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  • Inquiétudes pour un prisonnier sahraoui en grève de la faim

     


    Mohamed Lamine Haddi, emprisonné au Maroc, s’est mis en grève de la faim il y a trois mois. Le conflit du Sahara occidental est toujours dans l’impasse.

    Une grève de la faim débutée il y a trois mois et une famille qui s’inquiète. Le 13 janvier dernier, Mohamed Lamine Haddi, activiste sahraoui du Front Polisario, emprisonné au Maroc depuis 2010, cessait volontairement de s’alimenter. Mohamed Lamine Haddi avait été arrêté en 2010 à Gdeim Izik près d’El Ayoun, au Sahara occidental, territoire contrôlé par le Maroc. Il a depuis été condamné à 25 ans de prison. Alors que le dossier du Sahara occidental semble toujours bloqué, sa famille s’inquiète et les associations parlent même de « danger de mort »

    Aucune nouvelle

    La mère de Mohamed Lamine Haddi lance régulièrement des appels au secours sur internet. « Sa famille est extrêmement inquiète », réagit la représentante du Front Polisario en Allemagne, Nadjet Handi. « Ils ne savent pas s’il est vivant ou s’il est mort ! Ils n’ont aucune information et n’ont même pas eu le droit de lui rendre visite. » La mère de Mohamed Lamine Haddi aurait eu accès à la prison, mais sans voir son fils. Les dernières nouvelles remonteraient au 25 février dernier, avec une dernière communication téléphonique.

    Au moment de débuter sa grève de la faim en janvier, Mohamed Lamine Haddi voulait, disait-il, alerter et protester contre des conditions de détention « exécrables » dans la prison de Tiflet 2 au Maroc. Depuis, il est très difficile d’avoir des informations. Le Conseil national des droits de l’homme marocain habilité à rendre visite aux prisonniers n’était pas joignable au moment de l’écriture de cet article. 

    La situation illustre l’enlisement profond de ce conflit. En novembre dernier, le cessez-le-feu était annoncé comme rompu après des actions militaires dans la zone tampon vers Guerguerat, à la frontière avec la Mauritanie. Quelques semaines plus tard, l’ancien président américain Donald Trump reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé du Sahara occidental. Joe Biden n’est pas encore revenu sur cette décision. L’ONU, qui promet toujours un référendum d’autodétermination, continue de briller par son impuissance. 

    Guerre de communication

    Le Front Polisario assure régulièrement que des combats ont lieu sur le terrain. « Il y a des confrontations armées, c’est sûr », dit par exemple son représentant pour l’Europe et l’Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir. « Ce sont des bombardements de l’artillerie de l’armée de libération sahraouie sur des positions militaires marocaines, le long du mur de séparation. Mais on n’est pas encore arrivé dans la phase dans laquelle l’armée de libération procède à des attaques d’une envergure très importante. » Des informations très compliquées à vérifier.

    Côté marocain, officiellement pas de commentaire. Mais au sommet de l’Etat, on parle d’une « guerre de communiqués »« Pas de blessés, pas de morts, pas d’image, ironise un haut-diplomate. Experts et observateurs, qui ne cachent pas leurs difficultés à avoir accès à des informations fiables, mettent en garde. « La négligence internationale à l’égard du Sahara occidental (…) risque de faire monter en flèche des tensions militaires qui sont restées jusqu’à présent contenues, (…) la situation est volatile et pourrait rapidement s’aggraver »écrivait, en fin de semaine dernière, l’ONG International crisis group, reconnue pour ses travaux de recherche sur le terrain et ses analyses indépendantes.

    DW, 15 mars 2021

  • Algérie / Enquête : C’est ainsi que la drogue provient du Maroc (1ère partie)

    «El-Djeich» accompagne les garde-frontières à l’ouest du pays

    Dernièrement, les tentatives visant à inonder notre pays avec d’importantes quantités de kif traité ont connu une tendance à la hausse. Les quantités de ce poison saisies à nos frontières ouest ont atteint des records terrifiants. Les enquêtes ont révélé, à travers les bilans des opérations qualitatives enregistrées et les aveux des trafiquants arrêtés, que la source du poison est le pays voisin, où la culture du cannabis est monnaie courante. La revue «El-Djeich» est allée sur le terrain pour dévoiler, dans ce numéro, les coulisses du narcotrafic à nos frontières, à partir du Maroc. Elle s’arrêtera également sur les efforts déployés par les garde-frontières pour contrecarrer ce genre de crime organisé.

    N dépit des opérations qualitatives enregistrées dans la lutte contre les bandes du narcotrafic, qui ont élu domicile dans le pays voisin, et la mise en échec de leurs plans grâce à la volonté et la vigilance de nos forces déployées à travers l’ensemble de notre territoire, la tentative d’inonder notre pays par ce venin ciblant soit nos jeunes en vue de les transformer en zombies soit d’attenter à notre sécurité et notre à corps social, celles-ci se poursuivent toujours.

    En chiffres, les opérations qualitatives menées par les unités de l’Armée nationale populaire au cours de la l’année écoulée (2020) se sont soldées par l’arrestation de 1028 trafiquants et la saisie de 703,2 quintaux de kif traité et 27,89 kg de cocaïne. La quasi-totalité de ces opérations ont eu lieu à nos frontières ouest. L’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie est arrivé au même constat, affichant dans son bilan annuel, pour la même année, la saisie de plus de 88 tonnes de cannabis, 55,52% à l’ouest du pays.

    Partant de ces chiffres effrayants et l’accroissement de cette activité criminelle à nos frontières ouest, devenue une matière médiatique consistante et quotidienne dans les différents médias, la revue «El-Djeich» a décidé de mener son enquête. Elle s’est déplacée vers la bande frontalière ouest de notre pays, accompagnant les éléments des garde-frontières sur le terrain pour s’arrêter sur les détails se rapportant à la question, les voies par lesquelles transitent les importantes quantités ainsi que les efforts fournis par les unités de l’Armée nationale populaire de lutte contre la contrebande et la criminalité organisée.

    A noter que pour réaliser ce reportage, la revue «El Djeich» s’est rendue au niveau du Secteur militaire de Naâma, plus précisément en territoire de compétence du 2e Groupement des gardefrontières d’Aïn Sefra, ainsi qu’au Secteur militaire de Tlemcen, dans le territoire de compétence du 19e Groupement des gardefrontières de Bab El Assa et du 6e Groupement des garde-frontières de Sidi El-Djilali.

    Guerre quotidienne contre les narcotrafiquants

    Notre première destination a été la wilaya de Naâma, la porte du SudOuest, précisément le 2e Groupement des garde-frontières d’Aïn Sefra que nous avons atteint après sept heures et demie de trajet. Un calme pesant règne sur la ville, mais derrière ce silence se cache en réalité une guerre féroce menée quotidiennement par les défenseurs du pays contre les narcotrafiquants, le long de la bande frontalière avec le pays voisin, comme le démontrent les chiffres que nous avons consultés au niveau du Secteur militaire de Naâma.

    Des chiffres à donner le tournis. Rien qu’en 2020, plus de 300 quintaux de kif traité ont été saisis, dont plus de 983 kg au cours des deux premières semaines de l’année 2021, à travers trois opérations seulement. Ces résultats sont, selon le commandant du Secteur militaire de Naâma : «la résultante logique des plans sécuritaires minutieusement mis en place et la totale coordination entre les unités de l’Armée nationale populaire, de la Gendarmerie nationale, des Douanes, en plus du déploiement étudié et intense du dispositif sécuritaire des gardefrontières sur le terrain, ce qui nous a permis de déjouer plusieurs opérations d’introduction de drogue sur notre sol en provenance du pays voisin».

