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  • L’Algérie commercialisera le gaz nigérian en Europe

    Algérie, Nigéria, gaz, gazoduc transaharien – L’Algérie commercialisera le gaz nigérian en Europe

    Le projet de gazoduc algéro-nigérian avance très rapidement car les deux pays ont réussi à étendre les gazoducs jusqu’aux frontières du Niger, et l’Algérie aidera le Nigeria à commercialiser son gaz sur le marché européen, a déclaré l’ambassadeur du Nigeria en Algérie, Mohamed Mabdul, dans une interview à le journal nigérian « Punch ».

    L’ambassadeur nigérian en Algérie Mohamed Mabdul a expliqué que le projet progresse très rapidement et lorsqu’il atteindra la ville de Kano, il sera connecté de l’autre côté de la frontière nigérienne et de là, il se déplacera vers l’Algérie et que les pipelines algériens ont presque atteint les frontières avec Niger.

    Il a confirmé que le coût du projet atteint jusqu’à 10 milliards de dollars et que plusieurs institutions continentales et internationales ont eu recours à son financement, telles que la Banque mondiale, la Banque africaine et la Banque islamique, en raison des grands avantages que le projet procure au développement dans la région.

    Concernant les dimensions du projet, l’ambassadeur nigérian affirme que l’Algérie fournit les besoins en gaz de la plupart des pays européens, dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2 000 kilomètres et contient les quatrièmes réserves de gaz au monde.

    Le problème est que l’Algérie ne peut pas répondre à la demande croissante de gaz, alors qu’il existe d’importantes réserves au Nigeria, et donc le gaz nigérian sera commercialisé par l’Algérie dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

    Auparavant, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, avait confirmé que le gazoduc algéro-nigérian, qui reliera l’Europe à l’Afrique à l’avenir, est vital pour l’Algérie, et apporte de nombreux avantages aux pays du Nigeria et du Niger, économiquement et socialement.

    Lors de la réunion de haut niveau des États membres de la Commission africaine de l’énergie pour présenter la note d’orientation sur le gaz naturel dans la scène énergétique africaine, Arkab a affirmé ; « L’Algérie accorde une attention particulière à l’achèvement du projet de gazoduc transsaharien TSGP, qui relie le gaz naturel nigérian à l’Europe via le réseau de gazoduc algérien ».

    Il a expliqué que l’affaire permettrait de renforcer les relations de l’Algérie avec le Nigeria et le Niger, qui bénéficieraient des retombées sociales et économiques résultant de ce projet.

    Echourouk online, 21/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc_transaharien #Gaz

  • Algérie: Boom des exportations de gaz

    Algérie: Boom des exportations de gaz

    Algérie, gaz, GNL, OAPEC – Algérie: Boom des exportations de gaz

    Les exportations algériennes du gaz naturel liquéfié (GNL) sont en forte augmentation au courant de 2021. Durant le troisième trimestre, l’Algérie a exporté 2,4 millions de tonnes, en hausse de 6,1 % par rapport à la même période de 2020 (2,3 millions de tonnes), selon le dernier rapport de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OAPEC).

    Dans son rapport sur le développement du GNL et de l’hydrogène au cours du troisième trimestre 2021, l’OAPEC estime que cette croissance des exportations se poursuivra durant le 4ème trimestre 2021.

    Toutefois, le rapport note que nos exportations ont reculé de 21,3% par rapport au deuxième trimestre de 2021 avec des quantités avoisinant les 3,1 millions de tonnes. Cette tendance a touché pratiquement tous les pays arabes exportateurs en gaz, en détenant 29,1% du marché mondial. En effet, le rebond des exportations algériennes, selon l’OAPEC, revient à l’installation du liquéfacteur de gaz naturel à Skikda, après une interruption de plusieurs mois en 2020, et qui a pu exporter une quantité de 0,4 million de tonnes durant les deux mois Aout et septembre. Alors que le reste des exportations se font à partir du port gazier d’Arzew. Cette amélioration dans les exportations permettra sans doute à l’Algérie d’engranger plus de recettes en devise et de lancer des réformes structurelles en douceur pour la diversification de l’économie nationale. Il est prévu pour l’année 2021, l’exportation de 30 milliards de dollars en hydrocarbures (pétrole et gaz), selon les chiffres du Pdg de la Sonatarch, Toufik Hakkar.

    Le rapport a expliqué, par ailleurs, que les pays arabes ont maintenu des niveaux élevés de leurs exportations de GNL durant la même période, après les « performances exceptionnelles » obtenues au cours des premier et deuxième trimestres.

    Les exportations totales de GNL vers ces pays se sont élevées à environ 26,5 millions de tonnes, contre 25,7 millions de tonnes au cours du même trimestre 2020, avec un taux de croissance de 3,2% sur une base annuelle, mais inférieur à la croissance réalisée au deuxième trimestre, qui s’élevait à 11,1 %. À cet égard, l’OAPEC a déclaré que ce niveau élevé d’exportations est intervenu malgré la baisse des exportations du Qatar, qui a été compensée par la croissance des exportations des Émirats arabes unis, de l’Algérie et de l’Égypte, avec la poursuite de l’exploitation des usines de liquéfaction dans le Sultanat d’Oman à leurs pleines capacités de production.

    Il est à rappeler que le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab avait déclaré mercredi dernier que notre pays est prêt à fournir des quantités supplémentaires de gaz à des partenaires en Europe si nécessaire. «Nous sommes prêts à fournir à tous nos clients en Europe du gaz naturel selon les quantités contractuelles. Nous sommes prêts à parler de quantités supplémentaires, en fonction d’un programme et d’une vision claire», a déclaré Arkab à la presse, en marge du Forum des pays exportateurs de gaz, qui s’est tenu à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis.

