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  • Cembrero : Les services secrets marocains et l’UE

    Tags : Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Noureddine Ziani,

    Le journaliste, qui a travaillé pour les grands quotidiens espagnols, considère Atmoun comme quelqu’un qui prend les commandes. Cembrero est dans le collimateur du pays autoritaire et de ses enquêteurs car il a à plusieurs reprises mis en lumière des événements sombres dans le royaume.

    Encore et encore, toujours en janvier prochain, il est traîné en justice par le Maroc.

    Jusqu’à présent, il a remporté toutes les procédures. Le prochain procès concerne le scandale des écoutes téléphoniques Pegasus, car il est depuis longtemps clair pour tout le monde que le Maroc a également utilisé le logiciel espion israélien. Entre autres, le président français Emmanuel Macron aurait été espionné.

    Le gouvernement a même admis que le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et d’autres membres du gouvernement social-démocrate étaient espionnés à grande échelle. En interne, le Maroc est également supposé être l’auteur, mais le gouvernement espagnol empêche toute clarification.

    À la lumière des nouvelles révélations, de plus en plus de gens se demandent pourquoi c’est le cas. Pour Cembrero, il est clair qu’au moins le patron de la DGDE, Yassine Mansouri, est derrière les événements, s’ils ne remontent pas beaucoup plus loin jusqu’au fauteuil du roi. Derrière le scandale, il voit surtout le Maroc, « hyperactif » vis-à-vis de l’UE à Bruxelles depuis des années.

    En interne, les enquêteurs belges pensent que l’agent de la DGDE Belharace Mohamed était le chef de Panzeri, Cozzolino et Giorgi. Même Yassine Mansouri, le directeur général de la DGED, a rencontré des membres du trio.

    Diverses rencontres avec Cozzolino sont documentées rien qu’en 2019, qui était également au Maroc au moins une fois. Selon les services de renseignement belges, Panzeri s’est également rendu au Maroc pour rencontrer le chef du renseignement Mansouri en juin 2021.

    Selon La Repubblica, la justice belge a également émis un mandat d’arrêt international contre Mansouri.

    Le journal italien est très sûr de ses informations, sinon il ne les rapporterait pas via le chef des services secrets d’un pays qui, à la suite de diverses révélations, tente également de traîner en justice le Süddeutsche Zeitung, Le Monde et d’autres grands médias à propos de la Révélations de Pégase.

    Objectif : Souveraineté sur le Sahara Occidental illégalement occupé

    Pour l’expert Cembrero, qui a probablement aussi été espionné par le Maroc à propos de Pegasus, il est clair que les gens essaient de le faire taire parce qu’il ne cesse d’écrire sur la préoccupation centrale du Maroc : parvenir à la souveraineté sur le Sahara Occidental illégalement occupé.

    Pour les services secrets marocains, la question du Sahara Occidental est en tête de leur liste de priorités (Ignacio Cembrero)


    Le journaliste est donc persuadé qu’il s’agit d’un « Maroc Gate ». Avec l’hyperactivité, la corruption et le lobbying à Bruxelles, le Maroc veut réduire la pression internationale qui s’exerce sur le pays depuis des années à cause de l’annexion du Sahara Occidental.

    C’est pourquoi tout est fait à Rabat pour influencer massivement les différents parlements, surtout les parlements espagnol et français et le Parlement européen, et d’autres institutions européennes.

    Si vous regardez les succès, ils sont connus pour atteindre le gouvernement allemand, dont Telepolis a beaucoup parlé ces dernières années. Parce que le tournant néolibéral de la politique étrangère allemande peut être particulièrement mis en évidence par l’exemple du Maroc et du Sahara Occidental occupé.

    Les succès montrent aussi qu’il s’agit plutôt d’un « Morocco Gate », le Qatar n’ayant vraisemblablement utilisé le réseau que ces dernières années. Cembrero souligne que le Maroc a réussi à être traité avec des gants de toilette à Bruxelles.

    En 25 ans, il n’y a eu qu’une seule résolution visant Rabat lorsque le Maroc a utilisé l’immigration pour faire chanter l’Espagne et l’UE à Ceuta le 10 juin 2021.

    Prenant l’exemple de l’agent présumé Kaoutar Fal, il précise que les services marocains sont actifs à Bruxelles depuis longtemps. Il était actif depuis 2017, a été dénoncé par les services belges en 2018 et expulsé en 2018.

    Les succès des Marocains étaient également évidents lorsque la Cour européenne de justice a puni l’UE pour ses politiques néocoloniales il y a un an. Le tribunal avait annulé un accord bilatéral entre l’UE et le Maroc parce qu’il pillerait le Sahara Occidental occupé.

    Joseph Borell

    Mais au lieu de se conformer aux ordres de la plus haute cour, le chef controversé de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a ouvertement tout tenté pour renverser le verdict. Borrell n’avait rien de mieux à faire que de se joindre au Maroc en déclarant qu’il veillerait au respect du cadre juridique.

    Borrell est aussi un social-démocrate, qui, comme on l’a montré, se distingue particulièrement dans l’affaire. Alors, est-il encore surprenant que le Premier ministre social-démocrate espagnol Pedro Sánchez ait pris un virage brutal sur la question du Sahara Occidental en reconnaissant de fait la souveraineté marocaine sur le territoire illégalement occupé ? Pas un seul parti en Espagne ne soutient le cours unilatéral des sociaux-démocrates.

    Ce n’est peut-être pas non plus un hasard, en tout cas les enquêteurs belges devraient y regarder de près lorsque l’avocat de l’accusée Kaili déclare qu’elle ne faisait qu’exécuter des instructions.

    Michalis Dimitrakopoulos a expliqué dans une interview à la chaîne de télévision grecque Mega TV qu’elle avait agi sur les instructions de la présidente du Parlement Roberta Metsola. Elle a également envoyé le responsable européen Roberto Bendini pour « observer » leur réunion au Qatar, selon des documents.

    Mme Kaili a déclaré qu’elle ne faisait qu’exécuter un plan qui avait débuté en 2019. « Le haut représentant Josep Borrell et Ylva Johansson [commissaire aux affaires intérieures] avaient décidé au niveau de la Commission de travailler avec le Qatar, le Koweït et Oman », a ajouté leur avocat.

    Ce n’est peut-être qu’une stratégie défensive. Il est également possible que le partenaire de Kaili, Giorgi, ne cherche qu’à la disculper par ses déclarations, comme le soupçonne Wassilis Aswestopoulos sur Telepolis . Tout cela doit être déterminé. C’est pourri à Bruxelles et, c’est bien connu, le poisson pue par la tête.

    Il est clair qu’Aswestopoulos a certainement raison, jusqu’à présent nous n’avons traité que de la « partie émergée de l’iceberg ». Par conséquent, il y aura certainement d’autres chapitres dans l’histoire des agents et de la corruption. ( Ralf Streck )

    Telepolis, 18/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Noureddine_Ziani #DGED #Yassine_Mansouri

  • Maroc-gate : Belahrach a opéré en Catalogne il y a 10 ans

    Tags : Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Noureddine Ziani,

    L’espion marocain qui a supervisé le complot de corruption au Parlement européen a opéré en Catalogne il y a 10 ans.
    Belahrech a également donné des cours particuliers à Noureddin Ziani, expulsé d’Espagne par le CNI en 2013, à Barcelone. Leurs épouses ont créé une agence de voyage de façade à Mataró.

    Par Ignacio Cembrero

    L’agent de renseignement marocain qui a supervisé, à partir de 2019, le système de corruption présumé au Parlement européen en faveur du Maroc s’appelle Mohamed Belahrach. Il est une vieille connaissance du Centre national de renseignement espagnol (CNI) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le contre-espionnage français, selon des sources au fait de l’enquête menée par la justice belge. Il a opéré dans les deux pays au cours de la dernière décennie, d’abord à Barcelone, puis à l’aéroport d’Orly à Paris. Le quotidien marocain Le Desk, l’un des rares médias marocains à rendre compte du scandale, l’a décrit ce week-end comme un « gros poisson » dans le domaine de l’espionnage. L’enquête en cours à Bruxelles n’émane pas du parquet fédéral belge, qui n’a pris ses fonctions que le 12 juillet, mais d’une information reçue par la Sûreté de l’État, nom donné aux services secrets belges. Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a révélé mercredi dernier que la Sûreté de l’État avait travaillé sur cette affaire « avec des partenaires étrangers » qu’il n’a pas nommés.

    D’autres sources indiquent que les agences de renseignement étrangères qui ont collaboré avec les Belges sont celles de l’Italie, de la Pologne, de la Grèce, de la France et de l’Espagne. Ces deux derniers ont apporté à l’enquête, entre autres éléments, leur connaissance de Mohamed Belahrach, un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), les services secrets étrangers du Maroc. Le quotidien économique milanais Il Sole 24 Ore a même affirmé que « l’alarme pourrait provenir » du CNI. La DGED est la seule agence de renseignement marocaine qui dépend directement du palais royal. Elle est dirigée depuis 2005 par Yassine Mansouri, 60 ans, un ami d’enfance du roi Mohammed VI, avec lequel il a étudié au collège royal. Il était auparavant directeur des affaires intérieures au ministère marocain de l’intérieur et a ensuite dirigé l’agence de presse officielle, Maghreb Arabe Presse.

    Le système de corruption mis en place par le Maroc aurait été dirigé, du côté européen, par le socialiste italien Pier Antonio Panzeri, qui a présidé pendant des années les sous-commissions du Maghreb et des droits de l’homme au Parlement européen. Son interlocuteur était Abderrahim Atmoun, ambassadeur du Maroc en Pologne et, depuis 2016, membre d’un parti au pouvoir au Maroc, mais en 2019, le diplomate a été repris par l’agent Mohamed Belahrech.

    C’est lui qui organise les visites à Rabat cette année-là et en 2021 celles de Panzeri et du socialiste italien Andrea Cozzolino, qui le remplace à la tête de la sous-commission Maghreb. Dans la capitale marocaine, ils ont rencontré des responsables de la DGED, dont Mansouri, son chef, selon les détails de l’enquête de la police belge divulgués par la presse. Cozzolino n’a pas encore été inculpé. En 2013, Naima Lamalmi, épouse de l’agent Mohamed Belahrach, a ouvert l’agence de voyages Aya Travel à Mataró (Barcelone), avec deux autres associés, Atiqa Bouhouria, épouse de l’espion Noureddin Ziani – expulsé d’Espagne à la demande du CNI en mai 2013 – et Naziha El Montaser, mariée à Abdallah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), un organisme de contrôle de l’immigration. Les maris des trois femmes ont à leur tour fondé une autre agence de voyage, Elysée Travels, mais à Rabat. Le journal El Mundo, qui a révélé la nouvelle en juin 2019, s’est basé sur la plainte déposée auprès du tribunal d’Igualada (Barcelone) par Mimon Jalich, le Marocain qui a pris la direction de l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne (UCCIC), que dirigeait Ziani, lorsqu’il a été expulsé. L’UCCIC a développé une relation étroite avec le nationalisme convergent, au point d’installer ses bureaux dans le siège de la fondation Nous Catalans, présidée par Artur Mas.

