Étiquette : Maroc

  • Sahara occidental: 45 académiciens et juristes de différents pays appellent Biden à annuler la décision de Trump

    Une motion a été adressée au nouveau Président américain, Joe Biden, par 45 académiciens et juristes l’exhortant à annuler la décision de son prédécesseur, Donald Trump, sur le Sahara occidental, en affirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Les signataires de la motion ont exhorté le Président Joe Biden à annuler, «dans les plus brefs délais, l’annonce faite par Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental», précisant : «Vous savez pertinemment que le Sahara occidental est reconnu en tant qu’Etat par l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), et conformément à un large consensus de juristes internationaux, il s’agit d’un territoire non autonome».
    Dans ce contexte, ils ont fait valoir le droit du peuple sahraoui à disposer de son avenir, préconisant de permettre «au peuple de cette nation d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, à travers l’organisation d’un référendum libre et transparent, tel que stipulé dans les décisions de l’ONU».
    «Le Sahara occidental, connu officiellement sous l’appellation de République arabe sahraouie démocratique (RASD) et reconnu par des dizaines de pays, est membre fondateur de l’Union africaine (UA) dont la charte consacre l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation», ajoute la même source, expliquant que Trump avait fait des Etats-Unis une partie qui soutient la colonisation d’un Etat africain reconnu comme tel.
    Les signataires ont souligné que «les Etas-Unis n’avaient pas le droit de disposer du destin du peuple sahraoui par une simple annonce», estimant que «le statu quo porte atteinte à la réputation des Etats-Unis dans le continent».
    APS
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, 
  • Après le sud du Maroc : L’Armée sahraouie cible à nouveau El-Guerguerat

    L’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ne laisse aucun répit aux forces armées marocaines. Après avoir porté des attaques dans le sud marocain dans la région de l’Ouarkziz, les unités combattantes sahraouies ont mené de nouvelles opérations militaires dans la région d’El-Guerguerat. C’est ainsi que l’armée sahraouie a lancé quatre missiles en direction de la brèche illégale d’El-Guérguerat et ses environs, dont deux ont touché la région de Laâouina, alors qu’un autre pilonnage a atteint le nord de la brèche illégale, selon le ministère sahraoui de la défense.

    Auparavant, L’APLS avait mené des opérations militaires dans la région de Ouarkziz qu ont visé Labâadj, Taraf Bouhanda et Lamsamir dans le secteur de Twizki dans le cadre de l’expansion du cercle de la guerre pour inclure tous les secteurs et défenses marocains, a expliqué le Secrétaire général du ministère sahraoui de la Sécurité et de la Documentation, M. Sidi Oukal.
    Au 72e jour consécutif de la guerre , les attaques se sont poursuivies , selon le communiqué N 72 cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS). « les forces de l’armée sahraouie ont bombardé, vendredi, plusieurs positions des forces d’occupation marocaines dans les régions d’Amekli Dachra (secteur Amkala), Akouira Ould Ablal (secteur Mehbes) et Fedra Tamat (secteur Houza) ».
    Les unités de l’armée sahraouie ont également attaqué des détachements avancés des forces marocaines, dans la région d’Aâdim Oum Adjloud au niveau du secteur d’Ousserd et la région de Abirat Tnouchad au secteur de Mahbes ». Le communiqué militaire fait état de la destruction d’une base de commandement marocaine dans la région de Lakâad dans le secteur de Mahbes. Les attaques à El-Guerguerat au sud du Maroc et en d’autres points de la ceinture de défense, montre que l’APLS a élargi le cercle de la guerre contre l’occupation marocaine pour atteindre plusieurs secteurs sur le territoire marocain, déstabilisant les forces armées marocaines. Plus de deux mois après la reprise de la guerre après la rupture du cessez-le- feu par le Maroc, les combattants sahraouis ont mené plus de 510 opérations militaires.
    M. Bendib
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Guerguerat,
  • Sahara Occidental : Une nouvelle qui n’a pas dû plaire au Makhzen

    Moins d’une année après l’avoir ouvert, le Burundi vient d’annoncer – il l’a fait, en début de soirée du samedi 23 janvier – qu’il fermait son consulat général à El Ayoun, la capitale du Sahara Occidental occupé. 

