Étiquette : Hirak

  • Trois algériens empêchés de rentrer chez eux au Canada

    Trois algériens empêchés de rentrer chez eux au Canada

    Trois algériens empêchés de rentrer chez eux au Canada – diaspora, militants, Hirak, Lazhar Zouaimia, Hadjira Belkacem,

    L’Algérie impose des « interdictions arbitraires de voyager » aux militants de la diaspora
    Trois Canadiens d’origine algérienne ont été empêchés de rentrer chez eux au Canada entre janvier et avril.

    Amnesty International et Human Rights Watch ont appelé vendredi les autorités algériennes à lever les « interdictions arbitraires de voyager » imposées aux militants de la diaspora.

    Les chiens de garde ont pointé du doigt les cas de trois Canadiens d’origine algérienne empêchés de rentrer chez eux au Canada entre janvier et avril.

    « Bien que l’un des trois ait finalement été autorisé à partir le 5 mai 2022 après avoir été bloqué pendant trois mois, les autorités devraient immédiatement lever les interdictions imposées aux deux autres », indique un communiqué conjoint.

    « Les interdictions de voyager sont la dernière tactique de répression contre les Algériens soupçonnés de critiquer le gouvernement ou de participer à des manifestations », par le mouvement Hirak appelant à un changement politique, a-t-il déclaré.

    Selon le rapport, Lazhar Zouaimia, Hadjira Belkacem et une tierce personne ayant demandé à ne pas être nommés pour des raisons de sécurité ont été « interrogés… sur leurs liens avec le Hirak ».

    Le communiqué indique que les trois « n’avaient été informés d’aucune base légale pour les restrictions de voyage, ce qui les rend difficiles à contester devant les tribunaux ».

    La directrice adjointe d’Amnesty Moyen-Orient et Afrique du Nord, Amna Guellali, a déploré une mesure « épouvantable ».

    « Toutes les interdictions de voyager arbitraires doivent être immédiatement levées », a déclaré Guellali.

    Des trois militants, Zouaimia a pu quitter l’Algérie pour le Canada jeudi, précise le communiqué conjoint.

    Agé de 56 ans, membre d’Amnesty International au Canada, qui travaille comme technicien dans un service public d’électricité au Québec, Zouaimia avait été empêché à deux reprises par la police des frontières – en avril et février – de monter à bord d’un avion pour Montréal.

    Belkacem et le troisième militant non identifié sont toujours bloqués en Algérie où ils ont également été interrogés, ont indiqué les gendarmes.

    « Belkacem a déclaré à Human Rights Watch qu’elle n’a pas participé au Hirak mais qu’elle est connue comme une militante parmi les Algériens vivant à Montréal », indique le communiqué.

    « Ces mesures injustifiées placent les Algériens de la diaspora qui rentrent chez eux dans une situation précaire sans recours juridiques clairs », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch.

    Les manifestations pro-Hirak en Algérie ont secoué les principales villes d’Algérie à partir du début de 2019, forçant le président de longue date Abdelaziz Bouteflika à démissionner des mois plus tard.

    Les manifestations se sont poursuivies après sa chute pour exiger des réformes profondes du système de gouvernement algérien, jusqu’à ce que la pandémie de coronavirus force leur suspension en mars 2020.

    The Arab weekly, 07 mai 2022

    #Algérie #Canada


  • Droits de l’Homme au Maroc : De pire en pire

    Droits de l’Homme au Maroc : De pire en pire – Driss Radi, Omar Radi, Hirak, Rif, Rabia Al Ablaq,

    La situation des droits de l’Homme « ne cesse de se détériorer au Maroc » et « les services sécuritaires et judiciaires fonctionnent à plein régime », selon Idriss Radi, père du journaliste marocain Omar Radi, arbitrairement détenu en raison de ses opinions.

    Dans une lettre adressée à son fils Omar Radi, qu’il a publiée sur sa page Facebook, Radi le père a affirmé que « les tribunaux du Maroc, en particulier ceux de Casablanca, distribuent désormais des années d’emprisonnement ferme à tous ceux qui y entreront ».

    Dans ce sillage, il a évoqué la condamnation, vendredi, de la blogueuse et militante des droits humains Saida Al-Alami à deux ans de prison, assortis d’une amende, et la condamnation du militant Rabie Al-Ablaq à quatre ans de prison en lien avec le Hirak du Rif.