    Mimon Jalich a découvert des irrégularités dans les comptes de l’association et a soupçonné que les agences de voyage servaient de couverture pour détourner des fonds et même pour que leurs propriétaires s’enrichissent irrégulièrement. Il a toutefois retiré sa plainte quelques mois plus tard, après un voyage à Rabat au cours duquel il a rencontré Mohamed Belahrach, qui lui a reproché, entre autres, de « travailler pour le CNI », selon El Mundo. Abdallah Boussouf, quant à lui, a poursuivi le journal madrilène tout en niant le détournement de fonds. L’espion Ziani, qui a rejoint le ministère des affaires islamiques à son retour au Maroc, a accordé une interview à l’hebdomadaire français Jeune Afrique dans laquelle il reconnaît être le propriétaire des deux agences de voyage, mais nie tout détournement de fonds. « Nous sommes devenus partenaires et nos femmes aussi », a-t-il déclaré.

    Le séjour de Mohamed Belahrach en France, juste après son raid à Barcelone, est beaucoup plus grave. Là, par l’intermédiaire d’un Franco-Marocain qui dirigeait une société de sécurité à l’aéroport d’Orly à Paris, il a réussi à recruter un policier français affecté à la police des frontières (PAF). Ce dernier a remis à Belahrach jusqu’à 200 dossiers sur des individus suspectés de radicalisation islamiste avec leurs coordonnées personnelles, leurs amitiés, leurs déplacements, etc. En échange, le policier et sa femme ont bénéficié de vacances tous frais payés au Maroc et en Angola, et d’un virement sur leur compte courant de 17.000 euros qu’ils n’ont pas pu justifier. Arrêtés en 2016, ils ont été jugés pour corruption, violation du secret professionnel, etc.

    La police française n’a pas réussi à attraper Mohamed Belaahrech qui, lorsqu’il s’est rendu en France, a déclaré une adresse en Alsace où il ne s’était jamais rendu. En 2016, la justice française a émis un mandat d’arrêt à son encontre pour « corruption active ». Cela ne l’a pas empêché de continuer à faire de l’espionnage.

    Source : El Confidencial, 18/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Noureddine_Ziani #DGED #Yassine_Mansouri

  • La justice belge enquête sur Abderrahim Atmoun, le lobbyiste marocain qui a gagné presque toutes les batailles à Bruxelles

    La justice belge enquête sur Abderrahim Atmoun, le lobbyiste marocain qui a gagné presque toutes les batailles à Bruxelles

    Tags : Maroc, hacker Chris Coleman, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks,

    Francisco Peregil, El País, 16/12/2022
    Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

    Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur de Rabat en Pologne qui fait l’objet d’une enquête de la justice belge pour corruption présumée au Parlement européen, a conservé un accès privilégié aux députés européens pendant des années.

    L’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, apparaît comme un personnage important dans l’enquête lancée par le parquet belge sur la corruption d’eurodéputés par le Qatar et le pays du Maghreb. Pendant des années, la presse marocaine a attribué à Atmoun – soupçonné d’avoir financé l’une des principales parties impliquées dans le scandale, Antonio Panzeri – plusieurs succès diplomatiques devant un Parlement européen qui a salué à plusieurs reprises les progrès du Maroc en matière de droits humains et n’a pas entravé les ambitions de Rabat concernant le Sahara occidental.

    Ce qui n’a jamais été révélé, c’est qu’Atmoun est impliqué dans un réseau de pots-de-vin à des parlementaires sur lequel le parquet belge enquête, comme l’a révélé cette semaine le quotidien Le Soir. Selon Le Soir, deux agents du service d’espionnage marocain à l’étranger, la Direction Générale des Études et de la Documentation (DGED), sont également impliqués dans le réseau. Le quotidien italien La Repubblica a ajouté jeudi que les deux noms faisant l’objet d’une enquête de la justice belge sont le chef des services secrets à l’étranger lui-même, Yassine Mansouri, et l’agent Belharace Mohammed.

    Ni les représentants du ministère marocain des Affaires étrangères ni le diplomate Abderrahim Atmoun lui-même – tous deux contactés par téléphone par ce journal – n’ont souhaité commenter les accusations de corruption qui atteignent le cœur des institutions européennes.

    Atmoun, 66 ans, n’est pas un diplomate de carrière mais un homme politique. Mais il pratique les arts de la diplomatie et du lobbying depuis plus d’une décennie, en grande partie par le biais de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, créée en 2010 et dont Atmoun a été coprésident de 2011 à 2019. Dans une période de ce mandat (entre 2016 et 2019), il a convergé avec une coprésidente espagnole de cette commission, Inés Ayala Sender, 65 ans, alors députée européenne du groupe socialiste. Au sein de ce genre de commissions, le Maroc choisit ses fonctionnaires et représentants et l’UE les siens, aucune des parties ne disposant d’un droit de veto sur l’autre. De ce poste, Atmoun a eu un accès total aux plus hauts représentants d’une institution de 705 membres où sont décidées les questions essentielles pour le Maroc.

    Ayala, qui est conseillère de l’opposition au conseil municipal de Saragosse depuis 2019, a été contactée par ce journal mercredi. Après avoir été informée de l’objet de l’appel – la prestation d’Abderrahim Atmoun auprès des députés européens – Mme Ayala a indiqué qu’elle ne pouvait pas répondre à ce moment-là, mais qu’elle rappellerait. Elle a ensuite refusé de répondre au téléphone.

    La socialiste a été député européenne pendant 15 ans, de 2004 à 2019. En 2018, elle s’est exposée aux critiques d’associations pro-saharaouies en évoquant au parlement le Sahara occidental dans les mêmes termes que ceux utilisés par l’État marocain pour désigner ce territoire contesté : « les provinces du sud ». Ses propos ont été filmés sur les réseaux sociaux : « Ce n’est pas à l’Union européenne de prendre des décisions ou de résoudre le problème du Sahara. D’autre part, il nous appartient de ne pas créer de problèmes plus importants, tant pour les citoyens des provinces du sud que pour le gouvernement ou le royaume marocain lui-même ».

    Un an plus tôt, Mme Ayala s’était rendue à Rabat en sa qualité de coprésidente de la commission parlementaire mixte Maroc-UE et avait déclaré que le pays était « fermement engagé à jeter les bases d’un système judiciaire indépendant du pouvoir exécutif », selon l’agence de presse officielle marocaine MAP.

    Au-delà de sa participation à la commission mixte avec l’UE, l’homme politique marocain, qui a passé près de 26 ans de sa vie en France, a évoqué son travail de lobbyiste en septembre 2017 dans l’hebdomadaire marocain Tel Quel. Il faisait référence aux accords agricoles et de pêche que Rabat négociait à l’époque avec Bruxelles : « Le Maroc est le partenaire privilégié de l’Union européenne, mais nous avons un rôle de lobbying pour défendre les intérêts du royaume ».

    Atmoun était en excellents termes avec le député socialiste italien de l’époque, Antonio Panzeri, qui est désigné dans l’enquête comme le cerveau du réseau de corruption Qatar-Maroc. Panzeri a occupé, entre autres fonctions au Parlement, celle de président de la sous-commission des droits de l’homme (2014-2017), a été membre de cet organe jusqu’en 2019 et président de la délégation pour les relations avec le Maghreb entre 2014 et 2017.

    La justice belge a inculpé Panzeri lundi dans le cadre de ce que l’on appelle désormais le Qatargate, après que la police a saisi 600 000 euros en espèces à son domicile. Lundi, aucune information n’avait encore émergé concernant le Maroc. Mais depuis ce jour, Abderrahim Atmoun, qui est toujours ambassadeur en Pologne, a cessé de poster des commentaires sur sa page Facebook, où il est habituellement assez prolifique.

    Le député marocain de l’époque avait été interviewé en 2013 par le quotidien makhzénien Le Matin, où il citait trois « victoires diplomatiques » » remportées au Parlement européen. L’un d’entre elles, selon Atmoun, était le rapport d’Antonio Panzeri sur la politique européenne de voisinage (PEV), qui régit les relations de l’UE avec 16 de ses plus proches partenaires du sud et de l’est. En 2017, alors que Panzeri était président de la sous-commission des droits de l’homme, Atmoun a également salué sur en Le Site le rapport sur les droits de l’homme et les réformes auxquelles Panzeri avait contribué dans ce rapport.

    En novembre 2016, une série de manifestations sociales dans la région du Rif au Maroc, connues sous le nom de hirak (mouvement) du Rif a éclaté, entraînant l’arrestation de centaines de jeunes. Une demi-centaine de personnes ont été condamnées en 2018 à des peines allant d’un an à deux décennies de prison pour quatre des manifestants les plus en vue. Parmi les condamnés figure le journaliste Hamid el Mahdaoui, condamné à trois ans de prison pour avoir reçu un appel, intercepté par les services secrets, dans lequel un Rifain exilé en Europe lui disait qu’il était prêt à entrer dans le Rif avec des chars. Mahdaoui a purgé ses trois ans de prison ; le leader des mobilisations, Naser Zafzafi, est toujours en prison avec une peine de 20 ans, sans que le Parlement européen n’ait jamais condamné la répression dans le Rif ou les peines qui ont suivi.

    Cependant, en octobre 2020, le Parlement européen a montré toute sa dureté à l’égard de l’Algérie dans une résolution sur la « détérioration de la situation des droits de l’homme », suite aux manifestations qui ont débuté en mars 2019 dans ce qui est devenu le hirak algérien, réclamant une véritable démocratie. À cette occasion, le Parlement a adopté la résolution contre le régime algérien par 669 voix pour, 3 contre et 22 abstentions. La résolution demandait la libération urgente de tous les « prisonniers d’opinion », dont plusieurs journalistes.

    Atmoun a étudié à l’Institut de statistique de Paris, comme le rappelait l’hebdomadaire marocain Maroc Hebdo en mars dernier, a travaillé en France comme homme d’affaires prospère dans le secteur hôtelier, selon Maroc Diplomatique, et est entré en politique en 1984 avec le parti de l’Union constitutionnelle (un parti se proclamant centriste libéral). En 2008, il rejoint le Parti authenticité et modernité (PAM), également connu sous le nom de « parti du roi », un parti fondé par un conseiller du monarque. Maroc Hebdo, qui le décrit comme un « expert en relations et en lobbying », affirme qu’il a accès à des députés européens de tous les partis politiques, avec « des centaines d’amis dans la droite européenne ». Atmoun a été décoré de la Légion d’honneur française en 2011 par le président de l’époque, le conservateur Nicolas Sarkozy. Il a été le premier homme politique marocain à la recevoir.

    El Pais, 16/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks



  • Maroc : Courriers confidentiels sur la Guinée-Bissau

    Maroc : Courriers confidentiels sur la Guinée-Bissau

    Tags : Guinée-Bissau, Maroc, Marocleaks, Sahara Occidental, RASD, Union Africaine,

    Septembre 2012 – Le Ministère marocaines des affaires étrangères a élaboré une fiche sur la Guinée-Bissau où il détaille les relations bilatérales entre les deux pays. Il y a lieu de relever le manque de véritables échanges économiques et de projets de coopération. On y trouve la signature d’accords et de conventions purement symboliques. Ce qui laisse présager que le secret du ralliement des responsables guinéens aux positions marocaines est à chercher dans le traitement qu’ils ont reçu lors de leurs visites au Maroc.

    Le 21 mai 2013, la Guinée rejoint la dénommée « déclaration du Sénégal » visant à empêcher l’Union Africaine de débattre sur le Sahara Occidental

    23 mai 2013 : La Guinée rejoint la dénommée « déclaration du Sénégal » visant à empêcher l’Union Africaine de débattre sur le Sahara Occidental

    8 juillet 2014 : A l’occasion de l’investiture du président José Mario Vaz, le roi du Maroc a ordonné la prise en charge de l’édification d’un grand Chapiteau pour assurer le déjeuner officiel et le cocktail de la soirée offerts aux invités de marque. L’exécution fut assurée par le traiteur Rahhal. « J’ai appris également, rapporte l’ambassadeur Taleb Barrada dans cette note, que le Royaume a fait un don de 15 véhicules qui sont en cours d’être acheminés ». « Auparavant, ajoute-t-il, j’ai été longuement reçu la veille, en sa résidence, par le Président José Mario Vaz, à qui j’ai remis la lettre de réponse de Sa Majesté le Roi assurant le Président de la volonté royale d’accéder à la requête d’inclure la Guinée-Bissau, tout en mettant en exergue lors du Sommet de l’Union Africaine dans un prochain périple de Sa Majesté le Roi ».

