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  • Normalisations entre le monde arabe et Israël : Biden reprend le flambeau de Trump

    Tamara Nassar, 8 avril 2021

    Ce mardi, le cabinet soudanais a voté l’abolition d’une loi qui interdisait les relations diplomatiques et commerciales avec Israël, inversant ainsi une politique longue de six décennies.

    Le bureau du Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a annoncé la décision sur Twitter, affirmant dans le même souffle

    « la position ferme du Soudan quant à l’instauration d’un État palestinien dans le cadre de la solution à deux États ».

    Déclarer son soutien à la solution moribonde à deux États est une échappatoire habituelle utilisée par les gouvernements arabes et européens pour faire oublier leur complicité et leur inaction alors qu’Israël continue à coloniser la terre palestinienne par la violence.

    Cette décision doit encore être approuvée par le Conseil souverain du Soudan – sa législature intérimaire – avant de pouvoir entrer en application.

    La veille du jour où le cabinet soudanais a accepté d’abroger la loi sur le boycott, Hamdok et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont eu un entretien téléphonique.

    Blinken a assuré Hamdok de « l’importance du rôle du Soudan dans la création de la stabilité dans la région », a déclaré le bureau de Hamdok.

    Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a expliqué que les deux hommes avaient discuté du soutien américain aux « efforts du gouvernement de transition en vue de faire progresser le processus de paix » – sans toutefois spécifier à quoi cela faisait référence.

    Aucun briefing concernant l’échange téléphonique n’a fait état d’Israël.

    Au cours de ses audiences de confirmation, en janvier, Blinken a multiplié les éloges à l’adresse des efforts de l’administration Trump en vue d’assurer les accords de normalisation entre Israël et divers États arabes, malgré le rejet obstiné par Israël des droits palestiniens.

    « J’applaudis le travail qui a été accompli pour faire aller de l’avant la normalisation avec Israël », a déclaré Blinken aux sénateurs.

    « Cela rend Israël et la région plus sûrs. C’est une bonne chose et, oui, j’espère que nous pourrons construire sur cela aussi. »

    « De lourdes pressions »

    Le gouvernement de transition du Soudan a accepté d’instaurer des relations diplomatiques entières avec Israël en octobre dernier, dans le cadre d’un accord plus large visant à installer le pays fermement dans le giron des États-Unis.

    On s’attend à des traités officiels une fois que le Soudan formera un gouvernement permanent, mais les hauts responsables israéliens ont déjà effectué plusieurs visites à Khartoum au cours des derniers mois.

    À l’époque de l’accord, le président américain Donald Trump avait annoncé qu’il retirerait le Soudan de la liste américaine des nations soutenant le terrorisme en échange de 335 millions de USD de compensations pour les victimes américaines des attentats d’al-Qaïda.

    Le 31 mars, Blinken a confirmé la réception des fonds en provenance du Soudan.

    Blinken a qualifié le paiement d’entame d’un « nouveau chapitre » entre les deux pays.

    Alors que la déclaration de Blinken ne fait aucunement état d’Israël, le fait que le Soudan a accepté d’effectuer le paiement en échange de sa radiation de la liste a été perçu comme une première motivation de la normalisation des relations avec Israël.

    L’an dernier, un porte-parole du gouvernement soudanais avait révélé que le pays subissait de « lourdes pressions » de la part des États-Unis en vue de normaliser ses liens avec Israël en échange de sa radiation de la liste américaine du terrorisme.

    « Il a été dit clairement que c’était lié », a expliqué le ministre soudanais de l’Information, Faisal Mohamed Salih, au correspondant de presse de la TV iranienne, Ahmed Kaballo.

    « ‘Si vous voulez que le Soudan soit retiré [de la liste américaine des nations qui soutiennent le terrorisme], vous devez normaliser vos relations avec Israël.’ C’était une situation très difficile », a-t-il ajouté.

    Il y a peu de signes que l’important apport d’armes américains au Soudan ait changé sous Biden.

