Étiquette : Israël

  • Les mercenaires de la politique accusent l’Algérie d’«état colonial»

    Ce triumvirat sioniste ne cache pas sa solidarité avec l’entité raciste et occupante de la Palestine. On comprend pourquoi le qualificatif de l’«Etat colonial» est entretenu par ses affidés sur les réseaux sociaux et la Toile en général.

    Nous assistons à une situation schizophrénique ces derniers temps. La politique est devenue synonyme de lâcheté et de mercenariat des plus éhontés. Une cohorte de vendus qui essaye de faire avaler les couleuvres aux Algériens et aux Algériennes quant à la nature de la question palestinienne en recourant à un jeu d’opportunisme et de lâcheté très perfide et très pernicieux.

    Les sionistes bien de chez-nous et leur prolongement à l’extérieur osent user du vocable de «l’Etat colonial» à l’adresse de l’Algérie. Cette outrecuidance frénétique est vêtue d’une sémantique et d’une allégorie qui torpillent l’essence même et la genèse de l’Algérie en tant que pays libéré du joug colonial et des affres d’une domination des plus abominables. Le comble de l’ironie c’est que ceux qui usent de ce qualificatif obscène et sournois sont les valets et les supplétifs du néocolonialisme et de l’impérialisme. Ils font, tambour battant, l’affaire des puissances étrangères qui visent la domination et la mainmise sur les richesses des Etats souverains et farouches défenseurs de leur indépendance chèrement acquise.

    Ceux qui décrivent l’Algérie comme «Etat colonial» sont dans une logique néocolonialiste en servant les agendas de leurs mentors de l’étranger. Ils ne daignent aucunement les dénoncer ou les tancer quant à leur attitude hégémonique et coloniale dans les pays de l’Afrique, Moyen-Orient et l’Amérique latine. Ils sont leurs sbires et leurs ouailles dans la perspective de paver la voie à leurs forces coloniales dans le but de semer le chaos et provoquer la dislocation dans les pays qui défendent bec et ongles leur souveraineté et les causes justes dans le cadre des principes universels adoptés par la majorité des humains et les pays de ce monde en ébullition et convulsion.

    Le massacre que subit la Palestine dans une ambiance de complicité ahurissante de la communauté internationale et l’Union européenne, a démasqué les ennemis de l’Algérie qui de l’intérieur, qui de l’extérieur. Le paradoxe c’est que les trois variantes censées être inconciliables et hétéroclites sur le plan politique et idéologique, pour ne pas dire doctrinal, font recours à ce «vocable», à savoir les islamistes radicaux de l’organisation aux inféodations internationales avec les puissances colonialistes et impérialistes, les «qui-tue-quistes» et le conglomérat qui se présente comme adepte de la double rupture en s’acoquinant avec le mouvement fasciste et sectaire du MAK.

    Ce triumvirat sioniste ne cache pas sa solidarité avec l’entité raciste et occupante de la Palestine. On comprend pourquoi le qualificatif de l’«Etat colonial» est entretenu par ses affidés sur les réseaux sociaux et la Toile en général. On ne peut pas accuser l’Algérie qui se bat corps et âme pour le triomphe des principes de la libération des pays colonisés et damnés par les puissances coloniales à l’image de la France, La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et leurs alliés.

    L’Algérie s’est fixée comme principe la défense des causes justes dans le monde. Ce principe est inaliénable et irréversible. Ce qui explique son attachement à la libération de la Palestine et du Sahara occidental qui relèvent d’une question de décolonisation tous azimuts. Les sbires qui sont missionnés par l’Union européenne et ses ONG aux objectifs d’ingérence et de manipulation dans la perspective d’asseoir leur mainmise coloniale, développent des slogans et des discours qui sont destinés aux autres, alors qu’ils reflètent avec brio leur rôle de sherpas et de supplétifs à la solde des puissances étrangères qui tournent le dos aux massacres et les brimades qui se déroulent en Palestine meurtrie par l’entité sioniste.

    Les porte-voix du sionisme et de l’impérialisme sont démasqués et discrédités d’une manière manifeste. Ils ne peuvent plus recourir à d’autres scénarios de nature à se faire montrer comme étant des défenseurs des «droits de l’homme», de la «démocratie» et de la «liberté». Tout est clair maintenant, le triumvirat du Rachad et des «qui-tue-quistes» ainsi que des mako-fascistes ne peuvent plus cacher leur jeu, le glas a sonné pour les mercenaires et les vendus qui se drapaient de la sémantique fumeuse, alors que leur mission consiste à paver la voie aux puissances étrangères dont les visées néocolonialistes sont prouvées à plus d’un titre.

    L’Expression, 18 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, MAK, séparatisme, Sahara Occidental, Palestine, sionisme, Israël,

  • Maroc : « La normalisation avec l’entité sioniste, une participation effective dans les crimes de l’occupant sioniste » (AMDH)

    L’ASSOCIATION MAROCAINE DE DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME :
    « La normalisation avec l’entité sioniste, une participation effective dans les crimes de l’occupant sioniste »


    L’Association marocaine de défense des droits de l’homme au Maroc (AMDHOM), a indiqué que la normalisation des relations avec l’entité sioniste « est une participation effective avec l’usurpateur sioniste dans ses crimes perpétrés contre les Palestiniens », appelant les régimes arabes ayant établi des relations avec Israël « à revoir leurs décisions et rompre toutes les relations économiques, politiques et culturelles avec l’entité sioniste ».

