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  • Algérie. Faillite du prêt-à-penser

    Algérie. Faillite du prêt-à-penser

    Algérie. Faillite du prêt-à-penser – Maroc, Israël, Sahara Occidental, Palestine,

    La grande anxiété des Algériens ne cesse de monter devant la montée inexorable d’une certaine fièvre interne et externe visant à secouer la déstabilisation du pays et le corps social. Ce que vient de révéler la rédaction de la revue El-Djeïch dans sa livraison du mois de décembre sous le titre  » Pas de rédemption des traîtres  » et ce, suite à des mesures prises par l’Etat français en faveur des harkis et de leurs familles et qui ont été libellées au nom de ces bénéficiaires par le biais d’un montant de 1 milliard 545 millions d’euros qui apparaissent comme une décision pour étendre la proie à ceux qui se sont mis en marge de leur propre patrie et qui n’ont d’autre mobile que de trahir leur pays. Dans son esprit colonial, la France officielle part en continu en campagne pour étendre ou préserver ses  » supplétifs  » antérieurs et présents sous sa coupe et ses vaticinations contre l’Algérie et son peuple.

    Celui qui dit que les complots contre le climat socio-politique du pays n’existent pas, est soit un ignorant de cette évidence, un naïf ou tout simplement un idiot politique. Quoi, ils diront que les alliances et les coteries n’existent pas aussi ? Qu’on les efface donc si elles n’existent pas, mais en vain on fait dans leur floraison pour porter atteinte à l’Algérie. Il y a cet axe Rabat-Tel-Aviv-Paris à qui se sont joints les pays du Golfe qui s’aventurent à cibler directement ou indirectement l’Algérie sous le prétexte de son soutien frontal à la cause du peuple palestinien et à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    La rancune contre notre pays est commune. Mais une rancune autour de laquelle l’Etat et le peuple algérien ont pris acte des visées dangereuses qu’elles comportent. Pêle-mêle d’agressivité, de magouille en ratatouille, la malhonnêteté politique de certaines parties internes et externes et le double langage de certaines capitales étrangères masquent systématiquement leurs grands échec à faire abdiquer la nation algérienne.
    Lassé par ces schémas manichéens, le pouvoir algérien rejette et dénonce ce vieux clivage qui, non vraiment n’est plus de circonstance !

    Ceux qui manifestent leur grande hostilité à l’Algérie, notamment ses engagements pour les causes justes à travers le monde, la Palestine et le Sahara occidental devraient au moins avoir l’obligeance de se convaincre que la politique extérieure de l’Algérie tire sa source de la structure républicaine du pays. Elle reflète les préoccupations du peuple algérien de son Etat novembriste, de contribuer à la réalisation d’un climat international de paix et de coopération qui permette à toutes les nations de consacrer toutes leurs forces et leurs capacités créatrices à la cause du progrès et du bien-être. Une politique extérieure d’un Etat indépendant, souverain, qui exprime les aspirations vitales de la nation algérienne, aspirations en plein accord avec les intérêts vitaux du progrès et de la paix, de l’entente et de la coopération entre tous les peuples du monde.

    Engagé avec toutes ses ressources et ses capacités dans l’accomplissement du programme d’édification d’une société développée dans les domaines, le peuple algérien est profondément intéressé à voir s’instaurer des conditions internationales et régionales surtout qui lui permettent de réaliser avec succès ses plans d’avenir. Toute la politique extérieure de l’Algérie contemporaine est justement consacrée à servir l’intérêt vital du peuple, qui est de vivre dans une entière sécurité régionale, qui reflète son désir sincère de collaborer fructueusement avec la communauté internationale, sa ferme détermination à l’établissement d’un climat de confiance durable, d’entente , de sécurité et de paix singulièrement au Maghreb sur la base des principes de l’égalité en droit, du respect de l’indépendance et de la souveraineté nationales des peuples , de la non-ingérence dans les affaires intérieures.

    L’application conséquente de ces principes constitue, la constance et la conviction profonde de l’Algérie. Un facteur décisif pour l’affirmation de ses soutiens irrévocables à la cause du peuple palestinien et du peuple sahraoui et avec tous les peuples qui luttent contre l’impérialisme, le colonialisme, le sionisme et le terrorisme, pour l’affirmation de leur droit à une existence libre
    Aujourd’hui, l’Algérie subit une conspiration. Les mêmes parties qui ont tant travaillé à la destruction du pays sont maintenant connues et pèsent de tout leur complot et autres surenchères pour nier à ce pays et à son peuple le chemin de son épanouissement.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 19/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Palestine

  • Algérie: Le Makhzen et I24 déclarent la guerre à AL24News

    Algérie: Le Makhzen et I24 déclarent la guerre à AL24News

    Algérie: Le Makhzen et I24 déclarent la guerre à AL24News – Maroc, Sahara Occidental, Israël,

    Un mois après son inauguration, la nouvelle chaîne internationale AL24, dérange. Deux pays sont sensiblement irrités par la création de la chaîne: le Maroc et Israël. Le Maroc, et son Makhzen, n’a pas apprécié les reportages et les sujets qui sont diffusés sur la répression au Sahara occidental. Dans un article virulent sur la chaîne algérienne internationale. Ainsi, le site marocain l’accuse d’être un média à la solde d’Alger. (À quel pays appartient-il, alors, s’interrogent les intervenants?) AL 24News est accusée, par le média marocain, d’endosser le rôle du «troll» impliqué dans un exercice très offensif de ce qu’ils appelle la «diplomatie anti-Makhzen».

