La chute de Grenade et la reconquête catholique en Espagne et l’arrivée des Ottomans jusqu’en Algérie exposait le Maroc à une pression d’intimidation coloniale inédite sur ses côtes méditerranéennes et atlantiques et sur sa frontière à l’Est.
Et ce repli de l’Andalousie qui commençait à la fin de la dynastie Almohade et surtout Mérinide s’est confirmé définitivement avec les Saâdiens qui ont mis le cap sur l’Afrique subsaharienne où s’est installé une partie des musulmans expulsés d’Andalousie.
Ainsi le Maroc renouait avec sa profondeur africaine et intensifiait ses échanges avec l’empire conquis du Songhaï qui couvrait le Mali, le Cameroun et le Niger actuels. D’où le métissage andalou et arabo-berbère dans des villes africaines telles que Tombouctou ou Gao fondées par les marocains.
Cet avantage comparatif et concurrentiel où le Maroc contrôlait le commerce Euro Africain devait continuer à lui profiter un peu juste après la découverte du nouveau monde, et le changement radical de rapport de force entre l’Orient désormais conquis et l’Occident nouveau conquérant.
Avec les explorations maritimes et géographiques voient le jour les nouveaux empires coloniaux espagnols, portugais, britanniques et plus tard français et hollandais, l’expansion du mercantilisme, et surtout l’émergence du nouvel axe du commerce triangulaire des marchandises européennes, des ressources américaines et des esclaves africains.
Amérique, l’extension de la colonisation de l’Afrique, la dislocation des liens historiques et des solidarités ancestrales du continent africain arbitrairement morcelé au gré des intérêts des lobbies et des arrangements des puissances d’occupation.
Le Rayonnement Culturel et Spirituel du Maroc en Afrique
Mais l’intérêt économique bien qu’important ne pouvait pas éluder la puissante communauté de destin maroco-africain renforcée par un métissage humain, familial et culturel qui puisait sa constance dans l’autorité naturelle et spirituelle de l’Islam marocain sunnite d’obédience soufie ouvert et tolérant qui sert de modèle d’adhésion et de ralliement africain, et qui a donné naissance à des confréries en Maghreb, au Sénégal, au Niger, au Mali, au Cameroun, et même en Egypte d’inspiration marocaine.
L’université des Karaouiyine première du monde fondé à Fès en 877 par une femme était un centre de rayonnement international polyvalent qui attirait les étudiants et les élites du monde entier et surtout de l’Afrique.
Cette université était un phare de l’Islam marocain qui séduisait les africains dont la plupart des confréries soufis considéraient Fès comme une ville sainte où les adeptes se rendent en en pèlerinage car le souverain marocain avait aussi un pouvoir spirituel influent sur l’Islam en Afrique.
D’où l’importance de l’audience accordée par SM le Roi Mohammed VI lors de sa dernière visite au Sénégal, en Côte d’Ivoire et du Gabon aux imams musulmans, aux confréries soufies et aux autres prêtres des églises chrétiennes.
Ne se limite pas à une frontière géographique mais la dépasse à une vision stratégique, à une relation politique, à un ralliement spirituel et à un engagement éthique qui trouve son dosage subtil dans l’institution de la commanderie des croyants.
Celle-ci cimente un pacte sacré entre le souverain et la population abstraction faites des contingences géopolitiques du moment qui déstructure les relations en période de colonisation.
D’ailleurs au plus fort du protectorat au Maroc, la France et l’Espagne ne pouvaient pas ignorer la puissance réelle et symbolique de l’allégeance des souverains marocains et des conséquences que cela signifiait sur la reconnaissance de l’autorité et de la légitimité sur l’ensemble des territoires occupés.
Et quand le Sultan Mohammed V avait refusé de donner son aval aux politiques de la résidence il fut exilé à Madagascar où il fut accueilli eu égard à sa descendance chérifienne avec beaucoup de révérence par la communauté musulmane dans ce pays lointain
Les tribus nomadisant au Grand Sahara avaient coutume depuis des siècles d’exprimer leur allégeance au pouvoir marocain central à Marrakech ou à Fès selon les époques, et recevaient des titres, des fonctions et des distinctions sous forme de « Dahir » ou « Décret » royaux du souverain marocain qu’ils conservaient précieusement et se transmettaient de génération en génération.
Cette tendance préférentielle pour l’Afrique s’est confirmée avec les souverains Alaouites notamment le Sultan Moulay Ismaël qui a constitué une garde africaine et depuis les liens maroco-africains se sont intensifiés et diversifiés.
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Rabat, le 2 juin 2013
Stratégie pour contrer l’offensive de l’Algérie et de l’Afrique du Sud au sujet de la question du Sahara marocain
Le 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de l’existence d’une véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont l’objectif est de faire d’abord adopter à l’UA une position prônant l’indépendance du sahara et de l’imposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit.
L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA constitue un élément clé de la mise en œuvre de cette stratégie, conçue et mise en œuvre essentiellement par l’Algérie et l’Afrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADEC et par certains pays de l’Afrique orientale.
Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre l’Afrique du Sud et l’Algérie d’une part et le Secrétariat de l’UA d’autre part qui d’ailleurs n’hésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion d’intérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de l’organisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales qu’il conviendra également de dénoncer.
Cette note se propose de faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du Sahara, d’en tirer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan d’action pour la mener à bien.
Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de l’UA
Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à l’occasion de la tenue du Sommet de l’Union Africaine et de la célébration du cinquantenaire de l’unité africaine.
Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à l’inscription, pour la première fois, de la question du Sahara à l’ordre du jour de l’UA, s’est assigné trois objectifs essentiels :
Demander aux pays africains, amis du Maroc, d’exprimer leur refus de voir l’UA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA ;
Contrer l’adoption par l’UA de toute décision qui ne prendrait pas en considération l’évolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ;
Faire entendre solennellement au sein de l’UA, par l’entremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question.
En préparation à ce Sommet, les démarches ci-après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA :
Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Gabon et du Burkina Faso.
Des lettres ont été adressées par le Ministre à l’ensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ;
Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays d’accréditation, des démarches pour appuyer cette demande.
Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de l’UA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère qu’il n’est pas opportun pour l’UA de réintroduire dans son agenda l’examen de la question du Sahara.
Dans ces démarches, l’argumentaire du Maroc s’articulait essentiellement autour des points suivants :
1. L’OUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du Sahara et s’est départie de son rôle d’arbitre en préjugeant de l’issue du processus d’autodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de l’autodétermination ;
2. La question du sahara a divisé et a failli faire éclater l’OUA et qu’il n’est pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de l’organisation panafricaine ;
3. La question du Sahara est aujourd’hui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui œuvre à la recherche d’une solution politique négociée et que l’UA devrait éviter d’être en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus.
Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du sahara de l’ordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en l’occurrence, le Gabon, la Cote d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores.
Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à l’ordre du jour. Il s’agit des délégations de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo « rasd ».
Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en l’adoption d’un projet de décision dont les éléments sont :
Maintien de la question du sahara à l’ordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ;
Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux paragraphes hostiles au Maroc ;
Demande à la Présidente de la Commission de l’UA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif d’un rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ;
Introduction d’un paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013.
Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen d’autodétermination.
A l’issue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation d’objectifs importants.
Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ;
Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de l’UA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ;
Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de l’OUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer d’importants appuis et soutiens en Afrique et d’une grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du Sahara.
Au-delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant s’impose qui décèle la présence d’une stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA et la tentative de reprise par l’UA de la question du sahara, ne sont que les éléments apparents de ce puzzle.
La stratégie anti-marocaine menée par le biais de l’UA
La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche d’une solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par l’option de l’indépendance et d’imposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.
A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie – Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de l’UA, la déconstruction de l’acquis du Maroc aux Nations Unies, l’imposition de l’UA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de l’adoption de l’option de l’indépendance comme position commune de l’Afrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
En vue d’atteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :
1. L’adoption par l’UA d’une position commune, radicale et hostile à l’intégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du Sahara. L’adoption d’une telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à s’y conformer ;
2. L’anéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de l’UA à propos de la question de l’intégrité territoriale ;
3. L’utilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques.
La contre-offensive du Maroc
Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc n’a d’autre choix que de mettre au point une contre-offensive d’envergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser l’objectif d’évincer la prétendue « rasd » de l’UA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara. La contre-offensive du Maroc devra s’appuyer sur l’ensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du sahara.
Une des conditions préalables pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.
La clé de réussite de la contre-offensive passe par l’organisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés qu’il faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de l’homme, de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre l’humanité dont sont coupables l’Algérie et le Polisario.
1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc
La légitimité du recouvrement par le Maroc de son sahara (fondements juridiques et historiques) ;
L’effectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus d’intégration et d’inclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et d’infrastructures) ;
L’unanimité nationale autour de la question du sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour l’ensemble des marocains ;
La pertinence et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ;
Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concerne la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la « rasd ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité.
La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent d’être cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile ;
La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant qu’acteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ;
La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et l’attractivité qu’exerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ;
La forte présence du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui s’appuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires.
2/ Les handicaps du Maroc en Afrique
Le retrait du Maroc de l’OUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure l’illégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines.
Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de l’Ambassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer.
La sous-représentation du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire d’y remédier.
Le faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA. De plus, ce groupe fait montre d’une certaine mollesse, de timidité voire même d’une certaine indifférence pour défendre ses points de vue.
La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain. En outre ce groupe fait montre d’une grande détermination et d’un engagement virulent et agressif voir d’un activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA, en est une parfaite illustration.
La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de l’UA, rend plus difficile la tâche de contrer l’offensive adverse.
L’enlisement du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée à la question du Sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan d’autonomie et leur sert d’argument pour demander la réappropriation par l’UA de cette question.
