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  • LIBYE : Cinquième visite de l’année pour le MAE italien

    Le chef de la diplomatie italienne Luigui Di Maio a effectué, hier, sa cinquième visite officielle cette année en Libye, lors de laquelle il a rencontré le président du Conseil présidentiel, Mohammed Younes El–Manfi et le Premier ministre de l’exécutif libyen, Abdelhamid Debaiba avant de se rendre à Tobrouk et Benghazi. Le but de la visite du responsable italien, selon les médias italiens, est « d’encourager le dialogue entre les parties libyennes » en vue de conforter le processus en cours visant la tenue des élections générales en Libye, prévues le 24 décembre prochain.

    Le porte-parole du gouvernement d’union nationale libyen, Mohamed Hammouda avait indiqué, aux médias locaux, que la visite du Mae italien en Libye, est l’occasion pour les parties libyenne et italienne « d’examiner et traiter des dossiers d’intérêt commun » sans plus de précisions sur la teneur des questions abordées. Le déplacement du ministre italien intervient faut-il le rappeler, au lendemain de l’annonce vendredi dernier, par le Comité militaire libyen 5+5 issu de la conférence de Berlin 1 sur la Libye, de « la mise en place des mesures préparatoires pour le début du retrait des mercenaires et soldats étrangers de tout le sol libyen » et réitéré sa demande au gouvernement d’union nationale « d’accélérer la nomination du ministre de la Défense ».

    Aussi cette visite intervient, au lendemain de la visite de deux jours, du président du Conseil présidentiel, Mohammed Al-Manfi arrivé mercredi dernier, à Alger. Le responsable libyen El-Menfi avait affirmé à cette occasion que son pays « souhaite voir l’Algérie , pays frère, apporter sa contribution dans la réconciliation nationale libyenne », un des points essentiels, a-t-il poursuivi « de l’accord politique, jusqu’à l’organisation des élections » prévues avant la fin de l’année en cours.

    A deux jours de la tenue de la Conférence de Berlin 2 sur la Libye, juin dernier, Rosemary A. DiCarlo, la secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix (UNDPPA), a souligné l’ambition de l’ONU « à consolider les progrès réalisés » suite au cessez-le-feu décrété octobre dernier, en Libye, notamment par «le respect de l’embargo sur les armes et le retrait des mercenaires de Libye », conditions essentielles pour l’application de la feuille de route politique et du calendrier adoptés par le Forum du dialogue libyen.

    Alors que beaucoup reste à faire et des étapes à franchir, notamment en matière de réconciliation inter-libyenne, les acteurs étrangers, principalement occidentaux s’activent depuis le rendez-vous de Berlin sur la Libye, juin dernier, pour voir, selon leurs déclarations les élections en Libye se tenir décembre prochain. Mi-juillet dernier, le Mae italien a indiqué dans une tribune publiée que son pays «se trouve au premier plan en ce qui concerne la promotion de la centralité du Sahel au niveau multilatéral ».

    Lors de la réunion ministérielle des pays membres de la coalition anti-Daesh, qu’il a coprésidée à Rome le 28 juin dernier, avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, il dira que « nous avons proposé de constituer un groupe de travail ou une plateforme consacrée aux situations de crises en Afrique, en particulier en Sahel et au Mozambique ». Pays ayant consolidé son rôle sur la scène méditerranéenne et en Afrique, dont principalement au Sahel, avec le soutien des États-Unis, L’Italie qui entretient des relations particulières avec la Libye, étant l’ex- puissance coloniale en Libye, pèse parmi les acteurs occidentaux sur la scène libyenne à l’instar de la Turquie, son collègue au sein de l’Alliance militaire atlantique l’Otan.

    Présent à Rome , lors de sa visite de trois jours, juin dernier, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré que « le lien solide entre les États-Unis et l’Italie est important pour garantir la sécurité transatlantique, pour organiser le soutien aux progrès en Libye et pour faire face aux menaces communes en Méditerranée et dans le monde » avait-il souligné, à la veille de la tenue du Sommet du G20 des ministres des Affaires étrangères de l’UE-USA, à Matera.
    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 03/08/2021

    Etiquettes : Libye, Italie, #Libye #Italie

  • Libye: Le fils de Kadhafi lorgne la présidence

    Saif Kadhafi a donné sa première interview en dix ans – Le fils d’un dictateur connu pour ses tigres et son style de vie Playboy vise à devenir président libyen
    Saif Kadhafi a déclaré dans une interview au New York Times que la condamnation à mort qu’il a reçue en 2015 « peut être réglée par des négociations ».

    Saif al-Islam Kadhafi, le fils de Mouammar Kadhafi, un dictateur LIBYEN assassiné en 2011, envisage de se présenter à l’élection présidentielle libyenne.

    Des élections sont prévues en décembre prochain. Kadhafi parle de ses intentions dans une interview avec le journaliste Robert F. Worth dans le journal américain The New York Times .

    L’interview a été menée en mai dans une villa de la ville de Zintan, dans l’ouest de la Libye. Kadhafi se cache à Zintan depuis qu’il a été arrêté par des rebelles locaux lors de la révolution libyenne de 2011.

    Pendant les trois premières années, Kadhafi dit qu’il était prisonnier d’un groupe rebelle dans un sous-sol de Zintan. Pendant des années, on n’a plus entendu parler de lui et sa mort a commencé à être considérée comme certaine.