    Le média marocain accuse AL24 News d’avoir des contenus, qui sont foncièrement hostiles et anti-Marocains. Les Marocains accusent également la chaîne algérienne de ne pas être référencée par les moteurs de recherche ni d’être très présente sur les réseaux sociaux, alors que la chaîne est présente sur tous les fronts médiatiques: Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

    D’ailleurs, Twitter, qui compte déjà 32 000 abonnés de la chaîne, a déjà envoyé plus de 1 200 tweets, a multiplié les messages sur «l’arrivée de l’entité sioniste» aux frontières algériennes, sur des manifestations massives pro-palestiniennes ou relayé les affrontements, à grande échelle, soutenant la cause du Front Polisario. Tout cela dérange le Maroc et plus particulièrement le Makhzen, qui a déjà accéléré l’amélioration de sa chaîne d’info appartenant à l’agence de presse marocaine MAP, pour contrecarrer AL24News.

    À côté des Marocains, les Israéliens ne sont pas en reste, puisqu’à travers la chaîne I24, ils osent attaquer la chaîne AL24News, après la diffusion d’une émission qui a décrypté la politique hostile de la chaîne franco-israélienne I24. Cette dernière a adressé une demande importante supprimant l’émission Media Pro qui s’est attaquée à Israël et à son média de propagande I24. Ce dernier a introduit une demande pour supprimer la vidéo qui a ouvertement révélé la trahison du Maroc envers les membres de la Ligue arabe.

    Généralement, les vidéos qui possèdent des contenus protégés sont interdites par YouTube, Or, cette fois, c’est la chaîne Israélienne qui a demandé la suppression de la vidéo, car le sujet est très sérieux et il s’attaque réellement à la démarche audiovisuelle de propagande de la chaîne israélienne.

    La chaîne AL24News a décidé de riposter, en publiant la vidéo de l’émission, sans mettre les images d’I24 juste pour dénoncer la démarche pernicieuse du média franco-israélienne de Patrick Drahi, propriétaire également de BFM TV.

    L’Expression, 16/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #AL24News

  • Maroc-Israël: Genèse et retombées d’une alliance troublante

    Maroc-Israël: Genèse et retombées d’une alliance troublante

    Maroc-Israël: Genèse et retombées d’une alliance troublante – Palestine, Ligue Arabe, Algérie, Sahara Occidental,

    Comment se faire une idée claire du rapprochement validé le 24 novembre 2021 à Rabat entre, d’une part, le Maroc, pays frère et voisin, et, d’autre part, Israël que l’Algérie ne reconnaît pas comme état, mais que nous aborderons ici en tant que tel pour la commodité de l’analyse, et aussi en raison de son statut de membre à part entière de l’ONU? Quelle leçon pourrait-on tirer de ce rapprochement? Et que faire? Pour répondre à ces questions, il est essentiel de rompre avec l’habitude d’évoquer le Makhzen ou bien Israël en termes prioritairement passionnels. Car, ce qui se trame à notre frontière ouest ne peut se comprendre et s’analyser que par le recours à la froide raison et elle seule. Elle nous indiquera alors le fil conducteur que nous semblons avoir égaré depuis que les récriminations et les sentiments ont eu tendance à devancer la réflexion et les arguments.

    Tout a commencé voici un siècle, à la fin de la Première Guerre mondiale (1914 -1918), avec trois faits majeurs ayant concouru à la création d’Israël: 1- les accords secrets franco-britanniques, dits Sykes-Picot, du 16 mai 1916; 2- la politique des «royaumes arabes» mise en oeuvre pour le compte des Français et des Anglais par des officiers triés sur le volet, en l’occurrence le lieutenant-colonel Brémond et le Britannique Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie, chargés l’un et l’autre de soutenir la révolte arabe contre les Ottomans (1916-1918); 3- le projet d’établissement en Palestine d’un «Foyer juif» initié le 2 novembre 1917 par le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur J. Balfour.

    Ainsi, dès cette époque, la machine occidentale s’emballe pour le contrôle du Proche et Moyen-Orient, motivé aussi bien par la position géostratégique de cette région, que par la découverte du pétrole en Iran d’abord (1908), puis le Bahreïn (1925), l’Irak (1927), l’Arabie saoudite (1936) et le Koweït (1938). À partir de 1928, sept grandes compagnies pétrolières occidentales (les 7 soeurs) y mettent la main sur l’ensemble des concessions. La nécessité s’était alors posée d’instaurer un ordre capable de contenir l’hostilité des Arabes. C’est dans ce contexte que l’idée de création de l’Etat d’Israël lancée par Balfour en 1917 fera son chemin. Sa concrétisation interviendra au regard des conséquences de la politique antisémite menée par les nazis entre mai 1940 et août 1944 dans les circonstances de la Seconde Guerre mondiale. À la libération de la ville polonaise d’Auschwitz (27 janvier 1945), le monde entier découvre l’horreur des camps de concentration où des millions de personnes périrent dans les chambres à gaz. Il n’en fallait pas davantage pour amener les pays vainqueurs à se donner bonne conscience en consentant au partage de la Palestine entre ses habitants arabes et les juifs qui y affluèrent de partout depuis l’apparition du mouvement sioniste au congrès de Bâle (1897), et surtout depuis la déclaration de Balfour (1917).

