Étiquette : Israël
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Sahara Occidental : « l’administration Biden hésite toujours à suivre la politique de Trump » (JForum)
Sahara Occidental, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc, Israël, Joe Biden, #Israël,Selon le site Jforum, l’administration Biden hésite toujours à suivre la politique de Trump.Rappelant que « le roi du Maroc conditionne la consolidation de la normalisation avec Israël par un progrès substantiel dans le processus de paix avec les Palestiniens, et une reconnaissance, de facto et de jure, de la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental », le portail juif francophone affirme que « sur ce sujet épineux, l’administration Biden hésite toujours à suivre la politique de Trump. Jusqu’à ce jour, aucun autre pays ne reconnaît la souveraineté marocaine sur ce territoire. La normalisation est donc compliquée et complexe. Dans ces conditions, une prochaine visite officielle du roi chérifien en Israël et dans les Territoires palestiniens est aussi à exclure ».D’après le média juif, la normalisation constitue une véritable coup de poignard dans le dos de la cause Palestine puisque « minimise ainsi le rôle des Palestiniens dans les accords de paix en particulier leur revendication exclusive sur Jérusalem ».Le site minimise l’importance de la visite du chef de la diplomatie israélienne. « Elle ne peut être qualifiée de « visite historique », ou considérée comme une grande première dans les annales des relations entre les deux pays » rappelant « qu’un bureau de liaison existe à Rabat depuis 1994 ». « Lapid est donc venu pour la première fois au Maroc avec l’intention de rouvrir ce bureau de liaison tout en espérant pouvoir inaugurer prochainement l’ouverture d’une ambassade », indique-t-il.La même source s’interroge : « Pourquoi Lapid n’a pas attendu patiemment l’ouverture officielle des ambassades pour pouvoir rencontrer Sa Majesté, le roi Mohamed VI au Palais Royal, et organiser un entretien amical et franc avec le Premier ministre marocain ? ». -
Le Maroc accusé d’entraîner Israël dans une attaque contre l’Algérie
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Alger, 15 août (EFE) – L’Algérie a accusé aujourd’hui le Maroc de lancer des déclarations « fallacieuses » visant à entraîner Israël dans un « aventurisme dangereux » contre son pays, et a déclaré se méfier de ses bonnes intentions quelques jours après que le roi Mohammed VI ait proposé son aide pour soutenir les tâches d’extinction des incendies qui ravagent la région de Kabylie (nord).
« Cet aventurisme dangereux qui mise sur le pire constitue un démenti formel à la prétendue main tendue que la propagande marocaine ne cesse de diffuser de manière abusive et vaine », a déclaré aujourd’hui le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué publié par l’agence publique APS, dans lequel il désigne le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, comme le « véritable » instigateur.
À cet égard, il a reproché à Bourita de « tenter d’incorporer, dans sa tentative désespérée de dénaturaliser la question de la décolonisation, comme le conflit du Sahara occidental, un nouvel acteur représenté par une puissance militaire du Moyen-Orient qui continue de rejeter une paix juste et durable avec le peuple palestinien ».
La semaine dernière, l’Algérie a lancé une initiative contre la réintégration d’Israël en tant qu’État observateur au sein de l’Union africaine (UA), la plus grande organisation du continent composée de 54 pays, dont il s’était retiré en 2002. La décision « unilatérale » annoncée le 22 juillet par la présidence de l’UA, malgré le refus de 14 membres, dont l’Afrique du Sud, la Libye et l’Egypte, a dénoncé la diplomatie algérienne.
Le roi du Maroc Mohammed VI a donné l’ordre mercredi de mobiliser deux avions-citernes pour lutter contre la centaine d’incendies qui sévissent depuis une semaine dans le nord de l’Algérie et qui ont fait au moins 73 morts, dont 33 militaires. Cependant, les autorités algériennes n’ont pas encore réagi à cette proposition.
Le 1er août, lors d’un discours prononcé à l’occasion de l’anniversaire de son couronnement, Mohammed VI a déclaré que « la sécurité et la stabilité de l’Algérie et la tranquillité de son peuple sont intimement liées à celles du Maroc ».
Le souverain a déploré « les tensions médiatiques et diplomatiques qui agitent les relations entre le Maroc et l’Algérie, qui portent atteinte à l’image des deux pays et laissent une impression négative », un discours qui contredit les attaques récurrentes des médias marocains, officiels ou privés, contre le pays voisin.
Les relations bilatérales difficiles – depuis la fermeture de leurs frontières terrestres en 1994 – se sont à nouveau tendues début juin après que le président algérien, Abdelmadjid Tebboun, a rendu visite au dirigeant de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et chef du Front Polisario, Brahim Ghali, et a remercié l’Espagne pour son geste humanitaire en l’accueillant après qu’il ait été testé positif au covid-19.
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Le Maroc veut entrainer Israël dans une « aventure hasardeuse » contre l’Algérie
Algérie, Maroc, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël, #SaharaOccidental, Sahara Occidental,Les déclarations fallacieuses faites à partir du Maroc concernant l’Algérie traduisent une « sourde volonté » d’entrainer Israël dans une « aventure hasardeuse » dirigée contre l’Algérie, a déclaré, ce dimanche, le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.Réagissant aux » déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays-tiers », relayées par la presse internationale, la diplomatie algérienne précise qu’il s’agit d’une « sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc ».Cette sortie » traduit une sourde volonté d’entrainer son nouvel allié moyen-oriental dans une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe », a mis en garde le ministère.»Cet aventurisme dangereux qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue + main tendue + que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement », souligne le MAE.Et de conclure » l’exercice public, dont les peuples maghrébins ont tous été témoins, traduit une fuite en avant suicidaire tant il est vrai que le chef de la diplomatie marocaine tente sournoisement d’ajouter à sa tentative désespérée de dénaturer la question de décolonisation qu’est le conflit du Sahara occidental un nouvel acteur représenté par une puissance militaire moyen-orientale, qui continue de refuser la paix juste et durable avec le peuple palestinien que porte l’Initiative arabe de paix à laquelle l’Algérie est authentiquement attachée ». -
Israël préparerait-il quelque chose contre l’Algérie ?