    Notre arrivée au 2e Groupement des garde-frontières d’Aïn Sefra a coïncidé avec l’exécution de deux opérations par certains de ses escadrons. La première exécutée à Hadjret Mguil, lors de laquelle 824,2 kg de kif traité ont été saisis et la seconde, dans la région de Belahred, relevant du même groupement, menée en coordination avec la Brigade territoriale de la GN de Sfissifa et la 2e Section de sécurité et d’intervention d’Aïn Sefra et qui s’est soldée par la saisie de quatre colis de stupéfiants (73 kg), chargés sur deux mules au lieu-dit Djebel Sidi Ould Maâmar, distant de 1Km de la bande frontalière avec le pays voisin.

    Les garde-frontières aux aguets

    Lors d’une opération de recherche et de pistage des trafiquants menée la nuit du 17 janvier 2021, 32 colis de stupéfiants de 824,2 Kg ont été trouvés camouflés entre les buissons au lieu-dit Hassi L’Abyad

    Pour assister au déroulement de la 1re opération, nous nous sommes rendus à la Brigade territoriale de la GN de Djnene Bourezg, l’autorité chargée de mener l’enquête du fait qu’elle a eu lieu dans son territoire de compétence. Après un trajet de 90 km, nous sommes arrivés à destination, où nous avons été accueillis par le commandant de l’escadron des garde-frontières de Hadjrat Mguil, qui dirige l’opération. Il nous a déclaré : «Dans le cadre des missions régulières assignées à l’escadron sur son territoire de compétence, et lors d’une opération de recherche et de pistage des trafiquants menée dans la nuit du 17 janvier, 32 colis de stupéfiant d’un poids de 824,2 kg ont été retrouvés camouflés dans les buissons au lieu-dit Hassi L’Abyad, distant d’environ 3 km du poste avancé Dermel, relevant de l’escadron, et près de 26 km de la bande frontalière.» Notre interlocuteur a ajouté que le succès de cette opération et le fait de «l’amélioration de la performance sécuritaire et de l’identification des pistes empruntées par les contrebandiers qui excellent dans le domaine. C’est également le résultat de la vigilance des éléments, de la bonne exploitation et de l’occupation du terrain par les éléments des garde-frontières».

    Nous avons senti cette même fierté chez les autres éléments participant à l’opération, qui se ont unanimement reconnu que le terrain les a forgés et a renforcé leur expérience et maîtrise dans la lutte contre le trafic des stupéfiants et à resserrer l’étau sur les narcotrafiquants.

    Après un long arrêt sur le déroulement et les détails de cette opération qualitative, expliqués par les éléments de l’escadron des gardefrontières de Hadjrat Mguil qui l’ont exécutée, nous nous sommes dirigés à l’ouest, vers le siège de l’escadron des garde-frontières de Belahred. Là, nous attendaient le chef de l’escadron, accompagné du commandant de la compagnie territoriale de la GN d’Aïn Sefra, le chef de la 2e Section de sécurité et d’intervention de ladite commune ainsi que le commandant de la Brigade territoriale de la GN de Sfissifa. Ces derniers ont supervisé l’opération couronnée par la saisie de 73 kg de kif, chargés sur le dos de deux bêtes de somme au lieu-dit Djebel Ras Ould Mâamar, distant d’environ 3 km du poste avancé de Chambra, relevant de l’escadron autonome des garde-frontières et de 1 km de la bande frontalière du pays voisin. Ces quantités ont été saisies grâce à une coordination entre les corps de sécurité susmentionnés. Nous avons constaté, en nous penchant sur les faits, que le succès de cette opération est le résultat d’une bonne exploitation des renseignements recoupés. En effet, des informations étaient parvenues au commandant du Groupement territorial de la GN de Naâma, selon lesquelles des contrebandiers s’apprêtaient à introduire une cargaison importante de drogue. Aussitôt les garde-frontières se sont positionnés, selon le commandant de l’escadron de Belahred, près du lieu indiqué et ont procédé à la fouille de tous les points d’accès possibles, d’où les passeurs pouvaient transiter ainsi que les pistes sur lesquelles les éléments des GGF disposaient préalablement d’informations, ce qui a permis de saisir cette cargaison.

    Le commandant de l’escadron souligne : «après la saisie de la cargaison, j’ai immédiatement pris toutes les mesures sécuritaires qui s’imposaient pour procéder ensuite à une vaste opération de recherche et de ratissage de la zone, en vue de trouver d’autres cargaisons, car souvent les contrebandiers choisissent de camoufler la marchandise dans différents lieux, en attendant l’arrivée du récipiendaire. Dans le cas d’absence d’autres cargaisons, on fait appel aux artificiers pour inspecter les chargements saisis ainsi que le périmètre où elles ont été localisées pour éviter tout piège, en guise de représailles par les contrebandiers qui ont essuyé ces derniers temps plusieurs revers, compte tenu des quantités déjà saisies. La scène du crime est livrée alors à la section de la police scientifique du Groupement territorial pour prélever les indices et les preuves et tracer un plan pour s’en servir dans d’autres enquêtes à l’avenir».

    S’agissant des mesures succédant les arrestations et saisies, le commandant de la compagnie territoriale de la GN d’Aïn Sefra a ajouté : «Nous procédons au chargement des produits saisis et à leur livraison à la brigade territorialement compétente pour la poursuite de l’enquête. Quelques échantillons sont prélevés et envoyés à l’institut national de criminalistique et de criminologie de la GN pour analyse et expertise.»

    Les coulisses du narcotrafic

    En écoutant le récit éléments des deux escadrons qui, d’après leurs commandants, opèrent parfaitement pour limiter l’activité des barons du kif venant du Maroc et faire barrage à leurs méthodes et plans, certaines questions n’ont pas manqué de tarauder nos esprits. Comment ces chargements traversent le territoire marocain pour arriver à nos frontières mais aussi quels sont les moyens utilisés ? D’autant que notre bande frontalière, dans cette région, se caractérise par sa nature semiaride et des reliefs d’accès difficiles, constitués de chaînes de montagne de l’Atlas saharien, et où foisonnent des cours d’eau, asséchés en été et en crue en hiver, ce qui rend les pistes inaccessibles en cette saison de l’année.

    Afin d’en savoir davantage sur les coulisses du trafic de stupéfiants et les tentatives visant à inonder notre pays par ce poison mortel, par le pays voisin, nous avons interrogé certains acteurs engagés dans la lutte contre le trafic de stupéfiants dans le territoire de compétence du groupement. A ce propos, le commandant de l’escadron des garde-frontières de Hadjrat Mguil affirme que «le trafic de ce poison à partir du territoire du pays voisin et dans cet environnement au relief difficile, ne se fait pas à bord de véhicules de type 4X4 mais plutôt à l’aide des caravanes constituées de bêtes de somme, au niveau des pistes et des sentiers étroits et pénibles». Il ajouta : «Ce qui est frappant dans ce type de trafic, est que les contrebandiers amènent une mule de réserve au cas où l’une des bêtes est dans l’incapacité de marcher, en raison d’une entorse ou d’une blessure. Les dos de ces bêtes de somme qu’il nous a été donné de saisir portent les stigmates du poids de la charge et du long et difficile trajet parcouru, un véritable crime à l’encontre de ces animaux.»

    Pour le chef du Bureau instruction et opérations du 2e Groupement des garde-frontières : «certains contrebandiers ont l’habitude de faire transiter leur poison à dos de mules et d’ânes sans accompagnateur. Ces caravanes empruntent des pistes qu’elles ont l’habitude de traverser seules pour arriver à destination. Si ces derniers sont débusqués, le trafiquant sera à l’abri du danger». Dans le même contexte, le commandant de l’escadron autonome des garde-frontières de Benyakhou ajoute : «le trafic des stupéfiants dans cette partie de la bande frontalière est très actif la nuit. Les trafiquants exploitent l’obscurité pour éviter les garde-frontières, même s’ils doivent parcourir plusieurs kilomètres dans le désert, les montagnes et traverser les cours d’eau, sans guide, voire sans éclairage de peur d’être découverts par les patrouilles de sécurité».

