OUBBI BOUCHRAYA BACHIR, REPRÉSENTANT DU FRONT POLISARIO EN EUROPE ET À L’UE, AU COURRIER D’ALGÉRIE : « La France doit reconsidérer sa position et l’Espagne est appelée à se libérer du chantage marocain »
Étiquette : Maroc
-
Sahara Occidental : « La France doit reconsidérer sa position et l’Espagne est appelée à se libérer du chantage marocain » (diplomate)
Le représentant du Front Polisario en Europe et à l’UE, Oubi Bouchraya Bachir, dresse, dans une interview exclusive au Courrier d’Algérie, le bilan de l’action diplomatique sahraouie en Europe et à l’Union Européenne à la faveur du 45eme anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique.Le Courrier d’Algérie : Cette année le 45eme anniversaire de la proclamation de la RASD coïncide avec la reprise de la lutte armée du peuple sahraoui pour son indépendance. Quelle action diplomatique est entreprise au niveau de l’UE et d’autres pays européens pour gagner davantage de soutiens à la cause sahraouie et des batailles juridico-diplomatiques ?Oubi Bouchraya : Comme toutes les expériences passées des luttes de libération nationale, il y a des phases et des cycles qui diffèrent les uns des autres mais qui convergent et s’intègrent permettant, au final, aux peuples combattants la réalisation de l’objectif ultime, à savoir la libération et l’indépendance nationale. En ce qui concerne le peuple sahraoui, une nouvelle phase a commencé depuis le 13 novembre 2020 caractérisée principalement par la reprise de la lutte armée. Elle tient compte des échecs des expériences passées et des leçons tirées de ces 30 ans de cruelle et frustrante attente d’un référendum promis mais jamais réalisé. En revanche, cette nouvelle phase bénéficie de nombreux acquis accumulés par le peuple sahraoui, qui n’a jamais cessé de lutter et de résister tout au long de cette longue période, malgré le silence des armes. À ce propos, notons que l’Union Européenne a été, et continue de l’être, un lieu important pour notre action diplomatique et qu’elle a été le théâtre d’âpres combats contre l’ennemi, notamment au cours des dernières années, combats qui nous ont permis de marquer de nombreux points positifs, parmi lesquels, la possibilité d’accéder à de larges pans de l’opinion publique européenne, la constitution de centaines de comités de soutien, d’organes et de groupes parlementaires de solidarité, la capacité de dénoncer les violations des droits des Sahraouis commises par le Maroc et, récemment, parvenir à d’importantes décisions juridiques émises par des instances judiciaires européennes, notamment par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) et par certaines juridictions, au niveau national.Nous disposons d’outils d’action significatifs pour accompagner la lutte de notre peuple dans cette nouvelle étape de sa lutte armée et nous sommes décidés d’arracher de nouveaux acquis par les actions et programmes que mènent nos représentations au niveau de l’Europe, en compagnie des diverses institutions et comités qui soutiennent la cause sahraouie.Pouvez-vous nous expliquer davantage ?Nous agissons sur plusieurs volets, Il y a le volet politique, qui est l’axe le plus important, et nous nous y sommes déjà impliqués fortement depuis la crise de Guergarat et le déclenchement de la lutte armée. Nous nous sommes attelés à expliquer la position du Front Polisario devant les diverses et multiples instances officielles et populaires, en tenant le Maroc pour responsable des conséquences qui découlent de sa décision d’avoir gravement violé le cessez-le-feu.Le deuxième volet est lié à notre action pour une mobilisation accrue en faveur des droits de l’Homme gravement et systématiquement violés par le Maroc et en faveur de l’Intifada de l’indépendance dans les villes occupées ainsi que de l’appui humanitaire au profit des réfugiés sahraouis. Le troisième volet concerne l’aspect médiatique qui vise à transmettre le message du peuple sahraoui et faire connaître davantage sa cause à l’opinion publique européenne. Les deux plus gros problèmes auxquels la cause sahraouie est confrontée en Europe sont tout d’abord une certaine ignorance de l’opinion publique vis-à-vis de la cause et, deuxièmement, l’implication négative de la France et, dans une moindre mesure, de l’Espagne dans l’adoption de la plupart des positions de l’Union relatives au conflit. Pour informer au mieux l’opinion publique européenne, agir face à la presse et aux divers médias constitue un volet fondamental dans l’agenda de nos Représentants déployés à travers l’Europe, s’y ajoute le rôle important que joue la communauté nationale établie à l’étranger, à travers son implication active dans les réseaux sociaux et vis-à-vis des médias locaux.Qu’en est-il du rôle de la France et de l’ancienne puissance coloniale au Sahara Occidental, l’Espagne ?En ce qui concerne le rôle joué par la France et l’Espagne, nous considérons qu’il faut convaincre la France et l’Espagne que le référendum et une solution démocratique conforme à la légalité internationale et reste la meilleure solution à même de garantir une paix juste et définitive dans la région, le contraire de cela serait vouloir perpétuer le conflit et au mieux retarder sa solution. La France doit reconsidérer sa position à l’égard du conflit, l’Espagne est appelée à se libérer de cette soumission, devenue coutumière, au chantage marocain.La CJUE doit se prononcer sur le recours du Front Polisario, que peut-on en attendre ?Oubi