Étiquette : Maroc

  • Mise au point au sujet des relations avec l’Equateur

    Tags : Maroc, Equateur, Sahara Occidental, RASD,

    En parcourant la presse j’ai appris que notre pays vient de signer jeudi 02 octobre une convention avec l’Équateur dans le domaine de la promotion des exportations en présence du Ministre Abbou qui affirme que nos deux pays « ont toujours entretenu des relations privilégiées en soulignant l’excellence des relations politiques entre le Maroc et l’Equateur »???????? ( ci-joint article publié dans Le Matin)

    Or il convient de rappeler qu’au chapitre des relations bilatérales, l’Equateur a reconnu la «rasd» le 14 novembre 1983 et a régulièrement voté en faveur des résolutions algériennes à la quatrième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

    Les relations entre le Maroc et l’Equateur se trouvent actuellement au point mort, ce, en raison de la position hostile que ce pays affiche ouvertement à l’égard de notre Cause Nationale, sachant que le Président équatorien a toujours apporté son soutien aux séparatistes, qui s’est traduit par le renforcement des liens avec la pseudo « rasd », notamment avec la signature, en juillet 2012, d’un Mémorandum d’entente sur des consultations politiques entre le Ministère des Relations Extérieures équatorien et cette entité fantoche.

    La position équatorienne d’hostilité à l’égard du Maroc a d’ailleurs été exprimée, à nouveau, au terme d’un communiqué conjoint avec l’Algérie, publié à l’issue d’une visite effectuée le 09 avril 2014, à Alger, par le Vice-ministre équatorien des Relations Extérieures et de l’Intégration Politique, M. Leonardo Arizaga, appelant à « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental» et à « l’élargissement du mandat de la MINURSO par la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme », en plus de la décision des autorités équatoriennes d’ouvrir prochainement une Ambassade à Alger.

    De plus, selon une dépêche de la soi-disant « Sps », publiée le 07 août 2014, les séparatistes s’apprêteraient à ouvrir une soi-disant « ambassade » à Quito, décision qui serait intervenue à l’issue d’une rencontre entre le Ministre équatorien des Relations Extérieures et de Mobilité Humaine, M. Ricardo Patiño et le soi-disant « ministre délégué » de la pseudo « rasd » pour l’Amérique latine, le dénommé Haj Ahmed, le 06 août 2014. La même dépêche signale que l’Equateur soutient « la lutte pour l’auto-détermination et le respect des Droits de l’Homme du peuple sahraoui ».

    On constate malheureusement encore une fois que les départements ne prennent pas la peine en amont de s’informer sur l’état des relations bilatérales avec les autres pays pour leur permettre d’adapter leur actions et déclarations en conséquence.

    Anyway….Aid moubarak

    Bien à vous,

    Farida Loudaya

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    ARTICLE LE MATIN:
    Exportations : Le Maroc et l’Equateur renforcent leurs relations bilatérales

    Publié le : 3 octobre 2014 – Hafsa Sakhi, LE MATIN

    L’objectif de cet accord, signé entre «Maroc Export» et Pro Ecuador, est de favoriser les échanges d’informations et d’expertises entre les deux institutions.

    Le Maroc et l’Equateur viennent de signer une convention de partenariat dans le domaine de la promotion des exportations, et ce dans le cadre du développement des relations bilatérales entre les deux pays. En effet, Mohammed Abbou, ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique chargé du Commerce Extérieur, a présidé hier, 2 octobre, cette cérémonie de signature entre le Centre Marocain de la Promotion des Exportations «Maroc Export» et l’Institut de Promotion des Exportations et des Investissements Etrangers «PRO Ecuador».

    «L’objectif de cet accord est de favoriser les échanges d’informations et d’expertises entre les deux institutions (Activités promotionnelles, assistance et accompagnement, planification et bonnes pratiques, couverture médiatique internationale et lobbying) et vise également à faire bénéficier le Maroc et l’Equateur de la synergie des efforts déployés pour la promotion des exportations, et de l’offre des stratégies sectorielles», explique le ministère chargé du Commerce Extérieur.

    La convention de partenariat prévoit ainsi de renforcer la coopération institutionnelle et le développement des activités promotionnelles à même de dynamiser les relations commerciales entre les entreprises marocaines et leurs homologues équatoriennes, et sera matérialisé par un plan d’actions opérationnel.

    «Le Maroc et l’Equateur ont toujours entretenu des relations privilégiées qui témoignent de l’excellence des relations politiques entre les deux pays, sauf que les relations économiques restent en deçà des potentialités que recèlent les deux parties, dans la mesure où les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Equateur ne dépassent pas les 48 MDH», a déclaré Abbou, lors de sa rencontre avec Antonio Ruales, le Directeur général de PRO Ecuador, qui est en visite au Maroc depuis le 29 septembre.

    #Maroc #Equateur

  • Note sur le Guyana et le Suriname

    Note sur le Guyana et le Suriname

    Tags : Maroc, Guyana, Suriname, Foro de Cooperación América del Sur-África, ASA,

    Le Sommet ASA constitue l’occasion idoine pour approcher les deux seuls pays caribéens membre de ce processus régional, à savoir le Guyana et le Suriname, et d’essayer de faire évaluer de manière positives les relations avec eux, d’autant plus qu’aucun entretient au niveau des Ministres des Affaires Etrangères n’a encore eu lieu.

    Le Suriname, avec qui le Maroc a établi des relations diplomatiques, le 28 juillet 2004, reconnaît la pseudo « rasd » depuis le 21 août 1982. Il ressort des contacts établis avec les autorités de ce pays, une volonté de développer les relations bilatérales avec le Maroc et une certaine flexibilité quant à leur position vis-à-vis de Notre Question Nationale.

    Quant au Guyana, qui reconnaît la pseudo « rasd » depuis le 1er septembre 1979, aucune rencontre n’a eu lieu avec les autorités de ce pays depuis l’établissement des relations diplomatiques, à New York, le 14 décembre 2012. Il s’agira donc d’initier un premier contact pour sonder la position des autorités de ce pays vis-à vis de Notre Question Nationale et leur volonté réelle de développer les relations bilatérales sachant que des demandes d’aides (pour des fertilisants) avaient été exprimées au cours de l’année 2011.

    #Maroc #Guyana #Suriname

  • Eléments pour le Message Royal à l’occasion de la 9ème édition du Forum pour le Développement de l’Afrique de la CEA

    Tags : Maroc, ONU, Afrique,

    Message de bienvenue

    -Exprimer le plaisir et l’honneur pour le Maroc d’accueillir la gème édition du Forum pour le développement de l’Afrique de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

    -Se réjouir de l’estime et de la confiance que porte au Royaume du Maroc cet organisme onusien, et particulièrement son Secrétaire Exécutif SE M. Carlos Lopes, qui organise dans notre pays, et pour la première fois en dehors du siège de la CEA à Addis-Abeba, ce Forum africain de grande envergure.

    -Souhaiter la bienvenue à leurs Excellences M. Alassane OUATTARA Président de la Côte d’Ivoire, M. Macky SALL Président du Sénégal et M. Jorge Carlos FONSECA Président du Cap Vert, ainsi qu’aux éminentes personnalités et à l’ensemble des participants aux travaux de ce Forum.

    Vision de la stratégie africaine du Maroc

    -Indiquer que l’organisation de ce Forum au Maroc témoigne de la place de choix qu’occupe aujourd’hui notre pays au sein de la communauté africaine, en tant qu’acteur économique majeur et « hub » régional dont l’ambition est de canaliser les investissements productifs vers l’Afrique.

    -Rappeler que le Maroc a toujours accordé une importance primordiale au développement de ses relations au sein de l’Afrique et que ce choix stratégique a pris une nouvelle dimension sous le règne de Sa Majesté le Roi.

    -Souligner que la conviction du Royaume est que le développement de l’Afrique doit passer nécessairement par la consolidation de l’élan de la coopération sud-sud et le renforcement de l’intégration régionale économique et financière de notre continent.

    -Contexte et importance du Forum organisé sous le thème: « Les modes de financement novateurs pour la transformation de l’Afrique»

    -Indiquer que le Forum se tient dans un contexte mondial caractérisé par le rattrapage économique des pays émergents et l’évolution vers un système mondial multipolaire. L’Afrique, aujourd’hui en phase de transition, est en train d’émerger comme un nouveau pôle mondial de croissance du fait des énormes richesses et des potentialités dont elle dispose. Néanmoins, ce processus ne saurait être consolidé et renforcé sans une transformation structurelle des économies africaines et leur mutation vers des activités à haute valeur ajoutée et à fort contenu technologique.

    -En réaffirmant l’importance centrale de la dimension financière en tant que levier pour la transformation structurelle de l’Afrique et son développement économique et social, souligner que cette édition du Forum constitue une grande opportunité qu’il convient de saisir dans la mesure où cette dimension demeure un obstacle majeur dans la voie de l’édification d’économies génératrices de richesses et d’emplois en Afrique.

    Nos attentes par rapport au Forum

    -Indiquer qu’il est évident que la mobilisation des ressources intérieures constitue le vecteur essentiel qui peut conférer à nos pays une marge de manœuvre durable pour pérenniser le financement des grands projets d’investissement, particulièrement les infrastructures, et mieux se préparer pour réaliser les objectifs de développement d’après 2015.

    -Signaler l’importance d’exploiter au mieux les grandes potentialités dont nous disposons en mettant en œuvre les réformes fiscales et financières qui garantissent une mobilisation et allocation optimales des ressources nationales dans un cadre de la bonne gouvernance et de la transparence.

    -Parallèlement, il conviendra de faire preuve d’ingéniosité pour explorer des instruments de financement novateurs à même d’accompagner la transformation économique du Continent et son développement durable sans compromettre les équilibres macroéconomiques. Le développement durable du continent africain nécessite que la créativité et le dynamisme du secteur privé soient orientés vers des secteurs prometteurs tels que les énergies renouvelables et porteurs comme l’agriculture, l’industrie, la technologie ainsi que le développement des infrastructures. Dans ce cadre, la promotion de partenariats publics et privés revêt une importance particulière.

