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  • Maroc: L’équivalent d’une « déclaration de guerre » à l’Algérie

    Israël, normalisation, accord de sécurité, défense – Maroc: L’équivalent d’une « déclaration de guerre » à l’Algérie

    Le royaume chérifien semble avoir identifié l’Algérie comme l’ennemi à abattre et s’est ligué avec Israël pour atteindre cet objectif. Tel-Aviv a des visées plus grandes et entend profiter de l’opportunité pour se servir directement des richesses de la région.

    Le Maroc est donc passé à l’acte. Après avoir normalisé ses relations diplomatiques avec Israël, voilà qu’il invite son ministre de la Défense, Benny Gantz. Au menu de la visite, la signature d’un accord-cadre qui doit « renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens ». Contre quel ennemi ? Le Maroc a deux courtes frontières avec le Sahara occidentale et l’Espagne, mais une très longue avec l’Algérie.

    Dans le cas du Sahara occidentale, il est en conflit de décolonisation depuis quarante-six ans. Le dossier est d’ailleurs sur la table de l’Onu et les territoires en litige sont sous sa protection jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante intervienne entre la République arabe sahraoui (RASD) et Rabat.

    Avec l’Espagne, les relations marocaines paraissent stables et sans accrocs, hormis l’épisode de l’envahissement de l’enclave de Ceuta, en mai dernier, par 8 000 immigrants illégaux, dont 1 500 mineurs, en provenance du royaume chérifien. La ville qui, comme Mellila, est située sur son territoire fait partie intégrante de l’Espagne et constitue le seul point d’entrée terrestre de l’UE dans le continent africain. Elle est défendue non seulement par les autorités ibériques mais aussi par la législation européenne. Autrement dit, le partenariat israélo-marocain n’a pas pour objectif la libération de ces deux vestiges coloniaux d’un autre siècle qui pourrait éventuellement opposer l’armée de Mohamed 6 à celles des Etats européens.

    Le pays visé

    Il apparaît donc clairement que le pays visé par le rapprochement stratégique entre le Makhzen et Tel-Aviv est à priori uniquement l’Algérie. Les deux pays voisins sont en froid depuis près cinquante-huit ans lorsque, les troupes de Hassan II avaient envahi le sud-ouest de l’Algérie avec l’intention de l’annexer. Le souvenir de cette guerre est un traumatisme jamais refoulé par les Algériens qui venaient d’acquérir leur indépendance à l’issue d’une lutte sanglante contre la colonisation française.

    Cette blessure s’est de nouveau ouverte lorsque le monarque a rejoué un nouvel épisode expansionniste contre un peuple qui venait de reprendre sa liberté. Idéologiquement et par principe opposée à l’écrasement des peuples faibles par de plus puissants, l’Algérie s’est naturellement rangée du côté de l’opprimé. Depuis, les relations entre les deux Etat voisins ne se sont jamais bien portées. Mais hormis les deux batailles-éclair d’Amgala en 1976 aucun affrontement armé n’a eu lieu entre les deux pays. Il est vrai que ceux-ci se sont mutuellement accusés d’attitude hostile à différentes périodes sauf que cela n’a pas affecté leur bon voisinage.

    Multiples provocations

    Toutefois, depuis quelques mois, les plus hautes autorités marocaines ont multiplié les provocations contre l’Algérie allant jusqu’à soutenir un mouvement séparatiste qui cherche à faire sécession dans une région sensible du pays. La presse internationale a, d’autre part, révélé qu’elles espionnaient, via le programme israélien Pegasus, des milliers de responsables et personnalités algériennes. Du coup, Alger a riposté en rompant ses relations avec Rabat et refusé de renouveler le contrat gazier dont le Maroc tirer de nombreux bénéfices.

    Quelques semaines plus tard, les autorités algériennes ont pointé officiellement du doigt la monarchie dans l’affaire du bombardement par des drones tueurs de camionneurs civil algériens qui se dirigeaient vers la Mauritanie pour des raisons commerciales.

    C’est dans cette atmosphère que le palais royal a décidé de mettre la main dans la main d’une tierce partie considérée par l’Algérie et de toute l’opinion arabe comme un ennemi mortel. Cette crainte est maintenant confirmée puisque l’Etat hébreu engage un face-à-face direct avec un des principaux soutiens de la cause palestinienne et, grâce à l’entente qu’il vient de signer avec le Maroc, peut même piloter contre lui des actions armées.

    Collusion d’intérêts géostratégiques

    En somme, les collusions des intérêts géostratégiques entre Mohamed 6 et Naftali Bennett sont en train de prendre l’allure d’une déclaration de guerre contre l’Algérie. Mais, peut-on se demander, que gagne Israël d’une telle entente ? Il est clair qu’une pression physique sur l’Algérie pour la pousser à abandonner les Palestiniens et, éventuellement, normaliser à son tour ses relations avec l’Etat sioniste peut constituer un gain considérable. Sauf que Tel-Aviv à d’autres visées plus lointaines : s’ouvrir des marchés en Afrique, notamment pour son armement, et se servir des richesses naturelles abondantes dans ce continent.

    Le pétrole découvert à Dakhla, en territoire sahraoui occupé, doit aiguiser bien des appétits dont celui des Israéliens. Il y a aussi le phosphate dont le Maroc possède 70% des réserves mondiales. Cette matière qui se raréfie dans le monde est appelée à devenir une ressource stratégique pour la sécurité alimentaire mondiale car étant un composant essentiel dans la fabrication des fertilisants.

    Loin des considérations purement politiques, Israël à l’œil grand ouvert sur la manne du Maghreb et, en premier lieu, celle qui se trouve au Maroc et dans la RASD. C’est ce qu’a exprimé le Coordinateur général de l’Instance marocaine de soutien aux causes de la Oumma, le Marocain Fathi Abdessamad qui a dénoncé la visite de Benny Gantz à son pays. « La normalisation avec l’entité sioniste implique deux dangers extrêmes, sans compter les répercussions sur la question palestinienne et la sécurité nationale », a écrit l’activiste sur sa page Facebook. Selon lui, cette incursion nuit « à la sécurité du Maroc et à sa stabilité, car il s’agit de la normalisation avec une entité d’occupation qui a un projet expansionniste ». Il a estimé « cela relève de la pure ineptie que le régime du Makhzen confie son armée à l’entité sioniste, ce serait de la haute trahison à l’encontre de la religion et de la Patrie ».