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IRRITÉ PAR LE RAPPROCHEMENT DE NOTRE PAYS AVEC L’IRAN ET SON MILITANTISME POUR L’EXCLUSION DE L’ENTITÉ SIONISTE DE L’UA : Israël préparerait-il quelque chose contre l’Algérie ?
La normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et l’État hébreux, profite plus à Israël sur le plan géostratégique. Son ministre des Affaires étrangères, Yair Lapid, qui vient d’effectuer une visite officielle de deux jours à Rabat, l’a laissé entendre au cours d’une conférence de presse qu’il avait animée en marge de sa rencontre avec son homologue marocain Nacer Bourita.
Le diplomate israélien a reconnu la préoccupation de son pays du rapprochement entre l’Algérie et l’Iran, un rapprochement largement affiché à l’occasion de la participation, le 5 août dernier, du Premier ministre Aymen Benabderrahmane, en qualité de représentant de M. Abdelmadjid Tebboune, à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien Ibrahim Raissi. Le nouvel homme fort iranien avait qualifié de stratégiques et de fortes les relations de son pays avec l’Algérie. Ce qui prouve que cela dérange, au plus haut point l’axe de la normalisation avec l’État hébreux incarné par plusieurs arabes dont le dernier arrivé, le Maroc. Yair Lapid a passé à la trappe les discussions de son pays avec le Maroc, sur le plan militaire.
La coopération dans le cadre de la méga–affaire d’espionnage téléphonique Pegasus, est la parfaite illustration de la coopération entre ces deux pays, qui ont mis, en branle, un véritable plan de déstabilisation de l’Algérie. Il serait naïf de croire que le Maroc puise l’essence de sa politique hostile à l’égard de l’Algérie, des grandes lignes du dernier discours de son souverain. Rabat est en train de brasser large pour tenter d’affaiblir l’Algérie et pour y parvenir, tous les moyens sont bons pour lui. Son rapprochement avec l’État hébreux s’inscrit dans cette optique.
Yair Lapid reproche à l’Algérie son rapprochement avec Téhéran, mais il lui reproche également ses efforts pour empêcher Israël d’obtenir le statut d’observateur au sein de l’Union africaine. Tel Aviv et Rabat ont discuté, lors de la visite de Lapid, du Sahara occidental. Rabat voudrait gagner à sa thèse et son plan de règlement de la crise dans cette région du continent, le plus de soutien.
Le plan de Condoleezza Rice
Mais à y voir de plus près, le rapprochement entre ces deux pays, s’inscrit dans la lignée du plan du nouveau Moyen orient élaboré et mis en branle par l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice en 2005. Ce plan visait la reconstruction du Moyen orient sur des bases ethniques, confessionnelles ou linguistiques. Il avait débuté par le morcellement de l’Irak par la création du Kurdistan. Il devait également toucher la Syrie par la création de régions autonomes ou indépendantes. La ville occupée de Kenitra et le plateau du Golan, occupés par Israël devaient être définitivement rattachés à l’Etat hébreux pour créer une zone tampon avec ce qui restait de la Syrie démembrée.
Et ce plan ne s’arrêtait pas là puisqu’il visait également des pays arabes du continent africain. Le Soudan avait été la première cible et son partage, par la création de la République du Soudan sud a été acté le 9 juillet 2011. Condoleezza Rice, qui avait défini les contours de ce plan avait annoncé, avec une joie non feinte, en pleine guerre du Liban en 2006, que le monde assistait à la naissance du nouveau Moyen Orient. Quelques années plus tard, le 1er avril 2015, elle revenait à la charge pour faire la même annonce et prendre les mêmes airs de jubilation. Aujourd’hui, l’Egypte, la Libye et la Tunisie sont en pleine crise sécuritaire et politique.
L’Algérie qui figure aujourd’hui comme le plus grand pays du continent africain ne doit pas échapper, selon les concepteurs du plan de morcellement des pays arabes. Rabat veut s’adjuger le rôle d’exécutant de ce plan.
Elle s’y attelle avec Israël. La présence de militaires israéliens au Maroc s’inscrit d’ailleurs dans ce cadre et le travail du Makhzen qui ne rate aucune occasion pour parvenir à affaiblir l’Algérie est plus qu’évident. Les incendies, le soutien au MAK, la guerre via le narcotrafic, les tensions au niveau des régions frontalières sont autant de coups que le Maroc utilise, avec le soutien logistique et financier de son nouvel acolyte Israël.Les mises en garde apportées par le président de la République ou encore par le chef d’Etat-major sont une réponse claire aux visées de Rabat et Tel Aviv.
Le peuple algérien n’est pas prêt de cautionner un plan de partage de son pays. L’union du peuple a été scellée par une lutte séculaire contre tous les occupants et ce n’est pas un plan de pacotilles de Condoleezza Rice qui viendra imploser l’Algérie.