    Aussitôt connue, cette surprenante nouvelle a enflammé les réseaux sociaux. Chacun y est allé de son appréciation et chacun y est allé de sa spéculation sur les raisons véritables à son origine. “Véritables raisons”, parce que le ministère des Affaires étrangères burundais en a avancé une sur son compte twitter. C’est, y a-t-il expliqué, pour “des raisons financières et de réciprocité” qu’il l’a fait. Et là, il faut dire que l’explication avancée est un peu courte: On n’ouvre pas une représentation consulaire dans un pays pour la fermer moins d’une année après. 
    Dans tous les pays du monde, une telle action n’est concrétisée qu’après une étude minutieuse portant sur tous les aspects de cette ouverture. Y compris, celui de son financement. L’inattendue annonce de la fermeture dudit consulat a, selon nombre d’observateurs, d’autres raisons. Que le ministère burundais des Affaires n’a pas cru nécessaire de dévoiler explicitement. Pour le moment, du moins. Mais qu’il a suggérées implicitement dans son communiqué précité. 
    En précisant que les raisons de la fermeture du “consulat général d’El Ayoun” tenaient à des considérations “financières” et, “de réciprocité”, il a, en effet, clairement laissé entendre que son ouverture devait avoir une contrepartie. Et, partant, que la partie marocaine n’avait pas respecté ses engagements. Ceux portant, selon différentes sources crédibles, sur l’ouverture par le Maroc d’une ambassade à Bujumbura, la capitale du Burundi; un pays qui, soit dit en passant, n’a aucune communauté établie au Sahara Occidental occupé. Mais ce qui ne l’a pas empêché, dévoilant par cela toute la mascarade des ouvertures de consulats dans ce territoire, d’ouvrir un consulat général à El Ayoun; un “consulat général” supposant l’existence d’autres représentations consulaires – burundaises, s’entend – de moindre importance dans d’autres villes du Sahara Occidental occupé. 
    Mourad Bendris
    Dzair-tube, 24 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • La diplomatie algérienne réussit à mobiliser le soutien africain pour la question du Sahara occidental

    La diplomatie algérienne a réussi à mobiliser le soutien à la cause saharienne dans les couloirs de l’Union africaine pour mettre fin aux développements dangereux au Sahara occidental après que le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu.

    La décision du Conseil de sécurité de l’ONU de diffuser les propositions de l’UA pour faire face à la détérioration de la situation au Sahara occidental constitue une évolution positive et remarquable sur la voie de la question du Sahara et une victoire pour la diplomatie algérienne et les pays qui rejettent l’occupation.
    Le professeur de droit Hamza Hadari estime que l’adoption par le Conseil de sécurité du point de vue de l’UA et sa diffusion est un pas de géant dans le soutien à la cause saharienne, soulignant que lors de la dernière rencontre entre le président de l’Afrique du Sud et le président de l’Union africaine Cyril Ramaphosa et le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, les deux parties ont exprimé leur vision unifiée de la question saharienne basée sur La base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    L’Union africaine travaille à travers son Conseil africain de paix et de sécurité pour créer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu et parvenir à une solution juste garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Dans ce contexte, Idris Attia, professeur de sciences politiques, estime que la démarche de l’Union africaine reflète systématiquement les efforts de la diplomatie algérienne, que ce soit à travers l’espace africain ou à travers les états d’équilibre du continent africain, ainsi que ses efforts au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, où l’Algérie a proposé une approche claire et solide. Afin de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Le sommet de l’Union africaine prévu pour le week-end de février examinera la situation au Sahara occidental, sur la base du rapport qui sera soumis par le Conseil africain de paix et de sécurité.
    Les experts en droit conviennent que l’agression militaire marocaine contre Guerguerat est une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et menace la sécurité et la paix mondiales, ce qui oblige l’ONU à accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination conformément à la légitimité internationale.
    Maghreb Info, 18 jan 2021
    Tags : Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • Sahara occidental : Le langage des armes pour briser le statu quo

