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  • Tourisme sexuel en Afrique

    Tags : Maroc, Sénégal, Gambie, Ouganda, Afrique du Sud, Cameroun, Madagascar, Tunisie, Ile Maurice, Kenya, tourisme sexuel, pédophilie, pédocriminalité,

    Madagascar – Nosy Be, la pudique

    L’accueil est chaleureux pour les touristes, le long du chemin qui va de l’aéroport à Ambatoloaka, la station balnéaire de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar. Chaleureux mais dissuasif, au vu des messages qui informent des lourdes peines prévues en cas d’«attentat à la pudeur» contre des mineurs.


    Traduisez: le tourisme sexuel est interdit sur la Grande Île et puni d’une amende de 2 à 10 millions d’ariarys (de 715 à 3.500 euros), assortie de 5 à 10 ans de prison.

    Mais la nuit tombée, la première destination touristique malgache se transforme en une véritable plaque tournante du commerce du sexe. Loin des plages de sable fin et des eaux luxuriantes de la mer, les pédotouristes, parmi les 400.000 visiteurs que Madagascar accueille chaque année, vont se fondre avec les habitants de Nosy Be. Une population de quelques 109.000 habitants, essentiellement constituée de jeunes et frappée par la pauvreté et le chômage. Acculés par la misère, ces jeunes ont entre 15 et 20 ans et affluent à Nosy Be pour «trouver» une Européenne ou un mari blanc.

    La prostitution s’est développée dans cette île située sur la côte mozambicaine depuis les premiers grands licenciements provoqués par les programmes d’ajustement structurel des années 90.

    Aujourd’hui, le chômage est massif et 76% de la population vit avec moins d’un dollar par jour, selon des chiffrés rapportés en avril 2011 par le journal Midi Madagascar. Les familles ont du mal à subvenir aux besoins des enfants, qui se retrouvent donc sur les plages à la merci des «prédateurs» occidentaux.

    Cameroun – Kribi, la libertine

    Dès la tombée de la nuit et loin du tumulte des plages, le cœur de Kribi bat au Carrefour Kinguè. A ce croisement de rues, se sont installés les principaux bars et cabarets ainsi que les plus grands restaurants qui rythment les soirées de cette petite ville de 50.000 habitants, située sur la côte atlantique, à quelques 200 km au sud de Douala, la capitale économique du Cameroun.

    Cette petite station balnéaire, avec ses plages de sable fin doré, ses cocotiers, ses bungalows et ses coins sauvages, est un peu pompeusement appelée la «Côte d’Azur du Cameroun».

    C’est ici que se déversent chaque année, surtout entre novembre et janvier, plusieurs centaines de milliers de touristes. Et pratiquement tous à la recherche de ce que Kribi offre de plus exotique en plus de son cadre paradisiaque: ses jolies filles et ses jeunes éphèbes.

    Cependant, malgré le pipeline entre le Tchad et le Cameroun qui traverse la ville, malgré les travaux d’agrandissement du vieil aéroport, malgré le projet de construction d’un port en eau profonde, le chômage est accablant et le tourisme sexuel a le vent en poupe.

    Ici, pour les touristes généralement en provenance de France ou des Etats-Unis, le bonheur ne coûte qu’une petite misère: 10.000 francs CFA (15 euros) pour un échange avec une jeune Kribienne — quand ils ne déboursent pas 60.000 CFA (90 euros) pour faire venir un mineur dans leur chambre, avec la complicité des vigiles des hôtels. Ces chiffres ont été rapportés par le journal camerounais “Le Messager”.

    Pour l’heure, les autorités ferment les yeux et préfèrent parler de simple prostitution. Même si elles ont fait adopter en 2007 une charte contre le tourisme sexuel, signée par tous les acteurs de la filière touristique.

    Et c’est l’écrivain Amély James Koh-Bela, grande militante pour les droits des femmes et la protection des mineurs, qui décrit bien le problème du tourisme sexuel au Cameroun, dans son ouvrage “Mon combat contre la prostitution”: «Des jeunes filles postées aux abords des grands hôtels et restaurants fréquentés par les Européens, des femmes quinquagénaires qui déferlent à Kribi pour trouver des petits jeunes ou des enfants livrés comme des colis dans la chambre d’étrangers avec la complicité du personnel hôtelier».

    Kenya – Mombasa, l’effrontée

    La police a l’habitude d’effectuer des descentes le long de la côte à Mombasa, une ville portuaire située à 440 km au sud-est de Nairobi, la capitale du Kenya. A chaque intervention, les personnes interpelées se révèlent être des mineurs. Ici, les travailleuses du sexe sont en majorité des adolescentes. Des jeunes filles qui se lancent dans le commerce de leur corps pour fuir la pauvreté.


    Leur cible privilégiée ce sont les touristes, qui viennent principalement des Etats-Unis, de Suisse, de Suède, de Norvège ou d’Allemagne. Sur la plage de Mombasa, ces jeunes filles défilent sous le nez des wazungu (hommes blancs), qui n’ont alors que l’embarras du choix.

    Une de ces jeunes filles a récemment déclaré au magazine du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies, Irin News:«Ma mère est veuve et a perdu les deux mains quand elle travaillait dans une aciérie de Mombasa, ce qui me force à faire ce que je fais.» Avant d’ajouter tout de même que la plupart de ses clients préfèrent des relations sexuelles non protégées.

    Les autorités, aidées par des ONG, traquent les touristes sexuels, même s’il est encore difficile d’estimer l’ampleur du phénomène. Cependant, une étude conjointe du gouvernement kényan et de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) faisait savoir que jusqu’à 30% des adolescentes des villes côtières du Kenya se livrent au commerce du sexe. Et le Code de conduite pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans l’industrie du voyage et du tourisme, adopté en 2004, semble toujours ne faire peur à personne. Ni aux pédotouristes, ni à leurs victimes.

    Tunisie – Hammamet, l’opulente

    Tous ceux qui ont eu l’occasion de visiter la ville s’accordent à le dire: avec sa médina, sa marina, sa plage, son parc animalier, et ses centaines d’hôtels, Hammamet est une vraie usine à touristes.


    Très fréquentée l’été par une clientèle venant majoritairement d’Europe de l’Est, la station attire forcément par le charme luxuriant de ses plages, son cosmopolitisme et l’exubérance des soirées qu’elle propose, le plus souvent animées par les meilleurs DJ. Située à une soixantaine de kilomètres au sud de Tunis, la capitale, c’est l’une des principales stations balnéaires de la Tunisie.

    Hammamet, c’est aussi ces cabarets surchauffés où les étrangers peuvent venir admirer les danseuses du ventre. Mais la ville est surtout une destination réputée pour être un véritable lieu de débauche. Partout, on peut croiser des prostituées qui semblent n’avoir aucun mal à offrir leurs charmes à des touristes. Et sur les plages, de très jeunes gens tiennent compagnie à des vieux messieurs souvent bedonnants ou à des femmes d’un âge assez avancé. On peut les voir aussi dans certains restaurants huppés de la ville, quand ils ne les accompagnent pas tout simplement sur les petites plages privées naturistes que compte Hammamet.

    En Afrique du Nord, la station balnéaire est devenue, depuis plusieurs années, une destination de choix pour les touristes sexuels. Le soleil, la douceur du climat et surtout l’assurance de mettre la main sur des proies faciles, les encourage à revenir parfois plusieurs fois par an.

    Pourtant, il continue de régner comme une sorte de silence sur la question. Tout le monde est au courant, mais presque personne n’en parle. Ni les autorités, ni les populations locales.

    Ouganda – Kampala, la délurée

    Un peu comme pour oublier les stigmates de la guerre qui l’a longtemps miné, l’Ouganda a mis en place une politique touristique pour le moins agressive. Kampala, la capitale, est ainsi progressivement devenue une destination populaire. La ville accueille nombre de touristes, des Occidentaux pour la plupart, qui, la nuit tombée, prennent d’assaut les bars, discothèques et hôtels qui pullulent dans la ville.

    Beaucoup parmi eux viennent en Ouganda non pas pour les charmes du pays — qui croupit dans une pauvreté endémique (35% des Ougandais vivent en-dessous du seuil de pauvreté) —, mais plutôt pour les charmes des jeunes Ougandaises, le plus souvent à peine sorties de l’adolescence. Des statistiques estiment à plusieurs centaines de milliers le nombre de victimes du tourisme sexuel, dont une part considérable sont des enfants.

    A l’exception de l’est du territoire, l’Ouganda est un pays relativement sûr pour les touristes sexuels, qui n’hésitent pas à vanter Kampala comme LA destination incontournable. Ceux-ci ont d’ailleurs ouvert un blog où ils décrivent leurs «souvenirs de voyage» et échangent des informations sur le physique des Ougandaises, les lieux où les trouver, le prix à payer, ainsi que sur la meilleure façon de les appâter.

    Les plus aventureux osent même publier quelques photos montrant leurs rapports sexuels avec ces jeunes femmes. Un blog ouvert depuis 2004, sans que les auteurs soient vraiment inquiétés par les autorités.

    En 2009, le Parlement ougandais a pourtant adopté une loi criminalisant le tourisme sexuel et la pédophilie.

    Sénégal – Saly, l’allumeuse

    Bienvenue à Saly, station balnéaire située à environ 90 km de Dakar, la capitale sénégalaise. Hôtels de luxe, clubs et restos chics, plages de sable fin, bungalows au toit de paille… La station passe pour être le lieu de villégiature le plus séduisant d’Afrique de l’Ouest. Mais Saly est aussi et surtout la capitale du tourisme sexuel au Sénégal.


    Le célèbre guide français du Routard, il y a quelques années, décrivait ainsi froidement ce petit village chaud de la commune de Mbour: «Saly est le point de ralliement des Occidentaux vieillissants qui souhaitent goûter aux charmes de jeunes Sénégalais(es), pas toujours majeur(e)s.»

    Ici, des jeunes filles à peine sorties de l’adolescence rivalisent d’ingéniosité pour approcher les touristes blancs, tandis que les jeunes hommes exhibent fièrement leur forte musculature sur la plage, histoire de pouvoir offrir leurs services à des dames âgées… ou à des messieurs.

    Cela conduit souvent à des situations bien dramatiques. Comme l’histoire de cette Française de 65 ans qui se suicide dans sa chambre d’hôtel en consommant une forte dose d’insecticide, après s’être fait dépouiller de tous ses biens par un jeune garçon. Ou comme celle de ces quatre Français condamnés de 2 à 10 ans de prison pour pédophilie.

    Selon le magazine L’Express, qui rapportait la nouvelle il y a quelques temps, l’un d’eux avait attiré une fillette de 10 ans, vendeuse de cacahuètes sur la plage de Saly, avec un billet de 1000 francs CFA (1,50 euro) et lui avait ensuite fait perdre sa virginité.

    Le phénomène a pris une telle ampleur qu’une ONG de lutte contre la pédophilie, Avenir de l’enfant, s’est créée en 2002 pour «briser l’omerta et faire se délier les langues».

    Gambie – Banjul, la pédophile

    Il y a encore une dizaine d’années, cela se murmurait seulement. Aujourd’hui, le phénomène a pris des proportions telles que, sur place, plus personne ne semble s’en offusquer. Banjul, la capitale de la Gambie, pays minuscule coincé entre le Sénégal et la Guinée Bissau, est devenue une destination de choix pour les amateurs de mineurs. Mais, plus spécifiquement encore, pour les amatrices occidentales de très jeunes éphèbes noirs.


    C’est le quotidien britannique “The Guardian” qui décrivait le phénomène dans un reportage marqué par des détails et des témoignages pour le moins étonnants. Des femmes, entre 45 et 60 ans, venues tout spécialement des Pays-Bas, de la Belgique, de Suisse, du Royaume-Uni, et parfois de la France, à la recherche de plaisirs interdits… avec de jeunes garçons.

    Sous la chaleur torride des plages gambiennes, on peut les voir se faire appliquer de la crème solaire par des adolescents. Là-bas, on les appelle les «Marie-Claire», un surnom qu’elles assument sans aucun état d’âme. D’autant plus que ceux pour qui elles viennent en nombre dans le pays ont l’air consentants.

    En effet, plus de 50% de la population gambienne a moins de 18 ans. Soit, à peu près 750.000 personnes. Et, tous ces jeunes sont frappés par un chômage massif et une grande pauvreté des familles. Alors, quand ils ne rôdent pas aux abords des hôtels à touristes, ils se précipitent, la nuit tombée, à Sénégambia, tout juste à l’entrée de Banjul.

    Ce quartier chaud, à la périphérie Est de la capitale, est le temple de la drague. Les quinquagénaires blanches viennent y faire leur marché du sexe. Et les jeunes pubères le savent, qui exhibent leur corps et rivalisent de déhanchements pour séduire des femmes souvent plus âgées qu’eux de 30 ans. Eux aussi ont un surnom, ce sont les «bumsters». Ces gigolos, rapporte une étude de l’Unicef, trouvent d’ailleurs très chic d’être vus avec des blanches.