    En effet, depuis 2014, Kadhafi est resté un hôte bénévole de ses anciens prisonniers à Zintan.

    Ses déplacements sont limités par des accusations de la Cour pénale internationale et la condamnation à mort qui lui a été prononcée à Tripoli en 2015.

    Dans une interview, Kadhafi dit qu’il pense que la peine de mort « peut être négociée si une majorité de Libyens m’élisent comme leur chef ».

    Kadhafi n’a pas été vu en public. L’interview maintenant publiée est la première qu’il donne depuis dix ans. L’ancien fils préféré du dictateur envisage de revenir au public avec prudence.

    « Je suis séparé du peuple libyen depuis dix ans. Le retour doit se faire lentement, très lentement, un peu comme une danseuse de strip-tease.»

    Dans une interview, Kadhafi refuse de s’excuser pour les atrocités du régime de son père.

    Saif al-Islam Kadhafi a étudié à Londres et s’est fait connaître dans le monde entier pour son style de vie de type playboy et le transport de deux tigres de compagnie avec lui.

    Au début des années 2000, il est devenu le chouchou de son père. Il a constamment défendu la démocratie et les droits de l’homme.

    Le discours télévisé de Saif au début du soulèvement libyen en février 2011 a déçu les rebelles. Le jeune Kadhafi n’a pas dit le message attendu de la démission de son père, mais a déclaré que « des rivières de sang couleraient » et que des milliers de personnes mourraient si la rébellion ne prenait pas fin.

    Dans une interview maintenant publiée, Kadhafi souligne que le discours télévisé était une prédiction et non une menace. Selon lui, le renversement du dictateur a conduit à la désintégration de la Libye car le pays est avant tout une société tribale.

    Dans une interview, Kadhafi refuse de s’excuser pour les atrocités du régime de SON PÈRE , mais considère, par exemple, les prisonniers assassinés en masse pendant la dictature comme des « terroristes islamistes ».

    Kadhafi considère l’ancien président américain Barack Obama comme le principal coupable de l’éclatement de la Libye . Nicolas Sarkozy, qui a été président de la France de 2007 à 2012, est un bon numéro deux sur sa liste.

    Le retour du fils de Kadhafi en politique a été dénoncé pour la première fois il y a trois ans. Ses chances de gagner les élections sont considérées comme bonnes en raison de la fatigue de la guerre du peuple. Son adversaire le plus notable aux élections de décembre prochain est le politicien émergent de Mitrate, Fathi Bashagha , 58 ans, qui serait soutenu par Khalifa Haftar , qui détient l’ouest de la Libye .

    La Russie a soutenu Haftar, mais le régime du président Vladimir Poutine est probablement une grande tentation de soutenir Saïf Kadhafi. Le renversement et la mort de Mouammar Kadhafi étaient une insulte personnelle à Poutine.

    Outre la Russie, la Turquie, qui a soutenu le gouvernement de Tripoli, s’est mêlée AUX combats en LIBYE .

    Au moins pour le moment, le gouvernement n’a pas de véritables favoris populaires à nommer. L’actuel Premier ministre, Abdul Hamid Dbeibeh, est un riche homme d’affaires qui a du mal à obtenir des soutiens car le peuple considère la corruption, brisée par les combats, comme le pire problème du pays.

    Mouammar Kadhafi avait sept fils, dont trois sont morts au combat. Saif Kadhafi a perdu son pouce et son index droits dans ses propres mots lors des bombardements de l’OTAN dans le sud-est de la Libye en 2011.

    Safia et sa fille Ayesha , la veuve du dictateur Kadhafi, et ses fils Hannibal et Muhammad ont obtenu l’asile à Oman. Saadi Kadhafi, qui a fui au Niger, a été extradé vers la Libye, acquitté du meurtre en 2018, mais serait toujours emprisonné à Tripoli.

    Saif Kadhafi a sollicité la direction de la Libye dès 2018 : le fils de Kadhafi, qui a été condamné à mort, est le candidat le plus crédible à la présidence libyenne – des élections devraient avoir lieu plus tard cette année, même si le pays est en guerre