    Outre l’utilisation de ces bêtes de somme, les trafiquants exploitent les systèmes de communication modernes et font appel à des éclaireurs chargés de repérer la route, connus dans le langage du crime frontalier sous le nom d’«El Haday». Ils sont dotés par les narcotrafiquants de systèmes de communication modernes et de systèmes optiques nocturnes et diurnes. Positionnés sur les hauteurs, ils surveillent les mouvements et les patrouilles des garde-frontières et présentent toutes les informations sur la piste ou la présence de barrages ou de patrouilles des protecteurs du pays, voire s’il y a un quelconque risque sur l’itinéraire prévu. A ce propos, des garde-frontières nous ont raconté avoir intercepté à plusieurs reprises des «Hadaya», qui restent sur place pendant plusieurs jours sans s’ennuyer, guettant toute erreur de notre part pour faire transiter les chargements de leur poison.

    En compagnie des garde-frontières dans une embuscade nocturne

    Nous avons saisi l’opportunité de notre présence au sein de l’escadron autonome de Belahred pour assister à une embuscade dressée la nuit, dans la région de Ras Ould Mâamar par les éléments du poste avancé de Chambra. Notre guide nous montrait au fur et à mesure certains chemins et pistes que les contrebandiers ont tenté d’emprunter pour acheminer des cargaisons considérables de drogue avant qu’ils ne tombent dans les filets des garde-frontières. En nous approchant de la bande frontalière, nous avons remarqué plusieurs antennes installées de l’autre côté des frontières. Et lorsque nous nous sommes renseignés sur l’utilité de leur installation sur de tels reliefs arides, nous avons appris qu’elles ont été installées par les opérateurs mobiles de ce pays. Notre interlocuteur a précisé que ces antennes n’ont aucune utilité économique, surtout en absence de groupements d’habitations près des frontières. Ce qui confirme qu’elles sont installées dans le but de faciliter la communication entre les réseaux criminels et la mafia de la drogue qui utilisent les territoires du pays voisin comme abri sûr. Les affaires déjà traitées confortent d’ailleurs cette hypothèse. L’inspection de téléphones portables saisis auprès de certains contrebandiers a effectivement révélé des puces d’opérateurs mobiles du pays voisin. Il ne fallait que quelques instants pour que tous les éléments du poste avancé soient prêts à s’acquitter de la mission qui leur était assignée. Le chef de mission avait auparavant donné ses orientations et ses consignes. Parmi ces orientations, ne point utiliser ce qui est en mesure de faire échouer l’embuscade. La sortie de cette formation chargée de l’embuscade n’est pas une sortie ordinaire, elle satisfait aux exigences des missions de combat, c’est-à-dire la discrétion, le camouflage et la dissimulation. Sur des pistes terreuses, traversées de cours d’eau, des pierres et des buissons, les éléments se dirigent vers leur lieu de destination, et nous les suivons au pas. De temps à autre, les projecteurs de notre photographe éclairent leur chemin. Notre attention a été vite attirée par la patrouille embaquée qui s’est transformée en une patrouille piétonne. A notre question sur la cause de ce changement, la personne chargée de superviser l’embuscade nous a fait savoir que «chaque petit détail sur le terrain revêt une importance cruciale. Aucun signe distinctif ou inhabituel ne doit être négligé sur le terrain. Bien au contraire, nous devons l’exploiter et fouiller soigneusement les alentours car souvent cela nous conduit vers des réserves à proximité. La plupart du temps, les contrebandier utilisent ces marques comme repères entre eux pour désigner le lieu de livraison et de réception de la marchandise.». Après une demi-heure de trajet, nous sommes enfin arrivés sur le lieu de l’embuscade, un silence absolu plane sur les lieux, le guet permanent et la disponibilité totale sont désormais les mots d’ordre. Ni le sommeil ni la fatigue ne peuvent avoir raison de la détermination et de la volonté de fer des garde-frontières, que ce soit en temps de frimas, de gel ou en pleine chaleur. Un moment d’inattention et le vent se met à composer l’une de ses symphonies violentes qui vous font frémir et craindre le début de la guerre des nerfs entre les protecteurs de la patrie et les narcotrafiquants venus d’ailleurs. Le dernier mot reviendra certainement à celui qui sait attendre et jouit d’une grande patience, dans ces milieux inhospitaliers et rudes que nos éléments sur le terrain ont su apprivoiser comme le prouvent les résultats et les performances enregistrés. Après avoir passé une nuit entière avec les garde-frontières sur le terrain, nous avons quitté les lieux et fait nos adieux à ces braves, auprès de qui nous avons découvert la force de caractère à vaincre les difficultés du terrain ainsi que leur cohésion, leur unité, leur dévouement et leur volonté de donner le meilleur d’eux mêmes. Ceci dit, ce qui attire davantage l’attention, c’est que ces derniers considèrent toutes les actions qu’ils accomplissent comme des missions ordinaires et qu’ils ne font qu’accomplir leur devoir : «Je suis ici pour défendre notre pays et notre peuple des intrigues des bandes criminelles et des trafiquants de drogue», nous dit l’un d’eux. Nous avons soumis au commandant du 2e Groupement des garde-frontières plusieurs questions, notamment comment sécuriser la zone de compétence avec sa vaste superficie et ses reliefs difficiles et ce, à la lumière des évolutions que connaît notre région. Une question à laquelle il répondra : «Au regard de la spécificité et de l’étendue du territoire de responsabilité, nous cherchons à resserrer l’étau sur les bandes de trafiquants de drogue à travers une répartition bien étudiée des formations déployées sur le terrain mais aussi la planification méthodique des tâches et la bonne connaissance du terrain et des différentes pistes et axes de trafic possibles. Nous programmons des missions et des tâches pour les formations fixes (embuscades, points d’observation et de surveillance) et pour les formations mobiles (les patrouilles embarquées et piétonnes) avec la nécessité de combler les brèches au sein des sections. Nous comptons quelquefois sur des sorties aériennes d’hélicoptères du 2e Commandement régional de la GN pour surveiller le territoire de compétence ». Et de préciser que l’appel à «des méthodes scientifiques développées tels que les renseignements, la surveillance, les embuscades, les informateurs et les chiens entraînés, a déjoué les plans de ces criminels cherchant à inonder notre pays par ces poisons. De même, cela a permis aux éléments de la GN et des garde-frontières d’acquérir une grande expertise, au point de prévoir quand et comment ils doivent intervenir pour déjouer toutes les tentatives de trafic». Dans une évolution remarquée, les marchands de la drogue sont passés à une étape plus dangereuse, en ciblant les éléments des services de sécurité avec des armes à feu, après que ces derniers aient réussi à resserrer l’étau autour d’eux et leur ont porté des coups durs par la saisie de quantités considérables de drogue. Le bilan du 2e Groupement des garde-frontières à Aïn Sefra est riche en nombre d’opérations de qualité dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. Les éléments du groupement et ses unités secondaires ont fait déjouer 43 tentatives de trafic, en 2020, dans le territoire de leur compétence. Alors que nous quittons le 2e Groupement des gardes-frontières d’Aïn Sefra, nous avons retenu, à travers le bilan de l’activité opérationnelle de ses unités, le contrôle et la bonne occupation du terrain et nous pouvons affirmer que celles-ci fournissent des efforts colossaux pour faire face aux tentatives de trafic à travers les frontières. Pour en savoir davantage sur le trafic et la contrebande, nous nous sommes dirigés au Nord, en particulier vers le 6e Groupement des garde-frontières à Sidi El Djilali, à Tlemcen, où nous avons été informés d’autres méthodes de contrebande.

