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  • « La diplomatie algérienne dérange certains » (analyste)

    « La diplomatie algérienne dérange certains » (analyste)

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    Mustapha Heddam, analyste politique : «La diplomatie algérienne dérange certains»

    L’analyste politique Mustapha Heddam décrypte et décortique pour El Moudjahid les derniers évènements survenus sur la scène régionale.

    El Moudjahid : Quelle lecture faites-vous de la politique expansionniste du régime marocain ?

    Mustapha Heddam : Je rappelle que le régime marocain a une politique expansionniste et poursuit, depuis les années 1960, une politique malveillante et hostile à l’égard de plusieurs de pays de la région.

    Le Makhzen a, par exemple, longtemps refusé de reconnaitre l’indépendance de la Mauritanie et a même tenté d’annexer une partie de ce pays voisin. D’autre part, le roi Hassan II, à l’époque où il était prince héritier, a participé activement à des tentatives de déstabilisation de la révolution algérienne avec l’aide des services de renseignements de l’entité sioniste. De même qu’il a attaqué notre pays en 1963.

    Ce régime moyenâgeux a même envoyé plus de 350.000 marocains lors de la marche dite «verte» sur le Sahara occidental pour prendre, par la force, ce territoire qui venait d’être libéré par le front Polisario. Le Makhzen s’est aussi singularisé, dans les années 1990, par son soutien aux terroristes du GIA. Comme si cela ne suffisait pas, la narco-monarchie inonde l’Algérie de drogue dans une entreprise diabolique de destruction de notre jeunesse.

    Ainsi, l’hostilité du Maroc à l’égard de l’Algérie n’a rien à voir avec la question sahraouie. Cette hostilité n’a fait que grandir au cours de ces derniers mois. Par conséquent, l’Etat algérien, respectueux du droit international, a pris une série de mesures à la hauteur de la situation, passant, entre autres, par la rupture des relations diplomatiques et le renforcement de la sécurité au niveau des frontières ouest.

    Le redéploiement de la diplomatie algérienne en Afrique explique-t-il cet acharnement des marocains ?

    le redéploiement de la diplomatie algérienne en Afrique dérange énormément, car le socle de notre diplomatie repose sur la non-ingérence dans les affaires intérieures, la promotion de la paix et de la stabilité, ce qui n’est pas au goût de tout le monde. Enfin, force est de constater que la solution algérienne s’est imposée comme étant la seule viable dans les dossiers malien et libyen. La démarche d’Alger est la seule à même d’apporter la paix au profit des peuples voisins.

    Le Makhzen a toujours agi pour le compte d’autres puissances étrangères. Tout d’abord, pour celui de l’ancienne puissance coloniale et à présent, pour le compte de l’entité sioniste. Le voisin de l’ouest sert de véritable cheval de Troie à l’impérialisme. Il convient de rappeler que le régime marocain a travaillé, en coulisse, pour que l’entité sioniste obtienne un statut d’observateur au sein de l’union.

    M. Lamamra a rappelé que le Maroc soutient activement deux organisations terroristes; le MAK et Rachad…

    Le soutien du Maroc aux deux organisations terroristes, le Mak et Rachad, est un fait bien documenté. Rappelons que l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, avait, le mois dernier, présenté une note officielle sur un prétendu «droit du peuple Kabyle à l’autodétermination» constituant une volonté délibérée d’attenter à la souveraineté nationale et à l’intégrité de notre territoire.

    Propos recueillis par Sami Kaidi

    El Moudjahid, 04/09/2021

  • Diplomatie : Une action proactive

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    Il ne fait pas l’ombre d’un doute que la diplomatie algérienne a fait son grand retour sur la scène internationale. Mieux, en recul ces dernières années, elle compte désormais jouer un rôle de première importance en Afrique et dans le Monde arabe tout en tenant compte de ses intérêts. 
    «L’action diplomatique de notre pays, au cours des prochaines années, sera orientée vers la défense des intérêts de la Nation, la contribution à la sécurité et la stabilité régionales, le renforcement des liens avec l’Afrique et le Monde arabe, le développement du partenariat et de la paix dans le monde et le redéploiement de la diplomatie économique au service de notre développement», indique le texte du plan d’action du gouvernement. 
    «L’Algérie, de par son histoire, son poids et son emplacement géographique central entre l’Afrique, le Monde arabe et la Méditerranée sera engagée plus que jamais dans la promotion d’initiatives, de dynamiques de réconciliation et d’efforts en vue de contribuer à la solution aux crises et conflits dans la région à l’instar du conflit du Sahara occidental, la crise libyenne ou à l’instabilité dans la région sahélo-saharienne ainsi qu’à travers le continent africain, le Moyen-Orient et le bassin de la Méditerranée occidentale», annonce le plan d’action gouvernemental. 
    Un engagement qui se fera conformément aux positions de l’Algérie sur tous les dossiers et des solutions qu’elle n’a eu de cesse de défendre. 
    S’agissant du Sahara occidental, le conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario doit trouver sa solution dans le cadre du processus de décolonisation et de l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous l’égide des Nations unies », précise le texte. 
    En Libye, l’Algérie qui a abrité les 30 et 31 août dernier une réunion ministérielle des pays voisins, s’emploiera à conforter la dynamique de réconciliation du peuple libyen et l’organisation des élections, loin de toute interférence et ingérence étrangères. 
    Au Sahel, l’Algérie redoublera d’efforts pour contribuer à la stabilité et la sécurité de cette région à laquelle elle appartient et à laquelle les pays sont liés par des liens historiques, politiques et humains, forts et multiples ainsi que par une communauté de destin face à des défis existentiels», explique le plan d’action.
    «Les dimensions arabe et africaine seront pleinement assumées dans le cadre de la redynamisation de l’action diplomatique algérienne en vue de consolider les liens de fraternité et d’amitié avec les pays de ces régions qui font partie de la profondeur stratégique et de l’enracinement civilisationnel de notre pays», précise-t-on. 
    Au sein du Monde arabe, l’Algérie «œuvrera, au cours des prochains mois, à la refondation de l’action arabe commune grâce à la réunion des conditions optimales pour la tenue et le succès du prochain Sommet arabe», ajoute le plan d’action gouvernemental. 
    «Sur la scène internationale, l’Algérie mènera une action proactive et multiforme afin de permettre à notre pays de se consolider en acteur créatif apportant sa contribution, comme par le passé, aux règlements des crises et tensions internationales et exerçant une influence sur le cours d’événements marquants dans l’histoire de la communauté internationale et dans la vie de l’humanité», ajoute la même source.
    El Moudjahid, 04/09/2021
  • La diplomatie algérienne sur tous les fronts: Renouvellement des engagements