Bouchraya ; Nous sommes optimistes quant à la nature des jugements attendus. Il y aura deux auditions publiques sur les deux recours déposés par le Front Polisario devant la Cour européenne. Nous sommes optimistes pour trois raisons: premièrement notre cause est juste, deuxièmement les jugements rendus en 2015, 2016 et 2018 constituent une base déjà existante que l’on ne peut contourner. Troisièmement la situation est maintenant différente de celle de 2016; le Sahara occidental étant désormais directement et clairement concerné par les deux nouveaux accords à travers le mécanisme d’extension géographique qui inclut le Sahara occidental et qui a été explicitement approuvé en 2019 entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc. Nous attendons de la justice européenne qu’elle face triompher les mêmes principes qu’elle a approuvés lors d’occasions précédentes, et nous espérons que les institutions européennes cesseront de chercher à contourner les décisions judiciaires afin d’abolir immédiatement ces accords qui violent le droit international, le droit européen et le droit africain. L’Europe donne au monde une mauvaise image d’elle-même en violant de manière flagrante ses lois au Sahara occidental, en encourageant la poursuite de l’occupation militaire de ce territoire et la confiscation de tous les droits politiques, économiques et culturels de son peuple.On observe une montée sans précèdent de la répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés, notamment à aâyoune et Boujdour. Qu’elle action entreprendre au niveau international pour faire cesser cette répression ?Le conflit du Sahara occidental en général et la permanente et catastrophique situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental posent un problème majeur à la conscience humaine. Ce conflit est l’exemple parfait de la prédominance de la politique du double standard et des intérêts étroits au sein du système international au détriment du droit et des principes régissant le droit international. Au Sahara occidental, de graves violations des droits de l’Homme ont été perpétrées à quelques mètres de la MINURSO sans que celle-ci ne s’en émeuve ou lève le petit doigt. Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas voulu donner à cette Mission le pouvoir de surveiller les droits de l’Homme malgré de nombreux appels internationaux. Ce qui se passe actuellement est en fait la continuation des mêmes pratiques, sauf que maintenant il y a la guerre, ce qui donne à l’occupant le prétexte d’accroître sa répression, et suscite son désir de se venger contre les civils sahraouis pour les pertes que ses troupes subissent sous les frappes de l’armée sahraouie. Ce qui arrive, par la répression et les violences de l’occupant marocain , à Sultana Khaya et à sa famille actuellement est une sorte d’écho des attaques que lancent les combattants sahraouis contre le mur militaire marocain, depuis le 13 novembre dernier. La situation actuelle est insupportable et la communauté internationale est appelée à agir afin de mettre un terme à cette tragédie. Parmi les raisons qui ont fait perdre au peuple sahraoui la confiance en l’ONU, au-delà du fait qu’elle n’a pas été capable d’organiser le référendum, c’est justement cette autre incapacité à fournir la protection la plus élémentaire aux civils sahraouis. L’ONU et ses divers organes ont une responsabilité centrale à cet égard. Quant à la Croix-Rouge International, sa responsabilité est directe, d’autant plus que le Front Polisario est partie prenante de la quatrième Convention de Genève. L’intervention du CICR doit être immédiate après la reprise des hostilités militaires. Face à cette inertie, il faut souligner la campagne vigoureuse menée par le mouvement de solidarité à travers le monde, par les organisations de défense des droits humains internationales et sahraouies. Espérons que cette campagne sera entendue par la communauté internationale. Il est tout à fait inacceptable que le royaume du Maroc puisse continuer de bénéficier d’une impunité que certains voudraient permanente. Venir par la suite faire l’apologie d’une solution politique tout en faisant semblant de ne pas voir que le Maroc est en train de commettre l’irréparable est tout de même un comble.Pensez-vous qu’il convient de saisir le tribunal pénal international au vu du degré de la répression de l’occupant marocain contre les Sahraouis qui ne connaît aucune limite ?En principe, rien ne l’empêche. Mais l’analogie avec le précédent palestinien est une analogie partielle et ne correspond pas parfaitement. Bien que les deux conflits soient identiques sur le plan politique et juridique, de nombreuses questions de procédure diffèrent entre eux. De manière générale, la question nécessite une décision politique de la part de la direction du Front, une décision que nous ne prendrons qu’après une étude minutieuse et approfondie de la question.Propos recueillis par Mokhtar BendibLe Courrier d’Algérie, 22 fév 2021Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne, -
Kerry Kennedy rejoint la campagne de lobbying contre la marocanité du Sahara
Mme Kerry Kennedy vient à la rescousse du Polisario. Après la lettre de 27 sénateurs à Joe Biden, le président du Centre Robert Kennedy pour les droits de l’homme a rejoint la campagne lancée en décembre, exigeant du nouveau président l’annulation du décret de son prédécesseur reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara.
