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  • Benny Gantz au Maroc: Faire capoter le Sommet arabe d’Alger

    Benny Gantz au Maroc: Faire capoter le Sommet arabe d’Alger

    Maroc, Algérie, Israël, Benny Gantz – Benny Gantz au Maroc: Faire capoter le Sommet arabe d’Alger

    La visite officielle du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, au Maroc cette semaine, vise, selon les experts à perturber l’Algérie, qui s’apprête à abriter le Sommet de la Ligue arabe en mars prochain et à affaiblir son rôle de médiation dans le dénouement des conflits dans la région.
    L’expert des relations internationales, Mohamed Hassene Daouadji, affirme que cette visite est une première dans l’histoire de la région et intervient dans le sillage de l’achèvement du processus de normalisation entre l’entité sioniste et le royaume du Maroc.

    «La normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste n’est pas similaires à celles du reste des pays ayant déjà emprunté cette voie, tant la région connaît une nouvelle donne selon laquelle se fait une redistribution des forces et une éventuelle émergence de plans stratégiques visant à attenter aux Etats de la région. Il s’agit de répartir ces pays en fonction de leurs allégeances à l’entité sioniste dans le but d’affaiblir toute action de résistance contre sa politique expansionniste et jeter la cause palestinienne aux oubliettes», explique l’universitaire.

    Le rapprochement maroco-sioniste est marqué par une hostilité inédite envers l’Algérie, qui a toujours fait montre de son attachement indéfectible à son idéologie révolutionnaire et à sa doctrine défendant le droit des peuples à leur autodétermination, analyse-t-il. Force est de constater qu’à travers cette alliance, le Maroc fait de «la sous-traitance géopolitique» pour la mise en œuvre des manœuvres provocatrices sionistes contre l’Algérie et sa stabilité, poursuit-il. Cette approche géopolitique visant «la somalisation» de la région et celle prônée par l’Algérie, anti-impérialiste, s’entrechoquent, ajoute Daouadji, qualifiant «la série de normalisation gratuite» des pays arabes avec Israël de menace contre la liberté et la souveraineté des Etats. Et partant, l’Algérie est appelée à prémunir son front interne contre les guerres électroniques et médiatiques visant l’unité nationale. Sur le plan régional et international, il est impératif, recommande-t-il, d’intensifier les relations avec les pays voisins et amis, ainsi qu’avec les alliés stratégiques.

    Par ailleurs, l’universitaire considère que le France constitue un «grand chiffre» dans l’équation sécuritaire régionale visant l’Algérie, d’où la démarche de cette dernière d’aider les pays voisins, notamment au Sahel à sortir des griffes de l’ancien colonisateur et de les engager sur la voie du développement économique. Il met l’accent sur le rôle de l’Algérie en la matière de médiation qu’elle devrait mettre en avant lors du prochain Sommet arabe afin de dénouer les conflits minant la région arabe et africaine.

    Réactiver la diplomatie des Sommets

    Pour sa part, le spécialiste des relations internationales, Oussama Bouchemakh, souligne l’importance de cette rencontre régionale et des dossiers qui vont être à l’ordre de jour, notamment la possibilité de réintégrer la Syrie dans l’organisation arabe et la situation sécuritaire en Libye après le sommet de Paris, tenu récemment. «Cette rencontre arabe sera une opportunité pour l’Algérie afin de réactiver la diplomatie des Sommets et créer des espaces pour tenter de converger les visions entre les pays arabes et ainsi trouver des solutions aux multiples crises dans la région.
    Selon Bouchemakh, le Maroc et l’entité sioniste, et à travers la visite de Benny Gantz, accélèrent leur plan commun afin de mettre en échec ce Sommet, mais aussi de barrer la route à l’Algérie qui ambitionne clairement une forte présence en Afrique.

    «Le Maroc est devenu une plateforme pour Israël qui s’efforce, depuis 2016, à tisser des relations denses avec les pays de la région à l’effet de circonscrire davantage l’Algérie dans l’intention de semer les troubles dans la région», décrypte l’expert.

    Aziza Mehdid

    Horizons, 21/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Benny_Gantz #Ligue_Arabe #Sommet_arabe

  • Cohésion nationale face aux menaces du Maroc et ses alliés

    Algérie, Sahara Occidental, Mauritanie, Israël – Impératif de renforcer la cohésion nationale face aux menaces du Makhzen et de ses alliés

    Des experts en sécurité et chercheurs en histoire ont mis l’accent, samedi a Alger, sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale pour protéger la sécurité nationale des menaces du Makhzen et de ses alliés qui mènent “une attaque féroce” contre l’Algérie, soulignant que “faire face au danger extérieur, y compris la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste est “une affaire d’Etat” qui exige la mobilisation de tous pour faire avorter les plans qui ciblent l’unité nationale.

    Ces experts intervenaient lors du Forum du quotidien El Hiwar qui a organisé une conférence, a laquelle ont pris part l’ancien colonel Ahmed Adhimi, le chercheur en histoire, Djamel Yahiaoui et le penseur Lakhdar Rabhi sous le thème “Protection de la sécurité nationale” pour jeter la lumière sur les dangers extérieurs qui menacent l’Algérie.

    Dans sa communication intitulée “le danger du Makhzen et le Sahara occidental”, M. Adhimi a souligné que “lorsqu’il s’agit des intérêts de l’Etat et de sa sécurité extérieure, tous doivent s’unir contre le danger extérieur”, ajoutant que “le Makhzen et ses alliés représentent un véritable danger pour notre pays, c’est pourquoi nous devons faire preuve d’un haut degré de conscience et de vigilance pour faire échouer toutes les manœuvres”.

    La question de la protection de la sécurité nationale “ne relève pas de la seule responsabilité de l’Armée. Elle est du ressort de tous les Algériens, quelles que soient leurs tendances et leurs appartenances, car perdre le pays c’est perdre la vie”, a-t-il soutenu, soulignant que “le peuple algérien est un peuple pacifique”.

    L’hostilité du Makhzen envers l’Algérie s’explique, entre autres, par ses visées expansionnistes dans la région, le royaume du Maroc et l’entité sioniste étant les seuls dans le monde dont les frontières ne sont pas délimitées, a-t-il précisé, rappelant que le Maroc “n’a pas encore présenté sa carte a l’ONU comme l’a fait l’Algérie, en raison de sa politique expansionniste au détriment de ses voisins”.

    Le Maroc ne possède pas de convoitises seulement envers l’Algérie, mais avec le reste de ses voisins, a savoir : la Mauritanie et notamment le Sahara occidental en occupant une partie de son territoire en violation flagrante de toutes les chartes internationales, a-t-il fait remarquer.

    Le même expert a expliqué comment le régime marocain a parié, dans sa politique expansionniste, au détriment des frontières algériennes, sur la situation de l’Algérie post-indépendance, de même qu’il a misé, durant la décennie noire que le pays a connue et a soutenu des groupes terroristes. Or, poursuit-il, tous ses plans ont échoué, investissant, dès lors, dans une guerre non déclarée visant a noyer l’Algérie par des tonnes de “venins”, pour engourdir le peuple.

    M.Adhimi a attribué la lâche attaque marocaine contre deux camions algériens sur l’axe reliant Ouargla a Nouakchott, ayant coûté la vie a trois Algériens, a “la tentative du Makhzen d’intimider les commerçants algériens et les dissuader d’accéder aux marchés mauritanien et africain”.

    La haine que prouve le régime du Makhzen contre l’Algérie s’était manifestée par les déclarations de l’ancien consul du Maroc a Oran en mai 2020, dans lesquelles il a qualifié l’Algérie de “pays ennemi”, a-t-il indiqué.

    L’intervenant a dénoncé le fait que le régime marocain ait amené l’entité sioniste au seuil des frontières algériennes, pointant du doigt la détermination du Maroc a signer des accords de sécurité avec l’entité et a mettre en place une éventuelle base militaire.

    Déplorant, par ailleurs, la tentative d’entamer l’unité du pays en évoquant de la prétendue “République de Kabylie” en la comparant a la cause sahraouie, M. Adhimi a avancé “la Kabylie se situe au cœur de l’Alger et est indissociable, tandis que le Sahara occidental est un territoire distinct, et est situé au sud du Maroc”.