    -Souligner que l’Afrique d’aujourd’hui n’a pas tant besoin d’assistance que de partenariats gagnant-gagnant capables de jouer le rôle de catalyseur pour la mobilisation et la bonne utilisation des ressources pour le développement à l’échelle continentale, de faire progresser le processus de l’intégration économique régionale et d’améliorer le positionnement de l’Afrique dans la chaîne internationale de la création de la valeur.

    -C’est dans cette perspective que doivent s’insérer nos politiques économiques et nos stratégies de développement afin de concrétiser les grands projets structurants de nos nations, réduire les inégalités sociales et spatiales, et répondre aux préoccupations du secteur privé qui doit être considéré comme moteur de l’accélération de la croissance.

    -Souligner que la problématique de développement est multidimensionnelle et devrait englober également les autres aspects non financiers tels que la bonne gouvernance, la solidité des institutions, et la qualification de l’élément humain.

    -Renforcer la capacité des pays africains à implémenter des solutions adaptées aux défis du développement et de la croissance inclusive qui renvoie aujourd’hui à la mise en place d’institutions fortes, tant publiques que privées et ce, aussi bien aux niveaux local, national, sous régional que continental; des institutions qui soient à la fois capables d’apporter les réponses adéquates aux problématiques de court, moyen et long terme, et pleinement conscientes des réalités économiques et sociales de nos pays.

    Coopération sud-sud

    -Rappeler les progrès réalisés dans plusieurs pays africains en matière de réformes politiques, économiques et sociales, qUI constituent autant de facteurs de réussite. Notre continent doit se prendre en charge en élaborant sa propre vision du développement et en traçant sa vOie pour concrétiser ses ambitions à travers la valorisation de son capital humain et la mise à profit des réformes pour réaliser une croissance durable et inclusive, mais aussi pour accomplir la transformation structurelle.

    -Réaffirmer l’attachement perpétuel que ne cesse de manifester le Royaume du Maroc au renforcement des liens de coopération et de partenariat mutuellement bénéfique avec nos frères africains.

    -Souligner qu’au-delà d’un partenariat gagnant-gagnant, le modèle marocain se présente aujourd’hui comme un vrai cadre de Co­développement Sud-Sud.

    -A cet égard, rappeler qu’à travers la place financière « Casablanca Finance City», le Maroc œuvre pour une intégration financière progressive dans la région africaine et ce, afin de faciliter les échanges entre les pays de la région et de canaliser l’épargne vers l’investissement productif. Aujourd’hui, de multiples investisseurs internationaux sont convaincus du rôle du CFC comme plateforme de rebondissement et porte d’entrée aux marchés africains.

    -Se réjouir de la mise en place avec l’appui de la Banque africaine de Développement du « Fonds Africa 50 » qui vient d’être logé au sein du « Casablanca Finance City». Ce fonds permettra de doter notre continent d’un mécanisme innovant permettant d’accroitre la mobilisation de ressources à grande échelle et d’attirer des financements privés pour le développement et le financement de projets d’infrastructures en Afrique.

    Conclusion

    -Soutenir que notre aspiration pour une Afrique prospère, stable et juste est légitime pour nos citoyens Africains.

    -Indiquer, à ce titre, que si le fort potentiel économique de l’Afrique est reconnu par tous, il n’en demeure pas moins que son exploitation doit impérativement être optimisée et portée « par les Africains pour les Africains ».

    -Souhaiter la réussite et le plein succès au Forum et inviter les participants à faire preuve de créativité et de pragmatisme pour le bien de l’Afrique en leur souhaitant un bon séjour à Marrakech.

    #Maroc #Afrique #ONU

  • La présence accrue d’Israël en Afrique du Nord creuse l’écart entre l’Algérie et le Maroc

    La présence accrue d’Israël en Afrique du Nord creuse l’écart entre l’Algérie et le Maroc

    Tags : Algérie, Maroc, Israël, Sahara Occidental, Front Polisario,

    Rapport de Washington sur les affaires du Moyen-Orient, novembre/décembre 2022, p. 30-32

    Rapport spécial
    Par Mustafa Fetouri

    LES PROBLÈMES DANS LES RELATIONS ALGÉRIENNES-MAROCAINES se cachent toujours juste sous la surface, attendant qu’un déclencheur se transforme en une crise diplomatique et politique tentaculaire qui prend généralement plus de temps que prévu à se résoudre. Les relations bilatérales entre les deux pays d’Afrique du Nord ont été tendues, une pomme de discorde majeure étant le soutien apporté par chaque pays aux mouvements séparatistes de l’autre pays. La bande désertique du Sahara occidental sur la côte atlantique est revendiquée par le Maroc mais le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, la revendique comme un pays indépendant pour le peuple sahraoui. En juillet 2021, l’ambassadeur du Maroc aux Nations Unies a ouvertement soutenu l’autodétermination de la région de Kabylie dans le nord de l’Algérie en réponse à son soutien au Front Polisario.

    En raison de ces tensions (et d’autres), les frontières entre les deux pays sont fermées depuis 1994. Les agriculteurs marocains qui cultivaient des terres de l’autre côté de la frontière algérienne ont été expulsés, divisant davantage les familles déjà séparées par la fermeture des frontières. Les appels de Rabat pour résoudre la situation sont tombés dans l’oreille d’un sourd.

    L’impact négatif de ces tensions affecte les problèmes régionaux, rendant la coopération d’autant plus difficile. L’Union du Maghreb arabe a été créée en 1989 pour promouvoir le libre-échange, la libre circulation des capitaux et des personnes et davantage de coopération économique régionale entre cinq pays d’Afrique du Nord : l’Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Mais à la suite des querelles politiques algéro-marocaines, l’union, qui avait représenté un énorme espoir pour des millions de personnes, n’a jamais vraiment réalisé grand-chose en 33 ans.

    Même pendant la pandémie de COVID-19, alors que la coopération était indispensable, la politique a empêché les pays de la région de se rassembler pour le bien commun.

    ISRAËL UNE FORCE DÉSTABILISANTE

    La dernière détérioration des relations s’est produite à l’été 2021 avec, cette fois, un déclencheur externe plutôt que bilatéral ou régional. Il y avait un nouveau joueur dans le mélange : Israël.

    En juillet 2021, les médias ont rapporté que le Maroc avait utilisé le logiciel espion israélien Pegasus pour pirater les téléphones des responsables algériens. En février 2022, Rabat et Tel-Aviv ont signé un accord militaire de 500 millions de dollars : Israël fournirait au Maroc des systèmes de défense aérienne et antimissile Barak MX. Rabat avait déjà acquis le système anti-drone israélien Skylock en 2020.

    En juillet 2022, le chef d’état-major des Forces de défense israéliennes, Aviv Kochavi, s’est rendu au Maroc pour rencontrer son homologue marocain après que son patron, le ministre de la Défense Benny Gantz, a signé un accord de sécurité avec le Maroc en novembre 2021. Israël fournit désormais au Maroc diverses technologies militaires. , y compris les drones. Fin septembre 2022, Rabat recevait des systèmes aériens, y compris des systèmes montés sur drones pour les drones marocains fournis par la Turquie et les Israéliens. Le contrat de 30 mois coûterait environ 70 millions de dollars.

    Les observateurs régionaux se demandent pourquoi le Maroc acquiert autant d’armes à un moment de fortes tensions avec l’Algérie. Alors que personne ne s’attend à une confrontation militaire entre les deux pays, le potentiel existe

    Le gouvernement algérien est furieux de voir le Maroc acheter autant d’armes israéliennes et accueillir les Israéliens à bras ouverts. Beaucoup pensent que l’Algérie est punie pour sa diplomatie anti-israélienne en Afrique et son soutien aux Palestiniens. En août 2021, Alger a mené la dernière campagne politique et diplomatique au sein de l’Union africaine pour maintenir Israël hors de l’organisation continentale. La position classique de l’Algérie consistant à soutenir les Palestiniens n’a pas changé depuis des décennies ; elle rejette toute normalisation avec Israël, une position qui le met en porte-à-faux avec un quart des pays de la Ligue arabe, qui ont noué des relations avec Israël. En fait, en mai, les législateurs algériens ont soumis au parlement un projet de loi criminalisant la normalisation avec Israël, comprenant des articles interdisant les voyages ou tout contact direct ou indirect avec Tel-Aviv.

    DIVISER ET NORMALISER
    Tout comme les Britanniques ont développé la doctrine politique du « diviser pour régner » en Inde, Israël développe ce que l’on pourrait appeler « diviser pour régner ». L’idée est de diviser ses voisins arabes autour de leur cause centrale, la Palestine, malgré le soutien public écrasant dont bénéficient les Palestiniens dans le monde arabe. Israël veut que la question palestinienne soit considérée comme une affaire intérieure réglée dans le cadre de sa politique intérieure, et non comme un cas de colonisation.

    L’Algérie a tout à fait le droit de s’inquiéter de la présence israélienne accrue sur sa frontière poreuse longue de 1 400 km, compte tenu de l’histoire de l’État d’apartheid en matière de déstabilisation de ses ennemis. L’année dernière, l’Algérie a accusé Israël et le Maroc d’avoir des liens avec les propres groupes séparatistes de l’Algérie, en particulier dans ses régions du nord. Il a même affirmé que de tels groupes avaient déclenché les incendies de forêt dévastateurs de 2021 qui ont coûté la vie à plus de 90 personnes et brûlé des centaines d’acres. (Cependant, il n’a produit aucune preuve à l’appui de ses affirmations.)

    La présence israélienne accrue en Afrique du Nord empoisonne les relations déjà troublées entre Rabat et Alger. Le 24 août 2021, l’Algérie a coupé tous les ponts avec le Maroc. Annonçant la décision, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a cité la normalisation entre Israël et le Maroc comme un facteur. Lors de sa visite à Rabat quelques jours plus tôt, le ministre israélien des Affaires étrangères de l’époque, Yair Lapid, avait reconnu avoir discuté de l’Algérie avec son hôte marocain. Il a ensuite reproché à l’Algérie de se rapprocher de l’Iran. La réponse de Lamamra : « Depuis 1948 [la création d’Israël], nous n’avons entendu aucun membre d’un gouvernement israélien prononcer des jugements ou envoyer des messages agressifs depuis le territoire d’un pays arabe contre un autre pays arabe.