    Il est à rappeler que le Maroc figure parmi les pays, (Émirats arabes unis, Behrein, Soudan) ayant établi leurs relations, longtemps restées officieuses, avec Israël, dans le cadre « de l’Accord du Siècle et les accords d’Abraham » conduit par l’ex-président américain Donald Trump et le premier ministre israélien Benyamin Natanyahu.

    Selon des rapports médiatiques marocains, L’AMDHOM a appelé dimanche la communauté internationale et l’Organisation des Nations unies (ONU) à intervenir immédiatement pour mettre fin à l’agression sioniste contre le peuple palestinien et considérer la Palestine comme zone sinistrée nécessitant des aides, exprimant sa condamnation des bombardements menés par la puissance occupante ciblant les bâtiments résidentiels, les infrastructures et les installations vitales, en flagrante violation de l’éthique de la guerre et des lois internationales.

    L’AMDHOM a également dénoncé « l’intervention brutale et injustifiée » des différentes forces de l’ordre pour disperser les deux sit-in de solidarité avec la cause palestinienne tenus le lundi 10 mai en cours à Rabat et Casablanca, appelant les autorités marocaines à respecter le droit de la manifestation pacifique.

    Elle a en outre tenu l’Administration américaine et ses conspirateurs contre la cause palestinienne pour responsables de la décision de guerre, saluant en revanche le large élan de solidarité enclenché par les peuples épris de liberté avec le peuple palestinien sans défense pour s’opposer à cette guerre sale et inique.
    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 18 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Israël, AMDH, n ormalisation, Palestine, Ghaza, agression, bombardements,

  • Echec de la réunion du CS sur la Palestine : La Chine pointe du doigt les États-Unis

    ECHEC DE LA REUNION DU CS DE L’ONU SUR LA PALESTINE : La Chine pointe du doigt les États-Unis

    En réaction à l’échec, le énième faut-il le noter, du Conseil de sécurité à adopter, lors de sa réunion sur la Palestine, une résolution contraignante pour Israël et mettre fin à la barbarie des frappes de son armée d’occupation contre les civils de Ghaza, sous blocus depuis 2007, le Premier ministre de l’autorité palestinienne a fait savoir, hier, qu’il se rendrait à l’Assemblée générale de l’ONU pour l’adoption d’une résolution afin de stopper l’agression israélienne contre le peuple palestinien, affirmant que l’aviation de l’entité sioniste commet « un génocide ».

    C’est la troisième fois en moins d’une semaine que le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution ou décision à même de stopper l’agression israélienne contre les palestiniens, après une séance publique de discussion, durant plus de trois heures. Un échec rendu, encore une fois possible par des membres permanents alliés à Israël, principalement, les États-Unis qui, sans surprise, se sont abstenus à demander à Israël de mettre fin à son agression militaire contre Ghaza et ses actions violentes contre les palestiniens de Cisjordanie, d’El-Qods occupée et ceux des territoires de 1948. Par contre, le rôle américain dans les couloirs et le bureau ovale du Conseil de sécurité a été axé sur des appels à faire « cesser immédiatement les tirs de roquettes sur Israël » par les fractions de la résistance palestinienne à Ghaza.

    En réaction à l’échec de la réunion en question du Conseil de sécurité, hier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a affirmé qu’ « en raison de l’obstruction d’un seul pays, le Conseil de sécurité n’a pas pu parler d’une seule voix », se référant aux États-Unis, sans manquer de souligner que « la justice a été effectivement retardée, mais elle ne devrait pas être absente pour toujours ». Appelant à « remplir fidèlement ses obligations en vertu du droit international » citant notamment, « la levée immédiatement et complètement du blocus imposé à Ghaza », le Mae chinois a exhorté les responsables israéliens « à garantir la sécurité et les droits des civils dans le territoire palestinien occupé ». Seul document émis au terme de la réunion du Conseil de sécurité, lequel est resté sourd aux millions de manifestants à travers le monde contre la guerre que mène Israël contre les palestiniens, est le communiqué commun, signé par les délégués de la Chine (assurant la présidence des travaux du Conseil pour le mois en cours), de la Tunisie (seul pays arabe membre du Conseil) et de la Norvège, dans lequel ils appellent à « une cessation immédiate des hostilités entre Israël et les Palestiniens » .

    L’échec encore une fois, de la mission du Conseil de sécurité à faire valoir les principes et les textes de la Charte de l’ONU, sur la politique de deux poids deux mesures de membres permanents détenteurs du droit de Veto a conforté, pour la énième fois encore, les responsables militaires et politiques à continuer par divers moyens, leurs crimes de guerre et leurs violations du droit international et des droits légitimes des palestiniens, sur l’ensemble de la Palestine. Hier, l’armée de l’entité sioniste a intensifié ses frappes aériennes contre les civils de Ghaza, sous blocus depuis 2007, qui ont été aussi ciblés, hier, par des tirs à partir de navires de guerre d’Israël. Génocide, crimes de guerre et violation du droit humanitaire qui se déroulent au vu et au su du monde.