    Historiquement, l’Algérie a adopté la politique du bon voisinage avec le Maroc, et n’a jamais eu de problème avec le peuple marocain. Cependant le Makhzen développe un complexe envers l’Algérie et use de tous ses moyens pour cibler notre pays, a-t-il souligné.

    Et de faire part de cette guerre médiatique menée contre l’Algérie par le Maroc et l’entité sioniste, afin de ternir son image a l’étranger et la promouvoir comme étant un “pays de répression et de terrorisme”. Une telle situation requiert une véritable riposte a cette guerre, a-t-il conclu, appelant a “raffermir la cohésion nationale et hisser le niveau de conscience des individus”.

    Echourouk online, 21/11/2021

    #Algérie #Maroc #Makhzen #Sahara_Occidental #Israël

  • Pegaus: Israël réprimandée à la place du Maroc

    Pegaus: Israël réprimandée à la place du Maroc

    Maroc, Israël, Pegasus, espionnage, Emmmanuel Macron – Pegasus: Israël réprimandée à la place du Maroc

    Alors que l’Élysée hausse le ton contre Israël après nos révélations sur un espionnage de l’exécutif français par le biais du logiciel de la société NSO, Paris ménage en revanche le pays qui aurait cherché à l’espionner : le Maroc.

    20 juillet 2021, 18 heures. L’organisation Forbidden stories et ses 16 partenaires internationaux, dont la Cellule investigation de Radio France, le Monde, le Guardian ou le Washington Post, révèlent que l’un des portables du président français Emmanuel Macron figure dans une liste de 50 000 numéros de téléphone ciblés par un redoutable logiciel espion, “Pegasus”. Les services de renseignement français, qui connaissaient ce logiciel pour avoir failli l’acheter à la société israélienne NSO, “tombent de l’armoire”, nous confie-t-on au sommet de l’État. Déjà, parce que le contre-espionnage n’avait pas repéré l’activité de Pegasus en France. Surtout, parce que le pays qui aurait visé un millier de citoyens français – dont une bonne partie de la classe politique – serait, selon nos révélations, le Royaume du Maroc, allié fidèle de la France.

    Immédiatement, Rabat dément : le Maroc n’a jamais acquis ou utilisé ce logiciel espion, tout ceci ne serait que calomnies. À l’Élysée, on élabore les éléments de langage. “Si les faits sont avérés, ils sont d’une extrême gravité. Toute la lumière sera faite sur ces révélations”, martèlent les membres de l’exécutif. Mais, en coulisses, on nous avertit qu’il faudra se montrer très patients : “Si l’enquête aboutit, ce ne sera certainement pas avant plusieurs années.”

    Une offensive diplomatique contre Israël
    Fin juillet, Emmanuel Macron convoque un conseil de défense extraordinaire. Paris concentre son offensive diplomatique sur Israël, dont le gouvernement concède les autorisations pour exporter les cyberarmes comme Pegasus. Le ton monte entre les deux pays. Selon les informations de la Cellule investigation de Radio France, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin a même suspendu un projet de voyage officiel à Tel Aviv cet automne. En octobre, le conseiller israélien à la sécurité se rend à l’Élysée pour tenter de désamorcer le conflit. La France présente une exigence : que ses ressortissants ne puissent plus se retrouver espionnés par des logiciels fabriqués en Israël. Les États-Unis disposent par exemple d’une telle exemption. Tel Aviv s’exécute et promet qu’à l’avenir, les numéros dont l’indicatif est “ 33”, ne pourront plus être visés. “L’accord conclu prévoit que dans tout contrat futur entre une société de cyberespionnage israélienne et un autre gouvernement, il y aura une clause spéciale qui dira que le logiciel ne pourra pas être utilisé contre des cibles françaises”, explique le journaliste spécialiste du renseignement israélien Barak Ravid.

    La “complaisance” à l’égard de Rabat
    Cette tension diplomatique avec Israël tranche avec l’apparente inertie diplomatique dont fait alors preuve la France à l’égard du Maroc, pays pourtant soupçonné par les 17 médias du Projet Pegasus d’être impliqué dans cet espionnage à grande échelle. “Il est extrêmement troublant qu’il n’y ait à ce jour aucune réaction politique digne de ce nom à propos de ce scandale, lâche Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité, dont le numéro de téléphone figure dans la liste des victimes présumées du Maroc. Devant la gravité de ces faits, je ne comprends pas ce silence, cette complaisance des autorités”, ajoute la reporter chevronnée.

    Selon nos informations, Emmanuel Macron, n’a, durant l’été, pas décroché son téléphone pour demander des éclaircissements au roi Mohammed VI. Comment l’expliquer ? Il semble que la France considère qu’à ce stade, aucune preuve incontestable ne peut être fournie. Mais peut-être aussi, parce qu’“il s’agit de pays alliés, amis, qui de temps en temps se font de mauvaises manières et donc on étouffe l’affaire, selon l’historien Pierre Vermeren. On a déjà fait l’expérience d’une crise diplomatique très sévère sous François Hollande entre la France et le Maroc, rappelle le spécialiste du Maghreb. Cela avait entraîné une rupture complète des relations entre les services de renseignement avant les grands attentats de 2015.” Selon Pierre Vermeren, dans un contexte de terrorisme international, “les pays travaillant main dans la main ne peuvent se permettre de couper leurs relations”.

    Des doutes mais “pas de certitudes”
    L’enquête ouverte à Paris a été confiée à la direction centrale de la police judiciaire, qui bénéficie d’un appui technique de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). L’examen par les enquêteurs de nombreux téléphones a déjà permis de conforter le travail du consortium formé par Forbidden Stories avec l’ONG Amnesty international. Des traces du logiciel Pegasus ont été trouvées dans les téléphones de cinq ministres en exercice, comme l’a révélé Mediapart.

    Selon des témoignages que nous avons recueillis avec nos confrères du Monde, les services français ont la certitude que le Maroc utilise Pegasus depuis plusieurs années, et pas uniquement contre des cibles dites “légitimes”. Mais pour autant, on ne souhaite pas l’accuser publiquement d’espionnage. D’autant moins qu’“on n’arrive pas encore à imputer une responsabilité derrière les attaques”, nous répond-on dans les services de renseignement.

    Pas de questions sur le commanditaire
    Si toutes les victimes de la société civile présentent un lien avec le Maroc, ce n’est pas sur ce point précis que la police aurait pourtant souhaité les entendre. “J’ai été auditionnée pendant deux heures, on m’a posé des questions très techniques sur les usages de mon téléphone, sur les dysfonctionnements que j’ai pu constater, raconte la journaliste Rosa Moussaoui. On m’a en revanche posé beaucoup moins de questions sur le possible auteur ou commanditaire de cette action de piratage. C’est mon avocat et moi qui avons apporté les informations sur les soupçons que nous pouvions avoir au sujet du Maroc.” Un récit d’audition qui coïncide avec celui de Claude Mangin, une habitante d’Ivry-sur-Seine mariée à un militant sahraoui condamné à 30 ans de prison au Maroc. En juillet 2021, nous avions révélé qu’elle avait fait l’objet d’un espionnage constant. “C’est moi qui ai amené sur le tapis la question du Maroc et le fait que cet espionnage avait provoqué plusieurs événements graves, empêchant mon travail de militante”, se désole l’ancienne professeure d’histoire. Elle raconte avoir fait l’objet d’un article dans un journal marocain réputé proche du royaume, où sa vie à Ivry-sur-Seine était “étalée”.

    Les victimes se sentent “abandonnées”
    Claude Mangin a acquis la conviction que des informations ont bien été volées dans son iPhone. “Je ne vois pas comment il peut en être autrement. Qui peut connaître des choses aussi précises sur ce qui se passe chez moi ?” se demande-t-elle. Comme d’autres victimes de la société civile, elle dit ne pas se sentir soutenue ni protégée par l’État français. “Moi qui n’ai pas de casier judiciaire, qui suis chevalier dans l’ordre national du Mérite, qui travaille dans des domaines sociaux… Là, je suis complètement abandonnée.”

