La solution légale et pacifique s’est naturellement imposée pour stopper la dérive guerrière et aventureuse de la monarchie marocaine, laminée par une crise économique et sanitaire désastreuse, et du président américain en fin de mandat totalement discrédité par le désaveu massif de ses fidèles les plus acharnés, des personnalités influentes du camp républicain, des anciens émissaires onusiens pour la Sahara occidental et de l’opposition démocrate.
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Sahara Occidental : La primauté du droit
Le verdict sans appel de l’Amérique, unie contre la violation de ses principes fondateurs, a trouvé un large écho dans le Conseil de sécurité consacrant, à l’appel de l’Allemagne, une réunion à huis clos pour examiner les récents développements induits par la violation du cessez-le-feu par l’occupant marocain et la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.Face à la logique du marchandage, la majorité s’est dégagée au sein du Conseil de sécurité pour favoriser le retour à la table des négociations tributaire de la nomination rapide d’un nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu interpellé, par ailleurs, par le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Mokhtar Chergui, sur la nécessité de «saisir le conseiller juridique pour rendre un avis sur l’ouverture des représentations diplomatiques» de surcroît dans un territoire non autonome.Le retour au Conseil de sécurité est, en soi, une victoire importante confortée par l’émergence d’un consensus fort acquis à la relance du processus politique sans conditions préalables. Un appel au respect du droit à l’autodétermination a été lancé par l’Allemagne, la Russie et le Royaume-Uni, totalement opposés à la décision unilatérale de Trump. L’urgence de la reprise du processus politique a été également soutenue par la Chine, la Tunisie, le Niger, la Belgique, l’Estonie et la République dominicaine.La voix de l’Afrique, exprimée par l’Afrique du Sud assurant la présidence de l’Union africaine, s’est faite entendre pour marquer «l’impatience» de l’Afrique quant à la nomination d’un nouvel Envoyé spécial et revendiquer, en étroite collaboration avec le Conseil de la sécurité et de la paix de l’UA, la nécessité d’un nouveau cessez-le-feu entre les deux parties pour favoriser une «solution durable qui assure au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination».A l’exception de l’Amérique de Trump et d’un allié intéressé, le Conseil de sécurité a unanimement réclamé la primauté du droit sur la force pour préserver les fondements d’un système miné par le recours à l’unilatéralisme et le mépris de la légalité. A l’épreuve d’un coup de force sans précédent, l’Onu se doit de mesurer à sa juste valeur la position dominante de la communauté internationale.«Notre position sur les déclarations concernant le Sahara occidental n’a pas changé et nous continuons de croire qu’une solution peut être trouvée par un dialogue fondé sur les bases des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», a affirmé le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujaric. Les Sahraouis ne demandent pas mieux : le respect des résolutions de l’Onu, violées par l’occupant, encouragé par des puissances participant au pillage des richesses du peuple sahraoui ou, à l’image du deal de la honte, en quête de dividendes politiques.El Moudjahid, 23 déc 2020#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU #Décolonisation #Palestine #Israël #Normalisation -
Donald Trump plante un dernier coup de couteau dans le dos du multilatéralisme, et il a choisi les Sahraouis comme victime
11 décembre – Dans un dernier élan toujours aussi insupportable, Donald Trump a choisi hier de reconnaitre la marocanité du Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Si cette décision est absolument dramatique pour le multilatéralisme, elle permet au moins de faire tomber les masques et de démontrer au grand jour l’alliance des oppresseurs des peuples et des violeurs du droit international.Israël et le Maroc, ces deux pays qui bafouent quotidiennement le droit international, sont enfin unis par Trump, ce Président américain qui aura tout fait pour détruire la solidarité internationale durant son mandat.* Il aura laminé les espoirs de voir un jour un État palestinien en acceptant tous les désirs, même les plus fous du gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahou ;* Il a coupé les vivres de l’UNESCO parce que cette institution a reconnu la Palestine comme État membre ;* Il a coupé les vivres de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, il a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël ;* sans compter ce « deal du siècle » qui consistait uniquement à vendre la Palestine à Netanyahou et aux colons ultra-orthodoxes, à découper le territoire de la Palestine pour le rendre muet, et à faire valider cela par des États arabes à sa botte, au premier rang duquel trône le petit prince d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salman, tortionnaire du peuple yéménite.Aujourd’hui, il poursuit cette politique en invitant le roi Mohamed VI à faire de même. Le chef de l’État marocain se couvre donc de ridicule en rétablissant ses liens avec Israël. Il réussit le tour de force de cracher à la fois au visage du peuple palestinien et au visage du peuple sahraoui.Le dernier espoir de voir cette situation changer réside dans l’équipe de Joe Biden, qui ne doit pas entériner cette ultime violation du droit international par Donald Trump.Le Président élu doit réagir fermement à cette proposition et revenir en arrière. Il n’est pas possible qu’un membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies valide une théorie marocaine en violation avec le droit international.J’appelle donc la France et tous les États membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies de se réunir en urgence pour demander des explications à l’Ambassadeur des États-Unis à l’ONU et à mettre fin à cette injustice en exigeant du Maroc qu’il respecte le droit international et mette en place en urgence un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui, dernier peuple colonisé d’Afrique.Jean-Paul Le Coq, 11 déc 2020 -
Conflit du Sahara Occidental : A quoi joue Antonio Guterres ?