Le blocage à dessein de l’UMA, en tant qu’organisation africaine régionale, prive le Maroc d’un levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de l’UA et influer sur la décision africaine.
Les éléments de la contre-offensive du Maroc
La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de l’implication de l’UA dans la question du Sahara, faire reconnaître par l’UA la centralité du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée au conflit et acculer l’Algérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.
1. Les actions pour contrer l’offensive au sein de l’UA
Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser d’abord de faire échec à la stratégie adverse à l’occasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de l’UA en janvier 2014.
Un premier objectif consiste à empêcher l’adoption par ce conseil d’une décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de l’OUA devenu caduc ainsi que les résolutions de l’UA de 2009 appelant à l’organisation d’un referendum d’autodétermination dans le territoire du Sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche d’une solution politique négociée.
Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire d’entreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation d’un maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau l’UA s’embarquer dans des combats idéologiques d’un autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de l’UA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.
A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à l’engagement des actions suivantes :
Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs d’Etat des pays amis, en l’occurrence, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de l’Erythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de l’Egypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.
Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi qu’auprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.
Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.
Un rapport exhaustif sur la question du Sahara devra être adressé à la Présidence de l’UA et à la Présidente de la Commission de l’UA, pour qu’il soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux représentants de tous les Etats membres, à l’exception de l’Algérie.
Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme l’est celui des adversaires de notre pays, afin d’en faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan d’action à engager au niveau de l’UA.
Cette action qui n’a comme but que de contrer l’offensive des adversaires du Maroc à l’UA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur d’autres fronts afin de mettre en difficulté l’Algérie et le Polisario.
2/ La contre-offensive du Maroc
La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf
Le Maroc devra par l’intermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) pour l’amener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de s’acquitter de ses obligations à l’égard de ces populations maintenues de force dans ces camps.
Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG d’audience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer l’Algérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.
La mobilisation des médias nationaux et internationaux ainsi que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de l’homme, sont à cet égard indispensable.
Les relations Maroc-Algérie
Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.
Cette posture de l’Algérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise en fin de compte à les démobiliser.
Le durcissement du ton à l’égard e l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.
La confirmation de la centralité du processus de l’ONU dans le règlement de la question du Sahara
Crédibiliser le processus onusien d’une solution politique en le remettant d’actualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer l’idée, véhiculée par l’Algérie, de son échec. Sa réactivation d’une façon ou d’une autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays.
Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’informer des manœuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par l’UA du dossier du Sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à l’UA de son mandat.
La mise en œuvre de cette stratégie du Maroc devra s’appuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et d’académiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.
Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. L’Ambassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en œuvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.
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Projet de Note à la Très Haute attention de Sa Majesté le Roi
J’ai l’insigne honneur de soumettre à la très haute attention de Votre Majesté les propositions, ci-après, dans le cadre la stratégie du Maroc pour expliquer aux Etats Africains la légalité de la position du Maroc au sujet du différend régional sur le Sahara marocain, et ce, en perspective des travaux du Sommet de l’Union Africaine prévus à Addis-Abeba, du 25 au 27 Mai 2013.
Demander aux Pays Africains, amis du Maroc, (entre autres, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso, la Gambie, ………) d’adresser des notes à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, afin d’exprimer leur refus que l’Union Africaine s’autosaisisse de la question du Sahara, en raison du transfert de ce dossier aux Nations Unies après l’admission de la ‘’pseudo-rasd’’ au sein de l’Union Africaine ;
Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à ce que cette déclaration soit consignée dans le Procès-verbal de la réunion du Conseil Exécutif de l’Union Africaine ;
Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’Union Africaine le point de vue des Nations Unies au sujet de l’évolution de la question du Sahara.
Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites de Votre Majesté en Afrique a pour objectifs de :
Briser les tentatives de Mme ZUMA de pousser l’Union Africaine à adopter une position en déphasage avec celle des Nations Unies sur la question du Sahara,
Faire entendre solennellement la voix des pays amis dans l’enceinte de l’Union Africaine sur cette question, et partant permettre aux représentants des Etats membres de cette organisation d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara aux Nations Unies.
Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature de l’Union Africaine sur la question du Sahara.
A cet effet, un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par ce Département et remis, après l’accord de Votre Majesté, aux pays africains amis qui seront chargés de mener à bien cette action.
Pour cela, je propose à Votre Majesté de me rendre dans les capitales des pays africains amis, porteur de Lettres de Votre Majesté, pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara dans l’enceinte de l’Union Africaine.
Je saurais gré à Votre Majesté des Hautes Instructions que vous voudriez bien me donner à ce sujet.
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Note à l’attention de Monsieur le Ministre
Objet : Question du Sahara Marocain à l’Union Africaine/Proposition de démarche en réponse à la lettre de Mme Zuma
La présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA) vous a écrit pour demander au Maroc de lui faire part de ses vues sur la situation actuelle au Sahara et les perspectives de règlement de la question et ce dans le cadre de la décision du Conseil Exécutif de l’UA en date du 25 janvier 2013 qui appelle à la mise en œuvre de « l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple su Sahara occidental ». Dans cette lettre, la Présidente de la Commission de l’UA se réfère au plan de règlement de 1988 et fait abstraction de tous les développements ultérieurs de la question. Dans ce cadre, j’ai tenu cet après-midi une réunion de travail avec le Directeur des Affaires Africaines et le Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales à l’issue de laquelle il a été convenu de soumettre à votre appréciation les éléments ci-après de la démarche suivante : 1 Ne pas répondre à la lettre de Madame Zuma pour éviter de réintroduire l’implication de l’UA dans le règlement du différend sur le Sahara sans aucune garantie que le point de vue du Maroc soit reflété in extenso dans le rapport de Conseil Exécutif de l’UA.
2 Demander à un Etat membre de l’UA, parmi les pays amis du Maroc Sénégal, d’adresser une note à la Présidente de la Commission de l’UA afin de l’insérer comme contribution au débat sur la question du Sahara dans le but de faire figurer le point de vue du Maroc dans le rapport.
3- Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à Mme Zuma qu’elle soit consignée dans le Procès-Verbal de la réunion du Conseil Exécutif. 4- Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’UA un autre point de vue (celui de notre pays), en phase avec l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies.
5- Permettre aux représentants des Etats membres de l’UA d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara au Nations Unies. Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites royales en Afrique a pour objectifs : 1.- Briser le consensus sur la position de l’UA par rapport à celle des Nations Unies sur la question du Sahara, 2.- Diviser les membres de l’UA sur cette question et faire entendre la voix des pays amis dans l’enceinte de l’UA sur cette question, 3.- Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature partiale de l’UA sur la question du Sahara.
A cet effet un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par le Département et remis aux pays amis qui seront chargés de mener à bien cette action. Pour cela, il est souhaitable d’entreprendre des démarches, dans les plus brefs délais, dans les capitales de pays amis pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara aux Nations Unies dans l’enceinte de l’Union Africaine. Je vous saurais gré des instructions que vous voudriez bien me donner au sujet de cette proposition de démarche.
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Fwd : Manœuvres pour la Présidence de la Commission de l’UA
SALAHEDDINE MEZOUAR
Date d’envoi : samedi 25 janvier 2014 14:03 À : Lotfi Bouchaara
Objet : Manœuvres pour la Présidence de la Commission de l’UA
Honneur porter votre attention que selon diverses sources des consultations informelles ont lieu entre certains pays pour réfléchir à après Zuma au cas ou celle-ci devrait se présenter aux élections présidentielles dans son pays.
Certaines sources avancent le nom de Lamamra pour lui succéder. D’autres souhaitent que ce soit un africain noir francophone.
Il serait souhaitable d’en parler avec nos amis pour éventuellement pousser un candidat qui aurait des chances de succéder à Zuma.
Haute considération M. O. Tagma Envoyé de mon iPhone
Tags : Cameroun, Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine,
Le système de gouvernement au Cameroun est très centralisé. Toutes les décisions, même les plus simples (nomination de commissaires, simple mouvement diplomatique …) sont soumises pour instruction explicite du Chef de l’Etat.
Le Cameroun est connu pour adopter une politique étrangère très discrète qui évite de se prononcer sur des questions politiques internationales même celles liées à ses relations avec les pays voisins. Les différentes chancelleries accréditées à Yaoundé se plaignent de la lenteur qui caractérise les prises de positions camerounaises vis-à-vis des questions bilatérales, régionales et internationales.
Le Ministre des Relations Extérieures, M. Pierre Moukoko Mbonjo, professeur universitaire de carrière, est un simple exécutant qui se réfère toujours à la hiérarchie pour toutes les questions les plus élémentaires. Il a refusé à cet effet de manière catégorique de mentionner dans la déclaration finale sanctionnant les travaux de la 2ème Session de la Commission Mixte maroco-camerounaire, organisée à Yaoundé au mois de septembre 2012, les questions politiques abordées, notamment la question de notre intégrité territoriale, avec M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Il n’a pas répondu à l’invitation qui lui a été adressée concernant sa participation aux travaux du Conseil Exécutif de la CEN-SAD (Rabat, juin 2012). Le Cameron, par la voix du Ministre Délégué auprès du Ministre des Relations Extérieures Chargé de la Coopération avec le Monde Musulman avait, lors de son entretien avec le Directeur des Affaires Africaines à Yaoundé, donné son accord de principe pour adhérer au CEN-SAD, d’où l’invitation en question. La réponse par note verbale du Ministère camerounais des relations extérieures souligne qu’elle accuse réception de l’invitation et que la réaction à cette invitation sera connue après autorisation sollicitée, dans ce sens, à la Présidence de la République.
Le Ministère camerounais des Relations Extérieures, invité à prendre part à la 4ème Conférence du groupe des amis du peuple syrien (Marrakech le 12/12/2012) n’a pas répondu à l’invitation sous prétexte qu’il n’a pas reçu les instructions du Chef de l’Etat.
Si le volet économique a connu ces deux dernières années une nette amélioration à travers la présence d’opérateurs marocains au Cameroun, il y a lieu de constater la rareté des visites d’officiels marocains de haut niveau, dans un cadre bilatéral, depuis 2005.
Tags : Cameroun, Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine,
Le système de gouvernement au Cameroun est très centralisé. Toutes les décisions, même les plus simples (nomination de commissaires, simple mouvement diplomatique …) sont soumises pour instruction explicite du Chef de l’Etat.
Le Cameroun est connu pour adopter une politique étrangère très discrète qui évite de se prononcer sur des questions politiques internationales même celles liées à ses relations avec les pays voisins. Les différentes chancelleries accréditées à Yaoundé se plaignent de la lenteur qui caractérise les prises de positions camerounaises vis-à-vis des questions bilatérales, régionales et internationales.
Le Ministre des Relations Extérieures, M. Pierre Moukoko Mbonjo, professeur universitaire de carrière, est un simple exécutant qui se réfère toujours à la hiérarchie pour toutes les questions les plus élémentaires. Il a refusé à cet effet de manière catégorique de mentionner dans la déclaration finale sanctionnant les travaux de la 2ème Session de la Commission Mixte maroco-camerounaire, organisée à Yaoundé au mois de septembre 2012, les questions politiques abordées, notamment la question de notre intégrité territoriale, avec M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Il n’a pas répondu à l’invitation qui lui a été adressée concernant sa participation aux travaux du Conseil Exécutif de la CEN-SAD (Rabat, juin 2012). Le Cameron, par la voix du Ministre Délégué auprès du Ministre des Relations Extérieures Chargé de la Coopération avec le Monde Musulman avait, lors de son entretien avec le Directeur des Affaires Africaines à Yaoundé, donné son accord de principe pour adhérer au CEN-SAD, d’où l’invitation en question. La réponse par note verbale du Ministère camerounais des relations extérieures souligne qu’elle accuse réception de l’invitation et que la réaction à cette invitation sera connue après autorisation sollicitée, dans ce sens, à la Présidence de la République.
Le Ministère camerounais des Relations Extérieures, invité à prendre part à la 4ème Conférence du groupe des amis du peuple syrien (Marrakech le 12/12/2012) n’a pas répondu à l’invitation sous prétexte qu’il n’a pas reçu les instructions du Chef de l’Etat.
Si le volet économique a connu ces deux dernières années une nette amélioration à travers la présence d’opérateurs marocains au Cameroun, il y a lieu de constater la rareté des visites d’officiels marocains de haut niveau, dans un cadre bilatéral, depuis 2005.
La gendarmerie a été déployée dans la zone où il a été aperçu, mais ne l’a pas localisé.
Un migrant a réussi à entrer en Espagne en franchissant en parapente la frontière entre le Maroc et Melilla. Selon les responsables locaux de la ville autonome, mardi vers 18h15, deux citoyens qui circulaient en voiture sur le périphérique ML-300 qui entoure la clôture frontalière ont alerté le centre de services opérationnels du commandement de la Guardia Civil qu’un homme était en train de faire du parapente au-dessus de la clôture qui entoure la ville.
Les patrouilles de la Guardia Civil qui se sont rendues dans la zone n’ont pas pu localiser le migrant, dont l’identité et la nationalité sont inconnues.
Sur les images diffusées par un utilisateur des réseaux sociaux, on peut voir comment un parapente blanc, après avoir survolé à basse altitude la clôture frontalière, atteint une zone boisée à côté de l’accotement de la route et tombe dans une clairière parmi les arbres. Sur la vidéo, on peut entendre l’un des deux citoyens voyageant en voiture s’exclamer : « Mon frère, il est en train de sauter en parachute ! », puis se lamenter sur le coup violent que l’homme aurait reçu à l’atterrissage. Les images ne montrent pas si le parapentiste est blessé après avoir touché le sol, ni s’il a pris la fuite.
Selon la presse locale qui a rapporté l’incident, c’est la première fois qu’un immigrant utilise un parapente pour traverser la frontière vers Melilla.
L’économie espagnole a été durement affectée par les effets de la crise financière mondiale et par la crise de la zone euro. La récession économique en Espagne se poursuit depuis 2009. Le taux de croissance en 2013 a enregistré -1,3%. Les estimations de la Banque Mondiale prévoient un taux de croissance de 0,2% en 2014.
Le taux d’inflation a enregistré 1,8% en 2013, contre 2,4% en 2012. La hausse du taux de chômage se poursuit, enregistrant 26,9% de la population active en 2013. La dette a augmenté pour représenter plus de 93% du PIB et devrait s’élever à près de 99% du PIB en 2014.
Face à cette situation économique, l’Espagne est appelée à faire face aux contraintes qui limitent sa croissance économique et aggravent le taux de chômage. L’objectif du gouvernement est de lutter contre le déficit public (6,5% du PIB en 2013), pour le ramener sous la barre des 3% d’ici 2016.
En 2013, le Gouvernement espagnol a adopté un budget prévoyant des mesures d’austérité destinées à dégager 39 MM d’euros, en se basant notamment sur la hausse de la TVA, la baisse des prestations chômage, la réduction des budgets de l’Administration, la mise à contribution des Régions pour réduire leurs budgets relatifs à la santé et à l’éducation.
Principaux indicateurs de l’économie espagnole :
2009
2010
2011
2012
2013
2014(e)
PIB (MM USD)
1464,04
1387,43
1455,87
1323,5
1355,66
1.394,37
PIB (croissance annuelle en %, prix constant)
-3,8
-0,2
0,1
-1,6
-1,3
0,2
PIB par habitant (USD)
31.747
30.114
31.563
28.670
29.409
30.315
Endettement en % du PIB
54
61,7
70,4
85,9
93,7
99,1
Taux d’inflation (%)
-0,2
2,0
3,1
2,4
1,8
1,5
Taux de chômage
18,0
20,1
21,7
25,0
26,9
26,7
Balance des transactions courantes (MM USD)
-70,40
-62,31
-55,36
-14,82
19,45
36,94
Source : FMI
Répartition des activités économiques de l’Espagne :
L’Agriculture emploie 4,4% de la population et génère une valeur ajoutée de 2,5% du PIB. Le pays produit du blé, de la betterave à sucre, de l’orge, des tomates, des olives, des agrumes, du raisin et du liège. Il est le plus grand producteur mondial d’huile d’olive et le troisième producteur mondial de vin. C’est le plus grand producteur de citrons, d’oranges et de fraises.
L’industrie manufacturière emploie 20,7% de la population et génère une valeur ajoutée de 25,9% du PIB. L’industrie manufacturière est dominée par le textile, la préparation industrielle des aliments, le fer et l’acier, les machines et l’ingénierie navale. La délocalisation de la fabrication des composants électroniques, ainsi que les technologies de l’information et les télécommunications offrent un potentiel de croissance élevé;
Le secteur tertiaire emploie 74,9% de la population et génère une valeur ajoutée de 71,6% du PIB. Le tourisme représente la plus grande source de revenus de l’Espagne.
Agriculture
Industrie
Services
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %)
-10,9
-3,4
-0,1
Valeur ajoutée (en % du PIB)
2,5
25,9
71,6
Emploi par secteur (en% de l’emploi total)
4,4
20,7
74,9
Source : Banque Mondiale
Commerce Extérieur de l’Espagne:
Le commerce extérieur représente 65,6% du PIB ;
Les échanges commerciaux de l’Espagne sont caractérisés par un déficit de la balance commerciale;
Les importations de biens sont passées de 293,22 MM USD en 2009 à 338,84 MM USD en 2013, soit une évolution annuelle moyenne de 4,17% ;
Les exportations de biens sont passées de 227,34 MM USD en 2009 à 315,52 MM USD en 2013, soit une évolution annuelle moyenne de 8,90%;
Les importations de services ont connu une évolution annuelle moyenne de 1,38% entre 2009 et 2013 ;
Quant aux exportations de services, elles ont connu une évolution annuelle moyenne de 4,63% entre 2009 et 2013.
MM USD
2009
2010
2011
2012
2013
Importations de biens
293,22
327,02
376,61
337,34
338,84
Exportations de biens
227,34
254,42
306,55
293,94
315,52
Importations de services
86,68
87,19
94,75
89,92
91,13
Exportations de services
121,52
123,82
142,33
136,96
144,45
Balance commerciale
-57,88
-63,28
-58,44
-31,94
-21,30
Commerce extérieur (en % du PIB)
49,8
56,9
62,7
64,6
65,6
Source : OMC
Principaux fournisseurs en 2013:
Allemagne (11,1%), France (10,9%), Chine (6,9%), Italie (5,8%) et Etats-Unis (4,1%).
Principaux clients en 2013 :
France (16,1%), Allemagne (10,1%), Portugal (7,5%), Italie (7%), et Royaume Uni (6,7%).
Principaux produits importés en 2013:
Huiles brutes de pétrole ou de minéraux bitumineux (13,6%), parties et accessoires de tracteurs, véhicules (5,2%), gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux (4,3%), huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux (4,2%), voitures de tourisme (3,4%).
Principaux produits exportés en 2013:
Voitures de tourisme et autres véhicules (9,4%), huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux (5,3%), parties et accessoires de tracteurs et véhicules (3,5%), médicaments (3,1%) et véhicules automobiles pour le transport (1,7%).
Investissements directs étrangers (IDE) en Espagne
En 2013, l’Espagne a occupé le 13ème rang comme étant pays receveurs d’IDE au monde (Rapport 2014, CNUCED);
Le flux d’IDE est passé de 39,87 MM USD en 2010 à 37,1 MM USD en 2013 ; soit une évolution annuelle moyenne de 1,48% entre 2010 et 2013;
Le stock d’IDE est passé de 628,34 MM USD en 2010 à 634,54 MM USD en 2012 ; soit une évolution moyenne de 0,50% ;
Ces investissements proviennent principalement des pays suivants: Etats Unis, Royaume Uni, France et Fédération de Russie. Les principaux secteurs concernés par les IDE sont les services, l’industrie manufacturière,l’intermédiation financière, l’immobilier et le secteur minier.
MM USD
2010
2011
2012
2013
Flux d’IDE entrants
39,87
26,82
27,75
37,1
Stocks d’IDE
628,34
622,09
634,54
–
Source : CNUCED
Atouts de l’économie espagnole:
Position géographique ;
Flexibilité et l’adaptabilité des opérateurs économiques ;
Qualité de vie que propose le pays ;
Infrastructures de qualité ;
Main d’œuvre qualifiée et productive ;
Tissu tertiaire extrêmement développé.
Contraintes de l’économie espagnole :
Coût élevé de la main d’œuvre;
Concurrence réduite dans certains secteurs ;
Endettement public élevé ;
Déficit croissant de la balance commerciale ;
Complexité du système de normes dans le contexte des 17 Communautés Autonomes.
Coopération économique entre le Maroc et l’Espagne :
Commerce extérieur :
Echanges commerciaux en 2013:
Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Espagne ont enregistré une valeur de 86,38 MM DH en 2013, enregistrant une hausse de 6,12% par rapport à 2012, faisant de l’Espagne le second partenaire du Maroc en 2013;
Les importations ont atteint 51,15 MM DH, soit une part de 14 % dans le total des importations.
Ces importations ont enregistré une augmentation de 0,55% par rapport à 2012, due principalement aux importations de certains produits tels que: appareillage pour la coupure (426%), énergie électrique (6,72%) et voitures de tourisme (5,24%)
Quant aux exportations, elles ont enregistré 35,23 MM DH, soit 19 % du total des exportations.
Elles ont connu une hausse de 15,39% par rapport à 2012 et sont dues à la hausse des exportations de certains produits notamment : voitures de tourisme (265%), engrais minéraux (106%), fils et câbles (45,52%) et vêtements et accessoires du vêtement (5,82%).
La balance commerciale est caractérisée par un déficit au détriment du Maroc, enregistrant un montant de 15,92 MM DH ; avec un taux de couverture des importations par les exportations se limitant à 69% ;
L’Espagne a occupé le 1er rang en tant que fournisseur devant la France et le 2ème en tant que client après la France.
Evolution des échanges commerciaux entre 2008 et 2013 :
La valeur des échanges commerciaux est passée de 64,31 MM DH en 2008 à 86,38 MM DH en 2013, soit une évolution annuelle moyenne de près de 6,87%. Les importations ont évolué de manière plus rapide que les exportations.
Les importations sont passées de 36,45 MMDH en 2008 à 51,15 MMDH en 2013, soit une évolution annuelle moyenne de 8,17%, entre 2008 et 2013 ;
Quant aux exportations, elles sont passées de 27,86 MMDH en 2008 à 35,23 MM DH en 2013, soit une évolution annuelle moyenne de 5,84%, entre 2007 et 2012.
Le taux de couverture est passé de 76,4% en 2008 à 69% en 2013.
MM DH
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Importations
36,45
32,14
31,60
39,27
50,87
51,15
Part dans les importations globales en %
11,2
12
11
11
13
14
Exportations
27,86
23,57
25,30
31,96
30,52
35,23
Part dans les exportations globales en %
17,9
21
17
18
17
19
Solde commercial
-8,59
-8,57
-6,31
-7,31
-20,34
-15,92
Taux de couverture (%)
76,4
73
80
81
60
69
Source : Office des changes
Principaux produits importés en 2013:
Huiles de pétrole et de minéraux bitumineux (19,56%), énergie électrique (5,5%), fils de cuivre (3,4%), appareillage pour la coupure (3,07%), gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux (2,75%), fils, câbles (1,94%) et voitures de tourisme et autres véhicules automobiles (1,62%).
Les importations sont dominées par les produits pétroliers et énergétiques, ainsi que par les matériaux métalliques.
L’importation des produits pétroliers et de l’énergie électrique a enregistré une valeur de 14,75 MM DH en 2013, constituant près de 29,38% du total des importations en 2013, contre 17,67% du total des importations en 2008 ;
L’importation de fils de cuivre a connu une croissance notable depuis 2008. La part dans le total des importations de ces produits est passée de 0,32% en 2008 à 3,40% en 2013.
A noter que les importations de certains produits ont enregistré un recul tangible, du fait du développement de l’industrie de ces produits au Maroc:
L’importation des voitures a connu, à partir de 2008, un recul tangible. La part dans le total des importations de ce produit est passée de 5,8% en 2008 à 1,62% en 2013 ;
L’importation des fils et câbles électriques a également connu un recul tangible à partir de 2008. La part dans le total des importations de ces produits est passée de près de 3% en 2008 à 1,94 % en 2013 ;
Principaux produits exportés en 2013 :
Vêtements et accessoires du vêtement (27,27%), machines, appareils et matériels électriques (22,48%), poissons, crustacés, mollusques (10,04%), combustibles minéraux (5,02%), voitures de tourisme (4,30%) et légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires (3,60%).
Ces dernières années, outre les exportations des produits traditionnels, une diversification des exportations vers l’Espagne est constatée, notamment pour ce qui a trait aux produits concernant les métiers mondiaux suivants :
Les fils, les câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité ont connu une évolution régulière depuis 2008, avec une accélération en 2011 et 2013. L’exportation de ces produits a constitué près de 13,22% du total des exportations en 2008 et de 20,33% en 2013 ;
Les parties et pièces pour voitures et véhicules de tourisme ont connu une progression régulière depuis 2008, enregistrant 0,51% du total des exportations en 2008 et 1,08% en 2013 ;
Les voitures de tourisme ont connu une progression en matière d’exportation à partir de 2011, pour enregistrer 973,20 M DH en 2013. L’exportation des voitures a constitué près de 0,09% du total des exportations en 2008 pour atteindre 2,86% en 2013;
Les articles divers en caoutchouc ont connu une croissance régulière, enregistrant un taux de 0,06 % du total des exportations en 2008 et 0,80% en 2012.
Transferts des MRE :
En 2013, les transferts des MRE ont été de l’ordre de 5,04 MMDH, soit 8,7% du total des recettes MRE marocaines, plaçant l’Espagne au 3ème rang des pays émetteurs de ces transferts des MRE en 2013, derrière la France et l’Italie.
Investissements directs étrangers:
Investissements directs marocains en Espagne 2013 :
En 2013, les investissements directs marocains en Espagne ont atteint 262,9 M DH, représentant 8,7% du total des investissements directs marocains à l’étranger, contre 1,8% en 2012. Ces investissements concernent le secteur immobilier.
Investissements directs espagnols au Maroc :
Les investissements directs espagnols au Maroc ont totalisé 1,11 MM DH en 2013, contre 1,59 MM DH en 2012, soit une baisse de près de 30% ;
Ces investissements ont représenté 2,8% du total des IDE au Maroc en 2013, contre 4,95% en 2012.
L’Espagne a occupé en 2013 le 10ème rang en tant qu’investisseur direct étranger au Maroc, contre le 4ème rang en 2012.
Evolution des investissements directs espagnols au Maroc entre 2005 et 2012 :
Les IDE espagnols au Maroc sont restés relativement stables, mis à part deux pics enregistrés en 2003 (18,09 MM DH) et 2006 (7,19 MM DH) qui s’expliquent par les cessions de 80% et 20% du capital de la Régie des Tabacs à Altadis, et un autre pic en 2007(6,1MM DH).
Entre 2005 et 2013, les IDE ont connu une croissance annuelle moyenne de 32,55 % ;
La ventilation des IDE espagnols cumulés entre 2007 et 2012 par secteur est comme suit : immobilier (34%), tourisme (27%), industries (17%), banque (8%), autres secteurs (7%), autres services (4%) et énergie et mines (3%) ;
Les IDE pour tous les secteurs précités ont connu une baisse notable entre 2007 et 2012, sauf pour le secteur de l’immobilier, lequel s’est redressé à partir de 2011. Cela s’explique par le fait que le Maroc constitue un relais de croissance pour les entreprises espagnoles, vu la crise que connaît l’Espagne notamment dans ce secteur.
MM DH
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Flux des IDE
1,44
7,19
6,10
2,61
1,54
1,89
1,71
1,32
1,11
Part dans le total en %
5,39
27,58
16,09
9,4
6,1
5,4
6,6
4,1
2,80
Source : Office des changes
Forum Economique 2013:
Au Maroc
Forum économique sous le thème « Maroc-Espagne, un espace de prospérité partagée », Rabat, le 16 juillet 2013.
Ce Forum, dont la séance d’ouverture a été présidée par Sa Majesté le Roi Juan Carlos, a été organisé à l’initiative de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc. Plusieurs responsables gouvernementaux des deux pays et près de 130 chefs d’entreprises publiques et privées ont participé à ce Forum.
Les travaux de ce Forum ont porté essentiellement sur la croissance et la prospérité partagée portées par les PME et le partenariat dans les domaines des technologies et des infrastructures. Lors de ce Forum, il a été souligné ce qui suit :
Etablir les bases d’un nouveau partenariat stratégique solide qui soit de nature à développer davantage les relations de coopération à travers un dialogue politique plus intense et un partenariat économique ambitieux ;
Soutenir un nouveau partenariat gagnant-gagnant entre le Maroc et l’Espagne en faveur d’un équilibre des échanges et pour faire face conjointement aux défis de la crise économique;
Renforcer le partenariat économique entre les deux pays dans les secteurs potentiels ;
Faire profiter l’Espagne du partenariat Sud-Sud que le Maroc est en train de développer avec les pays subsahariens ;
Faire bénéficier le Maroc des relations privilégiées de l’Espagne avec les pays d’Amérique Latine.
En Espagne :
Rencontre De M. Mezouar avec des hommes d’affaires espagnols, à l’invitation de la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (C.E.O.E.), Madrid, le 4 février 2014
Lors de cette rencontre, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a donné une conférence plénière en présence du Président de la CEOE, devant une centaine de hauts responsables et chefs de grandes entreprises espagnoles. Etaient également présents, les présidents des Conseils d’Affaires Maroco-espagnol, M. Salaheddine Kadmiri pour le côté marocain et M. Mario Rotllant Solá pour le côté espagnol.
L’objectif principal de cette rencontre était de proposer au monde des affaires espagnols un nouveau type de partenariat stratégique entre le Maroc et l’Espagne au service du développement des pays du Continent africain, en mettant l’accent sur les opportunités offertes par l’Afrique. Monsieur le Ministre a souligné ce qui suit :
a précisé que le partenariat triangulaire proposé aux investisseurs et groupes espagnols vise à amener les entreprises marocaines et espagnoles à se positionner ensemble et créer des plateformes de production et de services pour pénétrer les marchés africains.
a fait part des atouts forts du Maroc pour le marché africain et les percées réussies enregistrées par de grands opérateurs nationaux représentant le secteur bancaire, des télécommunications, des services, de la construction et des infrastructures.
a présenté aux hommes d’affaires espagnols les opportunités prometteuses d’investissement dans le Royaume, notamment dans les secteurs de l’industrie automobile, l’agroalimentaire, l’aéronautique et les énergies renouvelables, où le Maroc a franchi d’importantes étapes,
a évoqué le partenariat stratégique exemplaire entre le Maroc et l’Espagne dans ses différents volets, mettant l’accent sur une nouvelle approche pour approfondir les relations bilatérales qui sera mise en place à travers la création d’un Groupe d’Impulsion Economique, l’instauration d’une démarche d’accompagnement spécifique et la promotion du co-développement et du partenariat triangulaire.
L’Espagne n’a jamais reconnu la pseudo « rasd », mais le « polisario » dispose d’un vaste réseau de « représentations » en Espagne et de relais au sein de la société civile espagnole ;
Le Ministre des Affaires Etrangères, M. Garcia – Margallo a déclaré que la position du gouvernement présidé par M. Mariano Rajoy, est « exactement celle traduite dans la résolution renouvelant le mandat de la MINURSO (résolution 1979 (2011)), en précisant que l’Espagne veut une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable.
M. Garcia – Margallo a indiqué que le gouvernement espagnol appuie tous les efforts de l’Envoyé Personnel, M. Christopher Ross, pour faire progresser les conversations entre les parties.
Il a souligné que l’Espagne appuiera toute solution consentie entre les parties, et qu’il ne correspond pas à l’Espagne de dire de quelle forme les parties entendent interpréter l’exercice du droit à l’autodétermination.
II. Questions multilatérales :
Rôle des Nations Unies
L’Espagne affirme son engagement ferme et actif en faveur des Nations Unies et des Objectifs qui sous-tendent son action.
L’Espagne est candidate à un siège non permanent au sein du Conseil de sécurité pour la période 2015-2016, pour, entre autres, contribuer à la préservation de la sécurité et de la stabilité internationales et œuvrer pour le développement et les droits de l’homme comme piliers fondamentaux d’une paix durable.
Opérations de Maintien de la Paix :
L’Espagne est engagée dans l’accomplissement des objectifs des Nations Unies dans le maintien de la paix et la sécurité internationales,
L’Espagne figure au 36ème rang au classement des pays fournisseurs de troupes de l’ONU, avec un total de 601 casques blues répartis actuellement sur trois missions : MINUSTAH (Haïti), UNIFIL (Liban) et UNOCI (Côte d’ivoire). (avril 2014)
Désarmement :
L’Espagne estime qu’il est nécessaire de dépasser les impasses encourues ces derniers mois dans le processus de non – prolifération des armes nucléaires et de promouvoir la signature et la ratification du Traité de non – prolifération des armes nucléaires.
Lutte contre le terrorisme :
L’Espagne souligne la nécessité de renforcer la coopération internationale destinée à la prévention et la lutte contre le terrorisme, appelant tous les pays à assumer leur responsabilité pour faire face à cette menace mondiale.
L’Espagne participe activement au Forum Global de Lutte contre le Terrorisme et appuie les initiatives des Nations Unie, dans le cadre de sa stratégie globale de lutte contre le terrorisme, et les efforts du Conseil de sécurité et du Secrétariat des Nations Unies pour rationaliser les structures établies pour atteindre les objectifs tracés dans ce domaine.
L’Espagne appelle à éviter que le terrorisme d’Al-Qaida ne soit renforcé dans la région du Sahel et ne mette à profit la prolifération des armes.
Objectifs du Développement
L’Espagne réitère son engagement en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement et place la lutte contre la pauvreté en tant qu’objectif primordial de sa politique d’aide et de coopération au développement.
Changement climatique
L’Espagne considère que pour atteindre les objectifs de développement et garantir le futur des générations qui viennent, la communauté internationale doit tirer profit des rendez-vous comme le Rio 2012, pour forger un nouveau paradigme qui permette de conjuguer les objectifs du développement avec la durabilité de l’environnement.
Aide au développement
L’Espagne accord une grande importance au développement d’instruments de financement innovants, notamment la recherche de mécanismes à même de mobiliser les ressources financières à moyen et long terme, complémentaires à l’aide officielle au développement, qui doit être maintenue. L’Espagne préside actuellement le Groupe Pilote de financement innovant pour le développement.
Crise financière internationale
L’Espagne signale que la crise économique et financière constitue un motif de grande préoccupation dans le monde. La capacité de la communauté internationale pour y faire face est limitée. L’Espagne considère qu’en plus des actions nationales et régionales, une action concertée globale est indispensable, dans laquelle le système des Nations Unies devrait occuper une place fondamentale pour mettre en avant une issue à cette crise.
III. Questions régionales
Question palestinienne et conflit au Moyen-Orient
Le conflit arabo-isarélien a accompagne les Nations Unies presque depuis sa création. L’Espagne appui l’octroi d’un statut d’Etat observateur à la Palestine, pour plusieurs raisons, notamment :
la Communauté internationale reconnaît que la solution du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens passe par l’existence de deux Etats, l’israélien et le palestinien, qui cohabitent en paix et sécurité ;
Après plus de 60 ans du conflit, la communauté internationale doit envoyer un signal clair aux palestiniens que son engagement en faveur de la création de l’Etat palestinien est profond et sans équivoque ;
Au moment où on vit dans « le printemps arabe », provoquant des changement du monde arabe change et du monde entier, l’aspiration juste, légitime et ancienne des Palestiniens de vivre avec dignité dans leur propre Etat, libre de l’occupation et des souffrance que cela suppose.
Syrie
L’Espagne se félicite de l’adoption, à une large majorité de 137 voix, la résolution de l’Assemblée générale sur la Syrie.
À un moment où la répression impitoyable contre le peuple syrien continue son cours, cette résolution est un réveil nouveau et un puissant appel à la communauté internationale sur la nécessité de fournir d’urgence une solution à cette situation.
Yémen
Le gouvernement espagnol salue avec satisfaction la tenue d’élections démocratiques au Yémen pour l’élection du président dans le cadre du plan de transition mis en place dans les accords de l’initiative du Conseil de coopération du Golfe et ont eu lieu hier, 21 jours, avec la normale et complète garantit la plupart du pays.
Ces élections sont une avancée majeure dans le processus de transition politique engagé avec la signature d’accords et constitue le début d’une période de deux ans constituant dans lequel le président nouvellement élu Abdo Rabou Mansour Hadi sera chargé de diriger la construction une règle de droit dans le plein respect des libertés démocratiques et des droits de l’homme.
IV- Revendications indépendantistes
Catalogne
Une proposition de loi relative au droit à l’autodétermination en Espagne a été présentée au Congrès espagnol (Chambre des députés), pour examen et débat. Le texte de la proposition réclame « le droit à l’organisation d’un referendum d’autodétermination pour la création d’un Etat indépendant » et souligne que « la démocratie doit offrir des garanties pour la liberté d’expression des personnes, mais aussi des collectivités, pour l’égalité des chances entre les personnes, mais également entre les peuples, et pour plus de liberté pour les personnes, mais aussi pour les communautés… »
Cette proposition intervient au moment où la Présidente du PPC, Mme Sanchez-Camacho, a présenté une proposition portant sur une « révision profonde du système financier autonomique », comme solution à la crise entre Madrid et Barcelone.
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Au plus profond du désert algérien, un événement organisé par des Sahraouis met la lutte de libération du Sahara occidental sur grand écran.
Par Ariel Sophia Bardi, écrivaine et photographe indépendante basée à Rome.
CAMP DE RÉFUGIÉS D’AUSERD, Algérie— Vers 22 heures, au milieu du désert du Sahara, seules deux lumières brillaient : la lune et un écran de projection. Environ 70 personnes se sont rassemblées devant l’écran alors qu’un film y était diffusé depuis un camion à 16 roues. Certains étaient assis sur des tapis, déroulés sur du sable rocheux et rougeâtre ; d’autres étaient accroupis sur des dunes basses. Ils ont tous regardé attentivement une voix retentir des haut-parleurs :
« Ceux qui ne connaissent pas le Sahara pensent qu’il n’y a ici que du sable. Mais le Sahara est un pays occupé. Et un peuple en exil.
C’était la deuxième soirée de la 17e édition de FiSahara , le Festival international du film du Sahara occidental, qui s’est tenu du 11 au 16 octobre dans le camp de réfugiés d’Auserd, dans la province algérienne la plus occidentale de Tindouf, qui borde la Mauritanie, le Maroc et le Sahara occidental. Auserd – ainsi que quatre autres camps voisins – s’est formé au milieu des années 1970, lorsque le Maroc a envahi le Sahara occidental après la décolonisation espagnole et qu’environ 50 000 des Sahraouis indigènes de la région ont fui.
Plus de 45 ans plus tard, le Maroc continue d’occuper la majeure partie du Sahara occidental. Le Front Polisario – le mouvement de libération sahraoui – a réussi à reprendre une étroite bande de désert à l’est, qui forme la République arabe sahraouie démocratique autoproclamée. Un tiers de tous les Sahraouis vivent en tant que réfugiés dans les cinq camps algériens gérés par le Front Polisario – un sombre vide pour une communauté traditionnellement nomade.
Des cinéastes espagnols ont créé le festival FiSahara de cinq jours en 2003 pour sensibiliser le public à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Bien qu’il continue de recevoir le soutien de partenaires en Espagne, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, l’événement est désormais entièrement géré par les Sahraouis. Les participants étrangers, la presse, les cinéastes, les artistes et les équipes de production arrivent ensemble sur un seul vol affrété Air Algérie au départ de Madrid. Cette année, FiSahara a projeté plus de 20 films.
« La culture est quelque chose qui nous unit tous. … Grâce à la culture, nous pouvons raconter notre histoire, qui est bien sûr aussi politique », a déclaré Tiba Chagaf, un cinéaste sahraoui qui réalise FiSahara. Il est né au Sahara occidental mais a été contraint de fuir et de s’installer dans les camps alors qu’il était tout petit.
« Notre peuple s’est toujours déplacé », a déclaré Chagaf à Foreign Policy . « Depuis le moment du conflit, nous sommes faits pour être coincés ici. Depuis, nous utilisons tous les moyens à notre disposition pour nous libérer et redevenir nomades.
En 1975, le roi Hassan II du Maroc apparaît à la télévision et annonce la Marche verte , une manifestation de masse pour prendre le Sahara occidental, alors appelé Sahara espagnol. La bande de terre riche en ressources était un territoire colonial espagnol depuis 1884, mais le Maroc – qui avait obtenu son indépendance de la France en 1956 – revendiquait sa propre souveraineté territoriale de la domination coloniale. La Cour internationale de justice s’est prononcée contre la demande du Maroc en octobre 1975, provoquant l’invasion d’Hassan.
Mohammad Salim, aujourd’hui âgé de 73 ans, regardait avec effroi depuis son domicile de Laayoune, la capitale du territoire. Bientôt, l’armée marocaine a commencé à bombarder. « Je n’ai même pas eu le temps de comprendre. Je me suis retrouvé à courir avec un groupe de personnes que je ne connaissais pas, juste pour me sauver », a-t-il déclaré à Foreign Policy.
À l’époque, le Front Polisario n’avait que 2 ans – un mouvement anti-espagnol et indépendantiste qui a rapidement pivoté pour s’attaquer au Maroc. Salim a rejoint son régime militaire et s’est retrouvé dans une fusillade avec les troupes marocaines près de la frontière algérienne. Une bombe est tombée, apparemment de nulle part. « Nous ne connaissions pas les avions », a déclaré Salim. Après une blessure à la tête et une crise d’amnésie, il s’est retrouvé à Auserd, l’un des cinq nouveaux camps de réfugiés.
Ce sont des femmes sahraouies qui ont construit les camps. Les hommes étaient absents, combattant en première ligne. Au début, « il n’y avait rien du tout. Seul désert », a déclaré Mariam Ahmada, la gouverneure du camp de Smara, situé au sud d’Auserd. Ahmada avait 9 ans lorsque sa famille a fui le Sahara Occidental. « Ne comptez pas mon âge maintenant », a-t-elle plaisanté.
À l’époque, les femmes utilisaient des châles traditionnels pour construire des tentes. Tout a été fabriqué à partir de matériaux récupérés – encore visibles dans les portes de voiture rouillées qui servent d’enclos pour les chèvres et les chameaux – donnant aux camps une ingéniosité surréaliste de dépotoir. Chacun des cinq camps porte le nom d’une ville laissée au Sahara occidental : Auserd, Smara, Bojador, Laayoune et Dakhla.
« Parfois, la situation des réfugiés devient votre nouvelle réalité. Nous ne voulions pas que nos enfants oublient d’où ils venaient », a déclaré Ahmada.
Les conditions dans les camps sont dures. Ils sont fréquemment frappés par des tempêtes de sable et les températures estivales peuvent dépasser 120 degrés Fahrenheit. Bien que chaque camp ait sa propre école et son propre hôpital, le diabète et les problèmes nutritionnels sont endémiques. Un consortium d’organisations non gouvernementales a averti pendant FiSahara que 180 000 résidents du camp sont confrontés à une crise alimentaire dans un contexte de réduction de l’aide internationale. L’Algérie soutient l’indépendance sahraouie mais n’est pas impliquée dans l’administration du camp, qui est supervisée par le Front Polisario.
Le FiSahara de cette année a été le premier organisé depuis 2020, lorsque le cessez-le-feu négocié par les Nations Unies en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario a pris fin et que l’administration Trump a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. (Le président américain Joe Biden n’a pas encore renversé cette politique et ne semble pas enclin à le faire.) En mars, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a emboîté le pas après avoir fait face à d’intenses pressions du Maroc, qui a menacé d’alléger ses contrôles aux frontières et de laisser les migrants entrer dans le pays. Enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla en Afrique du Nord.
La cause sahraouie compte de nombreux défenseurs en Espagne, dont beaucoup reprochent à l’Espagne de ne pas avoir de plan clair pour l’indépendance sahraouie après la décolonisation. Les Sahraouis parlent également l’espagnol comme deuxième langue et fréquentent en grand nombre les universités espagnoles. Les Espagnols de FiSahara ont rapidement noté que la décision de Sánchez ne parlait pas pour eux, ni pour tous les responsables espagnols. « C’est une décision personnelle, pas une décision légale, et cela ne représente pas tous les parlementaires espagnols », a déclaré Abdulah Arabi, le représentant du Front Polisario en Espagne, à Foreign Policy .
Au cours des deux dernières années, la guerre a de nouveau éclaté le long du mur de sable de 1 600 milles construit par le Maroc qui sépare la République arabe sahraouie démocratique du Sahara occidental sous contrôle marocain, connu sous le nom de Berm. Criblé de mines terrestres, le Berm fait 16 fois la taille du mur de Berlin et presque la longueur de la frontière américano-mexicaine. Les tensions régionales n’ont fait qu’élargir la portée du conflit : l’Algérie et le Maroc ont rompu leurs liens dans un contexte d’escalade des différends frontaliers en 2021, et en août, le Maroc a rappelé son ambassadeur en Tunisie après que Brahim Ghali, le chef du Front Polisario, a été invité à participer à une conférence là-bas.
Les discussions sur la ligne de front ont rempli le festival. « Nous avons vu 16 éditions du FiSahara, et elles étaient complètement différentes de cette édition. Pourquoi? Nous sommes en temps de guerre », a déclaré Ghali, qui est apparu au festival du film. Lors d’un point de presse, Ghali a qualifié le Sahara occidental de « dernière colonie d’Afrique » et a rappelé un référendum promis soutenu par l’ONU dans les années 1990 qui ne s’est jamais concrétisé.
« Trente ans d’attente pour que l’ONU applique ses engagements envers les Sahraouis. En fin de compte, ils ont permis au régime marocain de faire ce qu’il voulait, et maintenant nous sommes de retour à la guerre.
Le thème de FiSahara cette année était « Décoloniser ». De retour à l’extérieur lors de la projection nocturne, une chèvre en stop-motion est apparue à l’écran et baah-ed. Le film – Pequeño Sahara , ou Little Sahara, réalisé par le cinéaste espagnol Emilio Martí – était un court documentaire d’animation raconté par un enfant fictif d’un camp sahraoui. Beaucoup dans la foule n’avaient jamais vu leur communauté représentée à l’écran auparavant, puisque les 17 éditions précédentes comportaient davantage de films espagnols et internationaux. La voix off a évoqué le référendum longtemps retardé : « Nous savons tous que le Sahara occidental choisirait d’être libre et indépendant ». Les familles sahraouies qui regardaient ont applaudi et hurlé sauvagement.
A proximité, à l’intérieur de tentes en tissu noir, des tambours battaient et des danseurs faisaient tournoyer des mains au henné. L’une d’elles a étendu son bras et enroulé un doigt autour d’une gâchette imaginaire, comme si elle imitait un tireur d’élite. Un autre attrapa un pistolet à hélice scintillant. Le drapeau rayé du Sahara occidental était suspendu derrière eux.
Selon Martí, les Sahraouis ont commencé à développer et à diffuser leurs propres médias lorsqu’ils ont été contraints de se sédentariser. Avant l’occupation, « ils étaient occupés à voyager autour du Sahara Occidental, autour de la Mauritanie. Ils n’ont pas eu le temps de développer des médias. C’est maintenant qu’ils n’ont plus leur propre terre qu’ils s’organisent », a-t-il déclaré.
Quelques nuits après le début du festival, FiSahara a envoyé un convoi de Land Cruisers dans une dune isolée du désert pour un concert. Des enfants sahraouis ont sauté et ont fait des backflips dans le sable. Des clowns au nez rouge de Pallasos en Rebeldía , un groupe de solidarité latino-américain qui effectue également des tournées en Cisjordanie et à Gaza, ont exécuté des cascades dans des costumes lumineux. Leur finale était une pyramide humaine debout, le clown du haut agitant le drapeau du Sahara occidental. Puis les chanteurs traditionnels sahraouis ont pris la scène. La dune était parsemée de faisceaux oscillants provenant de lampes de poche pour téléphones portables.
FiSahara a conclu un jour plus tard avec une cérémonie de remise des prix. Wanibik : Les gens qui vivent devant leur terre , du réalisateur algérien Rabah Slimani, a remporté le premier prix : un chameau blanc. Le chameau a été amené sur scène, des rênes de corde tirant sa bouche dans un sourire pendant que le public applaudissait. Wanibik est un méta-documentaire, un film-sur-un-film qui raconte l’histoire d’un groupe d’étudiants sahraouis essayant de réaliser un documentaire sur la Berm. La guerre qui a commencé en 2020 a gêné.
L’école présentée dans le film, Abidin Kaid Saleh Audiovisual School, est située dans le camp de Bojador et dirigée par le directeur de FiSahara Chagaf. Il compte actuellement 27 étudiants d’âge universitaire, dont la moitié sont des femmes. Leur travail est également inclus dans la programmation du festival de cette année et comprend une sitcom sahraouie. Mais faire des films documentaires s’est avéré plus populaire. « La plupart des gens préfèrent refléter la réalité actuelle. De toute façon, notre réalité ressemble presque à de la fiction », a plaisanté Chagaf.
La réalisation de films est plus difficile au Sahara Occidental occupé par le Maroc, où les militants sahraouis sont intimidés et emprisonnés , souvent pour des délits aléatoires ; sont battus et torturés ; et le journalisme est supprimé. (Le Maroc se classe 135e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.) fait partie de la distribution de Wanibik . « Ils ont l’idée que nous sommes des criminels. Que nous vivons dans le désert. Que nous sommes presque comme des monstres. Que nous sommes l’ennemi de l’État.
Dans les territoires sous contrôle marocain, le cinéma sahraoui n’est pas seulement un acte d’expression et de résistance. Il peut également devenir un élément de preuve précieux pour documenter les abus marocains. « Notre premier devoir est de montrer la vérité sur les Sahraouis, ici et dans les territoires occupés », a déclaré Bachir Dkhili, 26 ans, membre de la Fondation Nushatta, une organisation de jeunesse qui documente les violations des droits humains au Sahara Occidental occupé par le Maroc. . « Il n’y a pas de famille sahraouie qui n’ait pas un martyr ou quelqu’un qui a disparu ou quelqu’un qui souffre de l’occupation. » En mars, la Fondation Nushatta a soumis au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies des documents sur la torture, la surveillance et les restrictions de mouvement des Sahraouis vivant au Sahara occidental sous contrôle marocain.
Dkhili se souvient avoir été contraint de se lever et de réciter l’hymne national marocain à l’école lorsqu’il était enfant. « Dans le système éducatif marocain, ils enseignent que le Sahara Occidental est le Maroc et que la Marche Verte était la meilleure chose qui soit arrivée au territoire. … Le Maroc ne veut pas que nous voyions nos pères et nos grands-pères avec des chameaux, que nous voyions notre ancien mode de vie », a-t-il déclaré.
Au moins pendant la semaine du festival, cet ancien mode de vie a bénéficié d’un bref renouveau. Le dernier jour de FiSahara, une flotte de Land Cruisers est arrivée pour emmener les cinéastes et les participants à l’aéroport de Tindouf pour leur vol de retour vers Madrid. Le festival s’était terminé quelques heures auparavant, mais les tapis avaient déjà été enroulés et les tentes en tissu noir emballées. La parcelle de terrain était à nouveau vide de sable, identifiable uniquement par les drapeaux du Sahara occidental qui restaient.
Le Maroc est désormais le plus grand exportateur de véhicules de tourisme en Europe, selon le gouvernement.
Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, a déclaré à la Chambre des Conseillers que les expéditions de véhicules du pays vers l’Europe dépassaient celles de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud et des États-Unis, selon l’agence de presse officielle MAP.
Il a déclaré qu’alors que la demande de voitures en Europe avait chuté de 26% cette année, les ventes du Maroc sur ce marché avaient augmenté de 50%.
Mezzour a déclaré que le pays comptait 10.000 ingénieurs concepteurs de voitures pour les marques allemandes, britanniques, françaises et nord-américaines, l’objectif étant d’atteindre 50.000 ingénieurs en trois ans.
« Le royaume regorge de compétences capables de fabriquer des voitures et d’usines dédiées », a-t-il déclaré.
Il a également annoncé le lancement imminent d’une marque de voiture entièrement conçue au Maroc.
La nouvelle voiture sera 100% fabriquée localement avec un prix de 170 000 dirhams (15.000 euros), les administrations publiques étant parmi les premiers clients, selon North Africa Post.
Mezzour a déclaré que le pays avait une capacité de production de 700.000 voitures, avec un objectif d’atteindre 1 million. La valeur des exportations automobiles devrait atteindre 100 milliards de dirhams (9,4 milliards de dollars) cette année.
L’année dernière, le gouvernement a annoncé qu’il commencerait à fabriquer des semi-conducteurs destinés aux véhicules électriques.
Toujours en 2021, deux fabricants de composants japonais ont déclaré qu’ils construiraient de nouvelles usines d’une valeur de 103 millions de dollars au Maroc pour produire principalement des faisceaux de câbles pour l’industrie automobile.
En 2019, le constructeur automobile PSA a ouvert une usine de 615 millions de dollars dans le pays, avec une capacité de 200 000 véhicules par an.
Le Maroc et l’Allemagne ont signé le 12 septembre 2013 « la Déclaration de Rabat » adoptant un nouveau mécanisme de consultations basé sur un format élargi de coopération. Ce nouveau mécanisme un pour but l’amélioration de la visibilité du partenariat maroco-allemand et le renforcement de la cohérence entre les différents domaines de coopération bilatérale.
La déclaration de Rabat souligne, notamment, la qualité exceptionnelle des relations qui existent entre les deux pays et réitère le rôle que joue le Maroc pour assurer la stabilité, la sécurité et le développement durable en Afrique du Nord.
Elle met l’accent sur la pertinence de la concertation sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Elle énumère, également, les différents domaines dans lesquels il est opportun de hisser le niveau de coopération bilatérale, notamment le renforcement du processus démocratique, la bonne gouvernance, les parlements, l’énergie, l’enseignement, la culture etc.
Dialogue Politique de Haut Niveau :
-Les relations maroco-allemandes sont excellentes et ont été dynamisées, ces dernières années, par des visites de haut rang des deux parties et par le renforcement du dialogue politique.
Visite de Travail de l’ex-Ministre des Affaire étrangères et de la Coopération Dr Saad-Dine El Othmani à Berlin en Novembre 2012
-Visite de travail de M. le Secrétaire Général Nasser Bourita à Berlin, le 22 mai 2014.
-Visite au Maroc du Président du Parlement allemand, Monsieur Nobert Lammert, le 12 Février 2013.
Cause Nationale :
-La déclaration de Rabat signée en septembre 2013 note clairement la position officielle de l’Allemagne sur le conflit du Sahara. » L’Allemagne renouvelle son soutien aux négociations en cours menées par les Nations Unies afin de parvenir à une solution politique, pacifique, durable et mutuellement acceptable du conflit du Sahara occidental ». « Les deux parties notent que « le Conseil de sécurité des Nations Unies a qualifié les efforts du Maroc pour faire avancer le processus de règlement de ce différend de sérieux et crédibles ».
-Le Chef de la MINURSO M. Wolfgang Weisbrod-Weber est de nationalité allemande. Son mandat expire le 31 juillet 2014.
-L’Allemagne participe à l’application des mesures de confiances en versant au HCR une contribution annuelle de 200 000 euros (de 2008 à 2012).
-L’Allemagne a assorti son soutien à l’Accord de Pêche avec l’Union Européenne d’une déclaration explicative conjointe avec l’Autriche et l’Irlande. Selon cette déclaration, ces trois pays demandent à la Commission d’informer le Conseil régulièrement des contreparties reçues par la population sahraouie et l’état des stocks halieutiques de la région.
Coopération parlementaire :
Un groupe d’amitié parlementaire Maroc-Allemagne est créé au sein de la Chambre des Représentants marocain. Il est présidé par le député Ahmed Zaïdi de l’USFP.
Une Association d’amitié parlementaire Maroc-Allemagne portant le nom de « Association des Amis du Maroc » a été créée le 20 avril 2007 à Hambourg. Elle est présidée par Jurgen Klimke, Député CDU et membre des Commissions des Affaires étrangères et des droits de l’Homme au Bundestag.
Outre les nombreuses visites effectuées au Maroc par des délégations parlementaires (commission Tourisme, des Droits de l’Homme, Groupe Maghreb…) les secrétaires généraux de la Chambre des Conseillers et du Bundesrat (Chambre haute du parlement fédéral allemand) ont signé à Berlin le 5 juillet 2011, un mémorandum d’entente sur le partenariat et la coopération technique entre les deux institutions législatives.
La déclaration de Rabat convient la création d’un Forum Parlementaire.
Communauté marocaine :
-Estimé à plus de 120.000 personnes, la communauté marocaine en République Fédérale d’Allemagne constitue la première communauté arabe et africaine.
-L’Allemagne accueille plus de 8.500 étudiants marocains. Un programme d’accompagnement et de réintégration au Maroc des compétences marocaines installées en Allemagne a été initié depuis quelques années par le Ministère Fédérale allemand de la Coopération avec d’autres acteurs comme la Chambre allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc, le Centre international de migration et de développement et le World University Service.
RELATIONS ÉCONOMIQUES ET COMMERCIALES
Mécanismes régissant la coopération bilatérale
Les relations de coopération financière et technique entre le Maroc et l’Allemagne sont régies par l’Accord de Coopération économique du 24 novembre 1966. En vertu de cet Accord, les négociations intergouvernementales maroco-allemandes se tiennent tous les deux ans alternativement à Rabat et à Bonn.
Échanges commerciaux
-L’Allemagne est le 6ème partenaire commercial du Maroc après la France, l’Espagne, la Chine, les Etats-Unis et l’Italie.
-Les échanges commerciaux entre les deux pays ont totalisé 2,4 milliards d’euros en 2012, contre 2,26 milliard d’euros en 2011, soit une hausse de 12,6%.
-En 2012, le Maroc a exporté vers l’Allemagne, 792,2 millions d’euros (+6,7%) de marchandises et a importé 1,6 milliard (+6%), selon les données fournies par l’Office allemand de la Statistique « destatis ».
-La balance commerciale affiche un solde positif en faveur de l’Allemagne, avec 820 millions d’euros. Toutefois le taux de couverture des exportations/importations marocaines a légèrement augmenté de 48,8% à 49,1% en 2012.
-Les principaux produits exportés sont des produits traditionnels comme le textile, le cuir, les chaussures et les conserves. Les importations consistent essentiellement en machines industrielles, en produits chimiques, et en voitures.
Commission Économique Mixte
Faisant suite à la volonté exprimée par Sa Majesté le Roi Mohamed VI et la Chancelière Madame Angela Merkel, lors de leur rencontre en marge des travaux de l’Assemblée des Nations Unies en septembre 2010, le Maroc et l’Allemagne ont procédé le 18 mai 2012 à la signature de l’Accord portant sur la création d’une commission économique mixte.
A l’issue des travaux de la 1ère réunion de la Commission Economique Mixte maroco-allemande, tenue à Berlin le 24 octobre 2012, M. Abdelkader Amara, ex-Ministre de l’Industrie du Commerce et des Nouvelles Technologies et de Mme Anne-Ruth Herkes, ex-Secrétaire d’Etat au Ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie ont signé une déclaration conjointe qui retient un ensemble d’actions renforçant la coopération entre les deux pays, notamment la promotion des opportunités d’investissements et de partenariat de PME des deux pays dans le domaines des énergies renouvelables, de l’Industrie de l’Agriculture, du transport, de la formation professionnelle et de la santé.
La deuxième session de la commission économique mixte se tiendra les 30 septembre et 1er octobre 2014 à Rabat. Un forum économique sur le secteur de l’automobile sera organisé en marge de cette session.
Partenariat énergétique- Énergies renouvelables
Le Maroc et l’Allemagne ont signé le 3 juillet 2012 à Berlin la déclaration d’intention commune pour la mise en place d’un partenariat énergétique entre le Royaume du Maroc et la République fédérale d’Allemagne.
Cet accord a pour but de permettre la mise en place de conditions cadre d’une coopération élargie entre les deux Parties dans le domaine de l’énergie, notamment des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique sous forme d’une coopération étatique dans les domaines de l’énergie, de l’intégration industrielle, la formation ainsi que la promotion de la Recherche et Développement.
En vertu de cet accord, des réunions de groupes de travail : « Energies renouvelables et Directive européenne », « Accompagnement du projet DESERTEC au Maroc » et « Coopération au Développement » se tiennent régulièrement à Rabat et à Berlin.
La banque KFW (l’agence d’exécution du gouvernement fédéral allemand) est l’un des premiers bailleurs de fonds du Plan solaire et du plan solaire (2000 MW) et du Plan éolien (2000MW). L’appui de la KFW consiste en un prêt concessionnel qui s’élève à 100 millions d’euros et en un don de 1,5 millions d’euros pour MASEN (l’accord a été signé à Marrakech en novembre 2012). La KFW envisage également d’appuyer la deuxième phase du projet d’Ouarzazate.
S’agissant du plan éolien, la Banque allemande KFW a signé un contrat de prêt d’un montant de 50 millions d’euros destiné au financement du projet du parc éolien de Taza de 150 MW, (accord signé à Rabat en décembre 2012)
Agriculture
Après la participation de l’Allemagne en tant qu’invité d’honneur au salon SIAM de Meknès en avril 2010, une dynamique s’est déclenchée dans le domaine de la coopération agricole. Elle s’est traduite par la signature :
-d’une convention dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments en avril 2010 à Meknès en marge du SIAM d’une convention dans le domaine bio en marge du salon SIFEL d’Agadir en décembre 2010 d’une déclaration commune dans le domaine des coopératives agricoles en marge du salon de la semaine verte de Berlin en janvier 2011.
-d’une déclaration d’intention relative à la création d’un centre d’excellence maroc-allemande pour l’agriculture, signé en marge du SIAM – 2012. (229 ha- région du Gharb) Dans le cadre de cette coopération, il est prévu de créer trois centres d’Excellence, dédiés au développement de la mécanisation agricole, l’élevage bovin et la formation professionnelle.
Un premier Centre d’excellence de Conseil Agricole maroco-allemand (CECAMA) a été inauguré le 26 avril 2014 à Sidi Slimane conjointement par le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime M. Aziz Akhennouch et le Secrétaire d’Etat au Ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture M. Peter Bleser, en marge de la 7ème édition du Salon d’Agriculture tenue à Meknès du 23 au 27 avril 2014. Le Maroc tient à participer chaque année à la Semaine Verte et au Salon « Fruit Logistica » de Berlin.
Cette année, le Maroc a présenté sa candidature pour participer en tant que partenaire officielle de l’édition 2016 de la semaine verte de Berlin.
Logistique
Signature de l’accord de coopération le 13 avril 2011 entre l’Agence Nationale des (APN) et l’Institut Allemand de l’Economie de la Navigation et de la Logistique (ISL)
Tourisme
En 2010, 207.417 touristes allemands ont visité le Maroc contre 1.2 millions pour l’Égypte et 520.000 pour la Tunisie. Malgré une hausse de 18% par rapport à 2009, ce chiffre reste bien modeste par rapport au potentiel du tourisme marocain compte tenu de l’importance de l’Allemagne, en tant que premier pourvoyeur de touristes dans le monde avec plus de 35 millions de visiteurs et un marché de 85 milliards d’euros (2010).
Coopération au Développement /Fonds alloués au Maroc
Depuis le début des années 60, l’Allemagne a alloué au Maroc plus de 1.7 milliard d’euros pour la mise en œuvre d’une multitude de projets de coopération. Le Maroc est ainsi l’un des principaux bénéficiaires de la coopération allemande.
Les négociations intergouvernementales maroco-allemandes menées les 22 et 23 mai 2012 à Bonn ont permis d’augmenter substantiellement l’enveloppe financière accordée par la République Fédérale d’Allemagne pour atteindre 164,5 millions d’euros (augmentation de 18% par rapport à la période précédente) variant comme suit :
-126,9 millions d’euros pour les projets de Solaire et de l’Eolien ;
-32,5 millions d’euros pour les projets de l’Hydraulique ;
-3,4 millions d’euros pour l’appui aux PME ;
-2,7 millions d’euros pour la coopération technique.
En plus des axes prioritaires susmentionnés, la coopération bilatérale au développement touche également aux domaines de la santé, du genre, de la réduction de la pauvreté, de la bonne gouvernance, de la promotion de la démocratie, la société civile et la décentralisation.
L’accord de coopération financière 2012-2013 ainsi que des contrats de garantie des prêts en vertu desquels KFW met à la disposition de l’office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) des financements d’un montant global de 180,2 millions d’euros ont été signé le 27 mars 2013. Cet Accord va permettre la mise en œuvre des programmes et projet s’inscrivant dans le cadre des secteurs prioritaires de notre pays, notamment, dans les domaines de l’Environnement et des Energies renouvelables (116 millions d’euros) et dans la gestion des ressources en eau (12,5 millions d’euros).
Fondations Politiques :
Sur les 6 fondations politiques allemandes, 5 sont représentées au Maroc. Konrad Adenauer/CDU (Union des Chrétiens-démocrates); Friedrich Ebert/SPD (Parti Social-démocrate), Friedrich Naumann/FDP (Parti Libéral-démocrate), Hanns Seidel/CSU (Union Sociale-chrétienne), Heinrich Böll /B90/Grünen (le parti des écologistes).
Elles travaillent en collaboration avec les milieux politiques et scientifiques ainsi qu’avec l’administration et la société civile. Elles organisent des échanges et des débats d’idées entre le Maroc et l’Allemagne ou entre le Maghreb et l’Europe.
La dernière fondation qui a demandé à s’installer au Maroc est Heinrich Böll qui a ouvert un Bureau de Représentation en juillet 2012. Le choix du Maroc (qui figurait sur une liste avec la Tunisie et l’Egypte, a été fait pour les réformes réalisées en matière de promotion et de protection des droits humains, notamment ceux de la femme. Cette fondation compte concentrer ses interventions sur 2 axes prioritaires à savoir, la protection de l’environnement et la consolidation de droits de la femme.