Slimane B.
Le Courrier d’Algérie, 15/08/2021
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Le sionisme en Afrique
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Chaabane BENSACI
En annonçant l’entité sioniste comme membre observateur de l’Union africaine (UA), le président de la Commission, le Tchadien Moussa Mahamat Faki, pensait qu’il n’y aurait aucune réaction, sinon quelques protestations de pure forme.
Fraîchement réélu pour un second et dernier mandat à la tête de la Commission, il ne lui restait qu’à tenter le diable, chose qu’il ne pouvait se permettre au cours du premier mandat.
Sa décision ne risquait pas de heurter grand monde parmi les 54 pays de l’organisation car près d’une trentaine entretiennent des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Si la chose est connue pour le Maroc, la Mauritanie, le Tchad ou l’Egypte, elle n’en existe pas moins pour la RDC, l’Ethiopie, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Ouganda, le Mozambique, le Ghana et d’autres.
Lors d’une tournée, en 2017, le Premier ministre israélien Netanyahu avait confirmé la géostratégie sioniste de conquête du continent, depuis N’Djamena, Addis-Abeba et…Entebbe. A cela, une raison toute simple. Dès les années soixante, les dirigeants israéliens ont pris acte du soutien franc et massif de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’UA, à la cause palestinienne et ils se sont jurés d’y mettre fin, aussi bien en Afrique que…dans le Monde arabe!
Un pari qui pouvait paraître insensé mais dont on voit, aujourd’hui, qu’il a bénéficié d’une mobilisation dont la puissance va au-delà des moyens de l’entité sioniste, à elle seule.
Des multinationales, dirigées par des membres influents du lobby sioniste international, sont présentes au Nigeria, en RDC, en Ethiopie, au Rwanda.
La toile est si vaste et si enracinée que les prétentions de l’Etat hébreu sont banalisées et l’initiative de Moussa Faki en découle, fatalement. Mais ils n’ont pas prévu la riposte, immédiate et forte, de l’Algérie, avec une diplomatie résurgente, et le mouvement déclenché pour barrer la route à une forfaiture dont l’UA n’a nul besoin.
Reste que l’expansionnisme israélien est si réel qu’il va falloir tenir compte du fait que des pays dont l’indépendance doit beaucoup à l’Algérie, le Mozambique et l’Angola, par exemple, sont, eux aussi, affectés par la normalisation. De plus, l’ambition israélienne est portée par les puissances occidentales. D’où l’argument de Moussa Faki qui justifie une décision, relevant de sa «totale compétence et d’aucune mesure préalable de procédure quelconque», par le fait qu’elle obéit au «rétablissement des relations diplomatiques par une majorité supérieure aux deux tiers des Etats membres de l’UA, et à la demande expresse d’un bon nombre de ceux-ci» au profit de l’entité sioniste. CQFD.
L’Expression, 12/08/2021
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Israël et le Maroc annoncent une guerre diplomatique contre l’Algérie
Israël, Maroc, Algérie, #Israël, #Maroc, #Algérie,Statut d’observateur au sein de l’UA: L’entité sioniste et le Makhzen annoncent une guerre diplomatique contre l’AlgérieLe chef de la diplomatie de l’entité sioniste Yaïr Lapid, n’a pas manqué l’occasion de s’attaquer à l’Algérie, lors de sa conférence de presse animée conjointement avec son hôte marocain, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.Le Chef de la diplomatie de l’entité sioniste indiquera qu’il s’était mis d’accord avec Nasser Bourita, pour contrecarrer l’offensive algérienne visant à chasser l’entité sioniste des couloirs de l’Union Africaine, après avoir bénéficié du statut d’observateur offert par le président de la Commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki.Un statut offert le 22 juillet dernier par Moussa Faki sans consulter les membres de l’organisation continentale. Sur ce registre, l’Algérie par la voix de son ministre des affaires étrangères et la communauté nationale à l’étranger Ramtane Lamamra a exprimé son rejet de voir un régime d’Apartheid bénéficier d’un statut d’observateur de l’UA, au même titre que la Palestine dont les terres sont spoliées par l’entité sioniste. L’Algérie a annoncé par la voix de son chef de diplomatie, qu’elle usera de tout son pods et influence en compagnie de ses partenaires stratégiques comme l’Afrique de Sud à œuvrer à chasser l’entité sioniste de l’UA, le mois d’octobre prochain à l’occasion de la réunion du Comité d’Exécutif prévue à Addis-Abeba.Yaïr Lapid, qui annonce l’ouverture d’une ambassade du Maroc en Palestine Occupée à l’occasion de la prochaine visite de Nasser Bourita, dans les territoires palestiniens occupés.Les deux ministres soulignent leur inquiétude du rapprochement algéro-iranien, pour justifier cette normalisationAlgérie54, 12/08/2021 -
Maroc : Une fin de mission imminente pour le gouvernement du PJD