    Pourtant, explique le journal suisse L’hebdo, les vraies affaires entre les «Marie-Claire» et les «Bumsters» se déroulent un peu loin, dans des appartements ou des maisons de location, afin de ne pas s’attirer les foudres des gérants d’hôtels, dont un grand nombre commence à s’organiser pour lutter contre le phénomène des «Marie-Claire». Mais cela n’a pas l’air de décourager celles-ci. Non seulement beaucoup d’entre elles bénéficient de la complicité de la police, indique encore L’hebdo, mais en plus, elles savent qu’elles peuvent compter sur des proies malheureusement faciles.

    Afrique du Sud – Cape Town, l’homosexuelle

    Personne, dans la ville du Cap, ne s’en cache. Ni ceux qui débarquent d’avion avec leur bermuda au ras des cuisses, ni les autorités qui font tout pour faciliter l’entrée aux visiteurs. Ici, le touriste vient, bien sûr, découvrir les charmes de la nature et la beauté du paysage. Mais certains viennent, aussi, goûter aux plaisirs de la chair, masculine de préférence.


    La plupart des guides touristiques vous l’indiqueront, Le Cap est une destination privilégiée pour les homosexuels, dans un continent où l’affaire est encore considérablement taboue. Et il faut dire que les ingrédients sont réunis: une nature luxuriante, un climat méditerranéen, une forte population gay locale (et souvent très jeune), et une législation qui n’interdit plus l’homosexualité depuis la nouvelle Constitution de 1996 qui a suivi la fin de l’apartheid.

    De fait, aujourd’hui, n’importe quel gay un peu branché vivant en Occident, vous dira que San Francisco, Miami, Sydney, Berlin ou Amsterdam ne font plus tellement rêver. L’exotisme se trouve au en Afrique du Sud. Bilan, sur les 1,5 million de touristes qui affluent chaque année dans la ville, 15% sont homosexuels, fait savoir le Cape Town Tourism.

    Ce qui les attire, ce sont les corps musculeux des «locaux», comme les appellent tous ceux qui débarquent. Lesquels locaux donnent d’ailleurs toutes ses couleurs au quartier gai du Cap. Mais en réalité, les gays sont partout dans la ville, et l’inévitable prostitution qui va avec. A tel point que, dans son Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle, la Fondation Scelles (qui lutte depuis 1993 contre la prostitution et le proxénétisme) a placé Le Cap dans sa liste des endroits à surveiller de près.

    Mais ce sont les possibilités de faire du naturisme dans la ville, et donc en Afrique, qui font fantasmer les visiteurs. Beaucoup aussi, viennent tenter de voir, mais sans trop s’aventurer dans les profondeurs du continent «si l’homosexualité en Afrique noire est un mythe ou une réalité», comme le fait observer le sociologue Charles Gueboguo, spécialiste de la question homosexuelle en Afrique.

    Île Maurice – Grand Baie, la partouzeuse!

    Grand Baie, c’est un peu le Saint-Tropez de l’île Maurice. En près de 40 ans, ce qui n’était autre qu’un insignifiant village de pêcheurs est devenu le lieu de villégiature de la bourgeoisie locale. Mais aussi, le temple de la luxure et du libertinage.


    Sur les plus de 900.000 touristes qui séjournent dans l’île du sourire chaque année, un nombre considérable se dirige immédiatement vers Grand Baie. À la recherche du soleil, des cocotiers et du sable fin et doré des plages…

    Grand Baie, située à l’extrême-nord de Maurice, attire surtout, parce que, comme n’hésitera pas à vous le dire le premier chauffeur de taxi qui vous conduira à votre hôtel, on y trouve tout ce qu’on veut. Des plaisirs les plus simples, comme se la couler douce au soleil, aux extravagances les plus folles.

    En 2010, un producteur de films X a même fait sensation, en vendant l’île comme une vraie destination sexuelle. Il a monté un site Internet dans lequel il met en scène des femmes sexagénaires effectuant des partouzes avec de très jeunes Mauriciens. Pour des raisons évidentes, nous ne vous redirigerons pas vers le site en question.

    Toujours est-il que, à Maurice, presque tout le monde a toujours nié l’existence d’une quelconque forme de tourisme sexuel. Les autorités juraient même leurs grands dieux qu’elles ne savaient pas ce que cela voulait dire. Jusqu’à ce qu’un rapport du département d’Etat américain cite le pays comme étant un lieu d’exploitation de personnes, dont des enfants.

    Après ces révélations, le gouvernement mauricien a fait voter une série de lois pour endiguer le phénomène. Mais cela suppose de rendre plus coercitives les conditions d’entrée à Maurice. Or, le tourisme est, avec la canne à sucre, l’autre mamelle de l’économie nationale.

    Maroc – Marrakech, la perverse

    Même avant la fameuse sortie de l’ancien ministre français Luc Ferry à la télévision, la ville de Marrakech au Maroc avait la réputation d’être un haut lieu du libertinage. Une ville où tout semble permis; une ville dont l’image est, depuis longtemps, associée au tourisme sexuel et à la pédophilie.


    La ville ocre, comme on l’appelle, regorge en effet de tous les exotismes et de tous les plaisirs possibles. Les casinos du complexe hôtelier La Mamounia, les multiples boîtes de nuit branchées de Marrakech, ses riads et ses cabarets où l’on drague à tout-va.

    Chaque année, ils sont entre 600.000 et un million de touristes (dont une moitié de Français) à assiéger la ville, qui a opté pour un tourisme de luxe. Conséquence, elle accueille essentiellement une clientèle aisée. Le tourisme représente aujourd’hui 10% du PIB du Maroc.

    Les prostitués, hommes et femmes, ont bien vu la manne et ont eux aussi envahi Marrakech. Mais les touristes, en quête de chair plus fraîche, s’offrent les services de «rabatteurs» qui les accostent pour leur «livrer» des mineurs. Il y a quelques années, un reportage de la télévision française évoquait le cas de cette fillette de 8 ans qui avait été «livrée» pour environ 150 euros.

    Ce n’est plus un secret pour personne: à Marrakech, les enfants sont les doubles victimes du tourisme sexuel. Celles des fameux «rabatteurs» et celles des pédotouristes. Des associations se sont engagées dans la lutte contre ce fléau et ont forcé les autorités à agir. Même si, comme l’explique Najat Anwar de l’ONG Touche pas à mon enfant, les résultats sont encore peu satisfaisants: «Les procédures contre les étrangers restent très rares. Les autorités craignent de porter préjudice au tourisme en ternissant la réputation du pays».

    Le tourisme sexuel, version féminine, en Afrique

    Amour… coûte que coûte?

    Le phénomène de «chercher mon vieux blanc» est devenu omniprésent dans nos grandes villes, particulièrement chez beaucoup de ces jeunes filles et femmes qui espèrent une vie meilleure à travers le mariage avec un européen.


    Les seuls critères de choix étant la couleur de la peau et l´indicateur économique du pays du concerné. Obsédées par leur projet ambitieux, elles transcendent tout sens de la mesure, tout appel à la raison et font fi des préjugés, des illusions et des dangers qui ne manquent pas de joncher un tel parcours.

    Les cybercafés avec leurs Webcams V.I.P. se sont vite transformés en un espace où les affinités se trans-nationalisent et où les futurs relations, fiançailles et mariages avec un européen se négocient sur les sites de rencontre.

    Dans cette obsession de trouver «son blanc» coûte que coûte, les coups bas, les complots et les détournements du contact de l´autre côté de l´Atlantique sont désormais monnaie courante entre les copines.

    Dans un stand-up, la grand-mère représentée par l´humoriste Major ASSE, rentre bredouille de l´aéroport parce que son «vieux blanc» a été détourné, chemin faisant. C´est sans doute une représentation exagérée, cependant une parodie par excellence de l´obsession du rêve d´un mariage avec un européen et la tendance ascendante des âges des candidates.

    La version féminine de ce phénomène, mutatis mutandis, qui consiste à attendre sa «vieille blanche» n´a pas aussi tardé à faire école dans les zones touristiques africaines.

    A observer ces jeunes hommes alignés, tels les produits d´une foire commerciale, qui espèrent être choisis par les touristes blanches, on ne tarderait pas à penser à cette légendaire chanson du Jazz, «Love For Sale», de Cole PORTER. C´est à dire la dimension lucrative que ces rapports transnationaux ont prise.

    Le profil des femmes: outre un petit nombre de jeunes femmes, ce sont généralement les femmes européennes âgées de 50 à 75 ans, baptisées les «sugar mamas». Retraitées, célibataires ou divorcées, elles sont à la recherche d´un environnement social ensoleillé et «exotique» pour s´évader du stress, de la froideur des rapports interindividuels dans les sociétés occidentales et de la «jachère sexuelle».

    Rêvant expérimenter les prouesses de virilité propagées dans leurs sociétés sur l´homme noir, elles débarquent sur les plages, dans les hôtels des zones touristiques, en quête de l´aventure exotique chez ces jeunes qui se veulent virils.

    Cibles: ce sont ces jeunes des zones touristiques comme Mombassa au Kenya (une destination favorite), âgés de 20 à 35 ans, attractifs, avec un profil sportif, soit au chômage ou faisant de petits jobs dans le domaine du tourisme, l´hôtellerie, les plages, avec la réputation, le profil de «Rastaman» ou de «sand sand boy».

    Comme certains de ces beaux Massaïs à la merci du tourisme sexuel, ils sont prêts et pavoisent de procurer de la considération, la tendresse et de l´affection que ces femmes estiment ne plus trouver dans leur société d´origine.

    Emportées par la «ruée sexuelle» vers l´Afrique à l´ère de la mondialisation, ces femmes blanches d´un certain âge choisissent comme lieu de vacances une destination touristique africaine, convaincues d´y rencontrer des jeunes hommes frais, sportifs et virils dont l´amour s´achète avec les cadeaux et les billets d´euro.

    Toutefois, elles sont plus ou moins conscientes de la fragilité de leurs rapports, car ce qui fait la survie de telles relations s´avère être la dépendance financière des jeunes partenaires et la satisfaction de ces dernières.

    Dans un contexte marqué par le chômage, la pauvreté et le rêve européen à tout prix, on est en droit de s´inquiéter de la vulnérabilité d´une jeunesse de plus en plus exposée à de relations de dépendance, les yeux tournés vers le Nord comme la planche de salut, souvent au prix de leur dignité et de leur vie.

    Source

    #Tourisme_sexuel #Pédophilie #Pédocriminalité #Maroc #Sénégal #Madagascar #Cameroun #Ile_Maurice

    #Kenya #Tunisie #Gambie #Ouganda #Afrique_du_sud

  • Fiche sur le Madagascar

    Fiche sur le Madagascar

    Tags : Madagascar, Maroc, Sahara Occidental, RASD,

    REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

    Données géographiques, économiques et politiques :

    • Nom officiel : République de Madagascar
    • Superficie :592.000Km²
    • Capitale : Antananarivo
    • Villes principales : Tananarive, Tamatave, Majunga
    • Langues officielles : malgache, français, anglais
    • Langues courantes : malgache, français
    • Monnaie courante : Ariary (2.938 ariary pour 1 €, en décembre 2012, Banque de France)
    • Fête nationale : 26 juin
    • Population : 21.3 millions d’habitants (Banque mondiale, 2011)
    • Croissance démographique : 2,9 % (Banque mondiale, 2011
    • Taux d’alphabétisation : 66 % (Banque mondiale, 2010)
    • Religion : Fond commun traditionnel axé sur le respect des ancêtres (50 %) ; Christianisme (45 %), dont 25 % de Catholiques et 20 % de Protestants ; Islam (5 %)
    • Indice du développement humain : 151ème sur 187 pays (PNUD, 2011)
    • Date d’indépendance : 26 juin
    • Président :Hery Rajaonarimampianina ( 17 janvier 2014)
    • Premier Ministre : M. KOLO Laurent Roger Christophe
    • Ministre des Affaires Etrangères : Madame Arisoa Lala Razafitrimo
    • Type de régime politique : présidentiel
    • Principaux partis politiques : TIM, TGV
    • PIB : 9,94 Mds $ (Banque mondiale : 2011)
    • Taux de croissance : 1,0 % (Banque mondiale : 2011) :
    • Taux d’inflation : 9,48 % (Banque mondiale : 2011) 
    • Balance commerciale
    • Principaux clients : France (32,8% en 2010), Allemagne (7,4%), Chine (6,3%), Etats-Unis Principaux fournisseurs : Chine (15,4%), Etats-Unis (8,3%), France (7,4% en 2010, contre 6% en 2009), Afrique du Sud (7,1%), Bahreïn (6,5%)
    • Part secteurs d’activité : agriculture : 28 % (Riz) ; industrie : 15 % (Textile), services : 57 % (Tourisme, TIC…).