    La décision, fin novembre, du Polisario de mettre fin au cessez-le-feu en vigueur depuis 1990 correspond à sa logique de briser le mur qui fait barrière à sa cause d’autodétermination sur la scène onusienne et internationale. Cette logique semble se confirmer aujourd’hui en stratégie après les développements provoqués par l’ancienne administration étasunienne de Donald Trump de reconnaitre la «souveraineté» de Rabat sur le territoire inscrit à l’ordre du jour des dossiers de décolonisation au Conseil de sécurité en contrepartie d’une normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Elle paraît être validée par le lancer de «missiles», samedi dernier dans la soirée, par des forces sahraouies contre des positions marocaines dans la zone tampon de Guerguerat. Elle signale une détermination à ne plus se laisser engluer dans le statu quo politique et diplomatique en vigueur depuis des décennies. Et qui a profité jusqu’ici au Maroc.

    Samedi dernier dans la soirée, les forces du Polisario ont annoncé avoir lancé quatre missiles en direction des positions marocaines dans la zone tampon de Guerguerat. Ces tirs ne sont pas les premiers depuis la proclamation, par les indépendantistes sahraouis, de la fin du cessez-le-feu avec Rabat. Ils signalent de leur part une détermination à ne plus se laisser engluer dans le statu quo politique et diplomatique en vigueur depuis des décennies. Et qui a profité jusqu’ici au Maroc.
    La démarche que semblent vouloir poursuivre actuellement les indépendantistes sahraouis est de confirmer l’option militaire qu’ils ont choisie de suivre depuis leur annonce de rupture du cessez-le-feu en vigueur depuis 1990. Cette décision est confirmée par l’annonce d’opérations de pilonnage par les forces du Polisario de positions marocaines sur la ligne de front du poste frontalier de Guerguerat.
    Samedi dernier dans la soirée, l’agence de presse sahraouie SPS a indiqué que ces forces ont « bombardé » cette zone tampon, sous forte tension depuis 2017 au moins, et qui est devenue un point chaud de l’affrontement entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis depuis l’annonce par ces derniers qu’ils rompent le cessez-le-feu en vigueur depuis 1990.
    « L’armée sahraouie a lancé quatre missiles en direction de la brèche illégale de Guerguerat et ses environs », a précisé l’agence de presse, en citant un chef militaire sahraoui. La même source fait état également « d’attaques » le long du mur de sécurité « qui sépare les combattants sahraouis des forces marocaines ». Par rapport à ce pilonnage, le Maroc a réagi en minimisant leur portée et en déclarant que les Sahraouis font des « tirs de harcèlement » depuis novembre dernier et qu’ils mènent actuellement une « guerre de propagande ». Mais est-ce vrai ? Le battage et la publicité dont parle la partie marocaine ne semblent pas tout à fait correspondre à la stratégie des Sahraouis d’accepter le « fait accompli marocain ». Ce refus, répété sans cesse depuis plus d’une vingtaine d’années par le Polisario à travers les voies politique et diplomatique, s’exprime aujourd’hui par le langage des armes. Il devrait se poursuivre jusqu’à l’inversion du rapport de force actuel avec le Maroc. C’est-à-dire jusqu’à la cessation du statu quo en vigueur aux Nations unies qui tardent à dépêcher un envoyé spécial au Sahara occidental et jusqu’à la décision du Conseil de sécurité d’inscrire à nouveau le conflit au programme de ses réunions.