Il se susurre à New York que le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, aurait à l’intention de désigner l’ancien Premier ministre roumain Petre Roman en qualité d’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, en remplacement de l’ancien président allemand Horst Köhler, qui a démissionné de son poste en mai 2019.Le choix d’Antonio Guterres de confier à Petre Roman la difficile mission de trouver une issue pacifique au conflit du Sahara occidental, respectueuse des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, dont celle reconnaissant notamment au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, a surpris plus d’un diplomate. Pourquoi ? L’ancien responsable roumain est connu pour être un partisan de la colonisation du Sahara occidental par le Maroc.Il a d’ailleurs participé à de nombreuses reprises au Forum de Crans Montana, qui s’est tenu ces dernières années dans la ville sahraouie occupée de Dakhla. Ses prises de parole publiques témoignent clairement de son alignement en faveur des thèses coloniales marocaines.Autant dire qu’en souhaitant désigner Petre Roman comme envoyé spécial pour le Sahara occidental, le secrétaire général de l’ONU ne veut faire rien d’autre que de confier la gestion du dossier du conflit Sahara occidental à un allié de Rabat. Ce qui serait extrêmement grave. C’est ce que les économistes pourraient appeler un conflit d’intérêts.AdvertisementsSe peut-il qu’Antonio Guterres ait été mal informé sur le profil de Petre Roman ? L’hypothèse n’est pas à exclure. Il est toutefois rare que les services de l’ONU se trompent aussi gravement de casting, surtout qu’il s’agit là d’un dossier extrêmement sensible. Le secrétaire général de l’ONU a-t-il choisi volontairement de fermer les yeux sur le tropisme marocain de l’ancien Premier ministre roumain ? Autrement dit, il chercherait à donner un coup de pouce au Maroc… Des spécialistes du dossier du conflit du Sahara occidental le pensent.Aucune initiative d’importanceEn guise d’arguments, ils rappellent que depuis son élection au poste de secrétaire général de l’ONU, il ne s’est distingué par aucune initiative d’importance destinée à régler définitivement le conflit du Sahara occidental. Au contraire, ajoutent les mêmes sources, M. Guterres s’est employé à y maintenir le statu quo. C’est également durant son règne, note-t-on, que des tentatives sournoises de changer les paramètres du conflit ont été enregistrées.Il est étonnant d’ailleurs, signale-t-on, qu’il ne se soit jusque-là pas exprimé personnellement sur la reprise le 13 novembre dernier des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc, après la violation par Rabat de l’accord de cessez-le-feu de 1991.C’est son porte-parole, Stéphane Dujarric, qui s’est contenté, après avoir été questionné par un journaliste, de réaffirmer lundi que la position des Nations unies n’«a pas changé» quant aux récentes déclarations sur le Sahara occidental, et que l’ONU «continue de croire qu’une solution peut être trouvée à travers un dialogue conformément aux résolutions du Conseil de sécurité». -
L’Allemagne met en garde contre la partialité de Washington au conflit du Sahara occidental | Sahara Press Service
NEW YORK, 24 Déc 2020 (SPS) La délégation allemande à l’ONU a mis en garde contre la partialité des Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental, après la décision du président sortant, Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire.
