Étiquette : Maroc

  • UA : Le Maroc dos au mur

    SOMMET DU CONSEIL DE PAIX ET DE SÉCURITÉ DE L’UNION AFRICAINE : Le Maroc dos au mur

    Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) a tenu ce mardi une réunion par visioconférence, au niveau des chefs d’État et de gouvernement, pour examiner le dossier brûlant du Sahara Occidental occupé, où le Maroc a rompu unilatéralement le cessez-le-feu vieux de 30 ans.
    Cette réunion était prévue dans le cadre du sommet présidentiel du CPS sous la présidence du chef de l’Etat du Kenya, Uhuru Kenyatta. Selon l’APS, qui cite une source proche du dossier, cette réunion de haut de niveau sur le Sahara Occidental a vu le Maroc manœuvrer en vain pour empêcher sa tenue. Rabat a voulu empêcher l’organisation panafricaine d’atteindre le quorum nécessaire pour convoquer cette réunion.
    À signaler qu’il s’agit de la première réunion du genre depuis la reprise de la lutte armée au Sahara Occidental, le 13 novembre 2020. Elle sera consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre de la décision du sommet extraordinaire de l’UA de décembre 2020 sur la question sahraouie.
    Rappelons que le 14e Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement avait pris la décision de réinscrire la question sahraouie à l’agenda du CPS de l’UA pour la relancer.
    La décision jette la lumière sur les derniers développements au Sahara Occidental, suite à l’agression militaire marocaine contre des manifestants civils sahraouis dans la zone tampon d’El-Guerguerat, au sud-ouest de ce territoire non autonome, et intervient pour mettre un terme aux tentatives du Maroc d’écarter l’organisation africaine des efforts visant à trouver une solution à ce conflit, qui garantit au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.
    La décision «demande au Conseil paix et sécurité de l’UA conformément aux dispositions pertinentes de son protocole d’engager les deux parties (Maroc-RASD), tous les deux membres de l’Union africaine, de remédier à la situation (sur le terrain), en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit qui prévoit l’autodétermination au Sahara Occidental». Cette solution doit être aussi «conforme aux décisions et résolutions pertinentes de l’Union africaine et de l’ONU, ainsi qu’aux objectifs et principes de l’acte constitutif de l’UA», qui, il y a lieu de rappeler, insiste sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance.
    Notons que l’initiative de l’Union africaine met à nu les louvoiements de l’ONU. Le secrétaire général de l’ONU ne dispose pas de tous les leviers pour la désignation d’un nouvel envoyé personnel pour le Sahara Occidental, poste vacant depuis la démission de l’ancien Président allemand, Horst Kohler, a déclaré le porte-parole du SG de l’ONU, Stéphane Dujarric.
    Toutefois, la cause sahraouie est entendue au niveau international. Exemple, la question sahraouie a été, récemment, au centre d’une conférence numérique au Club d’Afrique à lUniversité des relations internationales relevant du ministère russe des Affaires étrangères, a indiqué dimanche l’Agence de presse sahraouie SPS.
    B. T.
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Union Africaine, Conseil de Paix et Sécurité,

  • Algérie : Frontières

    Tout ce qui touche aux pays limitrophes à l’Algérie ne peut passer inaperçu, et quand la nouvelle semble aller dans le bon sens, alors c’est évidemment à «prendre» avec intérêt. Celle provenant, hier, de la ville libyenne de Syrte, est à mettre dans la case «espoir». La nouvelle vient éclaircir des cieux d’une région à feu et à sang depuis plus de 10 ans. Ainsi, l’approbation du gouvernement intérimaire libyen par le Parlement, qui s’était réuni dans l’ancien fief de Mouamar Kadhafi, vient conforter un processus politique déclenché juste après le cessez-le feu du 23 octobre 2020. Un acte important en vue de la tenue des élections générales prévues le 24 décembre prochain.

    La réussite de ces étapes en terre libyenne est (tant que la stabilité est au bout) évidemment bénéfique pour l’Algérie. Les guerres fratricides à nos frontières Est, qui durent depuis 2011, ont été la base arrière de l’insécurité qui a régné après en Tunisie, au Niger, et surtout au Mali. Même l’Algérie n’a pas été épargnée, et Tiguentourine est toujours dans les mémoires.
    Du côté libyen, c’est rassurant, mais par contre, à l’Ouest, la situation suscite de plus en plus d’inquiétude. Le dernier foyer colonial en Afrique qu’est le Sahara occidental n’a pas trouvé encore une solution juste et permanente.

