exclusivement en gaz algérien « via le GME ».

    Les deux centrales contribuaient non seulement à la production électrique marocaine, à hauteur de 10 à 17%, mais aussi à faire tourner des unités industrielles. Dans une précédente déclaration au Figaro, Naoufel Brahimi El Mili, chercheur en histoire et spécialiste des relations franco-algériennes, a affirmé que l’abandon du GME allait priver de gaz « les entreprises françaises installées au royaume, y compris Renault ».

    Après avoir tenté de minimiser l’impact de la décision algérienne en avançant des arguments fallacieux, le makhzen s’est résigné. Il donne même l’impression d’être aux abois. Alors, il multiplie les manigances histoire d’embarquer certains pays européens dans sa croisade contre l’Algérie.

    Une entreprise qui va, en somme, faire pschitt. La décision prise par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, après avoir consulté plusieurs ministres, est irrévocable.

    Djaouad Amine

    La patrie news, 22/11/2021

    #Maroc #Algérie #centrale_électrique #Ain_beni_mathar #Gaz