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  • Sahara Occidental : Double victoire de la RASD à l’Union Africaine

    FACE AUX ÉCHECS CINGLANTS DU MAROC : Double victoire de la RASD à l’UA

    « La question nationale est sortie avec une double victoire du 34e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine car elle s’est prononcée sur deux questions fondamentales, dont la première renvoie à la question de la souveraineté et la seconde au poids et à la position du Maroc au niveau continental après son adhésion à l’Union africaine en 2017, son retrait et son statut lié à la fin de son affiliation à l’organisation continentale à condition qu’il ait accepté l’adhésion de l’État sahraoui », souligne en préambule la déclaration.
    Concernant la question de la souveraineté, qui est « l’essence du conflit et la cause de la guerre au Sahara occidental, l’Union africaine a rejeté la manœuvre marocaine visant à transférer des projets d’infrastructures vers l’Afrique de l’Ouest à travers les territoires occupés et a souligné la nécessité d’un engagement à respecter les frontières et l’intégrité territoriale des États membres », rappelle le MAE sahraoui.
    Il a été décidé de renvoyer les deux projets à un sous-comité du Comité des représentants permanents pour obtenir « l’approbation du gouvernement sahraoui, qui est le seul intéressé par ce qui touche à tout projet lié de près ou de loin au territoire de la RASD ». « La défaite du Maroc sur cette question fondamentale prouve une fois de plus que la communauté internationale ne reconnaîtra jamais sa souveraineté sur notre pays, quoi qu’il fasse. Cette décision intervient à temps, après l’annonce de Trump et la compensation dans laquelle l’occupant s’est faufilé, pour prouver que le Maroc a acheté de la fumée et des canulars, » relève la déclaration.
    Elle ajoute que le 34eme sommet a également marqué une « défaite retentissante pour le Maroc et son échec total à obtenir un poste de commissaire dans l’Union africaine, après avoir été le seul État membre à présenter cinq candidats qui ont tous été exclus, ce qui n’est arrivé à aucun autre membre depuis la création de l’Organisation de l’unité africaine en 1963 ».
    « Outre ce qui précède, la position n’est pas celle des commissions avec lesquelles les pays sont en concurrence, compte tenu du fait que tous les pays de la région d’Afrique du Nord n’ont pas concurrencé le Maroc et lui ont donc ouvert un espace, mais la volonté du continent était contraire à l’image nourrie par la propagande marocaine, qui cette fois a été renforcée par une poussée de prise en charge des dettes d’un certain nombre de pays de leurs obligations financières envers l’Union, dans un processus destiné à leur permettre de retrouver les droits accordés par l’adhésion, notamment le droit de vote. Cependant, le nombre de votes obtenus par la diplomatie marocaine n’a pas dépassé la volonté de la grande majorité des pays de l’Union », a relevé la déclaration. 
    Il est à noter que le sommet extraordinaire tenu en décembre dernier a décidé, « sur la question de l’agression marocaine contre notre pays de tenir une réunion du Conseil africain pour la paix et la sécurité dans le but de pousser les deux États membres, la RASD et le Royaume du Maroc , à une solution pacifique et à un nouveau cessez-le-feu fondé sur le respect des droits du peuple sahraoui et des principes et objectifs de l’Union africaine, ainsi que des décisions de l’organisation continentale et des Nations unies ». 
    Dans ce contexte, le Conseil de paix et de sécurité devrait se réunir dans les semaines à venir pour appliquer la décision du sommet extraordinaire. « la RASD renouvelle sa pleine volonté de coopérer avec le Conseil de paix et de sécurité afin de mettre en œuvre la décision du Sommet extraordinaire, d’une manière qui garantisse l’engagement et l’accomplissement de sa lettre et de son esprit, car c’est la seule manière de mettre fin à l’occupation illégale des territoires de la RASD par son voisin, le Royaume du Maroc, et rétablir la stabilité et la paix dans la région, nécessaires à la coopération au développement et à l’intégration conformément à l’Agenda continental 2063 et aux objectifs du plan de l’Union », conclut la déclaration du ministère sahraoui des AE.
    M. Bendib
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Union Africaine,
  • Sahara occidental : Violation systématique des droits de l'homme perpétrée par l’occupant

    Selon les organisations chargées d’observer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, les forces d’occupation marocaines ont aussitôt mené, après la reprise des combats, des campagnes de repression barbares en portant atteinte à la vie humaine, opéré des séries d’enlèvements qui ont touché même les mineurs, en plus de la torture, des descentes aux domiciles des activistes politiques, des défenseurs des droits de l’homme, des blogueurs et des journalistes…