    Données sur les relations bilatérales :

    • Communauté marocaine à Madagascar: 20
    • Communauté malgache au Maroc : 250
    • Date d’établissements des relations diplomatiques : janvier 2003
    • Ambassadeur du Maroc à Antananarivo : Mohammed AMAR

    Situation interne à Madagascar

    • Histoire :

    Le peuplement de Madagascar par des Indonésiens et par des Africains est très ancien (avant JC). Dès le XIIème siècle, des comptoirs commerciaux arabes sont fondés, la grande Ile devient un territoire auquel s’intéressent les Européens, après sa découverte par un portugais, Diego Diaz, en 1500.

    En 1643, les Français fondent Fort Dauphin, et au XIXème siècle l’île passe peu à peu sous influence française. Tamatave est occupée par la France en 1883, et Madagascar devient un protectorat français en 1885, pour finalement devenir une colonie française en 1896. Cependant, en 1947 et 1948, une insurrection indépendantiste et sa répression auraient provoqué plusieurs milliers de morts.

    Le 14 octobre 1958, la République malgache est proclamée. Le 29 avril 1959, la constitution de la première République est adoptée et Philibert Tsiranana est élu Président. Le 26 juin 1960, l’indépendance de Madagascar est proclamée.

    M. Didier Ratsiraka, accède au pouvoir en 1975, après 3 années d’instabilité politique, marquées par des grèves, la contestation du régime politique et le rejet de la présence française.

    La république socialiste de Ratsiraka et ses orientations marxistes ont eu, entre 1975 et 1980, des répercussions négatives sur les relations entre la France et Madagascar : nationalisation des entreprises françaises, confiscation des terres et collectivisation des plantations des anciens colons, sortie de la zone franc et de la mouvance francophone, « malgachisation » de l’enseignement, avec notamment la suppression de l’enseignement du français dans le primaire et le secondaire.

    En 1991, le régime du Président Ratsiraka est contesté. Les manifestations entraînent la fin du régime et la mise en place d’une période transitoire entre 1991 et 1992, pendant laquelle l’ancien Président et l’homme fort issu de la contestation, Albert Zafy, « cohabitent ». Le 19 août 1992, la loi fondamentale de la République de Madagascar est adoptée par référendum. Elle marque le début de la troisième République et permet l’élection comme Président en février 1993 d’Albert Zafy. Cependant, en janvier 1997, à la faveur de la destitution de Zafy par la Haute Cour Constitutionnelle, M. Ratsiraka est réélu à la présidence de la République pour cinq ans (1997-2002).

    2. Situation politique :

    Au pouvoir depuis 1976, Didier Ratsiraka, a dû, après sa défaite aux élections présidentielles de 1992, céder son poste à M. Albert Zafy, leader de l’opposition. Toutefois et suite à une crise constitutionnelle entre la majorité parlementaire hostile au régime et l’exécutif, l’Assemblée nationale a destitué le chef de l’Etat en septembre 1996. Ainsi, Albert Zafy fut remplacé par son Premier Ministre Norbert Ratsirahonana, Président par intérim.

    Les élections présidentielles anticipées, qui ont été organisées, en janvier 1997, se sont soldées par le retour de Didier Ratsiraka à la tête de l’Etat.

    Par ailleurs, une autre consultation a été organisée le 16 décembre 2001, en vue d’élire un nouveau Président de la République et la Haute Cour Constitutionnelle avait alors prononcé les résultats officiels qui donnaient à Marc Ravalomanana, représentant du parti de l’opposition (TIM), 46,21% des voix contre 40,89% pour le Président sortant Didier Ratsiraka.

    Cependant, le candidat de l’opposition, se déclarant vainqueur avec 52,15% des suffrages, assure qu’il était déjà élu au premier tour et rejette les résultats officiels qui le contraignaient à un second tour.

    Après l’annulation par la Cour Suprême des résultats du premier tour, les deux protagonistes sont parvenus à signer à Dakar, le 18 avril 2002, un accord prévoyant la mise en place d’un gouvernement de réconciliation nationale de transition chargé de l’organisation d’un référendum.

    Par la suite, et, à l’issue d’un nouveau décompte des voix par la Cour Constitutionnelle, M. Ravalomanana a été déclaré vainqueur et a été investi officiellement, le 6 mai 2002.La contestation de l’investiture de Ravalomanana par le Président sortant a déclenché des affrontements meurtriers entre les deux camps.

    Toutefois, le soutien apporté à Ravalomanana par la majorité de l’armée malgache conjuguée à la reconnaissance de son régime par un bon nombre de pays a largement contribué au dénouement de cette crise.

    Après le départ définitif du Président sortant pour la France, Ravalomanana a dû prendre, sous la pression de la communauté internationale et des bailleurs de fonds, une série de mesures susceptibles d’assurer au pays une certaine stabilité politique notamment la formation, le 14 mai 2002, d’un gouvernement d’Union Nationale et la convocation des élections législatives anticipées.

    Ainsi, l’Assemblée Nationale a été dissoute le 16 octobre 2002 et des élections législatives ont été organisées le 15 décembre 2002, au terme desquelles le parti « TIM » de Ravalomanana et ses alliés de l’Alliance nationale ont obtenu la majorité des sièges en remportant 132 sur les 160 que compte le parlement.

    Le nouveau pouvoir a relancé la décentralisation, avec la création en juin 2004, de 22 régions qui sont à la fois des collectivités territoriales décentralisées et des circonscriptions administratives.

    Lors du scrutin qui s’est déroulé le 3 décembre 2006, le Président candidat M. Marc Ravalomanana a remporté, dès le premier tour, les élections présidentielles avec 54,80% alors que le candidat de l’opposition, M. Jean LAHINIRIKO n’a recueilli que 11,68%. La cérémonie d’investiture s’est déroulée le 19 janvier 2007.

    En avril 2007, les malgaches ont adopté une réforme sur la constitution, prévoyant un renforcement des pouvoirs du Président de la République. Le « oui » a recueilli 75,38% des suffrages exprimés contre 24,62% pour le « non ». La participation a été de 43,72%.

    En décembre 2008, le Ministre de la Communication de Marc Ravalomanana a fermé la TV Viva du Maire d’Antananarivo, Andry Rajoalina, ayant diffusé un reportage sur l’ancien Président Didier Ratsiraka s’en suivent protestations et manifestations. Ainsi, en janvier et février 2009, des violentes émeutes ont secoué la capitale ce qui a entraîné la mort d’une centaine de personnes.

    Le rejet par la Haute Cour Constitutionnelle (HHC), le 03 février 2009, du dossier déposé par le Maire d’Antananarivo réclamant la destitution du Président Ravalomanana a été suivi plutôt par la destitution de M. Andry Rajoelina de ses fonctions par le Ministère malgache de l’Intérieur.

    Devant cette donne, le Maire de la capitale a appelé à de nouvelles manifestations et avait annoncé, le 07 février 2009, la formation d’un gouvernement de transition avec pour Premier Ministre, M. Monja Roindefo.

    Depuis lors, les tentatives de médiation se sont multipliées pour trouver une solution à la crise malgache. L’Envoyé spécial des Nations Unies, M. Haïle Menkerios a exhorté les deux rivaux à parvenir à un accord pacifique et conforme à la légalité.

    Pour sa part, lacommunauté internationale (Union Africaine, Union Européenne, France, Etats-Unis…) n’ont cessé, depuis le déclenchement de la crise politique malgache, d’exhorter les parties au conflit au respect de l’ordre constitutionnel et à surmonter la crise par le dialogue.

    Le 14 mars 2009, le Président malgache Marc Ravalomanana a proposé la tenue un référendum pour résoudre la crise ouverte avec l’opposition. Cette proposition a été rejetée par le chef de l’opposition malgache, Andry Rajoelina qui a demandé aux forces de l’ordre d’arrêter sans retard M. Ravalomanana.

    Sous la pression de l’armée malgache, le Président Marc Ravalomanana, a confié le 17 mars 2009, le plein pouvoir à un directoire militaire qui aurait pour mission de préparer les assises nationales supposées aider à résoudre la crise. Ce directoire a transféré, plus tard, le pouvoir au chef de l’opposition Andry Rajoelina pour qu’il devienne Président d’une Haute Autorité de Transition.

    L’ensemble de la Communauté internationale a condamné ce changement de régime. Une mission de médiation a été confiée par la SADC et l’UA à l’ancien Président mozambicain, Joaquim Chissano. Des accords de sortie de crise sont conclus fin 2009 entre Andry Rajoelina et les chefs de trois autres mouvances politiques (Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka), mais leur mise en œuvre échoue.

    En 2010, M. Rajoelina a poursuivi sans la médiation, un travail de réconciliation nationale issu de l’Accord d’Ivato et de la Conférence nationale (août et septembre 2010). Un projet de constitution proposé par la H.A.T est validé par référendum le 17 novembre 2010.

    Une nouvelle médiation de la SADC engagée fin 2010 a abouti à la signature d’une « feuille de route », le 17 septembre 2011, par les principales formations politiques malgaches. Elle a réformé les institutions de la Transition et a visé à la tenue d’élections crédibles, avec l’aide de la Communauté internationale.

    En application des dispositions de cette feuille de route, un Premier Ministre de Transition, M. Jean-Omer Beriziky, est nommé le 28 octobre 2011 et un Gouvernement d’Union Nationale de Transition est formé le 21 novembre 2011.
    Les institutions de la transition (le Congrès de Transition, le Conseil Supérieur de Transition) ont été élargies et ont ratifié la Feuille de Route début décembre. En mars 2012, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI-T) est mise en place et une loi d’amnistie a été adoptée en avril 2012.

    Parallèlement à ce processus, la SADC a obtenu fin 2012 / début 2013 des deux principaux protagonistes de la crise un engagement à ne se pas se présenter aux élections présidentielles – formule dite du « ni-ni » qui crée les conditions d’élections crédibles, dans un climat apaisé. Au terme de plusieurs tractations, la Cour Electorale Spéciale (CES) a finalement publié le 21 août 2013 une liste définitive de 33 candidats qui ont entériné cette formule.

    Selon le calendrier électoral défini conjointement par la CENIT et les Nations Unies, le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra le 25 octobre et le second tour le 20 décembre, en même temps que les élections législatives (à un seul tour).

    Ce processus électoral a bénéficié du fort soutien de la communauté internationale. Plusieurs organisations ont apporté expertise technique (Nations Unies, SADC, OIF/COI) et financement (à hauteur de 17 M€ pour l’Union européenne). Une mission préparatoire à la mission d’observation électorale de l’Union européenne était à Madagascar en janvier-février 2013. La France a prévu de contribuer au financement de ces élections à hauteur de 4,5 millions d’euros (3,3 millions à travers le canal UE et 1,2 M€ à travers les organisations régionales : Union africaine, SADC, COI, OIF).

    La Commission électorale de Madagascar (CENIT) a annoncé, le 22 novembre 2013, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulé le 25 octobre 2013. Le second tour, qui est prévu pour le 20 décembre 2013, a opposé M. Robinson Jean-Louis, le candidat adoubé par l’ancien Président malgache, Marc Ravalomanana, à Hery Rajaonarimampianina qui, lui, est soutenu par le Président de la Transition, M. Andry Rajoelina. Selon le décompte officiel, les deux hommes ont recueilli respectivement 21,16 % et 15,85 % des voix. Les deux candidats ont très largement distancé les 31 autres candidats.

    Ces résultats ont été proclamés lors d’une cérémonie officielle en présence des représentants de la communauté internationale qui a, en grande partie, financé le scrutin. La présence à cette cérémonie du corps diplomatique et du médiateur de la SADC (Communauté de Développement d’Afrique Australe) pour la résolution de la crise malgache atteste de l’importance que la communauté internationale attache à la normalisation de la vie politique à Madagascar.

    A l’issue de second tour des élections présidentielles, qui s’est tenu le 20 décembre 2013, l’ancien Ministre des Finances, M. Hery Rajaonarimampianina, soutenu par l’homme fort du régime de transition, Andry Rajoelina, a recueilli 53,49% des voix devant Dr Jean Louis Robinson, soutenu par l’ancien Président Marc Ravalomanana, qui a été crédité de 46,51% des voix. Le taux de participation étant de 50,72% sur un nombre d’électeurs inscrits s’élevant à 7.971.790.

    Le candidat vaincu Dr Jean Louis Robinson, a contesté ces résultats et a interpellé la communauté internationale pour qu’elle réclame un nouveau décompte des bulletins.

    De son côté, la communauté internationale, qui a salué les résultats les résultats du scrutin présidentiel, a invité le Président élu et toutes les parties prenantes au processus électoral à la retenue et au respect des procédures juridiques établies dans le cadre de ce processus.

    La cérémonie de passation des pouvoirs et d’investiture de M. Hery Rajaonarimampianina, 1er Président de la quatrième République de Madagascar, s’est déroulée respectivement les 24 et 25 janvier 2014 à Antananarivo.