    L’intervention du Président Tebboune lors de la réunion, en visioconférence, du CPS (Conseil de paix et de sécurité) de l’UA (Union africaine) est venue rappeler la position algérienne envers ce dossier de décolonisation qui n’a que trop tardé. Une fidélité à la cause sahraouie qui n’est pas du goût du Makhzen, et il le démontre par ses «réactions». Ces dernières ne sont pas uniquement affichées par les médias marocains, mais d’autres formes ont été actionnées, et avec force. Il s’agit surtout des attaques électroniques qui ne sont pas négligeables et dont l’impact est parfois ahurissant sur les réseaux sociaux algériens.

    La manipulation et les Fake news qui pullulent sur la toile sont très souvent élaborés dans les laboratoires de Rabat. C’est pour au moins ces raisons qu’il est primordial de riposter, mais avec intelligence. Peut-être que la journée d’étude, portant sur la guerre de l’information, organisée samedi passé par l’INESG (Institut national d’études de stratégie globale) va pouvoir apporter du «concret».

    Reporters, 11 mars 2021

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Libye, Mali, Sahel,

  • Conflit au Sahara occidental :Tebboune appelle à une "solution durable"

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a appelé, mardi, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le royaume du Maroc à s’engager dans des pourparlers « directs et sérieux », sous l’égide de l’Union africaine (UA) et de l’Onu…