    Ce partage est décrété par l’ONU trois années à peine après sa création (26 juin 1945) qui coïncide avec la mort d’Hitler (30 avril 1945) et la capitulation du 3e Reich (7 mai 1945). À partir de là, une stratégie inscrite dans le temps long, soit un demi – siècle (1948-2000), allait être élaborée par les Israéliens et mise en oeuvre en plusieurs étapes.

    La Jordanie annexe la Cisjordanie en 1950

    Aussitôt après le vote du plan de partage (29 novembre 1947), et avant même la création de l’Etat d’Israël (14 mai 1948), les juifs nouvellement arrivés et bien organisés passent à l’offensive contre les Etats arabes opposés à ce plan. Victorieux sur tous les fronts grâce à la mobilisation du mouvement sioniste et au soutien de l’Occident, ils s’emparent des deux tiers de la Palestine dès 1949 (20 700 km2 au lieu de 14 000 km2 initialement prévus). Alors qu’aucun Etat palestinien ne voit encore le jour, la Jordanie annexe la Cisjordanie en 1950.Par la suite, deux autres guerres (1956 et 1967) ont permis aux Israéliens de s’affirmer davantage. En 1973, la quatrième guerre israélo-arabe, dite du Kippour, s’est soldée par une semi-victoire de l’Egypte qui avait été freinée dans son élan. Elle a pu néanmoins récupérer le Sinaï qu’elle avait perdu en 1967, mais démilitarisé. Israël n’a pas tout à fait perdu au change puisqu’il s’était déjà emparé du plateau stratégique du Golan syrien qu’il annexera carrément en 1981.

    À cette date, l’Etat hébreu était âgé d’à peine une trentaine d’années. Il se sentait suffisamment aguerri et fort de ses alliances, ainsi que de ses acquis, pour passer à une nouvelle étape de sa stratégie, laquelle s’inscrivait en fait dans le cadre plus vaste de la politique moyen-orientale de ses alliés occidentaux. Le 22 août 1982, l’OLP et ses 15 000 combattants sont chassés du Liban à l’issue de l’invasion de ce pays par les troupes israéliennes commandées par Ariel Sharon. Les accords de Camp David (1978), le traité de paix israélo-égyptien (1979) et les accords israélo-palestiniens d’Oslo (1993-1995) ont consacré la reconnaissance effective d’Israël par l’Egypte et l’OLP, suivies par la Jordanie en 1994. La voie était ainsi grande ouverte à la normalisation.

    C’est dans ce contexte favorable aux Israéliens que se tint à Beyrouth les 27 et 28 mars 2002 le 14e Sommet de la Ligue arabe où leur fut proposée la paix contre le retrait des territoires occupés en 1967. En fait, c’était bien une concession de taille révélatrice de l’état de fragilité extrême dans lequel se débattaient les Arabes dont le bloc se fissurait de partout. Présent à ce sommet en tant que membre de la délégation algérienne, l’auteur de ces lignes a pu constater le bras de fer haineux qui opposa par exemple le prince héritier Abdallah d’Arabie saoudite au dirigeant libyen Kadhafi. Ne pouvant plus présenter un front uni pour mener une autre guerre, la Ligue arabe se résout ainsi à composer en s’engageant ipso facto dans une démarche de régularisation. Mais Israël, que plus rien ne pouvait intimider, fera la sourde oreille en n’accordant aucun crédit aux palabres de ses rivaux. Il décide alors de privilégier des contacts séparés et d’intensifier clandestinement des relations qui avaient été esquissées dans le passé. C’est en tout cas ce que vient de révéler Louis Cornu, analyste à l’Institut d’Etudes de Géopolitique Appliquée (Iega) dans un Rapport publié en octobre 2021. Cet analyste y évoque des liens entre les Hachémites et les sionistes, Israël et la Jordanie, puis le Maroc, Oman, l’Egypte, le Qatar, ainsi que les Maronites du Liban.

    Voilà où en étaient les choses un demi-siècle à peine après la création d’Israël. Au nom de la morale et du droit, on doit évidemment condamner sans réserve tous les abus, injustices et crimes ayant émaillé cette période et commis par les sionistes, contre le peuple palestinien. C’est aussi une obligation pour les consciences libres de se montrer solidaires avec ce peuple martyr. C’est également un devoir pour les Etats arabes de ne pas l’abandonner à son sort. Il n’en demeure pas moins que les manifestations sentimentales ou les déclarations à portée symbolique ne suffisent plus désormais à matérialiser une telle solidarité, ni à freiner les appétits du parti sioniste dont l’idéologie fut portée par le Hérout (créé en 1948) auquel succèda le Likoud en 1973. Aussi, les Arabes n’ont-ils aujourd’hui d’autre option que d’examiner scrupuleusement la redoutable efficacité de la stratégie concoctée dès sa création en 1948 par l’Etat hébreu et dont la phase finale apparaît au grand jour à travers une normalisation pure et simple de ses relations avec l’Autorité palestinienne et sept Etats arabes. Les derniers en date étant la Mauritanie (1999- 2009, puis 2021), les Emirats arabes unis (2020), le Bahreïn (2020) et, à présent, le Maroc (2021), en attendant sans doute le Soudan, Qatar, Oman…

    Somme toute, Israël a visé d’une manière constante à amoindrir le bloc arabe, non seulement en sapant l’union des Etats qui le composent, mais en oeuvrant avec ses alliés à la fracturation de certains d’entre eux à travers des agressions extérieures ou des conflits intérieurs: Irak (1990 et 2003), Soudan (2011), Syrie (2011), Libye (2011), Yémen (2014), ainsi que l’Autorité palestinienne (dissensions entre le Fatah et le Hamas à partir de 2007). Il est fort probable que cela fasse partie de ce que le journaliste israélien Oled Yinon qualifie de Plan sioniste du Grand Israël (1982).