    Le Conseil de l’Union Européenne a décidé, le 19 mai 2014, d’abroger la décision qu’il avait prise à l’égard de Madagascar entraînant ainsi la reprise complète de la coopération au développement de l’UE avec ce pays.

    De leur côté, les Etats-Unis ont levé, en mai 2014, les restrictions restantes sur son aide directe au gouvernement malgache. Cette suppression des restrictions peut être considérée comme une réussite pour le régime actuel, étant donné que les Etats-Unis étaient le pays le plus hostile à la levée des sanctions et qui étaient, de loin, les plus durs imposées à Madagascar.

    1. Situation économique :

    Madagascar continue de figurer parmi les pays les plus pauvres du monde, en 151ème position sur 187 pays selon l’Indicateur de développement humain (PNUD 2011). D’après les chiffres du PAM en 2011, près de 50% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition et 76% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

    Depuis début 2009, la crise politique interne contribue à amplifier les effets de la crise économique mondiale ; la plupart des secteurs économiques sont touchés, qu’ils soient tournés vers l’exportation (les clients internationaux craignant pour la sécurité de leurs approvisionnements) ou vers le marché intérieur qui s’est effondré. En 2011, la croissance a été de 1%, contre 7,1% en 2008 (Banque Mondiale).

    Le secteur primaire (agriculture, pêche et secteur forestier) représente 28% du PIB et a augmenté de +4,1% en 2008. L’agriculture occupe 70% de la population active et représente 20% des exportations. Les produits de la mer, dont la crevetticulture et la pêche, sont à l’origine de la moitié des exportations du secteur, en déficit depuis 2008. Viennent ensuite le riz, les fruits tropicaux, les cultures de rente (girofle, cacao, café, poivre).

    Le secteur secondaire représente près de 15 % du PIB. Sa croissance a été solide en 2008 (+10,8%) grâce à la construction des grands projets miniers (+28% pour les industries extractives), et une amélioration de la fourniture en électricité aux industries (+6%). Avant la crise, le gouvernement souhaitait développer l’exploitation des ressources minières dont le pétrole, le fer, la bauxite, l’uranium et le charbon.

    Le secteur tertiaire, qui représente 57% du PIB, tirait en 2008 la croissance vers le haut (+15,6%). Les secteurs phares étaient le BTP et les infrastructures (+64%), les télécommunications (+48,7%), les transports (+11%). Le secteur des télécommunications a connu une forte accélération pendant la période 2005-2010 grâce à une progression rapide du nombre d’abonnés de la première liaison internet à débit en fibre optique grâce au câble Lion en service depuis 2009. De nouvelles liaisons haut-débit sont attendues (Eassy, Seacom). Ces nouvelles liaisons de Madagascar aux grands réseaux internationaux constituent un axe de développement clé pour le pays. Les entreprises du secteur prospectent pour implanter des centres d’appel, des plateformes de traitement des données, logiciels et gestion de sites internet. Le secteur a connu un véritable essor ces dernières années.

    Le secteur touristique a bénéficié d’une augmentation d’environ 10,5% des arrivées de touristes entre 2006 et 2008. Il est traditionnellement le premier pourvoyeur de devises du pays devant le textile et la crevetticulture. On comptait environ 25 000 emplois directs dans le tourisme en 2008 ? Mais la crise de 2009 a fortement touché ce secteur.

    Dans son rapport économique du 2013, la Banque Mondiale qui a suspendu ses financements en raison du coup d’Etat en mars 2009 a indiqué notamment : « les tendances positives observées l’année précédente (2012) semblent même s’inverser et la stabilité macroéconomique acquise au cours des précédentes années se fragilise de plus en plus. Seules les activités minières en cours d’exploitation sont isolées à un certain degré de l’effet de la crise politique. Les finances publiques, qui ont malmenées depuis le début de la crise malgache continue de subir les effets de décisions qui ne servent pas forcément l’intérêt général. Et la faible capacité de l’Etat ne lui permet pas de faire face convenablement à la vulnérabilité de Madagascar aux catastrophes naturelles, dont actuellement le problème lié à l’invasion acridienne ».

    1. Politique extérieure :

    Depuis mars 2009, et en raison de la crise politique, certains partenaires bilatéraux ont annoncé le gel total de leur aide. Les Etats-Unis ont annoncé le 23 décembre 2009 le retrait de Madagascar des bénéficiaires de l’AGOA.

    Comme l’ensemble de la Communauté internationale, l’Union Européenne a dénoncé le changement de régime anticonstitutionnel au profit de M. Andry Rajoelina. Elle a suspendu, à titre conservatoire, la coopération communautaire : 630 M €, dont 577 M € au titre du 10ème FED (30 % d’ABG -170 M €- ; 40 % pour les infrastructures de transport -240 M €- ; 20 % pour le développement rural, l’agriculture et la sécurité alimentaire -120 M €).

    Faute de voir émerger une solution consensuelle à la crise politique, l’Union Européenne a adopté en juin 2010 une décision clôturant les consultations au titre de l’article 96 de Cotonou et pris des « mesures appropriées » en ce qui concerne la coopération (Fonds européen de développement). La signature de la Feuille de Route et la nomination du Premier ministre de Transition ont conduit l’Union européenne à revoir ses mesures appropriées. Ainsi la décision du Conseil du 5 décembre 2011 prévoit une reprise progressive de la coopération (et notamment un soutien au processus électoral) dans le cadre d’un dialogue politique renforcé avec les autorités malgaches. Le Premier ministre de Transition, Jean-Omer Beriziky, s’est à ce titre rendu à Bruxelles, début juillet 2012.

    Relations Bilatérales entre le Maroc et Madagascar

    1. Relations politiques :

    Les relations maroco-malgaches restent associées à une épopée héroïque de l’histoire du Maroc, incarnée par la déposition et l’exil forcé de Feu S.M le Roi Mohammed V à Madagascar.

    Sans qu’il y ait eu des relations étroites, sans doute du fait de l’éloignement entre les deux pays, Madagascar a, cependant, continué à occuper dans la mémoire collective des Marocains une place particulière.

    Malheureusement, cette image a été ternie lorsque le régime de l’ex-Président Ratsiraka, a adopté une attitude inamicale à l’égard du Maroc en reconnaissant la pseudo « rasd » le 28 février 1976.

    A l’avant garde du courant marxiste en Afrique, Madagascar n’a pas cessé de manifester, depuis lors, une hostilité démesurée envers le Maroc et le parachèvement de son intégrité territoriale.

    Dans le but d’une reprise de contact entre les deux pays, un échange de visites a été entamé, dès le début des années 90, entre les hauts responsables marocains et malgaches. Ainsi, plusieurs hauts responsables malgaches ont effectué des visites au Maroc, notamment l’ancien Président Ratsiraka, qui a assisté aux obsèques de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, en juillet 1999, l’ex 1er Vice Premier Ministre F. Ravonyen, en mai 1993, le Ministre des Affaires Etrangères, en avril 1994 et le Ministre de l’Intérieur en juin 1994.

    Du côté marocain, on notera la visite, en mars 2000, de l’Emissaire Royal, M. Thami El Khayari et la mission de contact et d’information du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération en août 1996.

    Toutes ces démarches n’ont contribué, ni au rétablissement des relations entre les deux pays, ni au changement de la position de Madagascar vis-à-vis de la question du Sahara marocain.

    Lors des discussions sur la question de la présence de la fantomatique « rasd » au sein de l’OUA (34ème Sommet à Ouagadougou, en juin 1998 et Conseil des Ministres d’Addis-Abeba, en mars 1999), Madagascar s’est comportée en alliée de l’Algérie en soutenant les thèses de nos adversaires.

    Dès l’avènement au pouvoir du nouveau Président, M. Marc Ravalomanana, en avril 2002, un rapprochement a été amorcé entre les deux pays. Ainsi, Madagascar a proposé l’accréditation du 1er Ambassadeur malgache au Maroc, avec résidence à Dakar.

    Par ailleurs, S.A.R la Princesse Lalla Amina a effectué, en janvier 2003, une visite à Madagascar, porteur d’un message Royal au Président Marc Ravalomanana.

    Lors de cette visite, S.A.R la Princesse Lalla Amina a assisté à la cérémonie de l’inauguration de la place Mohammed V à Antsirabé et a été décorée par le Président, Marc Ravalomanana, de « l’Officier de l’Ordre du Mérite Malgache ».

    M. Taïb Fassi Fihri, alors Ministre Délégué, qui faisait partie de la délégation accompagnant la Princesse, a eu, de son côté, des entretiens avec M. Marcel Ranjeva, Ministre des Affaires Etrangères de Madagascar qui ont porté sur les voies et moyens de promouvoir les relations bilatérales entre les deux pays.

    A l’issue de cette visite, le Maroc et Madagascar ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques avec ouverture d’un consulat honoraire du Royaume à Antananarivo.

    Au mois de mars 2008, l’Ambassadeur de Madagascar accrédité à Rabat, avec résidence à Dakar, a présenté à Mme.Latifa AKHARBACHE, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération les copies figurées de ses lettres de créance.

    De son côté, le Maroc a procédé, en décembre 2004, à l’accréditation de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Nairobi, en tant qu’Ambassadeur non-résident du Royaume à Madagascar.

    A l’occasion de la visite officielle effectuée au Maroc en avril 2005 par le Président malgache M. Marc Ravalomanana, Madagascar a décidé de geler sa reconnaissance de la pseudo RASD.

    Dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de fraternité qui existent entre les deux pays et dans le but de consolider davantage les relations de coopération entre le Maroc et Madagascar, le gouvernement marocain a décidé l’ouverture à compter du 1er février 2006, d’une Ambassade à Antananarivo.

    Il convient de signaler que le Président de la Transition à Madagascar, M. Andry Rajoelina a fait état en 2011 à notre Ambassadeur à Antananarivo des pressions « considérables » qu’exercent sur lui les séparatistes pour l’acculer à reconnaître la pseudo « rasd » et à les autoriser à ouvrir une ambassade de cette dernière à Antananarivo.

    En raison de la crise politique qu a connu Madagascar entre mars 2009 et décembre 2013, il a été décidé de suspendre toutes les actions de coopération avec Madagascar à l’exception de la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et militaire (des militaires inscrits du temps de l’ancien Président Marc Ravalomanana).

    1. Cadre juridique :

    Le Cadre juridique Maroc / Madagascar comprend cinq accords :

    • Accord cadre de coopération ;
    • Mémorandum d’Entente pour l’Etablissement de Consultations entre les MAE des deux pays ;
    • Accord portant Création d’une Commission Mixte de Coopération. 
    • Accord Culturel et Scientifique ;
    • Accord de Coopération Technique en matière de Tourisme.
    1. Coopération bilatérale :
    1. Commission Mixte de coopération :

    La Première session de la commission Mixte maroco-malgache était en principe prévue pour le mois d’octobre 2007 à Rabat. La partie malgache a proposé la dernière semaine du mois d’octobre 2008. Mais en vain.

    1. Les échanges commerciaux :

    Valeur en Milliers de Dirhams


    2008200920102011
    Importations65727355624624776209
    Exportations28306119571806133753
    • Coopération économique, technique et culturelle  :

    La seule action de coopération réalisée par les deux pays porte sur lamission au Maroc, en avril 2004, d’une délégation malgache du Ministère des Finances pour s’inspirer de l’expérience marocaine en vue de préparer la mise en place à Madagascar d’une Inspection Générale des Finances.

    En matière de formation des cadres, Madagascar a bénéficié de 37 bourses d’études au titre de l’année universitaire 2007/2008.

    L’AMCI a marqué en avril 2006 sa disposition à prendre en charge les frais de séjour de quelques stages de formation (hormis les frais de transports aérien) et à programmer des bourses au profit d’étudiants malgaches, dans les domaines de l’agriculture, des pêches, de l’élevage et du sport.

    Plusieurs cadres malgaches ont également bénéficié de stages de formation dans le cadre de la coopération triangulaire (JICA) entre 2001 et 2012.

    Au titre de l’année académique 2007/2008, plusieurs officiers militaires malgaches ont bénéficié d’une formation au Maroc.

    Dans le domaine protocolaire, 12 cadres malgaches ont suivi un stage au Maroc (la Direction du protocole s’est chargée de cette formation).

    Par ailleurs, le Maroc a accordé à Madagascar une aide financière (250.000 $) en guise de don humanitaire suite aux deux cyclones qui ont frappé ce pays successivement en février et mars 2004.

    En juin 2005, suite à la visite au Maroc du Président malgache (05-07 avril 2005), un don de 80.000 doses d’insuline humaine à 40 UI a été octroyé à Madagascar.

    Le Maroc a, par ailleurs, accordé, en 2005, une aide pour financer un projet sur la valorisation de la soie sauvage des forêts de Tapia d’Ambohitsoa de Madagascar.