«L’administration Trump a joué avec le feu», a-t-elle déclaré dans un article . «Pour que la situation ne s’aggrave pas davantage, l’administration Biden doit rapidement annuler la décision préjudiciable de Trump sur le Sahara occidental en déclarant son désaccord», a exigé Mme Kennedy.Dans son plaidoyer en faveur des positions du Polisario, elle a demandé la nomination d’un nouvel envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental. Un poste vacant depuis la démission de l’Allemand Horst Köhler «pour des raisons de santé» en mai 2019. Kerry Kennedy, ami d’Aminatou Haidar, a également demandé l’extension du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara.Contrairement à John Bolton, James Baker ou James Inhofe, politiciens connus pour appartenir au Parti républicain, le président du Centre Robert Kennedy est proche du Parti démocrate.Source : Archyde.com, 21 fév 2021Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Israël, Normalisation, Kerry Kennedy, Centre Robert Kennedy pour les droits de l’homme, -
Le Sahara Occidental au menu des entretiens entre l'ambassadeur d'Algérie en France et le président du Sénat français
L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a renouvelé la volonté de l’Algérie de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines, conformément à la volonté exprimée par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron.Après avoir été reçu par le président du Sénat français, Gérard Larcher, l’ambassadeur d’Algérie, Mohamed Antar Daoud, a salué la qualité des relations entre les parlements des deux pays, réitérant «la volonté de la partie algérienne de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines en ligne. avec la volonté exprimée par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron de travailler ensemble sur les dossiers d’intérêt commun, notamment économiques, régionaux et le dossier mémoire ».La réunion a été l’occasion de discuter des questions régionales, les deux responsables ayant salué la formation d’une autorité exécutive temporaire en Libye, exprimant le soutien de leurs pays aux efforts des Nations Unies pour une réconciliation libyo-libyenne, loin de toute ingérence étrangère. .Concernant le Mali, les pourparlers ont permis une «satisfaction des différentes parties» concernant la convocation de la cinquième réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’accord sur la paix et la réconciliation au Mali le 11 février 2021, à Kidal, qui a vu la participation du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, par visioconférence.Concernant les autres développements au Sahel, il a été souligné qu’il importait de renforcer les mécanismes de coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de la criminalité transnationale organisée et ses relations avec divers trafics: drogues, armes et immigration illégale.A propos de la question du Sahara occidental, l’ambassadeur a attiré l’attention sur la gravité de la situation dans les territoires occupés résultant du retour au langage des armes entre le Maroc et le Front Polisario, rappelant «la position ferme de l’Algérie en faveur du peuple sahraoui exerçant leur droit à l’autodétermination conformément aux principes de la Charte des Nations Unies et aux règlements pertinents du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ».De son côté, Gérard Larcher a adressé ses «meilleurs vœux de bonne santé» au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «et de réussite dans l’exercice de ses fonctions», exprimant sa «satisfaction quant à la force des liens de coopération existants entre les deux pays dans tous les domaines et la volonté politique des deux côtés de lui donner une nouvelle dynamique ».Au cours de cette rencontre, un échange de vues approfondi a eu lieu sur la réalité des relations entre les deux pays et les perspectives de renforcement de la coopération parlementaire.A cet égard, Gérard Larcher a exprimé sa «détermination à travailler à l’intensification des échanges avec l’Assemblée nationale en organisant dans les meilleurs délais la deuxième édition du Forum de coopération parlementaire de haut niveau, et en mettant en place un nouveau mécanisme de concertation sur les principaux enjeux du l’agenda international aussi ».Les entretiens ont également porté sur les futurs échanges bilatéraux, car ils se sont concentrés sur la cinquième réunion du comité gouvernemental de haut niveau algéro-français, qui se tiendra prochainement en Algérie.Echourouk, 21 fév 2021Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Western Sahara, Algérie, France, Gérard Larcher, -
Le Maroc réprime les militants au Sahara occidental après la normalisation avec Israël
Les militants au Sahara occidental disent qu’ils font face à une répression brutale de la part du Maroc à la suite de l’accord de normalisation entre la nation nord-africaine et Israël.