    Le chef de l’État a affirmé que « ce conflit ne saurait être réglé sans un processus politique qui se réfère aux principes fondateurs de l’Organisation continentale ». Dans son allocution lors de la réunion, en visioconférence, du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA au niveau des chefs d’État et de gouvernement, le Président Tebboune a déclaré : « l’occasion nous est donnée aujourd’hui d’examiner la situation grave au Sahara occidental avec l’espoir de voir nos délibérations aboutir à des mesures concrètes et efficaces pour cristalliser une solution durable à ce conflit, qui n’a que trop duré mais qui ne saurait avoir de délais de prescription ». « Notre réunion intervient, comme c’est déjà expliqué, dans l’objectif de réunir les conditions d’un nouveau cessez-le-feu entre la RASD et le royaume du Maroc, et d’oeuvrer à la réalisation d’une solution juste et permanente à même de garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et clore définitivement les dossiers de décolonisation en Afrique », a-t-il indiqué. Et d’ajouter que « l’Afrique qui a vaincu l’occupation européenne par sa lutte politique et armée parfois et qui est venue à bout de l’Apartheid, se doit aujourd’hui d’en finir avec le dernier foyer colonial dans notre continent.
    L’échec du cessez-le-feu suite à la violation d’un accord en vigueur depuis 1991 et l’escalade dangereuse que connaît le conflit au Sahara occidental n’est que la résultante de décennies de politique de blocage et de ralentissement systématiques des Plans de règlement, de contournement du processus de négociations et de tentatives récurrentes d’imposer le fait accompli dans le territoire d’un État membre fondateur de l’UA », a fait observer le Président Tebboune. Il a cité, entre autres, « l’exploitation illégale des richesses, les démarches visant le changement de la composition démographique des territoires occupés, les violation systématiques menées à l’encontre de citoyennes et de citoyens sahraouis sans défense, outre les tentatives illégales pour modifier le statut du Sahara occidental ». C’est pour cette raison, ajoute le Président Tebboune, « nous invitons notre honorable organisation à joindre sa voix à la notre pour demander au Secrétaire général de l’Onu de désigner immédiatement son représentant au Sahara occidental, de même que nous invitons l’Onu à donner, avec l’appui de l’UA, à la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), des ordres pour faire face aux violations es droits de l’homme au Sahara occidental ».
    Pour le président de la République, « l’absence de prise en charge de la tragé ie du peuple sahraoui qui en a assez des atermoiements de l’Onu dans l’organisation d’un référendum, convenu depuis 30 ans, mais aussi le blocage sans précédent du processus politique ont extrêmement exacerbé la situation ». « Face à ces développements dangereux, notre organisation continentale qui avait eu un rôle historique dans l’élaboration et l’adoption du plan de règlement onusien ne peut rester silencieuse ou mise à l’écart. Il est inconcevable d’entendre, après le déclenchement d’une guerre entre deux Etats membres de notre Organisation, des voix, ça et là, tentant d’avancer des (arguments) fallacieux pour la justifier », a-t-il souligné. « S’agissant de la non soumission de ce dossier à l’UA sous prétexte que la question est inscrite à l’agenda de l’Onu », Tebboune a rappelé que « toutes les questions africaines abordées par notre Organisation sont inscrites, en même temps, auprès de l’Onu, en tête desquelles la question libyenne ». « Toutes les questions de paix et de sécurité en Afrique, sans exception aucune, sont inscrites à l’agenda de l’Onu, ce qui n’a pas empêché notre organisation d’y apporter de précieuses contributions hautement saluées par tous pour le règlement de ces questions », a-t-il soutenu. Un blocage sans précédent Quant au règlement de ce conflit,Tebboune a affirmé que le « processus politique pour le règlement de la question sahraouie sous les auspices de l’Onu, fait face à un blocage sans précédent inexpliqué, au vu des impacts graves de la reprise de la lutte armée ».
    « La présence de réfugiés sahraouis dans le territoire de la République algérienne démocratique et populaire, nous mène au constat que ceux qui sont nés le jour de l’occupation du Sahara occidental sont aujourd’hui des hommes (…) Ils n’accepteront guère de rester, ni de mourir en tant que refugiés sur la terre bénie d l’Algérie où nos frères sahraouis sont les bienvenus », ajoute le chef de l’État dans son allocution. Face aux répercussions de ce conflit susceptible de compromettre la paix et la sécurité dans toute la région, le Président Tebboune a plaidé pour « l’activation du rôle du CPS, en vertu des dispositions de son protocole constitutif afin d’apaiser la situation et d’oeuvrer à trouver une solution durable et équitable, conformément aux résolutions pertinentes de l’UA et de l’Onu ». « Les tentatives désespérées et récurrentes visant à consacrer et à donner une légitimité à l’occupation marocaine des territoires d’un pays membre fondateur de notre organisation, en niant, constamment, la réalité sahraouie et les aspirations de ce peuple, ne feront que prolonger ce conflit à près de cinq décennies, d’où l’impératif de rappeler les références et réalités consacrées aux niveaux onusien et continental, stipulant toutes que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation, comme classée par l’Onu », a-t-il insisté.
    Le Président Tebboune a mis en avant la « nécessité impérieuse de mettre fin à ce conflit, préconisant le retour aux principes fondateurs de notre organisation continentale, notamment les dispositions de l’article 4 de l’Acte constitutif de l’UA sur le respect des frontières héritées à l’indépendance, le règlement pacifique des conflits avec l’interdiction de l’usage de la force et des menaces entre les Etats membres et l’importance de la coexistence pacifique ». Rappelant que la RASD et le Maroc son membres de l’UA, le président de la République « a invité les deux États à s’engager dans des pourparlers directs et sérieux, sous l’égide de l’UA et de l’Onu, pour parvenir à un nouvel accord de cessezle- feu, et réunir les conditions nécessaires pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ».
    En conclusion, le Président Tebboune a formé le voeu sincère de voir les parties au conflit « prôner le dialogue et faire preuve de sagesse pour la relance du processus de règlement du conflit qui a trop duré, en garantissant au peuple sahraoui le droit à une vie décente dans le cadre de la liberté, de la sécurité et de la stabilité, et partant concourir à la réalisation des aspirations de l’ensemble de nos peuples au progrès, à l’unité et à l’intégration ». « Il s’agit là des idéaux pour lesquels les pères fondateurs de notre organisation continentale ont milité et auxquels nous demeurons attachés », a-t-il conclu.
    Par : LAKHDARI BRAHIM
    Le Midi Libre, 11 mars 2021
    Tags : Algérie, Sahara Occidental, Maroc, 
  • Algérie : Frontières