    HS, 30/07/2021

    Etiquettes : Libye, Seïf Al islam Kadhafi, #Libye,

  • L’Algérie au service de la paix

    Par Larbi Chabouni

    L ’Algérie trône sur une vision internationalement consacrée pour mettre fin aux dérives sanglantes de l’intervention étrangère aujourd’hui décriée jusques et y compris par ses principaux acteurs. En victime expiatoire du fameux «printemps arabe», érigé en arme de destruction massive, la Libye a été confrontée à un drame humanitaire longtemps ignoré par les apôtres des droits de l’homme et aggravé par les interférences des puissances régionales en guerre de leadership pour le contrôle des richesses pétrolières et la satisfaction des intérêts géostratégiques. 
    La démarche algérienne a été validée par la Conférence internationale de Berlin et à l’issue de la visite du secrétaire d’Etat adjoint aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, par l’Amérique de Biden prête à travailler avec l’Algérie pour la consolidation des solutions politiques et pacifiques des crises régionales et internationales. 
    Incontestablement, la reconnaissance du rôle pivot d’un partenaire régional incontournable se fonde sur une expérience immuable prônant la réconciliation, le règlement des conflits par la voie du dialogue, le respect de la souveraineté nationale et le rejet de l’ingérence dans les affaires intérieures des pays. 
    Ce sont les fondamentaux d’une diplomatie au service de la paix et de la stabilité, et créditée d’une expertise et d’un professionnalisme dans la conduite de la médiation internationale. Tout naturellement, la contribution à l’approfondissement du dialogue inclusif inter-Libyens participe d’une volonté de favoriser la réconciliation nationale impulsée par la signature d’un cessez-le-feu permanent, la réunification des institutions nationales, notamment miliaire, et la mise en place des institutions démocratiquement élues. 
    «Nous n’avons d’autre ambition ni vision hormis que les Libyens ont pour leur pays», a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au terme de l’audience accordée au président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younès El-Menfi, en visite de deux jours. Au côté de la Libye, partageant un destin commun, l’Algérie se déclare disposée à apporter tout son soutien pour la réussite des échéances électorales fixées au 24 décembre prochain et la promotion d’un partenariat économique, commercial et sécuritaire efficient. 
    Des décisions opportunes pour assurer la sécurité commune, notamment dans le Sud libyen, et lancer le vaste chantier de la reconstruction économique initié par le Forum algéro-libyen lors de la visite effectuée à la fin du mois de mai dernier par le Premier ministre Abdelhamid Debeibah. 
    Les avancées tangibles inscrites dans l’ouverture de l’espace terrestre, maritime et aérien, la relance des investissements et la participation des entreprises algériennes constituent les bases d’une coopération multiforme à portée de la solidarité et de la fraternité légendaire qui unit les deux pays.
    Horizons, 31/07/2021
    Etiquettes : Algérie,Libye, Etats-Unis, #Algérie #Libye
  • Israël et le Maroc exécutent une stratégie mise au point par l’impérialisme

    « L’entité sioniste et le Makhzen exécutent une stratégie mise au point par l’impérialisme »

    L’entité sioniste et le Makhzen marocain sont « deux acteurs exécutant une seule et même stratégie » ayant été mise au point par l’impérialisme il y a une centaine d’année, a indiqué dimanche, le directeur général de l’Institut national des études stratégiques globales (INESG) sur les ondes de la Radio nationale.
    « Le Makhzen et l’entité sioniste sont deux éléments hégémoniques qui exécutent un plan visant à déstabiliser les républiques au profit des monarchies dans une zone s’étendant de l’est de l’Atlantique jusqu’en Afghanistan », a soutenu M. Medjahed lors de son passage à l’émission « l’Invité de la rédaction » de la chaîne 3.
    Le plan qu’il a évoqué trouve ses racines dans les accords de Sykes-Picot, en 1916, entre la France et le Royaume-Uni pour le partage du Moyen-Orient et la déclaration de Balfour de 1917 promettant la création d’un Etat juif en Palestine. Un plan qui a été actualisé avec le projet américain du Grand Moyent-Orient.
    Néanmoins, l’invité de la chaîne 3 a tenu à faire la distinction entre « le Makhzen qui sert la stratégie de l’impérialisme et le peuple marocain qui est un peuple frère ». Il a estimé également que, dans les circonstances actuelles, l’Algérie avait besoin de renforcer son front interne.
    Le DG de l’INESG a déploré, toutefois, l’absence d’une forte mobilisation chez l’élite algérienne. « C’est également le cas pour les élites au niveau des mondes arabe et musulman. Les élites y sont divisées et leurs divisions sont projetées sur les sociétés où elles vivent », a-t-il expliqué.
    Interrogé au sujet de la situation en Libye et au Sahel, M. Medjahed a accusé l’impérialisme occidental d’avoir créé une situation de chaos afin de faire obstacle à l’avancée, dans la région, de la Russie et de la Chine, notamment.
    Etiquettes : Maroc, Israël, sionisme, France, impérialisme, Makhzen, Algérie, Libye, Sahel, 
  • Migrants : Salvini, priorité aux investissements au Maghreb

    Migrants : Salvini, priorité aux investissements dans les pays d’Afrique du Nord

    Rome, 15 Jul 14:19 – (Agenzia Nova) – Le leader de la Ligue, Matteo Salvini, œuvre pour que le problème de l’immigration ne soit plus la question la plus importante dans les relations entre l’Italie et les pays de la rive sud de la Méditerranée, mais que l’accent soit mis sur les investissements et les projets de développement visant à créer des emplois dans les pays d’origine des migrants. Salvini lui-même l’a déclaré lors d’un dîner organisé hier à l’initiative de l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Ahmed Boutache, avec des représentants diplomatiques des pays d’Afrique du Nord.

    Selon « Agenzia Nova », le secrétaire fédéral de la Lega a énuméré une série de secteurs dans lesquels les entreprises italiennes pourraient investir afin de créer des emplois pour les jeunes de la rive sud de la Méditerranée qui tentent de rejoindre les côtes européennes en s’appuyant sur des trafiquants sans scrupules. L’agriculture, l’industrie, les nouvelles technologies et les infrastructures sont autant de secteurs dans lesquels les entreprises italiennes pourraient faire la différence dans des pays comme la Tunisie, la Libye, l’Égypte, l’Algérie et le Maroc.

    Au cours du dîner, M. Salvini a souligné que la lutte contre l’immigration clandestine est une nécessité, mais il a précisé qu’il travaillait pour que les priorités deviennent autres : investir pour créer du développement, du travail et des perspectives de vie meilleure en Afrique du Nord et dans les pays d’où proviennent les migrations. Selon « Nova », le discours du leader de la Ligue a été très apprécié par les ambassadeurs d’Afrique du Nord présents.

