Étiquette : Maroc

  • Sahara Occidental : Le peuple sahraoui attend de l’administration Biden une rectification de la bourde de Trump

    Le peuple sahraoui attend de la nouvelle administration américaine qu’elle écoute la voix de la sagesse et du droit international dans le processus de règlement de la question sahraouie ou fasse au moins preuve de neutralité et « corrige la bourde de Donald Trump », a affirmé mardi le représentant du Front Polisario en Suède et en Norvège.

    Le statut juridique du territoire sahraoui est clair, « l’on espère que la nouvelle administration des Etats Unis fasse triompher la légalité internationale, particulièrement la résolution 1514 de l’ONU qui garantit au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, ou fasse au moins « preuve de neutralité », a déclaré à l’APS, M. Kentaoui.
    La démarche du président sortant, Donald Trump « est contraire à la légalité internationale et au rôle des Etat Unis à l’égard de la question du Sahara Occidental », a-t-il indiqué, soulignant que le régime marocain se plaisait à croire que cette reconnaissance illégale constituerait « une victoire diplomatique », sauf que celle-ci « a eu un effet contraire et a compliqué davantage la situation ».
    « L’occupation marocaine a traité le problème de son occupation du Sahara Occidental par problème encore plus grand », en impliquant les Etats Unis et en les mettant dans une position embarrassante au plan international, une position qui est contraire à son rôle au sein du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté.
    Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tel que garanti par le droit international, est l’élément clé pour le règlement de la question sahraouie, a soutenu le diplomate sahraoui, assurant que « l’occupation marocaine n’arrivera jamais à ses fins malgré toutes ses manœuvres pour acheter les consciences ».
    Le Sahara occidental appartient au peuple sahraoui et celui-ci ne renoncera pas à son droit à l’organisation d’un référendum libre, juste et équitable, a-t-il affirmé.
    Selon lui, les succès de l’armée sahraouie sont l’une des principales raisons qui ont amené l’occupation marocaine à s’empresser de normaliser frénétiquement en impliquant plusieurs parties internationales dans son occupation du Sahara occidental.
    « Si le Sahara occidental appartenait vraiment au Maroc, pourquoi ce dernier est-il allé quérir une souveraineté sur ce territoire en dehors du droit international et de la réalité politique et populaire », s’est interrogé le représentant du Front Polisario.
    Le régime marocain refuse l’organisation d’un référendum parce qu’il sait pertinemment qu’ »il a perdu l’enjeu », a expliqué le diplomate sahraoui, soulignant que « les armes restent le seule issue à ce conflit ».
    Et de conclure qu’ »il ne reste à l’occupation marocaine qu’à se plier à la légalité internationale et à permettre aux Sahraouis de disposer d’eux-mêmes ».
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Donald Trump, Joe Biden,
  • John Bolton appelle Biden à annuler la décision de Trump au Sujet du Sahara occidental

    L’ancien Conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a appelé mardi l’administration Biden à annuler la proclamation du président sortant, Donald Trump, relative à la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    « L’abandon par l’administration Trump des engagements concernant la question du Sahara occidental est une erreur que l’administration Biden devrait corriger », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse au Foreign Press Association.
    L’annonce du président sortant, faite le 10 décembre dernier, était liée à la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste. M. Bolton qui a rappelé avoir travaillé avec l’ancien envoyé personnel du SG de l’ONU, James Baker, en vue d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental a estimé que les Etats-Unis ne devraient pas ouvrir un consulat dans les territoires occupés.
    Il a également indiqué que les Etats-Unis ne devaient plus parler, lors de leurs interventions à l’ONU, de « l’autonomie » du Sahara occidental mais plutôt de l’autodétermination du peuple sahraoui, un objectif « pour lequel a été créé la Minurso ( Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) en 1991 ».
    El Watan, 13 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Polisario, Maroc, John Bolton, Joe Biden, Donald Trump,
  • Guerre au Sahara occidental : TV3 dévoile des images inédites

    Alors que le Maroc en a fait un véritable tabou, les reporters de TV3 ont braqué leurs caméras sur les batailles intenses qui font rage le long du mur de la honte entre l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) et l’armée marocaine depuis le 13 novembre 2020, date à laquelle le Makhzen a attaqué la population civile qui manifestait pacifiquement à El guerguerat.

