Étiquette : Maroc

  • La Verdad de Ceuta : « Extorsions et menaces en provenance du Maroc »

    Le Maroc ne change pas et ne changera pas, il continue à utiliser les menaces et l’extorsion pour tenter d’atteindre ses objectifs. La dernière du pays voisin est que, apparemment, il ne veut pas ouvrir la frontière d’ici 27 ans, une décision unilatérale, comme il a l’habitude d’agir et continuera à agir tant que les pays extorqués continueront à le permettre et à se plier à ses prétentions.

    Les autorités compétentes devraient commencer à montrer au Maroc que les menaces et les extorsions ne mènent nulle part.

    L’Espagne, et donc Ceuta, doit cesser de regarder vers le Maroc et freiner les agissements le soi-disant pays voisin, car tout voisin qui se respecte collabore avec le reste de ses voisins, et dans ce cas, le Maroc agit comme le voisin squatteur typique qui ne cherche qu’à créer une mauvaise atmosphère et à créer des troubles en extorquant et en menaçant jusqu’à ce que, comme je le dis, soit arrêté.

    Commençons à élaborer et à appliquer des politiques axées sur nos intérêts, en oubliant le squatter d’à côté. Arrêtons d’injecter de grosses sommes d’argent au Maroc, comme le fait allègrement le gouvernement espagnol. Si le Maroc veut de l’aide, qu’il se comporte bien, qu’il respecte la coexistence et qu’il cesse une fois pour toutes de proférer des menaces.

    En outre, je suis sûr que la fermeture de la frontière pendant 27 ans serait une chose positive pour Ceuta, l’Espagne et l’Europe, car pour la pauvreté, la criminalité et la racaille que le roi Mohammed VI maintient dans les villes les plus proches de la ville autonome, il serait préférable qu’elle soit fermée, mais pas seulement pendant 27 ans, mais pour toujours et à jamais.

    La Verdad de Ceuta, 19 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Ceuta, fermeture des frontières,



  • «Mon corps m’appartient», un rapport de l’ONU bienvenu pour le féminisme en Afrique

    Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) a publié, mercredi 14 avril, son rapport annuel sous l’intitulé « Mon corps m’appartient : revendiquer le droit à l’autonomie et à l’autodétermination ». Un rapport sur lequel plusieurs ONG et des activistes comptent s’appuyer dans leur lutte pour le droit des femmes dans le monde, en particulier sur le continent africain.

    Une iconographie moderne et parlante, un titre « osé », venant d’un organisme onusien… Pas de doute, le Fonds des Nations Unies pour la Population veut toucher le plus de monde en publiant son rapport 2021 : « Mon corps m’appartient : revendiquer le droit à l’autonomie et à l’autodétermination ».

    C’est un positionnement autant qu’une évolution sur la question de la part de l’ONU, qui révèle via un communiqué : « C’est la première fois qu’un rapport des Nations Unies est consacré à l’autonomie corporelle, c’est-à-dire au pouvoir et à la liberté des femmes de faire des choix concernant leur corps, sans avoir à craindre des violences et sans que des tiers décident à leur place ».

    « Mali, Sénégal et Niger, de  »mauvais élèves » »

    Ce rapport de 164 pages, basé sur une enquête réalisée dans 57 pays en développement, dont 35 pays africains, révèle entre autres que « seuls 55% des femmes sont pleinement en mesure de faire des choix en matière de santé et de contraception, et d’accepter ou de refuser d’avoir un rapport sexuel. » Il pointe du doigt également qu’au-delà des préjudices qu’il fait subir aux femmes et aux filles concernées, « le manque d’autonomie corporelle peut faire baisser la productivité économique, mettre à mal la mobilisation des compétences et engendrer des coûts supplémentaires pour les systèmes judiciaires et de santé ».

    Car la question féministe n’est pas celle qui occupe le plus l’agenda de beaucoup d’États dans le monde en particulier en Afrique. Dans l’Ouest de ce continent, par exemple, beaucoup de pays sont en retard sur cette question. Le constat est implacable: il y a trois pays de cette zone, le Mali, le Sénégal et le Niger, aux trois dernières places du classement quand on cumule les trois indicateurs d’une partie de l’étude : la capacité de décision en matière de santé, de contraception, et de relations sexuelles.

