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  • Algérie-Maroc : La guerre commerciale

    Algérie, Maroc, Afrique, Mauritanie – Algérie-Maroc : La guerre commerciale

    L’Algérie a annoncé, jeudi, sa décision d’augmenter la «cadence de ses exportations vers l’Afrique» dans un contexte marqué par de fortes tensions liées à l’attaque perpétrée le 1er novembre dernier contre trois camionneurs algériens effectuant le trajet Ouargla-Nouakchott.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Cette annonce a été faite par le ministre du Commerce le jour de l’envoi d’un «convoi commercial composé de 28 semi-remorques chargés de marchandises algériennes en direction de la Mauritanie et du Sénégal». L’agence gouvernementale APS, qui reprend ces propos, a livré d’autres détails au sujet de cette opération. On apprend ainsi que sur «les 28 camions qui constituent le convoi de ce jeudi, trois d’entre eux poursuivent leur chemin vers le Sénégal où ils acheminaient d’ailleurs des marchandises dans le cadre de la participation de l’Algérie à la 29e édition de la Foire internationale de Dakar.
    Les 25 camions à destination de la Mauritanie transportent, quant à eux, 820 tonnes de marchandises, dont 480 tonnes de produits agroalimentaires, 200 tonnes de ciment, 100 tonnes de produits d’emballage et 40 tonnes d’articles en plastique».

    Selon la même source, d’autres convois prendront prochainement le départ à partir des zones frontalières de Tindouf, Bordj-Badji-Mokhtar, Debdeb et Tamanrasset. L’Algérie veut ainsi faire passer un message «fort», destiné essentiellement à dire qu’elle ne «renoncera pas à l’Afrique ni à ses exportations vers les pays limitrophes (…). En dépit des difficultés et des défis, elle augmentera, au contraire, la cadence de ces exportations vers l’Afrique». «C’est une riposte aux parties qui croient semer en nous la terreur et la peur», a également indiqué le ministre du Commerce.
    Dans le contexte actuel, ces propos éclairent davantage sur la perception qu’a Alger des événements qui ont coûté la vie aux trois camionneurs algériens dans les territoires sahraouis.

    Le 3 novembre dernier, la présidence de la République avait publié un communiqué dans lequel elle accusait directement le Maroc d’être à l’origine du «bombardement mené avec un armement sophistiqué». L’Algérie avait également fait savoir qu’elle poursuivrait son enquête pour mettre à nu les tenants et les aboutissants de cette grave affaire. Jusqu’à l’heure, aucune communication officielle sur le sujet n’a été enregistrée. Les ministres et officiels qui se sont exprimés ont condamné l’attaque sans pour autant fournir de détails sur les raisons ou motivations du Maroc dans cette grave affaire.

    L’annonce de la décision de l’Algérie d’augmenter la cadence de ses exportations vers l’Afrique et le fait de l’avoir présentée comme étant une riposte à l’événement du 1er novembre permettent, cependant, de mesurer l’ampleur de la guerre du commerce qui se mène dans la région. Une région où le Maroc croit pouvoir agir à sa guise, a son avantage surtout, en contrôlant les axes routiers menant aux portes de l’Afrique.

    Cette politique basée sur une offensive aveugle s’est particulièrement manifestée à Guerguerate, dans les territoires occupés du Sahara Occidental, et a fait d’ailleurs basculer le cessez-le feu au Sahara Occidental.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 20/11/2021

    #Maroc #Algérie #Commerce #Mauritanie #Afrique-ouest

  • Maroc: Entre l’espoir des peuples et la violence du pouvoir

    Tags : Maroc, Maghreb, Algérie, Mauritanie, Tunisie – Maroc: Entre l’espoir des peuples et la violence du pouvoir

    Le rêve est le gardien du sommeil (en tant que séquence physiologique active de restauration des forces et des équilibres organo-psychiques, entendons-nous…
    Pour paraphraser cet énoncé connu de Sigmund Freud, célèbre neurologue et inventeur de la psychanalyse, je dirai que le rêve est le gardien de la Paix.

    C’est aussi le déclencheur originel des grands projets de développement nationaux et régionaux, créateurs de richesses, d’emplois et de paix propice au Progrès social et humain.
    Alors rêvons, dans cette actualité Maghrébine dans laquelle l’absurde, la narco guerre, la stagnation, les alliances sataniques et contre nature sont beaucoup plus jetées au visage du Grand Maghreb, à El Qods Echarif, à la Nation Arabe et à la Oumma Islamique, qu’à l’Algérie voisine et soeur.

    Rêvons d’un Maghreb uni, avec l’Egypte, qui a déposé sa candidature pour adhérer à l’UMA en 1994, qui deviendrait un marché commun de plus de 200 millions de consommateurs et qui disposerait alors d’un potentiel de négociation loin d’être négligeable pour l’ensemble de ses relations économiques avec le reste du monde et notamment avec l’Union Européenne et la Chine.

    Ce serait un potentiel énergétique fabuleux en énergies fossiles aussi bien qu’en energie alternative solaire.

    Ce serait un potentiel d’action et d’impact important dans les rapports stratégiques de tous ordres dans le bassin méditerranéen et au Moyen-orient devenu si fragile…ce serait un potentiel agricole remarquable et un noyau de départ qui comptera pour lancer un dynamique industrielle crédible.

    Ce serait un potentiel de formation, de perfectionnement et de prospective très prometteur et une belle assurance pour notre région et pour nos pays respectifs.

    Ce serait une puissance touristique unique au monde: Guizeh, Louxor, la Vallée des rois, Edfou et la Vallée du Nil, Abou Symbel et le lac Nasser, Charm El Sheickh, en Egypte.

    Au Maroc, les Médinas de Fès et de Marrakech, Jamaa El fna, la ville bleue de Chefchaouen, aux portes d’Agadir, les Gorges du Dadès et de Toudgha, Casablanca, Rabat, Meknès.

    En Tunisie, Tunis la capitale et son Musée du Bardo, Carthage, Sidi Boussaid, Hammamet et leurs stations balnéaires, Tozeur, Djerba, les sites archéologiques de Dougga etc.

    En Mauritanie, Nouakchott, Nouadhibou, la zone humide du Banc d’Arguin sur 12000 km2, inscrite au patrimoine de l’Unesco, le désert de l’Adrar et les oasis Chingetti et de Ouadate…

    En Libye, Tripolie. Ghadamès, Benghazi, le site archéologique de Leptis Magna, les sites grecs antiques de Cyrène et de Sebratha, Waw An Namud, Tobrouk…

    En Algérie, Alger et sa Casbah, le Palais des Rais ou bastion 23Constantine la Numide, Oran et sa forteresse de Santa Cruz, les sites Romains de Tipaza, de Timgad, la Cité du Bonheur, Djemila, un littoral méditerranéen de plus de 1100 kms, recelant mille et une merveilles, un grand Sud Planétaire avec son temple naturel écologique de l’Ahaggar, et ses trésors rupestres et archéologiques à peine dévoilés, son Tassili des N’aajers époustouflant et son Parc National, sa Rouge Timimoun, et sa pure Djanet, sur le Plateau du Touat.