    Dans une autre notre datée du 18 juillet 2014, Barrada informe d’une « lettre de remerciements adressée au Ministre par l’ancien MAE de la Guinée-Bissau suite à l’appui accordé par Sa Majesté le Roi lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président. Il a indiqué que « l’appui de votre pays a été la base de la réussite de cet événement historique ».

    Note du 16 juillet 2014 : Envoyée par l’Ambassade du Maroc à Dakar informant que « Cipriamo Cassama a adressé en juillet 2014 une lettre à Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des Représentants du Maroc dans laquelle il sollicite un soutien financier de la Chambre « d’au moins 600 millions de Francs CFA (soit 916.000 euros) et ce pour couvrir une partie des besoins en budget de fonctionnement et de remise en marche des services de son Institution, qui s’élèvent à 2 Milliard 500 millions de Francs CFA (soit 3816793 Euros) ».

    Le 11 août 2014, le Dr Bacio DJA, Ministre de la Présidence, du Conseil des Ministres et des Affaires Parlementaires (Porte-parole du Gouvernement), Commissaire National Chargé des Affaires du Pèlerinage, de la République de Guinée Bissau a adressé une lettre demandant près d’un million d’euros pour payer les frais de pèlerinage pour 1000 personnes.

    Traduction de la lettre :

    Objet : Demande de bourses d’études pour les migrants

    Bissau, 11 août 2014

    Excellence,

    Tout d’abord, je veux implorer notre Tout-Puissant de nous aider et de nous pardonner, je voudrais Vous remercier pour tout ce qui est fait par Vous au service de l’Islam.

    Tout d’abord, je voudrais souligner ici, le sens et la valeur du Pèlerinage que le peuple de Guinée-Bissau réserve, comme un moyen de consolider les liens avec le monde islamique. Ceci en tenant compte du fait que le pourcentage des musulmans guinéens a augmenté considérablement, de 12% à 60% dans les années soixante, malgré cette augmentation, au fil du temps ils n’ont jamais réussi à organiser le déplacement d’une caravane de musulmans de Bissau directement vers la Terre Sainte (Djedda), tout cela par manque de moyens financiers et de faibles revenus de mes compatriotes.

    Selon les données mondiales, c’est l’un des pays les plus pauvres de la planète, c’est très triste à dire mais c’est en fait une réalité que l’on ne peut même pas imaginer. De plus, ils n’ont jamais réussi à atteindre le nombre de personnes nécessaires pour justifier le vol, et cette pratique s’est répétée à plusieurs reprises, ce qui a provoqué le découragement des organisateurs, qui ont abandonné l’ornithologie, et de leur propre initiative, ils préfèrent se rendre en République du Sénégal et en Gambie pour rejoindre les pérégrins de ces pays.

    Compte tenu de ce qui précède, c’est dans cette perspective que j’adresse à Votre Excellence, au nom du peuple de Guinée-Bissau et de la communauté musulmane en particulier, des demandes de bourses de pèlerinage pour 100 personnes à raison de 5000 dollars (cinq mille dollars) pour chacune d’entre elles.

    Dans l’attente d’une réponse favorable, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.

    Le 1er Septembre 2014, dans une lettre adressée à son homologue marocain, le ministre guinéen des affaires étrangères « exprime le souhait de voir le Maroc prendre en charge, à l’instar des années précédentes, la participation de la délégation de la Guinée-Bissau à la 69ème Assemblée Générale de l’ONU, composée de cinq responsables, dont le coût est estimé à 46964 USD, et ce, compte tenu des difficultés budgétaires que rencontrent les nouvelles autorités de Bissau.

    #Maroc #Guinée_Bissau #Union_Africaine #RASD #Sahara_Occidental #Marocleaks

  • Consultations intergouvernementales Maroco-Allemandes

    Tags : Maroc, Allemagne, relations bilatérales, Marocleaks,

    I. Introduction

    Les consultations intergouvernementales de coopération au développement maroco-allemandes se sont déroulées, les 18 et 19 mars 2014, au siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération à Rabat en vue de discuter de l’état et des perspectives de la coopération maroco-allemande, en prévision des prochaines Négociations intergouvernementales prévues en mai 2014.

    La délégation marocaine était présidée par M. Abdeljalil SAUBRY, Ambassadeur, Directeur des Affaires Européennes au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

    La délégation allemande a été présidée par M. Michael FIEBIG, Directeur du Département Maghreb au Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ).

    La séance d’ouverture plénière de ces consultations a été co-présidée par M. Abdeljalil SAUBRY, Ambassadeur, Directeur des Affaires Européennes au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, et S. E. M. Michael WITTER, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne à Rabat.

    Dans leurs interventions respectives, les deux hauts responsables ont souligné l’excellence des relations existant entre le Maroc et l’Allemagne et ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité de leur coopération bilatérale.

    La partie allemande a indiqué que toute manifestation de volonté quant aux futurs engagements est soumise à une réserve de disponibilité de fonds.

    Pour sa part, la partie marocaine présentera incessamment à la partie allemande l’ensemble des requêtes relatives à la coopération financière, toujours à l’étude, en prévision des prochaines négociations prévues au mois de mai 2014.

    II.1. Ressources en eau

    II.1.1 Ressources en eau : Dialogue stratégique

    Lors des discussions bilatérales menées en décembre 2013, la partie allemande a exprimé son souhait de maintenir ce pôle prioritaire dans la stratégie de la coopération maroco-allemande. Tout en l’orientant davantage sur l’approche de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE : programme « GIREAU » de la coopération financière et « AGIRE » de la coopération technique).

    Cette approche appuie la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de l’Eau marocaine (SNE) de 2009 qui vise à augmenter la disponibilité de l’eau, à protéger les ressources et à réduire la consommation à travers l’amélioration de la gestion, du suivi et du contrôle et de la participation des acteurs.

    Les projets en cours dans les sous-secteurs alimentation en eau potable, assainissement et irrigation avancent de façon satisfaisante pour la plupart et auront des effets positifs supplémentaires.

    La partie allemande considère que la poursuite de la mise en œuvre de la SNE devra aboutir à une plus grande intégration et harmonisation des politiques sectorielles en matière d’eau (agriculture, tourisme, eau potable, industrie, énergie solaire…) en vue d’une meilleure utilisation rationnelle des ressources en eau et de la limitation des impacts socio-économiques de la surexploitation de ces ressources.

    La partie allemande a rappelé l’importance particulière qu’elle accorde à l’équilibre financier de l’opérateur ONEE. Dans ce contexte, elle a souligné l’importance de la révision des tarifs d’eau potable et d’assainissement ainsi que de la conclusion du contrat-programme en cours de négociation entre l’ONEE et l’Etat marocain.

    Les deux parties ont noté l’avancement satisfaisant du Programme National d’Assainissement (PNA) appuyé par la Coopération financière allemande dans le cadre du co-financement européen.

    En se réjouissant du niveau satisfaisant et du bilan positif de la coopération maroco-allemande, la partie marocaine remercie l’Allemagne pour la priorité accordée au pôle eau et de son engagement dans ce secteur et réitère son souhait de consolider davantage à l’avenir la coopération maroco-allemande, notamment dans le cadre du renforcement de la gestion intégrée des ressources en eau, le développement de l’accès au service de l’eau potable et de l’assainissement.

    Par ailleurs, les deux parties se sont félicitées des progrès réalisés et ont confirmé l’importance particulière qu’elles accordent à la continuation des efforts pour mettre en œuvre une GIRE afin d’améliorer l’efficience de la gestion de l’eau et la coordination entre les sous-secteurs concernés. La partie allemande a émis le souhait que le nouveau programme GIREAU de la Coopération financière, qui se concentrera sur la région du Tensift, pourra faire l’objet de nouveaux engagements lors des négociations intergouvernementales de 2014.

    La partie marocaine a exprimé son souhait de continuer la coopération dans le secteur de l’assainissement liquide dans le cadre du co-financement européen par l’augmentation de l’enveloppe initialement allouée, vu le besoin d’investissement de l’ONEE.

    Elle a également exprimé son souhait pour que la partie allemande apporte son appui au programme national visant l’économie d’eau potable.

    II.1.2 Ressources en eau : Projets en cours

    • Programme d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE)

    Les deux parties se sont félicitées du succès du programme AGIRE, notamment dans les domaines du développement d’un système de contrôle de gestion des Agences des Bassins Hydrauliques (ABH) et de la formulation des indicateurs de performance, du renforcement des systèmes de suivi des ressources en eau et dans le développement des compétences concernant les bonnes pratiques de gestion des eaux pluviales et de la valorisation des eaux usées. Le programme « AGIRE » a contribué avec son appui continu et qualifié à la réussite de la Stratégie Nationale de l’Eau.

    La partie allemande a pris bonne note de la requête marocaine de poursuivre son engagement de renforcer les capacités marocaines dans le secteur de la gestion intégrée des ressources en eau. Les deux parties souhaitent poursuivre la mise en œuvre des actions visant l’amélioration de la gestion intégrée des ressources en eau et la mise en œuvre de la « Stratégie Nationale de l’Eau » selon les composantes du programme AGIRE.

    La partie allemande a pris note du souhait de la partie marocaine pour proroger le programme AGIRE au-delà de 2016.

    • Programme Intégré de Gestion des Ressources en Eau dans la région du Tensift, GIREau Tensift

    Les deux parties ont confirmé l’importance particulière qu’elles accordent à la continuation des efforts pour mettre en œuvre une GIRE dans la région du Tensift afin d’améliorer l’efficience de la gestion de l’eau dans et entre les sous-secteurs concernés.

    L’objectif de ce programme innovant est d’établir un bilan d’eau et parvenir à une utilisation durable de la ressource en eau dans le bassin hydraulique du Tensift, avec une attention particulière accordée à la stabilisation des nappes principales. Dans ses régions d’intervention, le programme améliorera la productivité de l’eau, augmentera sa disponibilité, introduira une approche GIRE à l’échelle locale et renforcera le système de suivi et de contrôle des prélèvements.

    • Programme sectoriel approvisionnement en eau

    Dans le but de soutenir le promoteur du projet, ONEE, dans la coordination de la première phase du programme d’amélioration des performances, ainsi que la planification, le suivi de la réalisation et la supervision des mesures de réhabilitation, des consultants ont été sélectionnés par voie de concours public international. Les travaux sont en cours. L’achèvement de ce projet est prévu d’ici 2016.

    Il a été convenu de proposer, lors des négociations intergouvernementales de 2014, une reprogrammation à partir du programme « Alimentation en eau potable dans la région de Loukkos » afin de combler le déficit de financement dans le programme sectoriel I.

    • Alimentation en eau potable (AEP) dans la région du Loukkos – reprogrammation de reliquats

    Les deux parties ont renouvelé leur souhait de concrétiser, lors des négociations intergouvernementales de 2014, la reprogrammation d´une grande partie des reliquats du Programme d’Alimentation en eau potable dans la région du Loukkos (AEP du Loukkos). Comme sollicité par la partie marocaine dans les négociations de l´année 2012, la reprogrammation se fera au profit du Programme Assainissement des Petits Centres III (APC III) ainsi que du Programme Sectoriel I ; les deux en cours d’exécution par l’ONEE et nécessitant des moyens financiers supplémentaires.