    Le Maroc, qui n’a pas pu être présent physiquement car il était en congé, s’est mis d’accord sur tous les points par liaison téléphonique.

    La réunion a officiellement donné naissance à une coordination des pays d’Afrique du Nord qui se réunira chaque mois pour examiner conjointement les questions relatives à l’immigration, aux investissements, au développement local et aux relations avec l’Union européenne.

    Agenzia Nova, 15/07/2021

    Etiquettes : Italie, Tunisie, Maroc, Algérie, Libye, migration,

  • Maroc-Allemagne: Le silence à la hauteur des yeux

    Officiellement, il y a un silence radio diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne depuis trois mois. Rabat énumère trois points de friction dans les relations bilatérales – mais il y a aussi des questions fondamentales en jeu.

    Le silence s’étend jusqu’à la rédaction de Zénith : la plupart des demandes d’interview pour ce texte sont restées sans réponse. Les cercles gouvernementaux, les groupes de réflexion, les journalistes marocains, les membres des fondations et les fournisseurs de voyages ne peuvent pas ou ne sont pas autorisés à commenter la situation actuelle. Les acteurs impliqués semblent visiblement tendus et ne veulent pas faire d’erreur. Dans l’opinion publique, du moins en Allemagne, le fossé diplomatique entre Rabat et Berlin ne fait guère de vagues.

    En mai, le Maroc a retiré son ambassadeur Zohour Alaoui d’Allemagne. Depuis mars, une interdiction de contact est en vigueur concernant l’ambassade d’Allemagne à Rabat et les institutions allemandes au Maroc. La mission diplomatique de la République fédérale d’Allemagne continue de délivrer des passeports, mais elle ne peut actuellement garantir la prolongation du séjour ou l’assistance en matière juridique, selon une page d’information de l’ambassade.

    Le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, avait ordonné la suspension des contacts, comme en témoigne une lettre qui a fuité début mars. Fait remarquable, le communiqué contenant les instructions aux services marocains est adressé à son supérieur, le Premier ministre Saadeddine el-Othmani. Cela correspond à l’image : depuis sa prise de fonction en 2017, le ministre des affaires étrangères a été beaucoup plus actif dans la poursuite de la doctrine marocaine sur le Sahara occidental que ses prédécesseurs.

    L’administration Biden montre peu d’intérêt à revenir sur la décision de Trump concernant le Sahara occidental

    Officiellement, Rabat a donné trois raisons pour le silence radio du 6 mai. Premièrement, elle est déçue de la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental. Deuxièmement, l’Allemagne est accusée d’aider un terroriste présumé, et troisièmement, la déclaration se plaint que Berlin laisse le Maroc à l’écart lorsqu’il s’agit de définir la politique libyenne.

    Lire la suite depuis la source : Zenith, 16/07/2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Libye, Sahara Occidental, Mohamed Hajib,

  • Des campagnes stériles pour des résultats aléatoires

    Il y a quelques mois, certains médias prétendument «libres» et des porte-voix de la sédition (Fitna) ont, à travers leurs pages incendiaires, véhiculé des informations selon lesquelles, dans ses activités et opérations internes et externes, l’institution militaire se conformait à des agendas et ordres émanant de parties étrangères et que l’ANP serait sur le point d’envoyer des troupes pour participer à des opérations militaires hors sanctuaire, sous l’égide de forces étrangères. En juin, et à la veille de l’annonce des résultats provisoires des élections législatives, un autre média – s’intéressant aux questions africaines mais installé en territoire français et financé par le Makhzen – s’en est allé, à son tour, de son scoop selon lequel Monsieur le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, Monsieur le général de corps d’armée Saïd Chanegriha se serait secrètement rendu dans la capitale française pour discuter de la question du Sahel !

    Tout observateur au fait de la campagne incendiaire orchestrée par certaines parties contre notre Armée nationale populaire, a acquis la conviction que ces dernières sont dans un état de panique et de détresse extrêmes, qui ne peut s’expliquer que par la stratégie judicieuse adoptée par notre armée dont les positions honorables sur de nombreuses questions les a surpris et les a démasqués aux yeux de l’opinion publique. Face à ce cuisant échec, elles ont entrepris une démarche encore plus stupide sous forme d’attaques frontales et l’invention de problèmes et d’événements créés de toutes pièces n’ayant aucune once de vérité, qui ne sont en fait qu’extrapolations et rumeurs empruntant à la propagande «goebelsienne», dans une vaine tentative de sauvegarder ce qui leur reste de dignité ainsi que leur crédibilité auprès de leurs partisans et fidèles.

    L’envoi de troupes algériennes hors sanctuaire !

    «Dans le cadre du respect des principes et objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, l’Algérie peut participer à des opérations de maintien de la paix.» L’article 31 alinéa 3 de la Constitution algérienne est clair et net et ne saurait justifier d’une quelconque interprétation ni extrapolation ou avis (Fatwa).

    La question qui vient alors à l’esprit est : quel intérêt ou avantage tirerait notre pays de l’envoi de ses troupes pour participer dans des opérations militaires au Mali ? Il n’y a pas que cela, bien plus, et c’est ce qui est déroutant et surprenant, c’est qu’il paraitrait que nos troupes seraient placées sous le parapluie de forces étrangères !