    Il a affirmé que la société nationale Sonatrach est en train de développer de nouveaux champs gaziers, tout en augmentant la production des gisements déjà en production.

    Le 31 octobre dernier, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné de ne pas renouveler le contrat de fourniture de gaz à l’Espagne via le Maroc, dont le mandat a expiré le même jour. L’Algérie a renouvelé des contrats de fourniture de gaz naturel et liquéfié à ses partenaires en Europe en 2018 et 2019, pour des durées allant de 5 à 10 ans, à l’instar de la Turquie, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la France. L’Algérie produit plus de 130 milliards de mètres cubes de gaz par an et dispose de deux usines de liquéfaction de gaz naturel d’une capacité annuelle de 30 milliards de mètres cubes.

    Par Zahir Radji

    Le chiffre d’affaires, 19/11/2021

    #Algérie #Gaz #GNL #Exportations

  • Johnson rappelle la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz russe

    Johnson rappelle la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz russe

    Tags: UE, Russie, gaz, Ukraine, Boris Johnson – Johnson rappelle la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz russe

    Boris Johnson a toutefois déclaré que la Russie est un grand pays et a appelé contre toute tentative de l’isoler
    LONDRES, le 16 novembre. /TASS/. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré qu’il pensait que l’Europe serait bientôt confrontée au choix d’augmenter sa dépendance vis-à-vis des approvisionnements en hydrocarbures russes ou de « défendre l’Ukraine et défendre la cause de la paix et de la stabilité ».

    « J’espère que d’autres reconnaîtront, d’autres pays européens reconnaîtront peut-être, qu’un choix se présente sous peu, entre maintenir toujours plus d’hydrocarbures russes dans de nouveaux pipelines géants, et défendre l’Ukraine et défendre la cause de la paix et de la stabilité – permettez-moi de mettre comme ça », a déclaré Johnson.

    La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a appelé samedi les autres pays européens à boycotter le gazoduc russe Nord Stream 2, qui a été achevé en septembre, affirmant que la dépendance croissante vis-à-vis des approvisionnements en gaz naturel russe pourrait menacer la sécurité européenne.

    Le Premier ministre Johnson a toutefois déclaré que la Russie est un grand pays et a appelé à toute tentative de l’isoler.

    « Quand nous disons que nous soutenons la souveraineté et l’intégrité de l’Ukraine, ce n’est pas parce que nous voulons être hostiles à la Russie, ou que nous voulons d’une manière stratégique encercler ou saper ce grand pays », a-t-il poursuivi.

    « Et n’oublions jamais, en cette période de commémoration, que c’est le sang russe qui nous a permis de vaincre le nazisme », a déclaré le Premier ministre britannique.

    Johnson a également déclaré que Londres se concentrerait sur la coopération avec les pays qui partagent ses valeurs, et a expliqué cette approche par « un engagement en faveur de la démocratie et de la liberté ».

    « Je pense que ce concept de coalitions s’unissant autour de la science, de la sécurité, des valeurs, de la finance et de la diplomatie et surtout des personnes, devrait être au cœur de ce que fait Global Britain », a-t-il noté.

    « Parce qu’il est clair que certains pays n’évolueront tout simplement pas vers des démocraties de libre marché et nous devons être lucides à ce sujet », a poursuivi le Premier ministre. « Il faut y faire face, il faut le gérer, il faut avoir des relations aussi amicales et pragmatiques que possible. »

    « Mais la conséquence est que nous travaillons de plus en plus étroitement avec ceux qui partagent nos valeurs et nos instincts », a ajouté Johnson.

    Projet de gazoduc Nord Stream 2
    Le projet Nord Stream 2 prévoyait la construction de deux gazoducs d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes par an de la côte de la Russie à l’Allemagne en passant par la mer Baltique.

    Les travaux sur le projet ont été suspendus en décembre 2019 après que la société suisse Allseas a abandonné les opérations de pose de canalisations en raison d’éventuelles sanctions américaines. En décembre 2020, la construction du pipeline a repris

    Le géant russe de l’énergie Gazprom a annoncé le 10 septembre dernier que la construction du gazoduc Nord Stream 2 était entièrement achevée. La société a également déclaré qu’elle prévoyait de mettre en service le gazoduc d’ici la fin de l’année. Selon le producteur de gaz, 5,6 milliards de mètres cubes de gaz pourraient être fournis par le gazoduc Nord Stream 2 cette année.

    Tass, 15/11/2021

    #Russie #UE #Boris_Johnson #Gaz #Ukraine

  • Fermeture du gazoduc : L’Espagne savait depuis 3 ans

    Tags : Algérie, Maroc, Espagne, Gazoduc, GME, gaz – Fermeture du GME : L’Espagne savait depuis 3 ans

    L’entreprise espagnole Naturgy est toujours en pourparlers avec le Maroc et l’Algérie au sujet de l’extension de la liaison gazière GME.
    Le plus grand groupe gazier espagnol, Naturgy, a déclaré le 10 novembre qu’il était toujours en pourparlers avec des parties au Maroc et en Algérie afin de parvenir à une extension de l’accord de transit du gaz pour les fournitures de gaz algérien dans le gazoduc GME via le Maroc vers l’Espagne.
    Les livraisons de gaz par le gazoduc GME sont tombées à zéro le 1er novembre après que l’accord de transit à long terme entre l’Algérie et le Maroc n’ait pas été renouvelé avant son expiration le 31 octobre.
    Les relations entre Alger et Rabat se sont considérablement détériorées ces derniers mois. Le 31 octobre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné à la société publique Sonatrach de rompre toute relation commerciale avec l’ONEE, la compagnie nationale marocaine.

