Étiquette : Maroc

  • La vision française du Maghreb: L’Algérie impénétrable, le Maroc « protectorat », la Tunisie incontrôlable

    Tags : France, Maroc, Algérie, Tunisie, Maghreb,

    La France et le Maghreb, c’est une longue histoire mais l’ancienne puissance coloniale ne se départit pas de préjugés enracinés profondément dans la culture politique française. Une culture dictant les comportements des dirigeants de ce pays, la plupart du temps imprévisibles et toujours calculateurs.

    Avec l’Algérie qui a partagé avec la France une histoire commune durant 132 années d’une colonisation de peuplement la rupture fut sanglante mais définitive, même si après 1962 les deux pays continuaient à se contacter en permanence mais souvent cela finissait par un fiasco. Ce n’est pas le cas avec les deux autres pays de ce Maghreb central que sont le Maroc et la Tunisie ayant bénéficié d’un statut de protectorat qui faisaient d’eux de bons partenaires après qu’ils eurent accédé à leur indépendance, une indépendance qu’ils doivent à la guerre d’Algérie. La France avait considéré à l’époque que maintenir leur protectorat dans ces deux pays amènerait à une radicalisation des partis indépendantistes marocains et tunisiens et qu’il fallait accorder la souveraineté politique à ces deux pays pour se consacrer exclusivement au problème algérien.

    Cette indépendance accordée à la Tunisie et au Maroc n’était cependant que formelle car en réalité ces deux pays étaient liés économiquement à l’ex puissance occupante et leur politique ne pouvait pas entrer en contradiction avec la France sinon ils perdraient au change. Ce n’était nullement le cas avec l’Algérie, laquelle ayant accédé à l’indépendance commença d’abord lentement puis avec une certaine accélération reprendre en mains ses liens économiques avec l’ex puissance coloniale mais aussi politiques car les dirigeants algériens étaient ceux-là mêmes qui dirigeaient le combat pour l’indépendance. Or on sait qu’on ne traite pas avec des révolutionnaires comme on traite avec des dirigeants de pays qui ne savent pas ce qu’un combat révolutionnaire représente.

    Dès le départ il y avait une différence de traitement lorsqu’il était question de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. L’Algérie dirigée par Houari Boumediene a tout de suite fait grincer les dents des dirigeants et la classe politique française, surtout après la nationalisation des hydrocarbures. Une « guerre froide » s’installa durablement entre les deux pays, lesquels entretenaient néanmoins des relations économiques et une coopération culturelle qui était loin d’être négligeable mais non déterminante dans les rapports politiques entretenus par les deux pays qui continuaient à subir des soubresauts.

    Avec le Maroc et la Tunisie les rapports étaient excellents du point de vue français et pour cause le défunt roi du Maroc scella avec l’ex puissance occupante des liens touchant tous les domaines. En fait il s’agissait ni plus ni moins qu’une vassalité envers un suzerain, l’Élysée. Dès lors la France est redevenue peu à peu ce pays protecteur qu’il avait toujours été en faisant de ce pays mais sans le dire officiellement une province française où les français pouvaient s’y installer sans qu’ils aient à subir une quelconque contrainte de la part du Makhzen.

    En Tunisie le schéma était pratiquement analogue, l’ex président Bourguiba, celui à qui on doit l’indépendance de la Tunisie a toujours été un ami fidèle à la France même si ce pays lui avait reproché son soutien aux combattants de l’ALN au temps de la guerre d’Algérie mais après l’indépendance de son voisin il s’approcha de plus en plus avec l’ex puissance occupante en concluant des accords multiformes notamment économiques qui accentuèrent sa dépendance. Après sa mise à l’écart par Ben Ali, ce dernier livra pieds et poings liés la Tunisie à la France rendant son pays ce protectorat qu’il avait connu auparavant.

    Pendant ce temps l’Algérie confrontée à une flambée terroriste sans précédent continuait à se battre contre ce fléau sans être soutenue dans son combat. Au contraire ceux qui dirigeaient les mouvements séditieux et terroristes bénéficiaient du soutien du Maroc et d’un silence assourdissant des tunisiens qui maltraitaient même les ressortissants algériens se rendant en Tunisie, les soupçonnant à tort d’être des terroristes. Quant à la France elle accueillait des milliers de nos compatriotes fuyant la barbarie dans l’espoir de retourner ces derniers contre ceux qui dirigeaient leur pays ensanglanté par une guerre meurtrière qui dura dix ans.

    L’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir sembla pendant quelque temps mettre fin aux dissensions qui existaient entre les deux pays quand Liamine Zéroual était aux commandes. Mais c’était mal connaitre cet animal politique qu’était Bouteflika qui connait très bien la France et ses manigances. Les choses redevinrent comme elles étaient jusqu’à l’arrivée d’un nouveau président qui semblait différent de ses prédécesseurs. En réalité ce chef d’État ne connaissait pas l’Algérie et la résilience du peuple algérien surtout quand les institutions du pays et de ceux qui les dirigent sont pris à partie par ce néophyte en politique.

    Réalisant les maladresses répétées qu’il a commises le nouveau chef de l’État français comprit alors qu’avec l’Algérie il fallait traiter d’égal à égal même si l’exercice reste toujours difficile. Avec les deux autres pays voisins la relation avec la Tunisie devenait emblématique après la révolution dite du jasmin qui chassa le plus fidèle serviteur de la France Ben Ali. Les nouveaux dirigeants dont la composante était islamisante se méfiaient de cette France versatile qui faisait semblant d’appuyer la démocratie tunisienne mais qui concoctaient des liens avec l’opposition laïque qui voulait se débarrasser des islamistes.

    Lorsque les élections présidentielles propulsèrent au pouvoir un homme inconnu par les services de renseignement français la donne changea car ce nouveau président était un patriote et son ambition déclarée consiste à mettre fin à tout lien de dépendance avec un pays qui a toujours su brouiller les cartes dans son pays et qui s’ingérait avec outrance dans les affaires intérieures de la Tunisie. On voit depuis l’arrivée de ce nouveau chef d’État une Tunisie adoptant les mêmes principes de souveraineté que son voisin l’Algérie avec laquelle elle prit l’option de s’aligner politiquement et surtout au niveau des principes.