    Abdessamed estime qu’Israël « n’hésitera pas à embraser la région à travers la vente d’armes et l’affaiblissement des Etats ». Tel-Aviv « veut utiliser le Maroc pour contracter des alliances militaires qui ne la concernent pas et régler ses comptes avec les Etats maghrébins au détriment de la sécurité et de la stabilité du Royaume marocain ».

    Ali Younsi-Massi

    La Nation, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Benny_Gantz #accord_sécurité #Accord_défense

  • Normalisation avec Israël: Le peuple marocain ne décolère pas

    Maroc, Israël, normalisation – Normalisation avec Israël: Le peuple marocain ne décolère pas

    Au Maroc, l’indignation et la colère du peuple contre le Makhzen, suscitées par la normalisation des relations entre le Royaume chérifien et l’entité sioniste en décembre 2020 sont loin de s’apaiser.

    La récente visite du ministre de la Défense sioniste à Rabat a alimenté ces sentiments. Les manifestations organisées à travers le pays en sont la preuve. Il est vrai aussi qu’en septembre 2020, lorsque deux autres pays arabes avaient, sous la houlette de l’ancien président américain, normalisé leurs relations avec l’entité sioniste , des associations marocaines avaient mis en garde Rabat en affirmant que « le peuple marocain n’acceptera jamais d’être impliqué dans les plans sionistes et américains et qu’il se révolterait si cela venait à arriver ». Ces militants qui exigeaient aussi « la criminalisation de toute normalisation » ont tenu leur engagement dès lors que le Maroc a franchi le pas trois mois plus tard. Pour les associations de soutien à la Palestine et contre la normalisation , la cause palestinienne est celle des marocains. C’est pour cela qu’ils sont sortis par centaines, à l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation et qu’ils comptent manifester également aujourd’hui à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Les marocains se refusent à cautionner cette nouvelle trahison du Royaume chérifien à l’égard de la Palestine et de son peuple. Et de rappeler ces propos tenus par un militant marocain des droits de l’homme après que le Maroc ait officialisé la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste. « Les marocains disent : » La cause palestinienne est pour nous une cause nationale. C’est de dire que c’est une cause propre à nous-mêmes. Nous la considérons comme notre propre cause. C’est une ancienne tradition ». Pour les Marocains, qui ont honte pour leur pays, cette trahison est d’autant plus difficile à accepter que le Maroc est à la tête du Comité Al Qods. Un Comité censé défendre la cause de la Palestine et les intérêts des Palestiniens. Pour le Front marocain, la normalisation avec l’entité a été imposée contre la volonté du peuple marocain et ses intérêts stratégiques. Et d’affirmer que la position du Front traduit celle « du peuple marocain qui refuse toujours tout rapprochement ou normalisation avec les sionistes et qu’il est et restera toujours aux côtés des Palestiniens et de leur juste cause ». Le Maroc, embarrassé par cette montée de la colère, a recours à la répression pour empêcher toutes les formes de manifestation. Mais quoi qu’il en sera, ce qui est certain c’est que la rupture entre le Roi et son peuple est consommée.
    Nadia K.

    El Moudjahid, 29/11/2021

    Front marocain de soutien à la Palestine : Poursuivre le combat contre la normalisation

    Le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a annoncé l’organisation, à la veille de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, de plusieurs actions sur l’ensemble du territoire marocain à partir de dimanche jusqu’à lundi en vue de renouveler la solidarité avec le peuple palestinien et poursuivre le combat contre la normalisation avec les sionistes. « Nous célébrons une journée historique, instituée en 1977 grâce à la lutte du peuple palestinien vaillant et à la solidarité du mouvement de libération contre le sionisme au niveau mondial. Il s’agit de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien célébrée le 29 novembre de chaque année », a souligné le Front dans un communiqué publié sur Facebook.

    « Au vu de la sensibilité de l’étape par laquelle passe la Cause palestinienne, aux niveaux arabe et mondial, marquée notamment par une alliance entre le sionisme, l’impérialisme et leurs alliés visant à enterrer la cause via des deals désormais connus pour tout un chacun, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation lance à partir de dimanche jusqu’à lundi des actions dans le cadre de la troisième journée de solidarité à travers tout le territoire marocain », ajoute la même source.

    Le Front célèbre cette journée au moment où le Makhzen insiste sur la normalisation avec l’entité sioniste et poursuit ses harcèlements contre ceux qui refusent la normalisation.
    Il a appelé le régime marocain à « ne pas être un agent au service de l’entité sioniste pour la réalisation de ses projets expansionnistes dans la région du Grand Maghreb ou une passerelle vers les pays africains au détriment du peuple palestinien ». A cette occasion, le Front marocain a réitéré « sa solidarité absolue » avec le peuple palestinien jusqu’à la réalisation de l’indépendance et de la liberté, soutenant son droit à l’édification d’un Etat indépendant avec Al Qods comme capitale ».

    Après avoir dénoncé les crimes sionistes et ses pratiques racistes contre le peuple palestinien, l’instance marocaine a appelé toutes les organisations internationales de défense des droits de l’Homme dans le monde à assumer leurs responsabilités dans la lutte contre les violations des droits de l’Homme perpétrées par l’entité sioniste contre le peuple palestinien.

    Par ailleurs, le Front a appelé le peuple marocain, avec toutes ses composantes, à « faire front uni face à la vague de normalisation qui menace l’indépendance et la stabilité du pays ».

    El Moudjahid, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Palestine

  • Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    Maroc, Israël, normalisation – Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    De temps à autre, les scandales du régime du Makhzen, qu’il a toujours cachés à son peuple, sont révélés, notamment ceux liés à ses relations secrètes avec l’État de l’entité sioniste. Malheureusement, c’est l’Etat hébreu qui expose généralement ses pratiques, soit par des déclarations d’officiers du Mossad, soit par des fuites dans les médias.

    Cette fois-ci, la fuite est venue de la chaîne israélienne « I24″, qui a révélé que les relations maroco-israéliennes ne se sont pas arrêtées depuis l’annonce de leur gel au début du troisième millénaire (en l’an 2000), et a confirmé que la communication était continue mais sous la table, contrairement à ce qui a été montré par le régime du Makhzen depuis deux décennies.