    • Projet Alimentation en eau potable rurale

    La partie allemande considère que la région de Sidi Bennour et El Jadida, retenue pour la construction des systèmes décentralisés ne convient plus à l’approche AoD car elle est désormais bien desservie par des systèmes d’alimentation en eau potable.

    • Les deux parties ont renouvelé leur volonté de concrétiser le Projet « Alimentation en eau potable rurale ». L’ONEE et la KfW comptent identifier une zone rurale dont une forte participation de la population est attendue.
    • Programme national d’assainissement II (PNA II)/Coopération financière

    Quant à un nouveau financement (« PNA II »), pour lequel une contribution de 20 millions d’euros est déjà réservée dans le cadre de Coopération financière allemande, les deux parties ont noté qu’à ce stade, celui-ci pourrait être envisagé pour 2015, avec une instruction à réaliser dans le courant de l’année 2014. La partie allemande a informé que la question de l’équilibre financier de l’ONEE et la signature du contrat programme fixant les engagements de l’Etat seront un élément à prendre en considération pour l’octroi d’un nouveau financement pour l’assainissement.

    II.1.3 Ressources en eau : Coopération future.

    La partie allemande a félicité la partie marocaine pour l’avancement de l’étude sur l’assainissement liquide en milieu rural. Elle a fait part de son espoir que le projet du « Programme national d’assainissement en milieu rural (PNAR) » sera validé et approuvé par les autorités concernées.

    Les deux parties ont confirmé être fortement intéressées par la poursuite de l’appui à la réalisation d’un programme national d’assainissement et de réutilisation des eaux usées en milieu rural (PNAR). La partie allemande a pris note d’une requête du Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Eau (MDE) pour l’assister dans le démarrage, l’opérationnalisation et la mise en œuvre du PNAR.

    Elle a également pris note des nouvelles requêtes soumises par les départements et organismes concernés par la coopération dans le domaine des ressources en eau, présentées comme suit :

    • Le Ministère délégué chargé de l’Eau
    • Le Ministère de l’Intérieur
    • L’Office National de l’Electricité, de l’Eau potable, Branche Eau.

    La partie allemande a émis le souhait que le nouveau programme GIREAU de la coopération financière, qui se concentrera sur la région du Tensift, pourra faire l’objet de nouveaux engagements lors des négociations intergouvernementales de 2014.

    II.2. Environnement, Energie et changement climatique 

    II.2.1. Dialogue sectoriel

    La partie marocaine a passé en revue les derniers développements dans le secteur de l’environnement au Maroc, notamment la création d’un Ministère dédié à l’environnement, l’adoption de la loi cadre portant charte de l’environnement et du développement durable, la préparation en cours de la stratégie nationale du développement durable ainsi que les nouvelles orientations du Ministère délégué chargé de l’environnement notamment en matière de développement des filières de valorisation des déchets, de contrôle environnemental et de partenariats avec la société civile.

    Le Maroc souligne son souhait de verdir son développement économique.

    Suite aux discussions menées en décembre 2013, les deux parties ont convenu de scinder l’ancien pôle prioritaire II (Environnement et changements climatiques y compris les énergies renouvelables) en deux nouveaux pôles prioritaires : Energie et Environnement, et ce, afin d’atteindre les objectifs du document stratégique 2010-2017 (signé en 2010)

    En matière d’environnement, l’adoption par le Parlement en février 2014 de la loi cadre portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable et l’entrée en vigueur de l’écotaxe sur les plastiques constituent des succès importants pour le Programme de Gestion et de Protection de l’Environnement (PGPE) qui poursuit ses efforts en matière d’instruments environnementaux, de renforcement des capacités et sensibilisation, de gestion intégrée des déchets et de gestion efficace des ressources à travers différents projets phares.

    La partie allemande a félicité la partie marocaine pour les efforts déployés dans la préparation et l’adoption par le parlement de la loi cadre portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable. Elle s’est réjouie de la mise en place d’un ministère délégué chargé de l’environnement.

    La Coopération technique allemande, quant à elle, compte poursuivre son appui et son assistance technique au secteur à travers un nouveau projet dans le secteur de l’énergie à partir de 2015 portant notamment sur la décentralisation de solutions de petite et de moyenne taille.

    II.2.2 Environnement

    II.2.2.1 Environnement : Projets en cours

    • Centre National d’élimination des déchets spéciaux (CNEDS)

    Les deux parties réaffirment l’importance des déchets dangereux en tant que thématique prioritaire de la coopération.

    La partie marocaine a proposé de réorienter la démarche d’élimination des déchets dangereux vers une nouvelle vision qui prend en compte les contraintes liées au choix du site et les nouvelles orientations du Ministère délégué chargé de l’environnement dans ce domaine, notamment à travers l’implication du secteur privé.

    A cet égard, la partie marocaine présentera à la partie allemande une requête dans ce sens, en perspective d’un appui pour son développement et sa mise en œuvre.

    • Programme de Gestion et de protection de l‘Environnement (PGPE)

    La partie allemande a salué l’engagement du Maroc en matière de changement climatique au niveau international (COP 19 à Varsovie, Forum Economique Mondial à Davos).

    La phase 2014-2015 du PGPE a démarré comme prévu en janvier 2014 et les deux parties ont confirmé les thématiques prioritaires comme suit :

    1. Développement et application d’instruments innovants de politique environnementale (par exemple: écotaxe, cadre légal pour l’évaluation environnementale stratégique)
    2. Mise en place de projets pilotes de formation initiale et continue dans le domaine des métiers verts
    3. Renforcement des capacités des acteurs publics et privés pour la mise en œuvre des plans de gestion des déchets dangereux et des textes réglementaires
    4. Renforcement de la sensibilisation et de l’éducation à l’environnement pour le développement d’une éthique environnementale et la consolidation des acquis
    5. Etablissement d’un processus de transition de la gestion des pertes et rejets polluants vers une gestion efficace des ressources dans le secteur industriel et développement de projets pilotes.
    • Adaptation au Changement Climatique et Valorisation de la Biodiversité/ Protocole de Nagoya au Maroc (ACCN)

    Ce projet a bien démarré en janvier 2013. La planification stratégique et opérationnelle a été élaborée avec une grande participation de tous les acteurs au niveau national et dans les deux régions pilotes (Souss Massa Drâa et Tadla Azilal).

    II.2.2.2. Environnement : Coopération future

    La partie allemande compte poursuivre son accompagnement du Maroc dans la mise en œuvre de sa politique en matière d’environnement et de développement durable.

    Elle a pris note de la nouvelle requête présentée par le Ministère délégué chargé de l’environnement qui s’appuie sur les acquis et les nouvelles orientations du Ministère et s’articule sur la mise en œuvre de la loi cadre, la stratégie nationale de développement durable, la politique du changement climatique du Maroc et le protocole de Nagoya.

    Dans le domaine de la lutte contre la désertification, la partie allemande a pris note également de la nouvelle requête présentée par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification concernant l’appui à la mise en œuvre du programme national de lutte contre la désertification.

    II.2.3 Energie

    Les deux parties se sont félicitées des progrès réalisés dans la poursuite des anciens projets ainsi que dans la planification et le démarrage des nouveaux projets.

    A l’instar du financement d’un ensemble de projets dans le secteur des énergies renouvelables (solaire, éolien, réseau et hydraulique) et de l’efficacité énergétique, la coopération financière allemande compte poursuivre son soutien au gouvernement marocain pour la mise en œuvre de sa stratégie énergétique nationale à travers le financement du plan solaire marocain, la contribution au financement du programme éolien intégré marocain et le financement du projet renforcement du réseau électrique de l’ONEE. Au-delà, un nouvel engagement est envisagé pour promouvoir le programme photovoltaïque (PV) « Atlas » de l’ONEE.

    La Coopération technique allemande, quant à elle, compte poursuivre son appui et son assistance technique au secteur à travers un nouveau projet dans le secteur de l’énergie à partir de 2015 portant notamment sur la décentralisation de solutions de petite et de moyenne taille.

    La partie marocaine salue l’engagement financier et technique du côté allemand dans le secteur de l’énergie.

    Elle a précisé que le MEMEE est en charge de la mise en place de la stratégie énergétique. Pour réaliser cette stratégie, des organismes dédiés ont été créés ou vu leurs missions élargies dont :

    • L’ADEREE est en charge de l’efficacité énergétique, de la promotion des énergies renouvelables auprès des développeurs et de la promotion des projets pilotes.
    • L’IRESEN s’occupe de la recherche dans le domaine du solaire et des énergies renouvelables.
    • L’ONEE est en charge de la mise en œuvre du plan éolien et du photovoltaïque.
    • MASEN est en charge de la mise en œuvre du plan solaire marocain.

    La partie marocaine a informé la partie allemande sur l’état d’avancement des études pour la connexion du photovoltaïque aux réseaux basse et moyenne tensions.

    A propos de la mise en place des IFMEREE, un comité de pilotage des partenaires concernés a été mis en place. L’étude de faisabilité est en cours de finalisation.

    Par rapport aux conclusions du débat national lancé en 2013 sur la stratégie de l’efficacité énergétique à l’horizon 2030, la partie marocaine a précisé que les ateliers ont abouti à 125 mesures qui seront présentées lors de la journée nationale sur l’efficacité énergétique.

    L’Allemagne a salué le rôle du MEMEE dans la coordination de tous ces acteurs dans le secteur de l’énergie en général et dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique marocaine en particulier ainsi que dans l’implémentation optimale des projets en cours et à venir comme PEREN, DKTI I-III, APSM et autres.

    II.2.3.1 Energie : Projets en cours

    • Accompagnement du Plan Solaire Marocain (APSM)

    Le cluster industriel en énergies solaires est une initiative structurante et stimulante pour ce secteur en développement. Pour accélérer la mise en œuvre du projet APSM qui se termine en décembre 2014, la création du cluster devrait être effectuée dans la première partie de cette année 2014 pour maintenir la dynamique des participants.

    Les programmes de mise en œuvre des technologies solaires à petite échelle permettraient aux PME marocaines de participer, de se rapprocher des technologies de production des composants ainsi que d’augmenter leur compétitivité.

    La coopération demandée entre les entreprises et le secteur académique pour créer des synergies et pour utiliser et valoriser les ressources reste encore à développer également entre des institutions structurantes dans le secteur des énergies solaires au Maroc. Une meilleure coopération par exemple dans le secteur de la recherche appliquée serait souhaitable.

    • Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI

    Dans le cadre du plan solaire marocain, le projet « – Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI » a été conçu comme une mesure intégrée (coopération financière/coopération technique) qui s’oriente vers des technologies solaires.

    Afin de pouvoir démarrer le projet DKTI I, le contrat d’exécution devrait être signé en mars 2014 et les autres partenaires marocains devraient être informés par le MEMEE du démarrage du projet afin que la GIZ puisse poursuivre la planification et les discussions avec ces derniers.

    Les deux parties ont convenu de l’exécution de la mission de préparation du projet DKTI II pour début avril.

    • Promotion des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (PEREN)

    La partie allemande a félicité le Maroc pour ses efforts en matière de législation et de promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique par des programmes d’incitation et des approches programmatiques plus orientés vers les citoyens et les acteurs locaux.

