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  • Algérie-Maroc: L’escalade derrière l’achat de drones d’attaque

    Algérie-Maroc: L’escalade derrière l’achat de drones d’attaque

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    Fermeture de l’espace aérien et d’une route, arrêt des approvisionnements en gaz, acquisition d’armement : entre Alger et Rabat, la crise diplomatique s’exacerbe – Dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre Alger et Rabat, faut-il s’inquiéter des commandes et livraisons de drones en Algérie et au Maroc ?

    Mi-septembre, le Maroc a reçu treize drones de combat turcs Bayraktar TB2. L’information a été donnée par le forum Far-Maroc, une page Facebook non officielle des Forces armées marocaines (FAR), et reprise par plusieurs médias locaux. Cette commande aurait été passée « dans le cadre de la modernisation de l’arsenal des FAR afin de se préparer à faire face à tout danger et aux récentes hostilités », a indiqué Far-Maroc.

    À la suite du contrat passé avec la compagnie turque Baykar, d’un montant de 70 millions de dollars selon un chiffre mentionné par la presse, du personnel militaire marocain a suivi un programme de formation en Turquie ces dernières semaines, a précisé le site Far-Maroc.

    L’entreprise privée Baykar, qui fournit les drones au Maroc, dirigée par un gendre du président Recep Tayyip Erdoğan, a déjà exporté ces dernières années le Bayraktar TB2, son modèle vedette, en Ukraine, au Qatar et en Azerbaïdjan.

    De son côté, l’Algérie, qui déploie déjà six types de drones dont quatre d’attaque, aurait aussi, selon le site Menadefense, passé commande de 24 drones WingLoong II auprès du Chinois AVIC.

    Dans les deux cas, il s’agit de drones de combat (équipés de missiles, qui ciblent, détruisent et reviennent à leur base). Mais des informations publiées le 15 septembre par la lettre confidentielle Africa Intelligence révèlent que Rabat envisagerait de mettre en place un programme dédié au développement de drones kamikazes en collaboration avec la filiale BlueBird Aero Systems du groupe israélien Israel Industries (IAI).

    « Le développement d’une filière locale, avec l’aide d’opérateurs israéliens, serait la compensation industrielle de l’achat, par Rabat, de drones tactiques d’observation auprès d’une filiale d’IAI », précise la lettre.

    À la différence d’un drone de combat, le drone kamikaze est rempli d’explosifs et s’écrase puis explose sur sa cible.

    « Il ne faut pas dramatiser »

    Cette information, qui n’a été confirmée ni du côté marocain ni du côté israélien, soulève toutefois des inquiétudes alors que s’exacerbe la crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc, largement entretenue par les médias des deux pays.

    Alors que ce lundi 27 septembre, le quotidien francophone algérien El Watan impute la « précarité de la stabilité » à « l’attitude du Maroc consistant à entraver le processus onusien devant aboutir au référendum d’autodétermination du Sahara occidental », le site marocain le360 accuse le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra d’« hystérie » et qualifie le président Abdelmadjid Tebboune de « chef d’État de pacotille ».

    La récente normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en contrepartie d’une reconnaissance américaine de la « souveraineté » marocaine sur le Sahara occidental, a encore avivé les tensions avec l’Algérie, fervent soutien des causes palestinienne et sahraouie.

    Ces relations ont pris un nouveau coup mercredi dernier lorsque l’Algérie a annoncé avoir fermé son espace aérien à l’ensemble du trafic civil et militaire marocain.

    Fin août, l’Algérie avait aussi annoncé son intention de ne pas renouveler le contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe (privant ainsi le Maroc d’une partie de ses approvisionnements en gaz). Au Maroc, certains médias s’inquiètent de voir le système d’interconnexion électrique remis en question.

    La semaine dernière, l’Algérie a aussi fermé un tronçon de route nationale stratégique reliant une ville du sud du Maroc (Agadir) à une ville se situant à 900 km au nord de l’Algérie (Bouarfa), dans sa partie algérienne (de la frontière marocaine à Bouarfa).

    « Il ne faut pas dramatiser l’acquisition de ces drones : il s’agit d’achats programmés : le Maroc comme l’Algérie achètent des drones depuis longtemps et continueront d’en acheter, il n’y a rien d’exceptionnel à cela », nuance auprès de Middle East Eye Akram Kharief, animateur du site Menadefense, qui rappelle par ailleurs que les théâtres de guerre sur lesquels les drones ont été utilisés récemment ne peuvent pas être comparés à la configuration Algérie-Maroc.

    « Soit les drones ont été utilisés comme ‘’aviation du pauvre’’, au Yémen ou en Libye, soit sur de toutes petites lignes de front, comme au Haut-Karabakh, des contextes vraiment très différents. »

    Après quasiment 30 ans de cessez-le-feu, les hostilités entre le Polisario et le Maroc ont repris mi-novembre à la suite du déploiement de troupes marocaines à l’extrême sud du Sahara occidental pour déloger des indépendantistes qui bloquaient la seule route vers l’Afrique de l’Ouest car cet axe routier est, selon eux, illégal.

    Toutes les tentatives de règlement du conflit ont échoué jusqu’ici.

    Rabat, qui contrôle près de 80 % du Sahara occidental, vaste territoire désertique où de grands chantiers de développement marocains ont été lancés ces dernières années, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.