    La célèbre chaîne israélienne a déclaré sur son site web : « Bien avant que le ministre de la Défense Benny Gantz ne signe cette semaine à Rabat un protocole d’accord pour renforcer les relations sécuritaires entre Israël et le Maroc, les deux pays ont déjà entretenu des relations sécuritaires à différents niveaux de secret, y compris des transactions d’armement ».

    Dans les détails, la même source a parlé de contrats d’armement conclus entre le régime du Makhzen et l’Etat de l’entité sioniste, dans lesquels l’armée marocaine du Makhzen a obtenu trois drones « Heron » fabriqués par IAI, achetés il y a huit ans pour mener des opérations dans les terres occupées du Sahara occidental.

    Bien que les relations entre le Maroc et l’entité sioniste existent de manière informelle depuis la création de l’Etat hébreu en 1948, de sorte que feu le roi Hassan II du Maroc a reçu le Premier ministre israélien Shimon Peres au Maroc en 1986, mais elles ont été annoncées à titre officiel en 1994, avant d’être gelées par Rabat, en l’an 2000, suite au déclenchement de la deuxième Intifada palestinienne.

    Lors de sa rencontre avec la presse nationale, le président Abdelmadjid Tebboune s’en est pris à la précipitation du Maroc vers la normalisation ; « C’est une honte et un déshonneur que l’entité menace un pays arabe à partir des terres d’un autre pays arabe », il faisait référence à la déclaration du ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste depuis Rabat, à travers laquelle il a visé l’Algérie.

    Selon la chaîne israélienne, la transaction de l’avion s’est faite par le biais d’une société française, en échange de 48 millions de dollars, avec un objectif, celui de cacher au peuple marocain l’existence de relations avec l’État usurpateur sioniste. Selon la même source, le Maroc a également acquis des drones plus petits, qui ont été achetés à « Bluebird ».

    Les fuites de la chaîne israélienne ont révélé que le régime marocain mentait à son peuple sur ses relations avec l’État hébreu, et il semble que ses récentes décisions publiques concernant la normalisation pourraient lui causer beaucoup d’ennuis avec le peuple marocain, qui est sorti dans des rassemblements condamnant le récent rapprochement avec l’entité sioniste.

    Les ennuis du régime marocain ne se limitent pas au mécontentement interne, mais la déclaration de l’Union internationale des savants musulmans, qui a condamné la normalisation du régime marocain avec l’État hébreu, est venue dénoncer cette démarche et l’a qualifiée d’ »acte condamné et interdit ».

    La déclaration, signée par le secrétaire général de l’Union, Ali Al-Qaradaghi, dit : « L’Union affirme que ce que certains pays, comme les EAU et le Maroc, se sont engagés à faire des alliances et des démarches pratiques avec l’entité sioniste occupante est un acte condamné et interdit et une trahison de l’alliance de l’âge et de la justice, et des droits du peuple palestinien ».

    Ce qui est remarquable, c’est que le roi du Maroc, Mohammed VI, dirige le « Comité Al-Quds », un organe qui a été créé sur recommandation de l’Organisation de la Conférence Islamique, une présidence qui a dû faire face à de grandes interrogations après les trahisons répétées du royaume alaouite à la cause palestinienne, suite aux scandales de normalisation du régime du Makhzen ces dernières années.

    Mohamed Moslem

    Echourouk online, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Mossad #Normalisation

  • Palestine: Journée de solidarité dans un climat de trahison

    Maroc, Israël, normalisation, Benny Gantz – Palestine: Journée de solidarité dans un climat de trahison

    La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien sera célébrée, aujourd’hui, dans un contexte marqué par l’intensification de la colonisation israélienne en Palestine et le blocage persistant du processus de paix, exacerbés par la normalisation des relations entre l’entité sioniste et certains pays arabes, qualifiée de « trahison » à la cause palestinienne.

    L’Onu a retenu, en 1977, la date du 29 novembre pour la célébration de la « Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien ». Cette date choisie, en raison de sa signification et de son importance pour le peuple palestinien, est basée sur l’appel de l’Assemblée générale des Nations unies à la célébration annuelle de la résolution sur le plan de partage de la Palestine. Adoptée le 29 novembre 1947, cette résolution est destinée à créer un état arabe et un état juif, sur ce territoire disputé. Depuis, le peuple palestinien continue d’y perdre du territoire au profit d’Israël et les conditions de vie des Palestiniens se sont détériorées. Les Palestiniens sont également victimes d’agressions militaires à répétition, tuant plusieurs civils (hommes, femmes et enfants), notamment dans la bande de Ghaza, soumise à un strict blocus depuis 15 ans. La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien offre traditionnellement à la communauté internationale l’occasion de concentrer son attention sur le fait que la question de la Palestine n’est pas encore réglée et que le peuple palestinien n’a pas encore atteint ses droits inaliénables tel que définis par l’Assemblée générale, à savoir le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale, et le droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et récupérer leurs biens.

    Cette année, la Journée de solidarité avec le peuple palestinien intervient au moment où la question palestinienne a connu un développement dangereux, marqué par la signature, fin 2020, d’ »accords de normalisation » entre l’entité sioniste et quatre pays arabes. La cause palestinienne prise en otage Les émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont ainsi normalisé leurs relations avec l’entité sioniste, dans le cadre des « Accords d’Abraham », bafouant ainsi l’initiative de paix arabe.

    En 2002, lors du sommet de la Ligue des états arabes à Beyrouth, l’Arabie saoudite avait proposé l’Initiative de paix arabe qui prévoyait la normalisation des relations avec Israël sous certaines conditions dont principalement la création d’un état palestinien « indépendant » et « souverain » sur les territoires palestiniens occupés. Il s’agit d’ »une erreur politique », d’ »une trahison d’al-Qods, d’al-Aqsa et de la cause palestinienne », et d’ »un coup de poignard dans le dos » des Palestiniens, selon les termes utilisés par les responsables palestiniens dans leurs réactions à cette normalisation.

    Pour les Palestiniens, une normalisation avec Israël « encourage les forces d’occupatio à commettre davantage de violations contre le peuple palestinien » et ouvrira la voie à « une guerre plus agressive et à l’expansion du sionisme, de la judaïsation et de la colonisation de la terre palestinienne ». C’est dans ce sillage qu’un vaste élan de solidarité internationale avec le peuple palestinien a été lancé notamment dans les pays ayant normalisé leurs relations avec l’entité sioniste à travers de manifestations de protestation contre cet accord, et de soutien à la cause palestinienne. Le Maroc, dont le souverain est président du Comité d’El-Qods, a normalisé ses relations avec Israël le 10 décembre 2020, en échange de la reconnaissance par l’ex- Président américain Donald Trump de la prétendue « souveraineté » du royaume sur le Sahara occidental.

