Étiquette : Israël

  • Pegasus : Des responsables espionnés via Whatsapp en 2019″

    WhatsApp : « Des responsables clés touchés par le logiciel espion Pegasus en 2019 ».

    Le logiciel d’espionnage Pegasus a été déployé pour infecter les téléphones de 1 400 utilisateurs, dont des hauts fonctionnaires, via WhatsApp en 2019, indique le chef de WhatsApp, Will Cathcart, dans une interview accordée au Guardian.

    M. Cathcart voit des similitudes entre les conclusions du Washington Post et de ses partenaires médiatiques, et la propre enquête du service de messagerie sur l’attaque via son application. Depuis que l’attaque a eu lieu, WhatsApp et sa société mère Facebook affirment que Pegasus a été utilisé pour pirater les téléphones des personnes concernées. Cela s’est fait par un appel WhatsApp à la cible, qui n’a même pas nécessité l’enregistrement de l’appel. On ne sait pas qui est à l’origine de cette attaque.

    NSO, la société à l’origine du logiciel espion, continue de nier que son logiciel a été utilisé dans l’attaque WhatsApp. Un procès concernant cette attaque est toujours en cours entre l’entreprise israélienne et Facebook.

    « Le reportage de TWP est conforme à ce que nous avons vu lors de l’attaque d’il y a deux ans », déclare le chef de WhatsApp. Selon lui, cela prouve en partie que Pegasus a bien été utilisé pour pirater les 1 400 victimes.

    WhatsApp a découvert qu’en plus des hauts fonctionnaires, des journalistes et des militants des droits de l’homme du monde entier étaient également visés par l’attaque de 2019. « Beaucoup des utilisateurs concernés dans cette affaire n’auraient jamais dû être surveillés », a déclaré M. Cathcart.

    Liste de 50 000 numéros de téléphone trouvés.

    Pegasus infecte les téléphones, après quoi on peut presque tout lire. Le logiciel peut copier des messages, parcourir des photos et enregistrer des conversations. Avec toutes les informations que le programme recueille, il est potentiellement possible de savoir où l’utilisateur a été et avec qui il a eu des contacts.

    La semaine dernière, TWP et d’autres organisations ont signalé que Pegasus avait été utilisé dans des tentatives (partiellement réussies) de piratage de 37 téléphones portables de journalistes, de militants et de chefs d’entreprise du monde entier. Au cours de leur enquête, les chercheurs ont également trouvé une liste de 50 000 numéros de téléphone qui sont des cibles de surveillance possibles pour les gouvernements utilisant le logiciel malveillant.

    Un porte-parole de l’ONS déclare à The Verge que la recherche est « pleine de fausses hypothèses et de théories non fondées qui mettent en doute la fiabilité et l’intérêt des sources ». La société affirme également que le nombre de numéros de téléphone figurant sur la liste est « exagéré » et qu’il est trop élevé pour le nombre de personnes sondées par le logiciel.

    Le patron de WhatsApp, Cathcart, doute de cette affirmation. Dans l’interview accordée au Guardian, il indique que les 1 400 utilisateurs sont la preuve que le nombre de cibles était « très élevé ».

    NU.NL, 25/07/2021

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  • Le Rwanda nie avoir utilisé un logiciel d’espionnage Pegasus

    Après les révélations sur le projet Pegasus : le Rwanda nie avoir utilisé un logiciel d’espionnage

    Le ministère des affaires étrangères du Rwanda a démenti samedi que le pays d’Afrique de l’Est ait utilisé le logiciel Pegasus à des fins d’espionnage. Le pays est accusé d’avoir intercepté des appels téléphoniques entre la fille de Paul Rusesabagina et le ministère belge des affaires étrangères.

    Le Rwanda n’utilise pas ce système logiciel », a déclaré le ministre des affaires étrangères Vincent Biruta dans un communiqué. Selon lui, le pays ne dispose pas de cette capacité technique. Ces fausses accusations s’inscrivent dans le cadre d’une campagne continue visant à créer des tensions entre le Rwanda et d’autres pays, et à diffuser des informations erronées sur le Rwanda à l’intérieur et à l’extérieur du pays », a-t-il déclaré.

