Étiquette : Maroc

  • Projet d’attentat contre une église : la suspecte de Béziers présentée à la justice

    Cinq mois après l’attentat jihadiste contre la basilique de Nice, l’antiterrorisme affirme avoir déjoué un projet d’action contre une église dans l’Hérault : la suspecte, une jeune femme de 18 ans de Béziers, est présentée jeudi à la justice en vue de sa mise en examen et de son incarcération. L. B. était en garde à vue depuis son arrestation dans la nuit de samedi à dimanche, en plein week-end de Pâques, après une perquisition au domicile familial, dans un quartier populaire de Béziers.

    Le Maroc revendique la paternité du tuyau

    La jeune femme, « déscolarisée depuis deux ans » et « jamais condamnée », était pourtant inconnue des services, jusqu’à un renseignement très récent « faisant état d’une menace d’attentat contre une église », selon un communiqué jeudi du parquet national antiterroriste (Pnat). Les services marocains ont revendiqué mardi la paternité du tuyau, indiquant dans un communiqué avoir transmis le 1er avril à leurs homologues français « des informations précises sur une citoyenne française d’origine marocaine qui planifiait une opération terroriste imminente visant une église en France », « en coordination avec des éléments de Daech », le groupe Etat islamique.

    Sans confirmer cette information, une source proche de l’enquête a souligné la « coopération particulièrement dense et très confiante » avec le Maroc, « particulièrement réactif dès qu’une information est susceptible de concerner la sécurité du territoire français ». Une enquête a été ouverte le 3 avril, permettant la perquisition le soir-même au domicile de la jeune femme.

    Une photo de la décapitation de Samuel Paty retrouvée chez la suspecte

    Chez elle, les enquêteurs ont alors retrouvé des produits permettant de fabriquer des explosifs (acétone, acide sulfurique, eau oxygénée), deux potentiels « engins explosifs improvisés en cours d’assemblage », ainsi que « des notes manuscrites évoquant divers projets d’action violente » et de la documentation jihadiste, « faisant référence » notamment au groupe Etat islamique, selon le Pnat. Les enquêteurs ont également mis la main sur « une photographie imprimée de la décapitation de Samuel Paty », le professeur d’un collège des Yvelines assassiné le 16 octobre pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet, « ainsi que des photographies représentant des djihadistes armés ».

    « Elle voulait s’en prendre à des églises, dont une près de son domicile, et a parlé d’autres cibles, notamment un collège », affirme une source proche du dossier, tandis que le renseignement initial évoquait des églises de Montpellier. Selon le Pnat, un schéma d’une église de son quartier a été saisi chez elle. La jeune femme, issue d’un « milieu très précaire, désocialisé » est « très déprimée, suicidaire, mais en même temps dans une volonté de haine, de vengeance contre la République et ses institutions », ajoute la source proche du dossier. « Elle parle beaucoup de l’Etat d’Israël et des églises ».

    Sa mère et ses trois soeurs, interpellées avec elle, ont été remises en liberté entre lundi et mercredi. « Aucun élément n’est venu impliquer » cet entourage familial et « aucun élément de radicalisation n’a par ailleurs été relevé les concernant », détaille le communiqué du Pnat.

    Le parquet entend requérir son placement en détention provisoire

    La jeune femme, elle, a été amenée dans la nuit de mercredi à jeudi au tribunal de Paris. Elle doit être présentée à un juge d’instruction antiterroriste, chargé de poursuivre les investigations ouvertes pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention de produits incendiaires ou explosifs » en relation avec une entreprise terroriste. Le parquet entend requérir son placement en détention provisoire.

    « Les lieux de culte sont des cibles récurrentes de la propagande jihadiste », souligne la source proche du dossier, rappelant l’attentat perpétré par Brahim Aouissaoui qui a fait 3 morts le 29 octobre à Nice, ou l’assassinat du père Hamel en juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. « On peut penser que la jeune femme a été influencée par les nombreuses vidéos qu’elle avait en sa possession », ajoute cette source.

    Depuis la republication des caricatures de Mahomet en septembre, à l’occasion du procès des attaques de janvier 2015, trois attentats ont été perpétrés en France : outre l’assassinat de Samuel Paty et l’attaque de la basilique de Nice, un jeune Pakistanais avait grièvement blessé deux personnes avec une feuille de boucher devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, le 25 septembre. La vague d’attentats islamistes qui frappe la France depuis ceux de janvier 2015 a fait plus de 250 morts.