    Ce « troc » a été vivement condamné à travers le monde et surtout par le peuple marocain qui est descendu, pendant plusieurs jours, dans la rue, pour exprimer son rejet de cet accord, des manifestations souvent réprimées par le régime en place. à noter que des manifestations contre la normalisation sont également prévues lundi au Maroc, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Donc, ce 29 novembre sera une nouvelle occasion pour beaucoup de pays et de peuples d’exprimer leur soutien au peuplepalestinien, d’interpeller la communauté internationale, les Nations unies en tête, sur la politique d’apartheid menée par l’entité sioniste et de l’appeler à agir et traduire ses paroles en actes face à l’escalade dangereuse dans les territoires palestiniens. Et le monde entier est appelé aussi à exercer de vraies pressions sur Israël pour l’amener à mettre fin à l’occupation et aux violations du droit international.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi Libre, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Palestine #Normalisation #Journée_solidarité_Palestine #Benny_Gantz

  • Maroc à l’épreuve des « effets pervers » de la normalisation

    Maroc, Israël, Benny Gantz, Palestine – Maroc à l’épreuve des « effets pervers » de la normalisation

     Le ministre israélien de la Défense et le Maroc n’ont pas trouvé meilleure journée pour signer un protocole de coopération militaire que la veille de la célébration de la Journée de solidarité avec les Palestiniens, qui survient cette année dans un climat de trahison marocaine. Il n’en fallait pas plus pour allumer les feux de la discorde. Déjà le peuple marocain ruminait en lui-même le pacte de normalisation avec l’entité sioniste et grinçait des dents en silence; mais avec les deux événements qui se présentaient : la visite de Gantz et la Journée des Palestiniens, voilà que l’occasion se prêtait pour montrait toute l’amertume ressentie par le petit peuple, livrée au mépris et l’arrogance du Palais royal et de ces cercles makhzéniens. 

    Ainsi, des manifestations contre la visite du ministre sioniste de la Défense au Maroc, ont éclatées ça et là, avant d’être réprimées par les forces de sécurité, dont une devant le siège du Parlement à Rabat, alors que d’autres actions sont prévues aujourd’hui, lundi, dans le Royaume, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

    Les forces de sécurité se sont massivement déployées aux abords du Parlement, après l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation à organiser une action contre la normalisation avec l’entité sioniste, coïncidant avec l’arrivée du ministre israélien Benny Gantz, selon des médias marocains.

    Les manifestants ont lancé des slogans condamnant la visite du responsable sioniste et rejetant la position du régime marocain concernant la normalisation. Ils considèrent que la « normalisation est une honte » pour le Maroc et « une trahison » pour la cause palestinienne.

    Les manifestants ont rejeté toute visite d’un responsable sioniste au Maroc, faisant remarquer que leur position « traduit celle du peuple marocain qui refuse depuis toujours tout rapprochement ou normalisation avec les sionistes et qu’il est et restera toujours aux côtés des Palestiniens et de leur juste cause ». Des manifestations dans d’autres villes du Royaume contre la normalisation ont également été interdites mercredi par les forces de l’ordre.

    Sur une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des manifestants jeter des pierres contre un portrait géant du roi Mohamed VI, en signe de protestation contre l’accueil au Maroc d’un membre du gouvernement responsable du malheur des Palestiniens. Condamnée et qualifiée de « crime majeur de normalisation » par les défenseurs de la cause palestinienne, la visite du ministre sioniste au Maroc constitue, soulignent-ils, « un pas extrêmement dangereux », rappelant la responsabilité de l’État marocain à la tête du Comité El-Qods mais aussi envers le peuple marocain qui rejette catégoriquement la normalisation.

    L’Express, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Benny_Gantz #Palestine #Sahara_Occidental #Algérie #Polisario

  • Les tweets de Jamal Rayyan et la trahison du Maroc

    Les tweets de Jamal Rayyan et la trahison du Maroc

    Algérie, Maroc, Palestine, Aljazeera, Israël – Les tweets de Jamal Rayyan et la trahison du Maroc

    L’illustre journaliste palestinien de la chaîne qatarie Al Jazeera, en l’occurrence, Jamal Rayyan, se distingue ces derniers temps par des tweets, dénonçant la normalisation du royaume alaouite avec l’entité sioniste, et son alliance visant l’Algérie opposée à tout rapprochement avec cette entité au détriment de la cause palestinienne.

    Si le journaliste palestinien avait été lynché par les médias du Makhzen, il en demeure que ses franches positions, via ses tweets, ont été saluées par les Algériens et les forces vives de ce monde favorables au droit du peuple Palestinien à édifier son État indépendant sur ses terres spoliées par les sionistes. Commentant la dernière visite du sanguinaire ministre de la défense de l’entité sioniste, Benny Gantz, au Maroc, Jamal Rayyan a fustigé le régime marocain, qui vient de prêter allégeance au régime d’Apartheid qui continue l’extermination du peuple¨Palestinien. R&agissant à la dernière sortie médiatique du président Tebboune, Jamal Rayyan encensera le rôle de l’Algérie Etat et peuple, qui demeurent traditionnellement à côté du peuple Palestinien

    Algérie54, 28/11/2021

    #Algérie #Maroc #Aljazeera #Jamal_Rayan

  • Algérie: Le danger sioniste est à la porte

    Maroc, Israël, sionisme – Algérie: Le danger sioniste est à la porte

    La position impressionnante de l’Algérie en tant que pays pivot dont l’idéal se confond avec les impératifs du peuple palestinien, du peuple sahraoui en particulier et de la nation arabe en général inquiète ses adversaires ainsi que le camp de l’impérialisme, du sionisme et de leurs agents marocains. Il est évident que le Maroc en normalisant ses relations diplomatiques avec l’Etat hébreu a opté pour la radicalisation de son adversité contre la nation arabe et la rupture d’une façon lâche avec la cause du peuple palestinien et directement de légaliser l’occupation du Sahara occidental sous le sceau de l’entité sioniste et d’autres soutiens occidentaux dont Paris et Washington
    Décidément il ne se passe pas un jour sans que le Maroc n’accélère ses conspirations à l’encontre de l’Algérie.