    La chaîne de télévision algérienne a apporté une preuve des virulents bombardements vécus par les unités marocaines retranchées derrière le mur de la honte. Dans un documentaire intitulé «Secteur du Mahbes, 48 heures au cœur de la bataille cachée», le travail journalistique a démontré la véritable situation prévalant sur le champs de bataille où les deux armées du Front Polisario et de l’occupant marocain s’opposent au cœur d’un blackout médiatique imposé par le makhzen qui tente de dissimuler la réalité sur le terrain en évitant de raconter la vérité à l’opinion publique marocaine. 
    L’équipe de jourlalistes algériens ont eu l’occasion de filmer les bombardements sahraouis qui ont transformé le mir de défense marocain en décombres.
    Avant de présenter les images inédites de l’offensive sahraouie contre l’arméé marocaine, le documentaire a consacré 20 minutes à une introduction pour expliquer les dessous de la crise au Sahara occidental depuis la rupture de l’accord du cessez-le-feu, signé entre les deux parties en 1991, à la suite de l’agression marocaine contre les manifestants sahraouis dans la zone tampon d’El-Guerguerrat et l’ouverture de trois nouvelles brèches dans le mur de sable. 
    Il a également mis en avant l’excellente morale des combattants sahraouis ainsi que leur détermination à suivre le chemin de leurs aînés jusqu’à la libération de la moindre parcelle de leur terre usurpée. Les témoignages des dirigeants militaires et des combattants sahraouis —transmis par le même documentaire— ont révélé leur volonté et leur détermination à libérer leurs terres occupées et d’avancer vers la victoire, convaincus que la guerre de Libération est la responsabilité de toutes les générations.
    Le secrétaire général du ministère sahraoui de la sécurité et de la documentation Sidi Ouaggag, a déclaré à cet égard que «le 13 novembre 2020, le Royaume du Maroc a torpillé le plan de paix et l’accord de cessez-le-feu, à travers l’acte ignoble qu’il a commis dans la région d’El Guerguerat, en quittant la ceinture défensive et en annexant de nouvelles terres».
    Le Front Polisario a annoncé par la suite son désengagement de l’accord de cessez-le-feu et son entrée en guerre, a-t-il rappelé, soulignant que le Maroc «tente de dissimuler cette guerre».
    Contrairement aux allégations marocaines, le documentaire a mis au jour une véritable guerre où l’on assiste de jour comme de nuit à des bombardements intenses et où il est fait recours à différentes armes démontrant le haut niveau d’opérationnalité des unités de l’APLS et leurs capacités à mener une guerre imposée par l’occupant marocain.
    Tags : #SaharaOccidental #FrontPolisario #Maroc #Murdesable
  • Le Maroc, se trouve-t-il derrière la candidature du roumain Petre Roman pour le poste d'envoyé de l'ONU pour le Sahara Occidental?

    Récemment, le nom de Petre Roman a été cité dans la recherche d’un envoyé onusien pour le Sahara Occidental. D’après le site Digi24, l’Etat roulain n’est pas derrière sa candidature pour ce poste, mais elle est le résultat est le résultat d’un lobby exercé par l’ancien Premier ministre sur une « filière personnelle ». Ce qui laisse penser que Rabat se trouve derrière les agissement de l’ancien responsable roumain.