Maroc, PJD, Israël, normalisation, islamistes, Palestine, #Maroc, #Israël, #Palestine,LE GOUVERNEMENT MAROCAIN DE L’ISLAMISTE EL-OTHMANI : Une fin de mission imminenteLe chef du gouvernement marocain, Saâdeddine el-Othmani, est en train de nager dans un océan de contradictions.La cohabitation qu’il voulait exploiter pour emmener le palais royal à adhérer à ses thèses semble voler en éclats depuis la normalisation des relations de son pays avec l’Entité sioniste. Le journaliste marocain en exil, Ali Lamrabet, a indiqué, dans un article publié sur le média en ligne, qu’El-othmani se livre, depuis l’annonce de la visite du chef de la diplomatie israélienne a un véritable exercice de funambule pour ne pas froisser les donneurs d’ordres du palais et pour ne pas se mettre sur le dos les soutiens à la cause palestinienne, aussi bien au Maroc qu’ailleurs.En refusant de recevoir Yaïr Lapid, El-othmani donne la preuve qu’en avalisant les accords de normalisation avec Israël, il n’avait fait qu’obtempérer à un ordre venu des véritables détenteurs du pouvoir au Maroc. Aujourd’hui, son parti, le PJD (parti justice et développement), trainera comme un boulet l’acte de normalisation que son parlement a débattu et que son chef du gouvernement a béni en signant l’acte de soumission à l’État hébreu.Le Maroc donne aujourd’hui l’image d’un pays géré par un système bicéphale: un gouvernement issu de la volonté des décideurs et un palais royal qui détient, au nom des intérêts suprêmes du pays, le véritable pouvoir.Dans son article, Ali Lamrabet apporte les preuves de la duplicité du chef du gouvernement marocain en affirmant que « le refus d’El-Othmani de recevoir Lapid signifie-t-il que cette la mobilisation (derrière le commandeur des croyants ndlr), n’est plus à l’ordre du jour ? Si le chef du gouvernement marocain soutient la lutte des Palestiniens et le fait toujours savoir à coup de communiqués, il n’a pas la force de faire taire la voix officielle israélienne au Maroc, en l’occurrence le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin qui dit tout le mal qu’il pense des Palestiniens et de leurs soutiens au Maroc.Au lieu de le rappeler, El-Othmani préfère se taire, conscient qu’il ne serait pas soutenu par les vrais détenteurs du pouvoir, le palais royal ». Partant des principes fondateurs du PJD, sa cohabitation avec les détenteurs du véritable pouvoir au Maroc semble vouée à l’échec. Mais El-othmani, en fin calculateur, tente de l’entretenir au prix de mille et un reniements. Sa base s’est considérablement affaiblie depuis la signature des accords de normalisation des relations diplomatiques avec l’État hébreux et la vague de répression menée par son ministre de l’Intérieur contre tous ceux qui ont dénoncé cette initiative du Makhzen et le palais royal.Il y a lieu de rappeler également que le gouvernement islamiste, qui part du principe de la « Real politik » pour justifier son soutien au rapprochement avec Tel Aviv, semble également pris dans le caniveau de la politique d’occupation du Sahara occidental et des nombreuses réactions hostiles qu’elle soulève à travers le monde. Il n’est pas exclu de voir M6 prononcer, dans les prochains jours, la dissolution du parlement et actionner le clap de fin de mission pour El-othmani qui a été utilisé pour la sale besogne et qui se verra jeté comme une vulgaire chaussette trouée.Slimane B.Le Courrier d’Algérie, 12/08/2021 -
Relations Maroco-Israelienne: Une trahison des causes justes et nobles dans le monde
Maroc, Sahara Occidental, Palestine, Israël, #Maroc, #Israël, #Palestine,Un nouvel article publié, mardi, sur le Middleeasteye, s’est intéressé à la question de normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste, l’hypocrisie du gouvernement El-Othmani envers la cause palestinienne et la pratique du pouvoir et une visite aux allures de tragicomédie, d’un responsable israélien à Rabat.« La visite de Yaïr Lapid au Maroc, une tragicomédie, » a titré son article Ali Lamrabet, journaliste marocain en exil, ou il revient sur la visite qu’effectue le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, Yaïr Lapid les 11 et 12 août au Maroc.En effet, Lapid vient promouvoir et consolider la coopération entre les deux parties dans différents domaines, le sécuritaire notamment, le volet qui « a toujours été, avant la normalisation de décembre, un axe majeur des relations secrètes maroco-israéliennes, selon Ali Lmrabet.Ce dernier a souligné que la visite prend, depuis quelques jours, des allures de tragicomédie maroco-marocaine, puisque, dit-il, le chef du gouvernement marocain Saâdeddine el-Othmani a annoncé qu’il refusait de rencontrer le responsable israélien.Le responsable gouvernemental qui ne veut pas serrer la main de Yaïr Lapid est le même qui a avalisé, avec sa signature le 22 décembre 2020 l’accord de normalisation avec l’entité sioniste, a rappelé l’auteur. Celui qui avait déclaré quelques mois auparavant qu’il refusait toute normalisation avec l’entité sioniste, a tenté d’expliquer son incroyable renoncement » par la mobilisation permanente du gouvernement derrière le roi Mohammed VI dans toutes ses initiatives lancées au service des intérêts suprêmes du royaume.Le refus d’El-Othmani de recevoir Lapid signifie-t-il que cette « mobilisation » n’est plus à l’ordre du jour s’est interrogé l’auteur. Ce dernier a estimé que si le chef du gouvernement marocain soutient la lutte des Palestiniens et le fait toujours savoir à coup de communiqués, il n’a pas la force de faire taire la voix officielle israélienne au Maroc, en l’occurrence le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin qui dit tout le mal qu’il pense des Palestiniens. Et de leurs soutiens au Maroc.Algérie62, 11/08/2021 -
Normalisation partielle : L’acte équilibriste du Maroc
Maroc, Israël, normalisation, #Maroc, #Israël, #Normalisation, SaharaOccidental, #SaharaOccidental, Palestine, #Palestine,
Par Yasmina Abouzzohour
Après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc est devenu le quatrième pays de la région MENA à normaliser ses relations avec Israël en 2020. En échange de la reprise des liens avec Tel Aviv, Rabat a bénéficié d’importants accords sécuritaires et financiers avec les États-Unis et a assuré la reconnaissance de la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental. Cet article explore les politiques nationales, régionales et internationales qui ont déterminé l’approche du royaume et évalue la façon dont le royaume a navigué entre des pressions concurrentes.