    L’Algérie, qui se retrouve isolée, cherchera naturellement des alliés, dont l’Iran, l’ennemi juré d’Israël. Là encore, l’élargissement des échanges politiques et militaires entre Rabat et Tel-Aviv a entraîné la région dans les animosités établies entre l’Iran et Israël, rendant encore plus difficile toute réconciliation algéro-marocaine. Cela entraîne également Israël dans le problème du Sahara Occidental.

    LES ACCORDS D’ABRAHAM
    Un autre facteur contribuant à la récente détérioration des relations entre l’Algérie et le Maroc est l’initiative de politique étrangère de l’administration Trump connue sous le nom d’Accords d’Abraham. Les accords ont permis à Rabat de normaliser ses relations avec Israël, comme l’ont fait d’autres pays arabes, dont Bahreïn et les Émirats arabes unis. En retour, Rabat a obtenu ce à quoi il ne s’attendait pas : une reconnaissance officielle par les États-Unis de sa souveraineté sur le Sahara occidental. Rabat a signé les accords en septembre 2020, et trois mois plus tard, Washington a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental – un changement majeur dans la politique étrangère américaine. De toute évidence, cela ne plaît pas à l’Algérie et n’aide pas non plus l’ONU, qui s’efforce depuis des décennies de trouver une solution négociée au différend du Sahara occidental.

    Trump était clairement déterminé à aider Tel-Aviv et ne se souciait pas des conséquences à long terme dans la région et sans doute pas des intérêts américains. Les Accords d’Abraham n’ont pas favorisé la paix entre Israël et les Palestiniens ; il a aliéné la partie la plus faible, les Palestiniens, et rendu la solution à deux États, qui était théoriquement la politique officielle des États-Unis, encore moins probable.

    Grâce aux accords d’Abraham, Tel-Aviv a réussi à normaliser ses relations avec quatre pays arabes, marginalisant les Palestiniens mais se moquant également des positions américaines de longue date dans la région. Les États-Unis, qui contreviennent désormais au droit international, reconnaissent l’annexion par Israël des hauteurs du Golan et de Jérusalem-Est comme faisant partie d’Israël. Les accords ont rendu encore plus difficile l’amélioration des relations entre Rabat et Alger.

    UN ESPOIR DE RAPPROCHEMENT ?
    Y a-t-il un espoir de rapprochement algéro-marocain dans un futur proche ?

    L’Algérie accueille le sommet de la Ligue arabe (1-2 novembre), mais les différends algéro-marocains ne sont même pas à l’ordre du jour. Il est également peu probable que le sommet produise une condamnation ferme, comme c’est généralement le cas, de l’oppression des Palestiniens par Israël. Près d’un quart des membres de la Ligue arabe ont maintenant des relations avec Israël et ils sont susceptibles de s’opposer à toute déclaration ferme contre Tel-Aviv.

    Pendant que tout cela se passe, un autre élément déclencheur se profile pour compliquer davantage la situation entre l’Algérie et le Maroc. Le 1er octobre, le ministère marocain de la Culture a envoyé une lettre au fabricant allemand de vêtements de sport Adidas après que la société a dévoilé son nouveau design de maillot de football algérien, l’accusant de « s’approprier » la culture marocaine dans le nouveau design. Cet épisode n’a pas encore déclenché de nouveaux troubles entre l’Algérie et le Maroc, mais il a certainement le potentiel de le faire.

    Mustafa Fetouri est un universitaire libyen et journaliste indépendant. Il est récipiendaire du prix européen de la liberté de la presse. Il a beaucoup écrit pour divers médias sur les questions libyennes et MENA. Il a publié trois livres en arabe. Son email est mustafafetouri@hotmail.comet Twitter : @MFetouri.

    WRMEA

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Front_polisario

  • USA-Algérie: les conseils d’un ancien officier de l’US Navy

    USA-Algérie: les conseils d’un ancien officier de l’US Navy

    Tags : Algérie, Etats-Unis, gaz, gazoduc Nigeria-Europe, Maroc, Sahara Occidental,

    Les relations USA-Algérie attirent l’attention de plus en plus de chercheurs et de connaisseur de l’establishment américain.

    Pourquoi Washington a besoin d’une approche plus conviviale avec l’Algérie ? C’est à cette question que répond la publication américaine spécialisée dans le secteur de l’énergie «Oil Price» qui, sous la signature de James Durso, suggère aux décideurs américains de ne pas s’aliéner un pays avec lequel l’Union européenne cherche un «partenariat stratégique à long terme» pour le gaz naturel et l’électricité.

    Mais pas que. Dans son argumentaire, cet ancien officier de la marine américaine et chercheur dans plusieurs groupes rappelle quelques éléments de compréhension de l’Algérie qu’il a décrite notamment comme «un important producteur de pétrole et de gaz naturel qui exporte 85% de son gaz vers l’Europe».

    Aussi, sur le plan de la politique étrangère, «le pays trace une voie indépendante, ne se mêle pas des affaires locales et entretient des liens étroits avec la Russie et la Chine. L’Algérie critique sévèrement Israël, s’est opposée à l’invasion américaine de l’Irak en 2003 et à l’intervention de l’Otan en Libye en 2011, a dénoncé les accords d’Abraham qui reconnaissaient la revendication du Maroc voisin sur le Sahara occidental, et entretient des relations avec le gouvernement Assad en Syrie», a-t-il indiqué. Également, «l’Algérie a mené deux guerres d’indépendance : la guerre de 1954-1962 contre les colonisateurs français, et la guerre de 1991-2002 contre les islamistes, menée par le Groupe islamique armé».

    USA-Algérie: « l’Algérie est la quatrième économie d’Afrique »

    Et au chapitre économique, il a estimé que «l’Algérie possède respectivement les 11e et 16e plus grandes réserves prouvées de gaz naturel et de pétrole au monde, et était le 10e plus grand producteur de gaz naturel en 2019. On estime également qu’elle a la 3e plus grande réserve de gaz de schiste récupérable».

    Il a ajouté que «l’Algérie est la quatrième économie d’Afrique avec un PIB de 167,98 milliards de dollars en 2021. Les revenus pétroliers et gaziers ont augmenté de 70% au premier semestre 2022, et les revenus énergétiques devraient atteindre 50 milliards de dollars d’ici la fin de l’année».

    La Banque mondiale a indiqué que l’économie algérienne «a augmenté de 3,9% en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de 2021, après s’être contractée de 5,5% en 2020, en grande partie en raison de l’augmentation de la demande européenne de gaz. Les hydrocarbures représentent 95% des recettes d’exportation et environ 40% des recettes publiques».

    Appel à l’Europe de financer le gazoduc Nigeria-Algérie

    Après avoir abordé les relations bilatérales de l’Algérie avec les États-Unis qui «ont démarré lentement dans les années 1960, mais ont généralement été positives», James Durso a vivement recommandé aux décideurs à Washington de ne pas s’aliéner l’Algérie avec laquelle l’Union européenne cherche un «partenariat stratégique à long terme» pour le gaz naturel et l’électricité. «La France cherche à réparer les relations via la coopération économique», a-t-il indiqué, en soulignant la rivalité de la Chine qu’il présente déjà comme «le plus grand partenaire commercial de l’Algérie».

    Aussi a-t-il préconisé à l’Europe de «peut-être trouver de l’argent pour financer l’expansion de la production, ou participer au gazoduc transsaharien de 1500 milles qui acheminera le gaz nigérian vers l’Europe via l’Algérie».

    Et ce, avant de conclure en suggérant que «l’intérêt de l’Amérique dans une Europe sûre est mieux servi par une Algérie cordiale avec les États-Unis mais indépendante, ne cherchant qu’à progresser en des relations mutuellement respectueuses avec des partenaires pratiques».

    Par Djamel Belbey

    L’Algérie aujourd’hui, 14/11/2022

    #Algérie #Etats_Unis #Gaz #Maroc #Sahara_Occidental #Gazoduc_nigeria-europe

  • Maroc : Note sur le président équatorien Rafael Correa

    Maroc : Note sur le président équatorien Rafael Correa

    Tags : Maroc, Equateur, Rafael Correa, Sahara Occidental,

    Sur le plan interne, l’actuel Président équatorien, M. Rafael Correa a remporté le scrutin présidentiel du 17 février 2013, pour un troisième mandat consécutif, après avoir été élu en 2006, puis en 2009. L’Equateur a ainsi connu ces dernières années d’importants changements politiques et institutionnels, suite notamment à l’adoption par référendum d’une nouvelle constitution en septembre 2008. Toutefois, la situation politique équatorienne reste marquée par les divisions internes, la mauvaise gouvernance et l’incertitude politique, aggravée par les fréquents remaniements ministériels.

    Avec un score de 57 ,17% à l’élection présidentielle, dès le premier tour, et une large majorité des sièges à l’Assemblée Nationale, M. Correa jouit d’une grande popularité, en raison de son bilan social (réduction des inégalités à la faveur de la hausse des cours du pétrole) et de l’absence d’opposition structurée (quatre candidats à l’élection présidentielle de 2013). Revendiquant l’instauration du « socialisme du XXIe siècle », le Président équatorien a engagé son pays dans un processus de profondes transformations sociales, économiques et politiques appelé « révolution citoyenne », dont les objectifs sont la lutte contre les inégalités, la modernisation de la « matrice productive » et la réforme institutionnelle, renforçant le rôle de l’Etat dans l’économie (renégociation de la dette et des contrats pétroliers avec les compagnies privées) et dans le domaine social (réforme des services de santé et d’éducation).

    En dépit de réelles avancées obtenues lors de son troisième mandat et d’un incontestable charisme de M. Correa, « Alianza Pais (AP) » a connu un revers lors des récentes élections locales du 23 février 2014. Certes « AP » reste bien la première force du pays, comptabilisant la moitié des préfectures, le tiers des mairies et près de 40 % des postes de conseillers municipaux. Son implantation nationale lui assure une présence et une couverture bien meilleure que celle des autres partis, mais la perte des grandes villes, l’ampleur de la défaite à Quito et l’émergence d’une nouvelle élite à droite ont surpris les dirigeants après sept années de succès ininterrompus.

