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  • Appels à retirer la présidence marocaine du Comité d’Alqods

    Appels à retirer la présidence marocaine du Comité d’Alqods

    Appels à retirer la présidence marocaine du Comité d’Alqods – Maroc, Jérusalem, Palestine, Israël, Normalisation,

    Le superviseur général du symposium fondateur de Dignité africaine, Jamal Bin Zekri, a appelé le Maroc à ne plus assumer la présidence du Comité Alqods en raison de son accord de paix avec l’État d’occupation d’Israël.

    « Le symposium fondateur travaille pour obtenir le retrait de la présidence du Comité Alqods du Makhzen, en raison de la chute du régime dans le cycle de normalisation humiliante avec l’entité sioniste », a déclaré Bin Zekri dans un communiqué.

    Le Makhzen est le terme utilisé pour décrire l’institution gouvernante au Maroc.

    Le communiqué indique que le Makhzen a cherché à perturber les activités du Comité Alqods de 2002 à 2014, donnant à Israël une chance de mettre en œuvre ses projets et stratagèmes destructeurs et criminels contre le peuple palestinien et la ville sainte de Jérusalem.

    « Malgré la dénonciation de déclarations, de protestations et d’appels à l’intervention et malgré sa présidence du Comité Alqods, le régime de Makhzen n’a pas bougé pour empêcher la profanation de Jérusalem », indique le communiqué.

    Le symposium fondateur sur la dignité africaine a appelé les pays amis et partisans de la cause palestinienne à agir d’urgence au niveau de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour répondre à cette demande et à déplacer le siège du Comité du Maroc.

    Rabat a accepté de normaliser ses relations avec Israël en décembre de l’année dernière en échange de la reconnaissance par les États-Unis de sa souveraineté sur la région du Sahara occidental.

    Middle East Monitor, 31/12/2021

    #Maroc #Palestine #Jérusalem #Alqods #ComitéAlqods #Israël #Normalisation

  • La lutte pour le leadership n’a pas lieu d’être

    La lutte pour le leadership n’a pas lieu d’être

    La lutte pour le leadership n’a pas lieu d’être – Algérie, Maroc, Palestine, Sahara Occidental, Israël, normalisation, armée, armement, ressources naturelles,

    Si certains experts mettent aujourd’hui, les divergences entre Alger et Rabat sur le compte d’une lutte pour le leadership régional, d’autres experts estiment que cette lutte n’a aucune raison d’être, car les deux pays voisins ne jouent pas dans la même division, et que ce serait mésestimer les cartes de l’un et surestimer celles de l’autre pour les mettre à égalité de chances et de performances. Or ce n’est le cas, l’Algérie étant dans un autre niveau de compétences, de performances, d’atouts géopolitiques et de crédit au sein du vaste monde arabo-musulman.

    Pour faire vite et court, il faut d’abord, garder en mémoire que l’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, du monde arabe et du pourtour méditerranéen ; ce sont déjà là, trois points d’avance, quasi « irrattrapables ». A ces trois atouts s’ajoute un autre, d’une importance décisive : l’Algérie partage les frontières terrestres et maritimes de neuf pays : sept terrestres, avec la Tunisie, la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie, le Sahara occidental et le Maroc, ainsi que deux frontières maritimes avec l’Italie et l’Espagne. Ces frontières permettent d’être à cheval de deux continents, africain et européen, d’être l’axe des pays maghrébin et subsaharien, position privilégiée dont seule l’Algérie peut se prévaloir.

    Pour la puissance de feu, le classement fait par les revues militaires internationales spécialisées donnent une très large avance à l’Algérie ; sur le continent africain, seule l’Égypte peut se permettre la comparaison, et plus. Le Maroc se situant à des échelles plus bas.

    Pour les ressources naturelles, présentes et futures, avec une superficie de 2.381 741 km2, l’Algérie est un continent qui regorge de toutes les richesses naturelles imaginables. Les principaux gisements en Algérie sont parmi les plus importants dans le monde. Pétrole, gaz, fer, sel, zinc, plomb, barytine, marbre, or, tungstène, diamant, terres rares, métaux rares et pierres précieuses et semi-précieuses, plomb-zinc, bentonite, sel, phosphate, uranium, etc. Pour les énergies du futur, l’énergie solaire et les terres rares donnent une avance encore sur le Maroc. De même que les eaux souterraines du Sahara central, qui font de la région sud de l’Algérie le réservoir mondial de l’avenir.

    Avec plus de 43 millions d’habitants (bientôt le curseur pointera à 45), dont une large majorité de jeunes, c’est une force et une vitalité pleine de promesses totalement tournées vers l’avenir.

    Au plan de la référence politique et morale, l’Algérie peut se réclamer d’un crédit sans faille auprès des populations du monde arabe et musulman, pour au moins les deux dossiers dont elle s’est fait le chantre, le dossier palestinien et celui du Sahara occidental.

    La normalisation avec Israël n’a pas arrangé les choses pour Rabat, loin s’en faut. Les retombées escomptées par le Palais tardent à voir le jour, et le Maroc est en train de s’enliser, jour après jour, dans une logique de fait, qui lui sera préjudiciable, comme on peut le constater avec la montée au créneau du front social, la descente aux enfers du PJD, largement discrédité par les populations marocaines pour ses compromissions avec le Palais royal, les critiques de son propre camp et les remontées du djihadisme.

    Pour les casseroles qu’il traîne, le Maroc a perdu crédit et crédibilité auprès de ces mêmes populations arabes et musulmanes. Dernier pays colonisateur sur tout le continent africain, il se trouve en bon ménage avec Israël, colonisateur de la Terre sainte de la Palestine, cœur battant du monde de l’islam depuis quatorze siècles. A la longue, ce discrédit, peut être périlleux et les populations marocaines elles-mêmes ressentent ces frustrations et ce discrédit, car elles sont, au bout du compte, une pièce de ce bloc arabo-musulman.