    Intimidations et encouragements

    Le Soudan était l’un des quatre États arabes à accepter de normaliser leurs relations avec Israël au cours de la dernière année de Trump à la présidence.

    Les trois autres étaient les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Maroc.

    L’administration Trump a utilisé un mélange d’intimidations et d’encouragements afin de concrétiser certains de ces accords.

    L’administration Biden semble reprendre le même flambeau.

    Le journaliste israélien Barak Ravid a rapporté que la Mauritanie était elle aussi sur le point de normaliser ses relations avec Israël et qu’elle « espérait obtenir des encouragements économiques en retour », mais Trump avait quitté son mandat avant qu’un accord eût été dégagé.

    Ravid a expliqué que l’administration Biden espérait mettre sur pied des accords de normalisation similaires « tout en assurant ses propres réalisations via de nouveaux accords ».

    « Plusieurs des relations nouvelles instaurées entre Israël et les quatre pays des accords d’Abraham s’accélèrent dans leur propre cadre », a expliqué à Ravid un haut responsable américain qui n’a pas été nommé.

    « Les États-Unis continueront à encourager cette dynamique. »

    Plus tôt, dans les années 1990, la Mauritanie avait instauré des relations diplomatiques avec Israël, mais les avait interrompues en 2010 afin de protester contre les agressions israéliennes sur les Palestiniens de Gaza.

    En février, les médias israéliens ont rapporté que la Mauritanie était l’un des pays censés recevoir des doses de vaccin COVID-19 en provenance d’Israël dans le cadre d’un effort du Premier ministre Benjamin Netanyahou en vue de rentrer dans les bonnes grâces des gouvernements du monde entier.

    Alors que ces plans ont été suspendus en raison d’une opposition juridique, des millions de Palestiniens vivant sous l’occupation militaire israélienne se voient toujours refuser le vaccin.

    Charleroi pour la Palestine, 8 avril 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Israël, normalisation, pays arabes, Maroc, Mauritanie, Palestine, Donald Trump, Joe Biden,

  • Les musulmans s’apprêtent à vivre un deuxième ramadan sous la pandémie

    Nombre de pays musulmans entrent mardi dans la période du ramadan, assombri pour la deuxième année consécutive par la pandémie. Elle a déjà fait un million de morts en Europe.

    Le mois saint de la religion musulmane se déroulera, à partir de mardi ou de mercredi selon les pays, entre restrictions sanitaires et craintes de nouvelles contaminations, notamment sous l’effet de ses traditionnels repas festifs à la fin de la journée de jeûne.

    Le jeûne du ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Durant ce mois, les musulmans doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

    Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, l’Égypte (plus de 100 millions d’habitants), le ramadan débute ce mardi et, négligeant souvent le port du masque ou la distanciation physique, les Cairotes s’affairaient en nombre lundi à leurs derniers achats.

    “Ni rassemblements familiaux, ni prières”
    En Tunisie, où le dernier ramadan s’est déroulé en plein confinement général, le gouvernement a dû cette année faire marche arrière sur l’allongement du couvre-feu à 19h et revenir ce week-end à un couvre-feu à 22h, face à une levée de boucliers.

    Au Maroc, des mesures de restriction pour la période (extension du couvre-feu, interdiction de fêtes et de rassemblements etc…) ont été promulguées récemment.

    En Syrie, où le conflit est entré en mars dans sa dixième année, le ramadan s’annonce morose, dans un pays en plein effondrement économique et en proie à une inflation galopante. Le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures ni de couvre-feu

    “Ce ramadan n’est pas comme les autres. Il n’y a ni rassemblements familiaux, ni prière à la mosquée après l’iftar (le repas quotidien de rupture du jeûne, ndlr.), ni tentes, ni tables où est disposée la nourriture pour les pauvres comme le veut la tradition”, assure Rima Qabalan, une mère de famille de la capitale jordanienne Amman.

    Les autorités saoudiennes ont annoncé début avril que seules les personnes vaccinées contre la Covid-19 seraient autorisées à effectuer la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, à partir du début du ramadan.