    En matière de sports, le Maroc a assuré la formation, pendant trois mois (mai- juin – juillet 2006) de dix stagiaires malgaches (huit athlètes et deux formateurs). Le Maroc a pris en charge la totalité des frais y afférents.

    D’autre part, en septembre 2006, le Maroc a mis gracieusement à la disposition des 351 malgaches vivant au Liban, un avion militaire C130 pour leur évacuation.

    En février 2007, sur Hautes Instructions de S.M. le Roi, une aide humanitaire urgente, constituée de 300 tentes, de 10 tonnes de médicaments et de 150 tonnes de riz blanc, a été accordée à la partie malgache, suite aux inondations généralisées qu’a connues ce pays.

    La Fondation Alaouite pour le Développement Humain Durable a construit (5) écoles à Antananarivo et à Antsirabé et ce, sur instructions de Sa Majesté le Roi.

    En mai 2009, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné ses Hautes instructions pour que des quantités importantes de riz à hauteur de 600.000 dollars américains soient accordées aux populations du Sud de la Grande Ile qui souffrent de la sécheresse qui sévit dans cette région.

    En octobre 2013, le Maroc a fait un don en pesticide (200.000 litres) à Madagascar par le biais de la FAO, pour lutter contre l’invasion des criquets

    1. Echanges de visites :
    1. Côté malgache:
    1. Visites effectuées au Maroc par certains responsables malgaches notamment celles de l’ex 1er Vice Premier Ministre F. Ravony en mai 1993, du Ministre des Affaires Etrangères en avril 1994 et du Ministre de l’Intérieur en juin 1994 ;
    2. Participation de l’ancien Président Ratsiraka aux obsèques de Feu Sa Majesté Hassan II, en juillet 1999 ;
    3. Visite officielle au Maroc en avril 2005 de S.E.M Marc Ravalomanana, ancien Président de la République de Madagascar.
    4. Visite au Maroc du 09 au 18 novembre 2005, d’une délégation malgache conduite par le Ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (initiation d’une coopération bilatérale entre le Maroc et Madagascar en matière de l’aménagement du territoire) ;
    5. Participation du 15 au 17 novembre 2005 du fils de l’ex- Président malgache, M. RAVALOMANANA aux cérémonies du cinquantième anniversaire du retour d’exil de Feu Sa Majesté le Roi Mohamed V ;
    6. Visite privée au Maroc, en juillet 2011, de Monsieur Andry Rajoelina, Président de la Haute Autorité de la Transition à Madagascar.
    1. Côté marocain :
    1. Mission de contact et d’information à Tananarivo, en 1996, d’une délégation marocaine du Ministère des Affaires Etrangères ;
    2. Mission à Madagascar, en mars 2000, de l’Emissaire Royal, M. Thami El Khayari ;
    3. Visite à Madagascar de la Princesse Lalla Amina, en janvier 2003, au cours de laquelle elle a remis un message de Sa Majesté le Roi au Président Marc Ravalomanana ;
    4. M. Mohamed Benaïssa, a représenté Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture de l’ancien Président malgache Marc RAVAOMANANA, qui s’est déroulée le 19 janvier 2007.
    5. Monsieur le Ministre a représenté, en février 2014, Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture du Président malgache M. Hery RAJAONARIMAMPIANINA. Il a été reçu par le Chef d’Etat malgache.
    6. Perspectives :
    1. Projet de Visite au Maroc du Ministre des Affaires Etrangères Madame Arisoa Lala Razafitrimo (une lettre d’invitation lui a été adressée en avril 2014)
    2. Le Président malgache Hery RAJAONARIMAMPIANINA a émis le souhait d’effectuer une visite au Maroc pour prendre connaissance de visu des grands projets réalisés par notre pays dans les domaines suivants : Energie solaire, tourisme, habitat social, agriculture ;
    3. Tenue de la 1ère session de la Commission Mixte de Coopération.
    4. Tenue à Madagascar de la commission mixte spécialisée en matière d’Habitat, de l’Aménagement du Territoire et de la Réforme Foncière.

    Thèmes d’entretien

    • les relations politiques maroco-malgaches ont connu une amélioration notable sous l’ère de l’ex-Président M. Marc Ravalomanana, après la décision prise par Madagascar en avril 2005 de geler sa reconnaissance de la pseudo « rasd ». Il est à signaler que Madagascar était, sous la présidence Ratsiraka, le tout premier pays à reconnaître les séparatistes et à leur ouvrir une « ambassade » à Antananarivo ;
    • Dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de fraternité qui existent entre les deux pays et dans le but de consolider davantage les relations de coopération entre le Maroc et Madagascar, le gouvernement marocain a décidé l’ouverture à compter du 1er février 2006, d’une Ambassade à Antananarivo ;
    • Il convient de signaler que l’ex-Président de la Transition à Madagascar, M. Andry Rajoelina (Mars 2009-Décembre 2014) a fait état à notre Ambassadeur à Antananarivo des pressions « considérables » qu’exercent sur lui les séparatistes pour l’acculer à reconnaître la pseudo « rasd » et à les autoriser à ouvrir une ambassade de cette dernière à Antananarivo ;
    • S’agissant de l’impact que pourraient avoir les derniers développements politiques survenus sur la scène politique malgache sur les relations entre le Maroc et Madagascar, il sied de signaler selon les informations recueillies par notre ambassade à Antananarivo, l’Afrique du Sud et l’Algérie s’apprêtent à réitérer leurs précédentes tentatives de pression sur les nouveaux décideurs malgaches pour obtenir leur accord pour l’ouverture d’une ambassade de la « rasd » à Madagascar moyennant « des offres difficiles à refuser » ;
    • En raison de la confusion qui a régné au sein de la scène politique malgache entre mars 2009 et décembre 2014, le Maroc a préféré suspendre la plupart des actions de coopération avec ce pays et de les limiter à certaines actions dans les domaines de l’enseignement supérieur  et de la formation militaire;
    • afin d’éviter d’entreprendre toute manœuvre susceptible d’affecter, pendant la période de la transition, la position malgache à l’égard de notre question nationale, notre pays n’a opéré aucun changement dans sa politique vis-à-vis de ce pays qui a prôné jusqu’à présent la neutralité et la promotion de la coopération bilatérale.
    • Monsieur le Ministre a représenté, en février 2014, Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture du Président malgache M. Hery RAJAONARIMAMPIANINA. Il a été reçu par le Chef d’Etat malgache, qui a émis le souhait d’effectuer une visite au Maroc pour prendre connaissance de visu des grands projets réalisés par notre pays dans les domaines suivants : Energie solaire, tourisme, habitat social, agriculture ;
    • Une lettre d’invitation a été adressée, en avril 2014, au chef de la diplomatie malgache pour effectuer une visite de travail dans notre pays, qui sera l’occasion pour la signature de plusieurs instruments juridiques ;
    • Le Cadre juridique Maroc / Madagascar comprend cinq accords dont celui portant création d’une Commission Mixte de Coopération qui n’a pas encore tenu sa première session).

    #Madagascar #Maroc #Sahara_Occidental #RASD

  • Maroc : Rapport de mission du MAE à Madagascar

    Maroc : Rapport de mission du MAE à Madagascar

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    La délégation marocaine conduite par M. Salaheddine Mezouar, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc a effectué une mission à Antananarivo, les 24 et 25 janvier 2014, à Antananarivo (Madagascar).

    I- Maroc-Madagascar :

    Monsieur le Ministre a pris part à la cérémonie d’investiture de M. Henry Rajaonarimampianina Président de Madagascar, le 25 février 2014. Il a été reçu en audience par le Chef d’Etat Malgache, quelques minutes seulement après son investiture.

    Lors de l’audience, M. Mezouar a saisi cette occasion pour :
    – remettre au Président de Madagascar le Message Royal de félicitations suite à son élection à la magistrature suprême ;

    – annoncer la prochaine Grande Visite à Madagascar ;

    – mettre l’accent sur la volonté du Royaume du Maroc de consolider davantage les excellentes relations entre les deux pays amis ;

    – réitérer la disponibilité de notre pays d’accompagner Madagascar dans ses efforts de développement et de création de partenariats économiques innovants et fructueux au bénéfice des peuples des deux pays.

    Dans sa réponse, M. Hery Rajaonarimampianina a mis en exergue les points ci-après :

    – L’honneur qui est fait à la présidence et au peuple malgache d’être les hôtes de la Grande Visite ;

    – Les liens historiques profonds entre les deux pays ;

    – Les malgaches sont convaincu de l’engagement du Royaume Maroc à leur côtés pour sortir de la crise ;

    – Ayant exercé en tant que Gouverneur à la BAD, le Président malgache a suivi avec un grand intérêt les grands projets de développement au Maroc ;

    – Il a, à cet effet, émis le souhait de pouvoir visiter le Maroc pour prendre connaissance de visu des grands progrès accomplis par le Royaume du Maroc sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, dans les domines suivants : Energie Solaire, Infrastructures, Habitat Social, Agriculture, Tourisme ;

    – Le Président Malgache a émis le souhait que les deux pays puissent rehausser leur coopération économique à la hauteur des opportunités qu’offrent les deux pays, notamment dans le secteur bancaire.

    II- Coopération du Maroc avec la sous-région de l’Océan Indien Occidental d’Afrique

    La Sous-région de l’Océan Indien Occidental d’Afrique a été fortement représentée à Madagascar à l’occasion de l’investiture. Et pour cause, la Commission de l’Océan Indien1(COI) a joué un rôle considérable dans la médiation ayant mené à la réussite des élections présidentielles et ce, malgré la réticence de quelques Etats membres de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), et leur tête l’Afrique du Sud.

    La structure actuelle de la COI ne prévoit pas de statuts particuliers « Membre Associé » ou « Membre Observateur ». Ce point fera l’objet de discussions approfondies au cours du mois d’avril et juillet 2014 à l’occasion de la tenue respectivement de la réunion ministérielle et du sommet de la COI. L’Espagne, les Maldives, et le Sri Lanka ont approché la COI pour signifier leur intérêt pour d’établir des partenariats.

    La visite de Monsieur le Ministre à Antananarivo a été également mise à profit pour la tenue d’entretiens avec les Président de Maurice et des Comores. Des rencontres similaires ont été tenues avec les Ministres des Affaires Etrangères des Seychelles, de Maurice, ainsi qu’avec le Secrétaire Général de la COI. Ces entretiens ont porté sur les voies et moyens de développer les relations bilatérales politiques et économiques ainsi que le potentiel de coopération Sud-Sud, sans exclure d’explorer les opportunités qu’offrent la Coopération Triangulaire.

    III- Observations et recommandations :

    Dans le cadre de l’ « overall assessment » de la mission, les observations et commentaires suivants sont soumis à la bienveillante appréciation de Monsieur le Ministre :

    • La promptitude avec laquelle la partie malgache a répondu à la demande d’audience, ainsi que la cordialité et la chaleur ayant marqué les entretiens entre le Président malgache et Monsieur Ministre dénotent le capital de sympathie certain dont jouit la Maroc à Madagascar ;

    • Après cinq ans de crise à Madagascar, l’élection de M. Rajaonarimampianina et le soutien dont il bénéfice de la part de la communauté internationale ouvre la voie à la relance de l’économie du pays, d’où le choix stratégique pour le Maroc de se positionner à ce tournant décisif que traverse Madagascar ;

    • Ce pays qui ne reconnaît plus la pseudo « rasd » depuis 2006 devrait bénéficier d’une attention particulière, notamment pour l’accompagner dans ses efforts de développement économique, et partant préserver les acquis du Royaume du Maroc, conforter sa présence sur le terrain afin de contrecarrer les manoeuvres malsaines des ennemis de notre intégrité territoriale ;

    • Le Maroc devrait tout mettre en oeuvre afin de préserver ses intérêts et acquis stratégiques au niveau de la COI, en perspective des « outcomes » des prochaines rencontres de cette Organisation sous-régionale, d’où la pertinence d’en assurer le suivi, en vue d’envisager une forme de partenariat avec l’organisation précitée (Cf : Msg n°50/DG7/3 du 13 janvier 2014 adressée à Monsieur le Ministre).

    1 La Commission de l’Océan Indien comprend, outre Madagascar, Maurice (ayant retiré sa reconnaissance de la pseudo-rasd, le 8 janvier 2014), les Seychelles, les Comores, et la Réunion.

    IV- Composition de la délégation marocaine :

    – M. Salaheddine Mezouar, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Chef de la délégation ;

    – M. Mohamed Amar, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Madagascar ;

    – M. Rachid Bahha, Conseiller de Monsieur le Ministre ;

    – M. Youssef Slaoui, Chef de la Division de l’Afrique Occidentale et Orientale (DG7.3).

    #Maroc #Madagascar

  • Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique Australe

    Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique Australe

    Maroc, Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe,

    I. Analyse du contexte général :
    Cette région compte les pays suivants : Afrique du Sud ; Angola ; Botswana ; Lesotho ; Madagascar ; Malawi ; Maurice ; Mozambique ; Namibie ; Swaziland ; Zambie ; Zimbabwe.

