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  • Projet de Convention relative à la Formation Opérationnelle des Equipages des Hélicoptères EC-145 et EC-135

    Tags : Maroc, France, coopération militaire, Gendarmerie Royale, sécurité civile, migration,

    Projet de Convention relative à la Formation Opérationnelle des Equipages des Hélicoptères EC 145 et EC 135, que le Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités Territoriales et de l’Immigration de la République Française propose de conclure avec le Ministre Délégué auprès du Premier Ministre Chargé de l’Administration de la Défense Nationale.

    La Partie française souligne que, dans le cadre de la coopération bilatérale de sécurité intérieure franco-marocaine, la Gendarmerie Royale a émis dès 2010 le souhait que les équipages du Groupement Aérien de la Gendarmerie Royale (GAGR) puissent bénéficier de formations spécifiques à l’utilisation d’hélicoptères dans le cadre de missions de sécurité intérieure et dans le contexte de l’acquisition d’aéronefs de type EC 145 et EC 135.

    Cette demande de coopération s’avère, pour les autorités compétentes françaises, d’autant plus souhaitable que l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT) n’assure pas de formation spéciale sur ces appareils dans le cadre de l’Accord dans le domaine de la formation des pilotes et des mécaniciens navigants d’Hélicoptère de la Gendarmerie Royale, signé le 13 novembre 1987 et que les besoins spécifiques de formation ne peuvent être pleinement satisfaits, notamment sur le plan opérationnel, par l’opérateur industriel.

    Ainsi, et suite aux visites croisées des commandants et responsables des formations aériennes des gendarmeries royale et nationale ainsi que la sécurité civile française en 2009 et 2010, il a été élaboré un projet de Convention qui a reçu l’agrément des directions et services juridiques français concernés.

    Selon la partie française, les principaux traits de cet instrument juridique sont les suivants :

    – Le projet de Convention est conçu comme une Convention d’application découlant des deux Accords conclus entre le Maroc et la France, le 30 mai 2000, en l’occurrence l’Accord relatif à la coopération en matière de sécurité (ACS) et l’Accord dans le domaine de la protection et de la sécurité civile (APSC). Il s’appuie à ce titre sur les dispositions pertinentes l’ACS (articles 1 et 5) et de l’APSC (articles 2 et 4). Le texte ne constitue pas un arrangement technique mais s’inscrit dans une logique similaire ;

    – La coopération prévue par ce projet de Convention est complémentaire de la coopération établie par l’Accord du 13 novembre 1987, qu’elle n’affecte pas. Dans cet esprit, l’Accord précité est visé dans les considérants du projet de Convention, qui ne mentionnent en revanche l’Accord relatif à la coopération militaire technique, signé le 11 octobre 1994 ;

    – la réalisation des actions, prévues dans les articles 3 et 4 du projet de Convention, sera cohérente avec les programmations annuelles des coopérations bilatérales de sécurité (article 11 de l’ACS) et de sécurité civile (article de l’APSC), mises en œuvre par le service de sécurité intérieure près l’Ambassade de France à Rabat ;

    – Sur le plan budgétaire (article 5 du projet), la mise en œuvre des actions s’inscrit dans les limites financières des Accords de 2000 (article 11 de l’ACS et article 16 de l’APSC) et dans une logique générale de réciprocité entre partenaires ; il est à ce titre entendu que la Partie marocaine, qui est susceptible de bénéficier davantage des échanges bilatéraux permis par le projet de Convention, en assumera également une charge plus importante ;

    – Les dispositions statutaires applicables aux agents des Parties (articles 7 à 11 du projet) ont été établies par référence aux articles 11 et 16 de l’Accord relatif au statut de leurs forces du 16 mars 2005. Ce dispositif robuste est apparu pertinent aux fins du présent projet, qui sera essentiellement mise en œuvre pour la Partie française par des personnels servants sous statut militaire ;

    – Les dispositions finales du projet de Convention (articles 12 et 13) ont été enfin été rédigées conformément aux usages français sur ce type de dispositions.

    que ce Département a été destinataire de deux exemplaires d’un Arrangement technique relatif à l’insertion d’un officier pilote marocain au sein de l’escadrille 22S, en détachement occasionnel à bord du bâtiment de projection et de commandement « Mistral » pour la campagne 2011 du Groupe Ecole d’Application des Officiers de Marine (GEAOM), signés par le Ministre de la Défense de la République Française.

    Ledit Arrangement ne suscite, sur le plan juridique, aucune remarque de la part de ce Département.

    En vous transmettant, ci-joint, les deux exemplaires dudit Arrangement, je vous saurais gré de bien vouloir les valider et les signer et de faire retour d’un exemplaire à ce Département -Direction des Affaires Juridiques et des Traités-, dans les meilleurs délais possibles, afin de le transmettre à la Partie française.

    #Maroc #France #Coopération_bilatérale

  • Note sur les relations bilatérales Maroc-France

    Tags : France, Maroc, relations diplomatiques, relations économiques,

    I – Relations diplomatiques

    – Etablissement des relations diplomatiques : 2 mars 1956

    – Accréditation du premier Ambassadeur du Maroc à Paris : 19 avril 1956

    – Accréditation du premier Ambassadeur de France à Rabat : septembre 1960

    – Réseau consulaire marocain en France : 15 consulats

    – Réseau consulaire français au Maroc : 6 consulats

    – Ambassadeur de SM le Roi à Paris : M. El Mostafa Sahel (janvier 2009)
    – Ambassadeur de France à Rabat : Bruno Joubert (Septembre 2009).

    II- Relations politiques

    Les relations maroco-françaises sont anciennes, exceptionnelles et privilégiées. Elles se caractérisent par une concertation pérenne et régulière entre Paris et Rabat, sur les questions d’intérêt commun et par une grande convergence des vues sur les thématiques bilatérales, régionales et internationales.

    Elles sont entretenues par un dialogue politique au plus haut niveau et un échange de visites réguliers entre les responsables des deux pays.

    M. Taïb Fassi Fihri, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, a réalisé, les 29 et 30 mars 2011, une visite de travail à Paris au cours de laquelle il a eu des entretiens avec son homologue français, M. Alain Juppé.

    Les échanges ont notamment porté sur les perspectives de développement de la coopération dans le cadre bilatéral et celui de l’UE. D’autres sujets d’intérêt commun ont été au menu de cette rencontre dont notamment la politique européenne de voisinage, l’UpM et le Sahara ainsi que la situation en Libye.

    1- Partenariat stratégique

    En mars 2000, SM le Roi Mohammed VI, avait plaidé en faveur d’un partenariat novateur et visionnaire entre le Maroc et la France.

    Ce nouveau cadre devait permettre, de façon pratique et stratégique, d’accompagner le développement économique et social du Maroc. Cet effort s’est traduit parallèlement par une refonte de la coopération et la mise en place d’actions conformes aux priorités nationales marocaines.

    2- Question nationale

    La France est impliquée depuis de longues années dans la recherche d’une solution politique à la question du Sahara, sous les auspices des Nations Unies. Sur le plan bilatéral, les consultations politiques sont nombreuses à ce sujet et la position française demeure favorable à notre pays.

    La France est convaincue de la nécessité d’une décision librement consentie par les parties; aussi, encourage-t-elle l’instauration d’un dialogue direct entre le Maroc et l’Algérie, en vue de parvenir à une solution politique réaliste, définitive et mutuellement acceptable par les parties, qui « facilitera la construction d’un Maghreb uni, stable et intégré ».

    Le Président Sarkozy a qualifié le plan marocain d’autonomie de « sérieux et crédible » et estimé qu’il « constitue une base de négociations ».
    Le Ministre des Affaires Etrangères et Européennes, M. Alain Juppé a, pour sa part, souligné, le 29 mars 2011, lors d’un débat à l’Assemblée Nationale portant sur le thème « L’Europe et la Méditerranée » que « Le Maroc a fait des efforts considérables en proposant notamment un statut d’autonomie qui permet d’aller dans la direction souhaitée par les Nations Unies ».

    Lors de l’adoption à l’unanimité, par le Conseil de Sécurité, de la Résolution 1979 (27 avril 2011) l’Ambassadeur de France auprès de l’ONU, M. Gérard Araud, a souligné que « le Maroc a présenté un plan d’autonomie sérieux et crédible qui constitue une bonne base de négociation », et s’est réjoui que le Maroc ait décidé de mettre en place des mesures de protection des droits de l’homme, « en particulier au Sahara occidental ». Le diplomate français a également relevé que la résolution 1979 « adresse aussi un message de soutien clair aux réformes entreprises par le Maroc, notamment en matière des droits de l’homme » ajoutant que « le Roi du Maroc, lors du discours historique prononcé le 9 mars, a lancé un mouvement de réformes que ce Conseil a tenu à encourager ».

    3- Diplomatie parlementaire

    Destinés à créer et à resserrer des liens d’amitié avec des parlements étrangers, les groupes d’amitié constituent un instrument privilégié de la diplomatie parlementaire et des relais de la politique étrangère.
    A l’Assemblée Nationale, le Groupe d’amitié France-Maroc est présidé par M. Jean Roatta (UMP), Député des Bouches du Rhône. Les deux tiers des membres de ce groupe sont issus du parti UMP; le reste représentant des courants SRC (Socialiste, Radical et Citoyen) et GDR (Gauche Démocrate et Républicaine). Une délégation du groupe, présidée par M. Jean Roatta a effectué une visite au Maroc du 24 au 27 février 2010, précédée par celle réalisée du 15 au 19 décembre 2008.