    LE 13 novembre 2020, l’occupant marocain ne s’est pas contenté de s’attaquer à des manifestants civils sahraouis, pacifiques et désarmés, dans la région d’El-Guerguerat et de violer ainsi l’accord de cessez-le-feu conclu en 1991 avec le Front Polisario, sous l’égide des Nations unies, mais il a, en représailles, intensifié les opérations de répression contre le peuple sahraoui dans les villes occupées. Ces campagnes ciblent particulièrement les militants des droits de l’homme et les journalistes, profitant de l’état de guerre et du vide créé par le blocus et le black-out médiatique imposé à la région.
    Par son action, l’occupant marocain a prouvé, après l’opération d’El Guerguerat, qu’il continue de transgresser et de faire fi des principes fondamentaux des droits de l’homme. Selon les organisations chargées d’observer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, les forces d’occupation marocaines ont aussitôt mené, après la reprise des combats, des campagnes de repression barbares en portant atteinte à la vie humaine, opéré des séries d’enlèvements qui ont touché même les mineurs, en plus de la torture, des descentes aux domiciles des activistes politiques, des défenseurs des droits de l’homme, des blogueurs et des journalistes… A cela s’ajoute le déploiement de l’armée marocaine et la fermeture des accès des villes sahraouies occupées comme Laâyoune et Boujdour. A titre d’exemple, à Boujdour, le 14 décembre 2020, les forces d’occupation marocaines ont fait irruption au domicile de l’activiste et militante sahraouie des droits de l’homme, Oum Saad Ezzaoui, et l’ont agressée ainsi que les membres de sa famille. Cette lâche agression a d’ailleurs touché plusieurs militants et militantes, dont Hamada Samed, Ibrahim Hamad Samed et bien d’autres.
    Avec la même méthode répressive, les forces de l’occupation marocaines ont violenté, le 23 décembre 2020, des femmes sahraouies, rue Smara, dans la ville de Laâyoune occupée, en les traitant d’une manière indécente, sans tenir compte de leur sexe, et ce, suite à une manifestation féminine pacifique qu’elles ont organisées, en arborant avec fierté le drapeau sahraoui et scandant des slogans revendiquant l’indépendance des territoires occupés. Le makhzen a poursuivi sa campagne de répression à l’encontre du peuple sahraoui, allant jusqu’à prononcer des peines arbitraires et injustifiées à l’encontre de prisonniers sahraouis civils. Les autorités de l’occupation ont prononcé ainsi, le 9 décembre 2020, des peines sévères et injustes à l’encontre des prisonniers Ahmed Habdi El Karkar, Nasrallah El Karhi et Ali Chighali Ouadane, pour leur participation à des manifestations organisées dans la ville de Laâyoune, qui coïncidaient avec l’annonce par le Front Polisario de la reprise des combats armés, après la violation par l’occupation marocaine du cessez-le-feu, le 13 novembre 2020. Ils ont été condamnés à des peines allant jusqu’à dix mois de prison, sans qu’une enquête ne soit menée sur la véracité de leurs déclarations au sujet de la torture qu’ils ont subie ou des aveux qu’ils ont signés sous la contrainte, selon les conclusions de la Ligue pour la protection des prisonniers, tirées des informations obtenues par les familles des détenus.
    Parmi les crimes également commis contre le peuple sahraoui, il y a lieu de noter que le 18 novembre 2020, les autorités d’occupation ont empêché la présidente de l’instance sahraouie contre l’occupation marocaine, Mme Aminatou Haïdar, de se déplacer aux îles Canaries, sous prétexte qu’elle serait atteinte du Covid-19 ! Le vrai motif était la restriction de la liberté de déplacement et de voyage des militants et activistes sahraouis, exposés à des représailles pour leur combat et leur militantisme pour les droits de l’homme, et la dénonciation la politique répressive du Maroc, notamment depuis la création, le 20 décembre 2020, de l’instance sahraouie contre l’occupation marocaine. Sa concitoyenne Sultana Khaya a été, elle aussi, victime de la même décision arbitraire et arrêtée, à son retour d’un voyage, par les services de police au niveau de l’accès nord de ville de Boujdour occupée. A sa grande surprise, elle sera malmenée et menacée. Les forces de police de l’occupant ont fait ensuite irruption à son domicile et s’en sont prises à ses proches. Ces agressions font figure de tentatives des autorités de l’occupation visant à terroriser les militants des territoires occupés et à les empêcher d’adhérer à la dernière décision du front populaire portant sur la reprise du combat armé.
    Désapprobation et condamnation
    Plusieurs organisations internationales ont fait savoir que l’opération d’El Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental, a été suivie par d’autres actes de répression, menés par la police royale contre les militants sahraouis. Il s’agit d’incursions aux domiciles, de surveillance et de liquidation d’activistes. C’est ce que la Commission nationale sahraouie des droits de l’homme a fait mention lors de la 67e session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, chargée d’étudier la situation des droits de l’homme sur le continent africain. A l’occasion, elle a affirmé que les autorités de l’occupation marocaine se préparent à commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en territoires occupés et ce, pour se venger des participants aux évènements d’El Guerguerat et des manifestants qui revendiquent l’indépendance de ce territoire.
    Le président de la commission sahraouie n’a pas manqué de rappeler aux membres de la commission africaine, à l’assistance constituée des représentants des Etats et gouvernements de l’Union africaine (UA) ainsi que des représentants des organisations nationales et de la société civile, les impératifs et la pertinence de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Il a évoqué notamment l’article 20, relatif au droit des peuples à l’autodétermination, et l’article 21, relatif à la souveraineté des peuples sur leurs richesses naturelles, indiquant que le Maroc est le seul pays africain à ne pas ratifier ladite charte et ne permet pas à la commission de visiter les territoires occupés de la République arabe sahraouie démocratique, ce qui va à l’encontre des décisions de l’UA. Cette attitude suscite de nombreuses questions sur cet entêtement et comportement irresponsable du Maroc.
    De même, la commission sahraouie a appelé la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à assumer, dans l’immédiat, ses responsabilités pour condamner cette agression contre un pays africain occupé, et de prendre les mesures nécessaires et immédiates qui s’imposent pour la protection des civils sahraouis contre la cruauté de l’occupant, conformément aux dispositions de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples mais aussi des conventions internationales pertinentes. La commission a demandé également de procéder, dans les plus brefs délais, à l’organisation d’une visite dans les territoires occupés, en application des décisions de l’UA et d’enquêter, surtout, sur les violations commises contre le peuple sahraoui dans cette dernière colonie d’Afrique que la commission n’a jamais visitée, en dépit des appels qui lui sont lancés.
    Conscient de la gravité de la situation des droits de l’homme, piétinés par l’occupant marocain, notamment après la violation du cessez-le-feu, le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental, composé de 256 organisations non gouvernementales (ONG), a appelé le commissaire des droits de l’homme à dépêcher, au plus vite, une mission de surveillance au Sahara occidental occupé. Il lui a demandé de présenter son rapport pour la prochaine session du Conseil des droits de l’homme afin de se pencher sur les violations des droits de l’homme. Pour sa part, partant des graves violations que subissent les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, l’instance sahraouie contre l’occupation marocaine (Isacom) a fait appel au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour intervenir rapidement et faire pression sur le Maroc afin de lui imposer le respect de la quatrième convention de Genève relative à la protection de la population civile en temps de guerre, après que le régime marocain ait déclenché une nouvelle guerre contre le peuple sahraoui. L’instance a rappelé la responsabilité du CICR, qu’il a longuement abandonnée, sous prétexte qu’il n’y avait pas de guerre dans le pays, raison infondée depuis le 13 novembre 2020.
    Un registre chargé de violations et de crimes
    Depuis qu’il a posé pied dans les territoires sahraouis en 1975, l’occupant marocain a commis de graves violations des droits de l’homme et des crimes contre l’humanité. A ce propos, son «registre» est chargé de transgressions. En effet, le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (Codesa) a dénoncé dans son rapport annuel de 2019, les violations colossales des droits de l’homme commises par l’occupant contre les civils sahraouis, avec des données et des preuves témoignant du caractère systématique des crimes contre l’humanité et des violations répétées des droits de l’homme.
    Le rapport indique, dans les statistiques enregistrées, la répression de plus de 170 manifestations pacifiques, qui ont fait 700 victimes sahraouies, tous âges et catégories sociales confondus. Le rapport indique, d’un autre côté, la poursuite des campagnes d’arrestations politiques à l’encontre de toute personne osant exprimer sa position soutenant l’indépendance de son pays. Il a également inclu la liste des procès injustes intentés aux militants, aux défenseurs des droits de l’homme, aux blogueurs et aux étudiants, qui sont loin de répondre aux critères d’un procès équitable. Des observateurs étrangers et les familles des «accusés» ont été empêchés d’assister aux procès.
    Le rapport Codesa affirme que ces violations sont commises à l’ombre du blocus militaire, policier et médiatique et même juridique imposé aux villes sahraouies occupées, fermées par les autorités d’occupation aux délégations de juristes internationaux et observateurs étrangers. Un avis que partage Amnesty international qui déclare, dans un communiqué détaillé publié en octobre 2020, que les restrictions longtemps imposées par les autorités marocaines à l’accès des organisations indépendantes pour les droits de l’homme et des journalistes aux territoires occupés, sont toujours en vigueur au Sahara occidental et ont limité la surveillance des violations des droits de l’homme et permis aux forces de sécurité marocaines d’échapper à la justice. Il est clair que les violations quotidiennes commises par l’occupant, mettent à mal la situation des droits de l’homme dans la partie occupée du Sahara occidental et que les villes occupées servent de prisons dans lesquelles l’occupant marocain peut commettre à sa guise les pires violations des droits de l’homme, à l’abri des regards des observateurs internationaux, échappant ainsi aux sanctions et à la justice internationale.
    C’est à se demander alors où sont les organisations régionales et internationales.
    Source : El Djeich n° 691, février 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, droits de l’homme, CODESA,
  • Sahara Occidental Le Maroc au banc des accusés