    1. Contexte politique :

    La région de l’Afrique australe a accompli des avancées au cours de la première décennie des années 2000, en vue de la réalisation de la stabilité politique et les perspectives à moyen terme sont positives.

    Des élections démocratiques pacifiques ont eu lieu au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud, au Malawi, en Angola, au Mozambique et à Maurice.

    Cependant, la région compte des foyers de tensions politiques, en particulier le Zimbabwe et Madagascar.

    La SADC et l’UA collaborent avec le Zimbabwe en vue de résoudre les questions en suspens au sein du Gouvernement d’union nationale. Pour rappel, de graves incidents ont eu lieu après le 1er tour des élections présidentielles de 2009, la médiation sud africaine au nom de la SADC, a néanmoins permis la reconduite au Pouvoir de M. Mougabé malgré sa défaite au 1er tour. Le dialogue entamé devrait permettre de revoir l’actuelle constitution.

    Une médiation de la SADC collabore également avec le parti au pouvoir à Madagascar et l’opposition en vue d’élaborer une feuille de route pour la résolution du problème de leadership qui dure depuis le coup d’Etat survenu en mars 2009. Les élections présidentielles malgaches devraient avoir lieu en mai 2013.

    Plusieurs défis majeurs doivent être relevés par la classe politique, notamment une lutte efficace contre :
    La pandémie de VIH/Sida, car la région représente plus de 37 % de la population infectée à l’échelle mondiale.

    Les taux de chômage qui sont supérieurs à 20 % dans les pays de la région, et qui aggravent la pauvreté et l’inégalité des revenus.
    L’année 2012 a connu deux faits marquants sur la scène régionale :
    Le décès du Président du Malawi Bingu wa Mutharika, remplacé par sa Première Vice Présidente Joyce Banda.

    L’élection de Madame Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’Union Africaine.

    2. Contexte économique :

    Les douze pays de l’Afrique australe constituent un important marché. La région compte 16,7% de la population du continent et représente plus de 40 % du produit intérieur brut du continent.

    La région de l’Afrique australe affiche une grande diversité économique, regroupant un certain nombre de pays à revenu intermédiaire (PRI), de pays à faible revenu (PFR), de pays enclavés et de petits pays insulaires.
    C’est une région plutôt bien dotée en ressources naturelles, l’Afrique australe présente de nombreuses perspectives en termes d’énergie, d’agriculture et d’agro-industrie et de bon nombre d’activités productives et à valeur ajoutée.

    Le commerce intra régional reste faible par rapport à d’autres régions en développement et il est hautement concentré par un seul pays, l’Afrique du Sud. Il représente 19.9% des exportations et 33.1% des importations.

    L’Afrique du Sud est la principale économie et la locomotive de la croissance régionale :

    Elle représentant 71,5 % du PIB régional en 2009. L’Angola, la deuxième plus grande économie, représentait 10 %, tandis que les 10 autres pays représentaient 18,5 % du PIB régional.

    Environ 70 % des flux d’investissement intra-régionaux dans la région sont le fait d’entreprises sud-africaines.

    Les investissements sud-africains ont joué un rôle important dans les pays voisins, représentant 9% à 20% du PIB du Lesotho, de Maurice, du Mozambique, de la Namibie et du Swaziland (FMI 2005).

    Hormis le Zimbabwe, le Lesotho, le Swaziland et Madagascar, les pays de la région ont affiché un taux de croissance moyen du PIB réel de 3,5 % à 4,5 % en 2000-09. En ce qui concerne les secteurs, les principaux moteurs de la croissance sont les services et l’industrie extractive.
    En 2009, Environ 45 % de la population d’Afrique australe vit en deçà du seuil de pauvreté, soit avec moins de 1 dollar par jour.

    3. Organisations régionales :

    Communauté de développement d’Afrique australe SADC :

    Créée par la Déclaration et le Traité de Windhoek du 17 août 1992, la communauté existait, depuis 1990, sous l’appellation de Conférence pour la coordination du développement de l’Afrique australe (SADCC). Elle regroupe l’ensemble des pays de la région, en plus de la RDC, la Tanzanie et les Seychelles.

    En terme d’échanges commerciaux entre les pays de la SADC, la communauté est le meilleur outil d’intégration économique du continent. Elle développe également un plan de convergence économique ambitieux.

    Elle a pour vision un avenir commun, avec une communauté régionale qui assure le bien-être, l’amélioration des conditions et de la qualité de vie, la liberté et la justice sociale, et la paix et la sécurité aux populations de l’Afrique australe.

    Common monetary Area : CMA

    Union monétaire comprend l’Afrique du Sud ; le Lesotho ; le Namibie et le Swaziland. Au sein de la CMA, le PIB sud africain représente 95.37% du PIB régional.

    La CMA, a été fondée en juillet 1986, à partir de l’Aire monétaire du Rand (anglais : Rand Monetary Area; en abrégé RMA), qui fut établie en décembre 1974.

    L’Union Douanière d’Afrique Australe (Sacu) :

    La SACU est la plus ancienne union douanière existante dans le monde. Elle fut créée en 1910 sous le nom de Customs Union Agreement.
    La Sacu dispose de plusieurs accords multilatéraux de libre échange notamment avec FTA (UE + ZELE) et les Etats-Unis, cependant les négociations avec le Mercosur n’ont toujours pas abouti.

    COMESA :

    Six des 12 pays de la région : Madagascar ; Malawi ; Maurice ; Swaziland ; Zambie ; Zimbabwe.

    II. Positionnement du Maroc dans la région :

    Le Maroc possède trois Ambassades dans la région, à Antananarivo (couvrant Madagascar, les Seychelles, le Mozambique et l’Ile Maurice), Luanda (couvrant l’Angola, la Namibie et la Zambie) et Pretoria au niveau du Chargé d’Affaire.

    Les exportations du Maroc vers l’Afrique australe ne représentent que 2,8% des exportations du Royaume vers l’Afrique Subsaharienne.
    En terme de coopération sud-sud, l’AMCI a conduit quatre au Malawi entre 2003 et 2007.

    III. Actions envisagées :

    Politiquement :

    Soutenir la dynamique positive dans les relations entre le Maroc et l’Afrique du Sud.

    Impliquer et soutenir les acteurs et les initiatives de la diplomatie parallèle de manière à influer sur les relations politiques entre le Maroc et certains pays de la région, à l’instar de la rencontre prévue entre une délégation du PJD avec des membres de l’ANC.

    Penser à ouvrir une nouvelle représentation diplomatique dans une zone où l’activisme des ennemis de notre intégrité territoriale est assez important.

    Viser la signature d’accords multilatéraux et globaux avec les organisations régionales de l’Afrique Australe.

    Travailler à une plus grande implication des pays de la région au sein de la « Conférence des Etats africains Riverains de l’Atlantique ».

    Economiquement :

    Accompagner les entreprises marocaines actives dans les domaines en développement en Afrique Australe en vue de s’implanter dans la région (Managem, Novec,…) malgré la forte domination sud-africaine.

    Mener des opérations commerciales comprenant l’ensemble des acteurs de la scène économique marocaine en vue de développer les exportations marocaines vers le sud du continent.

    Définir les axes de coopération à exploiter en collaboration avec ces pays dans des domaines clés pour le Maroc : tourisme, agriculture, secteur du bâtiment et des travaux publics…

    #AfriqueduSud #Angola #Botswana #Lesotho #Madagascar #Malawi #Maurice #Mozambique #Namibie #Swaziland #Zambie #Zimbabwe

  • Ukraine: Pourquoi l’Afrique n’a pas condamné l’invasion russe

    Ukraine: Pourquoi l’Afrique n’a pas condamné l’invasion russe

    Algérie, Mali, Sénégal, Afrique du Sud, Rwanda, Madagascar, Soudan, Ukraine, Russie, France, Occident,

    Selon Ahmed Kateb, « l’Afrique devient un enjeu majeur des superpuissances économiques et militaires parce qu’elle a été, très longtemps, en marge de la mondialisation, des relations internationales, et au même temps, elle recèle de véritables potentialités énergétiques stratégiques qui font d’elle un partenaire de premier plan pour toute puissance qui entend devenir une puissance dominante dans le monde ».

    « On voit la perte de vitesse des puissance coloniales, notamment la France et la Grande-Bretagne. On voit le reflux des Etats-Unis d’Amérique après plusieurs fiascos militaires, plusieurs couacs diplomatiques avec de nombreux pays. Aujourd’hui, de noveaux acteurs arrivent, la Russie, et surtout la Chine, l’Inde, la Turquie, le Brésil. L’Afrique devient un terrain propice à toutes les rivalités qui font d’elle un continent convoité », affirme le chercheur algérien en relations internationales.

    Dans une interview accordée au journaliste Kamal Louadj, Kateb a déclaré que « l’Occident reste toujours dans une vision colonialiste ou néo-coloniale qui prend de très haut les africains en prétendant être des donneurs de lessons. On l’a vu avec la dernière viste du présdent français Macron. On se souvient surtout du discours de Dakar de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, « l’homme africain n’est pas encore entré dans l’histoire ». Tout ce mépris culturel, anthropologique, qu’a l’Occident envers les africains ».

    « Maintenant, ajoute-t-il, avec une nouvelle donne géostratégique, après le 24 février 2022, l’opération spécial russe en Ukraine, on a vu que beaucoup de pays africains n’ont pas condamné ce que les occidentaux qualifient de « agression », « attaque russe contre l’Ukraine ». Donc, l’Afrique reste attentive, elle voit le monde changer, elle a ses propres lectures, ses propres intérêts. C’est ce qui fait que l’Afrique change un petit peu de spotulats ».

    « On a vu des pays comme l’Algérie, le Mali, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Rwanda, Madagascar, le Soudan, qui n’ont pas condamné justement ce qui se passe en Ukraine à l’Assemblée Générale de l’ONU. Cela est une première. On avait l’habitude de voir les pays africains s’aligner derrière les puissance coloniales Grance Bretagne, France et Etats-Unis », indique Kateb.

    « Maintenant, l’Afrique raisonne d’elle-même et a gardé raison, justement, de voir ses propres intérêts. A Sotchi, elle s’est réuni avec la Russie dans un sommet Russie-Afrique en 2019. L’Afrique représente un marché très important pour la Russie. Pour les russes, le marché africain est prometteur. Y a le marché de l’armement, mais il y a les céréales qui représentent 3% des échanges entre l’Afrique et la Russie », souligne-t-il.

    #Afrique #Mondialisation #Occident #France #Russie #Etats_Unis #Chine #Ukraine

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 27 août 2021

    Afghanistan, Ethiopie, Mali, Madagascar, santé, alimentation, développement, affaires humainitaires,

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 27 août 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Afghanistan

    Le Secrétaire général et de nombreuses voix au sein du système des Nations Unies ont condamné dans leurs déclarations publiées hier, l’attentat terroriste qui a frappé l’aéroport de Kaboul hier après-midi.

    Pour sa part, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a non seulement condamné l’attentat mais a aussi déclaré que l’ONU s’engage à rester et à travailler. L’ONU travaille pour le peuple afghan depuis des décennies et la Mission a souligné qu’elle restera et fera tout pour le peuple de l’Afghanistan qui a trop souffert.

    Le Représentant spécial adjoint des Nations Unies et Coordonnateur des opérations humanitaires sur le terrain, M. Ramiz Alakbarov, a salué les organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine médical qui ont pris en charge les civils blessés dans l’attentat, dont des enfants. Il a réaffirmé l’engagement de l’ONU en faveur du peuple afghan et appelé à leur protection immédiate.

    Invité du Point de presse

    Lundi, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Afghanistan, M. Hervé De Lys, sera l’invité du Point de presse. Il sera en direct de Kaboul pour parler de la situation sur le terrain et des activités du Fonds dans le pays.

    Afghanistan – Organisation mondiale de la Santé

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé qu’alors que des dizaines de milliers de personnes vulnérables afghanes sont évacuées par les opérations aériennes à l’aéroport de Kaboul, des millions d’autres vulnérables vont rester dans le pays. Nous avons la responsabilité collective de les aider.

    L’OMS a ajouté que son personnel, qui est présent dans toutes les 34 provinces du pays, surveille la situation sanitaire. La bonne nouvelle est que sur les environ 2 200 centres médicaux qu’elle contrôle, 97% restent ouverts et opérationnels. La mauvaise nouvelle est que leurs fournitures médicales s’épuisent rapidement et que l’OMS n’est pas en mesure de les aider.

    Afghanistan – Sécurité alimentaire

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a prévenu que l’insécurité alimentaire en Afghanistan et les menaces sur les moyens de subsistance en milieu rural étaient déjà préoccupantes avant les bouleversements en cours, du fait de la sècheresse, de la pandémie de COVID-19 et d’autres facteurs. La FAO a appelé à augmenter l’aide humanitaire car l’Afghanistan continue d’être lourdement frappé par l’intensification de la sècheresse qui menace les moyens de subsistance de plus de sept millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent de l’agriculture et du bétail.