    Un million de morts de la Covid-19 en Europe

    L’Europe a franchi lundi la barre du million de morts de la Covid-19, selon un comptage réalisé lundi par l’AFP à partir de bilans fournis par les autorités de santé.

    Les 52 pays et territoires de la région (qui va à l’est jusqu’à l’Azerbaïdjan et la Russie) totalisent au moins 1.000.288 décès (pour 46.496.560 cas), devant l’Amérique latine et les Caraïbes (832.577 décès), les États-Unis/Canada (585.428 décès) et l’Asie (285.824 décès).

    7sur7.be, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, religion, Maroc, pandémie, coronavirus, covid 19, Egypte, Maroc, Syrie, vouvre-feu,

  • Ramadan : quelles sont les restrictions en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie en pleine pandémie ?

    Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, le ramadan en temps de coronavirus en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie.

    Le ramadan commence mardi en France en pleine crise sanitaire. En raison de l’épidémie de Covid-19, certaines prières sont annulées et le repas quotidien de rupture du jeûne devra se faire parfois seul chez soi. Mais la France n’est pas un cas insolé. On vous emmène en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie pour voir comment va se dérouler ce mois de jeûne, de prières et de partage.

    En Arabie saoudite, le pèlerinage à la Mecque ouvert aux fidèles « immunisés »

    Le ramadan est l’occasion pour de nombreux croyants de faire le pèlerinage de la Mecque, en Arabie saoudite. Les autorités saoudiennes l’avait suspendu l’année dernière à cause de la pandémie. Cette année, elle l’autorise mais seulement pour les fidèles « immunisés ». Pour les autorités saoudiennes, « immunisé », cela veut dire avoir été vacciné avec deux injections, ou bien avoir été vacciné avec une injection mais depuis au moins 14 jours, ou bien avoir contracté le Covid-19 et bien sûr en avoir guéri. Il faut prouver tout ça avec des documents médicaux, et on obtient une autorisation de pèlerinage, qui ne suffit pas pour se rendre à l’intérieur des lieux saints de La Mecque. Là où s’effectuent les rituels et les prières. Il faut encore s’enregistrer via une application des autorités religieuses, qui délivre un autre permis, avec cette fois une date, un créneau horaire et un QR code qui pourra être vérifié sur place. Pour ceux qui ne jouent pas le jeu, la sanction est sévère : 2 500 euros d’amende pour un pèlerin contrôlé sans permis dans un lieu saint.

    Avec ce système, le pouvoir saoudien veut réguler le nombre de fidèles pour faire respecter les mesures barrières. Après avoir été totalement suspendu, les pèlerinages à la Mecque ont repris doucement depuis octobre. Et pour ce ramadan, le quota a été fixé à 50 000 pèlerins par jour maximum, répartis sur toute la journée avec des créneaux horaires, port du masque, distanciation et itinéraires bien définis, car à côté du pèlerinage, il y a aussi des milliers de fidèles saoudiens qui viennent prier à la Mecque à l’occasion du ramadan. Eux aussi sont soumis à un système de quotas et de permis. Et les autorités ont prévenus : beaucoup de contrôles et des mesures sanitaires strictes. Les sites sont stérilisés et désinfectés tout au long de la journée par 5 000 petites mains, jusqu’à dix fois par jour pour la Grande Mosquée de La Mecque.