    Le Front Polisario, lui, réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU prévu lors de la signature d’un cessez-le-feu entre les belligérants en septembre 1991.

    Middle East Online, 27/09/2021

  • Algérie-ONU: Ramtane Lamamra remet les pendules à l’heure

    Algérie-ONU: Ramtane Lamamra remet les pendules à l’heure

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    Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, s’est exprimé hier, lundi 27 septembre, devant l’assemblée générale de l’ONU où il a évoqué le conflit au Sahara occidental et a dénoncé l’ « intransigeance » du Maroc.

    Dans son discours, le ministre algérien des Affaires étrangères a réitéré les positions de principe de l’Algérie et son soutien aux causes justes, notamment celles de la Palestine et du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance Concernant le conflit du Sahara occidental, Ramtane Lamamra a réaffirmé le soutien de l’Algérie « au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Dans la foulée, il a appelé l’ONU à « assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables ».

    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son desti et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant », a-til dit. Le Chef de la diplomatie algérienne a accusé le Maroc d’avoir « failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations-Unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ».

    Ramtane Lamamra a rappellé aussi qu’il s’agit d’une question de décolonisation, comme l’ont reconnu le droit et la légalité internationale « à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies ».

    Le conflit au Sahara occidental ne peut donc trouver de solution qu’à travers « l’application du principe de l’autodétermination », a-t-il insisté, en rappelant le rôle de l’Algérie pour maintenir dans la région du Maghreb, dans un contexte de tensions régionales marquées par la crise en Libye et au Sahel. « L’Algérie, pays voisin et observateur du processus politique, oeuvre, sur la base de ce principe, à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible », a rappelé M. Lamamra.

    « Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le Royaume du Maroc et la République arab sahraouie démocratique, deux pays membres de l’Union africaine », a conclu Lamamra. L’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc le 24 août dernier, en réaction à une série d’ « actes hostiles » de la part du royaume. Mercredi, elle a décidé aussi de fermer son espace aérien aux avions militaires et civils marocains.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 28/09/2021