    Elle compte continuer à accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique de 2009 par le soutien à un nouveau projet avec le département de l’énergie du MEMEE et des autres institutions marocaines dans ce secteur.

    Le Maroc a salué la volonté de la partie allemande de continuer à l’accompagner dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique.

    • Noor I, II et III

    La partie allemande a salué les avancées réalisées dans la construction de la centrale solaire Noor I.

    La partie allemande a, par ailleurs, pris connaissance de l’avancement des préparatifs de Noor II et III. Elle a exprimé le souhait que les contrats de prêts pour ces deux phases soient, comme prévu, signés au cours de l’année 2014. Du côté allemand, Noor I–II sont financés par le BMZ et Noor III par le BMUB (antérieurement BMU).

    La partie allemande a souligné que, vu le caractère spécifique des fonds concernés (DKTI crédits de paiement 2014) pour Noor III, le contrat de prêt devrait obligatoirement être signé avant leur échéance, à savoir fin 2014.

    II.2.3.2 Energie : Coopération future

    • Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI

    L’Allemagne a proposé une assistance technique pour la préparation en 2014 et la mise en œuvre à partir de 2015 du troisième volet de DKTI en collaboration étroite avec la coopération financière.

    • Nouvel engagement : prêt bonifié pour la promotion du Programme photovoltaïque (PV) « Atlas » de l’ONEE

    La partie marocaine et la partie allemande ont convenu de l’allocation d’un financement concessionnel de la Coopération financière allemande, à travers la KfW, à titre de prêt bonifié pour le Programme PV « Atlas » de l’ONEE. Il est envisagé que cet engagement bénéficie de fonds additionnels dans le cadre de la Facilité d’Investissement de Voisinage (FIV) de l’Union Européenne qui comprend d’autres bailleurs de fonds européens. La KfW aura le rôle de chef de file dans le consortium des bailleurs de fonds.

    La partie marocaine a salué cette allocation de la partie allemande.

    Au-delà du financement du projet d’investissement, la Coopération financière allemande a mis à la disposition de l’ONEE un financement allant jusqu’à 1,7 million d’euros sous forme de don pour les études préparatoires principales (faisabilité et EIES) du Programme PV « Atlas ».

    • Nouvel engagement : programme Efficacité énergétique II

    Le Ministère de la santé a présenté une requête relative à l’efficacité énergétique dans les hôpitaux marocains dans le cadre d’un futur programme efficacité énergétique.

    La partie allemande a pris note de cette requête et a confirmé sa disposition à poursuivre son soutien financier dans le domaine de l’efficacité énergétique, notamment dans les bâtiments publics.

    Une étude est en cours de préparation qui permettra l’identification du potentiel d’économies à réaliser et le besoin en investissement correspondant. L’étude et les autres mesures préparatoires seront financées à travers un fonds spécial relevant des fonds de la Coopération financière allemande.

    • Nouvel engagement : Plan Solaire Marocain : prochaines centrales solaires

    La partie allemande a félicité la partie marocaine pour les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan Solaire Marocain (PSM). Elle a affirmé sa disposition à continuer son accompagnement du PSM en soutenant le Maroc dans la réalisation des centrales solaires avec des moyens de la facilité IKLU (Initiative pour la protection du climat et de l’environnement).

    Les deux parties ont convenu de négocier de nouveaux engagements dans le cadre de la centrale Noor IV et du prochain complexe lors des négociations intergouvernementales de 2014 pour un financement par la Coopération financière à travers la facilité IKLU.

    II.3 Développement économique durable

    II.3.1 Dialogue sectoriel

    L’Allemagne a encouragé le Maroc à renforcer ses efforts en matière d’augmentation de sa compétitivité, à continuer les efforts pour améliorer les conditions cadre pour le secteur privé et la promotion de modules de formation axées sur la demande du marché et qui sont étroitement liées au secteur privé.

    La partie allemande s’est félicitée de la création d’un nouveau Ministère délégué pour les petites entreprises et de l’intégration du secteur informel, auprès du Ministère de l’Industrie, du Commerce de l’Investissement et de l’Economie Numérique (MICIEN).

    Les deux parties ont salué l’adoption de la « Stratégie Nationale de la Promotion de la TPE » par le gouvernement et également le transfert de la responsabilité du programme au MICIEN qui se chargera, désormais, de la coordination du pôle prioritaire Développement Economique Durable.

    Le Ministère des Affaires Générales et de la gouvernance qui a coordonné avec succès la coopération avec l’Allemagne dans ce pôle depuis 2008, marque sa disposition à continuer d’apporter son soutien à ce programme.

    Les deux parties ont souligné l’importance de la coopération dans le secteur du développement économique durable en général et en particulier en matière des TPME et auto-entrepreneuriat, modèle qui vise à promouvoir l’intégration du secteur informel.

    Outre la compétitivité, il est important de mettre l´accent sur l´inclusion. Les deux parties ont encouragé la coopération dans la prochaine phase du projet « Promotion des TPME ».

    Les deux parties ont exprimé leur satisfaction concernant leur coopération en matière de financement des PME. L’Allemagne s’est dite disposée à augmenter son engagement au projet de PME-Croissance lors des négociations intergouvernementales 2014.

    Les deux partenaires ont souligné l’importance du fonds JAIDA pour le secteur de la micro-finance. Ce fonds agit en complémentarité avec l’engagement de la coopération technique à l’appui de la TPE.

    Les deux parties apprécient l’appui financier accordé à FINEA afin d’améliorer l’accès des PME aux marchés des capitaux.

    Les deux parties ont exprimé leur satisfaction de l’engagement continu au profit de la micro-finance et l’introduction d’instruments innovants dans le secteur financier. Ces engagements constituent une étape importante dans la mise en œuvre de la stratégie commune validée en 2008.

    II.3.2 Développement économique durable : Projets en cours

    • Programme d’Appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE)

    Les deux parties se sont félicitées de l’élaboration rapide du projet, élément clé de la stratégie nationale de la promotion des TPE et de la participation active des parties concernées (publiques, associatives et privées) à ce processus. Elles ont émis le souhait de voir la stratégie maintenir un rythme d’exécution soutenu.

    La partie allemande a souligné l’importance de la thématique de l’auto-entreprenariat au Maroc et a salué les progrès réalisés dans ce sens.

    • Prêt promotionnel de la KfW de 200 millions d’Euro à FINEA

    La partie allemande a informé la partie marocaine du soutien financier accordé par la KFW à FINEA, filiale de la CDG, fin 2013. Ainsi, l’accès des PME aux marchés des capitaux pourra être amélioré de façon significative. La mise en place de l’unité APEX au sein de FINEA sera assistée par une mesure d’accompagnement (A+F) financée par la partie allemande. Les deux parties ont confirmé l’importance de cette approche pour la création de l’emploi au Maroc et examineront la possibilité d’approfondir la coopération dans ce secteur dans l’avenir.

    II.3.3 Développement économique durable : Coopération future

    • Programme d’Appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE)

    Les deux parties ont confirmé être fortement intéressées par la poursuite du programme d’appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE).

    La partie allemande a pris note d’une nouvelle requête du Ministère du Commerce, de l’Industrie, de l’Investissement de l’Economie Numérique relative à l’assistance dans la mise en œuvre de la SNTPE, de l’appui au développement du statut de l’auto entrepreneur et de la promotion de la compétitivité globale de la PME.

    • Promotion de l’emploi en milieu rural en particulier pour les jeunes 

    La partie allemande a pris note de la requête du Ministère de l’emploi et des affaires sociales portant sur l’assistance en matière d’emploi et de lutte contre le chômage, notamment pour les jeunes en zones rurales.

    • PME Croissance

    Les deux parties apprécient l’engagement pour la promotion des PME marocaines avec le fonds PME Croissance. L’Allemagne s’est dite disposée à augmenter son engagement au projet de PME-Croissance lors des négociations intergouvernementales 2014.

    Par ailleurs, le Maroc est en train de mettre en œuvre de nouveaux fonds d’investissement dédiés à la promotion des start-up et souhaite que la partie allemande le soutienne dans cette initiative.

    En outre, les deux parties se sont félicitées de la coopération fructueuse dans les domaines de la promotion des clusters. La partie marocaine a émis le souhait de voir la protection du consommateur bénéficier d’un appui allemand additionnel en vue de consolider les chantiers déjà lancés.

    La partie allemande s’est également félicitée des projets réalisés, en coopération avec MASEN pour le développement économique et social à Ouarzazate et a encouragé la mise en œuvre des projets futurs en vue du développement inclusif de la région.

    II.4 Autres domaines d’engagement

    Le Maroc a exprimé son souhait de renforcer l’utilisation de l’instrument de la coopération tripartite avec l’Allemagne en mettant en place un fonds dédié à cette coopération.

    A cet égard, la partie allemande a pris note de la proposition marocaine concernant le développement de la coopération tripartite Maroc-Allemagne-pays de l’Afrique dans le domaine de l’environnement.

    Les deux parties ont convenu de continuer à explorer cette nouvelle piste de coopération y compris à travers la coopération régionale.

    La partie marocaine proposera des requêtes dans ce domaine en vue de leur examen par la partie allemande.

    II.4.1 Coopération hors pôles prioritaires

    • Fonds flexible de consultation en politique structurelle et réglementaire

    Après avoir confié le mandat pour la réalisation des mesures de ce fonds à la GIZ, cinq projets ont été préparés et quatre projets sont en cours de préparation.

    Projets en cours :

    • Mise en place d’une réglementation relative aux obligations sécurisées (OS)
    • Promotion des clusters dans les secteurs industriels et technologiques
    • Protection des consommateurs
    • Stratégie pour la promotion de l’entreprenariat social
    • Mise en place d’un modèle de l’auto entrepreneur

    D’autres projets sont en préparation, notamment :

    • Appui à la ville de Nador pour l’élaboration d’un budget du citoyen
    • Appui au Conseil de la concurrence en tant que nouvelle instance de lutte contre les concentrations économiques abusives (cartel) ayant pouvoirs décisionnels autonomes
    • Appui à la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP)
    • Appui au Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Étranger et des affaires de la migration (MMREAM) pour le développement des nouvelles conditions cadres pour la politique migratoire et d’asile marocaine.

    Les deux parties se sont mises d’accord sur l’importance de l’instrument et envisagent de s’en servir davantage à l’avenir. Des fonds supplémentaires et une prolongation de la durée du fonds peuvent être prévus lors des négociations en mai.

    • Intégration de l’approche genre dans les politiques du développement économique et social

    Ce projet prendra fin le 31 mars 2014, après 10 ans de coopération fructueuse avec le Ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, ses partenaires étatiques, académiques et de la société civile.

    La mise en œuvre du Plan gouvernemental pour l’Egalité 2012-2016 est soutenue par l’Union européenne avec un appui budgétaire de 45 millions d’euros. La partie allemande a exprimé sa satisfaction de voir l’Union européenne suivre son engagement dans ce domaine.

    Dans le même cadre, un fonds régional a été mis en place permettant aux projets et programmes bilatéraux et régionaux d’intégrer la promotion de l’égalité et de la parité hommes-femmes dans leurs activités thématiques dans les pôles prioritaires de la coopération maroco-allemande.