    «Trente ans de promesses non tenues»
    Un haut responsable sahraoui, cité par l’agence SPS, qui occupe le poste de porte-parole du ministère de la Défense de la République arabe sahraouie (RASD), a, ainsi, menacé le Maroc d’une « escalade » militaire. « Nous sommes prêts à négocier. Nous sommes prêts à toute médiation. Mais en même temps, nous maintenons la lutte armée sur la base de l’expérience passée », a déclaré Sidi Ould Loukal. « La guerre va continuer et aller vers l’escalade. Toutes les positions de l’armée marocaine sont des cibles », a-t-il déclaré à l’AFP, quelques heures après que le Front Polisario ait pilonné la zone sous contrôle marocain à Guerguerat. « Ce n’est que le début. C’est un avertissement aux usagers de cette route et de cette terre. Tout le territoire du Sahara occidental est une zone de guerre et n’est pas sûr », a-t-il mis en garde.
    En avertissant que « ni Guerguerat ni aucun point du territoire sahraoui n’est à l’abri des missiles et obus des combattants sahraouis », M. Loukal paraît s’adresser également aux puissances internationales qui ont un avis sur le dossier sahraoui et surtout le poids nécessaire pour le faire avancer. Parmi elles, il en est une qui est fortement attendue et ce sont, pour des raisons d’histoire récente et vertigineuse, les Etats-Unis, bien entendu.
    Après le départ de l’ex-président Donald Trump et de son administration et la bombe à retardement qu’il a laissée derrière lui en proclamant la « souveraineté » du Maroc sur le territoire sahraoui, en contrepartie d’une normalisation entre le royaume et Israël, tous les observateurs ont les yeux rivés sur la Maison-Blanche et son appareil diplomatique. Ils attendent une réaction ou une déclaration par rapport au choix de M. Trump et au « processus » qu’il a initié pour l’ouverture d’un futur consulat américain à Dakhla pour sceller la nouvelle politique extérieure des Etats-Unis en Afrique du Nord. Ainsi, tout ce que dira à ce sujet le président Joe Biden, son ministre des Affaires étrangères Anthony Blinken, dont l’arrivée aux affaires a été saluée par Alger, ou tout autre responsable au Département d’Etat, aura des conséquences certaines sur l’évolution du conflit.
    « Par le passé, nous avons accordé toute notre confiance à la communauté internationale et avons arrêté le combat armé de manière définitive. Nous avons attendu 30 ans. Trente ans de promesses non tenues, de tergiversations et d’attente intenable », avait encore indiqué il y a quelques jours le sécuritaire sahraoui Sidi Ould Oukal.
    ReportersDZ, 25 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • Sahara occidental: Attaques aux missiles contre l’armée marocaine