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    A travers une diplomatie active, l’Algérie est à l’origine d’initiatives positives reflétant la place qu’elle occupe à plus d’un niveau. Une diplomatie qui reflète l’immuable fidélité de l’Algérie à ses principes, parmi lesquels la recherche de solutions pacifiques aux crises que connaissent certaines régions dans le monde, à la lumière des évolutions qui se sont opérées ces dernières années, sur la scène politique et sécuritaire dans son environnement géostratégique.
    Les évolutions pourraient avoir des répercussions négatives sur la paix et la sécurité régionales, si les pays pivots n’interviennent pas en urgence, à leur tête l’Algérie, qui jouit d’un des atouts importants qui fait d’elle le meilleur acteur influent dans de nombreux dossiers, puisque de par sa situation, elle regroupe les dimensions maghrébine, africaine, arabe et méditerranéenne, mais aussi musulmane. Certains prétendent que cet atout n’est pas uniquement propre à l’Algérie. La réponse est que l’Algérie est l’unique pays du Maghreb qui partage des frontières terrestres avec l’ensemble des pays de la région.
    L’Algérie est la porte d’accès de l’Europe vers l’Afrique et vice-versa, en plus de sa position stratégique privilégiée parmi les pays arabes et musulmans. Sur cette base, l’Algérie accorde un vif intérêt aux questions qui lui sont importantes au niveau de son environnement régional et continental en veillant ainsi à renforcer ses relations sur le plan arabe et africain. Elle croit au principe de la solution africaine aux problèmes africains, arabe aux problèmes arabes et arabo-africaine aux problèmes arabo-africains. Lors d’une conférence de presse animée conjointement au Caire avec son homologue égyptien, en Egypte, en juillet dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M.Ramtane Lamamra, a déclaré: «nous tenons à ne pas mettre la relation stratégique et privilégiée entre les parties arabe et africaine en péril».
    Des démarches permanentes pour instaurer la paix
    Dernièrement, la diplomatie algérienne s’est montrée particulièrement dynamique, caractérisée par l’intense activité du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, à travers des visites qui l’ont conduit dans des pays africains, d’une part, et la tenue de nombreuses rencontres avec plusieurs de ses homologues en Algérie, d’autre part.
    L’approche diplomatique algérienne concilie entre la nécessité de comprendre entièrement les différentes questions soulevées pour leur trouver des solutions appropriées, que ce soit au niveau maghrébin, africain ou arabe et ce, dans le respect du principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays ainsi que de leur souveraineté. Loin de se prêter à une diplomatie événementielle où d’occasions, l’Algérie affirme son entière disponibilité à apporter sa contribution au débat et à la recherche de solutions afin de débattre aux problèmes africains, arabes ou maghrébins.
    A travers des démarches prometteuses, notre pays œuvre au rapprochement des points de vue entre les parties en conflit, que ce soit à l’intérieur d’un même Etat (cas de la Libye et du Mali), ou interétatiques, à l’image de sa médiation dans la question du «barrage de la Renaissance», mais aussi ses efforts visant à trouver une solution à la question sahraouie, conformément aux décisions de la légitimité internationale en vue de mettre fin ainsi à l’occupation marocaine de ce territoire.
    Médiation entre les pays du delta du Nil
    Les récentes tournées du chef de la diplomatie algérienne, M. Ramtane Lamamra, sont la preuve évidente que l’Algérie continue à jouer positivement son rôle d’acteur efficace dans la résolution de nombre de crises, compte tenu de son capital-expérience dans ce domaine en Afrique. A ce titre, l’Algérie a lancé une initiative pour mettre fin au conflit entre les pays du bassin du Nil. Dans ce contexte, à l’occasion d’une entrevue périodique accordée à la presse nationale, Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que cette initiative a eu un écho favorable de la part de l’Egypte, du Soudan et de l’Ethiopie, car elle est conforme au texte de la Déclaration de principes sur le barrage de la Renaissance, signée le 23 mars 2015 à Khartoum. Notamment le dixième principe.
    Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne, s’est rendu en juillet dernier en Ethiopie où il a eu des consultations avec la présidente du pays, Mme Sahle Work Zewdi. Par la suite, M. Lamamra s’est déplacé au Soudan pour une visite de travail. Il a été reçu par le président du Conseil de souveraineté, le général Abdel Fattah Al Burhan.
    Dans le cadre de sa tournée africaine, le chef de la diplomatie s’est également rendu en République arabe d’Egypte, où il a été reçu par le président égyptien Abdel Fattah al Sissi. La complexité du dossier du barrage de la renaissance a fait que, selon le ministre des Affaires étrangères, M. Lamamra, les relations entre les trois pays du bassin du Nil passent par une conjoncture qu’il qualifie de «délicate». Cependant, il pense que l’Algérie est capable de faire sortir les négociations de l’impasse et de jouer pleinement un rôle de médiation afin de parvenir à une solution à leurs différends, grâce aux relations privilégiées qu’elle entretient avec eux et la place qu’elle occupe au sein de l’Union africaine.
    – Le dossier malien L’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger a été évoqué lors de la rencontre du chef de la diplomatie algérienne avec l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, M. Ghassim Wane. Ce dernier a salué le rôle pivot de l’Algérie dans la résolution de la crise politique et sécuritaire au Mali, à la lumière notamment de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays, suite aux récents attentats terroristes qui ont fait 51 morts dans les villages de Karo, Otagona et Dautigift, situés dans la région de Gao, au Nord du Mali. Ces attentats ont coïncidé avec la mort de 12 soldats dans une embuscade terroriste contre une des unités militaires appelée Groupe de surveillance à action rapide, stationnée dans la région de la Boucle de Mohon, au Burkina Faso, à la frontière avec le Mali.
    A ceci s’ajoute un autre attentat terroriste perpétré par des hommes armés à bord de motos, visant un village de la région de Tillabéri, dans l’Ouest du Niger, qui a fait au moins 58 morts. L’intérêt porté par l’Algérie à son voisinage géographique est dû à la complexité de la scène sécuritaire au Mali et dans le triangle frontalier qui l’unit au Niger et au Burkina Faso.