    Plan américano-israélien

    Bien d’autres théories visant à «balkaniser» le monde arabo-musulman ont vu le jour au cours des 40 dernières années dans le sillage de celles des Américains Brezinski et Kissinger, dévoilées par la presse américaine en 1992. «Sur les ruines des états démantelés, arabes (Irak, Syrie, Arabie, Soudan, Libye, Algérie…) (…), on installera des micro-Etats islamistes sous protection américaine, à l’instar des émirats du Golfe (…) ou des taïfas andalouses (…),» écrit en substance Mostafa Melsa en référence au plan américano-israélien sur le Moyen-Orient (http://mostafa.fills.wordpress.com). C’est également ce que laisse penser l’ancien officier du Mossad, Yossi Alpher, dans un ouvrage récent intitulé Périphérie: Israël à la recherche d’alliés au Moyen-Orient (2015). Dans cet ouvrage, il évoque notamment des relations entre les services secrets israéliens et des berbéristes algériens et marocains.

    C’est aussi ce que révèle dans ses Mémoires Hillary Clinton à propos du Nouveau Moyen-Orient qui repose sur l’idée de morcellement des états arabes du Machrek et du Maghreb. Quoi qu’il en soit, avec l’aide et la protection de ses alliés, Israël a réussi le tour de force de réduire la Ligue arabe à une coquille vide. Pendant plus de 50 ans, ses stratèges ont réfléchi, travaillé et planifié sans relâche dans le cadre d’une politique fondée sur le déni. De Ben Gourion (1948 à 1954 et 1959 à 1963) à Netanyahou (2009 à 2021), en passant par Sharett, Eshkol, Allon, Meir, Rabin, Begin, Shamir, Pérès, Barak, Sharon, Olmert, les 35 gouvernements qui se sont succédé entre le 10 mai 1948 et le 13 juin 2021, ont exproprié, expulsé, massacré, torturé, emprisonné … un nombre incalculable de Palestiniens tout en entravant l’union des pays arabes.

    Remodeler tout le monde musulman

    Toute leur démarche a consisté à agir par le mépris envers les Arabes en vue d’atteindre un but stratégique fixé de concert avec leurs principaux alliés occidentaux. Ce but consiste à remodeler par tous les moyens le monde arabe, voire tout le monde musulman. C’est ainsi qu’ils ont avancé envers et contre tout sans se soucier ni des récriminations ou condamnations ni des règles de la morale ou du droit. Voilà comment ils ont réduit la Ligue arabe à l’impuissance et contraint certains de ses membres à réviser intégralement leur politique. À l’exception de l’Algérie et de la Syrie qui ont maintenu leurs positions traditionnelles sur la question palestinienne ainsi que leurs anciens principes en matière de politique étrangère, les autres membres de cette Ligue ont pris franchement fait et cause pour une conception dite réaliste des relations internationales. Selon celle-ci, les Etats se soucient avant tout de la façon de garantir leur sécurité et d’étendre leur puissance en considération de la compétition qui les oppose.
    Désormais, c’est en vertu de ce schéma que de nouveaux rapports tendront à se nouer entre la plupart des pays arabes et les Israéliens, sous la pression avérée des Américains. Les premiers, notamment ceux du Golfe arabo-persique, vont tendre à s’affirmer économiquement et militairement, non pas face à Israël, mais face à l’Iran. Quant aux seconds qui se sentent confortés par ce revirement, ils gardent le cap en poursuivant une politique fondée sur la spoliation, et un appétit immodéré de puissance. Celle-ci a été établie selon trois critères : 1- une armée constamment sur le pied de guerre et dotée de l’arme nucléaire ; 2- une industrie de l’armement basée sur les nouvelles technologies ; 3- une politique visant à faire accéder l’entité sioniste au statut de Cyber-état, c’est-à-dire « une puissance économique remarquable avec un concept original, la (E. Brasi, 2019).

    C’est dans ce cadre que tous les 2 ans, une exposition internationale est organisée qui rassembla en 2015 par exemple « 12 000 professionnels venant de près de 90 pays ». Lors de ces expositions sont effectuées des « démonstrations de drones et de dispositifs de surveillance technologiquement avancés, simulation de vol, présentation de matériel de combat ou d’équipements antiémeute (…). Exportées dans le monde entier, ces technologies sont utilisées par l’armée, la police et les forces spéciales … » (F. Blanche, 2014). Il n’est donc pas surprenant que, à l’instar d’autres pays, le Maroc ait décidé en décembre 2021 de coopérer avec les Israéliens dans ce domaine après la normalisation de leurs relations intervenue en août de la même année. Par cet acte, notre voisin de l’Ouest affiche clairement ses intentions : 1- tirer avantage de l’expérience et du savoir-faire de l’Etat hébreu, 2- poser les bases d’une politique de puissance lui permettant d’atteindre au Sahara occidental des résultats similaires à ceux obtenus en Palestine par son nouvel allié en une période d’à peine 50 ans ; 3- prendre un raccourci vers le statut de Cyber- Etat au Maghreb analogue à celui acquis par Israël au Machrek.