    Le silence de la classe politique française surprend aussi le directeur de Forbidden Stories. “C’est assez étonnant, alors que le sujet provoque un vrai débat dans le monde entier, qu’en France il n’y ait aucune commission d’enquête parlementaire qui soit créée”, lance Laurent Richard. “Pendant ce temps-là, il y a beaucoup de victimes. Notre enquête a montré qu’on pouvait quitter un pays et se retrouver ensuite traqué, même en France, même à Paris, par de terribles régimes.”

    L’amitié du Sénat
    Un silence identique règne en effet au parlement. Si la délégation parlementaire au renseignement – seule instance politique ayant le pouvoir de demander des comptes à nos services de renseignement – a bien été saisie, elle n’a procédé, jusqu’à présent, qu’à quelques auditions. Mais ni l’Assemblée, ni le Sénat n’ont demandé une enquête sur Pegasus. Là encore, comment l’expliquer ? Dès le début de l’affaire, le président de la puissante commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat, Christian Cambon – qui est par ailleurs l’un des membres de la délégation parlementaire au renseignement – avait qualifié le travail du consortium formé autour de Forbidden Stories de “campagne de dénigrement” visant “à déstabiliser le Maroc”.

    Or Christian Cambon préside aussi le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat. Aujourd’hui l’élu Les Républicains campe sur ses positions. “Comme je préside le groupe France-Maroc au Sénat, il est assez normal que ma première réaction soit : ‘A-t-on les preuves ?’, se justifie-t-il. J’ai trouvé positif que l’ambassadeur du Maroc en France ait initié des procédures auprès du tribunal de Paris pour que des enquêtes soient lancées”. Les “enquêtes” auxquelles il fait référence sont en fait des plaintes en diffamation, distinctes de l’enquête ouverte sur le fond par le parquet de Paris. “Je suis un ami du Maroc, poursuit Christian Cambon. Donc je n’en rajoute pas !”

    De son côté, le Maroc nie toujours être un client de la société NSO “Je vous affirme de manière solennelle, que le Maroc n’a jamais utilisé le logiciel Pegasus”, nous a encore dit l’avocat du Royaume, Olivier Baratelli.

    D’autres victimes ciblées par d’autres États
    Les services de renseignement français ont par ailleurs découvert, depuis le mois de juillet, que Pegasus avait fait d’autres victimes que celles qui figuraient sur la liste à laquelle _Forbidden Storie_s, Amnesty international et leurs partenaires ont eu accès. Les services de l’État ont procédé à une campagne de vérification des téléphones “de personnes proches du pouvoir, qui travaillent notamment sur la préparation de dossiers sensibles, autour du conseil de défense”, explique une source ayant connaissance des résultats de cette campagne. “Deux iPhones présentaient des marques d’actions malveillantes de Pegasus.”

    Le renseignement intérieur a également détecté depuis juillet sur notre sol une dizaine de victimes de Pegasus, qui pourraient être des ressortissants étrangers présentant “un intérêt légitime” pour certains États. Les services peinent encore à comprendre le fonctionnement de ce logiciel “furtif, très difficile à détecter”. Et la France ne peut pas vraiment compter sur ses voisins pour l’éclairer. Une majorité de pays européens ont en effet acquis Pegasus pour des activités de renseignement ou pour des actions judiciaires.

    France culture, 20/11/2021

    #Maroc #France #Pegasus #Algérie #Espionnage #Israël #NSOGroup

  • Pegasus: Paris a mis la pression sur Israël au lieu du Maroc

    Pegasus: Paris a mis la pression sur Israël au lieu du Maroc

    Maroc, France, Israël, Espionnage – Pegasus: Paris a mis la pression sur Israël au lieu du Maroc

    En dépit des révélations du consortium d’investigation créé par Forbidden Stories sur l’affaire Pegasus, la France n’a pour l’instant pas souhaité incriminer le Maroc, officiellement par manque de preuves. Elle a en revanche mis la pression sur Israël.

    Le 20 juillet 2021, 18 heures. L’organisation Forbidden Stories et ses 16 partenaires internationaux, dont la Cellule investigation de Radio France, Le Monde, The Guardian ou le Washington Post, révèlent que l’un des portables du président français Emmanuel Macron figure dans une liste de 50 000 numéros de téléphone ciblés par un redoutable logiciel espion : « Pegasus ». Les services de renseignement français, qui connaissaient ce logiciel pour avoir failli l’acheter à la société israélienne NSO, « tombent de l’armoire », nous confie-t-on au sommet de l’État. Déjà, parce que le contre-espionnage n’avait pas repéré l’activité de Pegasus en France. Surtout, parce que le pays qui aurait visé un millier de citoyens français – dont une bonne partie de la classe politique – serait, selon nos révélations, le royaume du Maroc, allié fidèle de la France.

    Immédiatement, Rabat dément : le Maroc n’a jamais acquis ou utilisé ce logiciel espion, tout ceci ne serait que calomnies. À l’Élysée, on élabore les éléments de langage. « Si les faits sont avérés, ils sont d’une extrême gravité. Toute la lumière sera faite sur ces révélations », martèlent les membres de l’exécutif. Mais, en coulisses, on nous avertit qu’il faudra se montrer très patients : « Si l’enquête aboutit, ce ne sera certainement pas avant plusieurs années. »

    Fin juillet, Emmanuel Macron convoque un conseil de défense extraordinaire. Paris concentre son offensive diplomatique sur Israël, dont le gouvernement concède les autorisations pour exporter les cyberarmes comme Pegasus. Le ton monte entre les deux pays. Selon les informations de la Cellule investigation de Radio France, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin a même suspendu un projet de voyage officiel à Tel Aviv cet automne. En octobre, le conseiller israélien à la sécurité se rend à l’Élysée pour tenter de désamorcer le conflit. La France présente une exigence : que ses ressortissants ne puissent plus se retrouver espionnés par des logiciels fabriqués en Israël. Les États-Unis disposent par exemple d’une telle exemption. Tel Aviv s’exécute et promet qu’à l’avenir, les numéros dont l’indicatif est « +33 », ne pourront plus être visés. « L’accord conclu prévoit que dans tout contrat futur entre une société de cyberespionnage israélienne et un autre gouvernement, il y aura une clause spéciale qui dira que le logiciel ne pourra pas être utilisé contre des cibles françaises », explique le journaliste spécialiste du renseignement israélien Barak Ravid.

    Cette tension diplomatique avec Israël tranche avec l’apparente inertie diplomatique dont fait alors preuve la France à l’égard du Maroc, pays pourtant soupçonné par les 17 médias du Projet Pegasus d’être impliqué dans cet espionnage à grande échelle. « Il est extrêmement troublant qu’il n’y ait à ce jour aucune réaction politique digne de ce nom à propos de ce scandale », lâche Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité, dont le numéro de téléphone figure dans la liste des victimes présumées du Maroc. « Devant la gravité de ces faits, je ne comprends pas ce silence, cette complaisance des autorités », ajoute la reporter chevronnée.

    Selon nos informations, Emmanuel Macron n’a, durant l’été, pas décroché son téléphone pour demander des éclaircissements au roi Mohammed VI. Comment l’expliquer ? Il semble que la France considère qu’à ce stade, aucune preuve incontestable ne peut être fournie. Mais peut-être aussi parce qu’ »il s’agit de pays alliés, amis, qui de temps en temps se font de mauvaises manières. Et donc on étouffe l’affaire, selon l’historien Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb. On a déjà fait l’expérience d’une crise diplomatique très sévère sous François Hollande entre la France et le Maroc. Cela avait entraîné une rupture complète des relations entre les services de renseignement avant les grands attentats de 2015. » Selon Pierre Vermeren, dans un contexte de terrorisme international, « les pays travaillant main dans la main ne peuvent se permettre de couper leurs relations ».

    Une enquête ouverte, mais des victimes qui se sentent « abandonnées »
    L’enquête ouverte à Paris a été confiée à la direction centrale de la police judiciaire, qui bénéficie d’un appui technique de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). L’examen par les enquêteurs de nombreux téléphones a déjà permis de conforter le travail du consortium formé par Forbidden Stories avec l’ONG Amnesty international. Des traces du logiciel Pegasus ont été trouvées dans les téléphones de cinq ministres en exercice, comme l’a révélé Mediapart.