    La fille de Paul Rusesabagina, l’activiste rwandais rendu célèbre par le film « Hôtel Rwanda » et connu pour être un éminent critique du président Paul Kagame, affirme avoir été piratée par Kigali.

    Selon Amnesty International, les autorités rwandaises pourraient avoir utilisé ce logiciel pour espionner plus de 3 500 militants, journalistes et hommes politiques. Le régime de Kigali aurait notamment pris pour cible le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

    Pegasus, conçu par la société israélienne de cybersécurité NSO, est au centre d’un scandale international d’espionnage qui a éclaté dimanche. Selon un consortium de dix-sept médias, Pegasus a permis de mettre sur écoute les téléphones d’au moins 180 journalistes, 85 militants des droits de l’homme et quatorze chefs d’État, dont le président français Emmanuel Macron. L’ONS le nie. L’entreprise assure que son logiciel n’est utilisé que pour obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou des terroristes.

    Knack, 24/07/2021

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  • Israël-UA : Une autre forme de normalisation ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Israël a réalisé un succès diplomatique en retrouvant son statut d’observateur à l’Union africaine (UA). Une autre forme de normalisation des relations diplomatiques avec les pays africains, qui comptent parmi eux de nombreux pays arabes et/ou musulmans ?

    Il faut préciser qu’Israël avait ce statut du temps de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), mais il a été perdu après sa dissolution et son remplacement en 2002 par l’Union africaine (UA), certainement suite aux pressions exercées par des dirigeants africains, notamment Maamar Kadhafi qui a usé de tout son pouvoir d’influence pour fermer les portes de l’UA devant l’Etat hébreu. Alors que la Palestine a obtenu ce statut en 2013 sans grande difficulté. Ne s’avouant pas vaincu, Israël a continué à revendiquer son statut perdu, jusqu’à ce jeudi dernier, où son ambassadeur, actuellement en poste à Addis-Abeba, a présenté ses lettres de créance au président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat. « Cela corrige une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies », s’est félicité le ministre israélien des Affaires étrangère Yaïr Lapid dans un communiqué rendu public immédiatement après la présentation des lettres de créance au président de l’UA.

    Quelles conséquences pourrait avoir l’entrée d’Israël au sein de l’UA avec ce statut de pays observateur ? En vérité, Israël a conquis beaucoup d’espaces en Afrique, arrivant à entretenir des relations diplomatiques avec 46 des 55 pays de l’Union africaine, même si sur le terrain seulement une dizaine d’ambassades sont ouvertes dans les capitales de ces pays. Maintenant, les responsables israéliens le disent tout haut et avec fierté, grâce à ce relais à Addis-Abeba, Israël aura la possibilité de parler à la totalité des 55 pays membres. Aux 55 pays membres de l’UA ? Il y aura une dizaine de pays, peut-être moins, qui n’accepteraient jamais de parler à un diplomate israélien quel que soit son statut.

    L’Algérie défendra à coup sûr sa position sur ce plan, mais cela n’empêche de se rendre à l’évidence, une grande mue s’opère sur le continent africain, où les puissances étrangères se partagent les zones d’influence comme on le faisait du temps du partage des terres au temps du colonialisme. Tout comme l’ont juré les pays arabes qui ont récemment normalisé leurs relations diplomatiques avec Israël, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, n’a pas manqué de souligner, à propos du conflit israélo-palestinien, son soutien à la solution de deux Etats, « nécessaire à une coexistence pacifique ».

    Le Quotidien d’Oran, 25/07/2021

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  • Maroc-Algérie : Les fils de la méduse