    Tout ce qui touche aux pays limitrophes à l’Algérie ne peut passer inaperçu, et quand la nouvelle semble aller dans le bon sens, alors c’est évidemment à «prendre» avec intérêt. Celle provenant, hier, de la ville libyenne de Syrte, est à mettre dans la case «espoir». La nouvelle vient éclaircir des cieux d’une région à feu et à sang depuis plus de 10 ans. Ainsi, l’approbation du gouvernement intérimaire libyen par le Parlement, qui s’était réuni dans l’ancien fief de Mouamar Kadhafi, vient conforter un processus politique déclenché juste après le cessez-le feu du 23 octobre 2020. Un acte important en vue de la tenue des élections générales prévues le 24 décembre prochain.
    La réussite de ces étapes en terre libyenne est (tant que la stabilité est au bout) évidemment bénéfique pour l’Algérie. Les guerres fratricides à nos frontières Est, qui durent depuis 2011, ont été la base arrière de l’insécurité qui a régné après en Tunisie, au Niger, et surtout au Mali. Même l’Algérie n’a pas été épargnée, et Tiguentourine est toujours dans les mémoires.
    Du côté libyen, c’est rassurant, mais par contre, à l’Ouest, la situation suscite de plus en plus d’inquiétude. Le dernier foyer colonial en Afrique qu’est le Sahara occidental n’a pas trouvé encore une solution juste et permanente. L’intervention du Président Tebboune lors de la réunion, en visioconférence, du CPS (Conseil de paix et de sécurité) de l’UA (Union africaine) est venue rappeler la position algérienne envers ce dossier de décolonisation qui n’a que trop tardé. Une fidélité à la cause sahraouie qui n’est pas du goût du Makhzen, et il le démontre par ses «réactions». Ces dernières ne sont pas uniquement affichées par les médias marocains, mais d’autres formes ont été actionnées, et avec force. Il s’agit surtout des attaques électroniques qui ne sont pas négligeables et dont l’impact est parfois ahurissant sur les réseaux sociaux algériens. La manipulation et les Fake news qui pullulent sur la toile sont très souvent élaborés dans les laboratoires de Rabat. C’est pour au moins ces raisons qu’il est primordial de riposter, mais avec intelligence. Peut-être que la journée d’étude, portant sur la guerre de l’information, organisée samedi passé par l’INESG (Institut national d’études de stratégie globale) va pouvoir apporter du «concret».

  • Le Courrier d’Algérie / Zeghmati débusque le Maroc : « Mon pays est inondé de drogues »

    ZEGHMATI DÉBUSQUE LE MAKHZEN : « Mon pays est inondé de drogues »

    Intervenant, hier, par visioconférence, depuis Alger, aux travaux du 14ème Congrès onusien pour la prévention du crime et la justice pénale qui se tient à Kyoto, Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, n’a pas été de main morte pour dénoncer, avec des propos à peine voilés, le voisin de l’ouest qui continue d’inonder l’Algérie avec la drogue.

    Ce n’est plus un secret, le plus grand producteur du monde en la matière, fait entrer sur le sol algérien des quantités astronomiques de cannabis, par l’intermède de ses réseaux transfrontaliers. Et au ministre Zeghmati de pointer du doigt : « La proximité géographique (de l’Algérie, ndlr) de l’un des plus grands centres de production et d’exportation de cannabis, engendre un trafic illicite de stupéfiants, blanchiment d’argent et corruption ».

    Un propos qui cible, on ne peut plus clair, le royaume marocain, dont l’impact de ces trafics prohibés ne sont pas sans « retombées négatives sur la stabilité, la sécurité ainsi que sur la santé du citoyen algérien.

    Ce faisant, le ministre de la Justice a tenu à préciser que ce constat n’est pas le propre de l’Algérie, mais bien de l’ONU (Office onusien contre la drogue et le crime) elle-même qui, à travers ses rapports rendus sur le trafic de drogue dans le monde, a montré du doigt le Maroc comme étant le plus important producteur de cannabis.
    F. Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 10 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, cannabis, haschich, kif,


  • Sahara Occidental : L'aveu d'échec des Nations Unies

    Dans un point de presse, le porte-parole du Secrétaire Général de l’ONU, Stephane Dujarric, a révélé les difficultés rencontrées par les Nations Unies dans la nomination d’un nouvel Envoyé Personnel pour le Sahara Occidental depuis la démission de l’allemand Horst Koehler en mai 2019.