    Au Maroc, un couvre-feu nocturne préoccupe les commerçants

    Au Maroc, le ramadan débutera mercredi 14 avril. Le royaume a suspendu ses vols de et vers 39 pays dont la France au moins jusqu’au 21 mai. Mais ce qui préoccupe les Marocains, c’est le couvre-feu nocturne, instauré pendant toute la durée du ramadan. En temps normal, ce sont des soirées vivantes, des soirées ou les plus pieux vont à la mosquée, et durant lesquelles on se retrouve en famille et entre amis au café. Ce sera donc interdit : pas de circulation entre 20 heures et 6 heures du matin. Une situation qui handicape particulièrement les cafés et restaurants. « Moi je ne comprends pas cet obstacle de 20 heures que notre gouvernement a instauré et qui nous fait un très rand préjudice », affirme Naima Risse, vice-présidente de l’association nationale des cafés et restaurants du Maroc. Et la réponse du Premier ministre Saadeedine El Othmani depuis le Parlement a été claire : « Le virus circule jour et nuit, mais on le bloque la nuit au moins. »

    Le gouvernement dit avoir pris ces décisions pour de bonnes raisons. La situation se dégrade : les chiffres montrent une augmentation de 20% des cas de Covid-19 sur la première semaine d’avril. Les médecins parlent d’ores et déjà de troisième vague. Cela malgré une campagne de vaccination de grande ampleur qui avait démarré sur les chapeaux de roues, mais qui se heurte à des livraisons de vaccins qui arrivent au compte-goutte. La vaccination continue cependant, à un rythme ralenti, grâce à 300 000 doses livrées dans le cadre du programme international Covax.

    En Indonésie, des traditions qui inquiètent les autorités

    En Indonésie, le pays qui compte le plus de musulmans au monde et le plus touché par le coronavirus en Asie du sud-est, le ramadan débute aussi avec de nouvelles règles. Trois traditions en particulier inquiètent les autorités. La première, celle de la prière du soir et de l’iftar, le repas pour rompre le jeûne. Dans les zones vertes et jaunes, c’est-à-dire où le virus circulerait pas ou peu, les restaurants et les mosquées peuvent ouvrir à condition de se limiter à un taux de 50% d’occupation. Deuxième tradition très populaire, et cette fois interdite à Jakarta : le sahur di jalan. Cette coutume très populaire chez les jeunes consiste à se retrouver avant l’aube dans les rues pour manger, mais aussi souvent jouer ou écouter de la musique, parader en moto… soit autant d’attroupements qui ne sont pas les bienvenus par les temps qui courent.

    Le quatrième pays le plus peuplé au monde se prépare déjà aussi à la fin du ramadan, où une troisième tradition, le mudik, inquiète beaucoup les autorités. Chaque année, d’immenses mouvements de migrations intérieures ont lieu pendant les jours fériés de l’Aïd. Pour les empêcher, les vols et ferries seront suspendus, et les routes barrées mais selon des sondages, 10% des Indonésiens, soit 28 millions de personnes, comptent toujours voyager malgré les interdictions.

    En Malaisie voisine, l’État n’a pas encore pris de décision sur cette tradition du retour au village, et comme c’est le cas depuis un an, légiférer sur la religion en temps de pandémie embarrasse les autorités. Pourtant, les deux sont intimement liés depuis une première vague de contamination qui s’est propagée dans tout le pays après un rassemblement dans une mosquée en mars dernier. Depuis, les prises de parole des autorités font régulièrement polémiques quand il est question du culte musulman dans ce pays qui compte aussi des chrétiens, des hindous et des bouddhistes. Dernier exemple en date : cette proposition faite de considérer les pèlerins voulant se rendre à la Mecque sur la liste des personnes prioritaires à vacciner.

    Franceinfo, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Arabie Saoudite, Maroc, Indonésie, pays musulmans, Islam, pandémie, coroanvirus, covid 19,

  • Le roi du Maroc parmi les souverains et princes vaccinés avec le vaccin chinois qui s’est avéré inefficace

    Les princesses, les rois et les cheiks sont menacés par le vaccin chinois ?
    Il a été révélé que le vaccin n’est pas aussi efficace qu’on le pensait.

    Il y a quelques heures, il a été révélé que l’efficacité des vaccins chinois contre le Covid-19, Sinovac et Sinopharm, est faible. Les mêmes qui ont été appliquées à différents membres de la royauté mondiale.