Le 10 décembre 2020, le Maroc est devenu le dernier pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) à annoncer qu’il normaliserait partiellement ses liens avec Israël dans le cadre d’un accord négocié par l’administration Trump. En échange de la reprise de certains liens, mais pas de tous, avec Tel Aviv, Rabat a bénéficié d’importants accords sécuritaires et financiers avec les États-Unis et a assuré la reconnaissance de la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental. Fugitivement critiqué par certains acteurs dans le pays et à l’étranger, cet accord est revenu sur le devant de la scène à la suite des attaques israéliennes contre Jérusalem et Gaza en mai 2021. Ces attaques ont poussé des milliers de Marocains à exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien par des manifestations et des campagnes sur les médias sociaux. Elles ont également mis en lumière le fossé entre les États de la région MENA qui ont normalisé et ceux qui ne l’ont pas fait, montrant clairement qu’il est désormais plus difficile que d’habitude pour eux de s’unifier autour de cette question. Enfin, à la suite des attentats, Israël et les États-Unis surveilleront de près tout signe de rétractation de l’accord.
En conséquence, le régime marocain cherche à trouver un équilibre entre le développement de sa relation naissante avec Israël et le maintien de son soutien à la cause palestinienne. Il a déjà proclamé à plusieurs reprises que sa position sur le conflit israélo-palestinien reste inchangée. Le régime a également autorisé le principal parti politique du pays à s’entretenir avec un dirigeant du Hamas. Enfin, il a envoyé de l’aide à la Palestine par le biais de dons directs ainsi que par l’intermédiaire de l’Agence Bayt Mal Al-Quds Acharif – une institution financière principalement financée par le Maroc qui se concentre sur le travail humanitaire et social à Jérusalem. Dans le même temps, les décideurs marocains ont exprimé une volonté politique de développer davantage les relations avec Israël, dont le ministre des affaires étrangères doit se rendre dans le royaume en août. Ils ont également avancé dans leurs projets de normalisation, notamment en autorisant l’ouverture d’un bureau de liaison israélien sur le sol marocain et l’établissement de vols directs vers Marrakech par les compagnies aériennes israéliennes. Ce jeu d’équilibriste permet au régime d’apaiser les acteurs nationaux et régionaux sans s’aliéner Israël et les États-Unis, tout en augmentant son importance stratégique sur la scène mondiale.
L’anatomie d’un accord
La normalisation partielle du Maroc avec Israël est largement considérée comme un accord de contrepartie en échange de plusieurs accords sécuritaires et financiers avec les États-Unis, ainsi que de la reconnaissance par ces derniers de la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental (sur laquelle l’administration Biden ne reviendra pas, selon les médias citant des sources internes à l’administration). Plus précisément, le régime marocain s’est engagé à reprendre des liens diplomatiques partiels, à établir des vols directs de et vers Tel Aviv, à ouvrir des bureaux de liaison dans les deux pays (comme ceux qui existaient avant 2002) et à coopérer sur les fronts économique et technologique. L’accord n’a pas entraîné l’ouverture d’une ambassade marocaine en Israël ni une normalisation complète (c’est-à-dire l’établissement de relations diplomatiques complètes). Les accords de sécurité avec les États-Unis comprennent une vente d’armes potentielle d’un milliard de dollars qui a été bloquée par le Congrès en attendant d’être examinée, mais que l’administration Biden maintiendra probablement selon les experts. En outre, les États-Unis ont promis une aide de 3 milliards de dollars pour des projets du secteur privé au Maroc.
Le royaume pourrait également bénéficier financièrement de liens plus étroits avec Israël en termes de commerce et d’investissement, ainsi que dans des secteurs clés tels que la technologie, l’eau, l’énergie et l’agriculture. La normalisation partielle pourrait également stimuler les recettes touristiques du Maroc, qui ont diminué en raison de la pandémie mondiale, car elle pourrait encourager davantage d’Israéliens à visiter le royaume. Certains s’attendent à ce que le nombre annuel de touristes israéliens au Maroc passe d’environ 50 000 à 200 000. Le commerce annuel pourrait augmenter de 500 millions de dollars.
Réactions intérieures
La décision de normaliser partiellement les liens avec Israël a été prise par le régime, qui décide de la politique étrangère du pays. Le gouvernement élu n’a pas été impliqué dans le processus de décision ; en fait, la question n’a pas été discutée au parlement. Moins de deux semaines après l’annonce de l’accord, une délégation américano-israélienne s’est rendue au Maroc pour signer la déclaration, codifiant leurs nouveaux liens. L’événement a été présidé par le roi Mohammed VI et s’est déroulé en présence du ministre des affaires étrangères, d’un conseiller royal et du Premier ministre Saaddedine El Othmani du Parti de la justice et du développement (PJD).
