Étiquette : Maroc

  • Maroc : Ali Aarrass, résident de Bruxelles, est enfin de retour à la maison

    « Ils ont mis ma tête dans un seau d’eau jusqu’à ce que je m’étouffe. J ‘ ai été violé à l’envers avec une bouteille. J ‘ ai subi des chocs électriques. » Depuis dix ans Ali Aarrass, un résident de Bruxelles emprisonné au Maroc, a été le visage de la campagne mondiale d’Amnesty International contre la torture. Aarrass insiste sur son innocence. Depuis l’été dernier, il est libre, ′′ et infiniment reconnaissant à tous ceux qui lui ont écrit. »

    On se retrouve à la Bourse et on continue en marchant. ′′ C ‘ est comme si j’avais soudainement atterri sur une autre planète, » a-t-il dit. ′′ Une planète avec seulement des gens sympas. C ‘ est tellement bizarre de voir tous ceux qui ont écrit des lettres, qui vous ont défendu, dans la vraie vie après toutes ces années. Tenez-vous bien à eux pour une fois, mais malheureusement ce n’est pas encore possible. ′′

    Après toutes les informations qui viennent du Maroc depuis 2009 sur son sort, Ali Aarrass (58 ans) semble étonnamment courageux. Il a une longue histoire de boxeur et servi dans l’armée belge. Il peut supporter beaucoup de choses. ′′ Les cicatrices des brûlures de cigarettes disparaissent, » dit-il. ′′ Les autres ne le font pas. Et ce que c’est dans votre tête, de traverser tout cela et de réaliser que les gens qui font ça sont spécialement formés pour ça, je ne peux expliquer. ′′

    Ali Aarrass a vécu à Bruxelles pendant 29 ans. Il a d’abord dirigé une boutique de souvenirs, puis un kiosque à journaux à Molenbeek. En 2004, il a décidé de revenir à Melilla, l’esclave espagnol près de la ville marocaine de Nador, où se trouvent ses racines.

    ′′ Quand les agents de Guardia Civil m’ont contacté dans la rue le 1 avril 2008, je m’attendais à un client. Ils ont fait croire qu’il était lié à une amende de circulation. La première question était : ′′ Qui sont vos amis ? ′′ Je l’ai trouvé un peu bizarre, ça semblait menaçant. J ‘ ai dit que je n’avais qu’un seul vrai ami, mon père. Ils se sont moqués de moi. Après, j’ai réalisé qu’ils me suivaient depuis longtemps. Le soir, j’ai été traduit devant un juge. Il a dit que je devais être transféré à Madrid. Voilà, j’ai été mis en isolement. Après un certain temps, j’ai été mené devant Baltasar Garz ón. ′′ \ n
    Il était le magistrat qui a attaqué Augusto Pinochet et Silvio Berlusconi, et qui voulait poursuivre George W. Bush pour les tortures subies à Guant ánamo.

    ′′ À la demande du Maroc, il a également enquêté sur les attaques de Casablanca (contre les centres touristiques le 16 mai 2003). Il m’a confronté à toute une série de noms qui ne signifiaient rien pour moi. Il m’a demandé qui je connaissais au Maroc. J ‘ ai dit : ′′ Personne du tout. » Je n’y ai jamais vécu. Je suis né à Melilla et je sais pour un fait que l’enclave est vue avec soupçon par le Maroc. M. M. Garz ón a fait son travail correctement et a décidé que je ne devrais pas être poursuivi en justice. Cependant, je n’ai pas été libéré. Le Maroc a demandé mon extradition. Amnesty International L ‘ Espagne a lancé une action. Parce que le Maroc est un pays qui torture. ′′ \ n
    Grâce à d’autres détenus, les descriptions d’Aarrass des méthodes horribles de torture dont il a souffert ont atteint le monde extérieur.

    – Connaissez-vous l’origine des suspicions qui pendent sur vous ?

    ′′ Non, j’étais un pion sur un conseil diplomatique. Nous étions deux au départ. Avec moi, ils avaient récupéré un certain Mohamed el Bay, aussi à Melilla. Quelqu’un que je ne connaissais pas. Il a également été extradé vers l’Espagne et a passé plus d’un an et demi en prison là-bas. Il avait la nationalité hispano-marocaine, il est né en Espagne, tout comme moi. Moi, avec ma nationalité belgo-marocaine, j’ai été extradé. Ils viennent de le laisser partir.
    ′′ Quand j’ai appris que l’extradition devenait inévitable, j’ai fait une grève de la faim. Le premier d’une longue série. J ‘ ai été emmené à l’aéroport par des gens de la Croix-Rouge espagnole et transporté à Casablanca lors d’un vol régulier Royal Air Maroc le 19 novembre 2009. S ‘ ils avaient vraiment vu un terroriste en moi, ils ne le feraient pas. Je n’aurais pas pris un vol régulier, non ? D ‘ après tout ce qui m’est arrivé, il est clair que les gens que j’ai traités n’ont pas cru un mot de ce qui a été dit sur moi. Ils ne faisaient que exécuter les ordres. Après l’atterrissage, je ne suis même pas passé par la douane. J ‘ ai été poussé dans une voiture avec quatre agents des services secrets à l’intérieur. L ‘ un d’entre eux a dit : ′′ Maintenant tu es à ta place. J ‘ ai dit que j’étais belge. J ‘ ai reçu le premier coup de poing. Nous avons conduit à Rabat. Nous avons dû passer trois cabines à péage. À chaque cabine de péage, ils m’ont poussé la tête vers le bas. ′′

    – Toujours selon les normes marocaines, votre arrestation était-elle illégale ?

