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  • Gazprom répond aux besoins des consommateurs européens

    Gazprom répond aux besoins des consommateurs européens – Les fluctuations de la demande de gaz russe dépendent des besoins actuels des acheteurs, a déclaré Gazprom.

    MOSCOU, 30 octobre. /TASS/. Les demandes des consommateurs européens pour des livraisons de gaz russe sont satisfaites dans leur intégralité, a déclaré le géant russe de l’énergie Gazprom dans un communiqué, alors que des informations font état de l’arrêt du pompage via le gazoduc Yamal-Europe.

    « Les fluctuations de la demande de gaz russe dépendent des besoins existants des acheteurs », a déclaré Gazprom.

    Le pompage de gaz vers l’Europe via le gazoduc Yamal-Europe a été arrêté samedi matin, selon les données de l’opérateur du réseau européen Gascade. Ainsi, le pompage de gaz a diminué de façon spectaculaire de 9h00 à 10h00, heure de Moscou, puis s’est arrêté de 10h00 à 11h00, heure de Moscou.

    Gascade a signalé que les flux inversés de gaz dans le gazoduc avaient atteint près de 168 000 mètres cubes par heure au moment du rapport.

    Le gazoduc Yamal – Europe passe par quatre pays – la Russie, le Belarus, la Pologne et l’Allemagne. Sa capacité nominale est de 32,9 milliards de mètres cubes de gaz par an.

    TASS, 30/10/2021

  • Fermeture du gazoduc: Grosses pertes pour le Maroc

    Fermeture du gazoduc: Grosses pertes pour le Maroc – Les difficultés marocaines et les bons offices espagnols

    Après la rupture des relations algéro-marocaines et la décision de fermeture par Alger du gazoduc Maghreb-Europe (GME), des indications persistantes font état de probables discussions algéro-espagnoles sur la possibilité pour l’Espagne d’approvisionner en gaz algérien le Maroc qui sera confronté à de sérieuses difficultés en fourniture énergétique. La proposition de Madrid, si elle est confirmée, sera la partie la plus difficile des tractations qu’aura à mener la ministre espagnole de la Transition écologique, en visite hier à Alger.

    Par Hakim Ould Mohamed
    Teresa Ribera s’est en effet rendue, hier, à Alger, pour discuter avec les autorités algériennes au sujet de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc.
    Alger a décidé, mardi, de suspendre totalement les livraisons de son gaz à l’Espagne par le GME et de ne pas renouveler son contrat gazier avec le Maroc, qui court jusqu’au 31 octobre. Peu avant cet épisode, l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, pris en flagrant délit d’espionnage et de jeux géopolitiques contre les intérêts de l’Algérie. Cela a été suivi par la fermeture de l’espace aérien aux avions marocains, avant que l’Algérie décide de rompre le contrat gazier avec le Maroc, vieux de 25 ans.

    Pour ses livraisons de gaz naturel à destination des pays de la péninsule Ibérique, l’Algérie a opté pour le Medgaz en plus du transport maritime afin de remplir le volume prévu par le contrat gazier avec l’Espagne. L’Algérie a maintes fois rassuré ses clients espagnols quant à sa capacité de remplir son contrat au moyen du Medgaz, renforcé par les méthaniers de Sonatrach. Cependant, le gouvernement espagnol revient à la charge en dépêchant, à Alger, sa ministre de la Transition énergétique en vue de s’assurer que l’Algérie allait acheminer à destination de la péninsule Ibérique la même quantité de gaz assurée par le GME.

    Cette situation a également conduit Rabat à chercher une alternative à la décision d’Alger de fermer le GME en négociant avec Madrid la possibilité d’utiliser le GME dans le sens inverse, à savoir l’alimentation du Royaume en gaz algérien depuis l’Espagne en utilisant le GME. Une option inenvisageable d’après certains experts, dont Saïd Beghoul, qui estime que «l’Algérie doit demander à l’Espagne le respect de la clause de destination» de son gaz. C’est-à-dire que le gaz algérien acheminé par le Medgaz et les méthaniers est destiné uniquement à l’approvisionnement de l’Espagne et du Portugal et qu’il est hors de question d’alimenter d’autres pays en utilisant le gazoduc GME. Ce dernier, long de 1 400 kilomètres, inauguré en 1996, a été conçu pour l’alimentation en gaz naturel de l’Espagne en parcourant le territoire marocain en contrepartie d’un droit de passage et d’une quantité de gaz cédée au Maroc à un prix préférentiel. Sa capacité annuelle est de 13,5 milliards de mètres cubes.

    En revanche, le Medgaz transporte actuellement 8 milliards de mètres cubes.

    Grosses pertes pour le Maroc
    L’Algérie œuvre actuellement à porter les capacités du Medgaz à 10 milliards de mètres cubes dès novembre. L’arrêt des livraisons du gaz naturel à l’Espagne au moyen du GME occasionnera, à coup sûr, d’importantes pertes et dommages au Maroc qui encaisse annuellement environ 500 000 euros en «droits de passage». Le Maroc est également alimenté à hauteur de 800 millions de mètres cubes par an de gaz à un prix stable. Ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans la région de Tanger) et d’Aïn Beni Mathar (à Oujda, dans l’est du pays). Les deux centrales, gérées par des entreprises espagnoles, couvrent environ 10 % de la production électrique marocaine.

    Selon le journal El Pais, en plus des discussions qui porteraient sur la sécurisation des approvisionnements de l’Espagne en gaz, la ministre espagnole de la Transition énergétique, Teresa Ribera, devrait aborder avec les autorités algériennes la question de l’alimentation du Maroc en gaz à partir de l’Espagne. Sur la question de l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien, Alger a maintes fois assuré que l’alimentation du royaume ibérique est garantie et que l’Algérie s’engage à acheminer les mêmes quantités que celles garanties par le GME.

    Des sources citées par El Pais reconnaissent qu’il est difficile d’empêcher l’Algérie de revenir sur sa décision de fermer le robinet du GME. Cependant, sur l’éventualité que le gazoduc GME soit utilisé dans la direction opposée, en alimentant le Maroc depuis l’Espagne, les sources d’El Pais soutiennent qu’il s’agit plutôt de la partie la plus difficile des questions que Madrid entend aborder avec Alger. «Le Maroc pourrait demander à l’Espagne d’envoyer du gaz par le gazoduc GME dans le sens inverse. Mais nous ne savons pas comment l’Algérie réagira si l’Espagne accepte de le faire», a indiqué une source du gouvernement espagnol cité par le journal El Pais. «Il s’agit précisément de l’une des questions que Ribera envisage d’aborder lors de sa visite à Alger», poursuit la même source.