  • L'Algérie face au triangle hostile

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    Les nostalgiques de l’Algérie française, le makhzen et l’entité sioniste
    Par Mahmoud Chabane*
    Notre pays a-t-il des ennemis intérieurs et extérieurs? Cette question lancinante, posée de manière abrupte, soulève un problème sémantique; que met-on dans le mot ennemi? Il faut reconnaître, qu’un pays comme le nôtre, qui a livré de manière continue et avec des moyens dérisoires, pendant 132 ans, une guerre de Libération nationale contre l’empire colonial français, ce qui n’est pas rien, regorgeant de richesses naturelles et minières insoupçonnées, bonifié par sa position géographique et son aura à l’international, ne laisse pas indiffèrent. Et c’est le moins que l’on puisse dire. 
    Notre pays a suscité et continue de susciter, indéniablement, des convoitises, des appétits, des jalousies mais aussi de l’admiration pour sa grandiose Révolution.
    Il convient, donc, de ne pas oublier que la France coloniale n’a jamais quitté réellement ses anciennes colonies. Elle a juste opéré un repli tactique, (les guerres coloniales coûtent financièrement, humainement, politiquement et diplomatiquement, trop cher), pour confier la gestion des affaires courantes, du maintien de l’ordre public… à des dirigeants croupions qu’elle aura désignés, les questions économiques relevant, bien entendu, de la compétence de la banque centrale française.
    La France néocoloniale agit en maître absolu dans ces pays, sous couvert de France-Afrique, pour piller les richesses naturelles et minières, approvisionner son économie et disposer d’un marché pour ses produits manufacturés et son armement.
    Dans le cas de notre pays, hautement stratégique, renfermant des ressources naturelles et minières insoupçonnées, que la France impériale voulait garder à tout prix, la guerre de Libération nationale menée par le peuple algérien, la voie tracée par les résolutions du congrès de la Soummam, confortée et approfondie par les chartes de Tripoli, d’Alger et de 1976, suivie tant bien que mal par les dirigeants en charge de la gestion de l’État, a sérieusement contrarié les prévisions des pouvoirs politiques français qui pariaient sur l’incapacité des indigènes algériens à fonder un État.
    Il est utile de se rappeler que les autorités politiques françaises avaient pris toutes les dispositions nécessaires pour cela. Pillages de toute sorte, départ massif des personnels (la valise ou le cercueil, slogan de l’OAS) dans le but de paralyser le pays et de créer le chaos conduisant inéluctablement à la guerre civile, le transfert des archives, les caisses vidées…
    Les coups bas du Royaume chérifien
    Il faut garder à l’esprit que les pouvoirs politiques français, quelle que soit leur obédience, nonobstant les habillages diplomatiques et les déclarations plus ou moins édulcorées, voire avenantes, n’ont pas digéré et ne sont pas près de le faire, la défaite la plus humiliante de la puissance impériale que lui ont infligée ces indigènes.
    Ce qui est probablement le plus insupportable, frustrant et rageant pour les partisans de l’Algérie française, c’est le fait que toutes leurs attentes ont été contrariées. En effet, le pays n’avait pas sombré dans une sanglante guerre civile malgré toutes les mines disséminées par la France coloniale, avant son retrait.
    Il s’est engagé tant bien que mal sur la voie de la reconstruction et de la récupération de ses richesses naturelles par le biais des nationalisations, et devenu en une dizaine d’année un leader respecté et écouté du tiers monde, et s’est montré jaloux de son indépendance et de sa souveraineté. La France néocoloniale n’a jamais cessé, comme elle fait toujours dans les anciennes colonies gardées sous son giron, d’entraver les efforts de développement et d’émancipation économique, sociale et politique entrepris par notre pays.
    Pour illustrer ceci, il suffit de se remémorer la campagne féroce anti-Algérie et Algériens, menée tous azimuts par les médias français au lendemain de la nationalisation des hydrocarbures. Les pouvoirs politiques français avaient mis en branle des moyens énormes pour saborder cette décision souveraine de notre pays et coalisé leurs alliés pour imposer un blocus et faire courber l’échine, sans succès, à un peuple fier qui vivait encore dans l’euphorie de sa Révolution et la fidélité à ses martyrs.
    Il faut garder en mémoire le « il faut» prononcé solennellement sous forme d’injonction par le président français François Mitterrand, pour ne pas le nommer, ordonnant aux autorités algériennes de l’époque de poursuivre le processus électoral jusqu’à son terme en sachant que le pays, qu’il a perdu à jamais, allait tomber dans l’escarcelle des islamistes. Cette injonction, restée sans effet, fut suivie immédiatement par la mise en place, par la France et ses alliés, d’un embargo total qui a perduré pendant les années du terrorisme avec en prime un plan d’ajustement structurel qui avait induit la mise sous tutelle du FMI de notre pays avec les conséquences désastreuses que l’on sait.
    Comme toujours, les médias s’emparaient du sujet pour déverser leurs flots de contrevérités et d’allégations mensongères, dont les plus célèbres le «pétrole algérien est rouge», «pas de pétrole pas de boulot» et le «qui-tue-qui». On a souvent entendu des journalistes et autres spécialistes et experts de service, sur les plateaux des médias français, soutenir, après près de 60 années d’indépendance, mordicus et avec un aplomb qui trahit leur frustration, que l’Algérie est une création française. Ils se gardent bien évidemment, plus par militantisme que par paresse intellectuelle ou incompétence, de préciser que tout ce qui se faisait dans ces trois départements français, c’était pour les français essentiellement. Les indigènes, dont le sort était scellé par le code de l’indigénat, sont traités, quand ils ne sont pas auxiliaires de la colonisation, en esclaves.
    Le Royaume chérifien, quant à lui, a choisi de faire dans la lâcheté, sa marque de fabrique, pour porter des coups bas à notre pays. En 1847, l’Émir Abdelkader, qui menait une guerre contre l’envahisseur a été trahi par le roi du Maroc. En 1956, l’avion en partance du Maroc qui transportait nos dirigeants pour une réunion en Tunisie, détourné par l’armée française n’a pas livré tous les secrets sur l’implication du prince Hassan. En 1963, l’agression (connue sous le nom de guerre des sables), de notre pays, est perpétrée par Hassan II, avec l’aide logistique de la France et d’Israël. Il est utile de savoir que le Maroc est placé sous protectorat français.
    Il faut préciser que le moment choisi par le roi Hassan II et ses soutiens pour agresser lâchement notre pays convalescent, dévasté et ruiné par la France coloniale leur assurait, en théorie, une victoire éclair. Cette erreur d’appréciation a permis au peuple algérien, mobilisé spontanément aux côtés de sa glorieuse armée, de leur infliger une mémorable humiliation et de mettre un terme aux velléités du roi du Maroc d’étendre son royaume à l’Est.
    Des chefs terroristes logés au Maroc
    À cela, s’est ajoutée la remise en cause unilatérale de l’accord tripartite (Maroc, Maurétanie et Algérie), sur la décolonisation du Sahara occidental. À défaut de s’étendre à l’Est, le roi du Maroc décida de s’étendre au Sud en envahissant lâchement le Sahara occidental. Et ce n’est pas tout! Le Maroc a accueilli des chefs terroristes et octroyé des aides multiformes à des mouvements terroristes et séparatistes. Il convient de préciser que c’est suite aux attentats terroristes, qui avaient pour cible Marrakech, et aux accusations mensongères portées contre notre pays, que les autorités algériennes avaient décidé, en 1994, de fermer la frontière. Et pour couronner le tout, le point d’orgue de cette lâcheté a été l’hébergement de l’État sioniste d’Israël à nos frontières pour lui permettre de mener contre notre pays sa guerre de 4e génération et assouvir sa soif de vengeance.
    De fait, l’État sioniste est devenu notre indésirable voisin, lui qui a déclaré, sans ambages, que l’Algérie est un pays ennemi, lui qui n’oublie et n’oubliera jamais le rôle joué par l’Algérie pendant les guerres de 1967 et 1973, les positions courageuses anticolonialistes défendues avec constance et détermination par notre diplomatie, la création du front du refus et de la fermeté à l’initiative de notre pays au lendemain du voyage du président égyptien en Israël, décidé à brader la cause palestinienne. Il faut noter, aussi, que les pays qui constituaient ce front (Libye, Yémen, Irak, Syrie et Algérie), ont été déstabilisés. L’Algérie, qui a connu la décennie noire, resterait dans le viseur de l’État sioniste. Et son installation à nos frontières par le roi du Maroc, vassal du sionisme mondial, n’augure rien de bon, situation qui requiert une vigilance accrue. Malgré tout cela, tel un effronté, le roi du Maroc ose, de manière éhontée, dire que nos pays sont des frères!!??
    Les ennemis de l’intérieur qui gangrènent notre pays, identifiables à leurs comportements antinationaux, gravitent, tels des charognards, autour des gîtes de corruption, de détournement des biens du peuple, de destruction de notre écosystème, de terres agricoles, de sabotage de notre économie, etc. et bien sûr la traîtrise et la lâcheté.
    Le peuple algérien, réputé sobre, a trop souffert physiquement et moralement des affres de la colonisation et de la politique ultra-libérale, mise en branle dès le début des années 1980, qui a généré des disparités criardes entre les zones côtières et les zones de montagne et steppiques.
    C’est pourquoi les zones de montagne des Atlas tellien et saharien, quasiment abandonnées durant ces quarante dernières années, requièrent, de toute urgence, une mise à niveau portée par des programmes spéciaux de développement dédiés spécifiquement aux zones de montagne, élaborés avec la participation active des populations concernées et des compétences nationales.
    À titre indicatif, ces programmes spéciaux, dont l’objectif central devra être le développement intégré et multisectoriel de ces zones, pourraient s’articuler autour des axes suivants:
    – agriculture de montagne (reforestation, protection des berges des barrages, arboriculture fruitière, potagers, pépinières, petits élevages, travaux de DRS, apiculture,…);
    – infrastructures: (pistes, bâtiments d’exploitation, écoles, retenues collinaires, bâches à eau…);-tourismes: (randonnées équestres et pédestres, circuits de découverte des cultures et des lieux historiques, aménagement des plans d’eau,…); -Artisanat: (transformation et conservation des produits du terroir, tissage…).
    Un poumon économique à valoriser