    Jon Ganuza, responsable mondial du contrôle de gestion chez Naturgy, a déclaré le 10 novembre, après la publication du rapport sur les résultats du troisième trimestre de la société, que les discussions se poursuivaient pour voir si la concession du pipeline pouvait être prolongée.
    M. Ganuza a déclaré que cela serait « raisonnable » pour toutes les parties et « créerait de la valeur pour tous ».
    L’Algérie a déclaré à plusieurs reprises qu’elle pouvait répondre à la demande de gaz espagnole en utilisant uniquement le gazoduc direct Medgaz et les livraisons de GNL. Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a répété qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter.

    Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a réaffirmé qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Cité par l’agence de presse nationale APS le 8 novembre, M. Hakkar a déclaré que Medgaz « assure actuellement à lui seul la totalité du volume des exportations de gaz algérien vers l’Espagne prévu par les contrats à long terme ».
    M. Ganuza a déclaré le 10 novembre que la société disposait de volumes de gaz fermes suffisants pour répondre aux besoins de ses clients et que ce volume garanti était indépendant du résultat des négociations avec le Maroc et l’Algérie, tout volume supplémentaire constituant un « avantage ».
    Il a ajouté que Naturgy savait depuis juillet 2018 qu’il était peu probable que la concession GME soit poursuivie.

    Malgré les assurances de l’Algérie, le non-renouvellement du contrat de transit GME a suscité une certaine inquiétude en Europe compte tenu de l’étroitesse actuelle du marché du gaz et des prix élevés.
    Le contrat TTF day-ahead a atteint un niveau record le 5 octobre, à 116,10 euros/MWh, selon les évaluations de prix de S&P Global Platts, et est resté volatil pendant le reste du mois d’octobre et en novembre.
    Platts a évalué le prix du TTF day-ahead le 9 novembre à 72 Eur/MWh, soit une hausse de 420 % par rapport à l’année précédente.

    Expansion de Medgaz
    L’Algérie travaille actuellement à l’extension de la capacité du gazoduc Medgaz de 8 Gm3/an à 10,7 Gm3/an, les travaux devant être achevés au quatrième trimestre.

    M. Ganuza, de Naturgy, a confirmé le 10 novembre que la société – dont la capacité sur le gazoduc fait l’objet d’un contrat send-or-pay libellé en euros jusqu’en 2031 – était également impliquée dans l’ajout du quatrième compresseur au Medgaz.

    D’autres mises à niveau sont également possibles pour porter la capacité à 16 milliards de mètres cubes par an.

    Au début de 2020, Naturgy a porté sa participation dans Medgaz à 49 %, en rachetant la participation de 34 % détenue par Mubadala d’Abu Dhabi, puis a divisé sa participation avec Black Rock.

    Grâce à un jugement espagnol de juillet 2021, les partenaires ont obtenu une prolongation de 10 ans pour les exempter de l’obligation d’offrir un accès à des tiers dans Medgaz, ce qui leur permet de faire face aux coûts de financement, y compris l’augmentation de la capacité.

    Naturgy a signé en 2018 un contrat d’approvisionnement de 9 Gm3/an avec Sonatrach, elle-même actionnaire minoritaire de Naturgy, courant jusqu’en 2030, mais les accords ont été modifiés en octobre 2020, sans que les détails ne soient divulgués.

    Flux actuels
    Depuis l’arrêt des flux dans l’oléoduc GME le 1er novembre, les livraisons de Medgaz se sont intensifiées et atteignent désormais quelque 25 millions de m3/j, soit environ 4 millions de m3/j de plus que la moyenne des 10 premiers mois de l’année, selon les données de S&P Global Platts Analytics.

    Selon les nominations des expéditeurs, les flux sur Medgaz devraient atteindre 26 millions de m³/j ce mois-ci.

    À 25 millions de mètres cubes par jour, les flux actuels suggèrent déjà une capacité annuelle de Medgaz de 9,1 milliards de mètres cubes par an, et lorsque Medgaz aura atteint sa capacité de 10,7 milliards de mètres cubes par an, les flux quotidiens pourraient atteindre près de 30 millions de mètres cubes par jour.

    Le gazoduc GME a transporté 5,93 milliards de m3 de gaz algérien vers l’Espagne via le Maroc au cours des 10 premiers mois de 2021, soit une moyenne de 20 millions de m3/j, selon les données de Platts Analytics.

    Cela a suffi pour répondre à environ 25 % de la demande espagnole de gaz.

    Entre-temps, M. Hakkar, de Sonatrach, a déclaré le 8 novembre qu’il était trop tôt pour évaluer la situation de l’offre en cas de demande supplémentaire de gaz espagnol à l’avenir.

    « Ne parlons de la manière de répondre aux besoins supplémentaires que lorsqu’il y aura une demande supplémentaire », a-t-il déclaré, ajoutant : « Les capacités de Sonatrach à répondre à la demande espagnole sont suffisantes, que ce soit par le gazoduc [Medgaz] ou par des méthaniers. »

    Selon Platts Analytics, Medgaz seul pourrait ne pas suffire à couvrir ses prévisions d’approvisionnement algérien de l’Espagne pour le reste de cet hiver, avec 14 millions de m³/j à risque, même en tenant compte de l’extension de capacité.