    Si l’on ajoute le « paradoxe du sol » que vivent les Marocains, on en arrive à ces dix raisons invoquées et qui font que les deux pays voisins et frères ne jouent pas dans la même division. Par paradoxe du sol, on entend cette propension à coloniser un pays faible (Sahara occidental) alors que dans le même temps, ses propres terres (le littoral rifain) sont sous joug d’un pays plus fort depuis près de cinq longs siècles. Ce seul paradoxe marocain résume tout un univers de contradiction nourri par un expansionnisme qui cache de bien piètre manière les frustrations et les échecs dont il cherche à en atténuer les amertumes.

    ̈́L’Express, 30/12/2021

    #Algérie #Maroc #Palestine #SaharaOccidental #Israël #Normalisation #armée #RessourcesNaturelles

  • Le Maghreb en 2021 : Fractures et  rapprochements

    Le Maghreb en 2021 : Fractures et rapprochements

    Le Maghreb en 2021 : Dynamiques de fractures et logiques de rapprochements – Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie,

    Les lignes bougent au sein de l’arc nord-africain. Les pays du Maghreb achèvent une année 2021 très agitée, qui ouvre sur plein de méconnues. A l’évidence, le Maghreb a connu durant cette année des évolutions politiques et géopolitiques significatives. Il ressort, en effet, que cette région a été marquée par des évolutions inédites sous le sceau d’une crise multiforme et d’arrangements entre les Etats selon leurs intérêts.

    A l’orée du nouvel an, trois grandes données semblent caractériser la géopolitique maghrébine. Il y a, d’abord, l’aggravation des relations algéro-marocaines, rompues par Alger depuis le 24 août dernier et corsée par l’assassinat de trois camionneurs algériens sur l’axe routier Nouakchott-Ouargla le 1er novembre dernier. Incontestablement, la question la plus débattue et discutée est la dégradation de la relation déjà problématique entre Alger et Rabat. Car, si les deux pays ont rompu leurs relations à l’initiative d’Alger, leur contentieux a provoqué un bouleversement majeur dans la région, accompagné par l’émergence d’Israël et son rôle que lui a confié la normalisation de ses relations avec le royaume du Maroc. D’autant plus que l’irruption d’Israël dans le paysage maghrébin a eu des répliques même à l’échelle africaine dans la mesure où les «partenaires» de l’entité sioniste œuvrent à lui accorder une place au sein de l’organisation panafricaine. Le Maghreb durant l’année qui s’achève, c’est aussi la crise politique en Tunisie et la recherche d’un souffle économique qui s’accompagne d’un rapprochement avec Alger, qui cherche aussi à se positionner favorablement sur son flanc sud-ouest en multipliant les initiatives en direction de la Mauritanie, pays avec lequel, outre la nécessaire coordination sécuritaire, elle espère des échanges économiques et commerciaux consolidés.

    «La crise de gouvernance qui a vu le Président Kaïs Saïed s’emparer du pouvoir est l’aboutissement de mois de blocage institutionnel et de luttes politiques intestines. Celle-ci a largement opposé le Président au Premier ministre Hicham Mechichi et au président du Parlement Rached Ghannouchi au sujet de la répartition entre le pouvoir législatif et le rôle respectif de l’exécutif bicéphale – le Président et le Premier ministre», selon l’expert de l’Afrique du Nord, Anouar Boukhars.

    Ce dernier a fait observer au Centre d’études stratégiques de l’Afrique que, «depuis sa victoire écrasante au second tour de la présidentielle en 2019, Saïed, un homme politique sans étiquette, connu pour son mépris de la politique partisane, s’est amèrement plaint d’être paralysé par le système politique tunisien et ses règles constitutionnelles limitant le champ de ses pouvoirs à la défense et la politique étrangère».

    En Libye, l’impasse semble totale dans la mesure où l’espoir de voir le pays se doter d’institutions légitimes à la date du 24 décembre s’est évaporé laissant planer toutes les incertitudes. Le constat est que la Libye, qui n’arrive pas à boucler sa transition qui a connu du succès, a buté sur un calendrier électoral que chacune des parties veut à son profit. Ce qui risque de faire durer, malheureusement, l’impasse durant l’année 2022 pour un pays en crise politique depuis une décennie, aggravée par des interférences étrangères. «Ces élections pourraient permettre à la Libye de retrouver une certaine stabilité sous réserve que les acteurs internationaux, présents en Libye, se retirent, et ainsi de mettre fin à 10 années de conflit en territoire libyen», avait déjà fait observer Pascal Boniface, Directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), lequel a souligné que «ce conflit a déchiré et détruit le pays tout en déstabilisant l’ensemble de la région».

    PAR NAZIM BRAHIMI

    Reporters, 30/12/2021

    #Algérie #Maroc #Mauritanie #Tunisie #Israël #Maghreb #UnionAfricaine

  • Le Maroc, un supplétif au service de l’impérialo-sionisme

    Le Maroc, un supplétif au service de l’impérialo-sionisme -Algérie, Israël, Maghreb, Sahara Occidental,

    La monarchie marocaine est depuis des décennies volontairement immobile, comme pétrifiée à la construction du Maghreb arabe en adoptant un caractère en géronte imperméable aux idées nouvelles d’épanouissement, de paix et de sécurité régionales et allergique au bon voisinage car tout simplement le voisin de l’Ouest se cache derrière le conflit du Sahara occidental et se refuse à dépasser les divergences futiles et à résister ensemble aux pressions impérialo-sionistes qui s’exercent dans la région avec une virulence particulière, notamment à travers le danger israélien désormais présent partout en Afrique et menaçant l’ensemble du Monde arabe grâce à la complicité du Maroc. La priorité des priorités, ici c’est naturellement cette agression continue du Maroc à l’égard de l’Algérie, qui fort du soutien israélo-américain, voire même de la France et des monarchies arabes, se présente comme un  » sous-sionisme  » se croyant capable d’imposer, comme il le fait au Sahara occidental, sa loi à l’ensemble de la région.