«Être porte-plume vient avec de la responsabilité. Cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème, il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties et il faut agir dans le cadre du droit international», a déclaré l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen.Il a révélé que son pays «reste profondément attaché à une solution politique qui soit réellement dans l’intérêt de tous. Toute la région en profiterait».Le 10 décembre courant, le président américain sortant, Donald Trump a annoncé sa reconnaissance de la prétendue «souveraineté marocaine» sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations des relations entre le Maroc et Israël. Une déclaration qui a suscité des réactions négatives à travers le monde mais aussi au sein même du parti auquel appartient Donald Trump.L’annonce faite par Trump a été essentiellement critiquée parce qu’elle va à contresens avec le Droit international, les Nations unies mais également d’autres organisations internationales considérant le Sahara occidental comme un territoire occupé illégalement par le régime marocain.Cette prise de position contredit aussi la politique adoptée par les Etats-Unis en ce qui concerne le Sahara occidental et qui consiste à soutenir l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui.Dans son édition de mardi, le New York Times, se basant, sur des sources diplomatiques a expliqué que la décision de Trump pourrait être annulée par l’administration Biden qui prendra les commandes de la Maison-Blanche à partir du 20 janvier prochain.Une annulation qui pourrait être expliquée par le fait que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental soit contraire à l’un des principes fondateurs des Etats-Unis à savoir le soutien du droit à l’autodétermination.D’autre part, les Etats-Unis en tant que porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité ne peuvent prendre parti en faveur d’une partie du conflit d’où le rappel à l’ordre, diplomatique, émis par Christoph Heusgen.Par ailleurs, le diplomate allemand a insisté sur l’importance d’accélérer la nomination d’un envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, afin de contribuer à la reprise du processus politique, à l’arrêt depuis la démission de l’ancien émissaire, Horst Kohler, en mai 2019.«Nous assistons donc à une stagnation du processus politique et nous avons besoin, en urgence, d’un nouvel envoyé personnel. Nous savons à quel point cette personne est difficile à trouver, car une telle personne doit être acceptable pour les deux parties. Si nous n’y parvenons pas, le processus politique s’effondrera», a-t-il soutenu.L’ambassadeur a affirmé que le conflit au Sahara occidental avait besoin «d’une revitalisation du processus politique» et «d’un règlement négocié réaliste, pratique et durable». (SPS)Tags : #SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU #Décolonisation #Allemagne #DonaldTrump #EtatsUnis #USA -
Sahara Occidental : après le Portugal, l’Italie dément toute volonté d’ouvrir un consulat
Moins de vingt-quatre heures après le Portugal, l’Italie dément à son tour toute volonté d’ouvrir un consulat dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
Le démenti de la diplomatie vient à la suite d’informations publiées par des médias annonçant l’ouverture d’un consulat italien dans les territoires occupés du Sahara Occidental.Le communiqué rappelle la position immuable de l’Italie vis-à-vis de la décision des Nations Unis concernant le règlement de la cause sahraouie.C’est aussi en réponse à ce qu’a publié le journal électronique ‘Espagnol’ qui a annoncé l’ouverture imminente d’un consulat italien en territoires sahraouis occupés, affirmant que cette idée n’a même pas effleuré les hauts responsables italiens.Ces annonces font partie d’une campagne médiatique orchestrée par le makhzen pour attirer plus de pays, surtout européens, à ouvrir des consulats à Dakhla ou à El Ayoun afin de donner à l’occupation marocaine une certaine légalité et mettre aussi bien le peuple sahraoui que les instances onusiennes devant le fait accompli.Contrairement donc aux espoirs du Maroc, le ministère italien des affaires étrangères dément toute allégation allant dans ce sens et confirme, si besoin est, de son soutien indéfectible aux résolutions de l’ONU concernant le Sahara Occidental qui est considéré comme un territoire occupé et inscrit dans son agenda comme une colonie à libérer.Tahar Mansour -
L’attachement du Conseil de sécurité aux résolutions internationales, "une condamnation" de la politique d’occupation marocaine
Le gouvernement sahraoui a estimé, mardi, que l’attachement du Conseil de sécurité aux résolutions internationales sur le règlement de la question du Sahara occidental était « une condamnation » de la politique d’occupation marocaine, visant à confisquer aux Sahraouis le droit inaliénable à l’autodétermination.
« L’attachement du Conseil de sécurité à la nature juridique de la question sahraouie et au règlement pacifique basé sur les résolutions de la légalité internationale constitue une condamnation de la politique de l’occupant et de ses complices visant à confisquer au peuple sahraoui le droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance », a indiqué le gouvernement sahraoui dans un communiqué au lendemain de la séance à huis-clos tenue par le Conseil de sécurité sur le Sahara occidental.Cette position est « un revers » à l’annonce du président sortant américain Donald Trump de la reconnaissance de « la souveraineté » présumée du Maroc sur le Sahara occidental, ajoute le communiqué. Des pays membres du conseil ont vivement critiqué la décision du président américain « qui fait perdre à son administration le droit de formuler les décisions relatives au Sahara occidental, dont elle jouissait auparavant, a fait savoir la même source.Le Conseil de sécurité a tenu lundi une séance huis-clos sur les derniers développements de la situation au Sahara occidental, plus d’un mois après la violation par le Maroc du cessez-le-feu dans la zone tampon d’El Guerguerat et quelques jours après l’annonce faite par le président américain.Citant des sources onusiennes, le gouvernement sahraoui a souligné que « l’Etat d’occupation marocain, avec la complicité de la France, a tenté comme à l’accoutumée d’entraver la tenue de cette séance « si son objet n’était pas un appel au cessez-le-feu », souligne le gouvernement sahraoui, citant des sources onusiennes, ajoutant que « la déception a été grande pour l’occupant », conclut la même source.Le Maghreb, 24 déc 2020Tags : #SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU -
Maroc – Israël : Trahison actée !