    ′′ Au moins, c’est ce que j’ai ressenti. En fin de compte, j’ai été bandé les yeux, donc je ne savais pas où j’avais fini. D ‘ abord, ils vous placent menotté par derrière sur une chaise très instable, de sorte qu’à un moment donné, vous vous cognez inévitablement la tête par terre. Alors vous l’avez fait vous-même, pour ainsi dire. Puis les questions ont commencé. Qui es-tu ? Combien de sœurs et frères avez-vous ? Et tout d’un coup, ′′ Où cachez-vous les armes ? » Pendant quatre jours, ils n’ont pas arrêté de répéter cette question. J ‘ avais une barre de fer entre les jambes. Ils ont mis ma tête dans un seau d’eau jusqu’à ce que je m’étouffe. J ‘ ai été violé à l’envers avec une bouteille. J ‘ ai eu des chocs électriques. Leur objectif évident était une confession. ′′

    – Qu ‘ est-ce que, selon les autorités marocaines, vous avez fait aussi?

    ′′ Inventer un scénario est une chose très différente de celle de l’avouer. Je ne pouvais plus supporter la douleur. Après quatre jours, j’ai mentionné l’adresse de ma tante qui vit près de la frontière avec Melilla. Ils ont commencé à enquêter, en disant, » C ‘ est vrai, il a une tante qui vit là-bas. » Ils ont commencé à fouiller toute la maison, et j’ai dû aller avec eux. J ‘ ai été soudainement traité d’une manière agréable. À partir des données sur le tableau de bord de la voiture que nous conduisions, j’ai réalisé que cela faisait quatre jours. Je n’avais aucune idée du jour ou de la nuit. Cette histoire sur ma tante m’a fait gagner du temps. Je savais aussi qu’il y avait au moins sept heures de route. »

    – Comment ont-ils réagi quand ils n’ont pas trouvé d’armes ?

    ′′ Ça a ravivé tout. Et dans la commissaire, le téléphone sonnait tout le temps. Je les ai entendus dire : ′′ Oui, patron, patron, patron compris. » Avec respect, chef. J ‘ étais déshabillé, ils me coinçaient une matraque dans les fesses. Ils m’ont énervé. Ils ont tiré des balles dans ma tête. Ils ont dit : ′′ Si tu ne nous montres pas la vraie cachette maintenant, on va te tirer dessus. » J ‘ ai dit : ′′ Vas-y. Je ne connais aucune cachette. Ils m’ont ensuite assommé. J ‘ ai ensuite imaginé un autre scénario, avec le même résultat. ′′

    – N ‘ avez-vous pas reçu d’aide du consulat belge à ce moment-là ?

    ′′ Ils n’ont rien fait du tout. Pour eux, j’étais ′′ juste ′′ un marocain. Finalement, j’ai été condamné sur la base de mes ′′ aveux. » D’ abord à quinze, puis à douze. Et je les ai servis. Jusqu’au dernier jour. Dans la prison de Salé notamment. Ils ont continué à me torturer là-bas. Parce que ma sœur, le comité Free Ali et Amnesty International ont continué à faire du bruit. Ils ont continué à écrire des lettres. Je serai reconnaissant à votre journal d’avoir publié jusqu’à la fin de ma vie les dessins animés que j’ai mis en fraude grâce à mes collègues détenus. C ‘ est ce qu’ils voulaient arrêter : l’attention, la critique d’Amnesty. Leur idée, je pense, était : ′′ Un jour, ça s’arrêtera tout seul. » Je suis bien conscient d’être privilégié. Au moins 2,000 personnes ont été arrêtées à la suite des attentats de Casablanca, dont des centaines ont été traités comme moi. Qu ‘ est-ce qui leur est arrivé ? »

    – Vous avez été libéré au milieu de la première fermeture du Maroc.

    ′′ C ‘ était déjà un point de contestation. On m’a dit en prison qu’ils ne pouvaient pas me libérer à cause du Coronavirus. Il y avait à ce moment là une dame marocaine qui connaissait le comité Free Ali et qui m’a proposé de m’accueillir. Elle est venue me chercher dans sa voiture. Je suis resté avec sa famille pendant trois mois parce qu’il n’y avait pas de vol. Jusqu’à ce que soudainement j’ai reçu un message : vous pouvez venir sur un vol pour Paris. J ‘ y croyais seulement quand on était dans l’air. Puis j’ai réalisé. Je n’ai eu que des bonnes personnes à remercier pour ça. À la générosité désintéressée. ′′

    Comment vivez-vous maintenant ?

    ′′ Quelque chose que je n’aurais jamais imaginé allait m’arriver. Du CPAS (Les Centres Publics d’Action Sociale ont pour mission de garantir que toutes les conditions de vie sont en conformité avec la dignité humaine). Toute ma vie, j’ai toujours travaillé, très volontiers. Maintenant je cherche du travail tous les jours mais pas facile. ′′

    Par Douglas De Coninck, du journal De Morgen, 17 février 2021.

    Etiquettes : Ali Aarrass, De Morgen, terrorisme, torture, Maroc, Belgique,

  • Migration : Sauvetage de deux bateaux partis du Maroc vers les Îles Canaries

    Encore une fois deux bateaux pneumatiques avec un total de 124 Africains sauvés de Fuerteventura

    Les conditions météorologiques favorables avec peu de vent et des mers calmes en conséquence garantissent actuellement apparemment que de plus en plus de migrants d’Afrique empruntent la route dangereuse à travers l’Atlantique vers les îles Canaries. Avec une distance de seulement 100 kilomètres, Fuerteventura est la plus proche du continent africain de toutes les Canaries.