    La diplomatie algérienne n’a de cesse d’estimer qu’il est temps pour le Maroc de sortir de sa léthargie pour procéder à une évaluation de son aventure coloniale au Sahara occidental. Une autocritique objective s’impose au regard du mécontentement du peuple marocain à l’égard de l’occupation militaire du Sahara occidental. La réaction du roi Mohamed VI à ce sujet ne devra être non point la surenchère accusant l’Algérie de partie prenante dans le conflit entre le Maroc et le Front Polisario mais la réalité et les échecs enregistrés par le Makhzen sur le terrain. Hélas ! Le roi Mohamed VI n’a jamais voulu tirer profit de cet échec au Sahara occidental et demeure comme à ses coutumes sur l’orbite des conflits marginaux avec l’Algérie œuvrant ainsi au profit des ennemis de notre pays.

    Dans sa fuite en avant, le Maroc a opté pour la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste en échange d’une possible internationalisation de la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental et beaucoup plus d’un silence sur la cause du peuple palestinien mais ce n’est pas tout : le deal porte sur des clauses secrètes visant la déstabilisation de l’Algérie. De fait une jonction existe entre Rabat et Tel-Aviv. Encore discrète dans un passé récent, cette collusion se développe désormais au grand jour.

    Pièces maîtresses dans le dispositif à la fois colonial et sioniste, le Maroc et l’entité sioniste ne se contentent pas d’étouffer le droit international à l’égard des peuples palestinien et sahraoui. Forts de puissantes complicités qui ne se cachent plus, elles aussi, ils étendent la menace et l’insécurité à l’ensemble des pays africains, entravent gravement leurs efforts de développement et mettent en péril jusqu’à leur existence nationale à l’instar de ce qui se passe au Moyen-Orient. La preuve, l’occupation par le Maroc du Sahara occidental depuis 1975 succède à celle de la Palestine depuis 1948 par Israël. Elle précède les menaces que l’entité sioniste fera bientôt peser sur le continent africain si elle est admise en tant que membre observateur au sein de l’Unité africaine (UA).

    Tel-Aviv en se rapprochant du Maroc n’a qu’un seul but : remodeler la carte de la région : tel est le véritable objectif de cet  » amour  » de circonstance entre les deux pays. Telle est aussi la véritable signification de l’adversité affichée à l’égard de l’Algérie. Cette alliance semble avoir des objectifs plus ambitieux : la mise en œuvre d’un vaste plan stratégique où le Maroc occupe la place de sous-traitant afin d’impulser à l’Afrique un remodelage géopolitique à l’avantage de l’Etat hébreu, c’est désormais ce qui est convenu entre les stratèges des deux pays.

    Le drame est que ce n’est pas un projet purement marocain. C’est plutôt l’aboutissement du partenariat stratégique américano-israélien dont le lien est devenu de plus en plus vaste au fil des croisades contre le Monde arabe et l’Afrique, au point que c’est maintenant le monde à l’envers, c’est le Maroc qui fait office de supplétif qui donne l’impulsion à cette hégémonie impérialo-sioniste.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 29/12/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Palestine #MoyenOrient #Normalisation #SaharaOccidental

  • « Guerre de quatrième génération » : L’Algérie fait front

    « Guerre de quatrième génération » : L’Algérie fait front – Maroc, Israël, OTAN, URSS, Afrique,

    La «guerre de quatrième génération» est là ! Les esprits sceptiques, longtemps ignorant les appels à la vigilance, sont bien obligés aujourd’hui de constater au vu des attaques répétées du couple obscène makhzéno-sioniste que la menace est bien réelle et présente. Malgré les mises en garde et les appels répétés à l’unité nationale du Président Abdelmadjid Tebboune et du chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, certains de nos concitoyens continuent à ignorer que le danger est omniprésent. Tout au plus des voix s’élèvent-elles pour exprimer leur crainte d’un conflit armé entre l’Algérie et le Maroc.

    La guerre de quatrième génération consiste à n’employer l’arme militaire qu’après avoir créé la déstabilisation, l’affaiblissement, voire le démembrement ; préalables à «l’anéantissement» du pays ciblé. A cet égard, l’Algérie constitue aujourd’hui bien plus que le «laboratoire» préconisé par le défunt roi Hassan II lorsque notre pays luttait contre l’hydre terroriste. L’Algérie est devenue LA cible privilégiée de l’entité sioniste et son larbin le Makhzen.
    Le concept de la G4G n’est pas nouveau. Il est l’aboutissement d’un choix stratégique au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. L’Occident s’est retrouvé face à deux situations nées de cette confrontation mondiale.
    Les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont d’abord pris en compte l’émergence d’une nouvelle puissance mondiale, à savoir l’Union soviétique et sa doctrine communiste. Par ailleurs, la renaissance des volontés d’indépendance dans les pays du Tiers-Monde représentait une menace aux intérêts capitalistes et néo-colonialistes soutenus par les rêves expansionnistes d’une entité créée de toutes pièces par une simple résolution de l’ONU.

    Dans un premier temps, les stratèges des USA et de l’OTAN ont choisi, face à l’Union soviétique, le concept de «Containment» ; d’enfermement du bloc communiste dans ses frontières. Les mouvements de libération nationale apparaissant comme des alliés potentiels du socialisme, les pays occidentaux, à quelques exceptions près, ont choisi de suivre les Etats-Unis dans leur choix de la stratégie «d’anéantissement» préconisée par le stratège Von Clauswitz.
    Le prix très lourd payé par les Etats-Unis et leurs alliés en termes de pertes humaines, matérielles et financières dans ces guerres d’anéantissement du Vietnam, de Corée et autre Afghanistan — et bien sûr de l’Algérie pour ce qui est de la France — ont forcé les stratèges américains à revoir leur copie et s’inspirer du précédent de la Chine impériale en matière de stratégie.

