Étiquette : Maroc
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Maroc : l'AMDH dénonce un retour à l'autoritarisme avec la pandémie
L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a regretté aujourd’hui que «l’état d’urgence sanitaire», proclamé depuis mars pour lutter contre le covid-19, ait marqué «un retour ouvert à l’autoritarisme et aux abus d’autorité».Cette organisation non gouvernementale (ONG), la plus importante du pays du Maghreb avec 91 délégations sur tout le territoire, a dénoncé une «inflation» de l’appareil du pouvoir, dans la présentation de son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme en 2019 et lors de la pandémie.« La détérioration de la situation des droits de l’homme pendant la pandémie a été la plus grave et a eu un impact considérable sur une grande partie des couches sociales. »L’ONG a déploré «l’improvisation» face à une série de mesures lors de la détention, donnant à titre d’exemple l’obligation de porter un masque sans nombre suffisant sur le marché et «l’envoi massif» des forces de sécurité dans les rues.L’AMDH a également dénoncé «la vaste campagne d’arrestations» contre les personnes accusées de violation de l’état d’urgence sanitaire (près de 800 sont toujours en prison et plus de 126 000 sont persécutées), et de publication de fausses informations.En revanche, l’association a critiqué la gestion sanitaire par le gouvernement de la pandémie, qui a eu un impact sur d’autres types de maladies chroniques «obligées de recourir au secteur privé», a déploré Aziz Ghali, président de l’ONG.Dans le même temps, il a estimé que les prix des traitements liés au covid-19 sont très chers.«Le test PCR coûte 700 dirhams (64 euros) et quand dans des pays comme le Maroc il devrait coûter 200 dirhams (18 euros), et le traitement en clinique pendant une semaine peut atteindre jusqu’à 60 000 dirhams (5 500 euros). Le secteur privé fait quoi ou sans aucun contrôle », a-t-il dénoncé.Lors de sa dernière comparution au parlement le 2 novembre, le ministre des Droits de l’Homme Mustafa Ramid a estimé que la gestion des libertés par les pouvoirs publics pendant la pandémie était « généralement acceptable ».Le ministre a défendu le droit de certains pays de restreindre certaines libertés « pour préserver le droit à la vie », et a souligné que les restrictions doivent « se limiter à ce qui est nécessaire ».Le Maroc a jusqu’à présent enregistré 265 165 cas de contagion, avec 216 851 personnes récupérées et un total de 4 425 morts.La pandémie de covid-19 a causé au moins 1 275 113 décès dans plus de 51,5 millions de cas d’infection dans le monde, selon un rapport de l’agence française AFP.Au Portugal, 3 103 personnes sont décédées des suites de 192 172 cas d’infection confirmés, selon le dernier bulletin de la direction générale de la santé.La maladie est transmise par un nouveau coronavirus détecté fin décembre 2019 à Wuhan, une ville du centre de la Chine.Noticias O minuto, 11 nov 2020 -
La nouvelle guerre des États-Unis contre le Sahara occidental
par David Swanson / 16 novembre 2020
Le secrétaire à la Défense William S. Cohen (à gauche) et son épouse Janet Langhart Cohen (au centre) rencontrent le roi Mohammed VI, du Maroc, à son palais de Marrakech, le 11 février 2000. Cohen et le Roi ont convenu d’ouvrir un dialogue élargi sur la sécurité et la défense, et ont discuté des façons dont le Maroc pourrait élargir son rôle de leadership dans la promotion de la stabilité régionale en Méditerranée et sur le continent africain. Photo du DoD par R. D. Ward. (publiée)
Je n’utilise pas à mauvais escient le mot « guerre » pour désigner quelque chose comme la guerre de Noël, la guerre contre la drogue ou un discours à la télévision que quelqu’un d’autre a insulté. Il y a une nouvelle guerre américaine au Sahara Occidental, menée par le Maroc avec le soutien de l’armée américaine. L’armée américaine, à l’insu de la plupart des gens aux États-Unis — c’est parfaitement connu, mais peu s’en soucient — entraîne et finance les forces armées du monde, encadrant presque tous les gouvernements les plus brutaux du monde. Je ne peux pas comparer cela à l’indignation des médias américains contre le fait que le gouvernement américain nourrisse quelques personnes affamées aux États-Unis, parce qu’il n’y a pas du tout d’indignation à ce sujet. L’une des personnes que l’armée américaine appuie est:
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, Que Dieu lui accorde la Victoire, du Maroc.
Oui, c’est son nom. Le roi Mohammed VI est devenu roi en 1999, ce qui semble avoir été une année record pour les nouveaux dictateurs. Ce roi avait les qualités inhabituelles pour le travail de son père mourant et son propre cœur battant — oh, et étant un descendant de Mahomet. Le roi est divorcé. Il parcourt le monde en prenant plus de selfies qu’Elizabeth Warren, y compris avec les présidents des États-Unis et la royauté britannique.
Que Dieu lui accorde la Victoire, l’éducation comprenait l’étude à Bruxelles avec le président de la Commission européenne de l’époque Jacques Delors, et l’étude à l’Université française de Nice Sophia Antipolis. En 1994, il devient commandant en chef de l’Armée royale marocaine.
Le roi, sa famille et son gouvernement sont réputés corrompus, et une partie de cette corruption a été révélée par WikiLeaks et The Guardian. En 2015, Forbes avait inscrit le Commandeur des Croyants au cinquième rang des personnes les plus riches d’Afrique, avec 5,7 milliards de dollars.
Le département d’État américain a noté en 2018 que « Les questions relatives aux droits de l’homme comprenaient des allégations de torture par certains membres des forces de sécurité, bien que le gouvernement ait condamné cette pratique et déployé des efforts considérables pour enquêter sur les rapports et y donner suite; des allégations selon lesquelles il y avait des prisonniers politiques; des limites indues à la liberté d’expression, y compris la criminalisation de la diffamation et de certains contenus critiquant l’islam, la monarchie et la position du gouvernement concernant l’intégrité territoriale, les limites à la liberté de réunion et d’association, la corruption et la criminalisation des lesbiennes, comportement gai, bisexuel, transgenre ou intersexuel (LGBTI). »
Le département d’État a choisi de ne pas mentionner le soutien des États-Unis à l’armée marocaine, ou l’occupation militaire marocaine du territoire appartenant au peuple du Sahara Occidental. Peut-être que discuter de certains sujets ne serait tout simplement pas bon pour les affaires.Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, USA, Mohammed VI,
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Pour qui roule l’OCI ?
par Abdelkrim Zerzouri
Au nom de qui parle l’Organisation de la coopération islamique (OCI) quand elle apporte son soutien à l’intervention militaire des forces armées marocaines dans la zone tampon d’El Guerguerat ? Le secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé, avant-hier, son soutien aux mesures prises par le Maroc « pour garantir la liberté de circulation civile et commerciale dans la zone tampon d’El Guerguerat, au Sahara occidental ». Tout en condamnant toute menace de trafic dans cette région reliant le Maroc et la Mauritanie, et appelant à la désescalade et au respect des décisions de légitimité internationale. L’agression militaire du Maroc contre des civils qui manifestaient pacifiquement contre l’exploitation illégale de ce poste frontalier, situé dans une zone sous contrôle de l’ONU et non des Marocains, commence à donner lieu à la formation des blocs de soutien à l’une ou l’autre partie.
C’est compréhensible que des pays, y compris parmi ceux qui appellent les deux antagonistes, le Maroc et le Front Polisario, au calme et à la retenue, se rangent derrière l’un ou l’autre, selon les tendances politico-militaires clairement exprimées ou cachées, mais quand l’OCI affiche une pareille position, franche et sans équivoque, épousant la cause des Marocains contre le Front Polisario, on ne peut qu’être époustouflé devant cet impair. De par la nature de cette organisation intergouvernementale, composée de 57 Etats membres, dont l’Algérie et d’autres pays, qui ont déploré, eux, clairement les «graves violations» du cessez-le-feu enregistrées vendredi dans la zone d’El Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental, appelant à la «cessation immédiate» de ces opérations militaires, ainsi que ses buts, parmi lesquels figurent l’élimination de la discrimination raciale et le colonialisme sous toutes ses formes, ce soutien n’a vraiment pas lieu d’être.
On comprendrait pareille position qui émanerait d’Israël, des Emirats arabes unis, d’autres pays du Golfe, mais pas celle de l’OCI à laquelle sied la neutralité dans ce conflit entre musulmans, à défaut de défendre la légalité internationale et l’élimination du colonialisme, comme le définit sa charte. Et si ce soutien n’est qu’une orientation de l’Arabie Saoudite, pourquoi d’autres pays feraient-ils, alors, partie d’une organisation dont les intérêts et les principes sont à l’opposé de leur dogme ? A fortiori, l’OCI devait consulter les Etats membres à travers un sommet ou un Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE), qui est le deuxième organe décisionnel après le sommet, avant de faire part de sa position à l’égard de ce problème qui se trouve sur la table de l’ONU depuis près d’un demi-siècle, sans avoir encore trouvé une solution. Quelles conséquences pourrait avoir ce comportement unilatéral et empressé de l’OCI, qui se met à la même longueur d’onde de pays qui ont déjà normalisé, ou favorable à une normalisation, de leur relation avec Israël ?Le Quotidien d’Oran, 16 nov 2020
Tags : Sahara Occidental, Maroc, OCI, Organisation de la coopération islamique, El Guerguerate,
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Maghreb : La région a besoin de paix
La sortie de crise dans le dossier libyen semble enregistrer d’importantes avancées qui coulent dans le sens d’une sortie de crise négociée et loin de la tension qui a marquée ce pays il y a quelques mois. De plus en plus, l’ONU semble avoir bien repris les choses en main et mène une politique de rapprochement entre les différents acteurs libyens qui se plient au jeu de la négociation et des pourparlers.
Comme préconisé par l’Algérie, la sortie de crise ne peut se faire que par les Libyens eux-mêmes, et loin des différentes ingérences de certains pays qui n’ont d’autres soucis, dans leur agenda, que de servir leurs intérêts, quitte à sacrifier ceux des Libyens. Mais la tendance a bien changé aujourd’hui, et les Libyens se parlent directement et semblent tous privilégier une sortie de crise venant de l’intérieur du pays.
Et le dernier développement notable dans ce dossier a été l’annonce faite ce vendredi par l’ONU sur l’accord trouvé par les négociateurs libyens sur la date des élections qui a été fixée au 24 décembre 2021. Une avancée majeure quand on sait que jusque là, chacune des parties en conflit ne pensait régler la crise qu’à travers la supériorité militaire et l’appui des forces étrangères.
Et il faut convenir que ce sont les meilleures nouvelles que l’on enregistre dans ce pays depuis un peu plus de neuf longues années. Une bonne nouvelle pour la Libye, mais aussi pour toute la région sahélo-maghrebine qui a été gravement impactée par ce conflit, qui a vu l’implantation de plusieurs groupes terroristes qui menaçaient sérieusement la paix dans la région.Mais en face de ces importantes évolutions dans le dossier libyen, il reste regrettable que dans la même région, des apprentis sorciers à l’image du Maroc font tout pour maintenir la région dans un état d’instabilité et de dangers permanents, avec leur politique aventurière et guerrière qui posent plusieurs questions, sur le jeu malsain que joue Rabat dans la région.
Le Maroc se place clairement comme un acteur déstabilisateur du Maghreb et doit de ce fait être condamné avec la plus grande vigueur par la communauté internationale qui doit mettre fin à la politique guerrière et déstabilisatrice de ce pays qui veut détourner l’attention sur ses multiples problèmes internes, quitte à menacer sérieusement la paix dans la région.
Par Abdelmadjid BlidiOuest Tribune, 16 nov 2020
Tags : Afrique du Nord, Algérie, Maroc, Libye,
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L'Espagne donne au Maroc 130 véhiules pour le contrôle de l'immigration
La valeur de l’offre est de plus de 8 millions d’euros et a été publiée par le biais de la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l’administration des politiques publiquespar Alicia MartínezL’Espagne va livrer 130 véhicules de grille au ministère marocain de l’Intérieur pour renforcer le contrôle des frontières et de l’immigration à un moment où les îles Canaries connaissent leur pire crise migratoire depuis 2006. L’appel d’offres, qui a été publié par le biais de la Fondation Internationale et Ibéro-Américaine pour l’Administration des Politiques Publiques (FIIAPP), il a une valeur de 7150.000 euros hors TVA (soit 8651500) et comme on peut le lire sur la plateforme de contractualisation, cet achat est encadré dans le cadre du «Projet d’appui à la gestion intégrée des frontières et des migrations au Maroc». De même, les véhicules doivent avoir une garantie technique et seront livrés à Rabat. En outre, l’Espagne offrira un service de formation à l’entretien des véhicules et ouvrira la possibilité d’apporter des améliorations à ces derniers. Le contrat soumis a une durée de 12 mois et sa prolongation n’est pas prévue.Le programme «Appui à la gestion intégrée des frontières et des migrations au Maroc» a débuté le 17 avril 2019 et devrait se terminer le 17 avril 2022. Inclus dans le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique Au nord, l’objectif «est d’atténuer les vulnérabilités liées à la lutte contre la migration irrégulière». Les résultats qu’ils recherchent sont d’améliorer les compétences opérationnelles en matière de surveillance des frontières (terrestres et maritimes), de lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, ainsi que d’améliorer la coopération interinstitutionnelle et transfrontalière dans le domaine de la migration irrégulière. La Commission européenne est celle qui finance ce projet avec un montant de 44 millions d’euros.Dans le cahier des charges de ce projet de livraison de véhicules, il a été convenu avec le Maroc de livrer sept lots comprenant un premier de 230 véhicules 4 × 4 tropicalisés, un second de 10 véhicules 4 × 4 en configuration ambulance, un tiers de 100 Camionnettes 4 × 4, un quart de 10 camions-citernes à eau 4 × 4, un cinquième de 8 camions-citernes à essence, un sixième de 18 camions à plate-forme 4 × 4 et un septième de 8 camions frigorifiques. Le cahier des charges comprend également le transport de ceux-ci, le service de maintenance au Maroc et la formation pour la réparation de ceux-ci et leur utilisation.Source : El Faro de Melilla, 11 nov 2020Tags : Maroc, Espagne, migration, -
Conflit du Sahara occidental : "La trêve était une erreur" (média allemand)
De Paul HildebrandtLe conflit du Sahara occidental, que le Maroc occupe depuis 1976, est à nouveau négocié sous la direction des Nations Unies. Les Sahraouis se battent pour leur indépendance. Ils considèrent la trêve en place depuis 1991 comme une erreur.
L’air est encore froid et clair au petit matin. Deux élèves hissent un drapeau dans la cour d’une école primaire. Une quarantaine d’enfants se tiennent autour et crient des slogans en arabe comme: Coupez la tête du conquérant. Et: nous sommes prêts pour la révolution.
Les couleurs du drapeau sont noir-blanc-vert. Au centre, il y a un croissant rouge qui entoure une étoile. C’est le drapeau de la République arabe démocratique du Sahara – un État qui ne comprend que six camps de réfugiés dans le sud de l’Algérie.
Les enfants doivent apprendre: leur véritable foyer n’est pas l’Algérie, mais le soi-disant Sahara occidental. Et leur ennemi s’appelle le Maroc. Vous devez vous préparer à partir en guerre.
À qui appartient le Sahara occidental?
Le Sahara occidental est une région de la côte atlantique en Afrique du Nord, coincée entre le Maroc et la Mauritanie. Et un différend de dix ans fait rage dans ce domaine. Le Royaume du Maroc se tient d’un côté du conflit, et les Sahraouis, un peuple nomade indigène, de l’autre. Tous deux revendiquent le Sahara occidental pour eux-mêmes. Ce conflit est à nouveau négocié à Genève. Sous la direction de l’ONU, il faut enfin clarifier: à qui appartient le Sahara occidental?
Je voyage dans la partie algérienne du Sahara à environ quatre-vingts kilomètres de la frontière avec le Sahara occidental. Des routes goudronnées sombres serpentent à travers les collines de sable, des chameaux parcourent le paysage aride. Entre les deux, six camps surgissent de la poussière: des petites villes faites de huttes de terre, dans lesquelles vivent environ 170 000 personnes. Ce sont des réfugiés qui ont été déplacés du Sahara occidental il y a plus de 40 ans.
A quelques mètres de l’école primaire, je rencontre une femme qui a fui le Sahara Occidental pendant la guerre civile. Son nom est Fatimatu, 61 ans, et elle m’attend dans une grande tente. Elle est assise sur un tapis moelleux en train de préparer du thé vert sucré. Avec des mouvements habiles, elle verse le liquide chaud d’un verre à l’autre.
«J’ai marché en Algérie avec des centaines de femmes, sans vêtements ni possessions. Juste avec ma mère et la mère de mon mari. Nous nous sommes cachés des bombardiers marocains pendant douze jours, puis nous avons atteint les camps. «
Le Maroc a annexé le Sahara occidental
En février 1976, l’Espagne s’est retirée de sa dernière colonie, le Sahara occidental. Dans le même temps, le Royaume du Maroc a annexé de grandes parties de la zone. Une guerre civile sanglante a alors éclaté entre le Maroc et le Polisario, une armée de guérilla sahraouie.
Fatimatu vit dans les camps depuis plus de quarante ans. Elle possède plusieurs maisons en terre battue, une télévision, un smartphone. Votre grande tente est recouverte de tapis épais. Elle dit que les souvenirs du vol du Sahara occidental sont toujours présents
«Nous avons été poussés indéfiniment, d’un endroit à l’autre. Sans-abri, sans droits. Beaucoup d’entre nous ont été assassinés et les femmes maltraitées. Ce fut longtemps plein d’horreur. «
La guerre civile a duré plus de 15 ans. Ce n’est qu’en 1991 que les opposants ont négocié un cessez-le-feu sous la direction de l’ONU. Cela tient encore aujourd’hui.
Les camps de réfugiés sont maintenant devenus de petites villes avec des écoles, des hôpitaux et des magasins. Dans le grand marché de Camp Al-Ayyoun, de petites boutiques s’alignent le long d’une rue poussiéreuse. Ça sent le thé et la viande frite.
Les jeunes sahraouis sont frustrésJama a 29 ans. Il transporte des tissus, des parfums et des articles ménagers dans de grandes boîtes de l’autre côté de la rue. Il dit que la plupart de l’argent est dépensé en téléphones portables et en articles de mariage. Il n’y a pratiquement rien à faire pour les jeunes«Personne n’a de travail permanent ici, parfois il y a un peu de travail, parfois on gagne plus, parfois moins. Cela rend les choses si difficiles. «Tout tourne autour du retour au Sahara occidental. Beaucoup de jeunes sahraouis sont donc frustrés. Tout comme Nih, il a 29 ans aussi, il ne trouve pas non plus de vrai travail. Il travaille comme bénévole dans la station de radio locale et travaille comme gardien de parc.«Les jeunes voient à la télévision comment vivent les jeunes en Europe. Tout le monde a un travail et peut voyager partout dans le monde. C’est là que vous étudiez et lorsque vous avez terminé, vous revenez et ne trouvez pas d’emploi. Il n’y a pas d’usines, pas d’entreprises ici. Vous devez rechercher un travail acharné et mal payé et vous ne pouvez pas subvenir aux besoins de votre famille. «Beaucoup d’amis de Nih ont déjà fait leur chemin vers le nord, certains d’entre eux vivent maintenant en Espagne. Nih dit qu’il aimerait rester avec sa famille, mais il ne peut pas réaliser ses rêves dans les camps.«J’ai un plan ferme pour émigrer bientôt en Europe, peut-être en Espagne. Je vais d’abord travailler dur et gagner de l’argent, puis acheter des caméras et faire ma propre émission sur YouTube. Je veux montrer aux jeunes qu’il y a des gens dans d’autres parties du monde qui ont des vies plus difficiles qu’eux. «Les gens dans les camps mènent une vie d’attente. Parce qu’à l’armistice de 1991, il a été décidé: un référendum doit déterminer l’avenir du Sahara occidental. Mais cela n’a pas encore été réalisé. La raison: le Maroc et le Front Polisario ne pouvaient pas s’entendre sur qui pouvait voter: seuls les habitants de 1974, lorsque l’Espagne gouvernait encore la région – ou aussi les Marocains nouvellement arrivés?L’un des murs les plus longs du mondeAhmed Bashir, 52 ans, soldat. Il est Sahraui, né au Maroc et en a fui. Je l’accompagnerai en patrouille dans le désert. Dans une jeep, nous sortons des camps par une piste de poussière jusqu’au mur que le Maroc a jadis tiré à travers le Sahara. Il s’étend comme une bande jaune à l’horizon. Il traverse le désert sur 2 500 kilomètres. C’est l’un des murs les plus longs du monde et Bashir le regarde jour après jour.«Je pense que la trêve était une erreur. Le monde entier est venu et a regardé, ils ont même négocié au Conseil de sécurité de l’ONU, mais cela n’a pas aidé. Nous sommes toujours là et la situation ne changera tout simplement pas. «Bashir pense que les Sahraouis devraient retourner à la guerre. C’est la seule façon de changer quelque chose dans la situation. Mais l’équilibre des pouvoirs a changé depuis les années 80. Derrière le mur marocain se trouve une armée moderne avec plus de cent mille soldats et un budget annuel d’environ quatre milliards de dollars. Le sol devant le mur est criblé d’innombrables mines terrestres. S’il y avait une guerre, ce serait un combat inégal.Attendez qu’il recommenceAvec Bashir, je conduis au bout d’un oued sec. Ses soldats y attendent avec du thé et de la viande de chèvre. Beaucoup d’entre eux sont encore très jeunes, les premières peluches ne font que germer sur leurs visages.Bashir était un soldat toute sa vie. Depuis l’armistice, il attend que les choses recommencent. Pour me le prouver, il montre une vidéo de la guerre civile sur son téléphone portable. Des soldats marocains peuvent être vus assis sur le sol du désert. Lorsqu’on leur demande pourquoi ils ont été capturés, ils répondent: L’ennemi était supérieur à nous.Pour Bashir, c’est la preuve que son armée pourrait se défendre contre le Maroc à l’avenir.Le conflit semblait avoir été oublié par la politique mondiale. Puis, en décembre 2018, des représentants des deux parties se sont à nouveau réunis à Genève pour la première fois depuis de nombreuses années pour négocier. Après une deuxième réunion au printemps, ils ont décidé de se réunir une troisième fois à la fin de l’été.Il s’agit de beaucoup d’argentLe conflit concerne beaucoup d’argent: il y a d’énormes quantités de phosphate au Sahara Occidental, qui est utilisé comme engrais dans le monde entier. Les entreprises allemandes s’intéressent depuis longtemps aux ressources naturelles. Mais tant que la question du droit international n’a pas été clarifiée, les membres de l’UE ne sont pas autorisés à y investir.Des centaines de milliers de Sahraouis vivent toujours sous la domination marocaine au Sahara occidental. Ils disent qu’ils sont opprimés par le Maroc. Les militants ont publié des vidéos de manifestations en ligne et ont signalé des attaques violentes de la police. Cela est difficile à vérifier car les journalistes ne sont pas autorisés à se rendre au Sahara occidental. C’est pourquoi je parle à un activiste au téléphone«Il est toujours vrai que le Maroc interdit les manifestations. Ils arrêtent des militants des droits humains et les font disparaître. Les Sahraouis sont attaqués dans les rues et lors des manifestations. S’ils se retrouvent en prison, ils subiront de mauvais traitements de la part des autorités marocaines. «Aminatou Haidar a 52 ans, elle est devenue mondialement connue pour sa manifestation pacifique contre le Maroc et a reçu de nombreuses récompenses pour cela.Il n’y a pas de Sahara occidental pour le MarocLe Royaume du Maroc nie les allégations de Haidar. Pour le Maroc, il n’y a ni pays du Sahara Occidental ni sahraouis. Le Polisario est une minorité marocaine radicale. L’ambassade du Maroc souhaite uniquement répondre à mes questions par écrit:«Il n’y a pas de violation systématique des droits de l’homme dans les provinces du sud. Les allégations et allégations d’Amnesty International sont souvent fondées sur de fausses déclarations non fondées. «En Algérie, j’organise un entretien avec le président du Polisario. Son nom est Brahim Ghalil, un homme de grande taille avec une moustache grise. Les Sahraouis le considèrent comme un héros de guerre dans la lutte contre le Maroc. Aujourd’hui, il règne sur un pseudo-état: dans son palais, le plâtre s’effrite des murs, des tubes néons vacillants illuminent les couloirs.Ghalil me reçoit dans une grande salle avec de lourds meubles sur lesquels repose la poussière du désert.«Les Sahraouis sont pacifiques. Ce ne sont pas des gens agressifs, ils n’ont jamais mené une guerre d’agression. Chaque guerre que nous avons menée a été pour notre défense. C’est pourquoi nous croyons en une solution pacifique. Les Sahraouis doivent pouvoir déterminer leur propre avenir. «Sahara occidental, la « dernière colonie d’Afrique »De nombreux États africains comme l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Botswana se sont politiquement rangés du côté des Sahraouis. Vous voyez le Maroc comme le butin de l’Europe et décrivez le Sahara occidental comme la «dernière colonie d’Afrique».«J’ai commencé avec peu, mais au bout d’un an, j’ai pu construire ma propre boutique. J’ai beaucoup travaillé, souvent jusqu’à deux heures du soir. Mais bon, tout a fonctionné. Bien sûr, il y a des gens ici avec peu d’argent, mais il y a beaucoup de jeunes qui ne veulent tout simplement pas travailler. Quiconque souhaite travailler trouvera également du travail. «La vie dans les camps s’est normalisée depuis longtemps pour de nombreux résidents. Depuis quelques années, les camps reçoivent de l’électricité d’Algérie et il existe une école de cinéma et des cours d’informatique pour les femmes.Et Mohamad Salko ne rêve pas de guerre, il rêve de football«Je veux voir un match de Manchester United et je le ferai l’année prochaine, si Dieu le veut. Je n’ai pas de grands rêves, mais ceux que j’ai – je les réalise. «Source : Deutchlanffundkultur, 2029 -
Réaction de l'Union Africaine au sujet de la reprise des hostilités au Sahara Occidental
Suite à la reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc, l’Union Africaine a réagi par le communiqué suivant :
Communiqué du Président de la Commission de l’Union africaine, S.E. Moussa Faki Mahamat, sur la tension dans la zone de Guerguerat14 November 2020, Addis Ababa: Le président de la Commisson de l’union africaine Moussa Faki Mahamat exprime sa profonde préoccupation suite à la détérioration de la situation au Sahara occidental, notamment dans la zone des Guerguerat, et des menaces graves de rupture du cessez le feu en vigueur depuis 1991.Il salue les efforts du secrétaire-général des Nations Unies et des pays de la région pour encourager vivement les parties à s’abstenir de tout changement du Status Quo et de revenir dans les meilleurs délais à la table de négociation.A cette fin, le Président de la Commission de l’union africaine souhaite que le secrétaire-général des Nations Unies accélère le processus de désignation de son représentant personnel.Le Président de la Commission réaffirme la disponibilité de l’union africaine pour soutenir activement les efforts des Nations Unies pour une solution politique juste et acceptable par toutes les parties de ce conflit.Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerate, Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, -
Sahara Occidental : Clarifications sur le mur, le cessez-le-feu et l'accord nº1
Un retour à la guerre au Sahara occidentalPar Nick Brooks
Vous avez peut-être entendu ou pas dire que le cessez-le-feu qui a eu lieu pendant près de 30 ans au Sahara occidental s’est effondré hier et que le territoire est à nouveau en guerre. Il n’y a rien sur le site Web d’informations de la BBC à ce sujet, bien qu’il ait été brièvement mentionné sur le World Service.
Les deux parties au conflit – le Maroc et le Polisario – ont leur version de ce qui s’est passé, et le Maroc aura probablement la voix la plus forte. Alors, voici mon avis.
Le Maroc a envahi le Sahara occidental en 1975, lorsque l’Espagne s’est retirée. Le Polisario, formé quelques années plus tôt pour lutter pour l’indépendance de l’Espagne, s’est opposé à l’occupation marocaine. Une guerre a été menée jusqu’en 1991, lorsque l’ONU a négocié un cessez-le-feu et mis en place un maintien de la paix pour – la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental, connue sous son acronyme français, MINURSO. Comme son nom l’indique, cette force a été mandatée pour organiser un référendum sur l’autodétermination. Cela ne s’est jamais produit et la MINURSO reste la seule force de maintien de la paix sans mandat de surveillance des droits de l’homme. Le Sahara occidental reste un territoire non autonome tel que défini par le Comité des Nations Unies sur la décolonisation. En d’autres termes, le processus de décolonisation n’a pas été concurrencé. Le Sahara occidental est souvent appelé la dernière colonie d’Afrique.
Tout au long du conflit de 1975-1991, le Maroc a sécurisé le territoire qu’il avait pris derrière des terrassements défensifs ou des bermes. En 1991, ceux-ci avaient fusionné en une seule structure – le Berm – qui s’étend sur 2700 km (environ 1700 miles) à travers le territoire, le divisant effectivement en une zone contrôlée par le Maroc à l’ouest et au nord, et une zone contrôlée par le Polisario à l’est et au sud. (Figure 1). Une analyse détaillée du Berm et de son évolution est fournie par Garfi (2014).
Aux termes du cessez-le-feu, le Sahara occidental est divisé en trois zones (Figure 1):
I) une bande tampon s’étendant sur 5 km à l’est et au sud du Berm du côté du Polisario, qui est en fait une zone d’exclusion ou un no man’s land, dans laquelle aucun personnel ni équipement militaire n’est autorisé;
II) deux zones réglementées, s’étendant sur 30 km de chaque côté du Berm, dans lesquelles les activités militaires sont interdites; et
III) deux zones à restrictions limitées, qui comprennent tout le territoire restant du Sahara occidental, dans lesquelles des activités militaires normales peuvent être menées à l’exception de celles qui représentent une escalade de la situation militaire.
Les informations ci-dessus, y compris les cartes montrant les différentes zones et le texte du cessez-le-feu (Accord militaire n ° 1) figuraient auparavant sur le site Web de la MINURSO, mais ont été supprimées il y a quelques années. Lorsqu’on leur a demandé, la MINURSO et le Département de Maintien de la paix des Nations Unies n’ont pas expliqué pourquoi, ce qui a amené beaucoup à conclure que c’était le résultat du lobbying marocain. Le récit du Maroc est qu’il contrôle tout le Sahara occidental à l’exception d’une bande tampon établie par l’ONU pour sa protection, et que le Polisario n’est pas présent au Sahara occidental. Les cartes et l’accord militaire en apportent un démenti clair.
Depuis 1991, le Maroc renforce son occupation du Sahara occidental et développe ses ressources naturelles, contre les conventions internationales qui interdisent aux puissances occupantes d’exploiter les ressources des territoires occupés à leur propre profit. Ces ressources comprennent les phosphates, les pêcheries et les ressources en eau – le Maroc a développé l’agriculture au Sahara Occidental occupé, y compris la production de cultures à forte consommation d’eau comme les tomates (y compris la marque Azera).
De nombreuses exportations, y compris du poisson provenant des eaux du Sahara occidental, sont destinées à l’UE, et certaines d’entre elles transitent par la Mauritanie vers le sud. Cet itinéraire implique le trafic passant par le Berm au sud de la position de Guergerat (Figure 3), puis traversant la bande tampon sur 5 km jusqu’à la frontière avec la Mauritanie (Figure 4).
Fin octobre 2020, des manifestants sahraouis ont commencé à bloquer la route entre le passage de la berme de Guergerat et la frontière mauritanienne (figure 4), dans la bande tampon. Ils protestaient contre l’exportation des ressources naturelles, notamment du poisson destiné au port mauritanien de Nouadhibou, du Sahara Occidental occupé par le Maroc. Ils ont également accusé le Maroc de faciliter le trafic de drogue et de personnes via Guergerat.
Les 12 et 13 novembre, le Maroc a envoyé des troupes pour disperser les manifestants et prendre le contrôle du tronçon de route traversant la bande tampon. En entrant simplement dans la bande tampon, le Maroc a violé le cessez-le-feu. Le 13 novembre, le Polisario a déclaré que cette rupture marquait la fin du cessez-le-feu et la reprise des hostilités, et qu’ils étaient désormais en guerre avec le Maroc. Plus tard le 13, le Maroc a signalé des affrontements le long du Berm dans le nord du Sahara occidental, et le 14, il est apparu que des combats avaient lieu à proximité de Mahbes et Hauza au nord du Sahara occidental, et d’Aouserd et Guergerat au sud.
Tout cela sur fond de 45 ans de conflit et d’exil pour les Sahraouis. Quelque 100.000 Sahraouis vivent sous l’occupation marocaine, tandis que peut-être 200.000 vivent dans cinq camps de réfugiés dans le désert algérien autour de la ville de Tindouf. Ces camps sont gouvernés par le Polisario et sont en fait une société et un État en exil. Le Polisario contrôle également les zones à l’est et au sud du Berm, connues des Sahraouis sous le nom de territoire libéré.
Pendant des décennies, le mécontentement dans les camps a augmenté, en particulier parmi les jeunes Sahraouis, en réponse à l’impasse, à l’échec de l’ONU à organiser le référendum promis depuis longtemps, et à une perception compréhensible qu’ils ont été oubliés et abandonnés par le reste des pays du monde. Beaucoup considèrent le retour à la guerre comme le seul moyen d’avoir un espoir de résoudre le conflit, que ce soit par des moyens militaires ou grâce à une diplomatie facilitée par ce qu’ils espèrent être un regard renouvelé sur le territoire si les hostilités reprennent. Pendant de nombreuses années, le Polisario a réussi à contenir ce mécontentement et a évité l’affrontement. Il semble que la dernière provocation du Maroc ait été trop flagrante pour que cette approche reste viable.
Nick Brooks a beaucoup voyagé au Sahara Occidental, en tant que codirecteur du Western Sahara Project, un projet de recherche axé sur l’archéologie et les changements environnementaux passés sur le territoire. Entre 2002 et 2009, il a mené six saisons de travail sur le terrain dans la zone contrôlée par le Polisario au Sahara occidental, et s’est rendu sur le territoire à sept reprises, passant également du temps dans les camps de réfugiés sahraouis autour de Tindouf. Le travail de terrain impliquait de fréquents détours en Mauritanie pour éviter le Berm marocain.
Source : Sand & Dust, 14 nov 2020
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Réaction de la Russie au sujet des affrontements de Guerguerate
Suite à la montée de la tension dans la zone de Guerguerate, la Russie a réagi avec la publication d’un communiqué sur le site du ministère russe des affaires étrangères dont voici le contenu:
Commentaire du Service Information et Presse sur les développements au Sahara OccidentalNous avons pris note de la tension croissante dans la bande tampon de Guerguerat, une ville près de la frontière mauritanienne dans la zone de responsabilité de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Des manifestants locaux bloquent la circulation au point de passage depuis quelques jours.Nous exhortons les parties concernées du Sahara Occidental – le Maroc et le Front POLISARIO – à faire preuve de la plus grande retenue, à s’abstenir de prendre des mesures qui peuvent exacerber la situation et à respecter strictement l’accord de cessez-le-feu.L’approche cohérente de la Russie à l’égard du conflit au Sahara occidental est qu’une paix juste et durable peut être obtenue exclusivement par des moyens politiques fondés sur le droit international, en premier lieu les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et de l’Assemblée générale, et dans le cadre de procédures qui correspondent aux principes et objectifs de la Charte des Nations Unies. Nous appelons à la reprise des pourparlers directs entre le Maroc et le POLISARIO dans les meilleurs délais, afin de redoubler d’efforts pour promouvoir un règlement, notamment la nomination d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies à cet effet, et d’assurer la sécurité et l’efficacité de la MINURSO.Nous continuerons d’utiliser nos contacts avec toutes les parties concernées pour promouvoir une solution mutuellement acceptable à ce problème récurrent.Tags : Sahara Occidental, Maroc, El Guerguerate, Polisario, Russie, -
L’Armée Sahraouie répond à l’intervention militaire marocaine à El Guerguerat
Les forces armées marocaines ont mené vendredi une agression militaire dans la région d’El Guerguerat, au sud ouest du Sahara Occidental, où des Sahraouis civils manifestaient pacifiquement depuis le 21 octobre, a indiqué l’Ambassadeur de la République arabe sahraoui démocratique en Algérie, M. Abdelkader Taleb Omar, dans une déclaration à la Chaine de télévision algérienne A3.
L’agence sahraouie SPS a rapporté de son côté, que les forces marocaines ont ouvert trois brèches dans la région d’El Guerguerat, où ils ont mené l’agression contre les civils sahraouis.Depuis plus de trois semaines, des Sahraouis civils (hommes et femmes) représentant notamment des associations de jeunesse, des femmes, des travailleurs, d’organisations de défense des droits de l’homme et plusieurs ONG opérant dans le domaine socioculturel, observent des sit-in à différents endroits le long du mur de sable érigé par l’occupant marocain.Ils manifestent pour exiger notamment la fermeture définitive de la brèche illégale d’El-Guerguerat dans l’extrême sud-ouest du Sahara occidental.Les manifestations, se veulent, selon les organisateurs, un moyen de faire face aux manœuvres et provocations marocaines et réclamer l’organisation du référendum d’autodétermination, l’objectif pour lequel a été créée la Mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso).Aussi, les manifestants appellent à mettre un terme à la souffrance inacceptable du peuple sahraoui face au silence de l’ONU notamment dans les territoires occupées.Ils exigent également le retrait immédiat des troupes marocaines des territoires sahraouis occupés et de dévoiler le sort des disparus ainsi que la libération de tous les prisonniers civils sahraouis détenus dans les geôles marocaines.Echourouk Online, 13 nov 2020