    Quant au Maroc, ce pays reste comme on vient de le dire une province française où les ressortissants de l’ex puissance occupante font ce qu’ils veulent.

    #France #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb

  • Wikileaks : la clé de nos différends avec l’Algérie est une solution au Sahara

    Tags : Wikileaks, Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Mauritanie,

    WikiLeaks a encore frappé avec 250.000 mémos confidentiels publiés.
    Julian Assange, figure de proue du site, est devenu la bête noire du Pentagone.

    WikiLeaks est une drôle de boîte noire du web d’où sortent des révélations qui font trembler Washington et provoquent des frayeurs géopolitiques. Le ministre italien des Affaires étrangères est allé jusqu’à évoquer un «11 Septembre de la diplomatie mondiale», suite aux dernières révélations de WikiLeaks. Quant à son mystérieux patron, Julian Assange, il est devenu la nouvelle icône du journalisme qui, après avoir surfé sur la protection ultra sécurisée des journalistes dans les pays nordiques, s’est mis à l’abri chez les Suisses. Victime de nouvelles cyberattaques, le site WikiLeaks a en effet trouvé vendredi refuge en Suisse alors que Washington cherche à stopper ses activités. Le site s’est installé à une nouvelle adresse, WikiLeaks.ch.

    Depuis dimanche 28 novembre, de nouvelles révélations sont publiées, faisant les choux gras des médias. Entre détails croustillants et portraits psychologiques des hommes de pouvoir, des informations d’ordre plus géopolitiques ont été rendu publics (voir encadré et page ci-contre sur le Maroc). Les câbles vont du 28 décembre 1966 au 28 février 2010 et proviennent de 274 ambassades, consulats et missions diplomatiques. Sur son site, WikiLeaks affirme que «les documents donneront aux citoyens dans le monde entier une vue sans précédents sur les activités à l’étranger du gouvernement américain». Toutefois, la vue d’ensemble n’est pas aisée puisque le site stipule que pour arriver au bout des 250.000 mémos, un individu lisant les câbles au rythme équivalent à une thèse doctorale par semaine mettrait 70 ans à lire tous les documents. Dur de faire le tour des documents donc, mais pourtant, le jeu en vaut la chandelle selon Julian Assange : «Les câbles dévoilent les USA espionnant leurs alliés et l’ONU ; fermant les yeux sur la corruption et les violations des droits de l’Homme des « pays clients » ; des arrangements discrets avec des pays supposés neutres ; et du lobbying pour les entreprises américaines ». Evidemment, ces divulgations ne sont pas du goût de tout le monde…

    Julian Assange, un homme traqué

    La traque du porte-parole de WikiLeaks coïncide avec la publication par son site de milliers de notes diplomatiques américaines, qui ont exaspéré de nombreux pays et en premier lieu Washington, lequel le considère désormais comme l’ennemi public numéro 1. Les Etats-Unis, qui ont qualifié d’ « anarchiste » le fondateur de WikiLeaks, mettent tout en œuvre pour l’arrêter. Des sénateurs américains ont ainsi annoncé qu’ils avaient déposé une proposition de loi pour faciliter les recours juridiques contre Julian Assange et son site. Installé en Suède depuis le mois d’août, Julian Assange a dû à présent fuir, étant sous le coup d’un mandat d’arrêt international, suite aux accusations de viols et agressions déposés par deux suédoises. Julian Assange nie catégoriquement et laisse entendre qu’il est victime d’une conspiration. Autour de lui, ses collaborateurs dévoués – jeunes informaticiens doués, journalistes à la plume engagée, réseau collaboratif et un bon cabinet d’avocats, élément clé d’un parcours de cyberattaquant- font bloc. Julian Assange actuellement très recherché, tant des médias que de la justice, et suite à la « notice rouge » émise par Interpol, 188 pays membres d’Interpol ont maintenant l’obligation de l’arrêter et de l’extrader vers la Suède.

    Le Maroc sur les cables
    Maroc-Israël

    Dans un document confidentiel datant du 9 juin 2009, l’ambassade américaine à Rabat voit d’un bon œil le retour à la normale entre le Maroc et Israël après les contacts que les deux pays ont eu à Rabat, entre le 3 et 5 juin 2009, à l’occasion de la tenue de la rencontre sur le terrorisme nucléaire. «Des contacts qui ont permis aux responsables des deux pays de prendre langue après une période de froid suite à la guerre israélienne contre Gaza, fin 2007 et début 2008. Durant la même rencontre, Eynat Shlein-Michael, directrice des affaires Maghreb au ministère des AE israélien, a rencontré Youssef Amrani, le SG des AE marocain». Plus tard, la responsable israélienne a confié que «Amrani a manifesté sa volonté de résoudre certaines questions en suspens, y compris les autorisations de survol, mais que le gouvernement du Maroc tarde à les livrer. Le document souligne également que Eynat Shlein-Michael a exprimé à Youssef Amrani le souhait de son gouvernement d’une part, que le Maroc soutienne activement Mahmoud Abbas et d’autre part, d’identifier les opportunités de coopération «win-win» entre le Maroc et Israël. Eynat Shlein-Michael a confié que son déplacement au Maroc s’inscrit dans un cadre strictement bilatéral et non pour participer à la conférence sur le terrorisme nucléaire. Le télex de l’ambassade américaine à Rabat rapporte que la responsable israélienne s’est dit satisfaite de son séjour marocain. Eynat Shlein-Michael a jeté des fleurs à Youssef Amrani qui «l’a présentée aux ambassadeurs français et russe», elle a en revanche souligné que «l’enthousiasme de Amrani n’est pas partagée par les autres responsables des Affaires étrangères marocains».

    Maroc-Algérie

    Un télex datant du 9 juin 2009 rapporte des propos attribués à Yassine Mansouri. En réponse à une question du sénateur Burr (à gauche), le patron de la DGED assure que «nous avons un grave problème avec l’Algérie. Le Maroc apprécie les efforts des secrétaires d’Etat Rice et Clinton visant à améliorer les relations mais la clé de nos différends avec l’Algérie est une solution de l’affaire du Sahara occidental. Mansouri a souhaité bonne chance à l’ambassadeur Christopher Ross en tant qu’envoyé personnel pour le Sahara occidental». Les discussions entre le sénateur Burr et Yassine Mansouri (à droite), (ont porté également sur les Marocains encore détenus à Guantanamo. Le chef de la DGED a demandé à son interlocuteur le «retour des deux Marocains».