    « Une question de volonté des décideurs »

    L’activiste béninoise Irmine Fleury Ayihounton, membre du Réseau des Jeunes Féministes d’Afrique de l’Ouest, n’est pas surprise par ce classement. « L’Afrique de l’Ouest est la région du monde qui connaît le plus grand taux de mortalité dues aux avortements non sécurisés. Pourtant, tous ces pays participent aux grandes réunions, aux instances de décisions et sont engagés normalement dans la promotion de l’égalité. »

    Et même si les pays ouest-africains sont étiquetés « en voie de développement », dans le rapport, il est démontré que « l’existence de lois et de réglementations propices à la santé sexuelle et reproductive ne dépend pas du niveau de revenu d’un pays ». Intégrer la question de l’autonomie et de l’autodétermination des femmes est lié à « une volonté politique, aux priorités d’un gouvernement, estime Irmine Fleury Ayihounton. Si le gouvernement a pour priorité d’améliorer les conditions de vie des femmes, et il trouvera les moyens. Dans les pays d’Afrique de l’Ouest, il y a une question de volonté des décideurs. »

    Une certitude, du côté de l’ONU, la problèmatique est mieux prise en compte. Lucie Daniel, experte plaidoyer et membre de l’ONG Equipop (Equilibres & Populations) confirme ainsi le tournant pris par l’instance onusienne sur la façon dont elle appréhende ces questions de la liberté des femmes avec leur corps. « Pendant longtemps, les questions liées à la santé sexuelle et reproductive ont été appréhendées surtout à travers la problématique de la santé maternelle avec une visée un peu démographique dans les années 90. Avec l’idée aussi qu’il fallait agir sur les taux de fécondité et les dynamiques démographiques, analyse l’experte. Avec ce rapport, on entérine le fait qu’on est passé sur une approche beaucoup plus basée sur les droits. La liberté à disposer de son corps est un droit notamment pour les femmes et les adolescentes ».

    L’obstacle ‘’Hshouma’’ au Maroc

    En Afrique du Nord, au Maroc plus précisément, Zainab Fasaki, Bdéiste et activiste féministe ne nie pas les progrès de la part du royaume chérifien même si le chemin est encore long. « J’ai travaillé sur un projet qui concernait l’immigration de femmes africaines victimes de mutilations génitales et qui étaient reçues au Maroc. Quand, je vois le gouvernement de mon pays accueillir, aider ces femmes-là et montrer son opposition à ces crimes-là, c’est un énorme espoir envoyé aux femmes marocaines ».

    Pour autant, l’autonomie et de l’autodétermination des femmes à disposer de leur corps ne sont encore acquises au Maroc, tellement les obstacles sont légion. « On n’a toujours pas le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse), il y a des lois qui pénalisent la sexualité hors mariage, ou les orientations sexuelles. Et au-delà de l’aspect juridique, la culture du ‘’Hshouma’’ (honte en dialecte marocain) ne contribue pas à la libération de la femme, explique l’artiste. Déjà, la femme est ‘’Hshouma’’ au Maroc, de par son corps, sa sexualité, etc. A cela s’ajoute également le poids de la religion qui joue un rôle dans le contrôle des femmes ».

    (Re)voir : Zainab Fasiki, la dessinatrice des tabous

    Zainab Fasaki, qui se réclame issue de la troisième vague de féministes radicales, garde tout de même espoir que le rapport qui émane de l’ONU soit un accélérateur ou un « moyen de pression » pour faire changer les choses dans son pays.

    Pour l’activiste marocaine et pour les associations féministes ce rapport est donc en quelque sorte le bienvenu. « Ce rapport du FNUAP est une traduction un peu plus institutionnelle, normative de combats féministes qui sont menés depuis toujours par les associations, reconnait Lucie Daniel. Nous avons l’espoir que cela va pousser les États à aller de plus en plus vers des approches féministes. »

    TV5 Monde, 17 avr 2021

    Etiquettes : Afrique, femme, Maroc, Zainab Fasaki, autonomie, féminisme,

  • Ukraine : un marocain pourrait écoper 5 ans de prison pour trafic d’être humains

    Selon la presse ukrainienne, un étudiant originaire du Maroc, âgé de 21 ans, risque 5 ans prison suite à une tentative de transporter illégalement trois ressortissants libanais d’Ukraine vers la Pologne.