    Le soir du 7 mars et au petit matin du 8 mars 2021, deux canots pneumatiques avec respectivement 65 et 59 migrants d’Afrique ont été découverts dans les eaux au large de Fuerteventura.

    Le premier bateau se trouvait à environ 53 kilomètres à l’est de Fuerteventura lorsqu’il a été découvert. Selon les premières informations, il y avait 65 personnes à bord, dont 10 femmes et 1 bébé. Il a été découvert vers 17 heures par un avion SAR de sauvetage en mer.

    La recherche du canot pneumatique avait déjà duré toute la journée après que les autorités de sauvetage en mer ont reçu un appel indiquant qu’un canot pneumatique avait décollé du port de Tarfaya au Maroc pour les îles Canaries.

    Les migrants, qui seraient tous originaires d’Afrique subsaharienne, ont été embarqués sur l’embarcation de sauvetage Salvamar Mizar et emmenés au port de Puerto del Rosario.

    Les migrants semblaient en bonne santé lorsqu’ils sont arrivés à Fuerteventura. Toutes les personnes sont testées pour corona au moyen de PCR à l’arrivée et doivent être mises en quarantaine pendant au moins 10 jours.

    Deuxième bateau à environ 45 kilomètres au sud de Morro Jable

    Un autre canot pneumatique a été trouvé à environ 45 kilomètres au sud de Morro Jable. Il aurait quitté le cap Bojador au Sahara occidental mardi vers 22 heures.

    59 Africains y participaient, dont 41 hommes, 17 femmes et un enfant.

    Étant donné que l’embarcation de sauvetage stationnée à Gran Tarajal sur Fuerteventura avec les occupants du premier canot pneumatique était déjà en route pour Puerto del Rosario, un canot de sauvetage de Gran Canaria a dû venir à la rescousse du deuxième bateau de réfugiés. Il a fallu environ 4 heures à Guardamar Talía pour se rendre au canot pneumatique depuis son port d’origine d’Arguineguín.

    Après avoir embarqué les migrants et remorqué le bateau, le Guardmar Talía est retourné à Gran Canaria.

    Fuerteventura Zeitung, 9 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Iles Canaries, migration, subsahariens, africains,

  • Algérie – France: Une visite reportée et des spéculations

    par R.N.


    Le cabinet du Premier ministère français a confirmé jeudi officiellement le report de la visite à Alger de Jean Castex et sa délégation prévue pour demain, dimanche 11 avril.

    Des rumeurs et supputations algériennes à une déclaration officielle française, Jean Castex ne viendra pas demain à Alger. Sa visite est reportée à «une date ultérieure ». Contactée par nos soins à ce sujet, l’ambassade de France nous a transmis le communiqué de l’hôtel de Matignon (siège du bureau et cabinet du Premier ministre) qui le confirme. « D’un commun accord et compte tenu du contexte sanitaire, les autorités algériennes et françaises ont décidé de reporter la 5e Session du Comité intergouvernemental de haut niveau franco-algérien (CIHN) qui devait avoir lieu le 11 avril », écrivent les services du Premier ministre français. Ils expliquent alors que, « à chaque session du CIHN, les délégations ministérielles, algériennes comme françaises, se réunissent afin d’échanger sur les sujets de coopération entre nos deux pays. L’épidémie de Covid-19 ne permettant pas à ces délégations de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes, le CIHN est donc reporté à une date ultérieure, lorsque le contexte sanitaire sera plus favorable ». Voilà qui semble clair du côté français, bien qu’une visite certainement préparée et programmée depuis plusieurs mois ne peut être reportée à peine à 72 heures de la date qui lui a été fixée. De surcroît lorsque la raison évoquée pour le justifier est une situation de crise sanitaire qui malmène les gouvernements depuis plus d’une année. Le communiqué de Matignon ne dit pas tout de ce que cache ce report inattendu d’une visite déjà renvoyée « à une date ultérieure » une première fois en janvier dernier alors que deux mois avant, Alger a reçu la visite de deux ministres régaliens, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (15-16 octobre) et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin (8-9 novembre) qui semblaient venus la préparer avec leurs homologues algériens.

    Le silence étonnant d’Alger

    Ceci, sans compter les nombreux entretiens téléphoniques entre les deux présidents Tebboune et Macron, ce qui laisse à penser que les deux hommes se concertent régulièrement sur les grandes questions bilatérales et régionales. Le côté algérien, lui, ne dit rien sur ce report. Jusqu’à hier, aucune déclaration officielle n’a été faite.

    Des médias audiovisuels et électroniques ont rapporté des propos de sources anonymes pour l’annoncer. Certains ont même évoqué une source française qui reprend une autre algérienne qui fait savoir que le report de la visite française a été décidé par Alger « à cause du format de la délégation française (qui) n’est pas à la hauteur (de l’événement), la visite a été réduite à une journée et la délégation à 4 ministres ». « C’est un sous-format alors qu’il y avait beaucoup de dossiers bilatéraux à étudier », avancent des agences de presse reprenant des sources algériennes.

    Il était prévu selon ces sources que les deux parties fassent le point sur les questions politiques, sécuritaires, économiques, de l’éducation et de la culture en plus de la signature d’accords dans des domaines de coopération ».

    Des diplomates algériens nous font savoir que « de 10 ministres, la délégation française a été réduite à seulement 2 ou 3 ». Nos sources font remarquer en outre que « le Premier ministre français allait ramener avec lui une armada de journalistes qui pouvaient mettre à profit sa visite pour focaliser sur les militants du hirak ». Ces thèses ont été reprises par de nombreux médias français qui ont tous rappelé « un contexte algérien marqué par un mouvement de contestation populaire ».