    Force est de constater que parfois l’être humain peut sombrer dans des états de divagation et de délire qui l’amènent à proférer des mots et des expressions irresponsables, sans pour autant aller jusqu’à distiller ce gros mensonge du «parapluie étranger», d’autant que ceux qui en sont les auteurs sont loin d’être des gens ordinaires mais des parties intéressées, des médias et même des Etats. Si certains tentent de nous expliquer que l’intérêt porté par notre armée au territoire malien a pour motivation le facteur économique et en particulier aux réserves d’or du Mali, à l’exemple de certains pays !, que ces ignorants sachent que les réserves d’or de l’Algérie ont été estimées, selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de l’or, à 173,6 tonnes. Ce qui classe notre pays au troisième rang dans le monde arabe en matière de réserves d’or.

    Sur le plan politique, nul n’ignore qu’il n’est pas dans les principes de l’Algérie de soutenir une partie au détriment de l’autre et que sa plus grande préoccupation est la sécurité de la République du Mali et de son peuple, en sa qualité de pays frère et ami, avec qui nous partageons une bande frontalière de 1330 km. Quant au volet militaire, le Commandement militaire tient à ses éléments et ne saurait donc exposer un seul de ses soldats au danger. Que dire alors d’envoyer des centaines d’éléments au-delà des frontières ! Nul donc besoin de preuves ni de justificatifs pour traduire l’intérêt que porte le Commandement militaire au facteur humain, il suffit simplement pour s’en convaincre de se référer aux dépenses consacrées par l’institution militaire à la formation et à l’instruction de ses troupes.

    Tous ceux qui suivent les allocutions et les interventions du général de corps d’armée lors de ses déplacements dans les Régions et unités, peuvent constater toute l’attention qu’il accorde à la ressource humaine, considérée comme la plus importante richesse, qui a plus de prix que tous les équipements et armements.

    Que ces voix de la Fitna se taisent donc et que tous les comploteurs sachent que ni les croassements des corbeaux ni les hululements des hiboux ne peuvent retarder la caravane et, encore moins, freiner sa progression ou la détourner de sa voie.

    La visite de M. le général de corps d’armée en France !

    Il y a quelques jours, un hebdomadaire s’est signalé à son tour à travers un article nous informant d’une visite secrète qui aurait conduit le chef d’état-major de l’ANP à Paris pour discuter de la question du Sahel !

    Qu’est-ce qui aurait pu empêcher l’Etat algérien d’annoncer officiellement, en toute transparence et clarté, la visite en France du général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, dans le cas où cette visite aurait eu véritablement lieu ? Et qu’est-ce qui aurait empêché l’Elysée elle-même d’annoncer cette visite ? Qu’est-ce qui empêcherait, au demeurant, de telles visites entre les deux parties, d’autant que le chef d’état-major des armées françaises s’était rendu en avril dernier dans notre pays et y avait rencontré le chef d’état-major de l’ANP ?

    A moins que les fatwas de Rachad, les analyses du MAK et l’obscénité des chantres de la sédition ne frappent du sceau de l’interdiction et de la criminalisation tout rapprochement de notre armée avec le reste des armées du monde, tout en donnant le label «halal» à leurs visites au «harem du Sultan», au «Mur des lamentations» et aux résidences de «Amir el Mou’minine». Ce qui est déplorable dans ce prétendu «scoop» est la bassesse dans laquelle se sont fourvoyés les courtiers de la religion, les marchands de la politique et les oiseaux piaillant au point de devenir de véritables charlatans assénant leurs prédictions à la lecture d’une paume de la main, d’un reste de marc de café dans une tasse ou d’une boule de cristal.

    L’Algérie est souveraine dans ses positions et ses décisions, et il n’est permis à quiconque, quel que soit son poids, de lui dicter sa politique ou de suggérer ses propositions à l’institution militaire. Que ces hurluberlus cessent de pérorer et de déblatérer à tout-va tant leur silence est à même de leur épargner l’ironie et le mépris des gens d’honneur.

    Qui est derrière ces rumeurs ?

    Dans la récente interview qu’il a accordée à la chaîne «Al Jazeera», Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a dénoncé ces activistes hérésiarques, qui confectionnent et répandent mensonges et rumeurs, connus pour leur passé douteux et la haine qu’ils vouent à notre pays. Aussi, il n’y a pas lieu de s’étonner d’un fait lorsque l’on en connaît ce qui le sous-tend. Monsieur le président de la République a distingué ces activistes qui agissent contre l’Algérie en trois lobbies : «Le premier est celui des anciens colons qui on quitté l’Algérie après l’indépendance et qui ont transmis leur rancœur à leur descendance. Le deuxième est le prolongement de l’Organisation armée secrète (OAS) terroriste. Enfin, le troisième est composé hélas de compatriotes algériens qui ont perdu leur âme autant que leur raison en choisissant la compromission et la trahison !»

    Outre ces trois lobbies évoqués par Monsieur le président de la République, il faut ajouter un Etat voisin qui voue une haine ancestrale et un ressentiment non dissimulés envers notre pays. Qui a trahi le héros numide Jughurta en 104 av. J.-C. et l’a remis à Rome où il sera tué ? N’était-ce pas Bocchus, roi de la Maurétanie césarienne, le Maroc d’aujourd’hui?