    A la question d’un journaliste sur « la raison pour laquelle, depuis deux ans, le Secrétaire général n’a pas pu trouver un envoyé personnel pour faire ce travail ? Personne ne veut ce travail ? », M. Dujarric a répondu: « permettez-moi de le dire ainsi », indiquant que « ce n’est pas le travail le plus facile de l’agenda des Nations unies ». « C’est un travail d’une importance capitale. Le Secrétaire général s’est efforcé de nommer ce poste, mais comme dans beaucoup de ces nominations, tous les leviers ne sont pas entre ses mains, mais il fait ce qu’il pouvait » a-t-il ajouté.
    Ainsi, l’institution onusienne avoue son échec après 30 ans d’un processus de paix dont le but s’est avéré d’imposer la pseudo-solution autonomique marocaine au nom d’intérêts géopolitiques lorgnant les richesses naturelles du peuple sahraoui.
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, 
  • Sahara Occidental : Une responsable sahraouie appelle les organisations féminines à travers le monde à protéger les sahraouies des exactions marocaines

    La membre du secrétariat national du Front Polisario et wali d’Aousserd, Meriem Salek Hamada, a appelé samedi les organisations féminines à travers le monde à intervenir pour protéger les femmes sahraouies des graves exactions perpétrées par les forces d’occupation marocaines, qualifiant les pratiques répressives du régime du Makhzen à l’encontre des civils sahraouis sans défense de « crime contre l’humanité ».

    Dans une déclaration à l’APS, à partir d’Aousserd dans les camps de réfugiés sahraouis, Mme Meriem Salek Hamada a appelé les organisations féminines à travers le monde, notamment celles de défense des droits de l’homme, à intervenir pour faire cesser les graves exactions dont sont victimes les femmes sahraouies dans les villes occupées du Sahara occidental.
    La responsable sahraouie a dénoncé les pratiques barbares auxquelles se livrent les forces d’occupation marocaines contre des militantes sahraouies des droits de l’homme, citant les exactions systématiques dont sont victimes la militante Sultana Khaya et sa famille. Les femmes sahraouies sont emprisonnées, battues, enlevées et violées, a-t-elle dit, dénonçant le mutisme international devant ces exactions.
    Elle a de nouveau appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à intervenir en urgence pour protéger les civils sahraouis de la folie du régime marocain qui a perdu la raison depuis la reprise de la lutte armée par le peuple sahraoui, le 13 novembre 2020. Depuis sa résidence surveillée dans la ville occupée de Boujdour, la militante sahraouie Sultana Khaya a été victime de plusieurs tentatives de liquidation physique, la dernière en date vendredi. Elle subit des « agressions successives » depuis que sa maison a été attaquée, le 13 février dernier, par jets de pierres, lui causant une blessure grave à l’œil droit et au visage ».
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Western Sahara, femme,
  • L’Allemagne évoque une dégradation de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental

    Le gouvernement allemand a évoqué de nouveau «la dégradation» de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, en se référant à des rapports sur les pratiques répressives exercées par l’occupation marocaine contre des civils et des militants sahraouis, indiquent des sources médiatiques.