    Cette situation sécuritaire a été évoquée par Monsieur le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, lors de sa rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU (RSSG) pour le Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Il a souligné que l’Algérie, en vertu des liens historiques et ses politiques de bon voisinage avec les pays de la région, a toujours consenti à soutenir le Mali afin qu’il recouvre la paix et la stabilité, notamment en tant que chef de file de la médiation internationale pour le Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali. 
    Il s’agit du Comité réuni le 27 août dernier, sous la présidence de M. Ramtane Lamamra, à l’occasion d’une visite effectuée au Mali. La réunion a été consacrée à l’évaluation du processus de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger et à la recherche des voies et moyens susceptibles de permettre une accélération de son application. Lors de cette réunion, il a été procédé également à l’installation de l’ambassadeur Boudjemaâ Delmi dans sa nouvelle fonction de président du Comité de suivi de l’Accord (CSA) succédant à l’ambassadeur Boualem Chebihi qui a assuré cette mission au cours des deux dernières années. 
    M. Lamamra a saisi l’occasion de cette visite pour recevoir, au siège de l’ambassade d’Algérie, une vingtaine de dirigeants des mouvements signataires de l’Accord, avec lesquels il a abordé l’état d’opérationnalisation des principales dispositions de celuici dans la perspective de la restauration de la paix et de la stabilité au Mali et de la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Etat malien.
    – Tunisie et Libye
    L’Algérie suit avec intérêt l’évolution politique qui prévaut ces derniers temps en Tunisie, au regard des fortes relations qui unissent les deux pays. Au cours de sa visite en Tunisie, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, a été reçu en audience, à deux reprises, par le président tunisien, M. Kaïs Saïed. Cette rencontre traduit la concordance totale des points de vue et la volonté de fédérer les efforts pour faire face aux défis communs aux deux pays à plus d’un niveau, ainsi que la solidarité mutuelle pour faire face à la pandémie de coronavirus.
    L’Algérie est convaincue que la Tunisie surmontera cette période délicate grâce aux mesures politiques prises par le président tunisien en faveur du changement. Concernant les derniers développements de la situation en Libye, M. Lamamra, a précisé que la scène libyenne enregistre un progrès remarquable, notamment après l’annonce par le Comité militaire mixte libyen de l’ouverture de la route côtière reliant l’Est et l’Ouest du pays, en attendant la mise en œuvre de la feuille de route du Forum pour le dialogue politique et la tenue des élections, le 24 décembre prochain.
    Pour concrétiser cette démarche, l’Algérie a organisé à la fin du mois dernier une réunion ministérielle des pays du voisinage libyen, pour discuter des voies d’appui au processus politique et des efforts consentis pour l’organisation des élections en Libye. Ont pris part à la réunion les ministres des Affaires étrangères de Libye, de Tunisie, d’Egypte, du Soudan, du Niger, du Tchad et de la République du Congo, en plus de l’envoyé du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes et le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC).
    L’Algérie face à ses détracteurs
    Parler de ce sujet nous amène nécessairement à évoquer les manœuvres «diplomatiques» que le royaume du Maroc mène contre l’Algérie, avec la bénédiction officielle de l’entité sioniste. Cette collusion est désormais évidente et publique, alors qu’auparavant elle était non déclarée.
    Etrangement, et aussitôt après que le roi du Maroc eut prononcé le prétendu discours de «la main tendue», que des observateurs affiliés au régime du Makhzen ont jugé de nature à établir des relations bilatérales fondées sur la confiance avec l’Algérie !!, le royaume chérifien a reçu le Premier ministre de l’entité sioniste en visite officielle, pour la signature de trois traités avec le Maroc, dont le contenu n’a pas été rendu public.
    Le ministre de l’entité sioniste a profité de l’occasion pour dénigrer l’Algérie pour ses positions de principe immuables et lui reprochant son action en vue d’empêcher l’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine en tant qu’observateur avant d’exprimer les inquiétudes de son pays quant à ses alliances sur la scène régionale et internationale.
    De quel «Bon voisinage» parlent les décideurs au Maroc alors que leurs discours sont en totale contradiction avec leurs attitudes ? De quelle ouverture de frontières parle «angéliquement» le discours royal alors que dans les faits l’attitude du Maroc donne chaque fois à l’Algérie toutes les raisons de les verrouiller ?
    Les provocations marocaines ne se sont pas arrêtées là, puisque le représentant du Maroc aux Nations unies a évoqué, dans une scène hilarante, le «droit du peuple kabyle à l’autodétermination», une position qui n’a aucun sens d’un point de vue politique, diplomatique, juridique ou même éthique. Le royaume du Maroc a ouvertement joué le rôle d’un Etat exécuteur des agendas sionistes en Afrique et caresse l’espoir que son alliance avec l’entité sioniste lui permettra de devenir un Etat pivot, sachant que le Makhzen est loin de faire bonne figure au sein de l’opinion publique marocaine qui rejette la normalisation avec l’entité sioniste. Un rejet perceptible tant au niveau de la rue marocaine qu’au sein de la majorité de la classe politique du royaume.
    L’Algérie a tout à fait le droit de rejeter la demande d’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine, une adhésion qui en outre est en violation flagrante de la déclaration constitutive de l’Union africaine. La doctrine diplomatique algérienne, fondée sur des positions immuables et honorables répondant pleinement à sa doctrine sécuritaire et militaire, œuvre désormais à assurer la sécurité et la stabilité politique, sécuritaire et économique dans son environnement maghrébin, africain et arabe et ce, en conformité avec les conventions et traités internationaux. 
    Assurer un rôle positif est la préoccupation majeure de la diplomatie algérienne, dans le respect de ses engagements découlant de ses relations historiques avec tous les pays. Il n’est un secret pour personne que la sécurité de l’Algérie est visée par des pays envieux de la place honorable qu’elle occupe à tous les niveaux. Une position qui lui a permet d’être sollicitée pour des médiations diplomatiques dans de nombreux foyers de tension, en particulier sur le continent africain.
    El Djeïch, septembre 2021
  • L’Algérie bouscule l’échiquier en Afrique du Nord