    Selon des témoignages que nous avons recueillis avec nos confrères du Monde, les services français ont la certitude que le Maroc utilise Pegasus depuis plusieurs années, et pas uniquement contre des cibles dites « légitimes ». Mais pour autant, on ne souhaite pas l’accuser publiquement d’espionnage. D’autant moins qu’ »on n’arrive pas encore à imputer une responsabilité derrière les attaques », nous répond-on dans les services de renseignement.

    Si toutes les victimes de la société civile présentent un lien avec le Maroc, ce n’est pas sur ce point précis que la police aurait pourtant souhaité les entendre. « J’ai été auditionnée pendant deux heures, on m’a posé des questions très techniques sur les usages de mon téléphone, sur les dysfonctionnements que j’ai pu constater, raconte la journaliste Rosa Moussaoui. On m’a en revanche posé beaucoup moins de questions sur le possible auteur ou commanditaire de cette action de piratage. C’est mon avocat et moi qui avons apporté les informations sur les soupçons que nous pouvions avoir au sujet du Maroc. » Un récit d’audition qui coïncide avec celui de Claude Mangin, une habitante d’Ivry-sur-Seine mariée à un militant sahraoui condamné à 30 ans de prison au Maroc. En juillet 2021, nous avions révélé qu’elle avait fait l’objet d’un espionnage constant. « C’est moi qui ai amené sur le tapis la question du Maroc et le fait que cet espionnage avait provoqué plusieurs événements graves, empêchant mon travail de militante », se désole l’ancienne professeure d’histoire. Elle raconte avoir fait l’objet d’un article dans un journal marocain réputé proche du royaume, où sa vie à Ivry-sur-Seine était « étalée ».

    Claude Mangin a acquis la conviction que des informations ont bien été volées dans son iPhone. « Je ne vois pas comment il peut en être autrement. Qui peut connaître des choses aussi précises sur ce qui se passe chez moi ? », se demande-t-elle. Comme d’autres victimes de la société civile, elle dit ne pas se sentir soutenue ni protégée par l’État français. « Moi qui n’ai pas de casier judiciaire, qui suis chevalier dans l’Ordre national du Mérite, qui travaille dans des domaines sociaux… Là, je suis complètement abandonnée. »

    Aucune suite, ni à l’Assemblée, ni au Sénat
    Le silence de la classe politique française surprend aussi le directeur de Forbidden Stories. « C’est assez étonnant, alors que le sujet provoque un vrai débat dans le monde entier, qu’en France il n’y ait aucune commission d’enquête parlementaire qui soit créée, lance Laurent Richard. Pendant ce temps-là, il y a beaucoup de victimes. Notre enquête a montré qu’on pouvait quitter un pays et se retrouver ensuite traqué, même en France, même à Paris, par de terribles régimes. »

    Un silence identique règne en effet au parlement. Si la délégation parlementaire au renseignement – seule instance politique ayant le pouvoir de demander des comptes à nos services de renseignement – a bien été saisie, elle n’a procédé, jusqu’à présent, qu’à quelques auditions. Mais ni l’Assemblée, ni le Sénat n’ont demandé une enquête sur Pegasus. Là encore, comment l’expliquer ? Dès le début de l’affaire, le président de la puissante commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat, Christian Cambon – qui est par ailleurs l’un des membres de la délégation parlementaire au renseignement – avait qualifié le travail du consortium formé autour de Forbidden Stories de « campagne de dénigrement » visant « à déstabiliser le Maroc ».

    Or Christian Cambon préside aussi le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat. Aujourd’hui, l’élu Les Républicains campe sur ses positions. « Comme je préside le groupe France-Maroc au Sénat, il est assez normal que ma première réaction soit : a-t-on les preuves ?, se justifie-t-il. J’ai trouvé positif que l’ambassadeur du Maroc en France ait initié des procédures auprès du tribunal de Paris pour que des enquêtes soient lancées. » Les « enquêtes » auxquelles il fait référence sont en fait des plaintes en diffamation, distinctes de l’enquête ouverte sur le fond par le parquet de Paris. « Je suis un ami du Maroc, poursuit Christian Cambon. Donc je n’en rajoute pas ! »

    De son côté, le Maroc nie toujours être un client de la société NSO. « Je vous affirme de manière solennelle, que le Maroc n’a jamais utilisé le logiciel Pegasus », nous a encore dit l’avocat du Royaume, Olivier Baratelli.

    D’autres victimes ciblées par d’autres États
    Les services de renseignement français ont par ailleurs découvert, depuis le mois de juillet, que Pegasus avait fait d’autres victimes que celles qui figuraient sur la liste à laquelle Forbidden Stories, Amnesty international et leurs partenaires ont eu accès. Les services de l’État ont procédé à une campagne de vérification des téléphones « de personnes proches du pouvoir, qui travaillent notamment sur la préparation de dossiers sensibles, autour du conseil de défense, explique une source ayant connaissance des résultats de cette campagne. Deux iPhone présentaient des marques d’actions malveillantes de Pegasus. »

    Le renseignement intérieur a également détecté depuis juillet sur notre sol une dizaine de victimes de Pegasus, qui pourraient être des ressortissants étrangers présentant « un intérêt légitime » pour certains États. Les services peinent encore à comprendre le fonctionnement de ce logiciel « furtif, très difficile à détecter ». Et la France ne peut pas vraiment compter sur ses voisins pour l’éclairer. Une majorité de pays européens ont en effet acquis Pegasus pour des activités de renseignement ou pour des actions judiciaires.

    Franceinfo, 20/11/2021

    #France #Maroc #Pegasus #Espionnage #Israël

  • L’aide USA sollicitée pour réanimer les Accords d’Abraham

    L’aide USA sollicitée pour réanimer les Accords d’Abraham

    Tags : Israël, Etats-Unis, Maroc, EAU, Soudan, normalisation – L’aide USA sollicitée pour réanimer les Accords d’Abraham

    Shaked : amener plus de pays dans les accords d’Abraham nécessitera des incitations américaines
    Le ministre de l’Intérieur insiste sur le fait qu’aucun geste israélien envers les Palestiniens n’est nécessaire pour élargir les accords de normalisation, déclare que la politique d’Israël sur les colonies est d’accepter d’être en désaccord avec Washington

    WASHINGTON — La ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked a déclaré mercredi que pour étendre les accords de normalisation d’Israël avec les pays arabes qui ont commencé l’année dernière, les États-Unis devront offrir leurs propres incitations aux pays candidats.

    Et tandis que Jérusalem a dû renoncer à son projet d’annexer de grandes parties de la Cisjordanie pour mettre en œuvre les accords, aucun autre geste israélien envers les Palestiniens ne sera nécessaire afin de s’appuyer sur les accords de normalisation existants, a fait valoir le haut ministre.

    Shaked, l’un des membres les plus à droite du gouvernement, a parlé au Times of Israel à la fin de son voyage aux États-Unis, où elle a rencontré le secrétaire à la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, l’ambassadeur des États-Unis en Israël Tom Nides, l’ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis Yousef al-Otaiba, aux membres du Congrès et à plusieurs grandes organisations juives.

    Considérer les États-Unis comme le principal responsable d’inciter d’autres pays à normaliser leurs liens avec l’État juif est une position qui n’avait pas été publiquement exprimée auparavant par un membre aussi haut placé du gouvernement.

    Shaked a déclaré qu’elle avait discuté de la question lors de sa rencontre avec Otaiba, les deux étant d’accord sur la nécessité de renforcer les accords existants qu’Israël a signés avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, ainsi que sur l’importance de l’aide américaine dans le développement de nouveaux accords de normalisation.

    « Il y a beaucoup de potentiel, mais beaucoup dépend de l’influence de l’administration [Biden] », a-t-elle raconté lors de l’interview en hébreu. « En fin de compte, ces pays font la paix, non seulement parce qu’ils ont intérêt à faire la paix avec Israël, mais aussi parce qu’ils ont un intérêt [vis-à-vis] des États-Unis.