    Pour appuyer cette requête, il me paraît utile de rapporter les propos tenus en avril 1978, lors d’une séance de travail ayant lieu au siège d’une wilaya de l’ouest par le président de la République, qui avait déclaré à l’adresse des responsables locaux, le ton grave que (je cite de mémoire); « Tant que le dernier habitant de l’Ouarsenis, du Djurdjura et des Aurès ne dispose pas de l’électricité, nous devons considérer que nous n’avons pas rempli notre devoir vis-à-vis de ces régions qui ont donné à la Révolution les meilleurs de leurs enfants.» Et ce n’est pas un hasard si les trois premiers plans spéciaux de développement, visant à effacer, ou tout au moins atténuer, les stigmates de la colonisation, décidés et engagés par les pouvoirs publics vers la fin des années 60 ont concerné ces trois régions. 
    Hélas, ces programmes spéciaux, élargis par la suite à d’autres régions, ont été, à l’instar des plans quadriennaux de développement, arrêtés et clôturés dès le début des années I980 par l’équipe dirigeante en place. Pour conclure cette modeste contribution, qui nous est dictée par le besoin de briser, un tant soit peu, la culture de l’oubli instillée dans notre société en prenant le soin de rappeler des faits qui ont jalonné notre histoire récente qui, de mon point de vue, éclairent les dramatiques évènements que vient de subir notre pays. 
    Et de dire, aussi, que si notre pays, qui a connu, grosso modo, ses libérateurs (1830-1962), ses bâtisseurs (1962-1980), ses accaparateurs (1980-1999) et ses prédateurs (1999-2019), n’a pas sombré dans le chaos que lui prédisaient nos ennemis et autres revanchards. Cela, on le doit à des patriotes sincères, intègres et engagés, respectueux de la chose publique, qui s’interdisent de détruire ce joyau reçu en héritage de nos libérateurs et de compromettre l’avenir. 
    Les ignorer, eux qui constituent l’écrasante majorité agissante du peuple algérien, jaloux de leur pays et fiers de son Histoire plusieurs fois millénaire, prêts à tout pour le défendre, pour se focaliser sur une poignée de mercenaires dopés aux discours haineux et quelques subsides que leur verseraient leurs commanditaires, est à considérer comme une injustice à l’égard de tous les patriotes désireux de vivre paisiblement dans ce pays auquel ils sont attachés et pour lequel ils se sont sacrifiés. 
    Il reste à espérer le retour sur le terrain, des réparateurs «équipés» de leurs boîtes à outils, de leurs expertises et savoir-faire, décidés résolument à assumer cette mission exaltante et valorisante qui consiste à réparer les dégâts causés à notre pays depuis, au moins une quarantaine d’années, par une faune d’accapareurs, de prédateurs, de pilleurs et de casseurs. 
    L’élaboration et la mise en oeuvre des programmes spéciaux de mise à niveau par le développement des zones de montagne est à inscrire comme une priorité nationale…
    *Agronome
    L’Expression, 26/09/2021
  • Maroc: comment Alger peut éviter la guerre?

    Maroc: comment Alger peut éviter la guerre?

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    Israël y est presque : après avoir poussé par ces coups incendiaires du mois d’août visant directement la Kabylie à suspendre son contrat gazier avec le Maroc, l’entité envoie ses officiers au Maroc sur fond de l’annonce de l’implantation en plein territoire marocain que Rabat qualifie d’usine de fabrication de drones kamikazes et que les experts sont unanimes à voir comme étant une base d’attaque aux drones suicides.

    Cette information largement médiatisée a d’ailleurs décidé les autorités algériennes à fermer le ciel du pays à la fois aux avions civils et militaires marocains ce qui suppose que la défense aérienne algérienne n’écarte pas une possible tentative aérienne israélienne dans les heures voire les jours à venir. C’est dans ce contexte que FirePower publie un nouveau classement abordant les capacités navales algériennes.