    Selon des rapports sahraouis citant des médias allemands, le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires étrangères, Miguel Berger a affirmé que son pays «suit avec intérêt la situation au Sahara occidental, au moment où des rapports inquiétants lui sont parvenus». Selon lesdits documents, Berlin accorde «un grand intérêt» à la situation prévalant au Sahara occidental, sur fond des récents rapports faisant état d’exactions contre les civils sahraouis «victimes de discrimination et de persécution judiciaire». Les médias ont mis en exergue l’attachement du gouvernement allemand, dans une réponse au parti de la gauche unie «Die Linke», à sa «ferme position» vis-à-vis des violations marocaines des droits de l’homme dans les parties occupées du Sahara occidental, qualifiées de crimes dans les rapports et appels lancés par plusieurs organisations sahraouies et internationales des droits de l’homme, notamment après la reprise de la guerre au Sahara occidental suite à l’agression marocaine du 13 novembre dernier, menée en violation de l’accord de cessez-le-feu. La présidente du groupe parlementaire de «Die Linke» au Parlement allemand, Sevim Dagdelen, a appelé le gouvernement de son pays «à ne pas reconnaître les convoitises constantes du Maroc au Sahara occidental, au détriment du droit international», préconisant de «concourir sérieusement à l’organisation d’un référendum sous l’égide de l’ONU».
    La position de Berlin intervient, selon la presse allemande, après la décision du Maroc de «suspendre toute forme de communication» avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat, en réaction à ce qu’il avait qualifié de «différends profonds» induits par la position de Berlin rejetant la décision unilatérale de l’ex-président américain sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. La même intervenante a critiqué «le Gouvernement fédéral qui continue de traiter le Maroc avec clémence», appelant, dans ce sens, «l’Allemagne à œuvrer sérieusement pour organiser un référendum onusien sur l’avenir du Sahara occidental et interdire au Maroc d’entraver cet effort à travers la politique d’implantations de colonies illégales dans les territoires occupés». Après de longues attentes et la poursuite des campagnes d’intimidations marocaines, les Sahraouis ont perdu patience notamment suite à l’agression marocaine contre les civils sahraouis à la brèche illégale d’El Guerguerat ce qui a conduit à la reprise de la lutte armée. «Cette route est utilisée dans le pillage des ressources naturelles sahraouies, d’où l’impératif de la fermer car n’existant pas auparavant», a-t-elle souligné. Et d’ajouter: «En dépit de la reprise de la guerre et de l’existence de rapports sur les violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, le Gouvernement fédéral reste inactif», soulignant que «le Gouvernement fédéral n’a pris aucune initiative au sein de l’Union européenne pour imposer des sanctions en ce qui concerne le conflit au Sahara occidental».
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Frente Polisario, Maroc, Allemagne,
  • Maroc-Allemagne : Qui s’y frotte s’y pique

    par Brahim Taouchichet

    Empêtré dans les sables du Sahara Occidental, tout porte à croire que le Makhzen fonce droit dans le mur par son alignement aveugle sur les causes perdues.

    C’est dans un communiqué publié sur son site web, que l’ambassade allemande avait annoncé, hier vendredi, que les visas Schengen ne seront plus délivrés aux citoyens marocains, sauf pour certaines catégories.

    Cette décision annoncée par l’ambassade d’Allemagne à Rabat ressemble à une mesure de rétorsion en réponse aux déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a intimé l’ordre aux services du Premier ministère de Saâd Eddine El Osmani de rompre tout contact avec la représentation diplomatique de Berlin.

    Rappelons que les autorités marocaines avaient décidé de suspendre, en début de la semaine écoulée, «tout contact, interaction, ou action de coopération» avec les autorités et les fondations politiques allemandes. Le Maroc tenait ainsi à protester contre la position de l’Allemagne jugée favorable à la lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance, d’autant que Berlin est l’initiatrice de l’inscription de la question pour un débat sur le Sahara Occidental.

    L’Allemagne, en tant qu’acteur majeur de l’Union européenne (UE), encourage une solution pacifique à travers le respect des règles et la mise en œuvre des résolutions de Conseil de sécurité. Dans cet esprit, l’ambassadeur allemand à l’ONU avait également mis en garde contre le décision prise par l’ex-Président Donald Trump, dans le troc honteux de reconnaissance de la prétendue souveraineté de royaume marocain sur les territoires occupés du Sahara Occidental, en échange de la normalisation des relations du royaume alaouite avec l’État d’Israël.

    Visiblement, le Makhzen n’est pas au bout de ses déboires dans son aventure au Sahara Occidental. Depuis la violation du cessez-le-feu conclu entre les deux parties belligérantes sous les auspices de l’ONU, au mois de novembre dernier, l’effet boomerang frappe de plein fouet les autorités marocaines qui ne s’attendaient pas à ce retour de manivelle aussi violent. Pis, l’affaire Guerguerate aura plutôt permis de briser l’omerta de 30 ans sur l’occupation des territoires sahraouis. L’agression marocaine a donc l’avantage de ruiner une fois de plus les illusions du royaume du Maroc, en faisant éclater devant l’opinion publique mondiale la question du droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance. La célébration du 45e anniversaire a démontré au besoin le soutien renouvelé de nombreux États et organisations internationales à la lutte des Sahraouis, lesquels mènent depuis cinq mois une offensive armée contre les garnisons du royaume basées le long du mur de sable. Le projet d’un deuxième mur est un aveu de l’échec de l’expansionnisme marocain, malgré le black-out imposé sur les pertes humaines et matérielles sur le terrain des affrontements.