    Qui s’est retourné contre l’Emir Abdelkader en décembre 1847 et s’est allié à l’ennemi français pour l’encercler ? N’est-ce pas le sultan marocain Moulay Abdel Rahmane ? Qui a trahi les cinq dirigeants de la Révolution et les a donnés à la France en octobre 1956, alors que leur avion se dirigeait du Maroc vers la Tunisie ? N’était-ce pas l’héritier du trône marocain ?

    Qui a attaqué notre pays en octobre 1963, alors qu’il venait tout juste d’accéder à l’indépendance et qu’il n’avait pas encore pansé ses blessures, dans une tentative d’occuper et d’annexer les villes de Tindouf et de Béchar à son royaume ? N’était-ce pas Sa Majesté l’Emir des croyants, le roi Hassan II. Qui, qui et qui… ? Laissons à l’histoire, aux générations, à l’arabisme, aux droits de voisinage, aux liens du sang le soin de donner leur verdict sur les agissements de notre voisin et frère à l’encontre de notre pays à travers toutes ces époques.

    Pourquoi ?

    La nostalgie d’un passé révolu, lorsque l’occupant pillait les richesses et asservissait les Algériens, continue de titiller les sentiments des descendants de colons, et l’obsession d’un retour à l’Eden perdu continue de bercer leurs rêves, et de hanter leur sommeil.

    Quant à nos «frères», qui ont vendu leur âme à vil prix et qui sont allés verser des larmes aux portes d’organisations suspectes, pour qu’elles les aident, les soutiennent et prennent «les sanctions les plus sévères» à l’encontre de leur Patrie, ils sont à l’image de ces féodaux écossais qui ont noué alliance avec le roi Edward contre leur concitoyen et sauveur William Wallace ! Après l’exécution de ce dernier, le roi d’Angleterre s’était retourné contre eux. Ils sont devenus, depuis, le symbole de la trahison et de l’humiliation. Comme l’histoire se répète, quand bien même les temps, les lieux et les personnalités diffèrent !

    Au sein de ces corbeaux du temple, dont les membres se comptent sur les doigts des deux mains, certains n’ayant aucun niveau culturel et aucune maturité politique se sont donnés pour armes l’invective, la calomnie, l’insulte et l’atteinte à l’honneur des gens. D’autres, comprenant les bannis des rangs de l’Armée nationale populaire, qui pensaient que leur affiliation à l’armée était synonyme d’enrichissement, de prestige et de pouvoir et qui, voyant leurs espoirs déçus, lorsqu’ils se sont retrouvés confrontés à la réalité du terrain et en réalisant que l’Algérie n’était pas seulement la capitale, Oran et Constantine, ont choisi la fuite, la trahison et se sont octroyés le rôle de défenseurs des opprimés et des laissés-pour-compte, se prenant du jour au lendemain pour Luther King et Mère Teresa !

    La troisième catégorie du gang est formée par ce qui reste des terroristes en fuite, les narcissiques en perdition qui appellent à la partition de l’Algérie ou à l’établissement du califat sur le sol algérien. Dans tout cet embrouillamini est apparu un quatrième groupe qui a fait de la glorification du colonialisme sa spécialité en s’évertuant à falsifier l’Histoire de l’Algérie, jetant l’opprobre sur les symboles de la Nation en les accusant de trahison, en traitant de criminels des dirigeants et des Chouhada et en véhiculant des discours empreints de haine, de racisme et de division.

    Tous ces bonimenteurs tireraient leurs informations de leurs «propres sources», sources auxquelles même les plus grandes agences de presse, les chaînes de télévision les plus célèbres et les quotidiens les plus anciens n’ont pas accès. Ceci au point où l’on a l’impression que ces sources spéciales sont soit l’œuvre du diable (djinns), soit celle de créatures humaines ayant le pouvoir de devenir invisibles, qui sont à l’écoute de tout et qui leur fournissent les secrets des Etats et même ce qu’il y a au fond des cœurs ! Ainsi, sans honte ni embarras, ils se moquent de leurs disciples qui se laissent abuser par leurs bobards. Pourtant, et malheureusement, il est encore quelques égarés qui se laissent abuser en prenant pour argent comptant tout ce qui se dit ou s’écrit, sans prendre la peine de mener des recherches, d’enquêter et de traquer la vérité, nous rappelant ainsi les paroles du philosophe Michel de Montaigne : «Il n’y a pas esprit plus trivial ou plus simple que celui qui croit rapidement tout ce qu’il voit, lit ou entend.»

    La doctrine de notre Armée nationale populaire

    Depuis sa fondation, notre armée s’est donnée une doctrine constante et claire, reposant dans sa globalité sur la défense de la Patrie et la non-ingérence dans les affaires d’autrui, en dépit des mensonges et des accusations créés de toutes pièces et véhiculées par les adeptes de la Fitna et les pêcheurs en eaux troubles de tous bords.

    Notre armée aurait pu, par deux fois, intervenir au Maroc ou, au moins pour soutenir les militaires qui ont failli balayer la couronne marocaine et renverser leur roi lors des tentatives de coups d’Etat de Skhirat, en 1971, et celui du général Oufkir, une année plus tard. Mais notre armée, héritière de l’Armée de libération nationale, qui n’a pas été nourrie au sein de la trahison et de la fourberie a mis un point d’honneur à ne pas se mêler des affaires des autres. De même, notre armée aurait pu saisir l’occasion et intervenir en Libye aux côtés de nombreux pays pour se partager ainsi le «gâteau». Mais sa magnanimité, sa droiture et son respect du peuple libyen frère ont fait qu’il a refusé de se laisser entraîner dans le bourbier de la mort, du sang et de la trahison. Bien au contraire, notre pays a pris part aux démarches visant à trouver une à solution à la crise libyenne, en jouant un rôle fondamental et décisif à travers son soutien au gouvernement légitime d’unité nationale libyen. Ce qui n’a pas été du goût de certains clowns et aventuriers et qui ne veulent du bien ni à la Libye ni à la région du Maghreb.