    II.4.2 Coopération régionale (Afrique du Nord et Moyen Orient)

    La partie allemande a informé la partie marocaine des différents projets engagés par l’Allemagne au niveau régional au profit des pays de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient :

    • Intégration économique des Femmes dans la région MENA
    • Développement d’un dictionnaire-référentiel technique arabe-allemand (ARABTERM.org)
    • Coopération des Villes et des Municipalités au Maghreb (CoMun)
    • Promotion de l’emploi par l’élargissement des énergies renouvelables dans la région MENA
    • Adaptation au changement climatique des conditions régissant la politique forestière dans la Région MENA (Projet Régional Silva Mediterranea-PCFM)
    • Renforcement du contrôle de qualité des technologies solaires au Maghreb par l’Institut National de Métrologie allemand (Physikalisch-Technische Bundesanstalt – PTB)
    • Promotion de la métrologie au Maghreb pour le renforcement du commerce international par l’Institut National de Métrologie allemand (Physikalisch-Technische Bundesanstalt – PTB)
    • Coopération régionale pour une gestion durable des ressources en eau au Maghreb (CREM) – GIZ/BGR

    II.4.3 Fonds « Bonne Gouvernance »

    Le fonds « Bonne Gouvernance » appuie la modernisation des structures étatiques et le développement de relations entre l‘Etat et la société civile dans les pays de la région MENA.

    Projets en cours :

    • Renforcement du dialogue citoyen dans les villes marocaines
    • Gouvernance environnementale dans le Nord du Maroc
    • Gouvernance de l’eau dans les pays du Maghreb (Water TAP) – Promotion de la transparence, de la responsabilité et la participation au renforcement de l’intégrité de l’eau dans des entreprises sélectionnées dans le domaine de l’eau au Maroc et en Tunisie »
    • Appui à l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux
    • Renforcement des institutions nationales dédiées aux droits humains

    II.4.4 Fonds régional pour la promotion des femmes

    Le Fonds régional pour la promotion des femmes met à la disposition des pays de la région, pour la période allant de 01/2014 à 12/2016, en plus des ressources de la coopération bilatérale, des moyens financiers supplémentaires pour renforcer la participation des femmes aux tâches prioritaires de la coopération au développement.

    Avec ces moyens financiers, les projets en Algérie, au Maroc et en Tunisie pourront, conjointement avec leurs partenaires, étendre et approfondir la participation et la promotion des femmes, développer de nouvelles approches et échanger de bonnes pratiques. Les mesures entreprises serviront à soutenir les mutations et les efforts de réforme dans ces pays.

    II.4.5 Autres fonds

    La partie allemande évoque d’autres fonds existants, à savoir :

    • Fonds régional SANAD pour les PME
    • African Local Currency Bond Fund (ALBF)
    • Climate Finance Readiness Program

    II.4.6 Autres

    Centre de Migration internationale (CIM), GIZ

    • Programme Experts Intégrés

    Dans le cadre de son instrument « Experts Intégrés », le CIM met à la disposition des employeurs locaux des experts allemands ou européens pour des missions temporaires. En général, les Experts intégrés doivent travailler dans le cadre des projets de coopération maroco-allemande.

    Ces experts obtiennent un salaire de l’employeur local et un complément du CIM. Il a été constaté que la mise en œuvre de cet instrument rencontre des difficultés lorsque l’employeur local potentiel est une administration publique.

    • Programme Migration pour le Développement

    Dans le cadre de l’offre Retour des experts de CIM, le Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne soutient actuellement 12 experts marocains retournés au Maroc après leurs études, formations ou activités professionnelles en Allemagne. Ils occupent aujourd’hui des postes dans les secteurs privé et public.

    Dans le contexte de « l’Appui et accompagnement de porteurs de projets », le CIM s’adresse aux Marocains résidents en Allemagne souhaitant créer des entreprises au Maroc.

    Dans le cadre de son offre « Appui aux organisations de migrants », le CIM soutient entre autres des associations de Marocains résidents en Allemagne qui réalisent des projets de développement dans leur pays d’origine.

    Dans le cadre du projet « Soutien au Partenariat pour la Mobilité UE-Maroc », financé par la Commission Européenne et géré par France Expertise Internationale, la GIZ compte déléguer un expert au sein de l’équipe du projet.

    • Accréditation du bureau de la KfW au Maroc :

    Dans le but de soutenir la coopération au développement entre les deux pays, les deux parties ont confirmé leur soutien à ce que le bureau de la KfW à Rabat obtienne une accréditation officielle dans les meilleurs délais.

    • Arrangements de coopération financière 2011, 2012, 2013 :

    La partie allemande a rappelé l’importance de procéder à la signature dans les meilleurs délais des arrangements de coopération financière 2011, 2012 et 2013.

    • Coopérations avec autres départements

    Lors de ces consultations, plusieurs départements marocains, dont le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, la Cour des comptes, le Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, le Ministère de la justice et libertés publiques, ont présenté leurs visions d’une future coopération avec la partie allemande.

    Pour la délégation du Gouvernement Pour la délégation du Gouvernement

    du Royaume du Maroc de la République fédérale d’Allemagne

    M. Abdeljalil SAUBRY M. Michael FIEBIG

    —————————————————————

    Position de l’Allemagne sur les questions internationales

    Ukraine :

    Pour l’Allemagne, l’action militaire russe en Crimée est :

    -une violation du droit international

    -un non-respect du Mémorandum de Budapest signé en 1994 qui engage la Russie à respecter l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine ainsi que les frontières du pays.

    -une violation de l’accord sur la flotte de la Mer Noire de 1997

    -l’Allemagne est en train d’élaborer, avec les autres pays européens, un plan d’action pour apporter un soutien pratique à ce pays.

    -La position de l’Allemagne sur la crise ukrainienne demeure relativement modérée, eu égard au souci de sauvegarder ses intérêts économiques en Russie (+ 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie) et d’assurer la continuité de son approvisionnement en gaz russe (1er client).

    Afrique

    Le 22 mai 2014, le Conseil des ministres fédéral a adopté des nouvelles « lignes directrices de la politique allemande en Afrique » se résumant comme suit :

    -Soutenir de manière plus ciblée les développements en cours et réagir plus rapidement et plus résolument aux crises et les dangers en Afrique.

    -Assurer une approche globale dans l’action de l’Allemagne au niveau de l’Afrique tenant compte à la fois des chances et des risques de la coopération.

    -Renforcer l’appropriation africaine et de l’intégration régionale ainsi que l’octroi d’une aide ciblée dans les domaines de la bonne gouvernance, de l’état de droit, du développement économique et de la prévention des crises.

    -Assurer une bonne coordination entre les différents ministères (Ministère des Affaires étrangères, Ministère de la coopération au Développement et le Ministère de la Défense) dans les actions de l’Allemagne en Afrique.AE, BMZ et Ministère.

    Mali

    L’Allemagne a participé à la résolution de la crise malienne par un soutien logistique seulement. 180 soldats allemands à l’EUTM et 150 soldats à MISMA

    Egypte

    L’Allemagne avait réagi négativement à la condamnation par le tribunal Egyptien à 5 ans de prison, de l’ancien directeur du bureau de la fondation politique allemande Kornard Adenaueur (proche du CDU, parti de la chancelière allemande).
    L’Allemagne avait rejeté la condamnation à la peine de mort des 500 personnes des frères musulmans par le tribunal égyptien.

    Syrie

    L’Allemagne s’est engagée, depuis le début de la crise politique en Syrie, à trouver une solution politique et rejetant fermement toute action militaire.

    Après le massacre de Houla, l’Allemagne a expulsé le 29 mai 2013 l’Ambassadeur syrien à Berlin.

    L’Allemagne est très active au sein du Groupe des Amis du peuple syrien
    Elle a débloqué 348,3 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés syriens et s’est engagé à accueillir en Allemagne 5 000 réfugiés.

    Elle a interdit à la communauté syrienne en Allemagne de voter lors des élections présidentielles organisées le 03 juin 2014, estimant qu’elles « sont illégitimes et anti-démocratiques ».

    Libye

    L’Allemagne s’est abstenue lors du vote sur la Résolution 1973 du CSNU autorisant l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

    Le Ministre a incité les pays de l’UE à « ouvrir leurs marchés » aux produits de toute l’Afrique du Nord, pour y aider le processus démocratique.

    Processus de Paix au Proche Orient

    -L’Allemagne soutient une solution à deux Etats, un Etat palestinien indépendant, souverain, contigu, démocratique et politiquement et économiquement viable à côté de l’Etat d’Israël duquel la sécurité est l’un des principes fondamentaux pour l’Allemagne.

    -L’Allemagne appuie les efforts déployés par le Secrétaire d’Etat américain pour parvenir à un accord entre les israéliens et les palestiniens.

    -L’Allemagne estime que la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie ne doit pas entraver la conclusion d’un accord de paix et rejettent toute démarche visant à boycotter Israël pour sa politique de colonisation.

    -L’Allemagne a établi un Conseil Conjoint des Gouvernements avec l’Autorité palestinienne, qui est un mécanisme de concertation de haut niveau établi par l’Allemagne avec seulement ses partenaires stratégiques, à savoir Israël, la Russie, la Pologne, la France et les USA.

    Nucléaire iranien

    L’Allemagne estime qu’une solution à la question nucléaire iranienne contribuerait aux efforts mondiaux de non-prolifération.

    Elle déplore le fait que l’Iran n’ait pas pris les mesures que lui ont, à maintes reprises, demandé par l’UE, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et le Conseil de Sécurité

    Elle a favorablement accueilli l’adoption des résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité.

  • Note de la diplomatie marocaine sur le Cameroun

    Tags : Maroc, Cameroun, relations bilatérales, Marocleaks,

    Le système de gouvernement au Cameroun est très centralisé. Toutes les décisions, même les plus simples (nomination de commissaires, simple mouvement diplomatique …) sont soumises pour instruction explicite du Chef de l’Etat.

    Le Cameroun est connu pour adopter une politique étrangère très discrète qui évite de se prononcer sur des questions politiques internationales même celles liées à ses relations avec les pays voisins. Les différentes chancelleries accréditées à Yaoundé se plaignent de la lenteur qui caractérise les prises de positions camerounaises vis-à-vis des questions bilatérales, régionales et internationales.

    Le Ministre des Relations Extérieures, M. Pierre Moukoko Mbonjo, professeur universitaire de carrière, est un simple exécutant qui se réfère toujours à la hiérarchie pour toutes les questions les plus élémentaires.
    Il a refusé à cet effet de manière catégorique de mentionner dans la déclaration finale sanctionnant les travaux de la 2ème Session de la Commission Mixte maroco-camerounaire, organisée à Yaoundé au mois de septembre 2012, les questions politiques abordées, notamment la question de notre intégrité territoriale, avec M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.

    Il n’a pas répondu à l’invitation qui lui a été adressée concernant sa participation aux travaux du Conseil Exécutif de la CEN-SAD (Rabat, juin 2012). Le Cameron, par la voix du Ministre Délégué auprès du Ministre des Relations Extérieures Chargé de la Coopération avec le Monde Musulman avait, lors de son entretien avec le Directeur des Affaires Africaines à Yaoundé, donné son accord de principe pour adhérer au CEN-SAD, d’où l’invitation en question. La réponse par note verbale du Ministère camerounais des relations extérieures souligne qu’elle accuse réception de l’invitation et que la réaction à cette invitation sera connue après autorisation sollicitée, dans ce sens, à la Présidence de la République.

    Le Ministère camerounais des Relations Extérieures, invité à prendre part à la 4ème Conférence du groupe des amis du peuple syrien (Marrakech le 12/12/2012) n’a pas répondu à l’invitation sous prétexte qu’il n’a pas reçu les instructions du Chef de l’Etat.

    Si le volet économique a connu ces deux dernières années une nette amélioration à travers la présence d’opérateurs marocains au Cameroun, il y a lieu de constater la rareté des visites d’officiels marocains de haut niveau, dans un cadre bilatéral, depuis 2005.