Le conseiller et gendre du président américain sortant Donald Trump, Jared Kushner, est arrivé, hier, au Maroc, en compagnie de hauts responsables américains, à l’exemple du conseiller à la sécurité nationale Robert-C. O’Brien.Mais aussi, et surtout, du chef de la sécurité nationale de l’entité sioniste, Meir Ben-Shabbat, à bord du premier vol directe entre Israël et le Maroc, annoncé officiellement après de nombreuses liaisons jusqu’alors tenues secrètes, des années durant, entre Tel-Aviv et Rabat.Les Marocains ont découvert, hier, que leurs appels à l’adresse de leur Roi Mohamed VI et gouvernement de Saâd Eddine El-Othmani pour annuler l’établissement des relations entre le Maroc et Israël ont, non seulement pas eu d’échos, ont mais été ignorés au regard du rythme accéléré adopté par le Palais royal et son gouvernement pour booster davantage les relations israélo-marocaines dans divers domaines. L’avion qui a été décoré d’une main de Fatma et des drapeaux israéliens, marocains et américains, et le tout est frappé du mot « Paix ». Un message qui résume des années de liens forts entre la monarchie marocaine, notamment, depuis le règne de Hassan II à son fils Mohamed VI, avec l’État sioniste.L’héritier du trône, Moulay Hassen, le fils aîné du roi marocain, vient de recevoir, au moment où les marocains subissent à plein fouet la pandémie du covid-19 et ses impacts gravissimes sur leur vie socio-professionnelle, un jet privé, du constructeur américain Gulfstream /G650, le plus performant des avions d’affaires actuels et le plus cher, estimé, à 67,4 millions de dollars (voir encadré).Si durant des décennies les relations entre l’entité sioniste et le Maroc étaient entretenues loin des projecteurs, derrière les murs du Palais royal et des rencontres secrètes à Tel-aviv, à l’origine d’une intense coopération, déjà existante, entre les deux parties, dans divers domaines, agriculture, échanges commerciaux, sécurité, renseignement, formation militaire et même tourisme, suscitant de vives oppositions de l’opinion marocaine, dès que l’information arrivait à sortir du contrôle du Makhzen, par l’annonce de l’officialisation des relations et l’arrivée, hier, d’une importante délégation de responsables israéliens, au Maroc, ces derniers lancent un défi au peuple marocain, dont la majorité est acquise à la cause palestinienne et hostile à l’occupation israélienne en Palestine. Et pour mieux éviter que cette visite ne soit la cible des critiques de l’opinion marocaine et des citoyens du Maroc, le premier ministre marocain, du parti islamiste PJD, Sâad Eddine El-Othmani, dans un entretien, non sans hasard, à une chaîne de TV, d’une autre monarchie arabe, le Qatar, en l’occurrence, a lancé que son pays allait « ouvrir le débat avec les autorités espagnols pour récupérer les villes de Ceuta et Melila ( des enclaves espagnoles : NDLR) » . Un message que lance le patron de l’exécutif marocain, non seulement à l’adresse de Madrid, mais aux marocains, pensant ainsi mettre, à l’arrière-plan, la visite de hauts responsables israëliens en miroitant l’ouverture du dialogue sur les deux enclaves espagnoles, Ceuta et Melila ».Réagissant aux propos de Saâd Edine el-Othmani, le ministère des Affaires étrangères espagnole a convoqué, hier, l’ambassadrice du Maroc, pour des explications, et les deux parties entame, pour la énième fois, cette polémique déclenchée, le jour J de la visite officielle, de responsables israéliens annoncée en grande pompe, par Rabat et Tel-Aviv. Ces derniers vont œuvrer à donner davantage un coup de starter aux dossiers, affaires, échanges et accords mis en route par une coopération tenue au secret et l’élargir à d’autres questions, après l’annonce de l’officialisation des relations entre Israël et la monarchie marocaine, avec la bénédiction américaine et le refus des citoyens marocains.Pour Israël, le Maroc est parmi les 4 premiers des 22 pays africains pour ses importations, et le 9e pour les exportations israéliennesEn mai 2018, lors d’une parade à l’occasion de l’anniversaire de l’académie royale de police de Kénitra, les forces de l’ordre ont exhibé des fusils d’assaut israéliens Tavor, une première dans un pays arabe, selon les spécialistes du secteur des armes. Coopération déjà mise en marche, des années auparavant, entre Tel-aviv et Rabat, affirmée, par le Bureau central des statistiques