    M. ROATTA, a, par ailleurs, réalisé une visite de travail au Maroc, du 25 au 29 janvier 2011, à la tête d’une délégation parlementaire de l’Assemblée Nationale, qui a réitéré, à cette occasion, le soutien ferme de la France au projet d’autonomie et à l’intégrité territoriale du Maroc.

    Les 13 députés français ont tenu des séances de travail avec différents hauts responsables dont notamment MM. le Premier Ministre, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, le Ministre de l’Intérieur, les membres du groupe d’amitié Maroc-France, le Secrétaire Général du Ministère de l’Economie et des Finances ainsi qu’avec le Président du CORCAS.

    Les entretiens avec les différents responsables marocains ont embrassé un certain nombre de questions notamment la question du Sahara, les multiples réformes menées au Maroc, la qualité des relations maroco-françaises, les relations du Maroc avec l’UE à la lumière du Statut Avancé, la situation au Maghreb, l’UPM, ainsi que l’état des lieux au Moyen-Orient.

    Le Président de l’Assemblée Nationale, M. Bernard Accoyer, a, pour sa part, réalisé une visite de travail au Maroc, les 26 et 27 mai 2011, à la tête d’une délégation parlementaire, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec MM. le Premier Ministre, le Président de la Chambre des Représentants, le Président de la Chambre des Conseillers, et le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération. Les discussions ont porté notamment sur la question du Sahara, les réformes engagées au Maroc, les perspectives de l’UPM suite à l’élection de M. Youssef Amrani à la tête du Secrétariat Général de l’UPM et la situation dans le monde arabe.

    M. Jean Roatta, qui a accompagné M. ACCOYER, a informé qu’une délégation de députés français effectuera une visite au Maroc en septembre 2011.

    Au Sénat, le groupe d’amitié avec le Maroc est présidé par M. Christian CAMBON (UMP), Sénateur du Val-De-Marne, Maire de Saint Maurice et Membre de la Commission des Affaires Etrangères, de la Défense et des Forces Armées. Ce groupe a effectué, à l’invitation du groupe d’amitié Maroc-France à la Chambre des Conseillers, une visite de travail au Maroc du 13 au 18 septembre 2010. M. Cambon a indiqué à notre Ambassade à Paris, qu’il envisage d’inviter le groupe d’Amitié Maroc-France à la Chambre des Conseillers, à effectuer une visite en France au courant de 2011.

    Il convient de rappeler que dans le cadre de cette dynamique, une délégation de la Commission de l’Economie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire du Sénat conduite par le Sénateur Gérard César (UMP/Gironde) a effectué une visite de travail au Maroc, du 15 au 18 décembre 2010, au cours de la quelle elle a eu des entretiens avec plusieurs hauts responsables marocains dont M. le Secrétaire Général du MAEC.

    Dans le cadre du développement des échanges parlementaires entre les deux pays, le Président de la Chambre des Conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah, a, lors de ses entretiens le 14 janvier 2011 à Paris, invité le Président du Sénat français, M. Gérard Larcher, à effectuer une visite de travail au Maroc.

    III- Outils institutionnels du Partenariat Maroco-Français

    Une Convention de Partenariat pour la Coopération Culturelle et le Développement a été signée par les Premiers Ministres, MM. Driss Jettou et Jean-Pierre Raffarin, le 25 juillet 2003. Cet instrument de partenariat associe à sa mise en oeuvre, opérateurs économiques et sociaux, collectivités territoriales, représentants de la société civile, ainsi que les communautés marocaine en France et française au Maroc. La Convention met en place un dispositif opérationnel chargé de la mise en oeuvre, du suivi et de l’élaboration des actions de coopération et qui repose sur les instruments suivants :

    1. Un Conseil d’Orientation et de Pilotage du Partenariat (COPP) qui a tenu deux réunions. La première a eu lieu à Rabat, en mai 2004, suivie deux ans après, d’une seconde édition à Paris (12- 13 juin 2006) dont les travaux ont été sanctionnés par la signature d’un Document Cadre de Partenariat (DCP) pour la période 2006-2010. Le DCP définit les secteurs prioritaires du partenariat maroco-français pour les cinq années considérées : Education, Secteur productif, Infrastructure de base, Eau et Assainissement.

    2. Cinq Comités Sectoriels et Thématiques dont les chefs de file présentent la conclusion de leurs travaux, préalablement à la signature du procès verbal de chaque session du COPP. Il s’agit des :

    – Comité de l’Enseignement Scolaire, l’Université et la Recherche,
    – Comité Justice et Modernisation du Secteur Public,
    – Comité du Développement Humain Durable,
    – Comité Echanges Culturels, Jeunesse et Sports et Audiovisuel,
    – Comité d’appui institutionnel aux opérateurs économiques, aux administrations financières, à l’Emploi et à la Formation Professionnelle.

    3. Des Comités Ad Hoc qui peuvent être créés par le COPP aussi souvent que nécessaire, conformément aux orientations des RHN.
    4. Un Forum de Partenariat qui s’est réuni pour la première fois à Skhirat, les 27 et 28 janvier 2006, autour du thème de « la Coopération décentralisée au service des populations et des territoires ».

    5. Le Club des Chefs d’Entreprises Maroc-France. Le Forum d’affaires tenu à Paris, le 2 juillet 2010, en marge de la 10ème RHN, a marqué le lancement officiel du Club des Chefs d’entreprises Maroc-France.

    6. Les Réunions de Haut Niveau (RHN), présidées par les Premiers Ministres des deux pays, arrêtent les grandes orientations de ce partenariat, dont les priorités sont identifiées dans le cadre du Conseil d’Orientation et de Pilotage du Partenariat (COPP).

    La 10ème Rencontre de Haut Niveau maroco-française s’est tenue à Paris, le 2 juillet 2010, sous la présidence conjointe des Premiers Ministres François Fillon et Abbas El Fassi. Les deux Premiers Ministres ont animé à cette occasion un séminaire intergouvernemental, placé sous le thème «Un Partenariat franco-marocain renouvelé pour un développement humain durable », à l’issue duquel 1 accord sur le développement pacifique de l’énergie nucléaire a été paraphé, et 9 autres accords portant sur divers secteurs de coopération, dont notamment, la santé, la pêche et le traitement des eaux ont été signés. L’Accord nucléaire est finalisé et prêt à la signature.

    La 11ème édition de la RHN se tiendra au Maroc.

    IV- Coopération financière et économique

    1-Coopération financière

    La coopération financière maroco-française consiste principalement en des : i) prêts de l’Agence Française de Développement (AFD) ; ii) prêts du Trésor français dans le cadre de la Réserve pays émergents (RPE) ; iii) prêts et prises de participation de promotion et de participation pour la coopération économique (PROPARCO) filiale de l’AFD ; iv) Instruments destinés aux PME/PMI marocaines ; v) instruments du Trésor.

    – Prêts de l’Agence Française de Développement (AFD)

    Au cours de la VIIIème RHN de décembre 2006, l’AFD a annoncé une augmentation substantielle de ses engagements annuels qui, pour la période 2007-

    2009 a été portée à 460 M€ (360 M Euros sous forme de prêts concessionnels garantis par l’Etat et 100 M€ sous forme de prêt non garanti).

    Les Prêts engagés entre 2007 et 2009 totalisent une enveloppe de l’ordre de 350,5 M€, dont 45 M€ sous forme de Prêts non souverains. Les Secteurs d’intervention de l’AFD au Maroc sont : les infrastructures en faveur des populations défavorisées (PNRR) ; l’eau potable et l’assainissement ; l’énergie ; l’irrigation et la mise en valeur agricole ; l’éducation et la santé ; la lutte contre l’habitat insalubre et la préservation de l’environnement et la valorisation des ressources forestières.

    Lors de la 10ème RHN, la partie française a fixé l’enveloppe de financements concessionnels de l’AFD pour la période 2010-2012, à 600 M Euros au minimum (en intégrant le projet de Ligne à Grande Vitesse-LGV). Pour l’année 2010, les octrois de l’AFD en faveur des projets au Maroc s’élevait à 298 M€.

    Le Conseil d’administration de l’AFD devrait, par ailleurs, donner son accord pour l’octroi d’un prêt souverain au profit de MASEN en appui au plan solaire marocain. Ce prêt qui porterait sur un montant de 100 millions d’euros, devrait être octroyé le 7 juillet 2011. Il devrait être accompagné d’une subvention de l’AFD d’un montant de 300.000 euros visant à financer des études au profit du MASEN.

    Des prêts non souverains sont également à l’étude au profit de l’OCP (180 millions d’euros) et de MEDZ (environ 150 millions d’euros).

    En perspective de la visite au Maroc du Ministre d’Etat français, Ministre des Affaires Etrangères, M. Alain JUPPE, prévue le 12 juillet 2011, l’AFD se penche sur la préparation de Conventions de financement pouvant faire l’objet d’une signature à l’occasion de cette visite. L’un de ces textes pourrait porter sur un prêt concessionnel de l’AFD de 60 millions d’euros au profit de la Caisse pour le Financement Routier (CFR) pour la finalisation du 2ème Programme National des Routes Rurales (PNRR 2).

    Dans le cadre du Pacte National pour l’Emergence Industrielle, l’AFD a apporté son concours à la création de l’Institut de Formation aux métiers de l’Industrie automobile de Tanger Med, destiné à assurer des formations à l’embauche et des formations continues aux futurs employés de la nouvelle usine de Tanger ainsi qu’à ceux des équipementiers automobiles devant accompagner ce projet. L’inauguration de cet institut a eu lieu le 22 mars 2011 au complexe industriel Renault à la Commune rurale Melloussa.
    Le site Melloussa permettra la création à terme de 6000 emplois directs et 30.000 indirects, selon le Directeur Général délégué aux opérations du groupe Renault, M. Patrik Pélata qui a affirmé que le calendrier de réalisation du projet sera respecté et que la production démarrera, comme prévu, au 1er semestre 2012.