    Le jeune ainsi que ses trois passagers ont été contrôlés et arrêtés par les services de sécurité à la frontière de l’Union Européenne.

    L’accusé avait reçu le montant de 1200 dollars pour les faire traverser la frontière en direction de la Pologne.

    Etiquettes : Migration, Ukraine, Maroc,

  • Pays Bas : Les soeurs Sofia et Najoua ne seront pas expulsées vers le Maroc

    Les sœurs Sofia et Najoua d’Amsterdam ne seront finalement pas expulsées vers le Maroc.

    Les sœurs Sofia (24 ans) et Najoua (21 ans) d’Amsterdam sont autorisées à rester aux Pays-Bas. Elles étaient menacées d’être expulsés vers le Maroc, mais le service d’immigration et de naturalisation (IND) a annulé la décision l’affaire .

    L’avocat des sœurs l’a confirmé aujourd’hui à NH Nieuws et AT5. Les deux sœurs sont régulièrement apparues dans les médias pour attirer l’attention sur leur cas et des questions ont été posées au Parlement.

    Pas de permis de séjour

    Les sœurs vivent à Amsterdam depuis dix-sept ans, mais elles y vivaient illégalement. Leur mère n’avait jamais demandé de permis de séjour pour elles. Le juge a décidé en février que Sofia et Najoua étaient autorisées à rester aux Pays-Bas, mais l’IND a fait appel de cette décision.

    On ne sait pas pourquoi l’IND a retiré l’appel. NH News et AT5 ont demandé au service de l’immigration de réagir, mais ils disent qu’ils ne commentent jamais les cas individuels.

    La semaine dernière, plusieurs partis de la Chambre basse ont posé des questions sur la situation des sœurs. Les parties estiment que les sœurs d’Amsterdam ne peuvent être tenues pour responsables, et encore moins punies, des actes de leurs parents.

    NOS, 16 avr 2021

    Etiquettes : Pays Bas, Amsterdam, Maroc, Sofia, Najoua,

  • Le Maroc va acquérir prochainement des drones turcs

    En pleine guerre contre le peuple sahraoui , le Maroc va acquérir prochainement des drones turcs, dont les Forces armées royales recevront une douzaine de drones armés de type Bayraktar TB2 fabriqués par l’entreprise turque Baykar, dirigé par Selçuk Bayraktar, qui n’est aute que le mari de Soumaya, la plus jeune fille du président Recep Tayyip Erdoğan. Selon des sources médiatiques, il s’agit également d’acquérir quatre stations de contrôle au sol pour piloter les opérations.

    Les avions Bayraktar TB2 sont des drones qui volent à une altitude moyenne avec une capacité de voler plus de 24 heures. « Drone Al- Bayraktar» est un drone moins cher, de petite taille et efficace dans sa mission d’attaque, fabriquée par la Turquie en assemblant ses pièces fabriquées au Canada, en Autriche et aux États-Unis. Ce drone entrera en service au Maroc en tant qu’un drone offensif moins couteux en même temps que des plusieurs autres drones de haute technologie pour la surveillance, et la guerre électronique offensive afin d’atteindre des objectifs de grande importance.
    Rabah Karali
    Crésus, 17 avr 2021
    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Drones, Bayraktar,
  • Dubaï, capitale du tourisme…sexuel

    Dubaï. Il suffit d’évoquer ce nom pour songer directement au shopping de luxe, à son architecture ultramoderne et sa vie nocturne animée.

    La Burj Khalifa, tour de 830 mètres de haut, domine le paysage urbain parsemé de gratte-ciel. À son pied, la fontaine de Dubaï présente des jets et des lumières synchronisées avec de la musique.

    Dans une ville où même les forces de police patrouillent en Lamborghini, il n’est pas rare de croiser les voitures les plus rutilantes jamais conçue jusque là. Le tout a offert à Dubaï, un cachet particulier. La normalisation des Emirats arabes unis de ses relations avec l’entité sioniste également.