    Petre Roman est soupçonné de rouler pour les autorités marocaines en raison de sa participation dans le Forum Crans Montana, une organisation qui organise ses réunions annuellement à Dakhla, une ville du Sahara Occidental occupée par le Maroc.
    Question à cet égard par le portail roumain Digi24, l’ancien Premier Ministre a déclaré ne pas pouvoir « faire de commentaire là-dessus car c’est un processus de consultation. Cela inclut des discussions avec le Conseil de Sécurité de l’ONU et je ne peux exprimer aucune position.
    « Encore une fois, je ne peux pas m’exprimer car le processus est en cours », a-t-il ajouté au sujet des commentaires de la presse algérienne sur cette affaire.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc  #WesternSahara #PetreRoman
  • Sahara occidental : Le Makhzen mobilise "la guerre de l'information"

    Le régime marocain s’emploie à planifier et à mettre en œuvre « une guerre de l’information » pour faire capoter le processus de règlement du conflit au Sahara occidental aussi bien que l’autodétermination du peuple sahraoui, a affirmé l’expert dans les questions militaires, Ahmed Adimi. Dans un entretien à l’APS, l’expert a déclaré avoir constaté à la faveur des informations sur la situation au Sahara occidental relayées sur les réseaux sociaux, « l’existence d’un dispositif complet chargé de planifier et de mettre en œuvre des opérations d’intervention dans le cadre de la « guerre de l’information ». 

    Plus précis, l’expert a soutenu avoir observé à travers le contenu de plusieurs pages et sites marocains « les mêmes discours et informations avec des méthodes et des termes différents en recourant aux moyens connus et utilisés dans les stratégies pour convaincre », relevant également l’existence d’un grand nombre de pages « spécialisées » dans la question communément appelée au Maroc par « les Territoires sud », car chaque fois qu’on cherche des informations sur le royaume marocain, nous sommes confrontés désormais à des pages et des sites qui médiatisent et évoquent « la croissance », « le développement » et « la stabilité » dont jouit la population du Sahara occidental et là aussi une pratique connue. L’on œuvre également à impliquer l’Algérie dans le conflit, sans pour autant évoquer les raisons de la position algérienne soutenant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a-t-il souligné. 
    Le régime marocain – poursuit M. Adimi-, voulait faire passer les citoyens sahraouis pour des « bandits », violents, terroristes et mercenaires pour le compte de puissances étrangères, « au détriment » du royaume marocain. Il faut aider le peuple marocain frère, notamment les jeunes, en faisant connaitre la vérité sur la nature du conflit et en rejetant les mensonges du palais royal », a souligné professeur Adimi. « En dépit des actions menées par le palais royal et du soutien dont il bénéficie auprès des experts israéliens en matière de « guerre de l’information », les militants du Polisario maitrisent, eux aussi, la gestion des opérations de guerre pour ce qui est des informations et de la communication et son aidés par de nombreux amis à travers le monde », a-t-il dit.
    La désinformation, un subterfuge pour détourner l’attention du peuple marocain
    Le Palais royal a induit en erreur une large partie du peuple marocain et l’a convaincue que le Sahara « est une partie intégrante du Maroc et que le destin, l’avenir, la prospérité, la sécurité et la stabilité du peuple marocain consiste en « la marocanité » du Sahara, a-t-il dit, ajoutant que « le palais s’est impliqué dans cette question au point où il ne peut plus faire machine arrière. Il est aujourd’hui otage de ses allégations et sait que tout changement au Sahara Occidental est à même de renverser la monarchie ». 
    Cette désinformation a joué et joue encore le rôle de soupape de sécurité pour détourner l’attention du peuple marocain de ce qui se passe au palais royal, de la manière avec laquelle les affaires du Maroc sont gérées et au profit de qui. Nous avons observé comment le Palais a détourné l’attention des médias concernant la question de l’établissement de relations diplomatiques avec Israël, au profit des grands « avantages » que le Maroc récoltera suite à la reconnaissance par les Etats Unies de la marocanité du Sahara outre les aides financières dont il bénéficiera », a-t-il ajouté. Et d’ajouter que les « les campagnes de propagande et de désinformation ont eu un impact négatif sur une grande partie du peuple marocain en le convaincant que l’Algérie ne lui souhaite pas le bien et qu’elle entrave son droit d’annexer le Sahara Occidental, ce qui influence les relations entre les deux peuples algérien et marocain », précise-t-il. 
    La désinformation adoptée par le Maroc est largement relayée par les médias arabes à cause de l’alliance établie entre les régimes monarchiques dans la région arabe d’où une mauvaise et fausse image sur la réalité, ajoute le même intervenant.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc  #WesternSahara #Normalisation
  • Sahara Occidental : Schenker brandit le deal Trump-Rabat-Israël