    Au-delà, les diplomates algériens relèvent les propos tenus jeudi dernier devant le Conseil de la Nation par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

    Les couacs de plus

    « Personne ne s’est attendu à ce que El Hachemi Djaâboub écorche la France alors qu’il devait expliquait les raisons du déficit des caisses de sécurité sociale en tête celle des retraites », disent-ils. En soulignant que toutes les caisses de retraite dans le monde souffrent de déficits, le ministre a lâché, « la France, notre ennemi traditionnel et éternel, a un déficit de 44,4 milliards d’euros dans sa caisse de retraite, nous, on en est pas là Alhamdoullillah »… Propos qu’ils qualifient de « couac politique à la veille d’une visite officielle française importante ». Nos diplomates nuancent par contre les effets de la décision du parti du président français LREM (La République en marche) d’ouvrir un bureau à Dakhla, ville sahraouie occupée. « Bien qu’elle frise la provocation, cette décision ne peut en rien peser sur la visite parce que sur la question du Sahara Occidental, les Français n’ont jamais caché leur soutien à nos voisins marocains et cette question n’a jamais été un élément décisif dans les relations entre nos deux pays, qu’un parti, fût-il celui du président, décide d’ouvrir un bureau à Dakhla alors qu’ils nous mènent la vie dure aux Nations Unies, ce serait exagéré de penser que c’est ça qui a provoqué le courroux de nos autorités», affirment-ils.

    Ce qui étonne le plus les diplomates algériens, c’est, nous disent-ils « ce couac diplomatique qui dure, Mohamed-Antar Daoud nommé ambassadeur d’Algérie en France n’a pas encore présenté ses lettres de créances au président Macron alors qu’il se trouve à Paris depuis 8 mois ». Pour eux, « en langage diplomatique, la France ne veut pas de lui, alors que son ambassadeur François Gouyette, les a présentées en juillet dernier au président Tebboune ».

    Alger et Paris pourraient croiser le fer une nouvelle fois et ce malgré la multiplication des signes d’apaisement de Macron concernant notamment la mémoire et l’histoire coloniale.

    Quand le militaire prend le pas sur le politique

    Il semble cependant que le militaire a décidé de prendre le pas sur le politique puisque ce même jeudi de l’annonce du report de la visite de Castex, le chef d’état-major algérien recevait son homologue français au siège du ministère de la Défense nationale. Comme indiqué par un communiqué du MDN, le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a en effet reçu jeudi au siège de l’état-major de l’ANP, le général d’armée, François Lecointre, chef d’état-major des armées françaises. «L’Algérie considère que la stabilité et la sécurité de son voisinage sont directement liées à sa sécurité. Pour cela, d’énormes efforts sont consentis par mon pays à travers l’adaptation des dispositifs militaires tout au long des frontières, en vue de concrétiser la stabilité dans les pays de l’espace méditerranéen», a affirmé le général de corps d’armée Saïd Chanegriha.» A cet effet, consciente de l’ampleur du danger que représente le terrorisme sur la paix et la stabilité régionales, l’Algérie n’a pas lésiné sur les initiatives et le soutien en direction de ses voisins pour coordonner les efforts sur la base d’une vision commune, à travers le mécanisme du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC)», a-t-il souligné. A cette occasion, note le communiqué, le général de corps d’armée a évoqué «la problématique liée à la réhabilitation des deux anciens sites d’essais nucléaires français, à Reggane et In-Ikker».

    Chanegriha a déclaré à cet effet que «je tiens à évoquer la problématique des négociations, au sein du groupe algéro-français, au sujet des anciens sites d’essais nucléaires et des autres essais au Sahara algérien, où nous attendons votre soutien, lors de la 17ème session du groupe mixte algéro-français, prévue en mai 2021, pour la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et In-Ikker, ainsi que votre assistance pour nous fournir les cartes topographiques permettant la localisation des zones d’enfouissement, non découvertes à ce jour, des déchets contaminés, radioactifs ou chimiques ». Contrastant avec les ambiguïtés diplomatiques ambiantes, le message militaire est d’une grande clarté, qui plus est concerne des questions d’une sensibilité et d’une importance cruciales pour l’Algérie.

    Le Quotidien d’Oran, 10 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Jean Castex, Sahara Occidental, Maroc,

  • Ils importaient du cannabis à Lyon en le cachant dans des bus en provenance du Maroc

    Six trafiquants de drogue ont été condamnés mercredi à de la prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon (Rhône). Le cannabis était caché dans des cars de voyage en provenance du Maroc et à destination de la région lyonnaise.

    Six personnes comparaissaient mercredi devant le tribunal correctionnel de Lyon (Rhône). Il leur était reproché d’avoir participé à un trafic de stupéfiants. Le cannabis était acheminé depuis le Maroc jusqu’à la région lyonnaise via des cars de voyage.

    Les investigations avaient été confiées à la brigade des stupéfiants de la DIPJ de Lyon. Grâce à des écoutes téléphoniques et des filatures, les enquêteurs sont parvenus à intercepter un premier bus en juin 2018 à Lançon-de-Provence. 436 kg de cannabis, d’une valeur marchande de 900 000 euros, étaient cachés dans le véhicule. 135 kg de cannabis avaient été découverts dans un autre bus à Tanger, au Maroc, trois mois plus tard.

    Huit ans de prison pour le principal prévenu

    Les cars auraient été affrétés par une société localisée au Portugal. L’homme désigné par la procureure comme « l’organisateur des transports » a été condamné à 8 ans de prison ferme, 80 000 euros d’amende avec confiscation de ses biens et une interdiction définitive du territoire français. Le grossiste, domicilié à Vaulx-en-Velin, a quant à lui écopé de sept ans de prison.