    Telle est la signification que l’on peut donner au rapprochement israélo-marocain de 2021. Et voilà où en sont les choses aujourd’hui. Que nous incombe-t-il alors de faire face à ce projet visant à coup sûr l’Algérie et dont l’échéance serait fixée, semble-t-il, à l’horizon 2025 ? Que faire dans nos partis, nos assemblées, nos administrations et nos entreprises ? Comment s’adresser à la raison, à la conscience et à l’intelligence des Algériens ? De quel outillage linguistique devrions-nous nous servir ? Que mettre en relief ? Quelles leçons prodiguer à notre jeunesse ? Comment l’instruire de nos atouts et de nos handicaps ? Et comment la mettre en condition d’œuvrer à surmonter ces handicaps et de former un front uni devant les menaces ? Autant de questions qui mettent à rude épreuve notre capacité à dissiper ces menaces et à concevoir des approches centrées sur la notion d’efficacité dans la gestion des retombées à moyen et long terme de l’alliance israélo-marocaine. Disons d’abord que pour ce qui la concerne, l’armée algérienne n’a pas attendu décembre 2021 pour se mettre en état de faire face à toutes les éventualités. Force est de reconnaître en effet qu’elle a atteint un niveau hautement opérationnel en matière de savoir, savoir-faire et moyens, et qu’elle a pleine conscience des enjeux ainsi que des défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. Mais il est évident qu’en l’absence d’un front intérieur solide, qu’à elle seule, l’armée ne peut pas tout assumer.

    Aussi, les questions ci-dessus concernent-elles à vrai dire les autres composantes de l’Etat et de la société. Et toute réponse doit tenir compte d’une évidence simple : l’ardeur sentimentale et les principes moraux ne sont pas à eux seuls d’un grand secours pour déjouer les plans perfides qui se trament désormais au grand jour contre l’Algérie. Il en est de même des affrontements stériles des appareils qui font perdre à la société un temps précieux et qui se traduisent ici ou là par des comportements incompatibles avec la dignité et la noblesse du vrai métier politique. Car ce dont le pays a un besoin pressant face aux menaces multiformes qui planent sur lui, c’est que les acteurs du monde de la politique et de l’administration s’inspirent des expériences réussies dans le monde et cessent de vivre leurs conflits en rivaux insouciants, mais les traitent en partenaires libérés des préjugés idéologiques, des attitudes étriquées, ou encore des pesanteurs de la routine et des futilités de la langue de bois qui tourne le dos à la vie réelle. Par voie de conséquence, ce qui semble d’ores et déjà urgent, c’est de lever un préalable et de pointer cinq objectifs.

    Que nous incombe-t-il alors de faire ?

    Le préalable concerne cette sorte d’ubiquité du court terme qui, soumis à l’emprise des évènements, nous empêche de consacrer au travail prospectif l’intérêt qu’il mérite. Quant aux objectifs, ils se résument à ceci : 1- obtenir la motivation et l’engagement des élites ; 2- créer les conditions de la performance des institutions et des entreprises ; 3- se doter des capacités d’observation et d’anticipation des risques qui mettent le pays à l’abri des mauvaises surprises, comme celle révélée par l’épisode Pegasus et, à présent ,celle des menaces à peine voilées proférées à partir de Rabat par le ministre israélien de la Défense ; 4- moderniser le traitement de l’information dans tous les secteurs tout en réhabilitant le savoir et le savoir -faire dans la gestion des institutions de l’Etat et des collectivités locales ; 5- mettre le pays en capacité de prendre sa place dans le club des Cyber-Etats dont Israël par exemple est devenu un pionner auquel le Maroc s’apprête à emboiter le pas. Il ne fait pas de doute que nombreux sont ceux qui ont conscience de l’importance considérable de ces objectifs. Et également du fait que, au final, l’alliance israélo-marocaine vient sûrement à point nommé nous réveiller d’une sorte d’atonie par rapport à l’agitatiûon du monde qui nous entoure, tout en nous motivant et en nous incitant à manifester toujours plus de sérieux, de compétence et d’efficacité dans tout ce que nous entreprenons à tous les niveaux et dans tous les domaines.

    Hachemi Djiar

    L’Expression, 16/12/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Algérie #SaharaOccidental #Palestine

  • Maroc: Appels à manifester dans diverses villes

    Maroc: Appels à manifester dans diverses villes – Israël, normalisation,

    Le Front marocain de soutien à la Palestine a appelé, mercredi , à des manifestations à travers plusieurs villes du Maroc, le 22 décembre, et renouvelé son rejet de l’accord de normalisation entre le Maroc et l’entité sioniste scellé il y a une année.

    Dans son appel, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation avec l’entité sioniste a indiqué que la date du 22 décembre intervient dans un contexte marqué par l’escalade de « la tyrannie sioniste » et « un dangereux tsunami de normalisation », considérant que « le Maroc a plongé honteusement dans les bras de l’entité sioniste, à travers la consolidation et l’approfondissement des relations dans tous les domaines ».

    Il a été décidé, à cet effet, de décréter, le 22 décembre, « Journée nationale contre la normalisation » dans toutes les villes du royaume en faisant de cette date une journée nationale de solidarité, sous le slogan: «Notre combat continue jusqu’à l’abandon des accords perfides de la normalisation et de la coopération militaire.»