    Maroc-Mauritanie

    Dans le même télex, la situation en Mauritanie a été au centre des discussions entre Mansouri et Burr. Le chef de la DGED a confié à son interlocuteur que «la stabilité de la Mauritanie est plus importante que la démocratie. Mansouri a demandé au gouvernement américain d’être plus flexible» sur cette question.

    Les «invités» du Maroc

    Un télex datant du 1er avril 2010 rapporte les discussions entre le général William Ward, le chef de l’Africom, et le général Abdelaziz Bennani. L’Américain a fait savoir à son homologue marocain que le «royaume compte plusieurs invités de marque. Bennani demande à Ward s’il fait référence à Chirac et Sarkozy. Le chef de l’Africom a répliqué qu’il faisait référence au chef de la junte militaire Dadis Camara (à l’époque hospitalisé au Maroc après une tentative d’assassinat) et à son ministre de la Défense (Sekouba Konaté, ndlr). Surpris, le général Bennani a déclaré qu’il n’avait pas d’information sur l’arrivée de ce dernier au Maroc. Bennani a fait savoir à Ward que le séjour de Dadis s’inscrivait dans un cadre humanitaire. Le général Ward a souhaité que le Maroc garde Dadis Camara le plus longtemps possible».

    Poutine-Berlusconi, comme cravate et chemise

    Des diplomates américains installés à Rome révèlent par WikiLeaks que le Premier ministre russe, Vladimir Poutine et son homologue italien Silvio Berlusconi ont une relation plus qu’amicale… Des «cadeaux somptueux» sont offerts dans les deux sens, des contrats juteux dans le domaine de l’énergie… Le Premier ministre italien se fait un malin plaisir à devenir le porte-parole « poutinien » en Europe. La diplomatique américaine juge au passage le pouvoir de Poutine en berne, affaibli par une bureaucratie ingérable et souvent indifférentes à ses directives.

    La Chine attaque (déjà) l’Amérique !

    Toujours selon les documents divulgués, les Chinois mèneraient des attaques informatiques contre les Etats-Unis et leurs alliés. Pékin a notamment ordonné le piratage de Google, explique un télégramme de janvier 2010. L’ordinateur du Dalaï Lama et de nombreux diplomates étrangers sont également espionnés depuis 2002.

    Le Qatar ennemi de la lutte anti-terroriste

    L’organisateur de la Coupe de Monde 2022 est jugé par la diplomatie américaine comme étant le pire pays de la région sur le plan de la lutte anti-terroriste. Quand au reste, ce sont, toujours selon le site, les donateurs saoudiens qui restent les principaux financiers d’Al Qaïda.

    Une visite d’Obama contre un échange de prisonniers

    On apprend que la Slovénie a accepté un prisonnier de Guantanamo sur son sol contre une visite officielle de Barack Obama. La république des Kiribati a même annoncé vouloir prendre en charge des détenus musulmans chinois contre une «valise diplomatique» remplie de dollars. Plus incroyable encore, les Américains ont proposé aux Belges d’accepter des prisonniers de Guantanamo sur son sol. Un moyen «peu coûteux» selon eux pour prendre du poids en Europe.

    Publié dans Le Soir Echos le 06 – 12 – 2010

    Source

    #Maroc #algérie #Sahara_Occidental #Mauritanie #Assange

  • Maroc : La résolution du PE a été vécue comme une trahison

    Maroc : La résolution du PE a été vécue comme une trahison

    Tags : Maroc, Parlement européen, corruption, Pegasus, Emmanuel Macron, Sahara Occidental,

    Le lobbying agressif et l’espionnage du Maroc du roi Mohammed VI en Europe, sur fond de « Qatargate », commence à irriter de nombreux appareils sécuritaires et diplomatiques, à commencer par les français. «Les services secrets marocains se sont toujours mal comportés en France. Ils n’ont pas honte», a déclaré un agent des renseignements français à l’hebdomadaire Marianne, qui vient de consacrer un long dossier aux sombres manœuvres de Rabat, prêt à tout pour défendre ses intérêts, même à intercepter le locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron.

    Le scandale Pegasus, du nom du logiciel d’espionnage développé par la société israélienne NSO, à travers lequel le Maroc et d’autres pays ont espionné diverses personnalités, serait à l’origine, selon certains observateurs, des « représailles françaises » contre Rabat qui a eu lieu le 19 janvier dernier au Parlement européen. Ce jour-là, une résolution du Parlement européen exhortait « les autorités marocaines à respecter la liberté des médias et à assurer un procès équitable aux journalistes emprisonnés » : une attaque frontale qui, selon les autorités marocaines, dont le président de l’Union Maroc-UE commission mixte, Lahcen Haddad, porterait la signature de l’État profond français.

    Le vote en faveur de la résolution par les eurodéputés de la Renaissance , le parti de Macron, a été vécu comme une « trahison » par Rabat, à tel point que le roi Mohammed VI, par pique diplomatique, a rappelé l’ambassadeur du Maroc à Paris sans nommer de successeur. « Il n’y avait pas eu de crise aussi profonde depuis l’enlèvement de Mehdi Ben Barka en 1965, qui avait provoqué une rupture des relations pendant 4 ans », a déclaré l’historien Vermeren, l’un des plus grands experts maghrébins. Certains font le pari que Macron ne remettra plus jamais les pieds à Rabat jusqu’à la fin de son mandat car il est désormais considéré comme « persona non grata », et les autorités marocaines ne font plus confiance à cette France.

    A travers Pegasus, cependant, le Maroc aurait non seulement écouté les conversations du président français et de 14 de ses ministres pour obtenir des informations sensibles : il aurait aussi intercepté des personnes moins connues, mais jugées hostiles aux intérêts de Rabat, donc à garder sous contrôle. C’est le cas de certains individus impliqués dans la question du Sahara Occidental, comme le révèle Marianne. Un dossier incandescent d’ un point de vue géopolitique qui voit d’ un côté le Front Polisario, représentant le peuple sahraoui, qui voudrait l’ indépendance du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, et d’autre part le royaume marocain, qui pour des raisons stratégiques et économiques revendique la souveraineté sur ces terres riches en phosphates, 70% des ressources mondiales, et sur les mers poissonneuses de la région.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Pegasus #Corruption #Sahara_Occidental

  • Le chancelier autrichien rencontre son homologue marocain

    Tags : Maroc, Autriche, relations bilatérales,

    Lundi, à l’occasion du 240e anniversaire des relations diplomatiques du Maroc avec Vienne, le chancelier Karl Nehammer (ÖVP) s’est rendu dans le pays d’Afrique du Nord en tant que premier chancelier autrichien.