    Toutefois, Platts Analytics s’attend à ce que l’impact sur l’équilibre espagnol cet hiver soit « modéré ».

    « Platts Analytics estime actuellement que l’Algérie dispose d’une capacité d’exportation de GNL suffisante pour couvrir le déficit de GME après avoir pris en compte les obligations contractuelles de Sonatrach », a-t-il déclaré.

    S&P Global, 10/11/2021

    #Maroc #Algérie #Espagne #Gaz #Gazoduc #GME #Naturgy #Sonatrach #

  • En plus du gaz: L’Espagne se tourne vers le pétrole algérien

    Tags: Algérie, Espagne, gaz, pétrole, sahara blend – En plus du gaz: L’Espagne se tourne vers le pétrole algérien

    En plus du gaz, l’Espagne a quasiment multiplié par trois (+286%) ses achats en sahara blend (appellation pour designer le pétrole algérien) pour représenter 5,5% du pétrole importé par la péninsule ibérique au courant du mois de septembre.

    C’est ce qui ressort du rapport de la Corporation des Réserves Stratégiques de Produits Pétroliers (CORES), organisme placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et des opérateurs pétroliers, et justement chargée d’assurer la sécurité et la diversification des approvisionnements en hydrocarbures. Ce regain d’intérêt pour le pétrole algérien du côté espagnol semble s’inscrire dans la durée. Les rapports de presse parlent d’un côté de tensions politiques avec certains fournisseurs habituels et de l’autre, on souligne la qualité des rapports entre nos deux pays. En effet, malgré la fin de fonction du GME, le gouvernement de Pedro Sánchez, grâce aux visites à Alger du ministre des Affaires étrangères (José Manuel Albares) et de la Transition-Énergie (Teresa Ribera), a établi de bonnes relations commerciales en matière énergétique. «L’Algérie n’était pas considérée comme un partenaire privilégié lorsqu’il s’agissait d’importer du pétrole», estime un spécialiste cité par la presse espagnole. Ce dernier note que la situation «a radicalement changé ces derniers mois.»

    Au vu des chiffres publiés par la CORES, l’Algérie n’est pas le seul fournisseur espagnol qui a progressé. La Libye, a quasiment multiplié par quatre ses livraisons vers l’Espagne. Au cours des douze derniers mois, les deux pays nord-africain représentent plus de 10% du total. L’Algérie et la Libye ont compensé la baisse des importations en provenance d’autres pays.

    Le gaz algérien bat des records

    D’un autre côté, toujours selon le rapport de cet organisme, l’Algérie a, durant le mois de septembre, dépassé la barre de la moitié des importations du gaz par l’Espagne pour atteindre les 52,4% seulement sur la partie gaz naturel. Durant cette période, l’Espagne a profité de la disponibilité des deux gazoducs pour reconstituer ses réserves stratégiques (ils ont atteint fin octobre les 50 jours). Même si d’autres livraisons importantes ont été effectuées à cette période par GNL, c’est à partir du mois de novembre que la cadence de livraisons de GNL va sensiblement augmenter. On estime que le gaz naturel livré par bateau à partir de l’Algérie a connu un fort rebond (+ 300%) et la tendance va se poursuivre au courant des prochains mois. Sur le plan de la logistique, c’est une armada de méthaniers algériens qui atteint une demi-douzaine qui sera chargée de transporter les quantités de GNL pour l’approvisionnement des usines de regazéification d’Enagás reparties à travers six villes espagnoles.

    L’Espagne hub gazier

    Les craintes des espagnoles en termes d’alimentation en gaz font désormais partie du passé. Plus aucun analyste n’ose remettre en doute les capacités de l’Algérie à satisfaire à l’ensemble des besoins du marché espagnol. Au contraire, la presse ibérique a souligné les récentes exportations de gaz de l’Espagne vers certains pays. Le rapport du CORES montre que les exportations ont été multipliées par sept en glissement annuel avec des expéditions record vers l’Inde, la Chine, pour la première fois depuis octobre 2014, mais aussi aux États-Unis, ce qui n’était pas arrivé depuis mai de cette année-là. Les trois puissances à elles seules ont absorbé près des trois quarts (73 %) des expéditions de gaz en pleine crise énergétique. Rappelons que pour toutes quantités de gaz en provenance de l’Algérie, une «clause de destination» contenue dans les contrats gaziers à long terme de la Sonatrach avec ses clients, exige de ces derniers d’avoir l’accord préalable du fournisseur pour réexporter le gaz qu’il leur fournit.

    C. S.

    L’Algérie Aujourd’hui, 13/11/2021

    #Algérie #Espagne #Gaz #Pétrole #Sahara_blend

  • Le Maroc face à l’impasse énergétique

    Tags: Maroc, Algérie, Gazoduc, gaz, Espagne, Medgaz – Le Maroc face à l’impasse énergétique

    Le royaume chérifien est face à une véritable impasse. Pour rassurer ses citoyens et prévenir la colère des consommateurs, le Maroc a indiqué que l’impact immédiat de la fin de l’approvisionnement en gaz de l’Algérie via le gazoduc GME est « insignifiant », mais ces annonces sont en contradiction avec la réalité du terrain.

    Avancé comme des alternatives pour combler le manque à gagner et trouver d’autres ressources au gaz algérien, le makhzen ne pourra pas compter dans l’immédiat sur son programme d’énergies renouvelables pour générer l’électricité, étant donné que ce programme ne sera effectif qu’à long terme, et l’Espagne n’a pas accepté d’approvisionner le Maroc en gaz via le gazoduc liant les deux pays, a révélé Reuters.