    Le docteur Youssef Abou Al-Reesh, sous-secrétaire du ministère de la Santé à Ghaza, a déclaré sur la barbarie israëlienne contre les palestiniens de Ghaza, ciblant enfants, femmes, vieux et jeunes, que «l’occupation a délibérément ciblé et rendu impraticables les routes menant au complexe médical d’Al-Shifa et à divers hôpitaux » afin de priver, a-t-il affirmé « les malades et les blessés d’accéder aux services de santé», privant ainsi ceux qui ont échappé miraculeusement à une mort certaine par les bombardements israéliens d’être secourus, une des pratiques, parmi d’autres, à laquelle recoure l’entité sioniste dans sa politique d’extermination du peuple palestinien, en vain.

    De son côté la Croix-Rouge internationale basée à Ghaza a également déclaré que «la destruction des routes et des bâtiments par les bombardements perturbe la capacité des habitants de Ghaza à atteindre les hôpitaux». Se dressant par sa résistance populaire, d’El-Qods occupée,, de Cisjordanie et dans les territoires de la Palestine de 1948 et par sa résistance armée, par les tirs de roquettes contre Israël à partir de Ghaza, le peuple palestinien vient de signer la nouvelle étape de son combat libérateur. Face à la nouvelle situation d’être confronté sur de nombreux fronts de la résistance palestinienne, populaire et armée, depuis plus d’une semaine, Israël se venge par des massacres de civils palestiniens à Ghaza, laquelle résiste et poursuit ses tirs de roquettes sur Israël, atteignant ses cibles, à Tel-aviv, Assdoud et autres, obligeant les responsables israéliens, à leur tête Natanyahu, à sommer les israéliens à demeurer pour le huitième jour dans les abris, non sans conséquences notamment psychologiques et économiques sur l’entité sioniste.
    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 18 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Conseil de Sécurité, Etats-Unis,

  • Les grandes impuissances arabes

    par Madjid khelassi

    Le grand Israël, architecte éternel des guerres au Proche-Orient, remet ça.

    Des colons sionistes essayent de déloger des habitants palestiniens de leurs maisons à Jérusalem-Est , Et hop ! c’est le fait accompli qui commande l’intrigue.

    Les populations musulmanes de la ville sainte crient au scandale, et Israël réprime dans le sang les candidats aux protestations.

    Incapable d’accepter sans mépris et sans préjugés l’irruption – sur sa propre terre – d’une forme d’humanité différente, l’état hébreu arrose Gaza.

    Et si cette effraction dans l’intimité des maisons et de la mosquée d’El Aqsa apparentait à s’y méprendre à une tentative de mainmise totale d’israêl sur la Palestine, Lieux Saints musulmans compris ?

    Quand bien même ce serait le cas, les dirigeants arabes, prisonniers frileux de leur morgue, condamnent comme d’hab, par voie diplomatique et , sous la douceur élégante de leur prose, ils saisissent le Conseil de sécurité, ce label fallacieux où trône le dieu-veto américain.

    La réaction sans gloire des dirigeants arabes n’est-elle pas à la mesure des malheurs qui frappent les palestiniens ?

    La règle de cette malédiction : la tragédie survient en toute certitude lorsque le désastre arabe s’accompagne d’une prolifération de discours susceptibles des conversions les plus inattendues.

    Depuis la fameuse « oued-Amizour »condamne l’agression israélienne au Liban-Sud », on croyait révolus ces bruits hideux et tintinnabulants qui essaient à la place des Israéliens de trouver la parade à l’agression ou de cerner les traits d’un chagrin, d’une horreur par une compassion passive.

    Comme une effraction intime de l’honneur, la passivité n’a pas fini de suinter à travers les interstices de l’impuissance arabe .

    Entre-temps, les enfants de Palestine engourdis de désespoir, n’ont que la force de leurs bras et la couleur de leurs pierres pour combattre l’occupation .

    Puisque tourmenteur et tourmenté n’en font qu’un, Benjamin Netanyahu, plus arrogant que jamais, est apparu à la télé pour dire que la chasse aux palestiniens et la colonisation ne s’arrêteront jamais…car cette fois-ci cautionnées par la normalisation avec quelques états arabes.

    La tragique chaconne de la chasse au palestinien, commencée en 1948, se prolonge. Elle est la honte bue des arabes qu’Israël fait trembler… même à des milliers de kilomètres de Tel-Aviv

    La Nation, 17 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Ghaza, Israël, ligue arabe, pays arabes,

  • La terrible bataille d’armes à feu à Gaza se déroule dans un champ de mort inégal

    Par Thalif Deen

    NATIONS UNIES, 17 mai 2021 (IPS) – Dans la plupart des guerres civiles et des conflits militaires à travers le Moyen-Orient politiquement instable, y compris en Syrie, au Yémen et en Palestine, les batailles en cours se déroulent non pas sur un pied d’égalité, mais sur un meurtre inégal domaine.

    Et c’est encore plus vrai dans les combats actuels entre Israéliens et Palestiniens, décrits comme un «carnage au Moyen-Orient» où des enfants font partie des civils tués dans les frappes aériennes. Les combats sont en grande partie une bataille d’armes: des avions de combat sophistiqués de pointe fournis par les États-Unis contre des roquettes et des mortiers faits maison.

    La puissance de feu israélienne écrasante qui continue de se déchaîner sur les Palestiniens – qui a tué jusqu’à présent 192, dont 58 enfants, au cours d’une semaine d’affrontement – rappelle peut-être la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962) lorsque la France, puissance coloniale, a utilisé sa force militaire largement supérieure pour riposter aux insurgés avec une brutale férocité.