israélien indiquant que « sur les 22 partenaires commerciaux africains d’Israël, le Maroc figure parmi les quatre premiers pays en matière d’importations, et au neuvième rang des exportations ». Aussi, les experts israéliens eux-mêmes, et la presse de l’entité sioniste affirment que « le bureau du Mossad au Maroc n’a jamais fermé » et sera renforcé, à titre d’exemple, citent les mêmes sources, « par une station d’écoute », suite à l’officialisation des relations entre la monarchie marocaine et son Makhzen avec Israël. Notons que le responsable israélien en charge de la défense et des services de sécurité, figurant parmi les passagers de l’Avion de Jared Kushner, arrivé, hier, au Maroc, s’occupera avec son homologue marocain de booster et de consolider « les échanges en matière de renseignement » et de discussion en matière « d’industrie de défense ».Au moment où des Palestiniens, enfants, femmes, hommes, vieux ou jeunes, subissent les affres non seulement des services de sécurité, des militaires du système colonial sioniste mais aussi des colons israéliens, en Cisjordanie, Ghaza, , territoires palestiniens occupés ainsi qu’à El-Qods, que le chef du Comité d’El-Qods, le roi Mohamed VI, qui ne dit mot, il y a longtemps, occupé qu’il est à broder et améliorer le tissage des liens entre sa monarchie et l’entité sioniste. Autre aspect des relations entre Rabat et Tel-Aviv, avant l’annonce en grande pompe par les responsables marocains, à leur tête le roi Mohamed VI, de « la normalisation » des relations avec Israël, alors qu’il s’agit, de leur officialisation, après les avoir entretenus en secret, Le premier investissement étranger déclaré d’Israël dans le monde arabe, étant, est le géant israélien de la technologie agricole Netafim. Ce dernier a créé une filiale pour 2,9 millions de dollars au Maroc. C’est que, rapporte FDi Markets, un service de données du Financial Times qui suit les investissements de création transfrontaliers dans le monde entier depuis 2003. Notons que l’investissement de création désigne une entreprise établissant ses opérations dans un pays étranger à partir de zéro. L’emballement des responsables marocains est tel que, même de simples appels d’opérateurs israéliens figurent dans les propos et déclarations, non des hommes d’affaires marocains, mais des ministres de Saâd Eddine El-Othmani. À titre d’exemple, récemment, le ministre marocain du commerce et de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy a été tout content d’annoncer avoir reçu « des appels des plus grands opérateurs israéliens de renom » et d’indiquer que le Maroc « a des axes économiques forts à développer avec Israël » et qu’une chambre de commerce Israël-Maroc serait bientôt mise sur pied, et qu’une réunion est prévue, vendredi prochain, sur cette question.Le premier vol officiel inauguré, hier, entre Tel-Aviv et la monarchie marocaine, l’espace aérien, terrestre et maritime marocain, reconnu par la communauté international va connaître une intense activité de survol des avions israéliens, avec notamment, selon le journal israélien Globes, la liaison aérienne quotidienne, qu’assurera la compagnie sioniste ElAl entre Tel-Aviv et Casablanca. Ce coup de starter dans le secteur aérien, entre Rabat et Tel-Aviv, est le fruit d’une coopération bien antérieur, à l’annonce de l’officialisation des relations entre ces deux parties. En 2019, le directeur général de la compagnie aérienne de l’entité sioniste, ElAl s’était rendu au Maroc et a rencontré, des responsables de la compagnie aérienne marocaine (RAM) pour mettre en place des vols directs, entre le royaume marocain et Israël. Une coopération dense, diverse et avancée entre le Maroc et l’entité sioniste dont l’opinion et les citoyens marocains viennent de découvrir ses racines et sa nature, établie et définie bien avant l’arrivée officielle, hier, des hauts responsables israéliens au Maroc.Karima BennourLe Courrier d’Algérie, 24 déc 2020#Maroc #Israël #Normalisation #Palestine -
Communiqué : Condamnation de la violation par le Maroc de l’accord du cessez- le- feu au Sahara Occidental
Le Maroc a violé le 13 novembre 2020, l’accord de cessez-le-feu conclu en 1991, en lançant une opération militaire contre des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement contre l’ouverture d’une brèche illégale à El Guerguerat dans la zone-tampon.