    Europe1, 8 avr 2021

    Etiquettes : Béziers, attentat, terrorisme, Maroc,

  • « Canna-bus » entre le Maroc et Lyon : Six membres du réseau condamnés à de la prison

    Ils ont écopé mercredi de peines allant de trois à huit ans d’emprisonnement pour leur participation à un trafic de drogue par l’intermédiaire de cars de voyage.
    Six membres d’un réseau impliqué dans un réseau de trafic de stupéfiants utilisant des bus pour importer du cannabis en France depuis le Maroc ont été condamnés mercredi à des peines de trois à huit ans de prison ferme à Lyon.

    « Cette affaire a mis au jour une structure entière d’importation et de distribution, avec des professionnels du transport qui ont utilisé leurs véhicules pour acheminer les stupéfiants », a résumé dans son réquisitoire la procureure Anne-Sophie Huet devant le tribunal correctionnel de Lyon.

    Après des écoutes téléphoniques et des filatures, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la DIPJ de Lyon ont intercepté une première fois un bus sur l’aire de Lançon-de-Provence, le 23 juin 2018. Ils ont découvert un stock de 436 kilos de cannabis en blocs d’une vingtaine de kilos. La drogue, d’une valeur marchande évaluée à près de 900.000 euros, était dissimulée sous trois trappes dans le couloir central du bus et sous un faux plancher de la soute à bagages.

    L’ »organisateur » interpellé en Espagne

    Selon l’accusation, les bus affrétés par une société immatriculée au Portugal ont été utilisés dans deux autres trajets de bus transportant voyageurs et drogue entre le Maroc et Lyon. Un de ces véhicules a été intercepté à Tanger au Maroc, le 3 août 2018, avec 135 kilos de cannabis à son bord.

    Mohamed B., alias « Moussa », a été décrit par la procureure comme « l’organisateur des transports en lien direct avec les fournisseurs au Maroc, en contact avec un grossiste à Lyon ».

    Interpellé en Espagne et extradé à Lyon, l’homme a utilisé son portable personnel pour gérer la progression des chauffeurs et « a continué depuis sa cellule après son extradition », a révélé Anne-Sophie Huet.

    Deux appartements et quatre voitures en Espagne
    L’homme a contesté ce rôle central, se disant ouvrier agricole. Mais pour la procureure, « l’acquisition de deux appartements et quatre voitures en Espagne, ainsi qu’un immeuble de quatre appartements au Maroc » démontrent au contraire son haut niveau d’implication.

    Selon les retranscriptions d’écoutes lues au cours de deux journées de procès, le suspect s’est vanté au téléphone de pouvoir corrompre un policier et un magistrat au Maroc pour faciliter les transports, tout en se plaignant des « nouveaux scanners » mis en place au port de Tanger pour détecter la drogue dans les véhicules. Il a été condamné à 8 ans de prison ferme, 80.000 euros d’amende avec confiscation de ses biens et une interdiction définitive du territoire français.

    Deux chauffeurs marocains ont été condamnés à trois ans ferme, assortis de dix ans d’interdiction du territoire français. Et le tribunal a condamné à sept ans de prison un autre suspect considéré comme le grossiste basé à Vaulx-en-Velin, et ordonné son arrestation.

    Une filière passant par Toulouse a également été démantelée dans la même affaire. Dans ce cadre, deux fournisseurs/convoyeurs ont été condamnés à trois ans ferme et 8000 euros d’amende.

    F.B. avec AFP

    BFMTV, 8 avr 2021

    Etiquettes : France, Lyon, Maroc, cannabis, canna-bus, trafic de drogue,

  • Arrivée du Maroc par mariage fictif, elle se retrouve forcée à se prostituer

    Une Marocaine en Sardaigne après son mariage, mais contrainte de se prostituer sur l’île

    Le procès d’une organisation spécialisée dans les mariages fictifs entre des citoyens italiens et des jeunes femmes étrangères, qui sont ensuite contraintes de se prostituer à Siniscola et dans l’arrière-pays, s’est ouvert aujourd’hui devant le juge monocratique du tribunal de Nuoro.