    Cette dégradation de la situation des droits de l’Homme, a dit Idriss Radi, « a incité nombre d’associations marocaines et internationales de défense des droits de l’Homme et de nombreuses personnalités politiques et universitaires à exprimer leur solidarité avec les prisonniers d’opinion et leur condamnation des arrestations arbitraires et des peines injustes prononcées contre des journalistes, blogueurs et militants indépendants », réclamant la fin de l’emprisonnement de ces innocents, condamnés pour des motifs « montés de toutes pièces ».

    Il a également mis en garde contre le recours à l’accusation de chaque personne osant exprimer sa solidarité avec les détenus, de « trahison, de servir des agendas étrangers, de viol, de blanchiment d’argent, d’injures aux institutions et de menace à la sécurité intérieure et extérieure du pays (…) », notant que ces agissements « ont atteint leur paroxysme ».

    Dans sa lettre, Idriss Radi a écrit : « Arrêtez et donnez du répit aux officiers de police judiciaire, aux juges et au personnel pénitentiaire », avant de poursuivre : « Mais à qui dois-je m’adresser puisqu’un ministre nous apprend que le gouvernement a programmé la construction de 11 nouvelles prisons au moment où un autre ministre (du gouvernement marocain) annonçait la fermeture d’universités? ».

    Par Mehdi Messaoudi -1 mai 2022

    Algérie54, 01/05/2022

    #Maroc #OmarRadi #RabiaAlablaq #Hirak #Rif

  • Maroc: Le journaliste El Ablak condamné à 4 ans de prison ferme

    Maroc: Le journaliste El Ablak condamné à 4 ans de prison ferme

    Maroc: Le journaliste El Ablak condamné à 4 ans de prison ferme – Makhzen, Hirak, Rif, presse,

    Le tribunal de première instance de la ville d’Al Hoceima, dans le Maroc rural, a condamné le journaliste et militant des droits humains et ancien détenu du mouvement Rif, Rabie El-Ablak, à quatre 4 de prison et une amende de 20 000 dirhams, selon des sources locales des droits de l’homme.

    Le blogueur Rabie El Ablak a été poursuivi pour sa publication de vidéos critiquant les inégalités sociales et la corruption au Maroc et de violation du devoir de respect de l’institution constitutionnelle suprême du royaume en utilisant des moyens électroniques. Membre du Comité de défense d’Al Ablak, Me Souad Brahma, a indiqué que la condamnation était intervenue dans le contexte de son message sur le site de réseau social Facebook.

    De nombreuses voix et organisations de défense des droits de l’Homme ont exigé des autorités marocaines d’arrêter les poursuites contre Al-Ablak et d’abandonner les charges retenues contre lui. «Il n’y a pas de droit plus fondamental que le droit de critiquer quiconque détient le pouvoir, même s’il s’agit d’un roi», a déclaré Human Rights Watch. «Le Maroc devrait cesser de poursuivre des critiques comme Rabie El-Ablak sur la base de lois qui sanctifient effectivement la personne du roi». Al-Ablak avait auparavant passé 3 ans en prison, en raison de son activité dans le mouvement populaire dont la région du Rif a été témoin fin 2016, avant sa libération en 2020.

    Il est à noter que le «Hirak Rif» est une série de manifestations populaires qui ont eu lieu dans la ville d’Al Hoceima dans la région du Rif au nord du Maroc, depuis l’assassinat du jeune homme, Mohsen Fikri, le 28 octobre 2016, lorsqu’il a été écrasé dans un camion poubelle par la police marocaine, ce qui a déclenché des manifestations de colère appelant à la réalisation d’une liste de revendications de développement pour la région pauvre et marginalisée.

    Rabia El Ablak est un journaliste marocain natif de la région du Rif et l’un des détenus du mouvement populaire du Rif. Les violations des droits de l’Homme au Maroc se sont multipliées «en quantité et en qualité» durant la dernière période, et se sont étendues à des catégories qui étaient jusque-là épargnées, a indiqué récemment Hakima Chaoui, membre de l’Association marocaine des droits de l’Homme, celle ci intervenant lors d’une conférence sur «Le mouvement des droits de l’Homme intitulée défis et enjeux ».