    Nehammer s’est entretenu mardi avec le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch et le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita sur le renforcement des relations bilatérales et la lutte contre l’immigration clandestine.

    « Les chiffres de l’asile montrent clairement qu’il existe un dangereux mélange d’asile et de migration en provenance de pays d’origine sûrs comme le Maroc. Il faut donc continuer à resserrer le frein de l’asile et accélérer la question des retours », a déclaré la chancelière, selon son porte-parole au Maroc. Une politique d’asile cohérente doit également être appliquée en expulsant les demandeurs d’asile qui ont reçu une décision négative.

    Négociations sur le retour des migrants

    Le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner (ÖVP), qui a accompagné Nehammer au Maroc, rencontrera mardi son homologue marocain pour discuter de l’amélioration de la coopération en matière de retour. L’objectif est également une déclaration politique commune des chefs de gouvernement. L’accord sur la migration et la mobilité que l’Autriche a récemment conclu avec l’Inde pourrait servir de modèle. L’Inde est donc prête à reprendre les Indiens immigrés clandestinement d’Autriche. À cette fin, il devrait y avoir une entrée et des opportunités de travail plus faciles pour les travailleurs indiens hautement qualifiés.

    Le Maroc fait partie des pays avec lesquels l’Union européenne négocie depuis des années un accord de réadmission des demandeurs d’asile déboutés sans succès. Selon la Chancellerie fédérale, l’Autriche est la première destination des citoyens marocains au sein de l’UE. En 2022, environ 22 000 demandes d’asile en provenance du Maroc ont été enregistrées dans l’UE, dont 39 % en Autriche (8 470 demandes). Ils arrivent apparemment en Autriche via la Turquie, qui permet aux Marocains d’entrer dans le pays sans visa, et la route dite des Balkans. La plupart voyagent – selon les médias, principalement vers l’Allemagne, la France ou l’Espagne. Seules quelques centaines font partie de l’approvisionnement de base autrichien.

    Délégation commerciale

    Nehammer sera également accompagné du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Peter Launsky-Tieffenthal et d’une délégation commerciale de haut rang. Une visite à la société autrichienne Hirschmann Automotives est prévue mercredi après-midi. L’entreprise fabrique des composants électroniques pour l’industrie automobile au Maroc et emploie plus de 2 000 personnes localement.

    « Outre les questions de politique de sécurité, le Maroc est également un partenaire important avec un grand potentiel de coopération économique », a déclaré Nehammer, selon sa porte-parole. « En outre, le Maroc deviendra de plus en plus important à l’avenir en ce qui concerne l’approvisionnement énergétique du futur en ce qui concerne l’hydrogène. » Une immense centrale solaire et éolienne est également actuellement en construction au Maroc, qui doit être reliée à la Grande-Bretagne via un câble électrique sous-marin afin de couvrir les besoins énergétiques de sept millions de foyers d’ici 2030.

    Les exportations autrichiennes vers le Maroc ont augmenté de 37,7% en 2021 par rapport à l’année précédente et ont atteint 179,9 millions d’euros. Le volume des échanges cette année-là était de 366,4 millions d’euros. Le Maroc est le premier pays à signer un protocole d’accord sur un « partenariat vert » avec l’UE. L’accent est mis sur les questions climatiques et énergétiques, l’environnement, y compris les questions marines et maritimes, et l’économie verte. Cette initiative devrait également devenir un modèle de partenariat pour la poursuite de la coopération avec les pays africains.

    « L’Afrique du Nord est un partenaire géostratégique important pour l’Union européenne », a souligné Nehammer. « En tant que bâtisseur de ponts, l’Autriche s’est engagée à renforcer la coopération à tous les niveaux. »

    Relations diplomatiques depuis 1783

    L’Autriche est l’un des premiers pays avec lesquels le Maroc a formellement établi des relations diplomatiques. Il y a 240 ans, le 28 février 1783, le Maroc et l’empire des Habsbourg s’en emparèrent en nommant Mohamed Ben Abdelmalek comme ambassadeur auprès du sultan Moulay Mohamed III. a présenté ses lettres de créance à l’empereur Joseph II à Vienne. Un traité d’amitié a suivi, qui prévoyait, entre autres, la facilitation des échanges. En 1829, cependant, il y a eu des conflits armés lorsque la marine autrichienne a répondu à la capture d’un navire marchand en bombardant trois ports commerciaux marocains. À la fin du XIXe siècle, l’Autriche-Hongrie a participé à la politique des grandes puissances européennes au Maroc, devenu un protectorat de la France et de l’Espagne.

    Le Maroc n’a pu se débarrasser du paternalisme français qu’au milieu des années 1950. L’Autriche a de nouveau eu un ambassadeur à Rabat depuis le milieu des années 1960. Le Maroc a ouvert une ambassade à Vienne en 1981. Environ 200 Autrichiens vivant à l’étranger vivent au Maroc. Le pays est également visité par plusieurs milliers de touristes autrichiens par an.

    Autrefois victime de la domination coloniale elle-même, au milieu des années 1970, le Maroc a incorporé le Sahara occidental, qui avait été abandonné par les dirigeants coloniaux espagnols. Les efforts des Nations Unies pour permettre l’autodétermination du peuple sahraoui ont échoué pendant des décennies.

    Le Maroc a su consolider sa position internationale ces dernières années en établissant des relations diplomatiques complètes avec l’État d’Israël en 2020. Le régime du roi Mohammed VI. est accusé de faire trop peu pour lutter contre la pauvreté dans le pays. Le monarque, au pouvoir depuis 1999, est très apprécié en Occident car il s’oppose à l’intégrisme islamique et se propose comme partenaire dans la lutte contre les flux migratoires illégaux.