    Les avocats qui défendent deux des trois prévenus – Fatima Haimer, 66 ans, Marocaine installée à Baronia depuis des années, et Abderrazzak Fliga, 35 ans, compatriote – ont immédiatement soulevé une question préjudicielle en demandant une expertise psychiatrique pour leurs clients afin de s’assurer de leur capacité de compréhension et de décision non seulement au moment des faits mais aussi à l’heure actuelle.

    Le juge a accédé à cette demande et a décidé de nommer la psychiatre Alessandra Nivoli, qui recevra officiellement sa mission lors de la prochaine audience prévue le 27 avril. Est également jugée une Marocaine de 25 ans, nièce de Fatima Haimer. Selon l’accusation, la jeune fille a été mariée au Maroc à un Sarde de Siniscola avec la complicité de sa tante, qui vivait et vit toujours en Sardaigne : un mariage fictif pour faciliter l’entrée de la jeune fille en Italie et la lancer dans la prostitution.

    La jeune fille, en effet, une fois en Sardaigne, n’aurait jamais vécu avec l’homme marié au Maroc, mais elle aurait été forcée par Fatima Haimer et Abderrazzak Fliga à avoir des relations sexuelles pour de l’argent avec des personnes âgées. Dans un cas, elle aurait profité d’un homme atteint d’une infirmité et l’aurait escroqué. D’où l’accusation de contournement d’une personne incapable et de fraude.

    Sardiniapost, 6 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Italie, mariage fictif, prostitution,

  • Le commerce lucratif de l’exportation de haschisch vers l’Europe à partir de villas de luxe à la Costa del Sol.

    La Guardia Civil arrête un gang dont le chef est un Suédois à Marbella et le lieutenant un Français à Mijas, qui a acheté la drogue au Campo de Gibraltar.

    Dans une luxueuse villa de plus de 400 mètres bâtie, avec des terrasses surplombant la mer et un accès direct à la plage, vivait l’un des derniers trafiquants de drogue arrêtés sur la Costa del Sol mercredi. De là, il a géré un commerce illicite d’exportation de haschisch vers d’autres pays européens. C’était la maison du lieutenant de cette organisation franco-suédoise. Un Gaulois d’origine maghrébine qui était le bras droit d’un dangereux trafiquant de drogue suédois. Le nordique, chef du gang, a été arrêté à Marbella dans une autre maison luxueuse. Ils vivaient sur la Costa del Sol avec leur famille, en tant que citoyens commerçants, jusqu’à ce que la Garde civile entre chez eux tôt ce matin.

    Dans l’une de ces maisons, celle du trafiquant au passeport français, les agents ont été surpris par la discrétion des lieux, ainsi que par le luxe de cette demeure dans une urbanisation privée de Calahonda (Mijas). Les agents ont commenté, pour illustrer le niveau de vie, comment la chambre de la fille du narco, âgée de seulement deux ans, avait sa propre salle de bain, deux terrasses pour jouer et même un imposant dressing.

    Détail qui montre le commerce lucratif démantelé par la Garde civile, qui a arrêté, à ce jour, dix personnes dans le cadre de l’opération « Bacalá ». Les arrestations ont été effectuées à Benalmadena, Mijas et Marbella à Malaga, à Tarifa et Algeciras à Cadix, ainsi qu’à Itrabo à Grenade. Parallèlement, une dizaine de perquisitions ont été effectuées en collaboration avec l’Office français de lutte contre les stupéfiants (OFAST) et les polices des pays nordiques. Toutes ces enquêtes ont été coordonnées par Europol.

    Des sources de l’enquête expliquent qu’il s’agit d’une organisation qui n’avait pas pour vocation de faire venir du haschisch du Maroc. Le commerce est très échelonné et chaque gang a son propre rôle. Ce type de mafia est un simple exportateur du produit vers différents pays européens, sans avoir de contact avec les fournisseurs d’origine au Maroc. Ce sont eux qui placent la drogue en Europe, mais pas ceux qui la font parvenir en Espagne.

    « Des gens très durs ».