Les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental contesté – où les sentiments favorables à l’indépendance sont élevés – comme un cadeau après sa normalisation avec Israël.Le portail d’informations Middle East Eye a cité les militants qui ont déclaré vendredi que la décision de Washington, le 10 décembre 2020, de reconnaître la revendication territoriale du Maroc sur le Sahara occidental avait encouragé Rabat à harceler les gens ordinaires et ceux qui critiquaient cette décision.Mahmoud Lemaadel, l’un des militants, a fait état d’un nombre «sans précédent» d’agressions contre des militants et militants au Sahara occidental au cours des dernières semaines.«Depuis ce moment (la reconnaissance américaine), le Maroc a lancé une campagne arbitraire visant les militants des droits de l’homme et aussi les citoyens qui n’ont rien à voir avec aucun type d’activisme», a déclaré Lemaadel.Après les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Soudan, le Maroc est devenu le quatrième pays arabe à la fin de l’année dernière à conclure un accord de normalisation avec Israël, négocié par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump lors de ses derniers jours au pouvoir. .Dans le cadre de l’accord litigieux, Trump a accepté de reconnaître l’autorité du Maroc au Sahara occidental, qui a été au centre d’un conflit territorial vieux de plusieurs décennies entre le Maroc et le Front Polisario.Le mouvement soutenu par l’Algérie se bat pour les aspirations du peuple sahraoui à l’indépendance de la domination marocaine et pour un référendum sur son autodétermination, ce qui a été promis à la région dans les résolutions de l’ONU.Le Sahara occidental riche en ressources, une ancienne colonie espagnole, a été revendiqué par le Maroc en 1957, mais sa population indigène est fermement opposée au contrôle marocain et a appelé à l’indépendance du pays d’Afrique du Nord.Le gouvernement marocain répond depuis longtemps à l’activisme indépendantiste au Sahara Occidental d’une main de fer.En décembre dernier, Human Rights Watch (HRW) a critiqué Rabat pour avoir «gardé un couvercle solide sur toute manifestation d’opposition à la domination marocaine au Sahara Occidental pendant longtemps.Le principal groupe de défense des droits basé à New York a déclaré que les autorités marocaines «ont empêché les rassemblements soutenant l’autodétermination sahraouie, battu les militants sous leur garde et dans la rue, les ont emprisonnés et condamnés dans des procès entachés de violations de la procédure régulière, y compris la torture, ont entravé leur liberté de mouvement. , et les a suivis ouvertement.Source : Hausa TV, 20 fév 2021Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Israël, Normalisation, -
Sahara Occidental : Organisations qui luttent pour le peuple sahraoui
ANN ARBOR, Michigan – En tant que dernière colonie d’Afrique, le Sahara occidental est une nation principalement à faible revenu avec un accès limité à l’eau potable et à une alimentation suffisante. La courte espérance de vie de 54 ans indique de mauvaises conditions de santé. Le Sahara occidental est le deuxième exportateur de phosphate au monde, mais les résidents sont incapables de récolter les avantages économiques en raison de l’occupation continue par le Maroc. Partout dans le monde, des populations, des pays et des ONG se battent pour la sécurité, la prospérité et la libération du peuple sahraoui.
La situation au Sahara occidentalLe Maroc occupe le Sahara Occidental depuis 1975, ce qui signifie que le peuple sahraoui doit suivre les lois fixées par le gouvernement marocain sans aucune contribution démocratique. L’ONU n’a jamais reconnu cette occupation car elle viole les lois internationales énoncées dans les Conventions de Genève. Bien que le Maroc prétende s’orienter vers un référendum où les résidents du Sahara Occidental peuvent voter sur leur propre indépendance, une enquête de l’ONU rapporte que le gouvernement marocain a fortement interféré avec les progrès de ce référendum.L’interdiction des médias au Sahara occidental signifie que la police marocaine arrête les Sahraouis surpris en train de filmer des manifestations ou d’autres activités indépendantistes et le gouvernement marocain empêche les journalistes du monde entier d’entrer au Sahara occidental, obligeant souvent les journalistes à supprimer toute séquence filmée dans la région.Les militants indépendantistes sahraouis surpris en train de manifester ou de tenir le drapeau du Sahara occidental dans les rues sont frappés à coups de matraque par la police marocaine et souvent arrêtés et soumis à des tortures, notamment des planches d’eau, des incendies chimiques et des électrocutions. Beaucoup ont des membres de leur famille qui ont disparu il y a des années et qui n’ont toujours pas été retrouvés.Récupérer la terreLe Sahara occidental est divisé par un mur séparant le territoire sous contrôle marocain de celui occupé par le Front Polisario, la milice indépendantiste du Sahara occidental. Les mines terrestres placées par l’armée marocaine jonchent les deux côtés du mur, rendant la terre dangereuse et inutilisable.Afin de réduire cette menace, l’ONU dirige les efforts visant à éliminer les mines terrestres et autres risques explosifs dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Depuis 2008, le Service de l’action antimines des Nations Unies (UNMAS) a récupéré plus de 147 millions de mètres carrés de terrain en enlevant des explosifs. Il a également éduqué 73 044 habitants sur la sécurité et la reconnaissance des dangers.L’UNMAS reçoit son financement de 3,2 millions de dollars par le biais du budget de maintien de la paix de l’ONU, ainsi que 60 000 dollars supplémentaires du Danemark et 67 660 dollars de l’Espagne. Pour achever le déminage, l’UNMAS estime qu’un montant supplémentaire de 3,4 millions de dollars serait nécessaire.Sahara occidental: une nation assoifféeL’eau est une ressource rare au Sahara occidental et les familles doivent souvent parcourir de longues distances pour y accéder. Les entreprises alimentaires marocaines épuisent les réserves d’eau souterraines en utilisant le territoire pour cultiver des produits expédiés dans le monde entier. La Suisse, la Finlande, la Suède et la Norvège boycottent les produits cultivés au Sahara Occidental pour tenter de ramener l’eau au peuple sahraoui.En 2018, Clifton Shimega , volontaire de la MINURSO, du Kenya, s’est rendu dans un village reculé du Sahara occidental pour installer une pompe à eau. Cette pompe fournit désormais de l’eau potable et des installations