    Deux chauffeurs marocains ont été condamnés à trois ans de prison ferme et ne pourront pas se rendre en France pendant dix ans. Enfin, deux autres personnes ont écopé de trois ans ferme et de 8000 euros d’amende pour avoir été impliquées dans une filière passant par Toulouse (Haute-Garonne)

    Le Dauphiné, 8 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, France, Lyon, cannabis, haschich, trafic de drogue,

  • Maroc, Etats-Unis, Chine… Stratégie à l’international : AXELERA aux avant-postes !

    Communiqué de presse
    Lyon, le 28 septembre 2015

    Maroc, Etats-Unis, Chine…

    Stratégie à l’international : AXELERA aux avant-postes !

    Calendrier chargé, en cette rentrée, pour AXELERA et les sociétés de la filière ChimieEnvironnement adhérentes du pôle. En ligne de mire, de nombreux déplacements d’entreprises à l’étranger, et autant d’occasions de bénéficier d’opportunités uniques de business. Convaincu que lorsqu’elles « chassent en meute » à l’international, les entreprises françaises réussissent à se faire ouvrir des portes et à nouer des contacts qu’elles n’auraient pas autrement, le pôle multiplie les actions entre l’Afrique, l’Asie et l’Amérique. Prochain rendez-vous dans quelques jours au Maroc.

    Office Chérifien des Phosphates et KIMIA AFRIKA : perspectives prometteuses au Maroc ! Début octobre, le pôle de compétitivité Chimie-Environnement Lyon & Rhône-Alpes AXELERA accompagne au Maroc une délégation d’entreprises composée de XX adhérents. Organisé par AXELERA dans le cadre de son Plan de Développement International (PDI), ce voyage de XX jours à vocation à favoriser le rapprochement entre le pôle, ses adhérents et les acteurs locaux à l’occasion de différents rendez-vous.

    Premier temps fort de ce déplacement : une réunion lundi 5 octobre entre le comité stratégique d’AXELERA, dont Jean-Manuel MAS et Pierre BECCAT, respectivement Directeur et Président du pôle, et les représentants de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), l’un des principaux exportateurs mondiaux de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés. Une rencontre qui vise à faciliter la collaboration entre OCP et les membres fondateurs et adhérents d’AXELERA, tant en matière de R&D que d’industrialisation et de commercialisation.

    Par ailleurs, de mardi 6 au jeudi 8 octobre, le pôle propose aux membres de sa délégation de « networker » directement avec OCP lors de rendez-vous BtoB, dans l’optique d’identifier de potentiels partenaires locaux et de développer de futures collaborations.

    En complément de ces rencontres, les adhérents d’AXELERA prenant part à ce voyage sont invités à une visite du site de Jorf Lasfar, impressionnant complexe industriel de 1 700 hectares qui produit chaque année 2 millions de tonnes P2O5 sous forme d’acide phosphorique.

    Parallèlement, AXELERA profite de sa présence au Maroc pour participer, avec trois de ses adhérents, au salon des Matières Premières et des Technologies de la Chimie, KIMIA AFRIKA, du 6 au 8 octobre à Casablanca. Une opportunité unique pour les sociétés MIXEL, DE DIETRICH et XXX de se positionner comme fournisseurs de procédés et de technologies et de présenter leurs solutions innovantes aux 4 000 acteurs internationaux de la Chimie et Parachimie, rassemblés à l’occasion de ce rendez-vous incontournable du secteur. Jean-Manuel MAS, Directeur d’AXELERA, interviendra par ailleurs sur le thème « Pourquoi l’usine de demain sera-t-elle forcément éco-efficiente ? » sur le plateau TV du salon, mardi 8 octobre de 12h00 à 12h30.

    Opportunités de business made in USA au salon PITTCON

    En 2016, AXELERA met le cap vers les USA en participant, pour la première fois, au salon PITTCON à Atlanta, du 6 au 10 mars prochains. A la fois salon et congrès, cet événement mondial incontournable des sciences de laboratoire intéresse directement plusieurs adhérents du pôle, spécialisés dans l’instrumentation et l’analyse industrielle. Certains d’entre eux y ont d’ailleurs déjà exposé, mais de façon individuelle. Ces derniers, désireux de promouvoir aux Etats-Unis leurs technologies tout en mettant en avant leur identité régionale, voire nationale, ont sollicité le pôle pour l’organisation d’un espace institutionnel et collectif leur permettant d’optimiser leur visibilité en mutualisant leurs espaces de stand. L’appel a été entendu par AXELERA qui, soucieux de répondre aux demandes de ses adhérents, organise pour la première fois en mars prochain, via son PDI, une action collective lors de ce salon. Les 6 PME EIF, IDEEL, APIX, HEMERA, ETHERA et AVENISENSE co-exposeront ainsi sur un stand collectif de 72 m 2 , en tant qu’acteurs rhônalpins innovants de l’analyse industrielle.

    Une bonne nouvelle pour bon nombre d’adhérents de la filière, comme en témoigne Franck BACO ANTONIALI, Responsable du Département Analyse Industrielle chez IDEEL (Institut de Transition Energétique) : « PITTCON est le salon mondial de référence en analyse. Tous les acteurs, aussi bien constructeurs qu’utilisateurs, s’y retrouvent chaque année. En 2016, AXELERA organise un pavillon collectif : c’est une belle opportunité pour IDEEL et les autres adhérents du pôle de présenter nos innovations françaises, sous une bannière commune ! »

    La Chine, toujours en ligne de mire

    Enfin, AXELERA poursuit ses actions en Chine, pour permettre à ses adhérents d’y développer toujours plus leurs activités. Côté salons, le pôle emmène notamment 8 de ses adhérents en mai prochain au salon IE EXPO Shanghai, dédié à l’environnement et au recyclage, puis exposera fin octobre 2016 à EXPO ASIA. Parallèlement, plusieurs missions partenariales avec d’autres pôles sont prévues au 4ème trimestre, avec notamment l’organisation de rencontres B2B et des visites de sites industriels.