    Il est pour le moins difficile de croire qu’Alger puisse accéder à la demande de l’Espagne d’utiliser le GME dans le sens inverse pour alimenter le Maroc en gaz algérien. Notamment après que Alger ait décidé de ne pas renouveler son contrat gazier avec le Maroc. D’autant plus que, selon l’expert des questions énergétiques, Saïd Beghoul, il y aurait une clause dite de «destination» dont l’Algérie doit exiger le respect à son partenaire espagnol.

    Reporters, 28/10/2021

  • Les découvertes gazières et pétrolières « fictives » du Maroc

    Les découvertes gazières et pétrolières « fictives » du Maroc. Sound Energy, dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas le seuil des 250 mille livres Sterling, ne peut nullement prétendre faire des explorations Offshore

    Algérie54 avait déjà évoqué le mensonge du Makhzen lié à des prétendues découvertes des gisements pétroliers et gaziers, opérées par une entité britannique appelée SOUND ENERGY dans un de ses précédents articles concernant les manœuvres marocaines autour de l’approvisionnement du Royaume par le gaz algérien.

    Algérie54, qui avait interrogé l’expert international en énergie et bourse, l’algérien Nouredine Leghliel, établi à Stockholm, avait affirmé que l’entité britannique dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas le seuil des 250 mille livres Sterling, ne peut nullement prétendre faire des explorations Offshore. En date du 27 octobre 2021, les médias marocains inféodés au Makhzen tentent d’atténuer la déception de l’opinion publique marocaine sur ce mensonge, en annonçant que l’entité britannique, partenaire de l’ONHYM, fait l’objet d’un redressement fiscal.

    En redressement fiscal, la société britannique partenaire de l’ONHYM dans l’exploration du gisement gazier de Tendrara dit avoir été contrainte de geler ses projets au Maroc.

    Il est à rappeler que les autorités marocaines annonçaient que la société SOUND ENERGY est partenaire de l’ONHYM dans les zones de recherche « Tendrara Lakbir » et « Sidi Moktar », et vient de conclure un contrat de reconnaissance sur la zone « Matarka ».

    Par ailleurs, il faut noter que le mensonge véhiculé par les médias inféodés au Makhzen, coïncidant avec la chute historique du prix du gaz, à une année de l’expiration du contrat gazier approvisionnant l’Espagne via le GME traversant le Maroc,avait comme objectif en 2020, de mettre la pression sur l’Algérie, en vue d’obtenir des dividendes politiques liées aux positions constantes d’Alger, et devient une année plus tard une manœuvre pour la supplier de reconduire le contrat d’approvisionnement via le GME, au moment ou le prix du gaz est à 30dollars.

    Algérie54, 28/10/2021

  • Gazoduc GME: Le Makhzen joue ses dernières cartes

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    Les événements s’accélèrent au niveau du dossier du gazoduc Maghreb-Europe qui alimente l’Espagne en gaz via le Maroc.
    Alors que l’Algérie semble déterminée à mettre fin à ce transit, le Maroc tente de se rattraper en faisant appel à la médiation espagnole. Suite aux dernières tensions entre les deux pays voisins, l’Algérie a décidé de cesser de fournir le gaz naturel à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe. Ainsi, le Maroc sera privé du gaz algérien à compter du 1er novembre prochain, selon ce qu’a rapporté l’agence Reuters lundi dernier.
    Comme alternative, l’Algérie décide de continuer l’approvisionnement de l’Espagne via le gazoduc sous-marin Medgaz d’une capacité annuelle de 8 milliards m3 qui ne passe pas par le Maroc. D’ailleurs, c’est ce qu’a dit le Président Tebboune le 11 octobre en cours. « Nous avons convenu avec nos amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Medgaz », a-t-il déclaré lors d’une entrevue avec la presse. Cependant, les inquiétudes commencent déjà à se ressentir, notamment du côté marocain. 
    Selon le quotidien espagnol El Pais, cette situation a conduit Rabat à négocier avec Madrid une solution pour sécuriser des alternatives à la résiliation du contrat qui permet la fourniture de gaz à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) et qui alimente également ce pays. Plus loin encore, le Makhzen négocie actuellement avec l’Espagne une autre alternative ; il s’agit d’une possibilité de se faire livrer du gaz à partir de l’Espagne. Selon une source espagnole citée anonymement par le même journal, « le Maroc pourrait demander à l’Espagne d’envoyer du gaz par le gazoduc Maghreb – Europe (GME) dans le sens inverse ». 
    Cela dit, cette même source affirme que l’Espagne redoute la réaction d’Alger quant à cette alternative, d’autant qu’il s’agit du gaz qu’expédie l’Algérie vers la péninsule. « Nous ne savons pas comment l’Algérie réagir si l’Espagne est d’accord », indique-t-on encore. La ministre de la Transition écologique espagnole en visite en Algérie
    En tout cas, l’Espagne est déterminée à garder intact l’approvisionnement en gaz depuis l’Algérie. Dans cette optique, la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique et du défi démographique espagnole, Teresa Ribera, devrait arriver ce mercredi à Alger pour rencontrer les autorités algériennes. 
    Ces rencontres devront porter sur la recherche d’une solution à la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le Maroc et que l’Algérie envisage de fermer dès ce 1er novembre, date à laquelle prend fin le contrat de 25 ans qui garantit l’approvisionnemen et les accords tripartites. 
    Par ailleurs, il convient de noter que l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe peut causer d’énormes dommages au Maroc. En effet, Rabat obtient entre 50 et 200 millions d’euros par an de droits de passage, un chiffre qui varie en fonction du quota expédié. Et, de plus, il garde 800 millions de mètres cubes par an de gaz algérien à un prix stable. 
    Ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans la région de Tanger) et d’Aïn-Beni-Mathar (à Oujda),. Ces centrales couvrent environ 10 % de la production électrique marocaine.
    Par : RIAD EL HADI
    Le Midi Libre, 28/10/2021
  • Gazoduc GME: le Maroc aurait sollicité l’aide de l’Espagne

    Gazoduc GME: le Maroc aurait sollicité l’aide de l’Espagne afin de trouver une solution au blocage intervenu dans ce dossier.

    Suite à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, l’Algérie cessera d’approvisionner le Maroc en gaz naturel via le gazoduc GME, à compter du 1 novembre prochain.