    #Maroc #Israël #Normalisation

  • Laïchoubi: « L’Algérie veut faire bouger les lignes »

    Laïchoubi: « L’Algérie veut faire bouger les lignes »

    Laïchoubi: « L’Algérie veut faire bouger les lignes » – Maghreb, Méditerranée, Israël, Maroc, Russie, Chine, Afrique,

    Pour l’ancien ministre, diplomate et conférencier international, Mohamed Laichoubi, «pour comprendre les lignes directrices et les grandes lignes de la diplomatie algérienne, il suffit de se référer à la vison de l’Etat algérien vis à vis des grandes crises qui secouent la planète, à l’image de la féroce compétition qui oppose les USA à la Chine, l’Union européenne et l’Europe de l’Est à la Russie et le troisième grand théâtre d’opération qu’est le Maghreb et le Sahel», a-t-il déclaré.

    S’exprimant sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, Mohamed Laichoubi explique que la stratégie de politique étrangère, menée sous la férule des États-Unis, vise d’abord à contenir la montée en puissance de la Russie et de la Chine, trois puissances qui se battent justement pour conquérir des espaces dans notre région et en Afrique, aux richesses immenses», a-t-il souligné. «Et comme l’Algérie est un acteur majeur dans la région, elle a intérêt à ce que cette redistribution des cartes ne se fasse pas à son détriment, ce qui explique cette diplomatie de combat à laquelle nous assistons depuis des mois», a encore indiqué l’ancien diplomate, pour lequel «les enjeux du nouveau monde se jouent dans cette région à laquelle appartient l’Algérie».

    Toujours selon le conférencier international, «le noyau dur de l’Occident constitué par les USA et le Royaume-Uni, fait qu’Israël veut s’imposer comme l’un des gendarmes majeurs en Méditerranée et au Moyen-Orient», a-t-il argumenté, ajoutant «qu’aujourd’hui, dans une sorte de relations hiérarchisées, le Maroc joue pleinement son rôle de sous-traitant de l’Etat hébreu et de son intrusion dans notre région», a-t-il affirmé.

    Rebondissant sur le dynamisme retrouvé de la diplomatie algérienne, l’invité de la Radio, a estimé, au sujet de la visite d’Etat du président Tebboune en Tunisie, que cela «était le fruit de l’arrivée de nouveaux dirigeants dans les deux pays, mais une lecture commune plus intelligente des événements et surtout des moyens de ne pas les subir», a-t-il indiqué.

    «La problématique de la décolonisation est un enjeu de survie, un discours que l’Algérie régénère continuellement pour trouver un écho favorable auprès des peuples opprimés en Afrique et ailleurs», a également souligné Mohamed Laichoubi, exprimant sa crainte de voir l’Afrique «se transformer en un grand théâtre de conflits larvés ou ouverts ; pis encore, des dirigeants africains, voulant aller vers une plus grande autonomie de décision, sont carrément menacés de coups d’Etat par des puissances occidentales», a-t-il révélé. «L’introduction du groupe russe Wagner en Afrique est justement vue par certains pays africains comme un moyen de leur assurer une sécurité contre ces mêmes puissances occidentales néocolonialistes», a expliqué l’ancien diplomate.

    Toujours selon ce dernier, «Israël est dans une stratégie d’extension territoriale, tout comme les pays du Moyen-Orient dits « normalisés » qui sont eux aussi en quête de nouvelles terres», a-t-il révélé. «L’Algérie est non seulement passée à l’offensive sur le terrain diplomatique, mais comme à ses heures de combat durant la révolution, l’Algérie veut faire bouger les lignes et imposer une autre vision du monde», a également estimé Mohamed Laichoubi, pour lequel «l’Algérie a compris les enjeux majeurs d’aujourd’hui pour définir de nouvelles stratégies et des priorités, à commencer par celle d’imposer son existence sur le plan international et se faire respecter», a-t-il dit.

    «Outre ses velléités connues visant à entretenir le plus longtemps possible des hostilités entre pays dans notre région en grand danger, il est clair que l’entité sioniste veut faire faire le sale boulot par les autres, à commencer par le Maroc», a-t-il conclu.

    par El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 16/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Maghreb #Russie #Chine #EtatsUnis #RoyaumeUni #Afrique #Wagner

  • Le Mossad et le Shin Beth au Maroc

    Le Mossad et le Shin Beth au Maroc

    Le Mossad et le Shin Beth au Maroc – Israël, Algérie, NSO Group, Pegasus, espionnage,

    L’accord de cybersécurité signé entre le Maroc et Israël ne va pas servir seulement à protéger le Maroc contre des malveillances étrangères.
    Sa finalité ultime est de surveiller plus de 40 millions de Marocains.
    Ceux du Maroc et ceux de l’étranger.

    L’Etat hébreu qui est déjà expert en la matière, pas pour sa population juive, plutôt pour la palestinienne, va mener grâce à son allié du Makhzen, une opération à très grande échelle pour tester sa belle machine de surveillance systématique des populations civiles.
    Nous allons devenir, si nous ne le sommes pas déjà, des poules en cage sur qui le Shin Beth, le Mossad et ses nouveaux pions régionaux, la DST et la DGED, vont diriger des caméras et des applis de reconnaissance faciale et de contrôle des mouvements.

    Normaliser les relations avec Israël pour permettre aux Israéliens d’origine marocaine de reprendre le chemin du pays de leurs ancêtres, pourquoi pas. Signer des accords militaires pour faire la guerre à ses voisins et nous soumettre à des expériences étrangères, non Monsieur.