    Alors que la France était accusée d’utiliser son armée de l’air pour napalmer des civils dans les campagnes, les Algériens étaient accusés d’utiliser des bombes artisanales cachées dans des sacs à main de femmes et laissées subrepticement dans des cafés, des restaurants et des lieux publics fréquentés par des ressortissants français vivant en territoire occupé.

    Dans l’une des scènes mémorables du classique cinématographique «La bataille d’Alger», lauréat d’un Oscar en 1967, qui a recréé la guerre d’indépendance de l’Algérie, un chef menotté du Front de libération nationale (NLF), Ben M’Hidi, est amené devant un groupe de journalistes français hautement partisans pour interrogatoire.

    L’un des journalistes demande à M’Hidi: «Ne pensez-vous pas qu’il est un peu lâche d’utiliser des sacs à main et des paniers de femmes pour transporter des engins explosifs qui tuent tant d’innocents [dans les cafés et les boîtes de nuit?]

    Répondant avec la même franchise, l’insurgé algérien rétorque: «Et ne vous semble-t-il pas encore plus lâche de larguer des bombes au napalm sur des villages non armés sur mille fois plus de victimes innocentes?»

    «Bien sûr, si nous avions vos avions de combat, ce serait beaucoup plus facile pour nous», ajoute-t-il. «Donnez-nous vos bombardiers et vous pourrez avoir nos sacs à main et nos paniers.»

    Peut-être que dans l’affrontement actuel, il serait intéressant de voir les rôles inversés: les Palestiniens avec des avions de combat et des chars de combat américains et des Israéliens avec des roquettes et des mortiers artisanaux,

    Outre les avions de combat F-15 et F-16, les Israéliens utilisent également un large éventail d’armes américaines, notamment des hélicoptères Apache, des chars de combat M60, des véhicules blindés de transport de troupes et de l’artillerie lourde.

    La force militaire prodigieuse d’Israël et sa stabilité économique sont largement attribuées à l’aide économique et militaire américaine illimitée des administrations américaines successives et soutenue par des politiciens américains.

    Le 16 mai seulement, 33 Palestiniens ont été tués, dans ce qui a été décrit comme «la seule frappe aérienne la plus meurtrière» par les Israéliens. Mais, pour l’instant, et malgré une réunion du Conseil de sécurité, rien n’indique un arrêt des tueries.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait déclaré: «Nous ferons tout ce qu’il faut pour rétablir l’ordre et le calme.»

    Selon un rapport du New York Times, les services de renseignement israéliens ont estimé que les militants palestiniens, y compris le Hamas et le Jihad islamique, ont accès à environ 30000 roquettes et projectiles de mortier planqués à Gaza, la plupart fabriqués à Gaza avec l’expertise technique de l’Iran. Les attaques à la roquette ont fait jusqu’à présent 10 morts.

    Interrogé sur l’énorme arsenal militaire israélien, Pieter Wezeman, chercheur principal, programme de dépenses en armes et dépenses militaires au Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) a déclaré à IPS que les États-Unis étaient de loin le plus important fournisseur d’armes d’Israël depuis les années 1970.

    Il a souligné qu’au cours des cinq dernières années, les approvisionnements américains ininterrompus comprenaient des avions de combat F-35 (décrits comme l’avion de combat de pointe le plus avancé), des avions de combat F-15C et des milliers de bombes guidées et de véhicules blindés.

    Les achats de ces armes (et d’armes similaires auparavant), a-t-il dit, sont financés par l’aide militaire annuelle de plus de 3 milliards de dollars que les États-Unis fournissent pour financer l’achat d’armes par Israël.

    En outre, les États-Unis financent et apportent également une contribution technique au développement de systèmes de défense antimissile par Israël, y compris ceux qui ont été utilisés de manière si intensive ces derniers jours. Les États-Unis fournissent également à Israël une gamme d’autres équipements militaires, allant des camions et des fusils aux pièces de rechange pour les anciens équipements fournis par les États-Unis, a déclaré Wezeman.

    Un rapport de l’agence de presse Reuters en septembre 2016 a déclaré que les États-Unis avaient accepté de fournir à Israël un montant impressionnant de 38 milliards de dollars d’aide militaire au cours de la prochaine décennie, décrit comme «le plus grand programme d’aide de ce type dans l’histoire des États-Unis, dans le cadre d’un accord historique signé par les deux pays». .

    Le protocole d’accord (MoU) de 38 milliards de dollars couvrait les exercices fiscaux américains 2019-2028 et a remplacé le protocole d’entente de 30 milliards de dollars signé en 2007 (qui a expiré à la fin de l’exercice 2018).

    Dans le même temps, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité le 16 mai: «Les hostilités actuelles sont tout à fait effroyables. Cette dernière vague de violence ne fait que perpétuer les cycles de mort, de destruction et de désespoir, et pousse plus loin à l’horizon tout espoir de coexistence et de paix. »

    Les combats doivent cesser. Cela doit s’arrêter immédiatement, a-t-il exhorté. Les roquettes et les mortiers d’un côté et les bombardements aériens et d’artillerie de l’autre doivent cesser. «J’appelle toutes les parties à répondre à cet appel.» Les Nations Unies, a-t-il dit, engagent activement toutes les parties en faveur d’un cessez-le-feu immédiat.