    La zone tampon d’El Guerguerat a été ciblée par des unités militaires sahraouies. Cette région fut au cœur des tensions et le début de la violation du cessez-le-feu par les forces d’occupation marocaines et a été le théâtre des agressions contre des civils sahraouis, avant le début de la nouvelle résistance menée par l’armée sahraouie.

    Les sources du ministère de la Défense sahraouie ont précisé que les unités de l’armée sahraouie ont “lancé quatre missiles visant la brèche illégale à El Guergarrat et ses environs, deux d’entre elles ayant visé la région de Laouina, tandis qu’une autre frappe de missiles atteignait le nord de la brèche illégale”.
    L’armée sahraouie a menacé ce dimanche le Maroc d’une “escalade” militaire après avoir bombardé le poste frontalier de Guerguerat sous contrôle marocain dans le territoire occupé du Sahara occidental.
    “La guerre va continuer et aller vers l’escalade. Toutes les positions de l’armée marocaine sont des cibles”, a déclaré à la presse Sidi Ould Oukal, un haut responsable de la Sécurité et porte-parole du ministère de la Défense de la République arabe sahraouie démocratique (RASD),
    L’armée sahraouie a mené des opérations militaires à “Orakziz, visant Baaj, Taref Buhanda et Lemmir dans le secteur de Twizky, dans le cadre de l’élargissement du cycle de guerre qui comprendra tous les secteurs et les défenses ennemies”, a-t-on ajouté de mêmes sources.
    Ces attaques surviennent juste après des incursions des unités militaires sahraouis à l’intérieur du territoire du Maroc, notamment dans le sud. Des actions qui démontrent une fois de plus la détermination du Polisario à mener cette guerre de libération contre l’oppression du régime de Rabat.
    Le Secrétaire général du Ministère de la sécurité et de la documentation sahraoui, M. Sidi Ookal, a indiqué que “l’armée sahraouie, poursuivra la guerre contre toutes les positions ennemies le long du mur de l’humiliation et de la honte”.
    Toujours sur le front, selon un communiqué No 72 rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS), “les forces de l’armée sahraouie ont bombardé, ce vendredi, plusieurs positions des forces d’occupation marocaines dans les régions d’Amekli Dachra (secteur Amkala), Akouira Ould Ablal (secteur Mehbes) et Fedra Tamat (secteur Houza)”.
    Les unités de l’armée sahraouie ont également attaqué des détachements avancés des forces marocaines, dans la région d’Aadim Oum Adjloud au niveau du secteur d’Ousserd et la région de Abirat Tnouchad au secteur de Mehbes”.
    Le communiqué militaire fait état de la destruction d’une base de commandement marocaine dans la région de Lakaad dans le secteur de Mehbes.
    Les attaques de l’Armée sahraouie qui se poursuivent quotidiennement ciblant les positions et les retranchements des forces d’occupation marocaine. Ces dernières ont subi de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de séparation militaire.
    #SaharaOccidental #Maroc #Polisario 
  • Sahara Occidental : El Guerguerat sous les bombes du Polisario

    Ce soir, le poste de contrôle douanier marocain installé à Guerguerat a été détruit par les Katiusha de l’armée sahraoui.

    L’attaque a été confirmée par plusieurs audios de routiers marocains partagés sur les réseaux sociaux. L’un d’eux était carrément aterrorisé par ce qu’il a vu. Ils ont contacté leur copains pour les prévenir de se rendre dans cette région.

    Selon des témoins parmi les camionneurs, tous les véhicules qui étaient en attente de traverser le passage de Guerguerat ont quitté la région en état de débandande.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guerguerat,

  • Maroc-Sahara Occidental : La Maison Blanche a bel et bien supprimé la proclamation de Trump

    PRÉTENDUE MAROCANITÉ DU SAHARA : La Maison Blanche a bel et bien supprimé la proclamation de Trump

    S’il y a une information qui a jeté le palais royal dans la panique, comme révélée ce jeudi, c’est bien celle relative à la suppression du communiqué officiel portant décision de l’ex-président américain, Donald Trump, inhérente à sa reconnaissance d’une supposée souveraineté du maroc sur le Sahara occidental, du site web de la Maison Blanche. Lors de l’annonce de la décision le 10 décembre dernier, l’administration de Trump a publié le communiqué de la proclamation sur son site web, dont le lien est le suivant : https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/proclamation-recognizing-sovereignty-kingdom-morocco-western-sahara/
    Sauf que, depuis quelques jours, une simple recherche de cette adresse fera constater que le communiqué a disparu des radars, sinon du site officiel de la Maison Blanche, comme annoncé effectivement. N’en déplaise au Makhzen, qui a déployé de nouveau sa machine de propagande pour dire le contraire de ce qu’un « fact checking » d’amateur en révélera l’authenticité, le communiqué a bel et bien été supprimé. Non seulement, puisque le texte officiel de Trump a même été retiré du site du département d’Etat américain. 
    En effet, depuis son investiture à la tête des États-Unis, mercredi dernier, Joe Biden s’est engagé à revenir sur de nombreuses décisions prises alors par son prédécesseur. C’est ainsi qu’il a procédé, au premier jour même de sa prise de fonction dans le bureau ovale à la signature de quelque 17 décrets présentiels allant dans le sens de supprimer les décisions controversées de Donald Trump. C’est d’autant plus que le nouveau locataire de la Maison Blanche veut effacer du revers de la main le lourd contentieux, cet héritage empoisonné que lui a légué son prédécesseur, que la décision de proclamation de la « souveraineté » du Maroc sur les territoires occupés du Western Sahara l’ait mis dans l’embarras pour une décision qui a jeté l’opprobre sur la politique étrangère américaine. À ce stade, autrement à peine qu’il entame sa mission à la Maison Blanche, Joe Biden donne le ton de ce que sera la nouvelle vision de sa doctrine diplomatique.
    Farid Guellil
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, USA, Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, normalisation, 
  • Sahara Occidental / Le coup de force de Donald TRUMP, dernier scandale d’une diplomatie de voyou