    En effet, Dubaï, est contrairement à l’image paisible qu’elle offre à ses visiteurs, une capitale d’un autre genre : Le tourisme sexuel. Les Emirats arabes Unis, surclassent ainsi le Royaume du Maroc, où, selon les associations et les ONG sur place, le tourisme sexuel se serait considérablement développé dans le royaume chérifien ces dernières années.

    « L’émirat de Dubaï est devenu, avec des dizaines de milliers de prostituées, la principale destination de tourisme sexuel dans le Golfe », écrit à cet effet le journal français, le Monde dans sa livraison de ce 21 mars.

    Il a, dans le même contexte, relevé que le traité de paix signé entre Israël et les Emirats arabes unis, en septembre dernier, s’est très vite accompagné de l’ouverture de liaisons aériennes directes entre les deux pays.

    Plus de cent mille touristes israéliens ont d’ores et déjà visité Dubaï, où l’hospitalité démonstrative à leur égard contraste avec la « paix froide » réservée jusque-là aux visiteurs israéliens en Jordanie et en Egypte. Mais la presse israélienne a aussi consacré plusieurs reportages à scandale à des formes de tourisme sexuel.

    Le quotidien « Yedioth Aharonoth » a ainsi décrit de véritables catalogues de prostituées, avec les transactions qui peuvent en découler autour de la piscine d’un grand hôtel.

    Le site en ligne « Mako » s’est pour sa part intéressé à la reconversion de mafieux israéliens dans des « agences d’escorte » à Dubaï, tout en reproduisant, en captures d’écran, des échanges relevant du proxénétisme.

    Le quotidien « Haaretz » a même publié une tribune intitulée « Visiter Dubaï équivaut à se tenir au bord d’un viol collectif ».

    Les défenseurs de la normalisation israélo-émiratie ont protesté contre de telles outrances et relativisé l’importance des témoignages rapportés, sans représentativité à leurs yeux.

    Le pari de Dubaï sur son insertion spectaculaire dans la mondialisation a été particulièrement réussi, même après la crise financière de 2008 qui a contraint l’émirat à développer ses activités de service, au premier rang desquels le tourisme », lit-on en effet sur les colonnes du tabloïd.

    Aussi, à Dubaï, la consommation d’alcool est autorisée dans les hôtels, les bars, les restaurants et les night-clubs disposant d’une licence spécifique, même si elle reste interdite dans l’espace public.

    C’est généralement dans de tels lieux que des travailleuses sexuelles racolent le client potentiel, s’accordant avec lui sur le montant, la durée et la nature de la prestation. Il est ainsi possible de s’attacher le service d’une escort-girl durant tout ou partie de son séjour dans l’émirat.

    En chiffres, Le Monde fait état de quelque 45 000 prostituées actives à Dubaï, où le tourisme sexuel est, de manière générale, appelé à se développer encore à Dubaï.

    Cela fait plusieurs années que le rapport annuel du Département d’Etat américain sur les trafics d’êtres humains considère, malgré des remarques encourageantes, que « le gouvernement des Emirats arabes unis ne respecte pas pleinement les standards minimaux pour l’élimination des trafics ».

    La pandémie de coronavirus ne devrait pas affecter cette réalité, bien au contraire. En effet, la campagne menée de manière volontariste aux Emirats a déjà permis de vacciner plus d’un tiers de la population contre le Covid-19.

    Un argument supplémentaire pour les sites spécialisés qui vantent sur Internet les « sales petits secrets » de Dubaï et les charmes des « vacances sexuelles » dans cet émirat…

    La Patrie News, 21 mars 2021

    Tags : Dubaï, Maroc, Prostitution, tourisme sexuel,

  • Gérard Lanvin exilé au Maroc pour ne plus payer d’impôts en France ? Violemment critiqué, il répond cash !

    Depuis son installation au Maroc en 2014, Gérard Lanvin a reçu beaucoup de critiques, mais qu’importe puisque lui connaît la vraie raison de son départ.
    Acteur connu et reconnu pour ses nombreux films à succès, Les Lyonnais ou encore Mesrine, Gérard Lanvin a beaucoup déçu les français lorsqu’il a quitté son pays d’origine. Accusé d’être parti pour échapper aux impôts français, l’acteur se défend d’être simplement parti pour une vie meilleure.