    Franchement, ne serait-pas là l’un des potentiels touristiques les plus merveilleux, offert au monde et aux populations de nos pays?

    Ce serait une mobilité des citoyens, des familles, des travailleurs, des universitaires, des artistes, des sportifs, des touristes, que les populations appellent de tous leurs vœux.

    Ce rêve est à portée de main. Il est juste empêché par la stratégie de pouvoir monarchique de la famille royale marocaine qui préfère s’allier avec la force maléfique de l’Etat sioniste pour menacer son voisin l’Algérie au seul motif que son voisin et frère recommande, en conformité totale avec les résolutions de l’Union Africaine, de l’ONU et de Cour internationale de Justice, de soumettre l’annexion du Sahara Occidental à référendum. Si la population de ce territoire exprime cette volonté, qu’il en soit ains et s’il le refuse qu’il en soit ainsi également !

    (*) Allaoua Bendif
    Fils de Chahid
    Docteur en psychologie Clinique
    Enseignant universitaire à la retraite.

    Auteur de : « Violences Algériennes», Koukou Editions. Octobre 2019

    La Patrie news, 16/11/2021

    #Maghreb #Maroc #Algérie #Tunisie #Mauritanie #Tunisie

  • Algérie-Maroc : Une inquiétante montée des tensions

    Algérie-Maroc : Une inquiétante montée des tensions

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie – Algérie-Maroc : Une inquiétante montée des tensions

    Depuis plusieurs mois, les relations entre le Maroc et l’Algérie se durcissent. La mort de trois camionneurs algériens dans un bombardement marocain, en territoire sahraoui, constitue une escalade sans précédent obscurcissant l’avenir dans une région de plus en plus instable.
    Les relations entre ces deux pays sont tendues depuis longtemps. Les nationalistes marocains de l’Istiqlal ont constamment exalté le « grand Maroc » incluant la Mauritanie, le Sahara occidental, le nord-est du Mali et un tiers de l’Algérie. La revendication sur la ville algérienne de Tindouf, notamment, a provoqué la guerre des Sables (1963), particulièrement meurtrière.

    La « Marche verte » par laquelle le tyran Hassan II s’est emparé illégalement de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental (1975) a envenimé profondément les relations. Les résolutions de l’ONU ne laissent pourtant planer aucune ambiguïté : le Sahara occidental est un territoire non autonome en voie de décolonisation dans lequel un référendum d’autodétermination doit être organisé, permettant au peuple sahraoui, et à lui seul, de choisir son destin, y compris l’indépendance. Les obstacles constants qu’oppose Rabat à la résolution du conflit ont contribué à son enlisement en dépit de l’immense sens des responsabilités du Front Polisario en faveur de la paix.

    Le retrait relatif de l’Algérie de la scène internationale à la fin du règne d’A. Bouteflika a permis par ailleurs au roi Mohammed VI de promouvoir une diplomatie unilatérale et particulièrement agressive. Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine a favorisé le développement d’accords commerciaux avec la CEDEAO et le retournement de certains pays africains qui ont ouvert des consulats dans les territoires occupés du Sahara occidental. Un nouveau cap a été franchi avec le « deal de la honte » entre Mohammed VI, D. Trump et B. Netanyahou. En échange d’une normalisation des relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv, sur le dos des Palestiniens, l’administration américaine, en violation du droit international, a reconnu la « marocanité » du Sahara occidental. La nouvelle idylle s’est concrétisée par des propos particulièrement menaçants du ministre des Affaires étrangères israélien à l’égard d’Alger.

    Le scandale mondial d’espionnage de plus d’un millier de personnalités algériennes par l’intermédiaire du logiciel israélien « Pegasus » a suscité l’indignation générale. De plus, Rabat ne cesse de multiplier les provocations. Son représentant à l’ONU, Omar Hilal, s’est déclaré en faveur de l’autodétermination du peuple kabyle. Le 13 novembre 2020, l’armée marocaine a annexé la zone tampon du poste frontière de Guerguerat provoquant la rupture du cessez-le-feu avec le Front Polisario. Enfin, ces jours-ci, le roi Mohammed VI a encore soufflé sur les braises en déclarant qu’il n’entendait rien négocier sur le Sahara occidental.

    La réaction algérienne ne s’est pas fait attendre. Déjà en 1994, la frontière terrestre avait été bloquée. Les développements récents ont conduit Alger à fermer son espace aérien, à rompre ses relations diplomatiques et à ne pas renouveler son contrat de gaz avec le Maroc. Cette situation est fortement préoccupante, d’autant que ces deux pays ont multiplié les dépenses d’armement ces dernières années.

    Ces tensions sont à mettre en relation avec les situations de crise que ces pays connaissent. L’exacerbation des chauvinismes est un moyen de détourner l’attention des opinions publiques des problèmes internes pour des régimes qui expriment depuis toujours une aversion pour la démocratie. Mohammed VI dirige d’une main de fer son pays, violant avec férocité les droits humains dans le Rif et les territoires occupés du Sahara occidental. Quant à l’Algérie, elle a engagé une répression impitoyable à l’égard des militants du Hirak. Ces régimes prédateurs et corrompus entravent le développement et empêchent les réformes structurelles qu’attendent les populations, souvent désespérées, en faveur de la liberté, de la démocratie et du progrès. Les peuples n’ont rien à gagner dans cette montée des tensions.

    Dans ce contexte, l’attitude des puissances occidentales, et plus particulièrement de la France, est irresponsable. Paris a pesé de tout son poids en faveur de la ratification d’accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc intégrant les territoires occupés. La Cour européenne de justice vient de les condamner. Par ailleurs, la France a saboté la mission des Nations unies au Sahara occidental et a entravé l’extension des prérogatives de la MINURSO relative aux droits humains dans les territoires sous contrôle colonial. Alors que la situation en Libye et au Sahel se révèle d’une grande instabilité, l’instrumentalisation des divisions pourrait avoir des conséquences funestes.

    Alors que la Tunisie du président Kaïs Saïed dérive vers l’autoritarisme, l’immobilisme et le blocage des situations nourrissent des oppositions croissantes et dangereuses. La France serait la troisième perdante dans ces affrontements qui se dessinent. Pour les endiguer, elle doit radicalement changer de politique : défendre le droit international sur le Sahara occidental et cesser de prendre parti inconditionnellement pour le régime marocain qui écrase les droits humains, effectue un chantage aux migrants et promeut des trafics de toutes sortes. Paris doit entendre les revendications de la jeunesse du Maghreb, éduquée, ouverte sur le monde, qui est en première ligne pour réclamer la justice, la liberté et la paix.