    Parmi eux, l’émir de Dubaï, Mohammed bin Rashid Al Maktoum, le roi du Maroc, Mohammed VI, et les infantes d’Espagne Elena et Cristina, ainsi que le roi Juan Carlos. Tous ont reçu la formule vaccinale de Sinopharm.

    En fait, la vaccination d’Elena et Cristina a suscité une grande controverse, car elles ont reçu le vaccin alors qu’elles rendaient visite à leur père, le roi émérite d’Espagne, Juan Carlos, à Abu Dhabi, où il vit.

    Les nourrissons ont été critiqués parce qu’ils ont bénéficié de la protection plus tôt qu’ils ne l’auraient fait en Espagne. Les ministres du gouvernement espagnol ont publiquement critiqué les deux Infantas.

    Mais aujourd’hui, on doute qu’il puisse être efficace contre le virus. Les médicaments chinois « n’ont pas un taux de protection très élevé », a déclaré Gao Fu, responsable des centres chinois de contrôle des maladies.

    Pékin a distribué des centaines de millions de doses développées par Sinovac et Sinopharm à d’autres pays, mais en raison de leur faible protection, le gouvernement envisage de les combiner, a déclaré dimanche la plus haute autorité de l’agence chinoise de contrôle des maladies, dans un aveu officiel inhabituel de la faiblesse des vaccins chinois.

    Pays où les vaccins de Sinovac et Sinopharm sont utilisés
    Selon la dernière mise à jour effectuée le 8 avril par les deux sociétés pharmaceutiques, au moins 28 pays dans le monde ont déjà approuvé leur demande, y compris le Mexique avec les vaccins Sinovac, Sinopharm étant encore soumis à l’approbation de la Cofepris.

    Sinopharm

    Chine

    Bahreïn

    Cambodge

    Égypte

    Maroc

    Macao

    Pérou

    Pakistan

    Sénégal

    Émirats arabes unis

    Zimbabwe

    Seychelles

    Serbie

    Sinovac

    Chine

    Azerbaïdjan

    Brésil

    Cambodge

    République dominicaine

    Équateur

    Chili

    Mexique

    Uruguay

    Indonésie

    Malaisie

    Chypre

    Philippines

    Thaïlande

    Publimetro, 12 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, vaccination, Sinopharm, vaccin chinois, Mohammed VI,



  • Maroc-Espagne : La tomate, prise entre deux feux

    L’Espagne a perdu 30 % de ses ventes dans l’UE en raison de l’offre massive du Maroc à bas prix et de la plus grande efficacité de production des serres aux Pays-Bas.

    Avec un volume de 1,5 million de tonnes, la tomate est le fleuron de la production serricole espagnole, notamment à Almeria, et le fer de lance de l’ouverture et de la consolidation des marchés d’exportation. Cette position dominante de l’Espagne dans ce type de production est menacée par deux fronts opposés, le nord et le sud. D’une part, par des exportations massives à bas prix depuis le Maroc. D’autre part, par l’augmentation de la production dans d’autres pays de l’UE où l’Espagne place ses exportations, soit en raison de l’essor des serres plus efficaces, soit en raison des conditions plus favorables offertes par le changement climatique. Quoi qu’il en soit, ce qui se passe dans la tomate, comprennent les producteurs, est un avertissement pour l’ensemble de ce qu’on appelle le maraîchage espagnol.

    L’accord actuellement en vigueur entre l’Union européenne et le Maroc prévoit la possibilité d’exporter vers les pays de l’UE, dans des conditions tarifaires préférentielles, un volume de 285 000 tonnes à un prix d’entrée de 0,46 euros par kilo qui n’a pas bougé depuis plus de deux décennies, bien qu’il ait la possibilité de dépasser ce volume à un prix plus élevé. Sur la base de cette disposition, le Maroc a porté ses exportations vers les pays de l’UE en 2020 à 518 000 tonnes, contre 310 000 tonnes il y a dix ans. Dans le cas de l’Espagne, les importations de tomates marocaines ont augmenté au cours de la même période, passant de 20 000 à 77 000 tonnes.