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    L’Algérie secoue l’échiquier en quête d’une plus grande influence au Maghreb et au Sahel

    Alger, 25 août (EFE) – La décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, son rival dans la région, est le résultat d’une décision méditée depuis des mois et semble répondre à une stratégie visant à regagner de l’influence en Afrique du Nord et au Sahel et à isoler le Maroc dans une zone vitale de grande valeur pour les États-Unis et l’UE dans la nouvelle géostratégie mondiale.

    C’est ce qu’expliquent aujourd’hui à Efe des experts et des diplomates basés dans la région, qui s’accordent à dire que le moment semble avoir été « soigneusement choisi » par Alger pour tenter de profiter de ce qu’elle perçoit comme la « faiblesse diplomatique » du Maroc après la décision du président américain Joe Biden d’ignorer la politique pro-marocaine de son prédécesseur, Donald Trump, sur le Sahara occidental, et les conséquences du conflit avec l’Espagne et l’Allemagne.

    La nouvelle administration démocrate a non seulement décidé de ne pas appliquer l’ordre présidentiel républicain reconnaissant la souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole, mais a également envoyé des signaux indiquant qu’elle préférait reprendre le dialogue par le biais de l’ONU, rompu depuis que Rabat a annoncé en 2018 que l’indépendance n’était plus une option et qu’elle n’accepterait qu’une « large autonomie ».

    Berlin et Madrid ont reçu, pour leur part, le soutien fermé de l’Union européenne (UE), qui a assumé comme sien un conflit que la diplomatie marocaine entendait être bilatéral et qu’elle a encadré dans le cadre de son ambition que les puissances européennes rejoignent le courant de Trump et acceptent la souveraineté marocaine sur les territoires occupés comme condition de négociation.

    « L’Algérie a observé avec inquiétude la stratégie du Maroc au Sahara et en particulier l’offensive conçue par (le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser) Burita », a déclaré à Efe un analyste militaire européen basé dans la région.

    « Ces dernières années, elle a été très occupée à régler la situation interne avec le Hirak, mais maintenant elle veut retrouver son influence traditionnelle dans la région, en particulier en Libye et au Sahel, une zone essentielle avec laquelle elle partage une large et dangereuse frontière », ajoute l’expert, qui pour des raisons de sécurité préfère ne pas être identifié.

    PERSPECTIVES RÉGIONALES

    L’annonce de la rupture des relations, que les experts prédisaient depuis la normalisation des liens entre le Maroc et Israël et le début des échanges commerciaux et des visites, est intervenue un mois avant une importante réunion des pays voisins sur l’avenir de la Libye à Alger, que Washington a applaudie.

