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  • Algérie-Maroc : La rupture arrive au pire moment

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    La rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc « arrive au pire moment pour Rabat », estime le journaliste et ancien diplomate marocain, Ali Lmrabet précisant que le Palais royal est aujourd’hui particulièrement affaibli.

    « La rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc arrive au pire moment pour Rabat. Les vents ne sont pas favorables au régime. Le palais royal et ses services secrets sont sortis affaiblis des multiples fronts qu’ils ont ouverts ces derniers mois », soutient l’auteur dans un article publié sur le site Middle East Eye.

    « Les violations systématiques des droits humains et les grossières accusations visant des journalistes indépendants ont donné une bien piètre image d’un Maroc allié et soutien de l’Occident », assure-t-il ajoutant que « les deux offensives diplomatiques contre l’Allemagne et l’Espagne ont tourné court ».

    « Le bras de fer avec Madrid après l’hospitalisation du chef du Front Polisario Brahim Ghali en Espagne et le déferlement provoqué par Rabat de citoyens marocains sur Ceuta a aussi été remporté par l’Espagne », constate-t-il affirmant que « le roi du Maroc a dû annoncer il y a quelques jours une « étape inédite » dans les relations hispano-marocaines. Il n’y a plus d’exigences ».

    Cette crise a poussé, en revanche, les Espagnols à exiger une redéfinition des relations entre les deux pays.

    Le Maroc a également essuyé un revers face à l’Allemagne après une crise liée à la position de Berlin vis-à-vis de la question sahraouie.

    « Berlin a résisté aux pressions de Rabat sur le conflit du Sahara occidental et refuse de faire pression sur sa magistrature pour que des poursuites criminelles soient engagées contre le Germano-Marocain Mohamed Hajib, bête noire des services secrets marocains », note l’auteur de l’article.

    De son côté, « l’administration Biden, en dépit de gestes amicaux envers le Maroc, ne va pas ouvrir un consulat à Dakhla, comme cela avait été promis par Donald Trump, ni reconnaître explicitement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental », indique le journaliste.

    « Récemment, le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, s’est permis de tirer les oreilles aux autorités marocaines sur les déficiences en matière de liberté de la presse dans le royaume, citant nommément les cas des journalistes Omar Radi et Souleiman Raissouni, dont les procès ont été émaillés de telles irrégularités que même des médias marocains s’en sont fait l’écho », explique-t-il.

    L’avenir du GME est compromis

    « Plus grave encore, Rabat s’attend à un arrêt imminent de la CJUE (Cour de justice de l’Union européenne) qui confirmerait définitivement, selon les avocats du Front Polisario, l’illégalité de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne », poursuit Ali Lmrabet.

    Sur le plan de la coopération économique, la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc porte un coup dur au royaume à moins de deux mois de l’expiration du contrat relatif au gazoduc Maghreb-Europe qui relie l’Algérie à l’Espagne via le territoire marocain.

    « Lors de son point de presse, Lamamra a renvoyé la balle à la Sonatrach mais le renouvellement (du contrat) sera difficile si les ponts entre les deux Etats continuent à s’écrouler les uns après les autres », prédit le journaliste.

    D’un autre côté, « la santé du roi Mohammed VI inquiète. Lors de son discours du Trône fin juillet, qui a été prononcé avec une journée de retard, le souverain est apparu amaigri et très fatigué », fera-t-il remarquer.

    Selon Lmrabet, il ne s’agit pas là des « seules déconvenues » que connaît le régime alaouite. « La lente et inexorable détérioration de la situation sociale n’est niée par personne et les perspectives de voir le pays sortir rapidement de la crise économique s’estompent au fur et à mesure que l’on découvre les chiffres alarmants de la hausse des infections dues au Covid-19 et son corollaire, la prorogation sans fin du couvre-feu », estime-t l’ancien diplomate.

    Selon Lmrabet, ce sont les critiques émises contre l’Algérie par le ministre des Affaires étrangères israéliens, en visite à Rabat, qui ont mis le feu aux poudres. Un « impair » qui vient s’ajouter au soutien affiché par la diplomatie marocaine au MAK et à la position marocaine concernant la question sahraouie.

    « L’incroyable impair commis par le ministre israélien des Affaires étrangères et futur Premier ministre, Yaïr Lapid, qui a critiqué

    ouvertement l’Algérie depuis Rabat, où il était en visite officielle, a fait sauter la poudrière. Une bien fâcheuse sortie israélienne qui n’a plu, évidemment, à personne au Maroc, mais dont on ne sait pas si elle a été expressément provoquée par la diplomatie marocaine, dont la ligne de conduite est chapeautée par le cabinet royal, ou simplement tolérée », relève-t-il.