    Films ou musique, il continue de travailler en France, notamment aux côtés de son fils, Manu Lanvin, mais réside pourtant de l’autre côté de la Méditerranée. Une situation incomprise, notamment par Laurent Ruquier, qui en 2014 avait poussé un gros coup de gueule contre les personnalités quittant la France pour ne pas la soutenir financièrement. Une accusation que Gérard Lanvin avait d’ailleurs commentée, précisant qu’il n’avait rien à se reprocher « Quand je le vois dire : ‘J’en ai marre de ces acteurs qui gueulent parce qu’ils ne veulent pas payer d’impôts’. II est multicartes, il fait de la radio, de la télé… On ne fait qu’un boulot, nous. Et cet argent, on en a besoin pour faire vivre nos familles et les amis qui sont dans la merde. J’ai toujours payé mes impôts ».

    Aujourd’hui, alors qu’il entame un nouveau projet dans la chanson, l’acteur a décidé de revenir sur son départ de son pays natal dans les colonnes de Paris Match, « Je paye 60 % d’impôts qui ne servent à rien… Mais je n’étais pas au Maroc pour ça. J’y suis allé parce qu’on est heureux là-bas ». Déprimé par le temps français et ses habitants, Gérard Lanvin confie qu’il avait « envie de chaleur », au sens littéral mais également humainement. Ce que lui offre le Maroc au quotidien.

    Ravi d’être définitivement installé au Maroc, Gérard Lanvin n’en a désormais que faire des critiques, « J’estime avoir le droit d’aller où je veux, sans être critiqué. J’y suis allé parce qu’on est heureux là-bas ». En voilà un qui a bien de la chance !

    Public, 15 avr 2021

    Etiquettes : Gérard Lanvin, Maroc, impôts, fisc, argent,

  • Pas d’ambassadeur à Rabat : le Maroc n’est pas une priorité pour Joe Biden

    Par Kamel M. – Les Etats-Unis ont fixé leurs priorités au Maghreb, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Le Maroc n’en fait pas partie. En tout cas, c’est ce qu’on peut déduire de l’absence d’un ambassadeur désigné à Rabat dans la liste rendue publique ce vendredi par la Maison-Blanche annonçant l’intention de Joe Biden de nommer «neuf membres de carrière du service extérieur principal en tant qu’ambassadeurs».

    «Aujourd’hui, le président Joe Biden a annoncé son intention de nommer neuf membres de carrière du Senior Foreign Service en tant qu’ambassadeurs pour représenter les Etats-Unis sur la scène mondiale», indique un communiqué officiel qui fait état de la nomination de nouveaux ambassadeurs en Algérie, au Cameroun, en Somalie, au Lesotho, à Sao Tomé et Principe, au Sénégal, en Guinée Bissau, au Congo, à Bahreïn et au Vietnam. Ce choix fait par Washington de commencer par ces pays n’est pas le fruit du hasard. Il dénote la prévalence des intérêts américains dans chacune des capitales pourvue en représentant diplomatique dans le sillage des changements que l’administration Biden compte introduire dans la politique étrangère de Washington au lendemain de la défaite de Donald Trump.

    L’armée américaine est présente en force en Somalie, les pays africains concernés par les nouvelles désignations sont appelés à jouer un rôle prépondérant dans la guerre économique que les Etats-Unis livrent au dragon chinois, qui compte régner en maître absolu sur le continent noir dans les décennies à venir, le Vietnam est lié à l’Oncle Sam par une guerre meurtrière dont les réminiscences sont à ce jour vivaces, et Bahreïn est un bastion chiite qu’il faut prémunir d’un basculement dans le camp de l’Iran. Quant au Maroc, il ne représentait une pièce maîtresse que dans le plan de Donald Trump et de son gendre Jared Kushner, plan qui s’est écroulé comme un château de cartes dès l’entrée de Joe Biden au bureau ovale.

    L’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, David T. Fischer, a été limogé en janvier dernier. Son éviction soudaine et inexpliquée intervenait au lendemain de l’inauguration par le sous-secrétaire d’Etat américain David Schenker d’un consulat dans la ville sahraouie occupée de Dakhla, en présence de l’ex-ambassadeur, et à moins d’une semaine de l’accession du successeur de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le limogeage du diplomate américain était un signe avant-coureur des changements que Joe Biden allait apporter à la politique étrangère de Washington. Des sources concordantes avaient affirmé, en effet, que les Etats-Unis devraient fermer le consulat ouvert par son prédécesseur en violation des résolutions onusiennes et abandonner la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental.