    – La Réserve Pays Emergents (RPE) consiste en l’octroi de financements mixtes concessionnels liés (crédit gouvernemental associé à un crédit commercial). La RPE est gérée par la Direction Générale du Trésor et de la Politique Économique française. A ce jour, cinq Protocoles financiers ont été signés dans le cadre de la RPE qui totalisent 1.125,8 millions d’euros, dont le financement du TGV Tanger –Casablanca (625millions d’euros), le Tramway Rabat-Salé (150 millions d’euros) et le Tramway de Casablanca (225 millions d’euros).

    Concernant le projet de TGV Tanger-Casablanca, il y a lieu de souligner que six conventions ont été signées le 10 décembre 2010, lors d’une cérémonie présidée par Sa Majesté le Roi, dont 2 Conventions afférentes au financement français RPE (Réserve Pays Emergent) par le trésor d’une part de 350 millions d’euros et par des banques françaises d’autre part de 275 millions d’euros. L’une des Conventions concerne le contrat d’acquisition par l’ONCF de 14 rames à grande vitesse auprès de la société française Alstom, selon les meilleures conditions de compétitivité internationale. L’autre Convention portant sur l’application du prêt du trésor français pour le financement du projet.

    – La coopération avec la société de promotion et de participation pour la coopération économique (PROPARCO) Filiale de l’AFD, consiste principalement à des prises de participation, des octrois de garanties et des prêts à long terme en euros ou en dollars. Les engagements financiers de PROPARCO au Maroc font de notre pays son premier partenaire en termes d’encours et de nombre d’opérations. Ainsi, entre 1992 et 2008, les engagements de PROPARCO au Maroc ont atteint près de 285,8 M€, soit près de 16,8 M€ par an.

    – Concernant les PME/PMI, les deux pays ont mis en place trois instruments destinés à la mise à niveau de l’entreprise. Il s’agit de : Fonds de garantie (don de 30 M€) ; Fonds de restructuration financière (ISTIMRAR) doté de 10 M€ ; ligne PME-PMI (30,5 M€) cette ligne a expiré et il a été convenu de ne pas procéder à son renouvellement.

    – Instruments du Trésor : Il s’agit de financements mobilisés dans le cadre du Fonds d’Etudes et d’Aide au Secteur Privé (FASEP) et du Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) gérés respectivement par le Ministère de l’Economie et le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes. A ce jour, 29 études ont été financées au Maroc par le FASEP pour un montant de 13,4 M€.

    2- Coopération économique

    Afin de sensibiliser davantage les investisseurs français de l’état de l’environnement économique du Maroc et des opportunités d’investissement dans le pays, il y a lieu de souligner l’organisation à Paris, le 23 mars 2011, de la manifestation économique maroco-française à laquelle ont pris part une délégation ministérielle (Mme la Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et M.M. les Ministres de l’Economie et des Finances ; de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ; de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies ; du Tourisme, de l’Artisanat ; M. le Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé des Affaires Economiques et Générales), la CGEM, outre un certain nombre de Ministres français et le MEDEF.

    a- Echanges commerciaux

    Les échanges commerciaux Maroc -France ont constitué, en moyenne au titre de la période (2005-2010), 20% du commerce extérieur du Maroc (28% des exportations et 17% des importations) avec un volume moyen annuel des échanges de 69,4 MMDH. Le taux de couverture moyen sur cette période est de 74%.

    Au titre de l’année 2010, le volume global des échanges commerciaux a atteint 69,201 MMDH dont 41,079 MMDH à l’import et 28122 MMDH à l’export. Pour la première fois depuis 2002, les exportations marocaines vers la France ont enregistré une baisse, qui s’est traduite par une dégradation du taux de couverture qui s’est établi à 68%.

    #Maroc #France #Relations_bilatérales

  • Maroc : La brouille avec Paris persiste

    Tags : Maroc, France, Emmmanuel Macron, Espagne, Sahara Occidental,

    Dans un article paru dimanche, El Confidencial analyse la brouille qui caractérise les relations franco-marocaines. « L’absence d’ambassadeurs à Paris et à Rabat – longtemps le pays d’Afrique du Nord le plus choyé par les présidents successifs de la République française – est révélatrice de la crise persistante entre la France et le Maroc depuis l’été 2021 » rappellant qu’aucune visite officielle ni dialogue n’a eu lieu entre Paris et Rabat, à l’exception du vice-ministre français du commerce extérieur, Olivier Becht, qui a participé à un forum d’investissement africain à Casablanca en octobre.

    D’après le journal espagnol, le Maroc souhaite que la France emboîte le pas au président du gouvernement espagnol dans son soutien déclaré à la proposition d’autonomie comme « base la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible pour la résolution du conflit ». Pourtant, rappelle Khadija Finan, professeur à l’université de la Sorbonne, malgré que « la France a toujours été du côté » du Maroc et que c’est Paris qui a soufflé, il y a 15 ans l’idée de l’autonomie aux autorités marocaines, « maintenant, elle ne veut pas laisser Rabat lui dicter la conduite de sa diplomatie ».

    L’article, signée par Ignacio Cembrero, grand connaisseur du Maghreb, indique que la colère de Macron ne s’est pas calmée depuis que Forbidden Stories, une association regroupant 17 grands médias et Amnesty International ont révélé le 18 juillet 2021 que les téléphones portables de M. Macron, de son Premier ministre, Édouard Philippe, et de 14 de ses ministres avaient été mis sur écoute par les services secrets marocains.

    « Contrairement à Israël, le Maroc n’a donné aucune explication aux autorités françaises. C’est pourquoi les visites ministérielles entre les deux pays sont, en pratique, suspendues, et que Macron n’a pas reçu le roi Mohammed VI pendant les quatre mois presque ininterrompus qu’il a passés à Paris », précise-t-il.

    #Maroc #France #Espagne #Sahara_Occidental #Pegasus

  • Complicité franco-marocaine en Afrique

    Tags : Maroc, France, Union Africaine, Sahara Occidental,

    CONSULTATIONS MAROC-FRANCE SUR L’AFRIQUE
    PARIS, le 9 SEPTEMBRE 2013
    COMPTE RENDU

    Lors de la rencontre avec l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi en France et L’Ambassadeur-Directeur des Affaires Africaines, les responsables français ont fait part de leur volonté « d’africaniser les relations bilatérales entre le Maroc et la France ».

    Mme le Gal et M. Beillard ont émis le souhait d’organiser une visite à Rabat pour poursuivre les consultations politiques avec le Maroc sur les questions africaines et également pour préparer le Sommet de l’Elysée. (M. Beillard a souhaité renforcer la coordination au niveau de New York, Paris, Rabat et Addis Abeba en précisant que des instructions seront données dans ce sens aux ambassades françaises dans ces capitales). Il ressort de ces rencontres les éléments d’information suivants :

    La question nationale au sein de l’Union Africaine

    – La partie française a marqué son étonnement et son incompréhension envers la position adoptée par la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme Zuma, au sujet de la question nationale. Les responsables français ont indiqué que Mme Zuma est très active sur cette question et que sa position ne reflète pas celle de la majorité des Etats africains sur la question nationale.

    – M. Beillard a indiqué avoir constaté « un certain agacement » face à la présence forte sudafricaine et algérienne au sein de l’UA. Pour le responsable français, les autres grands pays d’Afrique, notamment le Nigéria et l’Ethiopie comptent reprendre la place qui leur revient et que cela pourrait constituer un élément de positionnement positif pour le Maroc. Le prochain renouvellement du poste de Commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité ne reviendrait probablement pas à l’Algérie.

    – Il convient de souligner que Mme Le Gal a fait savoir que le Président de la République française compte effectuer prochainement une visite en Afrique du Sud.

    La question nationale, notamment la possibilité de tempérer les positions à l’encontre de notre pays pourrait être évoquée avec les autorités sudafricaines.

    L’appréciation des autorités françaises du rôle joué par le Maroc au Sahel

    – Les responsables français ont tenu à exprimer leur reconnaissance au Maroc d’avoir soutenu la France dans le cadre de l’opération Serval au Mali. Ils ont fait part de leur conviction sur la profondeur historique, culturel et stratégique du Maroc au Sahel et en Afrique et de leur condamnation des manoeuvres visant à exclure notre pays des questions sahéliennes.

    – La partie française a également manifesté ses inquiétudes par rapport à l’évolution de la situation dans cette région. Les éléments d’appréciation dont elle dispose font état d’un déplacement de la menace au Sud de la Libye au Soudan et au Niger.

    – A cet égard, les responsables français ont fait part de la nécessité de trouver un cadre de coopération qui englobe l’ensemble des pays concernés, y compris le Maroc et l’Algérie. Ils ont marqué leur intérêt quant à l’éventualité de l’élargissement de la CENSAD à l’Algerie. Le cadre 5+5 élargi aux pays du Sahel pourrait aussi présenter un intérêt, même s’il est informel.

    – M. Beillard a souhaité voir le Maroc jouer un rôle stabilisateur dans la région sahélienne sur le plan religieux. Il a indiqué que la France accorde un intérêt particulier à la profondeur soufie du Maroc qui pourrait constituer un contrepoids essentiel aux mouvances islamistes extrémistes dans la région.

    Lire la suite depuis la source (Maroc-leaks)

    #Maroc #France #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #Sahel

  • Maroc – France : Consultations sur l’Afrique

    Tags : Maroc, France, Union Africaine, Sahara Occidental,

    Lors de la rencontre avec l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi en France et L’Ambassadeur-Directeur des Affaires Africaines, les responsables français ont fait part de leur volonté « d’africaniser les relations bilatérales entre le Maroc et la France ».