    Source

    Document confidentiel sur l’Autriche et l’ancien président Heinz Fischer

    Heinz Fischer

    • M. Heinz Fischer est le Président de la République Fédérale d’Autriche depuis 2004. Il sert son deuxième mandat après une victoire triomphale (78,9%) aux élections présidentielles de 2010. M. Fischer jouit, en effet, d’une grande popularité, notamment auprès des jeunes même ceux qui s’intéressent le moins à la politique. Le chef de l’Etat autrichien a principalement un rôle honorifique et moral mais il est le seul dirigeant élu directement par les citoyens.
    • M. Fischer, membre du Parti Social-démocrate autrichien (SPÖ), a été Président du Conseil National d’Autriche, de 1990 à 2002, après avoir servi pendant deux ans en tant que deuxième président du Conseil National. De 1983 à 1986, il a été Ministre Fédéral de la Science et de la Recherche.
    • Malgré son affiliation au SPÖ, il reste neutre dans les affaires politiques, respectant ainsi son rôle en tant que Président de la République.

    • En 1963, à l’âge de 25 ans, Fischer a passé un an en tant que bénévole dans le Kibbutz Sarid (Israël).
    • Né le 9 octobre 1938 (75 ans), M. Fischer, est marié et père de deux enfants adultes. Fischer est un fervent alpiniste et est président de l’organisation autrichienne Naturfreunde (les amis de la nature) depuis de nombreuses années.
    • Très impliqué dans les activités culturelles du pays, il voyage beaucoup à travers les différents Länder d’Autriche pour visiter des centres, des écoles, des hôpitaux, etc.
    • Homme très discret, modeste et accessible au peuple, il a choisi d’habiter dans son appartement personnel au lieu de s’installer dans la résidence réservée au Président de la République qui se trouve au Palais de la Hofburg.
    • Il est toujours accompagné de son épouse qui est également impliquée dans de nombreuses activités culturelles.

    • M. Fischer constitue le symbole de l’unité autrichienne ou en encore le « père » de la Nation Fédérale, au point où certains appréhendent déjà la tenue des prochaines élections présidentielles prévues en 2016.
    • Le 17 juin 2012, le président autrichien Heinz Fischer était en visite en Turquie. A cette occasion, il a accordé une interview au Journal Today’s Zaman, un quotidien anglais établi en Turquie, dans lequel il a déclaré : « L’islam a été officiellement reconnu par la monarchie austro-hongroise en 1912, peu de temps après l’incorporation de la Bosnie-Herzégovine dans l’Empire austro-hongrois. Et l’Autriche est fière d’avoir reconnu ses citoyens Musulmans ».
    • M Fischer a toujours affiché un soutien manifeste à l’égard de l’Etat d’Israël et une amitié personnelle pour le Président Shimon Perez, mais il ne s’est pas empêché de condamner Israël le 24 août, dernier suite à la récente agression contre la bande de Gaza ajoutant que condamnation ne signifie pas antisémitisme, loin de là. Position qui lui a valu de nombreux commentaires de la part des media qui y ont vu un certain revirement.

    • Du temps où il était parlementaire et président du Conseil Fédéral M.Fischer a visité à plus d’une fois la Résidence du Royaume et a qualifié les relations bilatérales d’excellentes, d’amicales et empreintes de confiance réciproque.
    • A l’instar de la majorité des pays de l’Union Européenne, l’Autriche appuie d’une manière générale les efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour trouver une solution négociée, juste et mutuellement acceptable pour le conflit du Sahara. L’Autriche qualifie la proposition marocaine sur l’autonomie de « bonne initiative ».

    • M. Heinz Fischer, a en particulier affirmé suivre de prés l’évolution démocratique du Maroc, et se félicite que notre pays ait pu surmonter les travers du printemps arabe. Un pays dit-il “qui a réussi à se préserver contre les bouleversements qu’ont connus les autres pays arabes’’.
    • Alors que les deux pays célébraient les 230 ans de relations diplomatiques, M. Fischer avait mis l’accent sur les relations amicales séculaires et historiques, unissant le Maroc et l’Autriche, rappelant à ce propos, le fameux traité signé il y a 230 ans entre les deux pays. M. Fisher a plaidé à cet égard, en faveur d’un renforcement des relations bilatérales notamment dans le domaine économique dans le cadre d’un partenariat mutuellement avantageux. 

    Source :

    Rabat, le 22 février 2012

    Note

    A

    Monsieur le Ministre

    Objet : entretien avec le Président du Groupe des Sociaux Démocrates (S&D) au

    Parlement européen.

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, le 20 février 2012, M. Hannes SWOBODA (Autriche), qui effectuait sa première visite de travail en dehors de l’Europe, depuis son élection le 17 janvier 2012 à la tête du S&D, deuxième groupe politique au sein du Parlement européen avec 190 membres.

    Au début de cet entretien, je me suis félicité de l’adoption par le parlement européen, le 16 février dernier, de l’Accord Agricole. Un vote qui représente un signal fort important aussi bien pour le Maroc que pour l’UE et qui reflète la volonté des deux partenaires d’approfondir leurs relations aux niveaux économique et politique, dans le cadre d’une politique de voisinage renouvelée et ambitieuse.

    L’implication du Parlement Européen dans le renforcement du partenariat privilégié entre le Maroc et l’UE:

    • exprime une volonté populaire, émanant de l’une des plus représentatives des institutions européennes;
    • constitue un atout supplémentaire à la solidité de la relation entre les deux partenaires;
    • représente une « bouffé d’oxygène » pour le Maroc qui a poursuivi et approfondi, selon une démarche volontariste, les réformes engagées;
    • confirme le partage de valeurs et de visions communes entre le Maroc et l’UE ;
    • conforte le modèle marocain dans son rôle de mobilisateur pour les autres partenaires du sud, voire de l’est.

    J’ai ensuite indiqué que le Maroc, qui assume pleinement son choix de l’Europe, inscrit ses relations avec l’UE dans une dynamique ascendante et ambitionne son évolution vers un Cap stratégique qui va au-delà du Statut avancé. Il a précisé que le Maroc s’engage avec l’UE dans des processus de négociations dans l’objectif d’une intégration poussée au marché économique européen.