    Le Makhzen a essayé d’occulter ce désaveu clair de la nouvelle direction politique à Washington, en mettant en avant l’imminence d’exercices militaires conjoints entre les armées marocaine et américaine. Les médias de propagande de Yassine Mansouri avaient répandu de fausses informations sur le polygone fixé pour ses manœuvres, en y intégrant le territoire sahraoui de Mahbes, au plus près de la frontière algérienne. Une information farfelue qui s’est ajoutée à une autre, selon laquelle l’exercice en question serait destiné à «simuler une riposte à une attaque d’une force soutenue par un autre pays», comprendre l’armée sahraouie et l’Algérie.

    Le Maroc avait tenté de détourner la manœuvre conjointe de son objectif réel, en faisant dire au commandant de l’Africom qu’elle serait dirigée contre l’Algérie, alors que les Etats-Unis inscrivent leur action dans la lutte contre la menace islamiste, sachant que la coopération avec l’Algérie dans ce domaine est régulièrement louée par Washington qui considère l’armée algérienne comme le véritable rempart contre les groupes islamistes armés qui infestent la région du Sahel.

    Une approche confirmée par la nomination de la nouvelle ambassadrice à Alger, ce vendredi.

    Algérie Patriotique, 16 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Maroc, Algérie,

  • La défiance atteint son paroxysme

    Tout va bien? Non! Rien ne va. Il faut être clair, le bon fonctionnement de notre société montre des limites qui détériorent la confiance en bien des endroits.

    Nous pouvons illustrer ces dysfonctionnements à travers 4 domaines distincts: l’économie, la solidarité, l’implication individuelle et la gouvernance.

    L’économie, le déficit et son financement
    Ce n’est pas un scoop, notre dette publique s’envole au galop, sous les effets d’un déficit abyssal. Les volontés publiques, et en particulier le pied lourd de la BCE qui arrose sans discontinuité le marché de « billets », poussent la masse monétaire à un niveau jamais atteint. Artificiellement, l’enjeu du déficit et son financement ne sont plus des préoccupations du moment. Les économistes sont unanimes: la monnaie ne repose que sur la confiance que les parties lui réservent, l’altérer est dramatique. Et pourtant cette confiance s’étiole. Le bitcoin dont la valeur transactionnelle progresse constamment, l’or comme valeur refuge, l’immobilier comme actif tangible, tous attirent nettement. Ils se renforcent en réponse à une défiance croissante en la monnaie. Quelle sera la prochaine étape…?

    La solidarité et les aides publiques
    Les aides à l’économie réelle sont justes tant qu’elles sont proportionnelles. Lorsque vous exploitez une activité et que l’État vous exproprie le droit de l’exploiter, à des fins collectives, il doit vous indemniser justement. Mais depuis la crise s’installe. Et les privations demeurent. Il est donc bien du devoir de l’État de soutenir les dizaines de milliers de professionnels littéralement étouffés. Pas par pitié, mais par justice.

    Le coût de cette aide est surmontable. Il doit être comparé à l’énorme trou que cette disparition laissera, à défaut d’assistance, en termes de charges sociales et publiques et de recettes perdues. En annonçant la taxation des primes covid, l’État fit preuve d’un égocentrisme public déplacé: celui de vouloir contenir un peu « son » déficit public face au séisme économique de ses bénéficiaires… Interrogez les victimes des attentats de 2016 et vous verrez que nos institutions abandonnent très vite les blessés d’une crise après le passage de la lumière.

    Agir ainsi alimente le terreau de la méfiance, un puissant catalyseur d’une fracture croissante entre le monde public et le monde privé.

    L’implication individuelle plutôt que l’exclusion sectorielle
    Un confinement est par nature un point de rupture vis-vis du quotidien. Tu fais et puis tu ne peux plus faire, un temps. La difficulté vient quand le temps s’installe. Le « lockdown belge » repose sur deux principes que sont la protection du plus faible et le moyen d’y arriver par une privation différenciée: certaines activités sont autorisées et d’autres ne le sont pas. Les 2 principes sont bien légitimes en soi, c’est la raison pour laquelle elle bénéficie initialement d’une adhésion naturelle.