    Concernant les prochaines élections de 2017, le Président équatorien a annoncé la possibilité de se présenter pour un quatrième mandat et ce, afin de faire barrage à la droite conservatrice.

    En matière de politique extérieure, l’Equateur est membre de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) depuis le 24 juin 2009, de l’Organisation des Nations Unies, de la Communauté d’États latino-américains et caraïbes (Celac), dont la présidence Pro-Tempore sera assurée par l’Equateur en 2015, et de nombreux groupes régionaux, y compris le Groupe de Rio, l’Organisation de l’Energie en Amérique latine, l’Union des Nations Sud-américaines (UNASUR), dont le siège est à Quito, l’Organisation des Etats Américains (OEA) et la Communauté Andine des Nations.

    Sous l’administration de M. Correa, l’Equateur a augmenté ses efforts pour renforcer et diversifier ses liens politiques et économiques avec les pays d’Amérique latine, ainsi qu’avec l’Europe et l’Asie. Dans la région latino-américaine, Quito entretient de très bonnes relations avec le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua et Cuba, avec lesquels il a noué des liens privilégiés en raison de leur proximité idéologique et de leur commune appartenance à l’ALBA. Cette orientation a amené l’Equateur à s’abstenir de rejoindre l’Alliance du Pacifique, regroupant pourtant ses deux voisins, la Colombie et le Pérou, jugeant cette nouvelle organisation trop libérale économiquement, et trop proche politiquement des pays occidentaux.

    En 2013, la politique étrangère de l’Equateur s’est caractérisée par un « calendrier actif » d’intégration avec la région latino-américaine : participation active au 2ème Sommet extraordinaire de l’ALBA et au


    Sommet des Chefs d’Etat du Mercosur qui a eu lieu à Montevideo. L’entrée de l’Equateur au sein du Mercosur constitue le troisième événement marquant de l’année 2013.

    Ses relations avec le Chili sont traditionnellement bonnes, de ce fait M. Correa a réalisé, en mai 2014, une visite de travail où il s’est entretenu avec son homologue Mme Michelle Bachelet. Avec le Pérou, les relations se sont améliorées depuis l’accord de paix d’octobre 1998. En outre, ses relations diplomatiques avec la Colombie, rompues en mars 2008 suite à l’incursion militaire colombienne en territoire équatorien, ont été officiellement rétablies en décembre 2010, suite à la réconciliation entre les deux pays, notamment après l’arrivée au pouvoir de M. Manuel Santos en août 2010. Le Président Correa a fortement développé les relations avec le Brésil, surtout sur le plan commercial et militaire. En avril 2014, l’Equateur a signé un accord avec le Costa Rica pour délimiter la frontière maritime, mettant fin à plus de 30 ans de négociations, et précisant ainsi les limites de ses frontières maritimes et terrestres avec tous ses voisins.

    Les relations avec les Etats-Unis, semblent connaître une lente normalisation après l’expulsion de l’Ambassadeur de l’Equateur à Washington, le 7 avril 2011, quelques heures après que l’Équateur ait décidé d’en faire de même avec l’Ambassadeur des Etats-Unis à Quito, celle-ci avait été accusée par l’Équateur – à la suite de la publication d’un câble diplomatique divulgué par WikiLeaks – de laisser entendre que M. Correa était au courant de certains actes de corruption politique qui auraient prétendument eu lieu dans son pays.

    Toutefois, M. Correa qui a multiplié les critiques à l’égard des Etats-Unis, a signé début février 2014 son retrait du Traité Interaméricain d’Assistance Réciproque (TIAR), un accord de défense datant de la guerre froide. En avril 2014, le gouvernement équatorien a réclamé le départ de vingt militaires de l’Ambassade américaine à Quito, décision déplorée par Washington qui a annoncé mettre un terme à ses programmes de coopération en matière de sécurité avec le pays latino-américain. Lors de la 44ème Assemblée Générale de l’Organisation des États Américains (OEA), tenue le 04 juin 2014, le Président équatorien a exhorté les dirigeants de l’Amérique latine à être « attentifs au néo-colonialisme mondial » (en allusion à la droite américaine), et a proposé de transférer de Washington à un autre lieu, les sièges de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), donnant l’argument que ces entités ne devraient pas être aux États-Unis, pays qui n’a pas ratifié le pacte de San José, lequel constitue la base du système interaméricain des Droits de l’Homme, ajoutant que « Washington est en train de violer ouvertement la charte de fondation de l’OEA en appliquant le blocus économique contre Cuba et en maintenant une prison dans la base navale de Guantanamo ». En décembre 2013, M. Correa avait mis fin aux activités de l’Agence américaine pour le Développement International (Usaid) dans le pays, l’accusant de financer l’opposition.

    L’Equateur resserre ses liens avec les grands pays asiatiques tel que la Chine, l’Inde, et la Corée du Sud ainsi que la Russie. Il a également développé ses relations avec l’Iran et cherche à développer une coopération « Sud-Sud » en se rapprochant avec les pays arabes et africains (Qatar et les Emirats Arabes Unis). Il est à signaler que l’Equateur ne compte que deux Ambassades sur le continent africain, une à l’Egypte et une autre en Afrique du Sud.

    Enfin, Quito réalise environ 13% de son commerce extérieur avec l’Union Européenne (UE), qui lui ouvre un large accès au marché européen à travers le SPG+ (Système de Préférences généralisées). L’UE a proposé à l’Equateur un projet d’Accord de Libre Echange (ALE), s’inscrivant dans le même esprit que celui qui a été récemment négocié avec la Colombie et le Pérou. Les négociations ont été ouvertes en janvier 2014 à Bruxelles. Toutefois, le Président Correa a indiqué que son gouvernement ne fera aucune concession au sujet des points de l’ALE qui impliquent une atteinte à la souveraineté du pays.

    Concernant la cause palestinienne, l’Equateur a reconnu la Palestine comme Etat indépendant en décembre 2010. S’agissant de la crise à Gaza, l’Equateur a rappelé, le 17 juillet 2014, son Ambassadeur à Tel-Aviv pour protester contre « l’usage disproportionné de la force par Israël » dans la bande de Gaza.

    Par ailleurs, ayant condamné à plusieurs reprises «l’intervention militaire étrangère» en Libye, le pays andin ne reconnaît pas le Conseil National de Transition de la Libye.

    En ce qui a trait à la crise ukrainienne, l’Equateur s’est abstenu au vote de la résolution adoptée par l’Assemblée Générale le 27 mars 2014, qui dénonce le référendum en Crimée sur le rattachement de la péninsule à la Russie, estimant que ledit référendum ne saurait être considéré comme inédit.

    Au plan multilatéral, l’Equateur abritera le prochain Sommet Amérique du Sud / Afrique (ASA) en 2016. Une première réunion préparatoire du Groupe de travail ad hoc sur la préparation dudit Sommet a eu lieu, les 28 et 29 août 2014, à Quito, sans la participation de notre pays.

    Au chapitre des relations bilatérales, l’Equateur a reconnu la «rasd» le 14 novembre 1983 et a régulièrement voté en faveur des résolutions algériennes à la quatrième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

    Les relations entre le Maroc et l’Equateur se trouvent actuellement au point mort, ce, en raison de la position hostile que ce pays affiche ouvertement à l’égard de notre Cause Nationale, sachant que le Président équatorien a toujours apporté son soutien aux séparatistes, qui s’est traduit par le renforcement des liens avec la pseudo « rasd », notamment avec la signature, en juillet 2012, d’un Mémorandum d’entente sur des consultations politiques entre le Ministère des Relations Extérieures équatorien et cette entité fantoche.

    Ladite position d’hostilité à l’égard du Maroc a d’ailleurs été exprimée, à nouveau, au terme d’un communiqué conjoint avec l’Algérie, publié à l’issue d’une visite effectuée le 09 avril 2014, à Alger, par le Vice-ministre équatorien des Relations Extérieures et de l’Intégration Politique, M. Leonardo Arizaga, appelant à « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental» et à « l’élargissement du mandat de la MINURSO par la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme », en plus de la décision des autorités équatoriennes d’ouvrir prochainement une Ambassade à Alger.

    A rappeler que l’Equateur a fait part à notre pays, en septembre 2012, de son souhait d’ouvrir un bureau commercial en Afrique, en précisant que le choix pourrait être porté éventuellement sur le Maroc. L’Equateur avait sollicité dans ce cadre des informations sur les charges et les coûts d’une telle ouverture. Cette demande est restée sans suite de la part de notre pays.

    Lors du séminaire Régional pour le Pacifique du Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, tenu à Nadi, aux Fidji, du 21 au 23 mai 2014, le représentant de l’Équateur, M. Proñao a déclaré que son pays soutient «le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination».

    Il sied de signaler que selon une dépêche de la soi-disant « Sps », publiée le 07 août 2014, les séparatistes s’apprêteraient à ouvrir une soi-disant « ambassade » à Quito, décision qui serait intervenue à l’issue d’une rencontre entre le Ministre équatorien des Relations Extérieures et de Mobilité Humaine, M. Ricardo Patiño et le soi-disant « ministre délégué » de la pseudo « rasd » pour l’Amérique latine, le dénommé Haj Ahmed, le 06 août 2014. La même dépêche signale que l’Equateur soutient « la lutte pour l’auto-détermination et le respect des Droits de l’Homme du peuple sahraoui ».

    Il y a lieu de rappeler que le Maroc a pris part aux cérémonies d’investiture du Président Correa, célébrées en mai 2013, en assurant une représentation au niveau de notre Ambassadeur accrédité en Equateur avec résidence en Colombie, M. Noreddine Khalifa.

    S’agissant de la coopération parlementaire, il sied de signaler qu’une délégation parlementaire équatorienne, conduite par M. Edison Gustavo Chavez Vargas, ancien Vice-président du Congrès a effectué une visite de travail au Maroc du 25 au 27 mai 2007. Les députés équatoriens ont souligné qu’ils œuvreront « au soutien du projet marocain d’autonomie de nos provinces du sud, en Equateur, à travers la présentation d’un rapport dans ce sens au Parlement de leur pays pour approbation ». Ils ont à cet égard, affirmé « comprendre la position du Maroc concernant son intégrité territoriale ». Ils ont, également, appelé au renforcement des relations politiques à travers l’ouverture d’une Ambassade du Maroc dans leur pays. Durant leur séjour à Laâyoune, les Députés équatoriens ont eu une rencontre avec les élus de la Ville, les représentants de la société civile, ainsi qu’avec les autorités publiques. A cette occasion, une Déclaration d’Entente et de jumelage entre les villes de Laâyoune et de Tenna, a été signé par M. Hamdi Ould Errachid, Vice-président du Conseil Municipal et M. Washington Ballera, membre du Parlement équatorien et Maire de la ville de Tenna.