    A suivre…


    Ces chiffres qui ne trompent pas

    Plus de 2013,86 quintaux de kif traité ont été saisies par les unités de l’Armée nationale populaire durant la période s’étalant entre le 1er janvier 2017 et le 24 février 2021. La majorité de ces opérations qualitatives ont été exécutées dans les régions ouest du pays, à proximité de nos frontières avec le Maroc. Il faut dire que le pays voisin est le plus important producteur au monde, avec 100 000 tonnes par an, selon les propres affirmations de plusieurs organismes et organisations internationales concernés par la lutte contre la drogue. Par ailleurs, durant la même période, plus de 6 261 775 comprimés de psychotropes ont été saisis et 3183 narcotrafiquants arrêtés, dont la plupart à nos frontières Ouest. Parmi eux, des contrebandiers et des trafiquants de nationalité marocaine qui ont reconnu l’implication formelle du Makhzen dans le trafic.

    Si le bilan des dernières années est affolant quant aux quantités de drogue cultivées et fabriquées au Maroc et saisies par nos unités, le début de l’année 2021, quant à lui, a connu l’exécution d’opérations de qualité, notamment à nos frontières Ouest. D’après ces chiffres, il est clair que le Maroc mène, avec intention de nuire, une agression acharnée contre notre pays et son peuple, à travers sa tentative d’intoxiquer notre jeunesse et de freiner notre développement, se permettant, dans cette sale guerre, de recourir à tous les moyens possibles pour écouler ces poisons en dehors du royaume, même si cela devait nuire à la sécurité et la stabilité non seulement de l’Algérie mais également des autres pays voisins. Ces méfaits représentent certes un risque pour l’avenir commun des peuples du Maghreb. Le fait que le régime du Makhzen ignore le fléau et ferme les yeux sur les activités des contrebandiers et des narcotrafiquants ne peut que témoigner de son intention de couvrir ses échecs économiques et sociaux. Au regard de l’absence d’une réelle volonté des autorités marocaines à stopper l’afflux de ces poisons vers notre pays et les pays du voisinage, il est clair que ce trafic rapporte de grosses sommes d’argent en devises. Le Maroc les utilise évidemment pour couvrir son déficit budgétaire annuel mais aussi pour soudoyer les consciences voire intimider certains pays, les obligeant à changer leurs positions politiques, notamment à propos de certains dossiers que Rabat considèrent litigieux avec l’Etat algérien, à l’exemple de la question du Sahara occidental.

    Parmi les autres paradoxes incroyables du Maroc, la tentative du Makhzen à duper l’opinion publique internationale et à éviter les pressions de la communauté internationale, en tentant de donner un caractère légitime à la culture et l’exportation du cannabis. Ceci dit, le projet de cette décision, annoncée par le gouvernement marocain, a déjà suscité une vague de critiques et de protestations, certains se sont même demandés comment peut-on prétexter un usage thérapeutique, alors que le peuple marocain meurt déjà de faim, avant de succomber à la maladie.

    Source : Revue El Djeïch n° 692

    Tags : Algérie, trafic, narcotrafic, drogue, cannabis, Maroc, haschich, kif, ANP, armée, garde-frontières,

  • Madrid: démantèlement du plus grand réseau de distribution de cocaïne

    MADRID/GUADALAJARA, 14 mars. (EUROPA PRESSE) – Des agents de la police nationale ont démantelé, en collaboration avec la police nationale colombienne, une organisation de trafiquants qui disposait, semble-t-il, d’un vaste réseau de planques dans lesquelles ils cachaient de grandes quantités de cocaïne pour en faire le trafic dans tout le pays.

    Douze personnes ont été arrêtées lors d’une opération au cours de laquelle 600 kilogrammes de ce stupéfiant ont été saisis dans les provinces de Badajoz, Guadalajara, Madrid, Malaga et Valence. Il s’agit, selon les enquêteurs, du plus grand réseau de distribution de cocaïne de la capitale espagnole, comme l’a indiqué la Direction générale de la police dans un communiqué.

    Les enquêtes ont commencé au début de 2020 sur un noyau d’individus de Madrid et de Marbella. À la tête de l’organisation se trouvait un homme d’origine marocaine, « trafiquant de drogue de grande importance internationale », et qui entretenait des contacts avec des organisations au Maroc et des fournisseurs d’Amérique du Sud.

    Le modus operandi consistait à acheter de grandes plantations de marijuana à leurs cultivateurs dans tout le pays, ce qui couvrait les coûts d’opérations plus importantes, à savoir le trafic de cocaïne et de haschisch en grandes quantités.

    Une fois les plantations récoltées, le produit était livré à l’organisation, qui procédait à l’emballage de la substance végétale dans des garages et des entrepôts permettant de l’envoyer par colis d’environ 20 kg en Europe centrale et aux Pays-Bas, « pays où il existe une forte demande pour cette substance narcotique ».

    L’homme de confiance ou le chef des opérations du leader de l’organisation était son frère, chargé de contrôler et de superviser les fonctions du reste des membres. Il a assumé un rôle de premier plan dans toutes les activités sur le terrain et a maintenu des mesures de sécurité strictes.

    En outre, il était chargé de participer aux opérations de trafic de marijuana qu’ils menaient, se rendant en Europe centrale et aux Pays-Bas pour rencontrer les destinataires et les distributeurs. Au sein de la structure de l’organisation apparaissait un autre frère du leader, qui était considéré comme le « parfait homme de paille, à qui l’on faisait entièrement confiance ».

    Parmi les autres membres figurait un avocat réputé qui, en plus de représenter les intérêts juridiques de l’organisation enquêtée, en faisait pleinement partie. Ce « narco-avocat » fournissait une assistance juridique, donnait des conseils sur les questions de base du blanchiment d’argent et était même responsable de la réalisation et de l’exécution de transactions de cocaïne.

    Parmi les différents niveaux de l’organisation figurent les membres chargés du stockage et de la distribution, non seulement en raison de leur capacité à écouler d’énormes quantités de drogue, mais aussi parce qu’ils étaient également responsables de la sécurité.

    L’attention des agents a été attirée sur le fait que, pour les déplacements qu’ils effectuaient dans les véhicules qui composaient la flotte de l’organisation, ils étaient toujours habillés en costume, dans le but de « passer pour de vrais hommes d’affaires ».

    DE LA DROGUE ET DE L’ARGENT, DANS DIFFÉRENTES MAISONS

    Une fois la cocaïne arrivée en Espagne par des ports tels que Valence ou Algeciras, l’organisation a activé un réseau de stockage et de distribution de la substance narcotique. On a pu détecter que l’organisation fréquentait trois propriétés dans la province de Madrid, où elle stockait des drogues ou de l’argent liquide provenant des transactions effectuées.

    Le professionnalisme des enquêtés leur a fait diviser le risque en séparant l’argent liquide de la substance narcotique dans deux propriétés. Les trois propriétés ont été fouillées. Dans le premier cas, un total de 230 000 euros a été saisi, soit l’argent obtenu de diverses transactions de drogue au cours des jours précédant leur arrestation. L’argent a été trouvé dans un faux plafond de la salle de bain.

    Dans le second, connu sous le nom de « piso caleta » (utilisé pour cacher les paquets de cocaïne que l’organisation aurait transportés à Madrid), environ 150 kg de cocaïne ont été saisis. Dans la troisième maison, plus de 200 kg de la même substance ont été trouvés.