    Mme Chaoui a expliqué qu’«il y a une violation des droits fondamentaux des citoyens, comme le droit au travail», ce qui a mené à des taux de chômage et de pauvreté «très élevés». Elle a souligné que l’exploitation des travailleurs au Maroc a deux visages : désormais, elle «n’est pas limitée au seul niveau national, mais dépasse les frontières avec une exploitation étrangère menée par les entreprises multinationales».

    Elle a également révélé la violation du droit à la santé et du droit à l’éducation après l’adoption de la formule de «l’enseignement à distance» et l’approfondissement conséquent du fossé entre les classes, entre ceux qui ont des capacités et ceux qui n’ont pas les moyens nécessaires pour bénéficier de cette formule d’enseignement, ajoutant que la liberté de la presse et d’expression était aussi touchée par les violations.

    Mme Chaoui a souligné qu’il y a «un recul important par rapport aux acquis pour lesquels le mouvement des droits de l’Homme s’est battu au Maroc, tels que le droit de protester et de manifester pacifiquement, sous prétexte de l’urgence sanitaire». Concernant l’institution judiciaire censée protéger le citoyen, l’intervenante a affirmé qu’elle (l’institution NDLR) est soumise «au service de l’Etat et au service des violations des droits de l’homme et des libertés», soulignant que «les institutions publiques dans le Royaume ont été paralysées».

    Elle a également constaté qu’«il y a un recul significatif des droits de l’Homme au Maroc, mais d’un autre côté, le peuple est devenu conscient de ses droits». Elle a également évoqué les dangers de la normalisation du régime du Makhzen avec l’entité sioniste, précisant qu’«elle est considérée comme un nouveau colonialisme qui expose la région à la guerre et aux conflits».

    #Maroc #Rif #Hirak #Rabia_el_ablak #Journalistes #Presse

  • Maroc : 4 ans de prison pour Ablak pour « insulte » au roi

    Maroc : 4 ans de prison pour Ablak pour « insulte » au roi

    Maroc : 4 ans de prison pour Ablak pour « insulte » au roi – Rif, Hirak, Rabia El Ablak,

    Rabat, 25 avr. (EFE) – L’activiste rifain Rabia Ablaq a été condamné aujourd’hui à quatre ans de prison par le tribunal de première instance d’Al Hoceima (nord-est du Maroc) pour avoir insulté le roi Mohammed VI dans plusieurs publications sur les réseaux sociaux.

    L’avocat de la défense de l’activiste, Abdelmayid Azeriah, a déclaré à Efe qu’Ablaq, qui a été jugé sous caution, a également été condamné à payer une amende de 20 000 dirhams (1 879 euros).

    Ablaq est accusé d’avoir « manqué de respect à l’institution constitutionnelle suprême du royaume (en référence au roi) par des moyens électroniques » et a été jugé en vertu de l’article 179 du code pénal, qui prévoit une peine maximale de quatre ans pour cette infraction.

    Selon l’avocat, Ablaq a été jugé pour plusieurs publications sur Facebook et Youtube dans lesquelles il critiquait la gestion du monarque, qui selon l’activiste préfère « être vaniteux » et « ne veut pas que ses erreurs soient critiquées », selon certaines des expressions contenues dans le rapport de police.

    Selon l’avocat, le rapport de police contient les publications du condamné contre la corruption, dans lesquelles il mentionne qu’il faut la combattre « même si elle se trouve dans les palais des dirigeants ».

    L’activiste et son avocat ont confirmé à Efe qu’ils feraient appel de la décision, qu’ils considèrent comme « contraire à la liberté d’expression ».

    Human Rights Watch (HRW) a appelé mardi le Maroc à abandonner les poursuites contre Ablaq, qui était l’un des principaux militants du mouvement de protestation rifain Hirak en 2017.

    Ablaq, 35 ans, avait alors été arrêté et condamné à cinq ans de prison en juin de la même année pour « publication de fausses nouvelles » et « usurpation du titre de journaliste », en rapport avec des commentaires qu’il avait publiés sur des sites web en soutien aux soulèvements sociaux qui avaient éclaté dans la région à l’époque.