    « Cette provocation a incontestablement attisé un feu déjà vaillant au moment où Alger réfléchissait à une riposte après les révélations sur l’affaire Pegasus, et l’implication, selon Amnesty International et Forbidden Stories, des services secrets marocains dans l’espionnage de 6.000 numéros de téléphones portables appartenant, notamment, à de hauts responsables algériens grâce à un logiciel espion de fabrication israélienne », rappelle-t-il.

  • Algérie-Maroc : Le roi en déroute

    Algérie, Maroc, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël,


    Rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc : Le roi en déroute
    Le Maroc ne gagnera aucune guerre de n’importe quelle génération, tant que son roi continue de céder son territoire aux puissances étrangères.
    Saïd BOUCETTA
    N’étant pas un Etat vassal, ni, comme le rappelle si justement le ministre algérien des Affaires étrangères à propos du Maroc, «une franchise diplomatique», l’Algérie est une nation dans tous les sens du terme. 
    Totalement désendettée, elle dispose d’une armée républicaine, puissante et très bien formée. Aucun pays, quelle que soit sa puissance, ne peut lui dicter ses actes. Cette nation qui s’est libérée au prix d’un million et demi de martyrs, vaincu un terrorisme barbare en y laissant d’autres dizaines de milliers de martyrs et payé le recouvrement de son identité, plusieurs fois millénaire, avec le sang de 126 jeunes, tombés, eux aussi en martyrs, ne pliera pas l’échine. Elle ne le fera jamais. Et la raison en est que le peuple qui la porte est exceptionnel. Il est à l’image de son Histoire héroïque. Un peuple que tous les dirigeants de ce monde aimeraient avoir. Pacifique, solidaire, fier et patriote.
    Il n’y a aucune exagération dans la description de l’Algérie contemporaine qui, à chaque épisode de son Histoire, parvient à impressionner le monde. Sa guerre de Libération nationale, sa lutte contre le terrorisme, son Hirak et son immense solidarité à chaque fois qu’une de ses régions en exprime le besoin. C’est certainement de ces démonstrations de force tranquille, que sa diplomatie tient sa respectabilité et sa puissance de persuasion.
    Et qui oserait s’en prendre à ce grand pays? Un petit royaume, tellement détaché de son peuple qu’il se sent l’obligation d’aller chercher des alliés dans un prétendu Etat qui spolie les terres des Palestiniens. 
    Parce que son peuple ne se sent pas forcément propriétaire de son propre pays, il ne s’intéresse pas à la récupération de Ceuta et Mellila, deux enclaves espagnoles au coeur du Maroc. 
    Le Makhzen n’ose même pas les réclamer. Parce que l’Europe veille à ses frontières. Mais il s’en est allé attaquer les Sahraouis qui ont libéré leur pays du joug colonial, comme il a essayé de le faire en 1963 pour l’Ouest et le Sud-Ouest algériens. 
    Son peuple ne le suit dans aucune de ses aventures fumeuses. Il ne peut même pas le convaincre d’envahir le Sahara occidental et encore moins l’Algérie. Alors il use de subterfuge et pense que dans la guerre de 4e génération, avec l’aide du sionisme, de l’intégrisme violent et du séparatisme du MAK, il ébranlera l’Algérie. 
    La réponse lui est venue du terrain. Le peuple algérien est bien plus fort que les réseaux sociaux, les logiciels d’espionnage et autres cybergadgets. 
    Le Maroc ne gagnera aucune guerre de n’importe quelle génération, tant que son roi continue de céder son territoire aux puissances étrangères. 
    Les prétendues attentions dont l’entoure Israël sauveront, pour un temps peut-être, la couronne du roi, sans plus. Israël ne touchera pas aux barons de la drogue qui ont fait du pays le premier producteur mondial de cannabis. Ce produit participe à 20% des richesses produites annuellement. 
    Le Maroc n’appartient pas à son peuple et encore moins à son roi. Il est en partage entre des puissances occidentales, Israël et des trafiquants en tout genre. La part qui revient à Mohammed VI est estimée à plus de 8 milliards de dollars. Cela n’empêche pas le Trésor du pays d’afficher une dette extérieure de 21,4 milliards de dollars. 
    Et c’est cet Etat qui a rompu les relations diplomatiques en 1976 et imposé le visa aux Algériens en 1994 en les maltraitant par deux fois. 
    C’est aussi ce même royaume qui a gelé les activités de l’UMA en 1995 et déposé via son représentant à l’Onu une note au groupe des pays non alignés, réclamant l’autodétermination de la Kabylie, en 2021.
    C’est aussi cette «franchise diplomatique» qui a lancé une vaste opération d’espionnage ciblant l’Algérie, pour son compte et celui d’Israël. 
    Le plus horrible dans cette guerre sans nom aura été le meurtre de 70 citoyens dans les incendies en Kabylie et l’assassinat abject de Djamel Bensmaïl. 
    La réponse de l’Algérie sera graduée. D’abord la rupture des relations et le reste suivra…
    L’Expression, 26/08/2021

  • Le Maroc a laissé seul le peuple algérien sur le champ de bataille, face à l'ennemi