    L’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré aux 15 membres du Conseil que «les États-Unis ont travaillé sans relâche par les voies diplomatiques pour essayer de mettre fin à ce conflit, car nous pensons qu’Israéliens et Palestiniens ont également le droit de vivre en sécurité. et la sécurité. »

    Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, qui a présidé la réunion en tant que président du Conseil pour le mois de mai, a déclaré: «Nous appelons les États-Unis à assumer leurs responsabilités, à adopter une position juste et, avec la plupart de la communauté internationale, soutenons le Conseil de sécurité en soulager la situation. »

    Interrogé sur les fournisseurs d’armes secondaires à Israël, Wezeman du SIPRI a choisi l’Allemagne et l’Italie.

    Il a déclaré que l’Allemagne avait fourni des moteurs pour les chars Merkava fabriqués en Israël (les moteurs sont vraiment assemblés aux États-Unis pour qu’Israël puisse les acquérir avec l’aide financière américaine) et des torpilles pour les sous-marins que l’Allemagne a fournis plus tôt.

    Un sous-marin allemand supplémentaire est prévu pour la livraison cette année, tandis qu’un contrat pour trois autres est apparemment toujours en cours de négociation. L’Allemagne est également en train de livrer quatre frégates à Israël, qui seront équipées de systèmes de combat israéliens.

    L’Italie a fourni huit avions d’entraînement militaire avancés à Israël 2016-2020 (en plus de 22 livrés cinq ans plus tôt). Ceux-ci sont utilisés pour préparer et former les pilotes qui piloteront les avions de combat fournis par les États-Unis.

    Interrogé sur les systèmes d’armes américains de pointe dans l’arsenal militaire israélien, Wezeman a déclaré que les avions de combat fournis par les États-Unis, en particulier les F-16 et les F-15, et les munitions guidées américaines ont joué un rôle central dans les actions militaires d’Israël en Gaza et ailleurs (y compris la Syrie et le Liban).

    L’arme la plus avancée que les États-Unis fournissent à Israël est l’avion de combat F-35, dont quelques-uns ont été livrés il y a à peine quelques semaines. Sur les 50 commandés, environ 31 ont été livrés à ce jour, tandis que d’autres devraient être commandés.

    Cependant, ces avions sont conçus pour attaquer des cibles au plus profond d’un territoire ennemi bien défendu, par exemple des cibles au plus profond de la Syrie. Ils n’ont donc peut-être pas vu grand-chose ni aucune utilisation ces derniers jours, a-t-il déclaré.

    Thalif Deen est un ancien directeur des marchés militaires étrangers chez Defense Marketing Services; Analyste principal de la défense chez Forecast International; et rédacteur militaire Moyen-Orient / Afrique au Jane’s Information Group. Il est l’auteur d’un livre récemment publié sur les Nations Unies intitulé «No Comment – and Don’t Quote Me on That», dont cet article est adapté. Publié par Amazon, le livre est parsemé de dizaines d’anecdotes – du sérieux au hilarant. Le lien vers Amazon via le site Web de l’auteur suit: https://www.rodericgrigson.com/no-comment-by-thalif-deen/

    IPS, 17 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Ghaza, bombardements, agression,

  • Israël, peut-elle bombarder Ghaza tout en se faisant des amis dans le Golfe ?

    Marwa RashadGhaida Ghantous

    Les scènes de dévastation à Gaza risquent de rendre plus difficile pour Israël l’obtention de son plus grand prix diplomatique : la reconnaissance par l’Arabie saoudite. Mais jusqu’à présent, les autres riches États du Golfe qui ont investi dans l’ouverture de liens avec Israël l’année dernière ne montrent aucun signe public de remise en question.

    Les responsables arabes se sont unis pour condamner ce qu’ils décrivent comme des violations israéliennes flagrantes au cours des deux dernières semaines, de l’action de la police israélienne autour de la mosquée al-Aqsa de Jérusalem aux frappes aériennes meurtrières sur la bande de Gaza.

    Mais aux Émirats arabes unis, qui, avec Bahreïn, ont reconnu Israël l’année dernière dans le cadre des « accords d’Abraham » soutenus par les États-Unis, la critique officielle d’Israël est désormais souvent contrebalancée par l’expression populaire de mots durs pour l’autre partie.

    Dans certains cas, aux Émirats arabes unis, qui dénoncent depuis longtemps les mouvements politiques islamistes, la condamnation des militants du Hamas qui contrôlent Gaza fait même écho à des points de discussion israéliens.

    Le Hamas lance des roquettes depuis des quartiers civils et lorsque la réponse arrive, le Hamas s’écrie « où sont les Arabes et les musulmans ». Vous avez fait de Gaza un cimetière pour les innocents et les enfants », a tweeté Waseem Yousef, un prédicateur musulman des Émirats arabes unis, à l’intention de ses 1,6 million de followers sur Twitter.

    Dans un pays où les médias sociaux sont étroitement surveillés par les autorités, un autre Emirati, Munther al-Shehhi, a tweeté : « Je ne me tiendrai pas à côté d’un groupe terroriste tel que le Hamas, ni ne ferai preuve d’empathie à son égard, pour soutenir une quelconque cause, même si elle est présentée comme humanitaire ou religieuse. #No To Terrorism ».