    Au lendemain de cette nouvelle, nous avons pris connaissance de très nombreuses réactions condamnant ce double coup de force qui atteint à la fois le peuple palestinien et le peuple sahraoui. Diplomatie du marchandage qui bafoue le droit international, mais le Sahara n’est pas à vendre, seul son peuple peut en disposer. 

    Le recensement des déclarations dénonçant ce coup de force est à faire, il reprend presque exactement la liste des élus, associations, villes qui avaient dénoncé la violation du cessez-le-feu et rappelé leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui. Ce qui est nouveau, ce sont les déclarations de personnalités américaines reconnues comme James Baker et John Bolton, tous deux républicains et impliqués dans le règlement du conflit dans les années 90. Ainsi James Baker déclare : « La normalisation des relations entre le Maroc et Israël représente un compromis cynique qui sacrifie le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». De même John Bolton indique : « C’est un renoncement à 30 ans de politique américaine au Sahara occidental ». 
    Christopher Ross partage cette même incompréhension : Il a dénoncé les manœuvres d’obstruction menées par le Maroc à l’égard des envoyés personnels désignés par le Secrétaire général des Nations-unies. 
    Sahraouis et Palestiniens un même combat 
    Le Comité national palestinien a déclaré le 1er décembre : « Défendre sans réserve le droit de toutes les nations à l’autodétermination, un droit qui est à la base de notre plaidoyer pour les droits des Palestiniens en vertu du droit international. Nous soutenons la résolution 690 de 1991 du Conseil de sécurité qui appelle à l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. L’application de cette résolution servira les intérêts de tous les peuples frères de la région ». 
    Le 11 décembre, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), déclare dans un communiqué : « Le peuple sahraoui doit pouvoir exercer son droit à l’autodétermination et la France doit garder une ligne ferme sur le respect du droit des peuples à leur autodétermination ». Comme le Représentant du Front Polisario à Bruxelles, Oubi Bouchraya Bachir, qui souligne : « Cette démarche du Maroc n’est pas surprenante et a le mérite de démasquer auprès des peuples marocains et arabes l’hypocrisie de 60 ans de fausse solidarité avec le peuple palestinien. A ce titre, les causes sahraouies et palestiniennes se rejoignent sur le droit des deux peuples à l’indépendance, face à deux colonisateurs expansionnistes qui bafouent le droit des peuples à la liberté et à la dignité ». 
    Que vont faire les Etats-Unis avec l’arrivée du Président Biden ce 20 janvier 
    Ce dernier coup de force va sans doute embarrasser la nouvelle administration américaine qui à la fois ne néglige pas les relations avec Israël mais ne peut se laisser enfermer dans ce chantage marocain. L’ONU de son côté déclare sa position inchangée et Joe Biden peut s’appuyer sur les déclarations des spécialistes même Républicains qui viennent de dénoncer cette décision. La situation sur le terrain sera-t-elle décisive ? Les Etats-Unis ne peuvent durablement trahir le droit international et négliger un peuple mobilisé désormais en armes. Sans doute coup d’épée dans l’eau ou feu de paille, c’est toujours à l’ONU et à l’UA de prendre résolument en charge l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Sahara Info n° 181, décembre 2020
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Western Sahara,
     Donald Trump, Joe Biden, Israël,
  • Sahara Occidental – La lutte armée pour imposer l’autodétermination

    Guerguerat 10 années après Gdeim Izik ! La mobilisation des Sahraouis pour l’autodétermination et l’indépendance ne faiblit pas, elle a pris de court stratèges marocains et internationaux. La présence des civils sahraouis au lieu-dit de Guerguerat, capable de bloquer la circulation entre Sahara occidental et Mauritanie, a été décisive : l’armée marocaine a dès lors pris le risque d’ouvrir de nouvelles brèches dans le mur de défense, violant le cessezle-feu signé en 1991. 