sanitaires aux habitants et aux animaux de la région.En plus de l’extraction de l’eau, l’extraction du pétrole avait posé un problème. Le prédécesseur de WSRW, la Coalition internationale pour la protection des ressources naturelles au Sahara Occidental, a réussi en 2002 à chasser les sociétés de prospection pétrolière lorsque leur utilisation des terres a été déclarée illégale par l’UE.Pêche: reprendre les eauxLes pêcheries marocaines utilisent des pratiques de pêche non durables au large des côtes du Sahara occidental et le gouvernement conclut des accords avec d’autres nations pour permettre également à leurs pêcheries d’accéder. Une étude publiée en 2011 par Océanic Développement prévoyait que si les entreprises de pêche européennes continuaient à utiliser ces eaux, l’écosystème de poissons de cette zone serait bientôt complètement épuisé.Western Sahara Resource Watch (WSRW), une ONG dédiée à la lutte contre le pillage des ressources au Sahara Occidental, a mené une campagne «Pêcher ailleurs!» campagne pour vulgariser ces résultats et a réussi à convaincre l’UE de voter contre la poursuite de ces contrats de pêche avec le Maroc en 2011. Cependant, certains bateaux européens pêchent encore illégalement dans les eaux.Aide au Sahara occidentalChassés de leur patrie, 200 000 réfugiés sahraouis vivent dans des camps à Tindouf et aux alentours, en Algérie. Les camps sont gérés démocratiquement mais disposent de peu de ressources et la plupart des hommes combattent dans le Front Polisario. L’ONU fournit une aide étrangère, mais le secrétaire général de l’ONU recommande de l’augmenter.Bien que des années d’occupation et de guerre aient dévasté la nation, il y a de l’espoir pour l’avenir alors que les mouvements de personnes à travers le monde aident à enquêter sur l’occupation du Sahara occidental, dissuadent l’extraction injuste des ressources et les violations des droits de l’homme et fournissent des ressources pour soutenir le peuple sahraoui en leur bataille pour la liberté.– Élise BrehobSource : Borgen Magazine, 21 fév 2021Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Western Sahara, -
Fondation Kennedy : appel à annuler la décision de Trump sur le Sahara occidental
WASHINGTON – La Fondation américaine RF Kennedy pour les droits de l’Homme a lancé un appel à la nouvelle administration Biden pour l’inciter à « annuler la décision dommageable » de Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
« Pour que la situation ne s’aggrave pas davantage, l’administration Biden doit rapidement annuler la décision dommageable de Trump sur le Sahara occidental en déclarant son désaccord avec elle, (et) soutenir activement un effort de règlement de l’ONU redynamisé », écrit la présidente de la fondation RF Kennedy.Kerry Kennedy explique que, « cela comprend la nomination d’un nouvel Envoyé personnel pour le Sahara occidental, un poste critique qui n’a pas été pourvu depuis plus de 18 mois, ainsi que l’inclusion d’un mandat de droits de l’homme attendu depuis longtemps à la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans la région ».Elle rappelle que, « pendant la campagne électorale, Biden a promis que l’Amérique donnerait à nouveau l’exemple dans les affaires internationales », estimant qu’ »il s’agit d’un premier test clé ».Rappelant également que la reconnaissance par l’administration Trump de la « prétendue » souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental fait suite à l’agression militaire marocaine dans la brêche d’el Gueguerat, le 13 novembre 2020 qui a menacé l’accord de cessez-le-feu déjà fragile avec le Front Polisario, Kerry Kennedy estime « qu’en tant que personne qui travaille activement pour la paix dans la région depuis des années, il est clair que l’administration Trump joue avec le feu ».« En décembre 2020, l’administration (Trump) a troqué le droit sahraoui à l’autodétermination – le mandat sur lequel les Etats-Unis eux-mêmes ont été formés – contre un accord dans lequel le Maroc reconnaît l’entité sioniste, ignorant des décennies d’efforts menés par les Nations Unies (ONU) pour parvenir à un accord entre le Front Polisario et le Maroc », déplore la présidente de la fondation Kennedy.« Alors que les victoires sont claires pour l’entité sioniste et le Maroc, le peuple sahraoui est à nouveau vulnérable et ignoré », ajoute la fille de Robert Kennedy, faisant savoir « qu’en tant que l’une des rares organisations de défense des droits de l’homme autorisées par les autorités (marocaines) à visiter le territoire, nous savons que les choses n’ont fait qu’empirer ».Elle a notamment cité le cas de la militante sahraouie, Aminatou Haidar qui en décembre dernier, « a commencé à subir une nouvelle vague d’harcèlement, y compris une surveillance constante et une campagne de dénigrement, après avoir annoncé la création d’une nouvelle organisation de défense du peuple sahraoui ».Regrettant la non tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental promis depuis longtemps, Kerry Kennedy a, en outre, rappelé que des Sahraouis vivant dans la région « sont contraints de vivre dans un état d’oppression dans lequel ils vivent depuis près de quatre décennies,entraînant des effets négatifs à long terme sur leur culture et leur bien-être général ».« Malgré les obligations internationales du Maroc en matière de droits humains, il existe une impunité quasi absolue pour les exactions commises contre le peuple sahraoui, qui vit dans un état de peur et d’oppression constante », déplore également la présidente de la fondation Kennedy, assurant que, « dans le Sahara occidental sous contrôle marocain, la présence écrasante des forces de sécurité, les violations des droits à la vie, à la liberté, à l’intégrité personnelle et à la liberté d’expression, de réunion et d’association créent un état de peur et d’intimidation qui viole l’état de droit et le respect des droits de l’homme du peuple sahraoui ».« Il n’y a pratiquement pas de poursuites des violations des droits de l’homme, et les fonctionnaires responsables des violations et de la torture marchent librement dans les rues », a-t-elle martelé.APSTags : Sahara Occidental, Maroc, Joe Biden, -
"Paix pour le peuple sahraoui" s'engage à mobiliser le soutien européen pour résoudre le conflit au Sahara occidental
Le nouveau président de l’intergroupe parlementaire « Paix pour le peuple sahraoui » au Parlement européen, Andreas Schieder, s’est engagé à œuvrer pour mobiliser le soutien de l’Union européenne (UE) aux efforts internationaux pour le règlement du conflit au Sahara Occidental.