    Par ailleurs, certains observateurs ne manquent pas de montrer du doigt les autres sources de friction entre les deux pays. C’est le cas de la Conférence de Berlin sur la Libye, initiée par la chancelière Angela Merkel, qui n’a pas jugé utile de convier à cette rencontre le royaume du Maroc.

    Rappelons que celle-ci avait, dans une communication téléphonique, transmis l’invitation à Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de Président de pays frontalier et du rôle d’avant-garde de l’Algérie dans la recherche d’une sortie de crise de ce pays frontalier. Nasser Bourita met les pieds dans le plat en exprimant publiquement son mécontentement, arguant des accords de Skhirat.

    La chancelière allemande, qui n’est pas née de la dernière pluie, sait très bien que le Maroc que séparent des milliers de kilomètres de la Libye, objet « du désir », cache un jeu qu’elle n’ignore pas, à savoir de « rouler » pour un agenda étranger, c’est-à-dire la France, en perte de vitesse dans ce dossier libyen. Visiblement, la diplomatie marocaine sous la conduite de son actuel ministre des Affaires étrangères va de mal en pis.

    Empêtrée dans les sables du Sahara Occidental, tout porte à croire qu’elle fonce droit dans le mur par son alignement aveugle sur les causes perdues.
    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 6 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Libye,

  • Sahara Occidental : Sultana Khaya victime d'une tentative d'élimination physique

    Depuis sa résidence surveillée dans la ville occupée de Boujdour, la militante sahraouie, Mme Sultana Khaya a précisé à l’APS dans un appel téléphonique que « des baltaguia cagoulés des forces d’occupation marocaine ont attaqué son domicile, en lui jetant une substance dangereuse, qui pourrait être un mélange de brai et d’acide ». Elle exhorte tous les Hommes épris de liberté dans le Monde à agir en urgence pour la protection des civils sahraouis sans défense contre « la répression systématique » du régime du Makhzen.

    Relatant dans une vidéo les détails de « l’attaque brutale » dont elle a fait l’objet, la militante des droits de l’homme affirme que « l’Etat d’occupation marocaine cherche à l’éliminer physiquement ainsi que sa sœur », rappelant « les tentatives de l’occupant marocain de l’éborgner ».
    Elle a fait savoir, en outre, que la substance que lui ont jeté « les baltaguia du régime marocain » lui a causé une thrombose de l’œil gauche », rappelant qu’elle avait « déjà du mal à voir avec cet œil en raison d’une précédente attaque par des éléments du Makhzen lors d’une manifestation estudiantine contre l’occupation marocaine ».
    La vidéo de la nouvelle attaque des éléments de la sécurité marocaine filmée par la militante sahraouie montre des personnes cagoulées et confirme la présence d’une substance noire sur son visage.
    Sultana Khaya rappelle,dans le même contexte, que son domicile avait été « jeudi vers 02h00 la cible d’une tentative d’introduction par « les forces de l’occupation marocaine »
    Affirmant que sa vie et celle de sa famille est en danger, elle dénonce également « la torture psychologique et la répression barbare », appelant tous les Hommes épris de liberté dans le Monde à agir en urgence pour protéger les civils sahraouis de « la répression menée par les forces de l’occupation marocaine »
    Pour la militante sahraouie Sultana Khaya « la répression systématique » dans les villes sahraouies occupées est une honte pour toute l’Humanité », assurant que « le peuple sahraoui ne renoncera point à son droit légitime à l’édification de la RASD sur l’ensemble de ses territoires ».
    Sultana Khaya qui a subi des « agressions successives » depuis l’attaque de sa maison, le 13 février dernier, a échappé mardi passé, à une tentative d’assassinat.
    Algérie Medinfo
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Sultana Khaya, répression,