    ILS PROPOSAIENT LEURS MARCHANDISES EN PLUS PETITES PORTIONS

    L’organisation a proposé sa marchandise d’une manière nouvelle. Jusqu’à présent, les transactions de cocaïne se faisaient généralement kilo par kilo, mais ce groupe a trouvé la possibilité de pouvoir la proposer en plus petites portions.

    Ils avaient ainsi trouvé un moyen plus commercial d’écouler la drogue qu’ils stockaient, car ils pouvaient vendre les kilos qu’ils avaient cachés en plus petites quantités. Ainsi, chacune de ces pilules était vendue aux distributeurs pour un prix qui oscillait autour de 10 000 euros.

    L’organisation était composée de personnes qui n’exerçaient aucune activité économique, quelle qu’elle soit. C’est pourquoi une enquête a été menée sur les avoirs des principales personnes impliquées dans les délits de trafic de drogue et des personnes de leur entourage, qui ont contribué à la dissimulation et au blanchiment des profits générés par le trafic de drogue.

    BLOCAGE DE 16 PROPRIÉTÉS

    L’enquête a permis, à ce jour, de bloquer 16 propriétés appartenant aux différents membres de l’organisation, ainsi que de bloquer des comptes.

    Une autre des caractéristiques de cette organisation était la capacité à exercer la violence, c’est pourquoi ils disposaient d’un arsenal d’armes blanches, de défenses extensibles, de poings américains, de pistolets traumatiques et d’une catana.

    En outre, trois armes courtes ont été saisies, à savoir un revolver, un pistolet et une arme simulée, ce qui montre la capacité de cette organisation à assurer la sécurité de ses activités. Ils disposaient d’un grand luxe, comme des maisons luxueuses et des véhicules haut de gamme. Les agents ont saisi plus de 20 véhicules, dont un évalué à plus de 150 000 euros et un autre à plus de 250 000 euros.

    Ils ont également saisi six véhicules équipés de compartiments appelés « caletas », construits pour minimiser les risques liés au transport de drogues par la route.

    INTERVENTION DU GOS

    Quelques jours avant leur arrestation, les membres de l’organisation se préparaient à se rendre dans une province proche de Madrid, où ils devaient récupérer une certaine quantité de drogue dans un conteneur qui venait d’arriver.

    Deux membres du groupe se sont rendus à Valence pour recevoir le conteneur, mais, pour des raisons de sécurité, ils ont décidé qu’il valait mieux essayer de le récupérer lorsqu’il serait transporté dans un entrepôt près de la capitale espagnole.

    Lorsque le conteneur était déjà dans la capitale, ils ont procédé à des entrées, des perquisitions et des arrestations dans les différentes propriétés des membres de cette organisation. En raison de la nature dangereuse des membres, l’intervention du Groupe d’opérations spéciales (GOS) de la police nationale a été nécessaire.

    Le matin même, après la fouille du conteneur en provenance de Colombie, quelque 208 paquets de cocaïne d’un poids brut de 230 kilogrammes ont été saisis.

    Cette substance aurait été introduite dans le conteneur par le système dit du « blind hook » (l’ignorance des entreprises qui pratiquent le commerce licite entre les deux pays). Une fois l’existence de la drogue dans le conteneur confirmée, tous les autres membres de l’organisation ont été arrêtés.

    Douze personnes ont été arrêtées et 15 perquisitions ont été effectuées dans les villes de Badajoz, Guadalajara, Marbella, Madrid, Parla, Pinto et Pozuelo de Alarcón.

    Europa Press, 14 mars 2021

    Tags : Madrid, Drogue, cocaïne, cannabis, haschich, Espagne, Maroc,

  • Les dirigeants mondiaux doivent réglementer les logiciels espions et mettre fin à la surveillance des journalistes.

    La campagne du CPJ documente les liens entre l’espionnage et d’autres violations de la liberté de la presse

    New York, le 15 mars 2020 – À la lumière de dizaines d’incidents au cours desquels des journalistes et leurs proches ont été ciblés par des logiciels espions, le Comité pour la protection des journalistes a lancé aujourd’hui une campagne appelant les gouvernements à mettre fin à l’utilisation de logiciels espions et à prendre des mesures pour empêcher les États ayant un mauvais bilan en matière de liberté de la presse de se procurer de tels outils.

    Le CPJ a cartographié des dizaines d’incidents dans lesquels des journalistes et leurs proches ont été ciblés par des logiciels espions depuis 2011. Le projet s’appuie sur des recherches publiées et des entretiens du CPJ pour démontrer les implications mondiales pour la liberté de la presse de la surveillance à l’aide d’outils avancés vendus aux gouvernements pour l’application de la loi et la collecte de renseignements.

    « Une industrie secrète de logiciels espions a permis aux puissants d’espionner les journalistes et leurs proches et nous avons un besoin urgent de transparence et de responsabilité », a déclaré Robert Mahoney, directeur exécutif adjoint du CPJ. « C’est pourquoi nous demandons aux gouvernements d’interdire les attaques de la presse par des logiciels espions, et de sanctionner ceux qui continuent à les autoriser, à les mener ou à les faciliter – y compris les entreprises et les tiers qui fournissent la technologie et l’expertise derrière des portes closes. »

    De nombreux pays soupçonnés d’espionnage sont connus pour réprimer les médias, et les recherches du CPJ montrent que certains des journalistes ciblés, ou ceux qui ont un lien avec eux, ont également fait l’objet d’arrestations et de violences physiques en représailles de leur travail.

    Points clés :

    -Les logiciels espions peuvent exposer les communications avec les sources, suivre les mouvements d’un journaliste ou voler des informations privées, exposant ainsi les cibles à des attaques physiques et à d’autres formes de censure.
    -La carte interactive du CPJ répertorie 38 journalistes, commentateurs et leurs proches collaborateurs ciblés par des logiciels espions – souvent avec succès – ainsi que les États suspectés dans chaque cas et les entreprises qui les auraient fournis.
    -Les chercheurs ont attribué les attaques à des acteurs situés aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Maroc, en Éthiopie, au Mexique et en Inde.
    -Les cibles des logiciels espions étaient situées dans neuf pays, dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et la France.
    -Quatre sociétés accusées d’avoir fourni les logiciels espions sont basées en Israël, en Italie et en Allemagne.
    -Certaines des cibles ont été emprisonnées pour leur travail, notamment Omar Radi et Maati Monjib au Maroc, selon les recherches du CPJ.
    -Parmi les cibles non journalistiques figurent Griselda Triana, veuve du journaliste mexicain assassiné Javier Valdez, et Omar Abdulaziz, confident du chroniqueur saoudien assassiné Jamal Khashoggi du Washington Post.

    Les recommandations du CPJ aux gouvernements et aux entreprises sur la manière de mettre fin à l’utilisation abusive des logiciels espions sont disponibles dans une note d’orientation détaillée. Le CPJ propose également des conseils de sécurité numérique aux journalistes sur la manière de protéger leurs informations, ainsi que des conseils spécifiques sur le logiciel espion Pegasus de NSO Group.

    Le 18 mars à 12 heures EDT, le CPJ partagera les résultats de ses recherches et discutera de l’impact des logiciels espions sur la liberté de la presse et la sécurité des journalistes lors d’un événement en ligne, « Une menace invisible : La liberté de la presse et les dangers des logiciels espions », avec des experts du CPJ, le blogueur saoudien Omar Abdulaziz, la journaliste d’Al-Jazeera Ghada Oueiss, et Bryan Fogel, directeur de « The Dissident ». Cliquez ici pour plus de détails et pour confirmer votre présence à l’événement.

    La méthodologie de la carte et de la recherche, compilée par Jonathan Rozen, chercheur principal du CPJ pour l’Afrique, peut être consultée ici.