    La récente visite du ministre israélien de la Défense au Maroc s’inscrit dans le chapelet de complots aux ramifications régionales préparés de longue date contre l’Algérie. Ces ramifications implicites dont on connaît déjà les proportions exactes s’amorcent à travers la visite du ministre israélien de la Défense au royaume marocain, les 24 et 25 novembre qui se veut un message d’hostilité envers l’Algérie surtout si l’on prend en considération les conclusions de cette visite qui se sont soldées par l’intensification de la coopération militaire et sécuritaire stratégique. En effet le diplomate israélien a signé avec son homologue marocain un protocole d’accord, décrivant les domaines liés à la sécurité dans lesquels les deux pays peuvent coopérer. L’accord établit principalement les mécanismes par lesquels les organisations de sécurité israéliennes et marocaines peuvent communiquer et coopérer, permettant un plus grand partage de renseignements, de ventes d’armes et potentiellement des exercices conjoints.

    Il y a des signes qui tendent à indiquer que l’axe Rabat-Tel-Aviv repose sur une intransigeance à se mettre en obstacle pour ne pas que la paix et la sécurité règnent dans la région. C’est aussi l’ouverture du chemin au Maroc pour une extension territoriale en dehors du droit international mais au nom de cette machine sioniste qui cherche à dominer l’Afrique avec la complicité du Maroc.

    L’Algérie par la voix officielle du président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil a réagi contre cette conspiration. M. Goudjil a estimé jeudi que l’Algérie est visée par la visite du ministre de la Défense israélien au Maroc. L’Algérie est donc une cible du Makhzen et du Mossad prouvée par les faits, assortie de preuves irréfutables ; d’ailleurs, les plans des services secrets marocains et israéliens sont fondés sur cette aventure abjecte.

     » Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour porter atteinte à l’Algérie  » qui est visée par cette visite « . Pour le deuxième personnage de l’Etat  » aujourd’hui les choses sont claires avec la visite du ministre de la Défense de l’entité sioniste au Maroc, après celle effectuée (au mois d’août) par le ministre des Affaires étrangères dans ce pays voisin « , a jouté M. Goudjil, selon lequel le chef de la diplomatie israélienne avait alors  » menacé l’Algérie à partir du Maroc et qu’il n’y a eu aucune réaction du gouvernement marocain « .

    Le Maroc s’est fait lier corps et âme à l’entité sioniste et lui a accordé des facilités militaires nourrissant ainsi des arrière-pensées contre un des bastions les plus puissants du monde arabe et de l’Afrique : l’Algérie qui a réagi violemment suite à la normalisation des relations du Maroc avec Israël au dépend de la cause palestinienne. C’est aussi la vaste présence de la Russie, de la Chine et de l’Iran en Afrique qui est dans leur collimateur car elle est plus défavorable aux intérêts hégémonique du sionisme et de l’impérialisme dans le continent africain.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 29/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël

  • Que veut le roi du  Maroc?

    Que veut le roi du Maroc?

    Algérie, Israël, drones, Sahara Occidental – Que veut le roi du Maroc?

    Des analystes en sont encore à se demander si le Maroc est vraiment un pays frère, s’il respecte la parole de son monarque de ne pas nuire à l’Algérie, s’il franchira le pas de la guerre etc.

    A l’heure actuelle, ces interrogations sont dépassées. Cette monarchie voisine est en situation de belligérance active contre notre pays et a déjà fait trois victimes innocentes, civiles, circulant dans une zone ne relevant absolument pas de la souveraineté marocaine.

    Les questions qu’il y a lieu de se poser ne sont donc pas celles-là: elles sont autres et les réponses qui y seront apportées seront utiles pour orienter efficacement la réponse de l’Algérie à cette agression qui lui est imposée.

    1-Quelle est la source réelle de cette agression et quels sont ses ressorts? En d’autres termes, y- a-t-il un motif de belligérance entre le peuple algérien et le peuple marocain?

    Non. La seule source de toute belligérance vis à vis de l’Algérie, de la part de notre voisin de l’Ouest, c’est la famille royale marocaine et son Makhzen.

    Cela dessine les caractéristiques de ce conflit, qui ne date pas d’hier d’ailleurs. Ce n’est un conflit entre deux nations, entre deux peuples: c’est un conflit entre une monarchie absolue maquillée en monarchie constitutionnelle et un Etat voisin qui pose problème à ses visées expansionnistes envisagées clairement comme moyens et processus de renforcement de son pouvoir absolu à l’intérieur du Maroc et comme protection de celui-ci par l’ambition de puissance régionale, par tous moyens y compris par l’arme stratégique de puissance narcotique mondiale et par l’ensemble des nuisances qui accompagnent le déploiement de cette «bombe particulièrement sale» si tant est qu’une bombe puisse être propre.

    Il en résulte que les objectifs de cette belligérance désormais active, sont ceux qui sont attachés à cette famille monarchique, à ses intérêts primordiaux et les intérêts primordiaux de la famille royale marocaine ne sont ni ceux du peule Marocain, ni ceux du peuple Algérien. Le roi du Maroc ne procèdera donc jamais à une réévaluation de sa position et de la procédure qu’il a désormais mis en ordre de marche: il en va de sa survie et de celle de sa famille et des leurs obligés.

    2-Le roi du Maroc a-t-il les moyens d’engager une guerre ouverte contre l’Algérie? Peu d’analystes le croient.

    Il tentera donc d’imposer sa «guerre». Une guerre low coast de harcèlement mesuré en se servant de drones pour affaiblir, voire réduire le Front Polisario et imposer sa solution du problème du Sahara Occidental. Ce ne sera donc pas une belligérance lourde, coûteuse dans laquelle sa force de frappe souffre clairement de la comparaison avec l’Algérie considérée publiquement comme ennemi par ses officiels obligés. Il est peu probable que la belligérance opérationnelle du Makhzen agisse en dehors de la zone de conflit liée au Sahara Occidental.