    Une tendance quasi générale se fait de plus en plus nette quant au rejet du troc de la honte conclu par le Makhzen, la reconnaissance de l’Etat d’Israël en échange de la «marocanité» du Sahara Occidental sous les auspices de l’ex-Président américain Donald Trump.
    L’intervention armée d’El Guerguerat qui a rompu le cessez-le-feu conclu, sous l’égide de l’ONU, a eu un effet de boomerang. En effet, loin d’entériner le fait accompli, la cause du peuple sahraoui connaît une donne nouvelle quant à la justesse du combat pour l’autodétermination et l’indépendance.
    Dans le même temps, la prétendue solution de l’autonomie présentée à grand renfort de publicité par le Maroc se trouve définitivement enterrée. C’est pourquoi le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’UE, Oubi Bouchraya Bachir, déclare : «le statu quo d’avant le 13 novembre est définitivement dépassé .»
    Et d’ailleurs, le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine annonce un sommet en février pour examiner le règlement du conflit dans ce territoire non-autonome. Conscient que le vent commence à tourner, l’occupant marocain multiple les manœuvres pour faire avaliser le fait accompli, comme la tentative de faire passer deux projets d’infrastructure traversant le Sahara Occidental vers les pays de l’Afrique de l’Ouest. Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires étrangères sahraoui, souligne que «le Maroc pense que cacher ses manœuvres derrière l’argent et l’économie peut tromper une organisation (UA), qui fait du rejet de l’acquisition de territoires par la force et du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats membres parmi ses grands principes et objectifs».
    Paradoxalement, le conflit du Sahara Occidental est sorti de l’indifférence dans laquelle il était plongé dans la communauté internationale. Des personnalités politiques, des intellectuels de renom en appellent au rétablissement du droit du peuple sahraoui à la liberté.
    En Espagne, ancienne puissance occupante, Plus de 150 députés espagnols se sont adressés au nouveau Président américain, Joe Biden, pour annuler «la décision unilatérale» de son prédécesseur concernant le Sahara Occidental et la «reconnaissance illégale» de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
    «Nous avons, en effet, l’espoir que cette nouvelle administration à Washington puisse réexaminer, sinon revenir sur la proclamation de Donald Trump, en contradiction totale avec le droit international et avec les principes fondateurs de la politique étrangère des Etats-Unis», a déclaré, quant à lui, Oubi Bouchraya Bachir. Toutefois, a-t-il poursuivi, «l’avenir de notre pays, la cause du Sahara Occidental et l’issue du conflit ne dépendent pas de la position d’un seul pays, aussi puissant soit-il», bien que les Etats-Unis, rappelle le représentant sahraoui, soient «la première puissance mondiale ayant tenu la plume pour rédiger les résolutions du Conseil de sécurité en 1991 sur le Sahara Occidental».
    La réaction du Makhzen ne surprend guère devant les soutiens à la cause sahraouie.
    Comme à son habitude, il recourt à la répression de ses militants dans les territoires occupés.
    Il reste que si le Front Polisario rappelle sa disponibilité à revenir à la table des négociations, sur le terrain, l’armée sahraouie poursuit ses attaques contre les positions de l’occupant derrière le mur de sable.
    B. T.
    Le corps d’un disparu sahraoui retrouvé sans vie
    Disparu depuis 20 jours dans des circonstances mystérieuses, le corps sans vie du jeune Sahraoui Mohamed Salem Fahim a été retrouvé, vendredi dernier, au matin, à l’hôpital de la ville de Laâyoune occupée. La communauté internationale est appelée à intervenir pour protéger les Sahraouis de la répression de l’occupant marocain qui n’est pas à son premier crime, en sus des enlèvements.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine,
  • Assignation à résidence et agression physique de la défenseuse des droits humains Sultana Khaya