    Le contact avec les champs de culture est assuré par les mafias marocaines qui vendent généralement le produit aux clans du Campo de Gibraltar, qui sont à leur tour chargés de l’introduire dans des hors-bords le long des plages. Le type d’organisation démantelé mercredi est celui qui achète la drogue à ces clans, pour la préparer dans leurs propres « pépinières » et la transporter vers les pays européens. Ce sont eux qui ont les contacts dans les différentes villes du Vieux Continent, où la drogue continue d’être réévaluée à chaque intermédiaire.

    « Dans ce cas, il s’agissait de personnes très dures », déclare l’un des gardes civils à propos de la dangerosité des détenus. Pour cette raison, dans l’opération, qui reste ouverte, ont été déployés 200 agents du commandement de la Garde civile à Algeciras (Cadix), Malaga et Grenade, sous la coordination de la zone sud du Centre de coordination contre le trafic de drogue (OCON-SUR) et le Centre régional d’analyse et de renseignement contre le trafic de drogue (CRAIN), qui ont l’intervention du Groupe d’action rapide (GAR) déplacé à l’Andalousie de son siège à Logroño.

    Lors des perquisitions, ordonnées par le tribunal de première instance et l’instruction 3 de Marbella, ont été saisis une demi-douzaine de véhicules, parmi lesquels figurent certains véhicules haut de gamme exclusifs. Dans le même temps, plus de 30 000 euros en espèces, de la drogue et des armes ont été saisis. L’abondante documentation trouvée est en cours d’étude pour voir de nouvelles lignes d’action sur les connexions du gang avec d’autres organisations.

    ABC Andalucía, 7 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, cannabis, haschich, Costa del Sol, Andaousie,

  • Fuyant le Maroc, ils sont sauvés par la marine espagnole

    Nuit agitée : sept Marocains sauvés alors qu’ils tentaient de traverser le détroit de Gibraltar

    Le service maritime de la Garde civile a trouvé les immigrants dans un petit bateau et les a transférés au port de Motril, à Grenade.

    Le service maritime de la Garde civile a secouru mardi sept immigrants de nationalité marocaine qui tentaient de traverser le détroit de Gibraltar depuis la côte du nord du Maroc. Ils ont été trouvés à seulement 12 miles de la côte de Grenade, d’où ils ont été transférés au port de Motril par le bateau du service maritime. Le groupe naviguait sur un petit bateau sans aucune forme de sécurité, ce qui l’a laissé à la dérive jusqu’à ce qu’il soit retrouvé par la Guardia Civil.

    Comme l’ont rapporté à l’agence Efe des sources de la Garde civile, les immigrants, qui avaient quitté une plage du nord du Maroc, ont été localisés à environ 12 miles au sud de la côte de Grenade par le patrouilleur Rio Genil du service maritime de la Garde civile alors qu’ils naviguaient dans une yole d’un peu moins de quatre mètres de long.

    Mardi, à 8 h 30, ils sont arrivés au port de Motril, où ils ont été soignés par la Croix-Rouge, qui a indiqué qu’ils étaient rifains et en bonne santé malgré les conditions difficiles du voyage.

    Suivant le protocole sanitaire du coronavirus, tous ont été soumis aux tests du covid-19 avant de passer au centre d’accueil temporaire dont dispose la police nationale dans le port de Grenade pour y rester les prochains jours jusqu’à ce que les résultats des tests soient connus.

    Selon le média marocain local, tanja24.com, il faut noter que les tentatives d’immigration clandestine entre le nord du Maroc et le sud de l’Espagne ont connu une augmentation significative ces dernières semaines, et les conditions sociales et économiques complexes et difficiles ont été exacerbées par l’impact du coronavirus qui ont conduit à une augmentation des tentatives d’immigration clandestine, davantage les jours de beau temps comme ceux de la semaine dernière.

    El Faro de Ceuta, 7 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, migration,

  • Trafic de drogue depuis le Maroc : Prison ferme pour six suspects à Lyon

    Six membres d’un réseau impliqué dans un réseau de trafic de stupéfiants utilisant des bus pour importer du cannabis en France depuis le Maroc ont été condamnés mercredi à des peines de trois à huit ans de prison ferme à Lyon.

    « Cette affaire a mis au jour une structure entière d’importation et de distribution, avec des professionnels du transport qui ont utilisé leurs véhicules pour acheminer les stupéfiants », a résumé dans son réquisitoire la procureure Anne-Sophie Huet devant le tribunal correctionnel de Lyon.