    Cette présence accrue de la production marocaine sur les marchés de l’UE a entraîné une baisse générale des prix et, dans le cas de l’Espagne, une chute de 30 % des ventes, qui sont passées d’un peu plus d’un million de tonnes à 711 000 tonnes l’année dernière.

    « Comme pour le haricot vert, où le Maroc domine le marché, nous ne pouvons pas concurrencer la production marocaine de tomates rondes standard en raison de nos différences de coûts et de leurs conditions d’accès au marché », souligne le directeur général du groupe Bonnysa, Jorge Brotons. « Dans notre cas, nous avons été contraints, dans certains cas, de changer de variétés pour offrir des produits à plus grande valeur ajoutée et, dans d’autres, de passer à des produits tropicaux. Le secteur a besoin d’une plus grande protection contre les pays tiers, mais aussi d’un processus de conversion des serres pour être plus efficace », ajoute-t-il.

    Du côté de la Fédération des producteurs et exportateurs de fruits et légumes, le directeur José María Pozancos souligne la difficulté de concurrencer la production marocaine de tomates en raison des coûts de main-d’œuvre inférieurs et de l’inefficacité d’un prix d’entrée de 0,46 euros par kilo, bien inférieur aux coûts de production moyens de 0,55 euros, qui est gelé depuis deux décennies et que l’eurodéputée socialiste Clara Aguilera a dénoncé devant la Commission. Le secteur des producteurs est considéré comme très difficile, dans le cadre communautaire, d’augmenter ces prix d’entrée, de sorte que la possibilité d’établir des clauses de sauvegarde en fonction de la situation du marché est revendiquée. M. Pozancos comprend que la philosophie de l’accord avec le Maroc n’est pas non plus respectée lorsqu’il stipule qu’il doit respecter les flux commerciaux traditionnels et ne pas fausser les marchés.

    Aide publique indirecte

    Un deuxième front auquel est confrontée la tomate, et en général la majorité des cultures sous serre dites hors saison, est l’augmentation de la production sous serre dans les pays du nord de l’Union européenne, notamment aux Pays-Bas et en Belgique, ou l’essor des cultures dû au changement climatique qui affecte également d’autres cultures. Ces dernières années, on a assisté à une explosion de nouvelles installations de pointe, dans de nombreux cas avec des subventions publiques indirectes pour l’utilisation de l’énergie qui permettent actuellement de produire plus de 40 kilos de tomates par mètre carré, contre les 15 kilos en moyenne obtenus en Espagne. A cet inconvénient s’ajoute le coût du transport de l’Espagne vers les lieux de consommation. Cette situation de plus grande efficacité dans d’autres pays a fait que l’Espagne, bien qu’étant en tête de la production avec plus de 1,5 millions de tonnes de cet approvisionnement, importe environ 165 000 tonnes où, aux 77 000 tonnes du Maroc, s’ajoutent 30 000 tonnes des Pays-Bas, 33 000 du Portugal et 15 000 de la Belgique.

    L’Espagne compte officiellement environ 50 000 hectares de serres, principalement à Almeria, aux Canaries et à Levante, bien que dans de nombreux cas, on appelle serre une structure recouverte de plastique. Il s’agit d’un secteur en grande partie très ancien qui a besoin d’un plan de reconversion complet que le secteur réclame depuis des années. Actuellement, sur la base des fonds communautaires pour la relance, l’administration a alloué un total de 122 millions d’euros à cette fin, un volume qui, de la part du secteur, est considéré comme totalement insuffisant si l’on considère que l’investissement nécessaire pour moderniser un hectare de serre est d’environ 400 000 euros.

    El Pais, 12 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, tomate, fruits, légumes, UE, exportation,

  • Algérie, Maroc,Tunisie et Paris: Date de la nuit du doute du Ramadan 2021 fixée au Maghreb, et le Mardi sera le premier Ramadan en France.