    Ali Lmrabet

    Source : Facebook, 15/12/2021

    #Maroc #Mossad #Shin_bet #Espionnage #Mossad #Pegasus #NSOGroup

  • CAN: L’Algérie fête sa victoire drapeau palestinien en main

    CAN: L’Algérie fête sa victoire drapeau palestinien en main – Maroc, Israël, FIFA, normalisation,

    Coupe arabe de la Fifa : L’Algérie bat le Maroc et célèbre en brandissant le drapeau palestinien
    L’Algérie a montré un soutien constant à la Palestine, y compris sur le terrain de football où ses joueurs brandissent parfois le drapeau palestinien avec le leur.
    Un joueur algérien a brandi le drapeau palestinien sur le terrain après la victoire de son équipe contre le Maroc en Coupe arabe de la FIFA, vendredi. L’équipe algérienne a battu le Maroc aux tirs au but pour se qualifier pour les demi-finales, où elle affrontera le Qatar.

    Les images de ce geste ont été largement partagées sur les médias sociaux, suscitant les louanges de nombreux partisans de la cause palestinienne.

    Les joueurs algériens hissent fréquemment le drapeau palestinien à côté du leur, un signe de soutien que les joueurs de football palestiniens leur rendent parfois. En novembre, les joueurs d’un club de football palestinien ont porté le drapeau algérien lors d’un match de première division palestinienne.

    Le match de vendredi s’est déroulé dans un contexte de tensions croissantes entre l’Algérie et le Maroc au sujet du Sahara occidental contesté, qui a également influencé la position du Maroc sur la cause palestinienne. Le Maroc a récemment accepté de développer des liens officiels avec Israël en échange de la reconnaissance par les États-Unis du Sahara occidental comme faisant partie du royaume.

    Depuis, la police marocaine a réprimé les manifestants lors d’un rassemblement pro-palestinien.

    Contrairement à son rival marocain, l’Algérie a publiquement réaffirmé son soutien à la cause palestinienne et a promis 100 millions de dollars d’aide aux Palestiniens la semaine dernière lors d’une visite officielle du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas à Alger.

    L’Algérie doit également accueillir le prochain sommet de la Ligue arabe en mars 2022, au cours duquel la cause palestinienne sera au centre de l’ordre du jour, dans le contexte d’une série d’accords de normalisation négociés par les États-Unis avec Israël.

    The new arab, 12/12/2021

    #Algérie #maroc #palestine #coupearabe #fifa

  • Des mirages 2000-9 émiratis pour le Maroc

    Des mirages 2000-9 émiratis pour le Maroc – Sahara Occidental, Israël, Emirats Arabes Unis, EAU,

    Le Maroc va recevoir des mirage 2000-9 émiratis en échange de sa normalisation : Le prix de la trahison !
    Le journal ibérique El Español vient de rapporter que le richissime Emirat Arabe Uni, qui n’achète à profusion des armements que pour financer cette industrie occidentale, décidé de faire don au Maroc des 68 Mirage 2000-9, bientôt mis au rébus après la récente annonce par Mohamed Ben Zayed (MBZ) de l’acquisition de pas moins de 80 Rafale français. Ce don émirati est un cadeau providentiel pour le Maroc, dont les dépenses militaires ont certes explosé mais qui éprouve le plus grand mal à gérer à moindres coûts son conflit armé avec le front Polisario.

    Son recours aux drones tueurs, fournis par la Turquie et l’entité sioniste a en effet montré toutes ses limites à la suites de la multiplication des bavures commises par les FAR forces armées royales) dans les territoires libérés sahraouis. Ce constat avait poussé beaucoup d’observateurs à se demander si les soldats marocains ne maitrisent pas la technologie de pointe des drones, ou si ces derniers font exprès de s’en prendre à des civils désarmés, et dûment identifiés.

    Toujours est-il que ce don providentiel émirati s’annonce comme une véritable prime à la trahison. Le journal espagnol qui révèle cette information précise en effet que c’est en échange de sa normalisation avec l’entité sioniste que le royaume chérifien va recevoir des chasseurs toujours en service.

    Le plus cocasse et le plus aberrant dans cette sombre affaire de vases communicants, c’est que Mohamed VI, devenu meilleur allié et plus grand ami des sionistes sanguinaires bourreaux du peuple palestinien continue, toute honte bue, de s’affubler des pompeux et usurpés titres de « commandeur des croyants » et de « président de la commission Al Qods ».

    Kamel Zaidi

    La patrie news, 11/12/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #EAU #Emirats_Arabes_Unis #Mirage2000_9

  • Algérie-Maroc. Wakha Moulay !

    Algérie-Maroc. Wakha Moulay ! – Israël Mohammed VI, Palestine, Al Qods, Commandeur des Croyants, normalisation,

    Destins (terriblement) croisés pour les deux grands pays du Maghreb. Alors que la monarchie marocaine dont le souverain qui s’est auto-proclamé «président du comité Al Qods», a commis le forfait de Judas, en se prosternant devant le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, qu’il a reçu à Rabat, l’Algérie elle, a accueilli hier le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour une visite d’Etat de trois jours. Notre pays sait pertinemment qu’il n’a absolument aucun gain économique et même politique à tirer de l’arrivée du président de la Palestine. Mais, pour le principe, c’est un accueil hautement significatif à savoir que l’Algérie ne marchandera jamais le sang et la terre des Palestiniens spoliés écrasés, et massacrés par l’entité sioniste. Vue sous cet angle, la visite d’Etat du président Abbas en Algérie s’apparente à une vive réprobation à l’endroit du royaume de M6 qui a déroulé le tapis rouge voilà seulement une dizaine de jours au ministre de la guerre d’Israël au nez et à la barbe de ses sujets réduits à crier dans la rue leur courroux sous les bastonnades de la flicaille du makhzen. Et plus indigne encore, en snobant le peuple palestinien !