    La défenseuse des droits humains Sultana Khaya est assignée à résidence depuis près de 11 semaines à son domicile à Boujdour. Le 19 novembre 2020, plusieurs unités de la police marocaine ont imposé un siège autour de sa maison, au cours duquel la défenseuse des droits humains a été soumise à des agressions physiques et verbales.

    Sultana Khaya est une défenseuse des droits humains sahraouie dont le travail se concentre sur la promotion du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, en participant à plusieurs manifestations pacifiques. La défenseuse des droits humains est présidente de l’organisation Ligue pour la défense des droits humains et contre le pillage des ressources naturelles à Boujdour. Dans les territoires occupés, Sultana Khaya est une figure de premier plan en première ligne de l’occupation marocaine, participant à des manifestations et plaidant pour la fin de l’occupation et dénonçant la violence contre les femmes sahraouies. La défenseuse des droits humains a voyagé dans le monde entier pour participer à des conférences et autres événements liés à la situation des droits humains au Sahara Occidental et elle a participé à deux reprises au Conseil des droits humains des Nations Unies.
    Le 19 novembre 2020, alors que la défenseuse des droits humains se rendait de la ville d’El Ayoun à Boujdour, elle a été arbitrairement détenue par la police marocaine à un point de contrôle entre les deux villes. La défenseuse des droits humains a déclaré qu’elle avait été soumise à des interrogatoires, à une inspection physique et à des agressions verbales. Après avoir été détenue pendant 20 minutes, elle a été libérée. Le même jour, plusieurs véhicules de police ont imposé un siège autour de la maison de Sultana Khaya, et un policier est entré dans la maison et aurait agressé physiquement la mère et la sœur de la défenseuse des droits humains. La mère de Sultana Khaya a été blessée au dos et à la tête et elle a été assommée suite à l’intervention de la police. Après plusieurs heures de négociations avec la police marocaine,
    Le 20 novembre 2020, la police marocaine a fait une descente au domicile de la défenseuse des droits humains, après que plusieurs membres de la famille aient tenté de rendre visite à la mère malade. Au cours du raid, la sœur de Sultana Khaya aurait été physiquement maltraitée et blessée par la police qui lui aurait frappé le cou et la tête.
    La défenseuse des droits humains Sultana Khaya et sa famille sont toujours assignées à résidence, ce qui a été imposé sans ordonnance du tribunal ni aucune base légale. Des véhicules de police continuent de bloquer l’entrée de la maison. À plusieurs reprises, alors qu’elle tentait de quitter la maison, la défenseuse des droits humains a déclaré avoir été agressée physiquement et forcée de se retirer dans la maison. À deux reprises, la police a recouvert les fenêtres de plastique noir pour empêcher Sultana Khaya de prendre des photos et de documenter le siège de la maison imposé à elle et à sa famille par la police marocaine.
    Les autorités marocaines ont intensifié le harcèlement contre les défenseurs des droits humains sahraouis au cours des derniers mois en imposant une surveillance physique à d’éminents défenseurs des droits humains, en utilisant une force excessive pour disperser des manifestations pacifiques, en maltraitant les défenseurs des droits humains emprisonnés et en prenant des mesures disciplinaires arbitraires contre les défenseurs des droits humains. dans leur emploi. Par exemple, le 28 novembre 2020, les forces de sécurité marocaines ont attaqué la maison de l’éminent défenseur des droits humains et co-fondateur et membre dirigeant du Collectif sahraoui des défenseurs des droits humains Ali Salem Tamek dans la ville de Laayoune alors qu’il organisait un événement familial où certains chants traditionnels sahraouis où joués. Certains membres des forces de sécurité marocaines ont lancé des pierres sur sa maison, terrifiant sa famille et ses invités.
    Front Line Defenders est profondément préoccupée par l’assignation à résidence injustifiée de la défenseuse des droits humains Sultana Khaya et de sa famille. Front Line Defenders pense que la défenseuse des droits humains et sa famille sont harcelées, agressées physiquement et assignées à résidence illégalement uniquement en raison des activités pacifiques et légitimes de Sultana Khaya en faveur des droits humains.
    Source : Frontline defenders, 5 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Sultana Khaya,
  • Un polar d’actualité sur le Sahara Occidental