    La doctrine du grand stratège chinois Sun Tzu (544-496 avant J.C.) développée dans son ouvrage l’Art de la guerre avait pour principe fondamental la conquête des armées sans livrer bataille et le plus habile consiste à vaincre l’ennemi sans combat.
    Ce concept avait comme corollaire la guerre asymétrique où il fallait oublier toute idée de guerre à la loyale ou de justice. Sun Tzu a été le premier stratège à faire de la psychologie un élément de base de la stratégie. Suite donc aux différents échecs de la guerre «d’anéantisme», les stratèges US se sont alors inspirés de la doctrine de Sun Tzu.
    S’agissant de notre pays, la nouvelle stratégie de nos ennemis est la déstabilisation, et même la balkanisation, de l’Algérie nouvelle par le recours à ce qui est appelé «la guerre de quatrième génération», telle que préconisée par Max G. Warring, ancien professeur à l’Institut stratégique de l’US Army, War College.

    En 2018, M. Warring a réuni un aréopage d’officiers de l’OTAN pour leur expliquer que l’essentiel de ce nouveau concept de G4G est d’affaiblir de l’intérieur l’Etat ciblé, surtout que cet Etat dispose, comme l’Algérie, d’une armée puissante, bien équipée et bien formée. Et ce n’est nullement le fruit du hasard si cette réunion s’est tenue en 2018 à Tel Aviv. C’était là les prémices de l’installation des services de l’entité sioniste en territoire proche de nos frontières.

    Comment la guerre de quatrième génération s’applique-t-elle contre l’Algérie ?

    Elle est basée sur trois axes déterminés par les experts du Mossad.

    1- L’encerclement : l’entité sioniste, avec la mobilisation active de notre voisin de l’Ouest, cherche à apporter le danger tout au long de nos frontières.
    Le processus de déploiement de la présence d’Israël en Afrique s’est considérablement accéléré sous le régime de l’infâme Benyamin Netanyahu. Du Rwanda, lieu de rencontre avec la junte soudanaise, l’entité sioniste a tenté de s’implanter au plus proche de nos frontières.
    L’instabilité et le désordre en Libye, délibérément générés par le couple Sarkozy-Bernard-Henri Levy, a porté la menace à nos frontières Est par l’infiltration de terroristes et d’agents stipendiés du Mossad pour déstabiliser et détruire autant l’Algérie que la Tunisie nouvelle.

    La présence d’agents infiltrés au Niger et au Burkina-Faso, les tentatives de déstabilisation du Mali sont autant de menaces à nos frontières sud. Mais le plus grave est, à nos frontières ouest, la soumission absolue du Makhzen et de son roi à la volonté de l’entité sioniste de réaliser son rêve de détruire l’Algérie comme sa cible privilégiée et prioritaire. Rêve que l’Algérie Éternelle transformera en cauchemar éveillé pour elle comme pour le Makhzen, leur nouvel esclave.

    2 – Les psychotropes : le Makhzen et son roi n’en sont pas à leurs premières attaques contre notre pays. Les échecs d’octobre 1963 et d’Amgala II sont là pour les dissuader d’affronter militairement l’Algérie. Les meilleurs experts militaires sont d’avis que s’attaquer à l’ANP ne peut les mener qu’à une cuisante défaite. Le Makhzen en est donc réduit à l’usage de moyens mafieux difficiles, mais non impossibles, à juguler. Selon l’organe spécialisé de l’ONU chargé de la lutte contre la drogue et la criminalité, le Maroc est le plus grand producteur et fournisseur de cannabis de la planète. Le roi contrôle, lui-même, les plus grandes surfaces de culture de cette plante dont la commercialisation rapporte bon an mal an des millions de dollars. Le Makhzen se sert de cette drogue comme un moyen d’affaiblissement de notre jeunesse en faisant de ces jeunes des accrocs et des éléments influençables et éventuellement manipulables. Il s’agit là d’un véritable crime contre l’humanité dans la mesure où il consiste en un véritable assassinat de la conscience et libre arbitre de l’être humain. Il ne se passe pas un jour sans que la vigilance coordonnée des éléments de l’Armée Nationale Populaire, de la Gendarmerie et des Gardes-Frontières ne permette l’arrestation de passeurs criminels et de la saisie de plusieurs tonnes de cannabis en provenance du Maroc. Ces saisies ont permis aux services concernés de notre pays de découvrir que les plants de cette drogue destinée à l’Algérie ont été génétiquement modifiés pour accroître considérablement leur toxicité. S’ajoutant à cela, le Maroc est devenu le principal pourvoyeur de cocaïne et autres psychotropes pour l’Algérie et l’Afrique, et au-delà pour les consommateurs européens.

    3 – Financement du terrorisme, des médias et attaques cybernétiques : l’arme principale du Makhzen contre notre pays demeure l’usage combiné de l’électronique, de la cybernétique, des médias et du terrorisme. L’un des éléments les plus destructeurs dans la guerre de quatrième génération est le concept de LIND qui consiste en une guerre asymétrique où le pays disposant de la puissance technologique s’en sert contre le pays qui n’en dispose pas. Pour ce faire John Arguilla et David Ronfeld ont mis au point et affiné le concept de «Netwar» — guerre du net — basé sur le réseau des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), une arme psychologique usant des logiciels et des algorithmes pour pénétrer et neutraliser les systèmes de défense et économiques de notre pays. Pour ce faire, le Makhzen a bénéficié d’un satellite-espion, cadeau royal de l’ancien président socialiste de la France, François Holland, suscitant d’ailleurs une grande colère de l’Espagne.

    De son côté, l’entité sioniste est chargée d’offrir au Makhzen le système d’espionnage ‘‘Pegasus’’. Fort heureusement, nos services de sécurité, notamment l’ANP, ont depuis fort longtemps identifié la nature des attaques cybernétiques et conçu des mesures de parade efficaces.

    S’ajoute à cela des campagnes soutenues, proches de l’hystérie, des médias, notamment de l’Hexagone, du Maroc et d’Israël, contre une Algérie qui constitue un obstacle à toutes les visées expansionnistes et une volonté inébranlable de défense du droit des peuples à la liberté et la dignité. Il a été recensé plus de 90 organes de presse, écrits ou audiovisuels, qui font de leur acharnement contre l’Algérie leur «pain» quotidien. L’argent sale pour financer le terrorisme n’est plus un secret. Il est de notoriété publique qu’un fonds bancaire établi offshore, et dont le roi du Maroc, détient la majorité des actions, sert de moyen de financement à des organisations terroristes telles le MAK de l’infâme Mehenni ou le RACHAD de l’ignoble Zitout, ex-petit régisseur comptable, autoproclamé «diplomate».
    Nos ennemis, comme nos amis, reconnaissent que l’Algérie reste LA référence dont s’inspirent même les grandes puissances en termes de lutte contre le terrorisme.