    par Belkacem Ahcene Djaballah

    Il est conseillé à tout un chacun, avant de s’en aller habiter quelque part, de d’abord bien s’informer sur l’état du voisinage. Car, assurément, l’avenir de votre famille, de vos enfants, de vos affaires, de votre vie, de votre moral, va en dépendre peu ou prou. Vous allez vivre soit dans un certain «enfer», soit dans une certaine indifférence mais presque jamais dans un «paradis». Dans un immeuble résidentiel ou populaire. Dans une villa haut de gamme au «Club des pins» ou dans une salle d’«El Harrach». Il en est ainsi à travers tout le pays, villes, villages et campagnes. Et, ce ne sont pas les gardes et autres gardiens qui arriveront à bien gérer cet aspect-ci de la coexistence sociétale. Un problème d’éducation, de culture, de tolérance, de respect de l’autre, de gestion pacifique et démocratique des espaces communs et des espaces appartenant aux autres.
    Il est vrai que ce n’est guère facile. Hélas, il faut faire avec, et tout en respectant ses principes de vie basiques, sans être rigoriste ni trop compréhensif (la gentillesse étant confondue avec la faiblesse quand ce n’est pas la lâcheté), ne pas laisser les «autres» dépasser la «ligne rouge», votre ligne rouge.
    Ce qui est admis pour le voisinage commun l’est aussi, et peut-être bien plus, pour celui des Etats, lequel n’a pas été choisi mais imposé par le temps historique qui dure souvent des siècles et des siècles. C’est, peut-être, pire, tant les problèmes se cumulent au fil des descendances pas toujours commodes. Un voisinage toujours fragile pouvant déboucher sur des conflits souvent meurtriers.
    Le plus souvent pour un petit bout de terre ou de mer ou de ciel, les politiciens faisant toujours remonter la naissance du ou des problèmes à des époques que les nouvelles générations ne peuvent pas connaître et/ou admettre comme problème urgent de l’heure. On a eu donc des centaines de guerres terribles. Allemagne-France (14-18 et 39-45 pour les plus récentes), Royaume Uni -Argentine à propos des Malouines, Arménie-Azerbaidjan tout récemment… L’Algérie a eu, aussi, son gros lot, avec son voisin de l’Ouest, déjà dès l’indépendance (et même bien avant, nous disent les historiens, à l’exclusion de la période du règne de feu Mohammed V). On se souvient d’un Maroc qui avait envahi le sud-ouest du tout nouveau jeune Etat pour tenter de s’approprier une partie du territoire.
    Quant aux autres voisins (et Dieu sait que l’Algérie est entourée de plusieurs pays aux intentions pas toujours amicales selon les humeurs des dirigeants de l’heure, sans compter ceux au Nord de la Méditerranée), cela est toujours resté au niveau du verbe, de la discussion amicale autour d’une table.
    Mais, objectivement, le voisin marocain (le Makhzen et ses «conseillers» et «amis», pas les citoyens) reste le plus envieux et le plus rancunier, on ne sait au juste, cherchant toujours à imposer ses vues et ses demandes même les plus inacceptables. Une posture paranoïaque permanente. Comme l’ouverture totale des frontières alors qu’il a été la cause unique de leurs fermetures, au moment où l’Algérie faisait face au péril vert. Comme l’occupation coloniale du territoire d’un peuple voisin, en l’occurrence le Sahara occidental. Tous les coups sont alors permis, dont la provocation verbale, le lobbying forcené à partir de l’étranger (de l’intérieur, on préfère utiliser l’arme de la drogue produite et à «exporter») et l’espionnage téléphonique (récente affaire Pegasus, personnage mythique né du sang de La Méduse, la Gorgone au regard mortel et à la tête couverte de serpents ), révélé tout dernièrement, avec l’aide de cercles et de pays hostiles à l’Algérie, comme Israël (Pas moins de 6000 numéros de téléphone, attribués à des Algériens ou des ressortissants étrangers en Algérie ont été «tracés»).
    Le combat armé anti-colonialiste algérien durant les années 50-début 60 avait alors amené l’armée française à user et abuser de tous les artifices possibles de la guerre psychologique (dont l’idée séparatiste) pour briser l’unité de la lutte et la volonté d’indépendance. Cela n’avait pas réussi. Un échec lamentable ! Au contraire, le peuple algérien avait alors vu sa cohésion nationale et sa volonté de réussir sortir renforcées. C’est ce que l’on voit actuellement, après la manipulation new-yorkaise infantile d’un «ambassadeur» ( sic!) marocain autour de la Kabylie. Morale de l’histoire : Certes, «À quelque chose malheur est bon» car «À mauvais voisin, forte maison».
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  • Espionnage: le Maroc face aux conséquences de son acte belliqueux

    Pour avoir voulu jouer dans la cour des grands et sous-traiter une opération d’écoutes illégales au profit d’Israël, le royaume de Mohamed VI est dans le banc des accusés pour une affaire qui dépasse sa dimension.