L’armée sahraouie a riposté en légitime défense et le Front Polisario a déclaré l’état de guerre suite à cette agression.L’Association des Sahraouis de Toulouse, ainsi que celles solidaires avec le Peuple Sahraoui, se rassemblent le Samedi, 19 Décembre 2020, à Toulouse pour :Exprimer leur soutien au Peuple Sahraoui, suite à l’attaque menée par les soldats marocains contre les manifestants civils devant la brèche illégale d’Elguergarat et dénoncer l’irresponsabilité du Royaume du Maroc dans sa violation du cessez-le-feu, au su et au vu de la mission des Nations Unies « MINURSO » en place.Exiger une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU, afin de contraindre le Maroc de respecter : le droit du peuple sahraoui à d’Autodétermination et à l’indépendance, à travers le referendum promis aux sahraouis depuis 1991.Exiger de la Commission Internationale de la Croix Rouge la protection des civiles dans les territoires occupés du Sahara Occidental et la libération des prisonniers politiques (notamment ceux du groupe de GdeimIzik détenus depuis plus de 10 ans par l’occupant Marocain).Exiger la fermeture de la brèche illégale d’Elguergarat, par laquelle le Maroc exporte le pillage des richesses du Sahara Occidental et facilite l’entrée de sa production de cannabis sur le marché Africain, exposant ainsi sa jeunesse aux ravages de sa consommation, en compromettant par la même occasion, non seulement le développement de l’Afrique, la construction et l’intégration du Maghreb, mais menaçant l’Europe, compte tenu de la promiscuité de cette région.Nous demandons aussi au gouvernement français, qui a une part de responsabilité dans la situation actuelle, d’être en conformité avec les valeurs de la République Française et d’œuvrer pour la paix et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.Dénoncer la complicité de l’Union européenne, en ratifiant les accords commerciaux incluant le Sahara occidental, avec le Maroc pour financer sa guerre, malgré les décisions de la Cour de Justice européenne, qui précisent que le Maroc et le Sahara Occidental sont deux entités distinctes et séparées.Association des Sahraouis de ToulouseEmail : algaada715@hotmail.comBordeaux, le 18 Décembre 2020PCF Mantes La Jolie, 23 déc 2020Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc -
Pourquoi le conflit du Sahara occidental pourrait aggraver les conflits en Afrique du Nord et au Sahel
Les combattants de la région pourraient être attirés si la violence se poursuit, comme cela s’est produit pendant des années dans les guerres internes et par procuration en Libye en cascade
Andrew LebovichLa semaine dernière, l’administration Trump a décidé d’ouvrir l’un des conflits les plus longs du monde à son issue, avec des conséquences potentiellement lourdes pour l’Afrique du Nord et le Sahel. Dans une série de tweets jeudi, le président Donald Trump a annoncé avoir signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un territoire largement désertique contesté par le Maroc et le Front Polisario indépendantiste depuis 1975.La décision de Trump fait suite à l’échec le mois dernier d’un cessez-le-feu négocié par l’ONU signé en 1991. La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le territoire – l’une des plus hautes priorités de la politique étrangère du Maroc – est venue en échange de ce que la Maison Blanche a qualifié de normalisation liens entre Israël et le Maroc. Cette décision faisait partie du parrainage par Trump des accords d’Abraham , en vertu desquels les Émirats arabes unis et Bahreïn ont également reconnu Israël (et le Soudan a accepté de prendre des mesures à cet effet à l’automne). Les Nations Unies, l’ Union européenne et l’ UA ont réitéré leur soutien au processus des Nations Unies sur le Sahara occidental, quoique sur des tons sourds.Bien qu’une grande partie des premiers commentaires des médias sur l’annonce de Trump se soient concentrés sur les relations maroco-israéliennes ou les relations américano-marocaines, cette décision pose des problèmes pour le Maroc chez lui. L’annonce menace également de créer une plus grande agitation dans un Sahara déjà instable. Et, en perturbant des décennies d’accords internationaux établis, l’annonce snobe le droit international et présente à l’Europe et à la nouvelle administration Biden une autre situation internationale inconfortable et potentiellement dangereuse à régler.UN ACCORD, MAIS AUX CONDITIONS DE QUI?L’accord entre Israël et le Maroc durait au moins deux ans . Ses promesses d’investissements économiques et d’ assistance et de ventes militaires ont aidé à surmonter l’hésitation marocaine concernant la réconciliation publique avec Israël. Pendant des décennies, le Maroc a entretenu des relations tranquillement amicales avec Israël. Et les pourparlers en cours et le plaidoyer israélien ont conduit certains analystes à prédire il y a des mois qu’un accord pourrait être conclu.Mais, à y regarder de plus près, l’accord n’est peut-être pas tout ce qui a été annoncé. Bien que Jared Kushner – gendre de Trump, consigliere et principal architecte des accords d’Abraham – ait évoqué la normalisation complète des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc, les dirigeants marocains ont été plus circonspects. Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, par exemple, a nié que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental vienne en échange de la reconnaissance d’Israël. Il a seulement annoncé la réouverture des «bureaux de liaison» du Maroc en Israël et vice-versa, et a ajouté dans une autre interview que les liens du Maroc avec Israël étaient déjà «normaux», ne nécessitant plus de normalisation.De même, le Premier ministre marocain Saad-Eddine el-Othmani a célébré la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental sans évoquer l’accord avec Israël, position reprise par son Parti islamiste pour la justice et le développement. Jusqu’à présent, la seule déclaration officielle du bureau du roi Mohamed VI sur la question a été de dire qu’il a téléphoné au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui assurer que le soutien du Maroc à la cause palestinienne est resté inchangé .La réticence du public marocain provient en partie de sa position internationale et nationale. Malgré le fait que les liens entre le Maroc et Israël étaient un secret de polichinelle avant l’accord, il reste une forte opposition publique au Maroc à la normalisation. En août, Othmani a publiquement rejeté «toute normalisation avec l’entité sioniste». Et le soutien à la Palestine et la protection de l’accès des musulmans à Jérusalem font partie de la légitimité du roi au pays et à l’ étranger . Cela rend la normalisation complète politiquement problématique, en particulier à un moment où Israël consolide son occupation de la Cisjordanie. Dans un sondage du baromètre arabe réalisé le mois dernier, seuls 9% des Marocains ont exprimé leur soutien à la normalisation des relations de leur pays avec Israël. EtLes manifestations contre la normalisation telles que celles qui ont eu lieu en septembre pourraient créer de nouveaux maux de tête pour les autorités marocaines, qui font déjà face à un mécontentement politique et à une opposition soutenus .RISQUES RÉGIONAUXUne menace plus sérieuse est que le différend du Sahara occidental créera de nouveaux troubles dans une région déjà tumultueuse. L’effondrement, le mois dernier, de l’accord de cessez-le-feu de 1991 – qui promettait un référendum sur l’autodétermination pour le Sahara occidental – avait des causes à la fois immédiates et à plus long terme. L’étincelle initiale a été une réponse marocaine agressive à un sit-in dans la ville frontalière de Guerguerate qui a débuté le 21 octobre. Après que les forces marocaines aient délogé les manifestants et incendié leurs tentes et autres équipements le mois dernier, les dirigeants du Polisario ont déclaré qu’ils retourneraient en guerre.Guerguerate se trouve dans une zone tampon entre le Sahara occidental occupé par le Maroc et une «zone libre» composée de terres contrôlées par la République arabe sahraouie démocratique (RASD). En 2016, le Maroc a déployé des forces de sécurité armées en violation de l’accord de cessez-le-feu pour protéger les travailleurs de la construction qui terminent une route qui traverse la ville en Mauritanie (assurant une liaison avec l’Afrique de l’Ouest). Il y a eu des affrontements sur la construction de la route en 2016, mais le cessez-le-feu a tenu – en partie en raison du désir de l’Algérie d’éviter un conflit ouvert. L’Algérie a soutenu le Front Polisario financièrement, politiquement et militairement pendant presque toute l’histoire du groupe, et l’Algérie abrite plus de 170 000 réfugiés sahraouis .Cependant, l’ONU n’a pas de représentant spécial au Sahara occidental depuis l’année dernière . Et l’Algérie a subi des bouleversements politiques depuis avril 2019, lorsque le président de l’époque, Abdelaziz Bouteflika, a démissionné à la suite de manifestations pacifiques de masse. Le président actuel de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a été absent pendant une grande partie de la crise actuelle, après avoir été traité pour covid-19 dans un hôpital en Allemagne depuis fin octobre.Néanmoins, l’engagement de l’Algérie en faveur de l’autodétermination du Sahara occidental au niveau gouvernemental et parmi de nombreux Algériens est authentique et peu susceptible de changer . Au milieu des informations faisant état d’attaques des forces du Polisario contre les positions marocaines, le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a appelé à un retour au processus politique au Sahara occidental et à la nomination d’un nouveau représentant spécial de l’ONU. La puissante armée algérienne, quant à elle, a mis en garde sombrement contre la collecte de menaces étrangères contre le pays – une ligne qu’elle emprunte souvent, mais qui a pris de l’importance après le déclenchement de la violence si près de la frontière algérienne. Suite à l’annonce de Trump, Djerad a adopté un ton beaucoup plus proche de celui de l’armée, en signe de mécontentement des dirigeants algériens face à cette décision.Alors que l’Algérie et le Maroc ne sont pas au bord de la guerre, le gouvernement algérien s’est montré peu enclin à stopper les attaques du Front Polisario.Alors que l’Algérie et le Maroc ne sont pas au bord de la guerre, le gouvernement algérien s’est montré peu enclin à stopper les attaques du Front Polisario . L’effondrement du cessez-le-feu a fait suite à des décennies de déception et de frustration pour les Sahraouis face à l’incapacité d’obtenir le référendum à des conditions qu’ils pouvaient accepter. Cette inaction politique a accru la pression pour un retour à la guerre parmi certains jeunes sahraouis, qui y voyaient leur seule voie vers l’autodétermination. Et l’approbation américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental a, pour l’instant, détruit la crédibilité des Etats-Unis en tant que médiateur sur la question.Le conflit en cours augmente également le risque qu’une partie de la constellation complexe de groupes armés du Sahel soit entraînée dans la guerre. Plusieurs de ces groupes ont des liens à la fois avec le Maroc et l’Algérie, tandis que certains combattants – en particulier ceux des groupes armés arabes maliens – ont des liens familiaux et commerciaux avec le Sahara occidental. Et d’autres combattants et jeunes de la région pourraient être attirés si la violence se poursuit, comme cela s’est produit pendant des années dans les guerres internes