    Mais, comme le dit l’adage populaire : «Une seule main ne peut applaudir». Face à tous les moyens préconisés par le Makhzéno-sionisme contre notre pays, notre salut reste dans l’unité de notre peuple et sa résilience. Chaque fois que notre Nation a été menacée, notre peuple a oublié ses petites querelles de parti ou de clocher pour se mobiliser uni derrière ses forces armées. Il en a été ainsi du soutien de toutes les masses populaires au combat armé mené par notre glorieuse ALN. Il en a été de même lors de l’agression de l’armée d’Hassan II en octobre 1963. Les récentes manifestations de joie de notre communauté nationale à l’étranger lors du sacre de notre équipe nationale de football au Qatar indique clairement que le citoyen algérien, sur le territoire national ou à l’étranger, reste viscéralement attaché à la sécurité et à la grandeur de notre pays.

    Le Makhzen, l’entité sioniste et leurs soutiens et alliés devraient réfléchir sérieusement à cette preuve de l’unité de notre peuple dans l’épreuve avant de se lancer dans une aventure qui ne peut signifier que leur perte.
    A bon entendeur salut.
    Un avertissement de l’Algérie Eternelle.

    Par  Noureddine Djoudi,  Ancien ambassadeur

    El Moudjahid, 27/12/2021

    #Algérie #Israël #Maroc #Guerre_troisième_génération #Makhzen

  • « Big Brother » aux frontières !

    « Big Brother » aux frontières !

    « Big Brother » aux frontières ! – Algérie, Israël, Maroc, Sahara Occidental, migration, UE, surveillance des frontières,

    «Les empires ne se conservent que comme ils s’acquièrent, c’est-à-dire par la vigueur, par la vigilance et par le travail», lit-on dans les Mémoires du Français Louis XIV. Et «le prix de la liberté, c’est la vigilance éternelle», apprend-on, d’autre part, de l’Américain Thomas Jefferson. En vérité, nous ne serons jamais assez vigilants !
    Avec 6 427 kilomètres de frontières terrestres se répartissant entre sept pays limitrophes, y compris le Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, l’Algérie est confrontée plus que jamais à la complexe question de leur sécurisation permanente.

    Outre le risque militaire classique, la multiplication des menaces liées à la criminalité diversifiée, la contrebande variée, l’immigration clandestine, au trafic de stupéfiants en tout genre et au terrorisme endémique rend encore plus malaisée leur surveillance efficace. S’il n’existe nulle part au monde des frontières totalement hermétiques, il existe cependant des possibilités technologiques permettant de réduire leur degré de porosité.

    Avec 1 643 kilomètres, 150 postes frontaliers accessibles sur une distance de 1 540 kilomètres, la frontière terrestre avec le Maroc, la plus longue de toutes, est celle qui pose le plus de problèmes à bien des égards. Les confins territoriaux avec le voisin belliqueux de l’Ouest connaissent, en temps normal, une forte densité et des échanges intenses. S’y ajoute le fait que le Maroc soit un pays de repli pour des réseaux de soutien terroriste et un lieu de passage pour immigrants illégaux en quête d’entrée dans les territoires de l’Union européenne (UE).

    Cette frontière est ainsi un laboratoire à ciel ouvert pour l’observation et la gestion de toutes les formes de crime organisé, d’immigration clandestine, de trafics en tous genres et de terrorisme transfrontière. Pour y faire face, les pouvoirs publics ont mis progressivement en place un réseau de surveillance électronique tout le long des frontières terrestres. En novembre 2006, un tronçon de 100 kilomètres sur les frontières ouest était déjà couvert. Il s’agit de l’installation de capteurs, notamment de type thermique, de radars et de caméras. À partir de 2010, la Gendarmerie nationale et les gardes-frontières disposaient d’un réseau unifié national d’informations et de télécommunications, baptisé Runitel, auxquels ont été reliés toutes les brigades de gendarmes et tous les postes de gardes-frontières. Il était temps.

    En se résolvant à se doter enfin d’un système de surveillance électronique de ses frontières, l’Algérie n’y a accompli en fait rien qui soit vraiment révolutionnaire. Il s’agissait tout simplement d’une simple mise à niveau sécuritaire à une époque où les menaces sont multiples et le risque criminel transfrontière permanent. Le risque zéro et les sanctuaires parfaits n’existent pas.

    En réalité, il s’agit alors, pour nous Algériens, du passage à une phase de gestion qualitative du risque frontière après les différentes étapes de délimitation des lignes de séparation avec les pays voisins. Voici venu donc, après les étapes de démarcation et d’abornement des frontières, le temps de la sécurisation technologique de haut niveau et de tous les instants. Ce processus implique l’existence de capteurs électromagnétiques, électro-optiques, des systèmes intelligents de signaux, d’images et de communication, ainsi que des radars en réseaux.

    Ces équipements de pointe peuvent être intégrés dans des installations fixes ou mobiles (avions, hélicoptères, drones et autres plates-formes). D’autres pays se sont déjà attelés à la mise en place de systèmes globaux de surveillance. Par exemple, la grande Russie du sécuritaire par excellence Vladimir Poutine. Cet État immense possède depuis 2003 un service fédéral de surveillance des frontières sous la coupe du FSB, héritier moderne du légendaire KGB.

    Quant à elle, l’Union européenne (UE) dispose notamment d’un instrument communautaire sophistiqué, l’Eurosur, système intégré de surveillance des frontières. Son objectif : améliorer notamment la connaissance de la situation aux frontières extérieures des États membres et augmenter la capacité de réaction de leurs services de renseignement et de contrôle des frontières.

    En somme, Big Brother aux frontières. Big Brother qui vous regarde, vous surveille, bref, veille sur vous !