    À J- 8 DE L’INVESTITURE DE JOE BIDEN : Schenker brandit le deal Trump-Rabat-Israël

    Le ministre conseiller à la RASD chargé des Affaires politiques, Bachir Mustapha Sayed, a qualifié la visite effectuée par une délégation de l’administration du président sortant, Donald Trump, à Laâyoune occupée des territoires sahraouis, de « simple tournée touristique de propagande » et d’une « visite d’adieu et de complaisance ». Pour le ministre conseiller à la Présidence sahraouie, la visite du future ex-secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, David Schenker, du désormais ex-président, des États Unis, dès le 20 janvier prochain, reflète « la confusion dans laquelle se trouve l’administration de Trump ». L’ex-homme d’affaires Donald Trump traitant, en effet, une question de décolonisation, le Sahara occidental, en l’occurrence, inscrite aux Nations unies et à l’Unions africaine, comme un dossier d’une transaction dans le monde des affaires, s’est attiré les foudres de ses proches et ex-membres de son équipe, ainsi que des réactions, du SG de l’Onu, Antonio Gutteres, des membres du Conseil de sécurité, de l’Union africaine et de l’opinion internationale. 
    L’annonce de Trump, 10 décembre dernier, de reconnaître une pseudo marocanité du Sahara occidental, en contre-partie, l’officialisation des relations, entre l’entité sioniste et la monarchie marocaine, après des décennies de coopération officieuses a été classé sur le registre de « marchandage » entre trois acteurs, Trump, Netanyahou et Mohamed VI, en violation du droit international et des droits légitimes des peuples palestinien et sahraoui. Le déplacement du futur ex-responsable américain David Schenker, dans les territoires occupés du Sahara occidental, escorté par de hauts responsables des autorités coloniales marocaines se voulait, selon des observateurs, réconforter un Palais royal ciblé par la colère des marocains, qui s’inscrit dans la durée, contre la décision du roi Mohamed VI d’officialiser les relations Maroc-Israël. 
    Au moment où David Schenker affichait son soutien à la colonisation marocaine du Sahara occidental, en se rendant dans la ville sahraouie occupée, Laayoune, le roi du Maroc, président du Comité d’El-Qods, faisait la sourde oreille, à l’appel du ministère palestinien des affaires étrangères, lancé au Conseil de sécurité, pour que celui-ci « assume ses responsabilités à l’égard « des crimes de l’occupant israélien par ses fouilles dans la mosquée Al-Aqsa ». Qualifiant de « simple tournée touristique de propagande », cette visite a permis d’alimenter les colonnes des médias marocains et de pays occidentaux, soutenant l’occupation marocaine au Sahara occidental, à l’exemple de la France, au moment où elle observe un black-out médiatique sur les défections dans les rangs et les pertes de l’armée marocaine, en nombre de militaires tués ou en moyens détruits par les frappes de l’armée de libération du peuple sahraoui (ALPS), depuis le 13 novembre dernier, contre les positions des soldats de l’occupant marocain stationnés tout au long du mur séparant le Sahara occidental.
    Jouer le dernier quart d’heure de sa mission
    Au moment où David Schenker a violé le droit international, les principes et les textes de la Charte de l’ONU et de l’UA, en se rendant dans les territoires occupés sahraouis, soumis à un système politique des plus terrorisants, le colonialisme, comme l’enseigne l’Histoire des colonisations, au moins 25 procédures ont été ouvertes pour des faits de «terrorisme domestique» après l’attaque commise mercredi contre le Capitole, a déclaré dimanche Jason Crow, parlementaire démocrate, disant tenir l’information de Ryan McCarthy, le secrétaire américain à l’Armée. David Schenker a réitéré la violation par les pro- Trump, du symbole de la démocratie américaine, dans l’espoir de faire échouer la certification de l’élection de Joe Biden, et donc faire abstraction de l’expression des voix des dizaines de millions d’américains, en faisant abstraction dimanche, dernier, de l’existence d’un peuple en lutte pour exercer son droit à l’expression de son autodétermination. 
    La visite à Laayoune sous occupation marocaine de celui qui, dès son retour à Washington remettra les clés de son bureau, n’aura été qu’un déplacement durant le dernier quart d’heure de la présidence de Trump, sans réel impact sur la force et la réalité des évènements et de surcroît la nature du conflit opposant le Front Polisario à Rabat, sur le Sahara occidental. 
    Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent leur lutte pour accélérer la chute du système colonial au Sahara occidental, leurs attaques ces trois derniers jours, selon le dernier bulletin du ministère de la Défense de la RASD, se sont intensifiées, ciblant des bases et positions de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la honte, pour le 59e jour consécutif, indique en début de soirée dimanche dernier, un communiqué du ministère de la Défense sahraouie. Des unités avancées de l’APLS, lit-on « ont mené dimanche de violents bombardements qui ont visé des positions marocaines dans la zone de Guelb Adlim (secteur de Tchela), la zone de Taref Lekhchibi (secteur de Houza, deux fois), la zone de Rous Echadhimiya (secteur de Mehbes, deux fois), la région de Rous Aoudiyet Achdeydeh (secteur de Forsiya) et la région de Lekhchibi (secteur de Smara) » précise la même source. La veille, les combattants sahraouis ont mené « un bombardement ciblant les positions de l’armée d’occupation dans la zone Guelb Enos (secteur Aousserd), la zone de Astilt Boukerine (secteur de Tchela) ».
    Karima Bennour
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc  #WesternSahara #Normalisation
  • Maroc : Répression contre toute critique à la normalisation avec Israël