Pourtant, le PJD, qui dirige actuellement le gouvernement, rejette depuis longtemps toute forme de normalisation avec Israël ; sa branche jeunesse le fait toujours activement. Le Premier ministre, qui avait rédigé en 1996 un article qualifiant la normalisation de génocide civilisationnel, avait exprimé une opposition farouche au développement des liens avec Israël pas plus tard qu’en août 2020. Immédiatement après l’annonce de l’accord, le PJD a publié une déclaration dans laquelle il réaffirme que ses positions « sont fermes à l’égard de l’occupation sioniste et des crimes qu’elle commet contre le peuple palestinien, notamment le meurtre, le déplacement et la profanation de lieux saints ». Le parti a également condamné les attaques d’Israël contre Jérusalem en mai 2021 et a exprimé son soutien inconditionnel à la cause palestinienne. Certains membres du PJD ont même demandé la fermeture du bureau de liaison israélien récemment ouvert à Rabat. Pourtant, certains membres du PJD ne se sont pas initialement opposés à l’accord. L’ancien Premier ministre Abdelilah Benkirane avait exprimé son soutien à la normalisation en décembre 2020 et défendu la signature de l’accord par El Othmani. Cependant, Benkirane a ensuite réaffirmé la position anti-normalisation du PJD en février 2021, affirmant que cette position ne changerait pas « sous la pression ». Il a également souligné que la normalisation était « décidée par l’État que le roi dirige et non par le Parti de la justice et du développement. »
En dehors du PJD, Nabila Mounib -secrétaire générale du Parti socialiste unifié- a critiqué le caractère de contrepartie de l’accord de décembre 2020, estimant que le Maroc n’avait pas besoin de normaliser pour légitimer sa revendication territoriale. Abderrahman Benameur – une importante figure socialiste et un dirigeant du Parti de l’avant-garde démocratique socialiste – a exigé la révocation de ce qu’il considère comme un « accord illégitime » et a participé à un sit-in contre la normalisation en mars 2021. Toutefois, si certaines personnalités politiques ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la normalisation, d’autres ont exprimé leur soutien à la décision du régime. Par exemple, Nabil Benabdellah- le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme- a soutenu l’accord en décembre 2020, arguant qu’il ne faisait que codifier les liens existants.
Au niveau de la population, la normalisation n’a initialement pas été bien accueillie par beaucoup. Après l’annonce de décembre 2020, des manifestations répétées ont éclaté pour soutenir la cause palestinienne ou s’opposer à la normalisation. Cela a incité les autorités à interdire ces rassemblements avant de finalement les autoriser après les attaques israéliennes de mai 2021. Le 30 mars, malgré l’interdiction des manifestations, les Marocains de Rabat sont descendus dans la rue en solidarité avec les Palestiniens lors de la commémoration de la Journée de la terre. Plus récemment, des manifestations spontanées ont eu lieu dans 46 villes marocaines, déclenchées par la violence israélienne à Jérusalem et à Gaza. Dans la capitale, Rabat, des centaines de personnes ont protesté devant le bâtiment du parlement. À peu près au même moment, des manifestations plus importantes ont éclaté dans des quartiers populaires de Casablanca. À Marrakech, une destination touristique majeure, environ 3 000 personnes ont participé aux manifestations. Dans l’ensemble, de nombreux manifestants ont exprimé leur solidarité avec les Palestiniens, tandis que d’autres ont exigé que le régime annule purement et simplement la normalisation. Par ailleurs, avant même que le royaume ne se normalise partiellement avec Israël, des centaines de Marocains ont participé à des manifestations contre la normalisation organisées par des organisations marocaines de défense des droits de l’homme lorsque les Émirats arabes unis et Bahreïn ont signé les accords d’Abraham ; certains manifestants ont qualifié les deux pays du Golfe de « traîtres ».
Cependant, l’opinion publique récente du Baromètre arabe montre que le nombre de Marocains favorables à la normalisation a considérablement augmenté. Entre mars et avril 2021, 41 % des Marocains interrogés étaient favorables à l’accord du Maroc avec les États-Unis et Israël. En comparaison, en octobre 2020, 91 % des Marocains interrogés n’étaient pas favorables aux accords de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis et Bahreïn, tandis que 87 % ne pensaient pas qu’il serait bénéfique pour la région arabe que certains pays coordonnent leurs politiques étrangères avec Israël. Cette augmentation du soutien peut être attribuée à la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cependant, malgré une augmentation du soutien à la normalisation, la majorité des Marocains interrogés (59 %) reste contre la normalisation.
Réaffirmer le rôle de médiateur
Compte tenu des opinions sur la normalisation et l’occupation israélienne dans le pays et dans la région, le régime marocain se trouve actuellement dans une position délicate. Jusqu’à présent, il a cherché à apaiser la population, à maintenir son image de régime pro-palestinien dans la région et à l’intérieur du pays, et à faire comprendre à Israël et aux États-Unis qu’il ne se retirera pas de l’accord. En maintenant cet équilibre, les décideurs visent à éviter les troubles intérieurs, à contenir les critiques régionales et à récolter les avantages sécuritaires et financiers de la normalisation. Cela peut également permettre au régime de renforcer son image sur la scène mondiale en tant qu’acteur régional crédible.