    La témérité dont ont fait preuve les services secrets marocains dépassent de loin leur capacité pour justifier leur immixtion dans les affaires internes de leur voisin, à commencer par l’Algérie. En voulant jouer à la CIA, les officines de Mohamed VI ont pris le risque de recevoir un retour violent du boomerang électronique qu’ils ont inconsidérément lancé sans mesurer les conséquences d’un tel acte.

    Pays réputé pour sa répression des libertés collectives et individuelles, par le contrôle sévère des opposants, par son expansionnisme au détriment de plus faibles que lui et par un système de gouvernement archaïque, il a par ce geste braqué les projecteurs sur lui.

    Cible de ses menées, l’Algérie a déjà réagi officiellement par le biais de sa diplomatie mais aussi à travers les partis politiques et les organisations de la société civile. Sa Justice a également ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire afin de jeter la lumière sur cette scabreuse affaire révélée quelques jours après l’attentat verbal commis par la monarchie alaouite contre son unité nationale.

    « Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire (…), diligentée par les services de police judiciaire spécialisés en matière de répression d’infractions liées à la cybercriminalité et aux technologies de l’information », indique le parquet général auprès de la Cour d’Alger. Cette enquête fait « suite aux informations divulguées à travers des organes de presse nationaux et internationaux, ainsi que des rapports émanant de certaines chancelleries, faisant état de l’existence d’un système d’intelligence informatique d’écoute et d’espionnage ayant visé les intérêts de l’Algérie, mais aussi des citoyens et des personnalités algériennes », précise le communiqué. « Si les faits (…) sont avérés, ils constitueraient des infractions réprimées par la législation algérienne sous sa forme criminelle pour avoir rassemblé des renseignements, objets et documents au profit d’une puissance étrangère aux fins de nuire à la défense nationale », poursuit le parquet général. « Ils constitueraient également des infractions d’accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données et d’atteintes aux secrets des communications », conclut le communiqué.

    Pour l’instant, Alger garde son sang-froid en dépit de deux attaques d’ampleur contre sa souveraineté. Toutefois, il faut s’attendre à une riposte proportionnée pour dissuader le Maroc de trop s’avancer sur un terrain aussi glissant et dangereux.

    Encouragé par sa récente normalisation avec Israël et par le dribble diplomatique sans lendemain de l’ex-président américain Donald Trump, Rabat se sent pousser des ailes de pégase oubliant sa fragilité économique structurelle mais aussi son déficit d’image auprès des défenseurs des droits humains. L’esclandre avec l’Espagne qui a suivi l’envoi par les autorités marocaines d’un bataillon de migrants clandestins pour envahir l’enclave de Ceuta est frais dans les mémoires. C’est une autre pièce à verser dans le dossier des agressions que le palais royal multiplie, ces derniers temps, contre son voisinage.

    Le Conseil de sécurité de l’Onu va certainement recevoir des plaintes en cascades contre les agissements démentiels d’un pouvoir de plus en plus belliqueux qui menace la stabilité d’une région déjà embrasée.

    M.F

    La Nation, 25/07/2021

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  • Affaire NSO: Macron s’est entretenu avec Bennett et a exprimé son inquiétude quant à la surveillance de son téléphone

    Le bureau du Premier ministre n’a pas commenté le rapport, qui a été publié pour la première fois dans News 12. Des sources de l’administration américaine ont contacté ces derniers jours une source de sécurité israélienne et ont demandé des éclaircissements sur l’affaire.

    Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec le Premier ministre Naftali Bennett jeudi (jeudi) et a exprimé son inquiétude suite à l’information selon laquelle le Maroc l’aurait choisi comme cible pour une surveillance à l’aide d’un logiciel de la société israélienne NSO. La conversation – la première entre les dirigeants depuis que Bennett est entré dans le bureau du Premier ministre – a été rapportée pour la première fois ce soir sur News 12. Des responsables de l’administration américaine ont contacté ces derniers jours une source de sécurité israélienne, lui demandant de connaître les détails de l’affaire et ont dit qu’ils étaient dérangés par les rapports. Le bureau de Bennett n’a pas commenté le reportage de la chaine 12.
    Plus tôt cette semaine, il a été rapporté dans « Le Monde » que lors d’une enquête internationale, l’un des numéros de téléphone de Macron avait été marqué comme une cible de suivi possible par les services de renseignement au Maroc. L’organisme de sécurité a utilisé le logiciel de suivi Pegasus de NSO. Il s’agit de l’un des 10 000 numéros de téléphone sélectionnés comme cibles par le Service de sécurité de l’État marocain – un client de l’ONS. De tous les numéros choisis par les éléments au Maroc, 10 % étaient des numéros de téléphone français. Selon les données révélées, le numéro de Macron est régulièrement apparu sur la liste des destinations potentielles à suivre, de 2017 jusqu’à récemment.
    Il a également été révélé cette semaine dans le cadre du Pegasus Project qu’une équipe d’enquête internationale de 80 journalistes de 17 médias dans dix pays, dont Haaretz et TheMarker – que la fille et l’ex-femme de Dubaï ont été sélectionnées comme cibles potentielles pour la surveillance de l’un des clients de l’ONS. Le Washington Post a rapporté que deux des numéros de la base de données appartenaient à la princesse Latifa Binat Muhammad al-Maktoum et à la princesse Haya Binat Hussein, la fille et la sixième épouse (respectivement) du souverain de Dubaï et du Premier ministre des Émirats arabes unis, Cheikh Muhammad bin Rashid al- Maktoum. Des numéros supplémentaires dans la base de données appartiennent aux associés des princesses.
    L’année dernière, il a été signalé que NSO avait vendu ses logiciels espions aux Émirats arabes unis et aux pays du golfe Persique – grâce à la médiation officielle et aux encouragements d’Israël. Pegasus vous permet de pénétrer dans les téléphones, de copier leur contenu et parfois même de les utiliser à distance pour l’enregistrement et la photographie.
    Plus tôt cette semaine, NSO a publié une réponse aux publications du projet Pegasus. « Le rapport Forbidden Stories est plein d’hypothèses erronées et de théories non vérifiées, soulevant de sérieux doutes sur la crédibilité et les intérêts des sources », a déclaré la société.
    Infos-Israel News, 24/07/2021
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  • Présentation de l’affaire Pegasus par The Washington Post

    Le projet Pegasus – Une enquête mondiale
    Lettre de l’éditeur
    Par Sally Buzbee

    Cher lecteur,

    Aujourd’hui, le Washington Post se joint à des organismes de presse du monde entier pour vous faire part d’un sujet important. La surveillance numérique est omniprésente dans notre société, et les nouvelles technologies offrent plus que jamais le pouvoir de suivre chaque aspect de notre vie quotidienne. Le risque d’abus n’a jamais été aussi grand. Dans la plupart des pays, il n’existe pas de règles ou de normes efficaces limitant les entreprises privées qui vendent des technologies de surveillance aux gouvernements ou autres.

    C’est pourquoi nous avons consacré des ressources extraordinaires pour rejoindre le projet Pegasus.

    Le projet a été conçu par Forbidden Stories, une association de journalisme à but non lucratif basée à Paris, qui, avec Amnesty International, un groupe de défense des droits de l’homme, a eu accès à des documents qui ont servi de base à notre reportage : une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone portable concentrés dans des pays connus pour surveiller leurs citoyens et également connus pour avoir été clients de NSO Group, une entreprise privée israélienne qui est un leader mondial dans le domaine de la surveillance privée. NSO est le développeur de Pegasus, un puissant outil d’espionnage, et affirme avoir 60 agences gouvernementales clientes dans 40 pays, qu’elle ne nommera pas. La société affirme qu’elle n’accorde de licences pour son logiciel qu’à des gouvernements contrôlés et que Pegasus est destiné à cibler les criminels – trafiquants de drogue, terroristes, pédophiles – et non les citoyens ordinaires.