    Committee to protect journalists, 15 mars 2021

    Tags : Logiciels espions, espionnage, répression, presse, journalistes, NSO, Pegasus, Whatsapp, Maroc, Maati Monjib, Omar Radi,

  • L'Algérie corrige le Makhzen depuis Figuig, point frontalier avec le Maroc

    Le Makhzen marocain a bâti un système archaïque d’une violence implacable. Au royaume de sa majesté, le roi fainéant, Mohamed VI, on meurt de faim et de misère et aujourd’hui, de covid. Au royaume de la honte et de la débauche, l’armée tue et torture le peuple et occupe des territoires qui ne lui appartiennent point.

    En dépit de cette vérité poignante, le soutien aveugle et intéressé de la France lui a donné des ailes. Son mépris et arrogance contre même la dignité humaine a atteint son comble. L’humiliation et la bêtise humaine au Maroc n’ont pas épargné même les Marocains. Alors que dire des sahraouis et de l’Algérie, le cauchemar du premier serviteur de l’impérialisme et le colonialisme.
    Encouragé pendant longtemps, d’un côté, par le mutisme de l’Algérie malade de Bouteflika, et de l’autre, par le banditisme du président américain Donald Trump, l’Etat narco-terroriste de Rabat s’est cru tout permis, y compris toute sorte d’offensive contre le voisin de l’Est. Cependant, comme dit l’adage, « le vent ne souffle pas toujours comme souhaité par les marins ». Avec l’énement du président Abdelmajid Tebboune, l’Algérie s’est réveillé et entend mettre la locomotive régionale sur les rails et, par ricochet, mettre fin aux dépassements de la monarchie médiévale du Maroc.
    « Fouq Figuig » est une expression très populaire utilisée par les marocains pour exprimer la joie, voir l’extase. Et c’est justement de là que leur est venue la première balle de correction.
    Soudain, les maîtres des coups bas ont avalé leurs langues. Aucune réaction officielle face aux plaintes de leurs citoyens qui prétendent avoir été « dépossédés de leurs biens ». Des biens qui, en réalité, ne sont qu’un produit de la générosité d’une Algérie qu’ils haïssent à mort.
    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen, Figuig, El Arja, Sahara Occidental,
  • Algérie-Allemagne : Un partenariat stratégique de bon augure

    En renouant avec l’activité diplomatique, le président Tebboune accorde sa première audience à l’ambassadrice d’Allemagne en Algérie, Elisabeth Wolbers.

    Ce qui signe de fort belle manière une coopération mutuellement avantageuse. À commencer par le domaine des énergies renouvelables, dont le pays d’Angela Merkel est pionnier, qui s’est emparé de l’essentiel de l’échange entre le chef de l’État et la représentante de l’Allemagne. En effet, nous apprend, hier, la présidence de la République dans un communiqué, le président Tebboune a reçu en audience l’ambassadrice d’Allemagne à Alger, et avec laquelle il a abordé les relations bilatérales et les voies et moyens de leur développement. Des relations jugées « excellentes » eu égard, non seulement d’abord aux liens historiques de longue date, mais aussi aux échanges mutuels dans les domaines économique, commercial et culturel entre les deux pays.

    Reconnue comme pionnière dans le domaine des énergies nouvelles, l’Allemagne veut mettre le paquet dans le marché national à travers des investissements que comptent placer ses entreprises. C’est d’autant plus que le gouvernement algérien, dans une nouvelle stratégie orientée progressivement vers la transition « énergies fossiles-énergies renouvelables » ouvre le marché à l’investissement.

    Lors de son échange avec le chef de l’État, Elisabeth Wolbers est allée droite au but. Autrement que les entreprises allemandes lorgnent un marché auquel ils s’y sont intéressés pour créer de la richesse et des emplois dans le secteur des énergies renouvelables. Il faut dire que l’Algérie n’a pas manqué d’engagement d’assurance envers son partenaire privilégié pour un domaine fort maitrisé dont la partie allemande convainc à plus d’un titre.

    Plus précisément, la représentante diplomatique de l’Allemagne a ciblé de l’intérêt des entreprises de son pays les projets portant investissements dans la transformation énergétique, et en particulier ceux respectueux de l’environnement.

    Politique étrangère : Alger et Berlin sur la même longueur d’onde
    Lors de l’audience présidentielle, le chef de l’État a abordé avec l’ambassadrice d’Allemagne les questions régionales et internationales. L’accent a été mis sur le dossier sahraoui, dont Elisabeth Wolbers a affirmé la position de son pays qui soutient la recherche d’une solution à la question dans le cadre du respect des résolutions onusiennes et de la communauté internationale en général.

    Dans le même contexte, l’ambassadrice allemande a souligné « la nécessité de respecter le droit international, appelant en conséquence à la nomination d’un envoyé spécial pour commencer à identifier les mécanismes nécessaires en vue du règlement de la question sahraouie.
    Au sujet du dossier libyen, Elisabeth Wolbers a confirmé que l’Allemagne s’« est félicitée, de l’arrivée du gouvernement d’union nationale libyen » et assuré de « son soutien à toutes les parties en Libye, en particulier le Parlement libyen. » Enfin, l’Allemagne, a précisé son ambassadrice à Alger, vise à « unifier les positions libyennes », et s’est dit « contre la militarisation de la situation en Libye ».

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 16 mars 2021

    Tags : Algérie, Allemagne, Sahara Occidental, Maroc,

  • SIPRI : L’Algérie a augmenté ses importations d’armes de 64% par rapport à 2011-2015, tandis que les importations d’armes du Maroc étaient inférieures de 60%

    Les transferts internationaux d’armes se stabilisent après des années de forte croissance ; la plus forte augmentation des importations d’armes concerne le Moyen-Orient, selon le SIPRI

    (Stockholm, 15 mars 2021) Les transferts internationaux d’armes majeures sont restés au même niveau entre 2011-15 et 2016-2020. La hausse significative des transferts de trois des cinq principaux exportateurs d’armes – États-Unis, France et Allemagne – ont été largement compensée par la baisse des exportations d’armes de la Russie et de la Chine. Les importations d’armes du Moyen-Orient ont augmenté de 25 % au cours de la période, principalement sous l’impulsion de l’Arabie saoudite (+61 %), de l’Égypte (+136 %) et du Qatar (+361 %), selon les nouvelles données sur les transferts internationaux d’armes, publiées aujourd’hui par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), disponibles sur www.sipri.org.

    Pour la première fois depuis 2001–2005, le volume des livraisons d’armes majeures entre les pays n’a pas augmenté entre 2011–15 et 2016–20. Cependant, les transferts internationaux d’armes restent proches de leur niveau le plus élevé depuis la fin de la guerre froide.

    « Il est trop tôt pour affirmer que la période de forte augmentation des transferts d’armes des deux dernières décennies est révolue », a déclaré Pieter D. Wezeman, chercheur principal au programme Armes et Dépenses militaires du SIPRI. « Par exemple, l’impact économique de la pandémie de Covid19 pouvait amener certains pays à réévaluer leurs importations d’armes dans les années à venir. Cependant, dans le même temps et au plus fort de la pandémie en 2020, plusieurs pays ont signé des contrats importants pour des armes majeures. »

    Les exportations américaines, françaises et allemandes augmentent; Les exportations russes et chinoises diminuent

    Les États-Unis demeurent le plus grand exportateur d’armes au monde, portant leur part des exportations mondiales d’armes de 32 % à 37 % entre 2011-15 et 2016-2020. Les États-Unis ont fourni des armes majeures à 96 États en 2016-20, bien plus que tout autre fournisseur. Près de la moitié (47%) des transferts d’armes américains est destinée au Moyen-Orient. L’Arabie saoudite représente à elle seule 24 % du total des exportations d’armes des États-Unis. L’augmentation de 15 % des exportations d’armes américaines entre 2011-15 et 2016-20 a davantage creusé l’écart entre les États-Unis et la Russie, deuxième plus grand exportateur d’armes au monde.