    En 2020, il bénéficie d’une grâce royale et est libéré après plusieurs grèves de la faim en prison, la dernière en 2019 ayant duré 55 jours. EFE

    La Vanguardia, 24/04/2022



  • La classe politique algérienne quasi-inaudible

    La classe politique algérienne quasi-inaudible

    La classe politique algérienne quasi-inaudible – Algérie, partis politiques, youtube, Hirak,

    Les partis politiques perdent d’année en année du terrain et d’ancrage social en Algérie. Hormis quelques déclarations par-ci, par là, c’est  la régression, l’immobilisme et le silence radio parmi la classe politique. Tout le monde a constaté ces dernières années que des « youtubeurs » ont plus d’impact sur la société et sont plus suivis et écoutés que des partis politiques avec toutes leurs structures.

    Cette réalité montre combien les formations politiques en Algérie ont perdu de leur influence et ne jouent plus le rôle qui était le leur. Ayant déjà été réduit, en grande partie, en simples applaudisseurs par l’ancien régime, les partis politiques sont, actuellement, presque inaudibles. L’émergence du Hirak en 2019, les a presque anéantis en leur laissant comme seule marge de manœuvre, la défense de l’agenda des pouvoirs publics ou la répétition des slogans du Hirak. On est loin des années quatre-vingt-dix où malgré l’OPA imposée d’une part par le régime de l’époque et d’autre part par le FIS, il y avait des voix politiques de diverses tendances qui éclairaient la scène politique et offraient une kyrielle de choix politiques.

    Aujourd’hui, les partis traditionnels qui, jadis mobilisent les foules et organisent de grandes manifestations, sont complètement en déclin et leurs discours ne convainquent plus grand monde. Cibles privilégiées sur les réseaux sociaux, frappés de discrédit et tellement tétanisés par l’ampleur  des critiques dont ils font l’objet, les partis qui continuent encore d’activer ne jouent plus aux éclaireurs de la société mais au suivistes. Ils n’imposent plus leur tempo à la rue, c’est la rue qui leur impose la marche à  suivre. Une situation déshonorante qui ne doit pas perdurer.

    Un parti politique est là pour diriger et servir d’intermédiaire entre les citoyens et le gouvernement, et non pour être dirigé et répéter comme un perroquet les discours des autres. La scène politique algérienne est riche de plus d’une soixantaine de formations politiques. Rien qu’en 2012 plus d’une quarantaine de partis ont vu le jour. Mais force est de constater, qu’à quelques rares exceptions, toutes ces formations politiques n’ont aucune visibilité ni utilité publique. En cette époque de nouvelles technologies et des réseaux sociaux, les partis politiques sont appelés à revoir leur fonctionnement, à revivifier leur action et à jouer pleinement leur rôle de façonneurs de l’opinion publique.

    L’Express, 13/04/2022

    #Algérie #classe_plitique

  • Algérie: « Tebboune est l’homme fort du pays » -Jeune Afrique-

    Algérie: « Tebboune est l’homme fort du pays » -Jeune Afrique- – Abdelazizi Tebboune, armée, Hirak, France,

    C’est Jeune Afrique d’octobre 2020 allégeant des tensions entre le président Tebboune et le chef d’État-major Saïd Chengriha, qui revient en mars 2022 réparer un préjudice éthique et dire que ce scoop n’était, finalement, qu’un pétard mouillé.

    Dans une tribune publiée hier, l’hebdomadaire panafricain estime qu’après des réticences populaires qui peuvent trouver explication dans le contexte du Hirak, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est, aujourd’hui, incontestable dans son autorité, et que le courant avec l’institution militaire passe bien. Ceci, contrairement aux fantasmes entretenus par les cercles occultes et leurs relais médiatiques, notoirement connus pour leur hostilité à l’Algérie.
    Décidé depuis son investiture à la tête de l’État en décembre 2019 à remettre l’Algérie sur les rails par la refondation de l’édifice institutionnel et le développement économique, en réponse aux aspirations du Hirak, le président de la République a bravé vents et marées au vu des résistances qui se sont dressées sur le chemin du changement. « Contesté au début de son mandat, Tebboune est aujourd’hui l’homme fort du pays. Son autorité n’est plus contestée, et les bonnes relations qu’il entretient avec l’institution militaire – véritable colonne vertébrale du système – assoient encore davantage son pouvoir », lit-on dans cette tribune mise sous le titre « Trois ans après la chute de Bouteflika, le pays a-t-il changé ? »