    Après des écoutes téléphoniques et des filatures, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la DIPJ de Lyon ont intercepté une première fois un bus sur l’aire de Lançon-de-Provence, le 23 juin 2018. Ils ont découvert un stock de 436 kilos de cannabis en blocs d’une vingtaine de kilos. La drogue, d’une valeur marchande évaluée à près de 900.000 euros, était dissimulée sous trois trappes dans le couloir central du bus et sous un faux plancher de la soute à bagages.

    Corruption de policier et de magistrat ?

    Selon l’accusation, les bus affrétés par une société immatriculée au Portugal ont été utilisés dans deux autres trajets de bus transportant voyageurs et drogue entre le Maroc et Lyon. Un de ces véhicules a été intercepté à Tanger au Maroc, le 3 août 2018, avec 135 kilos de cannabis à son bord.

    Mohamed B., alias « Moussa », a été décrit par la procureure comme « l’organisateur des transports en lien direct avec les fournisseurs au Maroc, en contact avec un grossiste à Lyon ».

    Interpellé en Espagne et extradé à Lyon, l’homme a utilisé son portable personnel pour gérer la progression des chauffeurs et « a continué depuis sa cellule après son extradition », a révélé Anne-Sophie Huet.

    L’homme a contesté ce rôle central, se disant ouvrier agricole. Mais pour la procureure, « l’acquisition de deux appartements et quatre voitures en Espagne, ainsi qu’un immeuble de quatre appartements au Maroc » démontrent au contraire son haut niveau d’implication.

    Selon les retranscriptions d’écoutes lues au cours de deux journées de procès, le suspect s’est vanté au téléphone de pouvoir corrompre un policier et un magistrat au Maroc pour faciliter les transports, tout en se plaignant des « nouveaux scanners » mis en place au port de Tanger pour détecter la drogue dans les véhicules. Il a été condamné à 8 ans de prison ferme, 80 000 euros d’amende avec confiscation de ses biens et une interdiction définitive du territoire français.

    Deux chauffeurs marocains ont été condamnés à trois ans ferme, assortis de dix ans d’interdiction du territoire français. Et le tribunal a condamné à sept ans de prison un autre suspect considéré comme le grossiste basé à Vaulx-en-Velin, et ordonné son arrestation.

    Radio Scoop, 8 avr 2021

    Etiquettes : France, Lyon, Maroc, trafi de drogue, cannabis, haschich, bus, Portugal, Corruption de policier, corruption de magistrat, canna-bus,  

  • « Canna-bus » depuis le Maroc: prison ferme pour six suspects en France

    Six membres d’un réseau impliqué dans un réseau de trafic de stupéfiants utilisant des bus pour importer du cannabis en France depuis le Maroc ont été condamnés mercredi à des peines de trois à huit ans de prison ferme.

    « Cette affaire a mis au jour une structure entière d’importation et de distribution, avec des professionnels du transport qui ont utilisé leurs véhicules pour acheminer les stupéfiants », a résumé dans son réquisitoire la procureure Anne-Sophie Huet devant le tribunal correctionnel de Lyon (centre-est).

    Après des écoutes téléphoniques et des filatures, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de Lyon ont intercepté une première fois un bus le 23 juin 2018. Ils ont découvert un stock de 436 kilos de cannabis en blocs d’une vingtaine de kilos. La drogue, d’une valeur marchande évaluée à près de 900.000 euros, était dissimulée sous trois trappes dans le couloir central du bus et sous un faux plancher de la soute à bagages.

    Selon l’accusation, les bus affrétés par une société immatriculée au Portugal ont été utilisés dans deux autres trajets de bus transportant voyageurs et drogue entre le Maroc et Lyon. Un de ces véhicules a été intercepté à Tanger au Maroc, le 3 août 2018, avec 135 kilos de cannabis à son bord. Mohamed B., alias « Moussa », a été décrit par la procureure comme « l’organisateur des transports en lien direct avec les fournisseurs au Maroc, en contact avec un grossiste à Lyon ».