    Noureddine Khelassi

    Le Soir d’Algérie, 28/12/2021

    #Algérie #Big_brother #Maroc #Israël #Frontières #Sahara_Occidental #Libye #Migration

  • Tel Aviv reconnaît l’achat par le Maroc du logiciel Pegasus

    Tel Aviv reconnaît l’achat par le Maroc du logiciel Pegasus

    Tel Aviv reconnaît l’achat par le Maroc du logiciel Pegasus – Israël, NSO group, espionnage, Amnesty International, Forbidden Stories, Emmanuel Macron, Yaïr Lapid,

    L’affaire Pegasus continue de livrer ses secrets. Dans une interview au quotidien français “Le Monde”, le chef de la diplomatie israélienne a reconnu implicitement l’achat du logiciel espion Pegasus par le Maroc

    Questionné sur si Tel Aviv avait révoqué la licence aux autorités marocaines, Lapid a indiqué que «Cette licence est très stricte. Nous avons exposé tout le matériel que nous avions aux autorités françaises. Et nous nous sommes assurés que chacun comprenne la différence entre une compagnie privée et une compagnie gouvernementale. Ce n’est pas une affaire entre gouvernements », confirmant implicitement  ainsi que la société isréllienne NSO group a bel et bien fourni le logiciel espions Pegasus au gouvernement marocain. « Si quelqu’un a mal utilisé cette cyberarme ou a menti, il devrait être puni par la justice », a-t-il ajouté.

    Les déclarations du ministre israélien des affaires étrangères apportent un sacré camouflet aux plaintes déposées par Rabat contre Amnesty International et Forbidden Stories que le Maroc avait accusé de diffamation.

    #Maroc #Israël #NSOGroup #Pegasus #Logiciels_espions #Espionnage #Yaïr_lapid #Amnesty_international #Forbidden_stories

  • Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas

    Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas

    Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas – Etats-Unis, Maroc, France, Israël, Iran, Sahara Occidental, front Polisario, Mali, Sahel,

    Les marées géopolitiques changeantes et les priorités en matière de sécurité ont tendu les liens autrefois étroits entre Alger et Washington.
    Le 17 décembre, un responsable américain a évoqué le conflit du Sahara occidental et la récente normalisation des relations entre plusieurs États arabes et Israël. « Nous avons travaillé pour renforcer les Accords d’Abraham existants, et nous travaillons tranquillement mais assez assidûment pour étendre les Accords d’Abraham. Et donc, ces choses prennent un certain temps, mais elles sont vraiment au centre de nos préoccupations. »

    Un tel langage de Washington ne peut qu’enrager davantage les Algériens et contribuer à la montée des frictions entre l’Algérie et les États-Unis ; Alger considère que certaines des politiques des administrations Trump et Biden sont préjudiciables aux intérêts vitaux de l’Algérie et à ceux du grand Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

    Le conflit du Sahara occidental, les accords d’Abraham, la crise syrienne et le programme nucléaire iranien sont parmi les questions régionales les plus sensibles où Alger et Washington ont de sérieux désaccords. Néanmoins, une variété de facteurs laissent l’Algérie et les États-Unis peu disposés à couper les ponts avec l’autre.

    Les relations algéro-américaines évoluaient dans une direction positive il n’y a pas si longtemps. Pendant la présidence de George W Bush, Alger et Washington s’investissaient tous les deux dans le renforcement des liens. Mi-2001, le président Abdelaziz Bouteflika a été le premier chef d’État algérien à se rendre à Washington en 15 ans. Au lendemain des attentats du 11 septembre, les États-Unis considéraient l’Algérie comme un État très expérimenté dans la lutte contre le terrorisme et donc utile aux États-Unis en tant que partenaire dans la lutte contre Al-Qaïda. Alger a fourni à Washington des renseignements précieux, devenant un partenaire essentiel de la lutte contre le terrorisme pour l’administration Bush.

    Tout au long de la présidence de Barack Obama, Washington a dû faire face à des groupes extrémistes violents en Libye tels que Daech. Ailleurs dans le quartier, comme en Algérie , au Mali et en Tunisie , il y a eu des actes de terrorisme meurtriers perpétrés par des factions armées comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Face à toute cette instabilité chaotique et ces violences dans la région, l’administration Obama avait ses raisons de vouloir garder l’Algérie proche.

    Mais, comme l’a expliqué Jalel Harchaoui, chercheur principal à l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational, avec la perte de contrôle de Syrte par Daesh fin 2016 et la baisse de la menace globale de terrorisme au Maghreb du point de vue de Washington, les États-Unis ont commencé à considérer l’Algérie comme moins précieux.

    Accords d’Abraham

    La décision de Trump en décembre 2020 de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations avec Israël par Rabat était problématique pour l’Algérie. Alger a été pris au dépourvu lorsque Trump a livré aux Marocains ce dont ils rêvaient depuis des décennies. Ce fut une percée diplomatique irréversible pour le Maroc, a expliqué Harchaoui : « Joe Biden, un démocrate, entre à la Maison Blanche [en janvier 2021] et accepte la décision controversée [du Sahara occidental] de Donald Trump.

    L’Algérie, qui compte une population très pro-palestinienne, s’est indignée de l’officialisation des relations maroco-israéliennes. Il a fait tout son possible pour exprimer clairement son opposition aux accords d’Abraham – et son extension à d’autres pays à majorité musulmane.

    Certes, il y a des dynamiques idéologiques en jeu. Mais il y a aussi des considérations pratiques liées à la sécurité nationale de l’Algérie.

    « L’alliance d’Israël avec le Maroc pourrait signifier qu’à long terme Rabat deviendrait militairement supérieur à Alger et dominant dans la région », a déclaré à cet auteur Riccardo Fabiani, directeur du projet Afrique du Nord pour l’International Crisis Group . « Les Algériens craignent de devenir vulnérables au Maroc et à Israël à long terme, si ces deux États continuent de coopérer. »

    La Syrie est également un point de discorde. L’Algérie est déterminée à voir la Syrie revenir dans la Ligue arabe. Ayant pris il y a des années une position pro-gouvernementale sur la crise syrienne, l’Algérie est fermement favorable à la réintégration du régime de Damas dans le giron diplomatique de la région arabe. Le gouvernement américain s’oppose fermement à tout effort visant à légitimer le président Bachar al Assad et continue d’appeler les États arabes à résister à la tendance actuelle à la renormalisation des relations avec Damas.