    Mais selon le journal espagnol El Pais, le Maroc n’aurait toujours pas abdiqué et aurait sollicité l’Espagne afin de trouver une solution au blocage intervenu dans ce dossier, du fait de la crise diplomatique entre les deux pays voisins. A cet effet, le quotidien espagnol rapporte que la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, se rend ce mercredi à Alger pour rencontrer les autorités algériennes et rechercher une solution à la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe.

    Selon la même source, Teresa Ribera a été chargée de diriger les négociations avec l’Algérie et le Maroc, auxquelles participe également le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares. « Les contacts, qui se sont intensifiés à l’approche de l’échéance du 31 octobre, ont été menés dans la plus grande discrétion. Récemment, Albares a rendu visite au président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en compagnie des secrétaires d’État aux Affaires étrangères, Ángeles Moreno, et de l’Énergie, Sara Aagesen. » Détaille le journal madrilène.

    Par ailleurs, le média explique que l’Espagne s’inquièterait quant aux capacités réelles de l’Algérie l’approvisionner en quantités suffisantes, via le Medgaz, l’autre pipeline qui ne passe pas par le Maroc. El Pais déclare en effet que désormais, « le problème pour l’Espagne est désormais de s’assurer que la même quantité de gaz que le GME a transporté à travers le Maroc continuera à atteindre la péninsule, ce qui représente un tiers de l’électricité consommée par le pays. »

    En jeu, quelque quatre millions de mètres cubes dont l’Espagne aurait encore besoin pour couvrir la demande actuelle. Cette quantité de gaz pourrait être fournie sous la forme de gaz naturel liquéfié (GNL), au moyen de méthaniers. « 48 navires sont nécessaires pour transporter les quatre millions de mètres cubes de gaz », selon El Pais.

    Pour rappel, le Medgaz, détenu conjointement par Sonatrach et Natyrgy (51/49) permet la distribution de gaz naturel de l’Algérie vers l’Espagne sur 540 kilomètres qui parcourent le territoire marocain. Le gazoduc qui traverse le Maroc a la capacité de transporter jusqu’à 13 500 millions de mètres cubes de gaz naturel par an chaque année. Le gaz qui arrive directement à Almería a la capacité de transporter 8000 millions de mètres cubes, mais des travaux sont en cours pour les porter à 10 milliards de mètres cubes à partir de janvier.

    D’autre part, l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe peut causer des dommages non seulement au Maroc, mais aussi à l’Espagne. « Rabat obtient entre 50 et 200 millions d’euros par an de « droits de passage », un chiffre qui est fonction du montant qu’elle transporte. Et, en plus, il garde 800 millions de mètres cubes par an de gaz d’Algérie à un prix stable. Ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans la région de Tanger) et d’Ain Beni Mathar (à Oujda, dans l’est du pays). Tous deux couvrent environ 10 % de la production électrique marocaine et sont gérés par les sociétés espagnoles Endesa (qui détient 20 % de Tahaddart) et Abengoa, respectivement. » Explique El Pais.

    Quelles sont les alternatives pour le Maroc ?

    Pris en tenaille, le Maroc tente de trouver une échappatoire à ce dilemme, qui risque d’affaiblir ses capacités à assurer sa sécurité énergétique. Selon le média espagnol, une source ayant requis l’anonymat a révélé que le Maroc pourrait « demander à l’Espagne d’envoyer du gaz par le gazoduc GME dans le sens inverse. Mais nous ne savons pas comment l’Algérie réagira si l’Espagne est d’accord ».

    Maghreb Emergent, 27/10/2021

  • Le pourquoi de la flambée du prix du pétrole et du gaz

    Le pourquoi de la flambée du prix du pétrole et du gaz. Le pétrole est coté le 6 octobre à 13h GMT à 81,94 dollars le Brent et 78,30 dollars le Wit et en Asie le GNL dépasse, y compris le transport, les 35 dollars le MBTU

    Le pétrole est coté le 6 octobre à 13h GMT à 81,94 dollars le Brent et 78,30 dollars le Wit et en Asie le GNL dépasse, y compris le transport, les 35 dollars le MBTU contre 27 millions de BTU début septembre où en équivalent baril de pétrole, devant multiplier par six, équivaut à 150 dollars le baril de pétrole, soit presque deux fois plus que le prix du baril de Brent qui vient de passer la barre des 80 dollars. C’est une des conséquences de l’envolée du prix du pétrole qui tire une partie de la demande dédiée à la production d’électricité et au chauffage. Cependant, seule une petite frange des centrales électriques disposent d’une capacité de basculement vers le pétrole ou le charbon, selon Tony Syme, économiste au sein de Salford Business School, le nombre ayant diminué ces trente dernières années du fait de la prise en compte de l’impact environnemental des combustibles fossiles.

    L’alliance composée des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole OPEP et dix membres hors OPEP lors de la récente réunion d’une décision mesurée, face à l’incertitude de l’économie mondiale, ajustement à la hausse de la production globale mensuelle de 400.000 barils/j par jour pour en attendant la prochaine réunion prévue le 04 novembre 2021 explique également cette tensions sur les prix.

    1.-Une croissance mondiale incertaine expliquant l’attitude de l’OPEP+

    Avec le déploiement des vaccins et l’assouplissement des mesures de confinement les cours et la demande d’or noir ont connu une hausse inégalée tandis qu’une pénurie d’énergie dans l’hémisphère nord a fait grimper les prix du gaz naturel à leur plus haut niveau depuis sept ans, avec des répercussions sur le marché pétrolier. Dans le même temps, les stocks de brut ont diminué, l’OPEP représentant 35/40% de la production commercialisée mondiale et les trois principaux pays qui ont une influence sur les prix étant l’Arabie Saoudite et la Russie et les USA. Cette progression intervient alors même que la reprise économique mondiale montre des signes de ralentissement en raison de problèmes dans les chaînes d’approvisionnement et dans un climat d’inquiétude concernant le variant Delta, qui entraîne un pic d’infections dans plusieurs pays. Selon la directrice générale du FMI dans une déclaration en date du 05 octobre 2021, je la cite « Nous nous attendons maintenant à ce que la croissance ralentisse légèrement cette année » par rapport à ce que le Fonds monétaire international prévoyait en juillet 2021 de plus 6%, l’institution de Washington qui publiera dans une semaine ses prévisions économiques mondiales actualisées en ouverture des réunions d’automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Dans les pays émergents, qui n’ont pas accès à suffisamment de vaccins, la croissance « continue de se dégrader » tandis que les pays riches devraient retrouver leurs niveaux d’avant-crise « d’ici 2022 ».