    « Chacun des pays qui ont rejoint les accords d’Abraham a reçu quelque chose des Américains, donc si les Américains sont prêts à investir dans cela, je pense qu’il y a un potentiel important », a ajouté Shaked.

    Du côté de l’accord EAU-Israël conclu à l’été 2020, Washington sous l’ancien président Donald Trump a signé une vente d’armes de 23 milliards de dollars avec Abou Dhabi qui comprenait des avions de combat F-35, qui n’appartenaient jusqu’alors qu’à Israël dans le Région. Afin d’amener le Maroc à emboîter le pas, les États-Unis ont accepté de reconnaître la souveraineté de Rabat sur la région contestée du Sahara occidental.

    Les analystes ont émis l’hypothèse qu’une partie de la raison pour laquelle l’élargissement des accords d’Abraham sera si difficile est que l’administration du président américain actuel Joe Biden n’a pas accueilli avec faveur les gestes que Trump a accepté de faire aux Émirats arabes unis et au Maroc. Néanmoins, l’actuel président américain s’est abstenu de les renverser et insiste sur le fait qu’il soutient pleinement les pays normalisant leurs relations avec Israël.

    Shaked a reconnu que la volonté du Premier ministre de l’époque Benjamin Netanyahu de mettre de côté sa proposition d’annexion de la Cisjordanie avait également joué un rôle dans la conclusion des accords d’Abraham – Otaiba a clairement indiqué qu’ils n’auraient pas eu lieu si le plan controversé avait abouti – mais elle a fait valoir que c’était la dernière mesure qu’Israël devrait prendre concernant les Palestiniens.

    L’administration Biden « sait que ce n’est pas la direction [qu’ils doivent suivre] », a-t-elle déclaré. « Oui, [l’abandon de l’annexion] a joué un rôle, mais cela ne veut pas dire que nous serons prêts à faire des concessions dans ce domaine.

    « En fin de compte, ces pays auront besoin [d’obtenir] des choses des Américains, pas de nous », a insisté Shaked.

    Shaked a ensuite précisé qu’elle n’était pas opposée aux gestes qui autonomisent les Palestiniens sur le plan économique, soulignant les milliers de permis de travail supplémentaires que le nouveau gouvernement a approuvés pour les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza.

    « Nous sommes très favorables à cela. Nous manquons de travailleurs; ils ont besoin de gagner leur vie », a-t-elle déclaré, dans les rares commentaires publics du ministre de droite en faveur de toute sorte de geste envers les Palestiniens.

    Mais c’était à peu près aussi loin que Shaked irait sur la question. Contrairement au ministre de la Coopération régionale Issawi Frej et au ministre de la Défense Benny Gantz, qui ont travaillé ces derniers jours en coulisses pour encourager les pays européens à augmenter leur aide à Ramallah, Shaked a déclaré qu’elle ne soutenait pas l’idée de renforcer l’Autorité palestinienne.

    « Il y a des désaccords [entre les membres du gouvernement] sur cette question », a-t-elle noté.

    Pas de compromis sur le consulat
    Quant à la question qui semble constituer la plus grande menace pour les efforts de Jérusalem et de Washington pour ouvrir un nouveau chapitre dans leurs relations bilatérales – le plan de Biden de rouvrir le consulat américain à Jérusalem-Est – Shaked a reconnu que la question avait été soulevée lors de sa rencontre avec Nides, mais a refusé d’entrer dans les détails.

    « Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’ai souligné notre position principale sur cette question avec toutes les personnes que j’ai rencontrées », a-t-elle déclaré.

    Israël s’est catégoriquement opposé à la réouverture du bureau, qui a historiquement servi de mission de facto aux Palestiniens jusqu’à sa fermeture par Trump en 2019. Le Premier ministre Naftali Bennett maintient que Jérusalem est la capitale indivise d’Israël et qu’elle ne devrait pas être l’hôte de diplomates missions au service des Palestiniens. Cependant, environ une douzaine d’autres pays exploitent déjà de tels consulats à Jérusalem.

    Lorsqu’on lui a demandé comment elle s’attendait à ce que le problème soit finalement résolu, Shaked a répondu : « Ce n’est pas qu’il y ait une sorte de solution. Nous ne sommes tout simplement pas d’accord.

    Elle a refusé de commenter le dossier quant à savoir si elle accepterait que le consulat soit rouvert ailleurs.

    « D’accord pour être en désaccord » sur les règlements
    Un autre problème qui a longtemps mis à l’épreuve les relations israélo-américaines a été la construction de colonies en Cisjordanie. Israël a avancé des plans pour environ 3 000 logements au-delà de la Ligne verte le mois dernier, attirant la réprimande publique la plus sévère de Washington depuis que Biden a pris ses fonctions.

    Shaked a déclaré que les parties devront simplement « accepter de ne pas être d’accord » sur la question. « C’est comme ça. »

    « Il y a des écarts entre l’administration américaine actuelle et notre position sur la construction en Judée-Samarie. Nous devons comprendre que ces lacunes existent et apprendre à travailler avec elles », a-t-elle déclaré.

    Alors qu’un responsable de la sécurité a déclaré au Times of Israel plus tôt cette année que Gantz chercherait à donner la priorité à la construction de colonies plus près de la Ligne verte, la majorité des projets approuvés en octobre étaient destinés aux communautés israéliennes situées au plus profond de la Cisjordanie.

    Shaked a rejeté la possibilité d’un compromis qui verrait la construction de colonies limitée par le montant ou l’emplacement. « Non, c’est hors de question », a-t-elle dit.

    « Nous n’avons aucun problème à tout faire en coordination [avec les États-Unis], autant que possible, s’ils le souhaitent. Mais nous ne changeons pas notre politique », a ajouté le ministre de l’Intérieur.

    Malgré l’opposition de Biden aux colonies israéliennes, qui ont fait trembler les opinions comme faisant partie intégrante de l’État juif, le ministre de l’Intérieur a précisé que le président américain est un « grand ami d’Israël », ajoutant que le nouvel envoyé américain Nides l’ est également.

    Quant au groupe de pression juif de J Street, qui a soutenu Biden et organisé l’une des nombreuses délégations du Congrès en Israël la semaine dernière, Shaked n’a fait aucun éloge.

    Elle a déclaré que Bennett avait rencontré les législateurs lors du voyage organisé par J Street, par respect pour les membres du Congrès et l’institution. Cependant, elle a noté que Bennett n’avait pas tenu de réunion séparée avec la direction de J Street, comme il l’a fait avec l’AIPAC et d’autres grandes organisations juives aux États-Unis. Aucun membre du personnel de J Street n’a non plus été invité à participer à la réunion que le Premier ministre a tenue avec les membres du Congrès qu’il a amenés en Israël.

    The Times of Israel, 19/11/2021

    #Israel #EtatsUnis #Accords_Abraham #Maroc #EAU #Soudan #Normalisation

  • Visite de Gantz au Maroc pour déstabiliser la région

    Tags : Maroc, Israël, Benny Gantz, Algérie – Visite de Gantz au Maroc pour déstabiliser la région

    Visite du ministre israélien de la Défense au Maroc : une convention entre l’entité sioniste et le Maghzen pour déstabiliser la région
    La visite du ministre israélien de la Défense au Maroc prévue la semaine prochaine intervient dans un contexte d’accélération de la cadence des tentatives sionistes visant à porter atteinte à la sécurité et la stabilité dans la région, a affirmé vendredi le politologue et écrivain palestinien, Salah Aouadh.

    Dans une déclaration à l’APS, le politologue palestinien a indiqué que « la visite officielle du ministre israélien prévue le 24 novembre s’inscrit dans la concrétisation des conventions stratégiques entre les gouvernements marocain et l’entité sioniste qui veille actuellement à œuvrer à accélérer la cadence de ses tentatives visant à porter atteinte à la sécurité et la stabilité de la région ».

    Cette visite intervient quelque jours après l’anniversaire de la proclamation de l’indépendance de l’Etat de Palestine (15 novembre 1988) par l’Organisation de libération de Palestine (OLP) à Alger, a-t-il fait observer.