    Algérie, Maroc, Israël, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental, #Israël
    La décision prise par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc relève d’un pragmatisme et d’une ferme ténacité contre l’ennemi de toujours. Un ennemi permanent qui a opté même durant la lutte de libération nationale pour une homélie subversive et une obstination servile pour contrecarrer l’Algérie. 
    Cette aventure contre notre pays a entraîné au mois de décembre dernier une alliance de  » raison  » entre le Maroc et Israël posant les jalons d’une agression contre l’Algérie en utilisant les supplétifs du MAK et de Rachad surtout que les racines de la rancune de la monarchie marocaine et de l’Etat sioniste contre l’Etat et le peuple algérien sont fort anciennes. 
    Les autorités algériennes, y font abondamment référence afin de prouver les motivations de l’aventure royale, notamment l’embauche du MAK et de Rachad pour la déstabilisation du pays. Deux organisations criminelles qui reçoivent les  » ordres  » du Makhzen et du Mossad. 
    Bien entendu cette agression contre l’Algérie n’est qu’un paravent destiné à camoufler la présence et les intentions d’Israël aux frontières ouest de l’Algérie afin de créer un climat d’ordre sioniste, de contrainte et de domination qu’il faut au Maghreb arabe et en Afrique, soit une ère décisive d’hégémonie dont l’Algérie n’est qu’une étape de ce processus sioniste dans lequel le Maroc s’est engagé en premier. Etape essentielle et pour preuve, les récents incendies provoqués en Kabylie et ailleurs dans diverses régions du pays. 
    Cette agression pilotée par le Makhzen et le Mossad et les exécutants du MAK et de Rachad, vise à attiser la panique pour mieux faire sentir la poigne d’Israël dans la région, mieux encore à torpiller les efforts de rapprochements des peuples et des Etats de la région.
    Cela étant, la décision prise par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le voisin de l’Ouest est un message fort envers tous ses ennemis de l’extérieur et de l’intérieur à savoir que le pays est prêt désormais à légitimer sa propre défense sur tous les fronts. Mais aussi de faire dans la prudence et la vigilance de criminels manœuvriers du palais royal qui tentent d’entraîner le peuple algérien et le peuple marocain dans une aventure fratricide. 
    Il faut que le roi Mohamed VI et ses amis israéliens, prennent conscience des dangers que véhicule leur démagogie et qu’ils soient convaincus, une fois pour toute, que le Maroc historique, celui de l’indépendance ne pourra s’agrandir ni par les armes, ni par la menace, ni aujourd’hui ni demain, ni aux dépend de l’Algérie ni au détriment du peuple sahraoui.
    Ne sont-ils pas convaincus de cela ? Il est difficile de le croire. Il est difficile de croire un seul instant qu’il existerait au sein du peuple marocain un seul citoyen qui voudrait s’attaquer à l’Algérie et à son peuple. 
    La politique de l’Algérie dans l’affaire du Sahara occidental est claire. L’Algérie ne nourrit aucune inimitié à l’égard du peuple marocain frère. Ceux qui pensent le contraire commettent une erreur grossière.
    Ceux, encore qui accusent l’Algérie d’ingratitude oublient que c’est le prix élevé payé par le peuple algérien pour sa liberté qui a été le facteur déterminant dans la libération du peuple marocain lui-même. Il y a encore parmi la génération de Novembre-54 qui se souviennent de la manière dont le royaume du Maroc et non le peuple marocain a abandonné l’Algérie durant la lutte de libération nationale. Alors qu’Algériens et Marocains ont scellé un accord pour lutter ensemble contre le colonialisme, la monarchie marocaine n’hésita pas à signer des accords secrets avec la France, laissant le peuple algérien seul sur le champ de bataille, face à l’ennemi.
    B. C.
    Le Maghreb, 26/08/2021
  • Yahia Zoubir, spécialiste en géopolitique : «La bataille au sein de l’UA tournera autour d’Israël et du Sahara occidental»