    Un hashtag sur les médias sociaux a même commencé à circuler parmi certains Arabes du Golfe, qui se lit comme suit : « #Palestine Is Not My Cause ».

    LES SAOUDIENS GARDENT LEURS DISTANCES

    Jusqu’à présent, ce sentiment ne semble pas avoir fait de percées trop profondes en Arabie saoudite. La plus grande, la plus riche et la plus puissante des monarchies du Golfe est largement présumée avoir donné sa bénédiction tacite à la décision prise l’année dernière par ses voisins Bahreïn et les EAU d’établir des liens avec Israël. Mais elle s’est abstenue de reconnaître Israël elle-même et semble maintenant beaucoup moins susceptible de le faire, du moins à moyen terme.

    De nombreux Saoudiens ont répondu au hashtag « Pas ma cause » en postant des photos du roi Salman, avec sa citation : « La cause palestinienne est notre première cause ».

    Le 13 mai, la télévision saoudienne a diffusé des images d’un religieux à La Mecque priant pour la victoire des Palestiniens contre « l’ennemi de Dieu », moins d’un an après que le principal imam du royaume ait découragé les discours contre les Juifs à la suite des accords de septembre.

    Il serait désormais « inconcevable » que les dirigeants saoudiens envisagent de normaliser les liens avec Israël pendant au moins deux ans, a déclaré Neil Quilliam, membre associé du groupe de réflexion britannique Chatham House.

    Les décisions prises l’année dernière par les Émirats arabes unis et Bahreïn, suivis par le Soudan et le Maroc, de reconnaître Israël ont été dénoncées par les Palestiniens comme un abandon de la position unifiée selon laquelle les États arabes ne feraient la paix que si Israël renonçait aux terres occupées.

    Les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont fait valoir que leurs accords bénéficieraient en fin de compte aux Palestiniens, notamment parce qu’Israël avait promis d’abandonner ses projets d’annexion de territoires en Cisjordanie.

    Abdulrahman al-Towajry, 29 ans, un ressortissant saoudien en visite dans un centre commercial de Riyad, a déclaré que les pays qui avaient fait la paix devraient « vraiment la reconsidérer » car on ne peut pas « faire confiance à Israël pour respecter ses promesses ».

    « L’union fait la force, donc si les pays arabes et musulmans s’unissaient, le conflit prendrait fin. Il aurait pu prendre fin il y a longtemps s’ils l’avaient fait », a-t-il déclaré à Reuters.

    Mais les Émiriens et d’autres ont probablement trop investi dans cette politique pour changer brusquement de cap maintenant.

    Les accords ont favorisé le tourisme, les investissements et la coopération dans des domaines allant de l’énergie à la technologie. Un fonds d’investissement des EAU prévoit d’acquérir une participation dans un gisement de gaz israélien et l’opérateur portuaire de Dubaï fait une offre pour le port de Haïfa.

    « Les accords d’Abraham sont un processus irréversible », a déclaré l’éminent commentateur émirati Abdulkhaleq Abdulla. « Il était très clair que cela correspondait aux priorités nationales et aux intérêts stratégiques des EAU, il n’y a donc pas de retour en arrière possible. »

    Reuters, 17 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Emirats Arabes Unis, Maroc, Soudan, Jordanie, Bahreïn, normalisation, Palestine, Ghaza, bombardements, attaques,

  • Manifestations anti-Israël dans plusieurs villes au Maroc

    « Palestine libre, sionistes dégagez » scandé par la foule alors que certains brûlaient un drapeau de l’État juif, dont la reprise des relations avec le royaume a été fustigée

    Plusieurs rassemblements ont eu lieu dimanche à travers le Maroc en soutien aux Palestiniens, les manifestants dénonçant par ailleurs la récente reprise des relations entre leur pays et l’Etat hébreu.

    A Rabat, près d’un millier de manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville pour condamner « les violences perpétrées par Israël contre les Palestiniens », selon eux, et le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.

    Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont scandé : « Palestine libre, sionistes dégagez » ou encore « Le peuple veut la chute de la normalisation ». Des drapeaux de l’Etat hébreu ont aussi été brulés.

    Mêmes échos dans plusieurs villes marocaines, notamment dans les capitales économique Casablanca et touristique Marrakech, où des manifestants ont appelé à « la libération de la Palestine » et à « l’abolition de la normalisation », d’après des vidéos diffusées en direct sur les réseaux sociaux.

    Le Maroc a été le quatrième pays arabe à annoncer en 2020 la normalisation de ses relations avec Israël, sous l’impulsion de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

    Considérée comme une « cause nationale » dans le royaume, la cause palestinienne mobilise la société civile et quelques partis politiques d’extrême-gauche et des islamistes opposés à cette normalisation.

    L’accord est pourtant stratégique puisqu’il est lié à une reconnaissance américaine de la « souveraineté » marocaine sur le territoire disputé du Sahara occidental.