    Mme le Gal et M. Beillard ont émis le souhait d’organiser une visite à Rabat pour poursuivre les consultations politiques avec le Maroc sur les questions africaines et également pour préparer le Sommet de l’Elysée. (M. Beillard a souhaité renforcer la coordination au niveau de New York, Paris, Rabat et Addis Abeba en précisant que des instructions seront données dans ce sens aux ambassades françaises dans ces capitales). Il ressort de ces rencontres les éléments d’information suivants :

    La question nationale au sein de l’Union Africaine

    – La partie française a marqué son étonnement et son incompréhension envers la position adoptée par la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme Zuma, au sujet de la question nationale. Les responsables français ont indiqué que Mme Zuma est très active sur cette question et que sa position ne reflète pas celle de la majorité des Etats africains sur la question nationale.

    – M. Beillard a indiqué avoir constaté « un certain agacement » face à la présence forte sudafricaine et algérienne au sein de l’UA. Pour le responsable français, les autres grands pays d’Afrique, notamment le Nigéria et l’Ethiopie comptent reprendre la place qui leur revient et que cela pourrait constituer un élément de positionnement positif pour le Maroc. Le prochain renouvellement du poste de Commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité ne reviendrait probablement pas à l’Algérie.

    – Il convient de souligner que Mme Le Gal a fait savoir que le Président de la République française compte effectuer prochainement une visite en Afrique du Sud.

    La question nationale, notamment la possibilité de tempérer les positions à l’encontre de notre pays pourrait être évoquée avec les autorités sudafricaines.

    L’appréciation des autorités françaises du rôle joué par le Maroc au Sahel

    – Les responsables français ont tenu à exprimer leur reconnaissance au Maroc d’avoir soutenu la France dans le cadre de l’opération Serval au Mali. Ils ont fait part de leur conviction sur la profondeur historique, culturel et stratégique du Maroc au Sahel et en Afrique et de leur condamnation des manoeuvres visant à exclure notre pays des questions sahéliennes.

    – La partie française a également manifesté ses inquiétudes par rapport à l’évolution de la situation dans cette région. Les éléments d’appréciation dont elle dispose font état d’un déplacement de la menace au Sud de la Libye au Soudan et au Niger.

    – A cet égard, les responsables français ont fait part de la nécessité de trouver un cadre de coopération qui englobe l’ensemble des pays concernés, y compris le Maroc et l’Algérie. Ils ont marqué leur intérêt quant à l’éventualité de l’élargissement de la CENSAD à l’Algerie. Le cadre 5+5 élargi aux pays du Sahel pourrait aussi présenter un intérêt, même s’il est informel.

    – M. Beillard a souhaité voir le Maroc jouer un rôle stabilisateur dans la région sahélienne sur le plan religieux. Il a indiqué que la France accorde un intérêt particulier à la profondeur soufie du Maroc qui pourrait constituer un contrepoids essentiel aux mouvances islamistes extrémistes dans la région.

    La situation au Sahel et en Afrique Centrale

    – Sur la situation au Mali, les responsables français ont exprimé leur satisfaction quant aux déroulements des élections présidentielles. M. Beillard a fait savoir que la France continuera de rester vigilante sur la question du Mali en maintenant une présence militaire (1000 soldats) et en suivant de près la question de la réconciliation nationale.

    M. Beillard a estimé que le nouveau Président malien entretient de bonnes relations avec l’Algérie. Il s’est interrogé sur l’orientation du nouveau Ministre des Affaires Etrangères en soulignant que pour la France il s’agira pour le gouvernement malien de faire preuve d’équilibre.

    Tout en faisant part du jeu trouble de l’Algérie au Mali et au Sahel (la question touareg, ses relations avec Ansar Dine et avec le Capitaine Sanogo devenu Géneral depuis ), M. Beillard a marqué son inquiétude sur le rôle que jouera l’Algérie notamment après les prochaines élections présidentielles.

    – La situation en République Centre-Africaine a également été abordée. M. Beillard a indiqué que la France ne souhaite pas être en première ligne mais compte plutôt interpeller ses partenaires européens et au Conseil de Sécurité sur la situation « dramatique et dangereuse » dans ce pays, qui peut avoir un impact régional.

    Tout en se félicitant de la décision de l’UA d’envoyer des troupes en RCA, M. Beillard a souligné que la France est en consultation avec les Etats Unis d’Amérique pour examiner la possibilité d’aider au déploiement des troupes africaines. Une nouvelle résolution sera soumise au Conseil de Sécurité pour soutenir l’UA et la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale.

    – Le responsable français a également marqué les inquiétudes de la France au sujet de la situation au Soudan. Tout en soulignant la déception des pays occidentaux, notamment des Etats Unis, par rapport au Soudan du Sud, M. Beillard a fait état d’un rapprochement dangereux entre le Président soudanais, l’Iran et le Hamas ce qui suscite le mécontentement de l’Arabie Saoudite. Il a également fait état d’incursion israélienne dans le territoire soudanais pour stopper la livraison d’armes au Hamas.

    La situation en Afrique de l’Ouest et en Golfe de Guinée

    – Les responsables français ont fait savoir que la piraterie dans le golfe de guinée, d’où proviennent la majorité des importations pétrolières de la France, constitue également une source de préoccupation. La France y a relevé une augmentation considérable des actes de la piraterie en off shore, estime que l’UE pourrait aider les pays africains à lutter contre ce fléau.

    – Tout en remerciant le Maroc pour l’aide apportée aux autorités gabonaises en matière de Sécurité, les responsables français ont indiqué que la France ne souhaite pas être en première ligne mais estime nécessaire de sensibiliser les pays de la région, notamment le Nigéria qui dispose d’une marine efficace, sur les dangers de la piraterie.

    – S’agissant de la Guinée Bissau, M. Beillard a indiqué que la France encourage le gouvernement de la Guinée Bissau à plus de transparence et à l’organisation d’élections. Il a confié la réticence du Portugal et de l’Angola de voir une grande implication française dans ce pays. Il a estimé que la situation pourrait évoluer positivement notamment à travers l’implication de la CEDEAO et de la Communauté des pays lusophones.

    – Mme Le Gal a pour sa part fait savoir que les procédures judicaires dans le cadre des affaires « dites de bien mal acquis » vont suivre leurs cours. Elle a indiqué que le Président français a expressément interdit toute intervention de l’exécutif dans la justice. Mme Le Gal a ajouté que seule la Guinée Equatoriale continue d’effectuer des démarches en France à ce sujet.

    La région des grands Lacs

    – M. Beillard a estimé que la situation dans la région des Grands Lacs évolue positivement. Il a indiqué que la résolution 2098 marque l’émergence d’une nouvelle doctrine au sein des OMP en autorisant le déploiement d’une force musclé. Il a souligné que les efforts se poursuivent avec l’ensemble des acteurs de la région pour substituer le pillage de la RDC à une nouvelle forme de coopération permettant
    l’exportation des biens à travers l’océan indien au profit de tous les pays de la région.

    – Le responsable français a fait savoir que le Rwanda a oeuvré pour faire échouer ce processus. Les Etats Unis d’Amérique et la Grande Bretagne ont marqué leur mécontentement au sujet des agissements du Rwanda et du M23. Il a indiqué qu’au sein de l’administration américaine seule Mme Susan Rice continue de soutenir ce pays.

    Le Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique

    – M. Hugo Sada et Mme le Gal ont présenté les grandes lignes du prochain Sommet l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. La partie française a indiqué que la France souhaite à la fois s’inscrire dans la continuité des précédents exercices (au niveau du format) et marqué la différence en établissant un partenariat d’égal à égal et gagnant-gagnant. Environ une quarantaine de Chefs d’Etat sont attendus à
    cet événement.

    – Les responsables français ont ajouté que le Sommet de l’Elysée marque le début d’une séquence qui permettra à la France de plaider et de faire la promotion de l’Afrique au niveau Européen. Le Sommet de l’Elysée sera suivi en Décembre par le Conseil de Défense Européen et par le Sommet UE-Afrique en avril 2014.

    Trois thèmes seront abordés lors de ce Sommet de l’Elysée:

    – La question de la Paix et de la Sécurité: Pour la partie française il s’agira de tirer les enseignements pour pouvoir mieux assister le contient africain. La France compte oeuvrer pour aider les pays africains à renforcer leurs capacités à trois niveaux, au niveau national, sous régional, et régional.

    – La question de l’aide à la mise en place de la force de réaction rapide de l’UA est également envisagée. D’autres thématiques seront également abordées notamment la lutte contre le terrorisme, le narco trafic et la piraterie maritime.

    Il convient de souligner que la partie française a également annoncé la volonté de la France d’organiser, en 2014 un Sommet UE-Amérique-Afrique sur le trafic de la drogue. Le soutien des pays africains à cette
    initiative pourrait être demandé lors du Sommet de l’Elysée.

    – La question du développement: Les responsables français ont indiqué qu’il s’agira d’examiner les moyens de renforcer le partenariat entre la France et l’Afrique et au delà entre l’UE et l’Afrique dans une logique gagnant-gagnant. Plusieurs pistes de réflexions sont à l’étude notamment, les échanges humains et intellectuels, la mise en place d’instruments de financement au service de la Croissance et l’accélération de la croissance par le partenariat public-privé.

    – La question du changement climatique: les responsables français ont indiqué que le Sommet de l’Elysée constituera une occasion idoine pour fédérer les efforts et harmoniser les positions en prévision de la conclusion d’un nouvel accord international sur le climat lors de la Conférence des Etats Parties Cop21 en 2015 à Paris.