    Les échanges commerciaux entre nos deux pays restent en deçà des potentialités réelles, sachant que le volume globale des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Equateur, au titre de la période janvier/décembre 2013 est de 58.721 milliers de Dhs.

    #Maroc #Equateur #Rafael_Correa

  • Le Sahara Occidental déclenchera-t-il la prochaine crise ?

    Le Sahara Occidental déclenchera-t-il la prochaine crise ?

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Front Polisario,

    Les tensions restent vives entre l’Algérie et le Maroc sur leurs positions opposées sur le statut du Sahara Occidental. Heureusement, d’autres priorités limiteront probablement le conflit.

    Pour comprendre l’évolution et la trajectoire récentes du Maroc, il est nécessaire d’analyser ses relations avec les autres pays d’Afrique du Nord de la région du Maghreb.

    Le plus important d’entre eux est l’Algérie, son plus grand voisin en termes de population et de taille. L’hostilité entre les deux nations est de longue date et principalement liée à la volonté d’autodétermination du Front Polisario – soutenu par l’Algérie et opposé par le Maroc, qui considère le Sahara occidental, autrefois colonie espagnole, comme faisant partie intégrante de son territoire. et l’influence régionale.

    En vertu des accords de Madrid de novembre 1975, le Sahara occidental a été attribué pour les deux tiers au Maroc et pour un tiers à la Mauritanie, un autre voisin maghrébin. Le mouvement indépendantiste du Front Polisario contre le Maroc était initialement soutenu par l’Algérie et la Libye. Alors que le soutien de Tripoli au Polisario a pris fin avec la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, le soutien d’Alger reste bel et bien vivant.

    Depuis 1976, date à laquelle la République arabe sahraouie démocratique dominée par le Polisario a été fondée dans la ville algérienne de Tindouf, beaucoup de choses ont changé, comme les relations avec la Mauritanie, qui a cédé sa tranche de terre au Polisario. Ce territoire apparemment stérile n’est pas seulement un emplacement stratégiquement important, mais il est également riche en minéraux comme les phosphates .

    Le chemin de la détente

    Le Conseil de sécurité des Nations unies discute de la proposition marocaine d’autonomie limitée dans la région du Sahara occidental, malgré un plan de 1991 désormais en sommeil visant à organiser un référendum qui permettrait à ses citoyens de voter sur l’intégration au Maroc ou l’indépendance.

    Un cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario a duré près de trois décennies jusqu’à la reprise des hostilités en 2020. Bien qu’elles ne soient pas aussi violentes qu’auparavant, les tensions restent élevées. En novembre 2020, le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Le développement a porté atteinte à la position du Maroc auprès du Front Polisario et de ses soutiens algériens. Les relations diplomatiques entre Rabat et Alger ont rompu en 2021.

    De plus, en juillet 2022, le Maroc a rappelé son ambassadeur à Tunis et n’a pas assisté à une conférence africaine sur l’investissement après que le président tunisien Kais Saied ait accueilli le chef et président du Front Polisario Brahim Ghali. La décision du président Saied a souligné à quel point il est difficile pour la Tunisie d’abandonner l’Algérie au profit du Maroc et pourquoi. L’Algérie fournit environ les deux tiers du gaz naturel dont a besoin la Tunisie ainsi que d’importants volumes d’ électricité .

    Pour sa part, le Polisario a décrit un discours du roi du Maroc Mohammed VI comme plein de mensonges et de propagande perverse au milieu d’un récent revirement de politique espagnol qui a porté un coup aux espoirs d’indépendance du Sahara occidental. L’Espagne est passée de la neutralité au soutien de la proposition de Rabat de 2007 pour une autonomie limitée du Sahara Occidental . En conséquence, l’Algérie a suspendu son traité d’amitié signé en 2002 avec Madrid et imposé des restrictions commerciales, malgré la crise énergétique que traverse l’Europe, principalement due à la guerre russe contre l’Ukraine.

    Contrôler les flux de migrants

    Les tensions en Afrique de l’Ouest ont poussé Alger à ne pas renouveler le contrat du gazoduc Maghreb-Europe, qui alimentait en gaz l’Espagne via le Maroc. Mais si l’Algérie a une influence à travers son gaz et son pétrole, le Maroc a la sienne sous la forme du contrôle des flux migratoires. En effet, ce n’est pas un hasard si le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a souligné à plusieurs reprises les excellentes relations entre Rabat et Madrid : « A l’heure où toutes les routes d’immigration irrégulière empruntées par les mafias qui font le trafic d’êtres humains se multiplient en Europe, la seule route qui n’augmente pas mais diminue est précisément celle qui, à travers le détroit de Gibraltar, atteint les côtes andalouses ».

    Une autre source de tension régionale est la migration illégale. Les deux petites villes de Ceuta et Melilla – avec moins de 80 000 habitants chacune – sont des enclaves espagnoles sur la côte nord du Maroc, distantes de 385 kilomètres par voie terrestre. Renforcés par des murs anti-immigration construits dans les années 1990, ils représentent un avant-poste européen sur le continent africain et la preuve matérielle de la difficulté à contenir les flux migratoires . Au fil des ans, les deux villes ont été à plusieurs reprises la destination cible de milliers de personnes des régions subsaharienne et maghrébine .

    Le Maroc a tenté d’endiguer ce phénomène – comme en témoigne la loi pro-européenne sur l’immigration de 2003 – mais sans grand succès, en partie à cause du manque de soutien algérien.

    Droits de l’homme et pauvreté

    Bien que le Maroc soit l’un des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) qui a le mieux résisté à l’instabilité du printemps arabe, de nombreux problèmes subsistent : le régime a montré ces dernières années un poing dur contre les militants des droits de l’homme, souvent condamnés par simulacre essais. Pour compliquer les choses, en juillet 2021, la nouvelle a éclaté de l’utilisation par le gouvernement marocain du logiciel israélien Pegasus dans le but de pirater les données de certains de ses citoyens qui épousaient le sentiment anti-régime.

    Si l’on regarde les indices de la Banque mondiale, près d’un quart de la population marocaine est pauvre ou risque de le devenir, et l’écart entre les classes les plus riches et les plus pauvres est considérable : en effet, l’indice des inégalités n’a pas changé depuis le début du nouveau millénaire et la pauvreté au Maroc reste parmi les plus élevées de toute la Méditerranée. Environ 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et 12 % du chômage touche principalement les jeunes âgés de 15 à 24 ans.

    Ce n’est bien sûr pas une bonne nouvelle pour le roi Mohammed VI – qui a fêté ses 23 ans sur le trône en juillet 2022 – et son gouvernement, qui a eu recours à la force et à des détentions arbitraires pour réprimer les manifestations. De plus, les droits des femmes et des minorités sont encore peu respectés, comme le souligne Human Rights Watch . De plus, 90 000 réfugiés du Sahara Occidental restent dans les camps de réfugiés algériens de Tindouf.

    Préoccupations liées au changement climatique

    Le Maroc est très vulnérable au changement climatique. Un exemple étonnant est lié à la sécheresse. Le niveau d’eau de ses barrages est passé de 49,5% en 2021 à 32,4% en juin 2022, principalement en raison d’un déficit pluviométrique de 64%. De septembre 2021 à janvier 2022, les précipitations moyennes ont été d’environ 38,8 millimètres. Normalement, ce chiffre serait d’environ 106,8 millimètres. Si la sécheresse au Maroc se produisait une fois tous les cinq ans avant 1990, de 1990 à 2000, la tendance est passée à une fois tous les deux ans .

    Les vagues de chaleur se multiplient également. Sur une période de 56 ans (1961-2017), une augmentation généralisée des températures a été documentée dans tout le pays, avec une augmentation maximale de 2,6 degrés Celsius enregistrée dans la province centrale de Taza, supérieure aux 2 degrés Celsius recherchés par les objectifs climatiques de l’ONU. .

    La poursuite du réchauffement nuira à la production agricole. En ce qui concerne l’eau, les effets mondiaux de la fonte des glaces et de l’élévation du niveau de la mer pourraient faire des ravages sur le vaste littoral marocain de 2 500 kilomètres, qui s’étend de l’Atlantique à la Méditerranée. La montée des mers pourrait nuire au tourisme dont dépendent de nombreuses villes et villages côtiers, en plus de causer des dommages à l’écosystème et à la production agricole.

    Le gouvernement n’a pas sous-estimé l’urgence et a privilégié des investissements robustes, en plus d’avoir déjà adhéré au sommet de Rio depuis 1992, au protocole de Kyoto de 2002, aux accords de Paris de 2015 et à la COP 22 de 2016.

    En 2022, le Maroc a glissé de la septième à la huitième place dans l’indice de performance du changement climatique, toujours impressionnant par rapport aux États-Unis, qui se classent 55. Mohammed VI a montré qu’il était très sérieux au sujet du climat, investissant massivement dans les énergies renouvelables et recherchant des alternatives pratiques. aux malheurs agricoles .

    Scénarios
    Deux éléments sont susceptibles de stresser particulièrement la société marocaine à moyen terme : le changement climatique et les relations avec l’Algérie sur le statut du Sahara Occidental, qui sont également susceptibles d’affecter les pays voisins comme la Tunisie et ceux étroitement liés à Rabat comme l’Espagne. . Au moins trois scénarios sont possibles.

    La tension monte entre le Maroc et l’Algérie
    C’est le scénario le plus probable à court terme. La réponse dure d’Alger au changement de politique de Madrid semble être plus un aboiement qu’une morsure. L’Algérie a d’autres priorités au-delà de la Méditerranée, parmi lesquelles son propre repositionnement sur la scène mondiale en tant que grand exportateur d’énergie.