    The Times of Israel, 16 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Plaestine, Israël, Ghaza,

  • Accusée de mordre la main qui l’étranglait !

    par Ahmed Halli

    Chez les Israéliens en général, et plus particulièrement chez les religieux fanatiques, l’appétit vient en mangeant, et avant même les accords d’Oslo, ils n’ont cessé de tout dévorer autour d’eux. Selon la loi d’airain du gros poisson qui mange les plus petits, ce sont les Palestiniens qui nourrissent, si j’ose dire, la fringale de territoires d’Israël, visant à judaïser, et d’irréversible manière. Le quartier Cheikh-Jerrah de Jérusalem, d’où est partie la plus récente étincelle, et ce n’est pas la dernière, de la révolte, illustre en partie les méfaits de la colonisation effrénée de la Palestine. La judaïsation progressive et brutale de la ville sainte est un exemple de ces forfaits d’État commis sous couvert de lois et de procédures juridiques qui doivent certainement avoir un lien de filiation avec la colonisation de l’Algérie, au XIXe siècle, pour ne citer que cet exemple. Oui, comme se plaît à le répéter l’Occident, Israël est sans doute un État démocratique, mais si c’est une démocratie, elle fonctionne exclusivement par et pour les citoyens de race juive. En attestent les lois scélérates qui permettent d’exproprier au moindre prétexte les maisons ou les terrains convoités, soit pour judaïser des quartiers urbains ou pour créer de nouvelles colonies. Depuis l’enterrement officiel des accords d’Oslo, toutes les maisons et les quartiers palestiniens sont à prendre.

    On pourra toujours arguer qu’il y a quand même des Palestiniens ou Arabes israéliens qui siègent à la Knesset, mais ils sont aussi peu nombreux et aussi peu influents qu’un troisième collège. Encore une bonne vieille recette colonialiste, assez efficace, dont l’État juif, plus sioniste que jamais, pouvait s’inspirer, et c’est sans doute ce qu’il a fait, mais en respectant les formes. Toujours sauver les apparences, sauvegarder ce paravent démocratique que l’Europe en particulier se plaît à agiter, justifiant ainsi les atrocités commises à Ghaza, au nom de la «légitime défense». Il faut dire que le Hamas y a mis du sien, déplaçant le conflit du quartier Cheikh-Jerrah de Jérusalem-Est à l’entité islamiste instaurée par la branche palestinienne des Frères musulmans. Ghaza, c’est le seul endroit au monde où les Frères musulmans ont réussi à prendre le pouvoir et à le garder tout en peaufinant leur image de grands résistants au sionisme. Le bilan du Hamas ne s’exprime pas en termes de performances économiques et de niveau de vie de la population sous sa coupe, mais il se décline avec la liste des victimes, ses martyrs. En quelques heures, grâce aux arsenaux à explosifs, toujours renouvelés, du Hamas, les Occidentaux en ont oublié le problème de Cheikh-Jerrah, pour en appeler au cessez-le-feu à Ghaza.

    Dans une guerre qui ressemble étrangement à celles qui l’ont précédée, avec les mêmes conséquences destructrices, il est d’usage désormais d’appeler les «belligérants» à la modération. Washington a déjà déniché un obscur diplomate qui faisait tapisserie dans les couloirs du département d’État pour qu’il aille négocier un énième cessez-le-feu à Ghaza, entre deux intégrismes. D’un côté, nous avons Israël et son gouvernement qui rêvent de rétablir la grandeur de Salomon, moins Balqis, et de David, sans Bethsabée, les femmes n’ayant pas voix au chapitre. De l’autre, il y a le meilleur ennemi de Netanyahou, celui par qui il redore son blason, le Hamas qui fait miroiter à ses affidés et à une partie de son peuple l’utopie de l’Etat islamique. L’Occident, États-Unis en tête, est plus enclin à partager le rêve du premier, pour des raisons historiques, alors que le rêve du second lui fait peur, puisqu’il en voit déjà les contours. L’Occident et ses médias ont déjà pris fait et cause pour Israël, surtout quand il est en position d’agresseur et qu’il massacre, comme il le fait présentement. Mais massacrer un peuple, même avec la complicité des siens, ne suffit pas à l’effacer. Aucun Israélien, qu’il rêve ou non à la grandeur d’antan, ne dormira tranquille tant qu’il restera des Palestiniens pour déclamer leur nom et le nom de leur pays.

    C’est le point de vue qu’exprimait samedi dernier notre confrère libanais Khair-Allah Khair-Allah, dans le quotidien Al-Arabi, en insistant sur le fait que le peuple palestinien est toujours là. Pour le journaliste, «même si le conflit s’est transposé à Ghaza, la vraie insurrection populaire a eu lieu à Cheikh-Jerrah, près de la mosquée d’Al-Aqsa, et c’est de cette insurrection qu’il faudra tenir compte tôt ou tard». Autre élément important à souligner: Israël a mobilisé ses gardes-frontières, non pas sur ses limites territoriales attribuées ou conquises, mais à l’intérieur de celles-ci et contre les Palestiniens. Il y aura encore d’autres intifadas, non seulement à Jérusalem, mais aussi dans le moindre coin de cette terre, où la mémoire est entretenue, contre toutes les tentatives de l’effacer. Appréciez avec moi cette image partagée sur les réseaux sociaux, résumant ce paradoxe d’un peuple accusé d’avoir mordu la main qui l’étranglait. C’est celle d’une femme, incarnant Israël et se plaignant de ce que la petite fille (la Palestine) qu’elle tentait d’étrangler l’avait mordue à la main. «Pourtant, je ne suis pas son ennemie», déplorait-elle.