    Les peuples du Sahara occidental, du Maroc, d’Algérie et de Tunisie peuvent compter sur la solidarité des communistes.

    Pascal Torre
    responsable-adjoint du secteur international du PCF
    chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

    PCF.FR, 15/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Israël

  • Mauritanie: Ould Abdel Aziz, abandonné par les siens !

    Tags : Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz – Mauritanie: Ould Abdel Aziz, abandonné par les siens !

    Écroué à l’école de Police de Nouakchott depuis le 22 juin dernier, l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz se trouve de plus en plus isolé, quelque peu abandonné par ses anciens ministres d’abord, puis par ses anciens partenaires économiques et financiers et depuis peu, par ses alliés politiques.

    L’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz est de moins en moins fréquenté, chaque jour qui passe étant consacré par « l’effritement » de son camp. En détention préventive depuis juin dernier dans l’affaire dite de la décennie où il est appelé à répondre des accusations, entre autres de crime d’Etat et d’actes de détournements de biens publics, malversations et corruption, l’ancien homme fort du pays, voit désormais le vide planer autour de lui. Ce sont d’abord ses anciens ministres qui l’ont abandonné. C’était en novembre 2020 à l’entame de l’enquête sur l’affaire dite de la décennie ». A l’endroit de la Police chargés des crimes financiers et économiques, ses trois ex-Premiers ministres Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, Yahya Ould Hademine et Mohamed Salem Ould Bechir avaient d’emblée témoigné contre lui, soulignant en substance qu’il était « le seul maître à bord du Pouvoir » et, conséquemment, devra être le seul à répondre de ses actes ! Les différents ministres entendus par la Justice, devaient suivre la même voie, se démarquant de leur ancien guide et allant même jusqu’à reconnaître qu’il avait bien commis de graves impairs dans la gestion des deniers publics.

    Puis dans la foulée, intervinrent ses amis et anciens partenaires financiers qui se sont démarqués de lui, en reversant dans un compte ouvert par la Police, d’importants montants qu’il leur aurait confiés. Dans les rangs de ceux-ci, on note Zein Abidine Mohamed Mahmoud, homme d’affaire emblématique de la décennie Aziz, il est passé de simple courtier en matériel informatique, à l’un des plus puissants groupes financiers du pays en un clin d’œil, Hamady Ould Bouchraya dit Yama, DG de la Soboma, propriétaire de l’eau minéral Al Assil et qui réside aujourd’hui à Barcelone et ne prend plus au téléphone, à ce que l’on dit, ni Aziz ni Tekber. A ceux-ci, il faut ajouter Mohamed Abdallahi Ould Iyaha, artisan du montage de Polyhondong, et intermédiaire dans plusieurs marchés avec les chinois, c’est avec Kinross qu’il réussit ses plus beaux coups, Selmane Ould Brahi, concessionnaire des SINOTRUK qui vont vendre des camions et des bus à l’armée ainsi qu’une flotte de bus à la STP société de transport public, Sidi Ould Ely Kory dit Sidi K (homme d’affaire connu dans le secteur de l’exportation des poissons frais. Son nom apparait dans la vente de l’école marché pour un lot tout comme il apparait dans la vente de l’école Tevragh Zeina et de la cité Police.

    Autres « amis » qui ont pris leurs distances : Sidi Mohamed Ould Bouh, Sidi Mohamed Ould Hamady,Mohamed Mahmoud Ould Gharachy, Didi Ould Kherchy, Didi Ould Boumama… Tous ont ceci de particulier, qu’ils ont déclaré détenir des biens au nom de l’ex-président, certains allant même jusqu’à franchir le pas, en reversant certains desdits biens à l’autorité judiciaire !

    Au plan politique, la situation n’est guère meilleure pour l’ex-président. Ayant perdu des soutiens de taille avec les décisions de Boidiel Ould Houmeit et de Seydina Ali Mohamed Khouna qui semblent avoir suspendu leur engagement politique puisqu’indisponibles, l‘ex-président mis en amont en minorité par le Bureau Exécutif de l’UPR (le parti présidentiel qu’il réclamait) comptait pleinement sur le soutien du parti Ribat national pour les droits et la construction des générations de Saïd Ould Louleid. Ayant décidé de militer au sein de cette formation, il avait récemment appelé ses proches à y adhérer. Tout portait à croire, qu’il envisageait d’utiliser cette formation comme tremplin pour se lancer sur la scène politique. Aux dernières nouvelles, les relations qu’il entretiendrait avec le président de ce parti se sont détériorées. Conséquences, Saïd Ould Louleid a annulé toutes les nominations effectuées au profit de proches de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Il s’agit entre autres de l’ancien ministre Mohamed Ould Jibril et du porte-parole de Ribat Mohamed Vadel Hadi.

    Esseulé plus que jamais, Ould Abdel Aziz n’est certainement pas au bout de ses peines. Depuis quelques semaines, il s’emploie pour sauver encore ce qui peut l’être et garder la cohésion au sein de sa famille même où son fils est à couteaux tirés contre son gendre qu’il accuse, en l’absence du père, de détourner les biens familiaux à son profit.

    MOM

    L’Authentique, 13/11/2021

    #Mauritanie #Mohamed_ould_abdelaziz

  • Algérie: L’Armée arrête des orpailleurs mauritaniens

    Tags : Algérie, Mauritanie, ANP, orpailleurs – Algérie: L’Armée arrête des orpailleurs mauritaniens

    Les éléments de l’Armée Nationale et Populaire ont arrêté vendredi dans la soirée trente orpailleurs, de nationalité mauritanienne. Vingt et un (21) membres de ce groupe ont été relâchés, alors que (9) autres ont été maintenus en détention.

    Un des orpailleurs relâché a révélé à l’agence de presse mauritanienne qu’ils ont été arrêtés par l’armée algérienne sur les frontières entre les deux pays.
    Les neuf personnes qui avaient leurs pièces d’identités ont été maintenues en détention alors que les autres ont été relâchés, a-t-il ajouté.

    El Khabar, 13/11/2021

    #Algérie #Mauritanie #Orpailleurs

  • Espagne : Manifestation contre les accords de Madrid de 1975

    Tags: Espagne, Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, accord de Madrid – Espagne : Manifestation contre les accords de Madrid de 1975

    Des milliers de personnes ont manifesté, ce samedi, à Madrid pour réclamer du gouvernement espagnol une attitude « claire et ferme » concernant l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, ont rapporté des médias locaux.
    La manifestation massive initiée par la Coordination espagnole des associations solidaires avec le Sahara occidental a commencé peu après midi dans le centre de Madrid, avec des slogans en faveur de l’indépendance du peuple sahraoui.
    Les manifestants ont scandé et brandi des slogans dénonciateurs des accords de Madrid et des violations des droits de l’homme au Sahara occidental. Ont défilé en tête notamment, le délégué du Front Polisario en Espagne, Abdellah Alarabi, des hommes politiques espagnols de divers groupes parlementaires, ainsi que des représentants du monde de la culture et de la société civile espagnole.

    Des militants sahraouis, des politiciens et des activistes espagnols ont exigé que l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union européenne (UE) et Madrid adoptent des mesures contre les violations des droits de l’homme au Sahara occidental commises par le Maroc et des résolutions « claires » sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    La traditionnelle manifestation de soutien au peuple sahraoui a reçu le soutien de milliers d’Espagnols qui ont appelé le gouvernement espagnol à proposer « une solution au différend qui maintient le territoire sahraoui en attente de décolonisation depuis un demi-siècle », rapporte la même source.

    « L’Etat espagnol est responsable de la souffrance de tout un peuple, en abandonnant et en trahissant son droit à l’autodétermination et à l’indépendance », rappelle-t-on. Le site a noté à l’occasion que la guerre au Sahara occidental, éclatée à nouveau il y a un an après la violation du cessez-le-feu par le Maroc, pourrait « avoir un impact négatif sur la stabilité du Maghreb et sur la vie de milliers de Sahraouis qui subissent quotidiennement la répression de l’occupant marocain ».

    Organisée sous le slogan : « Exigeons que l’ONU impose au Maroc des résolutions internationales et le respect des droits de l’homme. Référendum au Sahara maintenant », la manifestation constitue une rencontre annuelle dans le but de défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, en plus de contribuer au processus de paix pour avancer dans la résolution du conflit de manière pacifique.

    Le Maroc poursuit ses violations des droits de l’Homme

    Les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc se poursuivent contre civils, militants, journalistes, femmes et enfants, devant le silence de la communauté internationale qui vient de se renouveler par un énième refus de doter la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme. Au moins 59 détenus sahraouis sont actuellement dans des geôles marocaines dans des conditions inhumaines, selon le président de l’Association des familles des détenus sahraouis, Ammar Abdesselam. « Certains détenus croupissent dans les prisons marocaines depuis plus de dix ans, à l’instar de Naâma Asfari, Hafedhi Azza et Mohamed Lamine Abidine Heddi, alors que d’autres attendent, en vain, depuis plusieurs années la programmation de leur proc ès », a précisé M. Abdesselam dans une déclaration à l’APS.

    Outre l’emprisonnement des Sahraouis, l’occupant marocain s’adonne à toutes autres formes de répression, à l’image du viol, l’intimidation et la torture, s’accordent à dire de nombreuses ONG. Dans le lot des victimes, les cas de l’enfant Mustapha Marzouk et de la militante Sultana Khaya dépassent l’imagination. « Après l’avoir (Mustapha Marzouk) arrêté au cours d’une manifestation pacifique pour dénoncer l’arrestation arbitraire de la militante Sultana Khaya, des policiers marocains l’ont torturé pendant trois jours avant de verser sur lui du plastique fondu bouillant et le suspendre au plafond », a rapporté récemment l’ONG Amnesty International (AI). Dans le cas de la militante Sultana Khaya, les autorités marocaines ont procédé plutôt à « un châtiment en famille ». « Le 12 mai dernier, des policiers marocains masqués sont entrés dans la maison de Khaya et l’ont battue et tenté de la violer avant d’attaquer et de violer sa soeur », a rapporté AI, notant que toute la famille de Sultana Khaya « se trouve encore sous résidence surveill ée ».

    Selon des associations sahraouies, les violations des droits de l’Homme et les actes de répression se sont multipli és et durcis depuis la reprise de la lutte armée le 13 novembre 2020 entre le Front Polisario et le Maroc, suite à l’agression militaire de ce dernier contre des civils sahraouis à El-Guerguerrat. Les Sahraouis sont soumis depuis cette date à « un véritable blocus militaire qui leur interdit de se réunir, se déplacer ou manifester pacifiquement », d’après l’Association sahraouie aux Etats-Unis (SAUSA). « Les villes sahraouis subissent, en sus du blocus militaire, une situation économique intenable », a fait observer la SAUSA dans son récent rapport.

    LE SILENCE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE SE PROLONGE
    L’inaction et le silence de l’ONU et du Conseil de sécurit é face aux violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc, au grand dam des Sahraouis, se sont prolong és après le refus du Conseil de sécurité de doter la Minurso d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme, en dépit de nombreux appels émis la veille de sa réunion par les autorités sahraouies et des ONG dans ce sens. La dotation de la Minurso d’un mécanisme des droits de l’Homme est, selon AI, doublement urgente.

    Dans une lettre envoyée au président américain, Joe Biden, et aux membres permanents du Conseil de sécurité, l’ONG a indiqué que « la dotation de la Minurso d’un mécanisme des droits de l’Homme est une évidence, compte tenu du fait que la Minurso reste l’une des rares Missions modernes de l’ONU sans un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme et au regard du refus du Maroc de permettre aux observateurs de rentrer dans les territoires sahraouis occup és pour accomplir leur mission ». « Le Maroc poursuit son occupation et sa politique répressive en raison du silence et de l’inaction de l’ONU et du Conseil de sécurit é », a témoigné le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali. « Le Conseil de sécurité doit abandonner ses anciennes méthodes et opter pour une nouvelle approche en phase avec les nouvelles donnes que connaît le conflit sahraoui », a plaidé M. Ghali dans une lettre envoyée au SG de l’ONU.

    Pour leur part, le Groupe de soutien et de la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental (Groupe de Genève) et la Fondation amé- ricaine RF Kennedy ont mis l’accent sur l’urgence de doter la Minurso dudit mécanisme afin de mettre fin aux pratiques inhumaines de l’occupant marocain.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Mauritanie #Espagne #Accord_de_Madrid


  • Algérie-Maroc: conflit (in)évitable

    Tags: Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie, Sahel, Mali – Algérie-Maroc: conflit (in)évitable

    Lundi 1er novembre vers 13 h, journée fortement symbolique, deux camions algériens de retour de Mauritanie après une opération routinière d’export entre Ouargla et Zouérat (Mauritanie) sont bombardés. L’attaque, brutale, tue trois civils algériens, à quelques encablures de la ville de Bir Lahlou au Sahara occidental. Hmida Boumediene, Brahim Arbaoui et Achtam Ahmed, originaires d’Ouargla et Laghouat, meurent sur le champ. Les victimes ont été prises pour cible au moment où leurs véhicules étaient à l’arrêt en territoire sahraoui, entre Aïn Ben Tili (Mauritanie) et Bir Lahlou.

    Les deux camions étaient à plus de 70 kilomètres au sud-est du « Mur de sable » qui sépare à l’Est la partie contrôlés par le Polisario de l’Ouest sous contrôle marocain. La distance indique que les deux véhicules n’étaient pas proches de la zone tampon du Mur. Ils n’étaient pas une « menace » et circulaient dans une zone autorisée.

    Selon le site spécialisé dans les questions sécuritaires MenaDefense, qui a été le premier à avoir diffusé l’information, l’attaque est l’œuvre de l’armée marocaine. Les images des camions calcinées et la précision du tir suggèrent un tir de drone de combat. Cette information a été confirmée par un membre des renseignements espagnols au journal El Pais.

    Le ministère de la défense mauritanien a démenti après quelques heures de la diffusion de l’information que l’attaque de camions algériens ait eu lieu sur son propre territoire, tandis que les autorités algériennes ont attendu au mercredi 3 novembre pour réagir. Le communiqué algérien, laconique dans certaines de ses formulations et léger face à la gravité de la situation, accuse le Maroc et qualifie l’acte de « terrorisme d’État » qui ne « restera pas impuni », laissant certains Algériens dubitatifs face à la situation.

    Le Maroc ignore les accusations de l’Algérie
    L’Algérie a opté pour une réponse diplomatique face à ce tragique évènement. Dès le 4 novembre, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales, dont le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, et le Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Youssef Ben Ahmed Al-Othaimeen.

    Une délégation d’enquêteurs de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) s’est rendue sur le lieu du bombardement. Celle-ci a pris en main des preuves pour l’enquête sans toutefois l’annoncer de manière officielle dans un communiqué. La question des violations des droits humains au Sahara occidental demeure peu couverte par les rapports de la MINURSO.

    Selon le droit international, la mort des routiers algériens peut être considérée comme un « acte d’agression » comme stipulé dans l’article 8 du Statut de Rome. Les routiers algériens ont été assassinés dans un territoire non automne, inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non automnes de l’Organisation des Nations unies. Cet acte devrait pousser la MINURSO, dont le mandat vient tout juste d’être prorogé par une résolution favorable au Maroc (S/RES/2602), à enquêter de manière plus approfondie sur les violations de droits humains en territoire sahraoui.

    Depuis la fin du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario en novembre 2020 suite à l’occupation de la zone tampon de Guerguerat et les violences contre les civils, plusieurs attaques menées par l’armée marocaine ont été signalées en territoires sahraouis. Il y a à peine quelques mois, la remorque d’un camion d’un autre routier algérien faisant le trajet entre Tindouf et la Mauritanie avait reçu un projectile. Le camionneur est miraculeusement sain et sauf.

    Le 7 avril 2021, un raid aérien, mené par un drone de combat marocain, cible un convoi militaire sahraoui, causant la mort d’Addah Al-Bendir, chef de la Gendarmerie nationale sahraouie, à Rouss Irni dans la zone de Tifariti. Al-Bandir était en déplacement au sein d’une colonne de véhicules repérée par un drone d’observation Harfang des forces marocaines selon des sources locales.

    S’ajoute à ces tirs, les escarmouches régulières entre l’armée marocaine et l’armée sahraoui de part et d’autre du « Mur de sable » . Si le Polisario revendique souvent des attaques visant les positions des forces marocaines le long du Mur, Rabat demeure très souvent silencieuse.

    Le Maroc n’a pas communiqué au sujet de l’assassinat des trois camionneurs algériens. Mais une source sécuritaire marocaine a parlé de l’attentat par l’intermédiaire de l’AFP : « La piste utilisée par les trois camionneurs est empruntée exclusivement par des véhicules militaires des milices armées », a-t-elle précisé en soulignant que « Le Maroc n’a jamais ciblé et ne ciblera jamais des citoyens algériens, quelles que soient les circonstances et les provocations ». Mohammed VI a complètement ignoré cet évènement lors de son discours prononcé le 6 novembre dans ce contexte d’escalade.

    La route impériale

    La piste prise par les routiers algériens est-elle réellement une zone de conflit armé ? Cette route qui lie la wilaya de Tindouf (limitrophe avec la Mauritanie) à celle du Tiris Zemmour en Mauritanie se nomme la « route impériale » (car elle était aussi celle du trafic d’esclaves). C’est un chemin plus court et moins pénible que celui passant par la zone la plus septentrionale du Tiris Zemour, une piste damée du désert et empruntée régulièrement par des camionneurs et des marchands sahraouis, mauritaniens et algériens.

    À une centaine de kilomètres à l’Est de cette route, l’Erg Iguidi de Tindouf qui arrive au nord de la Mauritanie est quasiment infranchissable, et le tronçon mauritanien jusqu’à Zouérat est souvent bien ensablé, d’où la nécessité de passer par les pistes des territoires libérés du Sahara occidental qui vont jusqu’à Aïn Ben Tili.

    En août 2018, l’Algérie a ouvert son premier post-frontalier depuis l’indépendance avec la Mauritanie. Dénommé « Chahid Mustapha Benboulaid », l’inauguration de ce poste a été célébrée comme un évènement qui marque l’intensification des relations diplomatiques et économiques entre les deux pays. Le post-frontalier temporaire a été construit en préfabriqué, mais depuis la reprise des échanges commerciaux après le pic de la pandémie de la Covid-19, les besoins sont plus importants.

    L’État algérien décide alors d’investir dans de vraies infrastructures. Le 6 octobre, les travaux de réalisation de deux postes frontaliers terrestres fixes algéro-mauritaniens commencent au niveau du point PK-75 sur le territoire de la wilaya de Tindouf. Le post-frontalier inclut 10 pavillons pour les structures et les délais de livraison sont estimés à 24 mois.

    Selon le wali de Tindouf, les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie via ce poste ont atteint depuis le début de l’année (2021) un volume de près de trois 3 millions d’euros. Trop peu pour l’instant, même si ce chiffre peut augmenter rapidement.

    Mais la sécurisation des convois algériens marchands vers le Sahel devient, de plus en plus, une source d’inquiétude. Que ce soit au nord du Niger ou à Tiris Zemmour, les routiers font face à des dangers réels (banditisme, manque de soutien logistique), et ces contraintes effraient les entreprises exportatrices par les routes du Sud. L’assassinat des trois camionneurs complique davantage la situation.

    Concurrence économique et tentatives de médiation
    C’est dans ce contexte que se sont déroulé les travaux de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, lundi 8 novembre à Alger. Ce Comité, attendu depuis avril 2021, a pour mission « le renforcement des opportunités d’investissement, la réalisation des projets de partenariat communs dans les secteurs prioritaires au niveau des zones frontalières communes, la promotion et l’intensification des échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs, en sus du désenclavement des populations de ces zones frontalières ». Les walis des wilayas d’Adrar, de Tindouf et de Tiris Zemour ainsi que des représentants des départements ministériels et des services de sécurité des deux pays y ont participé.

    Les travaux ont abouti à des recommandations opérationnelles : création d’une zone de libre-échange au niveau de la zone frontalière, organisation de foires économiques régulières à Nouakchott et en Algérie, réactivation de la convention relative à la pêche dans les eaux territoriales mauritaniennes, étude d’un partenariat avec la Sonatrach dans les domaines de la prospection, de l’exploration et de la production des hydrocarbures en Mauritanie. Le ministre de l’Intérieur algérien a également fait part de la possibilité de relancer le projet de co-construction du tronçon routier vers Zouérat.

    Le Maroc suit de près le développement de ces postes frontaliers, des échanges, des exportations et de l’implication de l’Algérie dans les marchés sahéliens. Les entreprises algériennes demeurent les concurrentes directes des entreprises marocaines dans la région. Même si les entreprises marocaines font beaucoup mieux que les entreprises algériennes en matière d’échanges commerciaux avec le Sahel et l’Afrique de l’Ouest par la Mauritanie, le Maroc ne veut pas que la zone stratégique qui lie Guergaret à Nouadhibou, d’où passe une importante partie de ses échanges économiques, lui échappe.

    Rabat estime que Nouakchott doit rester dans son giron et le développement d’une proximité économique avec l’Algérie dérange, surtout qu’Alger a commencé aussi à exporter par voie maritime, notamment les matériaux de construction vers Nouadhibou. Le 12 avril dernier, la première traversée sur la ligne maritime régulière, destinée exclusivement à l’exportation, entre Alger et la capitale mauritanienne, Nouakchott, a démarré du port d’Alger. Elle est gérée par la société Anisfer Line. Avec l’arrivée des produits algériens à Nouakchott par voie maritime, les délais d’acheminement des marchandises ont été réduits à 5 jours. Par la suite, les exportateurs algériens peuvent utiliser des routes terrestres pour livrer les marchandises vers d’autres pays africains.

    Il est difficile de ne pas faire de lien entre les récentes décisions prises par les autorités algériennes de mettre fin à l’usage du gazoduc GME (Gaz Maghreb Europe) alimentant l’Espagne par le Maroc et les répercussions sur le conflit –désormais ouvert– entre l’Algérie et le Maroc.

    Le GME alimente les besoins en gaz du Maroc dont une partie est achetée à prix préférentiel et l’autre payée par les revenus de droits de passage. L’Algérie exportait environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME vers la péninsule ibérique, ce qui fait d’elle le premier fournisseur de gaz pour l’Espagne. La fermeture du gazoduc a été suivie par la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

    Les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais exclusivement via le gazoduc Medgaz qui opère 8 milliards de mètres cubes par an. L’Algérie a donné des garanties à l’Espagne pour accroitre ses exportations de gaz naturel liquéfié par voie maritime et engager à terme une extension du pipeline.

    À ces enjeux géostratégiques s’ajoutent des développements politiques anciens et récents : la non-organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, la course à l’armement entre l’Algérie et le Maroc depuis une décennie, l’affaire Pegasus et l’espionnage, la rhétorique marocaine du soutien à « l’indépendance du peuple kabyle », et les accusations algériennes d’implication du Maroc dans le financement des mouvements RACHAD et le MAK ainsi que les incendies de forêt qui ont endeuillé récemment le pays.

    L’accord du 22 décembre 2020 officialisant la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en contrepartie de la reconnaissance des États-Unis de sa « souveraineté » sur le Sahara occidental, a fait craindre à Alger des dérives possibles à ses frontières par l’axe « Tel Aviv-Rabat ». La visite de Yaïr Lapid, ministre israélien des Affaires étrangères, à Rabat le 13 août, en a ajouté une couche. Durant ce passage, le ministre israélien s’est déclaré « inquiet du rôle joué par l’Algérie dans la région, du rapprochement d’Alger avec l’Iran et de la campagne menée par Alger contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’UA ».

    Tout cela a mené le 24 août dernier à la rupture des relations diplomatiques, ultime épisode d’une longue crise de confiance, ponctuée de conflits ouverts, entre les deux pays. Autant à Alger qu’à Rabat, beaucoup de cartes diplomatiques ont été consommées et l’esprit diplomatique qui régnait jusque-là en vue d’un apaisement laisse la place à une « surenchère guerrière » qui menace désormais la sécurité de toute la région. La construction de l’ennemi extérieur au Maroc et en Algérie reste un moyen puisant pour raviver un nationalisme très utile aux pouvoirs en place, surtout en temps de crises. Sans amoindrir la gravité de la crise actuelle, inédite depuis la fameuse Guerre des sables de 1963, il est incontestable que les deux pouvoirs s’y nourrissent mutuellement.

    Bien qu’aucun acteur de la région, y compris l’Union européenne, ne souhaite voir un conflit armé entre les deux pays, peu se sont exprimés sur ce nouvel épisode de la crise. Si l’Arabie Saoudite a tenté d’approcher les deux diplomaties, l’Espagne est certainement le pays le plus actif en matière de médiation. Madrid a déjà engagé des pourparlers indirects avec Alger et Rabat pour tenter une médiation avant la tenue du Sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), le 29 novembre à Barcelone.

    Raouf Farrah

    Le Quotidien d’Algérie, 12/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Camionneurs_algériens #Israël #Mauritanie #Sahel

  • Le Maroc veut intimider les commerçants algériens

    Tags: Algérie, Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, Tindouf, Zouérat – Le Maroc veut intimider les commerçants algériens

    Le président de l’Organisation nationale des retraités de l’Armée nationale populaire (ANP), Thamer Ghodbane, a affirmé mardi passé que le lâche assassinat de trois ressortissants algériens par le régime du Makhzen marocain, en bombardant leurs camions sur l’axe Nouakchott-Ouargla, «est une tentative visant à intimider les commerçants assurant la nouvelle liaison entre l’Algérie et la Mauritanie».

    M. Ghodbane qui a été reçu par l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar, au siège de l’ambassade, a précisé que l’acte terroriste du régime du Makhzen perpétré contre les ressortissants algériens implique notamment que «le Maroc ne veut pas que des marchandises en provenance d’Algérie soient acheminées vers la Mauritanie sur cet axe commercial qui renforce les relations commerciales entre ces deux pays».

    Il a souligné que les experts en économie évoquent, là, l’expression «le capital est lâche» car le commerçant, explique-t-il, cherche du travail et se déplace dans les endroits où «la stabilité et le gain sont garantis». Le régime marocain tente ainsi de semer la terreur et d’intimider les commerçants pour qu’ils n’empruntent pas cet axe routier.
    L’intervenant a également condamné cet assassinat qui se veut une violation flagrante de toutes les chartes internationales qui interdisent toute attaque contre des civils sans défense, même en état de guerre.

    Le crime n’a pas eu lieu dans la zone tampon

    L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a affirmé, mardi, que la zone où le régime marocain a ciblé deux camions algériens sur l’axe reliant l’Algérie à la Mauritanie, causant la mort de trois ressortissants algériens, est un passage pour les camions commerciaux non situé dans la zone tampon, étant à plus de 70 km de la ceinture de défense, contrairement à ce qui est relayé par le régime marocain.