    La FAO a déclaré qu’avant ce mois-ci, elle avait donné des moyens d’existence et de l’argent à près d’un million de personnes, dans 26 des 34 provinces. Après avoir aidé plus de 20 000 foyers ces deux dernières semaines, la FAO vise à aider 250 000 familles de fermiers vulnérables -soit 1,5 million de personnes- en vue de la saison de blé en hiver. Il manque aussi 18 millions de dollars pour financer le plan de réponse à la sècheresse de la FAO pour l’Afghanistan.

    Afghanistan – Programme des Nations Unies pour le développement

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a dit qu’il continue à apporter son aide au développement au peuple afghan, sans discrimination de sexe, de religion, ethnique, de profession ou de préférences politiques. À l’heure actuelle, le PNUD mène des opérations totalement décentralisées et continue d’être actif dans toutes les régions pour soutenir les services essentiels, les petites infrastructures et les moyens d’existence des plus vulnérables.

    Cette semaine, par exemple, le PNUD et ses partenaires ont continué à former des fermiers qui aideront d’autres fermiers à adopter des meilleures pratiques agricoles dans de nombreuses localités. Le Programme souligne que ses projets sont en cours et seront renforcés là où les conditions de sûreté et opérationnelles le permettent parce que « le peuple afghan a plus que jamais besoin d’une aide au développement et humanitaire ».

    Éthiopie

    Hier après-midi, le Secrétaire général a évoqué la situation en Éthiopie au Conseil de sécurité. Il a averti qu’une catastrophe humanitaire se déroule sous nos yeux, avec plus de deux millions de personnes déplacées et des millions d’autres ayant besoin immédiatement d’une aide humanitaire vitale.

    Sur ce point précis, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique qu’alors que 100 camions de nourriture et autre assistance sont nécessaires chaque jour en Éthiopie, l’ONU et ses partenaires n’ont pu faire entrer aucun camion dans le Tigré depuis le 20 août, ce qui fait sept jours.

    Selon l’OCHA, les stocks d’aide alimentaire sont épuisés et les nouvelles distributions de nourriture ont cessé dans des zones autres que celles où les approvisionnements étaient déjà expédiés et en route.

    Dans le cycle actuel de distribution alimentaire, plus de trois millions de personnes ont reçu une assistance, dont 547 000 personnes dans la semaine du 12 au 18 août. Cependant, cette distribution a été considérablement retardée.

    Entre le 17 et le 23 août, 368 000 personnes ont également reçu de l’eau potable dans 46 districts. Près de 30 équipes mobiles de santé et de nutrition ont offert des services de consultation ambulatoire à environ 16 000 personnes. Mais le nombre a été réduit en raison des pénuries de carburant.

    Dans la province d’Afar, le Programme alimentaire mondial (PAM) transporte de la nourriture d’urgence pour les personnes récemment déplacées. Les partenaires de l’ONU ont également déployé quatre équipes mobiles de santé et de nutrition pour fournir des services de nutrition. Un soutien supplémentaire, y compris des abris, des soins de santé et de l’eau, est prévu.

    À Amhara, le PAM commencera à fournir de la nourriture aux nouveaux déplacés dans certains endroits, en complément de la distribution de nourriture faite par des ONG et le Gouvernement.

    En collaboration avec ses partenaires, l’ONU fournit également un soutien en matière de santé, de nutrition, d’eau et d’autres formes de soutien, notamment des cliniques mobiles dans le nord de Gondar.

    Mali

    Il y a quelques minutes, le Comité local de suivi de la transition au Mali, lequel comprend la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ainsi que des membres de la communauté internationale, s’est félicité de la décision du Gouvernement malien de lever toutes les restrictions liées à l’ancien Président de transition, M. Bah N’Daw, et à son Premier Ministre, M. Moctar Ouane, qui fut Représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies à New York.

    L’ONU et les membres du Comité de suivi de la transition avaient demandé à plusieurs reprises leur libération inconditionnelle.

    Aujourd’hui, le Comité a déclaré que cette évolution positive est conforme aux engagements pris par les autorités de transition. L’ONU exhorte toutes les personnes concernées par la transition à faire preuve d’esprit de responsabilité, de respect de l’état de droit et à s’abstenir de toute action qui pourrait nuire au bon déroulement de la transition. 

    Madagascar

    L’ONU et ses partenaires sur le terrain sont gravement préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire dans le Grand Sud. La combinaison dévastatrice d’une grave sécheresse, la pire depuis 40 ans, de tempêtes de sable et d’infestations de ravageurs a entraîné jusqu’à 60% de pertes de récoltes. Les gens ont eu recours à la consommation de criquets, de fruits de cactus rouges crus ou de feuilles sauvages. Plus de 1,14 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire grave dans cette région de Madagascar.

    Un financement est nécessaire de toute urgence pour éviter une catastrophe humanitaire à l’approche de la période de soudure, d’octobre à avril. L’OCHA demande 75 millions de dollars avant la fin de cette année pour intensifier sa réponse. Et 75 millions de dollars, ce n’est pas beaucoup au vu du contexte.

    Journées internationales

    Dimanche est célébrée la Journée internationale contre les essais nucléaires. Le Secrétaire général a déclaré qu’une interdiction complète des essais nucléaires est une étape essentielle pour empêcher l’amélioration qualitative et quantitative des armes nucléaires et pour parvenir au désarmement nucléaire. Des informations supplémentaires sur la question seront disponibles aux cours du week-end.

    Lundi, ce sera la Journée internationale des victimes de disparition forcée. Dans son message, le Secrétaire général a déclaré que la disparition forcée prive les familles et les communautés du droit de connaître la vérité sur leurs proches, de la responsabilité, de la justice et de la réparation. Il a réitéré son appel à tous les États afin qu’ils ratifient la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, afin de lutter contre cette pratique lâche.

    Nomination

    Le Secrétaire général a nommé M. Alexander Ivanko, de la Fédération de Russie, comme son nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

    M. Ivanko arrive à ce poste avec plus de 30 années d’expérience dans les affaires internationales, le maintien de la paix et le journalisme.

    M. Ivanko était Chef de cabinet à la MINURSO depuis 2009. Il a auparavant été Directeur de l’information de l’ONU au Kosovo, et Porte-parole de l’ONU en Bosnie-Herzégovine. Il remplace à son nouveau poste M. Colin Stewart, du Canada, à qui le Secrétaire général est reconnaissant pour ses services dévoués et sa direction efficace de la MINURSO.

  • Tentative d’assassinat de Rajoelina: Six arrestations dont un français

    Tentative d’assassinat de Rajoelina: Six arrestations dont un français

    Un Français figure parmi les six personnes arrêtées pour avoir tenté de tuer le président malgache.

    NAIROBI, 23 juillet (Reuters) – Un citoyen français figure parmi les six personnes arrêtées, soupçonnées d’être impliquées dans un complot visant à tuer le président de Madagascar, a déclaré le ministre de la Sécurité publique de cette île de l’océan Indien.

    « Une des personnes arrêtées est française, deux d’entre elles sont binationales : Malgache et français. Les trois autres sont malgaches », a déclaré Rodellys Fanomezantsoa Randrianarison jeudi soir.

    Patrick Rajoelina, conseiller du président Andry Rajoelina, a déclaré que deux des personnes arrêtées avaient précédemment travaillé dans l’armée française.

    Etiquettes : Andry Rajoelina, Madagascar, tentative d’assassinat,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 mai 2021

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 mai 2021

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Saint-Vincent-et-les Grenadines

    Le Porte-parole a fait le point sur la situation à Saint-Vincent-et-les Grenadines, suite à l’éruption du volcan La Soufrière, et où se trouve une trentaine de membres du personnel de sept agences onusiennes différentes.

    Ces derniers appuient les efforts de secours et de relèvement sur le terrain en étroite collaboration avec le Gouvernement, l’Agence caraïbe pour les secours d’urgence en cas de catastrophe naturelle (CDEMA)et d’autres partenaires.

    En plus d’un soutien antérieur pour l’assistance alimentaire, l’eau et l’assainissement, la santé et la protection -notamment contre la violence à l’encontre des femmes et des enfants- l’équipe de l’ONU et ses partenaires apportent un appui en matière de santé reproductive, d’abris, d’éducation et de protection des moyens de subsistance, y compris le bétail.

    L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), pour sa part, fournit des équipements de protection individuelle et des équipements médicaux pour empêcher la propagation du virus de la COVID-19.  Elle a également octroyé 250 000 dollars pour l’approvisionnement en eau et en assainissement.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) déploie une réponse à la crise et un effort de relèvement de 300 000 dollars pour nettoyer rapidement les cendres volcaniques, avec des emplois d’urgence pour plus de 2 000 ménages.

    Avec 20 000 personnes exposées au risque d’insécurité alimentaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires continuent de fournir une assistance immédiate.  Trois unités d’entreposage mobiles et deux bureaux préfabriqués augmentent la capacité de stockage du PAM.  Environ 90% de la capacité d’écoulement de l’eau a été rétablie dans l’ensemble de l’île, dans le cadre d’un effort mené par les autorités avec l’appui de l’ONU.

    Myanmar

    L’équipe de l’ONU au Myanmar a indiqué, aujourd’hui, qu’elle reste profondément préoccupée par les informations continues faisant état du recours à la violence par les forces de sécurité contre des manifestants.  Des informations font quotidiennement état de morts et de blessés parmi les manifestants et les passants.

    Selon l’équipe de l’ONU, les meilleures données disponibles indiquent qu’au moins 774 femmes, enfants et hommes ont été tués à travers le Myanmar entre le 1er février et le 6 mai.  La grande majorité d’entre eux sont morts suite à des coups de feu.  L’équipe de l’ONU est également préoccupée par la situation de 3 740 personnes qui ont été arbitrairement arrêtées et qui sont toujours en détention.

    Le personnel de l’ONU au Myanmar s’est également déclaré préoccupé par l’augmentation des informations faisant état d’explosions et d’incendies criminels dans différentes régions du pays.

    Madagascar

    À Madagascar, la situation humanitaire désespérée persiste dans le Grand Sud du pays, en proie à sa pire sécheresse en 40 ans.  La situation se détériore malheureusement rapidement.  Plus de 1,1 million de personnes -environ deux personnes sur cinq- souffrent d’insécurité alimentaire grave.

    La situation devrait se détériorer dans les mois à venir.

    Fait alarmant, dans le district d’Amboasary Atsimo, environ 75% de la population souffre d’une faim sévère, avec près de 14 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire catastrophique et vivant dans des conditions proches de la famine.

    Le nombre d’enfants admis au premier trimestre de 2021 pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère potentiellement mortelle était quatre fois plus élevé que la moyenne quinquennale.

    L’ONU, en collaboration avec ses partenaires humanitaires, intensifie la réponse, mais davantage de ressources sont nécessaires de toute urgence pour sauver des vies.

    L’appel éclair pour Madagascar, lancé en janvier, cherche à lever 76 millions de dollars pour soutenir un million de personnes, mais n’a reçu que 22% de son financement.  L’ONU demande d’urgence à la communauté internationale de fournir un financement supplémentaire.

    COVID-19/vaccins

    Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, vient d’annoncer que l’OMS a accordé l’autorisation d’utilisation d’urgence du vaccin de Sinopharm Beijing contre la COVID-19.  Cela porte à six le nombre de vaccins ayant reçu la validation de l’OMS pour la sûreté, l’efficacité et la qualité.

    Le Ghana a reçu aujourd’hui son deuxième lot de vaccin provenant du Mécanisme COVAX.

    L’UNICEF a aidé à faire en sorte que 350 000 doses arrivent en toute sécurité en République démocratique du Congo (RDC).

    Plus de 850 000 doses ont été administrées depuis mars au Ghana.  L’équipe de l’ONU aidera à former les agents de santé à administrer les doses de vaccin nouvellement arrivées.  L’ONU a également appuyé la vaccination sur de nombreux autres fronts, y compris la logistique, les opérations et les communications.

    Le Gouvernement du Honduras a reçu hier près de 190 000 doses via le Mécanisme COVAX.  Ces doses permettront à tous les agents de santé publics et non publics de se faire vacciner.

    COVID-19/Papouasie-Nouvelle-Guinée

    L’équipe de l’ONU en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Gianluca Rampolla, continue de renforcer son soutien aux autorités pour répondre à la pandémie.  À compter d’hier, plus de 4 000 personnes ont reçu leur première dose du vaccin.  Cet effort comprend l’utilisation de 132 000 doses provenant du Mécanisme COVAX qui sont arrivées dans le pays le mois dernier.