Dans un communiqué publié vendredi sur le site Web du parti – et repris sur le site Web Saharan Confediential-, l’eurodéputé et président du groupe des socialistes autrichiens, a déclaré œuvrer pour que l’Union européenne conduit les efforts internationaux en vue de résoudre le conflit au Sahara Occidental, en exerçant plus de pressions sur le Maroc concernant les accords communs.Schieder a également insisté sur le rôle que pourrait avoir l’UE, en « faisant pression sur le Maroc au sujet de l’aide économique ou des droits de pêche, afin de l’amener à mettre fin à la politique d’occupation et de colonisation illégales au Sahara Occidental ».Pour l’eurodéputé, le conflit au Sahara occidental perdure depuis plus de 40 ans, et le peuple sahraoui vit sous l’occupation marocaine dans des conditions « inhumaines et insupportables », soulignant la nécessité pour les Nations unies et l’UE de ne pas fermer les yeux sur cette souffrance et la situation générale au Sahara occidental.Le nouveau chef de l’intergroupe parlementaire s’est engagé à œuvrer en faveur de l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour surveiller la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, pour un règlement durable du conflit qui permette au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.Vendredi, l’ancien ministre autrichien, Andreas Schieder, a été élu président de l’intergroupe parlementaire « Paix pour le peuple sahraoui » au Parlement européen.M. Andreas Schieder, président du Groupe socialiste autrichien au Parlement européen, et qui était auparavant secrétaire d’Etat au ministère autrichien des Finances, a été élu à l’unanimité par les différents membres du groupe, succédant ainsi au député allemand Joachim Schuster, qui a démissionné récemment.APSTags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, -
Situation des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé : Ghali appelle Joe Biden à intervenir pour protéger les civils sahraouis
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a adressé jeudi une lettre au président américain, Joe Biden, l’appelant à intervenir en urgence pour protéger les civils sahraouis de «l’oppression» et de «l’intimidation» des autorités d’occupation marocaines.
Le président sahraoui a attiré l’attention de son homologue américain sur la situation «catastrophique» qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment à la suite de l’acte d’agression perpétré le 13 novembre dernier par le Maroc et qui a mis fin au cessez-le-feu en vigueur depuis 1991, ouvrant la voie à un conflit armé qui pourrait avoir «des conséquences désastreuses sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région dans son ensemble».Au cours de ces derniers mois, «les autorités d’occupation marocaines ont pris d’assaut les maisons de nombreux civils sahraouis. Elles ont fait subir à ces militants des pratiques cruelles, inhumaines et immorales, notamment dans les villes occupées de Laâyoune, Smara et Boujdour», affirme le président sahraoui. Brahim Ghali a parlé, dans sa lettre, des «violences physiques et psychologiques que subissent la militante des droits humains Sultana Khaya et sa famille dans la ville occupée de Boujdour», signalant que le domicile de la militante est actuellement encerclé par la police d’occupation marocaine. Sultana Khaya a également été victime d’une agression de la part de policiers marocains générant de «graves blessures à la tête et à l’œil gauche», ajoute-t-il. Il a rappelé, en outre, que «Sultana Khaya avait perdu son œil droit après avoir été brutalement frappée par un policier marocain alors qu’elle participait à une manifestation étudiante pacifique sur un campus universitaire à Marrakech, au Maroc, le 9 mai 2007».Les geôles du MakhzenPar ailleurs, le président sahraoui a évoqué la situation «alarmante» des militants politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Il a invité le président américain à intervenir rapidement «pour mettre fin aux souffrances de tous les prisonniers politiques sahraouis et de leurs familles et à assurer leur libération immédiate et inconditionnelle afin qu’ils puissent rejoindre leur patrie et retrouver leurs familles».M. Ghali a appelé, dans sa lettre, le président Biden à annuler la décision de son prédécesseur, Donald Trump, au sujet de la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, proclamée le 10 décembre dernier. La lettre adressée au président américain fait suite à celle de mercredi envoyée au président de la l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi, dans laquelle il l’invite ainsi que la communauté internationale à intervenir pour protéger