    Si les Etats-Unis et la Chine, les deux premières puissances économiques, restent « les moteurs essentiels de la croissance », « leur croissance ralentit sans compter l’incertitude qui plane sur l’économie américaine qui pourrait faire face à un défaut de paiement. Pour la Chine , après le groupe immobilier Evergrande en graves difficultés financières, La capitalisation boursière du groupe immobilier ayant baissé de 80% depuis le début de janvier 2021, le géant de l’immobilier Fantasia est en défaut de paiement et pourrait faire faillite en laissant 205,7 millions de dollars d’impayés faisant craindre un krach qui pourrait se répercuter par effet domino sur les places financières mondiales. Selon le FMI , existe une divergence entre les économies avancées qui vont revenir à leurs niveaux d’avant la pandémie « d’ici 2022 » mais avec une dette publique mondiale qui, selon les calculs du FMI, atteint désormais près de 100% du PIB de l’économie mondiale, alors que la plupart des pays émergents et en développement « mettront encore de nombreuses années à se remettre » de la crise du Covid-19. Et pour combler cet écart, la Banque mondiale recommande comme objectif de faire vacciner 40% de la population mondiale d’ici la fin de cette année 2021 et 70% d’ici la première moitié de 2022 où en plus que certains pays émergents sont confrontés à des pressions sur les prix qui « devraient persister dont des prix alimentaires mondiaux, plus de 30% au cours de l’année 2020. C’est dans ce cadre de l’incertitude de l’économie mondiale que rentre la flambée des prix de l’énergie , qui selon les experts est un phénomène mondial très complexe. Pour Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER), les niveaux de prix auxquels se situe actuellement l’or noir auraient été susceptibles de jouer sur la demande si le marché du gaz naturel n’était pas lui-même incandescent, car une partie de la demande de gaz se reporte ainsi sur le marché du pétrole et fait grimper encore davantage les cours.

    L’augmentation mesurée face à l’incertitude de l’économie mondiale accroit à court terme l’inflation mondiale et les tensions sociales dans bon nombre de pays développés et de pays en voie de développement importateurs d’énergie. Ainsi, pour la France, il y a eu une hausse annoncée est de 12,6% TTC au 1er octobre des tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie avec une nouvelle hausse de 15% qui pourrait intervenir dans un mois et au total la facture du ménage moyen chauffé au gaz chez Engie, au tarif réglementé, a augmenté de 29% depuis 2019 et de 44% depuis janvier 2020, selon la Commission de régulation de l’énergie. Encore que pour la France , pour l’électricité, il y a moins d’exposition aux prix de marché parce qu’en partie le risque est couvert par le coût du nucléaire historique, bien plus bas que le prix de marché Au Royaume-Uni, dépendant du gaz pour générer de l’électricité et déjà en proie à des pénuries, dont l’essence, les prix du gaz ont augmenté de 85% depuis le début du mois et de 300% depuis le début de l’année. Pour l’Europe du fait de la météo , nous avons assisté à une production éolienne en baisse au deuxième trimestre 2021, compensée par le gaz, auquel s’ajoutent des problèmes techniques qui ont également pesé sur l’offre dont les installations de GNL un peu partout dans le monde avec des stockages à un niveau historiquement bas.

    2. Les stratégies gazières mondiales
    Entre 2018/2019, selon l’AIE nous avons la répartition suivante 33,1 % de pétrole, 27,0 % de charbon, 24,2 % de gaz naturel, 4,3 % de nucléaire et 11,5 % d’énergies renouvelables (hydroélectricité 6,5 %, éolien 2,2 %, biomasse et géothermie 1,0 %, solaire 1,1 %, agro-carburants 0,7 %), cette structuration étant appelée à évoluer avec la prise de conscience des impacts désastreux pour l’avenir de l’humanité du l’impact du réchauffement climatique. Mais au niveau mondial, la part du pétrole dans la production d’électricité est très faible : moins de 3% en 2019 selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), loin derrière le charbon (36,7%) et le gaz naturel (23,5%). Concernant le gaz naturel, il se trouve sous la surface de la Terre et se compose principalement de méthane et d’autres hydrocarbures. Il est principalement utilisé pour la production d’électricité, le chauffage et comme gaz de cuisson. Le gaz peut également être utilisé pour la climatisation, l’éclairage et comme carburant de remplacement pour les véhicules. Le gaz naturel est considéré comme l’un des combustibles fossiles les plus propres car il émet moins de carbone (environ 50 % de moins que le charbon) et d’autres polluants comme les oxydes de soufre et d’azote. Nous avons deux types de gaz naturel sur le marché à savoir le gaz naturel et le gaz naturel liquéfié.

    Le gaz naturel est issu des combustibles fossiles et est composé de matières organiques en décomposition qui sont rejetées dans le sol depuis plusieurs centaines de millions d’années et est acheminé à travers les canalisations. Nous avons le gaz naturel liquéfié qui a été changé à l’état liquide de manière à le transporter et le stocker plus facilement. En effet, les gisements de gaz naturel étant souvent éloignés d’une grande partie des consommateurs de cette énergie, son transport à l’état gazeux est risqué et coûte cher. Aussi et en le refroidissant, il est possible de le transformer en gaz naturel liquide. Il existe deux marchés principaux sur lesquels s’échange le gaz naturel mondial. Le plus important est le NYMEX ou New-York Mercantile Exchange situé aux Etats-Unis, et le second, le NBP ou National Balancing Point de lIPE ou International Petroleum Exchange situé à Londres. Il existe d’autres marchés plus petits comme le TTF des Pays-Bas ou celui de Zeebruge en Belgique. Les réserves mondiales prouvées sur un total de 197.394 milliards de mètres cubes gazeux( données de 2018/2019) nous avons par ordre décroissant : Russie 47.800 milliards de mètres cubes, Iran 33.500, Qatar 24.300, USA 8.714 , Arabie saoudite 8.602, Turkménistan 6061, Venezuela 5702, Nigeria 5.284, Chine 5.194 et pour l’Algérie entre 2500 et 3000 selon la déclaration du ministre algérien de l’Energie en décembre 2020 , 4500 étant celles de BP des années 2000.