    Sahara Occidental, Maroc, Union Africiane, UA, Israël, 

    Propos recueillis par AMIROUCHE Yazid
    Reporters : Quelle lecture faites-vous de la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec l’Algérie ?
    Yahia Zoubir : Cette rupture était inévitable et nécessaire ; d’aucuns jugeront qu’elle a tardé. Le problème entre les 2 pays ne date pas d’aujourd’hui. Le Maroc avait profité de la paralysie qui avait caractérisé les dernières années de la présidence de Bouteflika pour affaiblir les intérêts de l’Algérie en Afrique, dans le dossier du Sahara occidental, en Europe et ailleurs.
    Les autorités algériennes s’abstenaient de répliquer aux provocations hostiles du régime marocain, notamment de la part de son ministre des affaires étrangères, Nacer Bourita, et son ambassadeur auprès de l’ONU à New York, Omar Hillale, qui ont montré une hostilité inouïe à l’encontre de l’Algérie. Une hostilité qui allait à l’encontre de toute pratique diplomatique.
    Mais de tous les actes hostiles, le soutien ouvert au MAK a dépassé le seuil de tolérance. On était en droit de penser que le roi Mohammed VI allait désavouer son ambassadeur à l’ONU, ce qui ne s’est pas produit.
    Quid du conflit du Sahara occidental ? Et qu’en est-il de la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv ?
    Les médias internationaux attribuent de façon erronée (ou de façon malhonnête) les tensions entre l’Algérie et le Maroc au conflit du Sahara occidental ou à la normalisation du Maroc avec Israël. C’est une analyse fausse car le conflit du Sahara occidental ne date pas d’aujourd’hui. Depuis la reprise des relations diplomatiques en 1988 (rompues par le Maroc en 1976), les deux pays étaient plus ou moins d’accord de laisser cette question entre les mains de l’ONU.
    Quant aux relations du Maroc avec Israël, elles datent depuis le début des années 1960. Donc, la question est de savoir ce qui a accéléré l’hostilité ouverte du Maroc envers l’Algérie. Il y a plusieurs explications possibles. On en citera que quelques-unes. Le réveil de la diplomatie algérienne et sa réaffirmation de son soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui, une position que le makhzen pensait s’être volatilisée, en est une. La normalisation des relations du Maroc avec Israël en échange de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est perçue par les décideurs algériens comme une véritable menace à la sécurité nationale du pays. Les propos du ministre israélien des Affaires étrangères concernant l’Algérie alors qu’il se trouvait à Rabat ont confirmé cette menace aux yeux de l’Etat algérien.
    Le soutien au MAK, un mouvement sécessionniste, est l’un des actes qui constituent des conditions de rupture diplomatiques entre les Etats dans les relations internationales. Bien évidemment, le Maroc tente de faire croire que le soutien algérien au Sahara occidental (un territoire occupé illégalement depuis 1975 et reconnu comme tel par les Nations unies et la communauté internationale) est identique au soutien qu’il vient d’afficher pour le MAK. Une aberration ! Il y a de nombreux autres contentieux qui seraient trop long à énumérer. Le Maroc s’est senti revigoré par l’accord de Donald Trump concernant la normalisation entre le Maroc et Israël. D’où l’accélération de des attaques contre l’Algérie. Cette dernière n’avait aucune autre option que de rompre les relations diplomatiques avec son voisin de l’ouest.
    Quel est l’impact de la nouvelle donne maghrébine sur l’Union africaine ?

    La bataille au sein de l’Union africaine tournera autour de l’admission d’Israël en tant que membre observateur et de la question du Sahara occidental. Une diplomatie algérienne puissante fera certainement basculer de nombreux pays vers ses positions de principe. Le Maroc jouera évidemment sur ses liens avec les pays de l’Afrique occidentale francophone. Il est certain que ce sera une bataille serrée.
    Quelles conséquences sur les enjeux géostratégiques dans la région et au-delà ?
    La relance de la diplomatie de l’Algérie dans la région nord-africaine et au-delà conduira certainement à des réalignements géopolitiques. L’Union du Maghreb Arabe ne continuera d’exister que sur papier, encore plus que ce qu’elle l’a été depuis 1994, c’est-à-dire une coquille vide. L’Algérie prendra évidemment d’autres mesures telles que le non-renouvellement de l’accord du gazoduc qui traverse le Maroc.
    A mon avis l’Algérie préservera sa politique de non-alignement, mais si des puissances étrangères à la région telles que les Émirats arabes unis et Israël décident de s’immiscer avec la complicité du makhzen dans les affaires internes des pays de la région et de menacer la sécurité nationale de l’Algérie, celle-ci se rapprochera sans aucun doute de la Russie et de la Chine. Il est incertain, mais pas invraisemblable, si les États-Unis permettront à Israël de saper leurs propres intérêts dans la région. A moins qu’Israël ne joue le rôle de mandataire des États-Unis, ce qui serait lourd de conséquences.
    Reporters, 26/08/2021
  • Israël vole au secours du Maroc

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    Après la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Royaume

    Le nouvel allié du Maroc, en l’occurrence Israël n’a pas digéré la rupture des relations diplomatiques avec le Royaume, annoncée avant-hier par l’Algérie.

    Dans une déclaration reprise, hier par des médias étrangers, un diplomate israélien parle « d’accusations» algériennes « infondées et sans intérêt » à l’égard de son pays qui pourtant a utilisé le territoire marocain pour s’attaquer à l’Algérie. C’était le 12 août dernier, lorsque le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, s’était exprimé à Casablanca.

    Pour ce diplomate de l’Etat hébreux dont le nom n’a pas été cité, « l’Algérie doit se focaliser sur ses problèmes économiques ».

    « Ce qui compte, ce sont les très bonnes relations entre Israël et le Maroc (…). L’Algérie devrait se focaliser sur ses problèmes auxquels elle est confrontée, en particulier les problèmes économiques sérieux », estime-t-il, en citant la dernière visite de Yaïr Lapid au Maroc.

    Ce diplomate va encore plus loin et accuse l’Algérie de faire partie de ce qu’il appelle « l’axe du mal ». « La coopération entre les deux pays pour le bien de leurs citoyens et de toute la région. Israël et le Maroc sont une partie importante d’un axe pragmatique et positif dans la région face à un axe qui va en sens inverse et qui inclut l’Iran et l’Algérie», lance-t-il.

    Yaïr Lapid, rappelons-le, avait, lui aussi, exprimé lors d’une récente visite officielle au Maroc ce qu’il appelle ses « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région ou encore son rapprochement avec l’Iran ».

    Lors de sa dernière conférence, Ramtane Lamamra affirme que «sur le plan de la sécurité régionale, le fait pour les autorités marocaines d’introduire une puissance militaire étrangère dans le champ maghrébin et d’inciter son représentant à tenir des propos fallacieux et malveillants à l’encontre d’un pays voisin constituent un acte grave et irresponsable ».

    Comme son nouvel allié, le Maroc joue aussi « l’innocent ». Dans une première réaction à la décision algérienne, le ministère marocain des Affaires étrangères dit « avoir regretté une décision complètement injustifiée de l’Algérie ». Il prétend ainsi que l’Algérie « a avancé des prétextes fallacieux, voire absurdes ». «Les motifs avancés par Alger ne sont pas sérieux », juge-t-il.

    Samir Rabah

    L’Est Républicain, 26/08/2021

  • Réactions à la rupture entre l’Algérie et le Maroc

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    Rupture des relations diplomatiques avec le Maroc : les sionistes au secours du Makhzen, la France et l’Arabie Saoudite mesurées

    Après l’annonce par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume du Maroc, les réactions internationales n’ont pas tardé à tomber. En premier lieu, il y a celles des pays connus pour être des alliés traditionnels du Maroc : Israël et la France.

    L’état hébreu n’a pas caché, naturellement, son soutien au régime de Rabat en accourant à son secours. Pour l’entité sioniste, nouvel allié du royaume chérifien, les « accusations » algériennes contre Israël dans le cadre de la grave crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc sont « infondées et sans intérêt », a déclaré à l’agence de presse française (AFP) une source diplomatique israélienne.

    Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, lors de la conférence de presse hebdomadaire, a usé d’un langage se voulant neutre. Une réponse qui ne souhaite, semble-t-il, froisser aucune partie.

    Interrogé sur la rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc et ses retombées sur la coopération des deux pays avec la France et l’Union européenne et si cette rupture va compliquer la donne pour la France dans la région.

    La porte-parole a répondu : « L’Algérie et le Maroc sont deux pays amis et deux partenaires essentiels de la France. La France reste naturellement attachée à l’approfondissement des liens et au dialogue entre les pays de la région, pour en consolider la stabilité et la prospérité ».

    Deux autres pays, également plus proches politiquement du Maroc que de l’Algérie, se sont exprimés sur la question.

    L’Arabie Saoudite, un autre royaume, très proche dans sa conception de la géostratégie du Maroc, mais dans un langage diplomatiquement correct qui tranche avec un pays qui se déclare, carrément, ennemi de l’Algérie.

    L’Arabie Saoudite a exprimé son regret de voir les deux pays frères rompre leurs relations diplomatiques.

    Dans un communiqué du ministère des affaires étrangère, le royaume appelle à privilégier le dialogue et la diplomatie pour régler les questions litigieuses et «ouvrir une nouvelle page».

    Les Etats-Unis, un pays qui entretient des relations stratégiques avec le royaume du Maroc, n’a pas officiellement commenté l’évènement. Pour un responsable au ministère des affaires étrangères des Etats-Unis, rapporté anonymement par le chaîne américaine Al Hurra, l’amélioration des relations entre l’Algérie et le Maroc les aidera à affronter les défis régionaux d’une manière optimale.

    Selon ce responsable, les autorités américaines ont pris note de la décision de l’Algérie. Il a en effet souligné que « le gouvernement américain est convaincu que l’amélioration les relations permettra aux deux pays de mieux traiter les problèmes régionaux et bilatéraux tels que le terrorisme, l’immigration illégale, le trafic de drogue et les relations commerciales».

    Mis à part le regret exprimé par la ligue arabe, le reste des pays arabes ne se sont pas exprimés… Visiblement, l’affaire ne les intéresse pas.

    Hamma Sadek

    La Nation, 26/08/2021

  • Post scriptum : Contresens

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Israël, Mossad, #Maroc, #Algérie, #SaharaOccidental, #Israël,

    Par B. Chellali
    En quoi les réalités des faits sociopolitiques fourniraient-elles des arguments aux opinions politiques qui naviguent à contresens des aspirations du peuple ? Elles ne peuvent, au contraire, que valoriser aux yeux de tous les Algériens une culture nationaliste dont certains ont sûrement beaucoup à apprendre.
    Les fausses valeurs, si propices aux spéculations démagogiques, prennent comme toujours racine dans l’animosité et l’ignorance de ces réalités. Ceux qui désirent occulter les mutations profondes enregistrées par le pays au lendemain du 22 février 2019 le savent. Mais ils s’entêtent à verser dans leurs illusions.
    Le hasard serait-il seul responsable de la  » bonne  » coordination de certains politicards et leurs relais visant des événements nuisibles qu’ils osent faire subir à la société algérienne, à l’instar de la récente tragédie en kabylie et l’assassinat du jeune Djamel Bensmaïn.
    Cette tragédie reflète en réalité celle des ennemis internes et externes de l’Algérie qui tentent et estiment qu’il faut mettre un terme ou freiner considérablement le redressement du pays, son expérience démocratique, détourner les efforts et les énergies de l’État vers des problèmes où pourraient s’épuiser ses ressources et les capacités créatrices du peuple.
    Des ennemis pilotés par le Makhzen et le Mossad qui souhaitent relever le courageux défi que l’Algérie lance à ceux qui cherchent sa déstabilisation, qui cherchent à maintenir le Maghreb arabe et l’Afrique, sources inépuisables de richesses naturelles, sous la domination des monopoles et des multinationales.
    Un sionisme  » fleuri  » par le colonialisme marocain qui veut que soit réduite au silence l’une des rares voix qui reste pour soutenir la résistance palestinienne et s’opposer à sa liquidation graduelle.
    Un sionisme qui est également en soutien à son allié marocain pour que soit éliminé un important bastion de défense des droits du peuple du Sahara occidental.
    Le Maroc en normalisant ses relations avec l’État hébreu est devenu une  » pandémie  » permanente pour toute la région alors qu’Israël essaie de faire avancer par l’intermédiaire de son allié (Maroc) son plan géostratégique pour son incursion en Afrique, à l’image de son admission en tant qu’observateur au sein de l’Union africaine (UA).
    Makhzen et Mossad profitent d’un continent fragile et qui est en période de saturation et de conflits pour répandre leur manière la plus terrible et la plus sordide de déstabilisation.
    Dans cet esprit, la politique du Maroc et ses mandataires est de multiplier les brèches et les conflits au sein du Maghreb arabe et de l’Afrique. Une philosophie choisie par le palais royal et un moyen qui détournerait l’opinion internationale de la colonisation du Sahara occidental où le Maroc bafoue sans impunité les résolutions et les recommandations des Nations Unies quant à l’organisation d’un référendum et cela en commun silence de certaines capitales occidentales dont les États sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
    Alger se positionne en permanence contre les faits accomplis et persiste encore pour la confirmation du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, vigilance à l’égard des menées de déstabilisation venant du Makhzen et du Mossad, y compris dans la région visant à attiser la panique pour mieux faire sentir la poigne d’Israël et torpiller les efforts de rapprochements entre les États du continent.
    Cela étant, il n’est point possible aujourd’hui pour l’Algérie de se taire ou d’ignorer ce qui se trame à ses frontières Ouest et de se tenir prête à mettre en valeur une légitime défense de son intégrité territoriale si elle venait à être menacée.
    La nécessité s’en faisait sentir, des mises au point ont été annoncées par la récente réunion extraordinaire du Haut conseil de sécurité (HCS) dont le ton contraste avec les tentatives de déstabilisation du pays orchestrées par le Maroc et Israël avec la complicité de traîtres algériens.
    B. C.
    Le Maghreb, 25/08/2021
  • Algérie : Le Maroc a poussé trop loin son agressivité (politologues)

     Maroc, Algérie, Israël, trafic de drogue, haschich, cannabis, #Maroc, #Algérie,

    POLITOLOGUES «Le Makhzen a poussé trop loin son agressivité»
    L’Algérie est passée à l’acte. Les relations diplomatiques avec le Maroc sont désormais rompues. La décision a été annoncée solennellement, hier, par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse organisée en fin de journée au Centre international de presse. Les réactions ne se sont pas fait attendre.
    Abdelkader Soufi, docteur et chercheur en relations stratégiques, affirme que la réaction algérienne était «prévisible» et ce, suite aux dernières déclarations du président de la République et les décisions prises par le Haut-Conseil de sécurité.
    «On est arrivé à un point de non-retour dans le cadre des relations diplomatiques avec ce pays du moment qu’une agression systématique a été déclenchée par le régime du Makhzen depuis 1963 jusqu’à aujourd’hui. Ce qui a fini par casser cette relation diplomatique entre les deux Etats. L’Algérie a pris maintenant ses responsabilités après les résultats de l’enquête qui ont confirmé les actes néfastes répétés du Maroc. Donc, la rupture des relations diplomatiques est tout à fait logique», explique-il.
    Soufi souligne encore qu’«il s’agit d’un acte souverain par rapport à un acte hostile d’un pays voisin». Abdelatif Bouroubi, professeur en sciences politiques à l’université de Constantine, relève que les propos tenus par le ministre des Affaires étrangères sont déterminants, soulignant que la politique étrangère de l’Algérie est déterminée par des paramètres. «Elle est contre l’ingérence et est favorable à la coopération», rappelle-t-il.
    Et d’ajouter : «Depuis que le Maroc a opté pour une alliance avec Israël, les choses ont changé et ce, avec toutes les retombées induites par cette démarche sur notre pays. C’est pourquoi, l’Algérie a tranché pour une rupture des relations diplomatiques afin de ne plus subir les conséquences de cette association douteuse.»
    Il fait remarquer, cependant, que les consulats seront toujours actifs au service de la communauté établie dans ce pays. Redouane Bouhidel, enseignant en sciences politiques et relations internationales, explique pour sa part que cette rupture des relations avec le Maroc n’a pas été brutale.
    «C’est tout simplement une succession d’actions qui ont abouti à cet état de fait. Nous avons accordé assez de temps au Maroc mais il n’a pas saisi cette opportunité. Bien au contraire, il a multiplié les provocations. Cette rupture des relations diplomatiques était prévisible», juge-t-il.
    Selon lui, en application des conventions de Genève et des us diplomatiques, l’Algérie a suivi graduellement toutes les étapes diplomatiques nécessaires avant de passer à l’acte. Elle a rappelé son ambassadeur à Rabat pour consultations avant de passer à une étape supérieure.
    «L’Algérie n’attend plus rien du Maroc et il est préférable à ce qu’elle agisse souverainement avant de recevoir d’autres coups», estime-t-il.
    Bouhidel tient à préciser que l’Etat algérien n’a rien gagné de ce voisinage hormis le hachich, les agressions et des attaques médiatiques.
    Karima Alloun
    Horizons, 25/08/2021
  • Vers la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc ?

    Vers la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc ?

    Algérie, Maroc, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël,

    Par Mohamed Habili

    A considérer l’état végétatif dans lequel se trouvent depuis longtemps les relations entre l’Algérie et le Maroc, on se demande à quoi peut bien conduire leur révision, annoncée par le président Tebboune à l’issue de la dernière réunion du Haut Conseil de sécurité, autrement qu’à leur rupture pure et simple.

    Ce serait pourtant s’exposer au démenti de la part de la réalité que de se hâter de tirer pareille conclusion, cela dans la certitude qu’elle est inéluctable, après les dernières provocations du Maroc, une première fois en appelant à l’autodétermination de la Kabylie, une deuxième en laissant le ministre israélien des Affaires étrangères proférer à partir de son territoire des menaces à l’adresse de l’Algérie.

    Un seul de ces actes d’hostilité, comme les a qualifiés Alger, aurait suffi à réduire à néant des relations diplomatiques déjà à l’agonie, se bornant à assurer le service minimum entre voisins, et sans qu’il soit d’ailleurs possible de dire lequel est le plus intolérable. L’un n’a pas encore épuisé tous ses effets que le deuxième survient. Il n’empêche, ce serait une erreur de les mettre sur le même plan. Ils n’ont ni la même signification ni la même portée.

    S’il est possible de voir dans la sortie du représentant marocain à l’ONU relative à la Kabylie un contre-feu aussi insensé que pitoyable, destinée vainement à faire pièce à la position de l’Algérie en faveur de l’autodétermination du Sahara occidental, on ne peut en revanche trouver une excuse du même genre dans les menaces à peine voilées du ministre des Affaires étrangères d’un Etat de surcroît non reconnu par l’Algérie.

    Le Maroc ne peut être pris au sérieux pour ce qui concerne la Kabylie, partie intégrante de l’Algérie sans contestation possible, sinon de la part d’une organisation terroriste dont les jours sont maintenant comptés. Ce qui par contre n’a rien d’anodin, ce sont les menaces israéliennes, moins d’ailleurs en elles-mêmes que parce qu’elles ont été faites à partir du Maroc, dont le monarque venait à peine de dire que son pays ne pouvait vouloir du mal à l’Algérie, eu égard à la communauté de destin des deux peuples ; ce qui est nuisible à l’un finissant fatalement par se transmettre à l’autre, avait-t-il souligné à ce moment.

    Là n’est pourtant pas le plus significatif. Si lors de son premier voyage au Maroc, le ministre israélien avait seulement tenu à se montrer plein de complaisance pour ses hôtes, en prenant position pour eux contre les méchants algériens, ce n’aurait été que demi-mal. Il savait comment faire plaisir aux Marocains, alors il l’a fait, d’autant qu’il n’avait rien à perdre avec les Algériens, qui eux ne veulent rien avoir à faire avec son pays. Et qui militent au grand jour auprès des Etats africains pour ne pas avoir à subir sa présence en tant qu’observateur dans les instances de l’Union africaine.

    Le problème, c’est que ses déclarations, loin de surprendre les Algériens, les ont au contraire confortés dans le sentiment que le Maroc tramait bien quelque chose de particulièrement dangereux contre eux. S’ils avaient été surpris, deux années plus tôt, lorsque le Maroc avait de but en blanc rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, sous le prétexte que celui-ci assistait militairement le Polisario, ils ne l’ont pas été cette fois-ci.

    Ce premier coup-là, personne ne l’attendait du reste, ni les Algériens, ni les Sahraouis, ni les Iraniens, qui d’abord avaient cru à une mauvaise plaisanterie. N’ayant rien à se reprocher vis-à-vis du Maroc, ils ne comprenaient pas de sa part un geste d’une telle extrémité. On sait maintenant à quelle logique de guerre israélienne cette rupture répondait.

    Le Jour d’Algérie, 21/08/2021

  • «L’Algérie affronte des plans ourdis par le Makhzen» (expert)

     Maroc, Algérie, Israël, MAK, #Maroc, #Algérie, #Kabylie,  #Israel, 

    MOHAMED HASSENE DAOUADJI, professeur en sciences politiques
    Entretien réalisé par Karima Alloun
    Dans cet entretien, Mohamed Hassene Daouadji, professeur en sciences politiques et relations internationales, évoque un plan marocoisraélien visant à déstabiliser notre pays.
    Il s’attend à ce que d’autres décisions soient prises par l’Etat afin d’éradiquer définitivement le MAK et Rachad. Il s’attarde aussi sur les intentions malsaines du Makhzen à l’égard de l’Algérie.
    Quelle lecture faites-vous des dernières décisions du HautConseil de sécurité ?
    La réunion a confirmé l’implication du MAK et de Rachad dans les incendies en Kabylie. L’Etat déclare, par conséquent, la guerre à ces deux mouvements terroristes et à leurs collaborateurs étrangers. Les décisions du Haut-Conseil de sécurité étaient attendues vu l’ampleur des dégâts dans cette région et les dérapages qui en ont suivi. L’assassinat de Djamel Bensmaïl est la goutte qui a fait déborder le vase.
    C’est la première fois que l’Algérie réagit avec autant de fermeté contre ces deux organisations. C’est un message très clair à leur adresse ainsi qu’au Maroc et d’autres pays misant sur l’instabilité de notre pays. Il faut s’attendre à ce que d’autres décisions soient prises dans les prochaines semaines. L’Etat devra éloigner les menaces des représentants du MAK en Kabylie.
    Le terrorisme doit être éradiqué et combattu avec la même rigueur engagée durant la décennie noire. L’autorité de l’Etat et de la loi doit s’imposer en Kabylie pour anéantir définitivement ces mouvements terroristes.
    L’on s’accorde à dire qu’un plan marocain et israélien a été établi pour amplifier le MAK dans la région. Comment y riposter ?
    Ce n’est plus un secret. Le leader du MAK est soutenu par le Maroc et les sionistes. Il ne s’en cache pas dans les médias où il affiche sa volonté de séparer la Kabylie de la mère patrie et en se rendant en Israël. Il a même tenté de faire croire que les Kabyles sont d’origine juive. C’est un mercenaire qui cherche des subventions pour faire valoir son projet malsain et il a trouvé, semblet-il, de l’aide chez ses sponsors.
    Toutefois, sa sous-traitance n’aura aucun effet et la Kabylie demeure une partie intégrante de l’Algérie souveraine. Il faut souligner que les positions algériennes sur la Palestine, la Libye et d’autres causes justes ont beaucoup dérangé nos ennemis. Ces principes ont un prix.
    L’Algérie affronte directement et ouvertement des plans ourdis par un pays voisin. La relation entre le MAK, le Maroc et Israël est bien claire. L’Etat doit y faire face par la force de la loi et en utilisant tous les moyens diplomatiques, sécuritaires et politiques.
    La menace est réelle et toute imprudence peut s’avérer coûteuse. L’Etat doit prendre ses responsabilités. Le crime commis contre le jeune Bensmaïl est de nature à porter atteinte à l’image de l’Algérie.
    L’Etat doit conforter sa présence sur l’ensemble du territoire. Le pays vit une situation très difficile du point de vue économique et sanitaire. Il faut éviter d’autres problèmes qui peuvent accentuer la crise. Laisser les choses traîner nous mènera vers le chaos.
    Que sera l’avenir des relations algéro-marocaines ?
    Tous les indices confirment qu’on se dirige vers une rupture des relations entre les deux pays. Nous n’avons aucun problème avec le peuple marocain. Par contre, Nous avons des soucis avec le régime du Makhzen qui ne cesse d’investir dans les problèmes de l’Algérie.
    K. A
    Horizons, 22/08/2021