les civils sahraouis contre la répression marocaine. La veille, il avait adressé un message au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans lequel il assure que le peuple sahraoui était «légitimement en droit de répondre avec force aux violations de l’Etat d’occupation et à tout acte visant à attenter à la sécurité des citoyens sahraouis où qu’ils soient».27 sénateurs américains écrivent à BidenIl est à signaler en outre que 27 membres du Congrès américain, dont le sénateur Jim Inhofe, ont adressé une lettre au président Joe Biden lui demandant aussi de «revenir» sur la décision de son prédécesseur, Donald Trump, sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et de réengager les Etats-Unis dans le soutien de la tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental. «La décision abrupte du gouvernement précédent, le 11 décembre 2020, de reconnaître officiellement les revendications illégitimes de souveraineté du royaume du Maroc sur le Sahara occidental manque de visibilité, sapant des décennies de politique cohérente des Etats-Unis (…)», ont indiqué les sénateurs américains dans leur lettre envoyée au nouveau locataire de la Maison-Blanche. «Nous vous demandons respectueusement de revenir sur cette décision malavisée et de réengager les Etats-Unis dans l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui», ajoutent les 27 sénateurs américains.Les signataires de la lettre rappellent que, «le sort du peuple sahraoui est dans l’incertitude depuis que les Nations unies ont adopté, pour la première fois, une résolution appelant à un référendum sur l’autodétermination en 1966». «La question des revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n’est pas nouvelle», ont-ils soutenu.Ils soulignent, en outre, que «la Cour internationale de justice a rejeté ces allégations en 1975, déclarant clairement que les documents et informations fournis par le Maroc n’établissaient aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le royaume du Maroc». «Les Etats-Unis doivent au peuple sahraoui d’honorer notre engagement, d’aider à faire en sorte que le Maroc respecte ses engagements et de mener à bien ce référendum. Le peuple sahraoui mérite le droit de choisir librement son propre destin», ont conclu les signataires de la lettre.150 parlementaires signent l’appel à la création par le CICR d’une mission au Sahara occidentalPas moins de 150 parlementaires à travers le monde ainsi que d’éminentes personnalités internationales, dont le célèbre philosophe américain Noam Chomsky, ont signé l’appel adressé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour la création d’une mission permanente au Sahara occidental afin de protéger les civils sahraouis de la répression de l’occupant marocain, indique le Collectif des défenseurs des droits de l’homme sahraouis (Codesa). Dans un communiqué de presse, le Codesa a annoncé les résultats positifs de la campagne internationale pour recueillir des signatures sur l’appel urgent demandant au CICR de créer une mission permanente au Sahara occidental pour protéger les civils sahraouis de la répression de l’occupant marocain. Le Codesa s’est réjoui que la campagne ait reçu un large soutien international, puisque elle a été signée par 150 parlementaires de divers parlements, dont le Parlement européen et ceux de la Grande-Bretagne, Espagne, France, Suède, Suisse et de la Mauritanie. Le communiqué souligne en outre que 177 organisations réparties dans 41 pays et représentant les cinq continents du monde, y compris des organisations non gouvernementales internationales, des institutions, des syndicats et des partis politiques, ont signé l’appel. Cet appel a été soutenu également par d’éminentes personnalités internationales, y compris le célèbre philosophe, penseur et historien professeur Noam Chomsky et l’ancien chef du Parti travailliste britannique, le parlementaire Jeremy Corbyn, ainsi que le lauréat du Prix de la paix de Séoul, Susan Schulte. R. I.El Watan, 20 fév 2021 -
Sahara Occidental : Democracy Now dénonce une "répression barbare"
L’ONG américaine Democracy Now est revenue sur l’agression « brutale » de la militante sahraouie Sultana Khaya le week-end dernier par des agents de la police marocaine à son domicil dans la ville de Boujdour occupée, témoignant de la violente campagne de répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés. La militante sahraouie et toute sa famille sont assignées à résidence à Boujdour occupée depuis le 19 novembre dernier, quelques jours après l’agression marocaine contre des civils sahraouis pacifiques dans la zone tampon d’El-Guergueret, en violation du cessez-le-feu de 1991.