    NSO affirme qu’elle n’exploite pas les logiciels dont elle concède la licence. Elle maintient qu’elle suit les normes éthiques les plus strictes et surveille ses clients en matière de violations des droits de l’homme. Néanmoins, le Pegasus Project a examiné les numéros figurant sur la liste pour identifier des dizaines de smartphones appartenant à des journalistes, des militants des droits de l’homme et d’autres personnes qui ont été infectés ou soumis à des tentatives de pénétration par le logiciel de NSO. Bien que l’objectif de la liste n’ait pu être déterminé de manière concluante, il s’agit d’un document fascinant. Sur les plus de 1 000 identités qui ont pu être confirmées, on compte au moins 85 militants des droits de l’homme, 65 chefs d’entreprise, plusieurs membres de familles royales arabes, 189 journalistes et 600 fonctionnaires et hommes politiques, répartis dans plus de 50 pays. Parmi les journalistes figurent des reporters d’investigation qui ont mené une croisade contre la corruption au sein des gouvernements, tandis que parmi les hommes politiques figurent des figures de proue de l’opposition dans des pays aux dirigeants autoritaires. Plusieurs chefs d’État et premiers ministres figuraient sur la liste.

    Forbidden Stories et Amnesty International ont eu accès à cette liste. Sur la base des rapports que nous avons établis avec le consortium, nous sommes convaincus que ces documents donnent un aperçu précis et révélateur de l’omniprésence de la surveillance privée.

    Plus de 80 journalistes de Forbidden Stories, du Monde, de la Süddeutsche Zeitung, de Die Zeit, du Washington Post, du Guardian, de Daraj, de Direkt36, du Soir, de Knack, de Radio France, de the Wire, de Proceso, d’Aristegui Noticias, du Organized Crime and Corruption Reporting Project, de Haaretz et de PBS Frontline ont participé à cette enquête. Les journalistes ont passé des mois à réaliser des reportages et des entretiens sur quatre continents. Le Security Lab d’Amnesty a effectué l’analyse des smartphones.

    Citizen Lab, un groupe de recherche indépendant de l’université de Toronto qui s’est spécialisé dans le suivi des infections par Pegasus au cours des dernières années, a examiné les méthodes d’expertise d’Amnesty et les données provenant de quatre téléphones portables et a approuvé les analyses d’Amnesty.

    NSO affirme que la liste de plus de 50 000 numéros ne montre probablement rien d’autre que la collecte innocente de données à des fins commerciales, et non de surveillance. Elle affirme que les conclusions du projet Pegasus sont erronées et sans fondement. Elle invoque des obligations de confidentialité pour ne pas identifier ses clients et affirme ne pas connaître les détails de leur collecte de renseignements.

    L’un des experts que nous citons dans notre rapport expose clairement le problème : « L’humanité n’est pas dans un endroit où nous pouvons avoir autant de pouvoir accessible à n’importe qui. »

    Le Post est fier de participer à des reportages qui mettent en lumière de telles informations.

    Cordialement,

    Sally Buzbee

    The Washington Post, 18/07/2021

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  • Maroc : Abdellatif El Hammouchi dans de sales draps

    Scandale Pegasus : le patron des services marocains dans de sales draps

    Le patron des services intérieurs marocains est au cœur du scandale d’espionnage touchant jusqu’à Emmanuel Macron et l’entourage de Mohammed VI, ont rapporté les médias français.

    Il s’appelle Abdellatif Hammouchi, et est le chef de la Direction générale marocaine de la surveillance du territoire (DGST) est aujourd’hui dans de sales draps suite au au scandale lié aux accusations d’espionnage par le Maroc d’un téléphone appartenant au président de la République française en personne.

    Cet homme discret de 55 ans est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans la mise en place par Rabat d’une vaste campagne de surveillance de milliers d’hommes politiques, de journalistes, de militants et de diplomates français, marocains et algériens.

    Selon le magazine français l’Obs, après les révélations sur la présence des téléphones d’Emmanuel Macron parmi les cibles potentielles du logiciel espion Pegasus, conçu par l’entreprise israélienne NSO, le président Emmanuel Macron réunit ce jeudi, un Conseil de défense « exceptionnel dédié à l’affaire Pegasus et à la question de la cybersécurité ».

    « Le président de la République suit au plus près ce dossier et prend cette affaire très au sérieux », a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, cité par les médias.