Le monarque lui-même s’est attelé aux deux premières tâches – apaisement national et régional – après les attentats de mai. Il a ordonné que 40 tonnes d’aide soient livrées à la Cisjordanie et à Gaza par avion militaire, notamment des médicaments, des denrées alimentaires et des couvertures, une mesure saluée par plusieurs personnalités palestiniennes et jordaniennes. Le roi a également critiqué les violences israéliennes à Jérusalem et à Gaza qu’il considère comme « un acte inadmissible susceptible d’attiser les tensions », et a réitéré la « solidarité permanente » du royaume avec le peuple palestinien dont la cause est au premier rang des préoccupations du Maroc. Ces propos sont conformes à la communication étatique de décembre 2020. Ensuite, le monarque avait appelé le président Mahmoud Abbas et réitéré son soutien continu à une solution à deux États et s’était engagé à ce que son régime utilise sa nouvelle position pour servir de médiateur entre Palestiniens et Israéliens. En fait, dans ce qui était probablement une tentative de se positionner comme un médiateur fiable entre Israël, le Hamas et l’Autorité palestinienne, le régime a permis au PJD d’inviter le chef du Hamas Ismail Haniyeh à Rabat à la mi-juin. Le monarque a également organisé un dîner pour Haniyeh, qui a ensuite salué les efforts marocains pour soutenir la cause palestinienne.
Si le Maroc devait véritablement poursuivre le rôle de médiateur entre Israël et la Palestine, il construirait son image d’acteur crédible et neutre au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) et retrouverait une partie de l’importance stratégique qu’il avait vis-à-vis des États-Unis entre les années 1960 et 1990. En effet, sous le règne de feu le roi Hassan II, le Maroc a joué un rôle dans le processus de paix entre les Israéliens et les Palestiniens, ainsi qu’entre Israël et divers États de la région MENA, notamment l’Égypte d’Anwar Sadat dans les années 1970. Hassan II a cherché à faciliter plutôt qu’à négocier ; et son régime a encouragé les acteurs des deux parties à établir un contact direct et leur a permis de se rencontrer secrètement sur le sol marocain pour des négociations. Il a également contribué à l’accord d’Oslo et au traité de paix jordanien.
La réadoption du rôle de médiateur serait également conforme à la récente réorientation de la politique étrangère du royaume. Au cours des dix dernières années, le régime a diversifié sa base d’alliances en s’éloignant de sa dépendance excessive à l’égard de l’Europe. Les décideurs ont tissé des liens plus étroits avec les pays du Golfe, rétabli et intensifié sa présence en Afrique subsaharienne et se sont ouverts à des partenaires non traditionnels tels que la Chine. Le régime s’est également attaché à jouer le rôle de médiateur dans la crise libyenne et s’est positionné comme un pourvoyeur de stabilité au Sahel. Le rétablissement des liens avec Israël et la contribution potentielle à la paix entre les Palestiniens et les Israéliens renforceraient davantage la position du Maroc, en particulier pour les États-Unis. Plus important encore, cela aiderait le régime dans son objectif de s’établir davantage comme un acteur indépendant, un partenaire fort, et un fournisseur de stabilité et médiateur crédible et clé dans la région MENA.
Perspectives : Trouver un terrain d’entente
La violence israélienne à Jérusalem et à Gaza a déclenché un tollé général et alimenté des protestations dans le monde entier, y compris au Maroc. Mais qu’est-ce que cela a changé dans l’approche du royaume ? Pas grand-chose. Le régime est actuellement dans une position sûre, et le roi Mohammed VI ne contrôle pas seulement la politique étrangère du royaume, mais il est aussi son acteur politique le plus important et le plus puissant, vénéré par la majorité des dirigeants politiques et soutenu par des institutions solides. Les récentes manifestations pro-palestiniennes et anti-normalisation à travers le pays ne représentent qu’une petite menace pour le régime ; elles ne sont pas suffisantes pour le faire changer de voie. Et bien que les données sur l’opinion publique aient constamment montré que les Marocains sont majoritairement favorables à la Palestine, il est peu probable que la cause palestinienne mobilise une grande partie de la population (ce sont plutôt les difficultés socio-économiques qui déclencheraient une telle réaction à l’avenir). Cela signifie que le régime poursuivra ses objectifs clairs et ambitieux en matière de politique étrangère malgré un mécontentement mineur à l’intérieur du pays.
Sur le plan régional, l’établissement de liens plus étroits avec Israël ne nuira pas substantiellement au régime marocain. Il est vrai que l’accord a suscité de vives critiques de la part de l’Algérie voisine ainsi que de l’Iran, et qu’il fait du Maroc le seul État du Maghreb à avoir normalisé ses relations. Cependant, peu de dirigeants ont ouvertement critiqué la décision. Ceux qui l’ont fait en raison de leurs propres liens tendus avec Israël ne sont pas des partenaires importants pour le royaume. En revanche, de nombreux pays qui comptent pour le régime ont salué l’accord. C’est notamment le cas de plusieurs États du Golfe qui apportent au Maroc un soutien financier et un appui dans les forums régionaux. En effet, l’ouverture du royaume vers Israël semble l’avoir rapproché des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, qui s’étaient montrés hostiles aux décideurs marocains dans un passé récent en raison de leur relation amicale avec le Qatar.
Dans l’ensemble, la normalisation a été un mouvement stratégique qui s’est avéré payant pour le régime. Le roi Mohammed VI, qui est également président du Comité Al-Quds (un comité placé sous les auspices de l’Organisation de la coopération islamique et chargé de discuter et de mettre en œuvre les résolutions relatives au conflit israélo-arabe), cherchera probablement à trouver un terrain d’entente, en maintenant une position modérée qui n’aggravera pas les tensions à l’intérieur du pays et n’aliénera pas les acteurs clés à l’étranger. L’approfondissement des liens avec Israël, en plus de fournir au Maroc le soutien des États-Unis, entraînera des gains financiers importants. Il permettra également au régime marocain de renforcer sa réputation sur la scène internationale et de se positionner en tant qu’acteur régional plus fort, en particulier s’il parvient à trouver un équilibre et à se présenter comme ni anti ni pro-Israël.