    Selon l’agence de presse britannique, le Maroc n’a toujours pas précisé comment il compte combler les approvisionnements en gaz algérien, alors qu’il adopte des plans à long terme pour stimuler les énergies renouvelables et l’importation de Gaz naturel liquéfié (GNL).

    Face aux agissements du Maroc et ses atteintes aux règles de bon voisinage, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné à la Sonatrach de rompre ses relations commerciales avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (Onee), mettant fin au contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne en passant par le Maroc.

    Le gazoduc GME, long de 1 300 km et dont la création remonte à 1996, pour transporter le gaz d’Algérie à l’Espagne via le Maroc, permet à ce dernier de bénéficier de 7 % du gaz traversant sur son territoire en tant que redevance, soit une moyenne d’environ 700 millions de mètres cubes par an.

    Environ un dixième de la production d’électricité du Maroc de 38 700 gigawatts/heures (GWH) dépendait du gaz algérien, utilisé pour deux centrales électriques dans son Nord, a souligné l’agence Reuters.

    Après qu’il a été un pays exportateur d’électricité, la privation de gaz algérien laissera le gouvernement marocain dans une impasse du fait d’une énorme demande à combler, et les industriels marocains sont les premiers à s’inquiéter de cette situation.

    Le charbon, le fioul et les énergies renouvelables, ne pourront pas faire face à la forte demande en électricité et alimenter, à eux seuls, les centrales électriques marocaines, ce qui fait craindre des spectres de pénuries et de coupures d’électricité en plein hiver.

    La Compagnie d’électricité marocaine et l’Agence nationale marocaine des hydrocarbures exercent une politique de fuite en avant pour l’instant, a relevé Reuters, qui précise aussi que ces deux compagnies étatiques marocaines n’ont pas précisé « les mesures nécessaires » qu’elles ont promises pour assurer un approvisionnement stable en électricité.

    Les deux compagnies sont même incapables de donner des détails sur « les alternatives durables à moyen et long termes » qu’ils prétendent détenir, a noté Reuters, citant des sources familières de ce dossier auprès de ces deux compagnies.

    Un haut responsable marocain a déclaré à l’agence britannique que Rabat discutait toujours avec l’Espagne de la possibilité qu’elle puisse approvisionner le Maroc en gaz via le gazoduc existant, mais l’Espagne, qui dépend de l’Algérie pour une grande partie de son approvisionnement énergétique, n’accepterait pas cela pour l’instant.

    Le Maroc a également accordé des permis d’importation à certaines sociétés gazières privées, mais n’a pas précisé s’il était en pourparlers avec l’une d’entre elles pour fournir du carburant aux centrales électriques, a mentionné encore Reuters.

    Selon la même source, le Maroc en est au stade de l’appel d’offres pour un terminal GNL flottant d’une capacité finale pouvant atteindre 5 milliards de mètres cubes par an. Cependant, a fait observer Reuters, même après l’attribution des principaux contrats, ces projets prennent généralement deux ou trois ans.

    Le Maroc a lancé des plans pour augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à 52% d’ici 2025 et 64% d’ici 2030, contre 36% en 2020.

    Or, a estimé Reuters, le Maroc est en retard sur ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, et, signe de cette impasse, les autorités marocaines concernées peinent à donner la moindre mesure rassurante.

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    Inverser le flux du GME reviendra plus cher au Maroc

    L’option d’inverser le flux du gaz exporté vers l’Espagne via le GME (Gazoduc Maghreb Europe), coûterait plus cher au Maroc, selon des experts algériens.

    Au regard de la «clause de destination» contenue dans les contrats gaziers à long terme, du moins pour ce qui est des contrats de Sonatrach avec ses clients, exige de ces derniers d’avoir l’accord préalable du fournisseur pour réexporter le gaz qu’il leur fournit.

    Dans le cas où le fournisseur accepte, le client devra partager le bénéfice réalisé sur cette transaction (exportation du gaz importé) avec l’exportateur initial, en l’occurrence Sonatrach.

    Donc, l’Espagne, dans ce cas précis, préfèrera vendre le gaz algérien sur le marché spot où les prix se sont multipliés par 6 depuis le début de l’année 2021. De plus, l’option par voie de gazoduc demande de l’investissement et du temps, selon les experts algériens.

    «Techniquement, cette inversion est faisable. Mais cette opération a un coût et nécessite plusieurs modifications sur les installations. Il faudrait aussi du temps pour la réaliser. Le coût du gaz serait très cher pour le Maroc», souligne à l’APS l’expert énergétique Mahmah Bouziane.Une telle alternative ne peut se faire, selon lui, « qu’avec le GNL importé à des prix plus chers que le GN (gaz naturel), sans oublier les frais de transport. Il faudrait aussi installer des unités en Espagne pour pouvoir reconvertir le GNL en gaz naturel pour l’acheminer via le GME ».

    Pour Mourad Preure, l’expert en énergie, «il est normal que dans une situation de crise grave qu’il a provoquée, le Maroc déploie une communication tous azimuts, pas toujours éthique, pour amoindrir le choc, rassurer sa population et soigner un tant soit peu son image sérieusement affectée», répondant ainsi aux médias marocains.