    Mais la stratégie n’a pas fonctionné, car on a oublié que ces deux principes, pour vaincre la covid, requièrent deux préalables: la discipline collective (chacun se prive) et in fine les merveilles de la science (le vaccin). L’homme est un animal, sa discipline covid est le produit de plusieurs facteurs dont l’éducation et la pertinence de la sanction, notamment à travers la communication… Bref, le produit d’un investissement à court terme et à long terme. À l’heure où les médias de l’immédiateté permettent d’attirer l’attention de multiples façons, personnellement j’ai été très peu exposé à une communication qui m’atteint, qui me touche, qui me parle et qui m’implique. Ce que j’ai vu et entendu est collectif: c’est l’autre qui fera l’effort et ça fonctionnera… ou pas. Faute de résultat, l’adhésion disparait nettement et la méfiance s’installe confortablement, inverser cette tendance s’avèrera difficile.

    La bonne gouvernance et le « vaccingate »
    Le vaccin est l’exemple parfait d’un dérapage public. Annoncé à renfort de communication, il devait garantir à tous l’immunité à brève échéance. Aujourd’hui des pays comme Israël, le Maroc, l’Angleterre, les États-Unis ou Malte donnent la leçon. Mais les travers sont partout. Le saucissonnage de notre stratégie, de nos outils et des modalités de vaccination entre l’Europe, le Fédéral, les régions, les provinces et les acteurs communaux sont le berceau d’une impréparation digne des meilleurs « study case » universitaires. Ces hésitations alimentent en continu le sentiment d’une gestion de crise chaotique. Mieux, lorsqu’un politique manifeste son désaccord ou exprime l’évident non-respect de certaines règles difficiles, ils font la une de tous les médias, loin des préoccupations du peuple. Ceci renforce le décalage entre celui-ci et les élites au profit de la méfiance.

    En conséquence: un trou, un immense trou qui ne règle rien. Une terrible frustration entre ce monde qui nous pilote, et vous et moi qui les subissons. Ce trou s’appelle méfiance. Et même si je pense qu’il est bien aujourd’hui difficile d’être un homme public qualitatif, le temps est venu de changer leurs attitudes sans bruit, loin des lumières, d’instaurer la bonne gestion au top de nos priorités, d’organiser l’univers public pour assurer simplement un bon fonctionnement.

    Et s’ils en prenaient véritablement pleine conscience…?

    Par Emmanuel Degrève, conseil Fiscal, partner chez Deg & Partners, professeur à l’EPHEC et président du Forum For the Future.

    L’Echo, 16 avr 2021

    Etiquettes : Belgique, économie, pandémie, covid 19, coronavirus, vaccination, Maroc, Israël, Angleterre, États-Unis, Malte, gestion,  

  • Durant le Ramadan, l’art culinaire marocain s’invite à Jakarta …

    L’art culinaire marocain est à l’honneur durant le mois de Ramadan à Jakarta, dans le cadre de journées gastronomiques dédiées à la découverte des arts de la table à travers le monde.

    Une palette des saveurs de la cuisine marocaine aussi raffinée que somptueuse sera ainsi exposée au niveau de l’un des plus prestigieux hôtels de la capitale indonésienne pour faire découvrir aux locaux et autres visiteurs asiatiques les mille facettes de l’art culinaire du Royaume et de ses différents affluents civilisationnels.

    Concoctés avec soins par deux grands chefs de la gastronomie marocaine, les incontournables de la cuisine marocaine, seront en vedette. Couscous, pastilla, tagine, Harira, Chebakia ou encore thé à la menthe, sont autant de variétés culinaires qui seront présentées au menu du repas de la rupture du jeûne.

    Organisée en collaboration avec l’Ambassade du Maroc à Jakarta, cette manifestation, qui se poursuivra une semaine entière, vise à consolider les liens entre les cultures des deux pays en offrant un large tour d’horizon de la cuisine marocaine dans son authenticité et modernité durant le mois béni.

    Beur FM, 15 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Maroc, Jakarta, Indonésie art culinaire, cuisine,