    #Maroc #Cameroun #

  • En Mauritanie, toute source d’argent est considérée « halal »

    En Mauritanie, toute source d’argent est considérée « halal »

    Tags : Maroc, Mauritanie, Sahara Media, Algérie, Front Polisario, Sahara Occidental, Marocleaks, Abdallahi Ould Mohamedy,

    En octobre 2014, le célèbre hacker français qui a sévi sous le pseudonyme de « Chris Coleman » a apporté des preuves irréfutables sur les liens des services secrets marocains avec le dénommé Abdallahi Ould Mohamedy, le patron du groupe et du site Sahara Media. Des communications fluides avec Mourad El Ghoul, le directeur de cabinet de Mohamed Yassine Mansouri, le patron de la DGED (Direction Générale des Etudes et Documentation). Il fait partie de la liste des contacts chargés de la médiatisation de la propagande marocaine sur le Front Polisario et l’Algérie dont celles accusant le Front Polisario de « collusion » avec la mouvance terroriste au Sahel (voir image).

    Depuis l’apparition du hacker Chris Coleman, toutes les publications embarrassantes ont été supprimées. Cependant, la ligne éditoriale dénote une flagrante collusion avec le Maroc. Aucune dépêche sur les responsables sahraouis reçus par le président mauritanien. Que des articles dénigrant le Polisario et l’Algérie. C’est à confondre avec un des nombreux sites de désinformation de la MAP, l’agence d’information officielle du Makhzen. Ainsi, on trouve des titres comme ceux-ci :

    -L’Alliance internationale pour la défense des droits et libertés saisit l’ONU et le Conseil de l’Europe au sujet de l’enrôlement militaire d’enfants sahraouis par le Polisario

    -Le numéro 2 du Polisario avoue à OKDIARIO que Brahim Ghali envisage de s’échapper : « Il quittera l’Espagne, il n’ira pas devant le juge

    -Le Président sud-africain et président en exercice de l’Union africaine (UA), Cyril Ramaphosa, a désavoué, dimanche, les séparatistes du polisario,

    -Une nouvelle affaire de détournement éclabousse le Polisario

    -Le Maroc salue hautement l’appui de l’Espagne pour sa position sur le Sahara

    -Deux chercheurs d’or sahraouis brûlés vifs par des militaires algériens

    – La mosquée de Paris : un projet marocain que l’Algérie s’apprête à en commémorer le centenaire

    -Une source marocaine : « si l’Algérie souhaite aller en guerre il n’en est pas de même pour le Maroc »

    -Le roi du Maroc à l’occasion de la fête du trône : « Le Maroc et l’Algérie sont deux jumeaux complémentaires »

    -Algérie Résolution d’urgence sur la situation des droits humains en Algérie : Le vote très révélateur du Parlement européen

    La boîte mail de El Ghoul est pleine de réservations au nom de Abdallahi Ould Mohamedy vers de nombreuses destinations : Casablanca, Rabat, Madrid, Dakar, Dubaï… Il se rendait régulièrement à Dakar, au frais de ses amis marocains, dans sa qualité de membre du comité d’administration de l’agence APA dont les ficelles sont tirées depuis Rabat.

    Note du hacker Chris Coleman sur APA

    Il semble que la générosité de la DGED n’a pas de limites. Ould Mohamedy avait droit même des séjours de loisirs à Dubaï :

    En 2011, Ould Mohamedy a fait des déclarations d’une rare violence contre l’Algérie et le Polisario à la Faculté de Communication Blanquerna Universitat Ramon Llull de Barcelone.



    Abdallahi Ould Mohamedy n’est pas une exception. En Mauritanie, le Maroc finance de nombreux sites pour disséminer son poison visant à déstabiliser le Polisario et l’Algérie. Même d’anciens ministres ont été recrutés pour plaider la « cause » du Maroc. Parmi eux, Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, ex-chef de la diplomatie mauritanienne de 2008 à 2009. Il agit en expert de terrorisme transnational et n’a pas hésité à accuser l’Algérie et le Polisario d’avoir des liens avec les mouvements terroristes qui sévissent au Mali. A l’instar de la plupart des mauritaniens, pour Mohamed Mahmoud, tout ce qui rapporte de l’oseille est « halal », même si les méthodes sont peu orthodoxes.

    En suivant les directives de ses bienfaiteurs, Ould Mohamedou s’est déplacé aux Etats-Unis en vue de faire des déclarations incendiaires contre l’Algérie et le Polisario :

    A l’instar de son compatriote Abdallahi, Mourad El Ghoul est l’intermédiaire entre la DGED et Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou :


    #Maroc #Mauritanie #DGED #Algérie #Front_Polisario #Sahara_Occidental #APA #Sahara_Media

  • Maroc: Un Snowden jette un pavé dans la mare du Makhzen

    Maroc, Sahara Occidental, Marocleaks, hacker chris coleman,

    Derrière un pseudo pas du tout Nord-africain et un compte Twitter, Chris Coleman24 alias « Le Makhzen », distille depuis le 3 octobre, des informations plus que sensibles sur le réseau social à l’oiseau bleu. D’entrée, il marque son appartenance au mouvement de libération du Sahara Occidental en s’abonnant à quelques profils Sahraoui puis se met immédiatement à la tâche.

    Son but, donner le maximum d’informations sur le Makhzen marocain, le plus rapidement possible, car, selon son aveu même, Twitter risque de se plier aux pressions de Rabat et fermer son compte, comme ce fut le cas sur Facebook et Gmail.

    Une semaine après, c’est un flot continu de documents secrets, de correspondances bancaires et de fac-similés de pièces d’identités qui défilent. Avec une thématique centrale : quelles méthodes adoptent les services marocains (DGED) pour acheter des journalistes internationaux et même monter de faux sites internet d’information algériens.

    Ce n’est donc pas de la « diplomatie de la Mamounia » qu’il s’agit, mais de véritables opérations de guerre psychologiques et de déstabilisation à l’encontre du voisin de l’Est. Des exemples ? Coleman en fournit plusieurs : les virements de plusieurs dizaines de milliers de dollars à un certain Ahmed Charai, patron de presse, et au Think Tank Républicain Center for the National Interest. Puis 10 000 dollars pour une supposée insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique des conflits, 25 000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques. Mieux, un journaliste du New York Post est accusé, avis de virement à l’appui, d’avoir touché 60 000 dollars pour des articles anti-algériens et faisant le lien entre le Polisario et Al Qaida.

    Certaines correspondances mises en ligne sur ce compte indiquent un lien entre les services secrets marocains et le site d’opposition ************, dont la totalité de l’effectif proviendrait des rangs du Makhzen.

    Sur un plan plus interne, Chris Coleman montre la collusion entre Salaheddine Mezouar, le ministre des Affaires Etrangères et secrétaire général du Rassemblement National des Indépendants et le bureau de consulting McKinsey. Ce dernier a été chargé par Mezouar de réaliser une étude sur la relance de l’économie marocaine. Coleman utilisera le terme de « trafic d’influence » car la fille du chef de la diplomatie marocaine est employée de ladite entreprise.

    Pour le moment, les personnes incriminées par ce corbeau numérique bottent en touche, crient au faux ou pointent du doigt pour ainsi dire « la main de l’étranger ». Ahmed Charai, à travers les colonnes de son journal L’Observateur, en appelle même aux Hackers marocains pour détruire le compte Twitter en question et effacer toutes traces du forfait.

    #Maroc #Marocleaks #Sahara_Occidental #Lobbying #Hacker_chris_coleman #Algérie

  • Un Wikileaks version marocaine sème le trouble… et le doute

    Un Wikileaks version marocaine sème le trouble… et le doute

    Maroc, hacker chris coleman, Marocleaks, wikileaks marocain, diplomatie, lobbying,

    Un compte Twitter publie depuis début octobre des centaines de documents de la diplomatie marocaine et de responsables du royaume, présentés comme secrets. Mais l’authenticité de certains d’entre eux pose question.

    Depuis plusieurs mois, un Wikileaks version marocaine sème le trouble en ligne : anonymement et quasi-quotidiennement des documents classés secret sont diffusés sur Internet. Il s’agit entre autres d’ordres de virement et de correspondances confidentielles, internes au gouvernement, qui se veulent compromettants pour le royaume chérifien et sa diplomatie.

    C’est début octobre que le compte @chris_coleman24 a en effet fait fuiter sur Twitter et sur plusieurs plateformes de stockage des centaines de documents, dont certains datant de plusieurs années, qui mettent en cause des membres de la famille royale, des ministres, dont celui des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar (accusé de trafic d’influence), des diplomates, des sociétés privées, les services de renseignements marocains de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), tout en accusant de corruption des journalistes locaux et étrangers.

    Ainsi le ou les hackers qui se cachent derrière le pseudonyme @chris_coleman24 tirent sur tout et tout le monde, avec la volonté affichée de nuire à la diplomatie marocaine.

    Le Sahara occidental au cœur de l’affaire

    Militantisme politique ou vengeance personnelle ? On l’ignore pour le moment. Toujours est-il qu’un dossier intéresse fortement @chris_coleman24, celui du contentieux sur le Sahara occidental. Un territoire pour lequel le Maroc est en conflit avec le Front Polisario, le mouvement qui revendique, avec le soutien d’Alger, l’indépendance de l’ancienne colonie espagnole depuis 1975.

    En effet, la majorité des câbles publiés par ce compte anonyme, abonné à de nombreux comptes Twitter se référant au Sahara occidental, traite de ce dossier hautement stratégique pour le Royaume. Et font notamment état de crispations entre Rabat et l’ONU (et l’envoyé personnel de Ban Ki Moon, le médiateur de ce conflit, Christopher Ross), voire même de certaines tensions avec l’administration Obama.

    Certaines correspondances laissent entendre que des responsables marocains auraient soudoyé des diplomates et des journalistes étrangers, dont des Français, pour qu’ils défendent avec vigueur la position de Rabat concernant la question du Sahara.

    Silence radio

    Ce déballage ciblé a poussé la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, la seule jusqu’ici à avoir officiellement réagi, à accuser des « éléments pro Polisario » d’être derrière ce compte, avec la complicité de l’Algérie.

    L’authenticité de certains documents pose toutefois question, tout comme le silence assourdissant des responsables marocains sur cette affaire, qui porte d’une certaine façon atteinte à la crédibilité de la diplomatie marocaine, ne serait-ce que d’un point de vue de la sécurisation de ses données confidentielles.

    Si Rabat veut éviter de faire des vagues en médiatisant ce « Marocleaks », nul doute que les services secrets marocains cherchent activement à mettre la main sur @chris_coleman24. En attendant, c’est lui qui mène la danse.

    Instiller le doute

    Fin octobre, le journaliste Jean-Marc Manach, spécialisé dans les questions de libertés et de vie privée, co-fondateur des Big Brother Awards, a mené une enquête fouillée sur cette affaire. Dans un article publié sur le site arretsurimages.net, il conclut que « l’analyse des centaines de documents mis en ligne par ce mystérieux corbeau, (…), révèle que cette opération, selon les meilleures règles du genre, mêle savamment documents authentiques et documents manipulés ».

    Par conséquent, Jean-Marc Manach juge la comparaison avec les lanceurs d’alerte tels que Wikileaks inappropriée. Interrogé par le journaliste sur les raisons de son opération, le hacker a en effet répondu sur le réseau social : « déstabiliser le Maroc ». « C’est aussi à cela que l’on distingue un lanceur d’alertes d’un barbouze. Le premier veut faire éclater la vérité. Le second est, sinon en service commandé, tout du moins disposé à manipuler la vérité, voire à créer de fausses preuves, et instiller le doute », avait conclut Jean-Marc Manach.