« Le 13 février, Sultana brandissait un grand drapeau depuis son toit lorsque le commissaire de police de Boujdour a lancé une pierre et l’a frappée à la tête. Les vidéos et photographies de l’agression et des blessures à la tête de Khaya sont devenues virales », a précisé Democracy Now, dans son émission télévisée de lundi. La même source a ajouté qu’au lendemain de la répression, « des dizaines de femmes sahraouies se sont approchées du domicile familial en signe de solidarité mais ont été battues par la police. Alors que Sultana protestait contre son assignation à résidence, le même policier l’a frappée à la nuque avec une matraque et elle s’est de nouveau évanouie ».La famille de Khaya s’inquiète de ses blessures mais affirme que les hôpitaux « gérés par le Maroc ne sont pas des endroits sûrs pour les militants sahraouis et la police n’a pas autorisé la famille à convoquer un médecin à la maison ». US Western Sahara Foundation demande à Biden de « réexaminer » la position des États-Unis La présidente de US Western Sahara Foundation, Suzanne Scholte, a dans une lettre envoyée mercredi à la Maison Blanche, demandé au président Joe Bidende « réexaminer » la position des États-Unis vis-à-vis du Sahara occidental et de « revenir » sur la décision de son prédécesseur Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire occupé. « Nous vous écrivons pour vous demander de revenir sur la décision de l’ex-Président Donald Trump relative à la prétendue reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et de réexaminer la position des États-Unis en ce qui concerne le conflit dans ce territoire » occupé par le Maroc depuis 1975, écrit Mme Scholte dans sa lettre envoyée au nom de la Campagne pour « Mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental ».Pour la présidente de la Fondation américaine pour le Sahara occidental (USWestern Sahara Foundation), la décision unilatérale de Trump, en échange de la « normalisation » entre le régime marocain et l’entité sioniste « ignore tous les principes du droit international qui ont formé la pierre angulaire de la politique américaine depuis la création du pays », Cette démarche, ajoute la lauréate du pri de la paix de Séoul, est « désastreuse d’un point de vue politique et intervient à un moment où nous devons réparer, et non affaiblir davantage, les relations entre les États-Unis et leurs alliés ». Et de réaffirmer dans ce contexte, que la position du Maroc à l’égard du Sahara occidental « viole clairement le droit international ». Mme Scholte, également présidente de Defense Forum Foundation, rappelle en outre que « tout au long de l’occupation du territoire par le Maroc, il y a eu des violations généralisées des droits de l’Homme des Sahraouis », citant entre autres la « torture, les disparitions, les arrestations arbitraires, les traitements inhumains dans les prisons, les procès inéquitables et les meurtres », tous « rapportés par des organisations telles que Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, l’ONG américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l`Homme (RFKCenter) et le HCR » « Pourquoi les États-Unis ont-ils continué à soutenir un pays qui a ouvertement transgressé les normes du droit international, commis de nombreuses violations des droits de l’Homme, n’a pas tenu ses promesses vis-à-vis des Nations unies et des Sahraouis d’organiser un référendum d’autodétermination…? », s’interroge la présidente de US Western Sahara Foundation.* Les États-Unis ont « peu à gagner et beaucoup à perdre en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cela ne sert pas non plus l’intérêt politique des États-Unis de continuer à soutenir la position du Maroc à l’Onu », souligne également Mme Shcolte. Dans sa lettre, la présidente de l’ONG américaine estime, par ailleurs, que la décisiode Trump « peut être considérée comme une approbation silencieuse des colonies de peuplement israéliennes sur des terres qui devraient être accordées aux Palestiniens ». A cet effet, elle appelle le nouveau Président Biden à « réfléchir à l’impact du rôle des États-Unis dans le conflit du Sahara occidental sur la crédibilité et l’image des États-Unis dans les pays du Tiers-Monde, sans parler de nos alliés en Europe. -
Sahara Occidental: Les Sahraouis, légitimement, en droit de répondre avec force aux violations marocaines
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé que le peuple sahraoui était « légitimement en droit de répondre avec force aux violations de l’Etat d’occupation et à tout acte visant à attenter à la sécurité des citoyens sahraouis où qu’ils soient », indique mardi l’Agence de presse sahraouie (SPS).
Dans un message adressé au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et à la présidente en exercice du Conseil de sécurité, le Président Ghali a condamné les violations « récurrentes et systématiques » perpétrées par les forces d’occupation marocaines contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental, soutenant que le peuple sahraoui « se réserve le droit légitime de répondre avec force à tout acte visant à porter atteinte à la sécurité des citoyens sahraouis où qu’ils soient ».Il a, dans ce sens, appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités dans la protection des civils sahraouis et « à garantir leur sécurité physique et morale, élément clé de la responsabilité de l’Onu envers le peuple sahraoui et la décolonisation de la dernière colonie en Afrique ».Le peuple sahraoui « est demeuré, pendant près de trois décennies, attaché à l’option de la solution politique en dépit du silence honteux de l’ONU face à la persistance de l’occupation marocaine illégale de parties de notre pays, des répressions et intimidations de nos citoyens sans défense dans les régions occupées, outre l’entrave au référendum d’autodétermination et la violation de l’Accord de cessez-le-feu, le 13 novembre 2020 », a rappelé M. Ghali.L’occupant marocain « nous a imposé une reprise de la lutte armée légitime, seul moyen de réaliser les objectifs sacrés et inaliénables de notre peuple à l’autodétermination, et nous ne resterons pas passifs face à la recrudescence de sa tyrannie et sa guerre de représailles contre les civils sahraouis dans les territoires sahraouis occupés », a ajouté le président sahraoui.Dans son message, adressée également à la présidente en exercice du Conseil de sécurité, le représentant permanent du Royaume Uni auprès de l’ONU, l’ambassadrice Barbara Woodward, M. Ghali a souligné que la partie sahraouie avait mis en garde contre des représailles de l’Etat d’occupation contre les civils sahraouis sans défense, les défenseurs des droits de l’Homme et les journaliste, après la violation de l’Accord de cessez-le-feu par le Maroc le 13 novembre 2020″.Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU,