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  • Abdallahi Ould Mohamedy voyage aux frais de la DGED marocaine

    La presse française s’est fait écho, dans les derniers jours, d’un fonctionnaire français recruté par les services secrets marocains. Il s’agit d’un agent de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) qui a été interpelé le 29 mai 2017 pour filtration de documents confidentiels sur des fichiers « S ». En échange, la DGED marocains lui offrait de l’argent liquide et des voyages au Maroc tous frais payés. Des avantages dont profite aussi le mauritanien Abdallah Mohamdy, le patron du groupe Sahara Media.

    Selon les documents révélés par le hacker Chris Coleman, la DGED était sollicitée par ses collaborateurs en vue d’obtenir des tickets d’avions pour se déplacer au Maroc et ailleurs aux frais des services de Yassine Mansouri.

    Le 18 juin 2011, Ould Mohamdy s’est fait offrir un billet Rabat-Paris-Madrid-Casablanca réservée par Mourad Rhoul en personne, le directeur du cabinet de Yassine Mansouri, le directeur général de la DGED.

    Le nom de Abdallah Ould Mohamdy figure dans toutes les listes des relais de la DGED chargés de diffuser la propagande du Makhzen, y compris les attaques visant à diaboliser le Front Polisario et l’accuser d’organisation terroriste.

    Il a été nommé administrateur de l’agence de presse APA en guise couverture pour justifier les allocations qu’il reçoit de la DGED.

    Tags : Mauritanie, Maroc, DGED, Abdallahi ould Mohamedy, hacker chris coleman, marocleaks,

  • Algérie-Maroc : Chris Coleman, un tweetos aux trousses des journalistes

    Le scénario est digne d’un livre d’espionnage de John le Carré : un corbeau, un homme d’affaires, des services de renseignements, deux Etats impliqués, des journalistes présentés comme des ripoux et des révélations (invérifiables) en cascades…

    « Nous sommes otages d’une machine à salir », s’indignent les deux journalistes Mireille Duteil, « Le Point », et José Garçon, ex de « Libération » dans une tribune. Que s’est-il passé ? Depuis début octobre, un hacker, @chris_coleman24, inonde la Toile d’informations contre le régime chérifien. Parmi les centaines de posts, quelques uns mettent en cause quatre journalistes français, censés être « achetés » par un homme d’affaires marocain, Ahmed Charaï, propriétaire de plusieurs médias, dont notamment L’Observateur du Maroc dans lequel collaborent Mireille Duteil et José Garçon.

    Pour de nombreux spécialistes, le hacker tweete des mails piratés, certains authentiques, d’autres partiellement faux ou carrément falsifiés. «Ce qui est sûr, c’est que contrairement à Edward Snowden ou Julian Assange, «Chris Coleman» reste anonyme, soigneusement caché derrière un pseudo de jazzman américain ou de… footballeur. Et que tout pointe plutôt vers les services algériens, engagés dans une opération de déstabilisation à l’ancienne du voisin, empruntant les habits neufs de la cyber-dissidence et des réseaux sociaux», croit savoir Pierre Haski, directeur de Rue89.

    Le hacker, le roi et les barbouzes

    L’identité du hacker demeure mystérieuse. Pour la presse marocaine, le lanceur d’alerte n’est pas une personne physique mais les services secrets algériens qui chercheraient à déstabiliser la diplomatie marocaine. Autre son de cloche du côté d’Alger : le pirate serait un haut fonctionnaire marocain et pour le quotidien Liberté un journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, qui s’est empressé de démentir. Tout en affirmant que les documents mis en ligne par @chris_coleman24 sont authentiques.

    A un follower (internaute qui suit son compte) qui lui demandait «pourquoi il balançait ses documents», le principal concerné répond : «Tout simplement fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique».
    Ancienne journaliste à l’Express, chargée de la couverture du Maghreb, Dominique Lagarde, mise en cause par le hacker, finit par lui répondre: « Je n’ai voulu réagir, dans un premier temps, ni aux tweets de « Chris_Coleman24 », ni aux commentaires et accusations qui ont suivi sur les réseaux sociaux et les sites d’information (…)Je n’ai jamais reçu d’argent, ni de cadeau. Je n’ai jamais non plus accepté une seule invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé ».

    La diffusion de documents sir Internet dépasse très largement la mise en cause des journalistes. « À nos yeux, la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence : dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de « produit d’appel » destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux (« la corruption de la presse française »), cette campagne que Rabat impute à Alger et que l’Algérie attribue à un « hacker marocain » sans fournir d’indice accréditant cette affirmation », expliquent Mireille Duteil et José Garçon.

    Les autorités algériennes et marocaines demeurent muettes. « Une chape de plomb couvre, au Maroc, cette masse de documents accessibles pourtant à tous sur Internet. A part quelques rares déclarations officielles, comme celle de la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, qui a accusé des « éléments pro Polisario » d’avoir agi avec l’appui de l’Algérie, aucun membre du gouvernement, aucun sécuritaire, aucun parti politique ne s’est prononcé sur un sujet aussi majeur. Il n’y a eu, par ailleurs, aucun démenti de l’authenticité des câbles », s’inquiète le journal marocain Tel Quel. Même silence officiel à Alger.

    Le hacker vient d’épingler ce lundi sa dernière victime : l’éditorialiste américain Richard Miniter, accusé d’avoir empoché 60.000 dollars de la part du Maroc, via PNC Bank. La cyber-guerre promet d’être longue, avec des répercussions réelles.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Hacker chris coleman, espionnage, hacking, piratage, marocleaks,

  • Des membres de la MINURSO demandent un titre de séjour au Maroc

    Certains membres de la MINURSO originaires de l’Egypte et de la Syrie ont demandé l’octroi d’une carte d’immatriculation en tant qu’étrangers résidents au Maroc dans le but de pouvoir acquérir des biens immobiliers au Maroc, selon une note marocaine. A ce sujet, une réunion s’est tenue le 29 mars 2012 en présence de membres du MAEC, le Ministère de l’Intérieur, la DGED, la DGSN, la DGST.
    Selon la note, l’article 39 du SOFA stipule ce qui suit : « les membres de la MINURSO, ne sont pas d’avantage assujettis aux dispositions régissant le séjour des étrangers dans la zone de la mission, y compris en particulier les dispositions relatives à l’enregistrement, mais n’acquièrent pour autant aucun droit de résider ou d’être domicilié en permanence dans la zone de la mission ».
    « Le Bureau de Coordination a signalé toutefois que l’article 39 a été abrogé alors que la copie du SOFA du MAEC contenait bel et bien l’article 39. Le Bureau a été sollicité de vérifier la véracité de l’abrogation de cet article », ajoute la source.
    « A l’issue des débats, les participants se sont mis d’accord sur les trois dimensions qui sous tendent cette question :
    Une dimension politique : l’enjeu politique pour le Maroc n’est pas aussi important et risquerait de compliquer nos relations avec la MINURSO et même avec l’ONU ;
    Une dimension juridique : l’article 39 est très clair dans ses dispositions et devrait servir d’argument pour répondre aux sollicitations répétées de certains membres de la MINURSO ;
    Une dimension sécuritaire : les services sécuritaires ont des réserves sur l’octroi de cartes nationales au personnel de la MINURSO, compte tenu de la nationalité des demandeurs (Syrie, Egypte) » conclue la note.
    Source : Maroc Leaks
  • Belgique : Plus de 10.000 rifains chiites « soummis à un discours associatif séparatiste »

    Omar Elmourabet, Maire-adjoint de la ville d’Athis-Mons Président de la commission MRE au sein du PJD, propose, sous conseil de Hassan Aoulad Ghazi, un autre responsable du PJD résidant en Belgique, la candidature de Khalid El Moujaddidi au poste Consul Général à Bruxelles.
    Il souligne « qu’à Bruxelles vit une importante communauté marocaine soumise à du prosélytisme chiite (plus de 10000 chiite marocains) et extrémiste, à un discours associatif séparatiste rifain, Monsieur Khalid El Moujaddidi a une très bonne connaissance de terrain et du tissu associatif bruxellois vu qu’il a été vice consul à Bruxelles et 1er conseiller chargé du culte à l’ambassade du Maroc à Bruxelles ».
  • Les bons conseils d’un responsable du PAM au Maroc

    Daly Belgasmi, Directeur régional du PAM pour le Moyen Orient, l’Afrique du Nord, l’Asie Centrale et l’Europe Oriental au sein du PAM semble flirter avec le Maroc en matière de renseignements et de conseils.
    Le 8 février 2013 il a demandé un entretien avec Azzeddine Farhane, chef de la Direction des Questions Globales, Division des roits de l’homme et des Questions Humanitaires au MAE marocain.
    Ce dernier signale dans un compte-rendu de cette rencontre, que Daly lui confié ce qui suit:
    « L’Algérie s’active auprès des donnateurs, concernant le programme d’Interventions prolongées de Secours et de Redressement, concernant l’assistance alimentaire du PAM aux populations des camps de Tindouf (IPSR), afin que le PAM adopte un programme de 3 ans au lieu de 18 mois »;
    « L’Algérie exerce des pressions sur les représentants respectifs du PAM et du HCR en Algérie, en essayant de leur faire croire que les réfugiés sahraouis à Tindouf ont des besoins humanitaires sur la base de 165000 personnes ».
    « L’Algérie essaie d’introduire des produits alimentaires chers, tels que les produits laitiers et leurs dérivés, dans la liste des besoins, afin d’augmenter la valuer de laide à apporter aux réfugiés sahraouis »;
  • Les visées du Maroc derrière sa demande d’adhésion à la CEDEAO

    La politique africaine du Maroc est basée sur trois impératifs:
    1) Réduire l’influence de l’Algérie dans le Sahel  où elle jouit d’un poids considérable, notamment aux yeux de l’Union Européenne qui a désigné le 18 mars 2013, un Représentant Spécial de l’UE pour le Sahel.
    2) Lutter contre l’engagement de plus en plus de l’Union Africaine, et surtout la Commission Africaine, dans la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    3) Expulser la RASD de l’Union AFricaine.
    Pour arriver à ses fins, le Maroc compte sur ses alliés dont la majorité sont des pays membres de la CEDEAO. Ceux-ci lui ont conseillé de s’adhérer á l’Union Africaine pour leur donner un argument pour défendre ses intérêts. L’adhésion du Maroc à l’organisation panafricaine était le plan A.
    Le plan B vient de Dakar, mais il a échoué, avec l’échec de la candidature du sénégalais Abdoulaye Bathily  pour pour succéder Mme Dlamini Zuma à la tête de la Commission Africaine.
    L’adhésion du Maroc à la CEDEAO serait le plan C pour s’assurer davantage de soutien des pays membres de cette organisation et bénéficier des avantages économiques offerts par l’Union Européenne à cette assemblée régionale.

    Une fois le loup dans la bergèrie, il pourra sévir en toute liberté, notamment en utilisant l’arme dans laquelle le Maroc excelle : la corruption.