    Alors que la rue arabe et islamique au Maghreb attend lundi soir pour connaître le début du Ramadan, la commission religieuse à Paris a confirmé que le début du ramadan sera mardi 13 avril

    Cependant, selon le Centre international d’astronomie (CIA), la date de la nuit du doute pour le Ramadan 2021 coïncide avec le lundi 12 avril, soit 29 Chaâbane 1442 Hégire, dans plusieurs pays musulmans, dont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

    La date du ramadan est, pour rappel, définie sur la base du cycle lunaire régissant le calendrier musulman (calendrier hégirien). C’est la deuxième année où le jeûne musulman démarre en temps de confinement.

    Al Ain.fr, 11 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, Tunisie, Maroc, Paris, nuit du doute, Ramadan, Maghreb, France,

  • Un officier de la police royale de Gibraltar originaire du Maroc

    Mojib Benhakim est le premier officier d’origine marocaine à rejoindre la police de Gibraltar.

    Né à Tétouan, il est arrivé à Gibraltar à l’âge de 13 ans sans connaître un mot d’anglais ou d’espagnol. Mais cela n’a pas empêché Mojib Benhakim de devenir plus tard le premier officier d’origine marocaine à être qualifié comme officier de la police royale de Gibraltar.

    « Quand je suis arrivé, je ne parlais que l’arabe et le français, donc je n’ai pas bien réussi mes trois années d’école et, par conséquent, j’ai rejoint le centre de formation. Cependant, pendant le temps que j’y ai passé, je me suis toujours senti insatisfait de ce que j’avais accompli dans la vie, sachant que je n’avais pas encore atteint tout mon potentiel et mon désir de trouver un emploi où je pourrais aider les autres », raconte le policier marocain au site web de la police royale de Gibraltar.

    Il dit avoir envisagé « d’aller à l’université, mais à l’époque, le RGP faisait campagne pour avoir une organisation qui représentait vraiment la communauté et je sentais que je pouvais faire la différence, alors j’ai postulé pour rejoindre le RGP ». Il ajoute qu’il a rejoint les forces de police en même temps que l’agent Abdel Rahmouni, qui est en fait né et a grandi à Gibraltar. « Mais le fait que deux membres de la communauté marocaine aient rejoint les forces de police a été une grande inspiration pour tous les autres membres de la communauté », raconte Mojib. « Cela s’est produit à un moment où les Marocains de Gibraltar étaient encouragés à demander la citoyenneté britannique, et beaucoup de gens étaient très fiers de nous pour avoir été acceptés dans la police. Il y avait un véritable sentiment d’inclusion », dit-il.

    « Les gens me demandent si j’ai subi beaucoup d’abus anti-marocains ou anti-musulmans, mais peut-être ai-je eu de la chance », explique-t-il à propos de l’une des questions qu’on lui pose le plus souvent. « Je peux honnêtement dire que, au sein du PMR, il n’y en a pas eu, absolument pas. En ville, j’ai été victime d’abus de temps en temps, mais mes collègues du GPR ont tendance à réagir plus fortement que moi. Ils ont une tolérance zéro pour quiconque dit du mal de moi. Je me sens très respecté, même par les méchants », décrit-il la réalité de son travail.

    El Faro de Ceuta, 10 avr 2021

    Etiquette : Royaume Uni, Maroc, Gibraltar, police,

  • La Tchéquie retire du marché les poivrons marocains pour excès de pesticides

    C’est ce qu’ont fait les autorités de la République tchèque, car les poivrons, qui avaient été importés par l’Espagne, présentaient une présence excessive des pesticides Clofetenzin et Methomyl, le premier dépassant sa LMR de 5,5 fois et le Methomyl de six fois, un fait qualifié de grave par le RASFF.

    Hortoinfo – Le système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) a signalé que les autorités de la République tchèque ont retiré du marché des poivrons blancs importés du Maroc via l’Espagne, en raison d’une teneur élevée en résidus de pesticides.