    Interpellé en Espagne et extradé vers la France, l’homme a utilisé son portable personnel pour gérer la progression des chauffeurs et « a continué depuis sa cellule après son extradition », a révélé la procureure. L’homme a contesté ce rôle central, se disant ouvrier agricole. Mais pour la procureure, « l’acquisition de deux appartements et quatre voitures en Espagne, ainsi qu’un immeuble de quatre appartements au Maroc » démontrent au contraire son haut niveau d’implication.

    Selon les retranscriptions d’écoutes lues au cours de deux journées de procès, le suspect s’est vanté au téléphone de pouvoir corrompre un policier et un magistrat au Maroc pour faciliter les transports, tout en se plaignant des « nouveaux scanners » mis en place au port de Tanger pour détecter la drogue dans les véhicules. Il a été condamné à 8 ans de prison ferme, 80 000 euros d’amende avec confiscation de ses biens et une interdiction définitive du territoire français.

    Deux chauffeurs marocains ont été condamnés à trois ans ferme, assortis de dix ans d’interdiction du territoire français. Et le tribunal a condamné à sept ans de prison un autre suspect considéré comme le grossiste et ordonné son arrestation. Une filière passant par Toulouse (sud-ouest) a également été démantelée dans la même affaire. Dans ce cadre, deux fournisseurs/convoyeurs ont été condamnés à trois ans ferme et 8.000 euros d’amende.

    Africa Radio, 7 avr 2021

    Etiquettes : France, Maroc, trafic de drogue, cannabis, haschich,

  • La solidarité arabe est un mythe

    L’emballement de l‘actualité dans le royaume de Jordanie vient rappeler la fragilité des régimes monarchique au Moyen-Orient. Même si dans le royaume hachémite les problèmes se traitent avec bien plus de douceur qu’en Arabie Saoudite ou au Maroc, il n’en demeure pas moins que dans le fond, les situations sont à peu près comparables, à savoir une sourde lutte pour le pouvoir qui se résout par des arrestations, des mises en résidence surveillée et parfois des liquidations physiques discrètes.

    La crise politique en Jordanie a un autre mérite, celui de réveiller les autres pays membres de la Ligue des Etats arabes. L’unanimité de la condamnation de la tentative de putch avortée donne un aperçu assez précis du poids du royaume hachémite au sein de la famille arabe. Mais là s’arrête le constat. En réalité, il n’y en a pas un autre. Et pour cause, la Ligue arabe a toujours été un rassemblement d’Etats égoïstes et désunis. Disons-le franchement, les décisions concernant la région ne se prennent ni au Caire ni à Tunis et encore moins en Arabie Saoudite. Ces capitales appliquent toute honte bue des instructions qui leur viennent de Paris, Londres, Washington et de Tel-Aviv.

    En massacrant l’un des principes fondateurs de la Ligue arabe, les membres de cette constellation en majorité composée de petits roitelets et de présidents sans envergure ont montré toute leur disponibilité à se fondre le moule de la mondialisation aux relents sionistes et ne cherchent qu’à sauver leur peau, ici et aujourd’hui. Exceptons donc l’Algérie, la Syrie et la Tunisie.

    La preuve de l’allégeance honteuse de ces chefs d’Etat de pacotille a été actée avec l’admission de « l’opposition » syrienne en tant que représentant d’un peuple qui souffre et dont personne n’a demandé l’avis, au sien de la Ligue des nations arabe, les souverains de la région ont ouvert une boite de pandore. Ils ont effacé, par ce geste, toute l’histoire de la Syrie indépendante qu’ils ont mis entre parenthèse pour offrir la société syrienne pieds et poing liés aux anciennes puissances coloniales. Lesquels, ce n’est un secret pour personne, sont sous le giron de l’Etat d’Israël qui, a réussi à détourner le besoin de liberté des populations arabes pour en faire un instrument de la ruine des nations.

    Il n’est pas difficile de comprendre qu’une dizaine d’années après la destruction de la capitale des Abbassides, celle des Omeyades a aussi été donnée en offrande à tous les ennemis de l’Islam des lumières. Islamistes et sionistes, même combat. Et il faut croire qu’ils sont parvenus à se faire porter par les vents de la contre-révolution. Celle-ci s’est bien installée dans tous les pays du «printemps arabe », à l’exception de l’Algérie et de la Tunisie. Le prochain sommet de la Ligue arabe aura lieu à Alger. Il sera question de la réadmission de la Syrie authentique au sein de l’organisation panarabe. Les rois seront-ils solidaires, comme ils l’ont été pour la Jordanie?