    Pour ce qui est d’instiller le doute, y compris sur ses propres desseins, la mission semble accomplie pour @chris_coleman24, même si aucune révélation fracassante n’est encore venue ébranler le Palais.

    France24, 08/12/2014

    #Maroc #HackerChrisColeman #diplomatie #Lobbying

  • Des e-mails révélés sur le lobbying marocain aux États-Unis

    Des e-mails révélés sur le lobbying marocain aux États-Unis

    Maroc, Etats-Unis, lobbying, hacker Chris Coleman, Marocleaks, MAPC, Edward Gabriel, Sahara Occidental, Front Polisario,

    Brian Whitaker

    Depuis plusieurs semaines, un compte Twitter connu sous le nom de Le Makhzen ou @chris_coleman24 publie ce qui semble être des fuites du trafic de messagerie du ministère marocain des Affaires étrangères.

    Cela est pour la plupart passé inaperçu en dehors du Maroc, peut-être parce que les fuites ont jusqu’à présent révélé peu de choses qui n’étaient pas déjà connues, ou du moins suspectées. Mais le dernier lot de documents, publié hier, apporte un éclairage intéressant sur les activités de relations publiques et de lobbying du gouvernement marocain aux États-Unis.

    Un e-mail , daté du 18 avril 2011, provient de Jordan Paul, directeur exécutif du Centre maroco-américain pour la politique (MAPC) basé à Washington. Il s’agit d’une lettre – apparemment critique des pratiques marocaines en matière de droits de l’homme – qui avait été organisée par le membre du Congrès Frank Wolf , signée par 12 membres du Congrès et envoyée à Hillary Clinton, alors secrétaire d’État.

    En réponse à cela, le MAPC a organisé une deuxième lettre du Congrès à Clinton mettant les pratiques du Maroc en matière de droits de l’homme sous un jour beaucoup plus positif. L’un des objectifs, selon le courriel, était d’obtenir plus de signatures que la lettre de Wolf. Le courriel indique que le Congrès n’était pas en session, mais qu’il était encore possible d’obtenir 18 signatures – six de plus que la lettre de Wolf. Il ajoute : « La qualité de nos signataires est bien supérieure à celle de Wolf. »

    Le courriel montre également que le texte de la lettre a été soumis à l’ambassade du Maroc à Washington – vraisemblablement pour approbation – avant sa publication. Le lendemain, les détails de la lettre ont été publiés sur PR Newswire dans un rapport qui commençait :

    « Un groupe bipartite de 18 dirigeants du Congrès américain dirigé par le représentant Mario Diaz-Balart (R-FL) et le représentant Bennie Thompson (D-MS) a salué les efforts continus du Maroc et son « engagement constant en faveur de la protection des droits de l’homme », appelant les États-Unis à pour répondre aux « préoccupations en matière de droits de l’homme dans les camps du Polisario » dans le sud de l’Algérie. Dans une lettre adressée à la secrétaire d’État américaine Hillary Rodham Clinton, les membres ont cité les « progrès réels du Maroc en matière de droits de l’homme », notamment la création d’une nouvelle « institution des droits de l’homme totalement indépendante ».

    Les dossiers déposés auprès du ministère américain de la Justice en vertu de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers montrent qu’à cette époque, le Maroc dépensait plus de 3 millions de dollars par an en lobbying et en relations publiques aux États-Unis. Sur une période de six mois, le gouvernement marocain a effectué les paiements suivants :

    Beckerman : Relations avec les médias, 91 374,66 $

    Gabriel Company : Conseils sur les relations américano-marocaines, 166 641,67 $
    Grey Global Advisors : Conseils stratégiques, 150 000,00 $
    LeClairRyan : Services juridiques et autres ; Congrès de lobbying, 21 552,26 $
    Centre maroco-américain pour la politique, Inc : Lobbying, 1 031 579,27 $
    Nurnberger & Associates, Inc. : Lobbying, 25 000,02 $
    Vision Americas, LLC : relations publiques, 80 000,00 USD

    Le MAPC, qui, avec deux autres organisations liées au Maroc, gère un site Web appelé Morocco on the Move « pour promouvoir les relations et la compréhension mutuelle entre les États-Unis et le Maroc », est de loin le plus grand bénéficiaire du lobbying marocain et de l’argent des relations publiques.

    Le deuxième plus grand récipiendaire était The Gabriel Company , dont le président et directeur général est Edward Gabriel, ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc. Gabriel, qui a été mis en copie de l’e-mail concernant la lettre du Congrès, a également été impliqué dans la lutte contre les incendies médiatiques au nom du Maroc.

    Par exemple, en 2009, lorsque le Carnegie Endowment a publié un article sur la position américaine concernant le Maroc et le Sahara occidental, Gabriel a pesé avec une réponse . Une note à la fin de son article explique qu’il est un ancien ambassadeur américain au Maroc qui « conseille actuellement le gouvernement marocain ».

    Un autre e-mail divulgué d’avril 2011 concerne la politique britannique sur le Maroc et le Sahara occidental. Il ressort de la correspondance que le Maroc soupçonnait une sorte d’influence pro- Polisario au sein du gouvernement britannique et voulait en savoir plus sur la manière dont la politique britannique était façonnée.

    Cela a abouti à un rapport de Caitlin Dearing, qui est décrite comme vice-présidente principale de la recherche, des projets et des programmes au MAPC. Caitlin a soumis son rapport au MAPC et à Edward Gabriel. Le MAPC semble l’avoir transmis à l’ambassade du Maroc qui l’a ensuite transmis au ministère des Affaires étrangères à Rabat.

    Heureusement pour Caitlin, elle n’a pas eu à aller bien loin pour faire ses recherches. Elle a interviewé son fiancé (nommé dans le rapport comme « Cameron ») et sa sœur anonyme qui travaillait dans la délégation britannique à l’ONU.

    On ne sait pas ce qui a déclenché le rapport, mais peu de temps avant sa rédaction, le prince Charles avait effectué une visite officielle au Maroc – une visite qui avait entraîné une couverture peu flatteuse du pays dans les médias britanniques. Un titre du Telegraph, par exemple, disait : « Le prince de Galles dépose une gerbe sur la tombe du tyran marocain », et un article pour le Guardian du directeur de War on Want appelait le Maroc à se retirer du Sahara Occidental.

    Les pays arabes ont tendance à supposer que de tels articles dans les médias occidentaux sont inspirés par le gouvernement, puisque c’est ce qui se passe souvent dans leur propre pays. Si c’est ce que croyaient les Marocains, Caitlin a pu les rassurer sur le fait que la presse britannique faisait simplement ce qu’elle fait normalement et que si des taupes du Polisario existaient à Whitehall, il était peu probable qu’elles aient beaucoup d’influence sur la politique. Plutôt ironiquement, elle a également souligné que les lobbyistes ont généralement moins d’argent et d’influence en Grande-Bretagne qu’aux États-Unis.

    Voici son rapport, tel que présenté dans l’e-mail :

    J’ai parlé avec Cameron, qui était au courant de mes conversations avec sa sœur concernant le Royaume-Uni/l’ONU, et je voulais partager quelques réflexions/clarifications supplémentaires sur la politique étrangère du Royaume-Uni et le processus de prise de décision. Fondamentalement, la politique étrangère provient à la fois de Whitehall (fonction publique/bureau des affaires étrangères) et du 10 Downing (PM/Cabinet). Les fonctionnaires de Whitehall développeront plusieurs options politiques qu’ils présenteront ensuite au ministre des Affaires étrangères qui décidera de l’option politique à prendre. Il peut ou non consulter le PM en fonction du problème / des précédents du problème, mais il est probablement en phase avec le PM. C’est particulièrement le cas avec [William] Hague et Cameron, car Hague est un ancien chef de parti et loyaliste, plutôt qu’un expert avec une solide expérience en politique étrangère. La Haye aime aussi être présentée avec quelques-uns.

    Quant à la relation avec l’ONU, basée sur des conversations avec la sœur de Cameron, qui est première secrétaire, le personnel ne fait que mettre en œuvre et gérer la politique. La seule personne qui peut être en mesure de fournir plus d’informations sur la prise de décision du WS [Sahara occidental] est l’ambassadeur auprès de l’ONU lui-même, qui est également la seule personne qui peut éventuellement avoir son mot à dire sur la politique. Bien que les fonctionnaires présentent les options, elles sont généralement conformes à la politique générale. Je m’excuse que cela ne parle pas spécifiquement de la manière dont la politique du Sahara est guidée, mais je crains de ne pas pouvoir obtenir plus d’informations que la sœur de Cameron n’a déjà partagées avec moi, étant donné qu’elle n’en sait que trop.

    Il y a deux autres choses importantes à retenir sur la politique étrangère du Royaume-Uni (comme l’a souligné Cameron – nous voyons les choses d’un point de vue américain !). Premièrement, les membres du Cabinet sont tous des députés élus, puis nommés, de sorte qu’ils ont un mandat un peu différent de celui des membres nommés de notre Cabinet. Deuxièmement, le lobbying là-bas [au Royaume-Uni] ne fonctionne pas comme ici [aux États-Unis]. Bien qu’il existe certainement des groupes d’intérêts, ils n’ont pas autant d’argent ou d’influence que les groupes américains – il n’y a pas d’équivalent à K Street. Ainsi, bien qu’il puisse y avoir de puissants défenseurs du Polisario, il est peu probable qu’ils exercent une influence négative [sic], voire pas du tout. Il est également possible qu’il y ait des fonctionnaires pro-Polisario qui aident à diriger une politique, mais la position du Royaume-Uni est également logique à la lumière de ses priorités en matière de politique étrangère. Et je n’ai aucune indication que le premier secrétaire en charge du dossier Sahara ait des sentiments pro-Polisario, sinon je pense que j’en aurais entendu parler. Au lieu de cela, la sœur de Cameron rit juste quand je demande quoi que ce soit !

    En ce qui concerne les décisions relatives aux droits de l’homme à l’ONU et les problèmes généraux que nous avons rencontrés avec les journaux britanniques, vous trouverez ci-dessous un article qui jette un éclairage sur la politique étrangère britannique qui a une certaine pertinence pour notre problème. Cameron semble penser que cela n’a rien à voir avec le fait que les Britanniques sont pro-Polisario, mais plutôt leur insistance sur les normes des droits de l’homme et leur conviction que le Maroc peut réellement réforme, contrairement aux autres pays de la région. Il a suggéré de jeter un coup d’œil à la façon dont la presse britannique juge la Jordanie pour voir s’il y a un parti pris ou s’il y a juste une insistance plus forte sur les droits de l’homme, la démocratie, etc. Il a également pensé qu’il était sage de souligner que les journaux britanniques ont tendance à être simplement plus négatif en général, ou seulement pour être considéré comme plus objectif (ce que je pense que beaucoup de gens conviendraient qu’ils sont). Quant au fait que les journaux soient généralement très pessimistes sur le Maroc, eh bien ce sont des Britanniques après tout……

    Cameron a déclaré qu’il serait plus qu’heureux de partager tout ce qu’il a appris des conversations avec sa sœur, de la lecture de journaux britanniques ou du fait d’être un Britannique s’intéressant à la politique étrangère en général, mais il semble penser qu’un peu de cela pourrait être obtenu à partir de quelques comparaisons/recherches de la presse britannique.

    Faites-moi savoir si vous avez d’autres pensées ou préoccupations.

    al-bab.com, 11 déc 2014

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