    L’Algérie accepte la position du Maroc
    Grâce à la crise énergétique provoquée par la guerre russe, l’Algérie se concentrera davantage sur ses relations extérieures, notamment avec les pays européens, évaluant la rivalité avec le Maroc comme inutile et finalement contre-productive. Ceci, malheureusement, est un scénario peu probable.

    La crise devient violente
    C’est un scénario hautement improbable, du moins dans l’immédiat. L’Europe tient à maintenir le calme dans une région déjà secouée par la guerre civile libyenne. Un conflit militaire entre le Maroc et l’Algérie nuirait également aux accords énergétiques et ne profiterait à personne.

    Geopolitical Intelligence Services AG

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario

  • Les relations Maroc-OTAN dans le cadre du Dialogue Méditerranéen

    Les relations Maroc-OTAN dans le cadre du Dialogue Méditerranéen

    Tags : Maroc, OTAN, NATO, Dialogue Méditerranén,

    Mission du Royaume du Maroc
    Auprès de l’Union Européenne
    Bruxelles


    Service Politique / YB / n°. 02 octobre 2011

    Les relations Maroc OTAN dans le cadre du Dialogue Méditerranéen

    ⦁ Les relations avec l’Otan sont pour le Maroc l’expression d’un choix stratégique, opéré dès l’indépendance et maintenu tout au long de la guerre froide. Le Royaume demeure ouvert et disposé à poursuivre avec l’Otan une coopération franche, élargie et utile pour tous, dans le cadre d’une relation basée sur le respect mutuel et la prise en compte des intérêts respectifs.

    ⦁ La participation du Maroc au Dialogue Méditerranéen (DM) depuis 1995 s’inscrit dans la continuité de cet engagement politique, qu’il a réitéré sous différentes formes.

    ⦁ Le Maroc est pour l’Otan un partenaire fiable stratégiquement et crédible politiquement. La participation des Forces Armées Royales (FAR) en Bosnie Herzégovine (Ifor/Sfor) et au Kosovo (Kfor) est un exemple concret d’interopérabilité.

    ⦁ La participation de notre pays à toutes les rencontres politiques bilatérales (Conseil de l’Atlantique Nord+1) et multi-bilatérales (Conseil de l’Atlantique Nord +7) du DM a été l’occasion d’exprimer son intérêt pour l’Alliance à travers sa présence aux différentes consultations qui se sont tenues depuis la mise en place du Groupe de Coopération Méditerranéenne en 1997.

    ⦁ De même, le Conseil Atlantique Nord de l’OTAN et les sept pays méditerranéens membres du Dialogue Méditerranéen se sont réunis au niveau des Directeurs Politiques, à Rabat, le 7 avril 2006.

    ⦁ Cette réunion – la première du genre à se tenir dans un non-OTAN- a constitué une avancée nouvelle du Dialogue Méditerranéen, initié en 1994 et a permis de conforter la dynamique que connaît ce Dialogue, particulièrement depuis le Sommet de l’OTAN tenu à Istanbul, en juin 2004. Cette rencontre inédite du 7 avril a permis aux 26 représentants permanents du Conseil de l’Alliance de se réunir avec les 7 représentants des pays du Dialogue Méditerranéen afin de discuter, ensemble, des moyens de renforcer la dimension politique du Dialogue méditerranéen.

    ⦁ La rencontre de Rabat a traduit cette évolution et, plus important encore, illustre le principe d’appropriation commune de ce partenariat. Cette réunion a également permis d’exprimer un signal fort en faveur d’une intensification de la consultation politique qui aille de pair avec l’accroissement de la coopération pratique.

    ⦁ Les travaux de Rabat ont ainsi permis de mettre en œuvre concrètement la recommandation du Sommet d’Istanbul qui visait à « doter le Dialogue méditerranéen d’un cadre plus ambitieux et plus large». Ils ont reflété également l’engagement de tous les pays concernés pour que le renforcement de la consultation politique aille de pair avec l’intensification de la coopération pratique.

    ⦁ Le Maroc a validé, le 19 février 2010, son programme de coopération individuel (ICP) avec l’OTAN. Ce programme à permis au Maroc de choisir le degré et le rythme de développement de sa coopération avec l’OTAN, permettant ainsi l’autodifférenciation tout en préservant l’unité du DM.  L’ICP marocain se décline en trois parties : la première partie : contient un cadrage politique déclinant les options stratégiques qui motivent les thématiques inscrites. La deuxième partie : contient les domaines prioritaires que le Maroc souhaiterait inscrire dans son ICP. La troisième partie : regroupe l’ensemble des activités auxquelles le Maroc souhaite participer au cours de l’année 2011.

    ⦁ Le Maroc a participé à toutes les réunions politiques et militaires au plus haut niveau (réunions des MAE, réunions des Ministres de la Défense, réunion des Chefs d’Etat Major) ;

    ⦁ Le Maroc est le Premier pays à avoir désigné un Officier de Liaison auprès de la Cellule de Coordination du Partenariat au SHAPE (Mons) et un officier de liaison à Norfolk,

    ⦁ L’octroi au Maroc du Statut d’Associé auprès de l’Assemblée Parlementaire de l’Otan est l’un des échos favorables à l’engagement du Royaume et une marque forte de confiance dans son système politique. Le Maroc est, jusqu’à présent, le premier Pays hors Partenariat pour la Paix (pays de l’Est) à se voir octroyer ce statut. Depuis 1995, le Royaume disposait d’un simple statut d’Observateur auprès de l’Assemblée parlementaire de l’Otan.

    ⦁ Le Maroc a organisé à Rabat la neuvième réunion des experts en renseignement OTAN-DM, réunion à laquelle ont pris part tous les pays du DM et ce, pour la première fois,

    ⦁ Les navires et frégates de l’OTAN font escales souvent dans les différents ports du Royaume. Ces escales sont l’occasion pour organiser des exercices et des réunions entre les responsables de l’OTAN et leurs homologues marocains.

    ⦁ L’ancien Secrétaire Général M. Jaap de Hoop Scheffer, a effectué une visite au Maroc, le 17 février 2007, lors de laquelle il a été reçu par Sa Majesté le Roi, et où la décision de la participation du Maroc à l’Opération Active Endeavour a été prise,

    ⦁ L’ancien Secrétaire Général Délégué, SEM Minuto Rizzo à effectué deux visites au Maroc notamment lors de la réunion du NAC+7 en avril 2006 où il fut reçu par SAR le Prince Moulay Rachid.

    ⦁ L’actuel Secrétaire Général Délégué, SEM l’Ambassadeur Claudio Bisogniero à effectué sa première visite au Maroc du les 26 et 27 novembre 2007 pour présider la séance d’ouverture du séminaire sur «  la coopération Maroc – OTAN au service de la paix et de la stabilité en Méditerrané », un séminaire organisé conjointement par ce Département et l’OTAN. lors de cette visite le secrétaire Général Délégué a eu des rencontres avec des Hauts responsables marocains.

    ⦁ Le Maroc a organisé le lundi 25 janvier 2010 un Séminaire sur « le Dialogue Méditerranéen et le Nouveau Concept Stratégique de l’OTAN : Saisir le Momentum pour un DM redynamisé et renforcé» qui s’est tenu sous la présidence de Monsieur le Secrétaire Général du MAEC ainsi que celle du Secrétaire Général Délégué de l’OTAN, l’Ambassadeur Claudio BISOGNIERO. La synthèse de ce débat avait fait l’objet d’un non-paper qui a été remis aux membres du groupe d’experts chargé de jeter les bases du nouveau concept stratégique ;

    ⦁ En marge des travaux de ce séminaire le Secrétaire Général Délégué a eu plusieurs rencontres bilatérales avec plusieurs responsables marocains notamment M. le Ministre de l’Intérieur, Mme la Secrétaire d’Etat auprès de Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, l’Inspecteur Général des FAR, M. le Directeur Général d’Etudes et de la Documentation, les représentants des groupes parlementaires…

    ⦁ Visites des instances militaires notamment celle de l’Adjoint du Commandant Allié Transformation l’Amiral Stanhope et les résultats positifs de ses entretiens au Maroc, notamment sur l’Initiative de Formation de l’OTAN à l’égard des pays du DM et de l’Initiative de Coopération d’Istanbul destinée aux pays du Golfe sauf l’Arabie Saoudite.

    ⦁ Le Président du Comité Militaire de l’OTAN s’est rendu en mois de mars 2011 à Rabat. Il a eu des entretiens notamment avec le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ainsi qu’avec l’Inspecteur des Forces Armées Royales

    ⦁ Une délégation composée de 96 stagiaires de la 111éme Session Principale du Collège de Défense de l’OTAN a effectué une visite de travail au Maroc du 31 au 1er octobre dernier lors de laquelle il a eu des rencontres avec des responsables marocains civils et militaires.

    ⦁ Du coté marocain, dans le cadre du programme d’action mené par l’OTAN et en partenariat avec le Département, plusieurs délégations de parlementaires, de journalistes et de chercheurs, de jeunes diplomates, de cadres des Départements concernés par la coopération avec l’OTAN ont effectué des visite au siège de l’Alliance Atlantique à Bruxelles. Ces visites ont été concluantes puisque elles ont permis d’éclairer les participants et les sensibiliser sur la portée réelle des actions menées par l’Alliance et sur les divers formats de coopérations qu’elle propose à des partenaires tels que notre pays et d’améliorer l’image de l’Alliance et démontrer l’engagement constant du Maroc en direction de l’OTAN et sa volonté d’insuffler une nouvelle dynamique a ses liens de coopération ;

    ⦁ En terme d’interopérabilité le Maroc est à l’avant-garde en regard à son ancienne tradition en matière d’Opération de maintien de la paix dans des théâtres variés (Afrique, Amérique du sud –Haïti, et bien sûr les Balkans).

    ⦁ La participation marocaine aux opérations militaires diligentées par l’Otan dans les Balkans, en Bosnie-herzégovine et au Kosovo reste la marque la plus notoire de l’engagement concret du Royaume. Suite à la réunion des Ministres de la défense des alliés et des pays non-membres de l’OTAN contributeurs à la KFOR, du 10 juin 2010 et à la demande de certains pays alliés, le Maroc a décidé de maintenir une compagnie d’un effectif de 150 hommes des Forces Armées Royales marocaines pour participer aux cotés des forces de l’OTAN à l’opération KFOR. La décision du Maroc a été fortement appréciée par le Secrétaire Général de l’OTAN. Il a précisé que « le Maroc a démontré encore une fois qu’il est un partenaire majeur de l’Alliance ».