    Tout en se félicitant à son tour de ce vote, M. Hannes SWOBODA, (qui avait voté contre l’Accord de pêche et pour l’accord agricole) a développé les éléments suivants :

    • ce vote positif, renforce les relations entre l’UE et le Maroc et suscite de l’espoir pour l’adoption de l’Accord de Pêche;
    • le Maroc est le plus important partenaire de l’UE dans le voisinage sud et sert toujours de modèle pour les autres pays de la région;
    • le dialogue politique à tous les niveaux est très important pour l’UE qui souhaite connaître les positions des uns et des autres;
    • le renouvellement et les réformes institutionnelles au niveau européen offrent une occasion pour l’approfondissement du dialogue;
    • la compréhension des enjeux et des rouages du Parlement européen est un atout pour le Maroc afin de renforcer ses positions et pour mieux convaincre;
    • le dialogue entre le Parlement marocain et le Parlement européen est très important pour mieux comprendre les enjeux de la relation entre le Maroc et l’UE et contribuer à son évolution;
    • la multiplication des créneaux de coopération et de communication politique et économique favorise la résolution des problèmes.

    En ce qui concerne « le volet Sahara » des relations entre le Maroc et l’UE, et tout en pointant du doigt la focalisation par le Parlement européen sur le bénéfice des accords Maroc-UE à la « population locale », j’ai rappelé les efforts menés par le Maroc dans les provinces du Sud.

    Je me suis interrogé, également, sur le manque à gagner politique et économique qu’engendre l’absence d’aide ou d’investissement européen en faveur des populations Sahraouies ayant choisi l’unité nationale et l’intégrité territoriale. En quoi, ai-je précisé, la construction d’une école ou d’une infrastructure pourrait-elle préjuger une solution, alors que l’aide octroyée aux populations de Tindouf pourrait être interprétée comme une prise de position ?

    En réponse, M. H. SWOBODA que la visite qu’il avait effectuée il y a quelques années dans les camps de Tindouf l’a convaincu que la situation n’était pas durable dans un « Etat » artificiel. Il a ajouté dans ce sens que cette situation sert les intérêts de quelques groupes algériens en précisant que l’autonomie négociée restait la solution à laquelle les groupes politiques du parlement européen pourraient apporter leur contribution.

    Pour ce qui est des investissements européens dans les provinces du Sud, H. SWOBODA a laissé entendre qu’une possibilité existait et a proposé, à cet effet, qu’une délégation composée d’eurodéputés effectue une visite de travail dans cette région à l’automne prochain.

    A noter qu’à l’issue de cet entretien, M. Hannes SWOBODA a déclaré à certains organes de la presse marocaine que le dialogue entre le Maroc et l’UE était constructif et venait d’être renforcé par le vote positif de l’Accord agricole par le parlement européen. Le responsable européen a souligné que le rôle de l’UE consiste à « aider à faire avancer les pourparlers pour trouver une solution politique à la question du Sahara tout en saluant les efforts déployés par le Maroc en vue de parvenir à une solution à cette question».

    #Maroc #Autriche #Sahara_Occidental

  • Le Maroc a vendu plus de tomates que l’Espagne dans l’UE

    Tags : Maroc, Union Européenne, Espagne, tomates, marché européen, fruits, légumes,

    Selon un rapport du service d’information espagnol Hortoinfo, le Maroc devrait dépasser l’Espagne en tant que fournisseur de tomates dans l’UE d’ici 2022. Les Pays-Bas et l’Espagne sont les leaders des ventes de tomates sur le marché européen depuis dix ans. En 2013, elles représentaient ensemble 60 % de l’approvisionnement en tomates de l’UE. Les Pays-Bas ont ensuite vendu 861,18 millions de kilos et l’Espagne 717,86 millions de kilos.

    L’année dernière, les États membres de l’UE ont acheté 2,650 milliards de kilos de tomates pour
    4,525 milliards d’euros.

    Les Pays-Bas ont fourni 644,01 millions de kilos. Soit 217,17 millions de kilos de moins qu’en 2013 (-25,22%). La valeur de ces ventes était de 1,280 milliard d’euros et le prix moyen était de 1,99 € le kilo. En 2013, les Pays-Bas ont reçu 1,061 milliard d’euros et le prix moyen était de 1,23 € le kilo.

    Le Maroc était deuxième en 2022 avec des ventes de 558,27 millions de kilos dans l’UE. C’est 71,33 % de plus qu’en 2013.

    L’Espagne a dû laisser une place et arrive troisième avec 513,84 millions de kilos. C’est 28,42% de moins qu’en 2013. Cependant, la valeur de ces ventes a augmenté de 126,31 M€ par rapport à 2013 (+15,57%), passant de 811,36 M€ en 2013 à 937,67 M€ en 2022. Le prix moyen est passé de 1,13 € le kilo à 1,82 € le kilo.

    Source : hortoinfo.es

    #Maroc #Espagne #UE #Fruits #Légumes #Tomates

  • Royaume Uni: Le gouvernement incite à manger des navets

    Tags, Royaume Uni, Grande Bretagne, GB, légumes, pénurie, navets, Espagne, Maroc,

    La ministre britannique de l’Environnement tente d’amener sa population à consommer d’autres types de légumes pendant la pénurie actuelle

    Le gouvernement britannique a encouragé sa population à augmenter la consommation de navets en raison de la situation actuelle dans les supermarchés. Depuis plusieurs semaines le rayon fruits et légumes est complètement vide. Une situation infranchissable qui devrait durer encore au moins trois semaines, mettant la population dans les cordes.

    La principale raison donnée par le gouvernement britannique à cette situation est due aux intempéries actuelles en Espagne et au Maroc, les pays exportateurs. Bien que la réalité puisse être très différente puisque, comme nous l’avons vérifié grâce aux réseaux sociaux, la population de ces pays a fait savoir que les rayons de leurs supermarchés sont bien approvisionnés.

    Les conséquences de Brexi dans la chaîne alimentaire britannique
    Les experts de l’industrie alimentaire ont voulu faire la lumière sur le problème actuel, blâmant entièrement le Brexit. Ainsi, l’augmentation des coûts de transport a poussé les producteurs étrangers à décider d’éliminer ce pays de leur agenda. Tout cela en tenant compte du fait que pendant l’hiver, le Royaume-Uni importe la plupart de ses produits frais.