    Comme toujours lors de révélations sur les affaires louches propres au Makhzen, Rabat avait démenti son implication dans cette affaire.

    A.M.

    L’Evénement DZ, 22/07/2021

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  • Maroc-Algérie: L’«oeil» du roi borgne

    Le nouveau scandale qui éclabousse le roi «choque» en France et est «complètement inacceptable» pour l’Europe. Mais l’Algérie sait et depuis longtemps, que la traîtrise est devenue une vertu chez les monarques chérifiens.

    Hasna YACOUB

    Dans l’affaire «Pegasus», découvrir que le Maroc espionne l’Algérie et a placé sous écoute plus de 6 000 téléphones de personnalités politiques, militaires et autres, n’est pas une surprise en soi.

    Le Royaume chérifien tente, depuis très longtemps déjà, d’affaiblir l’Algérie, non seulement pour exercer des pressions sur Alger et l’amener à plus de souplesse dans le dossier de colonisation du Sahara occidental, mais aussi pour s’ériger comme première force de l’Afrique du Nord.

    Cependant, dans ce scandale mondial d’espionnage, il y a un second degré de lecture qu’il faut faire. Le logiciel Pegasus est conçu par la firme NSO d’Herzliya, au nord de Tel-Aviv, dans la «Silicon Valley» israélienne. Créé en 2011, NSO travaille étroitement avec le gouvernement israélien qui décide par le biais d’autorisations d’exportation, à qui le groupe peut vendre des logiciels offensifs comme Pegasus?.

    C’est dire que dans cette affaire, les agents sionistes avancent, eux, masqués et s’abritent derrière le Royaume chérifien. Leur but? Faire pression sur le monde pour la reconnaissance de l’Etat hébreu? Cela pourrait en fait n’être qu’un aspect parmi bien d’autres inclus dans la théorie du «complot juif» visant la domination du monde, longtemps considérée comme un simple mythe.

    Faut-il préciser que dans le domaine du renseignement numérique, Israël est très loin en tête du classement mondial avec 3,3 compagnies pour un million d’habitants contre 0,4 aux Etats-Unis et 1,6 en Grande-Bretagne, selon l’ONG britannique Privacy International. Sous prétexte d’aider à faire du monde un lieu plus sûr en fournissant à des gouvernements légitimes une technologie qui les aide à combattre le terrorisme et le crime, les compagnies de surveillance et du tracking informatique, sous contrôle d’Israël, accèdent à la caméra, au micro ou à la géolocalisation des appareils piratés, aux contenus de messages, d’appels et de toute une série d’applications globales comme Gmail, Facebook, Skype, WhatsApp, Viber…

    Et il s’agit d’appareils de téléphone non pas de terroristes, pédophiles ou narcotrafiquants, mais ceux des chefs d’Etat, de hauts fonctionnaires militaires et tout responsable ayant un pouvoir décisionnel ou d’opposants de grande influence.

    L’objectif est clair: connaître les faiblesses des uns et des autres et les placer sous contrôle. Cela dure depuis des décennies.

    La collaboration entre le Maroc et Israël, elle aussi, n’est pas nouvelle. La normalisation de leurs relations n’est d’ailleurs que le couronnement d’une soixantaine d’années de coopération secrète. Faut-il rappeler l’épisode de 1965 lorsque Hassan II n’a pas hésité à collaborer avec le Mossad, en lui permettant d’espionner les rencontres à Casablanca entre les leaders et commandants arabes en vue d’une préparation d’une attaque contre Israël.
    Les informations obtenues ont été cruciales dans la victoire d’Israël lors de la guerre des Six-Jours en 1967.

    En Algérie, ces pages de l’Histoire ne s’oublient pas. Et si ce nouveau scandale qui éclabousse le roi «choque» selon le porte-parole du gouvernement français et est «complètement inacceptable» pour la présidente de la Commission européenne, les responsables algériens, eux, sont sereins car ils savent, depuis longtemps, que la traîtrise est devenue une vertu chez les monarques chérifiens.