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 6 avr 2021

    Etiquettes : Jordanie, monarchies arabes, Moyen Orient, Proche Orient, royaume hachémite, Arabie Saoudite, Maroc, Ligue arabe, Algérie, Syrie, Tunisie, Israël,

  • Maroc-Espagne : Un cadavre retrouvé sur une plage à Ceuta, il s’agit peut-être d’un Français

    Il s’agit du corps d’un sexagénaire, ce qui déboussole les autorités espagnoles, qui penchent pour un drame lié à la migration.

    Le corps sans vie d’un homme d’une soixantaine d’années porteur « d’une pièce d’identité française » a été découvert dimanche matin sur une plage de l’enclave espagnole de Ceuta.

    La Garde civile a expliqué qu’il s’agissait d’un « homme d’environ 60 ans avec une pièce d’identité française, découvert sans vie » sur la plage de Benzu, à proximité de la frontière avec le Maroc. L’homme « était encore vêtu de vêtements de ville et portait une palme » à un pied.

    Vérification de la pièce d’identité
    En raison de ces détails, « nous supposons qu’il venait du Maroc » à la nage mais cela n’a pas encore été confirmé, tout comme la cause exacte du décès, qui semblait récent en raison de l’état du corps, a-t-il expliqué.

    « Nous considérons que le document d’identité que nous avons lui appartient », a-t-il précisé, soulignant que la police judiciaire enquête pour « vérifier que ce document est authentique ».

    Un cas « atypique » vu son âge
    Ceuta et Melilla, l’autre enclave espagnole située sur la côte marocaine, seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique, et sont régulièrement le théâtre de tentatives de migrants de franchir en force les clôtures.

    Le cas du corps présumé français « est assez atypique », a reconnu le porte-parole notamment en raison de son âge car les migrants qui tentent le passage sont généralement âgés de 20-30 ans.

    Interrogé sur l’éventualité d’un lien avec le narcotrafic, très développé entre les côtes marocaines et espagnoles, le garde civil a estimé que cela n’aurait « pas beaucoup de sens ».

    Le Républicain Lorrain, 4 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Ceuta, Maroc, migration,

  • Sahara Occidental : La RASD réclme un siège à l'ONU

    La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a indiqué lundi vouloir solliciter « un siège » à l’ONU, où le Conseil de sécurité doit de nouveau débattre ce mois du dossier du Sahara occidental qui oppose de longue date un mouvement indépendantiste au Maroc. « La RASD, membre fondateur de l’Union africaine (UA), réclame la place qui lui revient au sein du concert des nations », a déclaré lors d’une conférence de presse à Alger le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek.

    A ce jour, la RASD ne dispose d’aucun statut à l’ONU. Et « il ne faut pas que le peuple sahraoui et l’Etat sahraoui soient pénalisés par cette attitude intransigeante qui défie la légalité internationale », a-t-il ajouté, en allusion au refus du Maroc d’organiser un référendum d’autodétermination dans le territoire.
    La question du Sahara occidental, considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970.
    Devant la presse lundi, le diplomate sahraoui a de nouveau demandé à la France de « cesser son soutien aveugle » au Maroc. Il s’en est également pris à l’Espagne « qui refuse d’assumer ses responsabilités » historiques d’ancienne puissance coloniale, l’accusant de « trahison » envers le peuple sahraoui.
    Comme chaque année, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir ce mois –le 21 avril– pour discuter du conflit et proroger le mandat de sa mission sur place (Minurso). Cette réunion interviendra alors que le nouveau secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a demandé au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres d’accélérer la nomination d’un nouvel envoyé spécial au Sahara occidental. Le dernier titulaire du poste, Horst Kohler, a démissionné en mai 2019.En outre, pour la première fois en trois décennies, des accrochages armés sont survenus en novembre dans l’extrême sud du Sahara occidental, et le Polisario se dit depuis « en état de guerre de légitime défense ».
    Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU avait eu lieu en décembre pour discuter de cette rupture inédite du cessez-le-feu.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, RASD,