    Etant déjà la 27ᵉ du monde selon un classement établi en 2021 par GFP site américain qui ne souffle jamais mot sans l’avoir coordonné au préalable avec les armuriers mondiaux en quête de nouveaux marchés, le site aborde la puissance navale algérienne.

    L’Algérie est classée parmi les 15 premières puissances navales mondiales. La marine algérienne a pu même surpasser celle de la France, indique la même revue dans son classement 2021 des puissances navales du monde affirmant qu’il en est bien surpris.

    L’Algérie est classée à la 14ᵉ position mondiale en ce qui concerne le nombre total de navires de guerre et de sous-marins. Le pays figure même avant la France, tout en se hissant à la deuxième place en Afrique. L’Algérie surpasse donc la France (17e avec 180 points), mais aussi le Maroc (21ᵉ avec 121 point). L’Égypte cependant est classée premier pays africain en ce qui concerne la force navale toujours selon GFP (7ᵉ position avec 316 points).

    L’allusion au Maroc est bien significative : il s’agit évidemment d’attiser les tensions, de militariser la zone et pousser à une guerre ouverte entre les deux voisins comme cela fut le cas dans les années 80 entre l’Iran et l’Irak. Israël fera tout pour pousser à la guerre et même simuler une attaque anti Maroc ; un false flag comme seul Israël sait le faire.

    Il semblerait qu’Alger veuille anticiper et tenter de petits coups amortisseurs pour éviter une guerre ouverte ; d’où l’acquisition urgente de 24 drones de fabrication chinoise ce vendredi alors que le Maroc continue à remplir son arsenal outre de drones israéliens, d’appareils turcs, les fameux Bayraktar. Le Maroc a reçu le premier lot d’avions sans pilote « Bayraktar TB2 » pour renforcer son armée de l’air.

    Le diplomate algérien, Ammar Ballani qui est actuellement l’envoyé de son pays dans le conflit du Sahara occidental et du Maroc, a déclaré ce vendredi, que l’Algérie pourrait recourir à des mesures d’escalade dans son différend avec le Maroc et prendre plus de mesures après avoir rompu les relations et fermé l’espace aérien, ajoutant qu’« il n’est pas possible d’exclure le recours à des mesures supplémentaires », sans en préciser la nature.

    Les déclarations de Blani coïncident avec une tension militaire rapportée par la presse marocaine, survenue le jeudi 23 septembre, à la frontière commune quand l’armée algérienne, quelques heures seulement après la décision de fermer l’espace aérien aux avions marocains, a exigé à la ligne de contact frontalière dans le nord-est du royaume à l’Oued Zelmo dans la région de Bouarfa, que « les habitants » de la zone évacuent les terres. Pas pour les harceler, mais bien parce que les sionistes sont spécialistes des manœuvres d’infiltration et que des zones « grises » comme celle-ci cadrent parfaitement à ce genre de manœuvres.

    Mais l’Algérie pourrait-elle enrayer cette dynamique infernale d’escalade que lui impose le plan US/Israël dit « Grand Maghreb » sans pour autant entrer dans une guerre ouverte dévastatrice pour les deux nations frères? Oui, en ayant recours aux expériences existantes.

    Ces 24 appareils chasseurs de tanks WingLoong II, qui vont s’ajouter à six autres drones dont quatre d’attaque que l’Algérie possède c’est déjà bien, mais les MQ-9 de la partie d’en face le sont aussi. Et la dissuasion ne saurait s’établir sans que la balance se penche d’une manière ou d’une autre en faveur de l’Algérie. Ou en d’autres termes il faudrait des armes qui font la différence, des armes non codées par l’axe US/Israël qui surprennent…

    Au Yémen où les WingLoong sont largement utilisés par Riyad contre Ansarallah ce dernier le chasse largement et à coup de missiles dits 385. C’est un drone-DCA non codé par l’OTAN qui a à son actif la destruction aussi des Scan Eagle US à Maarib. Après tout, Israël considère l’Algérie comme un allié de l’Iran. Autant donc, ne pas le décevoir. Quant au MQ-9 marocain, Alger pourrait aussi compter sur les batteries de DCA Khordad-3….non codés donc invulnérables à la guerre électronique encore …il a à son actif un MQ-4 de 120 millions de dollars abattus en 2019 au sud de l’Iran et ce coup a bien contribué à dissuader les USA… Israël, lui, est largement plus petit !

    Pars today, 25/09/2021

  • Le roi du Maroc refuse la « normalisation » avec Hedva, sa sœur israélienne

    Le roi du Maroc refuse la « normalisation » avec Hedva, sa sœur israélienne

    Maroc, Israël, Hedva Selaa, normalisation, juifs marocains, #Maroc, #Israël,

    La presse française dont les accointances avec la secte franc-maçonne ne sont plus à prouver, ne cesse de louer les relations « exemplaires » de la monarchie marocaine avec les juifs d’origine marocaine. Voici quelques exemple des titres de cette presse :

    – La culture juive au programme scolaire marocain
    – Le judaïsme au Maroc : Une histoire millénaire
    – le Sultan Mohammed V a refusé de signer les décrets imposant le port de l’étoile juive
    – Juifs et musulmans réunis autour d’un f’tour au Maroc

    – Les juifs marocains renouent avec leur histoire


    Au moment où cette même presse loue la décision de Rabat d’établir officiellement les relations diplomatiques avec Israël, elle se tait sur le refus de Mohammed VI à répondre à l’appel de sa sœur israélienne Hedva Selaa

    Hedva avait 53 ans lorsqu’en 2005 elle a raconté son histoire au journal israélien Yedioth Aharonot.