    Depuis des mois, les experts du secteur veulent avertir le gouvernement britannique des conséquences que pourraient entraîner leurs nouvelles décisions . À tout cela s’ajoute un autre des problèmes que le Brexit entraîne, la pénurie de main-d’œuvre. Les nouvelles réglementations migratoires qui s’imposent entraînent une diminution considérable du nombre de personnes pouvant développer leur emploi dans ce pays.

    La tentative de l’Union nationale des agriculteurs d’arrêter la tragédie du Royaume-Uni
    De même, une tentative a été faite en décembre dernier pour que des personnes de haut rang fassent quelque chose afin de ne pas en arriver à cette situation. On le voit aujourd’hui, les quelques mesures mises en place n’ont pas pu endiguer une pénurie de cette ampleur. Une situation qui a tenté d’être stoppée par l’Union nationale des agriculteurs.

    Actuellement, un peu plus d’informations sont connues sur les accords qui ont été obtenus l’automne dernier. De cette manière, il a été confirmé que lors de ces négociations, les chaînes de supermarchés ont demandé aux fournisseurs de rechercher des alternatives à l’étranger. Tout cela parce qu’ils ne voulaient pas augmenter les paiements des agriculteurs du pays.

    Source

    #UK #Royaume_UNI #GB #Navets #Tomates #Légumes

  • Maroc : L’AMDH condamne les atteintes aux droits de l’Homme

    Maroc : L’AMDH condamne les atteintes aux droits de l’Homme

    Tags : Maroc, AMDH, répression, presse, journalistes, inflation, prix,

    Une association marocaine a condamné la poursuite, par le régime du Makhzen, des atteintes aux droits et libertés, en réaction aux actions de protestation menées par la population. L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a condamné « la poursuite par l’Etat de la suppression de divers droits et libertés, (face aux) protestations croissantes contre la détérioration continue des conditions de vie et son impact sur le pouvoir d’achat de tous les Marocains ». Dans un communiqué, publié durant le week-end, l’association a enregistré « une hausse sans précédent des prix du carburant, des matières premières, des légumes, de la viande et de divers services sociaux ».

    L’AMDH a également mis en garde contre « les atteintes aux libertés publiques et privées et au droit de manifester, et contre le maintien en détention des défenseurs des droits de l’homme, la poursuite des arrestations et simulacres de procès, les violations de divers droits économiques et sociaux, et les tentatives de faire passer des lois régressives, auxquelles s’ajoutent la Loi de finances qui perpétue la discrimination et la vulnérabilité » des citoyens.

    S’exprimant au sujet du harcèlement des militants, l’association a dénoncé l’arrestation de Ezzeddine Basidi, responsable adjoint de la section de l’association à Sefrou, en raison de ses activités de défense des droits de l’homme, et d’Abdelnabi Boukrine, responsable de la section de Fès de l’Association nationale des diplômés chômeurs.

    Elle a également dénoncé la condamnation par la justice des enseignants contractuels, appelant par là même à la libération de tous les prisonniers politiques, en particulier les détenus du Rif, les prisonniers d’opinion, les journalistes et les blogueurs.

    Dans le même communiqué, l’association a critiqué le ministère de l’Intérieur marocain pour les restrictions continues imposées aux activités du Parti la voie démocratique travailliste et la violation continue du droit de manifestation et de protestation pacifiques. Elle a également exprimé son « rejet total des restrictions systématiques du travail des journalistes ».

    Enfin, elle tient l’Etat marocain « pleinement responsable de la tension résultant du dossier des enseignants contractuels » et exige que toutes leurs revendications justes et légitimes soient prises en compte.

    #Maroc #Répression #Presse #Journalistes #Rif #Hirak

  • Les victimes du Maroc_gate se portent partie civile dans l’enquête judiciaire

    Tags : Qatargate, Maroc, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, AMDH,

    Le scandale du réseau de corruption au sein du Parlement européen impliquant directement le Makhzen du Maroc ne cesse de prendre de l’ampleur livrant chaque jour son étendue et ramifications.

    Cette fois, c’est la société civile marocaine elle-même qui monte au créneau pour dénoncer « l’espionnage et la persécution des citoyens marocains ».

    En effet, ces derniers entendent « se porter partie civile dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte en Belgique » sur ledit réseau, rapportent, ce lundi, des médias français, citant Mme Khadija Ryadi, ex-présidente de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) basée à Rabat.

    Celle-ci affirme que « toutes les victimes des droits humains au Maroc sont des victimes des eurodéputés corrompus ». Et pour cause. Ces derniers « se chargeraient de diffuser une fausse image du Maroc après de blanchir le pouvoir marocain et d’entraver de facto le travail des défenseurs des droits de l’Homme au Maroc », a-t-elle précisé à la presse.

    La même source a fait savoir, le 23 février courant, que sept victimes marocaines, ou représentants de celles se trouvant actuellement en prison, viennent de se constituer en collectif dont l’objectif est de se porter partie civile dans le cadre de l’enquête en cours devant la justice belge.

    La liste des membres du collectif est appelée à s’allonger, notamment lorsque les prisonniers politiques prendront connaissance de l’initiative, soulignent des membres de l’AMDH.

    En effet, les détenus souffrent en ce moment de « l’isolement » et leurs familles peuvent difficilement leur rendre visite.

    Fouad Abdelmoumni, membre de l’AMDH et ex-secrétaire général de Transparency Maroc, témoigne en tant qu’une des victimes « en permanence harcelées par le régime », que « tous les prisonniers politiques sont à l’isolement et leurs conditions de détention sont pires que celles qui prévalaient pendant les années de plomb ».

    Selon la même source, ce militant des droits humains a été en effet « victime du logiciel espion Pegasus, comme les six autres membres du collectif », de même que de caméras installées, à son insu, dans ses espaces intimes et à l’origine de vidéos diffusées publiquement.

    Le collectif comprend également des journalistes connus pour leurs écrits hostiles au régime dont Souleimane Raissouni, détenu depuis près de trois ans.

    L’éclatement, décembre dernier, du « Marocgate » est venu lever le voile sur les violations des droits humains au Maroc que les eurodéputés regardent désormais autrement. Pour rappel, le 19 janvier dernier, une résolution exigeant « la liberté d’expression et des médias, la libération provisoire et immédiate des journalistes (…) et le recours au logiciel Pegasus », a été votée à une majorité écrasante.