    – La partie française qui souhaiterait une forte participation des pays africains anglophones et lusophones, a indiqué que les pays suspendus de l’UA ne seront pas conviés au Sommet. Pour l’instant l’Egypte n’est pas conviée à ce sommet, mais cette position pourrait évoluer, en fonction des avancées politiques que connaitra ce pays. Elle a fait savoir que l’ensemble des délégations pourra intervenir lors des tables rondes mais que la priorité sera accordée aux délégations représentées au niveau de chefs d’Etat. A cet égard, Mme Le Gal a souhaité connaitre la table ronde au cours de laquelle le Maroc souhaiterait intervenir afin de pouvoir inscrire notre pays dans l’agenda.

    #Maroc #France #Afrique #Union_Africaine

  • Maroc – Espagne : Note succincte sur les relations bilatérales

    Tags : Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, Sahara Occidental, migration,

    RELATIONS DIPLOMATIQUES

    Le Maroc et l’Espagne entretiennent des relations diplomatiques depuis le 11 février 1957, date de la signature du traité diplomatique.

    M. M. Ahmadou Ould Souilem, est Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Madrid.

    M. Alberto NAVARRO est Ambassadeur du Royaume d’Espagne au Maroc.

    RELATIONS POLITIQUES

    Les relations maroco-espagnoles sont régies, entre autres, par le Traité d’Amitié, de Bon Voisinage et de Coopération de 1991 qui prévoit des réunions régulières de Haut Niveau (RHN).

    Les visites d’Etat effectuées de part et d’autre du Détroit de Gibraltar, ainsi que le rythme et la régularité des rencontres entre les différents responsables des deux pays contribuent largement au raffermissement des liens exceptionnels qui unissent le Maroc et l’Espagne.

    Les orientations des politiques étrangères des deux pays s’inscrivent dans une vision politico-stratégique partagée sur les grandes questions telles que la sécurité en Méditerranée, la lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine, le trafic de drogue, etc.

    En décembre dernier, Mariano Rajoy a affirmé son intention de récupérer l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne. Il a même souligné l’importance économique de cet accord pour l’Espagne. Devant le Congrès espagnol le second jour de son investiture, Rajoy a exprimé sa détermination à entretenir de fortes relations de partenariat avec le Maroc.

    Le Roi Mohamed VI a reçu, début janvier un appel téléphonique du chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Le Roi Mohamed VI et le chef du gouvernement espagnol ont insisté, lors de cet entretien téléphonique, sur la nécessité de renforcer les liens entre les deux pays. Dans ce cadre, Mariano Rajoy a déclaré son intention d’effectuer une visite au Royaume. Une visite d’amitié mais aussi de travail.

    M. Rajoy a également contacté par téléphone, le Chef du Gouvernement M. Abdelilah Benkirane pour confirmer sa venue au Maroc mais la date n’a pas encore été fixée.

    REUNION DE HAUT NIVEAU

    La 9èmeRéunion de Haut Niveau (RHN) maroco-espagnole, a été tenue le 16 décembre 2008,à Madrid, sous la présidence de l’Ex Premier Ministre M. Abbas El Fassi et de l’Ex Chef du Gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.

    Cette rencontre a été, marquée par la signature d’un nouvel accord de coopération financière portant sur une enveloppe financière de 520 millions euros.

    Par la même occasion, le Maroc et l’Espagne ont signé un mémorandum d’entente établissant un cadre formel de coopération entre les deux pays dans le domaine d’appui à la protection de l’enfance. Cet accord s’inscrit dans la stratégie du ministère du développement social, de la famille et de la solidarité pour la période 2008-2012.

    La prochaine RHN est prévue au Maroc au premier semestre 2012.

    QUESTION NATIONALE

    – Position du gouvernement sortant (socialiste)

    Avec l’avènement du gouvernement Zapatero, l’Espagne conforte sa position de neutralité constructive dans le sens qu’elle œuvre, en concertation avec la France et les Etats-Unis à la recherche d’une solution politique acceptable pour les parties, et en s’octroyant un rôle d’intermédiaire entre le Maroc et les autres parties.

    Au sujet de l’initiative marocaine, le Chef du Gouvernement espagnol avait souligné que son pays « accueillait la proposition d’autonomie avec intérêt et considère qu’elle pourrait déclencher une nouvelle dynamique de dialogue pour surmonter l’impasse actuelle et progresser sur cette base pour parvenir à un règlement de ce différend qui assure le principe de l’autodétermination ».

    Le gouvernement espagnol a, par la voix de sa MAEC, Mme Trinidad Jiménez estimé, le 20 janvier 2011, qu’il existe d’autres alternatives que le référendum pour résoudre le conflit du Sahara. Elle a affirmé « qu’il faut être conscient de la difficulté de la tenue d’un référendum pour résoudre ce contentieux. Le Polisario lui-même reconnaît le caractère complexe de la tenue de cette consultation, il est d’ailleurs dans l’incapacité de fournir un recensement des personnes qui pourraient y participer ».

    La chef de la diplomatie espagnole a ajouté que « l’Espagne applique le principe de neutralité active, elle tente d’être constructive et essaie de rapprocher – même si c’est difficile – les positions du Maroc et du Polisario ».

    Pour Madrid, a-t-elle encore souligné, « la meilleure solution est celle qui sera le fruit d’un accord entre les parties. Nous voulons que ce problème soit résolu dans le cadre de la communauté internationale au sein des Nations Unies », a conclu Trinidad Jimenez.

    Cette déclaration de la chef de la diplomatie espagnole intervient au moment ou le ministre espagnol de la présidence, Ramon Jauregui, a conseillé au Polisario de ne pas rejeter l’option d’autonomie au Sahara, proposée par le Maroc, comme solution à ce conflit qu’il a qualifié d’ « artificiel ». « Si j’étais le président du Front Polisario, a-t-il dit, je ne rejetterai pas l’option d’autonomie ».

    Dans une déclaration à la radio nationale d’Espagne (RNE), le 18 octobre 2011, la ministre espagnole des Affaires Etrangères a affirmé que « nous n’avons pas la capacité de mettre fin au conflit ou de trouver la solution parceque nous ne somme pas un acteur directement impliqué dans les pourparlers. Ces acteurs sont le peuple sahraoui à travers le front polisario et le Maroc qui mènent des négociations sous les auspices des Nations Unis »

    Concernant le mandat de la MINURSO, le Ministre espagnol des affaires Etrangères avait, lors de son audition, en mars 2010, par la Commission des Affaires étrangères du parlement espagnol, déclaré que le gouvernement espagnol n’avait aucun problème quant à la possibilité d’élargir le mandat de la MINURSOaux droits de l’homme. De son côté, la Vice-présidente du gouvernement espagnol avait soutenu, au terme d’une réunion avec le Secrétaire Général de l’ONU, l’idée d’élargir le mandat de la MINURSO. Cette question a été également évoquée par la nouvelle MAE espagnol, Mme. Trinidad Jiminez, lors de ses rencontres en novembre avec la Secrétaire d’Etat américaine et le MAE britannique.
    A l’occasion des incidents de Gdeim Izik, le gouvernement Zapatero a adopté une position prudente refusant de céder aux pressions (visant la condamnation du Maroc) d’une presse qui s’est montrée particulièrement hostile au Maroc et d’une opposition, menée par le PP, décidée à utiliser tous les moyens susceptibles d’affaiblir davantage Zapatero, et par la même occasion porter préjudice aux intérêt du Maroc comme en atteste la mobilisation des euro-députés du PP pour faire passer, le 25 novembre 2010 au parlement européen, une résolutions sur les incidents de Gdeim Izik.

    – Position du gouvernement de M. Rajoy (PP)
    Au sujet de la question du Sahara, le président du gouvernement espagnol a indiqué après sa nomination qu’il allait défendre le processus de négociation en cours entre le Maroc et le Polisario sous l’égide des Nations Unis, en vue de parvenir à une solution conforme aux résolutions du conseil de Sécurité et du droit International. Il soutient ainsi une position de « neutralité positive » vis-à-vis de ce dossier.

    S’agissant se Sebta et Mélilia, le PP a maintenu depuis sa création en tant qu’alliance populaire, une position ferme quand à l’hispanité des deux présides. A cet effet, M. Rajoy a déclaré lors d’une visite effectuée à Mélilia en marge de la campagne électorale des élections législatives du 20 novembre 2011, « que les espagnols qui vivent dans les deux villes autonomes ont besoin de l’appui, de l’attention et de l’aide pour que ses habitants soient égaux au reste de leurs compatriotes »

    Il est à signaler que le Parti Populaire a rejeté en novembre 2011, lors de la séance plénière du conseil municipal à Madrid, une proposition conjointe de l’Union Progrès et Démocratie (UPyD) et de la Gauche unie (IU) sur le Sahara marocain, le PSOE s’est abstenu mais a refusé néanmoins certains termes du texte proposé en considérant que les questions de la politique étrangère devront être discutées au Parlement.

    – Aide humanitaire

    L’Espagne est le premier donateur d’aide pour les camps de Tindouf. Cette aide a augmenté depuis l’arrivée des socialistes en 2004 pour atteindre en 2007 un montant de 23,5 millions d’euros dont 6.5 millions d’euros sont apportés par l’AECID (agence espagnole d’aide au développement internationale) et le reste est fournis par les communautés autonomes et les entités locales.

    SEBTA ET MELILIA

    La question de Sebta et Melilia figure parmi les différends latents qui risquent à tout moment de compromettre les efforts des deux pays en vue d’instaurer une relation apaisée et durable. Aussi, la sensibilité de cette question quant à la marocanité de ces enclaves a-t-elle toujours été abordée avec subtilité.
    Il est à rappeler qu’au titre des années 2006 et 2007 les visites respectives du Chef du Gouvernement espagnol et des Rois d’Espagne à Sebta et Melilia, avaient suscité une nouvelle tension entre les deux pays.