    M. Taleb Omar, qui a reçu, mardi, une délégation de l’Organisation nationale des retraités de l’Armée nationale populaire (ANP) au siège de l’ambassade, a précisé que cette zone est un passage pour les camions commerciaux, expliquant que la route étant «sablonneuse et difficilement praticable», les conducteurs de camions sont contraints, à leur arrivée aux frontières nord-est du Sahara, de dévier près des territoires sahraouis dans la région de Bir Lahlou. La zone où l’agression s’est produite se trouve à plus de 70 km de la ceinture de défense et n’est pas située dans la zone tampon qui s’étend sur une bande d’une largeur de 30 km, a-t-il affirmé. Le bombardement n’a pas été provoqué par l’explosion de mines antipersonnel, ces dernières étant implantées près de la ceinture de défense, précise l’ambassadeur.

    Le diplomate sahraoui a saisi l’occasion pour présenter ses condoléances au peuple algérien, suite à l’assassinat des trois ressortissants algériens, soulignant que cette agression du Makhzen contre des innocents sans défense renseigne sur la nature de ce régime qui va à l’encontre des règles de bon voisinage.

    El Moudjahid, 11/11/2021

    #Algérie #Maroc #Mauritanie #Sahara_Occidental

  • Lequel est loyal envers la Mauritanie: L’Algérie ou le Maroc?

    Tags : Mauritanie, Algérie, Maroc, Front Polisario, Sahara Occidental – Lequel est loyal envers la Mauritanie: L’Algérie ou le Maroc?

    Commençons la comparaison à partir de 1960.

    Bien que la Mauritanie ait obtenu son indépendance deux ans avant l’Algérie, les positions marocaine et algérienne sont les suivantes : Le Maroc rejette l’indépendance de la Mauritanie et l’Algérie la soutient.

    Le Maroc a fait campagne contre l’indépendance de la Mauritanie à travers la Ligue arabe, l’OUA et l’ONU ; l’Algérie a affronté le Maroc dans les forums internationaux pour l’indépendance de la Mauritanie. L’Algérie a poussé la Ligue arabe à reconnaître la Mauritanie et le Maroc a voté contre. L’Algérie a poussé l’OUA à reconnaître la Mauritanie et le Maroc a voté contre.

    L’Algérie a soutenu l’adhésion de la Mauritanie à l’ONU et le Maroc a voté contre. L’Algérie a soutenu la souveraineté de la Mauritanie en formant ses dirigeants, en soutenant la nationalisation de la Compagnie du fer et en émettant la monnaie nationale mauritanienne, et le Maroc a prévu d’impliquer la Mauritanie dans la conspiration contre le peuple sahraoui.

    Le Maroc a entraîné la Mauritanie dans l’agression contre le peuple sahraoui et l’Algérie a embrassé le peuple sahraoui et sa lutte. L’Algérie a observé la situation temporaire en Mauritanie pendant la guerre sahraouie et a maintenu son soutien militaire contre la Mauritanie à un minimum. L’Algérie a salué le retour à la raison de la Mauritanie et son retrait du complot contre le peuple sahraoui et rétablit son soutien total à la Mauritanie.

    Le Maroc a planifié une série de coups d’État ratés et a embrassé toute l’opposition mauritanienne ; l’Algérie a soutenu la stabilité et la sécurité de la Mauritanie et a respecté son statut interne. L’Algérie a accordé des prêts généreux à la Mauritanie, puis les a effacés pour soutenir le développement de la Mauritanie ; le Maroc a continué à comploter contre la stabilité de la Mauritanie.

    Pendant la crise de 1989 entre Nouackhott et Dakar, le Maroc annonce un soutien total au Sénégal, l’Algérie organise un pont aérien pour transporter les ressortissants mauritaniens vers leur patrie, des fournitures militaires et civiles arrivent secrètement et ouvertement en Mauritanie, et les Sahraouis mettent 800 véhicules transportant des armes collectives avec des munitions et des équipages complets à la disposition des dirigeants mauritaniens.

    Le Maroc continue les campagnes médiatiques contre la Mauritanie et la contrebande de drogues et d’armes ; l’Algérie continue à soutenir le développement et la stabilité en Mauritanie, assume les coûts de la route stratégique de l’Algérie à la Mauritanie et élève le niveau de la coopération globale avec la Mauritanie ;

    le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 et a changé la situation en déployant son armée sur les frontières mauritaniennes et en bombardant les civils mauritaniens de temps en temps et l’Algérie annonce prendre des mesures décisives qui dissuaderont l’expansion marocaine. Le Maroc est normal avec les sionistes et menaçait la stabilité du Maghreb.

    L’Algérie respecte la souveraineté de tous ses voisins et s’efforce de soutenir la paix et le développement dans la région. L’Algérie ne revendique aucun territoire dans les pays voisins, et le Maroc revendique la plupart des territoires dans les pays de la région.

    Il y a une énorme différence dans l’équilibre des forces entre le Maroc et l’Algérie.

    L’Algérie n’a aucune dette extérieure. La dette du Maroc est supérieure à son produit net annuel.

    Militairement, l’Algérie possède une puissance de feu très importante et avancée aux niveaux terrestre, maritime et aérien, et une économie qui peut financer n’importe quelle guerre pour défendre sa souveraineté et ses intérêts avec force ; le Maroc est exactement le contraire. Si les Algériens décidaient de faire sauter tous les palais royaux, ils le feraient en une demi-heure.

    L’avenir, la sécurité, le développement et la renaissance de la région sont avec l’Algérie et seulement avec l’Algérie. Le peuple marocain doit rejoindre la civilisation au lieu de stagner dans les chaînes de la monarchie qui l’a asservi et pillé et qui a créé des hostilités et de la haine avec les autres peuples.

    Abdallahi Ould Bouna, écrivain et chercheur

    Mithaq, 05/11/2021

    #Mauritanie #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Front_Polisario

  • Algérie-Mauritanie: Création d’une zone de libre-échange

    Tags : Algérie, Mauritanie, zone de libre échange, Tindouf, Zouérat – Algérie-Mauritanie: Création d’une zone de libre-échange

    Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a annoncé, mardi à Alger, que l’Algérie et la Mauritanie ont décidé de la création d’une zone de libre-échange dans la région frontalière.

    S’exprimant, à l’issue des travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, M. Beldjoud a indiqué qu’il s’agit de «la création de la zone de libre-échange entre les deux pays au niveau de la région frontalière, de l’organisation permanente des foires économiques et commerciales à Nouakchott, et de l’encouragement des opérateurs économiques des deux pays à vendre leurs produits dans les marchés algérien et mauritanien». Les experts ont recommandé d’«examiner les opportunités de coopération et de partenariat dans les domaines de prospection, d’exploration et de production des hydrocarbures, à travers l’exploitation des potentialités d’investissement disponibles et de réactiver la convention relative à la pêche par l’exploitation des autorisations accordées à ce sujet dans les eaux territoriales mauritaniennes», a-t-il fait savoir. Le ministre de l’Intérieur a également fait part de la relance d’un projet de réalisation d’une route reliant Tindouf et Zouerate. Aux plans économique et commercial, les experts des deux pays ont convenu de l’importance de «réaliser une route reliant Tindouf et Zouerate, en mobilisant les ressources financières à cet effet, avec la possibilité de procéder à l’actualisation de l’étude réalisée», a-t-il précisé.