    ⦁ Le Maroc a été également invité à participer à l’opération Unified Protector en Libye. L’appui politique et stratégique qu’apporté le Maroc à cette opération a été largement apprécié par l’ensemble des pays alliés ;

    ⦁ Pour marquer concrètement sa volonté de resserrer ses relations avec l’Otan, le Maroc a signé en 2005 l’Accord de Sécurité qui lui a été proposé par l’Alliance. Dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord et afin de faciliter l’échange d’information classifiées entre les services compétents de l’OTAN et leurs homologues marocains, le Maroc a introduit une demande auprès du Bureau de Sécurité de l’OTAN (NOS) pour utiliser le système de communication « PERM-HEART ». la procédure de mise en place est prévue pour le 25 janvier 2011. De même et suite à l’invitation adressée à notre pays par la Division des Affaires Politiques de l’OTAN, le Maroc a décidé d’adhérer au Plan d’Action du Partenariat contre le Terrorisme de l’Alliance Atlantique (PAT-T).

    ⦁ Le Maroc a procédé au siège de l’OTAN à Bruxelles, le 02 juin 2008, à la signature de l’échange de lettres permettant la participation de notre pays à l’Opération de surveillance maritime en Méditerranée « Active-Endaevour ». Le Mémorandum Tactique relatif à ladite opération a été finalisé et il a été signé le 21 octobre 2009. A l’heure actuelle 4 officiers marocains participent à l’opération en tant qu’aux observateurs dans des frégates turques et espagnoles et ce, pour une durée de 15 jours. En outre, la mise en place de l’officier de liaison auprès de Naples est en cours. La liaison entre le CC-Mar Naples et la Marine Royale marocaine est désormais opérationnelle et ce via le système intitulé « téléphone SY77 ».

    ⦁ Le Maroc a participé également à la première réunion de l’APAG-DM qui s’est tenu à Sanremo, les 15 et 16 septembre 2011 en tant qu’orateur et il a proposé d’abriter la deuxième réunion de ce groupe.

    ⦁ Enfin, le Secrétaire Général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a proposé de se rendre au Maroc au cours de l’année 2011 pour une visite officielle.

    #Maroc #OTAN #NATO #Dialogue_méditérranéen

  • Exportation de gaz vers l’Europe : La course Algérie-Maroc part du Nigeria

    Tags : Europe, gaz, Nigeria, Maroc, Algérie, gazoduc Trans-Sahara,

    Nouvel épisode de la compétition entre le Maroc et l’Algérie pour l’exportation de gaz vers l’Europe, les deux parties cherchant à remporter des marchés pour mener à bien un projet visant à poser des gazoducs de l’Afrique vers le Nord.

    Le projet marocain vise à créer un gazoduc de 6.000 kilomètres à partir du Nigeria, en passant par 11 pays le long de la côte atlantique, avant d’entrer sur le territoire marocain et de le transférer en Espagne. L’Algérie, quant à elle, cherche à relancer un projet vieux de plusieurs décennies en le reliant aux champs gaziers nigérians à travers le Niger sur 4.000 kilomètres.

    Depuis la crise énergétique mondiale, les derniers mois ont vu des changements rapides dans la relation de l’Europe avec le gaz africain, avec l’enregistrement d’une vaste dynamique politique et diplomatique de la part des deux pays, plus particulièrement dans la relation entre les deux voisins. La signature d’un certain nombre d’accords avec la partie nigériane et d’autres pays intéressés, ainsi que des déclarations officielles des deux pays, soulignant la faisabilité et l’importance de chaque projet.

    Le Maroc et l’Afrique de l’Ouest

    Dans son dernier discours à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI du Maroc a consacré beaucoup d’espace à l’histoire du projet de gazoduc maroco-nigérian, le qualifiant de stratégique.

    Le roi Mohammed VI a qualifié le gazoduc maroco-nigérian de « projet de paix, d’intégration économique africaine et de développement commun », ajoutant : « Nous voulons qu’il soit un projet stratégique au profit de toute la région ouest-africaine, qui compte plus de 440 millions d’habitants. »

    Le projet de gazoduc nigéro-marocain, long de 6 000 km, traversera le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc.

    Le projet, dont la date d’achèvement n’a pas encore été fixée, permettra de transporter plus de 5.000 milliards de mètres cubes de gaz naturel jusqu’au Maroc avant d’être directement connecté au gazoduc Maroc-Europe (GME) et au réseau gazier européen.

    Le projet de gazoduc entre le Nigeria et le Maroc a été annoncé à la fin de l’année 2016. En septembre dernier, des représentants du Maroc, du Nigeria, du Sénégal et de la Mauritanie ont signé deux protocoles d’accord à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie.

    Et l’Agence du Maghreb arabe a publié une déclaration commune, soulignant que les deux mémorandums « réaffirment l’engagement des parties envers ce projet stratégique qui, une fois achevé, fournira du gaz à tous les pays d’Afrique de l’Ouest et ouvrira une nouvelle voie d’exportation alternative vers l’Europe. »

    Le Maroc et le gouvernement nigérian ont également signé un autre mémorandum d’entente avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Rabat, suite à l’annonce en juin de l’avancement des études liées au projet.

    Le gazoduc Transahara

    La veille du discours du monarque marocain, l’Algérie, qui est un important producteur et fournisseur de pétrole et de gaz et dispose de deux lignes d’exportation vers l’Italie et l’Espagne, a confirmé ses obligations avec le Nigeria pour mettre en œuvre les projets structurels communs qui ont été lancés, y compris le gazoduc Trans-Sahara lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères des deux pays samedi.

    Cette confirmation est intervenue après la signature par les ministres de l’énergie de l’Algérie, du Niger et du Nigéria d’un protocole d’accord sur la mise en œuvre du projet de gazoduc transsaharien, en marge de la troisième réunion ministérielle sur ce projet.

    Les signataires du mémorandum ont convenu de réaliser une étude de faisabilité et d’approfondir les études pour mener à bien le projet de gazoduc algéro-nigérian, qui part d’Abuja, passe par Niamey, et de là, rejoint l’Algérie en vue de son exportation vers l’Europe.

    L’idée de créer un gazoduc transsaharien est née dans les années 1970, avant même la signature d’un protocole d’accord en 2002, mais le projet n’a été officiellement lancé qu’aujourd’hui.

    Le gazoduc nigéro-algérien, connu sous le nom de gazoduc Transahara, est long d’environ 4.128 kilomètres, a une capacité annuelle de 30 milliards de mètres cubes et son coût d’achèvement est estimé à environ 13 milliards de dollars, selon Reuters.

    Le Nigeria… le plus grand bénéficiaire

    Le Nigeria, qui a signé des accords avec les deux pays du Maghreb, sera le plus grand bénéficiaire des deux projets, car il possède les plus grandes réserves prouvées de gaz en Afrique, soit environ 200.000 milliards de mètres cubes, dont une grande partie est inexploitée.

    Selon Bloomberg, le gouvernement nigérian souhaite monétiser davantage cette ressource pour remplacer le pétrole brut, principale matière première du pays, dont la production est fortement réduite en raison de vols massifs dans les pipelines et d’investissements insuffisants dans les champs.

    Le ministre nigérian des ressources pétrolières, Timber Silva, a déclaré à Bloomberg que son pays disposait de 206.000 milliards de mètres cubes de réserves de gaz prouvées.

    Le Nigeria, qui produit actuellement 8 milliards de mètres cubes de gaz par jour, cherche à porter sa production à 12,2 milliards de mètres cubes et à augmenter ainsi ses exportations vers l’Europe, tandis que le vieux continent cherche à mettre fin à sa dépendance vis-à-vis des approvisionnements russes. .

    Dans le même dialogue, M. Silva a évoqué le travail de son pays dans la pose de gazoducs vers l’Europe à travers le Maroc et l’Algérie, en déclarant : « Au cours de cette décennie, nous allons nous concentrer sur le développement des ressources en gaz, et la plupart d’entre elles iront vers un gazoduc qui va vers l’Europe à travers l’Algérie, et nous sommes en partenariat avec l’Algérie. » Pour construire un gazoduc qui transportera notre gaz directement vers l’Europe, et nous avons un autre plan avec le Maroc pour construire un autre gazoduc qui transportera le gaz nigérian vers le continent européen.

    Un porte-parole a déclaré : « Nous avons terminé environ 70% de la ligne qui transportera le gaz du sud du Nigeria vers son nord, et après l’achèvement de ce projet local, nous serons prêts à le transférer hors du pays vers le Niger, puis à travers lui vers l’Algérie. »

    En ce qui concerne la ligne marocaine, Silva a souligné qu’elle est encore au stade de la faisabilité et a déclaré : « Nous y travaillons dur et elle passera par 15 pays africains et nous transporterons le gaz à travers elle jusqu’au Maroc et de là, directement en Europe ».

    « Confiture algérienne »

    Moussaoui Ajlawi, professeur à l’Institut d’études africaines de Rabat, estime que si les deux projets réussissent ensemble, ce sera une chose positive, surtout à la lumière des conditions mondiales actuelles, mais il y a un certain nombre de raisons sécuritaires, économiques et politiques qui rendent le gazoduc maroco-nigérian « plus important pour l’Europe et le continent africain que son homologue algérien », comme il l’a décrit.

    Dans une déclaration au Canal Al-Hurra, Al-Musawi souligne que le projet de ligne Nigéria-Niger-Alger est plus court en distance et en coût matériel que le projet de connexion marocain, mais « la région du Sahel fait face à de grands problèmes de sécurité et à des dangers dans le Sahara, qui est l’un des points chauds les plus grands et les moins sécurisés du monde. »

    Le même intervenant souligne que les titres liés au projet nigéro-algérien ne contribueront en aucun cas à sa réalisation. A la lumière du manque de sécurité dans le nord du Nigeria ; Il ajoute qu’avec la prolifération des éléments de Boko Haram et des bandes criminelles transnationales, la zone par laquelle passera le projet nigérien, près de l’ouest de Niamey, est également connue pour la prolifération des combattants de Daech.