    Après avoir rappelé les exploits du Hirak qui a conduit au retrait du pouvoir de l’ex-président, le défunt Abdelaziz Bouteflika, Jeune Afrique s’est intéressé au pouvoir et à la gouvernance de l’actuel président de la République. Le rédacteur de l’article en question qualifie ainsi le locataire d’El Mouradia d’« homme fort du pays » et que la situation politique, trois ans après le Hirak, « n’est plus ce qu’elle était à la chute de Bouteflika. »

    Bien que la tribune ne le dise pas, si « l’extinction du Hirak » est due en partie à la crise sanitaire du Covid-19, elle a tout aussi à voir avec des considérations politiques liées au projet du président de la République, dont ce même Hirak dans sa conception originelle est convaincu que l’Algérie nouvelle est en la bonne voie. Et puis, après la chute de l’ancien régime et le jugement des membres de ses réseaux de corruption, il était temps pour tout un chacun d’apporter sa pierre à l’édifice pour construire le pays.

    Abordant le rapport de l’Algérie avec l’extérieur, notamment pour ce qui est du grand retour de la diplomatie nationale sur la scène internationale, l’hebdomadaire français estime que sur ce plan, « la rupture avec l’ancien régime est manifeste. Après des années d’effacement, la diplomatie algérienne se redéploie en force, comme en témoigne son activisme en Afrique et au Moyen-Orient, qui tranche avec l’apathie qui caractérisait les dernières années de l’ère Bouteflika. » Pour preuve, sinon le dernier exploit en date, l’organisation du sommet arabe à Alger prévu les 1er et 2 novembre 2022, dont l’Algérie et son Président ont réussi le pari. Un rendez-vous vu par Jeune Afrique comme un «autre signe de ce renouveau diplomatique » et lequel ne manquera pas pour l’Algérie de marquer des points face au Royaume de l’ouest. « L’occasion pour l’exécutif de marquer clairement ce changement. Et, de contrer l’influence du rival marocain, avec lequel les relations sont rompues depuis août 2021 », écrit-on dans cette tribune.

    Quant aux relations de l’Algérie avec la France, « le 60e anniversaire de l’indépendance pourrait aussi permettre de lancer une véritable et sincère refondation » de ces relations, prédit ce média, « en poursuivant et en renforçant le travail sur la mémoire et l’histoire communes des deux nations. Mais en matière de réconciliation, il y a loin de la coupe aux lèvres », précise-t-il.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 17/03/2022

    #Algérie #Abdelmadjid Tebboune #Hirak

  • « ALGER CONFIDENTIEL »: Un feuilleton pour déstabiliser l’Algérie

    « ALGER CONFIDENTIEL »: Un feuilleton pour déstabiliser l’Algérie

    « ALGER CONFIDENTIEL »: Un feuilleton pour déstabiliser l’Algérie – Maroc, Arte TV, Hirak,

    « Alger, confidentiel », série subversive diffusée par la chaîne TV franco-allemande ARTE évoquant les événements qu’a connus l’Algérie dans les années 1990, entre dans le cadre du feuilleton de déstabilisation qui revient à chaque fois que le pays se trouve sur la bonne voie ou entretient des relations fortes sur les plans régional et international, a indiqué dimanche le politologue et expert des questions géopolitiques et des migrations, Hassen Kacimi.

    M. Kacimi a affirmé que cette série, présentée comme une fiction par son auteur, entre dans le cadre de « la déstabilisation de l’Algérie à la veille d’un Hirak hypothétique, bien préparé sur les réseaux sociaux par le biais de certaines adresses IP installées au Maroc, dans l’entité sioniste et à Paris », a expliqué l’invité de la Rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Il a révélé aussi que « cette chaîne a produit plusieurs films et documentaires propagandistes à l’exemple de 12 documentaires du sinistre BHL, destinés à la déstabilisation du monde arabe et du Maghreb ».