    Le contrat GME, reliant l’Algérie à l’Espagne et au Portugal depuis 25 ans et l’Algérie au Maroc depuis 10 ans, n’a pas été renouvelé après son arrivée à échéance fin octobre dernier. Preure ne doute pas des capacités de l’Algérie à respecter ses engagements contractuels avec l’Espagne pour la livraison de gaz via le Medgaz (GN) ou par méthaniers (GNL). Le pays est un partenaire « fiable » même dans des périodes critiques de son Histoire, affirme-t-on de même source. A ce propos, Preure argumentera : «Même durant la décennie noire, et avec les risques terroristes, les clients de l’Algérie ont été rassurés et ont investi avec elle dans le secteur des hydrocarbures ».Et d’ajouter : « Il n’y a jamais eu de rupture d’approvisionnement de nos clients gaziers. Ils nous reconnaissent d’ailleurs cette performance ».

    Toutefois, l’expert en énergie a posé la problématique de pays de transit sur le marché gazier ou autres. Il dira : «La vérité est que les pays de transit sont toujours une incertitude forte pour les producteurs de gaz qui déploient tous les moyens pour s’en affranchir. Nous vivons le cas présentement ».

    Le 31 octobre dernier, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (Omee), mettant ainsi fin au contrat du Gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui alimentait l’Espagne via le Maroc.

    Cette décision n’a pas manqué de susciter des inquiétudes du côté des Européens. C’est pourquoi l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles et chef de mission auprès de l’Union européenne (UE), Mohammed Haneche, s’est empressé de rassurer les Européens quant à l’alimentation du vieux continent en gaz.

    Andrea Cozzolino, président de la Délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb (Dmag), a affirmé, mercredi dernier, que «le non-renouvellement de l’accord d’approvisionnement en gaz qui a expiré le 31 octobre, est une source de grave préoccupation ». Mieux, l’UE se considère comme la victime collatérale de la décision unilatérale de l’Algérie de ne pas reconduire le contrat de GME.

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    Le Président Tebboune reste ferme dans sa décision«L’Algérie interdit à l’Espagne de revendre son gaz au Maroc»

    Après la fermeture de gazoduc Maghreb – Europe (GME), le 31 octobre dernier, suite aux pratiques à caractère hostile du royaume marocain à l’égard de l’Algérie, portant atteinte à son unité nationale, Alger est ferme et déterminé dans l’application de ses décisions face à la poursuite des agissements de Rabat.

    En effet, Alger aurait « interdit à l’Espagne de revendre son gaz à Rabat », a rapporté hier le quotidien espagnol à large diffusion El Mundo citant des sources provenant de gouvernement de Pedro Sánchez.

    « Nous ne pouvons pas vendre de gaz algérien au Maroc, le gouvernement algérien l’a clairement fait savoir », a confié à El Mundo une source anonyme affiliée à l’une des principales compagnies d’électricité espagnoles.

    En clair, ont expliqué les mêmes sources au quotidien ibérique, si Endesa, Naturgy ou Iberdrola, les trois compagnies qui contrôlent la production, la distribution et la commercialisation d’électricité et de gaz en Espagne, souhaitent vendre de gaz au Maroc, celui-ci « ne devrait pas provenir de l’Algérie ».

    Depuis la fermeture de gazoduc GME, l’Espagne s’approvisionne en gaz algérien uniquement via le nouveau gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à Almería, avec un volume de 8 milliards de mètres cubes, capacité toutefois inférieure aux 13,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel qu’acheminait chaque année le gazoduc GME.

    Mais le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné son feu vert pour augmenter la capacité de Medgaz de 8 à 10,5 milliards de mètres cubes grâce au contrat signé entre Naturgy et Sonatrach pour une durée jusqu’à 2031.

    La 4e unité de pression de gaz serait opérationnelle ce mois-ci

    Le P-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar, a effectué en septembre dernier en compagnie de hauts cadres de la compagnie, une visite d’inspection au projet de la quatrième unité de pression de gaz afin de hisser les capacités de production du gaz naturel vers la Péninsule ibérique via Medgaz à Béni Saf (Aïn Témouchent) de 8 à 10,5 milliards de mètres cubes. Le rythme des travaux « avance considérablement », et l’unité devra entrer en vigueur en novembre, a estimé un communiqué de la société nationale des hydrocarbures.

    Le 27 octobre dernier, Teresa Ribera, la troisième vice-présidente et ministre espagnol de la Transition écologique, s’était rendue en Algérie quatre jours avant l’expiration de contrat de gazoduc GME, pour tenter de trouver une solution à la fermeture annoncée de celui-ci, a fait savoir El Mundo.

    L’Algérie avait officiellement décidé le 31 octobre dernier de ne pas renouveler le contrat de gazoduc GME. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné à la Sonatrach de rompre ses relations commerciales avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (Onee), au « regard des pratiques à caractère hostile du royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale ».

    L’arrêt de l’exploitation du GME, qui acheminait autour de 10 milliards de m3 par an de gaz produit à Hassi R’mel vers l’Espagne, n’aura pas d’incidence sur les volumes destinés à la Péninsule ibérique grâce à l’augmentation des capacités de production du Medgaz reliant Béni Saf à Almeria en Espagne, qui passeront de 8 à 10,5 milliards m3 par an avant la fin de l’année.

    « Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel exclusivement via le gazoduc Medgaz », avait récemment déclaré le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, précisant qu’en cas d’imprévus, «l’approvisionnement se fera à bord de méthaniers».

    La décision annoncée alors par le Président de la République a été transmise aux partenaires ibériques qui se sont montrés rassurés par les garanties fournies par l’Etat algérien.

    Fin septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares Bueno, en visite de travail à Alger, avait indiqué avoir reçu « des garanties » de la part des autorités algériennes sur l’approvisionnement de l’Espagne en gaz.