     De : Ursula A.

    Il y a vingt ans que j’ai traversée pour la première fois le Sahara Occidental. Une route rectiligne qui semblait se contenter de séparer l’Océan à l’Ouest du désert à l’Est. Quelques villes clairsemées, des habitants presque invisibles et partout : des militaires, des gendarmes, des policiers, en uniformes comme en civils. Il a fallu que je m’égare dans les dunes pour que le hasard me pousse à entrer dans une tente, invitée à me reposer et à me rafraîchir, et surtout à écouter l’histoire que tous les Sahraouis que j’ai rencontrée depuis, s’efforcent avec passion ou nécessité de raconter.

    Le Sahara Occidental est encore aujourd’hui la dernière colonie d’Afrique et les Sahraouis, ses habitants, ont bien compris une chose, c’est qu’on leur a volé leur pays. Pour comprendre, il faut remonter au temps des Indépendances, puis de l’invasion d’un nouveau colon, le Maroc, dans les années soixante-dix, dans les années sombres de la guerre de 16 ans, pour finir dans les trente dernières années de « ni-guerre, ni-paix » où les Sahraouis vivent soit sous occupation, soit dans les camps de réfugiés.

    Pour comprendre l’un des plus ancien conflit du monde, il faut mettre tout ceci en perspective. Mais surtout trouver le moyen d’expliquer le Sahara Occidental, une guerre oubliée des médias et des politiques, de rendre visible la face cachée du Maroc, grand ami de la France, de révéler un crime qui dure depuis cinquante ans.

    Crime. Le mot s’est imposé de lui même et a donné le ton à mon travail des dernières années. J’enquêtais sur une crime et voulais le faire connaître au plus grand nombre. La forme est devenue une évidence. L’Histoire du Sahara Occidental est celle d’un roman noir. J’écrirai donc un polar.

    « La dernière poignée de sable » s’est construit avec l’ambition d’informer et d’expliquer ce conflit à travers le prisme du thriller, de réunir dans un roman des données permettant de comprendre ses racines, ses enjeux et les perspectives soulevées par les Sahraouis.

    Une enquête qui s’est chaque jour encrée dans le présent jusqu’aux derniers instants de son écriture. Comme un pied de nez à l’immobilisme des trente dernières années, le 13 novembre 2020, alors que le livre allait partir chez l’imprimeur, le Sahara Occidental s’est à nouveau soulevé et le conflit éteins depuis le cessez-le-feu de 1991 s’est réveillé, les armées mobilisées, ouvrant à une nouvelle phase. Les négociations promises ont échouées et le Front Polisario qui défend les droits des Sahraouis clame sa légitimité au retour aux armes.

    Le Sahara Occidental, plus d’actualité que jamais. Comme pour en rajouter une dernière couche, l’une des dernières mesure du président Trump à quelques jours de son départ de la Maison Blanche fut justement… la reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental et l’ouverture d’une ambassade sur ses terres. En échange ? Le Maroc reconnaît la souveraineté d’Israël et normalise ses relations avec l’État hébreu.

    Une histoire pas comme les autres. Un crime pas comme les autres. Pour faire comprendre l’Histoire d’un peuple dont les luttes ont traversées les dernières décennies sans jamais baisser les bras. Les Sahraouis ont été suffisamment patients. Il est plus que temps que l’on écoute leurs revendications.