    Lundi, Lamamra lui-même s’est rendu à Tunis pour l’occasion, au cours de laquelle il a rencontré et partagé ses projets avec l’envoyé spécial américain en Libye, Richard Nolan.

    Un jour plus tôt, le ministère algérien des affaires étrangères a fait part de la crainte de l’Algérie d’une flambée de violence terroriste dans des pays tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, où les États-Unis et l’UE ont des bases, des soldats et des intérêts militaires, tandis que le général Said Chengriha, chef de l’armée et homme fort, a exhorté les forces armées à être « plus vigilantes ».

    « La décision a un aspect régional important, elle bouscule l’échiquier au Sahel et au Maghreb, mais elle peut aussi être une opportunité », explique un diplomate arabe à Tunis.

    « Il est clair que la géographie de l’Algérie, qui partage ses frontières avec le Sahel et la Libye, en fait un facteur nécessaire dans toute stratégie prévue pour la zone. En cela, elle a un avantage sur le Maroc, mais elle a aussi des obligations et des faiblesses », a déclaré la source militaire.

    ÉNERGIE ET DJIHADISME

    Analystes, militaires et diplomates s’accordent également à dire que la manœuvre algérienne – que Rabat a qualifiée d’ »injustifiable » et fondée sur des « prétextes fallacieux et absurdes » – aura un impact important sur la question énergétique, car elle pourrait affecter les gazoducs qui approvisionnent l’Europe et en particulier l’Espagne.

    Et elle pourrait contribuer à déstabiliser une région où la pauvreté, le djihadisme et les mafias dédiées à la contrebande d’armes, de personnes et d’autres produits se développent, parallèlement à des systèmes économiques obsolètes gravement affectés par la croissance démographique et la crise climatique.

    « En tant qu’Européens, nous devons garder un œil plus attentif sur cette région, qui a un impact direct sur nous », explique un diplomate européen basé à Alger. « Il ne semble pas s’agir d’une colère d’un jour, mais d’une décision qui vise à changer la dynamique dans une région fondamentale pour le présent et l’avenir », prévient-il. EFE

    Swissinfo, 25/08/2021

  • Algérie: Tebboune rencontre Cavusoglu

    Algérie: Tebboune rencontre Cavusoglu

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    Tebboune et Cavusoglu discutent du renforcement de la coopération pour atteindre la stabilité dans la région

    – Lors d’une rencontre en Algérie entre le président algérien et le ministre turc des Affaires étrangères, selon un communiqué de la présidence

    AA / Algérie / Abbas Mimouni

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu ont passé en revue, dimanche, les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays afin de parvenir à la stabilité dans la région.

    C’est ce qui ressort d’une rencontre entre les deux hommes à Alger, dans le cadre d’une visite officielle de Cavusoglu dans ce pays arabe, entamée samedi et qui s’achève dimanche.

    La présidence algérienne a indiqué, dans un communiqué, que « le ministre des Affaires étrangères de la République sœur de Turquie, Mevlut Cavusoglu, a fait part au président Abdelmadjid Tebboune, des salutations du président turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que de ses condoléances, suite au martyre de citoyens suite aux incendies qui ont ravagé le pays. »

    Tebboune a également chargé Cavusoglu « de transmettre ses sincères condoléances à son homologue turc, suite aux incendies et inondations qui ont frappé son pays. »

    La présidence algérienne a indiqué que  » l’entretien a porté sur les questions d’actualité régionale et internationale et a permis de confirmer la convergence de vues sur de nombreux dossiers, notamment les développements en Libye, au Sahara occidental, en Tunisie et dans les pays du Sahel, ce qui appelle à renforcer la coopération et à unifier les efforts pour contribuer à la réalisation de la stabilité dans la région. « 

    Au terme de cette rencontre, Cavusoglu a déclaré à la télévision d’État algérienne avoir transmis des informations au président Tebboune « concernant les questions discutées et celles qui seront abordées ultérieurement, lors de la rencontre avec mon frère, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. »

    Et de poursuivre : « Aujourd’hui, nous avons discuté des questions régionales et mondiales, et nous avons de ce fait recueilli les directives du président Tebboune, tout en lui faisant part de nos points de vue à leur sujet. »

    Le ministre turc des Affaires étrangères a souligné que la Turquie a des points de vue « identiques » à ceux de l’Algérie sur de nombreuses questions, notamment « les développements en Libye, dans les pays du Sahel, en Tunisie, et d’autres questions internationales. »

    Il a également souligné la poursuite de la coopération et de la solidarité avec l’Algérie pour assurer la stabilité et la sécurité dans toute la région.