    E-Bourse.dz

    #Algérie #Maroc #Gazoduc #Gaz #Espagne

  • Une philosophie visant à réduire la dépendance extérieure

    Tags : Algérie, économie, importations, hydrocarbures, pétrole, gaz- Une philosophie visant à réduire la dépendance extérieure

    Afin de contrer les difficultés conjoncturelles induites par la double crisse issue du recul des revenus des hydrocarbures et la pandémie du coronavirus (Covid-19). L’impact de cette double crise dans une économie fortement dominée par la rente des hydrocarbures, le gouvernement dans l’objectif d’apporter une riposte, n’a pas lésiné sur les moyens face à la crise et ainsi stabiliser la situation, notamment à travers une croissance pérenne de l’économie. Avec une ambition à la fois conjoncturelle et structurelle inscrite dans le plan de relance économique et sociale dans la continuité du volet économique du programme présidentiel.

    Le Plan de relance socio-économique intervient dans un contexte de conjoncture particulière et vise comme objectif essentiel la construction d’une économie développée et parfaitement intégrée, l’amélioration des march és et des initiatives pour un meilleur climat des affaires, une politique incitative d’encadrement macro-économique et micro-social accrue mais aussi une nouvelle approche dans les relations commerciales internationales. La stratégie qui vise l’édification d’une économie développée et indépendante découle du bilan passé peu consistant et des enjeux de l’horizon 2O3O. En effet, la philosophie du plan de relance économique et sociale se propose de résorber les déséquilibres internes et externes de l’économie nationale et d’assurer une croissance constante et autoentretenue. Elle vise à garantir le plein emploi et à satisfaire les besoins de première nécessit é de la population par la production nationale.

    La réduction de la dépendance extérieure, grâce à une politique soutenue d’intégration où les industries des biens d’équipement et la PME constituent l’élé- ment moteur, demeure dans cette philosophie un axe directeur.  » L’économie nationale, aujourd’hui, devra changer de paradigme pour sortir de l’économie linéaire et planifiée et d’aller vers une économie circulaire offrant plus de liberté financière aux opérateurs économiques et les opérateurs économiques et sociaux devront se mobiliser ensemble pour sauver le pays face à la conjoncture particulière de la chute des cours des hydrocarbures et la pandémie de la Covid-19, qui a mis à genoux l’économie mondiale « . (Dixit A. Tebboune).

    Face à cette conjoncture difficile, au niveau macroéconomique, les secteurs prioritaires doivent dorénavant tenir le rôle principal et constituer la finalité et donc le moteur de la relance économique et sociale où l’industrie et l’agriculture produiront et se développeront pour répondre aux besoins de la société.

    Les priorités au sein des secteurs stratégiques doivent être hiérarchisées d’une part en fonction des besoins et d’autre part en fonction des impératifs de développement des technologies de pointe qui leurs seront indispensables en particulier et à l’économie en général. C’est dire que désormais le niveau de développement du pays doit être suffisant pour accroître la production nationale et élever le niveau de vie de la population.

    ’intensification de la relance économique grâce notamment à la mise en oeuvre dans ce but de toute une série de réformes, de mesures d’organisation économique, de procédés scientifiques et techniques, constitue aujourd’hui, l’orientation générale en vue d’accélérer la croissance.

    A cet égard et parallèlement aux mesures prises pour réduire la dépendance économique, le Plan de relance économique a fixé des objectifs en matière d’exportation de produits industriels qui prendraient la relève du pétrole et du gaz. Aussi, la restructuration des exportations dans le sens d’une diversification plus large des produits exportés, ne laissant à aucun produit une position prépondérante, devient-elle un objectif primordial dans la politique économique à long terme de l’Algérie.

    Par B. Chellali

    Lemaghreb.dz, 10/11/2021

    #Algérie #Economie #Importation #Dépendance

  • Le Maroc pourra-t-il importer le gaz algérien via l’Espagne?

    Tags : Algérie, Maroc, Espagne, gaz, gazoduc – Le Maroc pourra-t-il importer le gaz algérien via l’Espagne?

    Les répercussions de la guerre diplomatique entre Alger et Rabat commencent à se faire ressentir. Outre l’aspect politique, historique et social de la crise, le secteur économique est visiblement le plus touché cette fois-ci.

    Il s’agit évidemment de l’affaire du gazoduc Maghreb-Europe dont l’Algérie a refusé de renouveler le contrat. Une telle décision semble apparemment impacter négativement l’économie du royaume chérifien. Selon certains spécialistes, l’inversement du flux gazier, pour acheminer du gaz algérien exporté vers l’Espagne via le GME marocain, est loin d’être une bonne solution sur le plan juridique, mais aussi technique. En effet, les contrats gaziers à long terme notamment ceux de Sonatrach comportent certaines clauses qui interdisent la réexportation du gazier par le client sans avoir l’accord préalable du fournisseur.

    Il s’agit de ce qui est appelé la « clause de destination » contenue dans les contrats de Sonatrach avec ses clients, et qui impose à « ces derniers d’avoir l’accord préalable du fournisseur pour réexporter le gaz qu’il leur fournit ». Cependant, si Sonatrach accepte une telle démarche, elle bénéficierait d’un pourcentage de cette transaction. Selon des spécialistes, l’Espagne jugerait plus judicieux de revendre le gaz algérien sur le marché SPOT que par le biais d’un gazoduc. « Techniquement, cette inversion est faisable. Mais cette opération a un cout et nécessite plusieurs modifications sur les installations. Il faudrait aussi du temps pour la réaliser. Le coût du gaz serait très cher pour le Maroc », estime l’expert énergétique Mahmah Bouziane dans une déclaration accordée à l’APS. Ainsi, l’intervenant précise que cette démarche requiert « l’installation d’unités en Espagne pour pouvoir reconvertir le GNL en gaz naturel pour l’acheminer via le GME », sachant que le GNL est importé à des prix plus chers que le GN. Rabat dans l’embarra Il convient d’indiquer par ailleurs que la question relative à l’éventuel inversement du flux gazier constitue ces derniers temps un des thèmes les plus traités par la presse marocaine qui a affirmé que Rabat compte opter pour cette alternative.