    Ursula A. « La dernière poignée de sable » Apso Editions 2020, 280 pages https://apsoeditions.wixsite.com/home

    Source : Bellaciao, 4 février 2021

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, 

  • Sahara occidental : L’UA rejette les manœuvres du Maroc

    Autre coup dur au Makhzen. L’Union africaine a rejeté les projets marocains au Sahara occidental, considérés comme attentatoires à la souveraineté de la République arabe sahraouie démocratique. Les sahraouis souhaitent que l’UA, lors de son 34e sommet qui s’est ouvert ce samedi, donne un nouveau souffle à la cause sahraouie et s’acquitter de son véritable rôle, celui d’imposer ses décisions au Maroc

    Dans une déclaration, l’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar, s’est félicité du rejet par le Conseil exécutif des ministres des affaires étrangères de l’UA, de la tentative du régime marocain, au sein du Comité technique spécialisé des transports, des infrastructures transcontinentales et interrégionales, de faire passer des projets marocains attentatoires à la souveraineté de la RASD, tels que les fibres optiques et le réseau électrique.
    Le revers marocain est important, puisque Rabat a voulu consacrer, à travers ses pseudos projets de développement, le fait accompli et l’occupation. Rabat a voulu se servir de l’UA pour imposer son diktat et faire échouer toutes les récentes initiatives diplomatiques tendant à renégocier un accord de cessez-le-feu et faire démarrer des négociations politiques.
    Le diplomate sahraoui a cité, à ce propos, les autres décisions importantes du Conseil exécutif de l’UA sur la question des réfugiés et le suivi des droits de l’homme au Sahara occidental, des décisions qui nourrissent “l’espoir de voir le 34ème sommet africain donner un nouveau souffle et conférer un véritable rôle à l’UA dans le règlement de la question sahraouie”.
    “Ce que nous attendons de l’UA est l’application de ses décisions relatives au dossier sahraoui et des clauses de son acte constitutif, en vertu desquelles le Maroc est tenu de se conformer à la légalité internationale”, notamment les décisions de la 14ème session extraordinaire du sommet africain organisée sous le thème “Faire taire les armes en Afrique”.
    “Cette session extraordinaire a plaidé pour la tenue de négociations entre la RASD et le Maroc en tant qu’Etats membres de l’UA dans le cadre du respect des chartes continentales.
    Mettant en avant la dernière décision des ministres africains de la Défense concernant “le recours à la force pour instaurer la sécurité et la paix dans la région”, le responsable sahraoui a mis en garde contre les manœuvres de l’occupation marocaine qui mettent en péril la sécurité et la stabilité de la région. “Les manœuvres de l’occupation marocaine constituent une grave atteinte au référentiel juridique de l’UA qui garantit son unité et le respect de ses droits et principes, a-t-il soutenu.
    “En l’absence de sanctions contre le Maroc, tout autre pays peut imiter ce dernier, en s’attaquant à un autre, ouvrant ainsi la voie à l’anarchie et au désordre au sein du continent africain, en violation de l’Acte constitutif de l’UA, notamment l’article 4 relatif au respect des frontières héritées au lendemain de l’Indépendance”, a-t-il estimé.
    L’ambassadeur sahraoui à Alger s’est dit étonné de voir l’UA procéder au gel de la qualité de membre de tout pays africain ayant connu un coup d’Etat ou un renversement brutal du pouvoir, alors que l’occupation d’un Etat souverain par le Maroc et la modification par la force de ses cartes sont plus graves que les coups d’Etat”, d’où l’impératif de prendre des sanctions sévères à son encontre.
    Sur le front, les combats se poursuivent. Les unités de l’armée sahraouie ont mené, ce vendredi, des bombardements ciblant des cantonnements des forces marocaines dans la zone Raous Aslouguia (secteur Farsia) et la zone de Raous Choydhamia (secteur El Mahbes)”, selon un communiqué militaire de la RASD, rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS). Les bombardements ont également ciblé, selon la même source, des positions de l’armée marocaine à Agueraret Lahdid (Farsia) et la zone Lethrathiat (secteur Kelta)”.
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Union Africaine, UA, 
  • Résolution du conflit au Sahara occidental: Lamamra et Chergui crèvent l’abcès

    L’Union africaine a programmé un sommet du Conseil de paix et de sécurité (CPS) pour examiner le dossier brûlant concernant la situation au Sahara occidental où une guerre silencieuse se déroule depuis le début du mois de novembre dernier suite à l’agression de civils sahraouis par l’armée d’occupation marocaine.