    L’Expression, 22/07/2021

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  • Affaire Pegasus : Le Maroc sous-traitant à la solde d’Israël

    Utilisation massive du logiciel espion Pegasus par le Maroc – Le Makhzen sous-traitant à la solde d’Israël

    Les turpitudes de la monarchie marocaine n’en finissent pas de surprendre autant les régimes compromis avec le Makhzen que les pays considérés comme des « ennemis » potentiels. Le dernier scandale en date révélé par Amnesty International et Forbidden stories, une plateforme créée par des journalistes et relayé par le média en ligne, Mediapart et le journal Le Monde, ainsi que d’autres médias, est illustré par une opération d’espionnage de grande ampleur menée par le royaume chérifien, dont l’une des premières cibles est l’Algérie. 
    Dans cette « affaire » qui s’apparente beaucoup plus à une histoire de science fiction, le Maroc a joué le rôle de sous-traitant au profit de Tel-Aviv, qui lui a permis d’utiliser le logiciel d’espionnage connu sous le label de « Pegasus », développé et commercialisé par une entreprise israélienne, contrôlée par le ministère de la Défense de ce pays. 
    Le logiciel en question crée en 2013 et évoqué pour la première fois par le quotidien britannique, le Financial Times, est capable d’accéder au système des Smartphones et de collecter les informations qui s’y trouvent, grâce à la détection de leurs failles. Pegasus permet en effet de prendre le contrôle du téléphone ciblé et « accède à l’intégralité de son contenu ainsi qu’à son microphone et sa caméra ». Les Emirats arabes unis ont été parmi les premiers pays à acheter une licence de ce logiciel espion. 
    C’est donc à l’aide de ce programme informatique très avancé que les services marocains ont pu espionner massivement les téléphones portables d’un nombre incalculable de responsables algériens à tous les niveaux, hauts gradés militaires et fonctionnaires civils. Le quotidien français cite les noms de l’ambassadeur d’Algérie à Paris ainsi que l’attaché militaire algérien dans la même ambassade. Et ce n’est pas tout. 
    La liste des personnalités algériennes ciblées par Rabat est très longue. Parmi les noms qui y figurent, on retrouve ceux de Ramtane Lamamra, Abdelkader Messahel et Sabri Boukadoum, Saïd, Nacer et Z’hor Bouteflika, les généraux Ali Bendaoud, Wassini Bouazza et Bachir Tartag, et un numéro attribué à Saïd Chengriha aurait été visé par cette opération, selon le quotidien parisien, qui ajoute que l’adjudant-chef Guermit Bounouira, ex-aide de camp d’Ahmed Gaïd Salah, et actuellement incarcéré après avoir été extradé de Turquie, a également été surveillé. 
    Les téléphones d’un nombre indéterminé de diplomates algériens en poste à travers le monde ont été également ciblés, en plus d’un des fils de Khaled Nezzar. Dans le même listing, on retrouve aussi les noms d’Ali Haddad, Zoubida Assoul et Abdelaziz Rahabi en plus des noms de journalistes, d’intellectuels et d’activistes du mouvement populaire du 22 février 2019. 
    Cette révélation intervient presque une semaine après que le Makhzen ait annoncé avoir « signé un accord de coopération avec Israël dans le domaine de la sécurité informatique. Selon le quotidien The Times of Israël, « l’accord a été signé à Rabat, en présence de Yigal Unna, directeur-général de l’administration israélienne de la cybersécurité, son homologue marocain, le général El Mostafa Rabii, et le ministre de la Défense du Maroc Abdellatif Loudiyi ». 
    Ce qu’a relaté The Times of Israël n’est que la partie « soft » d’une forfaiture d’Etat, dont l’objectif était de mettre sous surveillance toute personnalité marocaine ou étrangère, notamment les femmes et les hommes politiques européens, connus pour le soutien à la cause sahraouie. Aussi, des journalistes, des avocats et des élus français n’ont pas échappé à ce harcèlement informatique. Le cas de Claude Mangin une militante associative catholique française engagée, mariée à un Sahraoui détenu au Maroc, est éloquent. 
    Selon Radio France et Le Monde, outre Macron et Edouard Philippe et son épouse, des ministres de premier plan, figurent sur cette liste, Jean-Yves Le Drian, Christophe Castaner, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire ou François de Rugy, entre autres, dont les téléphones ont été ciblé par le logiciel espion, Pegasus.
    Mohamed Mebarki
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