    Guerre des récits en Occident

    Alors que les liens Tel-Aviv-Rabat s’approfondissent, il y a des Marocains et des Israéliens – ainsi que des voix néo-conservatrices à Washington – qui accusent l’Algérie d’avoir aidé à déstabiliser les activités iraniennes dans la région. Le récit est que l’Algérie est en train de devenir un conduit pour la conduite néfaste iranienne au Sahel et dans d’autres parties de l’Afrique.

    Il y a une quantité importante de propagande, d’exagération et de fiction dans ces affirmations selon lesquelles Alger parraine des acteurs non étatiques soutenus par l’Iran dans toute l’Afrique, mais elles servent des objectifs spécifiques.

    « Les allégations accusant l’Algérie de coopérer avec l’Iran et son réseau de mandataires dans la région ont été fréquentes mais pour la plupart non fondées et clairement instrumentales, car elles ont progressivement jeté les bases du réalignement régional auquel nous assistons aujourd’hui », Dr Umberto Profazio, associé Chercheur à l’IISS et analyste du Maghreb à la Fondation du Collège de défense de l’OTAN, a déclaré à TRT World.

    « Des informations selon lesquelles le Hezbollah armait le Front Polisario, par exemple, anticipaient la décision du Maroc de rompre ses relations avec l’Iran en 2018, tandis que le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a accusé l’Algérie de se rapprocher de l’Iran alors qu’il était en visite à Rabat cet été.

    Pourtant, il est peu probable que l’Algérie travaille avec Téhéran de cette manière étant donné que le pays d’Afrique du Nord est dominé par un puissant militaire méfiant de l’islam politique, en particulier depuis la « décennie noire » des années 1990, qui a vu une guerre civile brutale entre le gouvernement et divers groupes islamistes.

    N’ayant pas investi dans le lobbying aux États-Unis, on pourrait soutenir que l’Algérie est défavorisée à côté d’autres pays de la région qui l’ont fait. Si des pays comme Israël, le Maroc et/ou les Émirats arabes unis veulent cibler l’Algérie avec une campagne de désinformation sur les relations algéro-iraniennes, il n’y a pas de véritable réfutation pour défendre Alger contre de telles allégations dans les capitales occidentales.

    « En gros, vous pouvez dire ce que vous voulez. De nombreux pays, centres de pouvoir et décideurs vont croire tout ce que vous parvenez à publier. Il n’y a pas de contre-attaque », a déclaré Harchaoui. « Il n’y a aucun coût à [accuser l’Algérie de travailler avec l’Iran]. En fait, il y a une récompense. Il y aura un tas de décideurs qui auront tendance à le croire, ou du moins à agir comme si c’était vrai.

    Variables internationales

    L’Algérie n’a réagi que modérément aux décisions de politique étrangère des États-Unis qui enragent Alger, en partie à cause des problèmes dans les relations algéro-françaises. « La principale raison de la retenue de l’Algérie vis-à-vis de Washington doit être recherchée dans sa volonté de maintenir les liens avec ses partenaires occidentaux », a déclaré le Dr Profazio. « À une époque où les relations d’Alger avec la France sont au plus bas, s’aliéner également les États-Unis s’avérerait coûteux en termes diplomatiques, entraînant un isolement croissant dans le paysage régional et international.

    Dans le même temps, les États-Unis veulent éviter de voir l’Algérie se rapprocher encore plus de la Chine et de la Russie, deux puissances qui ont noué de solides relations commerciales et militaires avec Alger. Et même si les États-Unis accordent moins de valeur à l’Algérie en tant que partenaire antiterroriste maintenant par rapport à l’ère Bush, la cause commune contre certains groupes armés violents en Afrique continuera, donnant à Alger et Washington une raison de maintenir la coopération en matière de défense.

    De tels facteurs suggèrent que bien qu’il y ait eu des revers dans les relations algéro-américaines au cours des derniers mois et années, ces dommages ne sont pas irréparables.

    Giorgio Cafiero

    TRT World, 24/12/2021

    #Algérie #EtatsUnis #Maroc #Iran #SaharaOccidental #FrontPolisario #Mali #Sahel

  • Maroc: 38 villes mobilisées contre la normalisation avec Israël

    Maroc: 38 villes mobilisées contre la normalisation avec Israël – Front marocain pour le soutien à la cause palestinienne

    RABAT – Le Front marocain pour le soutien à la cause palestinienne et contre la normalisation avec l’entité sioniste a annoncé l’organisation de sit-in de protestation mercredi après-midi, à travers 38 villes marocaines sous le slogan « notre bataille continuera jusqu’à annulation des accords de normalisation et de coopération militaire ».

    Cette organisation a indiqué que les sit-in de contestation ont pour objectif principal d’exprimer le rejet du peuple marocain de la politique de normalisation avec l’entité sioniste.

    Le Front marocain pour le soutien à la cause palestinienne et contre la normalisation a lancé un appel pour une participation massive à ces actions de protestation dans différentes villes marocaines, dans le cadre de la quatrième journée de contestation contre l’accord de normalisation avec l’entité sioniste conclu il y a une année.

    Parmi les 38 villes marocaines qui ont annoncé leur participation à cette action de protestation figurent Rabat, Marakech, Meknes, Casablanca, Fes, Agadir, Taroudant, Beni Mellal, Taza, Titouan, Oujda, Tanger, Hanifra, Sidi Kassem, El Khemissat, Djarssif, el Araich, Ben Sliman, Ouzan, Safrou, Asfi et Zakoura.

    Le Front marocain organisera également une action de protestation mercredi devant le parlement à Rabat en débit de la répression qui a marqué ses précédentes actions dénonçant la visite du ministre de la Guerre de l’entité sioniste.