    Elle porte le nom de son mari, Selaa, puisque, selon sa confession, son père n’est autre que le défunt roi Hassan II.

    L’ancienne soldate de Tsahal et plus tard réceptionniste dans un hôtel à Eilat a posé pour le journal avec une photo de celui dont elle revendique la paternalité pour prouver leur ressemblance.

    Mohamed IV, roi du Maroc refuse de rencontrer sa demi-sœur Israélienne.

    Selon sa version, sa mère Anita Benzaquen a eu, en 1952, une amourette avec Moulay Hassan, qui, à l’époque était le prince héritier. De cette relation, deux enfants sont nés dont le grand-père maternel n’est autre que Léon Benzaquen, figure de la communauté juive marocaine et futur ministre des PTT.

    Jacky, l’aîné, refuse d’en parler à la presse et « a brûlé toutes les archives de notre mère après sa mort », indique Hedva qui «  n’hésite pas à qualifier de femme frivole et multipliant les aventures », selon l’AFP.

    Si Hedva a décidé de révéler leur histoire à la presse ce n’est pas pour demander quelque chose. rce que elle souhaite. Je veux juste “rencontrer mon demi-frère, le roi Mohammed VI”, dit-elle.

    Yedioth Aharonot a décidé de donner une suite à la demande de Hedva en prenant contact avec les autorités marocaines. Plus précisément avec Badreddine Radi, un fonctionnaire du ministère de la Communication à Rabat. Après “24 heures de réflexion”, dit le quotidien israélien, M. Radi a répondu que le Maroc “ne donnera aucune réponse officielle à ce récit”.

  • Joe Biden est-il un Trump bis ?

    Palestine, Israël, Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, #Palestine, #Israël,


    Même si Joe Robinette Biden a été élu en grande pompe contre son adversaire Donald Trump durant des élections suivies dans le monde entier avec attention, aujourd’hui, c’est la perplexité qui envahit les esprits au vu des actions prises et non prises durant ses 6 premiers mois au pouvoir.
    En effet, Sleepy Joe comme l’aime à l’appeler le camp républicain, bien qu’ayant réussi à retourner certains états traditionnellement républicainslors de la présidentielle, il n’en reste pas moins que sa politique intérieure et extérieure présentent des lignes trop conservatrices voire plus trumpiennes que Trump au goût de certains observateurs.
    Le retour dans l’accord de Paris et la levée du travel ban pour les musulmans avaient envoyés des signaux positifs, mais on notera très vite dans le monde arabo-musulman une non-condamnation des massacres d’Israël dans la bande de Gaza, pire une fournée supplémentaire d’aide militaire pour recharger cyniquement les armes sioniste dans la région au nom d’un partenariat dont le monde se demande ou sont les réellement les intérêts du peuple américain dans toutes manœuvres. Même chose pour le Sahara Occidental unilatéralement et illégalement offert à la monarchie chérifienne en échange de relations diplomatiques avec l’entité juive.
    En Chine, on s’attendait à une détente, bien au contraire, ce sont des bruits de bottes qu’on entend dans l’indo-pacifique déplacent l’épicentre du war-business américain du moyen-orient et d’Afghanistan pour dépeindre désormais le terroriste numéro maintenant comme le chinois et non plus le musulman.
    Pour le cas du nucléaire iranien, les actions n’ont pas suivi les paroles et on assiste à deux côtés se regardant en chiens de faïence sans que le dossier ne puisse avancer. Les derniers événements à la frontière texane qui montre à repousser les réfugiés haïtiens au fouet par les autorités locales ont choqué le monde entier (voire vidéo). Le camp démocrate ultra-libérale serait il soudainement plus stricte que les républicains sur la question migratoire ?
    Le coup de grâce a été sans doute la trahison anglo-saxonne orchestrée d’une main perfide par Joe Biden lui-même en annonçant la rupture du contrat Franco-Australien pour des sous-marins au profit de l’AUKUS, une nouvelle alliance anglo-saxonne post-Brexit au grand dam de Paris, si cher allié.
    Paris, soudainement relégué à un partenariat de seconde zone et incompris dans sa colère pourtant largement justifiée. Le Premier ministre britannique poussant le cynisme jusqu’à demander à Paris de se “ressaisir”. Les jalons de l’ère Biden semblent jetés et il ne faut s’attendre à aucun apaisement, mais plutôt à un repositionnement stratégique de l’Amérique avec pour cible : la Chine.
    Aldjazair, 24/09/2021
  • Berrah: Le Maroc s'est fourvoyé dans le choix de son nouvel allié