    En décembre 2011, le groupe parlementaire « coalicion Caballas » de Sebta avait présenté uen proposition à l’Assemblée plenière au sujet de l’intégration de la ville de Sebta dans l’union dounière, avec un régime similaire aux régions ultrapériphériques. Le groupe évoque l’exemple des Canaries qui font partie de l’Union Douanière depuis 1986.

    En janvier 2012, M. Abdelmalek El Berkani (PP) a été nommé délégué du gouvernement espagnol à Mélilia.

    RELATIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES

    1- COOPERATION FINANCIERE

    A l’occasion de la 9èmeRéunion de Haut Niveau, en décembre 2008, un nouvel Accord financier pour la période 2009-2011 portant sur un montant de 520 millions d´euros, a été signé entre les deux Parties. Celui-ci se présente comme suit :

    Crédits concessionnels pour un montant de 400 millions d’euros pour financer des projets publics réalisés par des entreprises espagnoles au Maroc, étant prioritaires les secteurs de l´énergie, l’environnement et les infrastructures, en particulier dans les domaines des télécommunications et des transports.

    Crédits concessionnels non liés pour un montant de 100 millions d’euros pour financer des projets publics.
    Crédit non remboursable d’un montant de 20 millions d’euros, destiné au financement des études de faisabilité et d’assistance dans les secteurs de l´électricité, l´énergie, l’environnement, les infrastructures, les transports, les télécommunications et les services publics.

    RELATIONS COMMERCIALES

    En 2010, les importations marocaines d’Espagne ont atteint en moyenne 31,4 MMDH et les exportations vers ce pays se sont établies à 25 MM DH, soit un taux moyen de couverture de l’ordre de 79,7%.

    Le montant des importations au titre du premier semestre 2011 s’élève à 19,48 MMDH et les exportations à un montant de 15,83 MMDH ce qui fait de l’Espagne le 2ème fournisseur et le 2ème client du Maroc.

    3- INVESTISSEMENTS ESPAGNOLS AU MAROC (EN MILLIONS DE DH)

    Les investissements espagnols ont augmenté de 76% en 2010. C’est le secteur de l’automobile qui a suscité le plus l’intérêt des investisseurs espagnols, suivi de l’aéronautique, l’électronique, le Nearshoring, l’industrie du textile et de l’agroalimentaire, précise la même source. Ces secteurs ont permis la création de 15.000 postes d’emploi en 2010. Inaugurée officiellement en septembre 2010, la représentation de l’AMDI à Madrid s’est fixée comme objectifs de renforcer l’image économique du Maroc en Espagne et de promouvoir les investissements espagnols dans le Royaume. En 2011, une Chambre de commerce, d’industrie et de services du Maroc en Espagne (CCISME) a été inaugurée à Madrid.

    TRANSFERTS DES MRE

    En 2010, les Marocains résidant en Espagne ont transféré quelques 295 millions d’euros, soit plus de 3,3 milliards de dirhams marocains. Les transferts réalisés par la communauté marocaine d’Espagne en 2010, sont en baisse. Les chiffres affichent, en effet, une régression de 1,67%, soit 4,8 millions d’euros en moins transférés en 2010, en comparaison avec l’année précédente.

    Tourisme

    Entre janvier et juin 2011, le nombre de touristes espagnols arrivés au Maroc est de 845.844 touristes
    DETTE A L’EGARD DE L’ESPAGNE
    L’encours de la dette marocaine à l’égard de l’Espagne s’est établi à fin décembre 2008 à 4,64 MM DH. Les deux gouvernements ont conclu cinq Accords de conversion de la dette en investissements privés, successivement, en 1996, 1997, 2000, 2003 et 2006 portant sur un montant total de 155 M€ et un Accord de conversion de la dette en investissements publics, en 2003, portant sur montant de 50 M€.

    IV- GRANDS PROJETS D’INFRASTRUCTURE

    1- PROJET DE LIAISON FIXE A TRAVERS LE DETROIT DE GIBRALTAR

    Le projet de la liaison fixe à travers le détroit de Gibraltar représente le symbole de la collaboration entre les deux pays autour d’un projet ambitieux qui reliera les deux continents par un tunnel ferroviaire. La sociéténationale des études du détroit «SNED» au Maroc et la société nationale de la communication fixe« SECEG » en Espagne, ont réalisé plusieurs campagnes géologiques et topographiques, des forages profonds et des galeries d’expérimentation d’une grande importance pour le projet.

    Un Comité mixte a été mis en place pour assurer le suivi du projet. La 42èmeréunion de ce comité mixte s’est tenue le 29 octobre 2009, à Tanger.

    2- CENTRALE THERMIQUE DE TAHADDART

    C’est un projet opérationnel depuis 2005, développé en partenariat entre l’ONE (48%), ENDESA qui est une compagnie espagnole (32%) et Siemens (20%). Cette centrale fournira 17% de la demande nationale en électricité. Le montant de l’investissement est de 285 millions d’euros.

    3- L’INTERCONNEXION ELECTRIQUE

    Les deux pays ont posé le premier câble sous-marin, en 1997, rapprochant ainsi davantage les deux rives de la Méditerranée.

    Un deuxième câble a été inauguréà Tarifa, le 05/03/2007. Ce nouveau câble permet de doubler la capacité d’échange (75 MW) entre les deux pays et d’améliorer la sécurité et la fiabilité des deux systèmes.

    Les échanges électriques entre le Maroc et l’Espagne ont connu ces dernières années un développement remarquable qui justifie aujourd’hui le renforcement de l’interconnexion par la réalisation d’une troisième ligne tel que constaté par les deux parties lors de la 9èmeRHN (décembre 2008).

    V- COOPERATION EN MATIERE D’IMMIGRATION

    La communauté marocaine en Espagne s’élève à plus de 800.000 personnes. Cette communauté est confrontée à plusieurs problèmes, notamment d’intégration. Sa situation s’est détériorée dans le contexte de la crise économique qui a durement frappé l’Espagne.
    L’Espagne peine à élaborer une stratégie réelle de l’immigration. En effet, depuis la loi de 2000, quatre textes ont été adoptés par le Gouvernement dont le dernier de la série endurcit davantage les conditions de séjour des étrangers.

    Dans ce contexte, certaines mesures ont été prises, notamment parla municipalité de Vic (Catalogne) de ne plus autoriser la délivrance de certificats de résidence aux étrangers en situation irrégulière.

    La communauté marocaine en Espagne a été fortement touchée par la crise économique et financière par laquelle passe l’Espagne, celle qui travaille dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie, de l’agriculture et des services.

    En 2009, le taux de chômage des marocains en Espagne s’élevait à 47%, soit 209.351 chômeurs, résidant principalement en Catalogne, en Andalousie et à Madrid.
    En 2010, la situation n’en finit pas de s’aggraver et enregistre au 1ersemestre un taux de chômage de marocains qui s’élève à 42,4%.

    Les marocains sans emploi représentent le taux de chômage le plus élevé des immigrés. 120.000 d’entre eux sont au chômage depuis plus d’un an et 140.000 ne perçoivent plus d’allocations chômage.

    VI- COOPERATION AU DEVELOPPEMENT

    Cette coopération est régie par l’Accord de coopération scientifique et technique signé le 08/11/1979. Une commission mixte, prévue par cet accord, se réunit périodiquement pour faire le bilan des actions de coopération et arrêter un nouveau programme de coopération. Cette commission mixte a tenu six sessions, dont la dernière a eu lieu à Madrid, en 2006.

    Le Maroc figure en tête de liste des pays bénéficiaires de la coopération espagnole au développement tel qu’il ressort des Plans directeurs espagnols de 2001-2004 et de 2005-2008.

    Les zones Nord et Nord-Est du Royaume sont les principaux bénéficiaires de cette aide puisqu’elles bénéficient de plus des ¾ des investissements réalisés au Maroc dans le cadre de cette coopération. Les secteurs prioritaires étant principalement la lutte contre la pauvreté, la promotion de la femme et la protection de l’environnement.

    Outre les fonds alloués par l’Agence Espagnole de la Coopération Internationale au Développement (AECID), certaines communautés autonomes apportent également une contribution dans ce domaine.

    En effet, de 2000 à 2007 le montant de l’Aide Officielle au Développement a atteint les 400 millions d’euros. Ces ressources ont doublé entre 2005 et 2007 passant de 43,24 à 81,43 millions d’euros. Durant cette même période, ce soutien a avoisiné les 200 millions d’euros. Le total des projets en exécution s’élève à 137.

    VII. COOPERATION CULTURELLE

    Cette coopération, régie par l’Accord culturel du 14 octobre 1980, porte essentiellement sur l’enseignement, les affaires culturelles, la communication, le tourisme et la jeunesse et sports. Un Programme d’Application est adopté dans le cadre d’une Commission Mixte culturelle qui se réunit alternativement au Maroc et en Espagne.

    #Maroc #Espagne #Ceuta #Melilla #Sahara_Occidental #Migration

  • Assassinat de Ben Barka : Le roi et le Mossad

    Tags : Maroc, France, Ben Barka, Israël, Mossad,

    L’affaire risque de souiller un peu plus le palais royal et son makhzen. Les services secrets marocains (le Mossad) ont donné un sacré de pouce au roi Hassan II pour se débarrasser de l’illustre opposant Mehdi Benbarka. Cet assassinat coordonné entre Rabat et Tel Aviv fait les choux gras de la presse israélienne, française et même marocaine.