    Selon M. Kacimi, cette série entre dans le cadre du « feuilleton de déstabilisation de l’Algérie qui revient de manière cyclique et régulière à chaque fois que le pays se trouve sur la bonne voie ou entretient des relations fortes sur les plans régional et international », faisant observer qu’actuellement « l’Algérie est en train de construire des partenariats économiques et sécuritaires avec les Européens, les Ruses, les Chinois, le Monde arabe et l’Amérique ».

    « Cette nouvelle démarche qui a pour but de faire de notre pays une puissance régionale, déplait à ces loups qui tentent de sortir du maquis pour essayer de raviver le Hirak dans sa version subversive en vue de déstabiliser l’Algérie ». A travers cette série, il y a un « complot pour s’attaquer à l’ANP, car son statut d’armée républicaine qui défend la souveraineté et l’intégrité du pays, dérange des parties étrangères à la frontière ouest du pays mais aussi outre mer », a-t-il ajouté.

    En outre, il a indiqué que cette série a « été adaptée par le clan des Azoulai du Maroc et tourné dans ce pays », précisant que ‘ »le roi du Maroc a mis la main à la poche pour financer une série qui est un canular, relatant des événements faux n’ayant rien à voir avec la réalité ».

    Il a ajouté que le metteur en scène est « un petit producteur inconnu, proche des milieux sionistes, ayant des accointances avec le Makhzen et passant son temps à dénigrer l’Algérie ».

    Pour M. Kacimi, à travers cette série, « on veut déterrer la thèse du +Qui tue qui+ », faisant observer que bien que ce dossier ait été « définitivement clos, il revient de manière cyclique, l’objectif étant de dénigrer et discréditer l’Algérie, et surtout l’affaiblir du fait des enjeux stratégiques régionaux importants et très forts ».

    Qualifiant la thèse du « Qui tue qui » de « pétard mouillé », il a estimé qu’elle est « montée de toute pièces avec des aveux de délinquants, de voyous et des repris de justice qui s’étaient refugiés à Paris, après avoir été poursuivis par la justice algérienne ».

    Jeunesse d’Algérie, 21/02/2022

    #Algérie #ARTE #Algerconfidentiel #Hirak #Maroc

  • Maroc: Appel à libérer les prisonniers politiques du Rif

    Maroc: Appel à libérer les prisonniers politiques du Rif – Hirak, Parlement Européen,

    BRUXELLES – Des membres du Parlement européen ont appelé le gouvernement marocain à libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers politiques du Rif et de garantir leurs sécurité et bien-être.

    Dans une lettre adressée vendredi au gouvernement marocain, 30 membres du Parlement européen ont exprimé leur « plus grande préoccupation concernant la situation des droits de l’homme au Royaume du Maroc et en particulier dans la région du Rif ».

    « Depuis 2016, lorsque le mouvement du Hirak dans le Rif a éclaté après la mort du poissonnier Mohcine Fikri, la région a malheureusement été le témoin d’un large éventail de violations des droits de l’homme, selon des organisations internationales et locales de la société civile », a révélé le document.

    Le Parlement européen a précisé que « la liberté d’expression est particulièrement soumise à de fortes pressions. Les journalistes et les citoyens qui critiquent ouvertement les autorités au sujet de la corruption généralisée et de l’absence des droits de l’homme fondamentaux dans le pays encourent le risque d’être poursuivis ».

    Il a indiqué que « de nombreux militants du Hirak, tels que le finaliste du Prix Sakharov, Nasser Zefzafi, Mohamed Jelloul et Nabil Ahamjik, sont toujours emprisonnés pour des raisons politiques. Des journalistes comme Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Imad Stitou ont été condamnés à l’issue de procès douteux, selon des rapports d’observateurs crédibles comme ceux de la Commission européenne et d’Amnesty International ».

    L’instance européenne a rappelé Rabat de sa précédente correspondance du 4 septembre 2020, adressée à l’ancien gouvernement et qui insiste sur la nécessité de « respecter toutes les conventions des Nations unies relatives aux droits de l’homme auxquelles le Maroc a adhéré ainsi que les dispositions essentielles en matière de droits de l’homme, des accords conclus entre le Royaume et l’Union européenne, et de prendre note des appels répétés de diverses ONG telles que l’Organisation Liberté et Droits de l’Homme ».