    Les troisième et quatrième plus grands exportateurs ont également enregistré une hausse considérable entre 2011-15 et 2016-20. La France a augmenté ses exportations d’armes majeures de 44 %, ce qui représente 8,2 % des exportations mondiales d’armes en 2016-20. L’Inde, l’Égypte et le Qatar ont reçu à eux seuls 59 % des exportations d’armes françaises.

    L’Allemagne a augmenté ses exportations d’armes majeures de 21 % entre 2011-15 et 2016-20, ce qui représente 5,5 % du total mondial. Les principaux marchés d’exportation d’armes allemandes sont la Corée du Sud, l’Algérie et l’Égypte.

    La Russie et la Chine ont toutes deux enregistré une baisse de leurs exportations d’armes. Les exportations d’armes de la Russie, qui représentaient 20 % du total des exportations d’armes majeures en 2016-20, ont chuté de 22 % (à peu près au même niveau qu’en 2006-10). L’essentiel – environ 90 % – de cette diminution est due à une baisse de 53 % de ses exportations d’armes vers l’Inde.

    « La Russie a considérablement augmenté ses transferts d’armes vers la Chine, l’Algérie et l’Égypte entre 2011-15 et 2016-20, mais cela n’a pas compensé la forte baisse de ses exportations d’armes vers l’Inde », indique Alexandra Kuimova, chercheuse au programme Armes et Dépenses militaires du SIPRI. « Bien que la Russie ait récemment signé des contrats importants avec plusieurs États et que ses exportations augmenteront sans doute progressivement dans les années à venir, elle doit faire face à une forte concurrence des États-Unis dans la plupart des régions du monde. »

    Les exportations de la Chine, cinquième plus grand exportateur d’armes au monde en 2016-20, ont diminué de 7,8 % entre 2011-15 et 2016-20. Les exportations d’armes chinoises représentent 5,2 % du total des exportations d’armes en 2016-20. Le Pakistan, le Bangladesh et l’Algérie sont les principaux destinataires d’armes chinoises.

    Demande croissante au Moyen-Orient

    La plus forte augmentation des importations d’armes se situe au Moyen-Orient. Les États du Moyen Orient ont importés 25 % d’armes majeures en plus en 2016-20 par rapport à 2011-15. Cela reflète une course stratégique à l’armement entre plusieurs États de la région du Golfe. L’Arabie saoudite – premier importateur d’armes au monde – a augmenté ses importations d’armes de 61 % et le Qatar de 361 %. Les importations d’armes par les Émirats arabes unis (EAU) ont chuté de 37 %, mais plusieurs livraisons d’armes majeures – dont 50 avions de combat F-35 en provenance des États-Unis, convenues en 2020 – laissent penser que les EAU continueront d’importer de grandes quantités d’armes.

    Les importations d’armes de l’Égypte ont augmenté de 136 % entre 2011-15 et 2016-20. L’Égypte, engagée dans un bras de fer avec la Turquie sur les ressources en hydrocarbures en Méditerranée orientale, a investi massivement dans ses forces navales.

    Les importations d’armes de la Turquie ont chuté de 59 % entre 2011-15 et 2016-20. Cela est principalement dû à l’arrêt des livraisons d’avions de combat F-35 au pays en 2019, après que la Turquie a importé des systèmes de défense aérienne russes. La Turquie a également augmenté sa production nationale d’armes majeures afin de réduire sa dépendance à l’égard des importations.

    Les importations des États d’Asie-Océanie restent élevées

    L’Asie-Océanie est la plus grande région importatrice d’armes majeures, recevant 42 % des transferts internationaux d’armes en 2016-2020. L’Inde, l’Australie, la Chine, la Corée du Sud et le Pakistan sont les plus grands importateurs de la région.

    Les importations d’armes du Japon ont augmenté de 124 % entre 2011-15 et 2016-20. Bien que les importations d’armes de Taïwan en 2016-20 aient été inférieures à celles de 2011-15, le pays a passé plusieurs commandes importantes d’armes aux États-Unis en 2019, dont des avions de combat. «

    Pour de nombreux États d’Asie et d’Océanie, la perception d’une menace chinoise grandissante est le principal moteur des importations d’armes », précise Siemon T. Wezeman, chercheur principal au SIPRI. « Des importations plus importantes sont prévues et plusieurs États de la région visent également à produire leurs propres armes majeures. »

    Les importations d’armes de l’Inde ont diminué de 33 % entre 2011-15 et 2016-20. La Russie a été le fournisseur le plus impacté, même si les importations d’armes américaines par l’Inde ont également diminué de 46 %. La baisse des importations d’armes par l’Inde semble être principalement due à ses processus d’acquisitions complexes, combinés à une tentative de réduire sa dépendance à l’égard des armes russes. L’Inde prévoit des importations d’armes massives dans les années à venir, en provenance de plusieurs fournisseurs.

    Autres évolutions notables

    • Les exportations d’armes du Royaume-Uni ont chuté de 27 % entre 2011-15 et 2016-20. Le Royaume-Uni représente 3,3 % du total mondial des exportations d’armes en 2016-20.

    • Les exportations d’armes israéliennes représentent 3,0 % du total mondial en 2016-20 et sont de 59 % plus élevées qu’en 2011-15.

    • Les exportations d’armes de la Corée du Sud ont augmenté de 210 % en 2016-20 par rapport à 2011-15, ce qui lui confère une part de 2,7 % des exportations mondiales d’armes.

    • Entre 2011-15 et 2016-20, les importations d’armes par les États d’Afrique (-13 %), des Amériques (-43 %) et d’Asie-Océanie (-8,3 %) ont globalement baissé.

    • L’Algérie a augmenté ses importations d’armes de 64 % par rapport à 2011-15, tandis que les importations d’armes du Maroc sont inférieures de 60 %.

    • En 2016-20, la Russie a fourni 30 % des importations d’armes par les États d’Afrique subsaharienne, la Chine 20 %, la France 9,5 % et les États-Unis 5,4 %.

    • La Chine est le plus grand importateur d’armes en Asie de l’Est, recevant 4,7 % des importations mondiales d’armes en 2016-20.

    • L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont renforcé leurs capacités militaires grâce à d’importantes importations d’armes ces dernières années. En 2016-20, la Russie représente 94 % des importations d’armes arméniennes, tandis qu’Israël comptabilise 69 % des importations d’armes de l’Azerbaïdjan.

    À l’attention des rédacteurs

    La base de données SIPRI sur les transferts d’armement est la seule ressource publique qui fournit des informations solides, basées sur des estimations, sur tous les transferts internationaux d’armes majeures (y compris les ventes, les dons et la production sous licence) aux États, aux organisations internationales et aux groupes non étatiques depuis 1950. Elle est accessible sur la page du site du SIPRI : Arms Transfers Database

    Les données du SIPRI reflètent le volume des livraisons d’armes et non la valeur financière des transactions. Comme le volume des livraisons peut fluctuer de manière significative d’une année à l’autre, le SIPRI présente des données sur des périodes de cinq ans, ce qui offre une mesure plus cohérente des tendances.

    Il s’agit du deuxième d’une série de trois communiqués rendant public des données avant la publication phare annuelle du SIPRI, mi-2021, le SIPRI Yearbook. Le troisième communiqué fournira des informations complètes sur les tendances mondiales, régionales et nationales des dépenses militaires.