    Face au black-out médiatique imposé par le Makhzen contre les mouvements de protestation, le Front marocain pour le soutien de la cause palestinienne et contre la normalisation avec l’Entité sioniste a décidé de rendre publiques ses actions en direct sur Facebook, ce mercredi à partir de 19 heures.

    Le Front s’est attardé, dans son appel au peuple marocain, sur le contexte de recrudescence de la « tyrannie sioniste » (dans les territoires palestiniens) ainsi que le déferlement d’un dangereux  » tsunami de normalisation ». Il a dénoncé le fait que le Maroc se jette dans les bras de l’Entité sioniste, à travers la multiplication et la consolidation de leurs relations dans divers domaines.

    Il a considéré cette normalisation comme un « outrage à la souveraineté nationale », particulièrement « à travers la signature d’accords militaire et de renseignements ».

    L’organisation a décidé de proclamer la journée du 22 décembre comme  » la journée nationale contre la normalisation, dans toutes les villes du royaume » sous le slogan  » notre lutte continuera jusqu’à annulation des accords militaires et de normalisation avec l’occupant israélien ».

    Le Front marocain pour le soutien de la cause palestinienne et contre la normalisation avec l’Entité sioniste a été fondé le 28 février dernier pour contester les accords de normalisation du régime marocain avec l’Entité sioniste. Ce front est composé d’une quinzaine d’organisations politiques, syndicales, et d’associations.

    APS

    #Maroc #Israël #Normalisation

  • Mauritanie-Algérie: De nouvelles perspectives de coopération

    Mauritanie-Algérie: De nouvelles perspectives de coopération – Ghar Djebilet, Israël, Union Africaine,

    LE PRÉSIDENT MAURITANIEN EN ALGÉRIE LES 26 ET 27 DÉCEMBRE PROCHAINS : De nouvelles perspectives de coopération seront discutées
    Le président mauritanien M. Mohamed Ould El-Ghazouani effectuera une visite les 26 et 27 décembre en Algérie, a indiqué l’agence de presse mauritanienne. Au cours de son séjour en Algérie, le chef d’État mauritanien sera reçu par son homologue algérien, M. Abdelmadjid. Tebboune.
    M. Ould El-Ghazouani sera à la tête d’une importante délégation composée de ministres et de hauts cadres de l’État mauritanien.

    Au cours de cette visite, les relations bilatérales entre les deux pays seront passées en revue et plusieurs accords et conventions seront discutés et signés, a précisé la même source. Il y a lieu de rappeler que la première réunion de la commission frontalière algéro-mauritanienne a tenu sa première réunion le 8 novembre dernier à Alger.
    Les entretiens entre M. Tebboune et Ould El-Ghazouani s’articuleront autour des relations bilatérales et de sujets d’intérêt commun. Le prochain sommet de l’Union africaine et le sommet de la Ligue arabe prévu à Alger, seront à l’ordre du jour des discussions entre les deux chefs d’État.

    La visite du président mauritanien en Algérie intervient, quelques jours après celle de M. Tebboune en Tunisie. Cela traduit la volonté des pays voisins de l’Algérie d’ouvrir de nouvelles perspectives d’échange et de coopération avec notre pays et de débattre des voies et moyens à mettre en œuvre une réponse commune aux dangers qui guettent la région depuis la normalisation des relations diplomatiques de Rabat avec l’État hébreu, du retrait de la France du Mali et des défis à relever dans un monde « plombé » par la pandémie. Cette visite traduit également le retour de l’Algérie sur la scène régionale et continentale et traduit la vivacité, retrouvée de sa diplomatie qui a retrouvé une écoute sur la scène internationale. Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger Ramtane Lamamra qui a participé au sommet de la coopération afro-turque a rencontré plusieurs diplomates étrangers, notamment ceux des États membres de l’Union africaine prévu au mois de février 2022.

    L’Algérie et certains pays membres de l’UA, sont en train de coordonner leurs efforts pour bloquer l’admission d’Israël en qualité de membre au sein de l’UA, une admission contraire à la charte de l’Union et à son éthique, rappelle-t-on. Il y a lieu de rappeler que cette proposition du ministre éthiopien Moussa Faki, a été débattue lors de la 39e session du Conseil exécutif de l’UA tenue les 14 et 15 octobre à Addis-Abeba.

    Plusieurs États membres s’y étaient opposés en proposant de reporter le débat au prochain sommet des chefs d’État de l’Union africaine. Sur un autre plan, nous venons d’apprendre que les travaux de réalisation de deux poste frontaliers terrestres algéro-mauritaniens seront réduits de 24 à 12 mois. L’annonce faite par le wali de Tindouf , M. Youcef Mahiout, traduit la volonté des deux pays de mettre en place les moyens pour développer la coopération et les échanges entre l’Algérie et la Mauritanie. « La décision d’écourter les délais de réalisation de ces deux structures a été annoncée lors de la récente visite de terrain de responsables de la Société nationale des travaux publics (SNTP), en compagnie des autorités locales, qui ont décidé de nouvelles mesures pour accélérer la cadence des chantiers en procédant à un roulement de trois équipes pour assurer un travail continu en H24 », a-t-il indiqué.

    « Le projet devra jouer un grand rôle dans le développement des échanges commerciaux et économiques, la dynamisation des conventions bilatérales, notamment en prévision de l’exploitation de la mine de Ghar Djebilet, et ainsi le renforcement des relations aussi bien avec la Mauritanie que les pays d’Afrique de l’Ouest », a estimé le chef de l’exécutif de wilaya.

    Dans ce cadre, il est utile de rappeler que la mine de Ghar Djebilet est une mine de fer située à Tindouf en Algérie. Elle est l’une des plus grandes mines de fer dans le monde. Ses réserves sont estimées à 3,5 milliards de tonnes, dont 1,7 milliard de tonnes sont exploitables», note-t-on.

    Cela permettra à l’Algérie de réduire sa dépendance aux hydrocarbures grâce à l’exploitation de cette mine qui sera facilitée par un accès aux exportations à travers l’Atlantique depuis les territoires de la Mauritanie.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 20/12/2021

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