    Anadolou

  • Turquie: Convergence de vues avec l'Algérie sur les questions régionales et internationales

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    -Selon les déclarations du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, à l’issue de sa rencontre avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.
    AA/Ankara
    Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a fait état d’une convergence de vues entre la Turquie et l’Algérie sur les questions régionales et internationales telles que la Libye, la Tunisie et l’Afrique.
    C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue samedi par Cavusoglu au terme de sa rencontre avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, en marge d’une visite officielle de deux jours en Algérie.
    Cavusoglu a félicité Lamamra pour sa reconduction à la tête de la diplomatie algérienne, notant que le ministre algérien des Affaires étrangères saura servir son pays par son expérience.
    Le responsable turc a souligné qu’il apportera, – en coopération avec son homologue algérien -, d’importantes contributions à l’instauration de la paix et de la stabilité dans la région.
    Cavusoglu, a déclaré que la Turquie et l’Algérie luttent contre les incendies et autres catastrophes naturelles.
    Le ministre turc a présenté ses condoléances à la partie algérienne pour les victimes des récents incendies.
    Il a également indiqué avoir discuté de tous les aspects des relations bilatérales, lors de sa rencontre avec Lamamra,
    « Nous avons défini une feuille de route pour les actions que nous pouvons accomplir ensemble au cours de la période à venir », a fait savoir le responsable turc.
    Il a expliqué que la visite prévue du Président Abdelmadjid Tebboune en Turquie, sera une occasion pour tenir la réunion du Conseil de coopération de haut niveau entre les deux pays ainsi que la réunion de la Commission mixte algéro-turque de coopération économique.
    « Nous continuerons également de négocier les accords entre les deux pays pour les signer dans les plus brefs délais », a-t-il ajouté.
    Cavusoglu a souligné que les efforts se poursuivront pour augmenter le volume du commerce bilatéral entre la Turquie et l’Algérie à hauteur de 5 milliards de dollars.
    Le chef de la diplomatie turque a fait observer que les deux parties sont déterminées à étendre la coopération économique dans tous les domaines.
    Il a déclaré à cet effet que plus de 1 300 entreprises turques sont actives en Algérie, faisant part de ses remerciements pour l’appui officiel des autorités algériennes en ce sens.
    Cavusoglu a souligné avoir discuté avec son homologue algérien de questions régionales et internationales, telles que la Libye, la Tunisie et le Sahel.
    « Je voudrais affirmer avec grand plaisir qu’il existe une convergence de vues entre l’Algérie et la Turquie sur ces questions », s’est-il félicité, et d’ajouter que son pays « estime qu’Alger a un rôle très important et utile à jouer pour préserver la paix et la stabilité dans la région ».
    « Nous avons convenu de travailler ensemble sur toutes les questions dont nous avons parlé », a conclu le ministre turc des Affaires étranges.
  • La Turquie et l’Algérie ont des points de vue identiques…

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    Çavuşoğlu: « La Turquie et l’Algérie ont des points de vue identiques sur plusieurs questions internationales »

    Le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a déclaré que les points de vue de la Turquie et de l’Algérie sont identiques sur des questions internationales telles que la Libye, la Tunisie, la région du Sahel et l’Afrique.

    Le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a déclaré que les points de vue de la Turquie et de l’Algérie sont identiques sur des questions internationales telles que la Libye, la Tunisie, la région du Sahel et l’Afrique.

    Mevlüt Çavuşoğlu a rencontré le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra dans le cadre de ses contacts en Algérie.

    Une conférence de presse conjointe s’est tenue à l’issue du tête-à-tête et des réunions inter-délégations.
    Notant que la Turquie et l’Algérie sont aux prises des incendies et d’autres catastrophes naturelles, Çavuşoğlu a exprimé ses condoléances aux Algériens qui ont perdu la vie dans les incendies.

    Tous les aspects des relations bilatérales ont été discutés au cours de la réunion, a précisé M. Çavuşoğlu et déclaré qu’une feuille de route a été tracée pour ce qui peut être fait conjointement au cours de la période à venir.

    Le chef de la diplomatie turque a souligné que les efforts continueront pour que le commerce bilatéral entre la Turquie et l’Algérie atteigne 5 milliards de dollars, ajoutant que les questions régionales et internationales ont également été discutées au cours de la réunion.

    « Nous avons échangé sur des questions régionales telles que la Libye, la Tunisie, la région du Sahel et l’Afrique. Je voudrais dire avec plaisir que les points de vue de l’Algérie et de la Turquie sont identiques sur ces questions. Nous trouvons que le rôle de l’Algérie pour la paix et la stabilité de la région est très important et bénéfique » a noté M. Çavuşoğlu.

    Le ministre algérien des Affaires étrangères Lamamra a également déclaré qu’il existe une coopération stratégique entre les deux pays, tout en soulignant que la coopération peut être développée dans des secteurs d’activité tels que l’agriculture, l’exploitation minière et le tourisme.

    « La Turquie est un pays possédant une grande expérience dans ces trois secteurs. Nous pouvons élargir la coopération entre les deux pays dans ces domaines en profitant de l’expérience de la Turquie et nous diriger vers de nouveaux horizons » a estimé M. Lamamra.

    TRT Français, 15.08.2021

  • Algérie : L’agence Anadolou confond Messahel avec Lamamra

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    Rapportant l’appel téléphonique partagé par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avec l’américain Anthony Blinken, l’agence de presse y a joint une photo de l’ancien ministre algérien Abdelkader Messahel.

    Citant un twit publié par Lamamra, Anadolou a indiqué que les deux responsables ont interchangé au sujet «  des questions bilatérales, régionales et internationales ».

    La même source a indiqué que « Lamamra était en tournée africaine la semaine dernière qui comprenait la Tunisie, l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte ».

    Dans le même contexte, selon le porte-parole du Département d’Etat américain, Ned Price, « le secrétaire Blinken a réitéré l’engagement des États-Unis à aider l’Algérie dans la lutte contre le COVID-19, notamment en faisant don de vaccins via COVAX, plus de 4 millions de dollars d’aide d’urgence directe et un hôpital de campagne à la pointe de la technologie ». 