    TOUTE VOIX EXPRIMANT LE REJET DU PROCESSUS DE NORMALISATION AVEC ISRAËL EST MATÉE : Le Makhzen actionne sa machine répressive

    Depuis la normalisation de ses relations avec Israël, le palais royal du Maroc fait face à une contestation qui a dépassé le cadre social pour devenir un véritable rejet de la politique étrangère menée par le gouvernement, avec la bénédiction du makhzen et ses relais.
    Il y’a environ un mois, en pleine euphorie de l’arrivée d’une délégation de haut niveau israélo-américaine à Rabat, le gouvernement sous couvert de la lutte contre le coronavirus avait décrété un couvre-feu. Cette décision qui avait fait sourire les observateurs était en réalité dictée par la peur du palais de voir la rue marocaine s’embraser pour dénoncer la normalisation avec l’État hébreu. Il est connu, depuis les événements du Rif, que les marocains optent généralement pour des manifestations nocturnes. La peur de voir la masse envahir la rue a poussé le Makhzen à anticiper les mouvements de contestation. Récemment, une manifestation des enseignants a été violemment réprimée par les forces de sécurité marocaines. Pourtant, les revendications des marcheurs étaient d’essence sociale et découlaient de la crainte des enseignants de voir s’installer au Maroc un système d’éducation à deux vitesses, un enseignement de qualité pour les nantis et un gavage sans aucune assise pédagogique pour la classe pauvre. Les enseignants ont été violemment réprimés par peur de voir le mouvement déborder pour investir le terrain de la contestation purement politique par le rejet de la normalisation des relations avec l’État hébreu.
    Il y a quelques jours, un sit-in des étudiants organisé à l’appel de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) dans l’enceinte de l’université de Rabat a été empêché par la police marocaine qui a violé la franchise universitaire pour réprimer violemment la manifestation. Les animateurs de l’UNEM ont été même pourchassés dans les rues de Rabat, ce qui démontre la crainte de voir le mouvement de rejet de la normalisation des relations avec Israël s’élargir. Les services de sécurité marocains sont à l’affût du moindre indice de contestation et un vaste mouvement de répression des animateurs du mouvement estudiantin s’est installé avec la bénédiction du Makhzen qui craint que les mouvements de protestation qui se déclenchent sporadiquement dans les villes du royaume ne fassent jonction pour aboutir à un raz-de-marée qui pourrait faire trembler le socle du royaume et mettre en danger l’existence même du système royal établi comme mode de gouvernance d’un pays qui n’arrive toujours pas à mater les velléités révolutionnaires des régions du Rif, ou encore moins la lutte que mènent les sahraouis dans les zones occupées du Sahara occidental. Le palais royal est devant un tournant qui pourrait ébranler ses bases. La normalisation des relations de son pays avec Israël qui était perçue comme un moyen d’asseoir son autorité sur le Sahara occidental et comme un moyen permettant la relance de son économie est aujourd’hui perçue comme une damnation. Mais le makhzen a-t-il le courage ou la volonté de faire machine arrière, surtout que le garant du plan de normalisation, le président américain Donald Trump, est sur le départ ?
    Slimane Ben
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc  #WesternSahara #Normalisation
  • Sahara occidental : «Biden peut annuler sans risque la décision de Trump» selon des universitaires américains