    L’hebdomadaire marocain Tel Quel a publié de larges extraits de l’enquête. Premier à ouvrir la boite de pandore, le quotidien israélien Yedioth Aharonoth a publié le 23 de ce mois une enquête exhaustive sur les relations entre le Mossad et le Maroc et établi preuve à l’appui l’implication des services secrets israéliens dans l’enlèvement puis l’assassinat atroce de l’opposant Mehdi Ben Barka.

    Cette sulfureuse enquête s’appuie sur des «sources israéliennes», qui avouent l’existence de contacts entre le Mossad et le général Oufkir, ministre de l’Intérieur et de la Défense sous Hassan II. Pis encore, ces gorges profondes d’Israël racontent même les circonstances horribles dans lesquelles se serait déroulé l’assassinat de l’opposant d’Hassan II.

    Ronen Bergman et Shlomo Nakdmon, les deux journalistes à l’origine de ces révélations, ont expliqué s’être notamment appuyés sur des documents officiels israéliens secrets. Ils ont ainsi pu consulter des archives de l’un des plus proches conseillers du Premier ministre qui confirme des rencontres entre le chef du Mossad, Meir Amit, et le Premier ministre israélien Levi Eshkol.

    Une enquête explosive

    Pourquoi le Mossad a-t-il jugé utile de donner un coup de main au roi Hassan II pour tuer Ben Barka ? Explication des enquêteurs israéliens : «Au début des années 1960, le Mossad se fixe comme objectif de rentrer en contact avec les services marocains. Car le Maroc est un pays arabe en contact rapproché avec les principaux ennemis d’Israël. De plus, Hassan II est perçu comme un chef d’État « relativement pro-occidental».

    Ronen Bergman et Shlomo Nakdmon expliquent que la relation entre le royaume et l’État hébreu a débuté en 1960, lorsque ’Hassan II était encore prince héritier. Un an plus tard, suite à son couronnement, Israël demande au roi Hassan II de permettre aux Juifs marocains d’émigrer en Israël. Mohammed Oufkir, responsable des services secrets à l’époque, aurait servi d’intermédiaire et c’est lui qui aurait conclu l’accord avec les agents du Mossad, instituant le versement de 250 dollars pour chaque citoyen juif marocain, avancent les deux journalistes. La rétribution financière concernant le transfert de 80 000 citoyens juifs marocains (deux millions de dollars) aurait été placée, selon le Yedioth Aharonoth, sur un compte secret en Europe.

    Guerre des «Six Jours», le roi aux côtés d’Israël…
    Suite à la mise en place de ces contacts, Hassan II aurait demandé une protection rapprochée de la part des agents du Mossad. « Le roi avait peur d’être assassiné […], il avait beaucoup d’ennemis », a confié l’un de ses anciens gardes du corps, David Shmoron, au quotidien israélien.

    On y apprend aussi que le roi Hassan II était soucieux de la stabilité de son régime et soupçonnait l’Algérie et l’Égypte de soutenir «plusieurs éléments de l’opposition monarchique». Les choses s’accélèrent avec le début de la «guerre des Sables», en 1963, quand le Maroc a envahi le sud ouest algérien. L’enquête révèle que le chef du Mossad, Meir Amit, embarque dans un avion en direction de Marrakech, avec un faux passeport, et rencontre le roi Hassan II, lui déclarant : « Nous pouvons aider et nous voulons aider ».

    Une proposition qui aurait été acceptée par Hassan II, et qui aurait permis au Maroc de bénéficier des renseignements provenant d’Israël, mais aussi de pilotes aguerris ainsi que d’armement israélien. En échange, les services de l’État hébreu avaient accès aux prisonniers égyptiens venus combattre aux côtés des Algériens. Durant le même temps, le Mossad a également installé une station permanente à Rabat. «Vendre» ses frères pour la peau de Ben Barka Pire, l’agent du Mossad, Rafi Eitan a reconnu à Yedioth Ahronoth que les services marocains ont informé leurs homologues israéliens des «faiblesses militaires des pays arabes exposées lors de la conférence de la Ligue arabe de 1965 à Casablanca».
    De précieux renseignements qui ont été décisifs dans la défaite militaire des arabes lors de la guerre des «Six Jours» en 1967. Une collaboration marocaine qui a été «payée» auparavant par Israël dont les services de renseignements furent chargés de repérer puis liquider l’opposant marocain Mehdi Ben Barka en 1963.

    Le journal Yedioth Aharonoth souligne que dans les documents des services israéliens, le nom de code de l’opposant est généralement «BB». Mehdi Ben Barka est localisé à Genève et aurait débarqué à Paris le 29 octobre 1965, «équipé d’un passeport diplomatique algérien » selon le journal. Ce jour-là, il part à la rencontre d’un journaliste à la brasserie Lipp. Une rencontre qui n’aurait été qu’un leurre censé attirer Ben Barka, selon l’historien Yigal Ben-Nun. A quelques encablures du restaurant, l’opposant est embarqué par deux policiers, qui n’auraient été en fait que des mercenaires français payées par le second d’Oufkir, Ahmed Dlimi. Il aurait ensuite été emmené vers un appartement où il aurait été torturé pendant au moins 3 jours : «battu, et brûlé avec des cigarettes».

    Des agents du Mossad racontent l’horrible crime

    La victime a, ensuite selon le Yedioth Ahronoth, été électrocuté et sa tête plongée dans une baignoire. « Ils (les Marocains, ndlr) ont rempli une baignoire d’eau. Dlimi a plongé sa tête et voulait qu’il (Ben Barka, ndlr) révèle des informations […], ils ont mis sa tête sous l’eau un peu trop longtemps jusqu’à ce qu’il devienne complètement bleu», a témoigné Elizer Sharon, un agent du Mossad qui s’est confié aux deux journalistes avant son décès.

    Une fois la mort de l’opposant constatée, les agents du Mossad, lit-on encore, «se sont emparés de son corps et ont décidé de s’en débarrasser en l’enterrant dans le bois de Saint-Germain-en-Laye et en le saupoudrant de produits chimiques qui devaient consumer le corps». Le corps de Mehdi Ben Barka est certes réduit en poudre, mais son cri d’outre tombe résonne encore dans les oreilles des anciens du makhzen.

    Bien que l’establishment français maintienne la chape de plomb sur cette scabreuse affaire d’assassinat politique, la vérité commence à faire son chemin. Le journal Le Monde a publié lundi un entretien avec l’un des journalistes auteur de l’enquête qui confirme l’implication du Mossad dans le meurtre de Ben Barka. La justice française pourra-t-elle rester indéfiniment aveugle face à de telles révélations ? Pas si sûr.

    #Maroc #France #Israël #Mossad #Ben_Barka

  • Au Sahara, les forces du fait accompli mènent le jeu

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Algérie, décolonisation,

    A la fin de la Seconde guerre mondiale et à la création de l’ONU, plus de 800 millions d’habitants étaient encore sous domination de puissances étrangères

    Par Nadir Bacha

    A la fin de la Seconde guerre mondiale et à la création de l’ONU, plus de 800 millions d’habitants étaient encore sous domination de puissances étrangères. Autrement dit, le tiers de la population mondiale vivait encore sous le joug de certains pays industrialisés, comme la France, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, les Etats-Unis et, à un degré moindre, la Belgique, pour le cas du Congo, avec la France.

    Selon les estimations des experts des Nations unies, un peu plus de 2 millions demeurent dans le cas de la colonisation classique, à travers moins d’une vingtaine de territoires dans le monde. Tel celui des îles Samoa et de Guam, par exemple, sous la tutelle des Etats-Unis. De la Nouvelle-Calédonie et de Gibraltar, sous celles de la France et du Royaume-Uni. Tandis que le Sahara occidental est déclaré (par l’ONU) sous aucune tutelle. Quand la Palestine, Ceuta et Melilla – enclaves espagnoles dans les territoires marocains- ne sont pas mentionnées.

    La Charte des Nations unies, dans le cadre de la gestion des territoires « litigieux», a établi un régime international de tutelle, stipulé dans les articles de 75 à 85 au chapitre XII, ainsi qu’un Conseil de tutelle (Chapitre XII, articles de 86 à 91) dans le but de surveiller certains territoires désignés par l’appellation «territoires sous tutelles» – aucune Assemblée générale des Nations unies, depuis la décision de l’Espagne de se retirer des territoires du Sahara occidental, n’a considéré ces territoires sous une quelconque tutelle étatique qui soit.

    Dans le souci d’activer le processus de décolonisation, l’Assemblée générale a adopté en 1960 une Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés -la guerre d’Algérie qui faisait rage alors et l’activité des politiques du FLN ailleurs ont pour ainsi dire influencé les divers points de vue concernant l’idéologie du colonialisme. Cette déclaration, donc, sur la décolonisation stipule que tous les peuples ont le droit à la libre détermination et proclame la nécessité de cesser au plus vite, inconditionnellement, le colonialisme.

    Deux années plus tard -à l’indépendance officielle de l’Algérie- l’Assemblée générale des Nations unies a mis sur place un Comité spécial pour suivre l’application de la déclaration et formulé des recommandations relatives à son application. Des pays comme le Vietnam, l’Angola, le Mozambique, le Cap Vert, alors, ont depuis acquis leur indépendance après avoir lutté contre l’occupant, pour le premier cité d’une manière endurante et acharnée contre le France, ensuite contre les Etats-Unis. Mais entre-temps, en 1967, Israël, durant la guerre des Six jours, occupe le Golan, le Sinaï et la Palestine, dans les territoires de Ghaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit en urgence le 22 novembre 1967 et parvient, à la majorité absolue des quinze membres, à la Résolution 242, condamnant implicitement l’occupation des territoires et stipulant le retrait des troupes israéliennes. Mais elle y adjoint une littérature concernant un processus de paix régionale globale, qui ménage la susceptibilité des superpuissances, les USA partie prenante avec Israël et l’Urss, sympathisante avec les Arabes et le Palestiniens. Un processus de paix qui va durant longtemps, jusqu’à maintenant, noyer la véritable revendication palestinienne. Qui est le recouvrement souverain des territoires arrêtés selon les dispositions du plan de partage en 1947, consacré par la Résolution 181 de l’Assemblé générale de l’ONU. Mais Israël ne se réfère pas aux résolutions lorsqu’il manœuvre dans les territoires anciennement contrôlés par le Royaume-Uni et la France, récupérés à la chute définitive de l’empire ottoman, à travers les accords secrets de Sykes-Picot en pleine guerre mondiale, en 1916.