    Comme Hortoinfo a pu l’apprendre de sources de l’organisme susmentionné, des résidus du pesticide Clofetenzin ont été trouvés dans les poivrons dans une proportion qui dépassait de cinq fois et demie sa limite maximale de résidus (LMR), ainsi que du Methomyl dépassant de six fois sa LMR, après avoir effectué un contrôle officiel du marché.

    La clofetenzine était présente dans les poivrons marocains dans une proportion de 0,11 milligramme par kilo, alors que sa LMR est fixée à 0,02 milligramme/kilo, selon la base de données des pesticides de la Commission européenne (CE).

    La présence de Méthomyl dans les poivrons marocains était de 0,24 milligramme par kilogramme, alors que la LMR pour ce pesticide est fixée par la CE à 0,04 milligramme par kilogramme.

    La présence de ces pesticides dans les poivrons importés du Maroc a été qualifiée par le RASFF de fait grave.

    Méthomyl

    Le méthomyl est un insecticide de contact, de la famille des carbamates, qui peut provoquer des vertiges, une salivation excessive, des maux de tête, des difficultés respiratoires, une contraction des pupilles, des nausées, des vomissements, une faiblesse, des convulsions, des crampes musculaires et une perte de conscience.

    Clofentezine

    La clofentézine est un acaricide de contact, qui agit sur les œufs et les larves néonates. Il a une activité résiduelle qui persiste pendant 10 à 12 semaines.

    Horto Info, 9 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, poivrons, pesticides, Tchéquie,

  • Espagne : Un marocain arrêté pour avoir agressé sa compagne à Lleida

    Des agents de la Guardia Urbana de Lleida ont arrêté jeudi un homme accusé d’avoir agressé sa compagne à Lleida. Comme l’explique la police locale, les événements se sont produits vers 15h30, lorsqu’une patrouille s’est rendue dans la rue Camí de Corbins après avoir été informée d’un possible cas de violence masculine.

    Les agents ont localisé le couple à l’intérieur d’un bar. La femme, âgée de 30 ans, a déclaré aux agents que l’homme qui était avec elle était son partenaire, qu’il était ivre et très contrarié et qu’il l’avait insultée. La victime présumée avait une marque rouge sur la pommette, mais a nié avoir été agressée.

    Cependant, des témoins ont dit aux officiers que l’homme avait frappé la victime. Pour cette raison, la police a arrêté l’individu, un Marocain de 37 ans résidant à Lleida, accusé d’un crime de violence domestique.

    Segre.com, 9 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Lleida, violence conjugale, Maroc, agression,

  • Des influenceurs pour lutter contre le djihadisme au Maroc

    UN GROUPE DE RÉFLEXION RELIGIEUX DIFFUSERA DES MESSAGES POSITIFS AUX JEUNES.

    RABAT – Le Maroc va former ses propres « influenceurs » pour combattre l’extrémisme religieux avec les mêmes outils que ceux avec lesquels les plus radicaux réussissent : les réseaux sociaux au lieu des discours cérébraux des théologiens qui n’atteignent jamais les plus jeunes.

    L’idée est venue de la Rabita Mohammadia des Oulémas, un groupe de réflexion religieux créé par le roi Mohammed VI, dont la mission est de promouvoir les valeurs de « l’islam du juste milieu » et de déconstruire le discours extrémiste.

    L’intense activité des djihadistes sur les réseaux sociaux a amené la Rabita à conclure qu’il faut les contrer avec ce qu’elle appelle des « influenceurs positifs », qui seront de toute façon indépendants de l’institution.

    En étudiant le discours de l’extrémisme islamique, Rabita a observé comment les groupes djihadistes ont su s’adapter à l’innovation technologique, en plus de recourir à des concepts gauchistes, panarabistes ou inspirés des théories de la libération pour attirer les futurs adeptes avant de passer à la phase d’endoctrinement.

    La technologie, alliée au discours victimaire, fait des jeunes des proies faciles pour ces extrémistes sur le web, il faut donc les immuniser par un discours positif.

    Noticias de Guipuzcoa, 10 avr 2021

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