    La déclaration unilatérale du président sortant Donald Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc dur le Sahara occidental ne cesse de susciter l’indignation de l’opinion publique américaine et internationale.

    Pour certains analystes, l’élu à la présidence américaine à la possibilité d’annuler cette déclaration. C’est d’ailleurs l’avis de nombreux hommes politiques américains. «Joe Biden peut revenir sur la décision du président américain sortant, Donald Trump, relative à la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental sans «conséquences sur le plan stratégique», ont soutenu trois universitaires américains dans une tribune publiée dans le magazine américain Foreign Policy. «Il n’y a aucune raison stratégique empêchant Biden d’annuler, dès son investiture (le 20 janvier courant), le revirement impétueux de Trump», au sujet du Sahara occidental, assurent les auteurs du texte, Jospeh Huddleston, Harshana Ghoorhoo, Daniela A. Maquera Sardon, trois chercheurs de l’université Setan Hall (Etats-Unis) spécialisés dans les questions de politique internationale. 
    Les auteurs de la tribune ont constaté, par ailleurs, que l’un des éléments les plus frappants dans la proclamation de Donald Trump (faite le 10 décembre dernier) est le fait qu’elle ait été liée à la normalisation des relations diplomatiques entre le régime marocain et l’entité sioniste. Une normalisation qui a été le prix à payer par le Maroc pour «gagner» la reconnaissance du président américain sortant, notent les universitaires. Ils relèvent que la décision de Trump a été rendu publique «alors que le Maroc et le Front Polisario, le mouvement de libération sahraoui, s’engageaient dans un conflit armé actif». Ils ont tenu à rappeler, en outre, le caractère illégal de la présence marocaine au Sahara occidental, en vertu des résolutions des Nations unies et des verdicts prononcés par plusieurs cours internationales. 
    «Ceci signifie que les activistes défendant le droit à l’autodétermination (du peuple sahraoui) et le Front Polisario ne sont pas des «séparatistes», comme cela a été mentionné dans le Washington post et le New York Times, mais plutôt un mouvement de décolonisation», affirment les trois universitaires. «Le fait que les Etats-Unis prennent position en faveur de l’occupation démontre que la politique étrangère de ce pays privilégie désormais le pouvoir à la loi et les actions unilatérales à la coopération», déplorent-ils, considérant, néanmoins, que tout n’était pas perdu et que l’annulation de la décision de Trump serait «aussi facile à faire qu’une rature sur un texte». 
    «En théorie, le gouvernement marocain pourrait réagir au changement de la position américaine en rompant ses relations diplomatiques avec Israël, mais il paierait un prix plus élevé que les Etats-Unis», notamment sur le plan économique, assurent les universitaires. «Il s’agit d’une crise mais c’est aussi une opportunité pour les Etats-Unis et les Nations unies. Une administration Biden engagée en faveur d’une justice anticoloniale et considérant la coopération internationale comme une voie pour résoudre les conflits pourrait donner la possibilité au Conseil de sécurité de l’ONU de mettre enfin en œuvre le référendum qui résoudra le conflit une fois pour toutes», estiment-ils. 
    A l’échelle internationale, la mobilisation au profit de la cause sahraouie se renforce de jour en jour. « La lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance et l’autodétermination doit rester une priorité pour le continent africain, a indiqué une déclaration du Comité exécutif du Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud. De son côté la diplomatie suédoise a réitéré la nécessité d’organiser un référendum d’autodétermination libre au Sahara occidental, saluant les récentes déclarations de l’ancien conseiller à la sécurité nationale américaine, John Bolton dans lesquelles il avait critiqué la reconnaissance de la prétendue «souveraineté» du Maroc sur le Sahara occidental, en échange de la normalisation avec Israël.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc
  • Sahara Occidental : la TV algérienne illustre la guerre dans le secteur du Mahbes (vidéo)