    Cette belligérance opérationnelle, mesurée et limitée à une zone ne touchant pas à la souveraineté algérienne visera essentiellement à neutraliser le Front Polisario militairement et à neutraliser également le soutien de l’Algérie à la cause juste du peule Sahraoui en accord avec le Droit et avec les résolutions des instances continentales et internationales. Elle se fait avec l’appui de l’Etat sioniste et de sa protection en cas de dérapage. Elle se fera en fonction d’un programme d’éliminations ciblées sur renseignements préalables, dont l’allié sioniste de la famille royale marocaine s’est fait, depuis longtemps, un spécialiste, au détriment des Palestiniens, ses équipements (Pégasus et drones, entres autres)

    Cette option makhzénienne, d’inspiration sioniste, se fera en dépit du Droit, des résolutions des instances internationales et de toutes considérations morales, exactement comme le fait l’Etat sioniste en Palestine. Le roi du Maroc s’équipe en fonction de ces objectifs et pendant que l’Algérie se perdra en conjectures militaro stratégiques, juridiques et diplomatiques, il s’occupera de changer la réalité sur le terrain pour imposer sa solution définitive, encore une fois à l’image de ses inspirateurs sionistes, sans commenter ni ses crimes, ni ses atteintes aux Droits nationaux et Humains des Sahraouis, ni des conséquences régionales profondément désastreuses de son entreprise aventureuse pour l’avenir du Maghreb et du Sahel.

    L’appui diplomatique et logistique à cette «solution» de la famille royale marocaine concernant le problème du Sahara Occidental engage:

    -la coalition monarchique arabe dont tous les membres, sans exception, sont liés par une communauté de destin et d’objectifs de pouvoir monarchique absolu sur leurs sujets.

    – la France, clairement et sans aucune ambiguïté.

    – l’Etat sioniste d’Israël.

    – dans une moindre mesure, les USA, qui se rangeront du coté que leur dicteront leurs intérêts stratégiques.

    (*) Allaoua Bendif

    Fils de Chahid

    Docteur en psychologie Clinique

    Enseignant universitaire à la retraite.

    Auteur de : « Violences Algériennes», Koukou Editions. Octobre 2019

    La patrie news, 27/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #SaharaOccidental #Drones

  • Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Algérie, Maroc, Israël, gaz, UE – Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Benny Gantz ministre de la défense de l’entité sioniste à achevé sa visite à Rabat avec des résultats que les observateurs avertis qualifient de sans surprises, en effet ce déplacement de quarante-huit heures qu’il qualifia avant son départ de Tel Aviv le mardi 23 novembre au soir d’historiquement important et non diplomatique a abouti à la ratification de la signature d’un accord-cadre sécuritaire, le premier du genre avec un État arabe ayant souscrit aux accords d’Abraham il y a bientôt une année loin du halali que veulent lui conférer les médias de Tel-Aviv et surtout de Rabat et Paris, puisque ce protocole n’est pas militaire, là est la grande différence, « Il s’agit d’une chose très importante qui nous permettra […] de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici », a souligné Benny Gantz.des exportations à coût de milliards de dollars, sans nul doute viendront encore exténuer les caisses de Rabat qui a de plus en plus de mal à contenir les contestations sociales de son peuple.

    Cette visite et le timming sont-ils anodins surtout pour Rabat ? Sans nul doute non, mais quelles sont les véritables motivations de l’entité sioniste à accélérer sa présence directe dans le bassin occidental de la Méditerranée ? Si pour la première, les réponses sont sans ambiguïtés outre le renforcement du « Hard Power» de Rabat, Bruce Maddy-Weitzman, spécialiste des relations israélo-marocaines à l’université de Tel-Aviv, largement repris par les médias Mainstreams, ce déplacement de Gantz dans la région au moment où survient une grande tension entre « les deux poids lourds » du Maghreb, ne semble pas tenir de la pure coïncidence.

    « Il est possible que dans un contexte de tension Algérie-Maroc, les Marocains désirent montrer au monde, à leur propre population, à leurs rivaux algériens et à l’Occident qu’ils approfondissent leurs relations avec Israël, avec tout ce que cela implique », souligne-t-il, un message direct envers l’administration Biden qui est en phase de revoir ces cartes concernant le dossier Sahraoui et qui reste en vérité le véritable parrain de cette visite puisque un important dispositif naval et aérien, qui selon CNN a été déployé en Méditerranée pour sécuriser le vol de nuit déclaré et annoncé d’El Al qui a transporté Gantz à partir de Tel Aviv sans qu’il y ait contribution de l’Espagne et de l’Italie et à moindre degré le royaume uni si ce n’est l’utilisation de ses bases de Gibraltar et de Chypre .

    Les raisons de la neutralité de Madrid et de Rome ne sont plus à expliquer, celles de Londres aussi, mais qu’en est-il de la « Real Politik» US ? ce qui nous amène directement aux plus importantes motivations de Tel-Aviv en Méditerranée Occidentale .

    Ce n’est surtout pas la recherche d’un nouveau vassal parmi les pays arabes du moment que Rabat a de tout temps servi et est toujours en service, en étant toujours complice des sionistes, du temps de l’office de l’immigration juive déjà et depuis la création de l’entité sioniste à nos jours.

    Ce n’est pas la recherche d’un nouveau marché puisque déjà acquis depuis tout le temps , Pegasus n’est qu’un exemple parmi tant d’autres même la construction de drones et le renseignement sont sans incidences sur les rapports de force militaire dans la région.

    Le rapprochement présumé Algéro- iranien que n’a cessé de répéter Gantz comme Lapid avant lui en août dernier, dans ces déclarations à qui voulait l’entendre mais ne pouvait faire jubiler que son auditoire du Makhzen une blague de mauvais goût, puisque Biden est à la recherche du juste milieu dans les négociations avec Téhéran par contre ceci n’est point un canular .

    Les positions de l’Algérie par rapport aux accords d’Abraham !!! ce n’est pas nouveau puisque la doctrine algérienne vis à vis de la question palestinienne est invariable, elle qui a participé à deux guerres contre l’entité sioniste, sans doute qu’elle lui en tient rancune. Sinon il reste la plus importante, la plus logique et de surcroît la véritable raison, ce qui explique toutes ces manœuvres aux frontières Ouest de l’Algérie en plus de la convergence d’autres intérêts propres à Tel Aviv, Paris et Rabat : le nouveau statut de producteur méditerranéen gazier de Tel Aviv avec ses alliés commerciaux conjoncturels (déjà présent en Libye aux côtés de Haftar) ainsi que l’ambition d’exportation et des raisons diplomatiques, la présence en Méditerranée occidentale d’un concurrent considéré par ses clients européens de fiable et sûr, en plus des facteurs indirectes dont le background ne sont autres que le grand débat économique sino-américain et la grande rivalité stratégique et historique Americano-russe.