    Le Parlement européen a appelé le Maroc à saisir l’opportunité de l’installation du nouveau gouvernement pour « prendre une nouvelle direction en ce qui concerne le respect de ses engagements dans le domaine des droits de l’homme et de la réforme démocratique ».

    #Maroc #ParlementEuropéen #Rif #Hirak

  • Pays-Bas: Les rifains s’insurgent contre « le long bras de Rabat »

    Pays-Bas: Les rifains s’insurgent contre « le long bras de Rabat »

    Maroc, Pays Bas, Rif, maroco-néerlandais – Pays-Bas: Les rifains s’insurgent contre « long bras de Rabat »

    Aujourd’hui, la Chambre basse débat de l’ingérence indésirable et du financement étranger. Habituellement, il est surtout question de la Turquie et des États du Golfe. Mais un groupe de Néerlandais d’origine marocaine demande à la Chambre basse de s’intéresser de plus près à l’ingérence marocaine également.

    Aujourd’hui, ils ont présenté le manifeste « Stop the Long Arm of Rabat » à la commission parlementaire permanente des affaires sociales, qui couvre également les questions d’intégration. Dans le manifeste, ils accusent le Maroc d’engager la diaspora contre les intérêts de l’Europe.

    Le Maroc opère de manière beaucoup plus subtile que l’Iran ou la Turquie », déclare Habib el Kaddouri, l’un des auteurs du manifeste, sur le site d’opinion de l’ASBL Joop (BNNVARA). Pourtant, les institutions néerlandaises sont également infiltrées par le gouvernement marocain et les Néerlandais marocains occupant des postes clés sont mis au service de la cause marocaine.

    Il cite à titre d’exemple « l’espionnage et l’intimidation par le biais des mosquées, l’aliénation délibérée des jeunes Néerlandais d’origine marocaine aux Pays-Bas en présentant la politique et les médias néerlandais comme l’ennemi et le recrutement de fonctionnaires d’origine marocaine ».

    Le rapport évoque également le mouvement Hirak dans le Rif, né au Maroc en 2016 mais réprimé depuis, ainsi que l’espionnage et l’intimidation des militants néerlandais du Rif. Entre autres choses, le Maroc aurait élaboré une liste des organisateurs d’actions de soutien au Rif aux Pays-Bas.

    Le manifeste : « Le bras long de Rabat s’est également manifesté lors de sit-in et de réunions aux Pays-Bas. Divers témoins oculaires ont surpris des informateurs de l’ambassade et des consulats du Maroc en train de photographier et de filmer des manifestants pendant les protestations. De nombreux militants du Hirak ayant participé aux enquêtes ont également indiqué qu’ils ne souhaitaient pas se rendre au Maroc par crainte d’y être arrêtés.

    Le bras long de Rabat n’est pas seulement l’affaire des Néerlandais d’origine marocaine, mais concerne toute la société », déclare M. El Kaddouri, car un bras long sape « des valeurs importantes telles que la liberté, la démocratie et l’égalité ».

    De Kanttekening, 22/11/2021

    #Maroc #PaysBas #Rif #Hirak #Espionnage #Ingérence

  • Quand le Hirak transfigura le peuple algérien

    Quand le Hirak transfigura le peuple algérien. Chaque vendredi, les Algériens troquaient le tapis contre l’asphalte pour faire vibrer la rue de leurs cris de révolte entonnés en chœur contre le système.

    Dès le 22 février 2019, des mois durant, l’Algérie était devenue La Mecque de la contestation. Tous les humbles regards prolétaires du monde entier se tournaient vers l’Algérie, secouée par l’irruption inattendue des forces telluriques populaires, pour prier en chœur à la victoire du peuple algérien en lutte contre le système, l’injustice sociale, le despotisme politique, la dictature de l’argent, l’omnipotence de l’oligarchie prédatrice des deniers publics. Chaque mardi et vendredi, sur leur écran, ils dirigeaient leurs espoirs sur cette Algérie revigorée, rénovée, portée par une jeunesse avide de liberté et d’égalité sociale.