    Les 10 principaux pays producteurs de gaz naturel par ordre décroissant sont la Russie qui représente à elle seule 20 % de la production mondiale de gaz naturel et est également le plus gros exportateur, au deuxième rang avec la révolution du gaz de schiste étant devenu exportateur en Europe, les États-Unis d’Amérique, puis vient le Canada ( troisième position) le Qatar quatrième position, l’Iran ayant été déclassé suite aux sanctions américaines, suivi de la Norvège, la Chine, l’Arabie Saoudite, et l’Algérie qui est en neuvième position. Ces données doivent être interprétées avec précaution car on peut découvrir des milliers de gisements, mais non rentables selon les normes financières fonction des coûts d’exploitation et de l’évolution du prix international lui-même fonction de la demande et de la concurrence des énergies substituables . Quant aux gisements en méditerranée orientale, objet de toutes les convoitises, elles sont évaluées à plus de 20.000 milliards de mètres cubes gazeux. La Commission européenne, le 03 avril 2017 avec trois Etats membres de l’UE – l’Italie, la Grèce, et Chypre – a paraphé un plan avec Israël prévoyant la construction d’un gazoduc allant de ce pays vers les côtes sud-européennes. A l’horizon 2025, le gazoduc, qui serait long de 2 200 kms, acheminerait jusqu’à 16 milliards de mètres cube par an des champs pétrolifères maritimes israéliens et chypriotes vers l’Italie et la Grèce, pour un coût évalué à 6 milliards d’euros, financé en partie par les banques Goldman Sachs et JP Morgan.

    3.-Le pourquoi la flambée du prix du gaz ?
    Fin septembre, début octobre , le prix du gaz naturel liquéfié (GNL) importé par l’Asie du Nord-Est a dépassé les 30 dollars par million de btu (british thermal unit, la mesure de référence sur ce marché) et vient de battre un record le 05 octobre 2021 la cotation du gaz le 05 octobre 2021 était de 34,47 dollars le MBTU. En Asie, la demande chinoise, s’est accentuée par la vague de froid, où à Pékin, le thermomètre est descendu à -20 degrés en janvier, la capitale chinoise n’ayant pas subi de températures aussi glaciales depuis les années 1960, et 29 dollars en Europe équivalent sur baril de pétrole ça fait 200 dollars le baril du pétrole où actuellement chaque bateau de GNL commandé actuellement vaut une fortune, idem pour le charbon, avec des prix autour de 200 dollars par tonne, le marché du carbone et du pétrole. L’atténuation des tensions sur le gaz notamment pour l’Europe dépendront du côté approvisionnement, de l’augmentation ou non des livraisons de gaz à l’Europe du russe Gazprom, qui s’est dit prêt à étudier de nouveaux contrats pour augmenter les volumes .

    De façon plus immédiate, les gouvernements peuvent aider les ménages en jouant sur la fiscalité au travers de la TVA ou de taxes spécifiques, comme il peut élargir des aides comme le chèque énergie, aux ménages modestes et les entreprises peuvent acheter sur le plus long terme afin profiter de tarifs plus avantageux à l’horizon de quelques années, mais la majorité des gouvernants pourrait décider de « lisser » les hausses de tarifs en anticipant sur les baisses futures, en répercutant seulement une partie sur les consommateurs pour l’instant. Cette hausse des prix a été une aubaine pour les gisements marginaux USA, au bord de la faillite, fortement endettés vis-à-vis des banques dont la rentabilité tourne autour de 50/60 dollars le baril, mais alors que le prix du pétrole et du gaz est à un niveau très élevé Europe et en Asie, l’industrie américaine de la fracturation n’a pas augmenté sensiblement sa production. Selon l’EIA, la production pétrolière américaine était de 11,1 millions de bpj à la fin mars 2021, mais elle n’a augmenté que de 400 000 bpj à la fin août, mais ces données pour la fin août 2021 sont antérieures à l’ouragan Ida qui a temporairement emporté la majeure partie de la production offshore dans le golfe du Mexique.

    La raison la plus courante invoquée par les grandes compagnies pétrolières américaines est qu’elles prévoient de maintenir la production à un niveau stable afin d’augmenter les dividendes pour les actionnaires. Mais existent d’autres raisons. L’enquête sur l’énergie en mars 2021 publiée par la Banque de la Réserve fédérale de Dallas met en relief quatre facteurs en mars : consolidation de l’industrie, difficultés de financement, prévisions pessimistes et réglementation fédérale – qui empêchent les compagnies pétrolières de produire davantage de pétrole ; la hausse des coûts et l’incapacité à embaucher du personnel qualifié ; 64 % des personnes interrogées s’attendent à ce que le prix du WTI se situe entre 65 et 75 dollars le baril d’ici la fin décembre 2021. De nombreuses sociétés de production américaines ayant répondu à l’enquête ont cité la hausse des coûts des matières premières, du carburant et du personnel comme des facteurs inhibant la croissance de la production. Par exemple, 39 % des entreprises ont déclaré que leur société avait du mal à embaucher et que les travailleurs cherchaient à être mieux payés que ce qu’ils offraient. Les restrictions gouvernementales et les problèmes d’obtention de permis pour la construction de pipelines sont également considérés comme des facteurs qui augmentent les coûts des entreprises, en plus des problèmes persistants avec la chaîne d’approvisionnement. Toujours selon cette enquête le manque d’accès aux sources traditionnelles de capitaux , certains pensant que les bailleurs de fonds seraient incités à revenir dans le secteur du schiste alors d’autres pensent qu’avec la transition énergétique, avec les attitudes négatives à l’égard de la production de combustibles fossiles adoptées par l’administration actuelle, continueront à supprimer les financements.

    En conclusion l’on devrait assister à des prix élevés des fossiles traditionnels entre 2021/2025, en attendant que la transition énergétique, irréversible avec le réchauffement climatique se mette en place 2025/2030, mais qui ayant un cout à moyen terme, le cout des énergies renouvelables, avec les innovations technologiques, ayant diminué de plus de 50%. Les pays de l’OPEP+ peuvent en profiter durant un temps car la demande ira en décroissant entre 2022/2030, grâce aux recettes pour réaliser cette transition énergétique s’ils ne veulent pas être marginalisés, les pays du Golfe et l’Arabie Saoudite l’ont compris.