    Concernant la formation professionnelle, le ministre a mis l’accent sur l’importance de l’octroi de bourses aux jeunes de la région frontalière mauritanienne, pour bénéficier d’une formation dans les établissements de formation algériens. Il a aussi relevé la nécessité d’aider les femmes rurales et artisanes à commercialiser leurs produits et d’échanger les expertises dans la formation de gestion des activités et des établissements des jeunes dans la région frontalière. L’Algérie, poursuit M. Beldjoud, est déterminée à coopérer avec la Mauritanie à l’effet de concrétiser «ces engagements sur le terrain, conformément aux orientations des autorités des deux pays qui accordent une attention particulière au développement et à la sécurisation de la région frontalière commune, pour répondre aux besoins des populations». À la clôture des travaux de cette session, un procès-verbal de réunion a été signé par M. Beldjoud et son homologue mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug. Cette session intervient après la dernière visite effectuée par le ministre de l’Intérieur à Nouakchott, le 1er avril dernier, rappelle-t-on.

    Comité sécuritaire conjoint : « Coordination face aux défis de l’heure»

    Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a mis l’accent mardi sur l’impératif d’intensifier la coordination sécuritaire au niveau des frontières, à travers la création d’un Comité sécuritaire conjoint entre l’Algérie et la Mauritanie, en vue de faire face aux défis actuels. Lors des travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, le ministre a fait savoir que la coopération sécuritaire s’était taillé la part du lion, lors des travaux de cette session, vu «les défis sécuritaires qui se posent à la région». Le groupe de travail conjoint est parvenu à plusieurs recommandations, dont «l’intensification de la coordination sécuritaire au niveau des régions frontalières communes, à travers la création d’un comité sécuritaire mixte comprenant les services de sécurité des deux pays».

    Le comité sécuritaire, poursuit le ministre, a recommandé également «la sécurisation des citoyens des deux pays, lors de leur déplacement dans le cadre des échanges commerciaux contre les agressions des bandes criminelles au niveau des zones frontalières communes». Pour ce faire, le comité a préconisé «l’intensification des patrouilles le long de la bande frontalière commune et le renforcement de la coopération en matière de lutte contre le trafic de drogue et l’orpaillage illégal». S’agissant de la formation, le même comité a appelé à l’«organisation de sessions au profit des cadres et agents de la police et de la Protection civile, toutes disciplines confondues, notamment la police scientifique». À cette occasion, M. Beldjoud a salué la Mauritanie pour son attachement à la promotion de la coopération bilatérale et frontalière, à travers l’organisation conjointe de cette session qui s’est déroulée dans une «ambiance fraternelle» marquée par «la volonté commune de promouvoir et d’activer tout ce qui est susceptible d’assurer le développement et de sécuriser notre région frontalière».

    Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation
    «Atteindre la complémentarité économique»

    Le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzoug, a souligné, mardi à Alger, l’importance d’«atteindre la complémentarité économique et commerciale, à la faveur d’une vision de développement global au service de la sécurité et de la stabilité des deux pays». S’exprimant à la clôture des travaux de la 1re session du Comité frontalier algéro-mauritanien, qu’il a coprésidée avec le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, M. Ould Merzoug a salué «le sérieux» ayant marqué cette session, affirmant que la Mauritanie «œuvrera à appliquer les recommandations et les propositions de cette réunion au service de nos intérêts communs». Il a fait savoir que ce Comité «a recommandé la réalisation de l’intégration économique dans le cadre d’une vision globale au service de la sécurité et de la stabilité des deux pays», ajoutant que les travaux de cette session ont permis «d’évaluer la situation et de tracer les objectifs visant à diversifier les formes du développement dans les zones frontalières, à travers des programmes permettant à la population de ces zones de s’intégrer dans le cadre d’une vision globale de la sécurité, de la stabilité et du bon voisinage».

    A ce propos, il rappelé que ces recommandations étaient intervenues conformément à la volonté des Présidents des deux pays, Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani. M. Beldjoud a indiqué que l’Algérie est déterminée à coopérer avec la Mauritanie à l’effet de concrétiser «ces engagements sur le terrain, conformément aux orientations des autorités des deux pays qui accordent une attention particulière au développement et à la sécurisation de la région frontalière commune, pour subvenir aux besoins des populations».

    Le ministre mauritanien de l’Intérieur visite Djamaâ El-Djazaïr

    Le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzouk, a effectué mardi, en marge de sa participation aux travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, une visite à Djamaâ El-Djazaïr à Mohmmadia (Alger). Accompagné du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud, et du wali d’Alger, Youcef Cherfa, M. Ould Merzouk a contemplé de près cet édifice religieux et reçu des explications sur l’architecture et la réalisation de cette mosquée. À l’occasion, le ministre mauritanien s’est dit «très impressionné par cette splendide réalisation architecturale», ajoutant que cette œuvre peut jouer un grand rôle dans le monde arabo-islamique.

    Déployée sur une superficie de 30 hectares, cet édifice religieux, scientifique et touristique, dispose de 12 bâtisses complémentaires bâties sur 400 mètres carrés. Érigée au cœur de la capitale sur le territoire de la commune de Mohammadia, Djamaâ El-Djazaïr compte une salle de prière de 20.000 m2 pouvant accueillir jusqu’à 120.000 fidèles. Cette salle se démarque par des colonnes octogonales décorées de marbre et par un grand mihrab (utilisé par l’imam pour diriger les prières) et par les 6 kilomètres d’écritures calligraphiques, dont certaines ont été gravées sur du marbre et de la pierre avec un système de laser, décorant la salle de prière, ainsi que les différents autres espaces du monument. La mosquée, qui compte le plus grand minaret au monde et long de 265 mètres, est la plus grande d’Afrique et la troisième plus grande au monde après Masdjid Al-Haram de La Mecque et Masdjid Al-Nabawi de Médine, et constitue un vrai chef-d’œuvre architectural et religieux multifonctionnel de ces bâtiments alliant modernité et authenticité.

    Djamaâ El-Djazaïr compte également une maison du Coran «Dar E-Qoran», d’une capacité de 1.500 places, dédiée aux étudiants post-gradués algériens et étrangers en sciences islamiques et sciences humaines.

    El Moudjahid, 10/11/2021

    #Algérie #Mauritanie #Libre_échange # Mohamed_Salem_Ould_Merzoug,