    Tamar, Leviathan, aphrodite, Al Zohr : la genèse

    Jusqu’à récemment, Tel Aviv importait du gaz pour satisfaire ses besoins internes estimés à l’ordre de 2Gm3 /an de gaz , ce n’est qu’en 2009 que fut découvert à 90 km au large de Haïfa en Palestine occupée (bloc 9), le premier gisement important d’une réserve estimée à 260 Gm3 (Tamar 2, l’exploitation débuta en 2013, puis revendu à hauteur de 22% au EAU en 2021), cette découverte fut faite par le même consortium mené par la compgnie américaine -Nobel Energy-, puis survint en 2010 , la découverte d’un autre gisement plus important (Leviathan) d’une capacité de 460 Gm3, l’annonce fût faite le 31 mai quelques jours avant l’arraisonnement d’un navire turc transportant de l’aide humanitaire à la bande de Ghaza sous blocus égyptien et sioniste, c’est cette même année que fut conclu l’accord délimitant la ZEE avec Chypre ,protocole favorisant par la présence même la compagnie américaine- Nobel Energy – détentrice de la licence d’exploration chypriote (bloc 12) et qui annonça la découverte d’un gisement chypriote (Aphrodite) de 127, 4 Gm3 de gaz , ce n’est qu’en 2015 que l’Égypte annonça la découverte d’un champ gazier (Al Zohr, rentré en production en 2018 et des projets mixte de liquéfaction de gaz ) d’une réserve estimé à 800 GM3 de gaz, par son partenaire italien ENI au large de la ville de Port Said. Toutes ses découvertes ont été à la faveur d’un rapprochement entre les pays off-shore producteurs en off-shore de la région regroupés pour la circonstance dans le cadre du « East-Med Gas Forum» faisant ainsi du projet de gazoduc offshore /offshore – East Med- en direction de Chypre et la Grèce avec des ramifications vers l’Italie (gazoduc Poséidon) et la vers la Bulgarie (IGB) une priorité pour aller à la conquête du marché européen, des réactions au niveau régional ne se sont pas fait attendre.

    Les gisements gazier du bassin Levantin: nouvel enjeu géostratégique ou simplement une course énergétique en méditerranée ? La Turquie coincée

    La découverte de ces nouveaux gisements gaziers dans une zone de tension permanente où la situation sécuritaire est fragile et précaire accentuée depuis la création de l’entité sioniste en 1948 est venue élargir le lot de conflits historiques déjà existant notamment avec la Turquie à moindre degré avec l’Égypte , une zone où les alliances et les animosités se font et se défont au gré des vents et de leurs directions , actuellement Chypre est au cœur des tensions croissantes en Méditerranée orientale.

    Le spectre du conflit gelé de la crise de 1974 a refait surface cette fois sur fond énergétique. Les exportations de gaz du Leviathan, aphrodite et Al Zohr par le biais du projet du gazoduc offshore /offshore East-Med et de ses ramifications (Poséidon et IGB) sont une aubaine sans nul doute pour l’UE à diversifier ses fournisseurs énergétiques tout en diminuant sa dépendance envers le gaz Russe déjà sous embargo, avec la bénédiction de Washington qui entretient ces dernières années des relations tendues avec Ankara , ,cependant ceci raviva de plus belle les tensions et plus étendus :tous veulent une part du gâteau .cet intérêt accru pour ces réserves prouvés et le grand potentiel existant, a vite fait tissé une alliance entre la Grèce, Chypre, Israël et l’Égypte, ainsi que des sociétés énergétiques clés américaines (Noble Energy) d’Italie (Enie) et de France(Total) . Ce groupe s’est développé pour englober l’Italie elle-même, la Jordanie et la Palestine (ce qui explique l’interrogation de Salah Goudjil président du Sénat Algérien sur le mutisme intéressé de l’autorité de cette dernière sur la visite de Gantz au Maroc) . Ce qui naturellement abouti à la création du Forum du gaz de la Méditerranée orientale (EMGF) au Caire en janvier 2019, les travaux et les gisements offshores étant protégés par des bâtiments militaires de l’entité sioniste et américains (appartenant à la 6ème flotte américaine )au début et puis rejoint par le porte avion français Charles de Gaulle (déployé en Méditerranée Orientale en février 2020) .

    La Turquie et son rapprochement notoire avec la Russie de Poutine s’est vue exclue de ce groupe d’intérêts naissant malgré sa position comme voie de transit privilégié pour le futur pipeline et son vaste marché intérieur , tout en occultant ses revendications maritimes qui se chevauchent, mais surtout au profit de ses voisins Grecques et chypriotes et le background de leur voisinage et tout ce que cela implique, ce qui failli causer un conflit militaire la Grèce et Chypre suite à de nombreux incidents .

    Le comble c’est que même avec l’Égypte de l’après Morsy et avec les EAU d’ailleurs les relations ne sont pas au beau fixe à cause de nombreux dossiers régionaux notamment celui de la Libye, coincée, acculée et poussée dans ces derniers tranchés ,la Turquie d’Erdogan s’est vue ouvert une brèche par laquelle Ankara est revenue dans la course, en effet, en novembre 2019, elle conclut avec Eserradj ancien chef du gouvernement libyen internationalement reconnu ( et rival de Haftar de Benghazi, au large de laquelle se trouve le prolongement vers l’Ouest du gisement égyptien d’Al Zohr, rien que cela…et soutenue par Abou Dhabi, le Caire, Tel Aviv, un hazard les mêmes pays qui ont des intérêts dans le bassin Levantin voisin et indirectement par Moscou mais pour des considérations d’ordres stratégiques ) ont conclu un accord de partenariat sur une frontière maritime, qui a créé une zone économique exclusive (ZEE) en transcendant les intérêts grecs et chypriotes et en étant aussi concerné par le tracé du gazoduc EastMed envisagé.