    Traduction française : Aziza Riahi, Observatoire des armements (www.obsarm.org)

    STOCKHOLM INTERNATIONAL PEACE RESEARCH INSTITUTE

    Le SIPRI est un institut international indépendant de recherche sur les conflits, les armes et leur contrôle, et le désarmement. Fondé en 1966, le SIPRI fournit des données, des analyses et des recommandations sur la base de sources ouvertes, aux décideurs politiques, aux chercheurs, aux médias et à tout public intéressé. Le SIPRI est régulièrement classé parmi les think tanks les plus renommés dans le monde. www.sipri.org

    Source : SIPRI, 15 mars 2021

    Tags : Armes, Algérie, Maroc, Egypte,

  • Sahara Occidental : Depuis Alger, l'Allemagne répond au Maroc (vidéo)

    « La position de l’Allemagne et claire et ferme » 

    Suite à son entretien avec le président algérien Abdelmajid Tebboune, l’ambassadrice de l’Allemagne en Algérie accordé une déclaration à la presse dans laquelle elle a abordé la position de son pays au sujet du conflit du Sahara Occidental.

    « La position de l’Allemagne était toujours et continue d’être qu’il faut trouver une solution sur la base du droit international et dans le cadre du processus des Nations Unies ». 

    « Donc, c’est clair et c’est ferme. Comme je dis, sur la bse du droit international, sur la bse des résolution des Nations Unies, sur la base des décisions des Nations Unies et on espère qu’il y aura bientôt un envoyé spécial qui pourrait encore redynamiser le processus », a-t-elle ajouté

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=xGPlGPCmGR4]

    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Allemagne,

  • Rapport de Kaspersky sur les menaces mobiles en 2020 : Le Maroc et l’Algérie dans le top 5 mondial des pays recensant le plus grand nombre de victimes

    L’ensemble des appareils mobiles sont vulnérables à différentes menaces. Ces menaces ne cessent de croître et ont représenté en 2020 un risque majeur pour les utilisateurs. C’est la conclusion du rapport annuel de Kaspersky sur l’état des menaces mobiles dans le monde.

    En 2020, dans le monde, les produits et technologies mobiles de Kaspersky ont détecté plus de 5,68 millions de programmes d’installation malveillants, plus de 156 000 nouveaux chevaux de Troie bancaires mobiles et plus de 20 000 nouveaux chevaux de Troie rançongiciels mobiles.

    En plein contexte de pandémie mondiale, l’année 2020 a offert aux attaquants peu scrupuleux une thématique de choix à exploiter. En effet, plus les utilisateurs s’intéressent à un sujet, plus les tentatives d’arnaques et d’attaques se multiplient autour de ce sujet.

    Les attaquants étant particulièrement attentifs à l’actualité pour pouvoir tendre des pièges et dérober l’argent des victimes ou infecter des appareils. La Covid-19 a ainsi été le thème le plus exploité par les attaquants en 2020, à travers le monde.

    Il est intéressant de constater que les attaques ont été en baisse pendant la première partie de l’année 2020, les attaquants eux-mêmes ayant été préoccupés par d’autres sujets, mais elles ont connu un vrai pic sur la deuxième moitié de l’année, alors que la pandémie connaissait une sorte d’accalmie et variait en fonction des pays. La détection d’adwares est quant à elle, restée relativement stable, à un haut niveau d’infection.

    Le Maroc et l’Algérie dans le top 5 des pays les plus affectés par des menaces mobiles, en nombre d’utilisateurs.

    Avec 31,29% d’utilisateurs concernés, l’Algérie est à la seconde place mondiale et le Maroc au quatrième rang (22,67 %). L’Iran est en tête du classement (67,78 %), le Bangladesh troisième (26,18 %) et le Nigéria cinquième (22 %)

    En ce qui concerne les chevaux de Troie bancaires sur mobile en revanche, le classement est bien différent, tout comme les parts d’utilisateurs concernés. Le Japon est à la première place (2,83 %), suivi par Taiwan (0,87 %), l’Espagne (0,77 %), l’Italie (0,71 %) et la Turquie (0,60 %).

    Enfin, en ce qui concerne les rançongiciels mobiles, le classement des pays en nombre d’utilisateurs concernés est le suivant :

    Avec 2,25 % d’utilisateurs concernés, les États-Unis arrivent à la première place suivis de :

    – Kazakhstan (0,77 %)

    – Iran (0,35 %), de la

    – Chine (0,21 %) et de

    – Italie (0,14 %).

    Une menace mobile réelle, mais une éducation de la population face à cette menace encore insuffisante.

    Selon une étude menée par Kaspersky et le Cabinet d’étude Immersion en 2020, seuls 8 % des utilisateurs mobiles marocain affirment avoir recours à une solution antivirus sur mobile. Pourtant, plus de 7 personne sur 1à indiquent protéger leur mobile contre une intrusion physique avec des techniques de reconnaissance faciale, de schémas de déverrouillage ou de code PIN par exemple. Cela montre notamment que la prise de conscience concernant « la menace en ligne » est moindre par rapport à « la menace physique » liée au vol de l’appareil par exemple.

    Autre signe que la sensibilisation au rôle de la sécurité est encore insuffisante, trois internautes sur quatre déclarent utiliser le même mot de passe pour leurs différents logiciels et applications. Par ailleurs, 18 % des Marocains n’effectuent aucune mise à jour de leurs smartphones, quand 30 % indiquent ne pas savoir si ces mises à jour sont réalisées.

    Retrouvez tous les détails du rapport sur la menace mobile en 2020 dans le monde sur securelist.

    Entreprises Magazine, 15 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Kapersky, cybernétique, cybersécurité, mobile, portables,

  • Algérie : Zetchi au banc des accusés !

    Comme il fallait s’y attendre, le président de la fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi a préféré se retirer au dernier moment de la course au Conseil de la FIFA après avoir compris que tout avait été orchestré au préalable pour assurer la victoire de ses deux rivaux, le marocain Faouzi Lekjaa et l’égyptien, Hani Abou Rida.

    Critiqué par beaucoup d’observateurs pour s’être porté candidat justement à ce poste alors qu’il ne pouvait assurément pas faire le poids devant ses concurrents, Zetchi est ciblé par d’autres critiques actuellement, notamment en ce qui concerne l’adoption par la CAF lors de l’assemblée générale tenue vendredi dernier d’une nouvelle réforme qui interdit désormais aux pays non affiliés à l’ONU d’intégrer la confédération africaine de football.

    Une modification appuyée par le Maroc notamment dans le but, diront certains de barrer la route à l’avenir à une arrivée probable parmi la CAF du Sahara Occidental.

    Zetchi s’est défendu en assurant à travers un communiqué publié sur le site de la FAF que l’Algérie n’a jamais voté pour l’adoption de cette nouvelle réforme :
    « La Fédération algérienne de football informe que lors de la 43ème session de l’Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF), tenue le 12 mars 2021 à Rabat (Maroc), le Président de l’instance fédérale, Kheireddine ZETCHI, n’a jamais voté en faveur de la modification statutaire présentée lors des travaux, tout comme il s’est abstenu de valider le bilan financier tel qu’il a été présenté. La FAF apporte ces précisions pour mettre fin aux spéculations colportées ici et là à ce sujet. »

    L’ancien président du Paradou AC, interpellé par les journalistes ce dimanche à son retour au pays a ajouté : « On connait la position de notre pays en ce qui concerne le Sahara Occidental et la Palestine et cela ne changera pas. Certaines personnes malveillantes veulent nuire à mon image auprès des autorités mais ils n’atteindront pas leurs objectifs » avant de conclure : « C’est vrai que nous n’avons pas gagné de postes au niveau de la CAF, mais je reste persuadé que lors des prochains jours, il y’aura de bonnes nouvelles pour la FAF. »

    Algérie Breve News, 15 mars 2021

    Tags : Algérie, FAF, FIFA, Sahara Occidental, Maroc,