et par procuration en cascade en Libye .POLITIQUE OCCIDENTALELe changement brusque depuis des décennies de politique officielle américaine met la nouvelle administration Biden et l’UE dans une position difficile. L’administration Biden pourrait revenir au processus de l’ONU sur le Sahara occidental en annulant la décision imprudente de Trump, faite dans une proclamation qui n’a pas force de loi. Un tel renversement mettrait en colère le Maroc, mais il ne mettrait pas nécessairement en danger le statut du nouvel accord du pays avec Israël – qui continuera à fournir des avantages économiques, militaires et politiques importants au Maroc.Le maintien de la position de l’administration Trump pourrait également avoir des effets de suivi. Les États-Unis et l’UE considèrent depuis longtemps le Maroc comme un partenaire politique et sécuritaire fiable dans la région. Le penchant pro-occidental perçu du Maroc, son ouverture aux investissements extérieurs et sa coopération apparente sur des questions telles que la migration contrastent également avec la difficulté que les États-Unis et l’UE ont eue à forger une relation politique et économique productive avec l’Algérie, malgré leurs efforts continus pour renforcer ce partenariat.Pourtant, l’Algérie reste une force politique, économique et militaire clé en Afrique, recevant récemment sa première visite en 14 ans d’un secrétaire américain à la Défense. Le maintien de la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental nuirait aux relations des États-Unis et de l’UE avec l’Algérie d’une manière qui serait coûteuse sur une multitude de questions, allant du Sahel à la Libye, en passant par la Méditerranée.Une position timide de l’UE sur la question du Sahara occidental pourrait avoir un effet tout aussi néfaste sur les relations avec l’Algérie et l’Union africaine. Bien que le Maroc ait gagné du terrain dans ses partenariats économiques et diplomatiques en Afrique ces dernières années, le conflit du Sahara Occidental a perturbé les réunions de l’UA, dont la RASD est membre à part entière. Si l’UE veut aborder sa relation avec l’UA comme un « partenariat d’égal à égal », elle ne peut pas non plus tolérer les efforts visant à effacer la RASD.De plus, l’Algérie a une présence institutionnelle et diplomatique significative au sein de l’UA. Et, alors que le Maroc a augmenté ses investissements économiques et politiques en Afrique subsaharienne ces dernières années, l’Algérie entretient des liens étroits avec plusieurs États influents de l’UA qui rejettent également les revendications unilatérales marocaines sur le Sahara occidental, notamment le Nigéria et l’Afrique du Sud . L’acceptation du contrôle marocain sur le Sahara occidental ne ferait que rendre plus difficile pour les États-Unis et l’UE de s’engager avec ces nations et institutions à un moment où l’ intérêt géopolitique et la concurrence croissent en Afrique.L’UE et les États-Unis devraient faire un effort pour relancer le processus de négociation entre Rabat et le Front Polisario, en précisant que toute extension du contrôle marocain du Sahara occidental aurait des conséquences sur leurs relations avec le Maroc. Ce n’est que par un processus politique revigoré, avec une médiation véritablement impartiale, que l’UE et les États-Unis pourront respecter les droits des sahraouis, apaiser les tensions au Sahara occidental et promouvoir la coopération internationale et l’intégration régionale.Source : Conseil européen des relations extérieures, 23 déc 2020Etiquetas : #SaharaOccidental #Polisario #Marruecos #DonaldTrump #Israel # Normalización -
Sahara Occidental: la décision de Trump “nuit gravement à la réputation des Etats-Unis”
La décision du président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental “nuit gravement à la réputation des Etats-Unis”, a affirmé le politologue américain, Stephen Zunes, qui a signé une tribune mardi dernier dans le Washington Post, intitulée “L’accord de Trump sur l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc risque de provoquer un autre conflit mondial”.
“Ce que Trump a fait ( ) c’est reconnaître l’annexion d’un Etat africain légalement reconnu, qui non seulement nuit gravement à la réputation des Etats-Unis sur le continent, mais encourage même d’autres pays à croire qu’ils pourraient également s’en tirer avec une expansion territoriale”, explique le professeur de politique à l’Université de San Francisco et co-auteur, avec Jacob Mundy, de “Western Sahara: War, Nationalism and Conflict Iresolution”.Zunes compare ensuite le différend autour du Sahara à la tentative de Saddam Hussein d’annexer le Koweït en 1990.“Bien qu’il y ait eu des désaccords sur la question de savoir si la guerre était le meilleur moyen de mettre fin à l’occupation irakienne, les Etats-Unis ont mené la communauté internationale dans sa détermination qu’une telle agression ne doit pas durer. Maintenant, sous Trump, les Etats-Unis ont effectivement adopté la position opposée”, estime-t-il.Pour M. Zunes, le président élu Joe Biden fera face à un dilemme lorsqu’il entrera en fonction le mois prochain.« S’il peut annuler la reconnaissance par les Etats-Unis de l’annexion du Maroc d’un trait de plume, le Maroc pourrait alors renoncer à sa reconnaissance d’Israël. Biden pourrait donc se trouver sous une pression considérable”, signale-t-il.“L’inadmissibilité de tout pays qui étend son territoire par la force est un principe de longue date du droit international” Bien que la normalisation des relations entre l’entité sioniste et les Etats à prédominance arabe soit l’objectif, elle ne peut se faire au prix de saper un principe juridique international aussi fondamental”, conclut-il.#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU #Marruecos #Morocco #WesternSahara