    A propos d’AXELERA

    Créer de la valeur en faisant émerger des solutions innovantes et compétitives pour l’industrie à la confluence de la chimie, de l’environnement et de l’énergie, et rayonner au niveau international à partir d’un fort socle rhônalpin, telle est l’ambition d’AXELERA, le pôle de compétitivité chimie-environnement Lyon et Rhône-Alpes, créé en 2005 par ARKEMA, le CNRS, ENGIE, IFP Energies nouvelles, SOLVAY et SUEZ environnement.

    AXELERA rassemble et coordonne les acteurs de l’industrie, de la recherche et de la formation en chimie et en environnement, autour de 5 axes stratégiques : matières premières renouvelables, usine éco-efficiente, matériaux et produits pour les filières industrielles, recyclage et recyclabilité, préservation et restauration des espaces naturels et urbains.

    Classé parmi les pôles très performants par l’Etat, labellisé Gold par l’Union Européenne et fort d’un réseau de plus de 300 adhérents, AXELERA a enclenché une forte dynamique d’innovation, avec 232 projets de R&D labellisés par le pôle et financés pour un montant global de 725 M€.

    www.axelera.org

    Contacts presse

    Agence OXYGEN – Manon Weber et Anne Masson – tel. +33 (0)3 67 10 05 68 – manonw@oxygen-rp.com

    AXELERA – François Brunet – tel. +33 (0)4 72 78 86 47 – francois.brunet@axelera.org

    Axelera, 10 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Axelera, investissement, délocalisation, économie, OCP, phosphates, fertilisants,

  • Maroc-Algérie : À quoi joue le parti de Macron en ouvrant un bureau de LREM à Dakhla?

    UN BUREAU DE LREM À DAKHLA OCCUPÉE : À quoi joue le parti de Macron ?

    La République en marche, parti de l’actuel président français, a annoncé l’installation d’un bureau dans la ville sahraouie occupée Dakhla, dont le comité en charge de représenter cette antenne partisane, à la tête de laquelle siège un certain Claude Fraissinet, a été déjà désigné pour la tâche. C’est ce qu’a fait savoir la députée, porteparole du groupe parlementaire de LREM à l’Assemblée française, Marie Christine Verdier Jouclas, citée par plusieurs sources médiatiques, précisant que ledit comité « sera inauguré » une fois les conditions sanitaires le permettraient. Et venant d’une responsable de haut rang au sein du parti d’Emmanuel Macron, l’information ne peut qu’être prise au sérieux, d’autant qu’elle a fait les choux gras de la presse du Makhzen.

    L’annonce aurait passé inaperçu si les faits se sont déroulés dans une ville marocaine. Mais là il s’agit d’une ville sahraouie sous occupation marocaine pour ne pas prendre la décision comme une provocation de la part du parti français au pouvoir. Et qui dit parti au pouvoir ceci engage directement la responsabilité de la France sur un terrain qu’aucune autre formation politique de l’hexagone n’a osé jusquelà. Dès lors à s’interroger si cette décision ne serait qu’un prélude à une reconnaissance française de la supposée marocanité du Sahara occidental ?

    Au moment même où la proclamation faite en ce sens par l’ex-président américain Donald Trump a porté gravement préjudice au processus onusien du règlement du dossier. Preuve en est, l’agression opérée par l’armée marocaine, le 13 novembre dernier, contre les civils sahraouis, violant de fait le cessez-le-feu conclu entre le Front Polisario et le Maroc en 1991.

    Si le soutien de la France au régime marocain est un secret de polichinelle, le tout au détriment du peuple sahraoui qui aspire à l’indépendance à travers l’organisation du référendum d’autodétermination sur la base du droit international, qu’un parti politique au pouvoir annonce l’installation en vue d’un bureau dans la ville occupé de Dakhla ne peut s’assimiler qu’à une provocation de la communauté internationale.

    Ceci en partie. Car d’autre part, pour tout ce qu’elle porte comme manœuvre dans la région, l’Algérie ne peut que dénoncer un processus contraire aux résolutions des Nations unies qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. C’est d’autant plus que l’annonce du parti de Macron intervient en pleine visite en Algérie, du reste ajournée, du premier ministre français Jean Castex. Deux événements d’ailleurs qui restent pour le moins indissociables, lorsque l’on sait que le déplacement de la délégation du gouvernement français a été annulée à la dernière minute, des semaines après avoir été préparée au plus haut niveau des autorités des deux pays.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 10 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, France, Emmanuel Macron, LREM, Dakhla,

  • Béziers. Attentat déjoué : le signalement est venu du Maroc, l’apprentie terroriste écrouée

    L’apprentie terroriste de Béziers âgée de 18 ans a été écrouée jeudi, sa mère et ses soeurs mises hors de cause. Le précieux signalement est venu de la DGST marocaine.

    Par Jean-Marc Aubert

    Le pire a bien été évité le week-end de Pâques dans l’Hérault, avec l’arrestation d’une mère et de ses quatre filles -dont une de 14 ans-, après un signalement venu des agents de la direction générale de la surveillance du territoire -DGST- du Maroc, l’équivalent de notre DST, et traité en urgence par la DGSE -Direction générale du Renseignement extérieur- et par la Direction générale de la Sécurité intérieure -DGSI-, avec des services de police judiciaire. Une opération réalisée samedi dernier en soirée avec l’appui du RAID de Montpellier.