    Ceuta et Melilla et le rêve de Bruxelles

    Mais bref, sous la protection des Etats-Unis, Israël brave toutes les tentatives de règlements internationaux. Le gouvernement israélien décide, en 1980, d’élever Jérusalem -de l’ouest comme de l’est- en tant que capitale d’Israël, le monde entier est contre lui, y compris les USA, pour la première fois. Le Conseil de sécurité adopte le 20 juin 1980 la Résolution 476 demandant instamment à Israël, la puissance occupante, de se conformer à la présente résolution et d’interrompre les mesures affectant le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem.

    La subtilité est remarquée ici, dès lors que les Etats-Unis n’opposent pas de véto, qui ne dit pas que Jérusalem-Est appartient aux Palestiniens, une partie constituante de la Palestine, mais une ville sainte représentant les trois obédiences abrahamiques.

    Les instances des Nations unies ne cessent de ressasser le discours de la décolonisation. Ses structures demeurent impuissantes pour y parvenir. L’Assemblée générale en 1990 a affirmé que les années 1990-2000 seraient la Décennie de l’élimination du colonialisme. Parce que l’empire soviétique s’est effiloché de lui-même, de même pour le regroupement de la Yougoslavie et la scission de la Tchécoslovaquie, où le redimensionnement des nouveaux Etats s’est produit sans intervention quelconque des Nations unies. D’une Assemblée générale à l’autre, jusqu’à celle de 2011, proclamant la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme, il ne ressort absolument rien de concret sur le terrain des revendications. Israël agit en toute liberté dans le fait accompli. Il fait ce qu’il veut dans les territoires soi-disant libérés de Ghaza – se permettant même d’y pratiquer le génocide après l’avoir asphyxier sous l’embargo. D’orchestrer la judaïcité dans les territoires qu’il contrôle, de façon à démontrer au monde, en toute impunité, sa ségrégation anti arabe et anti chrétienne aussi. Pendant que les Etats-Unis confortent autour d’eux le noyau des puissances mondiales contre la reconnaissance de l’Etat de la Palestine. Malgré tout, ça et là, des sursauts «héroïques», symboliques et isolés, qui regardent dans la réalité de la Palestine. La Suède a été l’exemple le plus magistral donné aux autres Etats-membres de l’ONU, les Etats économiquement puissants, capables d’agir sur le plan de la sanction commerciale.

    Il reste le conflit du Sahara occidental. La dernière colonie d’Afrique, si l’on excepte celle de Ceuta et Melilla -puisque le royaume du Maroc lui-même ne semble pas en faire cas. Une colonisation que la totalité des Etats du continent condamne. Au point où le pays colonisateur veut intégrer l’Union européenne. Et rien ne dit -dans ce vaste processus mondial de l’abandon de l’Afrique, si ce n’est l’intérêt pour ses matières premières, aujourd’hui, risques de contamination obligent, même pas pour sa main-d’œuvre-, que Bruxelles n’intégrera pas Rabat en même temps qu’Ankara. Histoire de raconter que le Vieux continent n’est pas si vieux que certains le pensent. Comme les Etats-Unis et la Chine, par exemple. Tentant de consommer la planète par les deux bouts.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Algérie #ONU #Décolonisation

  • Journalistes français corrompus : Entre Ben Ali et Mohammed VI

    Tags : Maroc, France, Mireille Duteil, Dominique Lagarde, José Garçon, Vincent Hervouet,

    Le Maroc et la Tunisie, deux pays d’Afrique du Nord étroitement liés à leur ancienne métropole, la France. Sous le régime de Ben Ali, ils avaient le système dictatorial comme dénominateur commun. Malgré les relations de complicité avec le gouvernement français, Rabat et Tunis partagent aussi la peur de la société française. Raison pour laquelle les deux régimes vont dépenser des sommes faramineuses dans le lobbying.

    En Tunisie, Ben Ali avait créé l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE). Au Maroc, c’est la DGED, le service d’espionnage marocain qui fait le boulot de soigner l’image du pays à l’Etranger. Les moyens et les méthodes sont les mêmes : l’argent et la corruption. Des rémunérations gracieuses, beaucoup d’avantages et des vacances sous le soleil de Tunisie et du Maroc. Les bénéficiaires de la générosité des dictateurs du Maroc et de la Tunisie ne sont ni plus ni moins que le nec plus ultra de la presse française.

    Le 29 juin 2011, le Canard Enchaîné se faisait l’écho du scandale qui a secoué la sphère médiatique française. Il dévoilait la liste des journalistes que l’ATCE leur a graissé la patte avec des sommes mirobolantes, avec des voyages sous des prétextes futiles ou fictifs, ou des frais imaginaires : Etienne Mougeotte du Figaro, Nicolas de Tavernost de M6, Dominique de Montvalon du journal Le Parisien, Alain Weil, patron de RMC-BFM TV, mais également Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville, journalistes du Figaro, Gérard Gachet, ancien de « Valeurs actuelles », Françoise Laborde, présentatrice du JT de France 2.

    « L’histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète», a dit Paul Morand (1888-1976). En voilà un exemple encore. Trois ans après le scandale des amis de Ben Ali, vient la honte des amis de Mohammed VI. Ils ont été dénudés par le cyber-activiste connu sous le nom de Chris Coleman. Leurs noms sont bien connus : Vincent Hervouet, de LCI et ancien président de l’association de la presse diplomatique française, Mireille Duteil, du Point, Dominique Lagarde, de L’Express et José Garçon, ancienne journaliste à Libération. Cette dernière est connue en Algérie pour son acharnement contre le régime de ce pays et se présente actuellement comme spécialiste du monde arabe et elle s’est découvert un côté humain en lançant une initiative de soutien aux victimes civiles en Syrie. Elle critique violemment le régime de Bachar Al-Assad, alors qu’elle n’a que de louanges pour le régime sanguinaire de Rabat.

    #Maroc #France #Presse #Journalistes

  • Sahara : Le triple engagement de Mohamed VI devant Obama

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Barack Obama, droits de l’homme, Mohammed VI,

    Lors de sa visite de travail à Washington en 2013, le roi Mohamed VI du Maroc a pris un triple engagement discret auprès de son amphitryon, le président Barack Obama, sur le Sahara occidental. Le communiqué officiel n’a pas repris cela.

    L’accord signé a été mis à la lumière grâce à Chris Coleman, un profil Twitter anonyme qui a divulgué des dizaines de documents confidentiels de la diplomatie marocaine. L’accord est défini par un câble que l’ambassadeur adjoint du Maroc auprès de l’ONU, Abderrazzak Laassel, a envoyé le 1er Août dernier à son ministre en lui rendant compte de la conversation avec son homologue américaine Rosemary DiCarlo.

    Un an plus tôt, en Avril 2013, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, a tenté de modifier la résolution que le Conseil de sécurité vote chaque année au mois d’Avril sur le Sahara prorogeant le mandat de la MINURSO, le contingent de casques bleus déployés dans l’ancienne colonie espagnole. Rice a proposé d’amplifier ses compétences pour qu’elle puisse surveiller la situation des droits de l’homme, mais Rabat, soutenue par plusieurs capitales européennes, l’a rejeté.

    Sept mois après, l’administration Obama est revenu à la charge avec d’autres idées et a arraché un triple engagement au monarque. Le roi accepta d’établir un programme de visites sur le Sahara du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme; légaliser un grand nombre d’ONG sahraouies et renoncer à faire juger les civils sahraouis, et les marocains, par des tribunaux militaires.

    Dans quelle mesure Mohamed VI a respecté son engagement? Eric Goldstein, qui est le directeur adjoint pour la région de l’ONG Human Rights Watch (HRW) et qui a une grande connaissance du Maroc, répond à la question. « Le bilan des événements depuis lors par rapport aux visites pour enquêter sur les droits de l’homme est positif», répond-il. « Rapporteurs spéciaux et délégations ont pu s’y rendre et travailler dans de bonnes conditions», dit-il.

    Le deuxième point, cependant, n’a pas été accompli. Le Maroc n’a légalisé au Sahara occidental qu’une seule association : l’ASVDH.

    Le dernier grand procès de civils par des militaires a eu lieu en Février 2013. Vingt-cinq Sahraouis ont été condamnés à des peines allant de deux ans de prison á la perpétuité. Le tribunal les a reconnus coupables de la mort d’onze policiers antiémeutes marocains lors du démantèlement du camp de protestation sahraoui de Gdim Izik en Novembre 2010, près de El Aaiún. Amnesty International et HRW ont violemment critiqué le manque de garanties procédurales pour les accusés.

    Les exigences formulées par l’administration Obama au souverain alaouite peuvent apparaître, du point de vue des droits humains, petites ou timides, mais aucun pays européen, parmi ceux qui entretiennent des relations étroites avec le Maroc, a osé les faire.

    #Maroc #Etats-Unis #Sahara_Occidental #Obama #MINURSO