    Pour cet écrivain, la question du Sahara occidental, du Sahel et de l’espionnage ciblant la région ainsi que l’instigation des forces subversives dans la région en échange de l’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine (UA) et les appels à conclure des partenariats en Afrique de cette visée, une réalité concrétisée par les efforts de la diplomatie algérienne au sein de l’UA pour barrer la route à toute tentative des sionistes de s’infiltrer dans cette institution ».

    Concernant les résultats d’éventuelles conventions entre les deux parties, M. Aouadh a estimé que « la coopération entre l’entité sioniste et le Makhzen portera sur des dossiers servant les intérêts des deux parties, citant la question du Sahara occidental et l’obtention de la technologie israélienne dans plusieurs domaines en échange de l’incursion de l’entité dans la région ».

    Le politologue a évoqué également le rôle de la France, rappelant les récentes tentatives de déstabiliser la région, notamment la Libye et la Tunisie ».

    L’Evénement, 19/11/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Normalisation

  • Au concours Miss Univers il n’y a pas de place pour la politique

    Maroc, Israël, Miss Univers, Miss Méxique – Au concours Miss Univers il n’y a pas de place pour la politique

    -Le 70e concours de Miss Univers se déroule dans la ville balnéaire d’Eilat, dans le sud d’Israël, en décembre
    -Le concours est sous les projecteurs pour avoir eu lieu en Israël au milieu des appels au boycott contre le pays pour son traitement des Palestiniens
    JERUSALEM : La Miss Univers en titre a déclaré mercredi que le concours de beauté de longue date ne devrait pas être politisé, même si sa prochaine édition se tiendra en Israël au milieu des pressions exercées sur les candidates pour qu’elles abandonnent en solidarité avec les Palestiniens.
    Le 70e concours de Miss Univers se déroule en décembre dans la ville balnéaire d’Eilat, dans le sud d’Israël. Des dizaines de concurrents du monde entier y arriveront dans les semaines à venir pour concourir en costumes nationaux, robes de soirée et maillots de bain. Ils auront également leurs prouesses à parler en public testées avec une série de questions d’entrevue.

    Mais le concours est sous le feu des projecteurs pour avoir eu lieu en Israël au milieu des appels au boycott contre le pays pour son traitement des Palestiniens. Au moins un pays a déjà annulé sa participation.

    « Tout le monde avec des croyances différentes, des origines différentes, des cultures différentes, ils se réunissent tous et quand vous êtes là-bas, vous oubliez la politique, votre religion », a déclaré Andrea Meza, l’actuelle Miss Univers, à l’Associated Press avant une tournée. de la vieille ville de Jérusalem, épicentre du conflit israélo-palestinien. « Il s’agit simplement d’embrasser d’autres femmes. »

    Meza, 27 ans, représente le Mexique et a été couronné en mai, lors d’une cérémonie retardée par COVID en Floride, où les concurrents ont accessoirisé leurs robes scintillantes avec des masques faciaux. Elle remet la couronne à Eilat le 12 décembre.

    Accueillir l’émission est un coup d’État pour Israël, qui est confronté depuis des années à une campagne internationale dirigée par les Palestiniens et appelant au boycott, au désinvestissement et aux sanctions. Israël espère que le concours aidera à attirer des touristes et à projeter une image d’Israël en tant que destination sûre pendant la pandémie.
    Paula M. Shugart, présidente de l’Organisation Miss Univers, a déclaré qu’Israël figurait sur la liste des pays hôtes « en raison de sa riche histoire, de ses paysages magnifiques, de sa myriade de cultures et de son attrait en tant que destination touristique mondiale ».

    Mais les candidats subissent des pressions pour boycotter l’événement et mettre de côté l’espoir que la couronne fasse une déclaration politique.
    PACBI, un groupe d’activistes palestiniens et membre fondateur du mouvement de boycott, a appelé les candidats à « ne pas nuire à notre lutte pour la liberté, la justice et l’égalité en se retirant du concours ».

    Citant COVID, la Malaisie a annoncé qu’elle n’enverrait pas de candidat. Et le gouvernement sud-africain a déclaré qu’il retirait son soutien à la représentante du pays pour sa participation à l’événement.
    « Les atrocités commises par Israël contre les Palestiniens sont bien documentées », a déclaré le gouvernement dans un communiqué, ajoutant qu’il « ne peut en toute conscience s’associer à de telles choses ».

    Les deux pays sont de fervents partisans des Palestiniens.

    Le ministère israélien des Affaires étrangères a refusé de commenter et les demandes de commentaires adressées au ministère du Tourisme du pays, qui a accueilli mercredi la visite de Meza dans la vieille ville, sont restées sans réponse.
    L’impact du mouvement de boycott a été mitigé. Il a remporté un certain nombre de succès au fil des ans, des artistes majeurs comme Lorde et Lana Del Ray annulant des apparitions en raison de la politique d’Israël. Mais de grandes stars se sont toujours arrêtées en Israël et des événements majeurs comme le concours Eurovision de la chanson – qui comprenait une performance de Madonna – ont eu lieu dans le pays malgré les appels au boycott très médiatisés.
    Le concours Miss Univers attirera des candidates du Maroc et des Émirats arabes unis, des pays arabes qui ont récemment normalisé leurs relations avec Israël.

    Le mouvement de boycott, connu sous le nom de BDS, promeut les boycotts, le désinvestissement et les sanctions des institutions et des entreprises israéliennes dans ce qu’il dit être une campagne non violente contre les abus israéliens contre les Palestiniens.
    Israël dit que la campagne est un effort pour délégitimer et même détruire le pays, et affirme que ses motifs sont antisémites. Les dirigeants du BDS nient les allégations d’antisémitisme, affirmant que leur campagne est contre la politique israélienne.

    Meza a dit qu’elle n’avait pas reproché aux femmes qui voulaient s’absenter du concours de cette année, mais elle a dit qu’elle n’avait aucun problème avec le fait que le concours se déroule en Israël.
    La vieille ville de Jérusalem, qui abrite des lieux saints juifs, musulmans et chrétiens sensibles, est au cœur d’un conflit qui dure depuis des décennies. Israël a capturé Jérusalem-Est, y compris la vieille ville, ainsi que la Cisjordanie et la bande de Gaza lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967.

    Israël a ensuite annexé Jérusalem-Est – une décision non internationalement reconnue – et considère la ville entière comme sa capitale. Les Palestiniens recherchent les trois territoires pour un futur État indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale.

    Vêtue d’une longue robe fluide avec des sandales plates, Meza a serpenté dans les ruelles pavées pour la plupart vides de la vieille ville, s’arrêtant pour jeter un coup d’œil dans les magasins alors qu’une mêlée médiatique suivait. Les vendeurs, peu habitués à voir des foules depuis le début de la pandémie, ont regardé et se sont interrogés à haute voix sur l’attention que Meza attirait.

    Meza, qui est ingénieure en logiciel, a déclaré qu’elle n’était « qu’une fille » d’une petite ville du Mexique qui n’était pas une reine de beauté « parfaite et sans défaut ». Elle a dit qu’elle avait travaillé dur pour devenir Miss Univers et que le concours ne consistait pas seulement à faire défiler des femmes en bikini, mais aussi à tester leur intelligence.
    Lorsqu’on lui a demandé si elle pouvait proposer une solution au conflit entre Israël et les Palestiniens, elle a répondu qu’elle ne croyait pas à la violence et que la communication était la clé.
    « Les gens doivent faire des compromis et j’espère vraiment que nous pourrons y parvenir en parlant et en discutant », a-t-elle déclaré.

    Arab News, 17/11/2021

    Miss Maroc participera à l’émission Miss Univers 2021 pour la première fois en 43 ans

    DUBAI : La reine de beauté née à Casablanca, Fatima-Zahra Khayat, devrait représenter le Maroc au concours Miss Univers 2021 à Eilat, en Israël, le 12 décembre 2021.

    Khayat, qui est basée à Paris, est la première candidate sélectionnée pour représenter le pays d’Afrique du Nord depuis 43 ans, succédant à Miss Univers Maroc 1978 Majida Tazi.

    L’organisation Miss Univers Maroc a accueilli l’édition 2021 de son concours national le 7 novembre, où de superbes délégués de tout le pays se sont affrontés pour le titre convoité et une opportunité de représenter le pays à la 70e édition du prestigieux concours de beauté.