    Deux églises

    C’est une des soeurs âgée de 18 ans qui était ciblée, après que les agents marocains ont informé leurs homologues français le jeudi 1er avril d’une réelle menace terroriste qui pesait, avec une mise à exécution sans doute le lundi pascal dans une ou deux églises remplies de fidèles pendant la messe, à Montpellier et à Béziers, grâce à l’activation à distance d’un système confectionné avec des explosifs. Sa mère et ses trois soeurs ont été interpellées parce qu’elles se trouvaient dans l’appartement familial de la cité de la Devèze, à Béziers. Elles ignoraient l’existence de ce projet étant privées d’accès à la chambre du logement, selon leurs dires. Depuis, elles ont été mises hors de cause et libérées sans poursuite.

    Pour confectionner du TATP

    Lors de la perquisition dans la chambre de 40 m2 de la jeune femme très encombrée et digne d’un petit laboratoire, dans l’appartement familial, les policiers ont saisi de nombreuses bouteilles de produits chimiques pouvant servir à confectionner des explosifs -acétone, acide sulfurique, eau oxygénée- pour fabriquer du TATP, un redoutable explosif utilisé par les terroristes islamistes, ainsi que deux dispositifs d’engins explosifs en cours d’assemblage, avec notamment l’utilisation d’un téléphone portable. La jeune femme aurait fini de mettre au point son arsenal artisanal d’apprentie terroriste dans la nuit, puis le dimanche, pour passer à l’action le lundi, estiment les enquêteurs en analysant les indices matériels récupérés sur place.

    Décapitation de Samuel Paty
    Dans la chambre se trouvaient également une photographie imprimée de la décapitation de Samuel Paty -cet enseignant assassiné par des terroristes islamistes le 16 octobre dernier à Conflans-Sainte-Honorine-, des clichés de djihadistes armés et un carnet à spirales contenant notamment une recette manuscrite de fabrication d’explosifs diffusée sur des sites internet, des notes évoquant d’autres projets d’actions violentes que celles projetées dans les deux églises de l’Hérault, des documents vantant le groupe islamique Daesh et des symboles du nazisme. Dans ses deux téléphones portables, les policiers ont découvert les schémas d’une église de Béziers.

    Un sabre pour mutiler

    Selon nos informations, un sabre retrouvé dans sa chambre était destiné à mutiler, voire décapiter les fidèles encore vivants dans les églises, après les attentats déclenchés à proximité immédiate avec ses téléphones mobiles. Durant ses 96 heures de garde à vue au siège de la DGSI à Levallois-Perret, près de Paris, la Biterroise n’aurait pas désigné les deux lieux de culte visés, niant même un tel projet.

    Jeudi soir, elle a été mise en examen par un juge d’instruction antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle, détention de substances ou produits incendiaires, explosifs ou d’éléments destinés à composer un engin incendiaire ou explosif pour préparer une destruction, dégradation ou atteinte aux personnes, en relation avec une entreprise terroriste». Elle a été écrouée.

    Coopération internationale

    Le « tuyau » salvateur émanant de la DGST du Maroc pour mettre hors d’état de nuit cette apprentie terroriste intervient dans le cadre du partage des informations avec les services français, dans le cadre de l’adhésion de ce pays aux mécanismes de coopération internationale de lutte contre les organisations terroristes, de consécration de la paix et de la stabilité dans le monde. « Cette démarche s’inscrit dans la lignée de celle qui est de plus en plus opérationnelle au sujet du trafic de drogue. Alors que les autorités du Maroc ont longtemps fermé les yeux sur l’importation massive de cannabis en France, via l’Espagne, en raison de cultures illégales sur le plateau du Rif, les services collaborent activement désormais avec les policiers et les gendarmes français pour tenter de démanteler des réseaux organisés, via notamment l’échange de renseignements », révèle un observateur à Métropolitain. Dans de récentes enquêtes et de procédures judiciaires de filières importantes de stupéfiants, les autorités marocaines ont ainsi livré des éléments capitaux, notamment sur les dates de retour dans l’Hérault et le Gard de trafiquants qui s’étaient mis au vert, permettant leur arrestation.

    Actu.fr, 9 avr 2021

    Etiquettes : France, terrorisme, Maroc, églises, attentats,

  • Pays Bas : Branle-bas pour empêcher l’expulsion de deux sœurs marocaines

    Halsema veut empêcher l’expulsion des sœurs marocaines

    AMSTERDAM – Le maire d’Amsterdam, Femke Halsema, a demandé au secrétaire d’État Ankie Broekers-Knol (Sécurité et Justice) de ne pas expulser deux sœurs vers le Maroc. Najoua, 21 ans, et Sofia Sabbar, 24 ans, ont raconté leur histoire jeudi après-midi au conseil municipal. Les femmes sans papiers ont vécu à Amsterdam la majeure partie de leur vie, mais elles pourraient devoir quitter le pays.

    Dans un discours plein d’émotion, les sœurs ont demandé l’aide du maire et du conseil municipal. Ils ont dit qu’ils avaient déjà déménagé 25 fois à cause de leur statut. « J’ai vécu aux Pays-Bas pendant près de 20 ans et je ne connais rien d’autre que la langue et la culture néerlandaises », a déclaré Sofia. Ils aimeraient étudier, mais ne peuvent pas s’inscrire dans une université.

    Des « Amsterdamois exemplaires ».