    Plutôt que de suivre la meute des «normalisateurs» à la queue leu leu, l’Algérie est restée fidèle à ses principes et sa à position historique de défendre le droit du peuple palestinien à disposer de son Etat selon les frontières de 1967 conformément aux résolutions des Nations Unis.

    L’arrivée à Alger de Mahmoud Abbas est donc à la fois un rappel utile que notre pays ne reniera jamais ce qui fait partie des fondamentaux de sa politique étrangère héritée de la guerre de libération nationale, et dans le même temps une grosse pierre jetée dans le jardin fleuri de compromissions, de lâchetés et de servilités de la monarchie marocaine.

    Symboliquement, l’Algérie a assené un violent coup au makhzen qui a perdu la tête au point de s’acoquiner avec l’ennemi sioniste pour sauver un trône chancelant près à toutes vilénies pour se maintenir y compris en se mettant sous le parapluie de Tel Aviv. Signe de ce grand égarement du «commandeur des croyants» qu’on ne croit plus au Maroc, les barbouzes de sa majesté ont sauvagement réprimé les manifestants qui criaient leur douleur face à la «vente de la cause palestinienne», dans plusieurs villes du royaume.

    Sans doute que la honte ne fait que commencer pour le makhzen. Le roi et sa Cour vont subir inexorablement les dommages collatéraux de cette liaison dangereuse qui a violé tous les interdits. Mohamed VI aura fait reculer les limites de l’indécence et de l’immoralité diplomatiques. «Wakha Moulay !», devrait lui lancer le président Mahmoud Abbas à partir d’Alger !

    Par Imane B

    L’Est Républicain, 06/12/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Normalisation #Palestine #AlQods #Jérusalem #MohammedVI #Commandeursdescroyants

  • Benkirane s’attaque à l’Algérie pour justifier sa trahison

    Benkirane s’attaque à l’Algérie pour justifier sa trahison

    Benkirane s’attaque à l’Algérie pour justifier sa trahison – Maroc, Israël, PJD, normalisation, Palestine,

    Il y a quatre jours, au cours d’une réunion en interne du Parti de la justice et du développement (PJD), organisé à Rabat, le secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, a cherché à recoller les morceaux après la déconvenue sans pareille aux dernières élections, échec qui a mis le PJD à terre.

    Cette réunion l’avait mis en confrontation directe avec les membres de la Commission nationale, du secrétariat général et de l’administration générale du PJD. A cette occasion, il a prononcé un long discours pour répondre aux interventions des participants et réinitier un nouveau cap de la relance du parti.

    L’Algérie a été longuement abordée par Benkirane qu’il a accusé de gaspiller l’argent du pétrole pour s’attaquer au Maroc. Mêlant le discours politique au prêche religieux, il a appelé à revenir à meilleurs sentiments avec les Marocains, mais en mettant en garde que son parti, « en cas de guerre, se mettrait résolument aux cotés de son roi ». Voilà, en fait, où Benkirane voulait en venir et s’y arrêter : « être avec son roi ».

    Pourtant, le roi l’avait rabaissé et Sali comme jamais ne l’avait été auparavant le parti ; lui tout autant que Saad Dine El Otmani, autre leader du PJD, devenu, comme Benkirane, chef du gouvernement du roi. Les deux chefs du part ont été trainé dans la boue, contraint à accepter la « normalisation avec Israël, qui allait pourtant à l’encontre des principes fondateurs du parti, pour finaliser s’en débarrasser comme d’un vieux chiffon et faire en sorte de plébisciter un homme d’affaires réputé proche du Palais et de la DGED, Aziz Akhennouch.

    Concernant la Palestine, il dira, toute honte bue, que « la Palestine n’est pas uniquement une constante du parti », mais qu’elle « fait partie des références religieuses et spirituelles fondamentales du PJD », et que le parti portait cette cause « dans son cœur ».

    Triste fin de cycle pour Benkirane, qui devrait se retirer de la scène publique. Les Marocains eux-mêmes l’ont sévèrement jugé comme un « vendu », un « félon » et un « opportuniste ». Le score réalisé par le parti lors des dernières législatives marocaines du 8 septembre 2021 qui ont sonné comme une « fin de cycle » et un désastre pour le PJD, qui passe du premier parti du Maroc au 8e, perdant 90 % de ses sièges de députés. Pour un parti « islamiste », la chute avait été brutale et la sanction sans appel.

    Le PJD avait notamment déçu une partie de ses sympathisants en signant, en décembre 2020, l’accord tripartite relatif à la normalisation des relations avec Israël, puis en validant le projet de loi légalisant l’usage thérapeutique du cannabis. Après les élections, plusieurs dirigeants du parti démissionnent de leurs responsabilités et des tensions internes conduisent à la suspension de trois députés. Si on garde en mémoire toute cette déconvenue, on comprend dès lors la « danse du ventre » initiée par Benkirane à l’attention de Sa Majesté…

    L’Express, 10/12/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Normalisation #PJD #Benkirane #Palestine