    Dans le même temps, le Haut représentant de l’Union africaine pour le projet «Faire taire les armes», Ramtan Lamamra, interpelle la communauté internationale au sujet de la décolonisation du Sahara occidental qui tarde à aboutir. Offensive de deux diplomates algériens qui secouent l’UA, citadelle de la légitimité historique panafricaniste face à la diplomatie marchande du colonisateur marocain.
    Smail Chergui, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine, s’est exprimé sur les ondes de la Radio publique, Chaîne 1, pour confirmer le rendez-vous très important du CPS de l’UA pour examiner la situation au Sahara occidental en guerre : «Le retour de la guerre entre le royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), et avec ce qui s’est passé dans la région de Guerguerat confirme la fragilité de la situation, et conforte la nécessité d’agir pour le retour aux discussions afin de parvenir à une solution mutuellement satisfaisante. Une solution garantissant au peuple sahraoui le droit d’exercer son droit à l’autodétermination via un référendum.»
    Vocation du CPS
    La rencontre des membres du CPS doit se tenir très bientôt : «Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine tiendra un sommet sur la question au moment opportun, et la Troïka pourrait se réunir dans les prochains jours pour trouver des idées et faire des suggestions.»
    Ainsi, rappelant les missions essentielles de l’institution qu’il dirige, le diplomate algérien a déclaré «la priorité du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) est d’essayer de trouver une solution pacifique en faisant pression politique sur les pays qui occupent encore des zones du continent africain.»
    M. Chergui a aussi fait valoir que la question du Sahara occidental a été abordée par l’Assemblée générale de l’ONU et qu’elle demeure un dossier de décolonisation en attente depuis l’année 1975. «Ce qui est également attendu, c’est la décision des Nations unies de nommer un envoyé personnel, et que les deux organisations s’associent pour trouver une solution pacifique au conflit.»
    Légitimité panafricaine
    De son côté, Ramtane Lamamra, ex-ministre des Affaires étrangères en Algérie, actuellement Haut représentant de l’Union africaine pour le projet «Faire taire les armes», a déclaré dans une publication au Centre africain pour la résolution constructive des conflits, que le traitement réservé au dossier de décolonisation sans solution depuis des décennies est très «préoccupant.»
    Le diplomate algérien intervenant au sujet des conflits en Afrique a toujours plaidé pour un ressourcement géopolitique dans la légitimité historique panafricaniste face aux spoliations, face à la diplomatie marchande du colonisateur marocain en ce qui concerne l’occupation du Sahara occidental.
    Il s’agit donc d’une véritable offensive légaliste des deux diplomates algériens qui interpellent la communauté internationale à travers les structures africaines pour mettre un terme à un déni de droit qui empoisonne le continent et a poussé à la reprise d’un conflit armé qui pourrait dégénérer si une solution urgente, fondée sur l’autodéter-mination d’un peuple qui a trop attendu.
    Nordine Mzala
    Crésus Quotidien, 4 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine,
  • John Bolton : « Le Maroc est isolé »

    L’ancien Conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, a déclaré que la décision de l’ex-président américain Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental était « une erreur », car, elle « ne reflète pas la politique américaine de longue date sur ce dossier « .

    Il a estimé que cette décision peut être annulée par le président Biden. Dans un entretien accordé au Centre algérien de diplomatie économique (CADE), M. Bolton a indiqué que » l’administration Trump avait commis une erreur en reconnaissant la revendication marocaine sur le Sahara occidental ». C’est une erreur, car, dit-il, elle a entrainé « plus de tension et de danger en Afrique du Nord et au Sahel au moment où nous devrions essayer de résoudre la question et de ramener la stabilité ». Il rappelle, à cette occasion, avoir contribué à la rédaction de la résolution du Conseil de sécurité en 1991 en vertu de laquelle a été créée la mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), comme son nom l’indique, note l’ancien diplomate américain, le but de la mission n’était pas simplement de surveiller le cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, mais surtout d’organiser le référendum en vue de résoudre le statut du territoire du Sahara occidental.
    L’ancien ambassadeur américain à l’ONU affirme qu’au printemps 1991, la communauté internationale pensait que l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental ne pouvait pas être très difficile à faire. Puisque, argue-t-il, le recensement effectué par les Espagnols pouvait servir de base pour l’élaboration de la liste des électeurs potentiels en 1992 et pourtant, constate M. Bolton, dès l’automne 1991, les Marocains empêchaient la Minurso de valider les recensements espagnols pour inscrire les électeurs afin de prendre les mesures nécessaires pour préparer le vote. Et ce procédé qui a commencé quelques mois après la création de la Minurso « s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui », a-t-il regretté.
    «Que l’administration Biden agisse rapidement pour inverser la décision de Trump»
    Dans cet entretien, l’auteur de « The Room Where It Happened: A White House Memoir », a fait savoir qu’en 1997, il était revenu comme volontaire pour aider James Baker lorsqu’il est devenu l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. « James Baker a travaillé très dur pendant toute cette année jusqu’à ce que nous atteignions ce que nous avons appelé les accords de Houston, où le Maroc s’est à nouveau engagé de manière ambiguë à organiser un référendum, avant de l’entraver de nouveau », révèle Bolton. Il rappelle que Baker est en fait revenu une fois de plus, à ce moment-là, et lui-même, a intégré l’administration George W. Bush, mais Baker a continué en tant qu’envoyé personnel et a fait de nombreux efforts depuis lors. Donc, d’après lui, « c’est une politique de longue date des États-Unis sur le statut du Sahara Occidental et le retour des réfugiés sahraouis après un référendum libre et juste était la politique américaine de base, nous n’avons pas reconnu la souveraineté marocaine sur le territoire ». Et de poursuivre : « Comme nous le croyons la souveraineté vient du peuple et le peuple du Sahara occidental aurait dû avoir l’opportunité de décider de son sort « . « Je pense donc que tout cela est un exemple de près de 30 ans d’incapacité de l’ONU à faire quelque chose que tout le monde avait accepté en 1991″, a-t-il dit.
    Il s’est réjoui par ailleurs, que l’administration Biden ait déclaré qu’elle allait revoir ce qui s’est passé et arriver à sa conclusion. M. Bolton a souligné que la position de tous les pays de la région et de l’Union africaine dans son ensemble indique clairement que « le Maroc est très isolé sur ce point ». L’ancien diplomate américain, ajoute que l’Afrique rejette le fait que « le Maroc insiste pour maintenir son contrôle sur le Sahara occidental, dont il contrôle environ 2/3 du territoire », soulignant que le mur de sable qu’il a construit risque de provoquer une réelle instabilité en Afrique du Nord.
    Le Front Polisario a déjà exprimé clairement sa position sur ce point, rappelle-t-il, et que la position marocaine va conduire à plus de problèmes en violation de l’engagement qu’ils ont pris de tenir le référendum. « Je suppose qu’il est important que l’administration Biden agisse rapidement pour inverser la décision de son prédécesseur. Nous avons eu près de 3 décennies au cours desquelles le Maroc a empêché les Nations unies de tenir un référendum au profit du peuple sahraoui. S’il n’y aura pas de référendum d’autodétermination au Sahara occidental (…)si le Maroc ne veut pas qu’il soit organisé, alors il ne devrait pas avoir de cessez-le-feu, l’ONU ne peut pas devenir partie au différend et pourtant, en confirmant le cessez-le-feu et en empêchant le référendum, elle prend le parti du Maroc », argumente l’ancien conseiller à la sécurité des États-Unis. Pour ce qui est de l’Europe, M. Bolton pense que les pays européens « doivent avoir une vision plus forte en faveur du référendum ».
    M. Bendib
  • L’UA rejette deux projets marocains portant atteinte au Sahara Occidental