Arab reform Initiative, 10/08/2021
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Israël : Pas d’ambassade au Maroc
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Lapid se rend au Maroc dans le cadre de la visite la plus importante depuis le rétablissement des liens
Le ministre des affaires étrangères ouvre une mission diplomatique à Rabat et rencontre son homologue marocain Bourita ; ce voyage de deux jours est le premier d’un haut diplomate israélien depuis 2003.Le ministre des affaires étrangères, Yair Lapid, s’est envolé mercredi pour une visite de deux jours au Maroc. Il s’agit de la première visite officielle d’un haut responsable diplomatique israélien depuis 2003 et du voyage le plus important depuis la signature, l’année dernière, d’un accord entre Jérusalem et Rabat visant à rétablir les liens après quelque deux décennies.
Lapid ouvrira officiellement le bureau de liaison israélien à Rabat dans l’après-midi, et rencontrera son homologue marocain, Nasser Bourita.
Jeudi, Lapid passera du temps à Casablanca avec la communauté juive locale et priera dans la synagogue Beth-El.
Ce voyage est le fruit d’un accord négocié par les États-Unis pour que le Maroc reprenne ses liens avec Israël, qui avaient été rompus en 2000 après le déclenchement de la deuxième Intifada. Bien que les pays n’établissent pas de liens complets, les responsables israéliens ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que Rabat finisse par améliorer les relations et établisse des missions diplomatiques complètes.
« Cette visite historique s’inscrit dans la continuité de l’amitié de longue date et des racines et traditions profondes de la communauté juive du Maroc et de la grande communauté d’Israéliens d’origine marocaine », a déclaré M. Lapid dans un communiqué, faisant référence au million d’Israéliens d’origine marocaine, dont beaucoup se rendent régulièrement dans le pays d’Afrique du Nord.
« Ce sera un moment d’activité politique et économique, et nous continuerons à travailler à des accords qui apporteront innovation et opportunités à nos pays. »
Le ministre de la protection sociale, Meir Cohen, né à Essaouira, au Maroc, le directeur général du ministère des affaires étrangères, Alon Ushpiz, le président de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, Ram Ben Barak, et le haut fonctionnaire du ministère de la santé, Inbar Zucker, se sont joints à M. Lapid.
David Levy s’est rendu au Maroc en tant que ministre des affaires étrangères en décembre 1999. En 2003, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Silvan Shalom, s’est rendu en visite officielle pour tenter, en vain, de convaincre Rabat de reprendre les relations diplomatiques.
Malgré l’absence de liens officiels dans les années qui ont suivi, Israël et le Maroc ont maintenu une relation discrète dans le secteur du commerce des armes et le Maroc a continué à autoriser les Israéliens à se rendre dans le pays, mais uniquement dans le cadre de groupes organisés.
Les premiers vols commerciaux directs entre Israël et le Maroc ont décollé en juillet, sept mois après que les pays aient convenu de normaliser et d’ouvrir des bureaux diplomatiques réciproques, mais pas d’ambassades.
Une source diplomatique israélienne a déclaré le mois dernier que les liens avec le royaume nord-africain « se transformeront en relations diplomatiques complètes ».
Selon les experts, le voyage donnera à Lapid l’occasion d’améliorer non seulement les liens bilatéraux, mais aussi le statut régional d’Israël.
« L’accent mis sur les opportunités régionales et multirégionales offertes par l’amélioration des relations israélo-marocaines pourrait aider à faire évoluer les liens vers des relations diplomatiques complètes au niveau des ambassadeurs et à injecter une nouvelle substance dans les liens en développement », a déclaré Nimrod Goren, président de Mitvim – l’Institut israélien pour les politiques étrangères régionales.
« La normalisation avec le Maroc a déjà aidé Israël récemment à récupérer un statut d’observateur au sein de l’Union africaine, et elle pourrait conduire à un impact israélien accru en Méditerranée, promouvoir la participation conjointe d’Israël et du Maroc à des programmes de l’UE lourdement financés, soutenir les canaux de dialogue politique israélo-palestinien de haut niveau, et permettre aux entreprises israéliennes de faire partie de la coopération commerciale maroco-émiratie. »
En juillet, Lapid a invité son homologue marocain, Nasser Bourita, à visiter Israël.
« Après mon voyage au Maroc, le ministre Bourita viendra visiter Israël pour ouvrir des missions ici », a déclaré Lapid lors d’une réunion de la faction Yesh Atid à la Knesset à l’époque.
Le directeur général du ministère des affaires étrangères, Alon Ushpiz, était au Maroc début juillet et a remis l’invitation écrite de Lapid lors d’une réunion avec Bourita.
Lapid a souligné dans sa lettre que le rétablissement des liens entre Israël et le Maroc était une étape historique. Le haut diplomate israélien a également exprimé son désir de faire progresser la coopération bilatérale dans les domaines du commerce, de la technologie, de la culture et du tourisme.
Le mois dernier également, un avion de l’armée de l’air marocaine a atterri sur la base aérienne israélienne d’Hatzor, apparemment pour participer à un exercice multinational de l’armée de l’air israélienne.
L’accord avec le Maroc s’inscrit dans le cadre d’une vague d’accords diplomatiques entre Israël et des États arabes, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan. Fin juin, Lapid a effectué un voyage historique aux Émirats arabes unis pour inaugurer l’ambassade d’Israël à Abu Dhabi et le consulat à Dubaï.
The Times of Israel, 11/08/2021