    Cette semaine, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF et le Bureau du Coordonnateur résident ont soutenu le lancement d’une campagne de communication nationale pour stimuler l’utilisation des vaccins dans tout le pays.  L’OMS et l’UNICEF continuent également de soutenir la logistique, la formation et la gestion des cas, notamment avec l’arrivée prochaine de nouveaux équipements fournis par l’ONU.

    En outre, l’UNICEF et Gavi, l’Alliance du vaccin ont remis cette semaine, aux autorités, plus de 220 réfrigérateurs à vaccins à énergie solaire pour aider à renforcer la capacité de la chaîne du froid du pays afin d’assurer le stockage sûr des vaccins et augmenter la couverture.

    Etiquettes : SAINT-VINCENT-ET-LES GRENADINES, MYANMAR, MADAGASCAR, PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 29 avril 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Chypre

    Aujourd’hui, à Genève, le Secrétaire général a conclu les discussions informelles 5+1 sur la question chypriote.

    Lors d’un point de presse, le Secrétaire général a déclaré qu’il avait mené de vastes consultations dans le cadre d’une succession de réunions bilatérales et de réunions plénières afin d’essayer de parvenir à un terrain d’entente. Il a déclaré aux journalistes qu’ils n’avaient pas encore trouvé suffisamment de terrain d’entente pour permettre la reprise des négociations formelles, tout en soulignant qu’il n’avait pas abandonné.

    Mon programme est très simple, a déclaré António Guterres: lutter pour la sécurité et le bien-être des Chypriotes, des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs, qui méritent de vivre ensemble dans la paix et la prospérité. La prochaine étape pour le Secrétaire général est de convoquer, dans un proche avenir, une autre réunion des 5+1 avec l’objectif d’aller dans le sens d’un terrain d’entente pour permettre le début des négociations formelles.

    Outre les réunions sur Chypre, le Secrétaire général a également rencontré des représentants du personnel à Genève.

    Russie

    Le Secrétaire général se rendra à Moscou le mois prochain, le 12 mai, à l’invitation du Gouvernement de la Fédération de Russie.

    Libye

    L’envoyé spécial pour la Libye, Ján Kubiš, est de retour en Libye, depuis lundi. Aujourd’hui, M. Kubiš informe les membres du Conseil de sécurité lors d’une session informelle.

    Ces derniers jours, il a rencontré des interlocuteurs et des responsables libyens en vue de faire avancer la mise en œuvre de l’Accord de cessez-le-feu et de la feuille de route du Forum de dialogue politique interlibyen (LPDF), qui a conduit à la tenue d’élections nationales le 24 décembre 2021. Il a ainsi rencontré le Premier Ministre du pays, le Vice-Premier Ministre et le Ministre des affaires étrangères.

    Mardi, M. Kubiš a été reçu par la Commission militaire mixte à son quartier général à Syrte. L’Envoyé spécial a eu un échange fructueux avec les membres de la Commission sur un large éventail de questions, notamment sur la manière de faire progresser la pleine mise en œuvre de l’Accord de cessez-le-feu signé à Genève le 23 octobre 2020.

    Éthiopie

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré aujourd’hui que la situation sécuritaire complexe et imprévisible continue d’entraver la liberté de mouvement de l’aide humanitaire qui doit atteindre les personnes dans le besoin en Éthiopie, dans la région du Tigré.

    Près de six mois après le début du conflit, la plupart des zones rurales restent coupées des communications et de l’électricité, ce qui a une incidence sur l’accès aux services de santé et à l’approvisionnement en eau, entre autres. L’insécurité alimentaire reste désastreuse, avec environ 4,5 millions de personnes ayant besoin d’aide alimentaire à travers le Tigré.

    L’ONU, avec ses partenaires humanitaires, continuent d’intensifier la réponse, y compris l’identification et le soutien aux victimes de violence sexiste. Depuis la fin du mois de mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué près de 9 000 tonnes métriques de nourriture, touchant près de 529 000 personnes dans les zones nord-ouest et sud. Le PAM a également distribué de la nourriture à près de 34 000 personnes dans les villes d’Edgahamus et d’Atsibi. Et la semaine dernière, plus de 700 000 personnes ont reçu de l’eau grâce à l’arrivée de camions citernes.

    Jusqu’à présent, les partenaires de l’ONU ont pu aider 285 000 personnes déplacées en fournissant des abris et des articles non alimentaires, mais cela ne représente que 10% de la population ciblée. Parallèlement, les préparatifs sont en cours pour un site de déplacement à Mekelle d’une capacité de plus de 19 000 personnes, avec notamment la construction d’abris, de routes d’accès et de latrines.

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires avertit que la réponse reste insuffisante par rapport aux besoins. Pour que la réponse soit à la hauteur des besoins dans tout le Tigré, il faut une capacité supplémentaire, des fonds, ainsi qu’un accès libre et sûr.

    Burundi

    À l’issue d’une visite de deux jours au Burundi, le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Filippo Grandi, s’est dit encouragé à mettre davantage l’accent sur la recherche de solutions pour les réfugiés, en particulier pour les Burundais.

    Depuis 2017, au moins 145 000 réfugiés burundais ont reçu de l’aide pour rentrer chez eux. En moyenne, 2 000 personnes chaque semaine sont aidées à rentrer volontairement du Rwanda, de la République démocratique du Congo et de la République-Unie de Tanzanie.

    Le Haut-Commissaire a réitéré l’engagement du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à continuer de faciliter le retour des réfugiés burundais. En février, le HCR, en collaboration avec le Gouvernement burundais et 19 partenaires, a lancé le Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés. Le plan, qui a besoin de 104,3 millions de dollars pour aider les rapatriés et les collectivités des lieux où ils reviennent, n’est cependant financé qu’à hauteur de moins de 10%.

    Madagascar

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti aujourd’hui que la sécheresse incessante dans le sud de Madagascar pousse des centaines de milliers de personnes au bord de la famine. Au moins 1,35 million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence. La malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans a presque doublé au cours des quatre derniers mois.

    Une évaluation récente menée par le Ministère de la santé indique que 16,5% des enfants du Sud souffrent de malnutrition. Dans un district, les taux de malnutrition ont dépassé les 27%. Actuellement, jusqu’à 80% de la population de certaines régions du Sud ont recours à des mesures de survie désespérées telles que la consommation de criquets, de cactus rouges crus ou de feuilles sauvages.

    Les perspectives de récolte pour 2021 sont mauvaises. Cette année, la production alimentaire devrait être inférieure à 40% de la moyenne des cinq dernières années. Chaque mois, le PAM aide progressivement jusqu’à 750 000 personnes par le biais de distributions de vivres et d’espèces. L’agence a besoin de 74 millions de dollars pour financer les opérations au cours des six prochains mois.

    COVAX/Albanie

    L’Albanie a reçu sa deuxième livraison de vaccins via le Mécanisme COVAX au début du mois. Plus de 430 000 personnes ont été vaccinées dans le pays depuis janvier.

    L’Albanie recevra suffisamment de doses par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX pour vacciner 20% de sa population d’ici à la fin de cette année.

    L’équipe de l’ONU a contribué aux campagnes de communication visant à promouvoir la vaccination et empêcher la propagation de la COVID-19. L’Organisation internationale du Travail (OIT) soutient les femmes qui ont été touchées par la pandémie, notamment en fournissant des espèces aux femmes qui ont perdu leur emploi dans l’industrie textile.

    L’UNICEF appuie l’éducation par le biais d’une plateforme en ligne destinée aux enfants les plus vulnérables, tandis que le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) distribue de la nourriture et dispense des conseils aux réfugiés et à d’autres.

    COVID-19 /Bhoutan

    L’équipe de l’ONU au Bhoutan, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Gerald Daly, a aidé le Gouvernement à vacciner toutes les personnes éligibles dans le pays en une semaine, 30% des personnes ayant été vaccinées dans les deux premiers jours.

    L’ONU soutient pleinement l’approche équitable du Bhoutan en matière de vaccination, avec des doses mises à la disposition de chaque résident éligible – citoyens et non-citoyens.

    L’UNICEF a aidé les autorités à se préparer et à faire une demande auprès du Mécanisme COVAX, ainsi qu’à se procurer du matériel pour la chaîne du froid et à former des agents de santé. L’équipe de l’ONU a également contribué à l’élaboration du plan national de vaccination et d’un portail en ligne pour l’enregistrement des vaccins.

    Pour sa part, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a contribué à sensibiliser à l’importance de la vaccination.

    Timor Leste/Inondations

    À la suite des fortes inondations au Timor-Leste, l’équipe de l’ONU, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Roy Trivedy, continue d’appuyer la réponse du Gouvernement tout en s’efforçant de lutter contre les effets de la pandémie de COVID-19.

    L’ONU et ses partenaires ont fourni plus de 10 millions de dollars pour la réponse aux crues. Plus de 30 000 ménages ont été touchés par les inondations à travers le pays, ainsi que plus de 2 000 hectares de terres agricoles produisant de la nourriture.

    Près de 4 000 personnes restent temporairement déplacées dans la seule capitale, Dili. La santé, l’eau et l’assainissement demeurent une priorité.

    Réfugiés et migrants

    Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont tiré la sonnette d’alarme, aujourd’hui, face à l’augmentation continue des décès de réfugiés et de migrants en mer, suite aux dernières informations indiquant qu’au moins 17 personnes seraient décédées dans l’Atlantique Nord alors qu’elles tentaient de rejoindre les îles Canaries.

    Le HCR et l’OIM ont noté que, selon les premières informations, des équipes espagnoles de recherche et de sauvetage sont venues en aide à un bateau en détresse détecté à quelque 500 kilomètres au sud de l’île canarienne d’El Hierro le 27 avril, dans l’après-midi. Un hélicoptère de l’Armée de l’air espagnole n’a trouvé que trois survivants à bord de l’embarcation, deux hommes et une femme, et 17 corps sur le pont du bateau.

    Les agences de l’ONU ont noté qu’environ 200 personnes auraient perdu la vie en mer cette année le long de la route vers les îles Canaries et de la route de la Méditerranée occidentale vers l’Espagne. Parmi elles, près de 90 ont péri en mer en route vers les îles Canaries, dont au moins 8 enfants et 6 femmes.

    FNUAP

    Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a été informé que le Gouvernement du Royaume-Uni avait l’intention de procéder, cette année, à une réduction d’environ 85% de UNFPA Supplies, le programme phare du FNUAP pour la planification familiale.

    La Directrice exécutive du FNUAP, Mme Natalia Kanem, a déclaré que ces coupes seraient dévastatrices pour les femmes et les filles et leurs familles à travers le monde.

    Le FNUAP reconnaît la situation difficile à laquelle sont confrontés de nombreux gouvernements donateurs, mais regrette profondément la décision de son partenaire et partisan de longue date de renoncer à ses engagements à une époque où les inégalités se creusent et où la solidarité internationale est plus que jamais nécessaire.

    Le FNUAP appelle tous ses partenaires et alliés à se rassembler et à assurer la vitalité de UNFPA Supplies et de tous ses programmes.

    Contributions financières

    Le Bangladesh, l’Ouzbékistan et le Qatar ont versé la totalité de leurs contributions au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 97 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

    Etiquettes : ALIMENTATION, AFFAIRES HUMANITAIRES, POPULATION, RÉFUGIÉS, ALBANIE, BHOUTAN, BURUNDI, CHYPRE, ÉTHIOPIE, LIBYE, MADAGASCAR, FÉDÉRATION DE RUSSIE, ESPAGNE, TIMOR-LESTE, ROYAUME-UNI,

  • Madagascar: Une boisson miracle pour lutter contre le corona

    Alors que la course à l’obtention des doses des vaccins contre le Covid-19 bat son plein entre la plupart des pays du monde, Madagascar se distingue par sa volonté d’en être tenu à l’écart.

    Plutôt que la vaccination, le président du pays Andry Rajoelina a redit samedi soir préférer son remède à base de plantes pour lutter contre la pandémie de coronavirus dans l’île de l’Océan Indien.

    « Personnellement je ne suis pas encore vacciné et je n’ai pas l’intention de me vacciner », a-t-il déclaré lors d’une adresse télévisée. C’est le Covid Organics, connu sous l’abréviation CVO, cette tisane « miracle » à base d’artemisia qui est désormais également produite sous forme de gélule, « qui va me protéger et protéger ma famille », a-t-il affirmé.

    Le président n’est « pas contre le vaccin »

    Andry Rajoelina a cependant assuré ne pas être absolument opposé à la vaccination : « Moi et l’Etat malgache ne sommes pas contre le vaccin ». Madagascar se trouve dans « une phase d’observation du vaccin, mais il y a trop d’effets secondaires » pour l’instant, a-t-il estimé, sans détailler lesquels.

    Amnesty International a critiqué cette position dans la journée en dénonçant une atteinte aux droits des Malgaches de bénéficier des meilleurs soins possibles. Pour l’ONG, « aucun élément ne permet de penser » que le CVO « est efficace dans la prévention des infections au Covid-19 ».

    Echourouk Online, 21 mars 2021

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