    Le Conseil exécutif de l’Union africaine a rejeté, lors de sa séance tenue ce jeudi, la tentative du Royaume Chérifien de faire passer deux méga projets d’infrastructure à travers les territoires occupés de la République sahraouie vers les pays d’Afrique de l’Ouest.

    En effet, le rejet des deux projets liés aux fibres optiques et au réseau électrique était tel un coup de massue sur le Makhzen.
    Selon l’Agence de Presse Sahraouie,ce projet porte atteinte à la souveraineté et relève parfaitement des ambitions expansionnistes de Rabat, et ce au détriment des lois de l’UA.
    Selon la même source, l’Algérie, pour a sa part, fait face à une conspiration similaire, ou deux autres projets qui devaient traverser son sol national à son insu ou sans son approbation, ont notamment été présentés.
    Pour faire face à cette tentative, le ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum, a rejeté avec la manière la plus ferme cette tentative désespérée, soulignant que tout complot qui se trame visant la stabilité du pays est voué à l’échec.
    Echourouk, 5 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, 
  • Un grand engagement du Timor oriental en faveur de la défense du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination

    DILI (Timor oriental)- La ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Timor oriental, Adalgiza Magno a mis en avant l’intérêt particulier accordé à la cause sahraouie juste dans la politique étrangère de son pays, s’engageant à accompagner le peuple sahraoui dans sa lutte et sa défense de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, dans les fora internationaux.

    Cette déclaration intervient lors de l’audience accordée par la ministre Adalgiza Magno à l’ambassadeur plénipotentiaire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Slama Badi qui a présenté au cours de la rencontre « un exposé sur les développements de la cause sahraouie et la situation sur le terrain après la reprise de la lutte armée et le ciblage quotidien des retranchements et des bases de l’armée marocaine, le long du mur de l’humiliation », a rapporté l’agence de presse sahraouie (SPS).
    Cette rencontre a également été une occasion pour évaluer les relations bilatérales entre les deux pays et les deux peuples de la RASD et du Timor oriental, en sus d’autres questions d’intérêt commun.
    Au cours de ladite rencontre, le diplomate Slama Badi a présenté un exposé sur les développements de la question sahraouie au niveau des Nations Unies, et sur l’échelle africaine et européenne, notamment la décision de l’ex-président américain Donald Trump et la possibilité de la corriger par la nouvelle administration du Président Biden.
    La ministre des Affaires étrangères du Timor oriental a mis en avant l’intérêt porté par la diplomatie de son pays à la cause sahraouie juste, ajoutant que son Gouvernement ne ménagera aucun efforts pour accompagner le peuple sahraoui dans son combat et défendre son droit à l’autodétermination dans les foras internationaux ».
    « Notre soutien à la cause sahraouie s’inspire de nos principes, nos valeurs et des combats menés par les deux peuples dans le passé « ,a-t-elle fait savoir, ajoutant que la Constitution du Timor oriental porte sur la défense des causes justes dans le monde, notamment le droit inaliénable à l’autodétermination et l’indépendance ».
    « votre lutte pour arracher vos droits légitimes à la liberté et l’indépendance est la notre aussi », a affirmé Mme. Magno au diplomate sahraoui, rappelant que le Timor oriental accompagnera le Sahara occidental dans son combat jusqu’à son indépendance et même dans son parcours d’édification de l’Etat sahraoui indépendant.
    APS