    Ce contexte géopolitique en Méditerranée Orientale rapproche et change les enjeux des conflits libyen et syrien et donne ainsi à la Russie une plus grande opportunité de consolider sa position et sa diplomatie dans le bassin Méditerranéen , en voyant naturellement en l’Algérie (son allié historique depuis l’ère soviétique) comme un partenaire fiable tant sur le plan stratégique, qu’économique et diplomatique, c’est ce qui explique son indéfectible soutien à toutes les demandes qualitatives algériennes pour le renforcement de son « Hard Power» bien au fait de toute les mutations régionales, des dossiers énergétiques , des équilibres à préserver dans la région et le continent, fort de sa onzième position mondiale en réserve prouvés à la quelle viendra se greffer celle du Nigeria (neuvième réserve prouvée de gaz ) qui acheminera ses exportations vers L’UE via le Niger et l’Algérie un partenariat stratégique qui participera inéluctablement à la stabilité régionale .

    L’UE face à ses contradictions, l’Algérie se positionne en tant qu’alternative dans la région

    Les divergences européennes resurgissent face aux besoins énergétiques et les positions de ses alliés de l’OTAN ;ce qui devrait amener l’UE à accorder une plus grande attention à la région orientale et centrale de la méditerranée du moment que le cas syrien qui relève plus du grand débat amercano-russe s’est presque conclu au profit de cette dernière, la fiabilité étant de l’Algérie en tant que fournisseur de gaz n’est plus à prouver, un partenaire énergétique sûr . Reste le dossier Libyen la rivalité entre Ankara et ses rivaux proches orientaux se croisent désormais directement avec les différends euro-turcs sur le gaz, les ZEE, Le dossier des migrants, le terrorisme , les évènements en Méditerranée Orientale, l’UE est frontalement impliqué par la question, mais reste divisée sur la manière de l’aborder.

    Afin de protéger ses propres intérêts énergétiques des pays comme l’Allemagne et l’Italie se sont aligner sur l’approche Algérienne qui prône un règlement du conflit entre libyens avec une démilitarisation complète des factions armées et retrait de toutes les troupes militaires étrangères . La coalition anti-Turquie qui a convergé avec les événements en Méditerranée Orientale est menée par d’autres États membres de l’UE: la France, Chypre et la Grèce en collaboration avec l’entité sioniste, les Émirats Arabes Unis et l’Égypte, la concurrence avec la Turquie pour le gaz du bassin du levant est un facteur décisif de la situation très complexe pas qu’en Libye mais risque d’être déstabilisante même au Moyen-Orient.

    L’Algérie en ayant déjà capacités militaires d’ordre stratégique tant défensives qu’offensives avec sa diplomatie basée sur le principe de non -ingérence, ses partenariats militaires stratégiques tant avec la Russie et la Chine mais aussi les USA, avec ce qui implique comme responsabilités vis à vis de la région et du continent , présence est indirectement amené devenir un pays garant de la stabilité régionale et un acteur majeur et essentiel dans la lutte contre le terrorisme transnationale ,du moment que ses choix pour les partenariats stratégiques avec l’UE se feront désormais par le biais de l’axe Berlin, Madrid et Rome et que Tel Aviv, veut garder ses ennemis encore plus proches que ses amis ou vassaux,outre les formules protocolaires d’usage, c’est sans doute pour cette raison que l’on peut lire « Nous avons achevé une visite historique (…) qui va contribuer à la sécurité de l’État d’Israël et à ses relations étrangères »,a indiqué un communiqué du bureau de Benny Gantz au lendemain de sa visite de Rabat .

    Par Hattou Mohamed Amine

    Algérie54, 27/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #UE #Gaz

  • Visite de Benny Gantz: Tebboune ne ménage pas le Maroc

    Algérie, Maroc, Israël, France, Macron – Visite de Benny Gantz: Tebboune ne ménage pas le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé vendredi, sur la visite du ministre de l’entité sioniste au Maroc. Le chef de l’Etat qui qualifie cet acte d »’infâme et déshonorant », pour le voisin de l’ouest, affirme qu’il « était triste qu’un ministre de l’entité sioniste menace un pays arabe (l’Algérie) à partir d’un autre pays arabe (le Maroc) ».

    Lors d’une entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, Abdelmadjid Tebboune a déclaré que « c’est la première fois, depuis 1948 qu’un ministre de cette entité visite un pays arabe et y profère des menaces à l’encontre d’un autre pays arabe. Un tel acte entache d’opprobre le pays hôte ».

    Faisant allusion à un contrat de coopération sécuritaire signé entre le Maroc et l’entité sioniste, Tebboune a dénoncé une visite « de la honte » et parlé d’ »une menace » visant l’Algérie. Le president algérien a par ailleurs critiqué la visite sans précédent effectuée la semaine passée, par le ministre israélien de la Défense Benny Gantz au Maroc.

    Concernant les relations avec la France, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a estimé que « il faut bien que ces relations reviennent à la normale, à condition que l’autre partie (la France) les conçoive sur une base d’égal à égal, sans provocation », a-t-il déclaré vendredi.

    Abdelmadjid Tebboune a prédit « un retour à la normale » des relations entre les deux pays. À condition qu’elles se fassent sur une base d’ »égal à égal ». « Nous sommes d’accord pour qu’on traite l’un avec l’autre pour ne pas nuire aux intérêts de chaque partie, mais nous n’accepterons pas qu’on nous impose quoi que ce soit », a-t-il déclaré.

    Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France connaissent une crise sans précédent qui dure depuis plusieurs semaines. Tout était parti suite à des déclarations controversées contre l’Algérie tenues le 30 septembre dernier par le président français, Emmanuel Macron. Ce jour-là, le président français n’a pas du tout été tendre avec les dirigeants algériens. Pis encore, le locataire de l’Elysée est allé jusqu’à remettre en cause l’existence même de l’Etat algérien avant 1830.

    Cette sortie n’a pas été pour plaire à Alger. Sa réaction a été, le moins que l’on puisse dire, très musclée. Le chef de l’Etat algérien et son gouvernement ont tout de suite rappelé l’ambassadeur de l’Algérie à Paris pour « consultations ». Ils ont également fermé l’espace aérien pour l’aviation française.

    Quelques jours après, l’Elysée a affirmé que « le président de la République (Macron) regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés » et « il est fortement attaché au développement de la relation ». De son coté, Abdelmadjid Tebboune a tenu des propos forts à l’encontre de Macron où il a notamment affirmé qu’il ne fera jamais le premier pas pour remettre les relations entre les deux pays sur rails.

    #Algérie #Maroc #Tebboune #France #Macron #Israël