    Notre armée était également en capacité d’intervenir en République du Mali et imposer la politique de fait accompli, particulièrement suite à l’enlèvement de membres de la mission diplomatique algérienne par une des parties de la confrontation. Bien au contraire, notre pays n’a eu de cesse d’apporter son aide aux frères maliens afin de surmonter l’épreuve qu’ils enduraient et de régler leurs différends en les réunissant à maintes reprises autour d’une table en Algérie.

    Pour terminer, nous dirons que de tout temps notre pays a été la cible de complots de bas étage visant à le déstabiliser et à attenter à sa sécurité, en raison de ses positions fermes, de ses décisions souveraines et de son rejet de tout diktat.

    La nouvelle Algérie surmontera toutes les épreuves et toute adversité, elle triomphera et sortira encore plus forte et plus solide de même qu’elle demeurera, comme nous lui en avons fait le serment, majestueuse et son emblème novembriste, symbole national sacré et acquis populaire cher, continuera de briller au firmament. Quant aux campagnes tendancieuses récurrentes visant l’ANP à chaque démarche sincère et étudiée qu’elle entreprend, sont autant vaines que sans effets dès lors que leurs visées sont démasquées et leurs intentions connues.

    Ceux qui se sont autoproclamés tuteurs du peuple ou qui parlent en son nom ont oublié que, dans sa majorité, le peuple algérien est doué de raison et est doté d’un esprit sain qui font qu’il a pleine confiance en son armée. Que tout le monde sache que l’ANP restera vigilante, qu’elle ne déviera pas de la voie nationale qu’elle s’est tracée, qu’elle ne se soustraira pas à ses missions constitutionnelles, qu’elle demeurera l’œil qui veille à la protection de la Patrie, à la préservation de la sécurité et à la quiétude du peuple algérien, et enfin, que notre pays continuera d’apporter son aide à tous les opprimés et persécutés de par le monde.

    La Rédaction

    El Djeich n° 696, juillet 2021

    Etiquettes : Algérie, ANP, armée, France, Maroc, Harkis, Sahara Occidental, Mali, Sahel, Libye,

  • Lamamra face aux grands conflits autour de l’Algérie

    RAMTANE LAMAMRA : Un diplomate au long cours face aux grands conflits autour de l’Algérie

    Le retour de Ramtane Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne est accueilli avec une grande satisfaction, même si son prédécesseur n’a pas démérité eu égard aux nombreux dossiers et défis diplomatiques posés à l’Algérie.

    Au regard de son expérience et de sa grande renommée internationale, Ramtane Lamamra, faiseur de paix selon sa bonne formule va donner une nouvelle impulsion à la diplomatie algérienne.

    Lors de sa prise de fonction il a aussitôt donné le « la » en indiquant que la portée de l’action « proactive dans la politique étrangère », et les priorités de la diplomatie algérienne chargée « d’œuvrer dans le sens de l’unification des rangs dans la région, du maintien et du renforcement de son rôle pionnier sur le continent africain. » « Nous assistons à une instabilité et à des changements imprévisibles aux niveaux régional et international, d’où l’importance de l’action proactive qui nous érigerait en acteurs influents sur la scène internationale et nous permettrait d’apporter notre contribution, comme par le passé, à l’instar des pays dont l’influence sur le cours des évènements les plus importants dans l’histoire de la communauté internationale dépasse de loin leur poids économique ou leur dimension géographique ».

    Même s’il compte redonner à la diplomatie algérienne une place de choix sur la scène internationale le nouveau chef de la diplomatie algérienne a des priorités et notamment la crise en Libye et à la situation au Mali et au Sahara occidental.

    De par son passage aux ambassades de New-York et Washington mais aussi Addis Abeba et à l’UA a une approche clairvoyante du règlement des crises. C’est lors de son ministère que l’initiative des pays du voisinage de la Libye a été lancée par l’Algérie en privilégiant une solution politique et inclusive à la crise libyenne tout en insistant sur l’intégrité territoriale de la Libye.

    Il a aussi été l’artisan de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. L’accord d’Alger qui redevient d’une brulante actualité et que les parties maliennes veulent mettre en application. Ils trouveront une oreille attentive d’autant que l’annonce a grand fracas du gel voire du retrait de la force Barkhane a ravivé les tensions et le terrorisme au nord Mali.

    L’action diplomatique de Ramtane Lamamra est d’autant plus efficace qu’il a été aussi Commissaire pour la paix et la sécurité à l’Union africaine et qu’il jouit d’un grand respect au sein de la famille africaine. Pour ce qui est du Sahara occidental, un processus de décolonisation inachevé et que le Maroc veut détourner de sa véritable nature en s‘appuyant sur une décision mort née de Trump, allant à la trahison de la Nation arabe, la diplomatie algérienne a toujours soutenu l’action de la diplomatie sahraouie qui a assené défaite sur défaite au Maroc, dans un splendide isolement.