    Chaque vendredi, les Algériens troquaient le tapis contre l’asphalte pour faire vibrer la rue de leurs cris de révolte entonnés en chœur contre le système. Les Algériens troquaient la prosternation religieuse contre la protestation politique. La soumission au Ciel contre le soulèvement contre les cimes du pouvoir du pharaon Bouteflika qui avait momifié l’Algérie par la dévitalisation des forces sociales et intellectuelles du pays, réduit à l’état de cadavre économique à force d’éviscérations financières opérées sur les richesses de la nation par les équarisseurs de la République. Les Algériens troquaient le silence étouffant des salles de prière contre le grondement expressif de la révolte joyeuse piétonnière.

    Le paradis céleste hypothétique impalpable contre l’Eden terrestre, réellement authentique à portée de main. La discrimination sexuelle des lieux de prière contre la mixité égalitaire humaine dans les espaces publics de liberté en lutte. Les Algériens troquaient la peur individuelle des autorités divine et étatique contre l’assurance téméraire collective du peuple désormais confiant en sa force combative inébranlable et invincible. Troquaient la résignation religieuse au sort de l’homme contre l’indignation politique pour révolutionner la vie de l’Algérien. Troquaient la controverse stérile religieuse, vectrice de division, contre le débat politique fécond ferment d’union nationale.

    Les discussions irrationnelles sur la taille de la barbe et la longueur du hijab contre le débat rigoureux portant sur la forme de gouvernement démocratique à établir collectivement et sur le projet de société égalitaire à instaurer en Algérie. Troquaient la tristesse déprimante d’une vie studieuse écrasée par la misère contre l’enchantement galvanisant de la nouvelle existence séditieuse, animée d’une intrépide volonté de transformer la société algérienne pour une vie sociale meilleure, une scène politique assainie, une économie purifiée mise au service des besoins sociaux et non du profit, encore moins d’une caste gouvernementale. Troquaient les dommageables dissensions ethniques et religieuses préjudiciables au pays contre l’union du peuple laborieux algérien, édifiée au-delà de ses artificiels clivages archaïques et crispations identitaires souvent actionnés par un clan du pouvoir aux fins de cultiver et de fomenter la pernicieuse division, profitable qu’aux oligarques maffieux du régime pharaonique de Bouteflika.

    Les Algériens troquaient l’illusoire croyance en tous les partis d’opposition affidés contre l’affirmation du peuple laborieux algérien d’être l’unique véridique et probe représentant collectif oppositionnel, apte à apporter le changement, agent de la transformation socioéconomique et politique authentiquement révolutionnaire. Troquaient la focalisation du regard vers l’Orient féodal contre l’orientation de la vision sur des optiques culturelles et cultuelles nationales conformes aux valeurs algériennes contemporaines et à la modernité universelle progressiste. Troquaient la propension renégate de la fuite vers l’Occident décadent, notamment la France raciste, contre la proclamation patriotique de bâtir leur destin hic et nunc dans leur propre pays révolutionné.

    Troquaient la mentalité du colonisé instillé et entretenu par les pouvoirs dominants locaux vassalisés contre l’esprit révolutionnaire déterminé à rendre gorge aux exploiteurs autochtones, et résolu à combattre les impérialistes de tous bords convoitant les richesses de l’Algérie ou animés par des velléités de déstabilisation du pays.

    Troquaient la posture de pions sur l’échiquier national manœuvré par des imposteurs révolutionnaires des frontières contre la fonction de maîtres des enjeux politiques de la nation, résolus à se réapproprier les règles du jeu du sort du pays depuis 1962 écrasé par la loi du plus fort, parasité par l’esprit gouvernemental retors.

    Troquaient les mœurs patriarcales discriminatoires perpétuées perversement par les islamistes contre l’esprit d’égalité des sexes, catalyseur d’une nouvelle société algérienne fondée sur des rapports égalitaires authentiquement humains entre hommes et femmes.

    Troquaient la mentalité archaïque fossilisée prisonnière de traditions tribales, sous couleur berbéristes kabyles, contre l’esprit rationnel enfin mûr pour se mettre en phase avec notre époque scientifique, servant de tremplin au développement de la critique radicale, à l’épanouissement de controverses philosophiques et politiques fructueuses, vectrices de projets d’émancipation et d’égalisation sociale, de programmes économiques aptes à opérer hic et nunc l’industrialisation et la modernisation de l’Algérie.

    Khider Mesloub

    Le Quotidien d’Oran, 24/10/2021