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    L’ambassadeur d’Algérie au Chili, Mohamed Sofiane Berrah, a estimé que le Maroc s’est fourvoyé dans le choix de son nouvel allié à qui il a permis de s’immiscer dans les affaires de la région, affirmant que son recours à la logique de la force et à la politique du fait accompli au Sahara occidental dénote d’un comportement irréfléchi et irresponsable, dont l’inefficacité a été prouvée par les expériences du passé.
    Lors d’une interview accordée à la chaîne TV « Ennahar », l’ambassadeur algérien a réitéré le soutien indéfectible l’appui de principe de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    « Le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie, à l’instar de tous les mouvements de libération dans le monde depuis les années 1960, est une position immuable et de principe émanant de son parcours de libération et de sa ferme conviction quant au droit des peuples à l’autodétermination », a-t-il soutenu.
     A ce propos, il a rappelé que l’Algérie, bien que non partie prenante au conflit « soutient le processus onusien et encourage la communauté internationale, dans toute sa composante, au respect de la légalité internationale et à l’intensification des pressions sur le Maroc pour l’amener à reprendre les négociations, sans condition ni préalable, et à faire prévaloir le dialogue raisonnable et équitable dans ses pourparlers avec le Front Polisario au mieux des intérêts des deux peuples, sahraoui et marocain, frères ».
    Pour M. Berrah, « le Maroc s’est fourvoyé dans le choix de son nouvel allié à qui il a permis de s’immiscer dans les affaires de la région », soulignant que Rabat « tente de véhiculer l’idée bancale que la normalisation avec l’entité sioniste est à même de lui permettre de faire basculer à son avantage l’équilibre des forces et d’imposer la logique de la force et la politique du fait accompli au Sahara occidental ».
    « Ce comportement irréfléchi et irresponsable montre que le Maroc n’a pas appris les leçons du passé qui ont démontré l’inefficacité de la politique du bras de fer au vu de l’attachement du peuple sahraoui à l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination », a-t-il conclu.
  • NYP: Biden érode le pacte de paix de Trump au Moyen-Orient

    NYP: Biden érode le pacte de paix de Trump au Moyen-Orient

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    Biden érode le pacte de paix de Trump au Moyen-Orient – ​​et met les États-Unis en danger

    La semaine dernière, la Grèce a annoncé qu’elle enverrait des batteries anti-missiles Patriot de fabrication américaine et des soldats en Arabie saoudite, pour remplacer les Patriots américains que l’administration Biden a retirés en avril.

    Ce fut un développement capital dans l’environnement géopolitique en évolution rapide du Moyen-Orient, et n’a reçu aucune couverture dans les médias d’entreprise aux États-Unis. Lorsque la Grèce s’apprête à combler le vide laissé par un retrait américain, cela vous donne une mesure de l’éloignement des États-Unis de la scène mondiale au cours des neuf derniers mois.

    Ce n’est pas la Grèce d’Alexandre le Grand, mais la Grèce d’aujourd’hui. Presque en faillite il y a quelques années à peine, la Grèce a désormais remplacé les États-Unis en tant que défenseur du premier producteur mondial de pétrole. Aie.

    L’équipe Biden a été en colère contre l’Arabie saoudite dès le premier jour. En février, ils ont réprimandé les Saoudiens pour leur guerre contre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran au Yémen voisin et ont interrompu les livraisons d’armes américaines au Royaume. Ils ont également snobé le prince héritier Mohammad Bin Salman pour son implication dans le meurtre macabre du chroniqueur du Washington Post Jamal Ahmad Khashoggi, un dissident saoudien aligné sur le Qatar.

    Bien que le prince héritier ne soit certainement pas un ange, la décision de Biden de s’aliéner extérieurement les Saoudiens a des implications dans le monde réel. Avec le transfert américain de l’Afghanistan aux talibans, un autre allié du Qatar, un schéma commence à se dessiner : cette administration préfère bêtement les djihadistes sunnites et les mollahs iraniens qui fabriquent des armes nucléaires aux alliés traditionnels des États-Unis qui s’opposent à un Iran doté de l’arme nucléaire.

    Le limogeage de ces alliés pourrait également être vu dans la façon dont Washington a tout simplement ignoré le premier anniversaire des accords révolutionnaires d’Abraham négociés par l’administration Trump et les gouvernements d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc l’année dernière.

    Présentés au public avec faste et cérémonie par le président de l’époque, Donald Trump, à la Maison Blanche le 15 septembre 2020, personne à Washington ne semblait les rappeler un an plus tard.

    La seule cérémonie officielle à laquelle a assisté un représentant de l’administration Biden a eu lieu aux Nations Unies à New York parmi les ambassadeurs de l’ONU.

    Alors que l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a murmuré des louanges pour l’accord, elle s’est « délibérément abstenue » d’utiliser le terme « Accords d’Abraham », selon le Times of Israel, et s’est rapidement tournée vers le conflit israélo-palestinien. C’est précisément le manque de progrès dans ces pourparlers – bloqués pendant des années en raison du refus palestinien d’accepter l’État juif, de freiner le terrorisme et les enseignements antisémites dans les écoles publiques – qui a conduit l’assistant de Trump, Jared Kushner, à chercher plus loin pour élargir le cercle des paix.

    Déjà en 2018, le dirigeant des Émirats arabes unis, Mohammad bin Zayed, disait à l’auteur américain et leader évangélique Joel Rosenberg qu’il voulait « être le prochain » à faire la paix avec l’État juif.

    En seulement un an, le commerce entre Israël et les Émirats arabes unis a explosé, passant de 51 millions de dollars pour les sept premiers mois de 2020, avant les accords, à près de 614 millions de dollars au cours de la même période cette année. Et même si l’Arabie saoudite n’a pas adhéré à l’accord, le Royaume a autorisé des avions commerciaux israéliens et émiratis à survoler son territoire quelques semaines après sa signature.