    Khayat a battu 79 autres espoirs pour revendiquer la couronne.

    « Aujourd’hui, je suis fière d’être l’ambassadrice de @missuniversemorocco pour cette année », a écrit Khayat sur Instagram à côté d’une photo rayonnante d’elle portant une ceinture et une couronne de Miss Univers Maroc.

    « Je tiens à remercier toutes les personnes qui étaient ici pour me soutenir et m’encourager. Je représenterai les femmes marocaines de la meilleure façon. Marocain et fier de l’être », a ajouté le conseiller financier de 26 ans.

    Khayat et la Miss Univers Émirats Arabes Unis, qui n’a pas encore été annoncée, sont les deux seules femmes représentant le monde arabe à la compétition, bien que l’Espagnole Sarah Loinaz soit née d’une mère marocaine.

    Miss Univers Émirats Arabes Unis a annoncé dimanche qu’elle annulait son couronnement en direct qui devait avoir lieu ce jour-là en invoquant une « contrainte de temps ».

    Le 70e concours de Miss Univers verra Miss Univers 2020 Andrea Maza couronner son successeur après sept mois de règne. Il verra également le retour de la personnalité vétéran de la télévision Steve Harvey en tant qu’hôte.

    L’événement de trois heures sera diffusé en direct sur Fox aux États-Unis et dans 180 pays et territoires en décembre.

    Arab News, 10/11/2021

    P.S. : Pour des raisons de santé, Khayat a été remplacée par Benhalima.

    #Maroc #MissMaroc #MissUnivers

  • Israël, pourra-t-il affaiblir l’Algérie?

    Israël, pourra-t-il affaiblir l’Algérie?

    Tags : Israël, Algérie, Maroc, Sahel – Israël, pourra-t-il affaiblir l’Algérie?

    Le ministre de la Guerre de l’entité sioniste qui devra se rendre dès la semaine prochaine au Maroc n’a pas caché tout comme son homologue des AE. que ses liens Israël- Maroc vise non pas à en faire bénéficier les Marocains, mais à affaiblir l’Algérie.

    Car L’entité sioniste ne peut ne pas reconnaître que l’Algérie est un « État pivot » au Maghreb arabe sans l’aval de qui mille Accords d’Abraham ne pourront pas fonctionner. Depuis juin d’ailleurs, l’entité ne cesse de cumuler les revers au Maghreb et de perde son assise en Afrique puisque de par son histoire révolutionnaire, l’Algérie constitue une entrave à la conquête israélienne dans cette région, ce qui explique ses tentatives d’employer Rabat pour affaiblir la cohésion algérienne.

    Si « Israël œuvrait indirectement à soutenir certaines parties libyennes et on pense très clairement a Haftar ou aux certaines forces en Tunisie son but n’est que de provoquer des problèmes régionaux pour l’Algérie. Idem pour son penchant maladif à se tailler une assise au Sahel là où elle sait ne peser rien par rapport au poids d’Alger qui a réussi jusqu’ici à bloquer la normalisation au sein de l’UA.

    Mais le régime sioniste réussira-t-il à inverser la donne ? L’entité sait parfaitement que ce ne sera pas une usine de fabrication de drones kamikazes ou un accord sur la participation dans des entraînements militaires qui affaibliraient l’Algérie. Mais c’est toujours un moyen pour préserver un repose-pieds aux portes algériennes en attendant que les choses s’améliorent surtout que » la politique du Maroc consiste a réaliser des acquis en s’appuyant sur le lobby sioniste aux États-Unis et en Europe au détriment des droits légitimes du peuple palestinien. Et que c’est par son biais que le régime israélien tentera aussi de faire échouer la démarche algérienne pour annuler l’octroi à Israël la qualité d’observateur à l’Union africaine. Or, tout ceci n’affaiblit paradoxalement pas l’Algérie bien au contraire. Et comment ? Depuis l’apparition du facteur sionisme au Maghreb on assiste a un renforcement graduel de l’État algérien de sa position sur la scène régionale et internationale : que ce soit ses liens avec le Sahel ou avec la Tunisie et la Libye, le front anti sioniste tend à faire d’Alger un véritable épicentre. Et par certains côtés, l’Algérie frôle les superpuissances. À l’heure où l’Europe plonge dans une sans précédent de l’énergie cet écrasant poids d’Alger se fait ressentir.

    L’Algérie a annoncé sa disponibilité à fournir à l’Europe des quantités supplémentaires de gaz alors que la Russie est en froid avec et que la Biélorussie fait les bouches fines

    Le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, a déclaré mercredi que son pays était prêt à fournir des quantités supplémentaires de gaz à des partenaires en Europe si nécessaire.C’est ce qui ressort des déclarations d’Arkab à la radio officielle algérienne, en marge du Forum des pays exportateurs de gaz, qui s’est tenu à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis.

    « Nous sommes prêts à fournir à tous nos clients en Europe du gaz naturel selon les quantités contractuelles. Nous sommes prêts à parler de quantités supplémentaires, en fonction d’un programme et d’une vision claire », a-t-il déclaré.

    Selon le responsable algérien, la société (gouvernementale) d’hydrocarbures, Sonatrach est en train de développer ses champs et son activité, augmentant ainsi sa production, sans donner plus de détails.

    Les médias algériens ont indiqué mercredi que les premiers pétroliers de gaz liquéfié sont arrivés dans le sud de l’Espagne et ont déchargé leurs cargaisons dans les ports atlantiques de « Huelva » et méditerranéens de « Sagunt », après que l’Algérie a cessé de pomper du gaz via un gazoduc traversant le territoire marocain.

    Or, Mercredi les prix du gaz ont augmenté de plus de 6 %, après une décision allemande de suspendre l’approbation de l’exploitation de « Nord Stream 2 », le nouveau transporteur de gaz russe vers l’Europe.

    Le 31 octobre dernier, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné de ne pas renouveler le contrat de fourniture de gaz à l’Espagne via le Maroc, dont le mandat a expiré le même jour.

    L’Algérie a renouvelé des contrats de fourniture de gaz naturel et liquéfié à ses partenaires en Europe en 2018 et 2019, pour des durées allant de 5 à 10 ans, à l’instar de la Turquie, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la France.

    L’Algérie produit plus de 130 milliards de mètres cubes de gaz par an et dispose de deux usines de liquéfaction de gaz naturel d’une capacité annuelle de 30 milliards de mètres cubes et elle est en pleine opération de percée énergétique sur le marché européen alors même qu’Israël continue à frapper désespérément à la porte de l’Afrique. Dans un pareil contexte d’où pourrait venir le danger ? Les drones kamikazes sionistes pourraient vouloir être tenté par venger Aramco de Ben Salmane littéralement à la merci des drones de la Résistance sur des sites de Sonatrache…

    Pars Today, 18/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahel

  • Palestine: Enfants alignés pour une photo lors d’un raid

    Palestine: Enfants alignés pour une photo lors d’un raid

    Tags : Palestine, Israël, Cisjordanie – Palestine: Enfants alignés pour une photo lors d’un raid

    TEL AVIV, Israël (AP) – Une vidéo est apparue montrant un soldat israélien alignant des enfants palestiniens d’âge scolaire et les photographiant lors d’un raid nocturne sur leur maison. La vidéo met en lumière les tactiques de l’armée en Cisjordanie occupée, qui, selon les militants, violent les droits des Palestiniens.

    La vidéo a été publiée mercredi par le groupe de défense des droits israéliens B’tselem et montre des soldats dans une maison palestinienne après la tombée de la nuit. Les adultes palestiniens sont vus rassembler les enfants de la maison – certains d’entre eux semblant avoir été réveillés du sommeil – et les amener sur un balcon. On voit une fille pleurer et une femme la réconforte en lui disant « c’est juste de la routine ».

    Le soldat lève son téléphone pour prendre une photo des enfants – dont beaucoup sont des élèves du primaire et plus jeunes – et les implore de « dire du fromage ».

    L’incident filmé, qui, selon B’tselem et l’armée, a eu lieu dans la ville d’Hébron en Cisjordanie en septembre, a été filmé par un militant de B’tselem. On l’entend défier le soldat : ​​« Ce sont des gosses. Vous aimez quand les soldats viennent prendre des photos de vos enfants ?