    Mme Halsema a déclaré avoir déjà eu des contacts avec Najoua et Sofia et les a qualifiées d’ »Amsterdammers exemplaires ». « Je pense qu’ils appartiennent aussi vraiment à la ville. » Elle a souligné que les femmes doivent se conformer aux réglementations nationales et que la municipalité n’a pas son mot à dire dans ce domaine. « Nous pouvons toutefois nous retourner contre elle et indiquer clairement que, dans ce cas précis, nous avons des difficultés avec la loi », a-t-elle déclaré.

    Le maire a pris contact avec la secrétaire d’État pour la sensibiliser à cette question. Selon M. Halsema, l’État lui-même a fait appel d’une décision de justice antérieure selon laquelle le service d’immigration et de naturalisation (IND) a rejeté à tort la demande de permis de séjour des sœurs. « L’État est également libre de faire ses propres choix à cet égard », a-t-elle déclaré.

    De Telegraf, 8 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Pays Bas, migration, clandestins, sans papiers, expulsion,

  • Sahara occidental: des pressions migratoires sur l’Espagne depuis le Maroc

    MADRID – Le Maroc mène des pressions migratoires sur l’Espagne pour tenter de la forcer à reconnaitre sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental, a écrit le journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, dans un article publié par le journal numérique « El confidencial ».

    Le journaliste a souligné dans son article sur les pressions migratoires sur l’Espagne, notamment depuis le Maroc, que « cette année sera pire que l’année 2020 qui était une mauvaise année, en terme d’immigration irrégulière, pour l’Espagne, et notamment pour les îles Canaries, avec 23023 arrivées. A l’origine de ces inquiétudes, « les données incomplètes pour le premier trimestre, rapportées par le ministère de l’Intérieur espagnol, qui indiquent que durant cette période, 6122 sans papiers ont débarqué en Espagne, dont plus de la moitié (3436) dans l’archipel des Canaries, soit 117% de plus qu’en 2020 ».

    « La plupart des immigrés qui ont posé le pied sur les îles, en plus des Marocains, sont des subsahariens, qui sont partis principalement des côtes du Sahara occidental » occupé par le Maroc, selon des rapports de renseignement échangés par la police européenne.

    Par ailleurs, Francisco Monux, ministre conseiller près de l’ambassade d’Espagne à Rabat, a souligné en mars dernier, que « si les autorités espagnoles ont réussi, fin novembre dernier, à ce que le Maroc accepte le retour hebdomadaire de 80 immigrés marocains irréguliers, chacun accompagné de deux policiers espagnols, tous munis d’un test PCR négatif réalisé dans les îles Canaries avant leur départ, les consulats marocains sont également très réticents à documenter les Marocains qui manquent de papiers pour pouvoir rentrer ».

    Lorsqu’ils reçoivent, enfin, un « sauf-conduit », les « sans papiers marocains ne peuvent être livrés qu’à l’aéroport d’El Ayoune, la capitale du Sahara occidental occupé, une exigence avec laquelle Rabat tente de forcer l’Espagne à reconnaitre sa prétendue souveraineté sur ce territoire non autonome ».

    Dans le même sillage, le journaliste a affirmé que les autorités marocaines « sont allées encore plus loin en faisant rapatrier des centaines d’illégaux Marocains3 qui avaient débarqué en Andalousie, vers l’aéroport d’El Ayoune occupée, en « exigeant leur transfert préalable des les îles Canaries ».

    Le journaliste espagnol estime qu’à ce rythme de rapatriement -avant la pandémie de Covid-19, ils étaient « plus nombreux à travers les frontières terrestres de Ceuta et Mellila- il faudrait trois ans à l’Espagne pour envoyer les Marocains arrivés irrégulièrement en 2020 ».

    Le journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, avait précédemment publié un article bien documenté sur le même thème sur le site « ORIENT XXI » en date du 2 février 2021 sous le titre: « Sahara occidental. Chantage marocain à l’immigration pour faire plier l’Espagne ».

    Agences, 9 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, migration, Sahara Occidental, Iles Canaries,

  • L’Espagne demande un ajustement des règles d’importation pour les tomates du Maroc

    L’appel de l’Espagne à réglementer l’importation croissante des produits marocains est bien connu. Aussi en politique. L’eurodéputée espagnole Clara Aguilera, porte-parole socialiste de la commission de l’agriculture au Parlement européen, a récemment demandé à la Commission européenne de corriger le système de prix à l’importation des tomates marocaines, écrit agrodigital.com .

    « Le prix à l’importation est la seule protection du secteur européen contre les importations qui faussent les échanges. En théorie, le système empêche ces importations d’entrer sur le marché communautaire à des prix inférieurs à un seuil », note Aguilera.

    Modifications

    Le prix d’accès des tomates importées du Maroc a été fixé en 1995 et l’ajustement du calcul en 2014 a été revu à la baisse par la Commission européenne à la demande du gouvernement marocain. C’est pourquoi le système de prix à l’importation des tomates du Maroc ne répond pas à l’objectif déclaré. « Après tout, il est impossible que le prix descende en dessous du prix de référence fixé il y a 25 ans pour la tomate ronde, sans faire de distinction entre les différents types de tomates », indique la lettre à la Commission.

    Aguilera demande à la Commission européenne quand elle envisage de modifier le système de calcul de la valeur forfaitaire globale des importations afin que le système de prix d’entrée devienne efficace et assure la stabilité du marché de la tomate dans l’UE.

    Le député européen souligne que la culture maraîchère à Grenade, Almería et Murcie perd de sa rentabilité en raison de l’accord d’association entre l’UE et le Maroc, dans la mesure où la superficie de certains produits, comme les tomates, diminue d’année en année, proportionnellement à la augmentation non réglementaire des quantités de tomates marocaines entrant dans l’UE.

    Source: agrodigital.com via Groenten Niews, 9 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, tomates,