    Les eurodéputés à l’origine de ladite résolution se sont aussi dits « profondément préoccupés » par les allégations de corruption des députés par les autorités marocaines.

    #Maroc_Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Répression #Droits_de_lhomme

  • Macron dévoile sa nouvelle stratégie pour l’Afrique

    Macron dévoile sa nouvelle stratégie pour l’Afrique

    Tags : France, Afrique, Emmanuel Macron, Maroc, Algérie, Françafrique, patrimoine, colonisation, pillage,

    Le président appelle à de nouvelles relations équilibrées et envisage de réduire le nombre de soldats français sur le sol africain

    Le président français a annoncé lundi son plan de réduction du nombre de soldats français en Afrique.

    Avant sa visite en Afrique qui doit commencer mercredi, Emmanuel Macron a présenté lors d’une conférence de presse sa nouvelle stratégie pour l’Afrique, y compris un nouveau modèle de partenariat dans lequel les Africains devraient jouer un plus grand rôle.

    « Le changement commencera dans les mois à venir », a-t-il dit, et promis une intensification des efforts français dans la formation et l’équipement des bases militaires, en faveur de leurs partenaires africains.

    Le président a également appelé à une « relation nouvelle, équilibrée, réciproque et responsable » avec l’Afrique.

    Relations avec les pays du Maghreb

    Macron a également souligné qu’il continuerait à progresser afin de renforcer les relations avec les pays du Maghreb nord-africain que sont l’Algérie et le Maroc.

    « Ce n’est pas le meilleur moment mais cela ne m’arrêtera pas », a-t-il juré.

    Restitution des objets pillés

    En outre, M. Macron a annoncé un art cadre pour rendre les artefacts aux pays africains qui cherchent à rapatrier leur patrimoine.

    « Le ministre de la culture soumettra la loi au Parlement dans les prochaines semaines », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Cela déterminera les méthodes et les critères du processus. »

    Anadolou, 28/02/2023

    #France #Macron #Afrique #Algérie #Maroc #Colonisation #Pillage

  • Maroc-gate : Pourquoi le PE a fait fi des arrêts de la CJUE?

    Tags : Qatargate, Maroc, Parlement européen, corruption, Sahara Occidental, Cour Européenne de Justice,

    Qatargate, le discours d’Eva Kaili au Parlement européen et le document exclusif envoyé par l’émirat aux USA : l’avant-première de Presadiretta

    Après son arrestation, les propos d’Eva Kaili prononcés au Parlement européen à Strasbourg le 21 novembre 2022 lors de la discussion de la résolution sur les droits de l’homme au Qatar ont fait le tour du monde. Dans son discours de défense de l’émirat, Kaili ne choisit pas les mots au hasard mais utilise les mêmes arguments que le gouvernement qatari, comme en témoigne un document exclusif déposé auprès du registre des agents étrangers du département américain de la justice, dans lequel le Qatar s’adresse au Congrès américain pour défendre ses politiques sur le travail et les droits de l’homme. 

    L’État du Qatar écrit qu’il a « fait plus que tout autre pays de la région pour renforcer les droits des travailleurs migrants », car« il a introduit le salaire minimum » et que « la Coupe du monde a accéléré les réformes du travail » et « les accusations » portées contre lui sont le fruit d’une campagne « fausse et diffamatoire ». Entièrement alignée sur le Qatar, Kaili a décidé de contester son propre Parlement : « C’est une histoire très étrange », raconte Hanna Neumann , la présidente de la délégation pour les relations avec la péninsule arabique, interrogée par Giulia Bosetti dans l’enquête PresaDiretta « L’Europe à vendre  » diffusé le lundi 27 février à 21h20 sur Rai3.

    « Pendant deux ans – poursuit-elle– j’ai préparé notre voyage au Qatar avant la Coupe du monde avec l’ambassadeur auprès de l’Union européenne, afin de pouvoir profiter de l’attention internationale pour discuter avant tout des droits des travailleurs migrants. Nous étions censés visiter les stades et parler aux syndicats, mais en septembre, l’ambassadeur du Qatar est venu dans mon bureau et m’a dit : le parlement du Qatar ne peut pas vous recevoir. Ils viennent de rentrer des vacances d’été.

    « Hanna Neumann raconte que sa délégation planifiait depuis deux ans : « Et au bout de deux ans, ils se rendent compte qu’ils viennent de rentrer des vacances d’été ? Nous avons dû tout annuler et j’ai prévenu mes collègues dont Eva Kaili qui est membre de ma délégation que nous ne pouvions pas y aller. Trois jours plus tard, j’ai vu sur Twitter qu’Eva Kaili était au Qatar pour rencontrer tout le monde, l’émir, le Premier ministre, le président et le vice-président du Parlement et faisait des déclarations très favorables sur les progrès merveilleux qu’ils avaient réalisés. 

    La consternation face à ce qui s’est passé a provoqué la réaction de Neumann : « Je me suis vraiment mis en colère, j’ai envoyé un message à Eva et j’ai dit : ‘Eva, que diable… Ils se moquent de nous !’. Et quand elle est revenue, j’ai demandé un rendez-vous et je lui ai dit : ‘Eva, il fallait que tu me dises, au niveau politique tu ne peux pas aller là-bas et dire ces choses-là. Et elle était comme, ‘Ouais, mais tu sais, mon bureau aurait dû te le faire savoir mais ils ont oublié , je suis désolé.’ Et quelques semaines plus tard, elle a été arrêtée.

    Avec l’arrestation de Kaili commence le scandale le plus grave de l’histoire de l’Union européenne. Dans l’enquête PresaDiretta, l’Europe est également incapable de faire front commun sur des questions cruciales telles que les politiques énergétiques, la crise économique et le risque de désindustrialisation. Et le Maroc, qui influence les politiques européennes avec sa très forte activité de lobbying. Pour voir de près, PresaDiretta s’est rendu dans les champs en Algérie où les Sahraouis se sont réfugiés. Un peuple qui depuis des années, selon les organisations internationales, subit des violations des droits de l’homme, des disparitions forcées, des tortures. Pourquoi l’Europe a-t-elle continué à signer des accords commerciaux avec le Maroc, malgré les arrêts de la Cour européenne les déclarant illégaux ?

    Source

    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #corruption #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri