Tags : Maroc, Irlande, Sahara Occidental, Front Polisario,
Royaume du Maroc Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales
Objet : Compte rendu sur l’Entretien avec l’Ambassadeur d’Irlande au Maroc avec résidence à Lisbonne.
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que Conformément à vos instructions, Monsieur le Secrétaire Général a reçu M. Declan O’DONOVAN, Ambassadeur d’Irlande accrédité au Maroc avec Résidence à Lisbonne, en présence de M. Nabil Adghoughi, Directeur Général des Relations Bilatérales et des Affaires Régionales, et M. Azzeddine Farhane, Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales. Au cours de cette réunion, il lui a été fait part de ce qui suit :
1. La rencontre entre le Président de l’Irlande et le dénommé Mohamed abdelaziz soi-disant président de la pseudo « rasd », la semaine dernière à Dublin, constitue un « développement dangereux » ;
2. Cette rencontre suscite des interrogations et des préoccupations sur « l’acte lui-même » par la méthode de sa préparation (préparation en contaminé), le niveau des rencontres (chef d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Ministre de l’Agriculture, le contenu des entretiens (communication par l’Algérie et du polisario), ainsi que sur « le fait d’une rencontre » entre un Chef d’Etat d’un pays souverain avec un soi-disant homologue d’un « Etat chimérique » ;
3. Le geste de l’Irlande et la communication qui en a été faite a été interprétée par la classe politique marocaine comme une position hostile de son pays, d’autant plus qu’ la position actuelle des Nations Unies sur le différend sur le Sahara marocain,;
4. Le geste de recevoir un soi-disant président d’une entité non reconnue, à un tel niveau, est un parti pris flagrant d’un pays membre de l’Union Européenne. Ce qui met en équation son impartialité et son objectivité ;
5. L’Irlande a pris une décision grave sachant que le Sahara marocain est une question existentielle pour l’ensemble du peuple marocain ;
6. Le Maroc a préféré ne pas réagir publiquement et a opté pour les procédés diplomatiques et communiquer sa position a l’Ambassadeur d’Irlande au Maroc. Il a décidé également de rappeler son Ambassadeur pour consultations suite à cet acte grave et incompréhensible.
En réaction, l’Ambassadeur d’Irlande m’a fait part des éléments suivants :
1. Les responsables irlandais ont reçu le dénommé mohamed abdelaziz en tant que président d’une organisation non-gouvernementale, sans aucune cérémonie d’honneur réservée habituellement aux Chefs d’Etats (Hymne national, drapeaux… etc.) ;
2. Le Président de l’Irlande reçoit, sans exception, les Organisations non-gouvernementales ;
3. Le Président irlandais a des relations de longue date avec le « polisario », a-t-il concédé ;
4. Selon le Secrétariat Général du Président, ce dernier a fait comprendre au dénommé abdelaziz de trouver un autre langage autre que l’autodétermination, de mener des actions concrètes sur le terrain, et d’engager un dialogue avec tous les sahraouis pour le règlement de ce différend sur le Sahara ;
5. Selon l’Ambassadeur d’Irlande, et contrairement à d’autres pays européens, la position de l’Irlande sur la question du Sahara est posilitisée entre un grand nombre de personnalités qui soutiennent le polisario et un autre groupe minoritaire qui appuie la position du Maroc;
6. Les événements du Mali et la concentration de l’organisation d’Al-Qaïda interpellent le Gouvernement irlandais, a-t-il reconnu. « de nombreux diplomates irlandais sommes loin du point de vue du Président » (Many diplomats are too much away from the President’s point of view on this issue). Cependant, le « polisario » est plus actif que le Maroc en Irlande «Nous avons besoin de renforcer notre dialogue politique avec le Maroc » (We need to strengthen our cooperation), a-t-il précisé ;
J’ai saisi cette occasion pour lui demander que son pays devrait rectifier cet acte grave et ce geste inamical en recevant, par le même niveau des responsables irlandais, d’une délégation marocaine originaire des provinces du Sud du Royaume , pour écouter sa position, sur se faire une idée précise sur la question du Sahara. Ce a quoi, il a répondu que cette demande sera transmise à ses autorités, a-t-il conclu.
S’agissant de l’arrangement de soutien réciproque conclu entre le Maroc et l’Irlande en 2006, relatif au soutien du Maroc à la candidature de l’Irlande au Conseil des Droits de l’Homme (CDH) pour la période (2012 – 2014), je lui ai confirmé cet arrangement sans pour autant lui faire comprendre que le Maroc voterait en faveur de l’Irlande au CDH, dont les élections sont prévues à New york, le 12 décembre 2012.
Tags : Qatar 2022, Mondial, Coupe du Monde, Qatar, Arabie Saoudite, Maroc, Tunisie,
La première Coupe du monde organisée sur le territoire arabe comptera un record de quatre nations arabes, tout comme en Russie quatre ans auparavant. Le quatuor arabe a la possibilité de fournir ce que ses supporters attendent vraiment: des buts, des victoires et un football dont on peut être fier
Le 22 novembre, l’Arabie saoudite affrontera l’Argentine lors de son premier match de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Il s’agit certes de l’Argentine de Lionel Messi et les joueurs seront sans doute impressionnés de voir le plus grand footballeur du monde qui suscite une admiration justifiée, mais si affronter une équipe deux fois championne du monde et Lionel Messi reste un honneur, il est peu probable que l’entraîneur français de l’Arabie saoudite, Hervé Renard, permette à ses joueurs de penser à autre chose que le score au stade Lusail. Pour l’Arabie saoudite, le complexe d’infériorité n’est pas de mise. La présence du pays hôte – le Qatar –, de l’Arabie saoudite, du Maroc et de la Tunisie revêt une importance tant culturelle que sportive.
Quand des dizaines de milliers de supporters du monde entier se rendront à Doha, le soutien aux équipes arabes ne se limitera pas, pour une fois, à quelques drapeaux éparpillés çà et là dans les stades, comme cela a souvent été le cas lors des tournois précédents. En effet, le Qatar abrite d’importantes communautés arabes, dont apporter leur soutien à leurs voisins participants. Par ailleurs, des milliers d’autres supporters devraient faire le court voyage depuis les pays voisins, ou le voyage un peu plus long depuis l’Afrique du Nord. Les équipes arabes devraient, peut-être pour la première fois lors d’une Coupe du monde, être sous le feu des projecteurs. Plus que jamais, les joueurs arabes ont un véritable statut de star.
L’équipe du Qatar, championne d’Asie en titre, est composée de joueurs qui s’entraînent depuis leur plus jeune âge pour participer à ce tournoi, progressant à travers l’Aspire Academy pour atteindre le but ultime. Les médias du monde entier, dont certains ne sont pas toujours bien intentionnés, seront probablement à l’affût de chacun de leurs mouvements et performances comme jamais encore auparavant.
Avec le trio d’Al-Hilal – Salmane al-Faraj, Salem al-Dawsari et Yasser al-Shahrani – l’Arabie saoudite compte trois des meilleurs joueurs d’Asie, comme en témoignent les rôles de premier plan qu’ils ont joués lors des récentes victoires de leur club en Ligue des champions d’Asie (AFC).De leur côté, le Maroc et la Tunisie ont depuis des années des équipes renforcées par des stars qui jouent dans certaines des meilleures ligues européennes et que les fans du monde entier connaissent .Nous sommes loin de certaines des premières participations des pays arabes à la Coupe du monde. Il convient de mentionner qu’ils avaient, à l’époque, été traités avec une condescendance à peine dissimulée par les experts et les commentateurs. Les joueurs émiratis qui ont participé à la Coupe du monde de 1990 en Italie ont évoqué le manque total de connaissances des journalistes étrangers au sujet des Émirats arabes unis (EAU) à cette époque. Trop souvent, les équipes ont elles-mêmes terni leur image, comme le Koweït en 1982 et l’Irak quatre ans plus tard.
Sur le terrain, comme en dehors, ces incidents ne devraient plus se produire. Seules huit équipes arabes se sont qualifiées pour la Coupe du monde depuis que le premier tournoi a eu lieu en 1930 : l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, le Koweït, l’Irak, les EAU et l’Arabie saoudite. Étonnamment, aucun nouveau pays arabe ne s’est qualifié depuis que les Faucons verts ont participé à la Coupe du monde pour la première fois en 1994 aux États-Unis. Le Qatar, pays hôte, sera le premier depuis, en affrontant c e soir l’Équateur lors du match d’ouverture de la Coupe du monde. Le quatuor arabe a une chance de changer le cours des événements et de rendre fiers ses supporters au Qatar. Que veulent donc ces supporters? Rien de plus que ce que tous les autres supporters du monde entier veulent: des buts, des victoires et un football dont ils peuvent être fiers. Il n’y a plus aucune excuse.
Quelles chances pour les africains ?
Pour ce qui des équipes africaines le Cameroun et le Ghana devront se surpasser pour atteindre le second tour de la Coupe du monde de football. Le tirage au sort n’aura pas été favorable. Seul le Sénégal a été relativement épargné, mais il devra se passer de sa star blessée, Sadio Mané. Mais la réalité sera sans doute moins lumineuse pour les trois mondialistes africains, dont aucun ne figure en haut de la liste des favoris (où l’on retrouve la France tenante du titre, le Brésil de Neymar, l’Argentine de Lionel Messi, la Belgique, l’Allemagne ou encore l’Espagne), ni même parmi les outsiders, mélange hétéroclite composé des Pays-Bas, du Portugal, de l’Angleterre, du Danemark, de la Croatie ou de l’Uruguay.
Il reste aussi que dans une phase de groupes, tout est possible, même si pour les spécialistes une qualification au second tour sera très compliquée . Pour rappel en 2018, aucune sélection africaine n’avait franchi le premier tour. Dans l’histoire de la Coupe du Monde, seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont atteint les quarts de finale.
Tags : Espagne, Maroc, cannabis, haschich, trafic de drogue, saisie,
Près d’une demie tonne de haschisch en provenance du Maroc a été saisie par la Garde civile espagnole dans le port de Malaga, où 15 personnes ont été arrêtées, ont rapporté vendredi des médias locaux.
Cette saisie a été réalisée dans le cadre de l’opération baptisée « Filtre », lancée tout au long de l’année en cours, selon l’agence Europa Press, citant un communiqué de la Garde civile espagnole qui a fait état de 496 kilogrammes de haschisch saisis, en plus de trois véhicules et une remorque.
La réouverture des frontières terrestres avec le Maroc et le retour de l’opération Paso del Estrecho (Passage du détroit) ont entraîné une augmentation considérable du nombre de voyageurs via la ligne maritime reliant les villes de Melilla et Malaga, à travers laquelle les mis en cause tentent d’introduire de la drogue dans le pays, a expliqué la Garde civile dans son communiqué.
Selon la même source, les agents relevant de la Section fiscale et frontalière de la Garde civile du port de Malaga ont mené plusieurs actions pendant cette période, mettant à nu plusieurs modes opératoires utilisés par les trafiquants pour introduire du haschisch. Certains d’entre eux recourent à une méthode dite « fajado », à travers laquelle le voyageur porte des vêtements très larges pour dissimuler la substance narcotique.
Les agents ont également découvert de la drogue dans des remorques de transport et aussi dans le double fond des véhicules, une autre méthode utilisée par des narcotrafiquants pour tenter d’introduire du haschisch en Espagne.
Le trafic de drogue en provenance du Maroc ne cesse de défrayer la chronique en Espagne et des saisies de quantités importantes de haschisch sont souvent signalées.
En mars dernier, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) avait indiqué que le Maroc, premier producteur mondial de haschisch, restait le principal pays de provenance de la résine de cannabis qui entre dans l’Union européenne (UE).
Et en juin, le rapport mondial sur les drogues 2022 publié par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) avait indiqué que le Maroc était toujours à la tête des principaux pays d’origine et de départ de la résine de cannabis, ce qui fait de ce pays le premier producteur et exportateur mondial de cette drogue.
Le rapport cite le Maroc en tant que premier pays africain en matière d’importance de la culture du cannabis durant la décennie 2010-2020.
Tags : Espagne, Maroc, Espionnage, Pegasus, Pedro Sanchez,Sahara Occidental
Le journaliste marocain en exil dit dans cette interview qu’un journal espagnol détient les données de deux cents espions d’il y a six mois et ne les publie pas
Ali Lmrabet (Tétouan, 1959) a consacré toute sa vie à lutter pour la liberté de la presse, et la liberté en général, au Maroc et a dû payer un prix très élevé. Avant de devenir journaliste, il a été diplomate marocain à l’ambassade de Buenos Aires, où il a dénoncé les pratiques de corruption de l’ambassadeur. Il l’a quitté pour se consacrer au journalisme et le Maroc lui a rendu la vie impossible. Trois de ses publications ont été interdites et en 2005, il a été interdit d’exercer la profession pendant dix ans. C’est pourquoi il a émigré à Barcelone, d’où il collabore avec certains médias internationaux.
L’été dernier, l’ONG Forbidden Stories l’informait qu’il avait été espionné par le Maroc avec Pegasus : en 2017 sur son téléphone marocain et en 2019 sur son téléphone espagnol. « Je suis sûr qu’une partie du CNI espagnol savait que le Maroc m’espionnait », dit-il. Il rapporte qu’un journal espagnol, dont il ne peut révéler le nom, possède une liste de deux cents noms de personnes espionnées avec Pégase en Espagne. On parle de cet espionnage et des relations tumultueuses entre l’Espagne et le Maroc.
—Votre téléphone a été publié dans Le Monde sur la liste des espions au Maroc avec Pégase. Comment l’avez-vous appris ?
— En juillet de l’année dernière, ils ont rendu publique une liste mondiale de ceux espionnés par Pegasus et je n’y figurais pas. J’ai pensé à deux options : soit que les services secrets du Maroc, après trente ans, m’avaient oublié, soit que j’avais pu les éviter grâce aux précautions que je prends, car je change souvent de portable et nettoie les informations. Puis, en août, alors que je suis allé faire un reportage en Grèce, j’ai reçu un appel de Forbidden Stories pour me dire que j’avais été espionné avec Pegasus ; à la fois mon téléphone espagnol et un vieux téléphone marocain, que personne n’avait sauf ma famille et mes amis au Maroc. Je ne me souvenais même pas de ce téléphone. Ils m’ont dit le jour exact où j’avais été infecté par Pegasus sur les deux mobiles : l’espagnol en 2019 et le marocain en 2017.
— Que pensez-vous qu’ils cherchaient dans votre cas ?
—Contacts, messages… Je suis l’un des rares journalistes marocains à avoir des sources du Front Polisario. Au Maroc, un journaliste marocain ne peut pas avoir de sources du Polisario. Je les appelle, les Sahraouis et les Algériens, et ils répondent. Et les Français aussi. Pour ne pas dire qu’ils n’ont rien à dire. Les Marocains, en revanche, ne raccrochent même pas le téléphone. Dans mon cas, de plus, ils ont cherché des vêtements sales pour justifier la persécution pendant des décennies. Considérez que l’adultère et l’homosexualité sont illégaux au Maroc. Récemment, quelques journalistes ont été ainsi réprimés.
—Avec Pégase, ils contrôlent votre vie.
– Ils contrôlent tout. Et vous n’avez pas à décrocher le téléphone ou quoi que ce soit. Avec un appel manqué, ils peuvent vous infecter. Ils entrent dans tout et le visitent tranquillement. Ils peuvent vous donner un appel manqué à deux heures du matin et ils ont accès à toute votre vie.
—Le Maroc nie avoir jamais acheté ce logiciel.
— Il y a quelques jours, la porte-parole de la Commission européenne a déclaré qu’il était probable que le Maroc ait utilisé Pegasus pour espionner, au-delà de ses frontières. Le Maroc, s’il veut espionner les Marocains, le fait déjà sans avoir besoin de Pegasus. Le roi possède l’une des compagnies de téléphone. Mais à l’étranger, vous avez besoin de Pegasus. Il a espionné des dizaines de milliers de téléphones portables algériens. L’une des causes du problème avec l’Algérie est celle-ci. Une fois que vous avez acheté Pegasus, vous pouvez espionner qui vous voulez ; ils ne se soucient pas de qui vous espionnez, ils n’interdisent que les mobiles britanniques et américains.
— Comment payent-ils cet espionnage, aussi cher soit-il ?
—Puisqu’il est très coûteux d’espionner avec Pegasus, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il y a deux probabilités : soit les Emirats Arabes Unis ont payé Pegasus au Maroc, soit l’Etat d’Israël a rendu service au Maroc parce qu’ils y entretiennent des relations secrètes depuis le années soixante, même si elles ne sont plus très secrètes maintenant. Israël a besoin d’États arabes qui sont ses amis, en termes géopolitiques.
— Dans le cas des Emirats, serait-ce plutôt une influence politique ? « Les Émirats arabes unis ont dépensé beaucoup d’argent au Maroc. Il a même acheté des médias maghrébins qu’ils utilisent à son avantage. Ils le font parce qu’ils y trouvent un intérêt diplomatique et politique. C’est la même chose avec les Israéliens. C’est le ministère israélien de la Défense qui autorise la vente de ce logiciel. Aujourd’hui, les relations du Maroc avec Israël se sont normalisées. Il y a quelques années, c’était impensable et maintenant nous avons des militaires israéliens au Maroc et des militaires marocains qui se rendent en Israël. Toutes les informations que ces gens obtiennent de Grande-Marlaska, ils les ont aussi en Israël.
— Quel intérêt le gouvernement marocain y a-t-il ?
—Le Maroc espionne tout le monde, en gros. La France est l’un des principaux alliés du Maroc, historiquement. La France ne soutient pas le Maroc dans certaines régions, comme le Sahara occidental ou l’Espagne. Lapid s’est rendu en France à l’automne 2021 parce que les Français voulaient savoir si Israël avait permis au Maroc d’espionner le gouvernement français, y compris Emmanuel Macron. C’est l’un des facteurs qui ont dégradé les relations entre le Maroc et la France, au-delà de l’immigration. Lapid est interviewé par Le Monde et on lui demande si Israël a retiré la licence au Maroc. Si le Maroc n’avait pas Pegasus, je l’aurais dit ou du moins dit que je ne savais pas. Mais il a dit : « La licence Pegasus est très stricte. » Et période C’est une façon de dire que le Maroc avait acheté Pégase. Il aurait pu mentir ou le nier et il ne l’a pas fait. Même si le Maroc le nie, il existe une liste de deux cents téléphones espagnols qui ont été espionnés, dont le mien, ainsi que celui de l’ex-correspondant au Maroc Ignacio Cembrero. Un journal espagnol dispose de ces données de mai 2022 ; ils ont été livrés par Forbidden Stories.
– Quel journal ?
— Un journal espagnol, je ne peux pas dire le nom, mais je l’ai vérifié. Je ne comprends pas pourquoi ils ne le rendent pas public. Je pense que c’est parce qu’il y a des téléphones espionnés au Maroc qui ne veulent pas qu’ils sortent. Le gouvernement espagnol fait pression pour qu’ils ne soient pas publiés. Je pense que certains téléphones et certains noms de cette liste sont des bombes. Il y aura un scandale politique et diplomatique. De plus, personne ne m’a approché comme étant affecté par l’espionnage dans une enquête me concernant. Je sais qu’il y a des médias qui prennent le temps de faire leurs recherches, mais le travail est déjà fait par Forbidden Stories. Je suis très surprise.
—Pourquoi ont-ils mis un an à le rendre public ?
— Il suffit d’observer les dates. Je suis certain, selon mes sources, que le gouvernement savait déjà qu’entre juin et août, il avait été espionné. El CNI espanyol ja havia espiat els catalans. Lorsque le programme entre dans un téléphone, qu’il y prenne des informations ou non, il laisse une trace, un code, qui marque qui espionne. Lorsque vous possédez le programme, comme l’est la CNI, la première chose que vous faites est de vérifier si vous avez été espionné. Difficile de croire qu’il ne l’a pas fait.
— Vous avez dit que Sánchez savait déjà que le régime marocain l’espionnait, et il s’en est servi comme excuse pour dissimuler le Catalangate.
—Penso que el gouverne l’espanyol utilitza el Catalangate. Ils savent que la liste d’espionnage de Pegasus en Espagne va sortir. Je ne sais pas quelle partie de l’Espagne correspond au CNI et quelle partie au Maroc ; Je ne pense pas que les deux cents noms viennent uniquement du CNI. Je ne saurais dire si 120 correspondent au Maroc et 80 au CNI. Je ne sais pas. Ce journal qui a l’information doit savoir mieux. Et la CNI le sait aussi. Et ils avancent. Quand le Catalangate sort, pour détourner l’attention, ils disent qu’eux aussi ont été espionnés. Je suis sûr qu’une partie du CNI espagnol savait que le Maroc m’espionnait, et cela avec la complicité du gouvernement espagnol. Et je peux le défendre devant un tribunal.
— Le gouvernement espagnol dit qu’ils les ont espionnés, mais ils les espionnent aussi. Se mettent-ils au même niveau que le Maroc dans l’espionnage des dissidents ?
— Que le régime marocain m’espionne est, entre guillemets, une chose normale. Je m’y attendais. C’est une dictature, une monarchie absolue totale, en politique, en économie et en religion. Però que el govern espanyol espiï els catalans… Em considero un marroquí a l’estranger i no em fico en conflictes que no tinguin a veure amb el meu país. Je ne l’ai fait que lorsque j’ai vu la police espagnole battre des gens, et il y a des choses qui vous choquent. Et que le gouvernement espagnol espionne les opposants politiques le met au même niveau que le gouvernement marocain. Ça a dû être un gros scandale. Car aujourd’hui ce sont les Catalans, mais demain ils peuvent espionner le PP, le Parti communiste, Esquerra Unida, Podemos… Et ils l’ont déjà fait. En 2017, à la suite du Hirak del Rif, soulèvements populaires, Soraya Saenz de Santamaria a affirmé que le CNI avait aidé les services secrets marocains à espionner les Marocains d’origine rifaine qui soutenaient la contestation et les politiciens de gauche espagnols qui la soutenaient. Le gouvernement actuel est allé encore plus loin.
— Comment se fait-il que le Catalangate n’ait pas été un scandale en Espagne ?
— Parce que c’est en Catalogne, et que c’est un sujet délicat. Il y a un certain consensus espagnol contre la Catalogne. Si cela s’était produit avec des politiciens d’une autre partie de l’Espagne, cela aurait été plus important. Je pense que l’espionnage menace la démocratie. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas eu de commission d’enquête européenne sur Pegasus en Espagne. L’Union européenne a récemment envoyé une mission en Grèce, qui espionne également les dissidents avec des logiciels israéliens ; Je ne comprends pas pourquoi ils n’envoient pas de délégation en Espagne. Ils ne peuvent pas nous dire que nous sommes dans un état de droit. En tant que partie lésée, j’attends toujours une réponse. S’ils ne viennent pas, j’écrirai à la Commission européenne pour savoir pourquoi il n’y a pas d’enquête.
— Pensez-vous que l’espionnage de Sánchez l’a incité à basculer sur la question du Sahara et à reconnaître la souveraineté marocaine ? Comme le chantage ?
– En partie, oui. La chute sur le Sahara est brutale, elle ne se comprend pas. L’argument que le ministre des Affaires étrangères a un jour donné est que le Maroc peut leur faire beaucoup de mal, plus que l’Algérie. Mais maintenant, nous voyons que l’Algérie fait plus de mal à l’Espagne qu’au Maroc. Que peut faire le Maroc ? Je pense que la crise migratoire peut être résolue. Je pense qu’il y a autre chose que nous ne savons pas. Quand je vois la quantité d’informations qu’ils ont prises auprès du ministre de l’Intérieur, Marlaska, 6GB, j’y pense. Et Pedro Sànchez, sûrement, bien plus. Je pense que c’est du chantage en tout cas, pour l’immigration ou autre chose. Tout à fait. Zapatero, Miguel Ángel Moratinos et José Bono sont officiellement devenus des lobbyistes pour le Maroc, qui visitent le pays tous les mois, et sont socialistes, ils restent membres du parti. Un ex-président du gouvernement, un ex-ministre des… Affaires étrangères… De ces trois-là, un vient d’acheter une maison à Tanger. Je pense qu’il y a un feu vert du gouvernement espagnol pour qu’ils deviennent des lobbyistes au Maroc. Il y a une grande opération du PSOE concernant les relations avec le Maroc. Ils sont allés plus loin que tout autre gouvernement.
— Jusqu’où veulent-ils aller avec cette grosse opération ?
– Ils veulent se perpétuer au pouvoir. Pedro Sánchez est capable de vendre sa famille pour rester au pouvoir. Cela n’a pas de commencement, je ne parle pas seulement du Sahara Occidental. Je pense que c’est une énorme bénédiction pour ERC, pour Bildu, parce que ces gens l’ont – pour le dire vulgairement – par la peau du cou. Ce monsieur est capable de vendre son père et sa mère, et je le répète : il n’a aucun principe, aucun. Nous avons rencontré des présidents du gouvernement espagnol imprésentables, mais jamais un gentleman comme celui-ci.
—Quelle est la réponse à cette complicité du gouvernement espagnol pour avoir accès à votre téléphone portable ?
— C’est juste que je ne m’intéresse pas au gouvernement espagnol. Je ne suis pas un opposant, je suis un étranger. Et j’ai un passeport européen. Si j’ai un problème demain, j’irai à Perpignan et c’est tout.
-Et alors? Un échange de faveurs ?
« Il y a une énorme négligence espagnole envers le Maroc. Il y a beaucoup d’informations et de chiffons sales qui ne sortent pas, et c’est parce qu’il y a des gens qui ne sont pas intéressés à ce qu’ils sortent.
-Par exemple?
—Le cas de Gustavo de Aristegui, ex-député et ambassadeur d’Espagne en Inde, marié à une Marocaine, qui s’est avéré travailler pour les services secrets marocains. J’ai toute la documentation pour cela, et le Maroc ne l’a pas nié. Il y a beaucoup de cas comme celui-ci, ou comme le cas Pegasus. Pourquoi un journal espagnol qui a tous les moyens de mener une enquête approfondie et sérieuse ne rend-il pas publique l’information alors qu’il l’a depuis six mois ? Si mon nom est sur la liste des deux cents espions, et que je le sais, pourquoi ne m’ont-ils pas appelé depuis six mois ?
-Dernièrement, nous voyons un Maroc très audacieux avec l’Espagne, revendiquant même la souveraineté de Ceuta et Melilla. Quelle image ont-ils de Pedro Sánchez ?
—Le Maroc essaie toujours de tenter. Avec Aznar ça n’a pas marché pour eux dans l’affaire du permis de pêche, il n’a pas cédé au chantage. Il a également revendiqué la souveraineté sur l’îlot Perejil et a déclaré qu’ils l’occuperaient. Ils y ont envoyé les forces auxiliaires, la force de sécurité la plus basse, puis ont reculé, sous la pression de l’armée espagnole. Pedro Sánchez souhaite terminer la législature. Le Maroc le tire au sort. Ils ont trouvé une autoroute car ce monsieur donne ce qu’il faut pour se perpétuer au pouvoir. L’Espagne est dans l’OTAN. Pensons-nous vraiment qu’il a peur de l’armée marocaine ? L’Espagne a-t-elle peur de l’immigration ? L’immigration qui arrive du sud est minime, la majorité de ceux qui arrivent en Espagne entrent par l’aéroport. Mais l’image des gens qui arrivent en péniche, au péril de leur vie, est évidemment très négative. L’intérêt de ce monsieur est que le Maroc le laisse tranquille et qu’il puisse terminer la législature.
Tags : France, Français, Algérie, Mauritanie, Maroc, Tunisie,
L’usage du français est en déclin en Afrique du Nord, a reconnu le président français lors d’un sommet des nations francophones en Tunisie.
« L’anglais est une nouvelle langue commune que les gens ont acceptée », a déclaré Emmanuel Macron lors de la réunion de la Francophonie. Mais il a ajouté que le français reste « la langue universelle du continent africain ».
Le groupe francophonie – composé principalement d’anciennes colonies françaises – a été critiqué pour ne pas avoir joué un rôle plus important dans la diplomatie et la résolution des crises, tandis que les hôtes actuels, la Tunisie, ont reçu une condamnation internationale pour la récente prise de pouvoir du président .
Vendredi, la police tunisienne a tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui tentaient de rejoindre l’île de Djerba où se déroule le sommet.
Une trentaine de dirigeants – dont ceux de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Rwanda et du Canada – participeraient aux pourparlers de ce week-end axés sur la coopération économique ainsi que sur les réponses à la crise ukrainienne.
Selon l’agence de presse AFP, M. Macron a déclaré à son collègue que la Francophonie devait être « un espace de résistance et de reconquête » et l’a appelé à reprendre son rôle.
Tags : Maroc, Etats-Unis, droits de l’homme, Ambassade américaine à Rabat
1. La 8ème session du Dialogue informel des autorités marocaines avec les Etats-Unis sur les questions des droits de l’homme, a été tenue, le jeudi 17 janvier 2013, sous la présidence conjointe de M. El Mahjoub El Haiba, Délégué Interministériel aux Droits de l’Homme (DIDH) et de M. Nasser Bourita, Ambassadeur, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération (MAEC).
2. Cette session a été marquée par la participation de M. le Délégué Général à l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion, M. Hafid Benhachem et des représentants des autres Départements concernés, notamment le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Justice, le Ministère de la Communication, le Ministère chargé des relations avec le parlement et la société civile ainsi que le Ministère du Développement Social, de la Femme, de la Famille et de la Solidarité.
3. Pour sa part, La Délégation américaine est composée, notamment par Mme Judith Chammas, Chef de Mission Adjointe de l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat, M. Daniel Mahanty, Directeur Adjoint au Bureau de la Démocratie, des Droits de l’Homme et du Travail au Département d’Etat américain, M. David Green, Conseiller Politique à l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat, M. Colin Fishwik, Conseiller en charge des droits de l’homme. (cf. liste complète des participants ci-joint).
4. A l’ouverture de cette session, M. le Secrétaire Général du MAEC a indiqué que :
-Le Gouvernement du Royaume du Maroc tient à exprimer sa satisfaction de la tenue de cette nouvelle session du Dialogue informel sur les droits de l’homme entre les autorités marocaines et les Etats-Unis qui constitue l’une des expressions du partenariat riche et multidimensionnel entre nos deux pays.
-Ce Dialogue est le couronnement d’un processus continu et quotidien d’interaction positive et constructive entre les autorités marocaines et l’Ambassade des Etats-Unis.
-Ce rendez vous, désormais biannuel, est l’expression d’une relation de confiance ouverte, dans le respect mutuel, sur tous les questionnements relatifs aux droits de l’homme afin de dissiper les malentendus et les incompréhensions en vue d’apporter des réponses précises et exhaustives.
-Ce Dialogue est l’expression d’un partenariat solide avec un pays ami et allié, basé sur des relations anciennes, fondées sur des valeurs partagées, des idéaux universels des droits de l’homme et des intérêts communs, forgées par une histoire longue et séculaire.
-C’est aussi, une déclinaison d’une relation multidimensionnelle qui couvre tous les aspects politiques, économiques, militaires ou sécuritaires entre nos deux pays qui a été hissé récemment au niveau d’un partenariat stratégique après des étapes importantes comme la signature d’un Accord de libre échange et le Millenium Challenge Account (pour la 2ème fois consécutive).
-C’est surtout, d’un point de vue stratégique, une démarche volontaire du Royaume avec les Etats-Unis -et aussi avec d’autres partenaires comme l’UE et le Conseil de l’Europe- pour accompagner le processus endogène de réforme à travers une expertise externe, en s’inspirant des expériences étrangères et en s’appuyant sur les bonnes pratiques en vue d’arrimer le Maroc aux meilleures normes et aux standards internationaux les plus élevés en matière des droits de l’homme.
-Force est de constater que ce Dialogue a évolué d’un processus strictement lié à la publication du rapport annuel du Département d’Etat visant l’interaction sur les questions relevant de ce rapport, à un espace d’échanges et de discussions plus large, plus approfondie et plus diversifié avec l’organisation de deux sessions thématiques sur la question de la liberté d’expression et de la traite.
-Aujourd’hui, le Dialogue informel entame une troisième phase et ce à la faveur du lancement du dialogue stratégique entre les deux pays qui érige les relations bilatérales à un niveau inégalé à ce jour.
-Aussi, tout en gardant à l’esprit ses principes fondateurs (respect, pragmatisme, souplesse, ouverture et confiance), nous sommes appelés à le renforcer, à lui donner de la vigueur et de la substance pour qu’il se transforme en véritable force de proposition, une « boite à idées » du dialogue stratégique.
5. Pour sa part, M. Mahjoub El Haiba, Délégué Interministériel aux Droits de l’homme a fait un rappel du processus de réforme enclenché par le Maroc pour la consolidation des Droits l’Homme, en soulignant que le Maroc est passé à une nouvelle étape que reflète l’ouverture sans réserves du Maroc sur le système onusien des droits de l’homme, à travers notamment les différentes visites des procédures spéciales dans notre pays, notamment celle du Rapporteur spéciales sur la Torture, M. Juan Mendes, que le Maroc a reçu lors du mois de septembre 2012. Il a indiqué, également, que le dialogue avec les Etats-Unis, qui se tient après le « moment crucial » du lancement du dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats Unis, sur les droits de l’homme est :
-Un cadre d’échange qui permet de soulever les défis pour notre pays en matière des Droits de l’Homme.
-Un espace pour identifier les besoins et les capacités des Départements nationaux en matière des Droits de l’Homme.
-Une opportunité pour soulever des questions sur le processus de rédaction du Rapport du Département d’Etat américain.
-Une occasion pour apporter plus d’informations concernant les politiques du Maroc dans différents domaines. Relatifs aux droits de l’homme.
6. En prenant la parole, M. Daniel Mahanty, haut responsable du Département d’Etat américain, s’est félicité de la poursuite de ce dialogue et a mis l’accent sur ce qui suit :
-Les responsables américains apprécient hautement la nature de ce débat « unique en son genre » qui permet d’identifier les besoins du Maroc en matière des Droits de l’Homme.
-Washington apprécie hautement la dynamique de réforme engagée par le Maroc et le processus de changement en matière des droits de l’homme.
-Les Etats-Unis sont très intéressés par le processus de changement engagé par le Gouvernement et ce après l’élaboration d’une nouvelle constitution, en vue de l’instauration d’une démocratie durable.
-L’intérêt des autorités américaines à connaître les avancées du Maroc en matière de libertés d’expression, le droit à la manifestation, les réformes engagées en matière de justice et la relation entre le Gouvernement les ONG.
-Les responsables américains apprécient les engagements du Maroc dans le conflit et la crise humanitaire syrienne, comme l’atteste la dernière réunion du Groupe des Amis de la Syrie au Maroc.
7. Mme Judith Chammas, de l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat a développé les points, ci- après :
-Le Maroc a manifesté des engagements permanents de réforme, ce qui est « une chose unique » dans la région, et les efforts déployés par le Gouvernement marocain dans la protection des Droits de l’Homme.
-Les Droits l’Homme présentent une priorité pour l’administration américaine suite à la réélection du Président Barak Obama pour un deuxième mandat et Washington apprécie hautement les avancées réalisées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en la matière.
-Ce dialogue est une fierté pour les deux parties et « une opportunité de collaboration » et le fruit de l’engagement de plusieurs années entre les deux parties.
-Les Etats-Unis apprécient considérablement le rôle joué par le Royaume sur la question syrienne et surtout lors de sa présidence du Conseil de sécurité.
Les thèmes qui suscitent la curiosité des responsables américains présents lors de ce dialogue et sur lesquelles ils souhaiteraient davantage avoir plus d’explications sont : la mise en œuvre des lois organiques prévues par la constitution notamment l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination, la réforme du code pénale, la réforme de la justice, la justice juvénile, la situation dans les prisons,…
-Washington est très intéressé de travailler avec les autorités marocaines sur la justice des mineurs, aspect crucial pour les Etats-Unis et qui fait partie de la réforme de la justice en cours.
8. Le représentant du Ministère de la Justice a, par la suite, exposé les grandes lignes de la réforme de la justice en rappelant que :
-Le texte de la nouvelle Constitution représente un tournant décisif au niveau des dispositions consacrées à la justice car les dispositions contenues dans la loi fondamentale permettent, désormais, de protéger les magistrats ainsi que les justiciables. On cite, à ce sujet, le contenu de l’article 109 qui confirme l’indépendance de la justice en des termes on ne peut plus clairs : «Est proscrite toute intervention dans les affaires soumises à la justice ».
-Dans sa fonction judiciaire, le juge ne saurait recevoir d’injonction ou instruction, ni être soumis à une quelconque pression. Chaque fois qu’il estime que son indépendance est menacée, le juge doit en saisir le Conseil supérieur du pouvoir Judiciaire.
-Tout manquement de la part du juge à ses devoirs d’indépendance et d’impartialité constitue une faute professionnelle grave, sans préjudice des conséquences judiciaires éventuelles. La loi sanctionne toute personne qui tente d’influencer le juge de manière illicite.
-De cette manière, si un juge se sent menacé dans son indépendance, il doit se défendre en saisissant le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. C’est une disposition qui protège le juge tout en le responsabilisant. Par la même occasion, ceci participe à défendre le justiciable de toute immixtion dans l’une des affaires examinées.
-L’autre illustration de l’indépendance de la justice ressort de la composition même du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (dont la loi organique l’instituant devrait être adoptée au cours de l’actuelle législature). Les professionnels du secteur évoquent, avec fierté, l’importance d’avoir écarté le Ministère de la Justice d’une telle structure tout en accordant le titre de Président délégué au Premier Président de la Cour de cassation. Ils mettent en avant l’importance d’avoir tranché en faveur de l’élargissement dudit conseil en y introduisant, en outre, des personnes n’appartenant pas au corps des magistrats (CNDH, Médiateur…)
-Dans ce contexte constitutionnel qui apporte une nouvelle culture, le juge peut exercer ses fonctions en toute liberté loin de toute pression. Ainsi, la Constitution met les acteurs de la justice devant un nouveau challenge, celui de mettre en application ces dispositions qui réglementent l’indépendance de la justice. 9. M. Hafid Benehachem, Délégué Général à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion, a notamment :
-Rappelé l’objectif de la Délégation est d’améliorer les conditions des détenus et de mettre à niveau la situation des établissements pénitentiaires en adoptant une gestion professionnelle, minutieuse et rigoureuse et moderne.
-Souligné le partenariat avec les Etats Unis pour une meilleurs insertion des détenus et la mise à niveau du personnel pénitencier en faisant référence à la visite de la délégation marocaine des établissements de détention dans l’Etat du Colorado.
10. Evoqué l’encrage des matières relatives aux droits de l’Homme aux personnels, en partenariat avec l’université et la Délégation Interministérielle aux Droits de l’homme
-Enuméré les multitudes de visites de contrôle de la part du Ministère de la justice, du Conseil National des Droits de l’Homme, de la Commission parlementaire spéciale de la justice et des droits de l’Homme et des ONG concernées dans les prisons marocaines. De même, toutes les plaintes reçues des détenus donnent lieu à des enquêtes et, le cas échant à des sanctions administratives ou des poursuites judiciaires.
11. Mme Mme Soumaya Benkhaldoune, Chef du cabinet de M. le Ministre chargé du parlement et de la société civile a exposé les points suivants relatifs au projet de dialogue national de la société civile :
-La nouvelle Constitution, dans ses articles 13, 14 et 15, fait référence à la nécessité d’associer les citoyens et les différents acteurs sociaux à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques.
-Le Ministère prépare un projet de loi organique fixant les modalités permettant aux citoyens de jouir de leur droit de présenter des propositions en matière législative.
-Il est prévu que le lancement du Dialogue national sur les prérogatives constitutionnelles de la société civile au mois de mars 2013.
-Le Ministère a lancé des consultations en vue de pouvoir préparer une Charte nationale de la démocratie participative.
12. Les représentants du Ministère de la Communication ont formulé les appréciations, ci-après :
-M. Tahani, Directeur de la communication et des libertés publiques au Ministère de la Communication a indiqué que la mission marocaine qui s’est rendue du 31 octobre au 9 novembre 2012, aux Etats-Unis sur le thème de la liberté d’expression, a été une occasion d’échanges d’expériences pour comprendre la politique des Etats-Unis en matière de liberté d’expression. Plusieurs enseignements ont été tirés de cette mission, ce qui ne manquera pas d’avoir un impact sur la politique nationale en la matière.
-M. le Délégué régional du Ministère de la Communication a souligné l’importance du chantier de réforme au niveau du code de la presse et ce à travers le projet de nouveau code de la presse qui vise l’application effective de la nouvelle Constitution et son article 28 qui garantit la liberté de la presse et qui ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable, le projet de Conseil national de la presse qui instaure un système de concertation entre les acteurs concernés dont la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
13. Par la suite, un débat a eu lieu entre la délégation marocaine et américaine sur la base de certaines questions posées par la partie US. A ce sujet les membres de la délégation ont apporté de nombreuses clarifications sur des points divers, dont :
-Sur la question de la surpopulation carcérale dans les prisons marocaines, il y a lieu de rappeler que l’administration s’est engagée dans un vaste chantier de construction et de modernisation des établissements pénitenciers et il faut être conscient que le Maroc a hérité d’établissements datant du protectorat, ces derniers devenant complètement défaillants.
-S’agissant de la problématique de la détention provisoire, c’est un élément important pour le Gouvernement et représente une charge pour les établissements pénitenciers. Les autorités marocaines oeuvrent, cependant, à créer les conditions d’amélioration de la situation et de réforme du code pénal (création de peines alternatives…)
-Concernant le problème d’allégations de torture dans les prisons, il est à relever que c’est un alibi récurent pour nombre de détenus. Il faut signaler, dans ce cadre, également, que la torture est un crime puni par la loi et les autorités réfutent catégoriquement qu’elle soit pratiquée. Tout récemment, la Délégation générale a été saisie d’allégations sexuels dont sont victimes trois des détenus à Toulal II (Meknès). Or, il s’est avéré, après enquête dirigée par le Parquet et le recours à des médecins spécialistes, qu’il s’agit de pures allégations dénuées de tout fondement.
-Sur l’affaire du retrait de l’accréditation du correspondant de l’AFP, M.Brousky, il est évident que le Gouvernement a pris cette décision compte tenu de la gravité des agissements de l’intéressé qui a publié une dépêche qui implique l’Institution Monarchique dans des élections partielles à Tanger. Cette décision demeure inchangée à ce jour et elle a été portée à l’attention de la partie française lors de la dernière visite du Premier Ministre français au Maroc.
Concernant l’affaire de M. Mouad Belghout, la décision judicaire est motivée par la diffusion d’une chanson sur le site youtube qui constitue une atteinte à la police et à la justice. Le dénommé a été auditionné et a reconnu que la chanson et ses paroles visent la police. Le procès a été équitable et conforme aux normes internationales.
-Sur l’exercice de la liberté d’expression, la norme supérieure est la constitution et celle-ci renvoie à des normes légales. Ainsi, le Dahir 1958 tel que amendé en 2002 prévoit que la liberté de manifester est un droit mais la manifestation dans la voie publique est encadrée : elle nécessite une déclaration et respect de l’ordre public, notion fondamentale dans le droit des libertés.
14. Sur le plan de la promotion et de la protection des droits de l’homme dans les provinces du sud, M. le Secrétaire Général a développé les points, ci-après :
-Le Royaume du Maroc voudrait réitérer, à nouveau, son incompréhension s’agissant de la séparation entre le Maroc et ses provinces du sud qui sont traitées dans le Rapport annuel du Département d’Etat dans deux sections distinctes. C’est une question récurrente, évoquée durant les sept dernières sessions du Dialogue. Cette position incohérente du Département d’Etat met sur le même plan un Etat et un territoire : ce n’est ni la position du Gouvernement américain, ni celle des Nations Unies. Ceci appelle une interrogation : pourquoi les autres territoires non autonomes ne sont pas classés de la même manière dans une section séparée ? Pourquoi Gibraltar relève du Royaume Uni ? Cette question mérite une réponse des responsables du Département d’Etat. La partie marocaine est prête à se déplacer à Washington et expliquer le bien fondé de cette position
-Sur le fond, le Conseil de Sécurité a demandé à toutes les parties de prendre des mesures de renforcement des droits de l’homme. A cet effet, le Royaume du Maroc a pleinement pris ses responsabilités et honoré ses engagements qui découlent des résolutions du Conseil :
-D’abord, par la visite des procédures spéciales assumées par le Conseil des Droits de l’homme dont le Maroc a reçu trois titulaires de mandats en une année (septembre 2011-septembre 2013) : Experte sur les droits culturels, Groupe de Travail sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes dans la législation et dans la pratique et Rapporteur Spécial sur la Torture (deux ont visité le Sahara). Ce nombre de visites est en lui-même exceptionnel : très rares sont les pays stables et visant dans la paix qui reçoivent autant de titulaires de mandats sur une période aussi courte ! De plus, le Maroc a été examiné, durant l’année 2012, au titre de l’Examen Périodique Universel et a présenté son 4ème rapport devant le Comité contre la torture.
-Ensuite, par la mise en œuvre et l’effectivité des mesures internes de surveillance interne des droits de l’homme, notamment par la mise ne place d’une Délégation interministérielle des droits de l’homme et à travers les commissions régionales du CNDH dans les provinces du sud. En effet, ces commissions ont été constituées et commencé à mettre en place leurs mécanismes de supervision des droits de l’homme. En outre, le CNDH, au niveau central a lancé plusieurs initiatives dans ce domaine du suivi des droits de l’homme qui touchent également les provinces sahariennes, comme la visite des prisons de Laâyoune et Dakhla. Il a, par ailleurs, entamé un travail pédagogique de contribution à l’appropriation locale des droits de l’homme pour bien séparer les revendications sociales et économiques des autres dimensions
-Force est de constater que le Maroc est la seule partie à avoir pris des initiatives dans le sens demandé par le Conseil de Sécurité. Face à cette dynamique positive, l’Algérie n’a rien fait: aucune visite des procédures spéciales n’a été autorisée à se rendre dans les camps de Tindouf et aucun mécanisme interne n’a été mis en place pour la supervision des droits de l’homme dans ces camps.
-Le Maroc est dans une logique dynamique par rapport à ses provinces du sud et cette posture vient une nouvelle fois d’être confirmée par la note du cadrage du Conseil Economique et Social sur le modèle de développement économique et social de la région du Sahara.
15. Des aspects importants sont omis par le rapport annuel du Département d’Etat sur les droits de l’homme par rapport à la question nationale. Sur les camps de Tindouf, deux phrases évoquent cette situation sans plus ! Il est nécessaire au Département de faire plus pour traiter de la situation des droits de l’homme dans les camps de Tindouf. A ce sujet, le cas d’Ould Salma, exilé de force en Mauritanie pour avoir appuyée la proposition d’autonomie, n’est évoqué nulle part et doit trouver sa place…
-S’agissant de l’affaire des 23 de Gdeim Izik, en attente du jugement, il y a lieu de s’interroger sur la perspective à adopter : ce sont des personnes poursuivies pour des actes criminels très graves. Toutes les interrogations sur le procès devraient prendre en compte le droit des familles des victimes de ces actes à voir ces criminels poursuivis pour les actes commis.
16. En conclusion, les deux parties ont évoqués certaines mesures de coopération possibles, actions dont elles ont pris note en vue d’une mise en œuvre conjointe appropriée ultérieure :
M. le Secrétaire Général a estimé que :
-La question de la gestion des manifestations sur la voie publique pourrait constituer une thématique pertinente pour une visite aux Etats-Unis de responsables marocains en la matière.
17. Le Maroc est disposé à se joindre au core Groupe de l’initiative Suède/Etats Unis sur la liberté d’expression sur Internet et appelle les Etats-Unis à se joindre à l’initiative marocaine sur les effets négatifs de la corruption sur les droits de l’homme.
-Le Royaume est prêt à travailler de concert avec les Etats-Unis sur le dossier syrien concernant des échanges d’expériences sur la justice transitionnelle.
La partie US a considéré que :
-Le Maroc pourrait accueillir la première visite dans un pays arabe ou musulman du Rapporteur Spécial sur le droit de la liberté de réunions pacifiques et d’association, procédure spéciale initiée notamment par les Etats-Unis.
-Les Etats-Unis restent ouvert pour toute action venant du Maroc concernant la prise en compte du Protocole d’Istanbul qui est centrée sur les mesures permettant d’enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels.
Direction des Question Globales Division des Droits de l’Homme et des Questions Humanitaires
Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
Résumé À mon retour à Tindouf, j’ai organisé des réunions à DC pour parler à des personnes clés afin de les informer de la situation dans les camps et de mes recommandations d’un jeune leader américain.
Conférence téléphonique avec le conseil exécutif national de la YDA
La semaine de notre retour à DC, Chris Anderson et moi avons tenu une conférence téléphonique sur le voyage et les étapes à suivre vers une résolution avec le conseil exécutif national de YDA (Young Democrats of America). Résultat : Cela continue encore une fois à sensibiliser les jeunes leaders à travers le pays qui ne savaient rien sur la question du Sahara avant notre implication.
Lettres au Département d’État
À mon retour à Tindouf, j’envoie une lettre de demande de rendez-vous pour informer le Département d’État américain et la Maison Blanche de mon voyage à Tindouf et au Maroc et partager mes réflexions avec eux. Ma principale préoccupation avec eux sera la nécessité pour les États-Unis d’agir pour notre sécurité. J’étais avec Tashea Brodgins qui m’aide à organiser la rencontre à Washington avec les jeunes marocains et les jeunes des camps.
Rencontre avec le membre du Congrès Payne
Contexte sur Conyers :
Le membre du Congrès Conyers est le président du Black Caucus. Il a écrit la lettre au président Obama pour faire pression sur le Maroc afin qu’il enquête sur les récents problèmes de Laayoune. Il est une personne importante sur cette question à DC.
Lors de cette réunion, j’ai rendu compte de nos voyages à Tindouf et au Maroc, de ce que nous avons vu des deux côtés et de la nécessité pour les États-Unis d’agir rapidement.
J’ai également souligné la nécessité pour le Black Caucus d’enquêter très attentivement sur toutes les informations qu’il reçoit de toutes les parties. Parce que quand je suis arrivé à la réunion, j’ai eu l’impression que l’autre partie leur avait donné leur travail de base sur les événements récents à Layoone. En conséquence, le bureau de Payne a remis une lettre au président pour faire pression sur le Maroc pour qu’il enquête sur la mort d’un jeune garçon.
Je les ai informés que lors de mon tout récent voyage au Maroc la semaine dernière, ces photos n’étaient pas réelles et j’ai souligné la nécessité de prendre le temps d’enquêter.
J’ai également indiqué qu’il serait dans l’intérêt de notre pays et de notre réputation de jeter un coup d’œil des deux côtés pour avoir une meilleure image de la situation comme je viens de le faire et ils l’ont promis.
Problème : Dans cette affaire, j’ai appris que la base de l’autre côté a été très forte à DC et a réussi à mettre le Maroc contre le mode de défense.
Il n’y a pas assez de pression du Maroc sur le terrain pour faire la même chose ou au moins équilibrer les choses. En conséquence, l’image du Maroc ici doit être protégée et je serai juste honnête.
Résultat de cette rencontre :
Le membre du Congrès, son bureau et de nombreuses personnes, y compris moi-même, reçoivent chaque semaine de nombreux e-mails des autres côtés sur chaque petite chose qui se passe à Layoone ou à Dakhla et pour cela, ils deviennent sensibles à la question. J’ai personnellement transmis tous les e-mails que j’ai reçus depuis le Layoone de l’autre côté. J’ai donc partagé avec le membre du Congrès ce que j’ai entendu du Maroc, à savoir que ces images que les journaux espagnols utilisent simplement pour donner une mauvaise image du Maroc, mais il y a plus d’histoires inédites là-bas. Il m’a demandé de partager ces informations avec Algene et de faire un suivi avec elle.
Une autre rencontre avec Algene Sajery
Informations sur Algene : Elle est l’auteur de la lettre que le membre du Congrès a écrite et est la personne ressource qui s’occupe de cette question au sein du sous-comité Afrique. Depuis la semaine dernière, elle est devenue la nouvelle directrice du personnel du comité. Elle est également importante car sa position a tendance à influencer celle des Payne.
Algene et moi nous sommes retrouvés quelques jours après la première rencontre pour parler de l’événement sur lequel je travaille pour amener les jeunes marocains et les jeunes de Tindouf sur la table ici. Mais surtout, suivez avec elle la demande de Payne. Lors de cette réunion, j’ai insisté sur la nécessité pour elle d’aller à Tindouf afin qu’elle puisse voir la différence.
Elle est très sensible aux gens dans les camps, je crois, à cause des photos qu’ils leur ont montrées et il n’y a personne jusqu’à présent qui leur dit le contraire et je suppose que c’est ce que je fais à ce stade avec elle et le reste des membres que j’ai rencontrés.
Publier:
Elle m’a informé qu’ils travaillaient sur une autre lettre pour le Congrès et la Maison Blanche sur laquelle ils travaillaient et cette fois pour les questions de droits de l’homme à Layoone. Elle avait également reçu beaucoup de courriels et d’informations de l’autre côté. Ils envoient quotidiennement des informations là où il n’y a rien du Maroc en retour.
Résultat de cette rencontre :
J’ai réussi à la convaincre de prendre son temps pour regarder les deux côtés car il y a évidemment de la propagande ici en ce qui concerne les informations qu’elle reçoit de l’autre côté et je me soucie plus que tout de la crédibilité de notre Nation. Je lui ai montré les vidéos que j’ai reçues de Manelle et des photos, ce qui l’a aidée à penser les choses un peu différemment, mais il reste encore beaucoup de travail à faire avec elle et je suis prêt à continuer.
Besoins:
Continuer à travailler avec le bureau du membre du Congrès Payne et continuer à faire pression sur eux pour leur faire savoir qu’il n’est pas acceptable de prendre des décisions brutales sans conséquences. La façon de le faire est de surveiller les actions et de toujours suivre tout ce qui se présente. Nous ne pouvons pas attendre que les choses se passent pour réagir, il devrait y avoir une opération permanente en cours à DC que je mettrai en évidence dans mes recommandations.
Rencontre avec le membre du Congrès Conyers et ses affaires
Historique de Conyers : Il est le fondateur du Black Caucus et siège au Congrès depuis 1965. Il est président du Comité judiciaire du Congrès américain. Il est maintenant le deuxième membre le plus ancien du Congrès américain.
Lors de notre premier voyage au Maroc, il s’est arrangé pour que la CIA nous remette un rapport sur la question et a organisé une réunion pour que notre délégation soit reçue par son ami l’ambassadeur américain Kaplan à Rabat.
Réunion:
Lors de la réunion, je lui ai donné un rapport complet de la déchirure au Maroc et à Tindouf. Je lui ai partagé ce que j’ai vu à Layoone, le progrès, le développement, ma rencontre avec les familles qui sont revenues des camps, les Cheikhs, les Organisations des Droits de l’Homme qui m’ont assuré que tout allait bien de ce côté, etc… J’ai également partagé avec lui la situation dans les camps et à quel point c’est difficile pour les gens là-bas, et que notre gouvernement devrait faire quelque chose immédiatement. Parce qu’il est en charge de la sécurité de notre nation, de la CIA, du FBI et de la sécurité intérieure, nous avons discuté de l’aspect sécurité où je l’ai averti de la menace potentielle si nous n’agissons pas rapidement en raison de la vulnérabilité des jeunes dans les camps qui peut être capté par Al-aeda si nous ne faisons rien.
J’ai partagé avec lui des photos des deux côtés. Il a demandé à son membre du personnel Isaac Robinson présent à la réunion de noter la partie sécurité et il convoquera une réunion pour entendre le Département d’État pour voir ce qui a été fait et nous partons de là. Il a été informé maintenant et il va prendre des mesures et je continuerai à le suivre car je l’aide également pour un projet de loi qui lui tient à cœur, à savoir la loi sur l’eau pour le monde dont j’ai témoigné au Congrès mercredi dernier. J’ai également organisé une conférence téléphonique pour lui avec le Conseil national des jeunes démocrates d’Amérique. C’est donc un pas énorme de travailler pour l’avoir à nos côtés car il est très écouté à Washington DC. Je l’ai également exhorté à la propagande de l’autre côté au cas où il recevrait quelque chose d’eux ou du bureau de Payne.
Résultat de cette rencontre
Lors de cette réunion, j’ai donné au membre du Congrès un rapport complet de mes deux voyages. Il a chargé son conseiller Isaac Robinson (vice-président des Jeunes démocrates d’Amérique que j’ai amené au Maroc avec moi) et travaille avec moi sur le suivi avec le Département d’État et voit ce qui a été fait et il fera les pas en avant. Je suis prêt à suivre cela aussi
Rencontre avec le personnel du membre du Congrès Bobby Rush (Angelle Kwemo)
Contexte de Bobby Rush : Il est membre senior et également président du comité du commerce et des échanges. Il est également l’un des seniors du Black Caucus. Il est très proche du président. Le membre du Congrès a signé la première lettre envoyée au président pour faire pression sur le Maroc.
Angelle Kwemo : Elle est la conseillère juridique du membre du Congrès et conseille le membre du Congrès sur cette question particulière.
Une fois que j’ai reçu la lettre qui est allée à la Maison Blanche, j’ai immédiatement convoqué une réunion avec Angelle Kwemo qui est une bonne amie à moi et nous servons tous les deux à la Congressional African Staff Association (cette association est pour tous les membres du personnel nés en Afrique ou anciens membres du personnel de Congrès américain) dont elle est la présidente et je suis le directeur de la communication. J’ai pu clarifier les choses avec Angelle, lui montrer les vidéos que j’ai reçues de Manele. Elle a été choquée d’apprendre cela du point de vue du Maroc. Quelques jours plus tard, elle a parlé au membre du Congrès et a décidé de ne PAS SIGNÉ UNE AUTRE lettre et ils à partir de maintenant, alors que je les exhortais à enquêter sur toutes les informations qu’ils recevaient de chaque côté.
Article
A mon retour, j’ai écrit un article envoyé au Washington Post et au New York Times, qui n’a pas été publié à ce jour.
Préoccupations :
Je suis conscient que vous avez insisté sur l’importance de cet article dans votre dernier email mais je pense que si cet article était publié Ok ce serait bien pour le Maroc pour un jour ou deux mais à long terme je serai très limité à ce que je peux faire pour aider à mettre fin à ce problème. De nombreux articles ont été publiés sur la question tant dans le New York Times que dans le Post et/ou des lettres de soutien parfois par des membres mais les situations n’ont toujours pas changé si elles ne se sont pas aggravées. Par conséquent, je pense que nous devons adopter une approche différente. Et cette approche doit être la base et aussi pour que je puisse naviguer autour de DC en gardant à l’esprit que l’objectif final est de montrer que le plan d’autonomie est l’idéal pour résoudre ce problème. Je ne peux pas y parvenir en sautant ouvertement à la conclusion si tôt. Il y a beaucoup de travail à faire et on ne peut pas le minimiser.
Le Maroc est loin derrière en ce qui concerne la base aux États-Unis. Tout le monde a des infos de l’autre côté mais aucun bureau où je suis allé n’avait rien du Maroc sur les événements récents à Laayoune. Si je m’avance ouvertement, l’autre côté criera au reste des gens à DC qui peuvent m’écouter que je suis acheté par le Maroc donc je ne suis pas crédible pour parler. Je dois au moins essayer d’apporter des solutions. C’est ainsi que je dois être vu. Et pour être honnête, c’est ce que je ressens parce que je veux voir la fin de tout ça.
Donc, le travail de terrain que j’ai fait est bien plus important qu’une lettre ou un article publié parce que je suis capable de savoir qui pense quoi et je travaille à changer la perception de la situation et spécialement du Maroc.
Remarque : Je n’exclus pas la lettre de soutien, mais je veux juste qu’elle soit plus rapide et plus efficace. Écrire une lettre pour simplement l’écrire n’aidera pas.
Exemple : L’autre côté a accepté de laisser ses jeunes venir rencontrer leurs homologues du Maroc et si je fais la lettre maintenant, ils fermeront toutes leurs portes immédiatement et nous n’aurons aucun progrès. On recommencera à zéro. Mais si j’essaie ces étapes, je pourrai avoir l’oreille de mon gouvernement par la suite lorsque j’enverrai une lettre ou que j’irai au Congrès et témoignerai de ce que j’ai l’intention de faire. Ce sera important au Congrès quand je témoignerai pour montrer que j’ai pris les mesures nécessaires et je crois après tout que le Plan d’Autonomie du Maroc est la solution. Pour l’instant c’est prématuré et n’aidera pas du tout le Maroc.
Recommandations
Ce qui manque clairement à DC pour le Maroc, c’est l’aspect de base je le répète. L’autre côté a une longueur d’avance sur vous sur cette question très importante pour vous. En conséquence, le Maroc est toujours du côté de la défense, ce qui n’est pas très bon.
Nous devons créer un plan de sensibilisation stratégique pour construire un portefeuille de base à DC pour cibler les parties concernées et avoir une opération très constante. Nous pouvons vous aider, en particulier avec les énormes bases de données que nous possédons. Je suis prêt à en discuter une fois que nous aurons dégagé cet élément. Si besoin, nous vous préparerons une proposition. Ce sera avec mon équipe, car il faudra plus de travail d’équipe pour faire le travail.
Thione NIANG,
Président de la commission des affaires internationales Jeunes Démocrates d’Amérique
Tags : Maroc, France, Sahara Occidental, Palestine, Iran, Sahel, Syrie, Conseil de Sécurité,
Question nationale
La France n’a jamais reconnu la pseudo « rasd » ;
Paris renouvelle le soutien de la France au processus de négociations entre les parties, mené sous l’égide de l’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross ;
La France a qualifié le plan d’autonomie proposé par le Maroc de « base sérieuse et crédible de négociations pour une résolution définitive du problème du Sahara »;
Paris a indiqué que le Maroc a fait des efforts considérables en s’ouvrant notamment sur les procédures des Nations Unies sur la question des droits de l’Homme.
Questions multilatérales
Réforme du Conseil de sécurité
La France estime que le Conseil de sécurité doit mieux refléter la réalité du monde d’aujourd’hui, et soutient la demande d’élargissement formulée par l’Allemagne, le Japon, l’Inde et le Brésil. Elle est également favorable à une présence accrue de l’Afrique, y compris parmi les membres permanents ;
Paris est favorable à un élargissement du nombre de sièges permanents et non-permanents au Conseil de Sécurité ;
La France soutient l’accession à un siège de membre permanent de l’Allemagne, du Brésil, de l’Inde et du Japon ainsi qu’une représentation permanente de l’Afrique et défend le principe d’une représentation arabe ;
La France, en partenariat avec le Royaume-Uni, avait proposé lors du Sommet franco-britannique du 27 mars 2008 l’option d’une réforme intérimaire qui pourrait inclure une nouvelle catégorie de sièges, pourvus d’un mandat plus long que celui des membres actuellement élus. A l’issue de cette phase intérimaire, il pourrait être décidé de transformer ces nouveaux sièges en sièges permanents. Cette proposition de réforme intérimaire a été renouvelée lors du Sommet franco-britannique du 6 juillet 2009.
Paris se dit préoccupée que les grandes décisions puissent se prendre à l’extérieur de l’ONU si celle-ci demeure non réformée.
Opérations de Maintien de la Paix (OMP) des Nations Unies
En avril 2014, la France participe aux 8 opérations de maintien de la paix des Nations unies suivantes: FINUL, MINUL, MINURSO, MINUSTAH, MONUSCO, ONUCI, ONUST et MINUSMA ;
La France est membre des organisations intergouvernementales suivantes engagées dans la conduite d’opérations de maintien de la paix : l’ONU (1945), l’OTAN (1949), l’Union européenne (1951) et l’OSCE (1975) ;
La présence française est particulièrement notable au sein de la FINUL (Liban) avec un personnel total de 857. Elle est également forte au sein de la MINUSTAH (27). Le reste des effectifs français est réparti essentiellement sous forme d’observateurs militaires et d’officiers d’état-major ;
Pour 2013-2015, la France est le 5ème contributeur au budget des opérations de maintien de la paix des Nations Unies avec une quote-part de 7.21% ;
A cette contribution directe, s’ajoute un engagement important de Paris au sein des forces de stabilisation autorisées par les Nations unies.
Désarmement et non prolifération nucléaires
La France considère que le renforcement du régime de non prolifération est une priorité absolue, avec notamment le renforcement des garanties de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), la généralisation du Protocole Additionnel, l’entrée en vigueur du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires et l’ouverture de la négociation de la négociation d’un Traité » cut-off » ;
Paris estime que la plus grave des menaces qui pèse sur la stabilité du monde est la prolifération des armes nucléaires ;
La lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs est une des priorités de l’action de la France et passe par trois grands axes : une réponse résolue aux crises de prolifération, le renforcement du dispositif international de lutte contre la prolifération et des efforts concrets accrus de prévention et d’entrave de la prolifération ;
La France considère qu’il est indispensable de soutenir et renforcer le régime international de non-prolifération nucléaire et appuie les efforts de l’AIEA, qui continue de tenir une place centrale dans le régime international de non-prolifération nucléaire, pour faire en sorte que son système de garanties demeure pleinement efficace et crédible ;
Paris est engagée en faveur du renforcement du régime international de non-prolifération par l’assistance, en cas de besoin, à la non-prolifération, et en particulier par le soutien qu’elle apporte aux mécanismes multilatéraux pour le cycle du combustible nucléaire et aux zones exemptes d’armes nucléaires.
La France signale que la protection de l’environnement et les questions de développement économique et social sont reconnues par la communauté internationale comme les trois piliers fondamentaux du développement durable, un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » ;
La France estime qu’une des déceptions du sommet de Rio a été le fait de ne pas pouvoir aboutir à un accord pour la création d’une Organisation des Nations unies pour l’environnement ;
Concernant la mise en place d’une stratégie européenne d’adaptation, la France souligne qu’il est important que l’ensemble des effets indésirables du changement climatique soient pris en compte. Selon Paris, il faut éviter de se limiter à l’analyse des conséquences principales du changement climatique en poussant plus loin l’analyse et en développant une vision systémique ;
Au niveau global, afin de permettre cohérence et efficacité dans l’action, la France plaide pour la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) qui aurait à la fois vocation à suivre la mise en œuvre des engagements pris à Copenhague en 2009, et à servir de clef de voûte pour fédérer des dispositions aujourd’hui dispersées. Elle contribuerait ainsi également à renforcer le pilier environnemental du droit international.
Questions régionales :
Conflit israélo-palestinien
La France, au sein des organes compétents des Nations Unies, favorise un accord sur la création d’un Etat palestinien viable, moderne, indépendant et démocratique, vivant en paix aux côtés d’Israël dans des frontières sûres et reconnues ;
Paris affirme que le monde a trop attendu pour rétablir la paix au Moyen-Orient en donnant au peuple palestinien cet Etat qui lui est dû, au nom du droit et de la justice ;
La France a de même affirmé que le monde s’est attardé à garantir au peuple d’Israël le droit de vivre en sécurité, que les tragédies de l’Histoire lui ont rendu si nécessaire ;
Paris estime que la paix doit être faite par les Israéliens et les Palestiniens et personne d’autre ;
Selon la France, les éléments d’une solution sont connus : la Conférence de Madrid de 1991, le discours du Président Obama du 19 mai 2011, la feuille de route, l’initiative arabe de la paix et les paramètres agréés par l’Union européenne ;
Paris réaffirme son engagement à contribuer de toutes ses forces à restaurer les bases d’une négociation devant déboucher sur la coexistence de deux États qui est d’après elle la seule solution pour qu’il puisse y avoir une paix juste et durable dans la région.
Syrie :
La France a accueilli avec prudence la proposition russe de mise sous contrôle international puis de destruction de l’arsenal chimique de la Syrie ;
Selon Paris, l’engagement du président syrien de mettre sous contrôle international et de détruire l’ensemble de son arsenal chimique doit se faire sur la base d’une « résolution contraignante » du Conseil de sécurité de l’ONU, avec un « calendrier court » et des « conséquences fermes » s’il ne respecte pas ses engagements. Aussi, les responsables du massacre de civils par des armes chimiques, le 21 août à Damas, « ne doivent pas rester impunis » et la Cour pénale internationale (CPI) doit être saisie ;
La France avait auparavant déclaré sa volonté d’agir militairement en Syrie au côté des Américains en affirmant qu’elle disposait «d’un faisceau d’indices qui vont dans le sens de la responsabilité» du régime Assad dans l’attaque chimique du 21 août. Elle estime qu’un «coup d’arrêt» doit être porté «à un régime qui commet l’irréparable sur sa population» ;
Selon Paris, l’initiative russe est un « revirement » de sa diplomatie sur le dossier syrien qu’elle a attribué à la « fermeté » des Occidentaux et à la volonté de Moscou de prendre du recul vis-à-vis de le Syrie ;
La France a reconnu le 23novembre2011, le Conseil national syrien comme « l’interlocuteur légitime », puis le 24 février 2012 comme représentant légal du peuple syrien ;
Paris demande que les Nations unies accordent au peuple syrien toute l’aide et tout le soutien qu’il sollicite, notamment que soient protégées les zones libérées, et que soit assurée une aide humanitaire aux réfugiés ;
La France estime que le double veto de la Russie et de la Chine au Conseil de sécurité a conforté le régime syrien dans sa logique de « tueur », mais déclare que ce double veto n’empêchera pas la communauté internationale de rester mobilisée dans la défense du peuple syrien ;
La France affirme que les efforts de la communauté internationale doivent converger pour appuyer l’initiative arabe.
Programme nucléaire iranien
Depuis le début de la crise nucléaire iranienne, la France se prévaut d’une politique consistant à rechercher une solution diplomatique de long terme ;
Paris défend, avec ses partenaires, un objectif clair, le caractère inacceptable de l’accès de l’Iran à des capacités nucléaires militaires, et une méthode, la double approche qui allie ouverture au dialogue et fermeté face aux agissements iraniens, soutenue par l’adoption de sanctions de plus en plus fortes à l’encontre de Téhéran ;
La France estime que le développement clandestin par l’Iran d’un programme nucléaire en violation du Traité de Non-prolifération, constitue une crise de sécurité internationale majeure de nature à fragiliser gravement le régime de lutte contre la prolifération nucléaire ;
Paris a exprimé avec solennité aux dirigeants iraniens, qu’en misant sur la passivité de la communauté internationale pour poursuivre leur programme nucléaire militaire, ils commettraient une erreur tragique ;
Elle estime que l’Iran ignore depuis des années les exigences de la communauté internationale, et s’affranchit des contrôles de l’AIEA, et pas davantage des résolutions du Conseil de sécurité ;
La France se déclare prête à prendre de nouvelles sanctions, pour dire à ses dirigeants qu’il convient de reprendre la négociation avant qu’il ne soit trop tard.
Sahel
L’intervention française au Mali a permis de réduire significativement le potentiel des djihadistes opérant au Sahel ;
L’opération Serval a toutefois révélé des carences, notamment capacitaires, et mis en avant la nécessité d’apporter un soutien durable à l’armée malienne qui ne pourra faire face, même appuyée par une force onusienne, à une possible reconstitution des groupes djihadistes ;
Paris qualifie la situation créée par l’occupation d’un territoire au Nord-Mali par des groupes terroristes d »’insupportable, inadmissible, inacceptable, pas seulement pour le Mali mais pour tous les pays de la région et, au-delà de la région » ;
La France annonce son soutien à toutes les initiatives permettant que les Africains eux-mêmes règlent cette question dans le cadre de la légalité internationale avec un mandat clair du Conseil de sécurité ;
La France déclare qu’il est obligatoire que le Mali préserve l’intégrité de son territoire et que le terrorisme soit écarté de cette zone du Sahel.
Religion : Fond commun traditionnel axé sur le respect des ancêtres (50 %) ; Christianisme (45 %), dont 25 % de Catholiques et 20 % de Protestants ; Islam (5 %)
Indice du développement humain : 151ème sur 187 pays (PNUD, 2011)
Date d’indépendance : 26 juin
Président :Hery Rajaonarimampianina ( 17 janvier 2014)
Premier Ministre : M. KOLO Laurent Roger Christophe
Ministre des Affaires Etrangères : Madame Arisoa Lala Razafitrimo
Type de régime politique : présidentiel
Principaux partis politiques : TIM, TGV
PIB : 9,94 Mds $ (Banque mondiale : 2011)
Taux de croissance : 1,0 % (Banque mondiale : 2011) :
Taux d’inflation : 9,48 % (Banque mondiale : 2011)
Balance commerciale
Principaux clients : France (32,8% en 2010), Allemagne (7,4%), Chine (6,3%), Etats-Unis Principaux fournisseurs : Chine (15,4%), Etats-Unis (8,3%), France (7,4% en 2010, contre 6% en 2009), Afrique du Sud (7,1%), Bahreïn (6,5%)
Date d’établissements des relations diplomatiques : janvier 2003
Ambassadeur du Maroc à Antananarivo : Mohammed AMAR
Situation interne à Madagascar
Histoire :
Le peuplement de Madagascar par des Indonésiens et par des Africains est très ancien (avant JC). Dès le XIIème siècle, des comptoirs commerciaux arabes sont fondés, la grande Ile devient un territoire auquel s’intéressent les Européens, après sa découverte par un portugais, Diego Diaz, en 1500.
En 1643, les Français fondent Fort Dauphin, et au XIXème siècle l’île passe peu à peu sous influence française. Tamatave est occupée par la France en 1883, et Madagascar devient un protectorat français en 1885, pour finalement devenir une colonie française en 1896. Cependant, en 1947 et 1948, une insurrection indépendantiste et sa répression auraient provoqué plusieurs milliers de morts.
Le 14 octobre 1958, la République malgache est proclamée. Le 29 avril 1959, la constitution de la première République est adoptée et Philibert Tsiranana est élu Président. Le 26 juin 1960, l’indépendance de Madagascar est proclamée.
M. Didier Ratsiraka, accède au pouvoir en 1975, après 3 années d’instabilité politique, marquées par des grèves, la contestation du régime politique et le rejet de la présence française.
La république socialiste de Ratsiraka et ses orientations marxistes ont eu, entre 1975 et 1980, des répercussions négatives sur les relations entre la France et Madagascar : nationalisation des entreprises françaises, confiscation des terres et collectivisation des plantations des anciens colons, sortie de la zone franc et de la mouvance francophone, « malgachisation » de l’enseignement, avec notamment la suppression de l’enseignement du français dans le primaire et le secondaire.
En 1991, le régime du Président Ratsiraka est contesté. Les manifestations entraînent la fin du régime et la mise en place d’une période transitoire entre 1991 et 1992, pendant laquelle l’ancien Président et l’homme fort issu de la contestation, Albert Zafy, « cohabitent ». Le 19 août 1992, la loi fondamentale de la République de Madagascar est adoptée par référendum. Elle marque le début de la troisième République et permet l’élection comme Président en février 1993 d’Albert Zafy. Cependant, en janvier 1997, à la faveur de la destitution de Zafy par la Haute Cour Constitutionnelle, M. Ratsiraka est réélu à la présidence de la République pour cinq ans (1997-2002).
2. Situation politique :
Au pouvoir depuis 1976, Didier Ratsiraka, a dû, après sa défaite aux élections présidentielles de 1992, céder son poste à M. Albert Zafy, leader de l’opposition. Toutefois et suite à une crise constitutionnelle entre la majorité parlementaire hostile au régime et l’exécutif, l’Assemblée nationale a destitué le chef de l’Etat en septembre 1996. Ainsi, Albert Zafy fut remplacé par son Premier Ministre Norbert Ratsirahonana, Président par intérim.
Les élections présidentielles anticipées, qui ont été organisées, en janvier 1997, se sont soldées par le retour de Didier Ratsiraka à la tête de l’Etat.
Par ailleurs, une autre consultation a été organisée le 16 décembre 2001, en vue d’élire un nouveau Président de la République et la Haute Cour Constitutionnelle avait alors prononcé les résultats officiels qui donnaient à Marc Ravalomanana, représentant du parti de l’opposition (TIM), 46,21% des voix contre 40,89% pour le Président sortant Didier Ratsiraka.
Cependant, le candidat de l’opposition, se déclarant vainqueur avec 52,15% des suffrages, assure qu’il était déjà élu au premier tour et rejette les résultats officiels qui le contraignaient à un second tour.
Après l’annulation par la Cour Suprême des résultats du premier tour, les deux protagonistes sont parvenus à signer à Dakar, le 18 avril 2002, un accord prévoyant la mise en place d’un gouvernement de réconciliation nationale de transition chargé de l’organisation d’un référendum.
Par la suite, et, à l’issue d’un nouveau décompte des voix par la Cour Constitutionnelle, M. Ravalomanana a été déclaré vainqueur et a été investi officiellement, le 6 mai 2002.La contestation de l’investiture de Ravalomanana par le Président sortant a déclenché des affrontements meurtriers entre les deux camps.
Toutefois, le soutien apporté à Ravalomanana par la majorité de l’armée malgache conjuguée à la reconnaissance de son régime par un bon nombre de pays a largement contribué au dénouement de cette crise.
Après le départ définitif du Président sortant pour la France, Ravalomanana a dû prendre, sous la pression de la communauté internationale et des bailleurs de fonds, une série de mesures susceptibles d’assurer au pays une certaine stabilité politique notamment la formation, le 14 mai 2002, d’un gouvernement d’Union Nationale et la convocation des élections législatives anticipées.
Ainsi, l’Assemblée Nationale a été dissoute le 16 octobre 2002 et des élections législatives ont été organisées le 15 décembre 2002, au terme desquelles le parti « TIM » de Ravalomanana et ses alliés de l’Alliance nationale ont obtenu la majorité des sièges en remportant 132 sur les 160 que compte le parlement.
Le nouveau pouvoir a relancé la décentralisation, avec la création en juin 2004, de 22 régions qui sont à la fois des collectivités territoriales décentralisées et des circonscriptions administratives.
Lors du scrutin qui s’est déroulé le 3 décembre 2006, le Président candidat M. Marc Ravalomanana a remporté, dès le premier tour, les élections présidentielles avec 54,80% alors que le candidat de l’opposition, M. Jean LAHINIRIKO n’a recueilli que 11,68%. La cérémonie d’investiture s’est déroulée le 19 janvier 2007.
En avril 2007, les malgaches ont adopté une réforme sur la constitution, prévoyant un renforcement des pouvoirs du Président de la République. Le « oui » a recueilli 75,38% des suffrages exprimés contre 24,62% pour le « non ». La participation a été de 43,72%.
En décembre 2008, le Ministre de la Communication de Marc Ravalomanana a fermé la TV Viva du Maire d’Antananarivo, Andry Rajoalina, ayant diffusé un reportage sur l’ancien Président Didier Ratsiraka s’en suivent protestations et manifestations. Ainsi, en janvier et février 2009, des violentes émeutes ont secoué la capitale ce qui a entraîné la mort d’une centaine de personnes.
Le rejet par la Haute Cour Constitutionnelle (HHC), le 03 février 2009, du dossier déposé par le Maire d’Antananarivo réclamant la destitution du Président Ravalomanana a été suivi plutôt par la destitution de M. Andry Rajoelina de ses fonctions par le Ministère malgache de l’Intérieur.
Devant cette donne, le Maire de la capitale a appelé à de nouvelles manifestations et avait annoncé, le 07 février 2009, la formation d’un gouvernement de transition avec pour Premier Ministre, M. Monja Roindefo.
Depuis lors, les tentatives de médiation se sont multipliées pour trouver une solution à la crise malgache. L’Envoyé spécial des Nations Unies, M. Haïle Menkerios a exhorté les deux rivaux à parvenir à un accord pacifique et conforme à la légalité.
Pour sa part, lacommunauté internationale (Union Africaine, Union Européenne, France, Etats-Unis…) n’ont cessé, depuis le déclenchement de la crise politique malgache, d’exhorter les parties au conflit au respect de l’ordre constitutionnel et à surmonter la crise par le dialogue.
Le 14 mars 2009, le Président malgache Marc Ravalomanana a proposé la tenue un référendum pour résoudre la crise ouverte avec l’opposition. Cette proposition a été rejetée par le chef de l’opposition malgache, Andry Rajoelina qui a demandé aux forces de l’ordre d’arrêter sans retard M. Ravalomanana.
Sous la pression de l’armée malgache, le Président Marc Ravalomanana, a confié le 17 mars 2009, le plein pouvoir à un directoire militaire qui aurait pour mission de préparer les assises nationales supposées aider à résoudre la crise. Ce directoire a transféré, plus tard, le pouvoir au chef de l’opposition Andry Rajoelina pour qu’il devienne Président d’une Haute Autorité de Transition.
L’ensemble de la Communauté internationale a condamné ce changement de régime. Une mission de médiation a été confiée par la SADC et l’UA à l’ancien Président mozambicain, Joaquim Chissano. Des accords de sortie de crise sont conclus fin 2009 entre Andry Rajoelina et les chefs de trois autres mouvances politiques (Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka), mais leur mise en œuvre échoue.
En 2010, M. Rajoelina a poursuivi sans la médiation, un travail de réconciliation nationale issu de l’Accord d’Ivato et de la Conférence nationale (août et septembre 2010). Un projet de constitution proposé par la H.A.T est validé par référendum le 17 novembre 2010.
Une nouvelle médiation de la SADC engagée fin 2010 a abouti à la signature d’une « feuille de route », le 17 septembre 2011, par les principales formations politiques malgaches. Elle a réformé les institutions de la Transition et a visé à la tenue d’élections crédibles, avec l’aide de la Communauté internationale.
En application des dispositions de cette feuille de route, un Premier Ministre de Transition, M. Jean-Omer Beriziky, est nommé le 28 octobre 2011 et un Gouvernement d’Union Nationale de Transition est formé le 21 novembre 2011. Les institutions de la transition (le Congrès de Transition, le Conseil Supérieur de Transition) ont été élargies et ont ratifié la Feuille de Route début décembre. En mars 2012, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI-T) est mise en place et une loi d’amnistie a été adoptée en avril 2012.
Parallèlement à ce processus, la SADC a obtenu fin 2012 / début 2013 des deux principaux protagonistes de la crise un engagement à ne se pas se présenter aux élections présidentielles – formule dite du « ni-ni » qui crée les conditions d’élections crédibles, dans un climat apaisé. Au terme de plusieurs tractations, la Cour Electorale Spéciale (CES) a finalement publié le 21 août 2013 une liste définitive de 33 candidats qui ont entériné cette formule.
Selon le calendrier électoral défini conjointement par la CENIT et les Nations Unies, le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra le 25 octobre et le second tour le 20 décembre, en même temps que les élections législatives (à un seul tour).
Ce processus électoral a bénéficié du fort soutien de la communauté internationale. Plusieurs organisations ont apporté expertise technique (Nations Unies, SADC, OIF/COI) et financement (à hauteur de 17 M€ pour l’Union européenne). Une mission préparatoire à la mission d’observation électorale de l’Union européenne était à Madagascar en janvier-février 2013. La France a prévu de contribuer au financement de ces élections à hauteur de 4,5 millions d’euros (3,3 millions à travers le canal UE et 1,2 M€ à travers les organisations régionales : Union africaine, SADC, COI, OIF).
La Commission électorale de Madagascar (CENIT) a annoncé, le 22 novembre 2013, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulé le 25 octobre 2013. Le second tour, qui est prévu pour le 20 décembre 2013, a opposé M. Robinson Jean-Louis, le candidat adoubé par l’ancien Président malgache, Marc Ravalomanana, à Hery Rajaonarimampianina qui, lui, est soutenu par le Président de la Transition, M. Andry Rajoelina. Selon le décompte officiel, les deux hommes ont recueilli respectivement 21,16 % et 15,85 % des voix. Les deux candidats ont très largement distancé les 31 autres candidats.
Ces résultats ont été proclamés lors d’une cérémonie officielle en présence des représentants de la communauté internationale qui a, en grande partie, financé le scrutin. La présence à cette cérémonie du corps diplomatique et du médiateur de la SADC (Communauté de Développement d’Afrique Australe) pour la résolution de la crise malgache atteste de l’importance que la communauté internationale attache à la normalisation de la vie politique à Madagascar.
A l’issue de second tour des élections présidentielles, qui s’est tenu le 20 décembre 2013, l’ancien Ministre des Finances, M. Hery Rajaonarimampianina, soutenu par l’homme fort du régime de transition, Andry Rajoelina, a recueilli 53,49% des voix devant Dr Jean Louis Robinson, soutenu par l’ancien Président Marc Ravalomanana, qui a été crédité de 46,51% des voix. Le taux de participation étant de 50,72% sur un nombre d’électeurs inscrits s’élevant à 7.971.790.
Le candidat vaincu Dr Jean Louis Robinson, a contesté ces résultats et a interpellé la communauté internationale pour qu’elle réclame un nouveau décompte des bulletins.
De son côté, la communauté internationale, qui a salué les résultats les résultats du scrutin présidentiel, a invité le Président élu et toutes les parties prenantes au processus électoral à la retenue et au respect des procédures juridiques établies dans le cadre de ce processus.
La cérémonie de passation des pouvoirs et d’investiture de M. Hery Rajaonarimampianina, 1er Président de la quatrième République de Madagascar, s’est déroulée respectivement les 24 et 25 janvier 2014 à Antananarivo.
Le Conseil de l’Union Européenne a décidé, le 19 mai 2014, d’abroger la décision qu’il avait prise à l’égard de Madagascar entraînant ainsi la reprise complète de la coopération au développement de l’UE avec ce pays.
De leur côté, les Etats-Unis ont levé, en mai 2014, les restrictions restantes sur son aide directe au gouvernement malgache. Cette suppression des restrictions peut être considérée comme une réussite pour le régime actuel, étant donné que les Etats-Unis étaient le pays le plus hostile à la levée des sanctions et qui étaient, de loin, les plus durs imposées à Madagascar.
Situation économique :
Madagascar continue de figurer parmi les pays les plus pauvres du monde, en 151ème position sur 187 pays selon l’Indicateur de développement humain (PNUD 2011). D’après les chiffres du PAM en 2011, près de 50% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition et 76% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Depuis début 2009, la crise politique interne contribue à amplifier les effets de la crise économique mondiale ; la plupart des secteurs économiques sont touchés, qu’ils soient tournés vers l’exportation (les clients internationaux craignant pour la sécurité de leurs approvisionnements) ou vers le marché intérieur qui s’est effondré. En 2011, la croissance a été de 1%, contre 7,1% en 2008 (Banque Mondiale).
Le secteur primaire (agriculture, pêche et secteur forestier) représente 28% du PIB et a augmenté de +4,1% en 2008. L’agriculture occupe 70% de la population active et représente 20% des exportations. Les produits de la mer, dont la crevetticulture et la pêche, sont à l’origine de la moitié des exportations du secteur, en déficit depuis 2008. Viennent ensuite le riz, les fruits tropicaux, les cultures de rente (girofle, cacao, café, poivre).
Le secteur secondaire représente près de 15 % du PIB. Sa croissance a été solide en 2008 (+10,8%) grâce à la construction des grands projets miniers (+28% pour les industries extractives), et une amélioration de la fourniture en électricité aux industries (+6%). Avant la crise, le gouvernement souhaitait développer l’exploitation des ressources minières dont le pétrole, le fer, la bauxite, l’uranium et le charbon.
Le secteur tertiaire, qui représente 57% du PIB, tirait en 2008 la croissance vers le haut (+15,6%). Les secteurs phares étaient le BTP et les infrastructures (+64%), les télécommunications (+48,7%), les transports (+11%). Le secteur des télécommunications a connu une forte accélération pendant la période 2005-2010 grâce à une progression rapide du nombre d’abonnés de la première liaison internet à débit en fibre optique grâce au câble Lion en service depuis 2009. De nouvelles liaisons haut-débit sont attendues (Eassy, Seacom). Ces nouvelles liaisons de Madagascar aux grands réseaux internationaux constituent un axe de développement clé pour le pays. Les entreprises du secteur prospectent pour implanter des centres d’appel, des plateformes de traitement des données, logiciels et gestion de sites internet. Le secteur a connu un véritable essor ces dernières années.
Le secteur touristique a bénéficié d’une augmentation d’environ 10,5% des arrivées de touristes entre 2006 et 2008. Il est traditionnellement le premier pourvoyeur de devises du pays devant le textile et la crevetticulture. On comptait environ 25 000 emplois directs dans le tourisme en 2008 ? Mais la crise de 2009 a fortement touché ce secteur.
Dans son rapport économique du 2013, la Banque Mondiale qui a suspendu ses financements en raison du coup d’Etat en mars 2009 a indiqué notamment : « les tendances positives observées l’année précédente (2012) semblent même s’inverser et la stabilité macroéconomique acquise au cours des précédentes années se fragilise de plus en plus. Seules les activités minières en cours d’exploitation sont isolées à un certain degré de l’effet de la crise politique. Les finances publiques, qui ont malmenées depuis le début de la crise malgache continue de subir les effets de décisions qui ne servent pas forcément l’intérêt général. Et la faible capacité de l’Etat ne lui permet pas de faire face convenablement à la vulnérabilité de Madagascar aux catastrophes naturelles, dont actuellement le problème lié à l’invasion acridienne ».
Politique extérieure :
Depuis mars 2009, et en raison de la crise politique, certains partenaires bilatéraux ont annoncé le gel total de leur aide. Les Etats-Unis ont annoncé le 23 décembre 2009 le retrait de Madagascar des bénéficiaires de l’AGOA.
Comme l’ensemble de la Communauté internationale, l’Union Européenne a dénoncé le changement de régime anticonstitutionnel au profit de M. Andry Rajoelina. Elle a suspendu, à titre conservatoire, la coopération communautaire : 630 M €, dont 577 M € au titre du 10ème FED (30 % d’ABG -170 M €- ; 40 % pour les infrastructures de transport -240 M €- ; 20 % pour le développement rural, l’agriculture et la sécurité alimentaire -120 M €).
Faute de voir émerger une solution consensuelle à la crise politique, l’Union Européenne a adopté en juin 2010 une décision clôturant les consultations au titre de l’article 96 de Cotonou et pris des « mesures appropriées » en ce qui concerne la coopération (Fonds européen de développement). La signature de la Feuille de Route et la nomination du Premier ministre de Transition ont conduit l’Union européenne à revoir ses mesures appropriées. Ainsi la décision du Conseil du 5 décembre 2011 prévoit une reprise progressive de la coopération (et notamment un soutien au processus électoral) dans le cadre d’un dialogue politique renforcé avec les autorités malgaches. Le Premier ministre de Transition, Jean-Omer Beriziky, s’est à ce titre rendu à Bruxelles, début juillet 2012.
Relations Bilatérales entre le Maroc et Madagascar
Relations politiques :
Les relations maroco-malgaches restent associées à une épopée héroïque de l’histoire du Maroc, incarnée par la déposition et l’exil forcé de Feu S.M le Roi Mohammed V à Madagascar.
Sans qu’il y ait eu des relations étroites, sans doute du fait de l’éloignement entre les deux pays, Madagascar a, cependant, continué à occuper dans la mémoire collective des Marocains une place particulière.
Malheureusement, cette image a été ternie lorsque le régime de l’ex-Président Ratsiraka, a adopté une attitude inamicale à l’égard du Maroc en reconnaissant la pseudo « rasd » le 28 février 1976.
A l’avant garde du courant marxiste en Afrique, Madagascar n’a pas cessé de manifester, depuis lors, une hostilité démesurée envers le Maroc et le parachèvement de son intégrité territoriale.
Dans le but d’une reprise de contact entre les deux pays, un échange de visites a été entamé, dès le début des années 90, entre les hauts responsables marocains et malgaches. Ainsi, plusieurs hauts responsables malgaches ont effectué des visites au Maroc, notamment l’ancien Président Ratsiraka, qui a assisté aux obsèques de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, en juillet 1999, l’ex 1er Vice Premier Ministre F. Ravonyen, en mai 1993, le Ministre des Affaires Etrangères, en avril 1994 et le Ministre de l’Intérieur en juin 1994.
Du côté marocain, on notera la visite, en mars 2000, de l’Emissaire Royal, M. Thami El Khayari et la mission de contact et d’information du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération en août 1996.
Toutes ces démarches n’ont contribué, ni au rétablissement des relations entre les deux pays, ni au changement de la position de Madagascar vis-à-vis de la question du Sahara marocain.
Lors des discussions sur la question de la présence de la fantomatique « rasd » au sein de l’OUA (34ème Sommet à Ouagadougou, en juin 1998 et Conseil des Ministres d’Addis-Abeba, en mars 1999), Madagascar s’est comportée en alliée de l’Algérie en soutenant les thèses de nos adversaires.
Dès l’avènement au pouvoir du nouveau Président, M. Marc Ravalomanana, en avril 2002, un rapprochement a été amorcé entre les deux pays. Ainsi, Madagascar a proposé l’accréditation du 1er Ambassadeur malgache au Maroc, avec résidence à Dakar.
Par ailleurs, S.A.R la Princesse Lalla Amina a effectué, en janvier 2003, une visite à Madagascar, porteur d’un message Royal au Président Marc Ravalomanana.
Lors de cette visite, S.A.R la Princesse Lalla Amina a assisté à la cérémonie de l’inauguration de la place Mohammed V à Antsirabé et a été décorée par le Président, Marc Ravalomanana, de « l’Officier de l’Ordre du Mérite Malgache ».
M. Taïb Fassi Fihri, alors Ministre Délégué, qui faisait partie de la délégation accompagnant la Princesse, a eu, de son côté, des entretiens avec M. Marcel Ranjeva, Ministre des Affaires Etrangères de Madagascar qui ont porté sur les voies et moyens de promouvoir les relations bilatérales entre les deux pays.
A l’issue de cette visite, le Maroc et Madagascar ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques avec ouverture d’un consulat honoraire du Royaume à Antananarivo.
Au mois de mars 2008, l’Ambassadeur de Madagascar accrédité à Rabat, avec résidence à Dakar, a présenté à Mme.Latifa AKHARBACHE, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération les copies figurées de ses lettres de créance.
De son côté, le Maroc a procédé, en décembre 2004, à l’accréditation de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Nairobi, en tant qu’Ambassadeur non-résident du Royaume à Madagascar.
A l’occasion de la visite officielle effectuée au Maroc en avril 2005 par le Président malgache M. Marc Ravalomanana, Madagascar a décidé de geler sa reconnaissance de la pseudo RASD.
Dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de fraternité qui existent entre les deux pays et dans le but de consolider davantage les relations de coopération entre le Maroc et Madagascar, le gouvernement marocain a décidé l’ouverture à compter du 1er février 2006, d’une Ambassade à Antananarivo.
Il convient de signaler que le Président de la Transition à Madagascar, M. Andry Rajoelina a fait état en 2011 à notre Ambassadeur à Antananarivo des pressions « considérables » qu’exercent sur lui les séparatistes pour l’acculer à reconnaître la pseudo « rasd » et à les autoriser à ouvrir une ambassade de cette dernière à Antananarivo.
En raison de la crise politique qu a connu Madagascar entre mars 2009 et décembre 2013, il a été décidé de suspendre toutes les actions de coopération avec Madagascar à l’exception de la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et militaire (des militaires inscrits du temps de l’ancien Président Marc Ravalomanana).
Cadre juridique :
Le Cadre juridique Maroc / Madagascar comprend cinq accords :
Accord cadre de coopération ;
Mémorandum d’Entente pour l’Etablissement de Consultations entre les MAE des deux pays ;
Accord portant Création d’une Commission Mixte de Coopération.
Accord Culturel et Scientifique ;
Accord de Coopération Technique en matière de Tourisme.
Coopération bilatérale :
Commission Mixte de coopération :
La Première session de la commission Mixte maroco-malgache était en principe prévue pour le mois d’octobre 2007 à Rabat. La partie malgache a proposé la dernière semaine du mois d’octobre 2008. Mais en vain.
Les échanges commerciaux :
Valeur en Milliers de Dirhams
2008
2009
2010
2011
Importations
65727
35562
46247
76209
Exportations
28306
11957
18061
33753
Coopération économique, technique et culturelle :
La seule action de coopération réalisée par les deux pays porte sur lamission au Maroc, en avril 2004, d’une délégation malgache du Ministère des Finances pour s’inspirer de l’expérience marocaine en vue de préparer la mise en place à Madagascar d’une Inspection Générale des Finances.
En matière de formation des cadres, Madagascar a bénéficié de 37 bourses d’études au titre de l’année universitaire 2007/2008.
L’AMCI a marqué en avril 2006 sa disposition à prendre en charge les frais de séjour de quelques stages de formation (hormis les frais de transports aérien) et à programmer des bourses au profit d’étudiants malgaches, dans les domaines de l’agriculture, des pêches, de l’élevage et du sport.
Plusieurs cadres malgaches ont également bénéficié de stages de formation dans le cadre de la coopération triangulaire (JICA) entre 2001 et 2012.
Au titre de l’année académique 2007/2008, plusieurs officiers militaires malgaches ont bénéficié d’une formation au Maroc.
Dans le domaine protocolaire, 12 cadres malgaches ont suivi un stage au Maroc (la Direction du protocole s’est chargée de cette formation).
Par ailleurs, le Maroc a accordé à Madagascar une aide financière (250.000 $) en guise de don humanitaire suite aux deux cyclones qui ont frappé ce pays successivement en février et mars 2004.
En juin 2005, suite à la visite au Maroc du Président malgache (05-07 avril 2005), un don de 80.000 doses d’insuline humaine à 40 UI a été octroyé à Madagascar.
Le Maroc a, par ailleurs, accordé, en 2005, une aide pour financer un projet sur la valorisation de la soie sauvage des forêts de Tapia d’Ambohitsoa de Madagascar.
En matière de sports, le Maroc a assuré la formation, pendant trois mois (mai- juin – juillet 2006) de dix stagiaires malgaches (huit athlètes et deux formateurs). Le Maroc a pris en charge la totalité des frais y afférents.
D’autre part, en septembre 2006, le Maroc a mis gracieusement à la disposition des 351 malgaches vivant au Liban, un avion militaire C130 pour leur évacuation.
En février 2007, sur Hautes Instructions de S.M. le Roi, une aide humanitaire urgente, constituée de 300 tentes, de 10 tonnes de médicaments et de 150 tonnes de riz blanc, a été accordée à la partie malgache, suite aux inondations généralisées qu’a connues ce pays.
La Fondation Alaouite pour le Développement Humain Durable a construit (5) écoles à Antananarivo et à Antsirabé et ce, sur instructions de Sa Majesté le Roi.
En mai 2009, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné ses Hautes instructions pour que des quantités importantes de riz à hauteur de 600.000 dollars américains soient accordées aux populations du Sud de la Grande Ile qui souffrent de la sécheresse qui sévit dans cette région.
En octobre 2013, le Maroc a fait un don en pesticide (200.000 litres) à Madagascar par le biais de la FAO, pour lutter contre l’invasion des criquets
Echanges de visites :
Côté malgache:
Visites effectuées au Maroc par certains responsables malgaches notamment celles de l’ex 1er Vice Premier Ministre F. Ravony en mai 1993, du Ministre des Affaires Etrangères en avril 1994 et du Ministre de l’Intérieur en juin 1994 ;
Participation de l’ancien Président Ratsiraka aux obsèques de Feu Sa Majesté Hassan II, en juillet 1999 ;
Visite officielle au Maroc en avril 2005 de S.E.M Marc Ravalomanana, ancien Président de la République de Madagascar.
Visite au Maroc du 09 au 18 novembre 2005, d’une délégation malgache conduite par le Ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (initiation d’une coopération bilatérale entre le Maroc et Madagascar en matière de l’aménagement du territoire) ;
Participation du 15 au 17 novembre 2005 du fils de l’ex- Président malgache, M. RAVALOMANANA aux cérémonies du cinquantième anniversaire du retour d’exil de Feu Sa Majesté le Roi Mohamed V ;
Visite privée au Maroc, en juillet 2011, de Monsieur Andry Rajoelina, Président de la Haute Autorité de la Transition à Madagascar.
Côté marocain :
Mission de contact et d’information à Tananarivo, en 1996, d’une délégation marocaine du Ministère des Affaires Etrangères ;
Mission à Madagascar, en mars 2000, de l’Emissaire Royal, M. Thami El Khayari ;
Visite à Madagascar de la Princesse Lalla Amina, en janvier 2003, au cours de laquelle elle a remis un message de Sa Majesté le Roi au Président Marc Ravalomanana ;
M. Mohamed Benaïssa, a représenté Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture de l’ancien Président malgache Marc RAVAOMANANA, qui s’est déroulée le 19 janvier 2007.
Monsieur le Ministre a représenté, en février 2014, Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture du Président malgache M. Hery RAJAONARIMAMPIANINA. Il a été reçu par le Chef d’Etat malgache.
Perspectives :
Projet de Visite au Maroc du Ministre des Affaires Etrangères Madame Arisoa Lala Razafitrimo (une lettre d’invitation lui a été adressée en avril 2014)
Le Président malgache Hery RAJAONARIMAMPIANINA a émis le souhait d’effectuer une visite au Maroc pour prendre connaissance de visu des grands projets réalisés par notre pays dans les domaines suivants : Energie solaire, tourisme, habitat social, agriculture ;
Tenue de la 1ère session de la Commission Mixte de Coopération.
Tenue à Madagascar de la commission mixte spécialisée en matière d’Habitat, de l’Aménagement du Territoire et de la Réforme Foncière.
Thèmes d’entretien
les relations politiques maroco-malgaches ont connu une amélioration notable sous l’ère de l’ex-Président M. Marc Ravalomanana, après la décision prise par Madagascar en avril 2005 de geler sa reconnaissance de la pseudo « rasd ». Il est à signaler que Madagascar était, sous la présidence Ratsiraka, le tout premier pays à reconnaître les séparatistes et à leur ouvrir une « ambassade » à Antananarivo ;
Dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de fraternité qui existent entre les deux pays et dans le but de consolider davantage les relations de coopération entre le Maroc et Madagascar, le gouvernement marocain a décidé l’ouverture à compter du 1er février 2006, d’une Ambassade à Antananarivo ;
Il convient de signaler que l’ex-Président de la Transition à Madagascar, M. Andry Rajoelina (Mars 2009-Décembre 2014) a fait état à notre Ambassadeur à Antananarivo des pressions « considérables » qu’exercent sur lui les séparatistes pour l’acculer à reconnaître la pseudo « rasd » et à les autoriser à ouvrir une ambassade de cette dernière à Antananarivo ;
S’agissant de l’impact que pourraient avoir les derniers développements politiques survenus sur la scène politique malgache sur les relations entre le Maroc et Madagascar, il sied de signaler selon les informations recueillies par notre ambassade à Antananarivo, l’Afrique du Sud et l’Algérie s’apprêtent à réitérer leurs précédentes tentatives de pression sur les nouveaux décideurs malgaches pour obtenir leur accord pour l’ouverture d’une ambassade de la « rasd » à Madagascar moyennant « des offres difficiles à refuser » ;
En raison de la confusion qui a régné au sein de la scène politique malgache entre mars 2009 et décembre 2014, le Maroc a préféré suspendre la plupart des actions de coopération avec ce pays et de les limiter à certaines actions dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la formation militaire;
afin d’éviter d’entreprendre toute manœuvre susceptible d’affecter, pendant la période de la transition, la position malgache à l’égard de notre question nationale, notre pays n’a opéré aucun changement dans sa politique vis-à-vis de ce pays qui a prôné jusqu’à présent la neutralité et la promotion de la coopération bilatérale.
Monsieur le Ministre a représenté, en février 2014, Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture du Président malgache M. Hery RAJAONARIMAMPIANINA. Il a été reçu par le Chef d’Etat malgache, qui a émis le souhait d’effectuer une visite au Maroc pour prendre connaissance de visu des grands projets réalisés par notre pays dans les domaines suivants : Energie solaire, tourisme, habitat social, agriculture ;
Une lettre d’invitation a été adressée, en avril 2014, au chef de la diplomatie malgache pour effectuer une visite de travail dans notre pays, qui sera l’occasion pour la signature de plusieurs instruments juridiques ;
Le Cadre juridique Maroc / Madagascar comprend cinq accords dont celui portant création d’une Commission Mixte de Coopération qui n’a pas encore tenu sa première session).
Tags : Maroc, Union Européenne, pêche, ALECA, coopération financière, Sommet UE-Afrique, politique de voisinage,
L’agenda des relations Maroc-UE peut être qualifié de riche et particulièrement intense. Ceci se manifeste à travers le nombre de réunions et de rencontres qui ont eu lieu notamment celles afférentes aux structures de travail de l’Accord d’Association ainsi qu’à travers la diversité des thématiques abordées et des négociations lancées.
Force est de constater que si la coopération sectorielle connait une certaine dynamique, le volet politique de ce partenariat mérite davantage d’attention de la part des deux parties en particulier sur des thématiques où elles ont tout intérêt à développer une coopération à la fois au niveau bilatéral et régional.
Dialogue politique avec l’UE : des consultations régulières avec l’UE se tiennent annuellement autour de problématiques d’intérêts communs régionales et bilatérales. Les dernières en date ont eu lieu en marge du Conseil d’association avec la participation de Mr le Ministre. Des consultations sont prévues également avec le Service européen pour l’action extérieure (Dialogue politique renforcé et le Policy review). En dépit de la régularité de ces consultations, celles-ci se limitent à un échange d’information sur les positions respectives en rapport aux questions abordées alors qu’elles devraient contribuer à l’établissement d’une coopération plus développée sur des thématiques d’intérêt pour les deux parties telles que le Sahel, la lutte contre le terrorisme, la gestion des crises, les menaces sécuritaires etc….
Par ailleurs et conformément au document conjoint du Statut avancé le Maroc devrait être invité à des réunions du Conseil, notamment affaires étrangères, affaires intérieures, agriculture-pêche, énergie, transport afin d’élargir le spectre des échanges au niveau politique. Dans le même sens il pourrait également être invité aux réunions des comités géographiques et thématiques des hauts fonctionnaires tels que le COHOM (Droit de l’homme) COAFR (Afrique) Maghreb/Mashreq et COTER (terrorisme).
Négociations ALECA : le 4ème round des négociations ALECA se tiendra la semaine du 7 avril à Bruxelles. ces négociations se tiennent à une cadence régulière (au rythme d’un round par mois) La partie européenne qui ambitionne de finaliser ce processus avant la fin du mandat de l’actuelle commission estime ce rythme trop lent. Il y a lieu de souligner que ces négociations portent sur un accord très ambitieux dont la portée aura un impact inévitable à la fois sur le tissu économique mais également en termes de mise à niveau institutionnel et réglementaire. Aussi, le rythme des négociations (dont l’évolution est 1 particulièrement scrutée par le privé) dépendra-t-il en partie de la visibilité dont disposera le Maroc par rapport à l’accompagnement technique et financier qui sera accordé par l’UE à la mise en œuvre de cet accord. Par ailleurs, il est également important de veiller à s’assurer que les dispositions de l’ALECA viennent compléter les dispositions de l’Accord d’Association dont la primauté sera préservée y compris ses mécanismes institutionnels.
Partenariat mobilité : Depuis la signature de la Déclaration du partenariat sur la Mobilité en juin 2013, le Maroc et l’UE se sont attelées à finaliser l’annexe portant sur les projets de coopération à développer avec l’UE et ses Etats membres pour la mise en œuvre équilibrée de ses 4 volets (migration légale, lutte contre la migration illégale, asile, migration et développement) et ce à la lumière des nouvelles orientations royales sur la politique migratoire. Des consultations se tiendront les 1er et 2 avril prochain avec la partie européenne pour la préparation du lancement des négociations en matière de facilitation des visas et la reprise des négociations réadmission. A ce jour, à l’exception de l’annonce faite des 10 Millions d’euros qui seront accordés au Maroc (dans le cadre de la prochaine programmation financière) et quelques projets d’assistance technique au profit du CNDH et de la DIDH et du Ministère chargé de la migration et du département de l’emploi, aucun engagement concret et visible de la partie européenne ne s’est manifesté à l’égard de cette nouvelle politique migratoire. Bien au contraire la partie européenne continue de pointer du doigt les traitements subis par les migrants subsahariens dans certaines régions du nord du Maroc et en occultant les efforts entrepris par le Maroc pour la régularisation de ces migrants.
Entrée en vigueur du Protocole pêche : Suite à la signature du Protocole Pêche, la partie européenne exerce une pression pour la ratification rapidement alléguant le risque de retard dans le versement de la première tranche de la contrepartie financière. Il y a lieu de rappeler que le processus de ratification. Le Protocole a été adopté par les deux chambres du Parlement et en attente du sceau royal. L’entée en vigueur du Protocole interviendra suite à l’échange de la notification par les deux parties de l’accomplissement des procédures de ratification.
Coopération financière : Si l’année 2013 a permis de rattraper les retards accusés dans les engagements, celle-ci reste marquée par un taux de décaissement relativement faible qui avoisine les 90Millions d’Euros et ce, en raison de la baisse constatée dans la réalisation des critères de conditionnalité pour les décaissements des fonds, liée à la capacité de certains départements à élaborer ou mettre en œuvre leur stratégie nationale. Ceci risque de conduire à la perte des fonds alloués à certains projets à cause des reports successifs des fonds engagés et non utilisés. Ceci contribue à entretenir le doute chez la partie européenne sur la capacité d’absorption du Maroc des fonds européens et qui risquent de se traduire par une baisse du montant de l’enveloppe qui sera accordée par l’UE au titre de la prochaine programmation 2014-2017, sachant que l’un des critères arrêtés par l’UE pour l’octroi des financements est le « more for more » . Il y a lieu de souligner qu’un travail de sensibilisation sera mené auprès de l’ensemble des départements pour les amener à remplir leurs engagements. Toutefois, il est essentiel que l’accompagnement financier de l’UE soit maintenu au même niveau voire augmenté afin de refléter l’engagement constant de l’UE à accompagner le Maroc dans ses choix ambitieux de réformes sachant que le Maroc reste à ce jour le partenaire le plus crédible dans la région.
Plan national de convergence réglementaire : Conformément aux engagements pris par le Maroc dans le cadre du plan d’action sur la mise en œuvre du statut avancé, le Maec en concertation avec le Ministère de l’Economie et des Finances et le SGG a mené une réflexion 2 sur l’approche la plus appropriée pour l’initiation de ce chantier. Cette approche sera partagée avec l’ensemble des membres du gouvernement afin de déterminer la démarche et les étapes futures pour le lancement de ce chantier. Il est important de souligner que ce processus est inédit pour un pays du voisinage qui ne s’inscrit pas dans une logique d’adhésion. Aussi, des efforts considérables seront-ils nécessaires pour mener à bien ce chantier de grande envergure, et dont la maitrise des coûts/bénéfices est essentielle. Dans le même sens, la visibilité que pourrait donner la partie européenne à la finalité et aux perspectives de son partenariat avec le Maroc, contribuerait à conforter les choix de son arrimage à l’Europe.
Sommet UE-Afrique : Depuis le lancement du dialogue UE- Afrique, et en dépit des multiples tentatives de nos adversaires au sein de l’Union africaine de nous exclure de ce processus et des réunions de ses structures, le Maroc a maintenu son implication et sa participation active à ce partenariat grâce à la préservation « du format du Caire ». Depuis que l’UE a accepté la décision de mettre en œuvre ce partenariat à travers les instances de l’Union africaine le Maroc s’est vu progressivement exclu de ce processus. Cette tendance a été confortée par la décision de réduire le nombre des thématiques et par là des groupes d’experts. Le Maroc qui a été chef de file du groupe d’experts changement climatique dont il a accueilli la dernière réunion en septembre dernier se voit éjecté de ce processus. Il est de la responsabilité de l’UE de veiller au respect du format qui a été convenu jusqu’à présent afin de préserver la participation du Maroc dans ce partenariat et de ne pas cautionner les multiples subterfuges de certaines parties visant à imposer la présence de la RASD dans ce processus. Question nationale : Il a été constaté que la position de l’UE par rapport à la question nationale est de plus en plus influencée par les positions de certaines institutions et de ses états membres qui ne s’inscrivent pas dans une logique constructive visant à soutenir les efforts du Maroc afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable à ce différend. Les questions liées au respect des droits de l’homme et à l’exploitation des ressources naturelles s’invitent de manière récurrente dans les discussions avec la partie européenne. Si le Maroc a jusqu’à présent toléré les manipulations dont font l’objet certaines parties au sein du Parlement et du Conseil, il considère inacceptable que de telles agissements puissent émaner de la Commission européenne qui doit faire preuve de neutralité. Or depuis quelques temps il a été constaté que des initiatives émanant de la commission tendent à instrumentaliser la question nationale et des droits de l’homme pour porter atteinte à ce partenariat. Ceci de porter préjudice à l’évolution et à la qualité des relations privilégiées qui lient les deux parties.
Rapport Maroc dans le cadre de la PEV : L’UE a adopté le 26 mars son rapport pays annuel sur la mise en œuvre de la politique européenne au titre de 2013. Si le rapport Maroc met en exergue un certains nombres d’avancées réalisées par le Maroc , notamment le renforcement du rôle du Maroc au niveau régional, la consolidation des relations bilatérales Maroc UE, notamment le dialogue politique, l’entrée en vigueur du Partenariat pour la Mobilité…, la mise en place d’une nouvelle politique migratoire et quelques reformes dans divers secteurs, le rapport relève toutefois de nombreuses insuffisances que le Maroc est appelé a combler en vue de garantir un processus démocratique fort et une mise en œuvre optimale de la PEV.L’accent est mis sur la lenteur de la mise en œuvre des reformes annoncées dans le cadre de la nouvelle constitution notamment concernant les nombreuses lois organiques qui n ont toujours pas fait l objet d élaborations ou d’adoption.De nombreux retards ont également été relevés dans ce rapport en ce qui concerne le respect des droits de l homme, le système judiciaire et le rôle de la société civile qui doit être renforcé.Il y est également indiquer que le chantier de la régionalisation avancée a connu très peu d’avancées 3 depuis. La réforme du code de la presse n’a toujours pas été finalisée. Le rapport pointe du doigt les atteintes à la liberté de rassemblement et l’usage disproportionné de la force par les forces de police lors de certaines manifestations pacifiques. Le Maroc a toujours exprimé sa désapprobation à l’égard de l’approche prônée dans la rédaction de ce rapport annuel qui est basée sur des appréciations émanant de la société civile, le gouvernement n’étant pas concerté au moment de sa rédaction. Ce qui conduit à la publication de données parfois biaisées voire dépassées. Le contenu du rapport consacre une grande partie de son contenu aux retards enregistrés en matière de réformes démocratiques et de l’état de droit en survolant les autres thèmes de la coopération bilatérale.
Direction de l’Union Européenne Et des Processus Méditerranéens MAED