    Au Maroc, c’est un tabou. Le Makhzen cache les bombardements quotidiens réalisés contre les positions des unités marocaines qui surveillent le mur de sable. Certains analystes attribuent ce silence au désir des autorités marocaines d’attirer les investissements américains dans le territoire sahraoui. D’autres, à la volonté de Rabat de donner une image de paix jusqu’à l’inauguration du consulat américain àa Dakhla qui, finalement, n’a pas eu lieu.

    Face à ce black-out médiatique, la télévision publique algérienne a voulu s’enquérir in situ de la situation. Son équipe de reporters a fait le déplacement jusqu’aux territoires libérés du Sahara Occidental. A la région du Mahbes, plus précisément, où elle a eu l’occasion d’accompagner les combattants de l’armée de libération sahraouie lors de ses attaques contre les positions marocaines retranchées dans ce secteur.
    Dans leurs documentaires diffusés lundi soir, les reporters algériens ont donné la parole aux soldats et officiers sahraouis dont des jeunes qui sont nés à l’exile après l’instauration du cessez-le-feu de 1991. L’un d’eux a dévoilé leur morale et détermination à « suivre la voie du courage et du sacrifice tracée par leurs parents qui ont tout donné pour libérer le pays ».
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=4HKbjTOah0Q]
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Un responsable de la Grande Mosquée de Bruxelles accusé d’espionnage en faveur du Maroc

    Le président de l’Association de gestion de la Grande Mosquée de Bruxelles, Salah Echallaoui, est accusé d’espionnage en faveur du Maroc.

    C’est le ministre belge de la Justice Vincent Van Quickenborne qui l’a d’ailleurs accusé d’espionnage et d’ingérence, ont rapporté des médias locaux.

    Un rapport de la Sûreté de l’État belge pointant l’ingérence du Maroc dans la gestion de la Grande Mosquée de Bruxelles, a souligné que trois agents des services de renseignement marocain y travaillent.

    Si l’espionnage n’est condamnable en Belgique que pour des infractions spécifiques, le responsable belge a dit vouloir en faire un délit pénal.

    D’après les mêmes sources, «le grief d’espionnage à l’encontre de Salah Echallaoui,vice-président de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), repose sur le fait qu’il aurait accepté, en tant que président de l’Association de gestion de la Grande Mosquée de Bruxelles, qu’un agent lié au consulat général du Maroc et qu’un membre d’une société de gardiennage ayant été précédemment au service de l’ambassade du Maroc, surveillent les visiteurs de la mosquée du Cinquantenaire et, parfois, ceux de l’Exécutif des musulmans de Belgique».

    «Il n’est un secret pour personne, ont ajouté ces mêmes sources, que le Rassemblement des musulmans de Belgique (RMB) que préside également Salah Echallaoui est subsidié par le ministère marocain des Affaires religieuses (Habous), directement rattaché au roi Mohammed VI».

    Echourouk, 11 jan 2021

    Tags : Belgique, Maroc, Mosquée, espionnage, Islam, terrorisme,