    À ce sujet, l’expert pétrolier, Mourad Preure considère qu’« il est normal que dans une situation de crise grave qu’il a provoquée, le Maroc déploie une communication tous azimuts, pas toujours éthique, pour amoindrir le choc, rassurer sa population et soigner tant soit peu son image sérieusement affectée ». Après avoir expliqué d’un point de vue technique et juridique, mais aussi économique l’inversion du flux gazier, de l’Espagne vers le Maroc, l’expert n’a pas manqué à rassurer quant à la capacité e les engagements de l’Algérie envers l’Europe, plus précisément l’Espagne. « Même durant la décennie noire, et avec les risques terroristes, les clients de l’Algérie ont été rassurés et ont investi avec elle dans le secteur des hydrocarbures », fait-il savoir, tout en affirmant que l’Algérie est un partenaire fiable dont la performance a été longtemps reconnu.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi Libre, 10/11/2021

    #Algérie #Maroc #Gazoduc #Gaz #Espagne

  • Le gaz algérien arrive à Huelva par bateau

    Tags : Espagne, gaz, gazoduc, Maroc, Algérie, électricité – Le gaz algérien arrive à Huelva par bateau

    Aujourd’hui, l’électricité a repris sa tendance à la hausse. Après trois jours consécutifs de baisse, elle remonte ce lundi de 28%, s’établissant aux alentours de 167 euros le mégawatt par heure.

    On n’a pas encore atteint les 200, mais la tendance de la semaine est à la hausse. Demain, il fera l’objet d’un débat à Bruxelles. Ce lundi, pour l’instant, un méthanier chargé de gaz est arrivé au port de Huelva.

    Cela va devenir un fait plus courant qu’il ne l’était déjà. Des méthaniers chargés de gaz naturel liquéfié en provenance d’Algérie, la grande alternative depuis que le gazoduc maghrébin traversant le Maroc a été fermé.

    De l’usine de regazéification du port de Huelva, la deuxième d’Espagne et la troisième la plus proche de l’Algérie, il sera distribué dans la péninsule.

    Ce n’est pas une nouvelle modalité, l’année dernière 65 navires ont déchargé 3 millions de tonnes de gaz dans le port de Huelva. Maintenant, environ 8 navires pouvaient entrer par mois.

    Mais cela n’empêche pas le prix de l’électricité, après trois jours de baisse, de reprendre sa trajectoire ascendante. Et ce sera la tendance dans les prochains jours. Cela ne favorise en rien la reprise économique dont on prend le pouls à Bruxelles.

    Ainsi ce mardi, Ecofin ne discutera pas en principe des mesures à adopter pour stopper la hausse du prix de l’énergie que les analystes s’accordent à considérer comme transitoire.

    Canal Sur, 09/11/2021

    #Espagne #Algérie #Maroc #Gaz #Gazoduc #Electricité #Prix

  • La Tunisie veut augmenter le volume de gaz importé d’Algérie

    La Tunisie veut augmenter le volume de gaz importé d’Algérie et l’exploitation de l’interconnexion électrique entre les deux pays et la possibilité d’augmenter le volume d’approvisionnement de la Tunisie en pétrole, gaz de pétrole liquéfié et gaz butane

    (TAP) – La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie Neila Gongi a tenu mercredi une réunion VTC avec le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab, au cours de laquelle elle a exprimé le souhait de la Tunisie d’augmenter le volume de gaz naturel importé d’Algérie.

    Dans un communiqué du ministère de l’Industrie publié jeudi, Gongi a en outre souligné la nécessité de mettre à jour les études menées à cet égard, afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement en gaz naturel algérien vers les régions frontalières tunisiennes telles que Sidi Youssef, première étape du projet d’approvisionnement pour ces régions.

    Les deux ministres ont également souligné les moyens à mobiliser pour favoriser la coopération bilatérale, notamment le développement de l’exploitation de l’interconnexion électrique entre les deux pays et la possibilité d’augmenter le volume d’approvisionnement de la Tunisie en pétrole, gaz de pétrole liquéfié et gaz butane.

    Le ministre algérien a rappelé pour sa part, les instructions du président algérien Abdelmadjid Tebboune concernant le développement de la coopération et le partage d’expériences entre la Tunisie et l’Algérie et la poursuite de l’activation des commissions mixtes tuniso-algérienne.

    Par ailleurs, il a salué l’expérience tunisienne dans le domaine de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, réalisée dans le cadre de projets de partenariat public-privé, d’autant plus que la Tunisie se distingue, aujourd’hui, par le meilleur taux au niveau africain dans cette activité.

    Gongi a affirmé à cet égard, la volonté de son département de partager avec l’Algérie son expérience et son expertise dans ce domaine.

    Dans un autre ordre d’idées, les deux ministres ont souligné la nécessité de favoriser la coopération dans le secteur minier, notamment dans la transformation des phosphates et la production d’engrais phosphatés.

    TAP, 04/11/2021