    À l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, la bande de quelques kilomètres de large entre le mur marocain et la frontière mauritanienne, secteur démilitarisé placé sous contrôle du Front Polisario selon les termes de l’accord de cessez-le-feu, est utilisée depuis plusieurs années par le Maroc pour assurer une liaison routière vers la Mauritanie et l’Afrique sahélienne. Il ne suffit pas au Royaume alaouite d’occuper le territoire du Sahara occidental, il faut que celui-ci lui rapporte et lui permette circulation et business… Et la mission de paix de l’ONU, la MINURSO, a adopté en octobre un rôle qui n’était pas prévu dans son mandat : la protection du trafic routier au Sahara occidental ! 
    La décision de réagir au coup de force marocain ce 13 novembre et de reprendre la guerre, seule solution désormais pour faire valoir leur droit, a été ressentie par tous les Sahraouis, où qu’ils se trouvent, comme leur dignité enfin réaffirmée. En effet, le règlement politique passant par un référendum d’autodétermination, défendu unanimement par le Front Polisario, est empêché depuis 1991 par les autorités marocaines qui craignent que le choix de l’indépendance l’emporte. 
    L’engagement militaire de l’APLS (Armée Populaire de Libération Sahraouie), présente dès le lendemain aux points de contrôle et d’artillerie du mur marocain, a de suite entraîné la mobilisation de tous. Dans les camps de réfugiés en Algérie, les hommes se sont très vite engagés, tellement nombreux que beaucoup d’entre eux n’ont pu encore intégrer les Écoles militaires ; en Europe, la diaspora a manifesté, s’est rassemblée, impressionnante en Espagne mais aussi en France, et en Allemagne ; c’est surtout au Sahara occupé, à El Aïoun, à Dahkla, que les Sahraouis sont sortis, bloquant pour certains leur quartier pour se protéger de la police. L’heure est désormais à la répression, mais la résistance à l’occupation va trouver certainement de nouvelles formes. 
    De leur côté, les autorités marocaines réagissent comme en 1976 : pour elles, rien ne se passe sur le terrain, les colonnes de l’APLS qui depuis quatre semaines affaiblissent les défenses du mur marocain n’existent pas, ne sont pas en capacité d’affronter les FAR (les Forces Armées Royales marocaines). La Monarchie alaouite est-elle en mesure de rejouer le scénario de 1976 en niant l’existence de son adversaire, et celle de ses prisonniers de guerre ? 2020 n’est pas 1976, la société marocaine va-t-elle à nouveau accepter ces mensonges d’État, le Conseil de sécurité va-t-il se laisser convaincre ? 
    Peut-on au contraire espérer que les membres du Conseil de Sécurité et ceux de l’Union européenne prennent enfin conscience que la volonté d’indépendance du peuple sahraoui est intacte et capable de résister au temps ? Autour de la RASD, république en exil, s’est construite une citoyenneté sahraouie capable de tout affronter pour gagner son indépendance. 
    Aussi, il est temps que la Communauté internationale s’y engage résolument et organise immédiatement un référendum d’autodétermination avec toutes les garanties démocratiques qui s’imposent. Cela concerne d’abord notre pays, qui appelle à la désignation d’un nouvel envoyé personnel et se dit prêt à participer à la réussite d’un prochain processus politique. L’Espagne aussi, étant donné son statut de puissance administrante de jure du territoire non autonome du Sahara occidental. La démocratie et le droit plutôt que la guerre, n’est-ce pas l’ardente obligation de la Communauté internationale ? 
    Régine Villemont, 16 décembre 2020
    Sahara Info, Numéro 181
    Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique Juillet -décembre 2020 – Numéro 181
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Western Sahara,