    « Le secrétaire et le ministre des Affaires étrangères ont également discuté des priorités régionales, notamment des développements en Tunisie, en Libye et au Sahel. Ils ont convenu de la nécessité d’une Libye souveraine, stable et unifiée sans ingérence étrangère. Ils ont également discuté des efforts de l’Algérie pour diversifier son économie et attirer davantage d’investissements commerciaux américains », conclue-t-il.

  • L’Egypte et l’Algérie trouvent un terrain d’entente sur la crise libyenne

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    L’Égypte et l’Algérie sont en désaccord sur la manière de gérer la situation en Libye, mais cela pourrait changer.

    L’Egypte et l’Algérie prévoient de renforcer leur coordination sur la situation en Libye voisine, où les efforts pour organiser des élections législatives et présidentielles plus tard cette année semblent avoir atteint une impasse.

    Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi s’est entretenu le 1er août au Caire avec le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra pour discuter d’une série de questions régionales, y compris les développements en Libye ravagée par la guerre.

    Un communiqué présidentiel a déclaré que les deux parties étaient d’accord sur le renforcement de la coordination égypto-algérienne « pour faire respecter la volonté du peuple libyen en soutenant les institutions libyennes et en soutenant les efforts actuels pour assurer la sécurité et la stabilité et maintenir l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Libye ».

    Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré que les troubles en Libye avaient un impact négatif sur l’Égypte et l’Algérie. Il a ajouté lors d’une conférence de presse avec son homologue algérien que les deux pays soutiennent les efforts visant à organiser des élections libyennes à temps en décembre afin d’aider à rétablir la stabilité en Libye et à expulser les forces étrangères et les milices terroristes du pays.

    Lamamra a déclaré que l’ Algérie et l’Egypte, en tant que voisins de la Libye, ont une « responsabilité particulière » pour aider à restaurer la stabilité dans la nation nord-africaine. Le ministre algérien a déclaré avoir transmis un message du président algérien Abdelmadjid Tebboune au dirigeant égyptien sur la nécessité de renforcer la coopération et les relations historiques entre l’Algérie et l’Egypte.

    « Il y a des défis et des problèmes qui nécessitent de la patience, de la vigilance et un soutien à la légitimité libyenne pour aider à sortir la Libye de cette phase tragique », a déclaré Lamamra.

    L’Egypte et l’Algérie ont de longues frontières avec la Libye. Les deux pays ont lutté depuis l’éviction et la mort subséquente de l’homme fort libyen Mouammar Kadhafi en 2011 pour contenir les militants et les brigades d’anciens rebelles et milices.

    La Libye a été divisée à partir de 2014 entre un gouvernement internationalement reconnu à Tripoli et une administration rivale basée dans l’est de la Libye. Un processus de paix dirigé par l’ONU a conduit à un cessez-le-feu entre les rivaux en guerre du pays l’année dernière et un gouvernement d’unité a été formé en février et approuvé par le Parlement en mars pour conduire la nation déchirée par la guerre aux élections du 24 décembre .

    Hussein Haridy, ancien ministre adjoint des Affaires étrangères chargé des affaires arabes, a déclaré par téléphone à Al-Monitor que la coordination entre l’Égypte et l’Algérie sur la crise libyenne acquiert une importance particulière, en particulier à la suite des troubles politiques en Tunisie.

    « L’Égypte et l’Algérie ont la responsabilité de se tenir aux côtés de la Libye et de la Tunisie afin de rétablir la sécurité et la stabilité dans les deux pays, car l’Égypte et l’Algérie se rendent compte que la sécurité et la stabilité en Afrique du Nord dépendent de la réalisation de cet objectif et que toute instabilité en Libye et en Tunisie faire le jeu des groupes terroristes », a déclaré Haridy.

    L’Egypte et l’Algérie sont en désaccord sur la manière de gérer la situation en Libye. Alors que l’ Égypte , ainsi que les Émirats arabes unis et la France, ont soutenu l’armée nationale libyenne du commandant Khalifa Hifter, l’ Algérie s’est opposée au commandant oriental, dont les forces ont lancé une offensive en 2019 pour capturer la capitale, Tripoli, au gouvernement d’entente nationale. Cette attaque a été repoussée par les forces du gouvernement d’accord national soutenu par la Turquie.

    Haridy a déclaré que l’attaque de Hifter contre Tripoli en 2019 avait « mélangé les cartes » et affaibli la coordination entre l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie sur la crise libyenne.

    « Mais après la conférence de Berlin en janvier 2020 et le lancement du processus politique en Libye, les positions de l’Egypte et de l’Algérie sont devenues identiques concernant la situation en Libye », a-t-il déclaré.

    Jalel Harchaoui, chercheur principal à l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational basée à Genève et expert de l’Afrique du Nord, a déclaré que l’Algérie était considérée comme pro-Turquie par des acteurs libyens tels que les Émirats arabes unis.

    Il a déclaré qu’en janvier 2020, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait demandé à l’Algérie l’autorisation d’utiliser son territoire dans le but d’intervenir militairement en Libye, une demande rejetée par l’Algérie.

    « Abou Dhabi, cependant, était toujours extrêmement en colère contre les Algériens parce qu’ils n’ont pas activement protesté, entravé ou bloqué l’aventure de la Turquie en Libye. À partir de là, les Émirats arabes unis considéraient Alger comme un complice complaisant d’Erdogan », a déclaré Harchaoui à Al-Monitor.

    En juin, Tebboune a déclaré qu’Alger était prêt à intervenir pour empêcher la chute de Tripoli aux mains des forces de Hifter.

    « Nous n’acceptons pas que la capitale d’un pays du Maghreb soit occupée par des mercenaires. Nous allions intervenir », a déclaré Tebboune dans une interview à la télévision Al Jazeera basée au Qatar.

    Lorsqu’on lui a demandé s’il s’agissait d’une intervention militaire, Tebboune a déclaré que l’Algérie serait intervenue d’une « manière ou d’une autre : nous n’allions pas rester les bras croisés et ne rien faire ».

    Harchaoui a déclaré que les commentaires de Tebboune « exacerbaient la colère des capitales arabes engagées dans la lutte contre les Frères musulmans ».

    L’Égypte a mis les Frères sur la liste noire en 2013, accusant le groupe islamiste d’incitation à la violence.

    Tebboune a déclaré que « pour des raisons internes liées aux élections législatives, son pari est tombé à plat. C’était une erreur évidente », a déclaré Harchaoui.

    Les élections présidentielles et parlementaires en Libye sont considérées comme une étape cruciale dans les efforts visant à ramener le pays riche en pétrole à la stabilité, mais les inquiétudes se sont accrues ces dernières semaines que le vote soit reporté au milieu d’un différend entre les rivaux du pays sur les questions juridiques et constitutionnelles cadres pour le concours.

    Le mois dernier, la présidente du parlement libyen, Aguila Saleh, a averti que tout retard des élections ramènerait la Libye à la « case un » des troubles post-Kadhafi.

    « Si les élections sont retardées, nous retournerons à la case départ », a déclaré Saleh à Reuters, accusant ensuite le gouvernement d’union nationale de ne pas avoir réussi à unifier les institutions libyennes.

    Le mois dernier, Tebboune a rencontré le chef du Conseil de la présidence libyenne, Mohamed Menfi, au cours duquel il a offert un « soutien absolu » à la Libye.

    « Il est important de comprendre qu’une grande partie de l’establishment sécuritaire à Alger se méfie de la Turquie et s’oppose à toutes les formes d’islam politique », a déclaré Harchaoui.

    « Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères, chevronné et charismatique, est sans doute plus proche de ce milieu. En tendant la main à l’Égypte et à la Tunisie, il poursuit une voie plutôt conservatrice au nom d’une faction importante au pouvoir en Algérie.

    Al Monitor, 07/08/2021

  • La souveraineté, le bien le plus précieux des peuples

    La pandémie, qui secoue le monde et hypothèque tellement de situations acquises, n’empêche pas la diplomatie algérienne à de se redéployer très sérieusement en Afrique. La récente tournée du ministre des Affaires étrangère, Ramtane Lamamra dans quelques capitales africaines témoigne de la volonté de l’Algérie de peser sérieusement sur la destinée du continent noir et de son poids dans l’actuel équilibre des forces. 

    Le ton des dirigeants africains qui ont reçu M.Lamamra est révélateur de l’attente qu’exprime l’Afrique à l’endroit d’une Algérie forte qui met sa puissance au service de l’émancipation véritable des peuples de ce grand continent. Le soft power algérien s’exerce déjà auprès des pays limitrophes. La Tunisie, la Libye, la Mauritanie, le Niger et le Mali ont eu l’occasion de mesurer la disponibilité positive de l’Algérie pour les soutenir sans exiger aucune concession en matière de souveraineté. Bien au contraire, à travers sa diplomatie l’Algérie se bat pour que tous les pays africains puissent préserver sans exclusif l’entièreté de leurs souverainetés. Que celles-ci soient économiques, diplomatiques, politiques ou culturelles, le ministre des Affaires étrangères n’a de cesse d’en défendre le principe. 
    Une nation, ce sont toutes ces souverainetés rassemblées. Et le continent se fortifie lorsque les nations qui le composent défendent jalousement et sans concession leurs souverainetés. Si la zone de libre échange et de commerce africaine passe pour être l’un des instruments de l’union des Etats du continent, elle peut aussi constituer l’une de ses plus grandes faiblesses, si les dirigeants africains cèdent sur la question de la souveraineté.
    Le message d’Alger est donc on ne peut plus clair et son attitude vis-à-vis du développement de la situation en Tunisie, illustre si besoin, sa détermination à laisser les Tunisiens eux-mêmes trouver une solution à leurs problèmes institutionnelles. 
    La visite du chef de la diplomatie à Tunis apporte la preuve du respect que voue l’Algérie à son voisin de l’est, comme il envoie un message clair à tous les Africains sur l’impératif de ne laisser aucune force étrangères, aussi ouvertement bienveillante soit-elle, s’ingérer dans les affaires internes des Etats. 
    C’est aussi une leçon que devra apprendre par cœur le roi Mohamed VI qui apprendra à ses dépends qu’on ne s’ingère pas dans les affaires du voisin pour venir, ensuite, demander l’ouverture des frontières sans conditions.
    Par Nabil G.
    Ouest Tribune, 03/08/2021
    Etiquettes : Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie, Niger, Mali, #Algérie #Maroc #Tunisie #Libye #Mauritanie #Mali