    Concernant l’Algérie les exportations de l’Algérie se font grâce au GNL qui permet une souplesse dans les approvisionnements des marchés régionaux pour 30% et par canalisation pour 70%. L’Algérie possède trois canalisations. Le TRANSMED, la plus grande canalisation d’une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux, le MEDGAZ directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension prévu courant 2021 la capacité sera porté à 10 milliards de mètres cubes gazeux et le GME via le Maroc dont l’Algérie a décidé d’abandonner, dont le contrat s’achève le 31 octobre 2021, d’une capacité de 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux. A court terme, l’Algérie profite peu de ces hausses puisque selon le rapport de l’OPEP de juillet 2021 la production est passée de plus de 1,2- 1,5 millions de barils/j entre 2007/2008 à environ 950.000 barils/j contre 850.000 en mai 2021, et pour le gaz plus de 65 milliards de mètres cubes gazeux à 40 en 2020, espérant 43/44 pour 2021, du fait de la forte la consommation intérieure, renvoyant à la politique généralisées des subventions et de la faiblesse des investissements ayant peu attiré les investisseurs étrangers. Les opérateurs attendent les lois d’application de la loi des hydrocarbures et le code des investissements. Encore qu’il faille se méfier du juridisme, ayant parfois les meilleures lois peu appliquées, devant s’attaquer à l’essence du blocage, le système bureaucratique rentier.

    Auteur: Pr Abderrahmane Mebtoul

    L’Express, 25/10/2021

  • Gazoduc Maghreb – Europe : le Maroc joue ses dernières cartes

    Gazoduc Maghreb – Europe : le Maroc joue ses dernières cartes dont la visite en Algérie de la ministre espagnole Teresa Ribera.

    Les événements s’accélèrent au niveau de dossier de gazoduc Maghreb-Europe qui alimente l’Espagne en gaz via le Maroc. alors que l’Algérie semble déterminée à mettre fin à ce transit, le Maroc tente de se rattraper en faisant appel à le médiation espagnole.

    Suite aux dernières tensions entre les deux pays voisins, l’Algérie a décidé de cesser de fournir le gaz naturel à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe. ainsi, le Maroc sera privé de gaz algérien à compter de 1er novembre prochain, selon ce qu’a rapporté l’agence Reuters vendredi dernier.

    « Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Medgaz », a-t-il déclaré lors d’une entrevue avec le presse. cependant, les inquiétudes commencent déjà à se ressentir, notamment de côté marocain.

    Les dernières cartes du Maroc

    Selon le quotidien espagnol el pais, cette situation a conduit Rabat à négocier avec Madrid une solution pour sécuriser les alternatives à le résiliation du contrat qui permet la fourniture de gaz à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) et qui alimente également ce pays.

    Plus loin encore, le Maroc négocie actuellement avec l’Espagne une autre alternative ; il s’agit d’une possibilité de se faire livrer de gaz à partir de l’Espagne. selon une source espagnole citée anonymement par le même journal, « le Maroc pourrait demander à l’Espagne d’envoyer de gaz par le gazoduc Maghreb – Europe (GME) dans le sens inverse ».

    Cela dit, cette même source affirme que l’Espagne redoute le réaction de Paris quant à cette alternative, d’autant qu’il s’agit de gaz qu’expédie l’Algérie vers le péninsule. « nous ne savons pas comment l’Algérie réagira si l’Espagne est d’accord », indique-t-on encore.

    Le ministre de le transition écologique espagnole en visite en Algérie

    En tout cas, l’Espagne est déterminée à garder intact l’approvisionnement en gaz depuis l’Algérie. dans cette optique, le troisième vice-présidente et ministre de le transition écologique et de défi démographique espagnole, Teresa Ribera, devra arriver ce vendredi à paris pour rencontrer les autorités algériennes.

    Ces rencontres devront porter que le recherche d’une solution à le fermeture de gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le Maroc et que l’Algérie envisage de fermer dès ce premier novembre, date à laquelle prend fin le contrat de 25 ans qui garantit l’approvisionnement et les accords tripartites.

    Par ailleurs, il convient de noter que l’arrêt de gazoduc Maghreb-Europe peut causer d’énormes dommages au Maroc. en effet, rabat obtient entre 50 et 200 millions d’euros par an de « droits de passage », un chiffre qui varie en fonction de montant expédié.

    Et, en plus, il garde 800 millions de mètres cubes par an de gaz d’Algérie à un prix stable. ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans le région de Tanger) et d’Ain Beni Mathar (à Oujda, dans l’est de pays). ces centrales couvrent environ 10 % de le production électrique marocaine.

  • L’Algérie peut fournir davantage de gaz à l’Espagne

    L’Algérie peut fournir davantage de gaz à l’Espagne. Des travaux d’expansion sont en cours pour la porter à 10,5 milliards de mètres cubes par an. Ces travaux devraient être achevés à la fin novembre.

    Francis Perrin est directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) à Paris, mais aussi expert international en énergie et chercheur associé au Policy Center for the New South (PCNS, Rabat-Maroc). Dans cet entretien, il nous livre une analyse objective sur les implications commerciales et énergétiques de la décision annoncée récemment par les pouvoirs publics de ne pas renouveler le contrat portant sur le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc. Francis Perrin aborde également la question de l’envolée des prix du gaz, observés actuellement sur le marché international, ainsi que les possibilités qui pourraient s’offrir à l’Algérie pour ouvrir d’éventuelles renégociations autour de ses contrats gaziers engagés avec ses partenaires européens.

    L’Algérie a officiellement fait part de son intention de ne pas renouveler le contrat portant sur le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui expire à la fin du mois en cours. Cette décision pourra-t-elle être réellement mise en œuvre dès le début du mois prochain ?

    Ce n’est pas impossible juridiquement puisque le contrat de vente de gaz algérien au Maroc expire le 31 octobre 2021 et que le contrat de transit de gaz algérien via le Maroc et à destination de la péninsule ibérique expire exactement à la même date. Il en est de même pour les contrats de vente de gaz algérien à l’Espagne et au Portugal via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui était entré en fonctionnement en 1996, soit il y a 25 ans. À partir du 1er novembre 2021, il n’y a donc plus d’obligations juridiques pour la partie algérienne.

    Que perdra au juste le Maroc avec l’arrêt du GME et sera-t-il le seul perdant… ? 

    Le Maroc perdra les volumes de gaz qu’il achète à l’Algérie et les volumes de gaz auxquels il a droit du fait du transit du gaz algérien sur son territoire. Cela représentait un peu plus d’un milliard de mètres cubes par an, il y a deux ans. Il faudra donc trouver d’autres approvisionnements pour les deux centrales thermiques qui sont actuellement alimentées en gaz algérien. Cela implique soit d’alimenter ces centrales en produits pétroliers, soit de consommer plus de charbon dans certaines centrales, soit d’importer plus d’électricité, soit un mélange de deux ou trois des options précédentes. Cela pour le court terme.