    D’autre part, l’expert marocain souligne que le projet maroco-nigérien offre une alternative adéquate pour les pays européens qui considèrent l’Afrique de l’Ouest comme une alternative stratégique au gaz russe, en plus de ce qu’il considère comme l’importance et les opportunités qu’il offrirait à 11 pays par lesquels passera le gazoduc, car cela contribuera à la stabilisation des systèmes politiques et au développement des états économiques et sociaux.

    Le représentant critique ce qu’il appelle le « déraillement » du projet algéro-marocain, ajoutant que l’Algérie a signé des protocoles d’accord et des accords avec le Nigeria depuis 2002, mais sans aucun progrès, et a commencé à soumettre à nouveau un projet coïncidant avec le projet marocain travaillant sur un projet similaire, et a expliqué que le régime algérien « ne veut pas que ce projet voit le jour, car il créera un nouveau champ géopolitique appelé Afrique du Nord-Ouest, reliant l’Europe au Maroc à 11 pays d’Afrique de l’Ouest ».

    « Concurrence entre les projets »

    De son côté, l’expert en économie Boubacar Salami estime que la concurrence entre les deux pays est « légitime et justifiée car chaque pays dans le monde cherche à nouer des partenariats avec d’autres pays qui profitent à son économie, mais souligne la nécessité que cette rivalité se fasse dans les « limites du respect mutuel » des normes et conventions internationales.

    Dans une déclaration au site Al-Hurra, l’expert algérien note que la nature de la relation « tendue » entre l’Algérie et le Maroc a donné à la question plus de volume que sa taille, indiquant que l’Algérie, comme tout pays, souhaite construire une économie forte et un partenariat énergétique stratégique dans le cadre de la concurrence internationale, en particulier que le Maroc devrait être un pays producteur de gaz qui a l’infrastructure et l’expérience dans la gestion des installations gazières, est différent, dit-il.

    Le même intervenant refuse de voir dans les efforts de l’Algérie une volonté de « couper la route au Maroc », notant que la question relève des intérêts économiques de l’Algérie, et non pas de couper la route d’un côté ou de l’autre, expliquant que si deux lignes peuvent être établies, il n’y a aucune objection à cela, sous réserve du consentement du Nigeria.

    Le porte-parole a expliqué que le désir du Maroc de créer un projet de 11 pays « est une question difficile et épineuse, que ce soit au niveau des négociations ou du coût, car chaque pays par lequel passe le gazoduc aura le droit de passage, ce qui augmentera le coût de production du coût et, par conséquent, un prix de vente élevé, en raison duquel le projet se dépréciera, d’qprès lui.

    L’expert criminel poursuit que le Maroc doit prouver l’efficacité du projet en examinant sa faisabilité et ses implications sur l’économie, la sécurité et la géopolitique, et en respectant les accords conclus. »

    Dans le même contexte, Salami mentionne que la mise en œuvre du projet au Maroc, à savoir « les terres désertiques et leur espace maritime », fera face à un problème politique, expliquant que même s’il parvient à sécuriser le passage, les pays européens ne seront pas satisfaits avec l’achat du gaz qui passe par les terres contestées jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée au sein de l’ONU.

    #Europe #Gaz #Nigeria #Maroc #Algérie

  • En Octobre, l’Espagne a doublé ses importations de gaz naturel depuis la France

    En Octobre, l’Espagne a doublé ses importations de gaz naturel depuis la France

    Tags : Espagne, France, gaz, Algérie, Maroc, Maghreb,

    La France, pays non producteur de gaz, devient le quatrième fournisseur de l’Espagne
    -En octobre, l’Algérie a repris la première place en tant que principal fournisseur de gaz de l’Espagne, bien que les États-Unis la devancent sur l’ensemble de l’année.
    -Depuis juin, l’Espagne exporte du gaz vers le Maroc, un pays qui s’est approvisionné en raison de la fermeture imposée par l’Algérie sur le gazoduc Maghreb-Europe.

    Le gouvernement de Pedro Sánchez aime à vendre que l’Espagne peut devenir un grand centre de déchargement et de distribution de gaz naturel vers l’Europe centrale maintenant que les pays du continent ont vu leurs importations en provenance de Russie réduire drastiquement. Et c’est pourquoi il se bat pour lancer une nouvelle interconnexion avec la France. Avant c’était le Midcat maintenant le BarMar. L’ Espagne dispose d’ un tiers de la capacité de regazéification européenne grâce à six usines qui peuvent recevoir des millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) acheminés par méthanier du monde entier. Cependant, les chiffres d’octobre présentés par Enagas -l’opérateur de réseau espagnol- montrent queles importations de gaz depuis la France en octobre ont doublé à la fois par rapport à septembre et par rapport au même mois de 2021 et multiplié par huit nos exportations vers l’autre côté des Pyrénées au cours du mois écoulé.

    Jusqu’en juillet, les exportations espagnoles vers la France dépassent largement les importations, mais les échanges se retournent en août . Des sources du secteur consultées par NIUS ont alors déclaré qu’il s’agissait de quelque chose de « temporaire » et que le flux plus ou moins important dans un sens ou dans l’autre dépendait des « décisions des commerçants », car ce sont eux et non le gouvernement espagnol -il doit être rappelé- que qui décide d’où ils apportent le gaz.

    Pourquoi importons-nous autant de gaz de France ?

    Mais la situation conjoncturelle s’allonge à l’entrée de l’automne . Depuis trois mois, les envois français sont restés nettement supérieurs aux envois espagnols vers la France. En août le gaz arrivant de France a triplé celui envoyé de la péninsule de l’autre côté des Pyrénées, en septembre il a largement doublé, mais en octobre les importations de gaz de France ont multiplié par huit les exportations vers le même pays.

    Les experts du marché du gaz admettent qu’il n’est pas facile de savoir ce qui fait bouger les opérations de tous les agents qui achètent et vendent du gaz sur le marché, mais ils estiment que ce pic des importations françaises peut être attribué à trois facteurs : tout au long du mois d’octobre, le le prix du gaz sur le marché espagnol a été plus cher que celui du marché français, de sorte que les importations ont pu sortir en compte ; La France a son stockage de gaz à 100 % depuis début octobre, il n’en peut plus ; et comme dernier facteur, ces sources soulignent qu’en Espagne « beaucoup de gaz est utilisé pour produire de l’électricité ».

    La France, quatrième fournisseur de gaz

    Les importations françaises via les gazoducs du Pays basque et de Navarre ont dépassé 14% de tout le gaz importé par l’Espagne en octobre. Plus du double de la moyenne annuelle de 6% et du double de ce qui a été importé en septembre (cela représentait 7,4% des importations).

    En effet, la France est devenue en octobre le quatrième fournisseur de gaz naturel , derrière l’Algérie qui a repris la première place ; des États-Unis, qui restent en tête des importations sur l’ensemble de l’année ; et le Nigeria et devant la Russie. Tous grands producteurs de gaz contrairement à la France.

    La demande totale de gaz baisse…
    La demande de gaz en octobre a diminué de 5,5 % dans son ensemble. La baisse a été constatée dans la consommation dite conventionnelle, qui regroupe domestique et industriel. Au cours de ce mois, la consommation intérieure a chuté, coïncidant avec une hausse de 2,9 degrés de la température moyenne du mois.

    Et encore en octobre, la consommation industrielle continue d’être inférieure à l’année dernière en raison de la baisse de l’activité industrielle dans les usines qui ont besoin de beaucoup de gaz dans leurs processus de production et ne sont pas disposées à payer les prix élevés que ce carburant ces derniers mois .

    Désormais, ils ont chuté parce que l’Europe a pu remplir ses stocks au maximum malgré la coupure de la majeure partie de l’approvisionnement russe à partir de juin, mais les prix auxquels elle se contracte pour l’avenir, au-delà de cet hiver, restent extraordinairement élevés.

    … mais celle utilisée pour produire de l’électricité reste élevée

    Cependant, par rapport à la baisse de la consommation conventionnelle, le gaz qui est brûlé pour produire de l’électricité dans les centrales à cycle combiné a augmenté de 12 % par rapport au même mois en 2021. Un chiffre en ligne avec la tendance enregistrée depuis le début de l’été.

    Depuis la mise en place à la mi-juin du plafonnement du prix du gaz sur le marché de gros de l’électricité – également connu sous le nom d’ exception ibérique – , la consommation de gaz dans la production d’électricité a été plus élevée qu’au cours des mêmes mois de l’année précédente .

    La hausse est attribuée à la sécheresse et à la canicule de cet été, ainsi qu’à la plus grande exportation d’électricité vers la France -et non de gaz, comme nous l’avons dit- en raison de l’arrêt d’une grande partie des centrales nucléaires françaises.

    L’Espagne fournit du gaz au Maroc (malgré l’Algérie)

    Un autre fait significatif de la géopolitique du gaz révélé par le bulletin Enagás est que depuis juin l’Espagne l’exporte vers le Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe. Ce tube a été le premier gazoduc construit pour acheminer le gaz des gisements du désert algérien vers la péninsule ibérique. Il a traversé le Maroc avant de traverser le détroit de Gibraltar et d’arriver à Tarifa. Rabat gardait un montant à titre de péage et couvrait ainsi ses besoins.

    L’année dernière, l’Algérie a fermé le gazoduc et laissé son voisin et éternel rival stratégique au Maghreb sans une goutte de gaz. Désormais, c’est l’Espagne qui fournit le gaz algérien au Maroc, un pays avec lequel les relations se sont améliorées depuis que le gouvernement de Pedro Sánchez s’est aligné sur les thèses de Rabat dans le conflit du Sahara . Le changement de position espagnol a provoqué une crise diplomatique avec l’Algérie qui n’est pas encore close. Soi-disant, le carburant envoyé au Maroc n’est pas le même que celui reçu d’Algérie ou, du moins, c’est ce qu’a affirmé le gouvernement espagnol quand Alger a menacé de représailles si son gaz était envoyé aux Marocains.

    #Espagne #France #Gaz #Algérie #Maroc #Maghreb