    La vidéo intervient après qu’un récent rapport d’anciens soldats israéliens et le Washington Post ont décrit un effort des soldats israéliens pour rassembler des photos de Palestiniens en Cisjordanie pour une utilisation dans la technologie de surveillance qui pourrait aider l’armée à identifier les contrevenants. Les critiques disent que l’initiative est une tactique d’intimidation et viole les droits à la vie privée des Palestiniens.

    « Il semble que pour l’armée, tous les Palestiniens, y compris les enfants d’âge scolaire, soient des délinquants potentiels. À tout moment, il est permis de les réveiller la nuit, d’entrer dans leurs maisons et de les soumettre à une file d’attente », a écrit B’tselem dans un communiqué.

    L’armée a déclaré que les soldats étaient arrivés à la maison à Hébron après que des Palestiniens aient été vus jeter des pierres sur une colonie voisine. Les soldats sont entrés dans la maison pour identifier les lanceurs de pierres, selon l’armée.

    « Alors que les militaires se trouvaient au domicile des suspects, des mineurs ont été photographiés par l’officier sur place afin d’identifier les lanceurs de pierres. Les actions des officiers sur les lieux ont détourné du protocole standard », a déclaré l’armée, ajoutant qu’un soldat avait été « réprimandé pour ses actes répréhensibles ».

    La déclaration de l’armée n’expliquait pas pourquoi les mineurs devaient être photographiés pour être identifiés ni quelle action détournait du protocole. L’armée a refusé de répondre à d’autres questions, notamment sur la technologie de surveillance mentionnée dans le Washington Post.

    Un article sur le site Internet de l’armée israélienne de juin, qui fait référence à la technologie de surveillance en passant, dit qu’il travaillait à augmenter l’utilisation de la technologie par les soldats en Cisjordanie pour aider à appréhender les hors-la-loi palestiniens.

    « Nous avons une technologie de pointe, des caméras intelligentes avec des analyses sophistiquées, des capteurs, qui peuvent alerter en temps réel sur une activité suspecte et le mouvement d’un suspect », a déclaré le commandant de bataillon Uriel Malka. « L’objectif était que tous les combattants et commandants sur le terrain sachent comment utiliser ces systèmes de la meilleure façon.

    Dans un autre développement, le groupe de défense des droits internationaux Amnesty a accusé une entreprise britannique de machinerie lourde d’avoir laissé ses creuseurs et ses excavatrices se retrouver entre les mains de clients qui les utilisent pour démolir des maisons palestiniennes et construire des colonies en Cisjordanie.

    Le groupe a déclaré que l’équipement de JC Bamford Excavators Limited est vendu à un intermédiaire israélien, qui le revend ensuite à des clients dont le ministère israélien de la Défense. Amnesty a déclaré que l’utilisation d’un intermédiaire ne la dispense pas de s’assurer que son équipement n’est pas utilisé pour violer les droits humains.

    « Le fait que JCB n’exerce pas une diligence raisonnable appropriée en matière de droits de l’homme sur l’utilisation finale de ses produits représente un non-respect des droits de l’homme », a déclaré le groupe dans son rapport de jeudi.

    L’entreprise fait partie de plus de 100 entreprises répertoriées dans une base de données des Nations Unies sur les entreprises qui opèrent dans les implantations israéliennes de Cisjordanie. L’entreprise n’a pas pu être jointe dans l’immédiat pour commenter le rapport d’Amnesty.

    La communauté internationale considère à une écrasante majorité les colonies, construites sur des terres occupées revendiquées par les Palestiniens pour un futur État, comme illégales. Israël rejette de telles affirmations, citant l’importance stratégique et religieuse de la terre, et dit que la question devrait être résolue dans les négociations.

    Associated Press

    #Palestine #Israël #Btselem

  • Comment Israël utilise le Maroc pour déstabiliser l’Algérie

    Comment Israël utilise le Maroc pour déstabiliser l’Algérie

    Tags : Maroc, Israël, Algérie -Comment Israël utilise le Maroc pour déstabiliser l’Algérie

    «L’entité sioniste considère l’Algérie comme un «État pivot» au Maghreb arabe, qui se dresse devant ses visées dans la région», a affirmé, hier, l’académicien et politologue jordanien, Walid Abdelhay, qui a fait remarquer qu’«Israël emploie le Maroc pour tenter d’affaiblir l’Algérie».

    «Les études publiées par les institutions israéliennes, notamment l’Institut israélien de sécurité nationale (INSS), révèlent un suivi constant de la situation au Maghreb arabe… Les Israéliens considèrent l’Algérie comme étant un Etat pivot au Maghreb arabe. De par son histoire révolutionnaire, l’Algérie constitue une entrave à la conquête israélienne dans cette région, ce qui explique ses tentatives d’employer le Maroc pour affaiblir la cohésion algérienne», a précisé M. Abdelhay dans une déclaration à l’APS. L’académicien a précisé qu’Israël œuvrera indirectement à soutenir certaines parties libyennes et certaines forces en Tunisie pour provoquer des problèmes régionaux à l’Algérie et tentera de renforcer, en coordination avec le Maroc, sa présence au Sahel, a-t-il souligné.

    Concernant la visite du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, au Maroc, il a expliqué «qu’il s’agit d’une étape entrant dans le cadre d’un programme de coopération entre les deux parties remontant aux années 1960».

    Un programme relancé en décembre 2020 à la faveur de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays dans le cadre du deal entre les Etats-Unis et le Maroc. M. Abdelhay a rappelé que le Maroc est connu pour son rôle dans l’arrangement des rencontres entre Anouar El-Sadate avec Israël qui ont précédé les accords de Camp David, estimant que la visite du ministre israélien s’inscrit dans le cadre d’un programme de coopération secrète et annoncée entre les deux parties. Ce programme englobe une coopération de renseignements militaire, économique et politique visant à concrétiser les accords d’Abraham.

    Sur l’éventuelle signature d’un accord de coopération en matière de défense, M. Abdelhay a déclaré qu’il ne pense pas que l’orientation dans la visite de Benny Gantz soit vers une défense commune entre le Maroc et Israël, expliquant que cela «impliquerait Israël dans les multiples problèmes du Maghreb arabe».
    «Il sera probablement question du renforcement de la coopération militaire, notamment la production militaire dans certains domaines comme les drones, les échanges des visites militaires et la participation dans des entrainements militaires», a-t-il estimé.

    Interrogé sur les raisons qui motiveraient le Maroc à signer un accord de coopération militaire avec Israël, le politologue a fait remarquer que «la politique du Maroc repose sur ce point sur un pragmatisme démesuré…, à savoir la réalisation des acquis en s’appuyant sur le lobby sioniste aux Etats-Unis et en Europe au détriment des droits légitimes du peuple palestinien».

    Pour Walid Abdelhay, le Maroc pourra à l’avenir renoncer à la présidence du Comité d’El Qods en dépit de la symbolique de cette présidence. Il tentera de faire échouer la démarche algérienne pour annuler l’octroi à
    Israël la qualité d’observateur à l’Union africaine (UA), indépendamment de l’espionnage qu’il exerce dans les affaires internes de l’Algérie, chose à laquelle Israël accorde une grande importance. «Israël utilisera le Maroc pour avoir autant d’informations que possible sur l’activité iranienne, précisément en Afrique de l’Ouest».

    Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, devrait se rendre à Rabat le 25 novembre prochain pour une visite de deux jours au cours de laquelle des accords de coopération militaire devront être signés. Il rencontrera le ministre marocain des Affaires étrangères, Nacer Bourita, et des responsables du ministère marocain de la Défense. Cette visite officielle n’est pas la première depuis la normalisation des relations entre les deux pays.

    Au mois d’août dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères s’est rendu au Maroc où il a supervisé l’ouverture d’un bureau de représentation diplomatique à Rabat après une réunion avec son homologue marocain. Après les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan, le Maroc est le quatrième pays arabe à avoir normalisé ses relations diplomatiques avec Israël dans le cadre des Accords d’Abraham.

    El Moudjahid, 18/11/2021

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