    À moyen et long terme, il y aura d’autres options, dont l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL). Si l’on reste au court terme, ce n’est pas mission impossible, mais le coût de ces nouveaux approvisionnements sera évidemment supérieur à ce qu’il est à présent en raison de la flambée des prix de l’énergie. Le Maroc ne sera certainement pas le seul perdant. L’Espagne et le Portugal, surtout l’Espagne, n’ont pas dissimulé leurs inquiétudes sur l’avenir de leurs approvisionnements même si l’Algérie leur a donné des assurances sur ce sujet. Mais de mon point de vue, le principal perdant, celui dont on ne parle pas beaucoup, c’est la coopération énergétique entre les pays du Maghreb. Cette coopération, qui, déjà, n’est malheureusement pas très importante, subit un nouveau coup d’arrêt avec l’abandon d’un projet emblématique.

    L’Algérie pourra-t-elle continuer à être un fournisseur de gaz fiable pour l’Espagne, même sans le GME ?

    Oui, c’est possible. Il y a un autre gazoduc, le Medgaz, qui relie l’Algérie à l’Espagne. La capacité de transport de ce gazoduc est de 8 milliards de mètres cubes par an et des travaux d’expansion sont en cours pour la porter à 10,5 milliards de mètres cubes par an. Ces travaux devraient être achevés à la fin novembre. Par ailleurs, l’Algérie dispose de quatre complexes de liquéfaction du gaz : trois à Arzew et un à Skikda, et Sonatrach serait donc en capacité de fournir des volumes supplémentaires de gaz à l’Espagne sous forme de GNL transporté par voie maritime.

    Comment et à quels coûts s’effectuerait un éventuel approvisionnement additionnel de l’Espagne, dans le cas où les volumes prévus via le Medgaz s’avéreraient insuffisants avec la forte demande de gaz attendue cet hiver ?

    Ces volumes seraient livrés sous forme de GNL. À quel coût ? On ne le sait pas à ce jour. En théorie, les prix pourraient être beaucoup plus élevés puisque les prix du gaz naturel sont actuellement sur une forte tendance haussière. Mais, c’est la théorie. On imagine mal l’Algérie et Sonatrach vendant des volumes de gaz à l’Espagne à des prix très élevés après l’arrêt des exportations via le GME. Ce ne serait pas une bonne façon de traiter un très bon client et partenaire de l’Algérie. En revanche, nous n’avons pas actuellement d’informations précises sur le prix de ces futures livraisons. Les négociations algéro-espagnoles porteront, bien sûr, largement sur ce point-clé.

    Le resserrement de l’offre et l’envolée actuelle des prix internationaux du gaz sont-ils appelés à s’inscrire dans la durée ?

    Les causes principales de la forte hausse des prix du gaz naturel sont bien connues : une demande en augmentation du fait de la reprise économique mondiale en 2021 ; une offre qui a de la peine à suivre la demande ; l’ouragan Ida  qui a frappé le golfe du Mexique à la fin août ; des stocks gaziers assez faibles en Europe ; des arbitrages entre l’Europe et l’Asie en faveur de celle-ci pour des livraisons de GNL ; des vents plutôt faibles dans la période récente, ce qui a handicapé la production d’énergie éolienne en Europe et entraîné un report sur les centrales thermiques ; l’attitude de la Russie qui, bien que respectant ses engagements contractuels, pourrait livrer plus de gaz à l’Europe et qui ne le fait pas – en tout cas, pas pour l’instant ; et l’accroissement des prix du carbone sur le marché européen (50-60 euros par tonne), qui a un impact sur les énergies fossiles, dont le gaz naturel.

    La plupart de ces facteurs haussiers sont conjoncturels, mais cela ne signifie pas qu’ils vont disparaître rapidement comme par enchantement. La demande va rester forte pendant encore plusieurs mois, l’offre ne peut pas s’adapter rapidement à la demande, il faut un peu de temps pour reconstituer les stocks, la négociation de nouveaux contrats d’importation de gaz russe ne peut pas être instantanée et le marché européen des émissions de CO2 est là pour durer.

    L’Algérie pourrait-elle renégocier ses contrats gaziers déjà engagés avec ses partenaires européens pour réclamer un éventuel ajustement des prix en les adaptant au nouveau contexte de cherté de l’énergie ?   

    Les contrats d’achat et de vente de gaz contiennent des clauses d’indexation, ce qui permet à l’exportateur de profiter, dans une certaine mesure, de la hausse des prix de l’énergie – ou à l’importateur de bénéficier de prix plus bas lorsque la tendance inverse est à l’œuvre, ce qui n’est pas le cas actuellement.

    Ces contrats permettent également de réviser cette question-clé des prix après quelques années. Et il est possible de vendre des cargaisons de gaz hors contrats pour profiter des prix actuels, qui sont très élevés, si on dispose des volumes nécessaires. Cela dit, il ne faut pas oublier que l’on ne peut pas gagner à tous les coups. Si un exportateur cherche à imposer des prix très élevés, il peut mécontenter ses clients et ceux-ci vont alors regarder ailleurs et, parfois, pour longtemps.

    Dans le contexte actuel, on peut, certes, obtenir des prix plus élevés avec des livraisons spot ou à court terme, mais avec des contrats à long terme, on sécurise des marchés pendant un grand nombre d’années, ce que l’on ne peut évidemment pas faire avec des ventes à court terme.

    Depuis longtemps, l’Algérie a fait le choix de privilégier des relations à long terme avec ses clients, notamment en Europe, pour ses exportations de gaz naturel. On ne peut pas se contenter de regretter que le pays ne puisse pas actuellement profiter de prix plus élevés en oubliant les avantages des contrats à long terme. Comme on le dit souvent, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