    Ce ne sont pas de simples coïncidences, mais font partie d’une vision du monde géopolitique détenue par Team Biden qui subordonne la sécurité des États-Unis et de nos alliés à des ennemis déclarés tels que la République islamique d’Iran et le nouvel émirat islamique d’Afghanistan.

    À son honneur, la Maison Blanche Biden – jusqu’à présent, du moins – n’a pas critiqué la Grèce pour avoir aidé l’Arabie saoudite à se défendre contre les missiles iraniens frappant sa capitale. Peut-être que le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan essaie toujours de comprendre comment une petite île du parti comme Mykonos a acquis des missiles Patriot.

    Kenneth R. Timmerman*

    *Kenneth R. Timmerman est l’auteur à succès de « ISIS Begins : A Novel of the Iraq War ». Il a donné des conférences sur l’Iran à la Joint Counter-Intelligence Training Academy du Pentagone de 2010 à 2016.

    New York Post, 25/09/2021

  • "Le Maroc n’a pas appris les leçons du passé " (diplomate)

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Israël, #Maroc, #Algérie,

    Mohamed Sofiane Berriah, ambassadeur d’Algérie au Chili : « Le Maroc n’a pas appris les leçons du passé »
    Tout en réitérant le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause sahraouie comme il est également le cas pour tous les mouvements de libération dans le monde depuis les années 1960 », l’ambassadeur d’Algérie au Chili, Mohamed Sofiane Berrah, a sévèrement critiqué l’occupant marocain de s’être « fourvoyé dans le choix de son nouvel allié à qui il a permis de s’immiscer dans les affaires de la région ».
    Un comportement « irréfléchi, et irresponsable », a commenté le diplomate algérien en poste au Chili.
    Dans le même chapitre, il a rappelé , dans un entretien accordé à un confrère que « l’Algérie, bien que non partie prenante au conflit « soutient le processus onusien et encourage la communauté internationale, dans toute sa composante, au respect de la légalité internationale et à l’intensification des pressions sur le Maroc pour l’amener à reprendre les négociations, sans condition ni préalable, et à faire prévaloir le dialogue raisonnable et équitable dans ses pourparlers avec le Front Polisario au mieux des intérêts des deux peuples, sahraoui et marocain, frères ».
    Enfin, il n’a pas manqué de situer l’origine du comportement innommable du Royaume à l’égard de ses voisins et surtout à son alignement avec l’entité sioniste « Ce comportement irréfléchi et irresponsable montre que le Maroc n’a pas appris les leçons du passé qui ont démontré l’inefficacité de la politique du bras de fer au vu de l’attachement du peuple sahraoui à l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination », a-t-il conclu.
    Ferhat Zafane
  • Algérie: Les raisons de la fermeture de l’espace aérien

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    Saïd BOUCETTA
    En moins de neuf mois, l’espace aérien algérien a été traversé 2387 fois par des avions marocains. En période de pandémie, où les compagnies aériennes avaient leurs avions régulièrement cloués au sol, cette fréquence est on ne peut plus suspecte. 
    On aura beau qualifier les rapports entre le Maroc et les pays du Moyen-Orient de denses, on ne parviendra pas à expliquer le nombre important de rotations dans une conjoncture où le tourisme tournait au ralenti, tant au Maghreb qu’au Machrek. 
    A minima, le nombre de voyageurs atterrissant et décollant des aéroports marocains tourne autour du millier. 
    Ce chiffre est tout à fait probable en temps normal, il est même très en deçà du niveau du trafic entre le Maroc, les pays du CCG, la Turquie et autres destinations commerciales. Sauf qu’entre le premier janvier et le 22 septembre, le royaume a subi deux fortes vagues de contamination au coronavirus. 
    Des milliers de morts y ont été comptabilisés. Le confinement a été imposé à de nombreuses régions du pays. On ne peut donc pas imaginer un millier de voyageurs civils se rendant dans un pays frappé par une épidémie particulièrement virulente, jusqu’à se voir classé zone rouge par les pays de l’Union européenne. 
    L’objet des visites en question n’est donc pas le tourisme. On peut tout aussi mettre en doute le nombre des visiteurs. Ils ne sont peut-être pas un millier par jour et les vols qui ont traversé le ciel algérien n’étaient pas commerciaux, malgré les apparences. Mais dans tout cela, il y a une certitude: l’espace aérien national a bel et bien été traversé 2387 fois par des avions marocains.
    Le communiqué du Haut Conseil de Sécurité a parlé de «provocations et pratiques hostiles du côté marocain». Le HCS n’a pas précisé la nature des pratiques hostiles. 
    Hier, Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb arabe, a affirmé que cette décision était «dictée par des raisons impératives de Sécurité nationale». 
    Il a également retenu «l’existence d’indices concordants et d’éléments probants sur la conception ainsi que sur la poursuite d’actions hostiles dirigées contre notre pays». 
    Faisons donc le rapprochement entre le communiqué du HCS, la déclaration de Belani et les 2387 traversées du ciel algérien. 
    Si ces vols ne sont pas commerciaux et encore moins touristiques, il reste l’explication de l’espionnage. Le Maroc, qui a vendu son âme au sionisme, en est l’instrument dans la région. Et l’Algérie est une cible.
    L’Expression, 25/09/2021