    C’est dire que la nomination par le président Tebboune de Ramtane Lamamra intervient à un moment charnière de la diplomatie algérienne qui doit se redéployer alors que les enjeux géopolitiques exigent savoir-faire, expérience et renommée internationale.

    M. Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 10/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Ramtane Lamamra, Sahara occidental, Libye, Mali, Sahel, Barkhane, Maroc, expérience, diplomatie, renommée internationale,

  • La Libye ferme ses frontières avec la Tunisie à cause du coronavirus

    La Libye ferme ses frontières avec la Tunisie pendant une semaine en raison de l’augmentation des cas de coronavirus

    TRIPOLI, 8 juillet (Reuters) – Le nouveau gouvernement d’union libyen a annoncé jeudi qu’il fermait ses frontières avec la Tunisie pour une semaine en raison de l’augmentation des cas de coronavirus dans le pays voisin, a déclaré un porte-parole du gouvernement.

    Cette décision a été prise par mesure de précaution face à ce que le gouvernement a décrit comme « une aggravation de la situation et un effondrement du système de santé », ainsi qu’à l’augmentation du nombre de cas de la variante delta du coronavirus en Tunisie.

    La fermeture de la frontière terrestre et de l’aéroport avec la Tunisie commencera à partir de jeudi minuit, a déclaré Mohamed Hamouda, porte-parole du gouvernement d’unité nationale (GNU).

    Hamouda a également déclaré que les universités et les écoles ont suspendu les cours pendant environ deux semaines pour la même raison.

    Après avoir réussi à contenir le virus lors de la première vague l’année dernière, la Tunisie a dû faire face à une augmentation des infections. Elle a imposé un confinement dans certaines villes depuis la semaine dernière, mais a rejeté un confinement national complet en raison de sa crise économique.

    Le nombre total de cas en Tunisie a grimpé à environ 465 000, avec plus de 15 000 décès enregistrés.

    « L’État libyen, par l’intermédiaire de son consulat en Tunisie, prendra en charge ses ressortissants bloqués sur le territoire tunisien à la suite de cette décision jusqu’à ce que leur retour au pays soit facilité », a déclaré M. Hamouda.

    De nombreux Libyens se rendent en Tunisie pour y recevoir des soins médicaux, mais leur nombre a augmenté lorsque le pays riche en pétrole a sombré dans le chaos après la chute de l’ancien président Mouammar Kadhafi lors d’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011.

    La Libye a enregistré 160 095 cas et 3227 décès. Le Centre national de contrôle des maladies du pays a déclaré que 413 883 de ses quelque 6,5 millions d’habitants ont été vaccinés.

    Etiquettes : Tunisie, Libye, frontière, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • USA-Algérie : Un partenariat à toute épreuve

    Le message d’amitié algéro-américaine ne manque pas de pertinence. À un jour près, la célébration de l’indépendance des États-Unis, proclamée le 4 juillet 1776, et de la fête de l’indépendance de l’Algérie, acquise le 5 juillet 1962, souligne la convergence totale des deux pays engagés dans la lutte contre le colonialisme et pour le droit à l’autodétermination institué en principe fondateur et pleinement consacré par la résolution 1514 de l’ONU du 14 décembre 1960, dont l’Algérie combattante a été le fer de lance.

    Cette perception commune s’appuie sur une longue histoire marquée par la reconnaissance de l’indépendance américaine par l’Algérie (1783), l’un des tout premiers pays à le faire, la reconnaissance de la résistance du fondateur de l’État algérien, l’émir Abdelkader, honoré par le Président Abraham Lincoln et l’«Algerian speech» prononcé le 2 juillet 1957 par le sénateur John F. Kennedy en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Le socle historique conforte indéniablement un partenariat stratégique revendiqué fortement par le Président Abdelmadjid Tebboune et le Président Joe Biden.

    Dans un message, à l’occasion de la célébration du 245e anniversaire de l’indépendance des États-Unis, le Président Tebboune a salué les progrès significatifs accomplis dans la consolidation de la coopération dans tous les domaines et réitéré la volonté de l’Algérie de promouvoir un partenariat efficient. De son côté, le Président américain a souligné l’importance du renforcement des relations entre les deux pays, historiquement proches, interpellés par les défis économiques et sécuritaires. L’Amérique post-11 septembre et l’Algérie en pionnière de la lutte antiterroriste sont interpellées par la bataille de la stabilité dans une région menacée, depuis la fin de l’opération Barkhane, par l’insécurité et la montée du terrorisme qui frappe principalement la ceinture sahélienne (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Nigeria et Cameroun).

    À la faveur de son expérience, érigée en modèle internationalement consacré, et de son engagement pour la paix et la stabilité, l’Algérie assure un rôle majeur pleinement traduit par la signature de l’Accord d’Alger sur le Mali et les efforts incessants garantissant le choix inaliénable du peuple libyen et le retour à l’ordre institutionnel et constitutionnel de la Libye engluée dans une guerre par procuration destructrice.

    Au Sahara occidental, le soutien des États-Unis aux droits de l’homme et aux principes du droit international, affirmé par le Président Biden, annonce le retour à la légalité violée par son prédécesseur. Outre les personnalités influentes républicaines et démocrates, de nombreuses voix montent dans la famille humanitaire, pour réclamer, en toute urgence, l’annulation de la décision de Trump et de renouer avec les valeurs fondatrices de l’Amérique, dont le droit à l’autodétermination est le principe cardinal.

    EL MOUDJAHID, 04/07/2021

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