    Liberté, 26/10/2021

  • L'Algérie va fermer le robinet de gaz au Maroc

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    Selon des sources algériennes, l’Algérie cessera de fournir du gaz naturel au Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre et approvisionnera directement l’Espagne en utilisant le gazoduc sous-marin Medgaz, ce qui pourrait aggraver la crise énergétique en Espagne.
    LONDRES – L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, cessera de fournir du gaz naturel à ce pays via le gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre, ont déclaré à Reuters trois sources ayant une connaissance directe du dossier.
    Le gazoduc Maghreb-Europe, d’une capacité de 13,5 milliards de mètres cubes (mmc), relie l’Algérie à l’Espagne. L’Algérie continuera à approvisionner l’Espagne en utilisant le gazoduc sous-marin Medgaz, d’une capacité annuelle de 8 milliards de m3, qui ne passe pas par le Maroc, ont précisé les sources.
    Selon les analystes, les problèmes techniques liés aux projets de l’Algérie d’augmenter la capacité du gazoduc Medgaz pourraient aggraver la crise énergétique en Espagne à un moment où les factures de gaz s’envolent en Europe.
    En août, l’Algérie a laissé entendre qu’elle pourrait mettre fin en octobre à ses exportations de gaz naturel vers le Maroc, soit 1 milliard de mètres cubes (mmc), utilisés pour produire environ 10 % de l’électricité du royaume.
    Une source de la société publique pétrolière et gazière Sonatrach et deux sources gouvernementales algériennes ont déclaré que l’accord d’approvisionnement avec le Maroc ne serait pas renouvelé.
    Les ministères algérien et marocain de l’énergie n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters.
    Au début du mois, un haut fonctionnaire marocain a déclaré que son pays discutait avec l’Espagne de la possibilité d’inverser le flux d’un gazoduc au cas où l’Algérie ne renouvellerait pas l’accord d’approvisionnement.
    L’Algérie est le plus grand fournisseur de gaz de l’Espagne, couvrant près de la moitié de sa demande de gaz par le biais du gazoduc Maghreb-Europe.
    Une quatrième source, un haut fonctionnaire du gouvernement algérien, a déclaré à Reuters qu’en cas de perturbations, le pays d’Afrique du Nord utiliserait des navires pour transporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Espagne.
    Selon les analystes, cela signifierait que Sonatrach devrait affréter davantage de navires, ce qui entraînerait une nouvelle hausse des prix du GNL, les tarifs de transport ayant plus que doublé depuis le début du mois.
    Les prix du GNL se sont envolés ces derniers mois en raison des pénuries structurelles en Europe et des prévisions d’un hiver froid et d’une forte demande.
    Le mois dernier, Sonatrach a déclaré qu’elle allait porter la capacité du gazoduc Medgaz vers l’Espagne à 10,5 milliards de mètres cubes par an d’ici la fin novembre.
    L’approvisionnement de l’Algérie en Espagne augmentera après l’achèvement d’une quatrième unité de pression de gaz dans les installations Medgaz de Sonatrach dans la ville de Beni Saf, dans l’ouest du pays, a déclaré Sonatrach au début de l’année.
    Sonatrach a déclaré que le processus pourrait être achevé d’ici la fin du mois de novembre.
    L’opérateur du système gazier espagnol, Enagas, a vendu de l’espace supplémentaire pour les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) cet hiver afin de stabiliser l’offre, alors que la demande mondiale vorace fait grimper les prix de l’énergie.
    Middle East Online, 26/10/2021
  • L’Algérie arrêtera ses livraisons de gaz au Maroc (Reuters)

    L’Algérie arrêtera ses livraisons de gaz au Maroc (Reuters). L’Algérie continuera à approvisionner l’Espagne en utilisant le gazoduc sous-marin Medgaz qui ne passe pas par le Maroc.

    LONDRES/ALGER, 25 octobre (Reuters) – L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, cessera de fournir du gaz naturel à ce pays par le biais du gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre, ont déclaré à Reuters trois sources ayant une connaissance directe de la question.

    Le gazoduc Maghreb-Europe, d’une capacité de 13,5 milliards de mètres cubes (mmc), relie l’Algérie à l’Espagne. L’Algérie continuera à approvisionner l’Espagne en utilisant le gazoduc sous-marin Medgaz d’une capacité annuelle de 8 milliards de mètres cubes, qui ne passe pas par le Maroc, ont précisé les sources.

    Selon les analystes, les problèmes techniques liés aux projets de l’Algérie d’augmenter la capacité du gazoduc Medgaz pourraient aggraver la crise énergétique en Espagne à un moment où les factures de gaz s’envolent en Europe. en savoir plus

    En août, l’Algérie a laissé entendre qu’elle pourrait mettre fin en octobre à ses exportations de gaz naturel vers le Maroc, soit 1 milliard de mètres cubes (mmc), utilisés pour produire environ 10 % de l’électricité du royaume.

    Une source de l’entreprise publique pétrolière et gazière Sonatrach et deux sources gouvernementales algériennes ont déclaré que l’accord d’approvisionnement avec le Maroc ne serait pas renouvelé.

    Les ministères algérien et marocain de l’énergie n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

    Au début du mois, un haut fonctionnaire marocain a déclaré que son pays discutait avec l’Espagne de la possibilité d’inverser le flux d’un gazoduc au cas où l’Algérie ne renouvellerait pas l’accord d’approvisionnement.

    L’Algérie est le plus grand fournisseur de gaz de l’Espagne, couvrant près de la moitié de sa demande de gaz par le biais du gazoduc Maghreb-Europe.

    Une quatrième source, un haut fonctionnaire du gouvernement algérien, a déclaré à Reuters qu’en cas de perturbations, le pays d’Afrique du Nord utiliserait des navires pour transporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Espagne.

    Selon les analystes, cela signifierait que Sonatrach devrait affréter davantage de navires, ce qui entraînerait une nouvelle hausse des prix du GNL, les tarifs de transport ayant plus que doublé depuis le début du mois.

    Les prix du GNL se sont envolés ces derniers mois en raison des pénuries structurelles en Europe et des prévisions d’un hiver froid et d’une forte demande.

    Le mois dernier, Sonatrach a déclaré qu’elle allait porter la capacité du gazoduc Medgaz vers l’Espagne à 10,5 milliards de mètres cubes par an d’ici la fin novembre.

    L’approvisionnement de l’Algérie en Espagne augmentera après l’achèvement d’une quatrième unité de pression de gaz dans les installations Medgaz de Sonatrach dans la ville de Beni Saf, dans l’ouest du pays, a déclaré Sonatrach au début de l’année.

    Sonatrach a déclaré que le processus pourrait être achevé d’ici la fin du mois de novembre.

    L’opérateur du système gazier espagnol, Enagas (ENAG.MC), a vendu de l’espace supplémentaire pour les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) cet hiver afin de tenter de stabiliser l’offre alors que la demande mondiale vorace fait grimper les prix de l’énergie.

    Reportage de Marwa Rashad à Londres ; Hamid Ould Ahmed et Lamine Chikhi en Algérie ; Reportage supplémentaire d’Ahmed El Jechtimi au Maroc ; Édition de Pratima Desai et Matthew Lewis.