    Le Soir d’Algérie, 17 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Ghaza, Hamas, Jérusalem, Al Qods,

  • Maroc : Echec au roi, 46 villes marocaines manifestent pour la Palestine (*)

    Des manifestations pro-palestiniennes éclatent dans 46 villes marocaines suite aux assauts meurtriers d’Israël à Gaza

    Dimanche soir, des manifestations ont éclaté dans 46 villes marocaines en solidarité avec les Palestiniens confrontés à une attaque israélienne meurtrière à Gaza et à l’expulsion forcée de leurs maisons à Jérusalem-Est.

    Une organisation appelée le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a appelé à ces manifestations, auxquelles ont participé plus de 15 groupes de la société civile.

    Dans la capitale Rabat, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le parlement marocain en scandant des slogans de soutien aux Palestiniens suite aux frappes aériennes israéliennes à Gaza qui ont tué près de 198 personnes, dont 58 enfants.

    Ils ont également brûlé des drapeaux israéliens et dénoncé les quatre gouvernements arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël l’année dernière, dont le Maroc.

    Le Maroc a annoncé qu’il normalisait ses liens avec Israël en décembre. Au début du mois, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, est devenu le premier haut responsable arabe à prendre la parole lors d’un événement organisé par le groupe de lobbying pro-israélien américain AIPAC.

    En mars dernier, la police marocaine a dispersé par la force une manifestation organisée à l’occasion de la Journée de la Terre, près du parlement, en solidarité avec les Palestiniens. À cette occasion, les forces de sécurité marocaines ne sont pas intervenues.

    Environ 3 000 personnes sont également descendues dans les rues de Marrakech, portant des drapeaux palestiniens et marocains et scandant des slogans contre le pacte de normalisation de Rabat avec Israël.

    La ville de Tanger, dans le nord du pays, a également connu des manifestations de colère contre les attaques israéliennes contre Gaza.

    Les organisateurs des manifestations prévoient d’autres manifestations la semaine prochaine.

    Le gouvernement marocain a déjà exprimé sa « grave préoccupation » concernant les attaques israéliennes contre les fidèles de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem pendant le mois de Ramadan.

    *Le titre a été choisi par la redaction

    The New Arab, 17 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Normalisation, Israël, Palestine, Ghaza, agression, Jérusalem, Al Qods, Al Aqsa,

  • Les Marocains demandent la révocation de la normalisation des liens de leur pays avec Israël

    Plusieurs rassemblements ont eu lieu dimanche à travers le Maroc en soutien aux Palestiniens bombardés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, les manifestants dénonçant également la récente normalisation des relations entre leur pays et l’Etat hébreu.

    A Rabat, près d’un millier de manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville pour condamner « les violences perpétrées par Israël contre les Palestiniens » et le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont scandé : « Palestine libre, sionistes dégagez » ou encore « Le peuple veut la chute de la normalisation ». Des drapeaux de l’Etat hébreu ont également été brûlés.

    Les mêmes échos ont été entendus dans plusieurs villes marocaines, dont la capitale économique Casablanca et la capitale touristique Marrakech, où les manifestants ont appelé à « la libération de la Palestine » et à « l’abolition de la normalisation », selon des vidéos postées en direct sur les réseaux sociaux.

    Le Maroc est le quatrième pays arabe à annoncer en 2020 la normalisation de ses relations avec Israël, sous l’impulsion de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

    Considérée comme une « cause nationale » dans le royaume, la cause palestinienne mobilise la société civile et certains partis politiques d’extrême gauche et islamistes opposés à cette normalisation.

    L’accord est pourtant stratégique puisqu’il est lié à une reconnaissance américaine de la « souveraineté » marocaine sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    Au moins 192 personnes, dont 58 enfants, sont mortes depuis lundi dans la bande de Gaza, bombardée par l’armée israélienne en réponse à un barrage de roquettes du Hamas — au pouvoir dans l’enclave palestinienne — sur l’État hébreu, tirées en « solidarité » avec les centaines de Palestiniens blessés dans des affrontements avec la police israélienne à Jérusalem-Est.

    Le Maroc a envoyé samedi une aide humanitaire aux Territoires palestiniens

    Le ministère des Affaires étrangères a indiqué vendredi que le roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, a donné des instructions pour l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence à la population palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. C’est dans ce cadre qu’un deuxième vol a été opéré. Il s’agissait d’un envoi de 20 tonnes de denrées alimentaires de base, de médicaments d’urgence et de couvertures.

    A Amman, l’aide sera réceptionnée par l’ambassadeur palestinien en Jordanie en présence de l’ambassadeur du Royaume du Maroc et du représentant de la Jordan Hashemite Charity Organization for Relief & Development (JHCO). Le département de Nasser Bourita a précisé qu’une cargaison équivalente d’aide sera également acheminée par deux autres avions vers la capitale égyptienne, Le Caire, avant d’être transportée vers la bande de Gaza.

    La première aide humanitaire envoyée par le Maroc consistait en 30 tonnes de denrées alimentaires de base, 10 tonnes de médicaments d’urgence et des couvertures. Cette décision royale s’inscrit dans le cadre du soutien du Royaume à la cause palestinienne et de sa solidarité avec le peuple palestinien, est-il précisé.

    Africanews, 17 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Israël, normalisation, Palestine, Ghaza, sionisme, Mohammed VI, Nasser Bourita,